Tunisie - La fois où j'ai appris à accepter l'incertitude cover
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Surprises Interculturelles

Tunisie - La fois où j'ai appris à accepter l'incertitude

Tunisie - La fois où j'ai appris à accepter l'incertitude

05min |11/06/2024
Play
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Description

🇹🇳 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Tunisie pour explorer une expression très courante dans le monde arabe : "Inshallah" ! 🇹🇳


Découvrez comment cette phrase, qui signifie "Si Dieu le veut", peut avoir des nuances différentes selon le contexte et le pays. Je partage des anecdotes personnelles et familiales, notamment une situation cocasse vécue par mon père en Égypte. J'y souligne également l'importance de comprendre ces subtilités pour mieux naviguer dans les échanges interculturels, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne.


Cet épisode parle ainsi de notre rapport à l'incertitude et de comment elle est perçue différemment selon les cultures. Vous verrez pourquoi cette notion peut être à la fois fascinante et déstabilisante pour certains.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous !

Bonne écoute!


---


Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: http://www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: http://www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: http://www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: http://www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le but ?

  • Speaker #0

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Tunisie, où je me suis vite rendue compte que nous n'avions pas vraiment la même approche de l'incertitude. Bon, c'est pas toujours idéal de choisir un seul pays par épisode, parce que parfois j'ai envie de vous raconter un mélange de plusieurs pays sur le même thème. C'est le cas pour celui-ci. J'ai envie de vous parler d'une expression très connue, très habituelle, très typique dans bon nombre de pays arabes. On joue aux devinettes ? Ok, indice numéro 1, ça doit être probablement le mot arabe le plus connu dans le monde. Indice numéro 2, c'est le titre d'une chanson de MC Solaar. Oui, une des grandes références de mon adolescence! En jean, en short, ou en djellabah, comme on le dit là-bas, bébé...? Indice numéro 3, il a tendance à hérisser le poil de bon nombre de managers d'entreprise qui travaillent avec le monde arabe et qui viennent d'ailleurs. Indice n°4, si avec ça vous ne trouvez pas je peux plus rien faire pour vous, il signifie littéralement "si Dieu le veut" en arabe. C'est bon ? Vous l'avez ? Et oui, aujourd'hui je vous parle de Inch'Allah Son utilisation varie un peu selon les pays. Vous le savez, j'ai passé beaucoup de temps en Tunisie, pays de mon cœur. Ça m'a permis d'affiner un peu ma compréhension de cette expression. Attention, ne prenez pas mes mots comme une vérité vraie universelle. Moi, je ne suis là que pour vous partager ma propre compréhension des choses et vous inviter à creuser ces questions, comme d'habitude sur ce podcast. En Tunisie, tel que je le comprends, il y a deux niveaux d'utilisation de Inch'Allah. Il y a le Inch'Allah précédé d'un oui ou d'un non, et le Inch'Allah tout seul. C'est pas pareil. Je vous donne un exemple. Tu viens au barbecue dimanche midi chez moi ? En règle générale, quand la personne en face de moi me dit "Oui, Inch'Allah", ça veut dire qu'elle a bien l'intention de venir, mais que bon, on ne sait jamais ce qui peut arriver d'indépendant de sa volonté. Mais, quand on me dit juste "Inch'Allah" je comprends "Ouais ouais, on verra". Autrement dit, compte pas trop dessus. Alors les copains tunisiens qui m'écoutez, j'espère que je ne me ferai pas taper sur les doigts, c'est bien ça ? Je suis curieuse d'en savoir plus sur l'utilisation de ce mot dans d'autres pays et les subtilités qui vont avec. Je vous ai dit que cet épisode collait pour plusieurs pays. Je vais vous dire pourquoi. C'est parce que j'avais envie de combiner ma propre expérience de la question et une anecdote qui ne m'appartient pas, puisqu'elle appartient à mon papa. J'en ai parlé dans certains des épisodes du podcast, mes parents et ma plus jeune sœur (coucou Leeloo!), ont habité trois ans au Caire. Mon père travaillait dans le cadre d'une collaboration entre la France et l'Égypte et il m'a raconté des échanges entre des salariés français et des salariés égyptiens. Papa, si tu m'entends, j'espère ne pas trop déformer ton histoire. En très résumé, le Français donnait rendez-vous à l'Egyptien en France, je ne sais plus trop pourquoi, pour une réunion, et l'Egyptien de répondre "oui, oui, Inch'Allah". Et le Français en face lui dit "ah non, pas Inch'Allah, c'est sûr!". Et l'Egyptien qui lui répond "oui, oui...... Inch'Allah!". Alors moi ça me fait beaucoup rire forcément parce que c'est assez classique comme situation. Mais pourquoi je vous raconte ça ? Parce que dans ce cas, le Français comprenait Inch'Allah comme signifiant "peut-être". Sauf que ce n'était pas ce que voulait dire l'Egyptien. Lui, il voulait dire qu'il comptait bien être là, mais il y a un certain nombre d'éléments extérieurs qui n'étaient pas sous son contrôle. Il aurait pu avoir un accident d'avion par exemple, ou les frontières auraient pu être fermées, ou tant d'autres choses... Ce dont on ne se rend pas toujours compte en tant que Français, c'est que notre culture tend vers le contrôle, qu'on n'aime pas l'incertitude. À tel point qu'on met un peu inconsciemment des œillères. "J'ai tout sous contrôle" se dit le cerveau français. C'est rassurant. Alors que le cerveau égyptien, ou le cerveau tunisien, il va se dire "J'ai une partie sous contrôle, et le reste dépend de quelque chose de plus haut, ou en tout cas quelque chose que je ne maîtrise pas". Encore une fois, certains diront que c'est bien, d'autres que c'est pas bien, qu'ils croient en une force supérieure, ou au contraire que c'est idiot ou… Et finalement, peu importe au fond si vous préférez l'un ou l'autre, ça ne changera pas grand chose à la situation en fait. Comme ce fameux "ah non hein, pas Inch'Allah". Ce qui est important, c'est que vous sachiez que ces différences existent et ce qu'elles signifient, pour mieux comprendre les échanges que vous avez avec les gens, au travail comme ailleurs. Alors c'est vrai, c'est pas toujours facile. Et parfois, comme je vous le disais au début de l'épisode quand je parlais de la Tunisie, ça relève vraiment de la subtilité. Le mieux, honnêtement, c'est de demander à d'autres personnes comment elles, elles comprennent la situation que vous avez vécue. Ça peut être d'une grande aide. Et puis bon, ça peut être ludique aussi. L'interculturel, c'est ça après tout, des découvertes sans fin! Amusez-vous !

  • Speaker #2

    [Je plaisante. A bientôt, Larmina. Inch'Allah.]

  • Speaker #1

    Allez, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Italie. On va parler cuisine encore... Préparez-vous à avoir faim. À très vite !

Description

🇹🇳 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Tunisie pour explorer une expression très courante dans le monde arabe : "Inshallah" ! 🇹🇳


Découvrez comment cette phrase, qui signifie "Si Dieu le veut", peut avoir des nuances différentes selon le contexte et le pays. Je partage des anecdotes personnelles et familiales, notamment une situation cocasse vécue par mon père en Égypte. J'y souligne également l'importance de comprendre ces subtilités pour mieux naviguer dans les échanges interculturels, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne.


Cet épisode parle ainsi de notre rapport à l'incertitude et de comment elle est perçue différemment selon les cultures. Vous verrez pourquoi cette notion peut être à la fois fascinante et déstabilisante pour certains.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous !

Bonne écoute!


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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: http://www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: http://www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: http://www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: http://www.linkedin.com/in/chacourtois


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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le but ?

  • Speaker #0

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Tunisie, où je me suis vite rendue compte que nous n'avions pas vraiment la même approche de l'incertitude. Bon, c'est pas toujours idéal de choisir un seul pays par épisode, parce que parfois j'ai envie de vous raconter un mélange de plusieurs pays sur le même thème. C'est le cas pour celui-ci. J'ai envie de vous parler d'une expression très connue, très habituelle, très typique dans bon nombre de pays arabes. On joue aux devinettes ? Ok, indice numéro 1, ça doit être probablement le mot arabe le plus connu dans le monde. Indice numéro 2, c'est le titre d'une chanson de MC Solaar. Oui, une des grandes références de mon adolescence! En jean, en short, ou en djellabah, comme on le dit là-bas, bébé...? Indice numéro 3, il a tendance à hérisser le poil de bon nombre de managers d'entreprise qui travaillent avec le monde arabe et qui viennent d'ailleurs. Indice n°4, si avec ça vous ne trouvez pas je peux plus rien faire pour vous, il signifie littéralement "si Dieu le veut" en arabe. C'est bon ? Vous l'avez ? Et oui, aujourd'hui je vous parle de Inch'Allah Son utilisation varie un peu selon les pays. Vous le savez, j'ai passé beaucoup de temps en Tunisie, pays de mon cœur. Ça m'a permis d'affiner un peu ma compréhension de cette expression. Attention, ne prenez pas mes mots comme une vérité vraie universelle. Moi, je ne suis là que pour vous partager ma propre compréhension des choses et vous inviter à creuser ces questions, comme d'habitude sur ce podcast. En Tunisie, tel que je le comprends, il y a deux niveaux d'utilisation de Inch'Allah. Il y a le Inch'Allah précédé d'un oui ou d'un non, et le Inch'Allah tout seul. C'est pas pareil. Je vous donne un exemple. Tu viens au barbecue dimanche midi chez moi ? En règle générale, quand la personne en face de moi me dit "Oui, Inch'Allah", ça veut dire qu'elle a bien l'intention de venir, mais que bon, on ne sait jamais ce qui peut arriver d'indépendant de sa volonté. Mais, quand on me dit juste "Inch'Allah" je comprends "Ouais ouais, on verra". Autrement dit, compte pas trop dessus. Alors les copains tunisiens qui m'écoutez, j'espère que je ne me ferai pas taper sur les doigts, c'est bien ça ? Je suis curieuse d'en savoir plus sur l'utilisation de ce mot dans d'autres pays et les subtilités qui vont avec. Je vous ai dit que cet épisode collait pour plusieurs pays. Je vais vous dire pourquoi. C'est parce que j'avais envie de combiner ma propre expérience de la question et une anecdote qui ne m'appartient pas, puisqu'elle appartient à mon papa. J'en ai parlé dans certains des épisodes du podcast, mes parents et ma plus jeune sœur (coucou Leeloo!), ont habité trois ans au Caire. Mon père travaillait dans le cadre d'une collaboration entre la France et l'Égypte et il m'a raconté des échanges entre des salariés français et des salariés égyptiens. Papa, si tu m'entends, j'espère ne pas trop déformer ton histoire. En très résumé, le Français donnait rendez-vous à l'Egyptien en France, je ne sais plus trop pourquoi, pour une réunion, et l'Egyptien de répondre "oui, oui, Inch'Allah". Et le Français en face lui dit "ah non, pas Inch'Allah, c'est sûr!". Et l'Egyptien qui lui répond "oui, oui...... Inch'Allah!". Alors moi ça me fait beaucoup rire forcément parce que c'est assez classique comme situation. Mais pourquoi je vous raconte ça ? Parce que dans ce cas, le Français comprenait Inch'Allah comme signifiant "peut-être". Sauf que ce n'était pas ce que voulait dire l'Egyptien. Lui, il voulait dire qu'il comptait bien être là, mais il y a un certain nombre d'éléments extérieurs qui n'étaient pas sous son contrôle. Il aurait pu avoir un accident d'avion par exemple, ou les frontières auraient pu être fermées, ou tant d'autres choses... Ce dont on ne se rend pas toujours compte en tant que Français, c'est que notre culture tend vers le contrôle, qu'on n'aime pas l'incertitude. À tel point qu'on met un peu inconsciemment des œillères. "J'ai tout sous contrôle" se dit le cerveau français. C'est rassurant. Alors que le cerveau égyptien, ou le cerveau tunisien, il va se dire "J'ai une partie sous contrôle, et le reste dépend de quelque chose de plus haut, ou en tout cas quelque chose que je ne maîtrise pas". Encore une fois, certains diront que c'est bien, d'autres que c'est pas bien, qu'ils croient en une force supérieure, ou au contraire que c'est idiot ou… Et finalement, peu importe au fond si vous préférez l'un ou l'autre, ça ne changera pas grand chose à la situation en fait. Comme ce fameux "ah non hein, pas Inch'Allah". Ce qui est important, c'est que vous sachiez que ces différences existent et ce qu'elles signifient, pour mieux comprendre les échanges que vous avez avec les gens, au travail comme ailleurs. Alors c'est vrai, c'est pas toujours facile. Et parfois, comme je vous le disais au début de l'épisode quand je parlais de la Tunisie, ça relève vraiment de la subtilité. Le mieux, honnêtement, c'est de demander à d'autres personnes comment elles, elles comprennent la situation que vous avez vécue. Ça peut être d'une grande aide. Et puis bon, ça peut être ludique aussi. L'interculturel, c'est ça après tout, des découvertes sans fin! Amusez-vous !

  • Speaker #2

    [Je plaisante. A bientôt, Larmina. Inch'Allah.]

  • Speaker #1

    Allez, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Italie. On va parler cuisine encore... Préparez-vous à avoir faim. À très vite !

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🇹🇳 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Tunisie pour explorer une expression très courante dans le monde arabe : "Inshallah" ! 🇹🇳


Découvrez comment cette phrase, qui signifie "Si Dieu le veut", peut avoir des nuances différentes selon le contexte et le pays. Je partage des anecdotes personnelles et familiales, notamment une situation cocasse vécue par mon père en Égypte. J'y souligne également l'importance de comprendre ces subtilités pour mieux naviguer dans les échanges interculturels, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne.


Cet épisode parle ainsi de notre rapport à l'incertitude et de comment elle est perçue différemment selon les cultures. Vous verrez pourquoi cette notion peut être à la fois fascinante et déstabilisante pour certains.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous !

Bonne écoute!


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Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: http://www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: http://www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: http://www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: http://www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le but ?

  • Speaker #0

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Tunisie, où je me suis vite rendue compte que nous n'avions pas vraiment la même approche de l'incertitude. Bon, c'est pas toujours idéal de choisir un seul pays par épisode, parce que parfois j'ai envie de vous raconter un mélange de plusieurs pays sur le même thème. C'est le cas pour celui-ci. J'ai envie de vous parler d'une expression très connue, très habituelle, très typique dans bon nombre de pays arabes. On joue aux devinettes ? Ok, indice numéro 1, ça doit être probablement le mot arabe le plus connu dans le monde. Indice numéro 2, c'est le titre d'une chanson de MC Solaar. Oui, une des grandes références de mon adolescence! En jean, en short, ou en djellabah, comme on le dit là-bas, bébé...? Indice numéro 3, il a tendance à hérisser le poil de bon nombre de managers d'entreprise qui travaillent avec le monde arabe et qui viennent d'ailleurs. Indice n°4, si avec ça vous ne trouvez pas je peux plus rien faire pour vous, il signifie littéralement "si Dieu le veut" en arabe. C'est bon ? Vous l'avez ? Et oui, aujourd'hui je vous parle de Inch'Allah Son utilisation varie un peu selon les pays. Vous le savez, j'ai passé beaucoup de temps en Tunisie, pays de mon cœur. Ça m'a permis d'affiner un peu ma compréhension de cette expression. Attention, ne prenez pas mes mots comme une vérité vraie universelle. Moi, je ne suis là que pour vous partager ma propre compréhension des choses et vous inviter à creuser ces questions, comme d'habitude sur ce podcast. En Tunisie, tel que je le comprends, il y a deux niveaux d'utilisation de Inch'Allah. Il y a le Inch'Allah précédé d'un oui ou d'un non, et le Inch'Allah tout seul. C'est pas pareil. Je vous donne un exemple. Tu viens au barbecue dimanche midi chez moi ? En règle générale, quand la personne en face de moi me dit "Oui, Inch'Allah", ça veut dire qu'elle a bien l'intention de venir, mais que bon, on ne sait jamais ce qui peut arriver d'indépendant de sa volonté. Mais, quand on me dit juste "Inch'Allah" je comprends "Ouais ouais, on verra". Autrement dit, compte pas trop dessus. Alors les copains tunisiens qui m'écoutez, j'espère que je ne me ferai pas taper sur les doigts, c'est bien ça ? Je suis curieuse d'en savoir plus sur l'utilisation de ce mot dans d'autres pays et les subtilités qui vont avec. Je vous ai dit que cet épisode collait pour plusieurs pays. Je vais vous dire pourquoi. C'est parce que j'avais envie de combiner ma propre expérience de la question et une anecdote qui ne m'appartient pas, puisqu'elle appartient à mon papa. J'en ai parlé dans certains des épisodes du podcast, mes parents et ma plus jeune sœur (coucou Leeloo!), ont habité trois ans au Caire. Mon père travaillait dans le cadre d'une collaboration entre la France et l'Égypte et il m'a raconté des échanges entre des salariés français et des salariés égyptiens. Papa, si tu m'entends, j'espère ne pas trop déformer ton histoire. En très résumé, le Français donnait rendez-vous à l'Egyptien en France, je ne sais plus trop pourquoi, pour une réunion, et l'Egyptien de répondre "oui, oui, Inch'Allah". Et le Français en face lui dit "ah non, pas Inch'Allah, c'est sûr!". Et l'Egyptien qui lui répond "oui, oui...... Inch'Allah!". Alors moi ça me fait beaucoup rire forcément parce que c'est assez classique comme situation. Mais pourquoi je vous raconte ça ? Parce que dans ce cas, le Français comprenait Inch'Allah comme signifiant "peut-être". Sauf que ce n'était pas ce que voulait dire l'Egyptien. Lui, il voulait dire qu'il comptait bien être là, mais il y a un certain nombre d'éléments extérieurs qui n'étaient pas sous son contrôle. Il aurait pu avoir un accident d'avion par exemple, ou les frontières auraient pu être fermées, ou tant d'autres choses... Ce dont on ne se rend pas toujours compte en tant que Français, c'est que notre culture tend vers le contrôle, qu'on n'aime pas l'incertitude. À tel point qu'on met un peu inconsciemment des œillères. "J'ai tout sous contrôle" se dit le cerveau français. C'est rassurant. Alors que le cerveau égyptien, ou le cerveau tunisien, il va se dire "J'ai une partie sous contrôle, et le reste dépend de quelque chose de plus haut, ou en tout cas quelque chose que je ne maîtrise pas". Encore une fois, certains diront que c'est bien, d'autres que c'est pas bien, qu'ils croient en une force supérieure, ou au contraire que c'est idiot ou… Et finalement, peu importe au fond si vous préférez l'un ou l'autre, ça ne changera pas grand chose à la situation en fait. Comme ce fameux "ah non hein, pas Inch'Allah". Ce qui est important, c'est que vous sachiez que ces différences existent et ce qu'elles signifient, pour mieux comprendre les échanges que vous avez avec les gens, au travail comme ailleurs. Alors c'est vrai, c'est pas toujours facile. Et parfois, comme je vous le disais au début de l'épisode quand je parlais de la Tunisie, ça relève vraiment de la subtilité. Le mieux, honnêtement, c'est de demander à d'autres personnes comment elles, elles comprennent la situation que vous avez vécue. Ça peut être d'une grande aide. Et puis bon, ça peut être ludique aussi. L'interculturel, c'est ça après tout, des découvertes sans fin! Amusez-vous !

  • Speaker #2

    [Je plaisante. A bientôt, Larmina. Inch'Allah.]

  • Speaker #1

    Allez, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Italie. On va parler cuisine encore... Préparez-vous à avoir faim. À très vite !

Description

🇹🇳 Dans cet épisode de "Surprises Interculturelles", je vous emmène en Tunisie pour explorer une expression très courante dans le monde arabe : "Inshallah" ! 🇹🇳


Découvrez comment cette phrase, qui signifie "Si Dieu le veut", peut avoir des nuances différentes selon le contexte et le pays. Je partage des anecdotes personnelles et familiales, notamment une situation cocasse vécue par mon père en Égypte. J'y souligne également l'importance de comprendre ces subtilités pour mieux naviguer dans les échanges interculturels, que ce soit au travail ou dans la vie quotidienne.


Cet épisode parle ainsi de notre rapport à l'incertitude et de comment elle est perçue différemment selon les cultures. Vous verrez pourquoi cette notion peut être à la fois fascinante et déstabilisante pour certains.


Que vous soyez expatrié ou expatriée, voyageur ou voyageuse ou juste curieux de cultures et de la diversité, ce podcast est pour vous !

Bonne écoute!


---


Surprises interculturelles est LE podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde.

🎤 Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio qui sensibilise les enfants tout autour du monde au dialogue entre les cultures.

Pour en savoir plus sur qui je suis et ce que je fais, pour une collaboration ou pour me contacter et me raconter vos propres anecdotes de voyage, faites un tour sur:

👉 Mon site internet: http://www.charlotte-courtois.com

👉 Celui de Konstelacio: http://www.konstelacio.org

👉 L'Insta du podcast: http://www.instagram.com/surprisesinterculturelles

👉 Mon LinkedIn: http://www.linkedin.com/in/chacourtois


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bonjour et bienvenue dans Surprises Interculturelles, le podcast qui vous fait voyager et mieux comprendre les cultures du monde. Je suis Charlotte Courtois, conférencière en diversité culturelle et fondatrice de l'ONG Konstelacio. Je vous propose de vous raconter des histoires et anecdotes de voyage où j'ai été surprise par des réactions ou des coutumes d'ici et d'ailleurs.

  • Speaker #1

    Le but ?

  • Speaker #0

    Découvrir ensemble ce qui est à la base de ces surprises pour savoir comment décoder, comment réagir et comment anticiper tout ça. Allez, je vous laisse découvrir l'épisode du jour. Bonne écoute !

  • Speaker #1

    L'anecdote que je vais vous raconter aujourd'hui se passe en Tunisie, où je me suis vite rendue compte que nous n'avions pas vraiment la même approche de l'incertitude. Bon, c'est pas toujours idéal de choisir un seul pays par épisode, parce que parfois j'ai envie de vous raconter un mélange de plusieurs pays sur le même thème. C'est le cas pour celui-ci. J'ai envie de vous parler d'une expression très connue, très habituelle, très typique dans bon nombre de pays arabes. On joue aux devinettes ? Ok, indice numéro 1, ça doit être probablement le mot arabe le plus connu dans le monde. Indice numéro 2, c'est le titre d'une chanson de MC Solaar. Oui, une des grandes références de mon adolescence! En jean, en short, ou en djellabah, comme on le dit là-bas, bébé...? Indice numéro 3, il a tendance à hérisser le poil de bon nombre de managers d'entreprise qui travaillent avec le monde arabe et qui viennent d'ailleurs. Indice n°4, si avec ça vous ne trouvez pas je peux plus rien faire pour vous, il signifie littéralement "si Dieu le veut" en arabe. C'est bon ? Vous l'avez ? Et oui, aujourd'hui je vous parle de Inch'Allah Son utilisation varie un peu selon les pays. Vous le savez, j'ai passé beaucoup de temps en Tunisie, pays de mon cœur. Ça m'a permis d'affiner un peu ma compréhension de cette expression. Attention, ne prenez pas mes mots comme une vérité vraie universelle. Moi, je ne suis là que pour vous partager ma propre compréhension des choses et vous inviter à creuser ces questions, comme d'habitude sur ce podcast. En Tunisie, tel que je le comprends, il y a deux niveaux d'utilisation de Inch'Allah. Il y a le Inch'Allah précédé d'un oui ou d'un non, et le Inch'Allah tout seul. C'est pas pareil. Je vous donne un exemple. Tu viens au barbecue dimanche midi chez moi ? En règle générale, quand la personne en face de moi me dit "Oui, Inch'Allah", ça veut dire qu'elle a bien l'intention de venir, mais que bon, on ne sait jamais ce qui peut arriver d'indépendant de sa volonté. Mais, quand on me dit juste "Inch'Allah" je comprends "Ouais ouais, on verra". Autrement dit, compte pas trop dessus. Alors les copains tunisiens qui m'écoutez, j'espère que je ne me ferai pas taper sur les doigts, c'est bien ça ? Je suis curieuse d'en savoir plus sur l'utilisation de ce mot dans d'autres pays et les subtilités qui vont avec. Je vous ai dit que cet épisode collait pour plusieurs pays. Je vais vous dire pourquoi. C'est parce que j'avais envie de combiner ma propre expérience de la question et une anecdote qui ne m'appartient pas, puisqu'elle appartient à mon papa. J'en ai parlé dans certains des épisodes du podcast, mes parents et ma plus jeune sœur (coucou Leeloo!), ont habité trois ans au Caire. Mon père travaillait dans le cadre d'une collaboration entre la France et l'Égypte et il m'a raconté des échanges entre des salariés français et des salariés égyptiens. Papa, si tu m'entends, j'espère ne pas trop déformer ton histoire. En très résumé, le Français donnait rendez-vous à l'Egyptien en France, je ne sais plus trop pourquoi, pour une réunion, et l'Egyptien de répondre "oui, oui, Inch'Allah". Et le Français en face lui dit "ah non, pas Inch'Allah, c'est sûr!". Et l'Egyptien qui lui répond "oui, oui...... Inch'Allah!". Alors moi ça me fait beaucoup rire forcément parce que c'est assez classique comme situation. Mais pourquoi je vous raconte ça ? Parce que dans ce cas, le Français comprenait Inch'Allah comme signifiant "peut-être". Sauf que ce n'était pas ce que voulait dire l'Egyptien. Lui, il voulait dire qu'il comptait bien être là, mais il y a un certain nombre d'éléments extérieurs qui n'étaient pas sous son contrôle. Il aurait pu avoir un accident d'avion par exemple, ou les frontières auraient pu être fermées, ou tant d'autres choses... Ce dont on ne se rend pas toujours compte en tant que Français, c'est que notre culture tend vers le contrôle, qu'on n'aime pas l'incertitude. À tel point qu'on met un peu inconsciemment des œillères. "J'ai tout sous contrôle" se dit le cerveau français. C'est rassurant. Alors que le cerveau égyptien, ou le cerveau tunisien, il va se dire "J'ai une partie sous contrôle, et le reste dépend de quelque chose de plus haut, ou en tout cas quelque chose que je ne maîtrise pas". Encore une fois, certains diront que c'est bien, d'autres que c'est pas bien, qu'ils croient en une force supérieure, ou au contraire que c'est idiot ou… Et finalement, peu importe au fond si vous préférez l'un ou l'autre, ça ne changera pas grand chose à la situation en fait. Comme ce fameux "ah non hein, pas Inch'Allah". Ce qui est important, c'est que vous sachiez que ces différences existent et ce qu'elles signifient, pour mieux comprendre les échanges que vous avez avec les gens, au travail comme ailleurs. Alors c'est vrai, c'est pas toujours facile. Et parfois, comme je vous le disais au début de l'épisode quand je parlais de la Tunisie, ça relève vraiment de la subtilité. Le mieux, honnêtement, c'est de demander à d'autres personnes comment elles, elles comprennent la situation que vous avez vécue. Ça peut être d'une grande aide. Et puis bon, ça peut être ludique aussi. L'interculturel, c'est ça après tout, des découvertes sans fin! Amusez-vous !

  • Speaker #2

    [Je plaisante. A bientôt, Larmina. Inch'Allah.]

  • Speaker #1

    Allez, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous donne rendez-vous dans deux semaines pour vous raconter une anecdote qui m'est arrivée en Italie. On va parler cuisine encore... Préparez-vous à avoir faim. À très vite !

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