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#6 - Flux libre instinctif : vivre ses menstruations en conscience et changer de paradigme avec Mélissa Carlier cover
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STILL POINT

#6 - Flux libre instinctif : vivre ses menstruations en conscience et changer de paradigme avec Mélissa Carlier

#6 - Flux libre instinctif : vivre ses menstruations en conscience et changer de paradigme avec Mélissa Carlier

47min |26/03/2025
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47min |26/03/2025
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Description

Kinésithérapeute de formation, Mélissa Carlier est chercheuse, formatrice, conférencière, auteure et réalisatrice sur le flux libre instinctif (FLI).
Passionnée par ce sujet, elle en fait le cœur de ses recherches afin de faire évoluer les connaissances et de démocratiser ce terme ainsi que sa pratique.


Au-delà d’être une véritable révolution intérieure, une fois que l’on est touché(e) par son message, on prend conscience de sa dimension universelle et de la nécessité de le partager avec les femmes/personnes menstruées qui nous entourent. Savoir que cette pratique existe, afin d’avoir le choix de l’adopter ou non.


Dans cette conversation, Mélissa nous partage :


-Ce qu’est le flux libre instinctif

-Son parcours et comment elle a découvert cette pratique

-Ses expérimentations et sa compréhension anatomique et physiologique du système gynécologique, et plus largement du corps, ---pour expliquer le flux libre instinctif

-Le fonctionnement de cette méthode et ce qu'elle offre : une conscientisation à son cycle menstruel et, plus largement, à son corps et à son être

-Le rapport sociétal, culturel, familial et intime aux menstruations, ainsi que la réalité des violences et de la précarité menstruelle

-Ce changement de paradigme : la maîtrise de son cycle menstruel, en confiance et en autonomie, connectée à son corps. Un véritable empouvoirement !


Et si c’était un cadeau précieux de la nature à la femme/personne menstruée ? Et si ce n’était pas un fardeau, mais une force ? Et si tu te connectais à ton corps pour écouter ses messages ?


Une invitation à laisser cette graine germer en nous….


Belle écoute ✨


Alexane


Pour retrouver Mélissa Carlier & les informations sur le flux libre instinctif : 

- Sa page instagram @melissa.carlier.cyclointima 

 - Son site internet réservé au Flux libre instinctif : https://www.fluxlibreinstinctif.com/

- Son site internet & ses actualités : https://www.cyclointima.fr/

- Son livre : Le guide du flux libre instinctif aux éditions Jouvence

- Son documentaire : “Révolution Menstruelle” sur la plateforme On.suzane 



Abonne-toi pour ne rien manquer des prochaines réflexions sur la présence, et rejoins-moi sur les réseaux pour qu'on échange entre chaque épisode ✨


➡️ Pour suivre mes aventures et celles du podcast :

Instagram: @alexane_bancal

Mon site internet : https://alexanebancal.com/

Mon actualité sur : linktr.ee


STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent au vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Dans l'épisode d'aujourd'hui, avec mon invitée Mélissa Carlier, on va vous parler du cycle menstruel. Mais avant de commencer, j'insiste sur le fait que cet épisode s'adresse à tout le monde. Si tu es un homme, écoute-le, tu es aussi concerné car tu as forcément des femmes, des personnes menstruées dans ton entourage. Je veux vous partager quelques chiffres avant de commencer. En 2025, la population mondiale est estimée à environ 8 milliards de personnes. Les femmes représentent approximativement 49,6% de cette population, soit environ 3,97 milliards de femmes, avec une estimation de 2 à 2,4 milliards de femmes. milliards de personnes menstruées dans le monde. En moyenne, une femme a ses règles pendant environ 2500 jours au cours de sa vie, ce qui équivaut à environ 6-7 ans. Selon l'ONG Plan International, plus de 500 millions de filles et de femmes dans le monde sont en situation de précarité menstruelle, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas accès à des protections hygiéniques adéquates. En France, Le coût moyen des protections périodiques et des antidouleurs est estimé à environ 8 euros par cycle, soit environ 3828 euros sur l'ensemble de la vie menstruelle. Les protections menstruelles jetables, telles que les tampons et les serviettes hygiéniques, ont un impact environnemental significatif. En moyenne, une femme utilise entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie, ce qui génère environ 45 milliards de déchets par an. Ces produits peuvent mettre jusqu'à 500 ans pour se dégrader. D'ailleurs, les protections hygiéniques conventionnelles peuvent présenter des risques pour la santé en raison des substances chimiques qu'elles contiennent. Renseignez-vous sur la composition des produits que vous achetez. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexane.

  • Speaker #0

    Je suis hyper heureuse de te retrouver aujourd'hui pour parler de flubes instinctives, de menstruations. Ça a été une véritable révélation de te découvrir il y a quelques semaines sur un sommet d'entrepreneuriat. Et depuis, comme tu le dis si bien dans ton livre, je suis appelée par cette méthode. J'ai envie d'en découvrir plus parce que pour moi, c'est vraiment... Toutes les femmes devraient avoir la possibilité d'en entendre parler et après faire le choix d'essayer ou pas. Mais toutes les femmes devraient savoir que ça existe. Et les hommes aussi, finalement, pour en parler aux femmes. Je suis très, très heureuse. qu'on en parle aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton invitation, en tout cas. C'est un plaisir d'échanger sur ce sujet qui me passionne depuis tant d'années.

  • Speaker #0

    Le flume instinctif, c'est très peu connu. Qu'est-ce que beaucoup de femmes le pratiquent peut-être naturellement, sans mettre de mots dessus. Mais ce nom, tu avais entendu parler de cette façon de faire, mais je ne connaissais pas. Donc, est-ce que tu peux nous réexpliquer rapidement ce que c'est pour que les gens comprennent et puis après te présenter, nous dire ce qui t'a amené vers cette méthode ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors c'est vrai que le terme flux libre instinctif, comme ça, sorti du contexte, il ne va pas forcément être très clair. Ce n'est pas moi qui ai inventé ce terme. Par contre, ça a été un héritage, je vais en parler. Mais en gros, le flux libre instinctif, c'est le terme aujourd'hui qu'on utilise pour décrire cette manière de gérer nos règles de façon consciente et volontaire, pour libérer le sang menstruel directement. au toilette plutôt que de le laisser se déverser sur soi de manière on va dire involontaire dans une serviette dans un tampon une cup Donc ça s'appuie sur vraiment une compréhension globale de la physiologie menstruelle, c'est-à-dire de comment coule le sang des règles. C'est à travers la compréhension de la physiologie qu'on trouve les clés de la maîtrise du sang menstruel. C'est pour ça que je le dis toujours dès le début, il ne s'agit pas de serrer son périnée toute la journée pour éviter que le sang coule, parce que c'est souvent ce qu'on peut imaginer au tout début. On a l'impression que du coup on doit retenir quelque chose. Quand on ne connaît pas du tout, on va dire mais on va passer la journée, le périnée fermé, serré. Ça ne s'appuie pas du tout sur un effort musculaire. Ça s'appuie plutôt sur l'apprentissage d'un nouveau comportement. Et comme le porte le nom de ton podcast, sur une présence, sur une conscience qu'on a dans les sensations de notre bassin, sur la reconnaissance de nos contractions utérines. On en parlera après, mais quand on décrit la physiologie du flux menstruel et de l'écoulement du sang. On comprend quels sont les éléments et les attributs qui font qu'on peut maîtriser ce sens. Et le terme flux libre instinctif, alors j'ai décidé de continuer à l'utiliser. On pouvait aussi utiliser le terme de continence menstruelle, que j'aime bien aussi, mais le terme continent peut... Après, son pendant, c'est incontinence. Il y a une subtilité qui peut être un tout petit peu dérangeante, mais par contre, on sait tout de suite de quoi il s'agit, la continence menstruelle. Moi, j'aime bien le terme continence menstruelle. Mais c'est vrai qu'on peut imaginer du coup qu'il faille être absolument continente de ses règles, par exemple. Tu vois, comme une continence urinaire. C'est vraiment, tout est dans la nuance des mots. Et le terme flux libre instinctif, il est arrivé en francophonie seulement en 2012 par une Suisse qui s'appelle Lena Abysheker, qui a été interviewée dans mon documentaire, qui elle-même l'a traduit d'un terme américain. Free flow instinct. Et donc, en fait, c'était, semble-t-il, un courant américain à la base dont on ne retrouve plus aucune trace. Mais malgré ça, après, il y a eu cette traduction de flux libre instinctif de ces femmes qui savent gérer leurs règles, à différencier du free bleeding, qui sont les femmes qui laissent le sang couler sur elles. C'est un mouvement de revendication féministe. Ça n'a rien à voir. On ne laisse pas le sang couler sur notre entrejambe parce qu'on a quelque chose à revendiquer. Non, on maîtrise notre sang. On maîtrise notre flux. Après, elle a gardé ce terme et comme il a commencé à être médiatisé, alors à travers des témoignages de femmes, plus qu'à travers une recherche scientifique, moi, quand je l'ai découvert, je l'ai découvert à travers ce terme. Donc, naturellement, je l'ai continué de l'utiliser. Et puis, après, ça a pris sa place, naturellement.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de toi, qui tu es, ce que tu fais dans la vie et comment tu en es arrivé à découvrir le flux hybride instinctif ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'appelle Mélissa Carlier, à la base je suis kinésithérapeute. Maintenant je dis ex-kinésithérapeute parce que ça fait pas mal d'années que j'exerce plus, parce que je me suis vraiment spécialisée dans les recherches et la diffusion du flux libre-insinctif et plus généralement de connaissances autour du cycle menstruel. Et donc comment j'ai découvert ce sujet-là ? En fait c'est arrivé de mon parcours personnel. Alors déjà j'ai arrêté la pilule il y a à peu près 10-11 ans. et quand j'ai arrêté la pilule, il a fallu que je trouve une solution, une alternative à la pilule et j'ai découvert la santé thermique et une méthode d'observation du cycle. Et pour moi, ça a été ma première révélation de me dire, mais attends, il existe une solution fiable pour gérer notre contraception sans prendre une pilule qui était assimilée quand même à une forme de perturbateur endocrinien. Moi, le sujet de la santé, c'est un sujet qui est hyper important, c'est une valeur très forte chez moi et du coup, ça a été une première révélation et derrière ça, j'ai poursuivi un peu de... cette démarche personnelle et j'ai arrêté les protections hygiéniques classiques et j'ai découvert les serviettes lavables. Et quand j'ai commencé à utiliser les serviettes lavables, donc au début c'était vraiment par curiosité, mon corps a un peu changé de comportement et naturellement j'ai commencé à ressentir comme mon sang coulait et à anticiper. Et ça s'est fait un peu tout seul, je ne cherchais pas à faire quelque chose. D'ailleurs c'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans les témoignages de femmes, il y a beaucoup de femmes quand elles découvrent le fluide, elles disent « ah ben c'est marrant, je le pratique déjà en fait » . C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui est déjà là pour beaucoup de femmes. Il y en a qui devront prendre un chemin un peu plus long de vraiment s'approprier les connaissances et il y en a qui vont juste mettre un mot sur quelque chose qu'elles pratiquent. Et donc j'ai commencé à anticiper l'écoulement pour une raison totalement pratico-pratique, c'est que je trouvais ça plus simple de libérer sans douleur plutôt que de tâcher une serviette que j'allais nettoyer à la fin de ma journée. Mais en fin de compte, ça allait suffisamment loin pour que je puisse me rendre compte que je ne tâchais plus du tout mes culottes menstruelles à la fin de ma journée. Et là, ça a été vraiment assez fort. Et du coup, je suis tombée par hasard sur le témoignage d'une femme qui parait du fibre instinctif. Et c'est là que j'ai compris que je faisais quelque chose. J'ai compris que je n'étais pas la seule à le faire. Et je ne sais pas comment t'expliquer, ça a été pour moi une vraie révélation de me dire « Mais attends, j'ai eu la conviction. » qu'on nous l'avait fait à l'envers. Je disais que c'était finalement normal, accessible, mais juste notre conditionnement et un certain nombre de choses dans la société et aussi tout le tabou qu'il y a autour des règles, toute cette oppression qu'il y a autour des règles fait qu'on ne s'écoute pas, on n'a pas accès, on veut couper nos sensations invisibilisées. Et donc de là, je me suis dit il faut absolument que j'explique comment ça fonctionne. En fait, ça fait un effet boule de neige. C'est que j'ai commencé à faire des recherches, à en parler, à faire des premières petites formations, etc. Et je me suis rendue compte que les femmes, quand elles comprenaient comment ça marchait, ils avaient accès. Tout le monde arrivait à le mettre en pratique dans sa vie, à son niveau, mais tout le monde arrivait à le mettre en pratique. Et donc, ça ne m'a plus jamais quittée. Je suis tombée dans la marmite et puis maintenant, je fais ça du matin jusqu'au soir.

  • Speaker #0

    Beaucoup pourraient voir ça comme un mouvement un peu hippie, un peu alternatif. Mais en fait, c'est vraiment un principe qui repose sur l'observation de la physiologie de l'utérus, du vagin, la physiologie globale du corps. Tu as fait des études poussées sur ce sujet. D'ailleurs, tu as écrit un livre à ce sujet qui a été préfacé par Bernadette de Gasquet.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, pour moi, c'était important.

  • Speaker #0

    La référence périnée.

  • Speaker #1

    Exactement. Pour moi, en fait, c'est bien d'avoir... conviction, mais c'est encore mieux de la valider et de ne pas être toute seule. Donc, quand j'ai commencé à faire mes recherches, moi, je suis quand même de formation scientifique, je suis kiné, donc il fallait que je comprenne, effectivement, que c'était pas un truc ésotérique, quoi. Donc, j'ai commencé à dire, mais comment mon corps fait ? Et du coup, je suis allée dans une profonde exploration à travers mon propre corps, puis après, en continuant de me former. en ayant ce regard un peu flux libre, instinctif, en récupérant des témoignages de femmes, en leur posant des questions, donc c'était au début très empirique, pour comprendre sur quel mécanisme était basée cette capacité qu'on puisse avoir de maîtriser ce sang. Et c'est là que j'ai compris qu'on ne retenait pas, qu'il n'y avait pas de sincère au niveau du col de l'utérus. Toutes les hypothèses, j'avais tout mis à plat, tout était possible. Et il s'agissait du coup de comprendre ce que c'était, ce que ça n'était pas. Et quand je suis allée au bout de cette première grosse étape qui était de commencer à décrire une physiologie, j'ai tout de suite voulu valider ça. Et pour moi, la seule personne que je voyais, c'était le docteur de Gasquet. Parce que pour moi, c'est la pontesse mondiale de la périnéologie. Elle a révolutionné l'accouchement physiologique. Elle connaît le périnée par cœur. Elle a une conscience totale du bassin féminin comme peu de gens l'ont. Et du coup, je me suis dit, si elle, elle me dit que ce que je dis, c'est n'importe quoi, il faut que je lâche mon truc. Mais par contre, si elle comprend ce que je dis, c'est que je suis sur la bonne voie. Et du coup, j'ai commencé au tout début par lui exposer mes hypothèses. Et elle m'a tout de suite suivie. Elle m'avait même proposé à l'époque de faire des études dans son institut. Donc pour moi, ça a été un énorme soulagement et une énorme validation. Et depuis ce jour-là, j'ai foncé parce que je me suis dit, c'est bon. Je tiens le bon bout et il faut que ça tienne la route ce que je dis parce qu'il ne s'agissait pas de moi, en fait, il s'agit des femmes. Si ce que je dis est bidon, je retire l'opportunité aux femmes d'accéder à ce savoir parce qu'il ne sera pas diffusé, parce qu'il sera décrédibilisé. Mais si ce que je dis a de la valeur et est renforcé par des connaissances, des sources de la philologie, et bien là, c'est un cadeau parce que toutes les femmes pourront se l'approprier, elles ne seront pas décrédibilisées. Donc c'était très important parce que... L'angle spirituel, l'angle ésotérique, il pourrait être intéressant. On peut y voir plein de choses derrière cette connexion au corps. Mais la porte d'entrée, elle est physiologique. Et après, chacune l'adapte à qui elle est. Mais le but, c'était vraiment de ne pas avoir, de combattre à l'avance toutes ces objections qu'on aurait pu me dire. Parce que j'ai réfléchi au truc en long, en large, en travers, et que je sais de quoi je parle, et que du coup, les femmes peuvent y aller en confiance. Et elles seront soutenues aussi dans leur démarche.

  • Speaker #0

    Concrètement, est-ce que tu peux nous expliquer comment ça se passe au niveau du corps et comment on met en place cette méthode ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'expliquer quelques principes, parce que ça serait trop long de tout détailler ici, mais de la physiologie des règles qui expliquent qu'on puisse maîtriser notre sang. Ce qu'il faut savoir déjà, en B à bas, c'est que le son ne coule pas en continu. Je le dis tout le temps comme ça, mais c'est très imagé, c'est très clair. Il ne coule pas en continu comme un robinet ouvert. Parce que quand on porte des tampons, des cups, on ne sait pas comment coule le son de nos règles. On ne peut pas sentir. C'est recueilli à la source, donc on ne sait pas. Donc, il ne coule pas en continu, mais il coule par phase. Ça, c'est important parce que du coup, ça veut dire qu'il y a des moments où ça coule et des moments où ça ne coule pas. Donc, on ne passerait pas... toute la journée aux toilettes. Ça, c'est déjà super cool comme info. Deuxième chose, c'est que, en fin de compte, le corps nous envoie des informations parce que le flux mensuel s'écoule à la suite d'une contraction de l'utérus. C'est-à-dire que, pendant nos règles, on a l'endomètre qui est la couche à l'intérieur de l'utérus qui va se renouveler, donc qui va se libérer pour redémarrer un nouveau cycle. Et cette couche, elle ne se libère pas. Une fois d'un coup, ce serait beaucoup trop douloureux. Elle va se libérer progressivement sur 4-5 jours. C'est les règles. Donc, qu'est-ce qui se passe ? On a une contraction de l'utérus. Une partie de l'endomètre se détache. Et puis, commence un chemin jusqu'à la vulve, jusqu'à s'extérioriser. Puis, il y a une phase de repos de l'utérus avant la prochaine contraction. Donc là, on a déjà deux informations. La première, c'est que ça coupe. pas toute la journée il ya des phases où ça coule et des phases ça coule pas la deuxième c'est qu'il ya des contractions et ce qui est intéressant dans les contractions c'est deux choses la première c'est que entre le moment où le terreau se contracte et le moment où le sang s'extériorisent il y a entre 30 et 45 minutes souvent on imagine enfin quand je dis ça on peut dire wow quand ça contracte doit courir aux toilettes mais en fait le chemin qu'il y a anatomiquement parlant entre l'utérus et la vulve et associé à la texture du sang à un certain nombre d'éléments fait qu'à la suite d'une contraction, on a le temps. Ça, c'est un élément fondamental. C'est ce qui fait qu'une des clés du flux libre, ce n'est pas la seule. On va s'appuyer sur plusieurs... Moi, j'ai créé l'académie du flux libre. J'enseigne une méthode qui est assez développée en fonction des profits de chaque femme. Mais une des clés... ça va être d'apprendre à ressentir les contractions de notre utérus. Et au lieu de se dire « Ah, j'ai des contractions, ça fait mal ! » c'est de se dire « Ah, j'ai des contractions, du sang va couler si j'allais aux toilettes. » C'est-à-dire, c'est de donner du sens aux symptômes, en fin de compte. Le corps nous envoie des messages. Et ces messages, il faut les écouter. En fin de compte, le corps n'est pas là pour nous embêter, pour nous dire « Tiens, je vais la faire souffrir parce qu'elle a ses règles. » En fin de compte, quand on ressent quelque chose dans notre bassin, quand on a nos règles, c'est pour nous dire « Mais va aux toilettes ! » Et du coup, on récupère ces sensations, on va récupérer la sensation de la contraction. Ça peut être une contraction qui est assez évidente, c'est-à-dire la tension en bas du ventre, ça peut être une tension en bas du dos, ça peut être une lourdeur, ça peut être parfois directement ressenti à la vulve, la contraction. Voilà, chacune va ressentir la contraction à sa manière. Et quand on sent la contraction, on sait que de l'endomètre est en train de se détacher. Et donc, probablement que si on va aux toilettes, dans les minutes qui suivent, ou dans la demi-heure qui suit, et dans la bonne posture, mais je ne peux pas tout détailler ici, on peut libérer le sang. Donc voilà un peu les basiques du flux libre instinctif. Après, la méthode que j'enseigne est basée sur les trois piliers, où, quand, comment, où est le sang dans sa phase d'écoulement, quand est-ce que je dois aller aux toilettes, et il y a plein de moments clés où le sang coule tout le temps, et comment libérer le sang quand je suis aux toilettes, quelle est la bonne posture, quelles sont les bonnes techniques de drainage, d'évacuation du sang, etc. Les trois mêlées, chacune peut s'y retrouver. Parce que si tu ne ressens pas bien tes contractions, parce que tu as un peu coupé tes sensations, ou alors que tu as tellement de douleur que ça fait un bruit sourd permanent, tu vas t'appuyer sur d'autres mécanismes, comme l'automatisation, les moments clés. En fin de compte, après, on va jouer. Une femme qui a des règles abondantes, on ne va pas gérer la chose de la même manière qu'une femme qui a des règles classiques, voire très très légères, où on ne va pas avoir les mêmes choses à travailler. Après, là, on rentre dans les détails. Mais dans les grandes lignes, on peut déjà s'y retrouver. Tout le monde peut commencer déjà à explorer un peu ça avec ses fondamentaux.

  • Speaker #0

    Moi, je suis hyper heureuse. Du coup, j'ai mes règles depuis hier. Et comme tu le dis dans ton livre, quand on découvre cette méthode, on n'a qu'une hâte. C'est d'avoir ses règles, ce qui n'est pas forcément le cas avant. Et en fait, on peut commencer à l'expérimenter. Les règles arrivent. Et ce qui est fou, c'est que les tensions, les douleurs qu'on peut ressentir, on les vit. plus de la même façon, parce que on les vit comme des messages. Du coup, la douleur disparaît presque, parce qu'on reçoit des messages. En fait, on reprend une forme de communication, on découvre une forme de communication avec son corps. On reprend pleinement conscience de son cycle menstruel. C'est extraordinaire, en fait.

  • Speaker #1

    C'est très beau ton témoignage, parce que c'est exactement ça. On n'interprète plus du tout les messages de notre corps de la même manière. C'est une vraie réconciliation. On refait la... paix avec cette période-là qui soit... Parfois, c'est pas tabou, c'est juste pas un sujet où... Voilà. Ça va dépendre de l'histoire de chacune, ça, mais... Parfois, on pense que c'est normal, juste on rechigne pas, on a nos règles, on met notre tampon et puis on attend que ça passe. Mais là, quand on y va, en fait là, ce qui est intéressant avec le film, c'est qu'on met quand même les deux pieds dedans. C'est même pas, je veux bien les vivre, c'est que là, je vais les ressentir mes règles. Je vais les écouter, je vais me caler sur le rythme. Enfin voilà, c'est une exploration qui est un peu engagée quand même. Par contre, ce qui est assez dingue, c'est qu'on a très très vite des récompenses. Et un peu comme ce que tu témoignes déjà, il y a une profonde satisfaction, il y a une vraie... comment dire ? C'est un peu comme des enfants qui, avant de découvrir un cadeau, c'est genre « Ouah ! C'est possible ! » Et puis la première fois qu'on libère le sang aux toilettes, c'est en conscience. On l'a fait parce qu'on a décidé d'aller aux toilettes pour voir. Mais on a eu un sentiment de fierté énorme. Après, il y a vraiment même les bénéfices plus moyen terme qui sont le fait que ce qui est dingue, c'est que la nature des règles change. Les règles sont plus courtes, moins abondantes, moins douloureuses. Donc, il se passe quelque chose même d'un point de vue physiologique. Ça, c'est dingue, ça, en tout cas. Donc, tout ça associé, c'est une exploration. C'est un beau chemin, je trouve, pour une femme, avec parfois des obstacles, etc. Mais je compare souvent ça à la continence urinaire. Un enfant, il n'apprend pas à être continent en trois jours. Ça prend du temps. Au début, il y a des trucs qui marchent, qui ne marchent pas. La nuit, ça ne va pas marcher. La journée, ça va aller. Sauf qu'en réjouissant, il oublie, etc. Et puis... Après ça s'ancre, il faut des mois. Et nous on doit lâcher cette exigence de réussir un nouveau truc qu'on a découvert en un cycle ou de se dire si ça n'a pas marché le premier cycle, c'est nul, ça ne marche pas. On doit lâcher cette exigence. On ne le fait pas pour l'autre, on ne le fait pas pour dire qu'on fait quelque chose. On le fait pour soi. Et cette nuance-là fait qu'on est douce avec nous-mêmes. Même dans l'exploration, moi je le dis, si vous êtes au début et que là, exceptionnellement, ce jour de vos règles, vous avez vraiment une situation compliquée à gérer, que vous ne voulez pas vous mettre la pression, même si vous avez démarré le flux libre, mettre un tampon une fois, ce n'est pas grave, on s'en fout. On n'est pas dans une nouvelle secte, ce n'est pas un dogme. On est juste là pour s'explorer et découvrir ce que tu es en train de découvrir. C'est ce côté fascinant de se dire « Waouh, en fait, cette sensation-là, c'est une contraction, je comprends mieux » . Ah bah non mais du coup je veux tout être, ça coule, c'est dingue, c'est marrant, mes règles la nuit ça me réveille maintenant. Et ça, cheminer comme ça et s'émerveiller. Et puis de se ressentir quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis dans ton livre, tu parles de transformer le plomb en or. C'est une façon en fait de réenchanter son cycle menstruel et prendre du plaisir dans ce processus finalement, de la joie.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. transformer le plomb en or, c'est ce qu'on utilise la métaphore de l'alchimiste et puis il y a aussi quelque chose de symbolique et d'énergie là-dedans c'est-à-dire que dans beaucoup de cultures et de philosophies comme dans le Tao par exemple, le bassin il est représenté comme étant le chaudron sacré, c'est l'espace où on vient cultiver notre énergie vitale et aujourd'hui on est plombé, d'accord ? Avoir ces règles, c'est plombant on nous... Les contraceptions, ça nous retient, on se met des stérilets. Donc, transformer le plomb en or, c'est vraiment sortir de ce carcan qui est sociétal, qui est culturel, qui est familial, morbide, etc. pour en tirer l'essence et en faire une expérience d'évolution, de transformation et même d'amour et d'élévation personnelle. C'est-à-dire que ça devient une expérience qu'on adore. Derrière chaque menstruation, il se passe quelque chose. Donc c'est un processus qui est fascinant. Et en fin de compte, c'est tellement plus agréable de vivre les choses comme ça, c'est clair.

  • Speaker #0

    Quelles sont les difficultés que tu rencontres, que les femmes que tu as accompagnées ont rencontrées par rapport aux croyances limitantes qu'elles pouvaient avoir par rapport à leur cycle, par rapport à ces conditionnements familiaux, sociétals ?

  • Speaker #1

    Dans l'apprentissage des faits libres ?

  • Speaker #0

    Ouais, dans l'apprentissage du flux libre ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire, les premières limites, c'est avant même l'exploration, c'est les peurs qu'on peut avoir. Ce qu'on imagine. Par exemple, une femme qui a eu plusieurs accouchements, imaginez que pour elle, ça va être plus dur. Une femme qui a un travail très actif, imaginez qu'elle ne va pas pouvoir le mettre en place. Une femme qui a des règles à prendre. Donc, on a ce truc de avant, les peurs de avant de se lancer, comment je veux faire ? C'est pour ça que moi, dans ma... posture et dans mon enseignement, je suis très très souple. C'est à dire que je leur dis le flux libre. Et là je ne l'ai même pas dit encore mais ce n'est pas maîtriser le sang à 100%. Pourquoi ? Parce qu'il y a une réalité contextuelle. Donc on ne va pas se mettre une pression mais c'est de... libérer la majorité du flux aux toilettes. Et la réalité, c'est qu'au bout de 6 mois de pratique, 80% des femmes arrivent à libérer 75% du flux aux toilettes. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va s'enlever cette peur du zéro tâche et on gardera toujours une protection, une culotte menstruelle. Toujours. Parce qu'on ne sait jamais et qu'on n'est pas là pour se mettre la pression. Mais que 75% du sang aux toilettes, c'est énorme ! Ça veut dire qu'avec une seule culotte, tu tiens toute la journée. Donc voilà, ça c'est déjà... Toutes les peurs d'avant, c'est parce qu'on a envie de faire trop bien. Et pendant qu'on peut avoir comme limite au flux libre instinctif... Alors, il n'y a pas de contre-indication au flux libre. Mais ce qu'on peut avoir comme limite, c'est-à-dire que les femmes... Alors, même si ça ne s'appuie pas sur un travail périnéal, si on a un périnée qui est trop déséquilibré, on peut quand même avoir des difficultés. Enfin, c'est des profils de femmes qui vont me dire... le sang a coulé, j'ai rien senti du tout. Donc, j'aime bien dire dans ces cas-là, peut-être que la priorité, c'est de quand même faire une rééducation périnéale, déjà pour avoir plus de conscience dans cette zone du corps-là. Tu vois, c'est complémentaire. Mais ça va être des limites plus de l'ordre, de choses qui sont un peu déséquilibrées. Mais du coup, il y a des clés. Par exemple, une femme qui a des règles abondantes, on va à la fois adapter la pratique, Mais à la fois, essayer de chercher la cause de l'abondance. Diminuer l'abondance, parce que déjà, de base, ce n'est pas normal d'avoir des règles abondantes. Donc, on n'en fait pas une fatalité. On explore, on teste et on adapte la pratique. Et quand on fait ça, il n'y a pas de limite, en fait. C'est juste qu'en fin de compte, il faut juste aussi se dire qu'il y en a qui vont très bien faire 100% du flux libre, il y en a qui vont libérer à 80%, il y en a qui vont s'arrêter à 60%. Le but, c'est de mettre le curseur là où c'est juste pour soi, pour que ça reste confortable. tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est important de rappeler que c'est les règles hyper abondantes, les règles hyper douloureuses, handicapantes, c'est pas normal, il y a des professionnels à consulter, que ce soit kiné, ostéopathe, pour justement, naturopathe, plein de possibilités différentes, pour justement rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, beaucoup de femmes se sont trop habituées à tout ce qui est inconfortable au niveau menstruel, parce que peut-être à dos on a entendu que c'était normal, etc. Bon, maintenant on en parle beaucoup quand même, ça se vulgarise. Mais bon, ça vaut toujours le coup de le rappeler que si on vous a dit il y a plusieurs années qu'on ne pouvait rien faire pour vous, peut-être que ça a changé entre-temps. Peut-être que maintenant, vous allez tomber sur le bon thérapeute ou le bon professionnel de santé qui saura là vous aider. Donc, même si vous avez déjà essayé, vous n'avez rien trouvé, c'était il y a 5 ans, il y a 10 ans, et que vous avez encore, par exemple, vos règles abondantes ou vos règles très douloureuses, et bien, ça vaut le coup avec aujourd'hui tout ce qui s'est déployé. de refaire une exploration, d'aller vers des professionnels de santé de qualité pour trouver des clés et trouver du confort.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais quelques témoignages marquants de femmes que tu as accompagnées sur ce processus, qui sont inspirants ?

  • Speaker #1

    Des témoignages ? En fin de compte, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est que les femmes qui se mettent à explorer le fibre instinctif, au début, ça part d'une histoire de sang aux toilettes et à la fin, ça finit... en guérison de quelque chose lié à l'heure féminin inattendue. Tu vois, on parlait des règles abondantes, par exemple. J'avais une femme de mon académie. Donc en fait, mon académie, tous les mois, on se retrouve en live et chacune vient poser ses questions. Donc elle vient me voir au premier cycle et elle me dit « Voilà, le flux libre, c'est compliqué, j'ai des règles abondantes, etc. » Donc on adapte la pratique et déjà, elle avait vu une nette amélioration. Et puis là, on va chercher pourquoi tu as des règles abondantes. Et elle me mentionne quelque chose. Elle me dit, mais je suis allée faire une écho. J'ai un oeuf dans l'utérus. Mais un oeuf, elle parlait d'un fibroma. Et elle me dit, j'ai un oeuf dans l'utérus. Et moi, ça m'a tout de suite tiltée. Et finalement, on a exploré son rapport à la maternité. Et en fait, cette femme-là, elle a des règles abondantes depuis son dernier accouchement. Parce qu'elle n'avait pas fait le deuil. C'est une femme qui a eu 5 enfants quand même, mais elle adorait ça, elle adore ça la maternité. Et en fait, elle savait que c'était son dernier accouchement et elle saignait encore de ça. Donc le corps n'avait pas reçu toute l'information. Et donc quand elle a conscientisé ça et qu'elle a fait ce travail-là, elle n'a plus du tout eu des règles abondantes, ça s'est arrêté. Et du coup, sa pratique du flux libre a été d'autant plus aisée, facilisée. Ça montre aussi le lien qui...

  • Speaker #0

    C'est vraiment un tissage. On est obligé de passer de l'un à l'autre. Parce que quand il n'y a pas de problème, quand tout va bien, les femmes, il suffit qu'elles aient de l'information pour qu'il se passe quelque chose et que tout de suite, elles pratiquent et c'est d'une fluidité. Tu vois ? Mais après, il y a des témoignages de femmes qui disent « C'est dingue, là, j'avais un voyage, j'avais rien sur moi, heureusement, je venais de lire ton livre. » Et en fin de compte, elles étaient sauvées parce qu'elles ont pu pratiquer le flux libre, elles n'ont pas tâché parce qu'il y a ce côté-là aussi.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la liberté.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes règles et là tu prends l'avion, mais tu n'as pas prévu tes serviettes, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais dans le désert en février. Donc, trois jours de marche dans le désert pendant ces trois jours. J'avais mes règles. Et en fait, j'y ai pensé dès que j'ai découvert cette recherche. Mais en fait, si j'avais eu les outils, mais mon voyage dans le désert aurait été complètement différent et je me serais sentie plus libre, je me serais sentie plus légère, j'aurais eu moins de choses à gérer. C'était lourd pour moi de me dire que j'allais devoir ... vivre cette marche avec mes règles en même temps.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que moi, quand je t'entends, je me dis « Waouh ! Fluer dans le désert, je trouve ça merveilleux ! » C'est-à-dire que tu vois comment chaque expérience, tu la transcendes. Peut-être que tu auras la fatigue du premier jour, que tu devras ralentir, t'arrêter plus souvent, mais en fait, c'est un jeu, ça. Moi qui ai vécu à Tahiti, plus tu vis dans des endroits naturels, plus c'est pratique.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais sur des îles désertes, j'avais mes règles. J'allais derrière un cocotier, je fluais vite fait, c'était terminé. Il n'y avait jamais personne de toute manière. Et c'était un naturel. C'est plus dur en ville où il faut vraiment chercher des toilettes. Tu t'organises. En fait, avec le recul, maintenant, il y a des toilettes quasiment partout. Au pire, tu t'arrêtes dans un resto. Et dans la nature, tu peux fluer partout. Donc, c'est juste une conscience. Mais c'est vrai que... On me demande parfois si ça n'augmente pas la charge mentale des femmes, de dire « il faut que je maîtrise mes règles » . Moi, je trouve que du coup, au contraire, tu n'as plus cette peur. Alors c'est sûr, moi je trouve ça quand même mieux d'avoir au moins une culotte menstruelle, parce qu'au moins, vraiment, là, tu n'es pas au taquet au taquet. Mais tu sais qu'au pire, tu peux faire du 100%, tu en es capable. Et ça, c'est pratique, franchement. Puis même, tu arrives à très, très bien les anticiper. En fin de compte, cette conscience des règles, elle est aussi dans la conscience du avant. C'est-à-dire, tu te fais moins surprendre aussi. Tu les devines bien deux, trois jours avant. Tu te connais avec tellement de précision, tu as ton mode d'emploi que tu n'as pas l'effet de surprise, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, on développe une vraie conscience de son corps, de tous les signes, le bassin qui va tirailler. On apprend au fil des cycles à connaître ces signes. à vraiment être, comme on dit, reprendre cette conversation, être à l'écoute. Et c'est vraiment ça, c'est reconnecter au final à toutes les dimensions de soi. Dans un premier temps, peut-être très corporel, très matériel, dans le corps, puis après ça va être de plus en plus subtil par rapport aux émotions, par rapport... En fait, c'est ça, on reconnecte toutes les couches de son être par cette pratique, finalement. C'est au-delà du corps.

  • Speaker #0

    Exactement, puis le corps est notre allié et c'est tellement beau d'en prendre conscience et du coup de le vivre vraiment. Que ce soit pas juste un concept, que ce soit réel.

  • Speaker #1

    Et de se dire aussi, voilà, que finalement, changer de paradigme, quand on disait, finalement, et si mes règles étaient un cadeau, et si c'était ce moment où je me nettoie pour accueillir un nouveau cycle, pour aller sur une page... une page blanche pour un mois. C'est vraiment se prendre conscience de sa nature cyclique et voir tout ce que ça offre, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, en fin de compte, là où le cycle a été et est encore dans beaucoup de cultures, beaucoup de pays, beaucoup de familles, une galère, en faire une vraie force, une vraie exploration, une vraie expérience. Moi, aujourd'hui, pour rien au monde, j'arrêterais mes cycles. Je vis mes cycles à 100%. Déjà, il y a les règles, mais il y a... toute l'entièreté du cycle avec l'énergie de chaque phase etc. Même le lien entre ce que je vis, mes émotions et mon équilibre hormonal qui m'apporte toujours énormément d'informations moi je trouve ça précieux c'est sûr qu'une femme qui n'a jamais entendu parler de tout ça va découvrir un monde et ça peut être un peu impressionnant parce qu'on ne sait pas trop par où commencer mais aujourd'hui il y a beaucoup de ressources à ce sujet là et

  • Speaker #1

    c'est vraiment un cadeau qu'on se fait en tant que femme chaque femme en fonction de ses croyances L'explore, c'est quelque chose, comme tu dis, de très intime. Et voilà, on peut être uniquement sur le physique, après on peut rajouter des émotions. En fait, on le vit, on vit cette connexion comme on est, en fait. C'est vraiment seul, c'est vraiment quelque chose de très intime.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Ce qui est extraordinaire, c'est que... On est quand même dans un monde où les menstruations sont dans certains pays. Il faut les cacher, on est exclu de la société pendant un moment. Il y a dans beaucoup de pays aussi une vraie précarité par rapport à toute hygiène menstruelle, accès aux protections. Et c'est là aussi, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, accès aux protections, etc. C'est vrai que là, encore une fois, le flux libre, il y a la connexion au corps, il y a tous les effets positifs sur la nature des règles. Mais aussi tout ce que ça apporte dans le côté, comme on disait, tout simplement pratico-pratique. C'est-à-dire que quand on n'a pas accès aux tampons, aux serviettes, avoir ces règles, c'est un stress. Je pensais à la guerre en ce moment. Moi, j'ai reçu des messages de femmes qui étaient en lien avec Gaza. C'est terrible. Et ces femmes-là, elles enchaînent les plaquettes de pilule tant qu'elles en ont. pas voir leurs règles, parce que comment elles vont faire, comment elles font quand elles ont leurs règles ? Bon là c'est un contexte encore différent, mais bon, la précarité menstruelle elle existe sous plein de formes à notre époque, à travers parfois des situations comme ça, ou alors à travers le tabou. Voilà, il y a des pays, même par exemple comme l'Inde, où la femme est considérée comme impure. Elle doit sortir du logement quand elle a ses règles, le temps que ça passe, parce que si elle touche la viande, ça va pourrir. Tu as plein de croyances à la con, comme ça. Donc le fulif, ça vient nous redonner du pouvoir, en fait.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un message, une foi qu'on a en nous. J'ai l'impression qu'on ne peut plus l'éviter. En tout cas, moi, ce que je ressens, c'est ce besoin de le transmettre maintenant à toutes les femmes autour de moi et de tisser quelque chose de grand pour qu'on le sache toutes, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, ce que tu dis, c'est vraiment ça. C'est que quand on y a goûté, on ressent le côté universel. C'est comme une espèce d'évidence de dire « mais je ne peux pas garder ça pour moi, c'est trop précieux et trop important » . Et donc, on a besoin, surtout quand on a commencé à l'expérimenter. Et donc, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, avec le temps. C'est que chaque femme fait sa part. parce qu'elle-même, elle a sa propre révélation dans son expérience et elle ne peut pas le garder pour elle. On connaît toute une amie qui souffre de ses règles, pour qui c'est tabou, quelqu'un qui aurait besoin de ci. Et du coup, toutes les femmes qui le pratiquent finissent à un moment donné par le transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Ce qui est incroyable, c'est que c'est par cette connexion à l'intériorité, cette présence qu'on s'apporte à son corps, à soi vraiment. et après vraiment qui se diffusent, cette présence aux autres femmes, cette présence à quelque chose de plus grand par la suite, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est passer de l'individuel au collectif en fait. C'est vraiment quand je dis changer de paradigme, de notre propre transformation individuelle qui semble être un rien, genre moi je change la manière. En fin de compte, c'est très important parce qu'il s'agit d'un changement, d'une évolution profonde à l'échelle de l'humanité. et même générationnelle. C'est-à-dire que si notre génération à nous change profondément cette manière de penser, t'imagines les générations d'après, nos filles. Ça ne sera même plus un sujet. Là où nous, on doit faire l'effort de désapprendre pour réapprendre. Mais si dès le début, on te dit que ça fonctionne comme ça. Et en fait, le pouvoir est énorme derrière ça. C'est énorme. Le changement qui peut avoir lieu, il est très, très puissant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment changer le paradigme des menstruations.

  • Speaker #0

    Exactement, changer de paradigme, c'est vraiment ça. Pour quelque chose de tellement plus positif et puissant pour les femmes. Je crois qu'on en a vraiment besoin. Il est temps que maintenant, quand on voit tout ce qui se passe, si on peut apporter notre contribution à ce niveau-là, c'est toujours ça de pris.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as quelque chose à ajouter sur le flux libre instinctif ?

  • Speaker #0

    Après, tu sais, chacun et chacune pourra explorer les ressources. Il y a le livre, il y a le documentaire. J'ai aussi une formation qui est gratuite. Donc, si ce message résonne ou si juste l'envie d'en savoir encore un peu plus est là, il y a de quoi faire. Mon but est vraiment de permettre à chacun et à chacune d'avoir des ressources et il y en a plein. Et puis, je trouve que pour un premier pas, on a déjà bien étayé sur le sujet. Donc, je vais te remercier en tout cas pour cet échange et de permettre aussi de diffuser sur le flux libre.

  • Speaker #1

    Alors moi, du coup, j'ai lu ton livre, j'ai fait la formation en ligne, j'ai regardé ton documentaire. Et c'est vrai qu'il y a toutes les informations là-dessus. Donc, vraiment, l'objet de ce podcast, de cet épisode, c'était de dire, voilà ce que j'ai découvert. Je ne peux pas ne pas vous le partager. Découvrez, si vous êtes curieuse, allez-y. Vous savez que ça existe. Moi, la première fois que j'ai entendu parler du frigo instinctif, c'était ma cousine, il y a quelques années. En fait, ça n'a pas du tout eu écho. C'est marrant parce que je ne l'ai pas oublié non plus. Je dis, ah ben, je sais que ça existe, mais ça ne me paraît pas du tout. Et je pense que quand c'est le bon moment, la graine sort, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, tu en parles très, très bien. Et je pense, en fin de compte, ton témoignage est super parce qu'il y a un bon timing pour chacune. On n'a pas toujours assez... Chacune a ses priorités en fonction de nos phases de vie. Enfin, je veux dire, ça peut être intéressant dans l'idée, mais on n'a pas le temps de creuser parce qu'on a autre chose à foutre. Tu vois ce que je veux dire ? Puis, à un moment, le truc le plus important de la Terre, c'est nous. Et notre corps. Et puis là, il se passe quelque chose. Donc moi, je respecte. Moi, j'ai des femmes qui me connaissent depuis 6 ans, 7 ans. Et c'est maintenant qu'elles se lancent. Je trouve ça très bien. Il n'y a pas de stress. En tout cas, le message est posé. Comme tu dis, c'est des graines qui vont certaines pousser maintenant. D'autres dans quelques mois. D'autres dans plusieurs années. Et ça, c'est très très bien. Et en tout cas, il y a tout après pour explorer. Et pour se lancer dans l'aventure de manière sécure.

  • Speaker #1

    de manière sécure, de manière légère, sans se mettre la pression, comme tu dis, du résultat. C'est vraiment un moment de reconnexion à soi et pas aller chercher de la performance ou autre et y arriver dès le premier coup. Ce n'est pas l'objectif, c'est vraiment une présence, une prise de conscience de son cycle. Il faut que ce soit vraiment quelque chose dans le plaisir, quelque part.

  • Speaker #0

    Doux et dans le plaisir, exactement.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais partager aussi, c'est que je trouve que ton parcours est hyper inspirant parce que... T'es kiné de voir que t'as tout lâché pour être juste, suivre cet appel du flibre instinctif et ce besoin viscéral quelque part de le partager avec le monde entier. Et tes contenus sont vraiment, tous tes contenus gratuits sont hyper riches et ton site internet c'est vraiment une mine d'or, il y a tout dessus. Vraiment c'était une grande source d'inspiration aussi de se dire que quand il y a vraiment quelque chose qui nous appelle, Même si ça ne fait pas forcément... J'en parle dans l'épisode d'avant avec Tiffen sur Honoré, le vivant en nous. Même si ça ne fait pas forcément sens, même si ça paraît fou. Mais en fait, se dire je lâche tout, je fais le grand saut et puis en fait, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Merci, ça me touche. C'est vrai qu'il y a le flux libre et puis il y a le parcours de côté qui est aussi un peu hors du commun. Ouais, j'ai tout lâché. Alors, je n'ai pas tout lâché d'un coup. Ça s'est fait progressivement. J'ai eu trois ans de transition, j'étais à mi-temps kiné, mi-temps je démarrais mon activité. Après moi je suis passionnée par l'entrepreneuriat, c'est un autre sujet que j'adore quoi, mais par une manière d'entreprendre qui est très très alignée, très intuitive, qui a des valeurs très fortes. Et du coup tout ça entremêlé, c'est vrai qu'il s'est passé quelque chose d'un peu magique quoi. Mais tu sais quand t'es sur ton chemin, t'es pas tout seul en fait. Quand tu dois être quelque part, tu n'es pas tout seul. Moi, c'est mon éditrice qui m'a contactée. Je suis tombée sur ma productrice pour mon documentaire. On était dans un avion. Tu vois, parce que je veux dire, c'est que j'ai vécu des choses un peu folles aussi, tu vois, qui ont eu un impact considérable dans la suite, mais considérable. Donc, je pense que quand c'est ton chemin, il se passe quelque chose à un autre niveau et tu ne peux pas maîtriser tout. Heureusement, parce que si j'aurais dû tout débloquer par moi-même, ça aurait été très, très compliqué.

  • Speaker #1

    Mais ça a quand même commencé par le fait d'oser.

  • Speaker #0

    Ouais, d'oser. Et puis, j'ai eu quelques nuits blanches. Je me suis fait... C'était pas facile. Il y a toujours la pression financière, tout ça. On passe tous par là. Et puis, ça fait son chemin. Maintenant, ça fait neuf ans que j'ai créé Cyclo-Antima. Ça fait un petit paquet d'années. Et là, ça y est, tu sens que tout le fruit du travail commence à porter ses fruits. justement avec tout qui s'accumule, le livre, le documentaire, l'académie, etc. Donc voilà, je pense qu'on est tous et toutes capables de ça. Et puis, c'est comme le flux libre instinctif, on ne se met pas la pression, on n'essaie pas de faire tout en un jour et du jour au lendemain. C'est progressif. Parce que sinon, ça commence par un podcast peut-être, tu vois. Et puis voilà, il faut écouter ses appels. Complètement. Puis parfois, un appel t'amène à l'appel d'après.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    c'est tel truc qui finalement va te faire rencontrer telle personne tu savais pas finalement t'as fait ça pour rencontrer telle personne et en fait ça compte pas pour le truc en soi enfin tu vois il faut pas trop réfléchir il faut y aller et sentir et puis parfois il y a des choses qui doivent s'arrêter alors qu'on pensait que c'était l'idée du siècle et là aussi il faut s'écouter et savoir ce courage tous les jours de continuer ce qui est juste et d'arrêter ce qui n'est plus juste parce que ça demande aussi du courage d'arrêter les choses qu'on a commencé c'est ça accepter le mouvement accepter le mouvement ouais Donc voilà, c'est encore autre chose, mais c'est vrai que c'est... C'est chouette. Et puis après, ça crée des vies un peu extraordinaires. Moi, je me sens en gratitude d'avoir une vie comme la mienne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je te pose quand même la question, mais on l'a quand même vue. Est-ce que tu aurais un message à passer, à transmettre au monde, même si je pense qu'on l'a peut-être abordé ?

  • Speaker #0

    Oui. Ce que je dirais, c'est que... pour les personnes qui auront écouté ce podcast qui seront restées jusqu'au bout. Voilà, si vous ressentez que ce message résonne pour vous, que vous soyez une mère et ça résonne pour votre fille ou pour vous-même, ou que vous avez osé vous écouter, osé, même si autour de vous, on vous dit que c'est n'importe quoi, que vous êtes folle, etc. Quand on a un projet, que ce soit de l'entrepreneuriat, le flux libre, n'importe quoi, au début, il faut quand même le protéger. Le protéger de l'extérieur, parce que c'est comme une petite pousse encore un peu fragile et un moindre coup de vent, et il s'effondre et on ne le récupère plus. Donc, osez consolider votre certitude intérieure, peu importe s'il s'agit du flux libre ou d'autres choses, avant de l'exposer, parce qu'en fait, c'est intime. Et après, quand vous serez plus à l'aise, comme toi, tu vois, tu as commencé à explorer, tu as lu, tu as vu le documentaire, ben ça y est, tu te sens un peu prête. Mais au début, tu y vas pour toi. Et après, si vous avez besoin d'en parler, mais on sait que parfois les proches, ce n'est pas les personnes qui peuvent plus nous aider dans certaines situations. Donc, c'est bien de préserver un peu notre jardin intérieur le temps que les choses prennent forme en soi. Voilà.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Melissa.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré, a vite davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre Steel Point plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

Description

Kinésithérapeute de formation, Mélissa Carlier est chercheuse, formatrice, conférencière, auteure et réalisatrice sur le flux libre instinctif (FLI).
Passionnée par ce sujet, elle en fait le cœur de ses recherches afin de faire évoluer les connaissances et de démocratiser ce terme ainsi que sa pratique.


Au-delà d’être une véritable révolution intérieure, une fois que l’on est touché(e) par son message, on prend conscience de sa dimension universelle et de la nécessité de le partager avec les femmes/personnes menstruées qui nous entourent. Savoir que cette pratique existe, afin d’avoir le choix de l’adopter ou non.


Dans cette conversation, Mélissa nous partage :


-Ce qu’est le flux libre instinctif

-Son parcours et comment elle a découvert cette pratique

-Ses expérimentations et sa compréhension anatomique et physiologique du système gynécologique, et plus largement du corps, ---pour expliquer le flux libre instinctif

-Le fonctionnement de cette méthode et ce qu'elle offre : une conscientisation à son cycle menstruel et, plus largement, à son corps et à son être

-Le rapport sociétal, culturel, familial et intime aux menstruations, ainsi que la réalité des violences et de la précarité menstruelle

-Ce changement de paradigme : la maîtrise de son cycle menstruel, en confiance et en autonomie, connectée à son corps. Un véritable empouvoirement !


Et si c’était un cadeau précieux de la nature à la femme/personne menstruée ? Et si ce n’était pas un fardeau, mais une force ? Et si tu te connectais à ton corps pour écouter ses messages ?


Une invitation à laisser cette graine germer en nous….


Belle écoute ✨


Alexane


Pour retrouver Mélissa Carlier & les informations sur le flux libre instinctif : 

- Sa page instagram @melissa.carlier.cyclointima 

 - Son site internet réservé au Flux libre instinctif : https://www.fluxlibreinstinctif.com/

- Son site internet & ses actualités : https://www.cyclointima.fr/

- Son livre : Le guide du flux libre instinctif aux éditions Jouvence

- Son documentaire : “Révolution Menstruelle” sur la plateforme On.suzane 



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STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent au vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Dans l'épisode d'aujourd'hui, avec mon invitée Mélissa Carlier, on va vous parler du cycle menstruel. Mais avant de commencer, j'insiste sur le fait que cet épisode s'adresse à tout le monde. Si tu es un homme, écoute-le, tu es aussi concerné car tu as forcément des femmes, des personnes menstruées dans ton entourage. Je veux vous partager quelques chiffres avant de commencer. En 2025, la population mondiale est estimée à environ 8 milliards de personnes. Les femmes représentent approximativement 49,6% de cette population, soit environ 3,97 milliards de femmes, avec une estimation de 2 à 2,4 milliards de femmes. milliards de personnes menstruées dans le monde. En moyenne, une femme a ses règles pendant environ 2500 jours au cours de sa vie, ce qui équivaut à environ 6-7 ans. Selon l'ONG Plan International, plus de 500 millions de filles et de femmes dans le monde sont en situation de précarité menstruelle, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas accès à des protections hygiéniques adéquates. En France, Le coût moyen des protections périodiques et des antidouleurs est estimé à environ 8 euros par cycle, soit environ 3828 euros sur l'ensemble de la vie menstruelle. Les protections menstruelles jetables, telles que les tampons et les serviettes hygiéniques, ont un impact environnemental significatif. En moyenne, une femme utilise entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie, ce qui génère environ 45 milliards de déchets par an. Ces produits peuvent mettre jusqu'à 500 ans pour se dégrader. D'ailleurs, les protections hygiéniques conventionnelles peuvent présenter des risques pour la santé en raison des substances chimiques qu'elles contiennent. Renseignez-vous sur la composition des produits que vous achetez. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexane.

  • Speaker #0

    Je suis hyper heureuse de te retrouver aujourd'hui pour parler de flubes instinctives, de menstruations. Ça a été une véritable révélation de te découvrir il y a quelques semaines sur un sommet d'entrepreneuriat. Et depuis, comme tu le dis si bien dans ton livre, je suis appelée par cette méthode. J'ai envie d'en découvrir plus parce que pour moi, c'est vraiment... Toutes les femmes devraient avoir la possibilité d'en entendre parler et après faire le choix d'essayer ou pas. Mais toutes les femmes devraient savoir que ça existe. Et les hommes aussi, finalement, pour en parler aux femmes. Je suis très, très heureuse. qu'on en parle aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton invitation, en tout cas. C'est un plaisir d'échanger sur ce sujet qui me passionne depuis tant d'années.

  • Speaker #0

    Le flume instinctif, c'est très peu connu. Qu'est-ce que beaucoup de femmes le pratiquent peut-être naturellement, sans mettre de mots dessus. Mais ce nom, tu avais entendu parler de cette façon de faire, mais je ne connaissais pas. Donc, est-ce que tu peux nous réexpliquer rapidement ce que c'est pour que les gens comprennent et puis après te présenter, nous dire ce qui t'a amené vers cette méthode ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors c'est vrai que le terme flux libre instinctif, comme ça, sorti du contexte, il ne va pas forcément être très clair. Ce n'est pas moi qui ai inventé ce terme. Par contre, ça a été un héritage, je vais en parler. Mais en gros, le flux libre instinctif, c'est le terme aujourd'hui qu'on utilise pour décrire cette manière de gérer nos règles de façon consciente et volontaire, pour libérer le sang menstruel directement. au toilette plutôt que de le laisser se déverser sur soi de manière on va dire involontaire dans une serviette dans un tampon une cup Donc ça s'appuie sur vraiment une compréhension globale de la physiologie menstruelle, c'est-à-dire de comment coule le sang des règles. C'est à travers la compréhension de la physiologie qu'on trouve les clés de la maîtrise du sang menstruel. C'est pour ça que je le dis toujours dès le début, il ne s'agit pas de serrer son périnée toute la journée pour éviter que le sang coule, parce que c'est souvent ce qu'on peut imaginer au tout début. On a l'impression que du coup on doit retenir quelque chose. Quand on ne connaît pas du tout, on va dire mais on va passer la journée, le périnée fermé, serré. Ça ne s'appuie pas du tout sur un effort musculaire. Ça s'appuie plutôt sur l'apprentissage d'un nouveau comportement. Et comme le porte le nom de ton podcast, sur une présence, sur une conscience qu'on a dans les sensations de notre bassin, sur la reconnaissance de nos contractions utérines. On en parlera après, mais quand on décrit la physiologie du flux menstruel et de l'écoulement du sang. On comprend quels sont les éléments et les attributs qui font qu'on peut maîtriser ce sens. Et le terme flux libre instinctif, alors j'ai décidé de continuer à l'utiliser. On pouvait aussi utiliser le terme de continence menstruelle, que j'aime bien aussi, mais le terme continent peut... Après, son pendant, c'est incontinence. Il y a une subtilité qui peut être un tout petit peu dérangeante, mais par contre, on sait tout de suite de quoi il s'agit, la continence menstruelle. Moi, j'aime bien le terme continence menstruelle. Mais c'est vrai qu'on peut imaginer du coup qu'il faille être absolument continente de ses règles, par exemple. Tu vois, comme une continence urinaire. C'est vraiment, tout est dans la nuance des mots. Et le terme flux libre instinctif, il est arrivé en francophonie seulement en 2012 par une Suisse qui s'appelle Lena Abysheker, qui a été interviewée dans mon documentaire, qui elle-même l'a traduit d'un terme américain. Free flow instinct. Et donc, en fait, c'était, semble-t-il, un courant américain à la base dont on ne retrouve plus aucune trace. Mais malgré ça, après, il y a eu cette traduction de flux libre instinctif de ces femmes qui savent gérer leurs règles, à différencier du free bleeding, qui sont les femmes qui laissent le sang couler sur elles. C'est un mouvement de revendication féministe. Ça n'a rien à voir. On ne laisse pas le sang couler sur notre entrejambe parce qu'on a quelque chose à revendiquer. Non, on maîtrise notre sang. On maîtrise notre flux. Après, elle a gardé ce terme et comme il a commencé à être médiatisé, alors à travers des témoignages de femmes, plus qu'à travers une recherche scientifique, moi, quand je l'ai découvert, je l'ai découvert à travers ce terme. Donc, naturellement, je l'ai continué de l'utiliser. Et puis, après, ça a pris sa place, naturellement.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de toi, qui tu es, ce que tu fais dans la vie et comment tu en es arrivé à découvrir le flux hybride instinctif ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'appelle Mélissa Carlier, à la base je suis kinésithérapeute. Maintenant je dis ex-kinésithérapeute parce que ça fait pas mal d'années que j'exerce plus, parce que je me suis vraiment spécialisée dans les recherches et la diffusion du flux libre-insinctif et plus généralement de connaissances autour du cycle menstruel. Et donc comment j'ai découvert ce sujet-là ? En fait c'est arrivé de mon parcours personnel. Alors déjà j'ai arrêté la pilule il y a à peu près 10-11 ans. et quand j'ai arrêté la pilule, il a fallu que je trouve une solution, une alternative à la pilule et j'ai découvert la santé thermique et une méthode d'observation du cycle. Et pour moi, ça a été ma première révélation de me dire, mais attends, il existe une solution fiable pour gérer notre contraception sans prendre une pilule qui était assimilée quand même à une forme de perturbateur endocrinien. Moi, le sujet de la santé, c'est un sujet qui est hyper important, c'est une valeur très forte chez moi et du coup, ça a été une première révélation et derrière ça, j'ai poursuivi un peu de... cette démarche personnelle et j'ai arrêté les protections hygiéniques classiques et j'ai découvert les serviettes lavables. Et quand j'ai commencé à utiliser les serviettes lavables, donc au début c'était vraiment par curiosité, mon corps a un peu changé de comportement et naturellement j'ai commencé à ressentir comme mon sang coulait et à anticiper. Et ça s'est fait un peu tout seul, je ne cherchais pas à faire quelque chose. D'ailleurs c'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans les témoignages de femmes, il y a beaucoup de femmes quand elles découvrent le fluide, elles disent « ah ben c'est marrant, je le pratique déjà en fait » . C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui est déjà là pour beaucoup de femmes. Il y en a qui devront prendre un chemin un peu plus long de vraiment s'approprier les connaissances et il y en a qui vont juste mettre un mot sur quelque chose qu'elles pratiquent. Et donc j'ai commencé à anticiper l'écoulement pour une raison totalement pratico-pratique, c'est que je trouvais ça plus simple de libérer sans douleur plutôt que de tâcher une serviette que j'allais nettoyer à la fin de ma journée. Mais en fin de compte, ça allait suffisamment loin pour que je puisse me rendre compte que je ne tâchais plus du tout mes culottes menstruelles à la fin de ma journée. Et là, ça a été vraiment assez fort. Et du coup, je suis tombée par hasard sur le témoignage d'une femme qui parait du fibre instinctif. Et c'est là que j'ai compris que je faisais quelque chose. J'ai compris que je n'étais pas la seule à le faire. Et je ne sais pas comment t'expliquer, ça a été pour moi une vraie révélation de me dire « Mais attends, j'ai eu la conviction. » qu'on nous l'avait fait à l'envers. Je disais que c'était finalement normal, accessible, mais juste notre conditionnement et un certain nombre de choses dans la société et aussi tout le tabou qu'il y a autour des règles, toute cette oppression qu'il y a autour des règles fait qu'on ne s'écoute pas, on n'a pas accès, on veut couper nos sensations invisibilisées. Et donc de là, je me suis dit il faut absolument que j'explique comment ça fonctionne. En fait, ça fait un effet boule de neige. C'est que j'ai commencé à faire des recherches, à en parler, à faire des premières petites formations, etc. Et je me suis rendue compte que les femmes, quand elles comprenaient comment ça marchait, ils avaient accès. Tout le monde arrivait à le mettre en pratique dans sa vie, à son niveau, mais tout le monde arrivait à le mettre en pratique. Et donc, ça ne m'a plus jamais quittée. Je suis tombée dans la marmite et puis maintenant, je fais ça du matin jusqu'au soir.

  • Speaker #0

    Beaucoup pourraient voir ça comme un mouvement un peu hippie, un peu alternatif. Mais en fait, c'est vraiment un principe qui repose sur l'observation de la physiologie de l'utérus, du vagin, la physiologie globale du corps. Tu as fait des études poussées sur ce sujet. D'ailleurs, tu as écrit un livre à ce sujet qui a été préfacé par Bernadette de Gasquet.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, pour moi, c'était important.

  • Speaker #0

    La référence périnée.

  • Speaker #1

    Exactement. Pour moi, en fait, c'est bien d'avoir... conviction, mais c'est encore mieux de la valider et de ne pas être toute seule. Donc, quand j'ai commencé à faire mes recherches, moi, je suis quand même de formation scientifique, je suis kiné, donc il fallait que je comprenne, effectivement, que c'était pas un truc ésotérique, quoi. Donc, j'ai commencé à dire, mais comment mon corps fait ? Et du coup, je suis allée dans une profonde exploration à travers mon propre corps, puis après, en continuant de me former. en ayant ce regard un peu flux libre, instinctif, en récupérant des témoignages de femmes, en leur posant des questions, donc c'était au début très empirique, pour comprendre sur quel mécanisme était basée cette capacité qu'on puisse avoir de maîtriser ce sang. Et c'est là que j'ai compris qu'on ne retenait pas, qu'il n'y avait pas de sincère au niveau du col de l'utérus. Toutes les hypothèses, j'avais tout mis à plat, tout était possible. Et il s'agissait du coup de comprendre ce que c'était, ce que ça n'était pas. Et quand je suis allée au bout de cette première grosse étape qui était de commencer à décrire une physiologie, j'ai tout de suite voulu valider ça. Et pour moi, la seule personne que je voyais, c'était le docteur de Gasquet. Parce que pour moi, c'est la pontesse mondiale de la périnéologie. Elle a révolutionné l'accouchement physiologique. Elle connaît le périnée par cœur. Elle a une conscience totale du bassin féminin comme peu de gens l'ont. Et du coup, je me suis dit, si elle, elle me dit que ce que je dis, c'est n'importe quoi, il faut que je lâche mon truc. Mais par contre, si elle comprend ce que je dis, c'est que je suis sur la bonne voie. Et du coup, j'ai commencé au tout début par lui exposer mes hypothèses. Et elle m'a tout de suite suivie. Elle m'avait même proposé à l'époque de faire des études dans son institut. Donc pour moi, ça a été un énorme soulagement et une énorme validation. Et depuis ce jour-là, j'ai foncé parce que je me suis dit, c'est bon. Je tiens le bon bout et il faut que ça tienne la route ce que je dis parce qu'il ne s'agissait pas de moi, en fait, il s'agit des femmes. Si ce que je dis est bidon, je retire l'opportunité aux femmes d'accéder à ce savoir parce qu'il ne sera pas diffusé, parce qu'il sera décrédibilisé. Mais si ce que je dis a de la valeur et est renforcé par des connaissances, des sources de la philologie, et bien là, c'est un cadeau parce que toutes les femmes pourront se l'approprier, elles ne seront pas décrédibilisées. Donc c'était très important parce que... L'angle spirituel, l'angle ésotérique, il pourrait être intéressant. On peut y voir plein de choses derrière cette connexion au corps. Mais la porte d'entrée, elle est physiologique. Et après, chacune l'adapte à qui elle est. Mais le but, c'était vraiment de ne pas avoir, de combattre à l'avance toutes ces objections qu'on aurait pu me dire. Parce que j'ai réfléchi au truc en long, en large, en travers, et que je sais de quoi je parle, et que du coup, les femmes peuvent y aller en confiance. Et elles seront soutenues aussi dans leur démarche.

  • Speaker #0

    Concrètement, est-ce que tu peux nous expliquer comment ça se passe au niveau du corps et comment on met en place cette méthode ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'expliquer quelques principes, parce que ça serait trop long de tout détailler ici, mais de la physiologie des règles qui expliquent qu'on puisse maîtriser notre sang. Ce qu'il faut savoir déjà, en B à bas, c'est que le son ne coule pas en continu. Je le dis tout le temps comme ça, mais c'est très imagé, c'est très clair. Il ne coule pas en continu comme un robinet ouvert. Parce que quand on porte des tampons, des cups, on ne sait pas comment coule le son de nos règles. On ne peut pas sentir. C'est recueilli à la source, donc on ne sait pas. Donc, il ne coule pas en continu, mais il coule par phase. Ça, c'est important parce que du coup, ça veut dire qu'il y a des moments où ça coule et des moments où ça ne coule pas. Donc, on ne passerait pas... toute la journée aux toilettes. Ça, c'est déjà super cool comme info. Deuxième chose, c'est que, en fin de compte, le corps nous envoie des informations parce que le flux mensuel s'écoule à la suite d'une contraction de l'utérus. C'est-à-dire que, pendant nos règles, on a l'endomètre qui est la couche à l'intérieur de l'utérus qui va se renouveler, donc qui va se libérer pour redémarrer un nouveau cycle. Et cette couche, elle ne se libère pas. Une fois d'un coup, ce serait beaucoup trop douloureux. Elle va se libérer progressivement sur 4-5 jours. C'est les règles. Donc, qu'est-ce qui se passe ? On a une contraction de l'utérus. Une partie de l'endomètre se détache. Et puis, commence un chemin jusqu'à la vulve, jusqu'à s'extérioriser. Puis, il y a une phase de repos de l'utérus avant la prochaine contraction. Donc là, on a déjà deux informations. La première, c'est que ça coupe. pas toute la journée il ya des phases où ça coule et des phases ça coule pas la deuxième c'est qu'il ya des contractions et ce qui est intéressant dans les contractions c'est deux choses la première c'est que entre le moment où le terreau se contracte et le moment où le sang s'extériorisent il y a entre 30 et 45 minutes souvent on imagine enfin quand je dis ça on peut dire wow quand ça contracte doit courir aux toilettes mais en fait le chemin qu'il y a anatomiquement parlant entre l'utérus et la vulve et associé à la texture du sang à un certain nombre d'éléments fait qu'à la suite d'une contraction, on a le temps. Ça, c'est un élément fondamental. C'est ce qui fait qu'une des clés du flux libre, ce n'est pas la seule. On va s'appuyer sur plusieurs... Moi, j'ai créé l'académie du flux libre. J'enseigne une méthode qui est assez développée en fonction des profits de chaque femme. Mais une des clés... ça va être d'apprendre à ressentir les contractions de notre utérus. Et au lieu de se dire « Ah, j'ai des contractions, ça fait mal ! » c'est de se dire « Ah, j'ai des contractions, du sang va couler si j'allais aux toilettes. » C'est-à-dire, c'est de donner du sens aux symptômes, en fin de compte. Le corps nous envoie des messages. Et ces messages, il faut les écouter. En fin de compte, le corps n'est pas là pour nous embêter, pour nous dire « Tiens, je vais la faire souffrir parce qu'elle a ses règles. » En fin de compte, quand on ressent quelque chose dans notre bassin, quand on a nos règles, c'est pour nous dire « Mais va aux toilettes ! » Et du coup, on récupère ces sensations, on va récupérer la sensation de la contraction. Ça peut être une contraction qui est assez évidente, c'est-à-dire la tension en bas du ventre, ça peut être une tension en bas du dos, ça peut être une lourdeur, ça peut être parfois directement ressenti à la vulve, la contraction. Voilà, chacune va ressentir la contraction à sa manière. Et quand on sent la contraction, on sait que de l'endomètre est en train de se détacher. Et donc, probablement que si on va aux toilettes, dans les minutes qui suivent, ou dans la demi-heure qui suit, et dans la bonne posture, mais je ne peux pas tout détailler ici, on peut libérer le sang. Donc voilà un peu les basiques du flux libre instinctif. Après, la méthode que j'enseigne est basée sur les trois piliers, où, quand, comment, où est le sang dans sa phase d'écoulement, quand est-ce que je dois aller aux toilettes, et il y a plein de moments clés où le sang coule tout le temps, et comment libérer le sang quand je suis aux toilettes, quelle est la bonne posture, quelles sont les bonnes techniques de drainage, d'évacuation du sang, etc. Les trois mêlées, chacune peut s'y retrouver. Parce que si tu ne ressens pas bien tes contractions, parce que tu as un peu coupé tes sensations, ou alors que tu as tellement de douleur que ça fait un bruit sourd permanent, tu vas t'appuyer sur d'autres mécanismes, comme l'automatisation, les moments clés. En fin de compte, après, on va jouer. Une femme qui a des règles abondantes, on ne va pas gérer la chose de la même manière qu'une femme qui a des règles classiques, voire très très légères, où on ne va pas avoir les mêmes choses à travailler. Après, là, on rentre dans les détails. Mais dans les grandes lignes, on peut déjà s'y retrouver. Tout le monde peut commencer déjà à explorer un peu ça avec ses fondamentaux.

  • Speaker #0

    Moi, je suis hyper heureuse. Du coup, j'ai mes règles depuis hier. Et comme tu le dis dans ton livre, quand on découvre cette méthode, on n'a qu'une hâte. C'est d'avoir ses règles, ce qui n'est pas forcément le cas avant. Et en fait, on peut commencer à l'expérimenter. Les règles arrivent. Et ce qui est fou, c'est que les tensions, les douleurs qu'on peut ressentir, on les vit. plus de la même façon, parce que on les vit comme des messages. Du coup, la douleur disparaît presque, parce qu'on reçoit des messages. En fait, on reprend une forme de communication, on découvre une forme de communication avec son corps. On reprend pleinement conscience de son cycle menstruel. C'est extraordinaire, en fait.

  • Speaker #1

    C'est très beau ton témoignage, parce que c'est exactement ça. On n'interprète plus du tout les messages de notre corps de la même manière. C'est une vraie réconciliation. On refait la... paix avec cette période-là qui soit... Parfois, c'est pas tabou, c'est juste pas un sujet où... Voilà. Ça va dépendre de l'histoire de chacune, ça, mais... Parfois, on pense que c'est normal, juste on rechigne pas, on a nos règles, on met notre tampon et puis on attend que ça passe. Mais là, quand on y va, en fait là, ce qui est intéressant avec le film, c'est qu'on met quand même les deux pieds dedans. C'est même pas, je veux bien les vivre, c'est que là, je vais les ressentir mes règles. Je vais les écouter, je vais me caler sur le rythme. Enfin voilà, c'est une exploration qui est un peu engagée quand même. Par contre, ce qui est assez dingue, c'est qu'on a très très vite des récompenses. Et un peu comme ce que tu témoignes déjà, il y a une profonde satisfaction, il y a une vraie... comment dire ? C'est un peu comme des enfants qui, avant de découvrir un cadeau, c'est genre « Ouah ! C'est possible ! » Et puis la première fois qu'on libère le sang aux toilettes, c'est en conscience. On l'a fait parce qu'on a décidé d'aller aux toilettes pour voir. Mais on a eu un sentiment de fierté énorme. Après, il y a vraiment même les bénéfices plus moyen terme qui sont le fait que ce qui est dingue, c'est que la nature des règles change. Les règles sont plus courtes, moins abondantes, moins douloureuses. Donc, il se passe quelque chose même d'un point de vue physiologique. Ça, c'est dingue, ça, en tout cas. Donc, tout ça associé, c'est une exploration. C'est un beau chemin, je trouve, pour une femme, avec parfois des obstacles, etc. Mais je compare souvent ça à la continence urinaire. Un enfant, il n'apprend pas à être continent en trois jours. Ça prend du temps. Au début, il y a des trucs qui marchent, qui ne marchent pas. La nuit, ça ne va pas marcher. La journée, ça va aller. Sauf qu'en réjouissant, il oublie, etc. Et puis... Après ça s'ancre, il faut des mois. Et nous on doit lâcher cette exigence de réussir un nouveau truc qu'on a découvert en un cycle ou de se dire si ça n'a pas marché le premier cycle, c'est nul, ça ne marche pas. On doit lâcher cette exigence. On ne le fait pas pour l'autre, on ne le fait pas pour dire qu'on fait quelque chose. On le fait pour soi. Et cette nuance-là fait qu'on est douce avec nous-mêmes. Même dans l'exploration, moi je le dis, si vous êtes au début et que là, exceptionnellement, ce jour de vos règles, vous avez vraiment une situation compliquée à gérer, que vous ne voulez pas vous mettre la pression, même si vous avez démarré le flux libre, mettre un tampon une fois, ce n'est pas grave, on s'en fout. On n'est pas dans une nouvelle secte, ce n'est pas un dogme. On est juste là pour s'explorer et découvrir ce que tu es en train de découvrir. C'est ce côté fascinant de se dire « Waouh, en fait, cette sensation-là, c'est une contraction, je comprends mieux » . Ah bah non mais du coup je veux tout être, ça coule, c'est dingue, c'est marrant, mes règles la nuit ça me réveille maintenant. Et ça, cheminer comme ça et s'émerveiller. Et puis de se ressentir quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis dans ton livre, tu parles de transformer le plomb en or. C'est une façon en fait de réenchanter son cycle menstruel et prendre du plaisir dans ce processus finalement, de la joie.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. transformer le plomb en or, c'est ce qu'on utilise la métaphore de l'alchimiste et puis il y a aussi quelque chose de symbolique et d'énergie là-dedans c'est-à-dire que dans beaucoup de cultures et de philosophies comme dans le Tao par exemple, le bassin il est représenté comme étant le chaudron sacré, c'est l'espace où on vient cultiver notre énergie vitale et aujourd'hui on est plombé, d'accord ? Avoir ces règles, c'est plombant on nous... Les contraceptions, ça nous retient, on se met des stérilets. Donc, transformer le plomb en or, c'est vraiment sortir de ce carcan qui est sociétal, qui est culturel, qui est familial, morbide, etc. pour en tirer l'essence et en faire une expérience d'évolution, de transformation et même d'amour et d'élévation personnelle. C'est-à-dire que ça devient une expérience qu'on adore. Derrière chaque menstruation, il se passe quelque chose. Donc c'est un processus qui est fascinant. Et en fin de compte, c'est tellement plus agréable de vivre les choses comme ça, c'est clair.

  • Speaker #0

    Quelles sont les difficultés que tu rencontres, que les femmes que tu as accompagnées ont rencontrées par rapport aux croyances limitantes qu'elles pouvaient avoir par rapport à leur cycle, par rapport à ces conditionnements familiaux, sociétals ?

  • Speaker #1

    Dans l'apprentissage des faits libres ?

  • Speaker #0

    Ouais, dans l'apprentissage du flux libre ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire, les premières limites, c'est avant même l'exploration, c'est les peurs qu'on peut avoir. Ce qu'on imagine. Par exemple, une femme qui a eu plusieurs accouchements, imaginez que pour elle, ça va être plus dur. Une femme qui a un travail très actif, imaginez qu'elle ne va pas pouvoir le mettre en place. Une femme qui a des règles à prendre. Donc, on a ce truc de avant, les peurs de avant de se lancer, comment je veux faire ? C'est pour ça que moi, dans ma... posture et dans mon enseignement, je suis très très souple. C'est à dire que je leur dis le flux libre. Et là je ne l'ai même pas dit encore mais ce n'est pas maîtriser le sang à 100%. Pourquoi ? Parce qu'il y a une réalité contextuelle. Donc on ne va pas se mettre une pression mais c'est de... libérer la majorité du flux aux toilettes. Et la réalité, c'est qu'au bout de 6 mois de pratique, 80% des femmes arrivent à libérer 75% du flux aux toilettes. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va s'enlever cette peur du zéro tâche et on gardera toujours une protection, une culotte menstruelle. Toujours. Parce qu'on ne sait jamais et qu'on n'est pas là pour se mettre la pression. Mais que 75% du sang aux toilettes, c'est énorme ! Ça veut dire qu'avec une seule culotte, tu tiens toute la journée. Donc voilà, ça c'est déjà... Toutes les peurs d'avant, c'est parce qu'on a envie de faire trop bien. Et pendant qu'on peut avoir comme limite au flux libre instinctif... Alors, il n'y a pas de contre-indication au flux libre. Mais ce qu'on peut avoir comme limite, c'est-à-dire que les femmes... Alors, même si ça ne s'appuie pas sur un travail périnéal, si on a un périnée qui est trop déséquilibré, on peut quand même avoir des difficultés. Enfin, c'est des profils de femmes qui vont me dire... le sang a coulé, j'ai rien senti du tout. Donc, j'aime bien dire dans ces cas-là, peut-être que la priorité, c'est de quand même faire une rééducation périnéale, déjà pour avoir plus de conscience dans cette zone du corps-là. Tu vois, c'est complémentaire. Mais ça va être des limites plus de l'ordre, de choses qui sont un peu déséquilibrées. Mais du coup, il y a des clés. Par exemple, une femme qui a des règles abondantes, on va à la fois adapter la pratique, Mais à la fois, essayer de chercher la cause de l'abondance. Diminuer l'abondance, parce que déjà, de base, ce n'est pas normal d'avoir des règles abondantes. Donc, on n'en fait pas une fatalité. On explore, on teste et on adapte la pratique. Et quand on fait ça, il n'y a pas de limite, en fait. C'est juste qu'en fin de compte, il faut juste aussi se dire qu'il y en a qui vont très bien faire 100% du flux libre, il y en a qui vont libérer à 80%, il y en a qui vont s'arrêter à 60%. Le but, c'est de mettre le curseur là où c'est juste pour soi, pour que ça reste confortable. tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est important de rappeler que c'est les règles hyper abondantes, les règles hyper douloureuses, handicapantes, c'est pas normal, il y a des professionnels à consulter, que ce soit kiné, ostéopathe, pour justement, naturopathe, plein de possibilités différentes, pour justement rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, beaucoup de femmes se sont trop habituées à tout ce qui est inconfortable au niveau menstruel, parce que peut-être à dos on a entendu que c'était normal, etc. Bon, maintenant on en parle beaucoup quand même, ça se vulgarise. Mais bon, ça vaut toujours le coup de le rappeler que si on vous a dit il y a plusieurs années qu'on ne pouvait rien faire pour vous, peut-être que ça a changé entre-temps. Peut-être que maintenant, vous allez tomber sur le bon thérapeute ou le bon professionnel de santé qui saura là vous aider. Donc, même si vous avez déjà essayé, vous n'avez rien trouvé, c'était il y a 5 ans, il y a 10 ans, et que vous avez encore, par exemple, vos règles abondantes ou vos règles très douloureuses, et bien, ça vaut le coup avec aujourd'hui tout ce qui s'est déployé. de refaire une exploration, d'aller vers des professionnels de santé de qualité pour trouver des clés et trouver du confort.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais quelques témoignages marquants de femmes que tu as accompagnées sur ce processus, qui sont inspirants ?

  • Speaker #1

    Des témoignages ? En fin de compte, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est que les femmes qui se mettent à explorer le fibre instinctif, au début, ça part d'une histoire de sang aux toilettes et à la fin, ça finit... en guérison de quelque chose lié à l'heure féminin inattendue. Tu vois, on parlait des règles abondantes, par exemple. J'avais une femme de mon académie. Donc en fait, mon académie, tous les mois, on se retrouve en live et chacune vient poser ses questions. Donc elle vient me voir au premier cycle et elle me dit « Voilà, le flux libre, c'est compliqué, j'ai des règles abondantes, etc. » Donc on adapte la pratique et déjà, elle avait vu une nette amélioration. Et puis là, on va chercher pourquoi tu as des règles abondantes. Et elle me mentionne quelque chose. Elle me dit, mais je suis allée faire une écho. J'ai un oeuf dans l'utérus. Mais un oeuf, elle parlait d'un fibroma. Et elle me dit, j'ai un oeuf dans l'utérus. Et moi, ça m'a tout de suite tiltée. Et finalement, on a exploré son rapport à la maternité. Et en fait, cette femme-là, elle a des règles abondantes depuis son dernier accouchement. Parce qu'elle n'avait pas fait le deuil. C'est une femme qui a eu 5 enfants quand même, mais elle adorait ça, elle adore ça la maternité. Et en fait, elle savait que c'était son dernier accouchement et elle saignait encore de ça. Donc le corps n'avait pas reçu toute l'information. Et donc quand elle a conscientisé ça et qu'elle a fait ce travail-là, elle n'a plus du tout eu des règles abondantes, ça s'est arrêté. Et du coup, sa pratique du flux libre a été d'autant plus aisée, facilisée. Ça montre aussi le lien qui...

  • Speaker #0

    C'est vraiment un tissage. On est obligé de passer de l'un à l'autre. Parce que quand il n'y a pas de problème, quand tout va bien, les femmes, il suffit qu'elles aient de l'information pour qu'il se passe quelque chose et que tout de suite, elles pratiquent et c'est d'une fluidité. Tu vois ? Mais après, il y a des témoignages de femmes qui disent « C'est dingue, là, j'avais un voyage, j'avais rien sur moi, heureusement, je venais de lire ton livre. » Et en fin de compte, elles étaient sauvées parce qu'elles ont pu pratiquer le flux libre, elles n'ont pas tâché parce qu'il y a ce côté-là aussi.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la liberté.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes règles et là tu prends l'avion, mais tu n'as pas prévu tes serviettes, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais dans le désert en février. Donc, trois jours de marche dans le désert pendant ces trois jours. J'avais mes règles. Et en fait, j'y ai pensé dès que j'ai découvert cette recherche. Mais en fait, si j'avais eu les outils, mais mon voyage dans le désert aurait été complètement différent et je me serais sentie plus libre, je me serais sentie plus légère, j'aurais eu moins de choses à gérer. C'était lourd pour moi de me dire que j'allais devoir ... vivre cette marche avec mes règles en même temps.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que moi, quand je t'entends, je me dis « Waouh ! Fluer dans le désert, je trouve ça merveilleux ! » C'est-à-dire que tu vois comment chaque expérience, tu la transcendes. Peut-être que tu auras la fatigue du premier jour, que tu devras ralentir, t'arrêter plus souvent, mais en fait, c'est un jeu, ça. Moi qui ai vécu à Tahiti, plus tu vis dans des endroits naturels, plus c'est pratique.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais sur des îles désertes, j'avais mes règles. J'allais derrière un cocotier, je fluais vite fait, c'était terminé. Il n'y avait jamais personne de toute manière. Et c'était un naturel. C'est plus dur en ville où il faut vraiment chercher des toilettes. Tu t'organises. En fait, avec le recul, maintenant, il y a des toilettes quasiment partout. Au pire, tu t'arrêtes dans un resto. Et dans la nature, tu peux fluer partout. Donc, c'est juste une conscience. Mais c'est vrai que... On me demande parfois si ça n'augmente pas la charge mentale des femmes, de dire « il faut que je maîtrise mes règles » . Moi, je trouve que du coup, au contraire, tu n'as plus cette peur. Alors c'est sûr, moi je trouve ça quand même mieux d'avoir au moins une culotte menstruelle, parce qu'au moins, vraiment, là, tu n'es pas au taquet au taquet. Mais tu sais qu'au pire, tu peux faire du 100%, tu en es capable. Et ça, c'est pratique, franchement. Puis même, tu arrives à très, très bien les anticiper. En fin de compte, cette conscience des règles, elle est aussi dans la conscience du avant. C'est-à-dire, tu te fais moins surprendre aussi. Tu les devines bien deux, trois jours avant. Tu te connais avec tellement de précision, tu as ton mode d'emploi que tu n'as pas l'effet de surprise, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, on développe une vraie conscience de son corps, de tous les signes, le bassin qui va tirailler. On apprend au fil des cycles à connaître ces signes. à vraiment être, comme on dit, reprendre cette conversation, être à l'écoute. Et c'est vraiment ça, c'est reconnecter au final à toutes les dimensions de soi. Dans un premier temps, peut-être très corporel, très matériel, dans le corps, puis après ça va être de plus en plus subtil par rapport aux émotions, par rapport... En fait, c'est ça, on reconnecte toutes les couches de son être par cette pratique, finalement. C'est au-delà du corps.

  • Speaker #0

    Exactement, puis le corps est notre allié et c'est tellement beau d'en prendre conscience et du coup de le vivre vraiment. Que ce soit pas juste un concept, que ce soit réel.

  • Speaker #1

    Et de se dire aussi, voilà, que finalement, changer de paradigme, quand on disait, finalement, et si mes règles étaient un cadeau, et si c'était ce moment où je me nettoie pour accueillir un nouveau cycle, pour aller sur une page... une page blanche pour un mois. C'est vraiment se prendre conscience de sa nature cyclique et voir tout ce que ça offre, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, en fin de compte, là où le cycle a été et est encore dans beaucoup de cultures, beaucoup de pays, beaucoup de familles, une galère, en faire une vraie force, une vraie exploration, une vraie expérience. Moi, aujourd'hui, pour rien au monde, j'arrêterais mes cycles. Je vis mes cycles à 100%. Déjà, il y a les règles, mais il y a... toute l'entièreté du cycle avec l'énergie de chaque phase etc. Même le lien entre ce que je vis, mes émotions et mon équilibre hormonal qui m'apporte toujours énormément d'informations moi je trouve ça précieux c'est sûr qu'une femme qui n'a jamais entendu parler de tout ça va découvrir un monde et ça peut être un peu impressionnant parce qu'on ne sait pas trop par où commencer mais aujourd'hui il y a beaucoup de ressources à ce sujet là et

  • Speaker #1

    c'est vraiment un cadeau qu'on se fait en tant que femme chaque femme en fonction de ses croyances L'explore, c'est quelque chose, comme tu dis, de très intime. Et voilà, on peut être uniquement sur le physique, après on peut rajouter des émotions. En fait, on le vit, on vit cette connexion comme on est, en fait. C'est vraiment seul, c'est vraiment quelque chose de très intime.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Ce qui est extraordinaire, c'est que... On est quand même dans un monde où les menstruations sont dans certains pays. Il faut les cacher, on est exclu de la société pendant un moment. Il y a dans beaucoup de pays aussi une vraie précarité par rapport à toute hygiène menstruelle, accès aux protections. Et c'est là aussi, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, accès aux protections, etc. C'est vrai que là, encore une fois, le flux libre, il y a la connexion au corps, il y a tous les effets positifs sur la nature des règles. Mais aussi tout ce que ça apporte dans le côté, comme on disait, tout simplement pratico-pratique. C'est-à-dire que quand on n'a pas accès aux tampons, aux serviettes, avoir ces règles, c'est un stress. Je pensais à la guerre en ce moment. Moi, j'ai reçu des messages de femmes qui étaient en lien avec Gaza. C'est terrible. Et ces femmes-là, elles enchaînent les plaquettes de pilule tant qu'elles en ont. pas voir leurs règles, parce que comment elles vont faire, comment elles font quand elles ont leurs règles ? Bon là c'est un contexte encore différent, mais bon, la précarité menstruelle elle existe sous plein de formes à notre époque, à travers parfois des situations comme ça, ou alors à travers le tabou. Voilà, il y a des pays, même par exemple comme l'Inde, où la femme est considérée comme impure. Elle doit sortir du logement quand elle a ses règles, le temps que ça passe, parce que si elle touche la viande, ça va pourrir. Tu as plein de croyances à la con, comme ça. Donc le fulif, ça vient nous redonner du pouvoir, en fait.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un message, une foi qu'on a en nous. J'ai l'impression qu'on ne peut plus l'éviter. En tout cas, moi, ce que je ressens, c'est ce besoin de le transmettre maintenant à toutes les femmes autour de moi et de tisser quelque chose de grand pour qu'on le sache toutes, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, ce que tu dis, c'est vraiment ça. C'est que quand on y a goûté, on ressent le côté universel. C'est comme une espèce d'évidence de dire « mais je ne peux pas garder ça pour moi, c'est trop précieux et trop important » . Et donc, on a besoin, surtout quand on a commencé à l'expérimenter. Et donc, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, avec le temps. C'est que chaque femme fait sa part. parce qu'elle-même, elle a sa propre révélation dans son expérience et elle ne peut pas le garder pour elle. On connaît toute une amie qui souffre de ses règles, pour qui c'est tabou, quelqu'un qui aurait besoin de ci. Et du coup, toutes les femmes qui le pratiquent finissent à un moment donné par le transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Ce qui est incroyable, c'est que c'est par cette connexion à l'intériorité, cette présence qu'on s'apporte à son corps, à soi vraiment. et après vraiment qui se diffusent, cette présence aux autres femmes, cette présence à quelque chose de plus grand par la suite, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est passer de l'individuel au collectif en fait. C'est vraiment quand je dis changer de paradigme, de notre propre transformation individuelle qui semble être un rien, genre moi je change la manière. En fin de compte, c'est très important parce qu'il s'agit d'un changement, d'une évolution profonde à l'échelle de l'humanité. et même générationnelle. C'est-à-dire que si notre génération à nous change profondément cette manière de penser, t'imagines les générations d'après, nos filles. Ça ne sera même plus un sujet. Là où nous, on doit faire l'effort de désapprendre pour réapprendre. Mais si dès le début, on te dit que ça fonctionne comme ça. Et en fait, le pouvoir est énorme derrière ça. C'est énorme. Le changement qui peut avoir lieu, il est très, très puissant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment changer le paradigme des menstruations.

  • Speaker #0

    Exactement, changer de paradigme, c'est vraiment ça. Pour quelque chose de tellement plus positif et puissant pour les femmes. Je crois qu'on en a vraiment besoin. Il est temps que maintenant, quand on voit tout ce qui se passe, si on peut apporter notre contribution à ce niveau-là, c'est toujours ça de pris.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as quelque chose à ajouter sur le flux libre instinctif ?

  • Speaker #0

    Après, tu sais, chacun et chacune pourra explorer les ressources. Il y a le livre, il y a le documentaire. J'ai aussi une formation qui est gratuite. Donc, si ce message résonne ou si juste l'envie d'en savoir encore un peu plus est là, il y a de quoi faire. Mon but est vraiment de permettre à chacun et à chacune d'avoir des ressources et il y en a plein. Et puis, je trouve que pour un premier pas, on a déjà bien étayé sur le sujet. Donc, je vais te remercier en tout cas pour cet échange et de permettre aussi de diffuser sur le flux libre.

  • Speaker #1

    Alors moi, du coup, j'ai lu ton livre, j'ai fait la formation en ligne, j'ai regardé ton documentaire. Et c'est vrai qu'il y a toutes les informations là-dessus. Donc, vraiment, l'objet de ce podcast, de cet épisode, c'était de dire, voilà ce que j'ai découvert. Je ne peux pas ne pas vous le partager. Découvrez, si vous êtes curieuse, allez-y. Vous savez que ça existe. Moi, la première fois que j'ai entendu parler du frigo instinctif, c'était ma cousine, il y a quelques années. En fait, ça n'a pas du tout eu écho. C'est marrant parce que je ne l'ai pas oublié non plus. Je dis, ah ben, je sais que ça existe, mais ça ne me paraît pas du tout. Et je pense que quand c'est le bon moment, la graine sort, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, tu en parles très, très bien. Et je pense, en fin de compte, ton témoignage est super parce qu'il y a un bon timing pour chacune. On n'a pas toujours assez... Chacune a ses priorités en fonction de nos phases de vie. Enfin, je veux dire, ça peut être intéressant dans l'idée, mais on n'a pas le temps de creuser parce qu'on a autre chose à foutre. Tu vois ce que je veux dire ? Puis, à un moment, le truc le plus important de la Terre, c'est nous. Et notre corps. Et puis là, il se passe quelque chose. Donc moi, je respecte. Moi, j'ai des femmes qui me connaissent depuis 6 ans, 7 ans. Et c'est maintenant qu'elles se lancent. Je trouve ça très bien. Il n'y a pas de stress. En tout cas, le message est posé. Comme tu dis, c'est des graines qui vont certaines pousser maintenant. D'autres dans quelques mois. D'autres dans plusieurs années. Et ça, c'est très très bien. Et en tout cas, il y a tout après pour explorer. Et pour se lancer dans l'aventure de manière sécure.

  • Speaker #1

    de manière sécure, de manière légère, sans se mettre la pression, comme tu dis, du résultat. C'est vraiment un moment de reconnexion à soi et pas aller chercher de la performance ou autre et y arriver dès le premier coup. Ce n'est pas l'objectif, c'est vraiment une présence, une prise de conscience de son cycle. Il faut que ce soit vraiment quelque chose dans le plaisir, quelque part.

  • Speaker #0

    Doux et dans le plaisir, exactement.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais partager aussi, c'est que je trouve que ton parcours est hyper inspirant parce que... T'es kiné de voir que t'as tout lâché pour être juste, suivre cet appel du flibre instinctif et ce besoin viscéral quelque part de le partager avec le monde entier. Et tes contenus sont vraiment, tous tes contenus gratuits sont hyper riches et ton site internet c'est vraiment une mine d'or, il y a tout dessus. Vraiment c'était une grande source d'inspiration aussi de se dire que quand il y a vraiment quelque chose qui nous appelle, Même si ça ne fait pas forcément... J'en parle dans l'épisode d'avant avec Tiffen sur Honoré, le vivant en nous. Même si ça ne fait pas forcément sens, même si ça paraît fou. Mais en fait, se dire je lâche tout, je fais le grand saut et puis en fait, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Merci, ça me touche. C'est vrai qu'il y a le flux libre et puis il y a le parcours de côté qui est aussi un peu hors du commun. Ouais, j'ai tout lâché. Alors, je n'ai pas tout lâché d'un coup. Ça s'est fait progressivement. J'ai eu trois ans de transition, j'étais à mi-temps kiné, mi-temps je démarrais mon activité. Après moi je suis passionnée par l'entrepreneuriat, c'est un autre sujet que j'adore quoi, mais par une manière d'entreprendre qui est très très alignée, très intuitive, qui a des valeurs très fortes. Et du coup tout ça entremêlé, c'est vrai qu'il s'est passé quelque chose d'un peu magique quoi. Mais tu sais quand t'es sur ton chemin, t'es pas tout seul en fait. Quand tu dois être quelque part, tu n'es pas tout seul. Moi, c'est mon éditrice qui m'a contactée. Je suis tombée sur ma productrice pour mon documentaire. On était dans un avion. Tu vois, parce que je veux dire, c'est que j'ai vécu des choses un peu folles aussi, tu vois, qui ont eu un impact considérable dans la suite, mais considérable. Donc, je pense que quand c'est ton chemin, il se passe quelque chose à un autre niveau et tu ne peux pas maîtriser tout. Heureusement, parce que si j'aurais dû tout débloquer par moi-même, ça aurait été très, très compliqué.

  • Speaker #1

    Mais ça a quand même commencé par le fait d'oser.

  • Speaker #0

    Ouais, d'oser. Et puis, j'ai eu quelques nuits blanches. Je me suis fait... C'était pas facile. Il y a toujours la pression financière, tout ça. On passe tous par là. Et puis, ça fait son chemin. Maintenant, ça fait neuf ans que j'ai créé Cyclo-Antima. Ça fait un petit paquet d'années. Et là, ça y est, tu sens que tout le fruit du travail commence à porter ses fruits. justement avec tout qui s'accumule, le livre, le documentaire, l'académie, etc. Donc voilà, je pense qu'on est tous et toutes capables de ça. Et puis, c'est comme le flux libre instinctif, on ne se met pas la pression, on n'essaie pas de faire tout en un jour et du jour au lendemain. C'est progressif. Parce que sinon, ça commence par un podcast peut-être, tu vois. Et puis voilà, il faut écouter ses appels. Complètement. Puis parfois, un appel t'amène à l'appel d'après.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    c'est tel truc qui finalement va te faire rencontrer telle personne tu savais pas finalement t'as fait ça pour rencontrer telle personne et en fait ça compte pas pour le truc en soi enfin tu vois il faut pas trop réfléchir il faut y aller et sentir et puis parfois il y a des choses qui doivent s'arrêter alors qu'on pensait que c'était l'idée du siècle et là aussi il faut s'écouter et savoir ce courage tous les jours de continuer ce qui est juste et d'arrêter ce qui n'est plus juste parce que ça demande aussi du courage d'arrêter les choses qu'on a commencé c'est ça accepter le mouvement accepter le mouvement ouais Donc voilà, c'est encore autre chose, mais c'est vrai que c'est... C'est chouette. Et puis après, ça crée des vies un peu extraordinaires. Moi, je me sens en gratitude d'avoir une vie comme la mienne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je te pose quand même la question, mais on l'a quand même vue. Est-ce que tu aurais un message à passer, à transmettre au monde, même si je pense qu'on l'a peut-être abordé ?

  • Speaker #0

    Oui. Ce que je dirais, c'est que... pour les personnes qui auront écouté ce podcast qui seront restées jusqu'au bout. Voilà, si vous ressentez que ce message résonne pour vous, que vous soyez une mère et ça résonne pour votre fille ou pour vous-même, ou que vous avez osé vous écouter, osé, même si autour de vous, on vous dit que c'est n'importe quoi, que vous êtes folle, etc. Quand on a un projet, que ce soit de l'entrepreneuriat, le flux libre, n'importe quoi, au début, il faut quand même le protéger. Le protéger de l'extérieur, parce que c'est comme une petite pousse encore un peu fragile et un moindre coup de vent, et il s'effondre et on ne le récupère plus. Donc, osez consolider votre certitude intérieure, peu importe s'il s'agit du flux libre ou d'autres choses, avant de l'exposer, parce qu'en fait, c'est intime. Et après, quand vous serez plus à l'aise, comme toi, tu vois, tu as commencé à explorer, tu as lu, tu as vu le documentaire, ben ça y est, tu te sens un peu prête. Mais au début, tu y vas pour toi. Et après, si vous avez besoin d'en parler, mais on sait que parfois les proches, ce n'est pas les personnes qui peuvent plus nous aider dans certaines situations. Donc, c'est bien de préserver un peu notre jardin intérieur le temps que les choses prennent forme en soi. Voilà.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Melissa.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré, a vite davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre Steel Point plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

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Description

Kinésithérapeute de formation, Mélissa Carlier est chercheuse, formatrice, conférencière, auteure et réalisatrice sur le flux libre instinctif (FLI).
Passionnée par ce sujet, elle en fait le cœur de ses recherches afin de faire évoluer les connaissances et de démocratiser ce terme ainsi que sa pratique.


Au-delà d’être une véritable révolution intérieure, une fois que l’on est touché(e) par son message, on prend conscience de sa dimension universelle et de la nécessité de le partager avec les femmes/personnes menstruées qui nous entourent. Savoir que cette pratique existe, afin d’avoir le choix de l’adopter ou non.


Dans cette conversation, Mélissa nous partage :


-Ce qu’est le flux libre instinctif

-Son parcours et comment elle a découvert cette pratique

-Ses expérimentations et sa compréhension anatomique et physiologique du système gynécologique, et plus largement du corps, ---pour expliquer le flux libre instinctif

-Le fonctionnement de cette méthode et ce qu'elle offre : une conscientisation à son cycle menstruel et, plus largement, à son corps et à son être

-Le rapport sociétal, culturel, familial et intime aux menstruations, ainsi que la réalité des violences et de la précarité menstruelle

-Ce changement de paradigme : la maîtrise de son cycle menstruel, en confiance et en autonomie, connectée à son corps. Un véritable empouvoirement !


Et si c’était un cadeau précieux de la nature à la femme/personne menstruée ? Et si ce n’était pas un fardeau, mais une force ? Et si tu te connectais à ton corps pour écouter ses messages ?


Une invitation à laisser cette graine germer en nous….


Belle écoute ✨


Alexane


Pour retrouver Mélissa Carlier & les informations sur le flux libre instinctif : 

- Sa page instagram @melissa.carlier.cyclointima 

 - Son site internet réservé au Flux libre instinctif : https://www.fluxlibreinstinctif.com/

- Son site internet & ses actualités : https://www.cyclointima.fr/

- Son livre : Le guide du flux libre instinctif aux éditions Jouvence

- Son documentaire : “Révolution Menstruelle” sur la plateforme On.suzane 



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Mon actualité sur : linktr.ee


STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent au vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Dans l'épisode d'aujourd'hui, avec mon invitée Mélissa Carlier, on va vous parler du cycle menstruel. Mais avant de commencer, j'insiste sur le fait que cet épisode s'adresse à tout le monde. Si tu es un homme, écoute-le, tu es aussi concerné car tu as forcément des femmes, des personnes menstruées dans ton entourage. Je veux vous partager quelques chiffres avant de commencer. En 2025, la population mondiale est estimée à environ 8 milliards de personnes. Les femmes représentent approximativement 49,6% de cette population, soit environ 3,97 milliards de femmes, avec une estimation de 2 à 2,4 milliards de femmes. milliards de personnes menstruées dans le monde. En moyenne, une femme a ses règles pendant environ 2500 jours au cours de sa vie, ce qui équivaut à environ 6-7 ans. Selon l'ONG Plan International, plus de 500 millions de filles et de femmes dans le monde sont en situation de précarité menstruelle, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas accès à des protections hygiéniques adéquates. En France, Le coût moyen des protections périodiques et des antidouleurs est estimé à environ 8 euros par cycle, soit environ 3828 euros sur l'ensemble de la vie menstruelle. Les protections menstruelles jetables, telles que les tampons et les serviettes hygiéniques, ont un impact environnemental significatif. En moyenne, une femme utilise entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie, ce qui génère environ 45 milliards de déchets par an. Ces produits peuvent mettre jusqu'à 500 ans pour se dégrader. D'ailleurs, les protections hygiéniques conventionnelles peuvent présenter des risques pour la santé en raison des substances chimiques qu'elles contiennent. Renseignez-vous sur la composition des produits que vous achetez. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexane.

  • Speaker #0

    Je suis hyper heureuse de te retrouver aujourd'hui pour parler de flubes instinctives, de menstruations. Ça a été une véritable révélation de te découvrir il y a quelques semaines sur un sommet d'entrepreneuriat. Et depuis, comme tu le dis si bien dans ton livre, je suis appelée par cette méthode. J'ai envie d'en découvrir plus parce que pour moi, c'est vraiment... Toutes les femmes devraient avoir la possibilité d'en entendre parler et après faire le choix d'essayer ou pas. Mais toutes les femmes devraient savoir que ça existe. Et les hommes aussi, finalement, pour en parler aux femmes. Je suis très, très heureuse. qu'on en parle aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton invitation, en tout cas. C'est un plaisir d'échanger sur ce sujet qui me passionne depuis tant d'années.

  • Speaker #0

    Le flume instinctif, c'est très peu connu. Qu'est-ce que beaucoup de femmes le pratiquent peut-être naturellement, sans mettre de mots dessus. Mais ce nom, tu avais entendu parler de cette façon de faire, mais je ne connaissais pas. Donc, est-ce que tu peux nous réexpliquer rapidement ce que c'est pour que les gens comprennent et puis après te présenter, nous dire ce qui t'a amené vers cette méthode ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors c'est vrai que le terme flux libre instinctif, comme ça, sorti du contexte, il ne va pas forcément être très clair. Ce n'est pas moi qui ai inventé ce terme. Par contre, ça a été un héritage, je vais en parler. Mais en gros, le flux libre instinctif, c'est le terme aujourd'hui qu'on utilise pour décrire cette manière de gérer nos règles de façon consciente et volontaire, pour libérer le sang menstruel directement. au toilette plutôt que de le laisser se déverser sur soi de manière on va dire involontaire dans une serviette dans un tampon une cup Donc ça s'appuie sur vraiment une compréhension globale de la physiologie menstruelle, c'est-à-dire de comment coule le sang des règles. C'est à travers la compréhension de la physiologie qu'on trouve les clés de la maîtrise du sang menstruel. C'est pour ça que je le dis toujours dès le début, il ne s'agit pas de serrer son périnée toute la journée pour éviter que le sang coule, parce que c'est souvent ce qu'on peut imaginer au tout début. On a l'impression que du coup on doit retenir quelque chose. Quand on ne connaît pas du tout, on va dire mais on va passer la journée, le périnée fermé, serré. Ça ne s'appuie pas du tout sur un effort musculaire. Ça s'appuie plutôt sur l'apprentissage d'un nouveau comportement. Et comme le porte le nom de ton podcast, sur une présence, sur une conscience qu'on a dans les sensations de notre bassin, sur la reconnaissance de nos contractions utérines. On en parlera après, mais quand on décrit la physiologie du flux menstruel et de l'écoulement du sang. On comprend quels sont les éléments et les attributs qui font qu'on peut maîtriser ce sens. Et le terme flux libre instinctif, alors j'ai décidé de continuer à l'utiliser. On pouvait aussi utiliser le terme de continence menstruelle, que j'aime bien aussi, mais le terme continent peut... Après, son pendant, c'est incontinence. Il y a une subtilité qui peut être un tout petit peu dérangeante, mais par contre, on sait tout de suite de quoi il s'agit, la continence menstruelle. Moi, j'aime bien le terme continence menstruelle. Mais c'est vrai qu'on peut imaginer du coup qu'il faille être absolument continente de ses règles, par exemple. Tu vois, comme une continence urinaire. C'est vraiment, tout est dans la nuance des mots. Et le terme flux libre instinctif, il est arrivé en francophonie seulement en 2012 par une Suisse qui s'appelle Lena Abysheker, qui a été interviewée dans mon documentaire, qui elle-même l'a traduit d'un terme américain. Free flow instinct. Et donc, en fait, c'était, semble-t-il, un courant américain à la base dont on ne retrouve plus aucune trace. Mais malgré ça, après, il y a eu cette traduction de flux libre instinctif de ces femmes qui savent gérer leurs règles, à différencier du free bleeding, qui sont les femmes qui laissent le sang couler sur elles. C'est un mouvement de revendication féministe. Ça n'a rien à voir. On ne laisse pas le sang couler sur notre entrejambe parce qu'on a quelque chose à revendiquer. Non, on maîtrise notre sang. On maîtrise notre flux. Après, elle a gardé ce terme et comme il a commencé à être médiatisé, alors à travers des témoignages de femmes, plus qu'à travers une recherche scientifique, moi, quand je l'ai découvert, je l'ai découvert à travers ce terme. Donc, naturellement, je l'ai continué de l'utiliser. Et puis, après, ça a pris sa place, naturellement.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de toi, qui tu es, ce que tu fais dans la vie et comment tu en es arrivé à découvrir le flux hybride instinctif ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'appelle Mélissa Carlier, à la base je suis kinésithérapeute. Maintenant je dis ex-kinésithérapeute parce que ça fait pas mal d'années que j'exerce plus, parce que je me suis vraiment spécialisée dans les recherches et la diffusion du flux libre-insinctif et plus généralement de connaissances autour du cycle menstruel. Et donc comment j'ai découvert ce sujet-là ? En fait c'est arrivé de mon parcours personnel. Alors déjà j'ai arrêté la pilule il y a à peu près 10-11 ans. et quand j'ai arrêté la pilule, il a fallu que je trouve une solution, une alternative à la pilule et j'ai découvert la santé thermique et une méthode d'observation du cycle. Et pour moi, ça a été ma première révélation de me dire, mais attends, il existe une solution fiable pour gérer notre contraception sans prendre une pilule qui était assimilée quand même à une forme de perturbateur endocrinien. Moi, le sujet de la santé, c'est un sujet qui est hyper important, c'est une valeur très forte chez moi et du coup, ça a été une première révélation et derrière ça, j'ai poursuivi un peu de... cette démarche personnelle et j'ai arrêté les protections hygiéniques classiques et j'ai découvert les serviettes lavables. Et quand j'ai commencé à utiliser les serviettes lavables, donc au début c'était vraiment par curiosité, mon corps a un peu changé de comportement et naturellement j'ai commencé à ressentir comme mon sang coulait et à anticiper. Et ça s'est fait un peu tout seul, je ne cherchais pas à faire quelque chose. D'ailleurs c'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans les témoignages de femmes, il y a beaucoup de femmes quand elles découvrent le fluide, elles disent « ah ben c'est marrant, je le pratique déjà en fait » . C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui est déjà là pour beaucoup de femmes. Il y en a qui devront prendre un chemin un peu plus long de vraiment s'approprier les connaissances et il y en a qui vont juste mettre un mot sur quelque chose qu'elles pratiquent. Et donc j'ai commencé à anticiper l'écoulement pour une raison totalement pratico-pratique, c'est que je trouvais ça plus simple de libérer sans douleur plutôt que de tâcher une serviette que j'allais nettoyer à la fin de ma journée. Mais en fin de compte, ça allait suffisamment loin pour que je puisse me rendre compte que je ne tâchais plus du tout mes culottes menstruelles à la fin de ma journée. Et là, ça a été vraiment assez fort. Et du coup, je suis tombée par hasard sur le témoignage d'une femme qui parait du fibre instinctif. Et c'est là que j'ai compris que je faisais quelque chose. J'ai compris que je n'étais pas la seule à le faire. Et je ne sais pas comment t'expliquer, ça a été pour moi une vraie révélation de me dire « Mais attends, j'ai eu la conviction. » qu'on nous l'avait fait à l'envers. Je disais que c'était finalement normal, accessible, mais juste notre conditionnement et un certain nombre de choses dans la société et aussi tout le tabou qu'il y a autour des règles, toute cette oppression qu'il y a autour des règles fait qu'on ne s'écoute pas, on n'a pas accès, on veut couper nos sensations invisibilisées. Et donc de là, je me suis dit il faut absolument que j'explique comment ça fonctionne. En fait, ça fait un effet boule de neige. C'est que j'ai commencé à faire des recherches, à en parler, à faire des premières petites formations, etc. Et je me suis rendue compte que les femmes, quand elles comprenaient comment ça marchait, ils avaient accès. Tout le monde arrivait à le mettre en pratique dans sa vie, à son niveau, mais tout le monde arrivait à le mettre en pratique. Et donc, ça ne m'a plus jamais quittée. Je suis tombée dans la marmite et puis maintenant, je fais ça du matin jusqu'au soir.

  • Speaker #0

    Beaucoup pourraient voir ça comme un mouvement un peu hippie, un peu alternatif. Mais en fait, c'est vraiment un principe qui repose sur l'observation de la physiologie de l'utérus, du vagin, la physiologie globale du corps. Tu as fait des études poussées sur ce sujet. D'ailleurs, tu as écrit un livre à ce sujet qui a été préfacé par Bernadette de Gasquet.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, pour moi, c'était important.

  • Speaker #0

    La référence périnée.

  • Speaker #1

    Exactement. Pour moi, en fait, c'est bien d'avoir... conviction, mais c'est encore mieux de la valider et de ne pas être toute seule. Donc, quand j'ai commencé à faire mes recherches, moi, je suis quand même de formation scientifique, je suis kiné, donc il fallait que je comprenne, effectivement, que c'était pas un truc ésotérique, quoi. Donc, j'ai commencé à dire, mais comment mon corps fait ? Et du coup, je suis allée dans une profonde exploration à travers mon propre corps, puis après, en continuant de me former. en ayant ce regard un peu flux libre, instinctif, en récupérant des témoignages de femmes, en leur posant des questions, donc c'était au début très empirique, pour comprendre sur quel mécanisme était basée cette capacité qu'on puisse avoir de maîtriser ce sang. Et c'est là que j'ai compris qu'on ne retenait pas, qu'il n'y avait pas de sincère au niveau du col de l'utérus. Toutes les hypothèses, j'avais tout mis à plat, tout était possible. Et il s'agissait du coup de comprendre ce que c'était, ce que ça n'était pas. Et quand je suis allée au bout de cette première grosse étape qui était de commencer à décrire une physiologie, j'ai tout de suite voulu valider ça. Et pour moi, la seule personne que je voyais, c'était le docteur de Gasquet. Parce que pour moi, c'est la pontesse mondiale de la périnéologie. Elle a révolutionné l'accouchement physiologique. Elle connaît le périnée par cœur. Elle a une conscience totale du bassin féminin comme peu de gens l'ont. Et du coup, je me suis dit, si elle, elle me dit que ce que je dis, c'est n'importe quoi, il faut que je lâche mon truc. Mais par contre, si elle comprend ce que je dis, c'est que je suis sur la bonne voie. Et du coup, j'ai commencé au tout début par lui exposer mes hypothèses. Et elle m'a tout de suite suivie. Elle m'avait même proposé à l'époque de faire des études dans son institut. Donc pour moi, ça a été un énorme soulagement et une énorme validation. Et depuis ce jour-là, j'ai foncé parce que je me suis dit, c'est bon. Je tiens le bon bout et il faut que ça tienne la route ce que je dis parce qu'il ne s'agissait pas de moi, en fait, il s'agit des femmes. Si ce que je dis est bidon, je retire l'opportunité aux femmes d'accéder à ce savoir parce qu'il ne sera pas diffusé, parce qu'il sera décrédibilisé. Mais si ce que je dis a de la valeur et est renforcé par des connaissances, des sources de la philologie, et bien là, c'est un cadeau parce que toutes les femmes pourront se l'approprier, elles ne seront pas décrédibilisées. Donc c'était très important parce que... L'angle spirituel, l'angle ésotérique, il pourrait être intéressant. On peut y voir plein de choses derrière cette connexion au corps. Mais la porte d'entrée, elle est physiologique. Et après, chacune l'adapte à qui elle est. Mais le but, c'était vraiment de ne pas avoir, de combattre à l'avance toutes ces objections qu'on aurait pu me dire. Parce que j'ai réfléchi au truc en long, en large, en travers, et que je sais de quoi je parle, et que du coup, les femmes peuvent y aller en confiance. Et elles seront soutenues aussi dans leur démarche.

  • Speaker #0

    Concrètement, est-ce que tu peux nous expliquer comment ça se passe au niveau du corps et comment on met en place cette méthode ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'expliquer quelques principes, parce que ça serait trop long de tout détailler ici, mais de la physiologie des règles qui expliquent qu'on puisse maîtriser notre sang. Ce qu'il faut savoir déjà, en B à bas, c'est que le son ne coule pas en continu. Je le dis tout le temps comme ça, mais c'est très imagé, c'est très clair. Il ne coule pas en continu comme un robinet ouvert. Parce que quand on porte des tampons, des cups, on ne sait pas comment coule le son de nos règles. On ne peut pas sentir. C'est recueilli à la source, donc on ne sait pas. Donc, il ne coule pas en continu, mais il coule par phase. Ça, c'est important parce que du coup, ça veut dire qu'il y a des moments où ça coule et des moments où ça ne coule pas. Donc, on ne passerait pas... toute la journée aux toilettes. Ça, c'est déjà super cool comme info. Deuxième chose, c'est que, en fin de compte, le corps nous envoie des informations parce que le flux mensuel s'écoule à la suite d'une contraction de l'utérus. C'est-à-dire que, pendant nos règles, on a l'endomètre qui est la couche à l'intérieur de l'utérus qui va se renouveler, donc qui va se libérer pour redémarrer un nouveau cycle. Et cette couche, elle ne se libère pas. Une fois d'un coup, ce serait beaucoup trop douloureux. Elle va se libérer progressivement sur 4-5 jours. C'est les règles. Donc, qu'est-ce qui se passe ? On a une contraction de l'utérus. Une partie de l'endomètre se détache. Et puis, commence un chemin jusqu'à la vulve, jusqu'à s'extérioriser. Puis, il y a une phase de repos de l'utérus avant la prochaine contraction. Donc là, on a déjà deux informations. La première, c'est que ça coupe. pas toute la journée il ya des phases où ça coule et des phases ça coule pas la deuxième c'est qu'il ya des contractions et ce qui est intéressant dans les contractions c'est deux choses la première c'est que entre le moment où le terreau se contracte et le moment où le sang s'extériorisent il y a entre 30 et 45 minutes souvent on imagine enfin quand je dis ça on peut dire wow quand ça contracte doit courir aux toilettes mais en fait le chemin qu'il y a anatomiquement parlant entre l'utérus et la vulve et associé à la texture du sang à un certain nombre d'éléments fait qu'à la suite d'une contraction, on a le temps. Ça, c'est un élément fondamental. C'est ce qui fait qu'une des clés du flux libre, ce n'est pas la seule. On va s'appuyer sur plusieurs... Moi, j'ai créé l'académie du flux libre. J'enseigne une méthode qui est assez développée en fonction des profits de chaque femme. Mais une des clés... ça va être d'apprendre à ressentir les contractions de notre utérus. Et au lieu de se dire « Ah, j'ai des contractions, ça fait mal ! » c'est de se dire « Ah, j'ai des contractions, du sang va couler si j'allais aux toilettes. » C'est-à-dire, c'est de donner du sens aux symptômes, en fin de compte. Le corps nous envoie des messages. Et ces messages, il faut les écouter. En fin de compte, le corps n'est pas là pour nous embêter, pour nous dire « Tiens, je vais la faire souffrir parce qu'elle a ses règles. » En fin de compte, quand on ressent quelque chose dans notre bassin, quand on a nos règles, c'est pour nous dire « Mais va aux toilettes ! » Et du coup, on récupère ces sensations, on va récupérer la sensation de la contraction. Ça peut être une contraction qui est assez évidente, c'est-à-dire la tension en bas du ventre, ça peut être une tension en bas du dos, ça peut être une lourdeur, ça peut être parfois directement ressenti à la vulve, la contraction. Voilà, chacune va ressentir la contraction à sa manière. Et quand on sent la contraction, on sait que de l'endomètre est en train de se détacher. Et donc, probablement que si on va aux toilettes, dans les minutes qui suivent, ou dans la demi-heure qui suit, et dans la bonne posture, mais je ne peux pas tout détailler ici, on peut libérer le sang. Donc voilà un peu les basiques du flux libre instinctif. Après, la méthode que j'enseigne est basée sur les trois piliers, où, quand, comment, où est le sang dans sa phase d'écoulement, quand est-ce que je dois aller aux toilettes, et il y a plein de moments clés où le sang coule tout le temps, et comment libérer le sang quand je suis aux toilettes, quelle est la bonne posture, quelles sont les bonnes techniques de drainage, d'évacuation du sang, etc. Les trois mêlées, chacune peut s'y retrouver. Parce que si tu ne ressens pas bien tes contractions, parce que tu as un peu coupé tes sensations, ou alors que tu as tellement de douleur que ça fait un bruit sourd permanent, tu vas t'appuyer sur d'autres mécanismes, comme l'automatisation, les moments clés. En fin de compte, après, on va jouer. Une femme qui a des règles abondantes, on ne va pas gérer la chose de la même manière qu'une femme qui a des règles classiques, voire très très légères, où on ne va pas avoir les mêmes choses à travailler. Après, là, on rentre dans les détails. Mais dans les grandes lignes, on peut déjà s'y retrouver. Tout le monde peut commencer déjà à explorer un peu ça avec ses fondamentaux.

  • Speaker #0

    Moi, je suis hyper heureuse. Du coup, j'ai mes règles depuis hier. Et comme tu le dis dans ton livre, quand on découvre cette méthode, on n'a qu'une hâte. C'est d'avoir ses règles, ce qui n'est pas forcément le cas avant. Et en fait, on peut commencer à l'expérimenter. Les règles arrivent. Et ce qui est fou, c'est que les tensions, les douleurs qu'on peut ressentir, on les vit. plus de la même façon, parce que on les vit comme des messages. Du coup, la douleur disparaît presque, parce qu'on reçoit des messages. En fait, on reprend une forme de communication, on découvre une forme de communication avec son corps. On reprend pleinement conscience de son cycle menstruel. C'est extraordinaire, en fait.

  • Speaker #1

    C'est très beau ton témoignage, parce que c'est exactement ça. On n'interprète plus du tout les messages de notre corps de la même manière. C'est une vraie réconciliation. On refait la... paix avec cette période-là qui soit... Parfois, c'est pas tabou, c'est juste pas un sujet où... Voilà. Ça va dépendre de l'histoire de chacune, ça, mais... Parfois, on pense que c'est normal, juste on rechigne pas, on a nos règles, on met notre tampon et puis on attend que ça passe. Mais là, quand on y va, en fait là, ce qui est intéressant avec le film, c'est qu'on met quand même les deux pieds dedans. C'est même pas, je veux bien les vivre, c'est que là, je vais les ressentir mes règles. Je vais les écouter, je vais me caler sur le rythme. Enfin voilà, c'est une exploration qui est un peu engagée quand même. Par contre, ce qui est assez dingue, c'est qu'on a très très vite des récompenses. Et un peu comme ce que tu témoignes déjà, il y a une profonde satisfaction, il y a une vraie... comment dire ? C'est un peu comme des enfants qui, avant de découvrir un cadeau, c'est genre « Ouah ! C'est possible ! » Et puis la première fois qu'on libère le sang aux toilettes, c'est en conscience. On l'a fait parce qu'on a décidé d'aller aux toilettes pour voir. Mais on a eu un sentiment de fierté énorme. Après, il y a vraiment même les bénéfices plus moyen terme qui sont le fait que ce qui est dingue, c'est que la nature des règles change. Les règles sont plus courtes, moins abondantes, moins douloureuses. Donc, il se passe quelque chose même d'un point de vue physiologique. Ça, c'est dingue, ça, en tout cas. Donc, tout ça associé, c'est une exploration. C'est un beau chemin, je trouve, pour une femme, avec parfois des obstacles, etc. Mais je compare souvent ça à la continence urinaire. Un enfant, il n'apprend pas à être continent en trois jours. Ça prend du temps. Au début, il y a des trucs qui marchent, qui ne marchent pas. La nuit, ça ne va pas marcher. La journée, ça va aller. Sauf qu'en réjouissant, il oublie, etc. Et puis... Après ça s'ancre, il faut des mois. Et nous on doit lâcher cette exigence de réussir un nouveau truc qu'on a découvert en un cycle ou de se dire si ça n'a pas marché le premier cycle, c'est nul, ça ne marche pas. On doit lâcher cette exigence. On ne le fait pas pour l'autre, on ne le fait pas pour dire qu'on fait quelque chose. On le fait pour soi. Et cette nuance-là fait qu'on est douce avec nous-mêmes. Même dans l'exploration, moi je le dis, si vous êtes au début et que là, exceptionnellement, ce jour de vos règles, vous avez vraiment une situation compliquée à gérer, que vous ne voulez pas vous mettre la pression, même si vous avez démarré le flux libre, mettre un tampon une fois, ce n'est pas grave, on s'en fout. On n'est pas dans une nouvelle secte, ce n'est pas un dogme. On est juste là pour s'explorer et découvrir ce que tu es en train de découvrir. C'est ce côté fascinant de se dire « Waouh, en fait, cette sensation-là, c'est une contraction, je comprends mieux » . Ah bah non mais du coup je veux tout être, ça coule, c'est dingue, c'est marrant, mes règles la nuit ça me réveille maintenant. Et ça, cheminer comme ça et s'émerveiller. Et puis de se ressentir quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis dans ton livre, tu parles de transformer le plomb en or. C'est une façon en fait de réenchanter son cycle menstruel et prendre du plaisir dans ce processus finalement, de la joie.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. transformer le plomb en or, c'est ce qu'on utilise la métaphore de l'alchimiste et puis il y a aussi quelque chose de symbolique et d'énergie là-dedans c'est-à-dire que dans beaucoup de cultures et de philosophies comme dans le Tao par exemple, le bassin il est représenté comme étant le chaudron sacré, c'est l'espace où on vient cultiver notre énergie vitale et aujourd'hui on est plombé, d'accord ? Avoir ces règles, c'est plombant on nous... Les contraceptions, ça nous retient, on se met des stérilets. Donc, transformer le plomb en or, c'est vraiment sortir de ce carcan qui est sociétal, qui est culturel, qui est familial, morbide, etc. pour en tirer l'essence et en faire une expérience d'évolution, de transformation et même d'amour et d'élévation personnelle. C'est-à-dire que ça devient une expérience qu'on adore. Derrière chaque menstruation, il se passe quelque chose. Donc c'est un processus qui est fascinant. Et en fin de compte, c'est tellement plus agréable de vivre les choses comme ça, c'est clair.

  • Speaker #0

    Quelles sont les difficultés que tu rencontres, que les femmes que tu as accompagnées ont rencontrées par rapport aux croyances limitantes qu'elles pouvaient avoir par rapport à leur cycle, par rapport à ces conditionnements familiaux, sociétals ?

  • Speaker #1

    Dans l'apprentissage des faits libres ?

  • Speaker #0

    Ouais, dans l'apprentissage du flux libre ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire, les premières limites, c'est avant même l'exploration, c'est les peurs qu'on peut avoir. Ce qu'on imagine. Par exemple, une femme qui a eu plusieurs accouchements, imaginez que pour elle, ça va être plus dur. Une femme qui a un travail très actif, imaginez qu'elle ne va pas pouvoir le mettre en place. Une femme qui a des règles à prendre. Donc, on a ce truc de avant, les peurs de avant de se lancer, comment je veux faire ? C'est pour ça que moi, dans ma... posture et dans mon enseignement, je suis très très souple. C'est à dire que je leur dis le flux libre. Et là je ne l'ai même pas dit encore mais ce n'est pas maîtriser le sang à 100%. Pourquoi ? Parce qu'il y a une réalité contextuelle. Donc on ne va pas se mettre une pression mais c'est de... libérer la majorité du flux aux toilettes. Et la réalité, c'est qu'au bout de 6 mois de pratique, 80% des femmes arrivent à libérer 75% du flux aux toilettes. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va s'enlever cette peur du zéro tâche et on gardera toujours une protection, une culotte menstruelle. Toujours. Parce qu'on ne sait jamais et qu'on n'est pas là pour se mettre la pression. Mais que 75% du sang aux toilettes, c'est énorme ! Ça veut dire qu'avec une seule culotte, tu tiens toute la journée. Donc voilà, ça c'est déjà... Toutes les peurs d'avant, c'est parce qu'on a envie de faire trop bien. Et pendant qu'on peut avoir comme limite au flux libre instinctif... Alors, il n'y a pas de contre-indication au flux libre. Mais ce qu'on peut avoir comme limite, c'est-à-dire que les femmes... Alors, même si ça ne s'appuie pas sur un travail périnéal, si on a un périnée qui est trop déséquilibré, on peut quand même avoir des difficultés. Enfin, c'est des profils de femmes qui vont me dire... le sang a coulé, j'ai rien senti du tout. Donc, j'aime bien dire dans ces cas-là, peut-être que la priorité, c'est de quand même faire une rééducation périnéale, déjà pour avoir plus de conscience dans cette zone du corps-là. Tu vois, c'est complémentaire. Mais ça va être des limites plus de l'ordre, de choses qui sont un peu déséquilibrées. Mais du coup, il y a des clés. Par exemple, une femme qui a des règles abondantes, on va à la fois adapter la pratique, Mais à la fois, essayer de chercher la cause de l'abondance. Diminuer l'abondance, parce que déjà, de base, ce n'est pas normal d'avoir des règles abondantes. Donc, on n'en fait pas une fatalité. On explore, on teste et on adapte la pratique. Et quand on fait ça, il n'y a pas de limite, en fait. C'est juste qu'en fin de compte, il faut juste aussi se dire qu'il y en a qui vont très bien faire 100% du flux libre, il y en a qui vont libérer à 80%, il y en a qui vont s'arrêter à 60%. Le but, c'est de mettre le curseur là où c'est juste pour soi, pour que ça reste confortable. tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est important de rappeler que c'est les règles hyper abondantes, les règles hyper douloureuses, handicapantes, c'est pas normal, il y a des professionnels à consulter, que ce soit kiné, ostéopathe, pour justement, naturopathe, plein de possibilités différentes, pour justement rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, beaucoup de femmes se sont trop habituées à tout ce qui est inconfortable au niveau menstruel, parce que peut-être à dos on a entendu que c'était normal, etc. Bon, maintenant on en parle beaucoup quand même, ça se vulgarise. Mais bon, ça vaut toujours le coup de le rappeler que si on vous a dit il y a plusieurs années qu'on ne pouvait rien faire pour vous, peut-être que ça a changé entre-temps. Peut-être que maintenant, vous allez tomber sur le bon thérapeute ou le bon professionnel de santé qui saura là vous aider. Donc, même si vous avez déjà essayé, vous n'avez rien trouvé, c'était il y a 5 ans, il y a 10 ans, et que vous avez encore, par exemple, vos règles abondantes ou vos règles très douloureuses, et bien, ça vaut le coup avec aujourd'hui tout ce qui s'est déployé. de refaire une exploration, d'aller vers des professionnels de santé de qualité pour trouver des clés et trouver du confort.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais quelques témoignages marquants de femmes que tu as accompagnées sur ce processus, qui sont inspirants ?

  • Speaker #1

    Des témoignages ? En fin de compte, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est que les femmes qui se mettent à explorer le fibre instinctif, au début, ça part d'une histoire de sang aux toilettes et à la fin, ça finit... en guérison de quelque chose lié à l'heure féminin inattendue. Tu vois, on parlait des règles abondantes, par exemple. J'avais une femme de mon académie. Donc en fait, mon académie, tous les mois, on se retrouve en live et chacune vient poser ses questions. Donc elle vient me voir au premier cycle et elle me dit « Voilà, le flux libre, c'est compliqué, j'ai des règles abondantes, etc. » Donc on adapte la pratique et déjà, elle avait vu une nette amélioration. Et puis là, on va chercher pourquoi tu as des règles abondantes. Et elle me mentionne quelque chose. Elle me dit, mais je suis allée faire une écho. J'ai un oeuf dans l'utérus. Mais un oeuf, elle parlait d'un fibroma. Et elle me dit, j'ai un oeuf dans l'utérus. Et moi, ça m'a tout de suite tiltée. Et finalement, on a exploré son rapport à la maternité. Et en fait, cette femme-là, elle a des règles abondantes depuis son dernier accouchement. Parce qu'elle n'avait pas fait le deuil. C'est une femme qui a eu 5 enfants quand même, mais elle adorait ça, elle adore ça la maternité. Et en fait, elle savait que c'était son dernier accouchement et elle saignait encore de ça. Donc le corps n'avait pas reçu toute l'information. Et donc quand elle a conscientisé ça et qu'elle a fait ce travail-là, elle n'a plus du tout eu des règles abondantes, ça s'est arrêté. Et du coup, sa pratique du flux libre a été d'autant plus aisée, facilisée. Ça montre aussi le lien qui...

  • Speaker #0

    C'est vraiment un tissage. On est obligé de passer de l'un à l'autre. Parce que quand il n'y a pas de problème, quand tout va bien, les femmes, il suffit qu'elles aient de l'information pour qu'il se passe quelque chose et que tout de suite, elles pratiquent et c'est d'une fluidité. Tu vois ? Mais après, il y a des témoignages de femmes qui disent « C'est dingue, là, j'avais un voyage, j'avais rien sur moi, heureusement, je venais de lire ton livre. » Et en fin de compte, elles étaient sauvées parce qu'elles ont pu pratiquer le flux libre, elles n'ont pas tâché parce qu'il y a ce côté-là aussi.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la liberté.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes règles et là tu prends l'avion, mais tu n'as pas prévu tes serviettes, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais dans le désert en février. Donc, trois jours de marche dans le désert pendant ces trois jours. J'avais mes règles. Et en fait, j'y ai pensé dès que j'ai découvert cette recherche. Mais en fait, si j'avais eu les outils, mais mon voyage dans le désert aurait été complètement différent et je me serais sentie plus libre, je me serais sentie plus légère, j'aurais eu moins de choses à gérer. C'était lourd pour moi de me dire que j'allais devoir ... vivre cette marche avec mes règles en même temps.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que moi, quand je t'entends, je me dis « Waouh ! Fluer dans le désert, je trouve ça merveilleux ! » C'est-à-dire que tu vois comment chaque expérience, tu la transcendes. Peut-être que tu auras la fatigue du premier jour, que tu devras ralentir, t'arrêter plus souvent, mais en fait, c'est un jeu, ça. Moi qui ai vécu à Tahiti, plus tu vis dans des endroits naturels, plus c'est pratique.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais sur des îles désertes, j'avais mes règles. J'allais derrière un cocotier, je fluais vite fait, c'était terminé. Il n'y avait jamais personne de toute manière. Et c'était un naturel. C'est plus dur en ville où il faut vraiment chercher des toilettes. Tu t'organises. En fait, avec le recul, maintenant, il y a des toilettes quasiment partout. Au pire, tu t'arrêtes dans un resto. Et dans la nature, tu peux fluer partout. Donc, c'est juste une conscience. Mais c'est vrai que... On me demande parfois si ça n'augmente pas la charge mentale des femmes, de dire « il faut que je maîtrise mes règles » . Moi, je trouve que du coup, au contraire, tu n'as plus cette peur. Alors c'est sûr, moi je trouve ça quand même mieux d'avoir au moins une culotte menstruelle, parce qu'au moins, vraiment, là, tu n'es pas au taquet au taquet. Mais tu sais qu'au pire, tu peux faire du 100%, tu en es capable. Et ça, c'est pratique, franchement. Puis même, tu arrives à très, très bien les anticiper. En fin de compte, cette conscience des règles, elle est aussi dans la conscience du avant. C'est-à-dire, tu te fais moins surprendre aussi. Tu les devines bien deux, trois jours avant. Tu te connais avec tellement de précision, tu as ton mode d'emploi que tu n'as pas l'effet de surprise, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, on développe une vraie conscience de son corps, de tous les signes, le bassin qui va tirailler. On apprend au fil des cycles à connaître ces signes. à vraiment être, comme on dit, reprendre cette conversation, être à l'écoute. Et c'est vraiment ça, c'est reconnecter au final à toutes les dimensions de soi. Dans un premier temps, peut-être très corporel, très matériel, dans le corps, puis après ça va être de plus en plus subtil par rapport aux émotions, par rapport... En fait, c'est ça, on reconnecte toutes les couches de son être par cette pratique, finalement. C'est au-delà du corps.

  • Speaker #0

    Exactement, puis le corps est notre allié et c'est tellement beau d'en prendre conscience et du coup de le vivre vraiment. Que ce soit pas juste un concept, que ce soit réel.

  • Speaker #1

    Et de se dire aussi, voilà, que finalement, changer de paradigme, quand on disait, finalement, et si mes règles étaient un cadeau, et si c'était ce moment où je me nettoie pour accueillir un nouveau cycle, pour aller sur une page... une page blanche pour un mois. C'est vraiment se prendre conscience de sa nature cyclique et voir tout ce que ça offre, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, en fin de compte, là où le cycle a été et est encore dans beaucoup de cultures, beaucoup de pays, beaucoup de familles, une galère, en faire une vraie force, une vraie exploration, une vraie expérience. Moi, aujourd'hui, pour rien au monde, j'arrêterais mes cycles. Je vis mes cycles à 100%. Déjà, il y a les règles, mais il y a... toute l'entièreté du cycle avec l'énergie de chaque phase etc. Même le lien entre ce que je vis, mes émotions et mon équilibre hormonal qui m'apporte toujours énormément d'informations moi je trouve ça précieux c'est sûr qu'une femme qui n'a jamais entendu parler de tout ça va découvrir un monde et ça peut être un peu impressionnant parce qu'on ne sait pas trop par où commencer mais aujourd'hui il y a beaucoup de ressources à ce sujet là et

  • Speaker #1

    c'est vraiment un cadeau qu'on se fait en tant que femme chaque femme en fonction de ses croyances L'explore, c'est quelque chose, comme tu dis, de très intime. Et voilà, on peut être uniquement sur le physique, après on peut rajouter des émotions. En fait, on le vit, on vit cette connexion comme on est, en fait. C'est vraiment seul, c'est vraiment quelque chose de très intime.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Ce qui est extraordinaire, c'est que... On est quand même dans un monde où les menstruations sont dans certains pays. Il faut les cacher, on est exclu de la société pendant un moment. Il y a dans beaucoup de pays aussi une vraie précarité par rapport à toute hygiène menstruelle, accès aux protections. Et c'est là aussi, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, accès aux protections, etc. C'est vrai que là, encore une fois, le flux libre, il y a la connexion au corps, il y a tous les effets positifs sur la nature des règles. Mais aussi tout ce que ça apporte dans le côté, comme on disait, tout simplement pratico-pratique. C'est-à-dire que quand on n'a pas accès aux tampons, aux serviettes, avoir ces règles, c'est un stress. Je pensais à la guerre en ce moment. Moi, j'ai reçu des messages de femmes qui étaient en lien avec Gaza. C'est terrible. Et ces femmes-là, elles enchaînent les plaquettes de pilule tant qu'elles en ont. pas voir leurs règles, parce que comment elles vont faire, comment elles font quand elles ont leurs règles ? Bon là c'est un contexte encore différent, mais bon, la précarité menstruelle elle existe sous plein de formes à notre époque, à travers parfois des situations comme ça, ou alors à travers le tabou. Voilà, il y a des pays, même par exemple comme l'Inde, où la femme est considérée comme impure. Elle doit sortir du logement quand elle a ses règles, le temps que ça passe, parce que si elle touche la viande, ça va pourrir. Tu as plein de croyances à la con, comme ça. Donc le fulif, ça vient nous redonner du pouvoir, en fait.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un message, une foi qu'on a en nous. J'ai l'impression qu'on ne peut plus l'éviter. En tout cas, moi, ce que je ressens, c'est ce besoin de le transmettre maintenant à toutes les femmes autour de moi et de tisser quelque chose de grand pour qu'on le sache toutes, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, ce que tu dis, c'est vraiment ça. C'est que quand on y a goûté, on ressent le côté universel. C'est comme une espèce d'évidence de dire « mais je ne peux pas garder ça pour moi, c'est trop précieux et trop important » . Et donc, on a besoin, surtout quand on a commencé à l'expérimenter. Et donc, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, avec le temps. C'est que chaque femme fait sa part. parce qu'elle-même, elle a sa propre révélation dans son expérience et elle ne peut pas le garder pour elle. On connaît toute une amie qui souffre de ses règles, pour qui c'est tabou, quelqu'un qui aurait besoin de ci. Et du coup, toutes les femmes qui le pratiquent finissent à un moment donné par le transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Ce qui est incroyable, c'est que c'est par cette connexion à l'intériorité, cette présence qu'on s'apporte à son corps, à soi vraiment. et après vraiment qui se diffusent, cette présence aux autres femmes, cette présence à quelque chose de plus grand par la suite, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est passer de l'individuel au collectif en fait. C'est vraiment quand je dis changer de paradigme, de notre propre transformation individuelle qui semble être un rien, genre moi je change la manière. En fin de compte, c'est très important parce qu'il s'agit d'un changement, d'une évolution profonde à l'échelle de l'humanité. et même générationnelle. C'est-à-dire que si notre génération à nous change profondément cette manière de penser, t'imagines les générations d'après, nos filles. Ça ne sera même plus un sujet. Là où nous, on doit faire l'effort de désapprendre pour réapprendre. Mais si dès le début, on te dit que ça fonctionne comme ça. Et en fait, le pouvoir est énorme derrière ça. C'est énorme. Le changement qui peut avoir lieu, il est très, très puissant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment changer le paradigme des menstruations.

  • Speaker #0

    Exactement, changer de paradigme, c'est vraiment ça. Pour quelque chose de tellement plus positif et puissant pour les femmes. Je crois qu'on en a vraiment besoin. Il est temps que maintenant, quand on voit tout ce qui se passe, si on peut apporter notre contribution à ce niveau-là, c'est toujours ça de pris.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as quelque chose à ajouter sur le flux libre instinctif ?

  • Speaker #0

    Après, tu sais, chacun et chacune pourra explorer les ressources. Il y a le livre, il y a le documentaire. J'ai aussi une formation qui est gratuite. Donc, si ce message résonne ou si juste l'envie d'en savoir encore un peu plus est là, il y a de quoi faire. Mon but est vraiment de permettre à chacun et à chacune d'avoir des ressources et il y en a plein. Et puis, je trouve que pour un premier pas, on a déjà bien étayé sur le sujet. Donc, je vais te remercier en tout cas pour cet échange et de permettre aussi de diffuser sur le flux libre.

  • Speaker #1

    Alors moi, du coup, j'ai lu ton livre, j'ai fait la formation en ligne, j'ai regardé ton documentaire. Et c'est vrai qu'il y a toutes les informations là-dessus. Donc, vraiment, l'objet de ce podcast, de cet épisode, c'était de dire, voilà ce que j'ai découvert. Je ne peux pas ne pas vous le partager. Découvrez, si vous êtes curieuse, allez-y. Vous savez que ça existe. Moi, la première fois que j'ai entendu parler du frigo instinctif, c'était ma cousine, il y a quelques années. En fait, ça n'a pas du tout eu écho. C'est marrant parce que je ne l'ai pas oublié non plus. Je dis, ah ben, je sais que ça existe, mais ça ne me paraît pas du tout. Et je pense que quand c'est le bon moment, la graine sort, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, tu en parles très, très bien. Et je pense, en fin de compte, ton témoignage est super parce qu'il y a un bon timing pour chacune. On n'a pas toujours assez... Chacune a ses priorités en fonction de nos phases de vie. Enfin, je veux dire, ça peut être intéressant dans l'idée, mais on n'a pas le temps de creuser parce qu'on a autre chose à foutre. Tu vois ce que je veux dire ? Puis, à un moment, le truc le plus important de la Terre, c'est nous. Et notre corps. Et puis là, il se passe quelque chose. Donc moi, je respecte. Moi, j'ai des femmes qui me connaissent depuis 6 ans, 7 ans. Et c'est maintenant qu'elles se lancent. Je trouve ça très bien. Il n'y a pas de stress. En tout cas, le message est posé. Comme tu dis, c'est des graines qui vont certaines pousser maintenant. D'autres dans quelques mois. D'autres dans plusieurs années. Et ça, c'est très très bien. Et en tout cas, il y a tout après pour explorer. Et pour se lancer dans l'aventure de manière sécure.

  • Speaker #1

    de manière sécure, de manière légère, sans se mettre la pression, comme tu dis, du résultat. C'est vraiment un moment de reconnexion à soi et pas aller chercher de la performance ou autre et y arriver dès le premier coup. Ce n'est pas l'objectif, c'est vraiment une présence, une prise de conscience de son cycle. Il faut que ce soit vraiment quelque chose dans le plaisir, quelque part.

  • Speaker #0

    Doux et dans le plaisir, exactement.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais partager aussi, c'est que je trouve que ton parcours est hyper inspirant parce que... T'es kiné de voir que t'as tout lâché pour être juste, suivre cet appel du flibre instinctif et ce besoin viscéral quelque part de le partager avec le monde entier. Et tes contenus sont vraiment, tous tes contenus gratuits sont hyper riches et ton site internet c'est vraiment une mine d'or, il y a tout dessus. Vraiment c'était une grande source d'inspiration aussi de se dire que quand il y a vraiment quelque chose qui nous appelle, Même si ça ne fait pas forcément... J'en parle dans l'épisode d'avant avec Tiffen sur Honoré, le vivant en nous. Même si ça ne fait pas forcément sens, même si ça paraît fou. Mais en fait, se dire je lâche tout, je fais le grand saut et puis en fait, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Merci, ça me touche. C'est vrai qu'il y a le flux libre et puis il y a le parcours de côté qui est aussi un peu hors du commun. Ouais, j'ai tout lâché. Alors, je n'ai pas tout lâché d'un coup. Ça s'est fait progressivement. J'ai eu trois ans de transition, j'étais à mi-temps kiné, mi-temps je démarrais mon activité. Après moi je suis passionnée par l'entrepreneuriat, c'est un autre sujet que j'adore quoi, mais par une manière d'entreprendre qui est très très alignée, très intuitive, qui a des valeurs très fortes. Et du coup tout ça entremêlé, c'est vrai qu'il s'est passé quelque chose d'un peu magique quoi. Mais tu sais quand t'es sur ton chemin, t'es pas tout seul en fait. Quand tu dois être quelque part, tu n'es pas tout seul. Moi, c'est mon éditrice qui m'a contactée. Je suis tombée sur ma productrice pour mon documentaire. On était dans un avion. Tu vois, parce que je veux dire, c'est que j'ai vécu des choses un peu folles aussi, tu vois, qui ont eu un impact considérable dans la suite, mais considérable. Donc, je pense que quand c'est ton chemin, il se passe quelque chose à un autre niveau et tu ne peux pas maîtriser tout. Heureusement, parce que si j'aurais dû tout débloquer par moi-même, ça aurait été très, très compliqué.

  • Speaker #1

    Mais ça a quand même commencé par le fait d'oser.

  • Speaker #0

    Ouais, d'oser. Et puis, j'ai eu quelques nuits blanches. Je me suis fait... C'était pas facile. Il y a toujours la pression financière, tout ça. On passe tous par là. Et puis, ça fait son chemin. Maintenant, ça fait neuf ans que j'ai créé Cyclo-Antima. Ça fait un petit paquet d'années. Et là, ça y est, tu sens que tout le fruit du travail commence à porter ses fruits. justement avec tout qui s'accumule, le livre, le documentaire, l'académie, etc. Donc voilà, je pense qu'on est tous et toutes capables de ça. Et puis, c'est comme le flux libre instinctif, on ne se met pas la pression, on n'essaie pas de faire tout en un jour et du jour au lendemain. C'est progressif. Parce que sinon, ça commence par un podcast peut-être, tu vois. Et puis voilà, il faut écouter ses appels. Complètement. Puis parfois, un appel t'amène à l'appel d'après.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    c'est tel truc qui finalement va te faire rencontrer telle personne tu savais pas finalement t'as fait ça pour rencontrer telle personne et en fait ça compte pas pour le truc en soi enfin tu vois il faut pas trop réfléchir il faut y aller et sentir et puis parfois il y a des choses qui doivent s'arrêter alors qu'on pensait que c'était l'idée du siècle et là aussi il faut s'écouter et savoir ce courage tous les jours de continuer ce qui est juste et d'arrêter ce qui n'est plus juste parce que ça demande aussi du courage d'arrêter les choses qu'on a commencé c'est ça accepter le mouvement accepter le mouvement ouais Donc voilà, c'est encore autre chose, mais c'est vrai que c'est... C'est chouette. Et puis après, ça crée des vies un peu extraordinaires. Moi, je me sens en gratitude d'avoir une vie comme la mienne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je te pose quand même la question, mais on l'a quand même vue. Est-ce que tu aurais un message à passer, à transmettre au monde, même si je pense qu'on l'a peut-être abordé ?

  • Speaker #0

    Oui. Ce que je dirais, c'est que... pour les personnes qui auront écouté ce podcast qui seront restées jusqu'au bout. Voilà, si vous ressentez que ce message résonne pour vous, que vous soyez une mère et ça résonne pour votre fille ou pour vous-même, ou que vous avez osé vous écouter, osé, même si autour de vous, on vous dit que c'est n'importe quoi, que vous êtes folle, etc. Quand on a un projet, que ce soit de l'entrepreneuriat, le flux libre, n'importe quoi, au début, il faut quand même le protéger. Le protéger de l'extérieur, parce que c'est comme une petite pousse encore un peu fragile et un moindre coup de vent, et il s'effondre et on ne le récupère plus. Donc, osez consolider votre certitude intérieure, peu importe s'il s'agit du flux libre ou d'autres choses, avant de l'exposer, parce qu'en fait, c'est intime. Et après, quand vous serez plus à l'aise, comme toi, tu vois, tu as commencé à explorer, tu as lu, tu as vu le documentaire, ben ça y est, tu te sens un peu prête. Mais au début, tu y vas pour toi. Et après, si vous avez besoin d'en parler, mais on sait que parfois les proches, ce n'est pas les personnes qui peuvent plus nous aider dans certaines situations. Donc, c'est bien de préserver un peu notre jardin intérieur le temps que les choses prennent forme en soi. Voilà.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Melissa.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré, a vite davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre Steel Point plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

Description

Kinésithérapeute de formation, Mélissa Carlier est chercheuse, formatrice, conférencière, auteure et réalisatrice sur le flux libre instinctif (FLI).
Passionnée par ce sujet, elle en fait le cœur de ses recherches afin de faire évoluer les connaissances et de démocratiser ce terme ainsi que sa pratique.


Au-delà d’être une véritable révolution intérieure, une fois que l’on est touché(e) par son message, on prend conscience de sa dimension universelle et de la nécessité de le partager avec les femmes/personnes menstruées qui nous entourent. Savoir que cette pratique existe, afin d’avoir le choix de l’adopter ou non.


Dans cette conversation, Mélissa nous partage :


-Ce qu’est le flux libre instinctif

-Son parcours et comment elle a découvert cette pratique

-Ses expérimentations et sa compréhension anatomique et physiologique du système gynécologique, et plus largement du corps, ---pour expliquer le flux libre instinctif

-Le fonctionnement de cette méthode et ce qu'elle offre : une conscientisation à son cycle menstruel et, plus largement, à son corps et à son être

-Le rapport sociétal, culturel, familial et intime aux menstruations, ainsi que la réalité des violences et de la précarité menstruelle

-Ce changement de paradigme : la maîtrise de son cycle menstruel, en confiance et en autonomie, connectée à son corps. Un véritable empouvoirement !


Et si c’était un cadeau précieux de la nature à la femme/personne menstruée ? Et si ce n’était pas un fardeau, mais une force ? Et si tu te connectais à ton corps pour écouter ses messages ?


Une invitation à laisser cette graine germer en nous….


Belle écoute ✨


Alexane


Pour retrouver Mélissa Carlier & les informations sur le flux libre instinctif : 

- Sa page instagram @melissa.carlier.cyclointima 

 - Son site internet réservé au Flux libre instinctif : https://www.fluxlibreinstinctif.com/

- Son site internet & ses actualités : https://www.cyclointima.fr/

- Son livre : Le guide du flux libre instinctif aux éditions Jouvence

- Son documentaire : “Révolution Menstruelle” sur la plateforme On.suzane 



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STILL POINT est un podcast réalisé par Alexane Bancal & monté par Cape Communication


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans le podcast Steel Point. Je suis Alexane Bancal, ostéopathe, passionnée par l'humain dans toutes ses dimensions, la philosophie du soin, la spiritualité, les animaux, la nature et l'exploration de mon monde intérieur. Dans cet espace, je porte ma voix en solo où je vais à la rencontre de personnes qui m'inspirent pour vous partager des réflexions autour de la présence. son influence dans les différentes sphères de notre vie, et comment cultiver cette qualité d'être au quotidien. Cette thématique est centrale dans ma quête de sens depuis mes premiers pas en ostéopathie. Aujourd'hui, je suis convaincue qu'en déployant notre état de présence à soi, on apprend à être davantage présent au vivant en nous et autour de nous. Et si cet état d'être était la clé non seulement de notre équilibre intérieur, mais d'un monde plus harmonieux ? Ce podcast s'adresse à toutes et à tous. Je me réjouis de te retrouver un mercredi sur deux, pour un moment ensemble, dans l'ici et maintenant. Dans l'épisode d'aujourd'hui, avec mon invitée Mélissa Carlier, on va vous parler du cycle menstruel. Mais avant de commencer, j'insiste sur le fait que cet épisode s'adresse à tout le monde. Si tu es un homme, écoute-le, tu es aussi concerné car tu as forcément des femmes, des personnes menstruées dans ton entourage. Je veux vous partager quelques chiffres avant de commencer. En 2025, la population mondiale est estimée à environ 8 milliards de personnes. Les femmes représentent approximativement 49,6% de cette population, soit environ 3,97 milliards de femmes, avec une estimation de 2 à 2,4 milliards de femmes. milliards de personnes menstruées dans le monde. En moyenne, une femme a ses règles pendant environ 2500 jours au cours de sa vie, ce qui équivaut à environ 6-7 ans. Selon l'ONG Plan International, plus de 500 millions de filles et de femmes dans le monde sont en situation de précarité menstruelle, c'est-à-dire qu'elles n'ont pas accès à des protections hygiéniques adéquates. En France, Le coût moyen des protections périodiques et des antidouleurs est estimé à environ 8 euros par cycle, soit environ 3828 euros sur l'ensemble de la vie menstruelle. Les protections menstruelles jetables, telles que les tampons et les serviettes hygiéniques, ont un impact environnemental significatif. En moyenne, une femme utilise entre 10 000 et 15 000 produits menstruels au cours de sa vie, ce qui génère environ 45 milliards de déchets par an. Ces produits peuvent mettre jusqu'à 500 ans pour se dégrader. D'ailleurs, les protections hygiéniques conventionnelles peuvent présenter des risques pour la santé en raison des substances chimiques qu'elles contiennent. Renseignez-vous sur la composition des produits que vous achetez. Bonjour Mélissa.

  • Speaker #1

    Bonjour Alexane.

  • Speaker #0

    Je suis hyper heureuse de te retrouver aujourd'hui pour parler de flubes instinctives, de menstruations. Ça a été une véritable révélation de te découvrir il y a quelques semaines sur un sommet d'entrepreneuriat. Et depuis, comme tu le dis si bien dans ton livre, je suis appelée par cette méthode. J'ai envie d'en découvrir plus parce que pour moi, c'est vraiment... Toutes les femmes devraient avoir la possibilité d'en entendre parler et après faire le choix d'essayer ou pas. Mais toutes les femmes devraient savoir que ça existe. Et les hommes aussi, finalement, pour en parler aux femmes. Je suis très, très heureuse. qu'on en parle aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Merci beaucoup pour ton invitation, en tout cas. C'est un plaisir d'échanger sur ce sujet qui me passionne depuis tant d'années.

  • Speaker #0

    Le flume instinctif, c'est très peu connu. Qu'est-ce que beaucoup de femmes le pratiquent peut-être naturellement, sans mettre de mots dessus. Mais ce nom, tu avais entendu parler de cette façon de faire, mais je ne connaissais pas. Donc, est-ce que tu peux nous réexpliquer rapidement ce que c'est pour que les gens comprennent et puis après te présenter, nous dire ce qui t'a amené vers cette méthode ?

  • Speaker #1

    Oui, bien sûr. Alors c'est vrai que le terme flux libre instinctif, comme ça, sorti du contexte, il ne va pas forcément être très clair. Ce n'est pas moi qui ai inventé ce terme. Par contre, ça a été un héritage, je vais en parler. Mais en gros, le flux libre instinctif, c'est le terme aujourd'hui qu'on utilise pour décrire cette manière de gérer nos règles de façon consciente et volontaire, pour libérer le sang menstruel directement. au toilette plutôt que de le laisser se déverser sur soi de manière on va dire involontaire dans une serviette dans un tampon une cup Donc ça s'appuie sur vraiment une compréhension globale de la physiologie menstruelle, c'est-à-dire de comment coule le sang des règles. C'est à travers la compréhension de la physiologie qu'on trouve les clés de la maîtrise du sang menstruel. C'est pour ça que je le dis toujours dès le début, il ne s'agit pas de serrer son périnée toute la journée pour éviter que le sang coule, parce que c'est souvent ce qu'on peut imaginer au tout début. On a l'impression que du coup on doit retenir quelque chose. Quand on ne connaît pas du tout, on va dire mais on va passer la journée, le périnée fermé, serré. Ça ne s'appuie pas du tout sur un effort musculaire. Ça s'appuie plutôt sur l'apprentissage d'un nouveau comportement. Et comme le porte le nom de ton podcast, sur une présence, sur une conscience qu'on a dans les sensations de notre bassin, sur la reconnaissance de nos contractions utérines. On en parlera après, mais quand on décrit la physiologie du flux menstruel et de l'écoulement du sang. On comprend quels sont les éléments et les attributs qui font qu'on peut maîtriser ce sens. Et le terme flux libre instinctif, alors j'ai décidé de continuer à l'utiliser. On pouvait aussi utiliser le terme de continence menstruelle, que j'aime bien aussi, mais le terme continent peut... Après, son pendant, c'est incontinence. Il y a une subtilité qui peut être un tout petit peu dérangeante, mais par contre, on sait tout de suite de quoi il s'agit, la continence menstruelle. Moi, j'aime bien le terme continence menstruelle. Mais c'est vrai qu'on peut imaginer du coup qu'il faille être absolument continente de ses règles, par exemple. Tu vois, comme une continence urinaire. C'est vraiment, tout est dans la nuance des mots. Et le terme flux libre instinctif, il est arrivé en francophonie seulement en 2012 par une Suisse qui s'appelle Lena Abysheker, qui a été interviewée dans mon documentaire, qui elle-même l'a traduit d'un terme américain. Free flow instinct. Et donc, en fait, c'était, semble-t-il, un courant américain à la base dont on ne retrouve plus aucune trace. Mais malgré ça, après, il y a eu cette traduction de flux libre instinctif de ces femmes qui savent gérer leurs règles, à différencier du free bleeding, qui sont les femmes qui laissent le sang couler sur elles. C'est un mouvement de revendication féministe. Ça n'a rien à voir. On ne laisse pas le sang couler sur notre entrejambe parce qu'on a quelque chose à revendiquer. Non, on maîtrise notre sang. On maîtrise notre flux. Après, elle a gardé ce terme et comme il a commencé à être médiatisé, alors à travers des témoignages de femmes, plus qu'à travers une recherche scientifique, moi, quand je l'ai découvert, je l'ai découvert à travers ce terme. Donc, naturellement, je l'ai continué de l'utiliser. Et puis, après, ça a pris sa place, naturellement.

  • Speaker #0

    Ok. Est-ce que tu peux nous parler un peu plus de toi, qui tu es, ce que tu fais dans la vie et comment tu en es arrivé à découvrir le flux hybride instinctif ?

  • Speaker #1

    Alors moi, je m'appelle Mélissa Carlier, à la base je suis kinésithérapeute. Maintenant je dis ex-kinésithérapeute parce que ça fait pas mal d'années que j'exerce plus, parce que je me suis vraiment spécialisée dans les recherches et la diffusion du flux libre-insinctif et plus généralement de connaissances autour du cycle menstruel. Et donc comment j'ai découvert ce sujet-là ? En fait c'est arrivé de mon parcours personnel. Alors déjà j'ai arrêté la pilule il y a à peu près 10-11 ans. et quand j'ai arrêté la pilule, il a fallu que je trouve une solution, une alternative à la pilule et j'ai découvert la santé thermique et une méthode d'observation du cycle. Et pour moi, ça a été ma première révélation de me dire, mais attends, il existe une solution fiable pour gérer notre contraception sans prendre une pilule qui était assimilée quand même à une forme de perturbateur endocrinien. Moi, le sujet de la santé, c'est un sujet qui est hyper important, c'est une valeur très forte chez moi et du coup, ça a été une première révélation et derrière ça, j'ai poursuivi un peu de... cette démarche personnelle et j'ai arrêté les protections hygiéniques classiques et j'ai découvert les serviettes lavables. Et quand j'ai commencé à utiliser les serviettes lavables, donc au début c'était vraiment par curiosité, mon corps a un peu changé de comportement et naturellement j'ai commencé à ressentir comme mon sang coulait et à anticiper. Et ça s'est fait un peu tout seul, je ne cherchais pas à faire quelque chose. D'ailleurs c'est quelque chose qu'on retrouve beaucoup dans les témoignages de femmes, il y a beaucoup de femmes quand elles découvrent le fluide, elles disent « ah ben c'est marrant, je le pratique déjà en fait » . C'est-à-dire qu'il y a quelque chose qui est déjà là pour beaucoup de femmes. Il y en a qui devront prendre un chemin un peu plus long de vraiment s'approprier les connaissances et il y en a qui vont juste mettre un mot sur quelque chose qu'elles pratiquent. Et donc j'ai commencé à anticiper l'écoulement pour une raison totalement pratico-pratique, c'est que je trouvais ça plus simple de libérer sans douleur plutôt que de tâcher une serviette que j'allais nettoyer à la fin de ma journée. Mais en fin de compte, ça allait suffisamment loin pour que je puisse me rendre compte que je ne tâchais plus du tout mes culottes menstruelles à la fin de ma journée. Et là, ça a été vraiment assez fort. Et du coup, je suis tombée par hasard sur le témoignage d'une femme qui parait du fibre instinctif. Et c'est là que j'ai compris que je faisais quelque chose. J'ai compris que je n'étais pas la seule à le faire. Et je ne sais pas comment t'expliquer, ça a été pour moi une vraie révélation de me dire « Mais attends, j'ai eu la conviction. » qu'on nous l'avait fait à l'envers. Je disais que c'était finalement normal, accessible, mais juste notre conditionnement et un certain nombre de choses dans la société et aussi tout le tabou qu'il y a autour des règles, toute cette oppression qu'il y a autour des règles fait qu'on ne s'écoute pas, on n'a pas accès, on veut couper nos sensations invisibilisées. Et donc de là, je me suis dit il faut absolument que j'explique comment ça fonctionne. En fait, ça fait un effet boule de neige. C'est que j'ai commencé à faire des recherches, à en parler, à faire des premières petites formations, etc. Et je me suis rendue compte que les femmes, quand elles comprenaient comment ça marchait, ils avaient accès. Tout le monde arrivait à le mettre en pratique dans sa vie, à son niveau, mais tout le monde arrivait à le mettre en pratique. Et donc, ça ne m'a plus jamais quittée. Je suis tombée dans la marmite et puis maintenant, je fais ça du matin jusqu'au soir.

  • Speaker #0

    Beaucoup pourraient voir ça comme un mouvement un peu hippie, un peu alternatif. Mais en fait, c'est vraiment un principe qui repose sur l'observation de la physiologie de l'utérus, du vagin, la physiologie globale du corps. Tu as fait des études poussées sur ce sujet. D'ailleurs, tu as écrit un livre à ce sujet qui a été préfacé par Bernadette de Gasquet.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, pour moi, c'était important.

  • Speaker #0

    La référence périnée.

  • Speaker #1

    Exactement. Pour moi, en fait, c'est bien d'avoir... conviction, mais c'est encore mieux de la valider et de ne pas être toute seule. Donc, quand j'ai commencé à faire mes recherches, moi, je suis quand même de formation scientifique, je suis kiné, donc il fallait que je comprenne, effectivement, que c'était pas un truc ésotérique, quoi. Donc, j'ai commencé à dire, mais comment mon corps fait ? Et du coup, je suis allée dans une profonde exploration à travers mon propre corps, puis après, en continuant de me former. en ayant ce regard un peu flux libre, instinctif, en récupérant des témoignages de femmes, en leur posant des questions, donc c'était au début très empirique, pour comprendre sur quel mécanisme était basée cette capacité qu'on puisse avoir de maîtriser ce sang. Et c'est là que j'ai compris qu'on ne retenait pas, qu'il n'y avait pas de sincère au niveau du col de l'utérus. Toutes les hypothèses, j'avais tout mis à plat, tout était possible. Et il s'agissait du coup de comprendre ce que c'était, ce que ça n'était pas. Et quand je suis allée au bout de cette première grosse étape qui était de commencer à décrire une physiologie, j'ai tout de suite voulu valider ça. Et pour moi, la seule personne que je voyais, c'était le docteur de Gasquet. Parce que pour moi, c'est la pontesse mondiale de la périnéologie. Elle a révolutionné l'accouchement physiologique. Elle connaît le périnée par cœur. Elle a une conscience totale du bassin féminin comme peu de gens l'ont. Et du coup, je me suis dit, si elle, elle me dit que ce que je dis, c'est n'importe quoi, il faut que je lâche mon truc. Mais par contre, si elle comprend ce que je dis, c'est que je suis sur la bonne voie. Et du coup, j'ai commencé au tout début par lui exposer mes hypothèses. Et elle m'a tout de suite suivie. Elle m'avait même proposé à l'époque de faire des études dans son institut. Donc pour moi, ça a été un énorme soulagement et une énorme validation. Et depuis ce jour-là, j'ai foncé parce que je me suis dit, c'est bon. Je tiens le bon bout et il faut que ça tienne la route ce que je dis parce qu'il ne s'agissait pas de moi, en fait, il s'agit des femmes. Si ce que je dis est bidon, je retire l'opportunité aux femmes d'accéder à ce savoir parce qu'il ne sera pas diffusé, parce qu'il sera décrédibilisé. Mais si ce que je dis a de la valeur et est renforcé par des connaissances, des sources de la philologie, et bien là, c'est un cadeau parce que toutes les femmes pourront se l'approprier, elles ne seront pas décrédibilisées. Donc c'était très important parce que... L'angle spirituel, l'angle ésotérique, il pourrait être intéressant. On peut y voir plein de choses derrière cette connexion au corps. Mais la porte d'entrée, elle est physiologique. Et après, chacune l'adapte à qui elle est. Mais le but, c'était vraiment de ne pas avoir, de combattre à l'avance toutes ces objections qu'on aurait pu me dire. Parce que j'ai réfléchi au truc en long, en large, en travers, et que je sais de quoi je parle, et que du coup, les femmes peuvent y aller en confiance. Et elles seront soutenues aussi dans leur démarche.

  • Speaker #0

    Concrètement, est-ce que tu peux nous expliquer comment ça se passe au niveau du corps et comment on met en place cette méthode ?

  • Speaker #1

    Je vais essayer d'expliquer quelques principes, parce que ça serait trop long de tout détailler ici, mais de la physiologie des règles qui expliquent qu'on puisse maîtriser notre sang. Ce qu'il faut savoir déjà, en B à bas, c'est que le son ne coule pas en continu. Je le dis tout le temps comme ça, mais c'est très imagé, c'est très clair. Il ne coule pas en continu comme un robinet ouvert. Parce que quand on porte des tampons, des cups, on ne sait pas comment coule le son de nos règles. On ne peut pas sentir. C'est recueilli à la source, donc on ne sait pas. Donc, il ne coule pas en continu, mais il coule par phase. Ça, c'est important parce que du coup, ça veut dire qu'il y a des moments où ça coule et des moments où ça ne coule pas. Donc, on ne passerait pas... toute la journée aux toilettes. Ça, c'est déjà super cool comme info. Deuxième chose, c'est que, en fin de compte, le corps nous envoie des informations parce que le flux mensuel s'écoule à la suite d'une contraction de l'utérus. C'est-à-dire que, pendant nos règles, on a l'endomètre qui est la couche à l'intérieur de l'utérus qui va se renouveler, donc qui va se libérer pour redémarrer un nouveau cycle. Et cette couche, elle ne se libère pas. Une fois d'un coup, ce serait beaucoup trop douloureux. Elle va se libérer progressivement sur 4-5 jours. C'est les règles. Donc, qu'est-ce qui se passe ? On a une contraction de l'utérus. Une partie de l'endomètre se détache. Et puis, commence un chemin jusqu'à la vulve, jusqu'à s'extérioriser. Puis, il y a une phase de repos de l'utérus avant la prochaine contraction. Donc là, on a déjà deux informations. La première, c'est que ça coupe. pas toute la journée il ya des phases où ça coule et des phases ça coule pas la deuxième c'est qu'il ya des contractions et ce qui est intéressant dans les contractions c'est deux choses la première c'est que entre le moment où le terreau se contracte et le moment où le sang s'extériorisent il y a entre 30 et 45 minutes souvent on imagine enfin quand je dis ça on peut dire wow quand ça contracte doit courir aux toilettes mais en fait le chemin qu'il y a anatomiquement parlant entre l'utérus et la vulve et associé à la texture du sang à un certain nombre d'éléments fait qu'à la suite d'une contraction, on a le temps. Ça, c'est un élément fondamental. C'est ce qui fait qu'une des clés du flux libre, ce n'est pas la seule. On va s'appuyer sur plusieurs... Moi, j'ai créé l'académie du flux libre. J'enseigne une méthode qui est assez développée en fonction des profits de chaque femme. Mais une des clés... ça va être d'apprendre à ressentir les contractions de notre utérus. Et au lieu de se dire « Ah, j'ai des contractions, ça fait mal ! » c'est de se dire « Ah, j'ai des contractions, du sang va couler si j'allais aux toilettes. » C'est-à-dire, c'est de donner du sens aux symptômes, en fin de compte. Le corps nous envoie des messages. Et ces messages, il faut les écouter. En fin de compte, le corps n'est pas là pour nous embêter, pour nous dire « Tiens, je vais la faire souffrir parce qu'elle a ses règles. » En fin de compte, quand on ressent quelque chose dans notre bassin, quand on a nos règles, c'est pour nous dire « Mais va aux toilettes ! » Et du coup, on récupère ces sensations, on va récupérer la sensation de la contraction. Ça peut être une contraction qui est assez évidente, c'est-à-dire la tension en bas du ventre, ça peut être une tension en bas du dos, ça peut être une lourdeur, ça peut être parfois directement ressenti à la vulve, la contraction. Voilà, chacune va ressentir la contraction à sa manière. Et quand on sent la contraction, on sait que de l'endomètre est en train de se détacher. Et donc, probablement que si on va aux toilettes, dans les minutes qui suivent, ou dans la demi-heure qui suit, et dans la bonne posture, mais je ne peux pas tout détailler ici, on peut libérer le sang. Donc voilà un peu les basiques du flux libre instinctif. Après, la méthode que j'enseigne est basée sur les trois piliers, où, quand, comment, où est le sang dans sa phase d'écoulement, quand est-ce que je dois aller aux toilettes, et il y a plein de moments clés où le sang coule tout le temps, et comment libérer le sang quand je suis aux toilettes, quelle est la bonne posture, quelles sont les bonnes techniques de drainage, d'évacuation du sang, etc. Les trois mêlées, chacune peut s'y retrouver. Parce que si tu ne ressens pas bien tes contractions, parce que tu as un peu coupé tes sensations, ou alors que tu as tellement de douleur que ça fait un bruit sourd permanent, tu vas t'appuyer sur d'autres mécanismes, comme l'automatisation, les moments clés. En fin de compte, après, on va jouer. Une femme qui a des règles abondantes, on ne va pas gérer la chose de la même manière qu'une femme qui a des règles classiques, voire très très légères, où on ne va pas avoir les mêmes choses à travailler. Après, là, on rentre dans les détails. Mais dans les grandes lignes, on peut déjà s'y retrouver. Tout le monde peut commencer déjà à explorer un peu ça avec ses fondamentaux.

  • Speaker #0

    Moi, je suis hyper heureuse. Du coup, j'ai mes règles depuis hier. Et comme tu le dis dans ton livre, quand on découvre cette méthode, on n'a qu'une hâte. C'est d'avoir ses règles, ce qui n'est pas forcément le cas avant. Et en fait, on peut commencer à l'expérimenter. Les règles arrivent. Et ce qui est fou, c'est que les tensions, les douleurs qu'on peut ressentir, on les vit. plus de la même façon, parce que on les vit comme des messages. Du coup, la douleur disparaît presque, parce qu'on reçoit des messages. En fait, on reprend une forme de communication, on découvre une forme de communication avec son corps. On reprend pleinement conscience de son cycle menstruel. C'est extraordinaire, en fait.

  • Speaker #1

    C'est très beau ton témoignage, parce que c'est exactement ça. On n'interprète plus du tout les messages de notre corps de la même manière. C'est une vraie réconciliation. On refait la... paix avec cette période-là qui soit... Parfois, c'est pas tabou, c'est juste pas un sujet où... Voilà. Ça va dépendre de l'histoire de chacune, ça, mais... Parfois, on pense que c'est normal, juste on rechigne pas, on a nos règles, on met notre tampon et puis on attend que ça passe. Mais là, quand on y va, en fait là, ce qui est intéressant avec le film, c'est qu'on met quand même les deux pieds dedans. C'est même pas, je veux bien les vivre, c'est que là, je vais les ressentir mes règles. Je vais les écouter, je vais me caler sur le rythme. Enfin voilà, c'est une exploration qui est un peu engagée quand même. Par contre, ce qui est assez dingue, c'est qu'on a très très vite des récompenses. Et un peu comme ce que tu témoignes déjà, il y a une profonde satisfaction, il y a une vraie... comment dire ? C'est un peu comme des enfants qui, avant de découvrir un cadeau, c'est genre « Ouah ! C'est possible ! » Et puis la première fois qu'on libère le sang aux toilettes, c'est en conscience. On l'a fait parce qu'on a décidé d'aller aux toilettes pour voir. Mais on a eu un sentiment de fierté énorme. Après, il y a vraiment même les bénéfices plus moyen terme qui sont le fait que ce qui est dingue, c'est que la nature des règles change. Les règles sont plus courtes, moins abondantes, moins douloureuses. Donc, il se passe quelque chose même d'un point de vue physiologique. Ça, c'est dingue, ça, en tout cas. Donc, tout ça associé, c'est une exploration. C'est un beau chemin, je trouve, pour une femme, avec parfois des obstacles, etc. Mais je compare souvent ça à la continence urinaire. Un enfant, il n'apprend pas à être continent en trois jours. Ça prend du temps. Au début, il y a des trucs qui marchent, qui ne marchent pas. La nuit, ça ne va pas marcher. La journée, ça va aller. Sauf qu'en réjouissant, il oublie, etc. Et puis... Après ça s'ancre, il faut des mois. Et nous on doit lâcher cette exigence de réussir un nouveau truc qu'on a découvert en un cycle ou de se dire si ça n'a pas marché le premier cycle, c'est nul, ça ne marche pas. On doit lâcher cette exigence. On ne le fait pas pour l'autre, on ne le fait pas pour dire qu'on fait quelque chose. On le fait pour soi. Et cette nuance-là fait qu'on est douce avec nous-mêmes. Même dans l'exploration, moi je le dis, si vous êtes au début et que là, exceptionnellement, ce jour de vos règles, vous avez vraiment une situation compliquée à gérer, que vous ne voulez pas vous mettre la pression, même si vous avez démarré le flux libre, mettre un tampon une fois, ce n'est pas grave, on s'en fout. On n'est pas dans une nouvelle secte, ce n'est pas un dogme. On est juste là pour s'explorer et découvrir ce que tu es en train de découvrir. C'est ce côté fascinant de se dire « Waouh, en fait, cette sensation-là, c'est une contraction, je comprends mieux » . Ah bah non mais du coup je veux tout être, ça coule, c'est dingue, c'est marrant, mes règles la nuit ça me réveille maintenant. Et ça, cheminer comme ça et s'émerveiller. Et puis de se ressentir quoi, tu vois.

  • Speaker #0

    Comme tu le dis dans ton livre, tu parles de transformer le plomb en or. C'est une façon en fait de réenchanter son cycle menstruel et prendre du plaisir dans ce processus finalement, de la joie.

  • Speaker #1

    Ah oui, carrément. transformer le plomb en or, c'est ce qu'on utilise la métaphore de l'alchimiste et puis il y a aussi quelque chose de symbolique et d'énergie là-dedans c'est-à-dire que dans beaucoup de cultures et de philosophies comme dans le Tao par exemple, le bassin il est représenté comme étant le chaudron sacré, c'est l'espace où on vient cultiver notre énergie vitale et aujourd'hui on est plombé, d'accord ? Avoir ces règles, c'est plombant on nous... Les contraceptions, ça nous retient, on se met des stérilets. Donc, transformer le plomb en or, c'est vraiment sortir de ce carcan qui est sociétal, qui est culturel, qui est familial, morbide, etc. pour en tirer l'essence et en faire une expérience d'évolution, de transformation et même d'amour et d'élévation personnelle. C'est-à-dire que ça devient une expérience qu'on adore. Derrière chaque menstruation, il se passe quelque chose. Donc c'est un processus qui est fascinant. Et en fin de compte, c'est tellement plus agréable de vivre les choses comme ça, c'est clair.

  • Speaker #0

    Quelles sont les difficultés que tu rencontres, que les femmes que tu as accompagnées ont rencontrées par rapport aux croyances limitantes qu'elles pouvaient avoir par rapport à leur cycle, par rapport à ces conditionnements familiaux, sociétals ?

  • Speaker #1

    Dans l'apprentissage des faits libres ?

  • Speaker #0

    Ouais, dans l'apprentissage du flux libre ?

  • Speaker #1

    Alors, il y a plusieurs niveaux. C'est-à-dire, les premières limites, c'est avant même l'exploration, c'est les peurs qu'on peut avoir. Ce qu'on imagine. Par exemple, une femme qui a eu plusieurs accouchements, imaginez que pour elle, ça va être plus dur. Une femme qui a un travail très actif, imaginez qu'elle ne va pas pouvoir le mettre en place. Une femme qui a des règles à prendre. Donc, on a ce truc de avant, les peurs de avant de se lancer, comment je veux faire ? C'est pour ça que moi, dans ma... posture et dans mon enseignement, je suis très très souple. C'est à dire que je leur dis le flux libre. Et là je ne l'ai même pas dit encore mais ce n'est pas maîtriser le sang à 100%. Pourquoi ? Parce qu'il y a une réalité contextuelle. Donc on ne va pas se mettre une pression mais c'est de... libérer la majorité du flux aux toilettes. Et la réalité, c'est qu'au bout de 6 mois de pratique, 80% des femmes arrivent à libérer 75% du flux aux toilettes. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'on va s'enlever cette peur du zéro tâche et on gardera toujours une protection, une culotte menstruelle. Toujours. Parce qu'on ne sait jamais et qu'on n'est pas là pour se mettre la pression. Mais que 75% du sang aux toilettes, c'est énorme ! Ça veut dire qu'avec une seule culotte, tu tiens toute la journée. Donc voilà, ça c'est déjà... Toutes les peurs d'avant, c'est parce qu'on a envie de faire trop bien. Et pendant qu'on peut avoir comme limite au flux libre instinctif... Alors, il n'y a pas de contre-indication au flux libre. Mais ce qu'on peut avoir comme limite, c'est-à-dire que les femmes... Alors, même si ça ne s'appuie pas sur un travail périnéal, si on a un périnée qui est trop déséquilibré, on peut quand même avoir des difficultés. Enfin, c'est des profils de femmes qui vont me dire... le sang a coulé, j'ai rien senti du tout. Donc, j'aime bien dire dans ces cas-là, peut-être que la priorité, c'est de quand même faire une rééducation périnéale, déjà pour avoir plus de conscience dans cette zone du corps-là. Tu vois, c'est complémentaire. Mais ça va être des limites plus de l'ordre, de choses qui sont un peu déséquilibrées. Mais du coup, il y a des clés. Par exemple, une femme qui a des règles abondantes, on va à la fois adapter la pratique, Mais à la fois, essayer de chercher la cause de l'abondance. Diminuer l'abondance, parce que déjà, de base, ce n'est pas normal d'avoir des règles abondantes. Donc, on n'en fait pas une fatalité. On explore, on teste et on adapte la pratique. Et quand on fait ça, il n'y a pas de limite, en fait. C'est juste qu'en fin de compte, il faut juste aussi se dire qu'il y en a qui vont très bien faire 100% du flux libre, il y en a qui vont libérer à 80%, il y en a qui vont s'arrêter à 60%. Le but, c'est de mettre le curseur là où c'est juste pour soi, pour que ça reste confortable. tu vois. Ouais,

  • Speaker #0

    et c'est vrai que c'est important de rappeler que c'est les règles hyper abondantes, les règles hyper douloureuses, handicapantes, c'est pas normal, il y a des professionnels à consulter, que ce soit kiné, ostéopathe, pour justement, naturopathe, plein de possibilités différentes, pour justement rééquilibrer tout ça.

  • Speaker #1

    C'est ça, beaucoup de femmes se sont trop habituées à tout ce qui est inconfortable au niveau menstruel, parce que peut-être à dos on a entendu que c'était normal, etc. Bon, maintenant on en parle beaucoup quand même, ça se vulgarise. Mais bon, ça vaut toujours le coup de le rappeler que si on vous a dit il y a plusieurs années qu'on ne pouvait rien faire pour vous, peut-être que ça a changé entre-temps. Peut-être que maintenant, vous allez tomber sur le bon thérapeute ou le bon professionnel de santé qui saura là vous aider. Donc, même si vous avez déjà essayé, vous n'avez rien trouvé, c'était il y a 5 ans, il y a 10 ans, et que vous avez encore, par exemple, vos règles abondantes ou vos règles très douloureuses, et bien, ça vaut le coup avec aujourd'hui tout ce qui s'est déployé. de refaire une exploration, d'aller vers des professionnels de santé de qualité pour trouver des clés et trouver du confort.

  • Speaker #0

    Est-ce que tu aurais quelques témoignages marquants de femmes que tu as accompagnées sur ce processus, qui sont inspirants ?

  • Speaker #1

    Des témoignages ? En fin de compte, ce qui m'a beaucoup touchée, c'est que les femmes qui se mettent à explorer le fibre instinctif, au début, ça part d'une histoire de sang aux toilettes et à la fin, ça finit... en guérison de quelque chose lié à l'heure féminin inattendue. Tu vois, on parlait des règles abondantes, par exemple. J'avais une femme de mon académie. Donc en fait, mon académie, tous les mois, on se retrouve en live et chacune vient poser ses questions. Donc elle vient me voir au premier cycle et elle me dit « Voilà, le flux libre, c'est compliqué, j'ai des règles abondantes, etc. » Donc on adapte la pratique et déjà, elle avait vu une nette amélioration. Et puis là, on va chercher pourquoi tu as des règles abondantes. Et elle me mentionne quelque chose. Elle me dit, mais je suis allée faire une écho. J'ai un oeuf dans l'utérus. Mais un oeuf, elle parlait d'un fibroma. Et elle me dit, j'ai un oeuf dans l'utérus. Et moi, ça m'a tout de suite tiltée. Et finalement, on a exploré son rapport à la maternité. Et en fait, cette femme-là, elle a des règles abondantes depuis son dernier accouchement. Parce qu'elle n'avait pas fait le deuil. C'est une femme qui a eu 5 enfants quand même, mais elle adorait ça, elle adore ça la maternité. Et en fait, elle savait que c'était son dernier accouchement et elle saignait encore de ça. Donc le corps n'avait pas reçu toute l'information. Et donc quand elle a conscientisé ça et qu'elle a fait ce travail-là, elle n'a plus du tout eu des règles abondantes, ça s'est arrêté. Et du coup, sa pratique du flux libre a été d'autant plus aisée, facilisée. Ça montre aussi le lien qui...

  • Speaker #0

    C'est vraiment un tissage. On est obligé de passer de l'un à l'autre. Parce que quand il n'y a pas de problème, quand tout va bien, les femmes, il suffit qu'elles aient de l'information pour qu'il se passe quelque chose et que tout de suite, elles pratiquent et c'est d'une fluidité. Tu vois ? Mais après, il y a des témoignages de femmes qui disent « C'est dingue, là, j'avais un voyage, j'avais rien sur moi, heureusement, je venais de lire ton livre. » Et en fin de compte, elles étaient sauvées parce qu'elles ont pu pratiquer le flux libre, elles n'ont pas tâché parce qu'il y a ce côté-là aussi.

  • Speaker #1

    Oui, il y a la liberté.

  • Speaker #0

    Quand tu as tes règles et là tu prends l'avion, mais tu n'as pas prévu tes serviettes, tu vois.

  • Speaker #1

    Moi, j'étais dans le désert en février. Donc, trois jours de marche dans le désert pendant ces trois jours. J'avais mes règles. Et en fait, j'y ai pensé dès que j'ai découvert cette recherche. Mais en fait, si j'avais eu les outils, mais mon voyage dans le désert aurait été complètement différent et je me serais sentie plus libre, je me serais sentie plus légère, j'aurais eu moins de choses à gérer. C'était lourd pour moi de me dire que j'allais devoir ... vivre cette marche avec mes règles en même temps.

  • Speaker #0

    Exactement. Alors que moi, quand je t'entends, je me dis « Waouh ! Fluer dans le désert, je trouve ça merveilleux ! » C'est-à-dire que tu vois comment chaque expérience, tu la transcendes. Peut-être que tu auras la fatigue du premier jour, que tu devras ralentir, t'arrêter plus souvent, mais en fait, c'est un jeu, ça. Moi qui ai vécu à Tahiti, plus tu vis dans des endroits naturels, plus c'est pratique.

  • Speaker #1

    Oui, complètement.

  • Speaker #0

    Moi, j'allais sur des îles désertes, j'avais mes règles. J'allais derrière un cocotier, je fluais vite fait, c'était terminé. Il n'y avait jamais personne de toute manière. Et c'était un naturel. C'est plus dur en ville où il faut vraiment chercher des toilettes. Tu t'organises. En fait, avec le recul, maintenant, il y a des toilettes quasiment partout. Au pire, tu t'arrêtes dans un resto. Et dans la nature, tu peux fluer partout. Donc, c'est juste une conscience. Mais c'est vrai que... On me demande parfois si ça n'augmente pas la charge mentale des femmes, de dire « il faut que je maîtrise mes règles » . Moi, je trouve que du coup, au contraire, tu n'as plus cette peur. Alors c'est sûr, moi je trouve ça quand même mieux d'avoir au moins une culotte menstruelle, parce qu'au moins, vraiment, là, tu n'es pas au taquet au taquet. Mais tu sais qu'au pire, tu peux faire du 100%, tu en es capable. Et ça, c'est pratique, franchement. Puis même, tu arrives à très, très bien les anticiper. En fin de compte, cette conscience des règles, elle est aussi dans la conscience du avant. C'est-à-dire, tu te fais moins surprendre aussi. Tu les devines bien deux, trois jours avant. Tu te connais avec tellement de précision, tu as ton mode d'emploi que tu n'as pas l'effet de surprise, tu vois.

  • Speaker #1

    Oui, on développe une vraie conscience de son corps, de tous les signes, le bassin qui va tirailler. On apprend au fil des cycles à connaître ces signes. à vraiment être, comme on dit, reprendre cette conversation, être à l'écoute. Et c'est vraiment ça, c'est reconnecter au final à toutes les dimensions de soi. Dans un premier temps, peut-être très corporel, très matériel, dans le corps, puis après ça va être de plus en plus subtil par rapport aux émotions, par rapport... En fait, c'est ça, on reconnecte toutes les couches de son être par cette pratique, finalement. C'est au-delà du corps.

  • Speaker #0

    Exactement, puis le corps est notre allié et c'est tellement beau d'en prendre conscience et du coup de le vivre vraiment. Que ce soit pas juste un concept, que ce soit réel.

  • Speaker #1

    Et de se dire aussi, voilà, que finalement, changer de paradigme, quand on disait, finalement, et si mes règles étaient un cadeau, et si c'était ce moment où je me nettoie pour accueillir un nouveau cycle, pour aller sur une page... une page blanche pour un mois. C'est vraiment se prendre conscience de sa nature cyclique et voir tout ce que ça offre, en fait.

  • Speaker #0

    C'est vraiment ça, en fin de compte, là où le cycle a été et est encore dans beaucoup de cultures, beaucoup de pays, beaucoup de familles, une galère, en faire une vraie force, une vraie exploration, une vraie expérience. Moi, aujourd'hui, pour rien au monde, j'arrêterais mes cycles. Je vis mes cycles à 100%. Déjà, il y a les règles, mais il y a... toute l'entièreté du cycle avec l'énergie de chaque phase etc. Même le lien entre ce que je vis, mes émotions et mon équilibre hormonal qui m'apporte toujours énormément d'informations moi je trouve ça précieux c'est sûr qu'une femme qui n'a jamais entendu parler de tout ça va découvrir un monde et ça peut être un peu impressionnant parce qu'on ne sait pas trop par où commencer mais aujourd'hui il y a beaucoup de ressources à ce sujet là et

  • Speaker #1

    c'est vraiment un cadeau qu'on se fait en tant que femme chaque femme en fonction de ses croyances L'explore, c'est quelque chose, comme tu dis, de très intime. Et voilà, on peut être uniquement sur le physique, après on peut rajouter des émotions. En fait, on le vit, on vit cette connexion comme on est, en fait. C'est vraiment seul, c'est vraiment quelque chose de très intime.

  • Speaker #0

    C'est ça, exactement.

  • Speaker #1

    Ce qui est extraordinaire, c'est que... On est quand même dans un monde où les menstruations sont dans certains pays. Il faut les cacher, on est exclu de la société pendant un moment. Il y a dans beaucoup de pays aussi une vraie précarité par rapport à toute hygiène menstruelle, accès aux protections. Et c'est là aussi, c'est extraordinaire.

  • Speaker #0

    Oui, accès aux protections, etc. C'est vrai que là, encore une fois, le flux libre, il y a la connexion au corps, il y a tous les effets positifs sur la nature des règles. Mais aussi tout ce que ça apporte dans le côté, comme on disait, tout simplement pratico-pratique. C'est-à-dire que quand on n'a pas accès aux tampons, aux serviettes, avoir ces règles, c'est un stress. Je pensais à la guerre en ce moment. Moi, j'ai reçu des messages de femmes qui étaient en lien avec Gaza. C'est terrible. Et ces femmes-là, elles enchaînent les plaquettes de pilule tant qu'elles en ont. pas voir leurs règles, parce que comment elles vont faire, comment elles font quand elles ont leurs règles ? Bon là c'est un contexte encore différent, mais bon, la précarité menstruelle elle existe sous plein de formes à notre époque, à travers parfois des situations comme ça, ou alors à travers le tabou. Voilà, il y a des pays, même par exemple comme l'Inde, où la femme est considérée comme impure. Elle doit sortir du logement quand elle a ses règles, le temps que ça passe, parce que si elle touche la viande, ça va pourrir. Tu as plein de croyances à la con, comme ça. Donc le fulif, ça vient nous redonner du pouvoir, en fait.

  • Speaker #1

    C'est vraiment un message, une foi qu'on a en nous. J'ai l'impression qu'on ne peut plus l'éviter. En tout cas, moi, ce que je ressens, c'est ce besoin de le transmettre maintenant à toutes les femmes autour de moi et de tisser quelque chose de grand pour qu'on le sache toutes, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, ce que tu dis, c'est vraiment ça. C'est que quand on y a goûté, on ressent le côté universel. C'est comme une espèce d'évidence de dire « mais je ne peux pas garder ça pour moi, c'est trop précieux et trop important » . Et donc, on a besoin, surtout quand on a commencé à l'expérimenter. Et donc, c'est comme ça que ça s'est fait, finalement, avec le temps. C'est que chaque femme fait sa part. parce qu'elle-même, elle a sa propre révélation dans son expérience et elle ne peut pas le garder pour elle. On connaît toute une amie qui souffre de ses règles, pour qui c'est tabou, quelqu'un qui aurait besoin de ci. Et du coup, toutes les femmes qui le pratiquent finissent à un moment donné par le transmettre aussi.

  • Speaker #1

    Ce qui est incroyable, c'est que c'est par cette connexion à l'intériorité, cette présence qu'on s'apporte à son corps, à soi vraiment. et après vraiment qui se diffusent, cette présence aux autres femmes, cette présence à quelque chose de plus grand par la suite, c'est vraiment...

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est passer de l'individuel au collectif en fait. C'est vraiment quand je dis changer de paradigme, de notre propre transformation individuelle qui semble être un rien, genre moi je change la manière. En fin de compte, c'est très important parce qu'il s'agit d'un changement, d'une évolution profonde à l'échelle de l'humanité. et même générationnelle. C'est-à-dire que si notre génération à nous change profondément cette manière de penser, t'imagines les générations d'après, nos filles. Ça ne sera même plus un sujet. Là où nous, on doit faire l'effort de désapprendre pour réapprendre. Mais si dès le début, on te dit que ça fonctionne comme ça. Et en fait, le pouvoir est énorme derrière ça. C'est énorme. Le changement qui peut avoir lieu, il est très, très puissant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est vraiment changer le paradigme des menstruations.

  • Speaker #0

    Exactement, changer de paradigme, c'est vraiment ça. Pour quelque chose de tellement plus positif et puissant pour les femmes. Je crois qu'on en a vraiment besoin. Il est temps que maintenant, quand on voit tout ce qui se passe, si on peut apporter notre contribution à ce niveau-là, c'est toujours ça de pris.

  • Speaker #1

    Est-ce que tu as quelque chose à ajouter sur le flux libre instinctif ?

  • Speaker #0

    Après, tu sais, chacun et chacune pourra explorer les ressources. Il y a le livre, il y a le documentaire. J'ai aussi une formation qui est gratuite. Donc, si ce message résonne ou si juste l'envie d'en savoir encore un peu plus est là, il y a de quoi faire. Mon but est vraiment de permettre à chacun et à chacune d'avoir des ressources et il y en a plein. Et puis, je trouve que pour un premier pas, on a déjà bien étayé sur le sujet. Donc, je vais te remercier en tout cas pour cet échange et de permettre aussi de diffuser sur le flux libre.

  • Speaker #1

    Alors moi, du coup, j'ai lu ton livre, j'ai fait la formation en ligne, j'ai regardé ton documentaire. Et c'est vrai qu'il y a toutes les informations là-dessus. Donc, vraiment, l'objet de ce podcast, de cet épisode, c'était de dire, voilà ce que j'ai découvert. Je ne peux pas ne pas vous le partager. Découvrez, si vous êtes curieuse, allez-y. Vous savez que ça existe. Moi, la première fois que j'ai entendu parler du frigo instinctif, c'était ma cousine, il y a quelques années. En fait, ça n'a pas du tout eu écho. C'est marrant parce que je ne l'ai pas oublié non plus. Je dis, ah ben, je sais que ça existe, mais ça ne me paraît pas du tout. Et je pense que quand c'est le bon moment, la graine sort, en fait.

  • Speaker #0

    Exactement, tu en parles très, très bien. Et je pense, en fin de compte, ton témoignage est super parce qu'il y a un bon timing pour chacune. On n'a pas toujours assez... Chacune a ses priorités en fonction de nos phases de vie. Enfin, je veux dire, ça peut être intéressant dans l'idée, mais on n'a pas le temps de creuser parce qu'on a autre chose à foutre. Tu vois ce que je veux dire ? Puis, à un moment, le truc le plus important de la Terre, c'est nous. Et notre corps. Et puis là, il se passe quelque chose. Donc moi, je respecte. Moi, j'ai des femmes qui me connaissent depuis 6 ans, 7 ans. Et c'est maintenant qu'elles se lancent. Je trouve ça très bien. Il n'y a pas de stress. En tout cas, le message est posé. Comme tu dis, c'est des graines qui vont certaines pousser maintenant. D'autres dans quelques mois. D'autres dans plusieurs années. Et ça, c'est très très bien. Et en tout cas, il y a tout après pour explorer. Et pour se lancer dans l'aventure de manière sécure.

  • Speaker #1

    de manière sécure, de manière légère, sans se mettre la pression, comme tu dis, du résultat. C'est vraiment un moment de reconnexion à soi et pas aller chercher de la performance ou autre et y arriver dès le premier coup. Ce n'est pas l'objectif, c'est vraiment une présence, une prise de conscience de son cycle. Il faut que ce soit vraiment quelque chose dans le plaisir, quelque part.

  • Speaker #0

    Doux et dans le plaisir, exactement.

  • Speaker #1

    Ce que je voulais partager aussi, c'est que je trouve que ton parcours est hyper inspirant parce que... T'es kiné de voir que t'as tout lâché pour être juste, suivre cet appel du flibre instinctif et ce besoin viscéral quelque part de le partager avec le monde entier. Et tes contenus sont vraiment, tous tes contenus gratuits sont hyper riches et ton site internet c'est vraiment une mine d'or, il y a tout dessus. Vraiment c'était une grande source d'inspiration aussi de se dire que quand il y a vraiment quelque chose qui nous appelle, Même si ça ne fait pas forcément... J'en parle dans l'épisode d'avant avec Tiffen sur Honoré, le vivant en nous. Même si ça ne fait pas forcément sens, même si ça paraît fou. Mais en fait, se dire je lâche tout, je fais le grand saut et puis en fait, c'est magnifique.

  • Speaker #0

    Merci, ça me touche. C'est vrai qu'il y a le flux libre et puis il y a le parcours de côté qui est aussi un peu hors du commun. Ouais, j'ai tout lâché. Alors, je n'ai pas tout lâché d'un coup. Ça s'est fait progressivement. J'ai eu trois ans de transition, j'étais à mi-temps kiné, mi-temps je démarrais mon activité. Après moi je suis passionnée par l'entrepreneuriat, c'est un autre sujet que j'adore quoi, mais par une manière d'entreprendre qui est très très alignée, très intuitive, qui a des valeurs très fortes. Et du coup tout ça entremêlé, c'est vrai qu'il s'est passé quelque chose d'un peu magique quoi. Mais tu sais quand t'es sur ton chemin, t'es pas tout seul en fait. Quand tu dois être quelque part, tu n'es pas tout seul. Moi, c'est mon éditrice qui m'a contactée. Je suis tombée sur ma productrice pour mon documentaire. On était dans un avion. Tu vois, parce que je veux dire, c'est que j'ai vécu des choses un peu folles aussi, tu vois, qui ont eu un impact considérable dans la suite, mais considérable. Donc, je pense que quand c'est ton chemin, il se passe quelque chose à un autre niveau et tu ne peux pas maîtriser tout. Heureusement, parce que si j'aurais dû tout débloquer par moi-même, ça aurait été très, très compliqué.

  • Speaker #1

    Mais ça a quand même commencé par le fait d'oser.

  • Speaker #0

    Ouais, d'oser. Et puis, j'ai eu quelques nuits blanches. Je me suis fait... C'était pas facile. Il y a toujours la pression financière, tout ça. On passe tous par là. Et puis, ça fait son chemin. Maintenant, ça fait neuf ans que j'ai créé Cyclo-Antima. Ça fait un petit paquet d'années. Et là, ça y est, tu sens que tout le fruit du travail commence à porter ses fruits. justement avec tout qui s'accumule, le livre, le documentaire, l'académie, etc. Donc voilà, je pense qu'on est tous et toutes capables de ça. Et puis, c'est comme le flux libre instinctif, on ne se met pas la pression, on n'essaie pas de faire tout en un jour et du jour au lendemain. C'est progressif. Parce que sinon, ça commence par un podcast peut-être, tu vois. Et puis voilà, il faut écouter ses appels. Complètement. Puis parfois, un appel t'amène à l'appel d'après.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    c'est tel truc qui finalement va te faire rencontrer telle personne tu savais pas finalement t'as fait ça pour rencontrer telle personne et en fait ça compte pas pour le truc en soi enfin tu vois il faut pas trop réfléchir il faut y aller et sentir et puis parfois il y a des choses qui doivent s'arrêter alors qu'on pensait que c'était l'idée du siècle et là aussi il faut s'écouter et savoir ce courage tous les jours de continuer ce qui est juste et d'arrêter ce qui n'est plus juste parce que ça demande aussi du courage d'arrêter les choses qu'on a commencé c'est ça accepter le mouvement accepter le mouvement ouais Donc voilà, c'est encore autre chose, mais c'est vrai que c'est... C'est chouette. Et puis après, ça crée des vies un peu extraordinaires. Moi, je me sens en gratitude d'avoir une vie comme la mienne aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Je te pose quand même la question, mais on l'a quand même vue. Est-ce que tu aurais un message à passer, à transmettre au monde, même si je pense qu'on l'a peut-être abordé ?

  • Speaker #0

    Oui. Ce que je dirais, c'est que... pour les personnes qui auront écouté ce podcast qui seront restées jusqu'au bout. Voilà, si vous ressentez que ce message résonne pour vous, que vous soyez une mère et ça résonne pour votre fille ou pour vous-même, ou que vous avez osé vous écouter, osé, même si autour de vous, on vous dit que c'est n'importe quoi, que vous êtes folle, etc. Quand on a un projet, que ce soit de l'entrepreneuriat, le flux libre, n'importe quoi, au début, il faut quand même le protéger. Le protéger de l'extérieur, parce que c'est comme une petite pousse encore un peu fragile et un moindre coup de vent, et il s'effondre et on ne le récupère plus. Donc, osez consolider votre certitude intérieure, peu importe s'il s'agit du flux libre ou d'autres choses, avant de l'exposer, parce qu'en fait, c'est intime. Et après, quand vous serez plus à l'aise, comme toi, tu vois, tu as commencé à explorer, tu as lu, tu as vu le documentaire, ben ça y est, tu te sens un peu prête. Mais au début, tu y vas pour toi. Et après, si vous avez besoin d'en parler, mais on sait que parfois les proches, ce n'est pas les personnes qui peuvent plus nous aider dans certaines situations. Donc, c'est bien de préserver un peu notre jardin intérieur le temps que les choses prennent forme en soi. Voilà.

  • Speaker #1

    Super. Merci beaucoup, Melissa.

  • Speaker #0

    Avec plaisir. Merci à toi.

  • Speaker #1

    Merci pour ta présence. J'espère que ce moment t'a inspiré, a vite davantage dans l'instant présent, que ce soit à travers l'expérience de ton corps, tes relations ou avec le monde qui t'entoure. Si ce n'est pas déjà fait, pense à t'abonner sur ta plateforme d'écoute préférée pour ne rien manquer des épisodes prochains. Et n'hésite pas à laisser un commentaire, une jolie note et partager ce podcast autour de toi. Cela m'aide énormément à rendre Steel Point plus visible et ça me fait tellement plaisir de lire vos retours. Un grand merci à tous. Nous se retrouvons dans deux semaines pour un nouvel épisode. En attendant, tu peux me retrouver sur Instagram ou mon site internet. Les liens sont dans les notes de l'épisode. Je te dis à très vite.

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