- Laurène
La Sportive Outdoor,
- Nathalie
le podcast.
- Laurène
Bonjour à toutes et bienvenue sur La Sportive Outdoor. Aujourd'hui, je reçois Nathalie Baillon, aventurière à vélo, ultra-cycliste, multiple vainqueur de courses d'ultra et détentrice du record de la traversée d'Europe du Sud au Nord. Un sacré parcours, j'avais donc bien envie d'avoir Nathalie aujourd'hui pour vous parler de son parcours hors normes, vous dire ce qui a démarré, comment elle a démarré sa passion pour l'ultra. Et puis comment on devient aventurière à vélo en fait. Nathalie écrit aussi sur la Sportive Outdoor où elle vous donne des conseils de bikepacking. Bienvenue Nathalie, est-ce que tu peux te présenter ?
- Nathalie
Oui bien sûr, alors du coup je suis cycliste longue distance comme tu l'as dit. Je suis basée en Isère, proche de Grenoble. Et je suis passionnée de voyage et de sport outdoor, en particulier de vélo. J'étais ingénieure en développement logiciel de formation. et depuis deux ans je suis à mon compte et je vis de ma passion.
- Laurène
Un sacré changement du coup et comment est-ce que ça t'est venu en fait ? Déjà comment est-ce que tu as découvert l'ultra-cyclisme ?
- Nathalie
Alors ça c'était suite à un voyage à vélo en Nouvelle-Zélande. J'avais quitté mon travail justement d'ingénieur à Munich et j'étais partie sur un trip avec mon compagnon de l'époque. Et sur place, j'ai rencontré des personnes qui faisaient une traversée, donc le tour Aoteaora, ça s'appelle. Et donc, c'était la traversée du pays du nord au sud le plus rapidement possible. Donc, nous, on avait mis peut-être deux, trois mois à traverser le pays. Et puis, eux, ils faisaient ça en deux semaines avec des sacoches super légères. Donc, j'ai découvert ça et ça m'a donné envie d'essayer. En fait, je me suis dit, ça a l'air trop cool. En fait, moi, j'avais des sacoches super lourdes. J'avais un vélo. 45-50 kilos, j'arrêtais pas de péter des rayons sur mon vélo parce que j'étais trop chargée comme je pense beaucoup de voyageurs qui débutent. Et donc je me suis dit en fait j'aime bien ce style minimaliste et donc en rentrant après en France, j'ai regardé un petit peu ce qui se faisait et voilà je me suis lancée sur des courses comme ça.
- Laurène
Ah donc t'as démarré, c'était quoi après la Nouvelle-Zélande ce que t'as fait en premier en ultra ?
- Nathalie
Alors j'ai fait la Borders of Belgium, donc là c'est pas une course. C'est un peu comme Paris-Brest-Paris, ce genre d'événement où c'est des brevets. En fait, ça s'appelle des brevets ou des odax. C'est-à-dire que tu as un certain temps pour faire une distance. Et donc là, je crois que c'était peut-être moins de 72 heures, quelque chose comme ça, pour faire les 1000 kilomètres. Donc moi, je suis arrivée, je me suis acheté une sacoche et puis je me suis lancée là-dessus quelques mois après être rentrée de Nouvelle-Zélande. Et en fait, je ne connaissais pas grand-chose. donc je suis arrivée sur la ligne de départ et puis je demandais aux gens vous faites comment pour manger vous faites comment pour dormir et donc j'ai un peu appris sur le tas voilà j'ai suivi les gens mais c'était un peu une ambiance encore différente des courses cyclistes parce que là les gens s'arrêtaient quand même beaucoup enfin longtemps pour manger ce qui était assez perturbant pour moi c'est que c'était pas vraiment dans l'optimisation ils dormaient pas mais après ils s'arrêtaient deux heures au restaurant pour manger je me disais en fait ça serait plus efficace de dormir deux heures et de manger rapidement mais voilà c'était... Je pense que ce n'était pas leur objectif, eux, de forcément aller le plus vite possible, mais plutôt de terminer dans les temps. Et ensuite, je me suis lancée directement sur la Race Across France, le 2500 kilomètres. Parce que ça s'appelait Race Across France. Donc, je voulais traverser la France et pas la moitié de la France ou un bout de France. Et donc là, je me suis dit, de toute façon, c'est juste une grande balade à vélo. Sauf qu'on avait, je crois, 7 ou 8 jours pour faire les... les 2500 km. Et puis, je me suis rendue compte qu'en fait, il y a des choses auxquelles je n'avais pas pensé. Mais j'ai eu des douleurs de selle horribles. J'ai eu des problèmes un petit peu, je ne sais plus, de genoux, problèmes digestifs, etc. Donc, je me suis dit, oui, en fait, il y a quand même beaucoup plus de choses à prendre en compte que juste être prêt physiquement. Et voilà, quelques petits problèmes aussi au niveau du matériel. Donc, ça a été une expérience assez difficile. Sur le coup, je me suis dit, je ne sais pas si je vais recommencer, je ne sais pas si c'est pour moi. Et puis finalement, on a vu ce que je suis devenue. Mais voilà, en tout cas, je pense que si c'était à refaire, j'irais peut-être un peu plus progressivement et par étapes.
- Laurène
Oui, c'est ce que je voulais te demander. C'est qu'en fait, quand je t'ai posé la question de la première expérience du coup après la Nouvelle-Zélande, je t'avoue que je m'attendais à ce que tu me dises que tu avais fait, je ne sais pas, 200 kilomètres ou 300, mais pas 1000. En fait, tu n'es pas du tout allée progressivement. Mais est-ce que tu avais quand même déjà une bonne expérience à vélo ? Sans parler d'ultra, mais est-ce que tu pédalais vraiment beaucoup depuis toute petite, que tu avais quand même cette expérience-là ?
- Nathalie
Alors moi j'ai commencé le vélo à l'adolescence à peu près, vers 15 ans. Et puis je roulais, j'ai vite été passionnée par le vélo, mais je roulais beaucoup moins que maintenant. Je roulais quand même assez régulièrement, mais avec des phases des fois sans rouler du tout, parce que j'adorais déjà voyager, mais j'avais peut-être un peu peur de voyager à vélo, parce que je ne connaissais pas, je me disais que ça allait être compliqué, etc. Je me faisais un peu des nœuds au cerveau. Donc quand je voyageais, souvent c'était à pied, j'avais fait des stages à l'étranger, mais je ne prenais pas mon vélo, etc. Donc comme un débuteur, quand tu ne sais pas, tu t'imagines que c'est compliqué. Et du coup, je faisais tout ça plutôt à pied. Donc il y avait des fois des périodes de 4 mois, 6 mois où je ne faisais pas de vélo. Mais en tout cas, quand j'étais en France, quand j'étais... Quand je faisais mes études, le vélo a toujours été assez présent depuis mon adolescence.
- Laurène
Et le sport en général, en tout cas. Quand ce n'était pas du vélo, tu marchais, tu faisais autre chose.
- Nathalie
Oui, voilà. Vraiment, comme tu dis, les sports outdoors, ça m'a beaucoup aidée parce que j'étais quelqu'un de très, très timide. Et j'avais essayé beaucoup de sports. Donc, tout ce qui était sport co, c'était compliqué. Les sports de représentation comme la danse, les choses comme ça devant un public, c'était impossible pour moi. Et donc quand j'ai découvert le vélo, ouais, là, c'était une libération, en fait. Ah, en fait, je peux progresser dans mon coin sans le jugement, enfin, sans me sentir jugée, sans le regard des autres. Et oui, il y a cet aspect peut-être qui était un peu moins présent au début d'être dehors, d'être actif, qui maintenant est beaucoup plus important, en tout cas. Mais à l'époque, je pense qu'il était surtout le fait de pouvoir progresser dans mon coin aussi. J'ai beaucoup roulé au début avec mon père, donc avec une figure un peu rassurante, on va dire.
- Laurène
Oui, je comprends. Et l'ultra, qu'est-ce qui t'a attirée à la base vers cette discipline ? Je comprends que tu aies eu le Nouvelle-Zélande, tu vois les gens voyager léger, mais on peut voyager léger sans faire 2500 bornes. Qu'est-ce qui t'a donné envie ?
- Nathalie
Oui, bien sûr. Je pense que ce qui m'a donné envie c'était de me dépasser en fait, enfin de me rendre compte de ce que j'étais capable de faire. C'est le côté aventure mais j'ai toujours été attirée un peu par l'aventure mais pareil comme j'étais timide on m'a toujours dit bah non t'en seras pas capable, t'as déjà peur de parler à des gens. Donc je pense qu'il y avait ce besoin de me prouver qu'en fait si j'en étais capable. Et que oui, en fait, j'ai toujours aimé un petit peu, j'ai toujours aimé les récits d'aventuriers, de découvrir d'autres pays, d'autres cultures, d'autres paysages, ça m'a toujours attirée. Et il y a ce côté aussi un petit peu performance, j'étais pas du tout compétitrice, alors maintenant peut-être un petit peu, mais à l'époque j'étais pas du tout compétitrice, parce que j'avais un manque de confiance en moi entre autres, mais j'avais cette envie quand même de... de m'améliorer, de progresser, de devenir meilleure. Et donc, voilà, ce côté un petit peu de se dépasser, de voir de quoi on est capable, c'est ça qui m'attirait, je pense. Et de pouvoir aussi voyager en même temps, de découvrir des paysages. Parce qu'on peut aussi être dans la performance sans faire de l'ultra, évidemment. Mais voilà, ce que j'aime dans l'ultra, c'est ce côté aventure et performance à la fois.
- Laurène
Ouais, super. Et quand est-ce que tu as réalisé que tu voulais en faire ton métier, en fait ? Parce que ça s'est transformé déjà, la passion est née, et ensuite, t'as carrément arrêté ton ancien métier pour te consacrer à ça à temps plein.
- Nathalie
Ouais, alors à la base, j'imaginais pas du tout pouvoir en vivre. C'était pas vraiment quelque chose que j'avais programmé, mais c'est un petit peu les conséquences. Disons que j'étais quand même une passionnée, je travaillais, donc j'étais salariée. Donc après ce voyage en Nouvelle-Zélande, j'étais rentrée en France, j'ai trouvé un travail à Grenoble parce que je voulais vivre proche des montagnes pour justement ce côté sport outdoor, je fais aussi un peu des sports d'hiver, etc. Et du coup, j'ai commencé à faire ce sport-là à côté de mon métier de salarié et ensuite, j'ai eu très vite des bons résultats où je faisais beaucoup de... Enfin, je gagnais... tout le temps chez les femmes au début. Il y avait un peu moins de compétition que maintenant. Et je faisais top 10 au général, avec des fois des secondes places. Donc, je me suis fait vite remarquer par les sponsors, par des marques. Et ensuite, il y a eu tous les confinements qui ont été un peu une période compliquée pour moi. Un petit passage dépressif. En fait, ça ne m'allait plus d'être seulement, d'avoir juste mon boulot et plus cette passion à côté. On ne peut plus vraiment rouler comme on voulait, etc. Donc ça, ça a été un moment difficile pour moi. Et donc, j'ai décidé de quitter mon boulot et je réfléchissais à une reconversion. Et c'est à ce moment-là que j'ai eu un premier sponsor qui m'a contacté pour un partenariat financier qui était bien insuffisant pour en vivre. Mais je me suis dit, si il y a des marques qui sont intéressées, c'est que c'est peut-être possible de faire quelque chose là-dedans. Et donc, j'ai créé mon entreprise à ce moment-là. Et puis, j'ai commencé à essayer de développer plus cette partie et vivre du vélo. Alors, je n'ai pas que des sponsors, mais je fais différentes choses, un peu de coaching, de la promotion d'événements, de la présence sur des stages comme au Terrasse du Lac, où on fait des stages féminins. Voilà, un petit peu de l'écriture d'articles, entre autres pour la sportive aussi. mais aussi pour des magazines comme l'échappée vélo. Voilà, donc beaucoup de choses polyvalentes, mais toujours dans le monde du vélo.
- Laurène
Oui. Et les plus gros défis pour toi dans cette reconversion, qu'est-ce que c'est ?
- Nathalie
Les plus gros défis, ça a été le fait d'être un peu tout seul, de ne pas vraiment... Oui, je n'avais pas vraiment d'accompagnement et il y a beaucoup d'aspects à prendre en compte. En fait, il y a tout un travail de community manager. parce que pour se faire connaître, il faut s'occuper de ses réseaux sociaux, faire de l'auto-promotion. Il y a après l'aspect aussi en entreprise, il faut gérer son budget, il faut trouver du budget, il faut contacter des marques. Et comme je disais, moi, je suis quelqu'un d'assez introvertie, timide, donc il faut aller au contact des marques, toutes ces choses-là. se montrer en fait et oui voilà être très polyvalent sur des choses qu'on n'apprend pas tellement à l'école à l'école on apprend plutôt à être un bon salarié et on n'apprend pas à entreprendre vraiment donc il y a tout ça tout cet aspect à
- Laurène
découvrir mais je trouve ça très intéressant ouais je suis d'accord je partage ton opinion en tout cas c'est vrai que c'est l'un des trucs les plus durs c'est qu'il faut faire mille trucs On va passer à ton quotidien d'ultra-cycliste, parce que forcément, ça m'intrigue un peu. On ne fait pas du jour au lendemain du cyclisme longue distance. Il faut quand même beaucoup se préparer. Est-ce que tu peux nous parler de ton entraînement, à la fois sur le plan physique et mental ?
- Nathalie
Oui. Moi, je n'ai pas de préparateur ni physique ni mental. Là aussi, je suis un peu seule. Je ne suis pas vraiment accompagnée. Mais je suis quand même passionnée un petit peu d'entraînement. J'ai lu beaucoup de... de livres là-dessus. Je sais comment m'entraîner. Après, je fais aussi beaucoup de volume parce que j'aime beaucoup rouler. Dans l'ultra, ça aide. Ou mieux. Ensuite, je fais aussi beaucoup de voyages à vélo. C'est pareil. L'ultra, finalement, c'est des voyages à vélo où on essaye d'optimiser son temps. Mais on retrouve un peu les mêmes galères finalement. Donc quand la météo n'est pas bonne, il faut quand même rouler. Quand on a un problème mécanique sur son vélo, il faut trouver une solution. Donc en fait, les voyages à vélo, ça forme parfaitement pour l'ultra. Ensuite, je fais aussi beaucoup au feeling. Je vais faire des variations d'intensité. Donc on entend beaucoup, oui, pour l'ultra, il ne faut juste jamais s'arrêter. en partie vrai, mais en fait, si tu t'arrêtes jamais et qu'en même temps tu peux aller plus vite, c'est mieux. Donc il faut aussi finalement travailler sa vitesse. C'est sûr que c'est assez rare qu'un ultra va se terminer au sprint, mais entre l'endurance et le sprint, il y a beaucoup de variations d'intensité différentes et qu'il est utile de travailler. Avant, j'étais beaucoup sur des courses de route aussi, de, on va dire... entre 800 et 1200 km. Donc ça, ça se fait rapidement pour un ultra, en moins de trois jours, pour les meilleurs. Et du coup, là-dessus, on a moins aussi l'aspect... Enfin, on va essayer vraiment de jamais s'arrêter. Mais une fois qu'on passe sur des courses plus longues, il y a aussi tout l'aspect un petit peu logistique à préparer. L'aspect, voilà, comment on va dormir, enfin, un peu stratégique, tout ça. Et puis voilà, mais après, ouais, moi, c'est beaucoup au feeling. Enfin, je me connais bien maintenant. Et puis, voilà, je vais faire un petit peu des gros volumes à certains moments. D'autres moments, ça va être un peu plus sur la récupération, plus d'intensité, voilà, et en fonction. Si je me sens un petit peu fatiguée ou démotivée, je me dis que je vais là un petit peu calmer. C'est que peut-être je commence à être un peu à saturation. Mais ça va être aussi un petit peu en fonction de mes événements, de la météo. J'adapte vraiment.
- Laurène
Tu t'écoutes beaucoup et comme tu te connais bien, tu adaptes en fonction. Est-ce que tu fais d'autres sports aussi en complément ? Est-ce que tu fais même du renforcement musculaire déjà et puis d'autres sports en général ?
- Nathalie
Alors pas tellement. Je fais un petit peu d'autres sports. En fait, j'en faisais plus avant tous ces confinements, avant la période du Covid. J'en faisais un petit peu. Je faisais de l'escalade un petit peu en hiver qui me permettait de me renforcer de manière plus ludique que le renfort pur. En hiver, je fais un peu les sports d'hiver. Je fais ski de rando, snowboard. Mais ça reste assez ponctuel. Je ne dirais pas que ça fait vraiment partie intégrante de mon entraînement. C'est plus pour le fun, on va dire. pour changer un peu, même si ça aide effectivement aussi un petit peu pour l'endurance, ce genre de choses. Mais voilà, c'est trop ponctuel pour dire que c'est vraiment intégré dans mon entraînement. Le renfort, sans doute qu'il faudrait que j'en fasse plus. Mais voilà, une fois qu'il y a eu les confinements et qu'on ne pouvait plus le faire en groupe, moi, j'ai du mal à me motiver toute seule à faire ça chez moi. C'est vrai que ce n'est pas quelque chose qui… Moi, je marche beaucoup au plaisir quand même. Et ouais, c'est ça, faire des squats dans mon salon. Ce n'est pas vraiment ce qui m'amuse le plus. Donc, j'en fais un peu moins.
- Laurène
Et combien de temps, à peu près, sur une journée un peu type de ta vie, combien de temps tu passes à t'entraîner ?
- Nathalie
Alors ça, ça va un petit peu dépendre aussi. Mais en général, je m'entraîne environ une vingtaine d'heures par semaine. Donc après, il peut y avoir des grosses variations en fonction de si je suis en semaine de récup, si je suis en voyage. En course, c'est beaucoup plus, évidemment, parce qu'on roule non-stop. Mais en général, ça va être plutôt une vingtaine d'heures par semaine. Je vais avoir une ou deux sorties longues. Quand je dis long, les gens s'imaginent 400 km. Non, ça va être peut-être 6 heures ou à la limite 8 heures. C'est vraiment très long. De temps en temps, je fais des 200, des 300, mais ce n'est pas tous les week-ends. C'est plus la régularité qui va être importante. La plupart du temps, je fais des sorties assez... abordable pour n'importe qui. Ça va être des 2h, 3h où là, je vais peut-être faire un peu plus d'intensité. Mais effectivement, je vais m'entraîner en général 6 jours par semaine à hauteur de 2-3h et puis une ou deux sorties plus longues.
- Laurène
Ok. C'est intéressant. C'est vrai que je ne me rendais pas compte de si tu avais besoin de faire régulièrement des 300 km si c'était ton truc de toutes les semaines ou pas. Donc non, en fait.
- Nathalie
Ça reste très agendable au quotidien,
- Laurène
on va dire.
- Nathalie
C'est ça.
- Laurène
Et à ton avis, qu'est-ce qui fait ta force, en fait ? Quelle est vraiment la particularité que tu as qui fait que tu arrives à faire ces distances qui sont quand même hallucinantes ?
- Nathalie
Je pense qu'il y a déjà vraiment la passion. Après, je suis très têtue. Donc, pour moi, c'est plus difficile d'abandonner que de continuer. Même si c'est dur, à moins d'avoir vraiment un gros souci mécanique ou physique, ça va être quand même... D'ailleurs, je n'ai jamais abandonné sur un ultra pour le moment. Donc oui, c'est vraiment, je pense, une tête de mule. Quand j'ai un objectif, je ne lâche pas.
- Laurène
C'est vrai que ça a l'air très utile comme compétence pour le moment. Et pour d'autres femmes qui voudraient se lancer, quels sont les aspects les plus importants à ton avis à prendre en compte avant de commencer à envisager de faire des ultras ?
- Nathalie
Comme je disais, je pense qu'il faut y aller progressivement, donc pas comme moi. Et comme ça, on ne se dégoûte pas, on construit son expérience petit à petit, on prend confiance, on fait des erreurs aussi, mais il faut apprendre de ses erreurs. Et puis après, il faut évidemment se renseigner avant, comme sur le blog de la sportive outdoor. Ce n'est pas forcément sur les ultras, mais il y a beaucoup de ressources en ligne. Et donc, se renseigner sur des blogs, sur des vidéos YouTube. Mais après, il faut aussi se lancer avant de se sentir prête finalement, parce qu'il y aura toujours des choses qui n'iront pas. Même moi, je fais encore plein d'erreurs. J'apprends à chaque course. Il ne faut pas attendre de se dire que ça va être parfait avant de se lancer.
- Laurène
C'est vrai que c'est important. En plus, je pense qu'en tant que femme, on a encore plus tendance à faire ça que les hommes. On dit non, je ne suis pas complètement prête.
- Nathalie
Oui, je pense que c'est pour ça qu'il y a beaucoup moins d'abandon chez les femmes sur les courses d'ultra que chez les hommes. Parce que les femmes, elles ne vont pas se lancer avant d'être très préparées. Alors qu'un homme, il va se dire, je suis un bonhomme, je peux le faire. J'ai déjà l'air un peu, mais...
- Laurène
Non, mais c'est quand même intéressant comme ça, effectivement. Et en parlant des courses, justement, comment est-ce que tu choisis les courses auxquelles tu participes ?
- Nathalie
Moi, ça va être beaucoup au coup de cœur. si j'ai vu des photos et que je me dis ça a l'air trop beau j'ai envie de découvrir ce pays ces paysages je vais y aller après il y a évidemment un peu le défi mais je pense par exemple j'ai fait la Silk Road Mountain Race c'était 1800 km de VTT à travers le Kyrgyzstan et je faisais pas de VTT donc c'était là et puis en plus c'est hyper isolé enfin Ça me paraissait chaud par rapport à ce que j'avais l'habitude de faire, des mille kilomètres sur route en Europe, où finalement, tu connais, les gens parlent anglais, tu sais que tu vas trouver des magasins pour te ravitailler un peu n'importe où, tu peux boire l'eau. Et là, c'était des altitudes assez extrêmes. Donc, je me suis dit, il faut que je me prépare pour ça. Et en fait, c'était vraiment les photos, en voyant les photos sur les réseaux sociaux, que je me suis dit, ça me donne vraiment envie. Mais après, il y a peut-être aussi cette partie défi. Parce qu'une fois que j'ai gagné beaucoup de courses sur route et que je gagnais trop facilement, je n'avais plus tellement de challenge. Et donc, je me suis dit, je vais partir sur du off-road. Et en off-road, je suis moins à l'aise. Je suis moins bonne techniquement parce que je viens de la route. Et puis, il y a tout cet aspect aussi de ravitaillement qui est plus difficile parce que tu ne trouves pas des magasins partout quand tu es au milieu de la montagne.
- Laurène
Comment est-ce que tu gères le fait de te ravitailler et le fait de dormir ?
- Nathalie
Le ravitaillement, si c'est des courses où on n'a pas beaucoup de points de ravitaillement, il faut préparer en amont, regarder où est-ce qu'on va pouvoir se ravitailler. Moi, ce que je fais, c'est que j'essaie toujours d'avoir une nourriture avec moi. Je vais prendre... Au début, je vais prendre un petit peu des barres, des compotes, etc. Là, avec mon partenaire Baou, par exemple, c'est des barres qui sont naturelles. Donc là, ça me donne tous les bons micronutriments. Et après, sur les courses, ça va être un petit peu ce qu'on trouve. Quand on veut être dans la performance, on va peut-être privilégier plutôt les repas rapides, froids. Donc ça peut être type sandwich, par exemple. Mais selon les pays, on trouve des fois rien de très... nourrissant, enfin on va dire c'est pas forcément très équilibré mais là je vais plutôt privilégier la calorie parce qu'on dépense tellement d'énergie, il faut beaucoup manger, c'est pareil si je veux en emmener avec moi dans les sacoches, ça va être des choses avec beaucoup de calories compactes, faciles à manger, à digérer voilà c'est quoi le meilleur ratio poids,
- Laurène
calories et digestion on va dire
- Nathalie
après digestion je pense que ça dépend un peu de chacun de ses habitudes alimentaires c'est ce que je disais moi ce que j'aime bien en tout cas en Europe par exemple c'est m'arrêter en boulangerie t'as les sandwiches ça c'est assez équilibré t'as pas mal de calories dedans c'est bon t'es pas écœuré tu peux varier un petit peu après tu peux prendre un dessert genre brownie là t'as plein de calories c'est réconfortant hum Sur des courses, au Kyrgyzstan, il y en a beaucoup qui prennent des sneakers, par exemple. Mais bon, ça, je pense qu'au bout d'un moment, c'est un peu écœurant. Donc, il faut essayer de varier aussi en fonction de ce qu'on trouve.
- Laurène
Et puis de ses goûts personnels, en fait.
- Nathalie
Voilà.
- Laurène
Et lors des courses, tu nous disais que tu es très têtu, mais j'imagine qu'il y a quand même des moments où c'est dur, ou même si tu n'as pas envie d'arrêter, mais tu dois te dire quand même un peu, mais qu'est-ce que je fais là ? ou est-ce que ça t'arrive pas, je sais pas, mais oui, comment est-ce que, déjà, est-ce que ça t'est déjà arrivé, et comment est-ce que t'arrives à surmonter ça ?
- Nathalie
Oui, oui, bien sûr, ça arrive quasiment à chaque course, en tout cas sur des courses de plus de deux ou trois jours, c'est quasiment inévitable, t'as forcément des hauts et des bas, t'as forcément des problèmes où t'en as marre, ou d'un moment même, t'as beau être passionné de vélo, rouler pendant une semaine à au moins 20 heures, par jour, au bout d'un moment, tu prends moins de plaisir quand même. Donc oui, il y a forcément des moments difficiles. Il y a des courses où j'ai été bien malade. Ça, je pense que c'est le pire. Donc en fait, comment gérer ? T'essayes de continuer d'avancer. Tu te dis que pour l'instant, c'est difficile, mais après, ça ira mieux. Il faut se dire que ça ira toujours mieux à un moment. En tout cas, je ne parle pas de blessures où il y a besoin d'hospitalisation ou des choses comme ça. Mais sur certaines choses, des moments, c'est difficile, mais il faut essayer de continuer d'avancer comme tu peux. Des fois, je me mets des mini-objectifs. Je pense à une fois, une course où j'avais envie d'abandonner. Je me disais, bon, je vais déjà jusqu'au CP2, et puis là-bas, je pourrais voir si je décide de continuer ou d'arrêter. Et puis je vais au CP2, et puis finalement, au CP2, tu sais, tu manges un petit peu, tu dors un petit peu, puis tu te sens mieux, en fait, rien que de ça. Des fois, ça peut être la solution, manger, dormir. Tout de suite, le moral, il va mieux. Des fois, ça peut être un manque de sommeil. Et donc, après, tu continues, tu te dis, bon, allez jusqu'à ce col ou jusqu'à... Et puis ensuite, il ne reste plus que 100 bornes. Tu te dis, je ne vais plus abandonner maintenant. C'est des fois couper un petit peu ton gros objectif en petits objectifs. Parce que si tu penses encore à tout ce qui reste à faire, en fait, ton cerveau, il se dit non, c'est trop. Alors que si tu mets des petits objectifs, tu te concentres juste sur ton petit objectif, c'est plus facile. Et voilà, il y a ça. Et après, il y a aussi se récompenser des fois. Comme je disais, tu te dis, si j'arrive là, après... Je me fais plaisir, je m'accorde une heure de sommeil ou je m'accorde un sub-brownie. Et des fois, ça fait du bien aussi au moral et ça permet de repartir.
- Laurène
Tu le mets une petite carotte.
- Nathalie
Voilà.
- Laurène
Et on voit qu'il y a quand même un gros aspect mental. Qu'est-ce que l'ultracyclisme t'a appris sur toi-même, tant sur le plan physique que mental ?
- Nathalie
Ça m'a surtout appris que j'étais capable de beaucoup plus que ce que je pensais. Je pense que ça m'a donné beaucoup confiance en moi. Comme je disais, je me suis un peu retrouvée sous le feu des projecteurs malgré moi parce que j'étais une des premières femmes à être vraiment compétitrice, en tout cas en France. J'étais une des premières femmes, je pense, sur les courses à faire des bons résultats. Du coup, forcément, je suis passée dans les podcasts, je suis passée un petit peu même à la télé, je suis passée sur Stade 2. des choses comme ça et donc c'est vrai que du coup j'étais obligée aussi de travailler sur cette timidité de parler un petit peu plus en public même si des fois par public interposé par écran et donc petit à petit je me suis sentie plus à l'aise c'est comme le vélo quand tu pratiques finalement après ça devient plus facile donc ouais je pense que ça m'a surtout donné confiance en moi et Et je me suis rendue compte de ce que j'étais capable. Et voilà. Et puis, ça m'a aussi pas mal émancipée. Ça m'a donné aussi une grande liberté de me dire, en fait, oui, on m'a toujours dit, non, tu ne peux pas vivre de ça. Tu ne peux pas faire ci, tu ne peux pas faire ça. Et finalement, tu te rends compte que c'est juste des gens qui projettent leur propre peur sur toi. Et donc, il ne faut pas forcément écouter ça. Il faut se lancer, suivre ses rêves. Et au pire, même si on se casse la gueule, c'est pas très grave. Tu apprends et tu essayes autre chose ou tu réessayes. Il faut vraiment persévérer.
- Laurène
Tellement d'accord. Justement, en parlant des gens autour de toi, comment ta famille, tes amis, ton entourage en général ont-ils réagi quand tu leur as dit que tu allais en faire ton métier ?
- Nathalie
Forcément, pour mes parents, ça faisait un petit peu peur parce que les parents veulent forcément ta sécurité. déjà quand même avant d'en faire mon métier quand je partais voyager au fin fond de l'outback australien voilà mon père n'était pas rassuré fallait que j'envoie des messages tous les jours quand j'avais du réseau pour dire que j'étais vivante c'était un peu c'était pas l'idéal mais bon je faisais ça pour faire plaisir j'essaye de les rassurer et puis finalement au bout d'un moment j'ai rassuré surtout mon père mais je l'ai rassuré je lui ai montré que c'était un problème projet réfléchi, que j'avais des solutions, j'avais des plans B. J'ai toujours mon diplôme d'ingénieur, ce n'est pas parce que maintenant je suis dans le vélo que je ne peux pas y retourner. Et puis finalement aussi avec les opportunités professionnelles qui se sont présentées, il s'est rendu compte que oui, c'était possible d'en vivre. Et donc maintenant, ils sont à fond derrière moi, ils me soutiennent. Donc voilà, c'est chouette.
- Laurène
Et l'ultra-cycline, ça... Comme ça, ça peut sembler assez solitaire. Est-ce que toi, tu as réussi à te constituer un peu, pas forcément une vraie équipe, mais un petit réseau de soutien qui est derrière toi et qui va t'aider, que ce soit en entraînement ou pendant les courses ?
- Nathalie
Comme je disais, sur l'aspect entraînement et professionnel, je suis assez seule pour l'instant encore. Mais ça reste une niche. On se connaît un peu tous dans le milieu. C'est vrai qu'il y a un peu ce côté-là. On se retrouve souvent sur les courses. on se donne des conseils c'est quand même une communauté très sympa et après j'ai ma communauté aussi sur les réseaux sociaux qui m'encouragent ça fait toujours plaisir quand t'as quelqu'un qui te dit que c'est grâce à toi qu'il s'est mis au bikepacking ou que tu l'as inspiré ou qu'il s'est lancé en regardant tes réseaux ça fait super plaisir et puis même aussi... Quand j'ai voulu faire mon film sur la traversée d'Europe, j'avais fait un crowdfunding et j'ai eu un énorme soutien de la communauté. Je ne m'attendais pas, donc ça, c'est génial. Et puis après, il y a aussi mes amis et ma famille, évidemment, qui me soutiennent, qui m'encouragent. Mais après, ils ne sont pas vraiment dans ce milieu-là, donc ils ne peuvent pas forcément m'aider sur l'aspect professionnel en tant que soi. Mais c'est vrai que d'avoir quand même des personnes qui te soutiennent, c'est sûr que ça aide quand même.
- Laurène
C'est tellement important.
- Nathalie
Et puis alors, il y a aussi évidemment les sponsors qui me soutiennent matériellement ou financièrement. J'ai quelques sponsors. Je pense à Liv, qui est une marque de vélo féminine. Donc, ça fait plaisir d'être accompagnée aussi de ce côté-là.
- Speaker #2
Voilà. Oui,
- Laurène
félicitations. Et concernant tes prochains objectifs,
- Speaker #2
quels sont-ils ?
- Nathalie
Alors, pour l'instant, le calendrier de l'année prochaine, je suis en train d'y réfléchir. mais sur le long terme en fait j'aimerais faire un peu moins de courses et partir un peu plus sur des aventures perso donc si on peut voir sur mes réseaux ou sur ma chaîne youtube je commence à faire aussi un petit peu des choses différentes du vélo c'est vraiment toujours dans l'outdoor mais j'ai fait par exemple du vélo ski je me suis lancée dans le bike rafting donc pour l'instant à tout petit niveau mais l'idée c'est vraiment après de pouvoir être autonome dans des voyages et des aventures un peu plus grande Donc voilà, petit à petit, pareil, je me forme pour pouvoir ensuite faire mes propres aventures. J'ai des projets comme ça, peut-être d'autres records encore. Évidemment, des courses, mais là, le calendrier, il est en train d'être réfléchi pour l'année prochaine, donc je ne peux pas encore donner de courses en particulier. Mais je suis en train de partir aussi toujours sur de l'off-road et sur des courses un peu plus longues, des défis un peu plus longs. voilà parce que j'ai encore beaucoup à apprendre sur l'aspect gestion sur du long comme ça sur le sommeil sur ces choses là même le mental donc voilà moi c'est vraiment mon moteur ça va être l'apprentissage le progresser de de voir encore une fois de quoi je suis capable et
- Laurène
ben ça promet on va avoir plein d'aventures à suivre et pour terminer est ce que tu aurais des conseils à donner à des femmes qui voudraient se lancer dans l'ultra mais qui n'oseraient pas pour l'instant
- Nathalie
Et bien ouais c'était déjà ce que j'avais dit tout à l'heure finalement c'est d'y aller progressivement, de trouver des groupes par exemple, des personnes avec qui rouler, des personnes qui ont un peu plus d'expérience alors soit dans son entourage si on a la chance d'avoir quelqu'un qui en fait déjà ou alors des fois il y a des stages qui se mettent en place aussi là-dessus. Ça peut être avec son compagnon. Il y a aussi des groupes, je pense, alors ça, ce n'est pas forcément dans l'ultra, mais les stages féminins qu'on fait aux terrasses du lac. Ça, ça permet aussi d'être un bon moyen pour les filles de se lancer tout en confiance avec d'autres femmes. Mais voilà, après, finalement, s'inspirer aussi de ce que font les autres, de regarder, de se rendre compte que c'est tout à fait abordable aussi, autant pour les femmes que pour les hommes. Et voilà, après, il faut croire en soi et puis partir sur des petites aventures. Au début, ça peut être... Enfin, moi, quand j'ai voulu me lancer dans l'ultra, j'étais partie de chez mes parents et je me suis dit qu'il y avait quelque chose qui s'appelait l'Extrême Vosges Challenge ou quelque chose comme ça. Mes parents sont en Alsace et qui n'existe plus maintenant, mais c'était, je crois, peut-être un 400 kilomètres. Et donc, je me suis dit, je prends... Alors, à l'époque, je n'avais pas encore de sacoche. Je me suis dit, je prends un sac à dos. Je prends ce que j'ai, en fait. J'ai piqué un bivi à mon père, j'ai pris un sac à dos et puis je me suis dit, je fais ça. Et ce soir, je ne sais pas où je dors, je ne planifie rien et je me démerde. Alors, j'ai eu peur. Je ne savais pas trop où dormir. J'avais peur que je me fasse réveiller, que des gens me disent, tu n'as pas le droit de dormir là. J'avais peur de me faire piquer mon vélo. Vraiment, j'ai passé une nuit horrible. Mais après, petit à petit, c'était proche chez mes parents. Je savais que si j'avais un problème, je pouvais quand même les appeler. J'avais quand même une sécurité. Donc, voilà, partir sur des micro-aventures pas loin de chez soi et éventuellement accompagnées. ou en tout cas les dire à quelqu'un ce qu'on a l'intention de faire. Comme ça, il y a quelqu'un qui est là en soutien, même s'il n'est pas forcément présent sur la mini-aventure. Mais partir chez soi, tester une mini-aventure, et petit à petit, on prend confiance, on se rend compte que dormir dehors, ce n'est pas si terrifiant, que la plupart des gens sont bienveillants, qu'ils vont plutôt venir avec des données à manger qu'essayer de voler le vélo. alors je dis pas que ça peut pas arriver, il faut quand même faire attention mais voilà c'est finalement beaucoup moins le monde est beaucoup moins dangereux et malveillant qu'on le pense même si on voit aux infos que le négatif souvent complètement merci
- Laurène
pour ce partage et où est-ce qu'on peut te retrouver en ligne ? tu as un site, des réseaux sociaux ?
- Nathalie
il y a mon site Nathalie Baillon qui pour l'instant est un site vitrine mais que j'aimerais rendre peut-être un peu plus... vivant cette année, enfin l'année prochaine du coup ensuite je suis surtout présente sur Instagram pour le moment et j'essaye de développer ma chaîne YouTube petit à petit donc je suis présente surtout sur ces trois plateformes là avec Strava aussi évidemment si tout ce qui vous intéresse c'est de voir mes sorties, de vous inspirer, il y a plein de traces GPX à récupérer beaucoup de sorties sympas à faire et je m'y suis rendue souvent en fait
- Laurène
Je mettrai les liens de toute façon dans la description de l'épisode. Merci beaucoup Nathalie pour ce partage, c'était vraiment chouette de t'écouter. Une des choses que je retiens dans ton parcours, c'est aussi que tu fais beaucoup au feeling et beaucoup en t'écoutant, donc avec beaucoup de plaisir, ce qui est je trouve une chouette leçon, parce que c'est aussi ce qu'on essaie de promouvoir sur la sportive outdoor à tout niveau, qu'on peut se faire plaisir, mais ça peut être en faisant de l'ultra comme Nathalie, ou en faisant des choses... beaucoup plus raisonnable, mais ton cas du plaisir, c'est vraiment chouette. Merci beaucoup, et puis à bientôt !
- Nathalie
Merci à toi, salut !
- Laurène
Merci d'avoir écouté cet épisode.
- Speaker #3
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