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Super Docteur - médecine générale

2/2 Réenchanter le soin, avec Cloé Brami (médecine intégrative)

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17min |03/07/2025
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Description

Dans cet échange passionnant, je retrouve le Dr Cloé Brami, médecin cancérologue, docteure en psychologie et en sciences de la pensée, et fondatrice de Mû Médecine, une école pionnière dans la formation à la médecine intégrative.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


Mû médecine, l'école de médecine intégrative: https://www.mumedecine.org/


La médecine intégrative, ce n’est pas une technique ni une simple addition d’approches complémentaires. C’est une philosophie du soin, qui cherche à réconcilier la lutte contre la maladie et la promotion active de la santé. Elle replace l’intention thérapeutique, la relation médecin-patient et la connaissance de soi au cœur de notre métier.


Au fil de cet entretien en deux parties, nous explorons en profondeur :
🌿 Ce qu’est réellement la médecine intégrative aujourd’hui, et comment sa définition a évolué.
🏫 L’histoire et la structure de , école transdisciplinaire qui forme des soignants à repenser leur pratique avec plus de sens, de lenteur, de collectif et d’écoute.


🎓 Les trois piliers de la formation :
 1. La relation de soin et la santé mentale du soignant
 2. L’ouverture aux pratiques complémentaires basées sur les données scientifiques
 3. La création de lieux de santé concrets et ancrés dans les territoires


Nous revenons sur les deux premières promotions de Mû : leurs apprentissages, les difficultés, les métamorphoses professionnelles vécues par les soignants, mais aussi les projets concrets qui en sont nés : lieux de soins intégratifs, consultations repensées, prise en compte de la santé du soignant, transformation de services hospitaliers...


Cloé nous partage aussi sa vision très humaine du lien entre médecine publique et privée, et son regard sur les grands défis contemporains : pénurie de médicaments, souffrance des soignants, médecine algorithmique, et place de l’intelligence artificielle dans nos pratiques futures.


Enfin, elle nous présente ses prochains projets : l’ouverture d’une consultation d’oncologie intégrative, et la création d’un lieu de soin dédié à l’école Mû et à l’accueil de patients

Un échange dense, concret, inspirant, pour tous les médecins qui souhaitent réenchanter leur pratique sans renoncer à l’exigence scientifique.


Un épisode pour se souvenir que la création est une nécessité en médecine.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

https://www.youtube.com/channel/UCbZG3thgg8pWjhv-1Ksh1AA


Linkedin:

https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soins néant inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue dans Super Docteur. Aujourd'hui, je retrouve le Dr Chloé Bramy pour la seconde partie de notre échange sur la médecine intégrative. Dans ce nouvel épisode, nous revenons sur les deux premières années de l'école MU, son école de médecine intégrative, sur les projets concrets portés par les soignants formés, et sur la question cruciale des lieux de soins, comment concevoir un espace qui incarne notre vision du soin. Un épisode ancré dans le concret pour inspirer ceux qui veulent soigner autrement. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement, il vous suffit de... partager cet épisode à un de vos confrères ou une de vos consorts.

  • Speaker #1

    Comme moi, tu as un rapport particulier à l'hôpital. Parce que l'hôpital, dans notre pays, c'est l'institution qui nous forme. C'est l'image de la médecine et on y est profondément attaché parce qu'on y passe des années et des années et certains d'entre nous le quittent dans des circonstances plus ou moins douloureuses. Et moi-même, Je crois que tu partages un peu la même, comment dire, la même aspérité, la même délicate dissonance comme ça, cognitive, où c'est quelque chose qui nous a formés, qui nous a plu, dont on est infiniment reconnaissant, ne serait-ce que pour en bénéficier soi-même en tant que patient, pour soi, pour sa famille, etc. Et en même temps, on l'a quitté parce que parfois, il était trop difficile. Je suis très curieux de savoir la relation maintenant que tu as avec l'hôpital public.

  • Speaker #2

    Oui, merci, c'est joli ce que tu partages. Alors moi, déjà, je crois que j'ai eu une... C'était dur de quitter ce cœur-mère, tu vois, parce que j'ai eu un moment de désillusion. Cette désillusion, mais qui était finalement aussi, enfin, en relation avec un formatage, tu vois. Aujourd'hui, j'ai une relation qui est, je pense, très respectueuse et un des... très respectueuse de ce qui m'a été transmis, mais aussi parce que j'ai compris... que je pouvais mieux aider et soutenir le système en étant aujourd'hui, en tout cas, en dehors du système et en travaillant avec le système. Je m'explique, MU est en train d'avoir des partenariats avec des CH, donc des centres hospitaliers, pour aller justement soit faire du conseil, soit des formations. Et moi, ça, pouvoir faire danser ou méditer des soignants, ramener de la joie au sein des structures, c'est quelque chose qui me met en joie, fondamentalement. Mais je sais aussi que j'ai besoin d'un espace créatif et que l'hôpital aujourd'hui ne me permet pas cet espace créatif. Et donc, c'est juste mieux me connaître et donc pouvoir avoir la posture à laquelle je serai, tu vois, le plus aidante, en quelque sorte. En revanche, je n'ai plus de frustration par rapport à l'hôpital et je suis en joie quand je vois des projets in vivo qui naissent pour ramener de la créativité au sein des structures. Voilà.

  • Speaker #1

    OK, donc tu as résolu, toi, ce dilemme, parce que tu as quitté le système, mais en même temps, tu l'aides à présent et tu le réintègres à ta façon.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai résolu ce dilemme. Mais bon, tu vois, il m'a fallu sept ans. C'est quand même long, sept ans. Je ne suis pas non plus hyper vieille, donc à l'échelle, voilà. Et surtout, je crois qu'en fait, on se trompe en créant de la dualité. Tu sais, cette histoire de médecine de ville, médecine hospitalière. privé, public, enfin en fait on contribue tous à prendre en soin les gens. En fait, notre métier, tu vois, c'est d'être soignant, d'être médecin et en fait, si le système d'urgence publique, il ne fonctionne pas, ça se répercute sur le système privé et vice-versa. Quand il n'y a pas de médecin généraliste, ça se répercute sur les lieux de soins. Donc en fait, avec la médecine intégrative, c'est la même chose. On doit apprendre à travailler tous ensemble et arrêter de créer de la dualité privé-public.

  • Speaker #1

    C'est très juste, je suis tout à fait aligné avec toi. On parlait de lieu de soins. Tu sais que dans ce podcast, je mets souvent dans la peau d'un médecin plutôt libéral qui a quitté l'hôpital, qui essaye de sortir un petit peu de sa routine, d'apprendre de nouvelles choses, etc. Il y a beaucoup de nos confrères, de nos consoeurs qui souhaitent faire un petit peu comme toi, alors peut-être avec un projet plus modeste, mais construire quelque chose, construire un lieu, faire sortir de terre un... bâtiment, par exemple, pour pouvoir l'y introduire avec des méthodes de soins personnels. Ça peut être de la médecine intégrative, il y a des gens qui font de la méditation, qui ont fait des DU là-dedans. qui font de la médecine fonctionnelle, plein de choses. Est-ce que tu peux me partager des conseils pratiques, actionnables, comme ça, si demain, tu es un médecin et tu as envie de passer à l'acte, est-ce qu'il y a des choses dont tu pourrais me partager, qui peuvent aider pour essayer de faire comme toi ?

  • Speaker #2

    Oui. Tu peux déjà leur dire de venir chez Mume Médecine. Non, je plaisante, mais je suis très bien.

  • Speaker #1

    On va passer le message,

  • Speaker #2

    ouais. Ouais. Non. concrètement, enfin je dis ça parce qu'en fait il y a une logique, c'est que je fais une petite blague mais c'est parce qu'il y a une logique c'est-à-dire que le projet il doit être dans le sens toujours en relation avec le territoire donc là où le projet lieu va s'implémenter, aujourd'hui c'est indispensable, on ne va pas créer les mêmes projets au cœur de Paris que je ne sais pas, je suis dans les Cévennes, que dans les Cévennes ça n'a pas de sens, voilà et ça, ça inclut les aides Merci. on va pouvoir avoir, donc les aides financières. Ça va inclure le bâtiment qu'on va pouvoir mettre en place. Et donc, voilà, cette intégration territoriale, elle est fondamentale. Donc, vraiment se rapprocher de la mairie, des acteurs locaux qui peuvent soutenir le projet.

  • Speaker #1

    OK, donc pas faire ça tout seul déjà, d'accord.

  • Speaker #2

    Tout seul. Vraiment pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul aussi dans l'équipe avec laquelle on va travailler. C'est-à-dire pouvoir assez rapidement dans un projet avoir une petite équipe qui se constitue. Parce que mettre en place des dynamiques collectives, c'est pouvoir prendre soin de nos ressources. On ne peut pas tout faire tout seul et donc cette équipe va être importante. Et diversifier l'équipe, c'est-à-dire ne pas tous avoir le même rôle et donc être au même poste, mais ne pas avoir... peur d'avoir des acteurs différents avec des profils différents parce que c'est cette diversité qui va faire que, au final, ça fonctionne. Donc ça, ça me paraît important. Et ensuite, il faut que le projet quand même, il fasse sens par rapport à notre projet en tant que soignant. Je m'explique. Si on fait... En fait, il y a une énorme perte de sens aujourd'hui du métier. C'est par un scoop. Et donc, il faut que ce projet, il soit animé par quelque chose vers le... qu'on a envie de mettre en place, qu'on a envie d'explorer. Si c'est par exemple la santé de la femme, ok, mais allons-y à fond. Si c'est la pédiatrie, ok, mais allons-y à fond. Et ça, c'est important. Ce que je peux dire, c'est déjà pas mal, quand même, comme chose concrète.

  • Speaker #1

    Très bien, ça fait déjà beaucoup de pistes.

  • Speaker #2

    Prendre le temps aussi, quand même. Prendre le temps. Parce qu'en fait, parfois, on est très animé. Et puis, le truc tombe à l'eau parce qu'il y a quelque chose qui tombe à l'eau. Et souvent, c'est parce qu'on n'a pas suffisamment pris le temps. du processus de mise en place.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup pour tous ces conseils. Il y a une autre question que j'aimerais te poser. J'ai l'impression que M.U. c'est une structure qui est extrêmement robuste, ne serait-ce que parce que tu as beaucoup de gens très différents dedans, ce qui a une grande qualité. Parce que si un jour quelqu'un a complètement tort, en fait tu en auras plein d'autres derrière pour proposer d'autres choses. Puis en plus c'est un collectif qui m'a l'air, déjà ils sont extrêmement nombreux et puis assez soudés. Il y a beaucoup de choses qui changent actuellement dans le soin et dans notre société. Il y a un grand sujet maintenant dans le soin, c'est l'IA, l'intelligence artificielle. Quel regard tu portes là-dessus ? Alors, évidemment, c'est un sujet qui est ultra complexe. Est-ce que tu l'envisages pour Mu ? Comment tu l'intègres, si tu l'intègres ? Et quelle est ta vision là-dessus pour ces prochaines années ?

  • Speaker #2

    Déjà, tu lis dans mes pensées. C'est vrai, on n'en a pas parlé vraiment avant. Oui, ce sera au programme l'année prochaine. Ok. En fait. J'ai un étudiant, c'était un ancien étudiant, qui avait fait un master sur l'IA à l'époque, et en même temps qui s'intéressait à la méditation, et maintenant qui est chef de... Je crois qu'il fait son internat après avoir fait un test de science sur le sujet, et qui va donner les cours chez Mu, qui est vraiment une pépite.

  • Speaker #1

    Comment il s'appelle ?

  • Speaker #2

    Aladin Benami.

  • Speaker #1

    Excellent.

  • Speaker #2

    Et voilà, donc je suis ravie. Je suis ravie que ce sujet soit maintenant dans le programme. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on ne peut pas s'en passer. C'est un élément fondamental. Et donc, dans cette idée de réconciliation, c'est aussi comment est-ce qu'on va pouvoir mieux l'appréhender pour ne pas perdre l'intention fondamentale, en fait, qui pourrait être d'être un outil, une aide, en fait, mais qui ne remplace pas cette notion de nuance. Tu vois, avec l'IA, il n'y a pas de nuance. Et ça, il en parle déjà, Sébastien Abad, dans son cours sur la complexité, mais alors que la nuance est quand même, à mon sens, le... Comment dire ? La beauté du soin, en fait. Sans nuance, il n'y a plus de soin. Donc voilà. Et donc, ce n'est pas tellement pour dire on va faire un cours sur l'IA, etc., quels logiciels sont accessibles, mais plutôt pour dire comment est-ce qu'on dialogue avec l'IA dans cette perspective intégrative.

  • Speaker #1

    Carrément. Je crois que c'est vraiment la bonne méthode. C'est qu'en fait, là, on n'a que des questions. Dans quelques temps, on aura beaucoup de réponses. Mais comme en philosophie, l'intérêt, ce n'est pas forcément les bonnes réponses, c'est les bonnes questions. Quelles questions tu poses ? Et comme on n'a pas beaucoup de réponses, c'est apprendre semaine après semaine à vivre avec, à voir ce dont c'est capable, ce dont c'est incapable, et puis de construire avec l'IA comme ça pour essayer de l'intégrer du mieux possible. Et en tout cas, je crois que tu évites quelque chose de très important, c'est le dogme. C'est dire c'est ceci, c'est cela, on va te faire remplacer ou au contraire c'est impossible. Non, c'est restons curieux, restons proactifs. construisons ça semaine après semaine au gré des nouvelles avancées et je suis sûr que tu vas apporter des questions super intéressantes et puis j'espère des prochaines réponses sur la place de l'IA dans le soin mais surtout tu vois si je vais un tout petit peu plus loin moi par exemple dans mon métier honnêtement si l'IA peut m'aider comme

  • Speaker #2

    un rappel à me dire ben voilà c'est quoi la première ligne de chimiothérapie dans telle indication en deux minutes même pas tu vois enfin en fait c'est génial En revanche, j'ai quand même besoin de discuter, d'aborder, d'expliquer ce traitement, d'expliquer ce que c'est. Et donc, oui, ça me paraît fondamental de ne pas créer, comme tu l'as dit, de dogme. De dogme, oui.

  • Speaker #1

    Absolument pas dogmatique. Et en même temps, n'ayons peur de rien. Est-ce que tu peux me partager tes prochains projets, Chloé ? Je crois que tu vas ouvrir une nouvelle consultation qui me semble passionnante. Et avant qu'on se quitte, un tout petit mot sur ton projet de livre.

  • Speaker #2

    je crois. En fait, je crois que ça va dans cette idée de réconciliation. Il y a sept ans, quand j'ai quitté l'hôpital, j'avais cette idée de... Enfin, vraiment... Non, c'était pas il y a sept ans exactement. Il y a cinq ans, avec cette idée de désillusion, j'ai eu besoin d'aller faire de la recherche, de me nourrir, de me renseigner, de... Voilà. Mais en réalité, j'ai des compétences de soignante. Enfin, tu vois, j'adore la médecine. Je suis vraiment... Enfin, pour le coup, c'est vrai, je suis quand même passionnée par ça. Et donc, il était temps que je puisse mettre. aussi mes compétences concrètement au service. Et du coup, j'ai décidé en effet d'ouvrir des consultations, pas seule, parce que j'avais... J'ai le sentiment que la médecine intégrative, elle ne peut pas vraiment se faire seule. Et donc, dans cette idée collective, à l'Institut français du sein, qui est en fait un modèle assez intéressant, un groupement de médecins libéraux autour de la thématique du cancer du sein, qui travaillent sur un lieu commun, mais tout en étant indépendants. Et ça me va bien finalement, quand tu suis un peu le... Donc voilà, je commence des consultations dédiées à l'accompagnement et à la prévention des patients dans le cancer du sein, notamment sur tout ce qui va être effet indésirable après cancer, en relation avec le stress, la gestion des émotions, les toxicités tardives qui persistent ou même précoces, et puis la dimension de prévention sur le mode de vie principalement, etc. Mais en étant dans un parcours avec des collègues, Et donc ça, c'est... En tout cas, j'ai hâte. Je crois que je suis assez contente de cette perspective. Et dans cette idée d'oncologie intégrative, parce que l'oncologie a la chance, je trouve, d'être une spécialité qui est quand même très en avance sur la thématique de la médecine intégrative, parce que je pense que sa complexité nous a permis assez tôt de nous organiser sur cette thématique. Alors ça, c'est un peu un scoop, mais en effet, on sort un livre en octobre à trois voix. Je ne sais pas vraiment si j'ai le droit de le dire ou pas, donc je vais juste le dire comme ça. vous verrez en octobre, le 2 octobre, il sortira, sur le thème de l'oncologie dans toute sa dimension, un peu un livre compagnon en cancérologie pour le patient et les aidants qui abordent ce sujet de l'oncologie intégrative.

  • Speaker #1

    Excellent. Puis tu caches le co-auteur prestigieux. On aura la surprise.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je peux sortir du cadre, donc je vais laisser un petit...

  • Speaker #1

    Tu fais bien. Ça laisse le suspense. Chloé, je te remercie beaucoup. C'est toujours hyper cool de parler avec toi. C'est très fertile. Est-ce que tu peux me rappeler, avant qu'on se quitte, comment on fait pour rejoindre MU ? Et puis, est-ce que tu aurais également, après m'avoir précisé comment on fait pour suivre la formation, pour s'inscrire dans cette formidable école de médecine intégrative ? Et puis, si tu veux rajouter un dernier mot, je te laisse quelques secondes pour, si tu le souhaites, rajouter quelques petits mots à nos consoeurs, à nos confrères qui nous écoutent. qui sont parfois un petit peu désillusionnés, comme tu le rappelles, qui sont en recherche de sens et qui suivent ton activité, tes projets.

  • Speaker #2

    Oui, merci. Alors, je ne sais pas exactement quel médecin en effet tu as dans les personnes qui écoutent, mais ce que je voulais dire aussi, c'est quand même, je sais que c'est dur. Voilà, c'est-à-dire, je l'ai vécu, je le vis en fait. Je vois bien quand même que cette désillusion, elle est là, qu'on n'a pas toujours les ressources pour oser créer notre métier en fait au quotidien. Et je crois fondamentalement, et je crois que je l'avais dit la dernière fois, mais ça, ça n'a pas bougé, que la création est une nécessité aujourd'hui. Et donc tout ce qui peut amener un espace créatif, allez-y. On ne sait pas où on arrive, mais on sait juste que ça nous fait du bien et que ça permet d'oser. Je pense que c'est assez fondamental. Ensuite, pour suivre les actualités de MU, c'est très facile. On a un site, mumédecine.org, sur lequel vous pouvez déjà vous abonner à la newsletter. Ça permet d'avoir franchement des informations régulières au moins deux fois par mois. Sur les actualités, il y a toujours des espaces réflexifs, des propositions. Et puis, la formation longue, elle commencera en janvier 2026. Et donc, on prend des inscriptions jusqu'au début décembre, en fonction du nombre de places, parce que c'est des groupes de 20 maximum. Donc, voilà. Donc voilà, il faut que ça se fasse. Et toutes les infos sont sur le site, assez accessibles.

  • Speaker #1

    Le message est passé. N'hésitez pas à aller voir MuMédecine sur le site que je mets dans les notes de cet épisode. Il ne me reste plus que de te dire un grand merci, Chloé. Et puis, je te dis à bientôt.

  • Speaker #2

    Merci à toi, Mathieu.

  • Speaker #1

    Salut. Bravo,

  • Speaker #0

    vous êtes bien arrivée à la fin de cet entretien. J'espère qu'il vous a inspiré et apporté des clés utiles pour votre pratique. Pour ne rien manquer des prochains épisodes de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant.

  • Speaker #1

    Si mon travail vous plaît,

  • Speaker #0

    parlez-en autour de vous, à vos consoeurs, vos confrères et même à vos internes. Et si vous voulez me soutenir, laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. C'est rapide, ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt.

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Dans cet échange passionnant, je retrouve le Dr Cloé Brami, médecin cancérologue, docteure en psychologie et en sciences de la pensée, et fondatrice de Mû Médecine, une école pionnière dans la formation à la médecine intégrative.


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Mû médecine, l'école de médecine intégrative: https://www.mumedecine.org/


La médecine intégrative, ce n’est pas une technique ni une simple addition d’approches complémentaires. C’est une philosophie du soin, qui cherche à réconcilier la lutte contre la maladie et la promotion active de la santé. Elle replace l’intention thérapeutique, la relation médecin-patient et la connaissance de soi au cœur de notre métier.


Au fil de cet entretien en deux parties, nous explorons en profondeur :
🌿 Ce qu’est réellement la médecine intégrative aujourd’hui, et comment sa définition a évolué.
🏫 L’histoire et la structure de , école transdisciplinaire qui forme des soignants à repenser leur pratique avec plus de sens, de lenteur, de collectif et d’écoute.


🎓 Les trois piliers de la formation :
 1. La relation de soin et la santé mentale du soignant
 2. L’ouverture aux pratiques complémentaires basées sur les données scientifiques
 3. La création de lieux de santé concrets et ancrés dans les territoires


Nous revenons sur les deux premières promotions de Mû : leurs apprentissages, les difficultés, les métamorphoses professionnelles vécues par les soignants, mais aussi les projets concrets qui en sont nés : lieux de soins intégratifs, consultations repensées, prise en compte de la santé du soignant, transformation de services hospitaliers...


Cloé nous partage aussi sa vision très humaine du lien entre médecine publique et privée, et son regard sur les grands défis contemporains : pénurie de médicaments, souffrance des soignants, médecine algorithmique, et place de l’intelligence artificielle dans nos pratiques futures.


Enfin, elle nous présente ses prochains projets : l’ouverture d’une consultation d’oncologie intégrative, et la création d’un lieu de soin dédié à l’école Mû et à l’accueil de patients

Un échange dense, concret, inspirant, pour tous les médecins qui souhaitent réenchanter leur pratique sans renoncer à l’exigence scientifique.


Un épisode pour se souvenir que la création est une nécessité en médecine.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


Youtube:

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  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soins néant inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue dans Super Docteur. Aujourd'hui, je retrouve le Dr Chloé Bramy pour la seconde partie de notre échange sur la médecine intégrative. Dans ce nouvel épisode, nous revenons sur les deux premières années de l'école MU, son école de médecine intégrative, sur les projets concrets portés par les soignants formés, et sur la question cruciale des lieux de soins, comment concevoir un espace qui incarne notre vision du soin. Un épisode ancré dans le concret pour inspirer ceux qui veulent soigner autrement. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement, il vous suffit de... partager cet épisode à un de vos confrères ou une de vos consorts.

  • Speaker #1

    Comme moi, tu as un rapport particulier à l'hôpital. Parce que l'hôpital, dans notre pays, c'est l'institution qui nous forme. C'est l'image de la médecine et on y est profondément attaché parce qu'on y passe des années et des années et certains d'entre nous le quittent dans des circonstances plus ou moins douloureuses. Et moi-même, Je crois que tu partages un peu la même, comment dire, la même aspérité, la même délicate dissonance comme ça, cognitive, où c'est quelque chose qui nous a formés, qui nous a plu, dont on est infiniment reconnaissant, ne serait-ce que pour en bénéficier soi-même en tant que patient, pour soi, pour sa famille, etc. Et en même temps, on l'a quitté parce que parfois, il était trop difficile. Je suis très curieux de savoir la relation maintenant que tu as avec l'hôpital public.

  • Speaker #2

    Oui, merci, c'est joli ce que tu partages. Alors moi, déjà, je crois que j'ai eu une... C'était dur de quitter ce cœur-mère, tu vois, parce que j'ai eu un moment de désillusion. Cette désillusion, mais qui était finalement aussi, enfin, en relation avec un formatage, tu vois. Aujourd'hui, j'ai une relation qui est, je pense, très respectueuse et un des... très respectueuse de ce qui m'a été transmis, mais aussi parce que j'ai compris... que je pouvais mieux aider et soutenir le système en étant aujourd'hui, en tout cas, en dehors du système et en travaillant avec le système. Je m'explique, MU est en train d'avoir des partenariats avec des CH, donc des centres hospitaliers, pour aller justement soit faire du conseil, soit des formations. Et moi, ça, pouvoir faire danser ou méditer des soignants, ramener de la joie au sein des structures, c'est quelque chose qui me met en joie, fondamentalement. Mais je sais aussi que j'ai besoin d'un espace créatif et que l'hôpital aujourd'hui ne me permet pas cet espace créatif. Et donc, c'est juste mieux me connaître et donc pouvoir avoir la posture à laquelle je serai, tu vois, le plus aidante, en quelque sorte. En revanche, je n'ai plus de frustration par rapport à l'hôpital et je suis en joie quand je vois des projets in vivo qui naissent pour ramener de la créativité au sein des structures. Voilà.

  • Speaker #1

    OK, donc tu as résolu, toi, ce dilemme, parce que tu as quitté le système, mais en même temps, tu l'aides à présent et tu le réintègres à ta façon.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai résolu ce dilemme. Mais bon, tu vois, il m'a fallu sept ans. C'est quand même long, sept ans. Je ne suis pas non plus hyper vieille, donc à l'échelle, voilà. Et surtout, je crois qu'en fait, on se trompe en créant de la dualité. Tu sais, cette histoire de médecine de ville, médecine hospitalière. privé, public, enfin en fait on contribue tous à prendre en soin les gens. En fait, notre métier, tu vois, c'est d'être soignant, d'être médecin et en fait, si le système d'urgence publique, il ne fonctionne pas, ça se répercute sur le système privé et vice-versa. Quand il n'y a pas de médecin généraliste, ça se répercute sur les lieux de soins. Donc en fait, avec la médecine intégrative, c'est la même chose. On doit apprendre à travailler tous ensemble et arrêter de créer de la dualité privé-public.

  • Speaker #1

    C'est très juste, je suis tout à fait aligné avec toi. On parlait de lieu de soins. Tu sais que dans ce podcast, je mets souvent dans la peau d'un médecin plutôt libéral qui a quitté l'hôpital, qui essaye de sortir un petit peu de sa routine, d'apprendre de nouvelles choses, etc. Il y a beaucoup de nos confrères, de nos consoeurs qui souhaitent faire un petit peu comme toi, alors peut-être avec un projet plus modeste, mais construire quelque chose, construire un lieu, faire sortir de terre un... bâtiment, par exemple, pour pouvoir l'y introduire avec des méthodes de soins personnels. Ça peut être de la médecine intégrative, il y a des gens qui font de la méditation, qui ont fait des DU là-dedans. qui font de la médecine fonctionnelle, plein de choses. Est-ce que tu peux me partager des conseils pratiques, actionnables, comme ça, si demain, tu es un médecin et tu as envie de passer à l'acte, est-ce qu'il y a des choses dont tu pourrais me partager, qui peuvent aider pour essayer de faire comme toi ?

  • Speaker #2

    Oui. Tu peux déjà leur dire de venir chez Mume Médecine. Non, je plaisante, mais je suis très bien.

  • Speaker #1

    On va passer le message,

  • Speaker #2

    ouais. Ouais. Non. concrètement, enfin je dis ça parce qu'en fait il y a une logique, c'est que je fais une petite blague mais c'est parce qu'il y a une logique c'est-à-dire que le projet il doit être dans le sens toujours en relation avec le territoire donc là où le projet lieu va s'implémenter, aujourd'hui c'est indispensable, on ne va pas créer les mêmes projets au cœur de Paris que je ne sais pas, je suis dans les Cévennes, que dans les Cévennes ça n'a pas de sens, voilà et ça, ça inclut les aides Merci. on va pouvoir avoir, donc les aides financières. Ça va inclure le bâtiment qu'on va pouvoir mettre en place. Et donc, voilà, cette intégration territoriale, elle est fondamentale. Donc, vraiment se rapprocher de la mairie, des acteurs locaux qui peuvent soutenir le projet.

  • Speaker #1

    OK, donc pas faire ça tout seul déjà, d'accord.

  • Speaker #2

    Tout seul. Vraiment pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul aussi dans l'équipe avec laquelle on va travailler. C'est-à-dire pouvoir assez rapidement dans un projet avoir une petite équipe qui se constitue. Parce que mettre en place des dynamiques collectives, c'est pouvoir prendre soin de nos ressources. On ne peut pas tout faire tout seul et donc cette équipe va être importante. Et diversifier l'équipe, c'est-à-dire ne pas tous avoir le même rôle et donc être au même poste, mais ne pas avoir... peur d'avoir des acteurs différents avec des profils différents parce que c'est cette diversité qui va faire que, au final, ça fonctionne. Donc ça, ça me paraît important. Et ensuite, il faut que le projet quand même, il fasse sens par rapport à notre projet en tant que soignant. Je m'explique. Si on fait... En fait, il y a une énorme perte de sens aujourd'hui du métier. C'est par un scoop. Et donc, il faut que ce projet, il soit animé par quelque chose vers le... qu'on a envie de mettre en place, qu'on a envie d'explorer. Si c'est par exemple la santé de la femme, ok, mais allons-y à fond. Si c'est la pédiatrie, ok, mais allons-y à fond. Et ça, c'est important. Ce que je peux dire, c'est déjà pas mal, quand même, comme chose concrète.

  • Speaker #1

    Très bien, ça fait déjà beaucoup de pistes.

  • Speaker #2

    Prendre le temps aussi, quand même. Prendre le temps. Parce qu'en fait, parfois, on est très animé. Et puis, le truc tombe à l'eau parce qu'il y a quelque chose qui tombe à l'eau. Et souvent, c'est parce qu'on n'a pas suffisamment pris le temps. du processus de mise en place.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup pour tous ces conseils. Il y a une autre question que j'aimerais te poser. J'ai l'impression que M.U. c'est une structure qui est extrêmement robuste, ne serait-ce que parce que tu as beaucoup de gens très différents dedans, ce qui a une grande qualité. Parce que si un jour quelqu'un a complètement tort, en fait tu en auras plein d'autres derrière pour proposer d'autres choses. Puis en plus c'est un collectif qui m'a l'air, déjà ils sont extrêmement nombreux et puis assez soudés. Il y a beaucoup de choses qui changent actuellement dans le soin et dans notre société. Il y a un grand sujet maintenant dans le soin, c'est l'IA, l'intelligence artificielle. Quel regard tu portes là-dessus ? Alors, évidemment, c'est un sujet qui est ultra complexe. Est-ce que tu l'envisages pour Mu ? Comment tu l'intègres, si tu l'intègres ? Et quelle est ta vision là-dessus pour ces prochaines années ?

  • Speaker #2

    Déjà, tu lis dans mes pensées. C'est vrai, on n'en a pas parlé vraiment avant. Oui, ce sera au programme l'année prochaine. Ok. En fait. J'ai un étudiant, c'était un ancien étudiant, qui avait fait un master sur l'IA à l'époque, et en même temps qui s'intéressait à la méditation, et maintenant qui est chef de... Je crois qu'il fait son internat après avoir fait un test de science sur le sujet, et qui va donner les cours chez Mu, qui est vraiment une pépite.

  • Speaker #1

    Comment il s'appelle ?

  • Speaker #2

    Aladin Benami.

  • Speaker #1

    Excellent.

  • Speaker #2

    Et voilà, donc je suis ravie. Je suis ravie que ce sujet soit maintenant dans le programme. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on ne peut pas s'en passer. C'est un élément fondamental. Et donc, dans cette idée de réconciliation, c'est aussi comment est-ce qu'on va pouvoir mieux l'appréhender pour ne pas perdre l'intention fondamentale, en fait, qui pourrait être d'être un outil, une aide, en fait, mais qui ne remplace pas cette notion de nuance. Tu vois, avec l'IA, il n'y a pas de nuance. Et ça, il en parle déjà, Sébastien Abad, dans son cours sur la complexité, mais alors que la nuance est quand même, à mon sens, le... Comment dire ? La beauté du soin, en fait. Sans nuance, il n'y a plus de soin. Donc voilà. Et donc, ce n'est pas tellement pour dire on va faire un cours sur l'IA, etc., quels logiciels sont accessibles, mais plutôt pour dire comment est-ce qu'on dialogue avec l'IA dans cette perspective intégrative.

  • Speaker #1

    Carrément. Je crois que c'est vraiment la bonne méthode. C'est qu'en fait, là, on n'a que des questions. Dans quelques temps, on aura beaucoup de réponses. Mais comme en philosophie, l'intérêt, ce n'est pas forcément les bonnes réponses, c'est les bonnes questions. Quelles questions tu poses ? Et comme on n'a pas beaucoup de réponses, c'est apprendre semaine après semaine à vivre avec, à voir ce dont c'est capable, ce dont c'est incapable, et puis de construire avec l'IA comme ça pour essayer de l'intégrer du mieux possible. Et en tout cas, je crois que tu évites quelque chose de très important, c'est le dogme. C'est dire c'est ceci, c'est cela, on va te faire remplacer ou au contraire c'est impossible. Non, c'est restons curieux, restons proactifs. construisons ça semaine après semaine au gré des nouvelles avancées et je suis sûr que tu vas apporter des questions super intéressantes et puis j'espère des prochaines réponses sur la place de l'IA dans le soin mais surtout tu vois si je vais un tout petit peu plus loin moi par exemple dans mon métier honnêtement si l'IA peut m'aider comme

  • Speaker #2

    un rappel à me dire ben voilà c'est quoi la première ligne de chimiothérapie dans telle indication en deux minutes même pas tu vois enfin en fait c'est génial En revanche, j'ai quand même besoin de discuter, d'aborder, d'expliquer ce traitement, d'expliquer ce que c'est. Et donc, oui, ça me paraît fondamental de ne pas créer, comme tu l'as dit, de dogme. De dogme, oui.

  • Speaker #1

    Absolument pas dogmatique. Et en même temps, n'ayons peur de rien. Est-ce que tu peux me partager tes prochains projets, Chloé ? Je crois que tu vas ouvrir une nouvelle consultation qui me semble passionnante. Et avant qu'on se quitte, un tout petit mot sur ton projet de livre.

  • Speaker #2

    je crois. En fait, je crois que ça va dans cette idée de réconciliation. Il y a sept ans, quand j'ai quitté l'hôpital, j'avais cette idée de... Enfin, vraiment... Non, c'était pas il y a sept ans exactement. Il y a cinq ans, avec cette idée de désillusion, j'ai eu besoin d'aller faire de la recherche, de me nourrir, de me renseigner, de... Voilà. Mais en réalité, j'ai des compétences de soignante. Enfin, tu vois, j'adore la médecine. Je suis vraiment... Enfin, pour le coup, c'est vrai, je suis quand même passionnée par ça. Et donc, il était temps que je puisse mettre. aussi mes compétences concrètement au service. Et du coup, j'ai décidé en effet d'ouvrir des consultations, pas seule, parce que j'avais... J'ai le sentiment que la médecine intégrative, elle ne peut pas vraiment se faire seule. Et donc, dans cette idée collective, à l'Institut français du sein, qui est en fait un modèle assez intéressant, un groupement de médecins libéraux autour de la thématique du cancer du sein, qui travaillent sur un lieu commun, mais tout en étant indépendants. Et ça me va bien finalement, quand tu suis un peu le... Donc voilà, je commence des consultations dédiées à l'accompagnement et à la prévention des patients dans le cancer du sein, notamment sur tout ce qui va être effet indésirable après cancer, en relation avec le stress, la gestion des émotions, les toxicités tardives qui persistent ou même précoces, et puis la dimension de prévention sur le mode de vie principalement, etc. Mais en étant dans un parcours avec des collègues, Et donc ça, c'est... En tout cas, j'ai hâte. Je crois que je suis assez contente de cette perspective. Et dans cette idée d'oncologie intégrative, parce que l'oncologie a la chance, je trouve, d'être une spécialité qui est quand même très en avance sur la thématique de la médecine intégrative, parce que je pense que sa complexité nous a permis assez tôt de nous organiser sur cette thématique. Alors ça, c'est un peu un scoop, mais en effet, on sort un livre en octobre à trois voix. Je ne sais pas vraiment si j'ai le droit de le dire ou pas, donc je vais juste le dire comme ça. vous verrez en octobre, le 2 octobre, il sortira, sur le thème de l'oncologie dans toute sa dimension, un peu un livre compagnon en cancérologie pour le patient et les aidants qui abordent ce sujet de l'oncologie intégrative.

  • Speaker #1

    Excellent. Puis tu caches le co-auteur prestigieux. On aura la surprise.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je peux sortir du cadre, donc je vais laisser un petit...

  • Speaker #1

    Tu fais bien. Ça laisse le suspense. Chloé, je te remercie beaucoup. C'est toujours hyper cool de parler avec toi. C'est très fertile. Est-ce que tu peux me rappeler, avant qu'on se quitte, comment on fait pour rejoindre MU ? Et puis, est-ce que tu aurais également, après m'avoir précisé comment on fait pour suivre la formation, pour s'inscrire dans cette formidable école de médecine intégrative ? Et puis, si tu veux rajouter un dernier mot, je te laisse quelques secondes pour, si tu le souhaites, rajouter quelques petits mots à nos consoeurs, à nos confrères qui nous écoutent. qui sont parfois un petit peu désillusionnés, comme tu le rappelles, qui sont en recherche de sens et qui suivent ton activité, tes projets.

  • Speaker #2

    Oui, merci. Alors, je ne sais pas exactement quel médecin en effet tu as dans les personnes qui écoutent, mais ce que je voulais dire aussi, c'est quand même, je sais que c'est dur. Voilà, c'est-à-dire, je l'ai vécu, je le vis en fait. Je vois bien quand même que cette désillusion, elle est là, qu'on n'a pas toujours les ressources pour oser créer notre métier en fait au quotidien. Et je crois fondamentalement, et je crois que je l'avais dit la dernière fois, mais ça, ça n'a pas bougé, que la création est une nécessité aujourd'hui. Et donc tout ce qui peut amener un espace créatif, allez-y. On ne sait pas où on arrive, mais on sait juste que ça nous fait du bien et que ça permet d'oser. Je pense que c'est assez fondamental. Ensuite, pour suivre les actualités de MU, c'est très facile. On a un site, mumédecine.org, sur lequel vous pouvez déjà vous abonner à la newsletter. Ça permet d'avoir franchement des informations régulières au moins deux fois par mois. Sur les actualités, il y a toujours des espaces réflexifs, des propositions. Et puis, la formation longue, elle commencera en janvier 2026. Et donc, on prend des inscriptions jusqu'au début décembre, en fonction du nombre de places, parce que c'est des groupes de 20 maximum. Donc, voilà. Donc voilà, il faut que ça se fasse. Et toutes les infos sont sur le site, assez accessibles.

  • Speaker #1

    Le message est passé. N'hésitez pas à aller voir MuMédecine sur le site que je mets dans les notes de cet épisode. Il ne me reste plus que de te dire un grand merci, Chloé. Et puis, je te dis à bientôt.

  • Speaker #2

    Merci à toi, Mathieu.

  • Speaker #1

    Salut. Bravo,

  • Speaker #0

    vous êtes bien arrivée à la fin de cet entretien. J'espère qu'il vous a inspiré et apporté des clés utiles pour votre pratique. Pour ne rien manquer des prochains épisodes de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant.

  • Speaker #1

    Si mon travail vous plaît,

  • Speaker #0

    parlez-en autour de vous, à vos consoeurs, vos confrères et même à vos internes. Et si vous voulez me soutenir, laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. C'est rapide, ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt.

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Description

Dans cet échange passionnant, je retrouve le Dr Cloé Brami, médecin cancérologue, docteure en psychologie et en sciences de la pensée, et fondatrice de Mû Médecine, une école pionnière dans la formation à la médecine intégrative.


👉 Abonnez-vous à la newsletter Super Récap’ pour recevoir un mail à lire en 1mn récapitulant les grands points des épisodes de la semaine (c'est gratuit et sans spam!): https://superdocteur.substack.com/


Mû médecine, l'école de médecine intégrative: https://www.mumedecine.org/


La médecine intégrative, ce n’est pas une technique ni une simple addition d’approches complémentaires. C’est une philosophie du soin, qui cherche à réconcilier la lutte contre la maladie et la promotion active de la santé. Elle replace l’intention thérapeutique, la relation médecin-patient et la connaissance de soi au cœur de notre métier.


Au fil de cet entretien en deux parties, nous explorons en profondeur :
🌿 Ce qu’est réellement la médecine intégrative aujourd’hui, et comment sa définition a évolué.
🏫 L’histoire et la structure de , école transdisciplinaire qui forme des soignants à repenser leur pratique avec plus de sens, de lenteur, de collectif et d’écoute.


🎓 Les trois piliers de la formation :
 1. La relation de soin et la santé mentale du soignant
 2. L’ouverture aux pratiques complémentaires basées sur les données scientifiques
 3. La création de lieux de santé concrets et ancrés dans les territoires


Nous revenons sur les deux premières promotions de Mû : leurs apprentissages, les difficultés, les métamorphoses professionnelles vécues par les soignants, mais aussi les projets concrets qui en sont nés : lieux de soins intégratifs, consultations repensées, prise en compte de la santé du soignant, transformation de services hospitaliers...


Cloé nous partage aussi sa vision très humaine du lien entre médecine publique et privée, et son regard sur les grands défis contemporains : pénurie de médicaments, souffrance des soignants, médecine algorithmique, et place de l’intelligence artificielle dans nos pratiques futures.


Enfin, elle nous présente ses prochains projets : l’ouverture d’une consultation d’oncologie intégrative, et la création d’un lieu de soin dédié à l’école Mû et à l’accueil de patients

Un échange dense, concret, inspirant, pour tous les médecins qui souhaitent réenchanter leur pratique sans renoncer à l’exigence scientifique.


Un épisode pour se souvenir que la création est une nécessité en médecine.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


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https://www.linkedin.com/in/matthieu-cantet-4a5591294/


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soins néant inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue dans Super Docteur. Aujourd'hui, je retrouve le Dr Chloé Bramy pour la seconde partie de notre échange sur la médecine intégrative. Dans ce nouvel épisode, nous revenons sur les deux premières années de l'école MU, son école de médecine intégrative, sur les projets concrets portés par les soignants formés, et sur la question cruciale des lieux de soins, comment concevoir un espace qui incarne notre vision du soin. Un épisode ancré dans le concret pour inspirer ceux qui veulent soigner autrement. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement, il vous suffit de... partager cet épisode à un de vos confrères ou une de vos consorts.

  • Speaker #1

    Comme moi, tu as un rapport particulier à l'hôpital. Parce que l'hôpital, dans notre pays, c'est l'institution qui nous forme. C'est l'image de la médecine et on y est profondément attaché parce qu'on y passe des années et des années et certains d'entre nous le quittent dans des circonstances plus ou moins douloureuses. Et moi-même, Je crois que tu partages un peu la même, comment dire, la même aspérité, la même délicate dissonance comme ça, cognitive, où c'est quelque chose qui nous a formés, qui nous a plu, dont on est infiniment reconnaissant, ne serait-ce que pour en bénéficier soi-même en tant que patient, pour soi, pour sa famille, etc. Et en même temps, on l'a quitté parce que parfois, il était trop difficile. Je suis très curieux de savoir la relation maintenant que tu as avec l'hôpital public.

  • Speaker #2

    Oui, merci, c'est joli ce que tu partages. Alors moi, déjà, je crois que j'ai eu une... C'était dur de quitter ce cœur-mère, tu vois, parce que j'ai eu un moment de désillusion. Cette désillusion, mais qui était finalement aussi, enfin, en relation avec un formatage, tu vois. Aujourd'hui, j'ai une relation qui est, je pense, très respectueuse et un des... très respectueuse de ce qui m'a été transmis, mais aussi parce que j'ai compris... que je pouvais mieux aider et soutenir le système en étant aujourd'hui, en tout cas, en dehors du système et en travaillant avec le système. Je m'explique, MU est en train d'avoir des partenariats avec des CH, donc des centres hospitaliers, pour aller justement soit faire du conseil, soit des formations. Et moi, ça, pouvoir faire danser ou méditer des soignants, ramener de la joie au sein des structures, c'est quelque chose qui me met en joie, fondamentalement. Mais je sais aussi que j'ai besoin d'un espace créatif et que l'hôpital aujourd'hui ne me permet pas cet espace créatif. Et donc, c'est juste mieux me connaître et donc pouvoir avoir la posture à laquelle je serai, tu vois, le plus aidante, en quelque sorte. En revanche, je n'ai plus de frustration par rapport à l'hôpital et je suis en joie quand je vois des projets in vivo qui naissent pour ramener de la créativité au sein des structures. Voilà.

  • Speaker #1

    OK, donc tu as résolu, toi, ce dilemme, parce que tu as quitté le système, mais en même temps, tu l'aides à présent et tu le réintègres à ta façon.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai résolu ce dilemme. Mais bon, tu vois, il m'a fallu sept ans. C'est quand même long, sept ans. Je ne suis pas non plus hyper vieille, donc à l'échelle, voilà. Et surtout, je crois qu'en fait, on se trompe en créant de la dualité. Tu sais, cette histoire de médecine de ville, médecine hospitalière. privé, public, enfin en fait on contribue tous à prendre en soin les gens. En fait, notre métier, tu vois, c'est d'être soignant, d'être médecin et en fait, si le système d'urgence publique, il ne fonctionne pas, ça se répercute sur le système privé et vice-versa. Quand il n'y a pas de médecin généraliste, ça se répercute sur les lieux de soins. Donc en fait, avec la médecine intégrative, c'est la même chose. On doit apprendre à travailler tous ensemble et arrêter de créer de la dualité privé-public.

  • Speaker #1

    C'est très juste, je suis tout à fait aligné avec toi. On parlait de lieu de soins. Tu sais que dans ce podcast, je mets souvent dans la peau d'un médecin plutôt libéral qui a quitté l'hôpital, qui essaye de sortir un petit peu de sa routine, d'apprendre de nouvelles choses, etc. Il y a beaucoup de nos confrères, de nos consoeurs qui souhaitent faire un petit peu comme toi, alors peut-être avec un projet plus modeste, mais construire quelque chose, construire un lieu, faire sortir de terre un... bâtiment, par exemple, pour pouvoir l'y introduire avec des méthodes de soins personnels. Ça peut être de la médecine intégrative, il y a des gens qui font de la méditation, qui ont fait des DU là-dedans. qui font de la médecine fonctionnelle, plein de choses. Est-ce que tu peux me partager des conseils pratiques, actionnables, comme ça, si demain, tu es un médecin et tu as envie de passer à l'acte, est-ce qu'il y a des choses dont tu pourrais me partager, qui peuvent aider pour essayer de faire comme toi ?

  • Speaker #2

    Oui. Tu peux déjà leur dire de venir chez Mume Médecine. Non, je plaisante, mais je suis très bien.

  • Speaker #1

    On va passer le message,

  • Speaker #2

    ouais. Ouais. Non. concrètement, enfin je dis ça parce qu'en fait il y a une logique, c'est que je fais une petite blague mais c'est parce qu'il y a une logique c'est-à-dire que le projet il doit être dans le sens toujours en relation avec le territoire donc là où le projet lieu va s'implémenter, aujourd'hui c'est indispensable, on ne va pas créer les mêmes projets au cœur de Paris que je ne sais pas, je suis dans les Cévennes, que dans les Cévennes ça n'a pas de sens, voilà et ça, ça inclut les aides Merci. on va pouvoir avoir, donc les aides financières. Ça va inclure le bâtiment qu'on va pouvoir mettre en place. Et donc, voilà, cette intégration territoriale, elle est fondamentale. Donc, vraiment se rapprocher de la mairie, des acteurs locaux qui peuvent soutenir le projet.

  • Speaker #1

    OK, donc pas faire ça tout seul déjà, d'accord.

  • Speaker #2

    Tout seul. Vraiment pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul aussi dans l'équipe avec laquelle on va travailler. C'est-à-dire pouvoir assez rapidement dans un projet avoir une petite équipe qui se constitue. Parce que mettre en place des dynamiques collectives, c'est pouvoir prendre soin de nos ressources. On ne peut pas tout faire tout seul et donc cette équipe va être importante. Et diversifier l'équipe, c'est-à-dire ne pas tous avoir le même rôle et donc être au même poste, mais ne pas avoir... peur d'avoir des acteurs différents avec des profils différents parce que c'est cette diversité qui va faire que, au final, ça fonctionne. Donc ça, ça me paraît important. Et ensuite, il faut que le projet quand même, il fasse sens par rapport à notre projet en tant que soignant. Je m'explique. Si on fait... En fait, il y a une énorme perte de sens aujourd'hui du métier. C'est par un scoop. Et donc, il faut que ce projet, il soit animé par quelque chose vers le... qu'on a envie de mettre en place, qu'on a envie d'explorer. Si c'est par exemple la santé de la femme, ok, mais allons-y à fond. Si c'est la pédiatrie, ok, mais allons-y à fond. Et ça, c'est important. Ce que je peux dire, c'est déjà pas mal, quand même, comme chose concrète.

  • Speaker #1

    Très bien, ça fait déjà beaucoup de pistes.

  • Speaker #2

    Prendre le temps aussi, quand même. Prendre le temps. Parce qu'en fait, parfois, on est très animé. Et puis, le truc tombe à l'eau parce qu'il y a quelque chose qui tombe à l'eau. Et souvent, c'est parce qu'on n'a pas suffisamment pris le temps. du processus de mise en place.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup pour tous ces conseils. Il y a une autre question que j'aimerais te poser. J'ai l'impression que M.U. c'est une structure qui est extrêmement robuste, ne serait-ce que parce que tu as beaucoup de gens très différents dedans, ce qui a une grande qualité. Parce que si un jour quelqu'un a complètement tort, en fait tu en auras plein d'autres derrière pour proposer d'autres choses. Puis en plus c'est un collectif qui m'a l'air, déjà ils sont extrêmement nombreux et puis assez soudés. Il y a beaucoup de choses qui changent actuellement dans le soin et dans notre société. Il y a un grand sujet maintenant dans le soin, c'est l'IA, l'intelligence artificielle. Quel regard tu portes là-dessus ? Alors, évidemment, c'est un sujet qui est ultra complexe. Est-ce que tu l'envisages pour Mu ? Comment tu l'intègres, si tu l'intègres ? Et quelle est ta vision là-dessus pour ces prochaines années ?

  • Speaker #2

    Déjà, tu lis dans mes pensées. C'est vrai, on n'en a pas parlé vraiment avant. Oui, ce sera au programme l'année prochaine. Ok. En fait. J'ai un étudiant, c'était un ancien étudiant, qui avait fait un master sur l'IA à l'époque, et en même temps qui s'intéressait à la méditation, et maintenant qui est chef de... Je crois qu'il fait son internat après avoir fait un test de science sur le sujet, et qui va donner les cours chez Mu, qui est vraiment une pépite.

  • Speaker #1

    Comment il s'appelle ?

  • Speaker #2

    Aladin Benami.

  • Speaker #1

    Excellent.

  • Speaker #2

    Et voilà, donc je suis ravie. Je suis ravie que ce sujet soit maintenant dans le programme. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on ne peut pas s'en passer. C'est un élément fondamental. Et donc, dans cette idée de réconciliation, c'est aussi comment est-ce qu'on va pouvoir mieux l'appréhender pour ne pas perdre l'intention fondamentale, en fait, qui pourrait être d'être un outil, une aide, en fait, mais qui ne remplace pas cette notion de nuance. Tu vois, avec l'IA, il n'y a pas de nuance. Et ça, il en parle déjà, Sébastien Abad, dans son cours sur la complexité, mais alors que la nuance est quand même, à mon sens, le... Comment dire ? La beauté du soin, en fait. Sans nuance, il n'y a plus de soin. Donc voilà. Et donc, ce n'est pas tellement pour dire on va faire un cours sur l'IA, etc., quels logiciels sont accessibles, mais plutôt pour dire comment est-ce qu'on dialogue avec l'IA dans cette perspective intégrative.

  • Speaker #1

    Carrément. Je crois que c'est vraiment la bonne méthode. C'est qu'en fait, là, on n'a que des questions. Dans quelques temps, on aura beaucoup de réponses. Mais comme en philosophie, l'intérêt, ce n'est pas forcément les bonnes réponses, c'est les bonnes questions. Quelles questions tu poses ? Et comme on n'a pas beaucoup de réponses, c'est apprendre semaine après semaine à vivre avec, à voir ce dont c'est capable, ce dont c'est incapable, et puis de construire avec l'IA comme ça pour essayer de l'intégrer du mieux possible. Et en tout cas, je crois que tu évites quelque chose de très important, c'est le dogme. C'est dire c'est ceci, c'est cela, on va te faire remplacer ou au contraire c'est impossible. Non, c'est restons curieux, restons proactifs. construisons ça semaine après semaine au gré des nouvelles avancées et je suis sûr que tu vas apporter des questions super intéressantes et puis j'espère des prochaines réponses sur la place de l'IA dans le soin mais surtout tu vois si je vais un tout petit peu plus loin moi par exemple dans mon métier honnêtement si l'IA peut m'aider comme

  • Speaker #2

    un rappel à me dire ben voilà c'est quoi la première ligne de chimiothérapie dans telle indication en deux minutes même pas tu vois enfin en fait c'est génial En revanche, j'ai quand même besoin de discuter, d'aborder, d'expliquer ce traitement, d'expliquer ce que c'est. Et donc, oui, ça me paraît fondamental de ne pas créer, comme tu l'as dit, de dogme. De dogme, oui.

  • Speaker #1

    Absolument pas dogmatique. Et en même temps, n'ayons peur de rien. Est-ce que tu peux me partager tes prochains projets, Chloé ? Je crois que tu vas ouvrir une nouvelle consultation qui me semble passionnante. Et avant qu'on se quitte, un tout petit mot sur ton projet de livre.

  • Speaker #2

    je crois. En fait, je crois que ça va dans cette idée de réconciliation. Il y a sept ans, quand j'ai quitté l'hôpital, j'avais cette idée de... Enfin, vraiment... Non, c'était pas il y a sept ans exactement. Il y a cinq ans, avec cette idée de désillusion, j'ai eu besoin d'aller faire de la recherche, de me nourrir, de me renseigner, de... Voilà. Mais en réalité, j'ai des compétences de soignante. Enfin, tu vois, j'adore la médecine. Je suis vraiment... Enfin, pour le coup, c'est vrai, je suis quand même passionnée par ça. Et donc, il était temps que je puisse mettre. aussi mes compétences concrètement au service. Et du coup, j'ai décidé en effet d'ouvrir des consultations, pas seule, parce que j'avais... J'ai le sentiment que la médecine intégrative, elle ne peut pas vraiment se faire seule. Et donc, dans cette idée collective, à l'Institut français du sein, qui est en fait un modèle assez intéressant, un groupement de médecins libéraux autour de la thématique du cancer du sein, qui travaillent sur un lieu commun, mais tout en étant indépendants. Et ça me va bien finalement, quand tu suis un peu le... Donc voilà, je commence des consultations dédiées à l'accompagnement et à la prévention des patients dans le cancer du sein, notamment sur tout ce qui va être effet indésirable après cancer, en relation avec le stress, la gestion des émotions, les toxicités tardives qui persistent ou même précoces, et puis la dimension de prévention sur le mode de vie principalement, etc. Mais en étant dans un parcours avec des collègues, Et donc ça, c'est... En tout cas, j'ai hâte. Je crois que je suis assez contente de cette perspective. Et dans cette idée d'oncologie intégrative, parce que l'oncologie a la chance, je trouve, d'être une spécialité qui est quand même très en avance sur la thématique de la médecine intégrative, parce que je pense que sa complexité nous a permis assez tôt de nous organiser sur cette thématique. Alors ça, c'est un peu un scoop, mais en effet, on sort un livre en octobre à trois voix. Je ne sais pas vraiment si j'ai le droit de le dire ou pas, donc je vais juste le dire comme ça. vous verrez en octobre, le 2 octobre, il sortira, sur le thème de l'oncologie dans toute sa dimension, un peu un livre compagnon en cancérologie pour le patient et les aidants qui abordent ce sujet de l'oncologie intégrative.

  • Speaker #1

    Excellent. Puis tu caches le co-auteur prestigieux. On aura la surprise.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je peux sortir du cadre, donc je vais laisser un petit...

  • Speaker #1

    Tu fais bien. Ça laisse le suspense. Chloé, je te remercie beaucoup. C'est toujours hyper cool de parler avec toi. C'est très fertile. Est-ce que tu peux me rappeler, avant qu'on se quitte, comment on fait pour rejoindre MU ? Et puis, est-ce que tu aurais également, après m'avoir précisé comment on fait pour suivre la formation, pour s'inscrire dans cette formidable école de médecine intégrative ? Et puis, si tu veux rajouter un dernier mot, je te laisse quelques secondes pour, si tu le souhaites, rajouter quelques petits mots à nos consoeurs, à nos confrères qui nous écoutent. qui sont parfois un petit peu désillusionnés, comme tu le rappelles, qui sont en recherche de sens et qui suivent ton activité, tes projets.

  • Speaker #2

    Oui, merci. Alors, je ne sais pas exactement quel médecin en effet tu as dans les personnes qui écoutent, mais ce que je voulais dire aussi, c'est quand même, je sais que c'est dur. Voilà, c'est-à-dire, je l'ai vécu, je le vis en fait. Je vois bien quand même que cette désillusion, elle est là, qu'on n'a pas toujours les ressources pour oser créer notre métier en fait au quotidien. Et je crois fondamentalement, et je crois que je l'avais dit la dernière fois, mais ça, ça n'a pas bougé, que la création est une nécessité aujourd'hui. Et donc tout ce qui peut amener un espace créatif, allez-y. On ne sait pas où on arrive, mais on sait juste que ça nous fait du bien et que ça permet d'oser. Je pense que c'est assez fondamental. Ensuite, pour suivre les actualités de MU, c'est très facile. On a un site, mumédecine.org, sur lequel vous pouvez déjà vous abonner à la newsletter. Ça permet d'avoir franchement des informations régulières au moins deux fois par mois. Sur les actualités, il y a toujours des espaces réflexifs, des propositions. Et puis, la formation longue, elle commencera en janvier 2026. Et donc, on prend des inscriptions jusqu'au début décembre, en fonction du nombre de places, parce que c'est des groupes de 20 maximum. Donc, voilà. Donc voilà, il faut que ça se fasse. Et toutes les infos sont sur le site, assez accessibles.

  • Speaker #1

    Le message est passé. N'hésitez pas à aller voir MuMédecine sur le site que je mets dans les notes de cet épisode. Il ne me reste plus que de te dire un grand merci, Chloé. Et puis, je te dis à bientôt.

  • Speaker #2

    Merci à toi, Mathieu.

  • Speaker #1

    Salut. Bravo,

  • Speaker #0

    vous êtes bien arrivée à la fin de cet entretien. J'espère qu'il vous a inspiré et apporté des clés utiles pour votre pratique. Pour ne rien manquer des prochains épisodes de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant.

  • Speaker #1

    Si mon travail vous plaît,

  • Speaker #0

    parlez-en autour de vous, à vos consoeurs, vos confrères et même à vos internes. Et si vous voulez me soutenir, laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. C'est rapide, ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt.

Description

Dans cet échange passionnant, je retrouve le Dr Cloé Brami, médecin cancérologue, docteure en psychologie et en sciences de la pensée, et fondatrice de Mû Médecine, une école pionnière dans la formation à la médecine intégrative.


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Mû médecine, l'école de médecine intégrative: https://www.mumedecine.org/


La médecine intégrative, ce n’est pas une technique ni une simple addition d’approches complémentaires. C’est une philosophie du soin, qui cherche à réconcilier la lutte contre la maladie et la promotion active de la santé. Elle replace l’intention thérapeutique, la relation médecin-patient et la connaissance de soi au cœur de notre métier.


Au fil de cet entretien en deux parties, nous explorons en profondeur :
🌿 Ce qu’est réellement la médecine intégrative aujourd’hui, et comment sa définition a évolué.
🏫 L’histoire et la structure de , école transdisciplinaire qui forme des soignants à repenser leur pratique avec plus de sens, de lenteur, de collectif et d’écoute.


🎓 Les trois piliers de la formation :
 1. La relation de soin et la santé mentale du soignant
 2. L’ouverture aux pratiques complémentaires basées sur les données scientifiques
 3. La création de lieux de santé concrets et ancrés dans les territoires


Nous revenons sur les deux premières promotions de Mû : leurs apprentissages, les difficultés, les métamorphoses professionnelles vécues par les soignants, mais aussi les projets concrets qui en sont nés : lieux de soins intégratifs, consultations repensées, prise en compte de la santé du soignant, transformation de services hospitaliers...


Cloé nous partage aussi sa vision très humaine du lien entre médecine publique et privée, et son regard sur les grands défis contemporains : pénurie de médicaments, souffrance des soignants, médecine algorithmique, et place de l’intelligence artificielle dans nos pratiques futures.


Enfin, elle nous présente ses prochains projets : l’ouverture d’une consultation d’oncologie intégrative, et la création d’un lieu de soin dédié à l’école Mû et à l’accueil de patients

Un échange dense, concret, inspirant, pour tous les médecins qui souhaitent réenchanter leur pratique sans renoncer à l’exigence scientifique.


Un épisode pour se souvenir que la création est une nécessité en médecine.


Mon livre est disponible ici: https://www.chroniquesociale.com/comprendre-les-personnes/1315-medecine-integrative.html


Insta:

https://www.instagram.com/dr.matthieu.cantet


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Super Docteur, c'est le podcast des médecins généralistes. Le podcast qui vous transmet les recommandations de bonne pratique et les résultats des grandes études qui vont changer vos habitudes. Super Docteur, c'est la découverte de méthodes de soins innovantes et des interviews de soins néant inspirants qui boosteront votre motivation. Un contenu court et pratique, chaque semaine, pour tous les médecins. Bonjour à tous et bienvenue dans Super Docteur. Aujourd'hui, je retrouve le Dr Chloé Bramy pour la seconde partie de notre échange sur la médecine intégrative. Dans ce nouvel épisode, nous revenons sur les deux premières années de l'école MU, son école de médecine intégrative, sur les projets concrets portés par les soignants formés, et sur la question cruciale des lieux de soins, comment concevoir un espace qui incarne notre vision du soin. Un épisode ancré dans le concret pour inspirer ceux qui veulent soigner autrement. Je vous souhaite une excellente écoute et si vous voulez m'aider très simplement, il vous suffit de... partager cet épisode à un de vos confrères ou une de vos consorts.

  • Speaker #1

    Comme moi, tu as un rapport particulier à l'hôpital. Parce que l'hôpital, dans notre pays, c'est l'institution qui nous forme. C'est l'image de la médecine et on y est profondément attaché parce qu'on y passe des années et des années et certains d'entre nous le quittent dans des circonstances plus ou moins douloureuses. Et moi-même, Je crois que tu partages un peu la même, comment dire, la même aspérité, la même délicate dissonance comme ça, cognitive, où c'est quelque chose qui nous a formés, qui nous a plu, dont on est infiniment reconnaissant, ne serait-ce que pour en bénéficier soi-même en tant que patient, pour soi, pour sa famille, etc. Et en même temps, on l'a quitté parce que parfois, il était trop difficile. Je suis très curieux de savoir la relation maintenant que tu as avec l'hôpital public.

  • Speaker #2

    Oui, merci, c'est joli ce que tu partages. Alors moi, déjà, je crois que j'ai eu une... C'était dur de quitter ce cœur-mère, tu vois, parce que j'ai eu un moment de désillusion. Cette désillusion, mais qui était finalement aussi, enfin, en relation avec un formatage, tu vois. Aujourd'hui, j'ai une relation qui est, je pense, très respectueuse et un des... très respectueuse de ce qui m'a été transmis, mais aussi parce que j'ai compris... que je pouvais mieux aider et soutenir le système en étant aujourd'hui, en tout cas, en dehors du système et en travaillant avec le système. Je m'explique, MU est en train d'avoir des partenariats avec des CH, donc des centres hospitaliers, pour aller justement soit faire du conseil, soit des formations. Et moi, ça, pouvoir faire danser ou méditer des soignants, ramener de la joie au sein des structures, c'est quelque chose qui me met en joie, fondamentalement. Mais je sais aussi que j'ai besoin d'un espace créatif et que l'hôpital aujourd'hui ne me permet pas cet espace créatif. Et donc, c'est juste mieux me connaître et donc pouvoir avoir la posture à laquelle je serai, tu vois, le plus aidante, en quelque sorte. En revanche, je n'ai plus de frustration par rapport à l'hôpital et je suis en joie quand je vois des projets in vivo qui naissent pour ramener de la créativité au sein des structures. Voilà.

  • Speaker #1

    OK, donc tu as résolu, toi, ce dilemme, parce que tu as quitté le système, mais en même temps, tu l'aides à présent et tu le réintègres à ta façon.

  • Speaker #2

    Aujourd'hui, j'ai résolu ce dilemme. Mais bon, tu vois, il m'a fallu sept ans. C'est quand même long, sept ans. Je ne suis pas non plus hyper vieille, donc à l'échelle, voilà. Et surtout, je crois qu'en fait, on se trompe en créant de la dualité. Tu sais, cette histoire de médecine de ville, médecine hospitalière. privé, public, enfin en fait on contribue tous à prendre en soin les gens. En fait, notre métier, tu vois, c'est d'être soignant, d'être médecin et en fait, si le système d'urgence publique, il ne fonctionne pas, ça se répercute sur le système privé et vice-versa. Quand il n'y a pas de médecin généraliste, ça se répercute sur les lieux de soins. Donc en fait, avec la médecine intégrative, c'est la même chose. On doit apprendre à travailler tous ensemble et arrêter de créer de la dualité privé-public.

  • Speaker #1

    C'est très juste, je suis tout à fait aligné avec toi. On parlait de lieu de soins. Tu sais que dans ce podcast, je mets souvent dans la peau d'un médecin plutôt libéral qui a quitté l'hôpital, qui essaye de sortir un petit peu de sa routine, d'apprendre de nouvelles choses, etc. Il y a beaucoup de nos confrères, de nos consoeurs qui souhaitent faire un petit peu comme toi, alors peut-être avec un projet plus modeste, mais construire quelque chose, construire un lieu, faire sortir de terre un... bâtiment, par exemple, pour pouvoir l'y introduire avec des méthodes de soins personnels. Ça peut être de la médecine intégrative, il y a des gens qui font de la méditation, qui ont fait des DU là-dedans. qui font de la médecine fonctionnelle, plein de choses. Est-ce que tu peux me partager des conseils pratiques, actionnables, comme ça, si demain, tu es un médecin et tu as envie de passer à l'acte, est-ce qu'il y a des choses dont tu pourrais me partager, qui peuvent aider pour essayer de faire comme toi ?

  • Speaker #2

    Oui. Tu peux déjà leur dire de venir chez Mume Médecine. Non, je plaisante, mais je suis très bien.

  • Speaker #1

    On va passer le message,

  • Speaker #2

    ouais. Ouais. Non. concrètement, enfin je dis ça parce qu'en fait il y a une logique, c'est que je fais une petite blague mais c'est parce qu'il y a une logique c'est-à-dire que le projet il doit être dans le sens toujours en relation avec le territoire donc là où le projet lieu va s'implémenter, aujourd'hui c'est indispensable, on ne va pas créer les mêmes projets au cœur de Paris que je ne sais pas, je suis dans les Cévennes, que dans les Cévennes ça n'a pas de sens, voilà et ça, ça inclut les aides Merci. on va pouvoir avoir, donc les aides financières. Ça va inclure le bâtiment qu'on va pouvoir mettre en place. Et donc, voilà, cette intégration territoriale, elle est fondamentale. Donc, vraiment se rapprocher de la mairie, des acteurs locaux qui peuvent soutenir le projet.

  • Speaker #1

    OK, donc pas faire ça tout seul déjà, d'accord.

  • Speaker #2

    Tout seul. Vraiment pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul. Pas faire ça tout seul aussi dans l'équipe avec laquelle on va travailler. C'est-à-dire pouvoir assez rapidement dans un projet avoir une petite équipe qui se constitue. Parce que mettre en place des dynamiques collectives, c'est pouvoir prendre soin de nos ressources. On ne peut pas tout faire tout seul et donc cette équipe va être importante. Et diversifier l'équipe, c'est-à-dire ne pas tous avoir le même rôle et donc être au même poste, mais ne pas avoir... peur d'avoir des acteurs différents avec des profils différents parce que c'est cette diversité qui va faire que, au final, ça fonctionne. Donc ça, ça me paraît important. Et ensuite, il faut que le projet quand même, il fasse sens par rapport à notre projet en tant que soignant. Je m'explique. Si on fait... En fait, il y a une énorme perte de sens aujourd'hui du métier. C'est par un scoop. Et donc, il faut que ce projet, il soit animé par quelque chose vers le... qu'on a envie de mettre en place, qu'on a envie d'explorer. Si c'est par exemple la santé de la femme, ok, mais allons-y à fond. Si c'est la pédiatrie, ok, mais allons-y à fond. Et ça, c'est important. Ce que je peux dire, c'est déjà pas mal, quand même, comme chose concrète.

  • Speaker #1

    Très bien, ça fait déjà beaucoup de pistes.

  • Speaker #2

    Prendre le temps aussi, quand même. Prendre le temps. Parce qu'en fait, parfois, on est très animé. Et puis, le truc tombe à l'eau parce qu'il y a quelque chose qui tombe à l'eau. Et souvent, c'est parce qu'on n'a pas suffisamment pris le temps. du processus de mise en place.

  • Speaker #1

    Très bien, merci beaucoup pour tous ces conseils. Il y a une autre question que j'aimerais te poser. J'ai l'impression que M.U. c'est une structure qui est extrêmement robuste, ne serait-ce que parce que tu as beaucoup de gens très différents dedans, ce qui a une grande qualité. Parce que si un jour quelqu'un a complètement tort, en fait tu en auras plein d'autres derrière pour proposer d'autres choses. Puis en plus c'est un collectif qui m'a l'air, déjà ils sont extrêmement nombreux et puis assez soudés. Il y a beaucoup de choses qui changent actuellement dans le soin et dans notre société. Il y a un grand sujet maintenant dans le soin, c'est l'IA, l'intelligence artificielle. Quel regard tu portes là-dessus ? Alors, évidemment, c'est un sujet qui est ultra complexe. Est-ce que tu l'envisages pour Mu ? Comment tu l'intègres, si tu l'intègres ? Et quelle est ta vision là-dessus pour ces prochaines années ?

  • Speaker #2

    Déjà, tu lis dans mes pensées. C'est vrai, on n'en a pas parlé vraiment avant. Oui, ce sera au programme l'année prochaine. Ok. En fait. J'ai un étudiant, c'était un ancien étudiant, qui avait fait un master sur l'IA à l'époque, et en même temps qui s'intéressait à la méditation, et maintenant qui est chef de... Je crois qu'il fait son internat après avoir fait un test de science sur le sujet, et qui va donner les cours chez Mu, qui est vraiment une pépite.

  • Speaker #1

    Comment il s'appelle ?

  • Speaker #2

    Aladin Benami.

  • Speaker #1

    Excellent.

  • Speaker #2

    Et voilà, donc je suis ravie. Je suis ravie que ce sujet soit maintenant dans le programme. Pourquoi ? Parce qu'en fait, on ne peut pas s'en passer. C'est un élément fondamental. Et donc, dans cette idée de réconciliation, c'est aussi comment est-ce qu'on va pouvoir mieux l'appréhender pour ne pas perdre l'intention fondamentale, en fait, qui pourrait être d'être un outil, une aide, en fait, mais qui ne remplace pas cette notion de nuance. Tu vois, avec l'IA, il n'y a pas de nuance. Et ça, il en parle déjà, Sébastien Abad, dans son cours sur la complexité, mais alors que la nuance est quand même, à mon sens, le... Comment dire ? La beauté du soin, en fait. Sans nuance, il n'y a plus de soin. Donc voilà. Et donc, ce n'est pas tellement pour dire on va faire un cours sur l'IA, etc., quels logiciels sont accessibles, mais plutôt pour dire comment est-ce qu'on dialogue avec l'IA dans cette perspective intégrative.

  • Speaker #1

    Carrément. Je crois que c'est vraiment la bonne méthode. C'est qu'en fait, là, on n'a que des questions. Dans quelques temps, on aura beaucoup de réponses. Mais comme en philosophie, l'intérêt, ce n'est pas forcément les bonnes réponses, c'est les bonnes questions. Quelles questions tu poses ? Et comme on n'a pas beaucoup de réponses, c'est apprendre semaine après semaine à vivre avec, à voir ce dont c'est capable, ce dont c'est incapable, et puis de construire avec l'IA comme ça pour essayer de l'intégrer du mieux possible. Et en tout cas, je crois que tu évites quelque chose de très important, c'est le dogme. C'est dire c'est ceci, c'est cela, on va te faire remplacer ou au contraire c'est impossible. Non, c'est restons curieux, restons proactifs. construisons ça semaine après semaine au gré des nouvelles avancées et je suis sûr que tu vas apporter des questions super intéressantes et puis j'espère des prochaines réponses sur la place de l'IA dans le soin mais surtout tu vois si je vais un tout petit peu plus loin moi par exemple dans mon métier honnêtement si l'IA peut m'aider comme

  • Speaker #2

    un rappel à me dire ben voilà c'est quoi la première ligne de chimiothérapie dans telle indication en deux minutes même pas tu vois enfin en fait c'est génial En revanche, j'ai quand même besoin de discuter, d'aborder, d'expliquer ce traitement, d'expliquer ce que c'est. Et donc, oui, ça me paraît fondamental de ne pas créer, comme tu l'as dit, de dogme. De dogme, oui.

  • Speaker #1

    Absolument pas dogmatique. Et en même temps, n'ayons peur de rien. Est-ce que tu peux me partager tes prochains projets, Chloé ? Je crois que tu vas ouvrir une nouvelle consultation qui me semble passionnante. Et avant qu'on se quitte, un tout petit mot sur ton projet de livre.

  • Speaker #2

    je crois. En fait, je crois que ça va dans cette idée de réconciliation. Il y a sept ans, quand j'ai quitté l'hôpital, j'avais cette idée de... Enfin, vraiment... Non, c'était pas il y a sept ans exactement. Il y a cinq ans, avec cette idée de désillusion, j'ai eu besoin d'aller faire de la recherche, de me nourrir, de me renseigner, de... Voilà. Mais en réalité, j'ai des compétences de soignante. Enfin, tu vois, j'adore la médecine. Je suis vraiment... Enfin, pour le coup, c'est vrai, je suis quand même passionnée par ça. Et donc, il était temps que je puisse mettre. aussi mes compétences concrètement au service. Et du coup, j'ai décidé en effet d'ouvrir des consultations, pas seule, parce que j'avais... J'ai le sentiment que la médecine intégrative, elle ne peut pas vraiment se faire seule. Et donc, dans cette idée collective, à l'Institut français du sein, qui est en fait un modèle assez intéressant, un groupement de médecins libéraux autour de la thématique du cancer du sein, qui travaillent sur un lieu commun, mais tout en étant indépendants. Et ça me va bien finalement, quand tu suis un peu le... Donc voilà, je commence des consultations dédiées à l'accompagnement et à la prévention des patients dans le cancer du sein, notamment sur tout ce qui va être effet indésirable après cancer, en relation avec le stress, la gestion des émotions, les toxicités tardives qui persistent ou même précoces, et puis la dimension de prévention sur le mode de vie principalement, etc. Mais en étant dans un parcours avec des collègues, Et donc ça, c'est... En tout cas, j'ai hâte. Je crois que je suis assez contente de cette perspective. Et dans cette idée d'oncologie intégrative, parce que l'oncologie a la chance, je trouve, d'être une spécialité qui est quand même très en avance sur la thématique de la médecine intégrative, parce que je pense que sa complexité nous a permis assez tôt de nous organiser sur cette thématique. Alors ça, c'est un peu un scoop, mais en effet, on sort un livre en octobre à trois voix. Je ne sais pas vraiment si j'ai le droit de le dire ou pas, donc je vais juste le dire comme ça. vous verrez en octobre, le 2 octobre, il sortira, sur le thème de l'oncologie dans toute sa dimension, un peu un livre compagnon en cancérologie pour le patient et les aidants qui abordent ce sujet de l'oncologie intégrative.

  • Speaker #1

    Excellent. Puis tu caches le co-auteur prestigieux. On aura la surprise.

  • Speaker #2

    Je ne sais pas. Je peux sortir du cadre, donc je vais laisser un petit...

  • Speaker #1

    Tu fais bien. Ça laisse le suspense. Chloé, je te remercie beaucoup. C'est toujours hyper cool de parler avec toi. C'est très fertile. Est-ce que tu peux me rappeler, avant qu'on se quitte, comment on fait pour rejoindre MU ? Et puis, est-ce que tu aurais également, après m'avoir précisé comment on fait pour suivre la formation, pour s'inscrire dans cette formidable école de médecine intégrative ? Et puis, si tu veux rajouter un dernier mot, je te laisse quelques secondes pour, si tu le souhaites, rajouter quelques petits mots à nos consoeurs, à nos confrères qui nous écoutent. qui sont parfois un petit peu désillusionnés, comme tu le rappelles, qui sont en recherche de sens et qui suivent ton activité, tes projets.

  • Speaker #2

    Oui, merci. Alors, je ne sais pas exactement quel médecin en effet tu as dans les personnes qui écoutent, mais ce que je voulais dire aussi, c'est quand même, je sais que c'est dur. Voilà, c'est-à-dire, je l'ai vécu, je le vis en fait. Je vois bien quand même que cette désillusion, elle est là, qu'on n'a pas toujours les ressources pour oser créer notre métier en fait au quotidien. Et je crois fondamentalement, et je crois que je l'avais dit la dernière fois, mais ça, ça n'a pas bougé, que la création est une nécessité aujourd'hui. Et donc tout ce qui peut amener un espace créatif, allez-y. On ne sait pas où on arrive, mais on sait juste que ça nous fait du bien et que ça permet d'oser. Je pense que c'est assez fondamental. Ensuite, pour suivre les actualités de MU, c'est très facile. On a un site, mumédecine.org, sur lequel vous pouvez déjà vous abonner à la newsletter. Ça permet d'avoir franchement des informations régulières au moins deux fois par mois. Sur les actualités, il y a toujours des espaces réflexifs, des propositions. Et puis, la formation longue, elle commencera en janvier 2026. Et donc, on prend des inscriptions jusqu'au début décembre, en fonction du nombre de places, parce que c'est des groupes de 20 maximum. Donc, voilà. Donc voilà, il faut que ça se fasse. Et toutes les infos sont sur le site, assez accessibles.

  • Speaker #1

    Le message est passé. N'hésitez pas à aller voir MuMédecine sur le site que je mets dans les notes de cet épisode. Il ne me reste plus que de te dire un grand merci, Chloé. Et puis, je te dis à bientôt.

  • Speaker #2

    Merci à toi, Mathieu.

  • Speaker #1

    Salut. Bravo,

  • Speaker #0

    vous êtes bien arrivée à la fin de cet entretien. J'espère qu'il vous a inspiré et apporté des clés utiles pour votre pratique. Pour ne rien manquer des prochains épisodes de Superdocteur, pensez à vous abonner dès maintenant.

  • Speaker #1

    Si mon travail vous plaît,

  • Speaker #0

    parlez-en autour de vous, à vos consoeurs, vos confrères et même à vos internes. Et si vous voulez me soutenir, laissez-moi une belle note de 5 étoiles sur votre application de podcast préférée. C'est rapide, ça m'aide énormément et surtout ça permet à d'autres médecins de découvrir ce contenu pour que l'on partage ensemble nos idées et améliorer nos pratiques. Merci pour votre écoute et à très bientôt.

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