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STILL POINT

#4 - L’appel du voyage

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16min |26/02/2025
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#4 - L’appel du voyage

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16min |26/02/2025
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Description

De retour de mon voyage en Mauritanie, je vous partage  mes réflexions sur l'expérience vécue et les prises de conscience que j'ai eues ces derniers jours.


Je vous parle de l'invitation que le voyage nous fait : embrasser l'inconnu, garder l’esprit ouvert pour revenir à l'essentiel, et les transformations intérieures qui émergent de cette exploration.


Une invitation à nourrir l’âme du voyageur qui sommeille en chacun de nous.


Belle écoute ✨


Alexane


Abonne-toi pour ne rien manquer des prochaines réflexions sur la présence, et rejoins-moi sur les réseaux pour qu'on échange entre chaque épisode ✨



➡️ Pour suivre mes aventures et celles du podcast :

Instagram: @alexane_bancal

Mon site internet : https://alexanebancal.com/

Mon actualité sur : linktr.ee


STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent en vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Bonjour à toutes et à tous. Je me réjouis de vous retrouver pour ce quatrième épisode de Steel Point. Je suis hyper heureuse de vous retrouver après ce voyage en Mauritanie. Je suis rentrée jeudi dernier, et même si aujourd'hui ça me semble... tellement évident de vous parler de voyage et de ce voyage. J'étais complètement en manque d'inspiration jusqu'à vendredi, sachant que je veux absolument vous parler de la marche et du désert avec des invités. J'ai envie de commencer cet épisode par une magnifique citation de Jean-Paul Sartre. Le voyage, c'est une porte à franchir. Une fois qu'on la franchit, on n'est plus jamais le même. Et je peux vous dire qu'aujourd'hui, j'en suis là. Je ne suis plus la même. Mes repères ont changé. Je suis encore bouleversée. C'est vertigineux. J'ai peur. Le voyage a mis tellement de choses en mouvement en moi. Je le réalise depuis que je suis rentrée. C'est simple, les vannes sont ouvertes depuis mon retour. J'accueille des larmes qui surgissent à n'importe quel moment. Et comme le disait un ami de mes parents qui a été chameleier quand je me suis mise à pleurer devant lui à midi, te pose pas trop de questions. Ce voyage, c'est un peu comme un médicament qui commence à faire effet. Je considère que cette semaine de voyage, ce n'était pas des vacances. Même si, bien souvent, on part en voyage pendant son temps de vacances. J'associe les vacances à un temps de repos, de détente, où l'on peut pratiquer des loisirs qu'on aime, où l'on recharge ses batteries. dans une bulle de confort coupée du rythme du quotidien. Alors que je considère que le voyage est plus une expérience où justement on sort de sa zone de confort, de ses certitudes, pour s'immerger dans une forme d'exploration et de découverte. Les deux sont importants, tout est une question de besoin du moment. Alors aujourd'hui, je vous partage ma courte réflexion sur le pouvoir du voyage et ce que ça peut parfois révéler en nous. Le voyage... C'est une quête de découverte. Pour ma part, ce voyage a été un appel. En avril dernier, alors que je rentrais d'un week-end à Podore, dans le nord du Sénégal. Un week-end où je n'avais pas spécialement envie d'aller. Et finalement, ça a été un gros coup de cœur. J'ai ressenti le besoin de marcher. Marcher dans le nord du Sénégal. Et c'est fou parce que ces appels viennent nous chercher au moment où on s'y attend le moins. Et c'est drôle. Puis du nord du Sénégal, ça s'est transformé en désert du Sahara. Pourquoi ? Je ne sais plus trop. Je me souviens juste que cette envie de découvrir le désert est arrivée en même temps que mon envie de rencontrer les baleines. Donc depuis plusieurs mois, ce voyage est sur ma liste de rêves réalisants 2025. Et c'est vrai que depuis ces derniers mois, je me sens assez fonceuse et je réponds à mes élans intérieurs. J'ai toujours été une grande rêveuse et c'est important pour moi de me donner enfin l'espace et de me prouver que j'ai la capacité de les matérialiser. Donc l'appel du Sahara allait se faire naturellement en Mauritanie. C'est ce pays que j'ai toujours vu depuis chez moi, car il n'y a que le fleuve sénégal qui nous sépare. Pays que j'ai traversé une fois, en plein mois d'août en voiture, sous une chaleur horrible quand j'avais 13 ans et qui m'a laissé complètement indifférente. J'ai vécu pendant 15 ans aux portes du désert. Ma maison familiale vit depuis toujours au rythme des vents de sable qui nous amènent de la poussière dans la maison. Mes racines sont aux portes de l'endroit où je me suis sentie le plus. chez moi. C'est assez drôle la vie. Elle est troublante. L'appel arrive sûrement toujours au bon moment, quand on est prêt. Et quand il se fait, il faut avoir le courage d'y aller. Il faut une forme de courage pour embrasser l'inconnu, se laisser surprendre par une culture, des lieux, des rencontres, des imprévus, de nouvelles perspectives. Comme le dit l'exploratrice Linda Bortoletto, pour pouvoir partir Il faut avoir le courage de ne pas anticiper ses peurs. Et je rajouterais peut-être de faire le tri aussi dans les peurs projetées par nos proches. Quand on est en voyage, on sort de sa zone de confort. On redevient plus animal, plus instinctif. On est plus vulnérable dans cet inconnu. On est comme mis à nu. On est plus en alerte face aux événements. On sent les situations avant de s'embarquer dans des aventures. On sent les gens avant de se laisser guider, de se laisser porter. Ça t'a connu avec une infinité de possibilités qui s'offrent à nous, donne au voyage un goût singulier qui le rend si fascinant. Avant de partir, on est excité, même si en parallèle on a souvent une boule d'appréhension en préparant le sac avant le départ. Et je crois que c'est ça, parce que l'aventure se met en route. Quand on voyage, on sort de sa routine quotidienne, on se laisse surprendre par les rencontres, par les opportunités qui s'offrent à nous. Jamais je n'aurais imaginé faire un penball à mon arrivée à Noix-de-Chotte. Et pourtant, cette invitation par les filles de mes hôtes mauritaniens à passer le début de soirée avec elles et leurs amis a été un retour dans l'insouciance de l'adolescence. Je me suis laissée aller au jeu et j'ai réveillé mon âme d'enfant. Je me suis rendue compte deux jours après, en commençant la lecture du Petit Prince, à quel point cette partie de paintball avait aussi un sens dans mon voyage. Ça lui a donné un ton, ça a changé mon regard sur les choses. C'est assez extraordinaire ce qui peut se passer quand on laisse l'inconnu s'inviter dans notre voyage. Le voyage est une promesse de nouveauté, la découverte de nouveaux lieux, d'une nouvelle culture, d'une nouvelle terre, de nouvelles personnes. Ça nous plonge dans une forme d'ouverture au monde que l'on ne nourrit pas dans notre quotidien. On prend le temps de s'émerveiller face à l'inconnu, ses expériences sensorielles et émotionnelles. Je pense aux couleurs d'une ville, de la nature, aux odeurs d'un marché, aux scènes de vie, aux saveurs, aux sons d'une ville, aux bruits de la nature, aux chants d'une langue. Cette ouverture nous permet d'aller à la rencontre de l'autre sans les préjugés et les jugements que l'on pourrait avoir dans notre quotidien. On s'ouvre à des façons de faire, à des façons d'être, à des modes de pensée différents. On peut rencontrer et partager des moments avec des personnes tellement différentes de nous, auxquels on n'aurait jamais accédé dans notre quotidien. Les masques socios restent à la maison, on s'autorise à être nous-mêmes, on s'autorise à rencontrer l'autre au-delà des différences. quand il y a une barrière de lame longue. On communique au-delà des mots, pour ne pas dire on communique avec le cœur. Quand on est ouvert, disponible à la rencontre, celle-ci est bien souvent marquée d'une bienveillance et d'une hospitalité sincère. J'ai été profondément touchée par ces moments silencieux que j'ai pu vivre avec le chameleer qui nous accompagnait quand on a marché pendant quelques jours. On n'a pas besoin de parler pour rencontrer l'autre. Ça peut être un sourire, ça peut être un thé partagé, un moment ensemble autour du feu. Ça peut aussi être un échange rapide, une banalité échangée. Le tout. c'est d'être ensemble dans le moment. C'est aussi un retour à l'essentiel, sans surcharge matérielle, en vivant qu'avec un sac. Après, il faut dire que celui-ci se réduit aussi pas mal au fil des expériences de voyage. Car au début, on a peur de manquer, puis on se rend compte que l'essentiel ne prend pas beaucoup de place pour vivre une aventure. Un retour à l'essentiel souvent associé à une déconnexion digitale pour profiter de l'instant. Et l'éloignement des contraintes sociales et professionnels qui peuvent aussi être une grosse charge mentale dans notre quotidien. Le voyage c'est une aventure transformatrice. Le fait de changer d'environnement, d'aller vers l'inconnu, de bousculer ses repères culturels, sociaux, et d'avoir du temps et de l'espace pour réveiller beaucoup de choses en nous. Parfois on part avec une intention, et d'autres fois l'expérience vient nous chercher, sans que l'on s'en rende compte, et on rentre transformé. On voyage pour oublier. On voyage pour faire le point, on voyage pour se reconstruire, on voyage pour guérir, on voyage pour revenir, on voyage pour se rencontrer, on voyage pour grandir, on voyage pour se réinventer, on voyage pour trouver sa place dans ce monde. La rupture avec le quotidien, la perte de repère, la solitude, le silence, la contemplation, la marche, la nature, nous amènent au calme intérieur et favorisent un retour à soi. ouvre à l'introspection et apporte des réponses dans la quête de sens. Mon premier voyage, quand je suis allée un an en Australie, j'avais ma licence de droit et je ne savais pas trop ce que je voulais faire ensuite. Et c'est pendant cette année que j'ai décidé de m'inscrire en école d'ostéopathie. Cette année m'a permis de faire l'espace, de me laisser aller à une introspection profonde, de libérer certaines choses et d'entendre cet élan intérieur pour ces études. La conscience de l'impermanence des choses s'installe naturellement. On profite des échanges, des scènes qui se déroulent sous nos yeux de chaque instant. On est présent à l'autre, on est présent à soi, on est présent au monde. Notre esprit est disponible. Loin des soucis du quotidien. Je repense au chameleier qui, tous les matins, allait chercher ses dromadaires, qui s'était baladé en liberté toute la nuit. Il revenait après 20 minutes. Donc chaque matin, cet homme marchait, en suivant les traces de ses dromadaires pour les récupérer. Il prenait du temps pour ça. Puis ensuite venait le temps du scellage, où, comme un rituel, il posait bien la couverture, il posait bien la selle, il répartissait bien les charges, en passant les cordes. toujours au même endroit, en faisant les nœuds d'une certaine façon, ça me captivait. Ça avait une dimension méditative. Et en fait, c'est ça, remettre de la conscience dans la banalité des gestes du quotidien. Cet homme était conscient à ce qu'il faisait. Il était présent dans cette tâche. Ça m'a profondément touchée, ça m'a... J'ai eu envie très rapidement de l'aider et de me joindre à cette forme de rituel avec lui. Donc le voyage nous permet de mettre de la conscience dans la réalité des gestes du quotidien, comme le matin quand je buvais mon thé, où ce thé prend une toute autre dimension, parce qu'on est présent à chaque gorgée en regardant la nature. Le voyage, il vient nous chercher. C'est une médecine qui œuvre où l'on en a besoin. Le voyage peut être une voie de guérison, de dépouillement, de libération. Après mes quelques jours de marche, j'ai été traversée par une grande frustration. Mentalement, je ne voulais pas du tout être traversée par cette émotion. Car ça voulait dire que j'avais projeté quelque chose sur ce voyage. Mes quelques jours de marche dans le désert avancés, il ne se passait rien intérieurement. Et je commençais un petit peu à m'activer sur ce sujet. Et avec le recul, je comprends que le mental prenait tout l'espace face à la peur du pouvoir de la marche méditative. Donc il parlait, il était de plus en plus bruyant. J'avais conscience que je ne marchais pas depuis longtemps. Et je n'étais pas vraiment dans le silence parce que j'étais accompagnée de mon cousin et du guide. Mais j'espérais vraiment au fond de moi qu'il se passe quelque chose. Que quelque chose s'active. J'étais dans l'attente et je ne pouvais pas m'en empêcher. J'avais en tête ce livre d'Eric Emmanuel Schmitt, La nuit de feu, où il a connu une forme d'éveil dans le désert. Et j'espérais, secrètement, qu'il se passe aussi quelque chose pour moi. Même si ce n'était pas pour ça que je faisais ce voyage. Et finalement, j'ai quitté la région de la Drar en faisant le deuil des potentiels messages que j'aurais pu recevoir du désert. Et j'avais vécu des instants magnifiques d'un point de vue des rencontres, de l'immersion culturelle, du dépaysement. Je me suis émerveillée dans le devant des paysages. Merci. J'ai pris tellement de plaisir à marcher malgré la chaleur et j'ai repris ce goût de la liberté, du voyage, cette petite piqure de rappel qui montre à quel point c'est bon de partir à l'aventure. Et puis comme je le disais en début d'épisode, les effets se sont fait ressentir sur le chemin de lui retour. J'ai libéré des émotions en pleurant, mais j'ai aussi beaucoup pleuré d'amour. J'ai reconnecté à mon âme d'enfant, que j'ai nourri mon imagination, que je me suis émerveillée face à la beauté du monde. J'ai senti mon cœur vibrer. Je me suis sentie à ma place. Et c'est tellement précieux, c'est tellement fort de ressentir ça. Ça apporte une forme de paix intérieure assez extraordinaire. Et à côté de ça, c'est tellement fort que ça fait peur aussi. Donc là, je suis en train de digérer mon voyage. Je me sens désemparée face à cette voix intérieure qui commence à me parler et qui est tellement loin des plans de vie de la raison. Et je me répète un peu comme un mantra les mots de Blanche de Richemont, une philosophe, écrivaine et aventurière que j'ai écoutée sur le chemin du retour dans le podcast Epionne. Elle disait « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et je me répète un peu en boucle, comme une berceuse qui me rassure ces mots. « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et ça m'impasse tellement. Ne pas avoir peur de cette voix intérieure qui résonne en moi. Alors aujourd'hui, je me promets de toujours suivre cette voix. même si ça fait peur, de continuer à marcher pour me rencontrer, car c'est aussi ma médecine. Je ne suis plus la même qu'il y a deux semaines. Je ne l'ai vraiment pas vu venir. Et ce voyage n'a duré que sept jours. À chacun son désert, et j'ai trouvé le mien, et c'est extrêmement précieux. Comme le dit le petit prince de Saint-Exupéry. Et c'est assez drôle parce que ce livre, ça fait six mois qu'il est sur ma table de chevet, et je dis, ce livre, je le lirai quand je serai en Mauritanie. Je ne peux pas le lire à un autre endroit. Et je comprends pourquoi maintenant. Donc cette phase qui résume tout ce que je ressens aujourd'hui. On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Comme le disait une amie à mon retour, le voyage, c'est le chemin, non la destination. L'invitation du voyage depuis que je suis rentrée chez moi est de se dire qu'on n'a pas besoin d'aller loin ou de partir longtemps pour voyager. Le voyage peut être dans notre ville, devant notre porte, à l'intérieur de nous-mêmes depuis chez nous. Le tout est de prendre le temps de se laisser vivre une aventure, d'embrasser cet état d'esprit et cette posture du voyageur en s'ouvrant au monde. Et si on vivait notre vie comme un voyage ? Peut-être qu'on se laisserait émerveiller au quotidien par la beauté du monde, et qu'on se laisserait surprendre par une rencontre. Et si vivre sa vie comme un voyage nous permettait de réenchanter le monde, de le regarder depuis notre cœur ? Bref, le voyage nous dépouille, il nous ramène à l'essentiel, honorer le vivant en nous et autour de nous. Je vais conclure avec cette phrase encore d'Antoine de Saint-Exupéry qui m'a accompagnée dans cette exploration. Le véritable voyage, ce n'est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances sous-marines. C'est de parvenir à un point exceptionnel où la saveur de l'instant baigne tous les contours de la vie intérieure. Merci pour votre écoute et à bientôt. Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré à vivre davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer. des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note, et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre SteelPoint plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

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De retour de mon voyage en Mauritanie, je vous partage  mes réflexions sur l'expérience vécue et les prises de conscience que j'ai eues ces derniers jours.


Je vous parle de l'invitation que le voyage nous fait : embrasser l'inconnu, garder l’esprit ouvert pour revenir à l'essentiel, et les transformations intérieures qui émergent de cette exploration.


Une invitation à nourrir l’âme du voyageur qui sommeille en chacun de nous.


Belle écoute ✨


Alexane


Abonne-toi pour ne rien manquer des prochaines réflexions sur la présence, et rejoins-moi sur les réseaux pour qu'on échange entre chaque épisode ✨



➡️ Pour suivre mes aventures et celles du podcast :

Instagram: @alexane_bancal

Mon site internet : https://alexanebancal.com/

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STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent en vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Bonjour à toutes et à tous. Je me réjouis de vous retrouver pour ce quatrième épisode de Steel Point. Je suis hyper heureuse de vous retrouver après ce voyage en Mauritanie. Je suis rentrée jeudi dernier, et même si aujourd'hui ça me semble... tellement évident de vous parler de voyage et de ce voyage. J'étais complètement en manque d'inspiration jusqu'à vendredi, sachant que je veux absolument vous parler de la marche et du désert avec des invités. J'ai envie de commencer cet épisode par une magnifique citation de Jean-Paul Sartre. Le voyage, c'est une porte à franchir. Une fois qu'on la franchit, on n'est plus jamais le même. Et je peux vous dire qu'aujourd'hui, j'en suis là. Je ne suis plus la même. Mes repères ont changé. Je suis encore bouleversée. C'est vertigineux. J'ai peur. Le voyage a mis tellement de choses en mouvement en moi. Je le réalise depuis que je suis rentrée. C'est simple, les vannes sont ouvertes depuis mon retour. J'accueille des larmes qui surgissent à n'importe quel moment. Et comme le disait un ami de mes parents qui a été chameleier quand je me suis mise à pleurer devant lui à midi, te pose pas trop de questions. Ce voyage, c'est un peu comme un médicament qui commence à faire effet. Je considère que cette semaine de voyage, ce n'était pas des vacances. Même si, bien souvent, on part en voyage pendant son temps de vacances. J'associe les vacances à un temps de repos, de détente, où l'on peut pratiquer des loisirs qu'on aime, où l'on recharge ses batteries. dans une bulle de confort coupée du rythme du quotidien. Alors que je considère que le voyage est plus une expérience où justement on sort de sa zone de confort, de ses certitudes, pour s'immerger dans une forme d'exploration et de découverte. Les deux sont importants, tout est une question de besoin du moment. Alors aujourd'hui, je vous partage ma courte réflexion sur le pouvoir du voyage et ce que ça peut parfois révéler en nous. Le voyage... C'est une quête de découverte. Pour ma part, ce voyage a été un appel. En avril dernier, alors que je rentrais d'un week-end à Podore, dans le nord du Sénégal. Un week-end où je n'avais pas spécialement envie d'aller. Et finalement, ça a été un gros coup de cœur. J'ai ressenti le besoin de marcher. Marcher dans le nord du Sénégal. Et c'est fou parce que ces appels viennent nous chercher au moment où on s'y attend le moins. Et c'est drôle. Puis du nord du Sénégal, ça s'est transformé en désert du Sahara. Pourquoi ? Je ne sais plus trop. Je me souviens juste que cette envie de découvrir le désert est arrivée en même temps que mon envie de rencontrer les baleines. Donc depuis plusieurs mois, ce voyage est sur ma liste de rêves réalisants 2025. Et c'est vrai que depuis ces derniers mois, je me sens assez fonceuse et je réponds à mes élans intérieurs. J'ai toujours été une grande rêveuse et c'est important pour moi de me donner enfin l'espace et de me prouver que j'ai la capacité de les matérialiser. Donc l'appel du Sahara allait se faire naturellement en Mauritanie. C'est ce pays que j'ai toujours vu depuis chez moi, car il n'y a que le fleuve sénégal qui nous sépare. Pays que j'ai traversé une fois, en plein mois d'août en voiture, sous une chaleur horrible quand j'avais 13 ans et qui m'a laissé complètement indifférente. J'ai vécu pendant 15 ans aux portes du désert. Ma maison familiale vit depuis toujours au rythme des vents de sable qui nous amènent de la poussière dans la maison. Mes racines sont aux portes de l'endroit où je me suis sentie le plus. chez moi. C'est assez drôle la vie. Elle est troublante. L'appel arrive sûrement toujours au bon moment, quand on est prêt. Et quand il se fait, il faut avoir le courage d'y aller. Il faut une forme de courage pour embrasser l'inconnu, se laisser surprendre par une culture, des lieux, des rencontres, des imprévus, de nouvelles perspectives. Comme le dit l'exploratrice Linda Bortoletto, pour pouvoir partir Il faut avoir le courage de ne pas anticiper ses peurs. Et je rajouterais peut-être de faire le tri aussi dans les peurs projetées par nos proches. Quand on est en voyage, on sort de sa zone de confort. On redevient plus animal, plus instinctif. On est plus vulnérable dans cet inconnu. On est comme mis à nu. On est plus en alerte face aux événements. On sent les situations avant de s'embarquer dans des aventures. On sent les gens avant de se laisser guider, de se laisser porter. Ça t'a connu avec une infinité de possibilités qui s'offrent à nous, donne au voyage un goût singulier qui le rend si fascinant. Avant de partir, on est excité, même si en parallèle on a souvent une boule d'appréhension en préparant le sac avant le départ. Et je crois que c'est ça, parce que l'aventure se met en route. Quand on voyage, on sort de sa routine quotidienne, on se laisse surprendre par les rencontres, par les opportunités qui s'offrent à nous. Jamais je n'aurais imaginé faire un penball à mon arrivée à Noix-de-Chotte. Et pourtant, cette invitation par les filles de mes hôtes mauritaniens à passer le début de soirée avec elles et leurs amis a été un retour dans l'insouciance de l'adolescence. Je me suis laissée aller au jeu et j'ai réveillé mon âme d'enfant. Je me suis rendue compte deux jours après, en commençant la lecture du Petit Prince, à quel point cette partie de paintball avait aussi un sens dans mon voyage. Ça lui a donné un ton, ça a changé mon regard sur les choses. C'est assez extraordinaire ce qui peut se passer quand on laisse l'inconnu s'inviter dans notre voyage. Le voyage est une promesse de nouveauté, la découverte de nouveaux lieux, d'une nouvelle culture, d'une nouvelle terre, de nouvelles personnes. Ça nous plonge dans une forme d'ouverture au monde que l'on ne nourrit pas dans notre quotidien. On prend le temps de s'émerveiller face à l'inconnu, ses expériences sensorielles et émotionnelles. Je pense aux couleurs d'une ville, de la nature, aux odeurs d'un marché, aux scènes de vie, aux saveurs, aux sons d'une ville, aux bruits de la nature, aux chants d'une langue. Cette ouverture nous permet d'aller à la rencontre de l'autre sans les préjugés et les jugements que l'on pourrait avoir dans notre quotidien. On s'ouvre à des façons de faire, à des façons d'être, à des modes de pensée différents. On peut rencontrer et partager des moments avec des personnes tellement différentes de nous, auxquels on n'aurait jamais accédé dans notre quotidien. Les masques socios restent à la maison, on s'autorise à être nous-mêmes, on s'autorise à rencontrer l'autre au-delà des différences. quand il y a une barrière de lame longue. On communique au-delà des mots, pour ne pas dire on communique avec le cœur. Quand on est ouvert, disponible à la rencontre, celle-ci est bien souvent marquée d'une bienveillance et d'une hospitalité sincère. J'ai été profondément touchée par ces moments silencieux que j'ai pu vivre avec le chameleer qui nous accompagnait quand on a marché pendant quelques jours. On n'a pas besoin de parler pour rencontrer l'autre. Ça peut être un sourire, ça peut être un thé partagé, un moment ensemble autour du feu. Ça peut aussi être un échange rapide, une banalité échangée. Le tout. c'est d'être ensemble dans le moment. C'est aussi un retour à l'essentiel, sans surcharge matérielle, en vivant qu'avec un sac. Après, il faut dire que celui-ci se réduit aussi pas mal au fil des expériences de voyage. Car au début, on a peur de manquer, puis on se rend compte que l'essentiel ne prend pas beaucoup de place pour vivre une aventure. Un retour à l'essentiel souvent associé à une déconnexion digitale pour profiter de l'instant. Et l'éloignement des contraintes sociales et professionnels qui peuvent aussi être une grosse charge mentale dans notre quotidien. Le voyage c'est une aventure transformatrice. Le fait de changer d'environnement, d'aller vers l'inconnu, de bousculer ses repères culturels, sociaux, et d'avoir du temps et de l'espace pour réveiller beaucoup de choses en nous. Parfois on part avec une intention, et d'autres fois l'expérience vient nous chercher, sans que l'on s'en rende compte, et on rentre transformé. On voyage pour oublier. On voyage pour faire le point, on voyage pour se reconstruire, on voyage pour guérir, on voyage pour revenir, on voyage pour se rencontrer, on voyage pour grandir, on voyage pour se réinventer, on voyage pour trouver sa place dans ce monde. La rupture avec le quotidien, la perte de repère, la solitude, le silence, la contemplation, la marche, la nature, nous amènent au calme intérieur et favorisent un retour à soi. ouvre à l'introspection et apporte des réponses dans la quête de sens. Mon premier voyage, quand je suis allée un an en Australie, j'avais ma licence de droit et je ne savais pas trop ce que je voulais faire ensuite. Et c'est pendant cette année que j'ai décidé de m'inscrire en école d'ostéopathie. Cette année m'a permis de faire l'espace, de me laisser aller à une introspection profonde, de libérer certaines choses et d'entendre cet élan intérieur pour ces études. La conscience de l'impermanence des choses s'installe naturellement. On profite des échanges, des scènes qui se déroulent sous nos yeux de chaque instant. On est présent à l'autre, on est présent à soi, on est présent au monde. Notre esprit est disponible. Loin des soucis du quotidien. Je repense au chameleier qui, tous les matins, allait chercher ses dromadaires, qui s'était baladé en liberté toute la nuit. Il revenait après 20 minutes. Donc chaque matin, cet homme marchait, en suivant les traces de ses dromadaires pour les récupérer. Il prenait du temps pour ça. Puis ensuite venait le temps du scellage, où, comme un rituel, il posait bien la couverture, il posait bien la selle, il répartissait bien les charges, en passant les cordes. toujours au même endroit, en faisant les nœuds d'une certaine façon, ça me captivait. Ça avait une dimension méditative. Et en fait, c'est ça, remettre de la conscience dans la banalité des gestes du quotidien. Cet homme était conscient à ce qu'il faisait. Il était présent dans cette tâche. Ça m'a profondément touchée, ça m'a... J'ai eu envie très rapidement de l'aider et de me joindre à cette forme de rituel avec lui. Donc le voyage nous permet de mettre de la conscience dans la réalité des gestes du quotidien, comme le matin quand je buvais mon thé, où ce thé prend une toute autre dimension, parce qu'on est présent à chaque gorgée en regardant la nature. Le voyage, il vient nous chercher. C'est une médecine qui œuvre où l'on en a besoin. Le voyage peut être une voie de guérison, de dépouillement, de libération. Après mes quelques jours de marche, j'ai été traversée par une grande frustration. Mentalement, je ne voulais pas du tout être traversée par cette émotion. Car ça voulait dire que j'avais projeté quelque chose sur ce voyage. Mes quelques jours de marche dans le désert avancés, il ne se passait rien intérieurement. Et je commençais un petit peu à m'activer sur ce sujet. Et avec le recul, je comprends que le mental prenait tout l'espace face à la peur du pouvoir de la marche méditative. Donc il parlait, il était de plus en plus bruyant. J'avais conscience que je ne marchais pas depuis longtemps. Et je n'étais pas vraiment dans le silence parce que j'étais accompagnée de mon cousin et du guide. Mais j'espérais vraiment au fond de moi qu'il se passe quelque chose. Que quelque chose s'active. J'étais dans l'attente et je ne pouvais pas m'en empêcher. J'avais en tête ce livre d'Eric Emmanuel Schmitt, La nuit de feu, où il a connu une forme d'éveil dans le désert. Et j'espérais, secrètement, qu'il se passe aussi quelque chose pour moi. Même si ce n'était pas pour ça que je faisais ce voyage. Et finalement, j'ai quitté la région de la Drar en faisant le deuil des potentiels messages que j'aurais pu recevoir du désert. Et j'avais vécu des instants magnifiques d'un point de vue des rencontres, de l'immersion culturelle, du dépaysement. Je me suis émerveillée dans le devant des paysages. Merci. J'ai pris tellement de plaisir à marcher malgré la chaleur et j'ai repris ce goût de la liberté, du voyage, cette petite piqure de rappel qui montre à quel point c'est bon de partir à l'aventure. Et puis comme je le disais en début d'épisode, les effets se sont fait ressentir sur le chemin de lui retour. J'ai libéré des émotions en pleurant, mais j'ai aussi beaucoup pleuré d'amour. J'ai reconnecté à mon âme d'enfant, que j'ai nourri mon imagination, que je me suis émerveillée face à la beauté du monde. J'ai senti mon cœur vibrer. Je me suis sentie à ma place. Et c'est tellement précieux, c'est tellement fort de ressentir ça. Ça apporte une forme de paix intérieure assez extraordinaire. Et à côté de ça, c'est tellement fort que ça fait peur aussi. Donc là, je suis en train de digérer mon voyage. Je me sens désemparée face à cette voix intérieure qui commence à me parler et qui est tellement loin des plans de vie de la raison. Et je me répète un peu comme un mantra les mots de Blanche de Richemont, une philosophe, écrivaine et aventurière que j'ai écoutée sur le chemin du retour dans le podcast Epionne. Elle disait « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et je me répète un peu en boucle, comme une berceuse qui me rassure ces mots. « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et ça m'impasse tellement. Ne pas avoir peur de cette voix intérieure qui résonne en moi. Alors aujourd'hui, je me promets de toujours suivre cette voix. même si ça fait peur, de continuer à marcher pour me rencontrer, car c'est aussi ma médecine. Je ne suis plus la même qu'il y a deux semaines. Je ne l'ai vraiment pas vu venir. Et ce voyage n'a duré que sept jours. À chacun son désert, et j'ai trouvé le mien, et c'est extrêmement précieux. Comme le dit le petit prince de Saint-Exupéry. Et c'est assez drôle parce que ce livre, ça fait six mois qu'il est sur ma table de chevet, et je dis, ce livre, je le lirai quand je serai en Mauritanie. Je ne peux pas le lire à un autre endroit. Et je comprends pourquoi maintenant. Donc cette phase qui résume tout ce que je ressens aujourd'hui. On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Comme le disait une amie à mon retour, le voyage, c'est le chemin, non la destination. L'invitation du voyage depuis que je suis rentrée chez moi est de se dire qu'on n'a pas besoin d'aller loin ou de partir longtemps pour voyager. Le voyage peut être dans notre ville, devant notre porte, à l'intérieur de nous-mêmes depuis chez nous. Le tout est de prendre le temps de se laisser vivre une aventure, d'embrasser cet état d'esprit et cette posture du voyageur en s'ouvrant au monde. Et si on vivait notre vie comme un voyage ? Peut-être qu'on se laisserait émerveiller au quotidien par la beauté du monde, et qu'on se laisserait surprendre par une rencontre. Et si vivre sa vie comme un voyage nous permettait de réenchanter le monde, de le regarder depuis notre cœur ? Bref, le voyage nous dépouille, il nous ramène à l'essentiel, honorer le vivant en nous et autour de nous. Je vais conclure avec cette phrase encore d'Antoine de Saint-Exupéry qui m'a accompagnée dans cette exploration. Le véritable voyage, ce n'est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances sous-marines. C'est de parvenir à un point exceptionnel où la saveur de l'instant baigne tous les contours de la vie intérieure. Merci pour votre écoute et à bientôt. Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré à vivre davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer. des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note, et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre SteelPoint plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

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Description

De retour de mon voyage en Mauritanie, je vous partage  mes réflexions sur l'expérience vécue et les prises de conscience que j'ai eues ces derniers jours.


Je vous parle de l'invitation que le voyage nous fait : embrasser l'inconnu, garder l’esprit ouvert pour revenir à l'essentiel, et les transformations intérieures qui émergent de cette exploration.


Une invitation à nourrir l’âme du voyageur qui sommeille en chacun de nous.


Belle écoute ✨


Alexane


Abonne-toi pour ne rien manquer des prochaines réflexions sur la présence, et rejoins-moi sur les réseaux pour qu'on échange entre chaque épisode ✨



➡️ Pour suivre mes aventures et celles du podcast :

Instagram: @alexane_bancal

Mon site internet : https://alexanebancal.com/

Mon actualité sur : linktr.ee


STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent en vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Bonjour à toutes et à tous. Je me réjouis de vous retrouver pour ce quatrième épisode de Steel Point. Je suis hyper heureuse de vous retrouver après ce voyage en Mauritanie. Je suis rentrée jeudi dernier, et même si aujourd'hui ça me semble... tellement évident de vous parler de voyage et de ce voyage. J'étais complètement en manque d'inspiration jusqu'à vendredi, sachant que je veux absolument vous parler de la marche et du désert avec des invités. J'ai envie de commencer cet épisode par une magnifique citation de Jean-Paul Sartre. Le voyage, c'est une porte à franchir. Une fois qu'on la franchit, on n'est plus jamais le même. Et je peux vous dire qu'aujourd'hui, j'en suis là. Je ne suis plus la même. Mes repères ont changé. Je suis encore bouleversée. C'est vertigineux. J'ai peur. Le voyage a mis tellement de choses en mouvement en moi. Je le réalise depuis que je suis rentrée. C'est simple, les vannes sont ouvertes depuis mon retour. J'accueille des larmes qui surgissent à n'importe quel moment. Et comme le disait un ami de mes parents qui a été chameleier quand je me suis mise à pleurer devant lui à midi, te pose pas trop de questions. Ce voyage, c'est un peu comme un médicament qui commence à faire effet. Je considère que cette semaine de voyage, ce n'était pas des vacances. Même si, bien souvent, on part en voyage pendant son temps de vacances. J'associe les vacances à un temps de repos, de détente, où l'on peut pratiquer des loisirs qu'on aime, où l'on recharge ses batteries. dans une bulle de confort coupée du rythme du quotidien. Alors que je considère que le voyage est plus une expérience où justement on sort de sa zone de confort, de ses certitudes, pour s'immerger dans une forme d'exploration et de découverte. Les deux sont importants, tout est une question de besoin du moment. Alors aujourd'hui, je vous partage ma courte réflexion sur le pouvoir du voyage et ce que ça peut parfois révéler en nous. Le voyage... C'est une quête de découverte. Pour ma part, ce voyage a été un appel. En avril dernier, alors que je rentrais d'un week-end à Podore, dans le nord du Sénégal. Un week-end où je n'avais pas spécialement envie d'aller. Et finalement, ça a été un gros coup de cœur. J'ai ressenti le besoin de marcher. Marcher dans le nord du Sénégal. Et c'est fou parce que ces appels viennent nous chercher au moment où on s'y attend le moins. Et c'est drôle. Puis du nord du Sénégal, ça s'est transformé en désert du Sahara. Pourquoi ? Je ne sais plus trop. Je me souviens juste que cette envie de découvrir le désert est arrivée en même temps que mon envie de rencontrer les baleines. Donc depuis plusieurs mois, ce voyage est sur ma liste de rêves réalisants 2025. Et c'est vrai que depuis ces derniers mois, je me sens assez fonceuse et je réponds à mes élans intérieurs. J'ai toujours été une grande rêveuse et c'est important pour moi de me donner enfin l'espace et de me prouver que j'ai la capacité de les matérialiser. Donc l'appel du Sahara allait se faire naturellement en Mauritanie. C'est ce pays que j'ai toujours vu depuis chez moi, car il n'y a que le fleuve sénégal qui nous sépare. Pays que j'ai traversé une fois, en plein mois d'août en voiture, sous une chaleur horrible quand j'avais 13 ans et qui m'a laissé complètement indifférente. J'ai vécu pendant 15 ans aux portes du désert. Ma maison familiale vit depuis toujours au rythme des vents de sable qui nous amènent de la poussière dans la maison. Mes racines sont aux portes de l'endroit où je me suis sentie le plus. chez moi. C'est assez drôle la vie. Elle est troublante. L'appel arrive sûrement toujours au bon moment, quand on est prêt. Et quand il se fait, il faut avoir le courage d'y aller. Il faut une forme de courage pour embrasser l'inconnu, se laisser surprendre par une culture, des lieux, des rencontres, des imprévus, de nouvelles perspectives. Comme le dit l'exploratrice Linda Bortoletto, pour pouvoir partir Il faut avoir le courage de ne pas anticiper ses peurs. Et je rajouterais peut-être de faire le tri aussi dans les peurs projetées par nos proches. Quand on est en voyage, on sort de sa zone de confort. On redevient plus animal, plus instinctif. On est plus vulnérable dans cet inconnu. On est comme mis à nu. On est plus en alerte face aux événements. On sent les situations avant de s'embarquer dans des aventures. On sent les gens avant de se laisser guider, de se laisser porter. Ça t'a connu avec une infinité de possibilités qui s'offrent à nous, donne au voyage un goût singulier qui le rend si fascinant. Avant de partir, on est excité, même si en parallèle on a souvent une boule d'appréhension en préparant le sac avant le départ. Et je crois que c'est ça, parce que l'aventure se met en route. Quand on voyage, on sort de sa routine quotidienne, on se laisse surprendre par les rencontres, par les opportunités qui s'offrent à nous. Jamais je n'aurais imaginé faire un penball à mon arrivée à Noix-de-Chotte. Et pourtant, cette invitation par les filles de mes hôtes mauritaniens à passer le début de soirée avec elles et leurs amis a été un retour dans l'insouciance de l'adolescence. Je me suis laissée aller au jeu et j'ai réveillé mon âme d'enfant. Je me suis rendue compte deux jours après, en commençant la lecture du Petit Prince, à quel point cette partie de paintball avait aussi un sens dans mon voyage. Ça lui a donné un ton, ça a changé mon regard sur les choses. C'est assez extraordinaire ce qui peut se passer quand on laisse l'inconnu s'inviter dans notre voyage. Le voyage est une promesse de nouveauté, la découverte de nouveaux lieux, d'une nouvelle culture, d'une nouvelle terre, de nouvelles personnes. Ça nous plonge dans une forme d'ouverture au monde que l'on ne nourrit pas dans notre quotidien. On prend le temps de s'émerveiller face à l'inconnu, ses expériences sensorielles et émotionnelles. Je pense aux couleurs d'une ville, de la nature, aux odeurs d'un marché, aux scènes de vie, aux saveurs, aux sons d'une ville, aux bruits de la nature, aux chants d'une langue. Cette ouverture nous permet d'aller à la rencontre de l'autre sans les préjugés et les jugements que l'on pourrait avoir dans notre quotidien. On s'ouvre à des façons de faire, à des façons d'être, à des modes de pensée différents. On peut rencontrer et partager des moments avec des personnes tellement différentes de nous, auxquels on n'aurait jamais accédé dans notre quotidien. Les masques socios restent à la maison, on s'autorise à être nous-mêmes, on s'autorise à rencontrer l'autre au-delà des différences. quand il y a une barrière de lame longue. On communique au-delà des mots, pour ne pas dire on communique avec le cœur. Quand on est ouvert, disponible à la rencontre, celle-ci est bien souvent marquée d'une bienveillance et d'une hospitalité sincère. J'ai été profondément touchée par ces moments silencieux que j'ai pu vivre avec le chameleer qui nous accompagnait quand on a marché pendant quelques jours. On n'a pas besoin de parler pour rencontrer l'autre. Ça peut être un sourire, ça peut être un thé partagé, un moment ensemble autour du feu. Ça peut aussi être un échange rapide, une banalité échangée. Le tout. c'est d'être ensemble dans le moment. C'est aussi un retour à l'essentiel, sans surcharge matérielle, en vivant qu'avec un sac. Après, il faut dire que celui-ci se réduit aussi pas mal au fil des expériences de voyage. Car au début, on a peur de manquer, puis on se rend compte que l'essentiel ne prend pas beaucoup de place pour vivre une aventure. Un retour à l'essentiel souvent associé à une déconnexion digitale pour profiter de l'instant. Et l'éloignement des contraintes sociales et professionnels qui peuvent aussi être une grosse charge mentale dans notre quotidien. Le voyage c'est une aventure transformatrice. Le fait de changer d'environnement, d'aller vers l'inconnu, de bousculer ses repères culturels, sociaux, et d'avoir du temps et de l'espace pour réveiller beaucoup de choses en nous. Parfois on part avec une intention, et d'autres fois l'expérience vient nous chercher, sans que l'on s'en rende compte, et on rentre transformé. On voyage pour oublier. On voyage pour faire le point, on voyage pour se reconstruire, on voyage pour guérir, on voyage pour revenir, on voyage pour se rencontrer, on voyage pour grandir, on voyage pour se réinventer, on voyage pour trouver sa place dans ce monde. La rupture avec le quotidien, la perte de repère, la solitude, le silence, la contemplation, la marche, la nature, nous amènent au calme intérieur et favorisent un retour à soi. ouvre à l'introspection et apporte des réponses dans la quête de sens. Mon premier voyage, quand je suis allée un an en Australie, j'avais ma licence de droit et je ne savais pas trop ce que je voulais faire ensuite. Et c'est pendant cette année que j'ai décidé de m'inscrire en école d'ostéopathie. Cette année m'a permis de faire l'espace, de me laisser aller à une introspection profonde, de libérer certaines choses et d'entendre cet élan intérieur pour ces études. La conscience de l'impermanence des choses s'installe naturellement. On profite des échanges, des scènes qui se déroulent sous nos yeux de chaque instant. On est présent à l'autre, on est présent à soi, on est présent au monde. Notre esprit est disponible. Loin des soucis du quotidien. Je repense au chameleier qui, tous les matins, allait chercher ses dromadaires, qui s'était baladé en liberté toute la nuit. Il revenait après 20 minutes. Donc chaque matin, cet homme marchait, en suivant les traces de ses dromadaires pour les récupérer. Il prenait du temps pour ça. Puis ensuite venait le temps du scellage, où, comme un rituel, il posait bien la couverture, il posait bien la selle, il répartissait bien les charges, en passant les cordes. toujours au même endroit, en faisant les nœuds d'une certaine façon, ça me captivait. Ça avait une dimension méditative. Et en fait, c'est ça, remettre de la conscience dans la banalité des gestes du quotidien. Cet homme était conscient à ce qu'il faisait. Il était présent dans cette tâche. Ça m'a profondément touchée, ça m'a... J'ai eu envie très rapidement de l'aider et de me joindre à cette forme de rituel avec lui. Donc le voyage nous permet de mettre de la conscience dans la réalité des gestes du quotidien, comme le matin quand je buvais mon thé, où ce thé prend une toute autre dimension, parce qu'on est présent à chaque gorgée en regardant la nature. Le voyage, il vient nous chercher. C'est une médecine qui œuvre où l'on en a besoin. Le voyage peut être une voie de guérison, de dépouillement, de libération. Après mes quelques jours de marche, j'ai été traversée par une grande frustration. Mentalement, je ne voulais pas du tout être traversée par cette émotion. Car ça voulait dire que j'avais projeté quelque chose sur ce voyage. Mes quelques jours de marche dans le désert avancés, il ne se passait rien intérieurement. Et je commençais un petit peu à m'activer sur ce sujet. Et avec le recul, je comprends que le mental prenait tout l'espace face à la peur du pouvoir de la marche méditative. Donc il parlait, il était de plus en plus bruyant. J'avais conscience que je ne marchais pas depuis longtemps. Et je n'étais pas vraiment dans le silence parce que j'étais accompagnée de mon cousin et du guide. Mais j'espérais vraiment au fond de moi qu'il se passe quelque chose. Que quelque chose s'active. J'étais dans l'attente et je ne pouvais pas m'en empêcher. J'avais en tête ce livre d'Eric Emmanuel Schmitt, La nuit de feu, où il a connu une forme d'éveil dans le désert. Et j'espérais, secrètement, qu'il se passe aussi quelque chose pour moi. Même si ce n'était pas pour ça que je faisais ce voyage. Et finalement, j'ai quitté la région de la Drar en faisant le deuil des potentiels messages que j'aurais pu recevoir du désert. Et j'avais vécu des instants magnifiques d'un point de vue des rencontres, de l'immersion culturelle, du dépaysement. Je me suis émerveillée dans le devant des paysages. Merci. J'ai pris tellement de plaisir à marcher malgré la chaleur et j'ai repris ce goût de la liberté, du voyage, cette petite piqure de rappel qui montre à quel point c'est bon de partir à l'aventure. Et puis comme je le disais en début d'épisode, les effets se sont fait ressentir sur le chemin de lui retour. J'ai libéré des émotions en pleurant, mais j'ai aussi beaucoup pleuré d'amour. J'ai reconnecté à mon âme d'enfant, que j'ai nourri mon imagination, que je me suis émerveillée face à la beauté du monde. J'ai senti mon cœur vibrer. Je me suis sentie à ma place. Et c'est tellement précieux, c'est tellement fort de ressentir ça. Ça apporte une forme de paix intérieure assez extraordinaire. Et à côté de ça, c'est tellement fort que ça fait peur aussi. Donc là, je suis en train de digérer mon voyage. Je me sens désemparée face à cette voix intérieure qui commence à me parler et qui est tellement loin des plans de vie de la raison. Et je me répète un peu comme un mantra les mots de Blanche de Richemont, une philosophe, écrivaine et aventurière que j'ai écoutée sur le chemin du retour dans le podcast Epionne. Elle disait « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et je me répète un peu en boucle, comme une berceuse qui me rassure ces mots. « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et ça m'impasse tellement. Ne pas avoir peur de cette voix intérieure qui résonne en moi. Alors aujourd'hui, je me promets de toujours suivre cette voix. même si ça fait peur, de continuer à marcher pour me rencontrer, car c'est aussi ma médecine. Je ne suis plus la même qu'il y a deux semaines. Je ne l'ai vraiment pas vu venir. Et ce voyage n'a duré que sept jours. À chacun son désert, et j'ai trouvé le mien, et c'est extrêmement précieux. Comme le dit le petit prince de Saint-Exupéry. Et c'est assez drôle parce que ce livre, ça fait six mois qu'il est sur ma table de chevet, et je dis, ce livre, je le lirai quand je serai en Mauritanie. Je ne peux pas le lire à un autre endroit. Et je comprends pourquoi maintenant. Donc cette phase qui résume tout ce que je ressens aujourd'hui. On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Comme le disait une amie à mon retour, le voyage, c'est le chemin, non la destination. L'invitation du voyage depuis que je suis rentrée chez moi est de se dire qu'on n'a pas besoin d'aller loin ou de partir longtemps pour voyager. Le voyage peut être dans notre ville, devant notre porte, à l'intérieur de nous-mêmes depuis chez nous. Le tout est de prendre le temps de se laisser vivre une aventure, d'embrasser cet état d'esprit et cette posture du voyageur en s'ouvrant au monde. Et si on vivait notre vie comme un voyage ? Peut-être qu'on se laisserait émerveiller au quotidien par la beauté du monde, et qu'on se laisserait surprendre par une rencontre. Et si vivre sa vie comme un voyage nous permettait de réenchanter le monde, de le regarder depuis notre cœur ? Bref, le voyage nous dépouille, il nous ramène à l'essentiel, honorer le vivant en nous et autour de nous. Je vais conclure avec cette phrase encore d'Antoine de Saint-Exupéry qui m'a accompagnée dans cette exploration. Le véritable voyage, ce n'est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances sous-marines. C'est de parvenir à un point exceptionnel où la saveur de l'instant baigne tous les contours de la vie intérieure. Merci pour votre écoute et à bientôt. Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré à vivre davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer. des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note, et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre SteelPoint plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

Description

De retour de mon voyage en Mauritanie, je vous partage  mes réflexions sur l'expérience vécue et les prises de conscience que j'ai eues ces derniers jours.


Je vous parle de l'invitation que le voyage nous fait : embrasser l'inconnu, garder l’esprit ouvert pour revenir à l'essentiel, et les transformations intérieures qui émergent de cette exploration.


Une invitation à nourrir l’âme du voyageur qui sommeille en chacun de nous.


Belle écoute ✨


Alexane


Abonne-toi pour ne rien manquer des prochaines réflexions sur la présence, et rejoins-moi sur les réseaux pour qu'on échange entre chaque épisode ✨



➡️ Pour suivre mes aventures et celles du podcast :

Instagram: @alexane_bancal

Mon site internet : https://alexanebancal.com/

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STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent en vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Bonjour à toutes et à tous. Je me réjouis de vous retrouver pour ce quatrième épisode de Steel Point. Je suis hyper heureuse de vous retrouver après ce voyage en Mauritanie. Je suis rentrée jeudi dernier, et même si aujourd'hui ça me semble... tellement évident de vous parler de voyage et de ce voyage. J'étais complètement en manque d'inspiration jusqu'à vendredi, sachant que je veux absolument vous parler de la marche et du désert avec des invités. J'ai envie de commencer cet épisode par une magnifique citation de Jean-Paul Sartre. Le voyage, c'est une porte à franchir. Une fois qu'on la franchit, on n'est plus jamais le même. Et je peux vous dire qu'aujourd'hui, j'en suis là. Je ne suis plus la même. Mes repères ont changé. Je suis encore bouleversée. C'est vertigineux. J'ai peur. Le voyage a mis tellement de choses en mouvement en moi. Je le réalise depuis que je suis rentrée. C'est simple, les vannes sont ouvertes depuis mon retour. J'accueille des larmes qui surgissent à n'importe quel moment. Et comme le disait un ami de mes parents qui a été chameleier quand je me suis mise à pleurer devant lui à midi, te pose pas trop de questions. Ce voyage, c'est un peu comme un médicament qui commence à faire effet. Je considère que cette semaine de voyage, ce n'était pas des vacances. Même si, bien souvent, on part en voyage pendant son temps de vacances. J'associe les vacances à un temps de repos, de détente, où l'on peut pratiquer des loisirs qu'on aime, où l'on recharge ses batteries. dans une bulle de confort coupée du rythme du quotidien. Alors que je considère que le voyage est plus une expérience où justement on sort de sa zone de confort, de ses certitudes, pour s'immerger dans une forme d'exploration et de découverte. Les deux sont importants, tout est une question de besoin du moment. Alors aujourd'hui, je vous partage ma courte réflexion sur le pouvoir du voyage et ce que ça peut parfois révéler en nous. Le voyage... C'est une quête de découverte. Pour ma part, ce voyage a été un appel. En avril dernier, alors que je rentrais d'un week-end à Podore, dans le nord du Sénégal. Un week-end où je n'avais pas spécialement envie d'aller. Et finalement, ça a été un gros coup de cœur. J'ai ressenti le besoin de marcher. Marcher dans le nord du Sénégal. Et c'est fou parce que ces appels viennent nous chercher au moment où on s'y attend le moins. Et c'est drôle. Puis du nord du Sénégal, ça s'est transformé en désert du Sahara. Pourquoi ? Je ne sais plus trop. Je me souviens juste que cette envie de découvrir le désert est arrivée en même temps que mon envie de rencontrer les baleines. Donc depuis plusieurs mois, ce voyage est sur ma liste de rêves réalisants 2025. Et c'est vrai que depuis ces derniers mois, je me sens assez fonceuse et je réponds à mes élans intérieurs. J'ai toujours été une grande rêveuse et c'est important pour moi de me donner enfin l'espace et de me prouver que j'ai la capacité de les matérialiser. Donc l'appel du Sahara allait se faire naturellement en Mauritanie. C'est ce pays que j'ai toujours vu depuis chez moi, car il n'y a que le fleuve sénégal qui nous sépare. Pays que j'ai traversé une fois, en plein mois d'août en voiture, sous une chaleur horrible quand j'avais 13 ans et qui m'a laissé complètement indifférente. J'ai vécu pendant 15 ans aux portes du désert. Ma maison familiale vit depuis toujours au rythme des vents de sable qui nous amènent de la poussière dans la maison. Mes racines sont aux portes de l'endroit où je me suis sentie le plus. chez moi. C'est assez drôle la vie. Elle est troublante. L'appel arrive sûrement toujours au bon moment, quand on est prêt. Et quand il se fait, il faut avoir le courage d'y aller. Il faut une forme de courage pour embrasser l'inconnu, se laisser surprendre par une culture, des lieux, des rencontres, des imprévus, de nouvelles perspectives. Comme le dit l'exploratrice Linda Bortoletto, pour pouvoir partir Il faut avoir le courage de ne pas anticiper ses peurs. Et je rajouterais peut-être de faire le tri aussi dans les peurs projetées par nos proches. Quand on est en voyage, on sort de sa zone de confort. On redevient plus animal, plus instinctif. On est plus vulnérable dans cet inconnu. On est comme mis à nu. On est plus en alerte face aux événements. On sent les situations avant de s'embarquer dans des aventures. On sent les gens avant de se laisser guider, de se laisser porter. Ça t'a connu avec une infinité de possibilités qui s'offrent à nous, donne au voyage un goût singulier qui le rend si fascinant. Avant de partir, on est excité, même si en parallèle on a souvent une boule d'appréhension en préparant le sac avant le départ. Et je crois que c'est ça, parce que l'aventure se met en route. Quand on voyage, on sort de sa routine quotidienne, on se laisse surprendre par les rencontres, par les opportunités qui s'offrent à nous. Jamais je n'aurais imaginé faire un penball à mon arrivée à Noix-de-Chotte. Et pourtant, cette invitation par les filles de mes hôtes mauritaniens à passer le début de soirée avec elles et leurs amis a été un retour dans l'insouciance de l'adolescence. Je me suis laissée aller au jeu et j'ai réveillé mon âme d'enfant. Je me suis rendue compte deux jours après, en commençant la lecture du Petit Prince, à quel point cette partie de paintball avait aussi un sens dans mon voyage. Ça lui a donné un ton, ça a changé mon regard sur les choses. C'est assez extraordinaire ce qui peut se passer quand on laisse l'inconnu s'inviter dans notre voyage. Le voyage est une promesse de nouveauté, la découverte de nouveaux lieux, d'une nouvelle culture, d'une nouvelle terre, de nouvelles personnes. Ça nous plonge dans une forme d'ouverture au monde que l'on ne nourrit pas dans notre quotidien. On prend le temps de s'émerveiller face à l'inconnu, ses expériences sensorielles et émotionnelles. Je pense aux couleurs d'une ville, de la nature, aux odeurs d'un marché, aux scènes de vie, aux saveurs, aux sons d'une ville, aux bruits de la nature, aux chants d'une langue. Cette ouverture nous permet d'aller à la rencontre de l'autre sans les préjugés et les jugements que l'on pourrait avoir dans notre quotidien. On s'ouvre à des façons de faire, à des façons d'être, à des modes de pensée différents. On peut rencontrer et partager des moments avec des personnes tellement différentes de nous, auxquels on n'aurait jamais accédé dans notre quotidien. Les masques socios restent à la maison, on s'autorise à être nous-mêmes, on s'autorise à rencontrer l'autre au-delà des différences. quand il y a une barrière de lame longue. On communique au-delà des mots, pour ne pas dire on communique avec le cœur. Quand on est ouvert, disponible à la rencontre, celle-ci est bien souvent marquée d'une bienveillance et d'une hospitalité sincère. J'ai été profondément touchée par ces moments silencieux que j'ai pu vivre avec le chameleer qui nous accompagnait quand on a marché pendant quelques jours. On n'a pas besoin de parler pour rencontrer l'autre. Ça peut être un sourire, ça peut être un thé partagé, un moment ensemble autour du feu. Ça peut aussi être un échange rapide, une banalité échangée. Le tout. c'est d'être ensemble dans le moment. C'est aussi un retour à l'essentiel, sans surcharge matérielle, en vivant qu'avec un sac. Après, il faut dire que celui-ci se réduit aussi pas mal au fil des expériences de voyage. Car au début, on a peur de manquer, puis on se rend compte que l'essentiel ne prend pas beaucoup de place pour vivre une aventure. Un retour à l'essentiel souvent associé à une déconnexion digitale pour profiter de l'instant. Et l'éloignement des contraintes sociales et professionnels qui peuvent aussi être une grosse charge mentale dans notre quotidien. Le voyage c'est une aventure transformatrice. Le fait de changer d'environnement, d'aller vers l'inconnu, de bousculer ses repères culturels, sociaux, et d'avoir du temps et de l'espace pour réveiller beaucoup de choses en nous. Parfois on part avec une intention, et d'autres fois l'expérience vient nous chercher, sans que l'on s'en rende compte, et on rentre transformé. On voyage pour oublier. On voyage pour faire le point, on voyage pour se reconstruire, on voyage pour guérir, on voyage pour revenir, on voyage pour se rencontrer, on voyage pour grandir, on voyage pour se réinventer, on voyage pour trouver sa place dans ce monde. La rupture avec le quotidien, la perte de repère, la solitude, le silence, la contemplation, la marche, la nature, nous amènent au calme intérieur et favorisent un retour à soi. ouvre à l'introspection et apporte des réponses dans la quête de sens. Mon premier voyage, quand je suis allée un an en Australie, j'avais ma licence de droit et je ne savais pas trop ce que je voulais faire ensuite. Et c'est pendant cette année que j'ai décidé de m'inscrire en école d'ostéopathie. Cette année m'a permis de faire l'espace, de me laisser aller à une introspection profonde, de libérer certaines choses et d'entendre cet élan intérieur pour ces études. La conscience de l'impermanence des choses s'installe naturellement. On profite des échanges, des scènes qui se déroulent sous nos yeux de chaque instant. On est présent à l'autre, on est présent à soi, on est présent au monde. Notre esprit est disponible. Loin des soucis du quotidien. Je repense au chameleier qui, tous les matins, allait chercher ses dromadaires, qui s'était baladé en liberté toute la nuit. Il revenait après 20 minutes. Donc chaque matin, cet homme marchait, en suivant les traces de ses dromadaires pour les récupérer. Il prenait du temps pour ça. Puis ensuite venait le temps du scellage, où, comme un rituel, il posait bien la couverture, il posait bien la selle, il répartissait bien les charges, en passant les cordes. toujours au même endroit, en faisant les nœuds d'une certaine façon, ça me captivait. Ça avait une dimension méditative. Et en fait, c'est ça, remettre de la conscience dans la banalité des gestes du quotidien. Cet homme était conscient à ce qu'il faisait. Il était présent dans cette tâche. Ça m'a profondément touchée, ça m'a... J'ai eu envie très rapidement de l'aider et de me joindre à cette forme de rituel avec lui. Donc le voyage nous permet de mettre de la conscience dans la réalité des gestes du quotidien, comme le matin quand je buvais mon thé, où ce thé prend une toute autre dimension, parce qu'on est présent à chaque gorgée en regardant la nature. Le voyage, il vient nous chercher. C'est une médecine qui œuvre où l'on en a besoin. Le voyage peut être une voie de guérison, de dépouillement, de libération. Après mes quelques jours de marche, j'ai été traversée par une grande frustration. Mentalement, je ne voulais pas du tout être traversée par cette émotion. Car ça voulait dire que j'avais projeté quelque chose sur ce voyage. Mes quelques jours de marche dans le désert avancés, il ne se passait rien intérieurement. Et je commençais un petit peu à m'activer sur ce sujet. Et avec le recul, je comprends que le mental prenait tout l'espace face à la peur du pouvoir de la marche méditative. Donc il parlait, il était de plus en plus bruyant. J'avais conscience que je ne marchais pas depuis longtemps. Et je n'étais pas vraiment dans le silence parce que j'étais accompagnée de mon cousin et du guide. Mais j'espérais vraiment au fond de moi qu'il se passe quelque chose. Que quelque chose s'active. J'étais dans l'attente et je ne pouvais pas m'en empêcher. J'avais en tête ce livre d'Eric Emmanuel Schmitt, La nuit de feu, où il a connu une forme d'éveil dans le désert. Et j'espérais, secrètement, qu'il se passe aussi quelque chose pour moi. Même si ce n'était pas pour ça que je faisais ce voyage. Et finalement, j'ai quitté la région de la Drar en faisant le deuil des potentiels messages que j'aurais pu recevoir du désert. Et j'avais vécu des instants magnifiques d'un point de vue des rencontres, de l'immersion culturelle, du dépaysement. Je me suis émerveillée dans le devant des paysages. Merci. J'ai pris tellement de plaisir à marcher malgré la chaleur et j'ai repris ce goût de la liberté, du voyage, cette petite piqure de rappel qui montre à quel point c'est bon de partir à l'aventure. Et puis comme je le disais en début d'épisode, les effets se sont fait ressentir sur le chemin de lui retour. J'ai libéré des émotions en pleurant, mais j'ai aussi beaucoup pleuré d'amour. J'ai reconnecté à mon âme d'enfant, que j'ai nourri mon imagination, que je me suis émerveillée face à la beauté du monde. J'ai senti mon cœur vibrer. Je me suis sentie à ma place. Et c'est tellement précieux, c'est tellement fort de ressentir ça. Ça apporte une forme de paix intérieure assez extraordinaire. Et à côté de ça, c'est tellement fort que ça fait peur aussi. Donc là, je suis en train de digérer mon voyage. Je me sens désemparée face à cette voix intérieure qui commence à me parler et qui est tellement loin des plans de vie de la raison. Et je me répète un peu comme un mantra les mots de Blanche de Richemont, une philosophe, écrivaine et aventurière que j'ai écoutée sur le chemin du retour dans le podcast Epionne. Elle disait « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et je me répète un peu en boucle, comme une berceuse qui me rassure ces mots. « N'aie pas peur, sois courageuse, tu vas réussir » . Et ça m'impasse tellement. Ne pas avoir peur de cette voix intérieure qui résonne en moi. Alors aujourd'hui, je me promets de toujours suivre cette voix. même si ça fait peur, de continuer à marcher pour me rencontrer, car c'est aussi ma médecine. Je ne suis plus la même qu'il y a deux semaines. Je ne l'ai vraiment pas vu venir. Et ce voyage n'a duré que sept jours. À chacun son désert, et j'ai trouvé le mien, et c'est extrêmement précieux. Comme le dit le petit prince de Saint-Exupéry. Et c'est assez drôle parce que ce livre, ça fait six mois qu'il est sur ma table de chevet, et je dis, ce livre, je le lirai quand je serai en Mauritanie. Je ne peux pas le lire à un autre endroit. Et je comprends pourquoi maintenant. Donc cette phase qui résume tout ce que je ressens aujourd'hui. On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Comme le disait une amie à mon retour, le voyage, c'est le chemin, non la destination. L'invitation du voyage depuis que je suis rentrée chez moi est de se dire qu'on n'a pas besoin d'aller loin ou de partir longtemps pour voyager. Le voyage peut être dans notre ville, devant notre porte, à l'intérieur de nous-mêmes depuis chez nous. Le tout est de prendre le temps de se laisser vivre une aventure, d'embrasser cet état d'esprit et cette posture du voyageur en s'ouvrant au monde. Et si on vivait notre vie comme un voyage ? Peut-être qu'on se laisserait émerveiller au quotidien par la beauté du monde, et qu'on se laisserait surprendre par une rencontre. Et si vivre sa vie comme un voyage nous permettait de réenchanter le monde, de le regarder depuis notre cœur ? Bref, le voyage nous dépouille, il nous ramène à l'essentiel, honorer le vivant en nous et autour de nous. Je vais conclure avec cette phrase encore d'Antoine de Saint-Exupéry qui m'a accompagnée dans cette exploration. Le véritable voyage, ce n'est pas de parcourir le désert ou de franchir de grandes distances sous-marines. C'est de parvenir à un point exceptionnel où la saveur de l'instant baigne tous les contours de la vie intérieure. Merci pour votre écoute et à bientôt. Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré à vivre davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer. des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note, et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre SteelPoint plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

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