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École de Trail : apprendre à courir mieux, pas forcément plus avec Mirabelle Coinus | Entraînement trail, Traileuse, Coach trail cover
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La Sportive Outdoor - Interviews de sportives | Femmes inspirantes, Sport féminin, Sport au féminin, Témoignages sport, Trail, Vélo, Rando

École de Trail : apprendre à courir mieux, pas forcément plus avec Mirabelle Coinus | Entraînement trail, Traileuse, Coach trail

École de Trail : apprendre à courir mieux, pas forcément plus avec Mirabelle Coinus | Entraînement trail, Traileuse, Coach trail

43min |18/11/2025
Play
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École de Trail : apprendre à courir mieux, pas forcément plus avec Mirabelle Coinus | Entraînement trail, Traileuse, Coach trail

École de Trail : apprendre à courir mieux, pas forcément plus avec Mirabelle Coinus | Entraînement trail, Traileuse, Coach trail

43min |18/11/2025
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Description

Comment rendre le trail accessible à toutes et tous, sans forcément courir plus ?


Mirabelle Coinus est coach sportive. Installée à Metz, elle a co-fondé avec son mari la salle de coaching Teamoveat, où elle accompagne différents publics autour du sport santé.


Formée à l’École de Trail fondée par Sébastien Cornette, elle partage une approche structurée et inclusive du trail : une méthode qui mêle renforcement, mobilité et plaisir de courir. Et qui permet de moins courir... Pour mieux courir!


Au programme de l’épisode:

  • Comment Mirabelle s’est-elle formée pour faire du sport un levier de santé et de bien-être ?

  • En quoi consiste la méthode École de Trail et quelle est sa philosophie ?

  • Pourquoi intégrer le renforcement musculaire au cœur même de l’entraînement ?

  • Comment cette approche s’adapte-t-elle à tous les niveaux, du débutant à l’athlète confirmé ?

  • Quels effets observe-t-elle sur la prévention des blessures et la motivation des coureurs ?

  • Comment garder le plaisir et la convivialité au centre de la pratique du trail ?


Un échange concret et motivant sur une autre manière d’aborder le trail.


🔗 Liens:


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La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Mirabelle Coinus, coach de trail labellisé École de Trail. Mirabelle va nous parler de son parcours, de son choix de se former à cette méthode qui a été créée par Sébastien Cornette et aussi nous expliquer en quoi cette méthode est un peu différente des méthodes d'entraînement classiques. Bienvenue Mirabelle, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci à toi, merci de me recevoir sur le podcast de La Sportive Outdoor. Je me présente en quelques mots. Moi, c'est Mirabelle, je suis originaire d'Orléans, le centre de la France, et ça fait maintenant pratiquement 8 ans que j'habite à Metz. Je me suis basée à Metz, dans le Grand Est, pour mon activité professionnelle. Je suis coach sportive et enseignante en activité physique adaptée, donc tout le côté sport santé finalement. Ça fait déjà cinq ans qu'on a cofondé avec mon mari Nico une salle de coaching qui s'appelle Team Move It, dans laquelle on exerce toujours aujourd'hui. Donc, on a des séances à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis une grande passionnée de sport outdoor, dont la course à pied. Et c'est tout le sujet d'aujourd'hui, je crois.

  • Speaker #0

    C'est complètement ça. Et quel sport pratiques-tu alors, à part le trail ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'origine, au tout début post-année scolaire, moi, je faisais beaucoup, beaucoup d'équitation. Donc, j'étais plutôt dans ce monde, le monde du cheval et notamment les disciplines plus artistiques parce que c'était la voltigéquestre qui me passionnait à ce moment-là, même en compétition. D'ailleurs, j'étais une grande compétitrice à ce moment-là. Et puis, c'est au moment des études post-bac, finalement, avec le déménagement, le changement de région, j'ai laissé cette activité-là de côté. Et j'ai commencé à remplacer la voltige par la course à pied. Donc là, tu vas me dire, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir comme activité. Je ne dis rien du tout,

  • Speaker #0

    j'étais cavalière pendant des années. Maintenant, je ne fais plus trop d'équitation et de la course.

  • Speaker #1

    Ben voilà, c'est à peu près le même profil. En tout cas, j'ai eu besoin d'être de nouveau en extérieur. Donc je cherchais des activités à faire dehors. Et si possible, plutôt individuelles. Parce que c'est vrai que moi, je n'avais jamais trop fait de sport collectif en dehors de l'école. Et la course à pied, du coup, s'est présentée à ce moment-là. Donc actuellement, c'est ce que je garde, la course à pied, notamment les courses sur sentier, le trail, et toutes les activités liées au fitness, puisque j'enseigne en salle. Donc les activités de renforcement, de souplesse, de gain de force, voilà. Tout ce qu'on connaît du fitness, en tout cas, c'est ce que je pratique aussi à titre perso pour moi dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, ça fait pas mal de choses.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu as découvert le trail en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, le trail, finalement, un petit peu par hasard. Quand je suis arrivée à Metz, je me souviens avoir rejoint un groupe de course à pied. C'est vrai que la salle de sport, à ce moment-là, dans laquelle je m'étais inscrite, vraiment à titre perso, pas forcément pour y travailler, mais vraiment pour pratiquer pour moi. C'était la première fois, d'ailleurs, que je mettais les pieds dans une salle de sport. Je me souviens qu'ils avaient un groupe de running, donc avec plusieurs adhérents vraiment de tous niveaux. Ça avait été monté un petit peu. peu officieusement avec ceux qui avaient envie de faire des sorties le week-end. Et donc moi, mine de rien, j'ai rejoint ce petit groupe en me disant bon, allez, je vais essayer, ça a l'air sympa. Il y a d'autres nanas aussi, donc c'était le moyen de pratiquer avec d'autres femmes parce que sur d'autres groupes de sport, il y avait beaucoup, beaucoup de mecs, pas forcément de mon âge. Donc là, j'ai essayé de rejoindre un groupe qui me ressemblait aussi. Et là, c'était plus de la course en ville. En fait, cette salle de sport, elle était en plein centre-ville de Metz. Donc nous, on partait de la salle. Et on allait faire à chaque fois un petit parcours un peu différent. Et je crois que courant un hiver, vraiment pendant l'hiver, on s'était dit tiens trop bien, il neige, on va aller sur le mont qui est juste à côté de la ville. Donc là, il y avait un petit peu de dénivelé, un petit peu de challenge. Donc on s'était rejoints tous là-bas et c'est réellement la première fois que je mettais les pieds sur un sentier et non pas sur du bitume. Donc c'est comme ça en tout cas qu'est arrivé le trail. Il me semble bien que 15 jours plus tard ou trois semaines plus tard, on m'a dit, viens, on prend un dossard, on s'inscrit pour un trail dans les Vosges, un trail blanc. Donc, voilà, premières expériences dans la neige directe, bien dans le bain. Et franchement, super expérience parce qu'après, finalement, le trail, j'ai pu continuer sans m'arrêter.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant. C'est toujours rigolo de voir comment parfois c'est un peu, ça semble être un peu le hasard. On débute et puis en fait, on accroche direct et puis c'est parti. Et qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir coach ?

  • Speaker #1

    Alors plein de choses, plein de choses. C'est vrai qu'au démarrage, je ne pensais pas forcément à une carrière de coach sportive. Je n'ai pas encore peut-être suffisamment de recul pour dire tout ce que ça va m'apporter de bien. Mais des quelques années en tout cas, depuis lesquelles j'exerce, je me souviens qu'en fait le sport, je voulais vraiment m'en servir comme un moyen, un vecteur de rassembler du monde. et de réussir à garder les gens en bonne santé. Avant tout, c'était finalement une approche sport santé que j'avais en tête sans forcément connaître tout ce qui existait autour de ce domaine-là. Et je m'étais dit, ok, si je vais dans le domaine du sport pour trouver un métier, exercer un métier, ce serait peut-être en entrant par une filière santé parce que j'aimerais bien que tout le monde puisse pratiquer, peu importe la manière, mais en tout cas réussir à bouger. Et c'est vrai, quand on est à l'école ou même au sein de notre famille, je pense que dans chaque famille, on voit des gens évoluer, des gens qui ne peuvent pas forcément pratiquer du sport dans de bonnes conditions ou alors des gens qui ont quitté le sport pour X raisons. On se dit, c'est dommage, il manque quelque chose dans l'équation. On voit aujourd'hui les ravages de la sédentarité. Donc, on était déjà un petit peu dans ces terres-là en se disant, bon, moi, j'aimerais bien apporter un petit peu ma pierre à l'édifice. Comment je peux le faire ? Peut-être en devenant coach et en essayant de transmettre certaines méthodes. L'idée à la base, c'était ça, d'essayer de pouvoir transmettre. Je n'avais pas forcément la prétention d'accompagner des personnes en haut niveau, des athlètes. Je sais que ça représente une infime partie de la population. Ma cible, tout de suite, dans les premières idées, c'était de toucher un maximum de monde. Et donc pour ça, c'était plutôt la filière Staps. On en reparlera peut-être, mais c'est ce qui m'a intéressée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais te demander. En fait, comment tu t'es formée ensuite ?

  • Speaker #1

    La formation, et je crois qu'en France, on n'a pas 15 000 possibilités de toute façon pour obtenir une carte professionnelle qui donne réellement le droit d'exercer dans le domaine du sport. A priori, il y a deux grandes entrées possibles, soit la fac, en passant par l'université. Donc là, on est sur la fac Staps, la fac de sport. qui offre plusieurs filières. On peut aller dans la filière management, on peut devenir prof de PS, on peut aller vers de l'APA, donc de l'activité physique adaptée, ou alors devenir coach pour une discipline, une fédération en particulier. Donc ça, c'est la voie que j'ai empruntée. Et je sais qu'on peut devenir également éducateur sportif ou sportive en passant par un BP, un brevet professionnel. Après, il y a tout un tas de certifications qui existent autour et qui... qui tiennent à la santé, au bien-être, au sport, dont on peut s'armer, mais ça ne donne pas le droit d'exercer sur le terrain et d'être rémunéré. Donc là, moi, la façon en tout cas d'y accéder, c'était la fac. Donc j'ai fait une licence, tout simplement une licence en passant par cette filière STAPS et cette filière, cette spécialité activité physique adaptée. Et après la licence, je me suis spécialisée sur d'autres petits domaines. Il y avait possibilité aussi, moi, quand j'étais du côté d'Orléans, à la fac de passer en parallèle des études un diplôme, une certification qui était proposée à l'époque. Alors ça doit encore exister aujourd'hui par l'EPGV, c'est la gym volontaire, c'est les cours de gymnastique qu'on voit dans les communes, dans toutes les communes en France en tout cas, chaque semaine sur des groupes. Alors on a l'image en tête des seniors, mais c'est pas qu'un public senior, ça peut être des enfants, ça peut être des mamans en postpartum, pendant la grossesse, donc il y a vraiment tout type de public moi j'ai passé un diplôme, aussi une certification via cet organisme pour commencer à donner des cours collectifs. En parallèle de mes études en STAPS, je pouvais déjà donner quelques cours collectifs en soirée. C'était un petit peu le job étudiant en parallèle. Ça me permettait de me faire la main sur un encadrement de groupe. C'est vrai que quand on est dans une filière universitaire, il y a des stages, il y a des mises en situation, mais des fois, c'est un petit peu maigre pour tout de suite se lancer, se jeter dans le grand bain. sortie d'études. Donc moi, j'étais bien contente d'avoir pu expérimenter un petit peu tout ça en parallèle. Ça donnait des tips, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ça aide toujours de pouvoir faire un peu de pratique, en plus de la théorie. Et comment tu as connu la méthode École de Trail ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode École de Trail, ce n'est pas si vieux. Ce n'est pas si vieux, même si en réalité, elle a été fondée il y a un petit moment de ça. Ça date de 2009, si je ne dis pas de bêtises. Moi, ça fait peut-être deux ans, trois ans. que j'ai découvert cette méthode-là. qui est fondée par Sébastien Cornette, un préparateur physique et ancienne athlète à haut niveau. Là aussi, c'était un petit peu le fruit du hasard. En fait, j'ai voulu commencer à mettre un petit peu de méthodologie et un petit peu de concret dans ce que j'allais enseigner à mes pratiquants. Donc, quand j'ai commencé à m'intéresser à la course à pied, ce qui nous vient en tête la plupart du temps, c'est la clinique du coureur. On a un super organisme canadien qui nous apporte beaucoup de contenu scientifique, qui met des mots aussi sur la manière de s'entraîner. Alors ça s'adresse aux professionnels de santé, mais aussi aux professionnels du sport. Et moi, je me suis d'abord intéressée à ça en me disant, tiens, il y a peut-être des formations cliniques du coureur dans le coin. Je vais regarder un petit peu ce qui se fait autour de chez moi. Et puis bingo, il y a une super formation qui dure... Une journée ou deux jours, je ne sais plus à l'époque ce que c'était. C'était peut-être même un format de 24 heures. Donc, peut-être sur deux jours consécutifs à Chamonix. Je me dis, tiens, Chamonix, il se passe un truc là-bas, c'est bizarre. Au mois d'août, il y a un gros rassemblement. Ça a l'air de faire parler un peu. Alors, je n'y connaissais rien à ce moment-là. Je découvrais. Trop marrant. Je me dis, tiens, il y a une course qui a l'air sympa. Il y a beaucoup de gens qui participent. « Ah tiens, Kylian Jornet, ça me dit quelque chose. » Bon, il y avait du beau monde. Et en fait, au moment de cette semaine d'effervescence à Chamonix lors de l'UTMB, il y a aussi beaucoup de formations. C'est le moment où on a beaucoup de sponsors, il y a beaucoup d'organismes autour de la course à pied qui se réunissent, dont la clinique du coureur qui proposait des formats à ce moment-là. Donc, je me suis inscrite. Je me suis dit, tiens, on va voir ce que ça donne. Et je crois que c'était une formation sur la planification d'entraînement. L'idée, c'était vraiment d'avoir un petit peu plus de contenu pour proposer des suivis. potentiellement à mes clients, à mes pratiquants sportifs, les accompagner un peu plus précisément que ce que j'avais comme connaissance. Et lors de cette formation, l'un des deux interlocuteurs du jour était Sébastien Cornette, qui intervient d'ailleurs toujours pour la clinique du coureur sur certaines formations. Donc en fait, au travers des échanges, et c'était pas forcément le sujet du jour, il nous a parlé rapidement de sa méthode, et je me suis dit Trop bien. C'est vrai que la clinique du coureur, on parle beaucoup de courses de manière générale, mais est-ce que spécifiquement pour le trail, il existe quelque chose ? Eh bien oui, là, ça répondait à une de mes questions. Donc, de fil en aiguille, j'ai pu m'orienter vers cette formation, cette labellisation.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant, n'empêche d'avoir ça vraiment. Tu as l'impression que tu as plein de briques et puis tous un brique à un moment donné.

  • Speaker #1

    Et puis sans forcer finalement, ça se présente comme ça au fur et à mesure en faisant les bonnes rencontres aussi. Je pense qu'on s'entoure aussi de gens compétents et c'est ça qui m'intéressait. C'était aussi d'avoir une structure, quelque chose pour structurer les entraînements, spécifiquement pour le trail. Là, ça devenait intéressant pour moi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. et alors est-ce que tu peux nous expliquer donc je pense Je pense qu'il y a plein d'auditrices et d'auditeurs qui ne connaîtront pas. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est qu'en fait la philosophie de l'école de trail ? On va après aller un peu dans le détail. Enfin, dans le détail. Pas à 100%, évidemment, sinon il faut le vivre. Mais on va rentrer un peu plus dans le détail après. Mais déjà, en quelques mots, nous expliquer au global l'idée en fait générale.

  • Speaker #1

    Oui, tu as totalement raison. Tout le monde ne connaît pas encore cette méthode, mais va peut-être connaître dans quelques années parce que c'est vrai que ça prend pas mal d'ampleur. Et puis, c'est très à la mode en ce moment, la course, le trail. Cette méthode, si en quelques mots, on doit la résumer, tu parlais de philosophie. La philosophie, c'est vraiment le trail pour tous et partout. Donc, pour tous, parce qu'on aimerait que tout pratiquant puisse pratiquer la course sur sentier. peu importe l'âge, le sexe, le niveau, peu importe les objectifs, les envies, et partout, parce qu'on n'habite pas tous au même endroit et qu'on ne s'entraîne pas tous au même endroit. Et d'ailleurs, quand on parle de trail, on pense souvent au milieu montagnard, mais en fait on se rend compte que la très très grande majorité des coureurs n'habitent pas en montagne, ne s'entraînent absolument pas en montagne, et d'ailleurs ne prennent pas forcément de dossards en montagne. Donc là, le but c'est d'avoir une méthode pour répondre déjà à ces besoins-là. et réussir à mettre une forme autour de l'entraînement et ne pas aller s'entraîner au pif. Donc là, cette méthode, en fait, elle permet de former des coachs actuellement sur le continent et puis peut-être même bientôt outre-Atlantique pour diffuser cette méthode à un maximum de monde. Et on parle d'ailleurs d'enfants jusqu'à l'adulte. Ce ne sont pas que des adultes. Il y a des formations graines de trailer qui permettent aux enfants de se mettre au trail depuis le plus jeune âge.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui différencie d'approches un peu plus classiques qu'on trouve assez souvent dans les clubs d'athlètes ou de course à pied ?

  • Speaker #1

    Pas mal de choses. Alors je pense que le numéro 1, ce serait le fait d'intégrer le renforcement musculaire et le travail de mobilité dans l'entraînement. Et ne pas forcément le mettre à côté. Alors j'espère pour la plupart des coureurs qu'ils intègrent le renforcement musculaire dans leur routine. Mais là, vraiment, je pense que la différence, en tout cas la plus notable, c'est d'intégrer vraiment le renfort au sein des séances de run. Donc, quand j'enfile ma paire de baskets, je ne vais pas simplement prendre les chaussures et partir courir directement. Il y a une certaine structure dans la séance qui permet d'intégrer correctement ce renforcement. Et tout à l'heure, on revient aussi sur la philosophie. on disait le trail partout, pour tous, ok, mais aussi avec la philosophie de peut-être... un petit peu moins courir, mais si je dois faire moins de kilomètres, comment je peux finalement simuler ces kilomètres en intégrant le refaut ?

  • Speaker #0

    C'est le titre du livre qu'avait écrit Sébastien Cornet, « Courir moins, mais courir mieux » .

  • Speaker #1

    Exactement, « moins courir pour mieux courir » . Voilà, c'est l'idée générale, exactement.

  • Speaker #0

    Et est-ce que cette méthode, elle s'adresse vraiment à un public en particulier ? Tu disais déjà qu'il n'y a pas d'âge, mais est-ce qu'il y a un certain niveau ? Est-ce que c'est plutôt pour des personnes qui n'ont pas forcément un gros niveau, mais est-ce que ça peut aussi complètement être pratiqué par des athlètes élites, par exemple ?

  • Speaker #1

    Totalement. Oui, la réponse, elle est oui. Tout le monde peut pratiquer. Et c'est là la force aussi de la méthode. Clairement, je pense que c'est ce qui fait la différence peut-être avec une méthode classique, un plan d'entraînement qu'on trouverait sur Internet. Aujourd'hui, en plus avec l'IA maintenant, on a vraiment accès à beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même envie de dire peut-être avec les intelligences artificielles, maintenant, on entre un peu plus de données. On entre des données personnelles, mais est-ce que réellement ça va s'adapter à notre quotidien ? Ça ne prend pas tous les facteurs en compte. Là, ça peut aller du débutant, quelqu'un qui va vraiment débuter la course à pied et notamment la course trail, jusqu'à un amateur, un élite. Oui, et puis on a des très belles illustrations. On a des coureurs, Diego Passos qui est d'ailleurs dans l'école de trail, qui lui aussi court. Bon, je ne vous fais pas le palmarès de Diego, mais... La méthode fonctionne bien. C'est impressionnant. Oui, c'est très impressionnant.

  • Speaker #0

    Et il me semble qu'il y a plus de femmes au sein des écoles de trail. Est-ce qu'il y a une explication à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, personnellement, je ne l'ai pas. Mais j'ai quand même ma petite idée sur la question. Je me dis, tiens, est-ce que les femmes n'auraient peut-être pas envie de mettre un petit peu plus d'entraînement structuré dans leur routine ? Est-ce que les mecs, parfois, ont peut-être... tout simplement par égo, l'envie de faire par eux-mêmes, de peut-être pas trop se laisser conseiller. Ça peut être ça un début de réponse, mais j'ai envie de dire, c'est peut-être encore trop jeune, on en reparlera dans quelques années, ça changera peut-être. Il n'y a vraiment pas de genre, tout le monde peut pratiquer, homme comme femme. Moi, je le remarque un petit peu moins dans les groupes que j'accompagne chaque semaine. J'ai justement de plus en plus d'hommes que de femmes. Donc contrairement aux premières années où je n'étais pas labellisée, C'est vrai que naturellement, c'était un public plus féminin qui venait participer. Et maintenant, j'ai l'impression qu'il y a la parité. Donc, c'est plutôt satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est intéressant de voir l'évolution aussi. Je trouve qu'il y a un aspect aussi qui est assez sympa. C'est que tu disais que logiquement, il faut intégrer du renforcement quand on court. Sauf qu'on sait bien que ce n'est quand même pas toujours le cas. Et qu'en plus, ça rajoute un peu cette charge mentale quelque part. Enfin, cette charge déjà juste en temps. Mais de se dire, ah tiens, là, je cours tant de fois par semaine, mais en plus, il faut que je rajoute ces séances de renfort. Enfin, il faut caler de nouveaux créneaux. Et finalement, là, c'est vrai que c'est un peu du tout en main, quoi. Exactement. Peut-être que c'est aussi plus facile d'organiser ça, notamment quand on a des plannings hyper serrés avec des enfants à aller chercher et tout.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est pas censé être que les femmes, mais bon, dans les faits, c'est quand même un peu plus les femmes qui font ça. j'ai tendance à me dire que c'est un peu plus adapté aussi en fait finalement clairement

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère où on parle de charge mentale, d'organisation. On a besoin, en tout cas, on a l'impression de devoir optimiser le temps à tout prix. Et ce format de séance fonctionne très, très bien. Se dire que oui, je rentabilise le temps, pourquoi pas. Alors, je n'aime pas trop l'amener comme ça. L'idée, c'est de réussir à tout intégrer dans un planning. Et on doit prendre en compte aussi l'environnement de chaque individu. Mais oui.

  • Speaker #0

    ça peut être une réponse en tout cas j'espère que ça plaît à ceux qui intègrent cette méthode oui j'imagine est-ce que tu peux nous expliquer tu vois comment se déroule une ou plusieurs séances mais j'imagine qu'il y a plein de séances possibles mais si tu as peut-être une séance un peu type ou juste pour donner un exemple en fait pour qu'on puisse imaginer ce que ça donne.

  • Speaker #1

    Totalement. Déjà, ça va donner un ordre d'idée en termes de temps. En fait, une séance école de trail, elle dure environ une heure, une heure quinze, alors parfois sur des formats un tout petit peu plus longs. Ça, voilà, c'est déjà le timing global. Et en fait, comment va se découper cette séance ? On va avoir finalement trois temps forts, une partie échauffement, alors qui fait toujours sourire parce que l'échauffement, c'est souvent la partie qui est zappée par la plupart des coureurs quand on va s'entraîner. cet échauffement nous avec l'école de trail peut durer jusqu'à 30 minutes voire un petit peu plus et il ne faut pas que ça fasse peur parce qu'au contraire c'est très progressif donc on intègre pas mal de mouvements du coup et de renforcement et de mouvements de mobilité à ce moment là pour des gens qui parfois découvrent pour la toute première fois tout ça donc on pose les bases donc on pose les bases en début d'année mais finalement on y revient tout au long de l'année on cycle les entraînements donc c'est vrai qu'on ne va pas pas avoir la même séance au mois de septembre jusqu'à la fin de saison. Ça, c'est hyper intéressant pour le pratiquant de se dire qu'il y a... On va essayer de casser la monotonie des entraînements. Donc, c'est peut-être en ça que ça se différencie aussi d'un club un peu plus classique. On ne va pas répéter les mêmes entraînements. On va intégrer progressivement du travail de qualité. Donc, je disais que cet échauffement peut durer déjà une bonne partie de la séance, un bon tiers, parce que finalement, le travail de Merci. qualité pour développer des capacités physiques, techniques, des capacités physiologiques. Tout ça, ça va arriver dans un second temps de la séance. Et d'ailleurs, chacun se mettra à son niveau. Parce que j'entends déjà des gens se poser la question, mais comment on peut intégrer un total débutant et puis une personne qui, pour le coup, est un peu plus expérimentée, qui n'a peut-être pas la même allure ? En fait, l'échauffement, on va le faire tous ensemble. corps de séance avec les petits exercices, assez ludiques d'ailleurs, ça reste relativement ludique, on est tous des enfants au fond, ça fonctionne très très bien chez les adultes, donc tous les exercices qu'on va proposer pendant une séance peuvent totalement s'adapter en fonction du niveau, en fonction de l'intention du jour, je pense à des compétiteurs comme des coureurs totalement récréatifs, on n'est absolument pas obligé d'être compétiteur pour venir en séance école de trail, et bon j'espère que le débutant lui n'a pas déjà en tête forcément de Merci. de tout de suite prendre un dossard. Donc lui, on va l'inciter à progresser, à prendre ses marques avant de se lancer pour la première fois sur une ligne de débarque, une ligne de démarrage. Là, sur les exercices, en fait, chacun s'y retrouve. Et la fin de séance, le petit retour au calme, le retour maison, comme on l'appelle, on le fait tous ensemble. À basse intensité, tout le monde revient ensemble en même temps. Donc tout le monde peut vivre la même séance avec des degrés d'intensité, des degrés aussi de technicité différents. Et c'est comme ça qu'on évolue. Je pense que le côté collectif aussi fait pour beaucoup. Cette séance, elle se passe vraiment en groupe. Je vois souvent aussi d'autres groupes de run, de trail, qui font des groupes de niveau. Donc c'est vrai que parfois, on va avoir un gros groupe avec les moins bons, et puis un petit groupe seulement avec les plus performants. Ils ne partent pas tous sur le même parcours. Finalement, à part se voir au point de démarrage, au point d'arrivée, bon, voilà, finalement, les gens ne se connaissent pas tant que ça. Là, la force aussi de cette méthode-là, c'est de se dire qu'on fait tous la séance en même temps, au même moment, dans le même endroit, mais on ne va peut-être pas avoir les mêmes exigences avec chacun.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'est sympa parce que c'est toujours un peu... Effectivement, il y a des gens que tu croises et si tu n'es pas dans le même groupe de niveau, tu ne les revois jamais. Les exercices de renfort, pour bien comprendre, vont être intégrés aussi bien dans la partie échauffement que dans la partie cœur de séance ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui. Tout dépendra de la qualité du moment qu'on veut développer. On retrouve des séances qu'on connaît déjà bien, pour ceux qui parlent un petit peu le jargon, les séances VMA, PMA, les séances de seuil, des séances où on va travailler la technique en côte, en descente. Évidemment, dans ce corps de séance, on retrouve le renforcement musculaire avec une plus ou moins grosse portion, puisqu'en fonction de l'intensité de ce qu'on va vouloir donner le jour J, on ne va pas passer les trois quarts de notre... de temps à faire du renforcement. Il faut courir, moins courir pour mieux courir ne veut pas dire qu'on arrête de courir, mais on va ponctuer l'entraînement. Vulgairement, on appelait ça le fractionné. On travaille sous forme d'intervalles, la plupart du temps, sous forme de petits circuits. Je peux te donner un exemple, là, sur les premières séances qu'on a vécues ces dernières semaines avec les adhérents. On met beaucoup de renforcement du pied sur un début de séance, du travail de mobilité en étant à l'arrêt, avant même de démarrer la course. On va pouvoir ensuite démarrer une course tous ensemble à faible intensité, c'est-à-dire de pouvoir parler. Je pense aux zones 1, zone 2, je suis à l'aise pour courir. Et puis dans le corps de séance, je vais leur demander par exemple d'intégrer un Tabata, pas mal ceux du fitness connaîtront ce nom-là, un entraînement de haute intensité qui du coup intègre du renforcement musculaire, des exercices que je peux faire en statique, en dynamique. Ça va durer 4 minutes en tout et pour tout. Et une fois ce Tabata réalisé, ça y est, je pars sur mon circuit, je peux aller courir avec différents exos aussi sur ce moment-là. On pense aux gammes, les gammes qu'on retrouve évidemment en club d'athlétisme. Évidemment que nous, on s'en sert aussi pour améliorer la qualité et l'usage en tout cas des jambes, la qualité de pied, développer de l'économie de course. Nous, ça va être super intéressant d'engager ces gammes dès le début d'un cycle, dès le début d'une année. comme ça on parle tous le même langage et puis après chacun est libre de réutiliser tout ça sur leurs entraînements en autonomie

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et si on prend un peu deux profils, on va dire profil débutant, profil expérimenté, comment est-ce que tu accompagnes au début un coureur débutant ?

  • Speaker #1

    Alors le coureur débutant, j'aime bien appeler ça les fondamentaux. On va déjà lui demander d'acquérir certaines capacités de base, mais qui finalement sont communes au coureur expérimenté. Moi j'aime bien repartir quand même, c'est le principe aussi de la méthode, c'est de se dire bon en début de saison... Si je considère que c'est début septembre, après une période estivale où tout le monde revient, ça y est, c'est la rentrée sportive, on va quand même tous repartir sur les mêmes bases. Donc oui, il y a des choses qui vont différencier. Je vais demander à un débutant, si je prends d'abord ce cas-là, déjà de développer certaines qualités au niveau du pied, donc au niveau des muscles intrinsèques du pied, de réussir à se servir de son pied, de ne plus voir ça comme un bloc qui se pose au sol. Je te pose tous les détails, on fait des petits exercices de dissociation au niveau des orteils, d'équilibre, de générer de la force au niveau du pied. Je vais lui demander aussi d'apprendre à courir lentement pour démarrer. Parce qu'avant de lui demander de courir avec de l'intensité, de la vitesse, réussir à courir lentement, c'est quoi ? Comment ça se passe ? Comment je sais si je suis à la bonne allure ? Donc là, on lui donne des critères finalement d'auto-évaluation, c'est tout simple. Est-ce que je suis capable de parler ? Est-ce que je m'imagine pouvoir tenir une conversation téléphonique avec quelqu'un en courant ? Est-ce que je suis capable d'augmenter ma cadence ? Alors ça, ça fait partie des premiers piliers, c'est-à-dire le nombre de pas que je vais faire à la minute. Pour un débutant, on va tout de suite lui dire « Ok, on met la barre assez haute, je préfère que tu fasses plein de petits pas, mais que tu t'économises, ne serait-ce qu'au niveau du souffle, que tu te sentes ok musculairement, avant de vouloir allonger la foulée, avant de vouloir mettre de la technicité. » Donc ça, c'est vraiment les principes fondamentaux qu'on vérifie avec tout le monde, pour un coureur expérimenté, mais aussi pour un coureur qui peut-être se met à courir pour la première fois. Pour le coureur expérimenté, on va tout de suite intégrer peut-être des variantes un petit peu plus techniques. Est-ce que sur ce travail de cadence, par exemple, une fois que je pense être autour de 170, 180 pas par minute, est-ce que je peux faire des petits exercices de slalom avec des échelles ? On va intégrer en fait un... Un petit truc en plus. Et voilà, on le challenge un petit peu des fois sur des doubles tâches. Ça peut être un parcours qui est un peu différent, finalement. Donc, je peux me retrouver avec deux coureurs qui évoluent dans la même direction. Ils ont chacun leur ligne, mais avec une consigne qui va être différente. Donc, on a des variantes sur les exercices. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Et quel retour tu as pour l'instant, tu vois, des personnes que tu as coachées en appliquant cette méthode ? Et est-ce qu'eux aussi, il y a toujours la question des blessures, notamment chez les coureurs, mais... Moi, quand j'ai démarré la course à pied, ça m'a fait halluciner de voir, en fait, T'as l'impression que tout le monde est blessé en permanence ? Est-ce que justement, tu vois le fait, alors je sais que justement le renfaux normalement aide à moins se blesser, mais est-ce que là, le fait d'avoir cette combinaison et du coup de faire, je pense, plus de renfaux que globalement si tu en fais à côté, est-ce que tu as des retours là-dessus et des bons résultats ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de retours là-dessus, clairement. Déjà parce que je pense que les pratiquants le sentent et le voient par eux-mêmes. Nous, on n'a pas besoin de faire l'apologie du renforcement musculaire. Quand on le pratique, on comprend. quels en sont les bénéfices et pourquoi on s'est un petit peu tué à la tâche parce que dans un premier temps ça paraît peut-être pas rigolo et encore que ça peut être très ludique si c'est bien réalisé mais c'est vrai qu'on se dit mince je vais devoir rajouter quelque chose à ma routine pourquoi je fais ça, ça me prend du temps c'est pas marrant, la chaise contre le mur ça fait mal, c'est pas drôle c'est sûr que pour un coureur je vois plus de grimaces au début que de sourires mais en fait au bout de quelques entraînements oui les pratiquants le ressentent déjà ... À l'entraînement, en fait, il y a déjà un des critères, une case qu'on peut cocher facilement, c'est l'assiduité. En fait, les gens sont bien plus récurrents, bien plus fréquents. Leur assiduité, elle est géniale avec cette labellisation. Moi, je m'en suis rendu compte. J'ai pu comparer du coup le avant et maintenant. J'avais un taux d'absentéisme qui était beaucoup plus haut que ça. Alors, du haut blessure ou pas, pas forcément, mais vraiment, il y a un engagement. plus fort, je pense, quand il y a une réelle méthode d'entraînement, quand le coach aussi explique pourquoi on intègre cette méthodologie, pourquoi on fait les choses dans ce sens-là, etc., je pense que c'est tout simplement la communication aussi qui fait bien les choses. Oui, beaucoup moins de blessés. Par exemple, moi, j'ai beaucoup plus d'adhérents compétiteurs qui prennent le départ des courses. Je le vois dans d'autres groupes, sur cinq inscrits, il y en a Merci. peut-être deux ou trois qui malheureusement ne prendront pas le départ parce que pendant la préparation ça s'est plus ou moins bien passé il y a eu un bobo, là oui je le sens pas, ou alors on va avoir quelqu'un qui prend le départ et qui était déjà à moitié blessé et se blessera encore plus sur la course, donc là dessus oui ça fait la différence en termes de prévention des blessures clairement à condition que l'entraînement soit bien mené aussi, on n'intègre pas du renforcement musculaire n'importe comment Il y a une certaine méthodologie, un ordre à respecter. Et pour ça, vraiment, j'encourage tout coureur, coureur sur route ou sur sentier, peut-être à se faire accompagner, à être encadré dans un premier temps, parce que ce ne sera peut-être pas éternel. Et une fois qu'on a trouvé les bonnes méthodes, on peut les réappliquer. Il n'y a rien de bien sorcier. Mais c'est vrai que là, oui, en termes de blessures, on voit clairement et nettement la différence. Il y a d'autres tours qui sont amenés par les pratiquants. Le côté collectif, clairement, ça aide. Je sais qu'il y en a pas mal dans le groupe que j'encadre et même parmi les autres clubs, écoles de trail, qui nous disent, ça m'a permis de passer à un palier. J'étais coureur récréatif, j'adore ça, mais quand arrive l'hiver, j'ai moins envie de m'entraîner. Alors oui, j'essaye de faire des activités croisées, ce qui peut être hyper intéressant aussi. Une période où il y a peut-être un petit peu moins de course à pied, on essaie de faire d'autres activités, on transfère, mais on ne transfère pas forcément de la bonne manière, peut-être pas avec la fréquence et l'intensité souhaitées. Donc ça, c'est vrai que le côté collectif aide à maintenir cette assiduité. Et puis le plaisir, tout simplement. Je pense qu'il faut garder vraiment la notion du plaisir au cœur des priorités, parce que quand on a envie d'y aller, ça change tout. On va dire que l'exercice est un petit peu difficile, il va mieux passer, la pilule va mieux passer.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, c'est quand même le truc le plus important, c'est faire plaisir. Surtout quand on est grand coureur récréatif, c'est un loisir.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est comme un grand rendez-vous. Là, je sais que les gens se retrouvent, les groupes, on est toujours sur quelque chose de super convivial. En général, on ne fait pas des groupes de 100 personnes. Je sais que dans certaines villes, ça peut arriver d'avoir des gros regroupements. Est-ce que vraiment on est sur un accompagnement suffisamment personnalisé ? Peut-être pas et je pense qu'il y a de la place pour tout le monde. Donc il faut savoir pourquoi on fait les choses et dans quel type de club on a envie de s'entraîner aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. Et quand les gens rejoignent une école de trail, est-ce que c'est parce qu'ils en ont entendu parler avant ? Est-ce qu'il y a une motivation spéciale ? Est-ce qu'ils se disent « j'ai conscience que j'ai besoin de faire plus de renfots et de l'intégrer, ça me paraît ludique » . Quelles sont les motivations à la base ?

  • Speaker #1

    Les motivations, c'est surtout le côté renforcement musculaire. Ils ont entendu parler de cette méthode en se disant « tiens, c'est une façon peut-être un petit peu différente de s'entraîner, moi je n'ai pas réussi à mettre du renfots de mon côté, mon kiné m'a dit que ce serait bien de mettre du renforcement, mais comment je vais faire une fois que je n'ai plus les séances de kiné ? » C'est des choses toutes bêtes, factuellement. C'est ce qu'on retrouve le plus souvent. Ou alors encore cette histoire de passage de palier. Je m'entraîne déjà, mais je sens que je stagne. Je ne comprends pas pourquoi les copains, qui eux s'entraînent peut-être un tout petit peu différemment, mais pourtant je fais la sortie du dimanche avec eux, ils n'ont pas l'air de faire un truc faramineux. Mais bizarrement, eux, ils progressent et pas moi. Donc il y a le bouche à oreille aussi, qui se met en place quelqu'un qui a déjà testé la méthode. Je pense que c'est le meilleur. pour en témoigner, pour dire « moi, je me sens bien » . C'est souvent comme ça que les petits nouveaux pointent le bout de leur nez. Et puis après, il y a la question de l'ambiance. Quand ça se passe bien, en général, les gens ont envie de s'y tenir. C'est un vecteur aussi de motivation quand on sait que l'entraînement peut-être un petit peu plus costaud dans la semaine se passe correctement. Je ne suis pas tout seul. Il y a d'autres gens pour qu'on s'entraide, tout simplement. Il y a des gens qui me tirent vers le haut, d'autres qui ont peut-être un niveau en dessous de moi, mais qui finalement eux aussi m'encouragent. c'est génial, je vois des fois la personne la plus âgée du groupe qui n'a pas forcément de grosses ambitions compétitives encourager le plus performant je trouve que la boucle est bouclée c'est trop chouette ça incite à venir régulièrement aussi, donc oui je pense que quand les gens entendent parler d'une méthode qui fonctionne bien d'un petit groupe qui a l'air de bien s'entendre ça donne envie d'aller découvrir et peut-être de tester pour la première fois c'est clair que ça donne envie

  • Speaker #0

    Et toi, quels sont les moments que tu préfères dans ton rôle de coach ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a plein.

  • Speaker #0

    C'est une bonne nouvelle s'il y en a plein.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plein. Contrairement peut-être à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas forcément le moment de l'aboutissement. C'est vrai, quand on accompagne quelqu'un de A à Z, j'ai envie de dire, on a rencontré un nouveau pratiquant sportif, on a appris à le connaître, on a pu lui donner une méthode d'entraînement, une programmation sportive. On est toujours content quand la personne atteint son objectif, ce qu'on avait fixé au début. Peut-être un objectif majeur, des objectifs secondaires. Mais finalement, je crois que ce que je préfère voir et vivre, c'est tout ce qui se passe avant. L'entraînement. Vraiment, peut-être tous les moments où il y a des mini-victoires, que finalement le sportif ne voit peut-être pas à l'instant T. Mais du coup, avec le regard de coach,

  • Speaker #0

    on se dit « Ah ouais,

  • Speaker #1

    là il y a du progrès » . Là, il s'est passé quelque chose aujourd'hui à l'entraînement. Il n'en a peut-être pas encore conscience, mais il y a une marche qui a été franchie. Et ça, je pense que c'est le moment que je préfère. Il y a aussi tous les échanges. C'est vrai qu'on croit souvent que le coach va donner de l'information, va donner des tips pour peut-être mieux s'entraîner, pour aller mieux en santé, vecteur de bien-être. Mais en fait, il y a aussi l'autre sens. Tout ce que le pratiquant va apporter au coach. Moi, j'adore les échanges qu'on peut avoir avec les sportifs au cours des séances ou post-séance. Je sais que j'encadre aussi à distance, sur du suivi running. Tous les retours qu'on peut avoir aussi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Et à distance, puisque tu parles de ça, est-ce que c'est facile à faire soi-même ? Je pense à un truc bête, mais vraiment hyper pragmatique. est-ce que Il y a besoin de certaines choses, d'avoir un cadre un peu spécifique pour arriver à faire l'exercice. Ou est-ce que si tu pars courir dans la rue, tu vas y arriver ?

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas forcément un cadre précis qui permettra d'y arriver. Je pense que comme tout bon coach, on est obligé de prendre en compte tous les éléments que le pratiquant va nous donner. Moi, ça fait partie des premières questions que je vais poser à quelqu'un que j'encadre. Où est-ce que tu vis ? Comment tu vis ? Quel est le contexte familial ? Quel est le contexte boulot ? La part pro-perso, comment ça se passe dans la semaine ? Vraiment, le contexte de vie est super important. À partir du moment où on a tous ces éléments-là, il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas mettre en place une programmation qui est adaptée. On voit très bien, on a des super exemples de gens qui habitent à Paris, en pleine ville. On parle carrément d'une super ville où on est en plein milieu urbain. on n'a pas forcément de... de sentiers, de côtes, mais on va avoir des escaliers, à la maison j'ai pas beaucoup de place, j'ai pas beaucoup de matériel, il y a toujours moyen de moyenner. Le tout c'est de tomber sur le bon encadrant, la bonne personne qui va trouver les méthodes. Donc vraiment c'est accessible à tous.

  • Speaker #0

    Bon à savoir, c'est effectivement un gros avantage. C'est vrai qu'on a de four un peu cette image de faire du trail, en gros il faut habiter en montagne, mais la plupart des gens qui font du trail n'habitent pas à Chamonix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et quel regard est-ce que tu as sur l'évolution du trail ? Moi l'impression que j'ai, c'est qu'il y a toujours un côté, justement en faire un peu plus, rallonger les distances, faire toujours plus de choses. Et là je trouve qu'avec cette méthode, alors c'est pas qu'il s'agit d'en faire moins, mais quelque chose qui me plaît en tout cas en théorie, moi je n'ai jamais expérimenté, mais On fait quand même moins de volume, par contre, on fait les choses mieux. Quel regard tu as là-dessus ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que tout va vite. Maintenant, on voit que le trail explose. C'est l'une des disciplines phares en ce moment qui est très à la mode. Il faut se méfier peut-être un petit peu de ça. C'est le côté un peu négatif du truc, en se disant que ça va vite, c'est super, il y a des gros moyens aussi qui sont mis sur cette discipline-là. Mais attention. Attention parce que c'est vrai que la course à pied de manière générale, ça reste une activité où on enfile les baskets, on met son short et puis c'est parti. Ça je trouve ça super dans le sens où on n'a pas besoin de gros moyens pour s'y mettre. Donc vraiment ça va être un gros atout pour les jeunes, je pense notamment au côté sédentarité. On a même vu cette année les chiffres, ils sont horribles pour les ados. On a plus maintenant d'enfants obèses que d'enfants malnutris. Donc, il faut faire attention à ça, si ça nous permet en tout cas de faire bouger les gens. Clairement, le trail est super pour ça, la course à pied est géniale, mais il va falloir éduquer, je pense, correctement le coureur. Et éduquer n'est pas un gros mot, simplement faire de la prévention par rapport, on le disait, aux blessures, à la manière de s'entraîner, garder une chouette philosophie au niveau du trail, parce que ça, c'est encore quelque chose qu'on entend aujourd'hui. j'espère qu'on en reparlera. On reparlera dans 10, 20, 30 ans en disant que sur les sentiers, c'est toujours bon enfant. Il y a de l'entraide. Si on voit un coureur qui est à la rue, qui peine un peu sur le sentier, une petite tape sur l'épaule, on va lui demander si ça va bien. Oui, j'espère que ce côté-là va rester parce que j'ai l'impression que c'est ce qui se passe aujourd'hui. Il faudra continuer, je pense, de bien éduquer, de donner des méthodes pour s'entraîner correctement, pour éviter que ça parte dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a un peu parfois l'impression que quelqu'un démarre et directement il veut faire, 6 mois plus tard, j'exagère un peu, mais un an plus tard, il veut faire un 100 km. On veut toujours plus. C'est chouette que les gens bougent, mais après, pour le coup, tu peux aussi te faire plus de mal que de bien si tu tombes dans des extrêmes sans être bien préparé. Là, tu parlais tout à l'heure de bien mettre des bases pour un coureur débutant et ça semble quand même hyper important.

  • Speaker #1

    Oui, souvent ce qu'on dit en formation, moi je l'ai entendu, c'est super chouette l'ultra, c'est une chouette expérience, mais on ne démarre pas forcément la course à pied pour courir un ultra. Quand on regarde les athlètes qui courent des ultras, ils n'ont peut-être pas exactement le même mode de vie qu'un moldu, qu'une personne comme toi et moi. Et oui, il faut prendre ça en compte parce que je ne suis même pas sûre que les gens prennent du plaisir. en se disant j'enfile les baskets, c'est la première fois que je m'entraîne et puis 4 mois, 6 mois plus tard, je vais courir mon premier 80 km. Attention, cet effort va être long, il va être très très long et là on parlera peut-être même plus en termes de temps que de kilomètres. Est-ce que cet effort va se faire sur des sentiers très techniques ? Est-ce que les conditions météo, à quelle saison, en tout cas je vais courir ce trail, est-ce que tout ça, ça va me permettre de me sentir bien le jour J ? de réussir à finir aussi, parce que peut-être qu'il va falloir revoir les exigences à la baisse et les objectifs à la baisse en se disant, ok, je vais courir pour la première fois telle ou telle distance, mon objectif sera peut-être d'être finisheur déjà, et pas forcément de voir ça sur un chrono. Ça aussi, on le voit, parce qu'on parle de courir, de passer de zéro à un ultra très rapidement, et je pense qu'il y a des moyens de le faire, c'est possible, mais il va falloir correctement s'entraîner, ne pas zapper des étapes. Et auquel cas, si on a zappé des étapes, ce n'est pas grave, on recommencera. On prendra peut-être un peu plus le temps. Et oui, on est dans une société où il faut aller vite. Tout va vraiment vite. Mais si on prend le temps de bien faire les choses, je pense qu'on prend deux fois plus de plaisir. Et voilà, l'aboutissement, il sera d'autant plus grand et satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tellement important. Et pour terminer, si tu devais donner justement un conseil à quelqu'un qui hésite un peu, qui se dit « Ah tiens, je vais peut-être me lancer dans le trail, mais… » Mais j'ose pas encore.

  • Speaker #1

    Ah bah je lui dirais, déjà pourquoi t'hésites ? Pourquoi t'hésites encore ? Non, la vraie question à se poser ce serait pourquoi t'as envie de t'y mettre ? Quelles en sont les raisons ? Je pense que de poser le pourquoi c'est hyper important, ça donne du sens aussi à la pratique. Et même si ce pourquoi il est encore un petit peu flou, bah c'est pas grave, essaye. Essaye déjà une première fois et puis ensuite tu te reposeras la question et tu diras est-ce que j'ai bien fait d'essayer ou pas ? Oui je pense que quand on y a goûté, après ça y est, on devient mordu du trail.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on accroche assez vite. Merci beaucoup Mirabelle, c'était intéressant. C'est vraiment chouette de découvrir cette méthode qui est différente. Ça donne envie de tester. Merci de nous avoir tout expliqué.

  • Speaker #1

    Merci à toi et ravie de partager ça au maximum d'auditeurs en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast.

  • Speaker #0

    et à mettre une bonne note sur les plateformes. Cela nous aide. À bientôt !

Description

Comment rendre le trail accessible à toutes et tous, sans forcément courir plus ?


Mirabelle Coinus est coach sportive. Installée à Metz, elle a co-fondé avec son mari la salle de coaching Teamoveat, où elle accompagne différents publics autour du sport santé.


Formée à l’École de Trail fondée par Sébastien Cornette, elle partage une approche structurée et inclusive du trail : une méthode qui mêle renforcement, mobilité et plaisir de courir. Et qui permet de moins courir... Pour mieux courir!


Au programme de l’épisode:

  • Comment Mirabelle s’est-elle formée pour faire du sport un levier de santé et de bien-être ?

  • En quoi consiste la méthode École de Trail et quelle est sa philosophie ?

  • Pourquoi intégrer le renforcement musculaire au cœur même de l’entraînement ?

  • Comment cette approche s’adapte-t-elle à tous les niveaux, du débutant à l’athlète confirmé ?

  • Quels effets observe-t-elle sur la prévention des blessures et la motivation des coureurs ?

  • Comment garder le plaisir et la convivialité au centre de la pratique du trail ?


Un échange concret et motivant sur une autre manière d’aborder le trail.


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Mirabelle Coinus, coach de trail labellisé École de Trail. Mirabelle va nous parler de son parcours, de son choix de se former à cette méthode qui a été créée par Sébastien Cornette et aussi nous expliquer en quoi cette méthode est un peu différente des méthodes d'entraînement classiques. Bienvenue Mirabelle, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci à toi, merci de me recevoir sur le podcast de La Sportive Outdoor. Je me présente en quelques mots. Moi, c'est Mirabelle, je suis originaire d'Orléans, le centre de la France, et ça fait maintenant pratiquement 8 ans que j'habite à Metz. Je me suis basée à Metz, dans le Grand Est, pour mon activité professionnelle. Je suis coach sportive et enseignante en activité physique adaptée, donc tout le côté sport santé finalement. Ça fait déjà cinq ans qu'on a cofondé avec mon mari Nico une salle de coaching qui s'appelle Team Move It, dans laquelle on exerce toujours aujourd'hui. Donc, on a des séances à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis une grande passionnée de sport outdoor, dont la course à pied. Et c'est tout le sujet d'aujourd'hui, je crois.

  • Speaker #0

    C'est complètement ça. Et quel sport pratiques-tu alors, à part le trail ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'origine, au tout début post-année scolaire, moi, je faisais beaucoup, beaucoup d'équitation. Donc, j'étais plutôt dans ce monde, le monde du cheval et notamment les disciplines plus artistiques parce que c'était la voltigéquestre qui me passionnait à ce moment-là, même en compétition. D'ailleurs, j'étais une grande compétitrice à ce moment-là. Et puis, c'est au moment des études post-bac, finalement, avec le déménagement, le changement de région, j'ai laissé cette activité-là de côté. Et j'ai commencé à remplacer la voltige par la course à pied. Donc là, tu vas me dire, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir comme activité. Je ne dis rien du tout,

  • Speaker #0

    j'étais cavalière pendant des années. Maintenant, je ne fais plus trop d'équitation et de la course.

  • Speaker #1

    Ben voilà, c'est à peu près le même profil. En tout cas, j'ai eu besoin d'être de nouveau en extérieur. Donc je cherchais des activités à faire dehors. Et si possible, plutôt individuelles. Parce que c'est vrai que moi, je n'avais jamais trop fait de sport collectif en dehors de l'école. Et la course à pied, du coup, s'est présentée à ce moment-là. Donc actuellement, c'est ce que je garde, la course à pied, notamment les courses sur sentier, le trail, et toutes les activités liées au fitness, puisque j'enseigne en salle. Donc les activités de renforcement, de souplesse, de gain de force, voilà. Tout ce qu'on connaît du fitness, en tout cas, c'est ce que je pratique aussi à titre perso pour moi dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, ça fait pas mal de choses.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu as découvert le trail en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, le trail, finalement, un petit peu par hasard. Quand je suis arrivée à Metz, je me souviens avoir rejoint un groupe de course à pied. C'est vrai que la salle de sport, à ce moment-là, dans laquelle je m'étais inscrite, vraiment à titre perso, pas forcément pour y travailler, mais vraiment pour pratiquer pour moi. C'était la première fois, d'ailleurs, que je mettais les pieds dans une salle de sport. Je me souviens qu'ils avaient un groupe de running, donc avec plusieurs adhérents vraiment de tous niveaux. Ça avait été monté un petit peu. peu officieusement avec ceux qui avaient envie de faire des sorties le week-end. Et donc moi, mine de rien, j'ai rejoint ce petit groupe en me disant bon, allez, je vais essayer, ça a l'air sympa. Il y a d'autres nanas aussi, donc c'était le moyen de pratiquer avec d'autres femmes parce que sur d'autres groupes de sport, il y avait beaucoup, beaucoup de mecs, pas forcément de mon âge. Donc là, j'ai essayé de rejoindre un groupe qui me ressemblait aussi. Et là, c'était plus de la course en ville. En fait, cette salle de sport, elle était en plein centre-ville de Metz. Donc nous, on partait de la salle. Et on allait faire à chaque fois un petit parcours un peu différent. Et je crois que courant un hiver, vraiment pendant l'hiver, on s'était dit tiens trop bien, il neige, on va aller sur le mont qui est juste à côté de la ville. Donc là, il y avait un petit peu de dénivelé, un petit peu de challenge. Donc on s'était rejoints tous là-bas et c'est réellement la première fois que je mettais les pieds sur un sentier et non pas sur du bitume. Donc c'est comme ça en tout cas qu'est arrivé le trail. Il me semble bien que 15 jours plus tard ou trois semaines plus tard, on m'a dit, viens, on prend un dossard, on s'inscrit pour un trail dans les Vosges, un trail blanc. Donc, voilà, premières expériences dans la neige directe, bien dans le bain. Et franchement, super expérience parce qu'après, finalement, le trail, j'ai pu continuer sans m'arrêter.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant. C'est toujours rigolo de voir comment parfois c'est un peu, ça semble être un peu le hasard. On débute et puis en fait, on accroche direct et puis c'est parti. Et qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir coach ?

  • Speaker #1

    Alors plein de choses, plein de choses. C'est vrai qu'au démarrage, je ne pensais pas forcément à une carrière de coach sportive. Je n'ai pas encore peut-être suffisamment de recul pour dire tout ce que ça va m'apporter de bien. Mais des quelques années en tout cas, depuis lesquelles j'exerce, je me souviens qu'en fait le sport, je voulais vraiment m'en servir comme un moyen, un vecteur de rassembler du monde. et de réussir à garder les gens en bonne santé. Avant tout, c'était finalement une approche sport santé que j'avais en tête sans forcément connaître tout ce qui existait autour de ce domaine-là. Et je m'étais dit, ok, si je vais dans le domaine du sport pour trouver un métier, exercer un métier, ce serait peut-être en entrant par une filière santé parce que j'aimerais bien que tout le monde puisse pratiquer, peu importe la manière, mais en tout cas réussir à bouger. Et c'est vrai, quand on est à l'école ou même au sein de notre famille, je pense que dans chaque famille, on voit des gens évoluer, des gens qui ne peuvent pas forcément pratiquer du sport dans de bonnes conditions ou alors des gens qui ont quitté le sport pour X raisons. On se dit, c'est dommage, il manque quelque chose dans l'équation. On voit aujourd'hui les ravages de la sédentarité. Donc, on était déjà un petit peu dans ces terres-là en se disant, bon, moi, j'aimerais bien apporter un petit peu ma pierre à l'édifice. Comment je peux le faire ? Peut-être en devenant coach et en essayant de transmettre certaines méthodes. L'idée à la base, c'était ça, d'essayer de pouvoir transmettre. Je n'avais pas forcément la prétention d'accompagner des personnes en haut niveau, des athlètes. Je sais que ça représente une infime partie de la population. Ma cible, tout de suite, dans les premières idées, c'était de toucher un maximum de monde. Et donc pour ça, c'était plutôt la filière Staps. On en reparlera peut-être, mais c'est ce qui m'a intéressée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais te demander. En fait, comment tu t'es formée ensuite ?

  • Speaker #1

    La formation, et je crois qu'en France, on n'a pas 15 000 possibilités de toute façon pour obtenir une carte professionnelle qui donne réellement le droit d'exercer dans le domaine du sport. A priori, il y a deux grandes entrées possibles, soit la fac, en passant par l'université. Donc là, on est sur la fac Staps, la fac de sport. qui offre plusieurs filières. On peut aller dans la filière management, on peut devenir prof de PS, on peut aller vers de l'APA, donc de l'activité physique adaptée, ou alors devenir coach pour une discipline, une fédération en particulier. Donc ça, c'est la voie que j'ai empruntée. Et je sais qu'on peut devenir également éducateur sportif ou sportive en passant par un BP, un brevet professionnel. Après, il y a tout un tas de certifications qui existent autour et qui... qui tiennent à la santé, au bien-être, au sport, dont on peut s'armer, mais ça ne donne pas le droit d'exercer sur le terrain et d'être rémunéré. Donc là, moi, la façon en tout cas d'y accéder, c'était la fac. Donc j'ai fait une licence, tout simplement une licence en passant par cette filière STAPS et cette filière, cette spécialité activité physique adaptée. Et après la licence, je me suis spécialisée sur d'autres petits domaines. Il y avait possibilité aussi, moi, quand j'étais du côté d'Orléans, à la fac de passer en parallèle des études un diplôme, une certification qui était proposée à l'époque. Alors ça doit encore exister aujourd'hui par l'EPGV, c'est la gym volontaire, c'est les cours de gymnastique qu'on voit dans les communes, dans toutes les communes en France en tout cas, chaque semaine sur des groupes. Alors on a l'image en tête des seniors, mais c'est pas qu'un public senior, ça peut être des enfants, ça peut être des mamans en postpartum, pendant la grossesse, donc il y a vraiment tout type de public moi j'ai passé un diplôme, aussi une certification via cet organisme pour commencer à donner des cours collectifs. En parallèle de mes études en STAPS, je pouvais déjà donner quelques cours collectifs en soirée. C'était un petit peu le job étudiant en parallèle. Ça me permettait de me faire la main sur un encadrement de groupe. C'est vrai que quand on est dans une filière universitaire, il y a des stages, il y a des mises en situation, mais des fois, c'est un petit peu maigre pour tout de suite se lancer, se jeter dans le grand bain. sortie d'études. Donc moi, j'étais bien contente d'avoir pu expérimenter un petit peu tout ça en parallèle. Ça donnait des tips, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ça aide toujours de pouvoir faire un peu de pratique, en plus de la théorie. Et comment tu as connu la méthode École de Trail ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode École de Trail, ce n'est pas si vieux. Ce n'est pas si vieux, même si en réalité, elle a été fondée il y a un petit moment de ça. Ça date de 2009, si je ne dis pas de bêtises. Moi, ça fait peut-être deux ans, trois ans. que j'ai découvert cette méthode-là. qui est fondée par Sébastien Cornette, un préparateur physique et ancienne athlète à haut niveau. Là aussi, c'était un petit peu le fruit du hasard. En fait, j'ai voulu commencer à mettre un petit peu de méthodologie et un petit peu de concret dans ce que j'allais enseigner à mes pratiquants. Donc, quand j'ai commencé à m'intéresser à la course à pied, ce qui nous vient en tête la plupart du temps, c'est la clinique du coureur. On a un super organisme canadien qui nous apporte beaucoup de contenu scientifique, qui met des mots aussi sur la manière de s'entraîner. Alors ça s'adresse aux professionnels de santé, mais aussi aux professionnels du sport. Et moi, je me suis d'abord intéressée à ça en me disant, tiens, il y a peut-être des formations cliniques du coureur dans le coin. Je vais regarder un petit peu ce qui se fait autour de chez moi. Et puis bingo, il y a une super formation qui dure... Une journée ou deux jours, je ne sais plus à l'époque ce que c'était. C'était peut-être même un format de 24 heures. Donc, peut-être sur deux jours consécutifs à Chamonix. Je me dis, tiens, Chamonix, il se passe un truc là-bas, c'est bizarre. Au mois d'août, il y a un gros rassemblement. Ça a l'air de faire parler un peu. Alors, je n'y connaissais rien à ce moment-là. Je découvrais. Trop marrant. Je me dis, tiens, il y a une course qui a l'air sympa. Il y a beaucoup de gens qui participent. « Ah tiens, Kylian Jornet, ça me dit quelque chose. » Bon, il y avait du beau monde. Et en fait, au moment de cette semaine d'effervescence à Chamonix lors de l'UTMB, il y a aussi beaucoup de formations. C'est le moment où on a beaucoup de sponsors, il y a beaucoup d'organismes autour de la course à pied qui se réunissent, dont la clinique du coureur qui proposait des formats à ce moment-là. Donc, je me suis inscrite. Je me suis dit, tiens, on va voir ce que ça donne. Et je crois que c'était une formation sur la planification d'entraînement. L'idée, c'était vraiment d'avoir un petit peu plus de contenu pour proposer des suivis. potentiellement à mes clients, à mes pratiquants sportifs, les accompagner un peu plus précisément que ce que j'avais comme connaissance. Et lors de cette formation, l'un des deux interlocuteurs du jour était Sébastien Cornette, qui intervient d'ailleurs toujours pour la clinique du coureur sur certaines formations. Donc en fait, au travers des échanges, et c'était pas forcément le sujet du jour, il nous a parlé rapidement de sa méthode, et je me suis dit Trop bien. C'est vrai que la clinique du coureur, on parle beaucoup de courses de manière générale, mais est-ce que spécifiquement pour le trail, il existe quelque chose ? Eh bien oui, là, ça répondait à une de mes questions. Donc, de fil en aiguille, j'ai pu m'orienter vers cette formation, cette labellisation.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant, n'empêche d'avoir ça vraiment. Tu as l'impression que tu as plein de briques et puis tous un brique à un moment donné.

  • Speaker #1

    Et puis sans forcer finalement, ça se présente comme ça au fur et à mesure en faisant les bonnes rencontres aussi. Je pense qu'on s'entoure aussi de gens compétents et c'est ça qui m'intéressait. C'était aussi d'avoir une structure, quelque chose pour structurer les entraînements, spécifiquement pour le trail. Là, ça devenait intéressant pour moi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. et alors est-ce que tu peux nous expliquer donc je pense Je pense qu'il y a plein d'auditrices et d'auditeurs qui ne connaîtront pas. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est qu'en fait la philosophie de l'école de trail ? On va après aller un peu dans le détail. Enfin, dans le détail. Pas à 100%, évidemment, sinon il faut le vivre. Mais on va rentrer un peu plus dans le détail après. Mais déjà, en quelques mots, nous expliquer au global l'idée en fait générale.

  • Speaker #1

    Oui, tu as totalement raison. Tout le monde ne connaît pas encore cette méthode, mais va peut-être connaître dans quelques années parce que c'est vrai que ça prend pas mal d'ampleur. Et puis, c'est très à la mode en ce moment, la course, le trail. Cette méthode, si en quelques mots, on doit la résumer, tu parlais de philosophie. La philosophie, c'est vraiment le trail pour tous et partout. Donc, pour tous, parce qu'on aimerait que tout pratiquant puisse pratiquer la course sur sentier. peu importe l'âge, le sexe, le niveau, peu importe les objectifs, les envies, et partout, parce qu'on n'habite pas tous au même endroit et qu'on ne s'entraîne pas tous au même endroit. Et d'ailleurs, quand on parle de trail, on pense souvent au milieu montagnard, mais en fait on se rend compte que la très très grande majorité des coureurs n'habitent pas en montagne, ne s'entraînent absolument pas en montagne, et d'ailleurs ne prennent pas forcément de dossards en montagne. Donc là, le but c'est d'avoir une méthode pour répondre déjà à ces besoins-là. et réussir à mettre une forme autour de l'entraînement et ne pas aller s'entraîner au pif. Donc là, cette méthode, en fait, elle permet de former des coachs actuellement sur le continent et puis peut-être même bientôt outre-Atlantique pour diffuser cette méthode à un maximum de monde. Et on parle d'ailleurs d'enfants jusqu'à l'adulte. Ce ne sont pas que des adultes. Il y a des formations graines de trailer qui permettent aux enfants de se mettre au trail depuis le plus jeune âge.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui différencie d'approches un peu plus classiques qu'on trouve assez souvent dans les clubs d'athlètes ou de course à pied ?

  • Speaker #1

    Pas mal de choses. Alors je pense que le numéro 1, ce serait le fait d'intégrer le renforcement musculaire et le travail de mobilité dans l'entraînement. Et ne pas forcément le mettre à côté. Alors j'espère pour la plupart des coureurs qu'ils intègrent le renforcement musculaire dans leur routine. Mais là, vraiment, je pense que la différence, en tout cas la plus notable, c'est d'intégrer vraiment le renfort au sein des séances de run. Donc, quand j'enfile ma paire de baskets, je ne vais pas simplement prendre les chaussures et partir courir directement. Il y a une certaine structure dans la séance qui permet d'intégrer correctement ce renforcement. Et tout à l'heure, on revient aussi sur la philosophie. on disait le trail partout, pour tous, ok, mais aussi avec la philosophie de peut-être... un petit peu moins courir, mais si je dois faire moins de kilomètres, comment je peux finalement simuler ces kilomètres en intégrant le refaut ?

  • Speaker #0

    C'est le titre du livre qu'avait écrit Sébastien Cornet, « Courir moins, mais courir mieux » .

  • Speaker #1

    Exactement, « moins courir pour mieux courir » . Voilà, c'est l'idée générale, exactement.

  • Speaker #0

    Et est-ce que cette méthode, elle s'adresse vraiment à un public en particulier ? Tu disais déjà qu'il n'y a pas d'âge, mais est-ce qu'il y a un certain niveau ? Est-ce que c'est plutôt pour des personnes qui n'ont pas forcément un gros niveau, mais est-ce que ça peut aussi complètement être pratiqué par des athlètes élites, par exemple ?

  • Speaker #1

    Totalement. Oui, la réponse, elle est oui. Tout le monde peut pratiquer. Et c'est là la force aussi de la méthode. Clairement, je pense que c'est ce qui fait la différence peut-être avec une méthode classique, un plan d'entraînement qu'on trouverait sur Internet. Aujourd'hui, en plus avec l'IA maintenant, on a vraiment accès à beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même envie de dire peut-être avec les intelligences artificielles, maintenant, on entre un peu plus de données. On entre des données personnelles, mais est-ce que réellement ça va s'adapter à notre quotidien ? Ça ne prend pas tous les facteurs en compte. Là, ça peut aller du débutant, quelqu'un qui va vraiment débuter la course à pied et notamment la course trail, jusqu'à un amateur, un élite. Oui, et puis on a des très belles illustrations. On a des coureurs, Diego Passos qui est d'ailleurs dans l'école de trail, qui lui aussi court. Bon, je ne vous fais pas le palmarès de Diego, mais... La méthode fonctionne bien. C'est impressionnant. Oui, c'est très impressionnant.

  • Speaker #0

    Et il me semble qu'il y a plus de femmes au sein des écoles de trail. Est-ce qu'il y a une explication à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, personnellement, je ne l'ai pas. Mais j'ai quand même ma petite idée sur la question. Je me dis, tiens, est-ce que les femmes n'auraient peut-être pas envie de mettre un petit peu plus d'entraînement structuré dans leur routine ? Est-ce que les mecs, parfois, ont peut-être... tout simplement par égo, l'envie de faire par eux-mêmes, de peut-être pas trop se laisser conseiller. Ça peut être ça un début de réponse, mais j'ai envie de dire, c'est peut-être encore trop jeune, on en reparlera dans quelques années, ça changera peut-être. Il n'y a vraiment pas de genre, tout le monde peut pratiquer, homme comme femme. Moi, je le remarque un petit peu moins dans les groupes que j'accompagne chaque semaine. J'ai justement de plus en plus d'hommes que de femmes. Donc contrairement aux premières années où je n'étais pas labellisée, C'est vrai que naturellement, c'était un public plus féminin qui venait participer. Et maintenant, j'ai l'impression qu'il y a la parité. Donc, c'est plutôt satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est intéressant de voir l'évolution aussi. Je trouve qu'il y a un aspect aussi qui est assez sympa. C'est que tu disais que logiquement, il faut intégrer du renforcement quand on court. Sauf qu'on sait bien que ce n'est quand même pas toujours le cas. Et qu'en plus, ça rajoute un peu cette charge mentale quelque part. Enfin, cette charge déjà juste en temps. Mais de se dire, ah tiens, là, je cours tant de fois par semaine, mais en plus, il faut que je rajoute ces séances de renfort. Enfin, il faut caler de nouveaux créneaux. Et finalement, là, c'est vrai que c'est un peu du tout en main, quoi. Exactement. Peut-être que c'est aussi plus facile d'organiser ça, notamment quand on a des plannings hyper serrés avec des enfants à aller chercher et tout.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est pas censé être que les femmes, mais bon, dans les faits, c'est quand même un peu plus les femmes qui font ça. j'ai tendance à me dire que c'est un peu plus adapté aussi en fait finalement clairement

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère où on parle de charge mentale, d'organisation. On a besoin, en tout cas, on a l'impression de devoir optimiser le temps à tout prix. Et ce format de séance fonctionne très, très bien. Se dire que oui, je rentabilise le temps, pourquoi pas. Alors, je n'aime pas trop l'amener comme ça. L'idée, c'est de réussir à tout intégrer dans un planning. Et on doit prendre en compte aussi l'environnement de chaque individu. Mais oui.

  • Speaker #0

    ça peut être une réponse en tout cas j'espère que ça plaît à ceux qui intègrent cette méthode oui j'imagine est-ce que tu peux nous expliquer tu vois comment se déroule une ou plusieurs séances mais j'imagine qu'il y a plein de séances possibles mais si tu as peut-être une séance un peu type ou juste pour donner un exemple en fait pour qu'on puisse imaginer ce que ça donne.

  • Speaker #1

    Totalement. Déjà, ça va donner un ordre d'idée en termes de temps. En fait, une séance école de trail, elle dure environ une heure, une heure quinze, alors parfois sur des formats un tout petit peu plus longs. Ça, voilà, c'est déjà le timing global. Et en fait, comment va se découper cette séance ? On va avoir finalement trois temps forts, une partie échauffement, alors qui fait toujours sourire parce que l'échauffement, c'est souvent la partie qui est zappée par la plupart des coureurs quand on va s'entraîner. cet échauffement nous avec l'école de trail peut durer jusqu'à 30 minutes voire un petit peu plus et il ne faut pas que ça fasse peur parce qu'au contraire c'est très progressif donc on intègre pas mal de mouvements du coup et de renforcement et de mouvements de mobilité à ce moment là pour des gens qui parfois découvrent pour la toute première fois tout ça donc on pose les bases donc on pose les bases en début d'année mais finalement on y revient tout au long de l'année on cycle les entraînements donc c'est vrai qu'on ne va pas pas avoir la même séance au mois de septembre jusqu'à la fin de saison. Ça, c'est hyper intéressant pour le pratiquant de se dire qu'il y a... On va essayer de casser la monotonie des entraînements. Donc, c'est peut-être en ça que ça se différencie aussi d'un club un peu plus classique. On ne va pas répéter les mêmes entraînements. On va intégrer progressivement du travail de qualité. Donc, je disais que cet échauffement peut durer déjà une bonne partie de la séance, un bon tiers, parce que finalement, le travail de Merci. qualité pour développer des capacités physiques, techniques, des capacités physiologiques. Tout ça, ça va arriver dans un second temps de la séance. Et d'ailleurs, chacun se mettra à son niveau. Parce que j'entends déjà des gens se poser la question, mais comment on peut intégrer un total débutant et puis une personne qui, pour le coup, est un peu plus expérimentée, qui n'a peut-être pas la même allure ? En fait, l'échauffement, on va le faire tous ensemble. corps de séance avec les petits exercices, assez ludiques d'ailleurs, ça reste relativement ludique, on est tous des enfants au fond, ça fonctionne très très bien chez les adultes, donc tous les exercices qu'on va proposer pendant une séance peuvent totalement s'adapter en fonction du niveau, en fonction de l'intention du jour, je pense à des compétiteurs comme des coureurs totalement récréatifs, on n'est absolument pas obligé d'être compétiteur pour venir en séance école de trail, et bon j'espère que le débutant lui n'a pas déjà en tête forcément de Merci. de tout de suite prendre un dossard. Donc lui, on va l'inciter à progresser, à prendre ses marques avant de se lancer pour la première fois sur une ligne de débarque, une ligne de démarrage. Là, sur les exercices, en fait, chacun s'y retrouve. Et la fin de séance, le petit retour au calme, le retour maison, comme on l'appelle, on le fait tous ensemble. À basse intensité, tout le monde revient ensemble en même temps. Donc tout le monde peut vivre la même séance avec des degrés d'intensité, des degrés aussi de technicité différents. Et c'est comme ça qu'on évolue. Je pense que le côté collectif aussi fait pour beaucoup. Cette séance, elle se passe vraiment en groupe. Je vois souvent aussi d'autres groupes de run, de trail, qui font des groupes de niveau. Donc c'est vrai que parfois, on va avoir un gros groupe avec les moins bons, et puis un petit groupe seulement avec les plus performants. Ils ne partent pas tous sur le même parcours. Finalement, à part se voir au point de démarrage, au point d'arrivée, bon, voilà, finalement, les gens ne se connaissent pas tant que ça. Là, la force aussi de cette méthode-là, c'est de se dire qu'on fait tous la séance en même temps, au même moment, dans le même endroit, mais on ne va peut-être pas avoir les mêmes exigences avec chacun.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'est sympa parce que c'est toujours un peu... Effectivement, il y a des gens que tu croises et si tu n'es pas dans le même groupe de niveau, tu ne les revois jamais. Les exercices de renfort, pour bien comprendre, vont être intégrés aussi bien dans la partie échauffement que dans la partie cœur de séance ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui. Tout dépendra de la qualité du moment qu'on veut développer. On retrouve des séances qu'on connaît déjà bien, pour ceux qui parlent un petit peu le jargon, les séances VMA, PMA, les séances de seuil, des séances où on va travailler la technique en côte, en descente. Évidemment, dans ce corps de séance, on retrouve le renforcement musculaire avec une plus ou moins grosse portion, puisqu'en fonction de l'intensité de ce qu'on va vouloir donner le jour J, on ne va pas passer les trois quarts de notre... de temps à faire du renforcement. Il faut courir, moins courir pour mieux courir ne veut pas dire qu'on arrête de courir, mais on va ponctuer l'entraînement. Vulgairement, on appelait ça le fractionné. On travaille sous forme d'intervalles, la plupart du temps, sous forme de petits circuits. Je peux te donner un exemple, là, sur les premières séances qu'on a vécues ces dernières semaines avec les adhérents. On met beaucoup de renforcement du pied sur un début de séance, du travail de mobilité en étant à l'arrêt, avant même de démarrer la course. On va pouvoir ensuite démarrer une course tous ensemble à faible intensité, c'est-à-dire de pouvoir parler. Je pense aux zones 1, zone 2, je suis à l'aise pour courir. Et puis dans le corps de séance, je vais leur demander par exemple d'intégrer un Tabata, pas mal ceux du fitness connaîtront ce nom-là, un entraînement de haute intensité qui du coup intègre du renforcement musculaire, des exercices que je peux faire en statique, en dynamique. Ça va durer 4 minutes en tout et pour tout. Et une fois ce Tabata réalisé, ça y est, je pars sur mon circuit, je peux aller courir avec différents exos aussi sur ce moment-là. On pense aux gammes, les gammes qu'on retrouve évidemment en club d'athlétisme. Évidemment que nous, on s'en sert aussi pour améliorer la qualité et l'usage en tout cas des jambes, la qualité de pied, développer de l'économie de course. Nous, ça va être super intéressant d'engager ces gammes dès le début d'un cycle, dès le début d'une année. comme ça on parle tous le même langage et puis après chacun est libre de réutiliser tout ça sur leurs entraînements en autonomie

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et si on prend un peu deux profils, on va dire profil débutant, profil expérimenté, comment est-ce que tu accompagnes au début un coureur débutant ?

  • Speaker #1

    Alors le coureur débutant, j'aime bien appeler ça les fondamentaux. On va déjà lui demander d'acquérir certaines capacités de base, mais qui finalement sont communes au coureur expérimenté. Moi j'aime bien repartir quand même, c'est le principe aussi de la méthode, c'est de se dire bon en début de saison... Si je considère que c'est début septembre, après une période estivale où tout le monde revient, ça y est, c'est la rentrée sportive, on va quand même tous repartir sur les mêmes bases. Donc oui, il y a des choses qui vont différencier. Je vais demander à un débutant, si je prends d'abord ce cas-là, déjà de développer certaines qualités au niveau du pied, donc au niveau des muscles intrinsèques du pied, de réussir à se servir de son pied, de ne plus voir ça comme un bloc qui se pose au sol. Je te pose tous les détails, on fait des petits exercices de dissociation au niveau des orteils, d'équilibre, de générer de la force au niveau du pied. Je vais lui demander aussi d'apprendre à courir lentement pour démarrer. Parce qu'avant de lui demander de courir avec de l'intensité, de la vitesse, réussir à courir lentement, c'est quoi ? Comment ça se passe ? Comment je sais si je suis à la bonne allure ? Donc là, on lui donne des critères finalement d'auto-évaluation, c'est tout simple. Est-ce que je suis capable de parler ? Est-ce que je m'imagine pouvoir tenir une conversation téléphonique avec quelqu'un en courant ? Est-ce que je suis capable d'augmenter ma cadence ? Alors ça, ça fait partie des premiers piliers, c'est-à-dire le nombre de pas que je vais faire à la minute. Pour un débutant, on va tout de suite lui dire « Ok, on met la barre assez haute, je préfère que tu fasses plein de petits pas, mais que tu t'économises, ne serait-ce qu'au niveau du souffle, que tu te sentes ok musculairement, avant de vouloir allonger la foulée, avant de vouloir mettre de la technicité. » Donc ça, c'est vraiment les principes fondamentaux qu'on vérifie avec tout le monde, pour un coureur expérimenté, mais aussi pour un coureur qui peut-être se met à courir pour la première fois. Pour le coureur expérimenté, on va tout de suite intégrer peut-être des variantes un petit peu plus techniques. Est-ce que sur ce travail de cadence, par exemple, une fois que je pense être autour de 170, 180 pas par minute, est-ce que je peux faire des petits exercices de slalom avec des échelles ? On va intégrer en fait un... Un petit truc en plus. Et voilà, on le challenge un petit peu des fois sur des doubles tâches. Ça peut être un parcours qui est un peu différent, finalement. Donc, je peux me retrouver avec deux coureurs qui évoluent dans la même direction. Ils ont chacun leur ligne, mais avec une consigne qui va être différente. Donc, on a des variantes sur les exercices. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Et quel retour tu as pour l'instant, tu vois, des personnes que tu as coachées en appliquant cette méthode ? Et est-ce qu'eux aussi, il y a toujours la question des blessures, notamment chez les coureurs, mais... Moi, quand j'ai démarré la course à pied, ça m'a fait halluciner de voir, en fait, T'as l'impression que tout le monde est blessé en permanence ? Est-ce que justement, tu vois le fait, alors je sais que justement le renfaux normalement aide à moins se blesser, mais est-ce que là, le fait d'avoir cette combinaison et du coup de faire, je pense, plus de renfaux que globalement si tu en fais à côté, est-ce que tu as des retours là-dessus et des bons résultats ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de retours là-dessus, clairement. Déjà parce que je pense que les pratiquants le sentent et le voient par eux-mêmes. Nous, on n'a pas besoin de faire l'apologie du renforcement musculaire. Quand on le pratique, on comprend. quels en sont les bénéfices et pourquoi on s'est un petit peu tué à la tâche parce que dans un premier temps ça paraît peut-être pas rigolo et encore que ça peut être très ludique si c'est bien réalisé mais c'est vrai qu'on se dit mince je vais devoir rajouter quelque chose à ma routine pourquoi je fais ça, ça me prend du temps c'est pas marrant, la chaise contre le mur ça fait mal, c'est pas drôle c'est sûr que pour un coureur je vois plus de grimaces au début que de sourires mais en fait au bout de quelques entraînements oui les pratiquants le ressentent déjà ... À l'entraînement, en fait, il y a déjà un des critères, une case qu'on peut cocher facilement, c'est l'assiduité. En fait, les gens sont bien plus récurrents, bien plus fréquents. Leur assiduité, elle est géniale avec cette labellisation. Moi, je m'en suis rendu compte. J'ai pu comparer du coup le avant et maintenant. J'avais un taux d'absentéisme qui était beaucoup plus haut que ça. Alors, du haut blessure ou pas, pas forcément, mais vraiment, il y a un engagement. plus fort, je pense, quand il y a une réelle méthode d'entraînement, quand le coach aussi explique pourquoi on intègre cette méthodologie, pourquoi on fait les choses dans ce sens-là, etc., je pense que c'est tout simplement la communication aussi qui fait bien les choses. Oui, beaucoup moins de blessés. Par exemple, moi, j'ai beaucoup plus d'adhérents compétiteurs qui prennent le départ des courses. Je le vois dans d'autres groupes, sur cinq inscrits, il y en a Merci. peut-être deux ou trois qui malheureusement ne prendront pas le départ parce que pendant la préparation ça s'est plus ou moins bien passé il y a eu un bobo, là oui je le sens pas, ou alors on va avoir quelqu'un qui prend le départ et qui était déjà à moitié blessé et se blessera encore plus sur la course, donc là dessus oui ça fait la différence en termes de prévention des blessures clairement à condition que l'entraînement soit bien mené aussi, on n'intègre pas du renforcement musculaire n'importe comment Il y a une certaine méthodologie, un ordre à respecter. Et pour ça, vraiment, j'encourage tout coureur, coureur sur route ou sur sentier, peut-être à se faire accompagner, à être encadré dans un premier temps, parce que ce ne sera peut-être pas éternel. Et une fois qu'on a trouvé les bonnes méthodes, on peut les réappliquer. Il n'y a rien de bien sorcier. Mais c'est vrai que là, oui, en termes de blessures, on voit clairement et nettement la différence. Il y a d'autres tours qui sont amenés par les pratiquants. Le côté collectif, clairement, ça aide. Je sais qu'il y en a pas mal dans le groupe que j'encadre et même parmi les autres clubs, écoles de trail, qui nous disent, ça m'a permis de passer à un palier. J'étais coureur récréatif, j'adore ça, mais quand arrive l'hiver, j'ai moins envie de m'entraîner. Alors oui, j'essaye de faire des activités croisées, ce qui peut être hyper intéressant aussi. Une période où il y a peut-être un petit peu moins de course à pied, on essaie de faire d'autres activités, on transfère, mais on ne transfère pas forcément de la bonne manière, peut-être pas avec la fréquence et l'intensité souhaitées. Donc ça, c'est vrai que le côté collectif aide à maintenir cette assiduité. Et puis le plaisir, tout simplement. Je pense qu'il faut garder vraiment la notion du plaisir au cœur des priorités, parce que quand on a envie d'y aller, ça change tout. On va dire que l'exercice est un petit peu difficile, il va mieux passer, la pilule va mieux passer.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, c'est quand même le truc le plus important, c'est faire plaisir. Surtout quand on est grand coureur récréatif, c'est un loisir.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est comme un grand rendez-vous. Là, je sais que les gens se retrouvent, les groupes, on est toujours sur quelque chose de super convivial. En général, on ne fait pas des groupes de 100 personnes. Je sais que dans certaines villes, ça peut arriver d'avoir des gros regroupements. Est-ce que vraiment on est sur un accompagnement suffisamment personnalisé ? Peut-être pas et je pense qu'il y a de la place pour tout le monde. Donc il faut savoir pourquoi on fait les choses et dans quel type de club on a envie de s'entraîner aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. Et quand les gens rejoignent une école de trail, est-ce que c'est parce qu'ils en ont entendu parler avant ? Est-ce qu'il y a une motivation spéciale ? Est-ce qu'ils se disent « j'ai conscience que j'ai besoin de faire plus de renfots et de l'intégrer, ça me paraît ludique » . Quelles sont les motivations à la base ?

  • Speaker #1

    Les motivations, c'est surtout le côté renforcement musculaire. Ils ont entendu parler de cette méthode en se disant « tiens, c'est une façon peut-être un petit peu différente de s'entraîner, moi je n'ai pas réussi à mettre du renfots de mon côté, mon kiné m'a dit que ce serait bien de mettre du renforcement, mais comment je vais faire une fois que je n'ai plus les séances de kiné ? » C'est des choses toutes bêtes, factuellement. C'est ce qu'on retrouve le plus souvent. Ou alors encore cette histoire de passage de palier. Je m'entraîne déjà, mais je sens que je stagne. Je ne comprends pas pourquoi les copains, qui eux s'entraînent peut-être un tout petit peu différemment, mais pourtant je fais la sortie du dimanche avec eux, ils n'ont pas l'air de faire un truc faramineux. Mais bizarrement, eux, ils progressent et pas moi. Donc il y a le bouche à oreille aussi, qui se met en place quelqu'un qui a déjà testé la méthode. Je pense que c'est le meilleur. pour en témoigner, pour dire « moi, je me sens bien » . C'est souvent comme ça que les petits nouveaux pointent le bout de leur nez. Et puis après, il y a la question de l'ambiance. Quand ça se passe bien, en général, les gens ont envie de s'y tenir. C'est un vecteur aussi de motivation quand on sait que l'entraînement peut-être un petit peu plus costaud dans la semaine se passe correctement. Je ne suis pas tout seul. Il y a d'autres gens pour qu'on s'entraide, tout simplement. Il y a des gens qui me tirent vers le haut, d'autres qui ont peut-être un niveau en dessous de moi, mais qui finalement eux aussi m'encouragent. c'est génial, je vois des fois la personne la plus âgée du groupe qui n'a pas forcément de grosses ambitions compétitives encourager le plus performant je trouve que la boucle est bouclée c'est trop chouette ça incite à venir régulièrement aussi, donc oui je pense que quand les gens entendent parler d'une méthode qui fonctionne bien d'un petit groupe qui a l'air de bien s'entendre ça donne envie d'aller découvrir et peut-être de tester pour la première fois c'est clair que ça donne envie

  • Speaker #0

    Et toi, quels sont les moments que tu préfères dans ton rôle de coach ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a plein.

  • Speaker #0

    C'est une bonne nouvelle s'il y en a plein.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plein. Contrairement peut-être à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas forcément le moment de l'aboutissement. C'est vrai, quand on accompagne quelqu'un de A à Z, j'ai envie de dire, on a rencontré un nouveau pratiquant sportif, on a appris à le connaître, on a pu lui donner une méthode d'entraînement, une programmation sportive. On est toujours content quand la personne atteint son objectif, ce qu'on avait fixé au début. Peut-être un objectif majeur, des objectifs secondaires. Mais finalement, je crois que ce que je préfère voir et vivre, c'est tout ce qui se passe avant. L'entraînement. Vraiment, peut-être tous les moments où il y a des mini-victoires, que finalement le sportif ne voit peut-être pas à l'instant T. Mais du coup, avec le regard de coach,

  • Speaker #0

    on se dit « Ah ouais,

  • Speaker #1

    là il y a du progrès » . Là, il s'est passé quelque chose aujourd'hui à l'entraînement. Il n'en a peut-être pas encore conscience, mais il y a une marche qui a été franchie. Et ça, je pense que c'est le moment que je préfère. Il y a aussi tous les échanges. C'est vrai qu'on croit souvent que le coach va donner de l'information, va donner des tips pour peut-être mieux s'entraîner, pour aller mieux en santé, vecteur de bien-être. Mais en fait, il y a aussi l'autre sens. Tout ce que le pratiquant va apporter au coach. Moi, j'adore les échanges qu'on peut avoir avec les sportifs au cours des séances ou post-séance. Je sais que j'encadre aussi à distance, sur du suivi running. Tous les retours qu'on peut avoir aussi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Et à distance, puisque tu parles de ça, est-ce que c'est facile à faire soi-même ? Je pense à un truc bête, mais vraiment hyper pragmatique. est-ce que Il y a besoin de certaines choses, d'avoir un cadre un peu spécifique pour arriver à faire l'exercice. Ou est-ce que si tu pars courir dans la rue, tu vas y arriver ?

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas forcément un cadre précis qui permettra d'y arriver. Je pense que comme tout bon coach, on est obligé de prendre en compte tous les éléments que le pratiquant va nous donner. Moi, ça fait partie des premières questions que je vais poser à quelqu'un que j'encadre. Où est-ce que tu vis ? Comment tu vis ? Quel est le contexte familial ? Quel est le contexte boulot ? La part pro-perso, comment ça se passe dans la semaine ? Vraiment, le contexte de vie est super important. À partir du moment où on a tous ces éléments-là, il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas mettre en place une programmation qui est adaptée. On voit très bien, on a des super exemples de gens qui habitent à Paris, en pleine ville. On parle carrément d'une super ville où on est en plein milieu urbain. on n'a pas forcément de... de sentiers, de côtes, mais on va avoir des escaliers, à la maison j'ai pas beaucoup de place, j'ai pas beaucoup de matériel, il y a toujours moyen de moyenner. Le tout c'est de tomber sur le bon encadrant, la bonne personne qui va trouver les méthodes. Donc vraiment c'est accessible à tous.

  • Speaker #0

    Bon à savoir, c'est effectivement un gros avantage. C'est vrai qu'on a de four un peu cette image de faire du trail, en gros il faut habiter en montagne, mais la plupart des gens qui font du trail n'habitent pas à Chamonix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et quel regard est-ce que tu as sur l'évolution du trail ? Moi l'impression que j'ai, c'est qu'il y a toujours un côté, justement en faire un peu plus, rallonger les distances, faire toujours plus de choses. Et là je trouve qu'avec cette méthode, alors c'est pas qu'il s'agit d'en faire moins, mais quelque chose qui me plaît en tout cas en théorie, moi je n'ai jamais expérimenté, mais On fait quand même moins de volume, par contre, on fait les choses mieux. Quel regard tu as là-dessus ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que tout va vite. Maintenant, on voit que le trail explose. C'est l'une des disciplines phares en ce moment qui est très à la mode. Il faut se méfier peut-être un petit peu de ça. C'est le côté un peu négatif du truc, en se disant que ça va vite, c'est super, il y a des gros moyens aussi qui sont mis sur cette discipline-là. Mais attention. Attention parce que c'est vrai que la course à pied de manière générale, ça reste une activité où on enfile les baskets, on met son short et puis c'est parti. Ça je trouve ça super dans le sens où on n'a pas besoin de gros moyens pour s'y mettre. Donc vraiment ça va être un gros atout pour les jeunes, je pense notamment au côté sédentarité. On a même vu cette année les chiffres, ils sont horribles pour les ados. On a plus maintenant d'enfants obèses que d'enfants malnutris. Donc, il faut faire attention à ça, si ça nous permet en tout cas de faire bouger les gens. Clairement, le trail est super pour ça, la course à pied est géniale, mais il va falloir éduquer, je pense, correctement le coureur. Et éduquer n'est pas un gros mot, simplement faire de la prévention par rapport, on le disait, aux blessures, à la manière de s'entraîner, garder une chouette philosophie au niveau du trail, parce que ça, c'est encore quelque chose qu'on entend aujourd'hui. j'espère qu'on en reparlera. On reparlera dans 10, 20, 30 ans en disant que sur les sentiers, c'est toujours bon enfant. Il y a de l'entraide. Si on voit un coureur qui est à la rue, qui peine un peu sur le sentier, une petite tape sur l'épaule, on va lui demander si ça va bien. Oui, j'espère que ce côté-là va rester parce que j'ai l'impression que c'est ce qui se passe aujourd'hui. Il faudra continuer, je pense, de bien éduquer, de donner des méthodes pour s'entraîner correctement, pour éviter que ça parte dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a un peu parfois l'impression que quelqu'un démarre et directement il veut faire, 6 mois plus tard, j'exagère un peu, mais un an plus tard, il veut faire un 100 km. On veut toujours plus. C'est chouette que les gens bougent, mais après, pour le coup, tu peux aussi te faire plus de mal que de bien si tu tombes dans des extrêmes sans être bien préparé. Là, tu parlais tout à l'heure de bien mettre des bases pour un coureur débutant et ça semble quand même hyper important.

  • Speaker #1

    Oui, souvent ce qu'on dit en formation, moi je l'ai entendu, c'est super chouette l'ultra, c'est une chouette expérience, mais on ne démarre pas forcément la course à pied pour courir un ultra. Quand on regarde les athlètes qui courent des ultras, ils n'ont peut-être pas exactement le même mode de vie qu'un moldu, qu'une personne comme toi et moi. Et oui, il faut prendre ça en compte parce que je ne suis même pas sûre que les gens prennent du plaisir. en se disant j'enfile les baskets, c'est la première fois que je m'entraîne et puis 4 mois, 6 mois plus tard, je vais courir mon premier 80 km. Attention, cet effort va être long, il va être très très long et là on parlera peut-être même plus en termes de temps que de kilomètres. Est-ce que cet effort va se faire sur des sentiers très techniques ? Est-ce que les conditions météo, à quelle saison, en tout cas je vais courir ce trail, est-ce que tout ça, ça va me permettre de me sentir bien le jour J ? de réussir à finir aussi, parce que peut-être qu'il va falloir revoir les exigences à la baisse et les objectifs à la baisse en se disant, ok, je vais courir pour la première fois telle ou telle distance, mon objectif sera peut-être d'être finisheur déjà, et pas forcément de voir ça sur un chrono. Ça aussi, on le voit, parce qu'on parle de courir, de passer de zéro à un ultra très rapidement, et je pense qu'il y a des moyens de le faire, c'est possible, mais il va falloir correctement s'entraîner, ne pas zapper des étapes. Et auquel cas, si on a zappé des étapes, ce n'est pas grave, on recommencera. On prendra peut-être un peu plus le temps. Et oui, on est dans une société où il faut aller vite. Tout va vraiment vite. Mais si on prend le temps de bien faire les choses, je pense qu'on prend deux fois plus de plaisir. Et voilà, l'aboutissement, il sera d'autant plus grand et satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tellement important. Et pour terminer, si tu devais donner justement un conseil à quelqu'un qui hésite un peu, qui se dit « Ah tiens, je vais peut-être me lancer dans le trail, mais… » Mais j'ose pas encore.

  • Speaker #1

    Ah bah je lui dirais, déjà pourquoi t'hésites ? Pourquoi t'hésites encore ? Non, la vraie question à se poser ce serait pourquoi t'as envie de t'y mettre ? Quelles en sont les raisons ? Je pense que de poser le pourquoi c'est hyper important, ça donne du sens aussi à la pratique. Et même si ce pourquoi il est encore un petit peu flou, bah c'est pas grave, essaye. Essaye déjà une première fois et puis ensuite tu te reposeras la question et tu diras est-ce que j'ai bien fait d'essayer ou pas ? Oui je pense que quand on y a goûté, après ça y est, on devient mordu du trail.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on accroche assez vite. Merci beaucoup Mirabelle, c'était intéressant. C'est vraiment chouette de découvrir cette méthode qui est différente. Ça donne envie de tester. Merci de nous avoir tout expliqué.

  • Speaker #1

    Merci à toi et ravie de partager ça au maximum d'auditeurs en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast.

  • Speaker #0

    et à mettre une bonne note sur les plateformes. Cela nous aide. À bientôt !

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Description

Comment rendre le trail accessible à toutes et tous, sans forcément courir plus ?


Mirabelle Coinus est coach sportive. Installée à Metz, elle a co-fondé avec son mari la salle de coaching Teamoveat, où elle accompagne différents publics autour du sport santé.


Formée à l’École de Trail fondée par Sébastien Cornette, elle partage une approche structurée et inclusive du trail : une méthode qui mêle renforcement, mobilité et plaisir de courir. Et qui permet de moins courir... Pour mieux courir!


Au programme de l’épisode:

  • Comment Mirabelle s’est-elle formée pour faire du sport un levier de santé et de bien-être ?

  • En quoi consiste la méthode École de Trail et quelle est sa philosophie ?

  • Pourquoi intégrer le renforcement musculaire au cœur même de l’entraînement ?

  • Comment cette approche s’adapte-t-elle à tous les niveaux, du débutant à l’athlète confirmé ?

  • Quels effets observe-t-elle sur la prévention des blessures et la motivation des coureurs ?

  • Comment garder le plaisir et la convivialité au centre de la pratique du trail ?


Un échange concret et motivant sur une autre manière d’aborder le trail.


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Mirabelle Coinus, coach de trail labellisé École de Trail. Mirabelle va nous parler de son parcours, de son choix de se former à cette méthode qui a été créée par Sébastien Cornette et aussi nous expliquer en quoi cette méthode est un peu différente des méthodes d'entraînement classiques. Bienvenue Mirabelle, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci à toi, merci de me recevoir sur le podcast de La Sportive Outdoor. Je me présente en quelques mots. Moi, c'est Mirabelle, je suis originaire d'Orléans, le centre de la France, et ça fait maintenant pratiquement 8 ans que j'habite à Metz. Je me suis basée à Metz, dans le Grand Est, pour mon activité professionnelle. Je suis coach sportive et enseignante en activité physique adaptée, donc tout le côté sport santé finalement. Ça fait déjà cinq ans qu'on a cofondé avec mon mari Nico une salle de coaching qui s'appelle Team Move It, dans laquelle on exerce toujours aujourd'hui. Donc, on a des séances à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis une grande passionnée de sport outdoor, dont la course à pied. Et c'est tout le sujet d'aujourd'hui, je crois.

  • Speaker #0

    C'est complètement ça. Et quel sport pratiques-tu alors, à part le trail ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'origine, au tout début post-année scolaire, moi, je faisais beaucoup, beaucoup d'équitation. Donc, j'étais plutôt dans ce monde, le monde du cheval et notamment les disciplines plus artistiques parce que c'était la voltigéquestre qui me passionnait à ce moment-là, même en compétition. D'ailleurs, j'étais une grande compétitrice à ce moment-là. Et puis, c'est au moment des études post-bac, finalement, avec le déménagement, le changement de région, j'ai laissé cette activité-là de côté. Et j'ai commencé à remplacer la voltige par la course à pied. Donc là, tu vas me dire, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir comme activité. Je ne dis rien du tout,

  • Speaker #0

    j'étais cavalière pendant des années. Maintenant, je ne fais plus trop d'équitation et de la course.

  • Speaker #1

    Ben voilà, c'est à peu près le même profil. En tout cas, j'ai eu besoin d'être de nouveau en extérieur. Donc je cherchais des activités à faire dehors. Et si possible, plutôt individuelles. Parce que c'est vrai que moi, je n'avais jamais trop fait de sport collectif en dehors de l'école. Et la course à pied, du coup, s'est présentée à ce moment-là. Donc actuellement, c'est ce que je garde, la course à pied, notamment les courses sur sentier, le trail, et toutes les activités liées au fitness, puisque j'enseigne en salle. Donc les activités de renforcement, de souplesse, de gain de force, voilà. Tout ce qu'on connaît du fitness, en tout cas, c'est ce que je pratique aussi à titre perso pour moi dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, ça fait pas mal de choses.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu as découvert le trail en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, le trail, finalement, un petit peu par hasard. Quand je suis arrivée à Metz, je me souviens avoir rejoint un groupe de course à pied. C'est vrai que la salle de sport, à ce moment-là, dans laquelle je m'étais inscrite, vraiment à titre perso, pas forcément pour y travailler, mais vraiment pour pratiquer pour moi. C'était la première fois, d'ailleurs, que je mettais les pieds dans une salle de sport. Je me souviens qu'ils avaient un groupe de running, donc avec plusieurs adhérents vraiment de tous niveaux. Ça avait été monté un petit peu. peu officieusement avec ceux qui avaient envie de faire des sorties le week-end. Et donc moi, mine de rien, j'ai rejoint ce petit groupe en me disant bon, allez, je vais essayer, ça a l'air sympa. Il y a d'autres nanas aussi, donc c'était le moyen de pratiquer avec d'autres femmes parce que sur d'autres groupes de sport, il y avait beaucoup, beaucoup de mecs, pas forcément de mon âge. Donc là, j'ai essayé de rejoindre un groupe qui me ressemblait aussi. Et là, c'était plus de la course en ville. En fait, cette salle de sport, elle était en plein centre-ville de Metz. Donc nous, on partait de la salle. Et on allait faire à chaque fois un petit parcours un peu différent. Et je crois que courant un hiver, vraiment pendant l'hiver, on s'était dit tiens trop bien, il neige, on va aller sur le mont qui est juste à côté de la ville. Donc là, il y avait un petit peu de dénivelé, un petit peu de challenge. Donc on s'était rejoints tous là-bas et c'est réellement la première fois que je mettais les pieds sur un sentier et non pas sur du bitume. Donc c'est comme ça en tout cas qu'est arrivé le trail. Il me semble bien que 15 jours plus tard ou trois semaines plus tard, on m'a dit, viens, on prend un dossard, on s'inscrit pour un trail dans les Vosges, un trail blanc. Donc, voilà, premières expériences dans la neige directe, bien dans le bain. Et franchement, super expérience parce qu'après, finalement, le trail, j'ai pu continuer sans m'arrêter.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant. C'est toujours rigolo de voir comment parfois c'est un peu, ça semble être un peu le hasard. On débute et puis en fait, on accroche direct et puis c'est parti. Et qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir coach ?

  • Speaker #1

    Alors plein de choses, plein de choses. C'est vrai qu'au démarrage, je ne pensais pas forcément à une carrière de coach sportive. Je n'ai pas encore peut-être suffisamment de recul pour dire tout ce que ça va m'apporter de bien. Mais des quelques années en tout cas, depuis lesquelles j'exerce, je me souviens qu'en fait le sport, je voulais vraiment m'en servir comme un moyen, un vecteur de rassembler du monde. et de réussir à garder les gens en bonne santé. Avant tout, c'était finalement une approche sport santé que j'avais en tête sans forcément connaître tout ce qui existait autour de ce domaine-là. Et je m'étais dit, ok, si je vais dans le domaine du sport pour trouver un métier, exercer un métier, ce serait peut-être en entrant par une filière santé parce que j'aimerais bien que tout le monde puisse pratiquer, peu importe la manière, mais en tout cas réussir à bouger. Et c'est vrai, quand on est à l'école ou même au sein de notre famille, je pense que dans chaque famille, on voit des gens évoluer, des gens qui ne peuvent pas forcément pratiquer du sport dans de bonnes conditions ou alors des gens qui ont quitté le sport pour X raisons. On se dit, c'est dommage, il manque quelque chose dans l'équation. On voit aujourd'hui les ravages de la sédentarité. Donc, on était déjà un petit peu dans ces terres-là en se disant, bon, moi, j'aimerais bien apporter un petit peu ma pierre à l'édifice. Comment je peux le faire ? Peut-être en devenant coach et en essayant de transmettre certaines méthodes. L'idée à la base, c'était ça, d'essayer de pouvoir transmettre. Je n'avais pas forcément la prétention d'accompagner des personnes en haut niveau, des athlètes. Je sais que ça représente une infime partie de la population. Ma cible, tout de suite, dans les premières idées, c'était de toucher un maximum de monde. Et donc pour ça, c'était plutôt la filière Staps. On en reparlera peut-être, mais c'est ce qui m'a intéressée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais te demander. En fait, comment tu t'es formée ensuite ?

  • Speaker #1

    La formation, et je crois qu'en France, on n'a pas 15 000 possibilités de toute façon pour obtenir une carte professionnelle qui donne réellement le droit d'exercer dans le domaine du sport. A priori, il y a deux grandes entrées possibles, soit la fac, en passant par l'université. Donc là, on est sur la fac Staps, la fac de sport. qui offre plusieurs filières. On peut aller dans la filière management, on peut devenir prof de PS, on peut aller vers de l'APA, donc de l'activité physique adaptée, ou alors devenir coach pour une discipline, une fédération en particulier. Donc ça, c'est la voie que j'ai empruntée. Et je sais qu'on peut devenir également éducateur sportif ou sportive en passant par un BP, un brevet professionnel. Après, il y a tout un tas de certifications qui existent autour et qui... qui tiennent à la santé, au bien-être, au sport, dont on peut s'armer, mais ça ne donne pas le droit d'exercer sur le terrain et d'être rémunéré. Donc là, moi, la façon en tout cas d'y accéder, c'était la fac. Donc j'ai fait une licence, tout simplement une licence en passant par cette filière STAPS et cette filière, cette spécialité activité physique adaptée. Et après la licence, je me suis spécialisée sur d'autres petits domaines. Il y avait possibilité aussi, moi, quand j'étais du côté d'Orléans, à la fac de passer en parallèle des études un diplôme, une certification qui était proposée à l'époque. Alors ça doit encore exister aujourd'hui par l'EPGV, c'est la gym volontaire, c'est les cours de gymnastique qu'on voit dans les communes, dans toutes les communes en France en tout cas, chaque semaine sur des groupes. Alors on a l'image en tête des seniors, mais c'est pas qu'un public senior, ça peut être des enfants, ça peut être des mamans en postpartum, pendant la grossesse, donc il y a vraiment tout type de public moi j'ai passé un diplôme, aussi une certification via cet organisme pour commencer à donner des cours collectifs. En parallèle de mes études en STAPS, je pouvais déjà donner quelques cours collectifs en soirée. C'était un petit peu le job étudiant en parallèle. Ça me permettait de me faire la main sur un encadrement de groupe. C'est vrai que quand on est dans une filière universitaire, il y a des stages, il y a des mises en situation, mais des fois, c'est un petit peu maigre pour tout de suite se lancer, se jeter dans le grand bain. sortie d'études. Donc moi, j'étais bien contente d'avoir pu expérimenter un petit peu tout ça en parallèle. Ça donnait des tips, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ça aide toujours de pouvoir faire un peu de pratique, en plus de la théorie. Et comment tu as connu la méthode École de Trail ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode École de Trail, ce n'est pas si vieux. Ce n'est pas si vieux, même si en réalité, elle a été fondée il y a un petit moment de ça. Ça date de 2009, si je ne dis pas de bêtises. Moi, ça fait peut-être deux ans, trois ans. que j'ai découvert cette méthode-là. qui est fondée par Sébastien Cornette, un préparateur physique et ancienne athlète à haut niveau. Là aussi, c'était un petit peu le fruit du hasard. En fait, j'ai voulu commencer à mettre un petit peu de méthodologie et un petit peu de concret dans ce que j'allais enseigner à mes pratiquants. Donc, quand j'ai commencé à m'intéresser à la course à pied, ce qui nous vient en tête la plupart du temps, c'est la clinique du coureur. On a un super organisme canadien qui nous apporte beaucoup de contenu scientifique, qui met des mots aussi sur la manière de s'entraîner. Alors ça s'adresse aux professionnels de santé, mais aussi aux professionnels du sport. Et moi, je me suis d'abord intéressée à ça en me disant, tiens, il y a peut-être des formations cliniques du coureur dans le coin. Je vais regarder un petit peu ce qui se fait autour de chez moi. Et puis bingo, il y a une super formation qui dure... Une journée ou deux jours, je ne sais plus à l'époque ce que c'était. C'était peut-être même un format de 24 heures. Donc, peut-être sur deux jours consécutifs à Chamonix. Je me dis, tiens, Chamonix, il se passe un truc là-bas, c'est bizarre. Au mois d'août, il y a un gros rassemblement. Ça a l'air de faire parler un peu. Alors, je n'y connaissais rien à ce moment-là. Je découvrais. Trop marrant. Je me dis, tiens, il y a une course qui a l'air sympa. Il y a beaucoup de gens qui participent. « Ah tiens, Kylian Jornet, ça me dit quelque chose. » Bon, il y avait du beau monde. Et en fait, au moment de cette semaine d'effervescence à Chamonix lors de l'UTMB, il y a aussi beaucoup de formations. C'est le moment où on a beaucoup de sponsors, il y a beaucoup d'organismes autour de la course à pied qui se réunissent, dont la clinique du coureur qui proposait des formats à ce moment-là. Donc, je me suis inscrite. Je me suis dit, tiens, on va voir ce que ça donne. Et je crois que c'était une formation sur la planification d'entraînement. L'idée, c'était vraiment d'avoir un petit peu plus de contenu pour proposer des suivis. potentiellement à mes clients, à mes pratiquants sportifs, les accompagner un peu plus précisément que ce que j'avais comme connaissance. Et lors de cette formation, l'un des deux interlocuteurs du jour était Sébastien Cornette, qui intervient d'ailleurs toujours pour la clinique du coureur sur certaines formations. Donc en fait, au travers des échanges, et c'était pas forcément le sujet du jour, il nous a parlé rapidement de sa méthode, et je me suis dit Trop bien. C'est vrai que la clinique du coureur, on parle beaucoup de courses de manière générale, mais est-ce que spécifiquement pour le trail, il existe quelque chose ? Eh bien oui, là, ça répondait à une de mes questions. Donc, de fil en aiguille, j'ai pu m'orienter vers cette formation, cette labellisation.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant, n'empêche d'avoir ça vraiment. Tu as l'impression que tu as plein de briques et puis tous un brique à un moment donné.

  • Speaker #1

    Et puis sans forcer finalement, ça se présente comme ça au fur et à mesure en faisant les bonnes rencontres aussi. Je pense qu'on s'entoure aussi de gens compétents et c'est ça qui m'intéressait. C'était aussi d'avoir une structure, quelque chose pour structurer les entraînements, spécifiquement pour le trail. Là, ça devenait intéressant pour moi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. et alors est-ce que tu peux nous expliquer donc je pense Je pense qu'il y a plein d'auditrices et d'auditeurs qui ne connaîtront pas. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est qu'en fait la philosophie de l'école de trail ? On va après aller un peu dans le détail. Enfin, dans le détail. Pas à 100%, évidemment, sinon il faut le vivre. Mais on va rentrer un peu plus dans le détail après. Mais déjà, en quelques mots, nous expliquer au global l'idée en fait générale.

  • Speaker #1

    Oui, tu as totalement raison. Tout le monde ne connaît pas encore cette méthode, mais va peut-être connaître dans quelques années parce que c'est vrai que ça prend pas mal d'ampleur. Et puis, c'est très à la mode en ce moment, la course, le trail. Cette méthode, si en quelques mots, on doit la résumer, tu parlais de philosophie. La philosophie, c'est vraiment le trail pour tous et partout. Donc, pour tous, parce qu'on aimerait que tout pratiquant puisse pratiquer la course sur sentier. peu importe l'âge, le sexe, le niveau, peu importe les objectifs, les envies, et partout, parce qu'on n'habite pas tous au même endroit et qu'on ne s'entraîne pas tous au même endroit. Et d'ailleurs, quand on parle de trail, on pense souvent au milieu montagnard, mais en fait on se rend compte que la très très grande majorité des coureurs n'habitent pas en montagne, ne s'entraînent absolument pas en montagne, et d'ailleurs ne prennent pas forcément de dossards en montagne. Donc là, le but c'est d'avoir une méthode pour répondre déjà à ces besoins-là. et réussir à mettre une forme autour de l'entraînement et ne pas aller s'entraîner au pif. Donc là, cette méthode, en fait, elle permet de former des coachs actuellement sur le continent et puis peut-être même bientôt outre-Atlantique pour diffuser cette méthode à un maximum de monde. Et on parle d'ailleurs d'enfants jusqu'à l'adulte. Ce ne sont pas que des adultes. Il y a des formations graines de trailer qui permettent aux enfants de se mettre au trail depuis le plus jeune âge.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui différencie d'approches un peu plus classiques qu'on trouve assez souvent dans les clubs d'athlètes ou de course à pied ?

  • Speaker #1

    Pas mal de choses. Alors je pense que le numéro 1, ce serait le fait d'intégrer le renforcement musculaire et le travail de mobilité dans l'entraînement. Et ne pas forcément le mettre à côté. Alors j'espère pour la plupart des coureurs qu'ils intègrent le renforcement musculaire dans leur routine. Mais là, vraiment, je pense que la différence, en tout cas la plus notable, c'est d'intégrer vraiment le renfort au sein des séances de run. Donc, quand j'enfile ma paire de baskets, je ne vais pas simplement prendre les chaussures et partir courir directement. Il y a une certaine structure dans la séance qui permet d'intégrer correctement ce renforcement. Et tout à l'heure, on revient aussi sur la philosophie. on disait le trail partout, pour tous, ok, mais aussi avec la philosophie de peut-être... un petit peu moins courir, mais si je dois faire moins de kilomètres, comment je peux finalement simuler ces kilomètres en intégrant le refaut ?

  • Speaker #0

    C'est le titre du livre qu'avait écrit Sébastien Cornet, « Courir moins, mais courir mieux » .

  • Speaker #1

    Exactement, « moins courir pour mieux courir » . Voilà, c'est l'idée générale, exactement.

  • Speaker #0

    Et est-ce que cette méthode, elle s'adresse vraiment à un public en particulier ? Tu disais déjà qu'il n'y a pas d'âge, mais est-ce qu'il y a un certain niveau ? Est-ce que c'est plutôt pour des personnes qui n'ont pas forcément un gros niveau, mais est-ce que ça peut aussi complètement être pratiqué par des athlètes élites, par exemple ?

  • Speaker #1

    Totalement. Oui, la réponse, elle est oui. Tout le monde peut pratiquer. Et c'est là la force aussi de la méthode. Clairement, je pense que c'est ce qui fait la différence peut-être avec une méthode classique, un plan d'entraînement qu'on trouverait sur Internet. Aujourd'hui, en plus avec l'IA maintenant, on a vraiment accès à beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même envie de dire peut-être avec les intelligences artificielles, maintenant, on entre un peu plus de données. On entre des données personnelles, mais est-ce que réellement ça va s'adapter à notre quotidien ? Ça ne prend pas tous les facteurs en compte. Là, ça peut aller du débutant, quelqu'un qui va vraiment débuter la course à pied et notamment la course trail, jusqu'à un amateur, un élite. Oui, et puis on a des très belles illustrations. On a des coureurs, Diego Passos qui est d'ailleurs dans l'école de trail, qui lui aussi court. Bon, je ne vous fais pas le palmarès de Diego, mais... La méthode fonctionne bien. C'est impressionnant. Oui, c'est très impressionnant.

  • Speaker #0

    Et il me semble qu'il y a plus de femmes au sein des écoles de trail. Est-ce qu'il y a une explication à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, personnellement, je ne l'ai pas. Mais j'ai quand même ma petite idée sur la question. Je me dis, tiens, est-ce que les femmes n'auraient peut-être pas envie de mettre un petit peu plus d'entraînement structuré dans leur routine ? Est-ce que les mecs, parfois, ont peut-être... tout simplement par égo, l'envie de faire par eux-mêmes, de peut-être pas trop se laisser conseiller. Ça peut être ça un début de réponse, mais j'ai envie de dire, c'est peut-être encore trop jeune, on en reparlera dans quelques années, ça changera peut-être. Il n'y a vraiment pas de genre, tout le monde peut pratiquer, homme comme femme. Moi, je le remarque un petit peu moins dans les groupes que j'accompagne chaque semaine. J'ai justement de plus en plus d'hommes que de femmes. Donc contrairement aux premières années où je n'étais pas labellisée, C'est vrai que naturellement, c'était un public plus féminin qui venait participer. Et maintenant, j'ai l'impression qu'il y a la parité. Donc, c'est plutôt satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est intéressant de voir l'évolution aussi. Je trouve qu'il y a un aspect aussi qui est assez sympa. C'est que tu disais que logiquement, il faut intégrer du renforcement quand on court. Sauf qu'on sait bien que ce n'est quand même pas toujours le cas. Et qu'en plus, ça rajoute un peu cette charge mentale quelque part. Enfin, cette charge déjà juste en temps. Mais de se dire, ah tiens, là, je cours tant de fois par semaine, mais en plus, il faut que je rajoute ces séances de renfort. Enfin, il faut caler de nouveaux créneaux. Et finalement, là, c'est vrai que c'est un peu du tout en main, quoi. Exactement. Peut-être que c'est aussi plus facile d'organiser ça, notamment quand on a des plannings hyper serrés avec des enfants à aller chercher et tout.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est pas censé être que les femmes, mais bon, dans les faits, c'est quand même un peu plus les femmes qui font ça. j'ai tendance à me dire que c'est un peu plus adapté aussi en fait finalement clairement

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère où on parle de charge mentale, d'organisation. On a besoin, en tout cas, on a l'impression de devoir optimiser le temps à tout prix. Et ce format de séance fonctionne très, très bien. Se dire que oui, je rentabilise le temps, pourquoi pas. Alors, je n'aime pas trop l'amener comme ça. L'idée, c'est de réussir à tout intégrer dans un planning. Et on doit prendre en compte aussi l'environnement de chaque individu. Mais oui.

  • Speaker #0

    ça peut être une réponse en tout cas j'espère que ça plaît à ceux qui intègrent cette méthode oui j'imagine est-ce que tu peux nous expliquer tu vois comment se déroule une ou plusieurs séances mais j'imagine qu'il y a plein de séances possibles mais si tu as peut-être une séance un peu type ou juste pour donner un exemple en fait pour qu'on puisse imaginer ce que ça donne.

  • Speaker #1

    Totalement. Déjà, ça va donner un ordre d'idée en termes de temps. En fait, une séance école de trail, elle dure environ une heure, une heure quinze, alors parfois sur des formats un tout petit peu plus longs. Ça, voilà, c'est déjà le timing global. Et en fait, comment va se découper cette séance ? On va avoir finalement trois temps forts, une partie échauffement, alors qui fait toujours sourire parce que l'échauffement, c'est souvent la partie qui est zappée par la plupart des coureurs quand on va s'entraîner. cet échauffement nous avec l'école de trail peut durer jusqu'à 30 minutes voire un petit peu plus et il ne faut pas que ça fasse peur parce qu'au contraire c'est très progressif donc on intègre pas mal de mouvements du coup et de renforcement et de mouvements de mobilité à ce moment là pour des gens qui parfois découvrent pour la toute première fois tout ça donc on pose les bases donc on pose les bases en début d'année mais finalement on y revient tout au long de l'année on cycle les entraînements donc c'est vrai qu'on ne va pas pas avoir la même séance au mois de septembre jusqu'à la fin de saison. Ça, c'est hyper intéressant pour le pratiquant de se dire qu'il y a... On va essayer de casser la monotonie des entraînements. Donc, c'est peut-être en ça que ça se différencie aussi d'un club un peu plus classique. On ne va pas répéter les mêmes entraînements. On va intégrer progressivement du travail de qualité. Donc, je disais que cet échauffement peut durer déjà une bonne partie de la séance, un bon tiers, parce que finalement, le travail de Merci. qualité pour développer des capacités physiques, techniques, des capacités physiologiques. Tout ça, ça va arriver dans un second temps de la séance. Et d'ailleurs, chacun se mettra à son niveau. Parce que j'entends déjà des gens se poser la question, mais comment on peut intégrer un total débutant et puis une personne qui, pour le coup, est un peu plus expérimentée, qui n'a peut-être pas la même allure ? En fait, l'échauffement, on va le faire tous ensemble. corps de séance avec les petits exercices, assez ludiques d'ailleurs, ça reste relativement ludique, on est tous des enfants au fond, ça fonctionne très très bien chez les adultes, donc tous les exercices qu'on va proposer pendant une séance peuvent totalement s'adapter en fonction du niveau, en fonction de l'intention du jour, je pense à des compétiteurs comme des coureurs totalement récréatifs, on n'est absolument pas obligé d'être compétiteur pour venir en séance école de trail, et bon j'espère que le débutant lui n'a pas déjà en tête forcément de Merci. de tout de suite prendre un dossard. Donc lui, on va l'inciter à progresser, à prendre ses marques avant de se lancer pour la première fois sur une ligne de débarque, une ligne de démarrage. Là, sur les exercices, en fait, chacun s'y retrouve. Et la fin de séance, le petit retour au calme, le retour maison, comme on l'appelle, on le fait tous ensemble. À basse intensité, tout le monde revient ensemble en même temps. Donc tout le monde peut vivre la même séance avec des degrés d'intensité, des degrés aussi de technicité différents. Et c'est comme ça qu'on évolue. Je pense que le côté collectif aussi fait pour beaucoup. Cette séance, elle se passe vraiment en groupe. Je vois souvent aussi d'autres groupes de run, de trail, qui font des groupes de niveau. Donc c'est vrai que parfois, on va avoir un gros groupe avec les moins bons, et puis un petit groupe seulement avec les plus performants. Ils ne partent pas tous sur le même parcours. Finalement, à part se voir au point de démarrage, au point d'arrivée, bon, voilà, finalement, les gens ne se connaissent pas tant que ça. Là, la force aussi de cette méthode-là, c'est de se dire qu'on fait tous la séance en même temps, au même moment, dans le même endroit, mais on ne va peut-être pas avoir les mêmes exigences avec chacun.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'est sympa parce que c'est toujours un peu... Effectivement, il y a des gens que tu croises et si tu n'es pas dans le même groupe de niveau, tu ne les revois jamais. Les exercices de renfort, pour bien comprendre, vont être intégrés aussi bien dans la partie échauffement que dans la partie cœur de séance ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui. Tout dépendra de la qualité du moment qu'on veut développer. On retrouve des séances qu'on connaît déjà bien, pour ceux qui parlent un petit peu le jargon, les séances VMA, PMA, les séances de seuil, des séances où on va travailler la technique en côte, en descente. Évidemment, dans ce corps de séance, on retrouve le renforcement musculaire avec une plus ou moins grosse portion, puisqu'en fonction de l'intensité de ce qu'on va vouloir donner le jour J, on ne va pas passer les trois quarts de notre... de temps à faire du renforcement. Il faut courir, moins courir pour mieux courir ne veut pas dire qu'on arrête de courir, mais on va ponctuer l'entraînement. Vulgairement, on appelait ça le fractionné. On travaille sous forme d'intervalles, la plupart du temps, sous forme de petits circuits. Je peux te donner un exemple, là, sur les premières séances qu'on a vécues ces dernières semaines avec les adhérents. On met beaucoup de renforcement du pied sur un début de séance, du travail de mobilité en étant à l'arrêt, avant même de démarrer la course. On va pouvoir ensuite démarrer une course tous ensemble à faible intensité, c'est-à-dire de pouvoir parler. Je pense aux zones 1, zone 2, je suis à l'aise pour courir. Et puis dans le corps de séance, je vais leur demander par exemple d'intégrer un Tabata, pas mal ceux du fitness connaîtront ce nom-là, un entraînement de haute intensité qui du coup intègre du renforcement musculaire, des exercices que je peux faire en statique, en dynamique. Ça va durer 4 minutes en tout et pour tout. Et une fois ce Tabata réalisé, ça y est, je pars sur mon circuit, je peux aller courir avec différents exos aussi sur ce moment-là. On pense aux gammes, les gammes qu'on retrouve évidemment en club d'athlétisme. Évidemment que nous, on s'en sert aussi pour améliorer la qualité et l'usage en tout cas des jambes, la qualité de pied, développer de l'économie de course. Nous, ça va être super intéressant d'engager ces gammes dès le début d'un cycle, dès le début d'une année. comme ça on parle tous le même langage et puis après chacun est libre de réutiliser tout ça sur leurs entraînements en autonomie

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et si on prend un peu deux profils, on va dire profil débutant, profil expérimenté, comment est-ce que tu accompagnes au début un coureur débutant ?

  • Speaker #1

    Alors le coureur débutant, j'aime bien appeler ça les fondamentaux. On va déjà lui demander d'acquérir certaines capacités de base, mais qui finalement sont communes au coureur expérimenté. Moi j'aime bien repartir quand même, c'est le principe aussi de la méthode, c'est de se dire bon en début de saison... Si je considère que c'est début septembre, après une période estivale où tout le monde revient, ça y est, c'est la rentrée sportive, on va quand même tous repartir sur les mêmes bases. Donc oui, il y a des choses qui vont différencier. Je vais demander à un débutant, si je prends d'abord ce cas-là, déjà de développer certaines qualités au niveau du pied, donc au niveau des muscles intrinsèques du pied, de réussir à se servir de son pied, de ne plus voir ça comme un bloc qui se pose au sol. Je te pose tous les détails, on fait des petits exercices de dissociation au niveau des orteils, d'équilibre, de générer de la force au niveau du pied. Je vais lui demander aussi d'apprendre à courir lentement pour démarrer. Parce qu'avant de lui demander de courir avec de l'intensité, de la vitesse, réussir à courir lentement, c'est quoi ? Comment ça se passe ? Comment je sais si je suis à la bonne allure ? Donc là, on lui donne des critères finalement d'auto-évaluation, c'est tout simple. Est-ce que je suis capable de parler ? Est-ce que je m'imagine pouvoir tenir une conversation téléphonique avec quelqu'un en courant ? Est-ce que je suis capable d'augmenter ma cadence ? Alors ça, ça fait partie des premiers piliers, c'est-à-dire le nombre de pas que je vais faire à la minute. Pour un débutant, on va tout de suite lui dire « Ok, on met la barre assez haute, je préfère que tu fasses plein de petits pas, mais que tu t'économises, ne serait-ce qu'au niveau du souffle, que tu te sentes ok musculairement, avant de vouloir allonger la foulée, avant de vouloir mettre de la technicité. » Donc ça, c'est vraiment les principes fondamentaux qu'on vérifie avec tout le monde, pour un coureur expérimenté, mais aussi pour un coureur qui peut-être se met à courir pour la première fois. Pour le coureur expérimenté, on va tout de suite intégrer peut-être des variantes un petit peu plus techniques. Est-ce que sur ce travail de cadence, par exemple, une fois que je pense être autour de 170, 180 pas par minute, est-ce que je peux faire des petits exercices de slalom avec des échelles ? On va intégrer en fait un... Un petit truc en plus. Et voilà, on le challenge un petit peu des fois sur des doubles tâches. Ça peut être un parcours qui est un peu différent, finalement. Donc, je peux me retrouver avec deux coureurs qui évoluent dans la même direction. Ils ont chacun leur ligne, mais avec une consigne qui va être différente. Donc, on a des variantes sur les exercices. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Et quel retour tu as pour l'instant, tu vois, des personnes que tu as coachées en appliquant cette méthode ? Et est-ce qu'eux aussi, il y a toujours la question des blessures, notamment chez les coureurs, mais... Moi, quand j'ai démarré la course à pied, ça m'a fait halluciner de voir, en fait, T'as l'impression que tout le monde est blessé en permanence ? Est-ce que justement, tu vois le fait, alors je sais que justement le renfaux normalement aide à moins se blesser, mais est-ce que là, le fait d'avoir cette combinaison et du coup de faire, je pense, plus de renfaux que globalement si tu en fais à côté, est-ce que tu as des retours là-dessus et des bons résultats ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de retours là-dessus, clairement. Déjà parce que je pense que les pratiquants le sentent et le voient par eux-mêmes. Nous, on n'a pas besoin de faire l'apologie du renforcement musculaire. Quand on le pratique, on comprend. quels en sont les bénéfices et pourquoi on s'est un petit peu tué à la tâche parce que dans un premier temps ça paraît peut-être pas rigolo et encore que ça peut être très ludique si c'est bien réalisé mais c'est vrai qu'on se dit mince je vais devoir rajouter quelque chose à ma routine pourquoi je fais ça, ça me prend du temps c'est pas marrant, la chaise contre le mur ça fait mal, c'est pas drôle c'est sûr que pour un coureur je vois plus de grimaces au début que de sourires mais en fait au bout de quelques entraînements oui les pratiquants le ressentent déjà ... À l'entraînement, en fait, il y a déjà un des critères, une case qu'on peut cocher facilement, c'est l'assiduité. En fait, les gens sont bien plus récurrents, bien plus fréquents. Leur assiduité, elle est géniale avec cette labellisation. Moi, je m'en suis rendu compte. J'ai pu comparer du coup le avant et maintenant. J'avais un taux d'absentéisme qui était beaucoup plus haut que ça. Alors, du haut blessure ou pas, pas forcément, mais vraiment, il y a un engagement. plus fort, je pense, quand il y a une réelle méthode d'entraînement, quand le coach aussi explique pourquoi on intègre cette méthodologie, pourquoi on fait les choses dans ce sens-là, etc., je pense que c'est tout simplement la communication aussi qui fait bien les choses. Oui, beaucoup moins de blessés. Par exemple, moi, j'ai beaucoup plus d'adhérents compétiteurs qui prennent le départ des courses. Je le vois dans d'autres groupes, sur cinq inscrits, il y en a Merci. peut-être deux ou trois qui malheureusement ne prendront pas le départ parce que pendant la préparation ça s'est plus ou moins bien passé il y a eu un bobo, là oui je le sens pas, ou alors on va avoir quelqu'un qui prend le départ et qui était déjà à moitié blessé et se blessera encore plus sur la course, donc là dessus oui ça fait la différence en termes de prévention des blessures clairement à condition que l'entraînement soit bien mené aussi, on n'intègre pas du renforcement musculaire n'importe comment Il y a une certaine méthodologie, un ordre à respecter. Et pour ça, vraiment, j'encourage tout coureur, coureur sur route ou sur sentier, peut-être à se faire accompagner, à être encadré dans un premier temps, parce que ce ne sera peut-être pas éternel. Et une fois qu'on a trouvé les bonnes méthodes, on peut les réappliquer. Il n'y a rien de bien sorcier. Mais c'est vrai que là, oui, en termes de blessures, on voit clairement et nettement la différence. Il y a d'autres tours qui sont amenés par les pratiquants. Le côté collectif, clairement, ça aide. Je sais qu'il y en a pas mal dans le groupe que j'encadre et même parmi les autres clubs, écoles de trail, qui nous disent, ça m'a permis de passer à un palier. J'étais coureur récréatif, j'adore ça, mais quand arrive l'hiver, j'ai moins envie de m'entraîner. Alors oui, j'essaye de faire des activités croisées, ce qui peut être hyper intéressant aussi. Une période où il y a peut-être un petit peu moins de course à pied, on essaie de faire d'autres activités, on transfère, mais on ne transfère pas forcément de la bonne manière, peut-être pas avec la fréquence et l'intensité souhaitées. Donc ça, c'est vrai que le côté collectif aide à maintenir cette assiduité. Et puis le plaisir, tout simplement. Je pense qu'il faut garder vraiment la notion du plaisir au cœur des priorités, parce que quand on a envie d'y aller, ça change tout. On va dire que l'exercice est un petit peu difficile, il va mieux passer, la pilule va mieux passer.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, c'est quand même le truc le plus important, c'est faire plaisir. Surtout quand on est grand coureur récréatif, c'est un loisir.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est comme un grand rendez-vous. Là, je sais que les gens se retrouvent, les groupes, on est toujours sur quelque chose de super convivial. En général, on ne fait pas des groupes de 100 personnes. Je sais que dans certaines villes, ça peut arriver d'avoir des gros regroupements. Est-ce que vraiment on est sur un accompagnement suffisamment personnalisé ? Peut-être pas et je pense qu'il y a de la place pour tout le monde. Donc il faut savoir pourquoi on fait les choses et dans quel type de club on a envie de s'entraîner aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. Et quand les gens rejoignent une école de trail, est-ce que c'est parce qu'ils en ont entendu parler avant ? Est-ce qu'il y a une motivation spéciale ? Est-ce qu'ils se disent « j'ai conscience que j'ai besoin de faire plus de renfots et de l'intégrer, ça me paraît ludique » . Quelles sont les motivations à la base ?

  • Speaker #1

    Les motivations, c'est surtout le côté renforcement musculaire. Ils ont entendu parler de cette méthode en se disant « tiens, c'est une façon peut-être un petit peu différente de s'entraîner, moi je n'ai pas réussi à mettre du renfots de mon côté, mon kiné m'a dit que ce serait bien de mettre du renforcement, mais comment je vais faire une fois que je n'ai plus les séances de kiné ? » C'est des choses toutes bêtes, factuellement. C'est ce qu'on retrouve le plus souvent. Ou alors encore cette histoire de passage de palier. Je m'entraîne déjà, mais je sens que je stagne. Je ne comprends pas pourquoi les copains, qui eux s'entraînent peut-être un tout petit peu différemment, mais pourtant je fais la sortie du dimanche avec eux, ils n'ont pas l'air de faire un truc faramineux. Mais bizarrement, eux, ils progressent et pas moi. Donc il y a le bouche à oreille aussi, qui se met en place quelqu'un qui a déjà testé la méthode. Je pense que c'est le meilleur. pour en témoigner, pour dire « moi, je me sens bien » . C'est souvent comme ça que les petits nouveaux pointent le bout de leur nez. Et puis après, il y a la question de l'ambiance. Quand ça se passe bien, en général, les gens ont envie de s'y tenir. C'est un vecteur aussi de motivation quand on sait que l'entraînement peut-être un petit peu plus costaud dans la semaine se passe correctement. Je ne suis pas tout seul. Il y a d'autres gens pour qu'on s'entraide, tout simplement. Il y a des gens qui me tirent vers le haut, d'autres qui ont peut-être un niveau en dessous de moi, mais qui finalement eux aussi m'encouragent. c'est génial, je vois des fois la personne la plus âgée du groupe qui n'a pas forcément de grosses ambitions compétitives encourager le plus performant je trouve que la boucle est bouclée c'est trop chouette ça incite à venir régulièrement aussi, donc oui je pense que quand les gens entendent parler d'une méthode qui fonctionne bien d'un petit groupe qui a l'air de bien s'entendre ça donne envie d'aller découvrir et peut-être de tester pour la première fois c'est clair que ça donne envie

  • Speaker #0

    Et toi, quels sont les moments que tu préfères dans ton rôle de coach ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a plein.

  • Speaker #0

    C'est une bonne nouvelle s'il y en a plein.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plein. Contrairement peut-être à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas forcément le moment de l'aboutissement. C'est vrai, quand on accompagne quelqu'un de A à Z, j'ai envie de dire, on a rencontré un nouveau pratiquant sportif, on a appris à le connaître, on a pu lui donner une méthode d'entraînement, une programmation sportive. On est toujours content quand la personne atteint son objectif, ce qu'on avait fixé au début. Peut-être un objectif majeur, des objectifs secondaires. Mais finalement, je crois que ce que je préfère voir et vivre, c'est tout ce qui se passe avant. L'entraînement. Vraiment, peut-être tous les moments où il y a des mini-victoires, que finalement le sportif ne voit peut-être pas à l'instant T. Mais du coup, avec le regard de coach,

  • Speaker #0

    on se dit « Ah ouais,

  • Speaker #1

    là il y a du progrès » . Là, il s'est passé quelque chose aujourd'hui à l'entraînement. Il n'en a peut-être pas encore conscience, mais il y a une marche qui a été franchie. Et ça, je pense que c'est le moment que je préfère. Il y a aussi tous les échanges. C'est vrai qu'on croit souvent que le coach va donner de l'information, va donner des tips pour peut-être mieux s'entraîner, pour aller mieux en santé, vecteur de bien-être. Mais en fait, il y a aussi l'autre sens. Tout ce que le pratiquant va apporter au coach. Moi, j'adore les échanges qu'on peut avoir avec les sportifs au cours des séances ou post-séance. Je sais que j'encadre aussi à distance, sur du suivi running. Tous les retours qu'on peut avoir aussi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Et à distance, puisque tu parles de ça, est-ce que c'est facile à faire soi-même ? Je pense à un truc bête, mais vraiment hyper pragmatique. est-ce que Il y a besoin de certaines choses, d'avoir un cadre un peu spécifique pour arriver à faire l'exercice. Ou est-ce que si tu pars courir dans la rue, tu vas y arriver ?

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas forcément un cadre précis qui permettra d'y arriver. Je pense que comme tout bon coach, on est obligé de prendre en compte tous les éléments que le pratiquant va nous donner. Moi, ça fait partie des premières questions que je vais poser à quelqu'un que j'encadre. Où est-ce que tu vis ? Comment tu vis ? Quel est le contexte familial ? Quel est le contexte boulot ? La part pro-perso, comment ça se passe dans la semaine ? Vraiment, le contexte de vie est super important. À partir du moment où on a tous ces éléments-là, il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas mettre en place une programmation qui est adaptée. On voit très bien, on a des super exemples de gens qui habitent à Paris, en pleine ville. On parle carrément d'une super ville où on est en plein milieu urbain. on n'a pas forcément de... de sentiers, de côtes, mais on va avoir des escaliers, à la maison j'ai pas beaucoup de place, j'ai pas beaucoup de matériel, il y a toujours moyen de moyenner. Le tout c'est de tomber sur le bon encadrant, la bonne personne qui va trouver les méthodes. Donc vraiment c'est accessible à tous.

  • Speaker #0

    Bon à savoir, c'est effectivement un gros avantage. C'est vrai qu'on a de four un peu cette image de faire du trail, en gros il faut habiter en montagne, mais la plupart des gens qui font du trail n'habitent pas à Chamonix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et quel regard est-ce que tu as sur l'évolution du trail ? Moi l'impression que j'ai, c'est qu'il y a toujours un côté, justement en faire un peu plus, rallonger les distances, faire toujours plus de choses. Et là je trouve qu'avec cette méthode, alors c'est pas qu'il s'agit d'en faire moins, mais quelque chose qui me plaît en tout cas en théorie, moi je n'ai jamais expérimenté, mais On fait quand même moins de volume, par contre, on fait les choses mieux. Quel regard tu as là-dessus ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que tout va vite. Maintenant, on voit que le trail explose. C'est l'une des disciplines phares en ce moment qui est très à la mode. Il faut se méfier peut-être un petit peu de ça. C'est le côté un peu négatif du truc, en se disant que ça va vite, c'est super, il y a des gros moyens aussi qui sont mis sur cette discipline-là. Mais attention. Attention parce que c'est vrai que la course à pied de manière générale, ça reste une activité où on enfile les baskets, on met son short et puis c'est parti. Ça je trouve ça super dans le sens où on n'a pas besoin de gros moyens pour s'y mettre. Donc vraiment ça va être un gros atout pour les jeunes, je pense notamment au côté sédentarité. On a même vu cette année les chiffres, ils sont horribles pour les ados. On a plus maintenant d'enfants obèses que d'enfants malnutris. Donc, il faut faire attention à ça, si ça nous permet en tout cas de faire bouger les gens. Clairement, le trail est super pour ça, la course à pied est géniale, mais il va falloir éduquer, je pense, correctement le coureur. Et éduquer n'est pas un gros mot, simplement faire de la prévention par rapport, on le disait, aux blessures, à la manière de s'entraîner, garder une chouette philosophie au niveau du trail, parce que ça, c'est encore quelque chose qu'on entend aujourd'hui. j'espère qu'on en reparlera. On reparlera dans 10, 20, 30 ans en disant que sur les sentiers, c'est toujours bon enfant. Il y a de l'entraide. Si on voit un coureur qui est à la rue, qui peine un peu sur le sentier, une petite tape sur l'épaule, on va lui demander si ça va bien. Oui, j'espère que ce côté-là va rester parce que j'ai l'impression que c'est ce qui se passe aujourd'hui. Il faudra continuer, je pense, de bien éduquer, de donner des méthodes pour s'entraîner correctement, pour éviter que ça parte dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a un peu parfois l'impression que quelqu'un démarre et directement il veut faire, 6 mois plus tard, j'exagère un peu, mais un an plus tard, il veut faire un 100 km. On veut toujours plus. C'est chouette que les gens bougent, mais après, pour le coup, tu peux aussi te faire plus de mal que de bien si tu tombes dans des extrêmes sans être bien préparé. Là, tu parlais tout à l'heure de bien mettre des bases pour un coureur débutant et ça semble quand même hyper important.

  • Speaker #1

    Oui, souvent ce qu'on dit en formation, moi je l'ai entendu, c'est super chouette l'ultra, c'est une chouette expérience, mais on ne démarre pas forcément la course à pied pour courir un ultra. Quand on regarde les athlètes qui courent des ultras, ils n'ont peut-être pas exactement le même mode de vie qu'un moldu, qu'une personne comme toi et moi. Et oui, il faut prendre ça en compte parce que je ne suis même pas sûre que les gens prennent du plaisir. en se disant j'enfile les baskets, c'est la première fois que je m'entraîne et puis 4 mois, 6 mois plus tard, je vais courir mon premier 80 km. Attention, cet effort va être long, il va être très très long et là on parlera peut-être même plus en termes de temps que de kilomètres. Est-ce que cet effort va se faire sur des sentiers très techniques ? Est-ce que les conditions météo, à quelle saison, en tout cas je vais courir ce trail, est-ce que tout ça, ça va me permettre de me sentir bien le jour J ? de réussir à finir aussi, parce que peut-être qu'il va falloir revoir les exigences à la baisse et les objectifs à la baisse en se disant, ok, je vais courir pour la première fois telle ou telle distance, mon objectif sera peut-être d'être finisheur déjà, et pas forcément de voir ça sur un chrono. Ça aussi, on le voit, parce qu'on parle de courir, de passer de zéro à un ultra très rapidement, et je pense qu'il y a des moyens de le faire, c'est possible, mais il va falloir correctement s'entraîner, ne pas zapper des étapes. Et auquel cas, si on a zappé des étapes, ce n'est pas grave, on recommencera. On prendra peut-être un peu plus le temps. Et oui, on est dans une société où il faut aller vite. Tout va vraiment vite. Mais si on prend le temps de bien faire les choses, je pense qu'on prend deux fois plus de plaisir. Et voilà, l'aboutissement, il sera d'autant plus grand et satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tellement important. Et pour terminer, si tu devais donner justement un conseil à quelqu'un qui hésite un peu, qui se dit « Ah tiens, je vais peut-être me lancer dans le trail, mais… » Mais j'ose pas encore.

  • Speaker #1

    Ah bah je lui dirais, déjà pourquoi t'hésites ? Pourquoi t'hésites encore ? Non, la vraie question à se poser ce serait pourquoi t'as envie de t'y mettre ? Quelles en sont les raisons ? Je pense que de poser le pourquoi c'est hyper important, ça donne du sens aussi à la pratique. Et même si ce pourquoi il est encore un petit peu flou, bah c'est pas grave, essaye. Essaye déjà une première fois et puis ensuite tu te reposeras la question et tu diras est-ce que j'ai bien fait d'essayer ou pas ? Oui je pense que quand on y a goûté, après ça y est, on devient mordu du trail.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on accroche assez vite. Merci beaucoup Mirabelle, c'était intéressant. C'est vraiment chouette de découvrir cette méthode qui est différente. Ça donne envie de tester. Merci de nous avoir tout expliqué.

  • Speaker #1

    Merci à toi et ravie de partager ça au maximum d'auditeurs en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast.

  • Speaker #0

    et à mettre une bonne note sur les plateformes. Cela nous aide. À bientôt !

Description

Comment rendre le trail accessible à toutes et tous, sans forcément courir plus ?


Mirabelle Coinus est coach sportive. Installée à Metz, elle a co-fondé avec son mari la salle de coaching Teamoveat, où elle accompagne différents publics autour du sport santé.


Formée à l’École de Trail fondée par Sébastien Cornette, elle partage une approche structurée et inclusive du trail : une méthode qui mêle renforcement, mobilité et plaisir de courir. Et qui permet de moins courir... Pour mieux courir!


Au programme de l’épisode:

  • Comment Mirabelle s’est-elle formée pour faire du sport un levier de santé et de bien-être ?

  • En quoi consiste la méthode École de Trail et quelle est sa philosophie ?

  • Pourquoi intégrer le renforcement musculaire au cœur même de l’entraînement ?

  • Comment cette approche s’adapte-t-elle à tous les niveaux, du débutant à l’athlète confirmé ?

  • Quels effets observe-t-elle sur la prévention des blessures et la motivation des coureurs ?

  • Comment garder le plaisir et la convivialité au centre de la pratique du trail ?


Un échange concret et motivant sur une autre manière d’aborder le trail.


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La Sportive Outdoor est un média dédié aux sports outdoor au féminin. Le magazine a pour but de mettre en avant les femmes sportives de tous niveaux, de leur fournir des conseils adaptés et de les aider à mieux se connaître pour apprendre à oser! Les maître-mots? Plaisir, bien-être et audace!


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🎵 Musique du générique:

Titre: Running (ft Elske)

Auteur: Jens East

Source: https://soundcloud.com/jenseast

Licence: https://creativecommons.org/licenses/by/3.0/deed.fr


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    La Sportive Outdoor, le podcast des sports outdoor aux féminins pour s'inspirer, apprendre et oser. Bonjour à toutes, aujourd'hui je reçois Mirabelle Coinus, coach de trail labellisé École de Trail. Mirabelle va nous parler de son parcours, de son choix de se former à cette méthode qui a été créée par Sébastien Cornette et aussi nous expliquer en quoi cette méthode est un peu différente des méthodes d'entraînement classiques. Bienvenue Mirabelle, est-ce que tu veux bien te présenter ?

  • Speaker #1

    Merci à toi, merci de me recevoir sur le podcast de La Sportive Outdoor. Je me présente en quelques mots. Moi, c'est Mirabelle, je suis originaire d'Orléans, le centre de la France, et ça fait maintenant pratiquement 8 ans que j'habite à Metz. Je me suis basée à Metz, dans le Grand Est, pour mon activité professionnelle. Je suis coach sportive et enseignante en activité physique adaptée, donc tout le côté sport santé finalement. Ça fait déjà cinq ans qu'on a cofondé avec mon mari Nico une salle de coaching qui s'appelle Team Move It, dans laquelle on exerce toujours aujourd'hui. Donc, on a des séances à l'intérieur et à l'extérieur. Je suis une grande passionnée de sport outdoor, dont la course à pied. Et c'est tout le sujet d'aujourd'hui, je crois.

  • Speaker #0

    C'est complètement ça. Et quel sport pratiques-tu alors, à part le trail ?

  • Speaker #1

    Alors, à l'origine, au tout début post-année scolaire, moi, je faisais beaucoup, beaucoup d'équitation. Donc, j'étais plutôt dans ce monde, le monde du cheval et notamment les disciplines plus artistiques parce que c'était la voltigéquestre qui me passionnait à ce moment-là, même en compétition. D'ailleurs, j'étais une grande compétitrice à ce moment-là. Et puis, c'est au moment des études post-bac, finalement, avec le déménagement, le changement de région, j'ai laissé cette activité-là de côté. Et j'ai commencé à remplacer la voltige par la course à pied. Donc là, tu vas me dire, ça n'a rien à voir. Ça n'a rien à voir comme activité. Je ne dis rien du tout,

  • Speaker #0

    j'étais cavalière pendant des années. Maintenant, je ne fais plus trop d'équitation et de la course.

  • Speaker #1

    Ben voilà, c'est à peu près le même profil. En tout cas, j'ai eu besoin d'être de nouveau en extérieur. Donc je cherchais des activités à faire dehors. Et si possible, plutôt individuelles. Parce que c'est vrai que moi, je n'avais jamais trop fait de sport collectif en dehors de l'école. Et la course à pied, du coup, s'est présentée à ce moment-là. Donc actuellement, c'est ce que je garde, la course à pied, notamment les courses sur sentier, le trail, et toutes les activités liées au fitness, puisque j'enseigne en salle. Donc les activités de renforcement, de souplesse, de gain de force, voilà. Tout ce qu'on connaît du fitness, en tout cas, c'est ce que je pratique aussi à titre perso pour moi dans le quotidien.

  • Speaker #0

    Ouais, ça fait pas mal de choses.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Et comment est-ce que tu as découvert le trail en particulier ?

  • Speaker #1

    Alors, le trail, finalement, un petit peu par hasard. Quand je suis arrivée à Metz, je me souviens avoir rejoint un groupe de course à pied. C'est vrai que la salle de sport, à ce moment-là, dans laquelle je m'étais inscrite, vraiment à titre perso, pas forcément pour y travailler, mais vraiment pour pratiquer pour moi. C'était la première fois, d'ailleurs, que je mettais les pieds dans une salle de sport. Je me souviens qu'ils avaient un groupe de running, donc avec plusieurs adhérents vraiment de tous niveaux. Ça avait été monté un petit peu. peu officieusement avec ceux qui avaient envie de faire des sorties le week-end. Et donc moi, mine de rien, j'ai rejoint ce petit groupe en me disant bon, allez, je vais essayer, ça a l'air sympa. Il y a d'autres nanas aussi, donc c'était le moyen de pratiquer avec d'autres femmes parce que sur d'autres groupes de sport, il y avait beaucoup, beaucoup de mecs, pas forcément de mon âge. Donc là, j'ai essayé de rejoindre un groupe qui me ressemblait aussi. Et là, c'était plus de la course en ville. En fait, cette salle de sport, elle était en plein centre-ville de Metz. Donc nous, on partait de la salle. Et on allait faire à chaque fois un petit parcours un peu différent. Et je crois que courant un hiver, vraiment pendant l'hiver, on s'était dit tiens trop bien, il neige, on va aller sur le mont qui est juste à côté de la ville. Donc là, il y avait un petit peu de dénivelé, un petit peu de challenge. Donc on s'était rejoints tous là-bas et c'est réellement la première fois que je mettais les pieds sur un sentier et non pas sur du bitume. Donc c'est comme ça en tout cas qu'est arrivé le trail. Il me semble bien que 15 jours plus tard ou trois semaines plus tard, on m'a dit, viens, on prend un dossard, on s'inscrit pour un trail dans les Vosges, un trail blanc. Donc, voilà, premières expériences dans la neige directe, bien dans le bain. Et franchement, super expérience parce qu'après, finalement, le trail, j'ai pu continuer sans m'arrêter.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant. C'est toujours rigolo de voir comment parfois c'est un peu, ça semble être un peu le hasard. On débute et puis en fait, on accroche direct et puis c'est parti. Et qu'est-ce qui t'a donné envie de devenir coach ?

  • Speaker #1

    Alors plein de choses, plein de choses. C'est vrai qu'au démarrage, je ne pensais pas forcément à une carrière de coach sportive. Je n'ai pas encore peut-être suffisamment de recul pour dire tout ce que ça va m'apporter de bien. Mais des quelques années en tout cas, depuis lesquelles j'exerce, je me souviens qu'en fait le sport, je voulais vraiment m'en servir comme un moyen, un vecteur de rassembler du monde. et de réussir à garder les gens en bonne santé. Avant tout, c'était finalement une approche sport santé que j'avais en tête sans forcément connaître tout ce qui existait autour de ce domaine-là. Et je m'étais dit, ok, si je vais dans le domaine du sport pour trouver un métier, exercer un métier, ce serait peut-être en entrant par une filière santé parce que j'aimerais bien que tout le monde puisse pratiquer, peu importe la manière, mais en tout cas réussir à bouger. Et c'est vrai, quand on est à l'école ou même au sein de notre famille, je pense que dans chaque famille, on voit des gens évoluer, des gens qui ne peuvent pas forcément pratiquer du sport dans de bonnes conditions ou alors des gens qui ont quitté le sport pour X raisons. On se dit, c'est dommage, il manque quelque chose dans l'équation. On voit aujourd'hui les ravages de la sédentarité. Donc, on était déjà un petit peu dans ces terres-là en se disant, bon, moi, j'aimerais bien apporter un petit peu ma pierre à l'édifice. Comment je peux le faire ? Peut-être en devenant coach et en essayant de transmettre certaines méthodes. L'idée à la base, c'était ça, d'essayer de pouvoir transmettre. Je n'avais pas forcément la prétention d'accompagner des personnes en haut niveau, des athlètes. Je sais que ça représente une infime partie de la population. Ma cible, tout de suite, dans les premières idées, c'était de toucher un maximum de monde. Et donc pour ça, c'était plutôt la filière Staps. On en reparlera peut-être, mais c'est ce qui m'a intéressée.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ce que j'allais te demander. En fait, comment tu t'es formée ensuite ?

  • Speaker #1

    La formation, et je crois qu'en France, on n'a pas 15 000 possibilités de toute façon pour obtenir une carte professionnelle qui donne réellement le droit d'exercer dans le domaine du sport. A priori, il y a deux grandes entrées possibles, soit la fac, en passant par l'université. Donc là, on est sur la fac Staps, la fac de sport. qui offre plusieurs filières. On peut aller dans la filière management, on peut devenir prof de PS, on peut aller vers de l'APA, donc de l'activité physique adaptée, ou alors devenir coach pour une discipline, une fédération en particulier. Donc ça, c'est la voie que j'ai empruntée. Et je sais qu'on peut devenir également éducateur sportif ou sportive en passant par un BP, un brevet professionnel. Après, il y a tout un tas de certifications qui existent autour et qui... qui tiennent à la santé, au bien-être, au sport, dont on peut s'armer, mais ça ne donne pas le droit d'exercer sur le terrain et d'être rémunéré. Donc là, moi, la façon en tout cas d'y accéder, c'était la fac. Donc j'ai fait une licence, tout simplement une licence en passant par cette filière STAPS et cette filière, cette spécialité activité physique adaptée. Et après la licence, je me suis spécialisée sur d'autres petits domaines. Il y avait possibilité aussi, moi, quand j'étais du côté d'Orléans, à la fac de passer en parallèle des études un diplôme, une certification qui était proposée à l'époque. Alors ça doit encore exister aujourd'hui par l'EPGV, c'est la gym volontaire, c'est les cours de gymnastique qu'on voit dans les communes, dans toutes les communes en France en tout cas, chaque semaine sur des groupes. Alors on a l'image en tête des seniors, mais c'est pas qu'un public senior, ça peut être des enfants, ça peut être des mamans en postpartum, pendant la grossesse, donc il y a vraiment tout type de public moi j'ai passé un diplôme, aussi une certification via cet organisme pour commencer à donner des cours collectifs. En parallèle de mes études en STAPS, je pouvais déjà donner quelques cours collectifs en soirée. C'était un petit peu le job étudiant en parallèle. Ça me permettait de me faire la main sur un encadrement de groupe. C'est vrai que quand on est dans une filière universitaire, il y a des stages, il y a des mises en situation, mais des fois, c'est un petit peu maigre pour tout de suite se lancer, se jeter dans le grand bain. sortie d'études. Donc moi, j'étais bien contente d'avoir pu expérimenter un petit peu tout ça en parallèle. Ça donnait des tips, en tout cas.

  • Speaker #0

    Ça aide toujours de pouvoir faire un peu de pratique, en plus de la théorie. Et comment tu as connu la méthode École de Trail ?

  • Speaker #1

    Alors, la méthode École de Trail, ce n'est pas si vieux. Ce n'est pas si vieux, même si en réalité, elle a été fondée il y a un petit moment de ça. Ça date de 2009, si je ne dis pas de bêtises. Moi, ça fait peut-être deux ans, trois ans. que j'ai découvert cette méthode-là. qui est fondée par Sébastien Cornette, un préparateur physique et ancienne athlète à haut niveau. Là aussi, c'était un petit peu le fruit du hasard. En fait, j'ai voulu commencer à mettre un petit peu de méthodologie et un petit peu de concret dans ce que j'allais enseigner à mes pratiquants. Donc, quand j'ai commencé à m'intéresser à la course à pied, ce qui nous vient en tête la plupart du temps, c'est la clinique du coureur. On a un super organisme canadien qui nous apporte beaucoup de contenu scientifique, qui met des mots aussi sur la manière de s'entraîner. Alors ça s'adresse aux professionnels de santé, mais aussi aux professionnels du sport. Et moi, je me suis d'abord intéressée à ça en me disant, tiens, il y a peut-être des formations cliniques du coureur dans le coin. Je vais regarder un petit peu ce qui se fait autour de chez moi. Et puis bingo, il y a une super formation qui dure... Une journée ou deux jours, je ne sais plus à l'époque ce que c'était. C'était peut-être même un format de 24 heures. Donc, peut-être sur deux jours consécutifs à Chamonix. Je me dis, tiens, Chamonix, il se passe un truc là-bas, c'est bizarre. Au mois d'août, il y a un gros rassemblement. Ça a l'air de faire parler un peu. Alors, je n'y connaissais rien à ce moment-là. Je découvrais. Trop marrant. Je me dis, tiens, il y a une course qui a l'air sympa. Il y a beaucoup de gens qui participent. « Ah tiens, Kylian Jornet, ça me dit quelque chose. » Bon, il y avait du beau monde. Et en fait, au moment de cette semaine d'effervescence à Chamonix lors de l'UTMB, il y a aussi beaucoup de formations. C'est le moment où on a beaucoup de sponsors, il y a beaucoup d'organismes autour de la course à pied qui se réunissent, dont la clinique du coureur qui proposait des formats à ce moment-là. Donc, je me suis inscrite. Je me suis dit, tiens, on va voir ce que ça donne. Et je crois que c'était une formation sur la planification d'entraînement. L'idée, c'était vraiment d'avoir un petit peu plus de contenu pour proposer des suivis. potentiellement à mes clients, à mes pratiquants sportifs, les accompagner un peu plus précisément que ce que j'avais comme connaissance. Et lors de cette formation, l'un des deux interlocuteurs du jour était Sébastien Cornette, qui intervient d'ailleurs toujours pour la clinique du coureur sur certaines formations. Donc en fait, au travers des échanges, et c'était pas forcément le sujet du jour, il nous a parlé rapidement de sa méthode, et je me suis dit Trop bien. C'est vrai que la clinique du coureur, on parle beaucoup de courses de manière générale, mais est-ce que spécifiquement pour le trail, il existe quelque chose ? Eh bien oui, là, ça répondait à une de mes questions. Donc, de fil en aiguille, j'ai pu m'orienter vers cette formation, cette labellisation.

  • Speaker #0

    C'est trop marrant, n'empêche d'avoir ça vraiment. Tu as l'impression que tu as plein de briques et puis tous un brique à un moment donné.

  • Speaker #1

    Et puis sans forcer finalement, ça se présente comme ça au fur et à mesure en faisant les bonnes rencontres aussi. Je pense qu'on s'entoure aussi de gens compétents et c'est ça qui m'intéressait. C'était aussi d'avoir une structure, quelque chose pour structurer les entraînements, spécifiquement pour le trail. Là, ça devenait intéressant pour moi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est sûr. et alors est-ce que tu peux nous expliquer donc je pense Je pense qu'il y a plein d'auditrices et d'auditeurs qui ne connaîtront pas. Est-ce que tu peux nous expliquer ce que c'est qu'en fait la philosophie de l'école de trail ? On va après aller un peu dans le détail. Enfin, dans le détail. Pas à 100%, évidemment, sinon il faut le vivre. Mais on va rentrer un peu plus dans le détail après. Mais déjà, en quelques mots, nous expliquer au global l'idée en fait générale.

  • Speaker #1

    Oui, tu as totalement raison. Tout le monde ne connaît pas encore cette méthode, mais va peut-être connaître dans quelques années parce que c'est vrai que ça prend pas mal d'ampleur. Et puis, c'est très à la mode en ce moment, la course, le trail. Cette méthode, si en quelques mots, on doit la résumer, tu parlais de philosophie. La philosophie, c'est vraiment le trail pour tous et partout. Donc, pour tous, parce qu'on aimerait que tout pratiquant puisse pratiquer la course sur sentier. peu importe l'âge, le sexe, le niveau, peu importe les objectifs, les envies, et partout, parce qu'on n'habite pas tous au même endroit et qu'on ne s'entraîne pas tous au même endroit. Et d'ailleurs, quand on parle de trail, on pense souvent au milieu montagnard, mais en fait on se rend compte que la très très grande majorité des coureurs n'habitent pas en montagne, ne s'entraînent absolument pas en montagne, et d'ailleurs ne prennent pas forcément de dossards en montagne. Donc là, le but c'est d'avoir une méthode pour répondre déjà à ces besoins-là. et réussir à mettre une forme autour de l'entraînement et ne pas aller s'entraîner au pif. Donc là, cette méthode, en fait, elle permet de former des coachs actuellement sur le continent et puis peut-être même bientôt outre-Atlantique pour diffuser cette méthode à un maximum de monde. Et on parle d'ailleurs d'enfants jusqu'à l'adulte. Ce ne sont pas que des adultes. Il y a des formations graines de trailer qui permettent aux enfants de se mettre au trail depuis le plus jeune âge.

  • Speaker #0

    Et qu'est-ce qui différencie d'approches un peu plus classiques qu'on trouve assez souvent dans les clubs d'athlètes ou de course à pied ?

  • Speaker #1

    Pas mal de choses. Alors je pense que le numéro 1, ce serait le fait d'intégrer le renforcement musculaire et le travail de mobilité dans l'entraînement. Et ne pas forcément le mettre à côté. Alors j'espère pour la plupart des coureurs qu'ils intègrent le renforcement musculaire dans leur routine. Mais là, vraiment, je pense que la différence, en tout cas la plus notable, c'est d'intégrer vraiment le renfort au sein des séances de run. Donc, quand j'enfile ma paire de baskets, je ne vais pas simplement prendre les chaussures et partir courir directement. Il y a une certaine structure dans la séance qui permet d'intégrer correctement ce renforcement. Et tout à l'heure, on revient aussi sur la philosophie. on disait le trail partout, pour tous, ok, mais aussi avec la philosophie de peut-être... un petit peu moins courir, mais si je dois faire moins de kilomètres, comment je peux finalement simuler ces kilomètres en intégrant le refaut ?

  • Speaker #0

    C'est le titre du livre qu'avait écrit Sébastien Cornet, « Courir moins, mais courir mieux » .

  • Speaker #1

    Exactement, « moins courir pour mieux courir » . Voilà, c'est l'idée générale, exactement.

  • Speaker #0

    Et est-ce que cette méthode, elle s'adresse vraiment à un public en particulier ? Tu disais déjà qu'il n'y a pas d'âge, mais est-ce qu'il y a un certain niveau ? Est-ce que c'est plutôt pour des personnes qui n'ont pas forcément un gros niveau, mais est-ce que ça peut aussi complètement être pratiqué par des athlètes élites, par exemple ?

  • Speaker #1

    Totalement. Oui, la réponse, elle est oui. Tout le monde peut pratiquer. Et c'est là la force aussi de la méthode. Clairement, je pense que c'est ce qui fait la différence peut-être avec une méthode classique, un plan d'entraînement qu'on trouverait sur Internet. Aujourd'hui, en plus avec l'IA maintenant, on a vraiment accès à beaucoup, beaucoup de choses. J'ai même envie de dire peut-être avec les intelligences artificielles, maintenant, on entre un peu plus de données. On entre des données personnelles, mais est-ce que réellement ça va s'adapter à notre quotidien ? Ça ne prend pas tous les facteurs en compte. Là, ça peut aller du débutant, quelqu'un qui va vraiment débuter la course à pied et notamment la course trail, jusqu'à un amateur, un élite. Oui, et puis on a des très belles illustrations. On a des coureurs, Diego Passos qui est d'ailleurs dans l'école de trail, qui lui aussi court. Bon, je ne vous fais pas le palmarès de Diego, mais... La méthode fonctionne bien. C'est impressionnant. Oui, c'est très impressionnant.

  • Speaker #0

    Et il me semble qu'il y a plus de femmes au sein des écoles de trail. Est-ce qu'il y a une explication à ça ?

  • Speaker #1

    Alors, moi, personnellement, je ne l'ai pas. Mais j'ai quand même ma petite idée sur la question. Je me dis, tiens, est-ce que les femmes n'auraient peut-être pas envie de mettre un petit peu plus d'entraînement structuré dans leur routine ? Est-ce que les mecs, parfois, ont peut-être... tout simplement par égo, l'envie de faire par eux-mêmes, de peut-être pas trop se laisser conseiller. Ça peut être ça un début de réponse, mais j'ai envie de dire, c'est peut-être encore trop jeune, on en reparlera dans quelques années, ça changera peut-être. Il n'y a vraiment pas de genre, tout le monde peut pratiquer, homme comme femme. Moi, je le remarque un petit peu moins dans les groupes que j'accompagne chaque semaine. J'ai justement de plus en plus d'hommes que de femmes. Donc contrairement aux premières années où je n'étais pas labellisée, C'est vrai que naturellement, c'était un public plus féminin qui venait participer. Et maintenant, j'ai l'impression qu'il y a la parité. Donc, c'est plutôt satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est intéressant de voir l'évolution aussi. Je trouve qu'il y a un aspect aussi qui est assez sympa. C'est que tu disais que logiquement, il faut intégrer du renforcement quand on court. Sauf qu'on sait bien que ce n'est quand même pas toujours le cas. Et qu'en plus, ça rajoute un peu cette charge mentale quelque part. Enfin, cette charge déjà juste en temps. Mais de se dire, ah tiens, là, je cours tant de fois par semaine, mais en plus, il faut que je rajoute ces séances de renfort. Enfin, il faut caler de nouveaux créneaux. Et finalement, là, c'est vrai que c'est un peu du tout en main, quoi. Exactement. Peut-être que c'est aussi plus facile d'organiser ça, notamment quand on a des plannings hyper serrés avec des enfants à aller chercher et tout.

  • Speaker #1

    Bah oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    C'est pas censé être que les femmes, mais bon, dans les faits, c'est quand même un peu plus les femmes qui font ça. j'ai tendance à me dire que c'est un peu plus adapté aussi en fait finalement clairement

  • Speaker #1

    C'est vrai qu'on est dans l'ère où on parle de charge mentale, d'organisation. On a besoin, en tout cas, on a l'impression de devoir optimiser le temps à tout prix. Et ce format de séance fonctionne très, très bien. Se dire que oui, je rentabilise le temps, pourquoi pas. Alors, je n'aime pas trop l'amener comme ça. L'idée, c'est de réussir à tout intégrer dans un planning. Et on doit prendre en compte aussi l'environnement de chaque individu. Mais oui.

  • Speaker #0

    ça peut être une réponse en tout cas j'espère que ça plaît à ceux qui intègrent cette méthode oui j'imagine est-ce que tu peux nous expliquer tu vois comment se déroule une ou plusieurs séances mais j'imagine qu'il y a plein de séances possibles mais si tu as peut-être une séance un peu type ou juste pour donner un exemple en fait pour qu'on puisse imaginer ce que ça donne.

  • Speaker #1

    Totalement. Déjà, ça va donner un ordre d'idée en termes de temps. En fait, une séance école de trail, elle dure environ une heure, une heure quinze, alors parfois sur des formats un tout petit peu plus longs. Ça, voilà, c'est déjà le timing global. Et en fait, comment va se découper cette séance ? On va avoir finalement trois temps forts, une partie échauffement, alors qui fait toujours sourire parce que l'échauffement, c'est souvent la partie qui est zappée par la plupart des coureurs quand on va s'entraîner. cet échauffement nous avec l'école de trail peut durer jusqu'à 30 minutes voire un petit peu plus et il ne faut pas que ça fasse peur parce qu'au contraire c'est très progressif donc on intègre pas mal de mouvements du coup et de renforcement et de mouvements de mobilité à ce moment là pour des gens qui parfois découvrent pour la toute première fois tout ça donc on pose les bases donc on pose les bases en début d'année mais finalement on y revient tout au long de l'année on cycle les entraînements donc c'est vrai qu'on ne va pas pas avoir la même séance au mois de septembre jusqu'à la fin de saison. Ça, c'est hyper intéressant pour le pratiquant de se dire qu'il y a... On va essayer de casser la monotonie des entraînements. Donc, c'est peut-être en ça que ça se différencie aussi d'un club un peu plus classique. On ne va pas répéter les mêmes entraînements. On va intégrer progressivement du travail de qualité. Donc, je disais que cet échauffement peut durer déjà une bonne partie de la séance, un bon tiers, parce que finalement, le travail de Merci. qualité pour développer des capacités physiques, techniques, des capacités physiologiques. Tout ça, ça va arriver dans un second temps de la séance. Et d'ailleurs, chacun se mettra à son niveau. Parce que j'entends déjà des gens se poser la question, mais comment on peut intégrer un total débutant et puis une personne qui, pour le coup, est un peu plus expérimentée, qui n'a peut-être pas la même allure ? En fait, l'échauffement, on va le faire tous ensemble. corps de séance avec les petits exercices, assez ludiques d'ailleurs, ça reste relativement ludique, on est tous des enfants au fond, ça fonctionne très très bien chez les adultes, donc tous les exercices qu'on va proposer pendant une séance peuvent totalement s'adapter en fonction du niveau, en fonction de l'intention du jour, je pense à des compétiteurs comme des coureurs totalement récréatifs, on n'est absolument pas obligé d'être compétiteur pour venir en séance école de trail, et bon j'espère que le débutant lui n'a pas déjà en tête forcément de Merci. de tout de suite prendre un dossard. Donc lui, on va l'inciter à progresser, à prendre ses marques avant de se lancer pour la première fois sur une ligne de débarque, une ligne de démarrage. Là, sur les exercices, en fait, chacun s'y retrouve. Et la fin de séance, le petit retour au calme, le retour maison, comme on l'appelle, on le fait tous ensemble. À basse intensité, tout le monde revient ensemble en même temps. Donc tout le monde peut vivre la même séance avec des degrés d'intensité, des degrés aussi de technicité différents. Et c'est comme ça qu'on évolue. Je pense que le côté collectif aussi fait pour beaucoup. Cette séance, elle se passe vraiment en groupe. Je vois souvent aussi d'autres groupes de run, de trail, qui font des groupes de niveau. Donc c'est vrai que parfois, on va avoir un gros groupe avec les moins bons, et puis un petit groupe seulement avec les plus performants. Ils ne partent pas tous sur le même parcours. Finalement, à part se voir au point de démarrage, au point d'arrivée, bon, voilà, finalement, les gens ne se connaissent pas tant que ça. Là, la force aussi de cette méthode-là, c'est de se dire qu'on fait tous la séance en même temps, au même moment, dans le même endroit, mais on ne va peut-être pas avoir les mêmes exigences avec chacun.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai que c'est sympa parce que c'est toujours un peu... Effectivement, il y a des gens que tu croises et si tu n'es pas dans le même groupe de niveau, tu ne les revois jamais. Les exercices de renfort, pour bien comprendre, vont être intégrés aussi bien dans la partie échauffement que dans la partie cœur de séance ?

  • Speaker #1

    Exactement, oui. Tout dépendra de la qualité du moment qu'on veut développer. On retrouve des séances qu'on connaît déjà bien, pour ceux qui parlent un petit peu le jargon, les séances VMA, PMA, les séances de seuil, des séances où on va travailler la technique en côte, en descente. Évidemment, dans ce corps de séance, on retrouve le renforcement musculaire avec une plus ou moins grosse portion, puisqu'en fonction de l'intensité de ce qu'on va vouloir donner le jour J, on ne va pas passer les trois quarts de notre... de temps à faire du renforcement. Il faut courir, moins courir pour mieux courir ne veut pas dire qu'on arrête de courir, mais on va ponctuer l'entraînement. Vulgairement, on appelait ça le fractionné. On travaille sous forme d'intervalles, la plupart du temps, sous forme de petits circuits. Je peux te donner un exemple, là, sur les premières séances qu'on a vécues ces dernières semaines avec les adhérents. On met beaucoup de renforcement du pied sur un début de séance, du travail de mobilité en étant à l'arrêt, avant même de démarrer la course. On va pouvoir ensuite démarrer une course tous ensemble à faible intensité, c'est-à-dire de pouvoir parler. Je pense aux zones 1, zone 2, je suis à l'aise pour courir. Et puis dans le corps de séance, je vais leur demander par exemple d'intégrer un Tabata, pas mal ceux du fitness connaîtront ce nom-là, un entraînement de haute intensité qui du coup intègre du renforcement musculaire, des exercices que je peux faire en statique, en dynamique. Ça va durer 4 minutes en tout et pour tout. Et une fois ce Tabata réalisé, ça y est, je pars sur mon circuit, je peux aller courir avec différents exos aussi sur ce moment-là. On pense aux gammes, les gammes qu'on retrouve évidemment en club d'athlétisme. Évidemment que nous, on s'en sert aussi pour améliorer la qualité et l'usage en tout cas des jambes, la qualité de pied, développer de l'économie de course. Nous, ça va être super intéressant d'engager ces gammes dès le début d'un cycle, dès le début d'une année. comme ça on parle tous le même langage et puis après chacun est libre de réutiliser tout ça sur leurs entraînements en autonomie

  • Speaker #0

    Super intéressant. Et si on prend un peu deux profils, on va dire profil débutant, profil expérimenté, comment est-ce que tu accompagnes au début un coureur débutant ?

  • Speaker #1

    Alors le coureur débutant, j'aime bien appeler ça les fondamentaux. On va déjà lui demander d'acquérir certaines capacités de base, mais qui finalement sont communes au coureur expérimenté. Moi j'aime bien repartir quand même, c'est le principe aussi de la méthode, c'est de se dire bon en début de saison... Si je considère que c'est début septembre, après une période estivale où tout le monde revient, ça y est, c'est la rentrée sportive, on va quand même tous repartir sur les mêmes bases. Donc oui, il y a des choses qui vont différencier. Je vais demander à un débutant, si je prends d'abord ce cas-là, déjà de développer certaines qualités au niveau du pied, donc au niveau des muscles intrinsèques du pied, de réussir à se servir de son pied, de ne plus voir ça comme un bloc qui se pose au sol. Je te pose tous les détails, on fait des petits exercices de dissociation au niveau des orteils, d'équilibre, de générer de la force au niveau du pied. Je vais lui demander aussi d'apprendre à courir lentement pour démarrer. Parce qu'avant de lui demander de courir avec de l'intensité, de la vitesse, réussir à courir lentement, c'est quoi ? Comment ça se passe ? Comment je sais si je suis à la bonne allure ? Donc là, on lui donne des critères finalement d'auto-évaluation, c'est tout simple. Est-ce que je suis capable de parler ? Est-ce que je m'imagine pouvoir tenir une conversation téléphonique avec quelqu'un en courant ? Est-ce que je suis capable d'augmenter ma cadence ? Alors ça, ça fait partie des premiers piliers, c'est-à-dire le nombre de pas que je vais faire à la minute. Pour un débutant, on va tout de suite lui dire « Ok, on met la barre assez haute, je préfère que tu fasses plein de petits pas, mais que tu t'économises, ne serait-ce qu'au niveau du souffle, que tu te sentes ok musculairement, avant de vouloir allonger la foulée, avant de vouloir mettre de la technicité. » Donc ça, c'est vraiment les principes fondamentaux qu'on vérifie avec tout le monde, pour un coureur expérimenté, mais aussi pour un coureur qui peut-être se met à courir pour la première fois. Pour le coureur expérimenté, on va tout de suite intégrer peut-être des variantes un petit peu plus techniques. Est-ce que sur ce travail de cadence, par exemple, une fois que je pense être autour de 170, 180 pas par minute, est-ce que je peux faire des petits exercices de slalom avec des échelles ? On va intégrer en fait un... Un petit truc en plus. Et voilà, on le challenge un petit peu des fois sur des doubles tâches. Ça peut être un parcours qui est un peu différent, finalement. Donc, je peux me retrouver avec deux coureurs qui évoluent dans la même direction. Ils ont chacun leur ligne, mais avec une consigne qui va être différente. Donc, on a des variantes sur les exercices. Oui,

  • Speaker #0

    d'accord. Et quel retour tu as pour l'instant, tu vois, des personnes que tu as coachées en appliquant cette méthode ? Et est-ce qu'eux aussi, il y a toujours la question des blessures, notamment chez les coureurs, mais... Moi, quand j'ai démarré la course à pied, ça m'a fait halluciner de voir, en fait, T'as l'impression que tout le monde est blessé en permanence ? Est-ce que justement, tu vois le fait, alors je sais que justement le renfaux normalement aide à moins se blesser, mais est-ce que là, le fait d'avoir cette combinaison et du coup de faire, je pense, plus de renfaux que globalement si tu en fais à côté, est-ce que tu as des retours là-dessus et des bons résultats ?

  • Speaker #1

    Oui, il y a beaucoup de retours là-dessus, clairement. Déjà parce que je pense que les pratiquants le sentent et le voient par eux-mêmes. Nous, on n'a pas besoin de faire l'apologie du renforcement musculaire. Quand on le pratique, on comprend. quels en sont les bénéfices et pourquoi on s'est un petit peu tué à la tâche parce que dans un premier temps ça paraît peut-être pas rigolo et encore que ça peut être très ludique si c'est bien réalisé mais c'est vrai qu'on se dit mince je vais devoir rajouter quelque chose à ma routine pourquoi je fais ça, ça me prend du temps c'est pas marrant, la chaise contre le mur ça fait mal, c'est pas drôle c'est sûr que pour un coureur je vois plus de grimaces au début que de sourires mais en fait au bout de quelques entraînements oui les pratiquants le ressentent déjà ... À l'entraînement, en fait, il y a déjà un des critères, une case qu'on peut cocher facilement, c'est l'assiduité. En fait, les gens sont bien plus récurrents, bien plus fréquents. Leur assiduité, elle est géniale avec cette labellisation. Moi, je m'en suis rendu compte. J'ai pu comparer du coup le avant et maintenant. J'avais un taux d'absentéisme qui était beaucoup plus haut que ça. Alors, du haut blessure ou pas, pas forcément, mais vraiment, il y a un engagement. plus fort, je pense, quand il y a une réelle méthode d'entraînement, quand le coach aussi explique pourquoi on intègre cette méthodologie, pourquoi on fait les choses dans ce sens-là, etc., je pense que c'est tout simplement la communication aussi qui fait bien les choses. Oui, beaucoup moins de blessés. Par exemple, moi, j'ai beaucoup plus d'adhérents compétiteurs qui prennent le départ des courses. Je le vois dans d'autres groupes, sur cinq inscrits, il y en a Merci. peut-être deux ou trois qui malheureusement ne prendront pas le départ parce que pendant la préparation ça s'est plus ou moins bien passé il y a eu un bobo, là oui je le sens pas, ou alors on va avoir quelqu'un qui prend le départ et qui était déjà à moitié blessé et se blessera encore plus sur la course, donc là dessus oui ça fait la différence en termes de prévention des blessures clairement à condition que l'entraînement soit bien mené aussi, on n'intègre pas du renforcement musculaire n'importe comment Il y a une certaine méthodologie, un ordre à respecter. Et pour ça, vraiment, j'encourage tout coureur, coureur sur route ou sur sentier, peut-être à se faire accompagner, à être encadré dans un premier temps, parce que ce ne sera peut-être pas éternel. Et une fois qu'on a trouvé les bonnes méthodes, on peut les réappliquer. Il n'y a rien de bien sorcier. Mais c'est vrai que là, oui, en termes de blessures, on voit clairement et nettement la différence. Il y a d'autres tours qui sont amenés par les pratiquants. Le côté collectif, clairement, ça aide. Je sais qu'il y en a pas mal dans le groupe que j'encadre et même parmi les autres clubs, écoles de trail, qui nous disent, ça m'a permis de passer à un palier. J'étais coureur récréatif, j'adore ça, mais quand arrive l'hiver, j'ai moins envie de m'entraîner. Alors oui, j'essaye de faire des activités croisées, ce qui peut être hyper intéressant aussi. Une période où il y a peut-être un petit peu moins de course à pied, on essaie de faire d'autres activités, on transfère, mais on ne transfère pas forcément de la bonne manière, peut-être pas avec la fréquence et l'intensité souhaitées. Donc ça, c'est vrai que le côté collectif aide à maintenir cette assiduité. Et puis le plaisir, tout simplement. Je pense qu'il faut garder vraiment la notion du plaisir au cœur des priorités, parce que quand on a envie d'y aller, ça change tout. On va dire que l'exercice est un petit peu difficile, il va mieux passer, la pilule va mieux passer.

  • Speaker #0

    Oui, complètement, c'est quand même le truc le plus important, c'est faire plaisir. Surtout quand on est grand coureur récréatif, c'est un loisir.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est comme un grand rendez-vous. Là, je sais que les gens se retrouvent, les groupes, on est toujours sur quelque chose de super convivial. En général, on ne fait pas des groupes de 100 personnes. Je sais que dans certaines villes, ça peut arriver d'avoir des gros regroupements. Est-ce que vraiment on est sur un accompagnement suffisamment personnalisé ? Peut-être pas et je pense qu'il y a de la place pour tout le monde. Donc il faut savoir pourquoi on fait les choses et dans quel type de club on a envie de s'entraîner aussi.

  • Speaker #0

    Oui, c'est important. Et quand les gens rejoignent une école de trail, est-ce que c'est parce qu'ils en ont entendu parler avant ? Est-ce qu'il y a une motivation spéciale ? Est-ce qu'ils se disent « j'ai conscience que j'ai besoin de faire plus de renfots et de l'intégrer, ça me paraît ludique » . Quelles sont les motivations à la base ?

  • Speaker #1

    Les motivations, c'est surtout le côté renforcement musculaire. Ils ont entendu parler de cette méthode en se disant « tiens, c'est une façon peut-être un petit peu différente de s'entraîner, moi je n'ai pas réussi à mettre du renfots de mon côté, mon kiné m'a dit que ce serait bien de mettre du renforcement, mais comment je vais faire une fois que je n'ai plus les séances de kiné ? » C'est des choses toutes bêtes, factuellement. C'est ce qu'on retrouve le plus souvent. Ou alors encore cette histoire de passage de palier. Je m'entraîne déjà, mais je sens que je stagne. Je ne comprends pas pourquoi les copains, qui eux s'entraînent peut-être un tout petit peu différemment, mais pourtant je fais la sortie du dimanche avec eux, ils n'ont pas l'air de faire un truc faramineux. Mais bizarrement, eux, ils progressent et pas moi. Donc il y a le bouche à oreille aussi, qui se met en place quelqu'un qui a déjà testé la méthode. Je pense que c'est le meilleur. pour en témoigner, pour dire « moi, je me sens bien » . C'est souvent comme ça que les petits nouveaux pointent le bout de leur nez. Et puis après, il y a la question de l'ambiance. Quand ça se passe bien, en général, les gens ont envie de s'y tenir. C'est un vecteur aussi de motivation quand on sait que l'entraînement peut-être un petit peu plus costaud dans la semaine se passe correctement. Je ne suis pas tout seul. Il y a d'autres gens pour qu'on s'entraide, tout simplement. Il y a des gens qui me tirent vers le haut, d'autres qui ont peut-être un niveau en dessous de moi, mais qui finalement eux aussi m'encouragent. c'est génial, je vois des fois la personne la plus âgée du groupe qui n'a pas forcément de grosses ambitions compétitives encourager le plus performant je trouve que la boucle est bouclée c'est trop chouette ça incite à venir régulièrement aussi, donc oui je pense que quand les gens entendent parler d'une méthode qui fonctionne bien d'un petit groupe qui a l'air de bien s'entendre ça donne envie d'aller découvrir et peut-être de tester pour la première fois c'est clair que ça donne envie

  • Speaker #0

    Et toi, quels sont les moments que tu préfères dans ton rôle de coach ?

  • Speaker #1

    Alors, il y en a plein.

  • Speaker #0

    C'est une bonne nouvelle s'il y en a plein.

  • Speaker #1

    Oui, il y en a plein. Contrairement peut-être à ce qu'on pourrait croire, ce n'est pas forcément le moment de l'aboutissement. C'est vrai, quand on accompagne quelqu'un de A à Z, j'ai envie de dire, on a rencontré un nouveau pratiquant sportif, on a appris à le connaître, on a pu lui donner une méthode d'entraînement, une programmation sportive. On est toujours content quand la personne atteint son objectif, ce qu'on avait fixé au début. Peut-être un objectif majeur, des objectifs secondaires. Mais finalement, je crois que ce que je préfère voir et vivre, c'est tout ce qui se passe avant. L'entraînement. Vraiment, peut-être tous les moments où il y a des mini-victoires, que finalement le sportif ne voit peut-être pas à l'instant T. Mais du coup, avec le regard de coach,

  • Speaker #0

    on se dit « Ah ouais,

  • Speaker #1

    là il y a du progrès » . Là, il s'est passé quelque chose aujourd'hui à l'entraînement. Il n'en a peut-être pas encore conscience, mais il y a une marche qui a été franchie. Et ça, je pense que c'est le moment que je préfère. Il y a aussi tous les échanges. C'est vrai qu'on croit souvent que le coach va donner de l'information, va donner des tips pour peut-être mieux s'entraîner, pour aller mieux en santé, vecteur de bien-être. Mais en fait, il y a aussi l'autre sens. Tout ce que le pratiquant va apporter au coach. Moi, j'adore les échanges qu'on peut avoir avec les sportifs au cours des séances ou post-séance. Je sais que j'encadre aussi à distance, sur du suivi running. Tous les retours qu'on peut avoir aussi, c'est génial.

  • Speaker #0

    Et à distance, puisque tu parles de ça, est-ce que c'est facile à faire soi-même ? Je pense à un truc bête, mais vraiment hyper pragmatique. est-ce que Il y a besoin de certaines choses, d'avoir un cadre un peu spécifique pour arriver à faire l'exercice. Ou est-ce que si tu pars courir dans la rue, tu vas y arriver ?

  • Speaker #1

    Non, il n'y a pas forcément un cadre précis qui permettra d'y arriver. Je pense que comme tout bon coach, on est obligé de prendre en compte tous les éléments que le pratiquant va nous donner. Moi, ça fait partie des premières questions que je vais poser à quelqu'un que j'encadre. Où est-ce que tu vis ? Comment tu vis ? Quel est le contexte familial ? Quel est le contexte boulot ? La part pro-perso, comment ça se passe dans la semaine ? Vraiment, le contexte de vie est super important. À partir du moment où on a tous ces éléments-là, il n'y a aucune raison qu'on ne puisse pas mettre en place une programmation qui est adaptée. On voit très bien, on a des super exemples de gens qui habitent à Paris, en pleine ville. On parle carrément d'une super ville où on est en plein milieu urbain. on n'a pas forcément de... de sentiers, de côtes, mais on va avoir des escaliers, à la maison j'ai pas beaucoup de place, j'ai pas beaucoup de matériel, il y a toujours moyen de moyenner. Le tout c'est de tomber sur le bon encadrant, la bonne personne qui va trouver les méthodes. Donc vraiment c'est accessible à tous.

  • Speaker #0

    Bon à savoir, c'est effectivement un gros avantage. C'est vrai qu'on a de four un peu cette image de faire du trail, en gros il faut habiter en montagne, mais la plupart des gens qui font du trail n'habitent pas à Chamonix.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Et quel regard est-ce que tu as sur l'évolution du trail ? Moi l'impression que j'ai, c'est qu'il y a toujours un côté, justement en faire un peu plus, rallonger les distances, faire toujours plus de choses. Et là je trouve qu'avec cette méthode, alors c'est pas qu'il s'agit d'en faire moins, mais quelque chose qui me plaît en tout cas en théorie, moi je n'ai jamais expérimenté, mais On fait quand même moins de volume, par contre, on fait les choses mieux. Quel regard tu as là-dessus ?

  • Speaker #1

    C'est vrai que tout va vite. Maintenant, on voit que le trail explose. C'est l'une des disciplines phares en ce moment qui est très à la mode. Il faut se méfier peut-être un petit peu de ça. C'est le côté un peu négatif du truc, en se disant que ça va vite, c'est super, il y a des gros moyens aussi qui sont mis sur cette discipline-là. Mais attention. Attention parce que c'est vrai que la course à pied de manière générale, ça reste une activité où on enfile les baskets, on met son short et puis c'est parti. Ça je trouve ça super dans le sens où on n'a pas besoin de gros moyens pour s'y mettre. Donc vraiment ça va être un gros atout pour les jeunes, je pense notamment au côté sédentarité. On a même vu cette année les chiffres, ils sont horribles pour les ados. On a plus maintenant d'enfants obèses que d'enfants malnutris. Donc, il faut faire attention à ça, si ça nous permet en tout cas de faire bouger les gens. Clairement, le trail est super pour ça, la course à pied est géniale, mais il va falloir éduquer, je pense, correctement le coureur. Et éduquer n'est pas un gros mot, simplement faire de la prévention par rapport, on le disait, aux blessures, à la manière de s'entraîner, garder une chouette philosophie au niveau du trail, parce que ça, c'est encore quelque chose qu'on entend aujourd'hui. j'espère qu'on en reparlera. On reparlera dans 10, 20, 30 ans en disant que sur les sentiers, c'est toujours bon enfant. Il y a de l'entraide. Si on voit un coureur qui est à la rue, qui peine un peu sur le sentier, une petite tape sur l'épaule, on va lui demander si ça va bien. Oui, j'espère que ce côté-là va rester parce que j'ai l'impression que c'est ce qui se passe aujourd'hui. Il faudra continuer, je pense, de bien éduquer, de donner des méthodes pour s'entraîner correctement, pour éviter que ça parte dans tous les sens.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on a un peu parfois l'impression que quelqu'un démarre et directement il veut faire, 6 mois plus tard, j'exagère un peu, mais un an plus tard, il veut faire un 100 km. On veut toujours plus. C'est chouette que les gens bougent, mais après, pour le coup, tu peux aussi te faire plus de mal que de bien si tu tombes dans des extrêmes sans être bien préparé. Là, tu parlais tout à l'heure de bien mettre des bases pour un coureur débutant et ça semble quand même hyper important.

  • Speaker #1

    Oui, souvent ce qu'on dit en formation, moi je l'ai entendu, c'est super chouette l'ultra, c'est une chouette expérience, mais on ne démarre pas forcément la course à pied pour courir un ultra. Quand on regarde les athlètes qui courent des ultras, ils n'ont peut-être pas exactement le même mode de vie qu'un moldu, qu'une personne comme toi et moi. Et oui, il faut prendre ça en compte parce que je ne suis même pas sûre que les gens prennent du plaisir. en se disant j'enfile les baskets, c'est la première fois que je m'entraîne et puis 4 mois, 6 mois plus tard, je vais courir mon premier 80 km. Attention, cet effort va être long, il va être très très long et là on parlera peut-être même plus en termes de temps que de kilomètres. Est-ce que cet effort va se faire sur des sentiers très techniques ? Est-ce que les conditions météo, à quelle saison, en tout cas je vais courir ce trail, est-ce que tout ça, ça va me permettre de me sentir bien le jour J ? de réussir à finir aussi, parce que peut-être qu'il va falloir revoir les exigences à la baisse et les objectifs à la baisse en se disant, ok, je vais courir pour la première fois telle ou telle distance, mon objectif sera peut-être d'être finisheur déjà, et pas forcément de voir ça sur un chrono. Ça aussi, on le voit, parce qu'on parle de courir, de passer de zéro à un ultra très rapidement, et je pense qu'il y a des moyens de le faire, c'est possible, mais il va falloir correctement s'entraîner, ne pas zapper des étapes. Et auquel cas, si on a zappé des étapes, ce n'est pas grave, on recommencera. On prendra peut-être un peu plus le temps. Et oui, on est dans une société où il faut aller vite. Tout va vraiment vite. Mais si on prend le temps de bien faire les choses, je pense qu'on prend deux fois plus de plaisir. Et voilà, l'aboutissement, il sera d'autant plus grand et satisfaisant.

  • Speaker #0

    Oui, c'est tellement important. Et pour terminer, si tu devais donner justement un conseil à quelqu'un qui hésite un peu, qui se dit « Ah tiens, je vais peut-être me lancer dans le trail, mais… » Mais j'ose pas encore.

  • Speaker #1

    Ah bah je lui dirais, déjà pourquoi t'hésites ? Pourquoi t'hésites encore ? Non, la vraie question à se poser ce serait pourquoi t'as envie de t'y mettre ? Quelles en sont les raisons ? Je pense que de poser le pourquoi c'est hyper important, ça donne du sens aussi à la pratique. Et même si ce pourquoi il est encore un petit peu flou, bah c'est pas grave, essaye. Essaye déjà une première fois et puis ensuite tu te reposeras la question et tu diras est-ce que j'ai bien fait d'essayer ou pas ? Oui je pense que quand on y a goûté, après ça y est, on devient mordu du trail.

  • Speaker #0

    C'est vrai qu'on accroche assez vite. Merci beaucoup Mirabelle, c'était intéressant. C'est vraiment chouette de découvrir cette méthode qui est différente. Ça donne envie de tester. Merci de nous avoir tout expliqué.

  • Speaker #1

    Merci à toi et ravie de partager ça au maximum d'auditeurs en tout cas.

  • Speaker #0

    Avec grand plaisir. À bientôt.

  • Speaker #1

    À bientôt. Merci d'avoir écouté cet épisode. Si cela vous a plu, n'hésitez pas à vous abonner au podcast.

  • Speaker #0

    et à mettre une bonne note sur les plateformes. Cela nous aide. À bientôt !

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