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SYNAPS, connectons-nous au monde de demain - Témoignages d'engagements sur les enjeux de transition

Accompagner la décarbonation du territoire, avec Muriel Letty, cheffe de projet de la Coopérative Climat Bretagne

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16min |17/10/2025
Play
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16min |17/10/2025
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Description

Coopérative Climat Bretagne : derrière ces 3 mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. 

Il y a également un projet, actuellement en incubation sur le Pays de Brest. Son ambition : accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités, et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturels. 


Pour ce nouvel épisode de Synaps, nous avons rencontré la cheffe de projet de la Coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty. 

Ingénieure en agro-alimentaire de formation, elle s’est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l’industrie laitière. 

Depuis avril 2024, elle pilote le projet de Coopérative Climat, au sein du pôle métropolitain du Pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les 7 intercommunalités du Nord-Finistère.


Parmi les sujets abordés dans cet épisode :

➡️ Le fonctionnement de la Coopérative Climat Bretagne et ses modèles ailleurs en France

➡️ Le type de projets que la Coopérative soutiendra

➡️ Les vertus de la contribution carbone volontaire



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

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Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le projet collectif consiste à faire converger les intérêts des instances publiques qui ont de réelles problématiques environnementales avec de la mobilisation de fonds privés. C'est vraiment l'enjeu de travailler à l'échelle du territoire en créant des partenariats et en sortant des filières et en faisant travailler les différents secteurs les uns avec les autres tout en prenant en compte les politiques publiques. C'est un vrai challenge mais je pense qu'il y a un certain nombre d'acteurs qui nous suivent donc on espère que d'autres vont le faire aussi.

  • Speaker #1

    Coopérative Climat Bretagne, derrière ces trois mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. il y a également un projet actuellement en incubation sur le pays de Brest. Son ambition, accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturel. Pour ce nouvel épisode de Synapses, nous avons rencontré la chef de projet de la coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty, Ingénieure en agroalimentaire de formation, elle s'est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l'industrie laitière. Depuis avril 2024, elle pilote le projet de coopératif Climat Bretagne au sein du pôle métropolitain du pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les sept intercommunalités du Nord Finistère. Pour démarrer notre discussion et mieux comprendre ce qu'est la coopérative Climat Bretagne, revenons d'abord aux origines du projet en 2021.

  • Speaker #0

    Le pôle métropolitain a toujours été actif dans le domaine du développement de la filière algues, dans le domaine du développement de la filière touristique, actuellement dans le domaine de la filière forêt-bois, etc. Et donc sur le sujet de la transition et notamment celui du financement de la transition, a émané L'idée de créer un fonds carbone pour venir financer des projets bas carbone, pour venir répondre à la stratégie nationale bas carbone française et donc permettre ainsi au territoire de prendre sa part dans cette stratégie à l'échelle nationale. C'est un projet collectif d'acteurs privés publics qui se mettent autour de la table et qui, dans un consensus je dirais, décident de la typologie de projet qu'ils vont mettre en œuvre au niveau d'un territoire.

  • Speaker #1

    Voilà pour le point de départ. La coopérative Climat Bretagne est une initiative de territoire originale, mais pas pour autant unique en son genre.

  • Speaker #0

    C'est une société coopérative d'intérêts collectifs qui se monte et elle s'inspire, en tout cas elle s'est inspirée au démarrage fortement d'un dispositif qui existe déjà sur le territoire de La Rochelle avec la coopérative carbone de La Rochelle qui elle est la première coopérative carbone du territoire national en fait qui s'est lancée il y a maintenant 5 ans. Actuellement et depuis, on germait plusieurs coopératives carbone au niveau national. Donc une à Paris et une qui est en cours de création sur Marseille et Arles, pays d'Arles. Et il y a un dispositif qui s'est mis en œuvre également sur Montpellier et un autre sur Strasbourg. Alors pas sous forme de SIC au niveau de Strasbourg, mais la même offre de services, je dirais, s'est développée sur Strasbourg. Et depuis, d'autres territoires s'intéressent au sujet, Bordeaux, Rennes, Nantes, Le Havre, etc. pour bien comprendre comment ces dispositifs se montent et quelle est leur efficacité, bien sûr, en termes de performance environnementale et quelles sont les conditions de réussite pour mettre en œuvre un dispositif comme celui-là. C'est toujours à l'initiative d'une collectivité ou d'un groupement de collectivités, effectivement. puisque c'est pour l'intérêt général de chacun et c'est aussi pour avoir une empreinte territoriale très forte sur les projets que l'on va venir soutenir. C'est-à-dire que c'est une manière en fait de pouvoir prioriser les projets environnementaux qui sont menés à l'échelle d'un territoire en fonction des... les attentes spécifiques du territoire et faire des recherches de financement pour ces projets, puisque on va voir que c'est de ça qu'il s'agit, notamment sur un des axes principaux de l'offre de services de la coopérative. L'offre de services que nous allons très prochainement proposer est basée sur deux axes. Le premier axe... Assez classiquement, ce n'est pas le cœur du sujet de la coopérative, ce n'est pas pour cet axe-là que la coopérative se développe. En revanche, il est incontournable et très souhaitable pour la coopérative de pouvoir le mettre en œuvre. C'est celui d'accompagner les acteurs du territoire dans leur projet de décarbonation, quel qu'en soit le niveau de maturité des acteurs, donc principalement les petits acteurs qui n'ont pas commencé à mettre le pied à l'étrier sur la décarbonation. Donc ça c'est assez classiquement sous forme de prestations, je dirais, sur la mesure de l'empreinte carbone, l'accompagnement plan d'action, l'accompagnement individuel ou collectif d'ailleurs dans des programmes de décarbonation. Et l'axe 2 de notre offre de service, et qui elle est vraiment le cœur de notre sujet, c'est de mettre en place un dispositif de contribution carbone volontaire. Et ce dispositif de contribution carbone volontaire... Il est basé sur deux éléments, c'est-à-dire qu'on va venir sélectionner un certain nombre de projets qui présentent des bénéfices environnementaux, dont celui principalement d'ailleurs de la séquestration carbone, du stockage carbone. Donc ces projets vont permettre d'augmenter la séquestration carbone. On va venir quantifier le gain carbone réalisé et faire labelliser ces projets. Et une fois que le projet est labellisé, on a quantifié le gain carbone en tonnes équivalent CO2 et une tonne équivalent CO2 égale un crédit carbone que l'on vient nous commercialiser. Et c'est par ce biais-là qu'on fait des recherches de financement. Et donc ça, c'est le deuxième volet sous notre axe 2. Après la labellisation, c'est la recherche de financement. On vient faire des recherches de financement, principalement auprès des acteurs privés, pour créer comme une sorte de, je dirais, un pot commun. Donc on revient à notre idée de fonds carbone à la base, un pot commun dans lequel les acteurs privés viennent abonder ou alors ils peuvent abonder également en choisissant tel ou tel projet vers lesquels ils vont abonder.

  • Speaker #1

    À quoi pourront ressembler ces projets que la coopérative Climat Bretagne envisage de labelliser ? Muriel Letty nous donne quelques exemples.

  • Speaker #0

    Les projets labellisables doivent répondre à une méthode en particulier. Il y en a 15, une méthode du boisement par exemple. Il y a des projets qui existent de boisement, de premier boisement par exemple. Il y a des projets qui n'existent pas encore mais pour lesquels on fera des appels à projets. Et ces projets peuvent être, alors par exemple puisqu'on parle du boisement, ils peuvent être mis en œuvre par des acteurs privés, soit des particuliers, soit des entreprises, soit des communes ou des collectivités. C'est tout type d'acteurs. peut faire une demande de labellisation. Et donc, notre rôle, c'est d'accompagner dans la labellisation des projets. Il y a des projets qui sont en expérimentation actuellement dans le cadre de l'incubation de la coopérative. Alors, vu que nous sommes dans la phase de mobilisation actuellement des acteurs pour créer l'entreprise, nous avons mis volontairement en stand-by un peu ces projets, mais ils existent, ils sont encore là. Et dès que nous sommes prêts à lancer la coopérative, nous sommes prêts à continuer. l'accompagnement de la labellisation. Ça c'est pour le volet boisement. Pour le volet agricole, les méthodes qui sont reconnues actuellement dans le cadre du label Bacarbone sont des méthodes de changement de pratique au niveau des fermes laitières. Il y a une autre méthode qui concerne le développement de la haie bocagère, donc le développement de la haie gérée durablement. Il y a d'autres méthodes comme l'écométhane, etc. Donc voilà, il y a un certain nombre de méthodes qui existent. Celles sur lesquelles nous souhaitons nous positionner en priorité, en tout cas, sont celles qui sont liées notamment au développement de la haie bocagère. Et là, pour le coup, il y a différents acteurs qui travaillent sur ces sujets-là déjà, et nous avons vocation à venir donner un coup de pouce aux acteurs qui travaillent déjà sur ces thématiques de la haie bocagère, notamment les bassins versants, pour venir... valoriser leurs projets par ce biais-là.

  • Speaker #1

    D'autres types de projets pourront prétendre à une labellisation à l'avenir, notamment dans les domaines de la préservation des espaces naturels, ou du bâtiment et quitte du périmètre géographique de la coopérative Climat Bretagne.

  • Speaker #0

    C'est donc le pays de Brest qui porte le sujet, qui est à l'initiative. Donc le projet, bien sûr, il va commencer au niveau du pays de Brest, mais on s'est rapidement rendu compte en allant rencontrer un certain nombre d'acteurs que les projets sont parfois ailleurs, notamment je pense aux tourbières et puis à d'autres projets agricoles et d'autres projets de boisement. C'est intéressant forcément pour la coopérative. de s'intéresser à des projets qui sont en dehors du périmètre du pays de Brest. Et donc on s'est dit, à minima le Finistère, et puis l'ouest de la Bretagne. Et de fil en aiguille, les acteurs qui s'intéressent au projet nous ont dit, nous en fait, on est intéressés, mais vu notre taille et vu notre fonctionnement, il faut que ce soit la Bretagne. En parallèle de cela, on sait que différentes collectivités nous ont déjà approchées pour qu'on vienne présenter le projet, parce qu'elles s'intéressent également. au sujet de la contribution carbone. Alors on voit que nous, le pays de Brest, il réfléchit depuis 2021, on est en 2025, donc ça prend du temps. Et quitte à ce qu'on ait fait le travail, quitte à ce qu'on ait su les plâtres au niveau du pays de Brest, nous on veut bien forcément en faire bénéficier d'autres métropoles, d'autres pays, d'autres collectivités. Et c'est aussi pour ça qu'on a différents échanges prévus dans les mois à venir avec des métropoles conséquentes au niveau de la Bretagne. Pourvu qu'il y ait une efficacité environnementale et pourvu que ce soit intéressant économiquement de venir mutualiser les moyens.

  • Speaker #1

    La coopérative est actuellement en phase de développement mais d'ores et déjà, les acteurs du territoire semblent répondre présents.

  • Speaker #0

    Il y a de bons supports autour du projet. autant au niveau des élus qu'au niveau des entreprises qui ont rejoint le groupe projet depuis septembre 2024 maintenant et qui croient vraiment le projet, qui ont vraiment envie de faire la différence au niveau du territoire et de rendre le territoire attractif sur cette thématique-là. Dans les collectivités, on retrouve Brest Métropole, la communauté d'agglomération du pays de Landerneau d'Aoulas et la communauté de communes de la presqu'île de Crozon-Aulne-Maritime. Les acteurs privés qui travaillent avec nous sur le sujet depuis septembre 2024 sont Brest en vue, BioBlood, Trecobat et le crédit mutuel Arkea. Autre acteur important pour nous, la Banque des Territoires qui suit le projet en tant que futur investisseur depuis le démarrage et d'autres acteurs plutôt sectoriels, France Silva qui est le syndicat des propriétaires forestiers privés de Bretagne et la Chambre d'agriculture de Bretagne avec son antenne finistérienne. Le groupe projet a travaillé depuis septembre 2024 à raison d'une demi-journée par mois sur la construction de la vision, la construction de l'offre de services, le projet collectif au global en fait, a travaillé sur la construction des statuts d'entreprise et nous sommes dans la partie mobilisation des acteurs. Donc cette phase de mobilisation, elle a commencé à partir du 2 juillet quand le groupe projet a décidé au vu des travaux qui avaient été réalisés. et de la motivation également, de l'enthousiasme autour du projet. Le groupe projet a validé la création de la coopérative. Alors ça ne veut pas dire que clac, on appuie sur un bouton et c'est fait. C'est loin de là malheureusement, je dirais. Mais on a tout un ensemble d'étapes à passer, notamment celle de boucler le plan de financement. On est très content du retour que l'on a des entreprises du territoire. qui découvrent pour beaucoup d'entre elles le projet, mais qui se disent qu'elles sont déjà actrices sur le sujet de la décarbonation, mais plutôt sur l'aspect réduction en interne que sur l'aspect contribution pour certaines d'entre elles. Certaines ont quand même déjà commencé à contribuer, mais sur des projets qui ne sont pas sur le territoire. Et donc ça aussi c'était une problématique que le groupe projet souhaitait résoudre en proposant le dispositif et en travaillant sur le dispositif. Et donc voilà, on espère en tout cas que ces entreprises rejoignent la barque. Rien n'est gagné, c'est un vrai challenge, parce que le contexte économique est compliqué pour les entreprises. On le sait bien, on le sait tous, et puis voilà, on l'entend. Et c'est la réalité. Mais en revanche, le contexte climatique, il est là aussi, et il ne va pas changer. Donc il faut essayer en tout cas d'en atténuer les conséquences. Et ça, les dirigeants... malgré la complexité économique, les dirigeants l'entendent. Donc ça, c'est vraiment une bonne nouvelle, parce qu'on se rend compte quand même que le sujet climatique fédère, surtout quand c'est à l'échelle du territoire. Il y a beaucoup de pédagogie à faire et beaucoup de rassurance à donner aux acteurs, autant les porteurs de projets. que les entreprises qui viennent contribuer. Et donc ça alourdit le mécanisme et la mécanique, alors qu'à la base c'est très vertueux quand c'est bien fait. La contribution carbone volontaire, elle ne peut qu'être vertueuse dans le sens où elle ne vient pas impacter un bilan carbone. Si une entreprise émet 1000 tonnes équivalent CO2, je donne un exemple, par an, Ce n'est pas l'achat de crédit carbone pour un équivalent de 100 crédits carbone, donc 100 tonnes équivalent CO2, qui va faire que tout d'un coup l'entreprise n'en émet plus que 900. C'est pas du tout comme ça. C'est-à-dire qu'elle en émet 1000, elle va devoir réduire, donc elle mesure son empreinte, elle émet 1000. Elle vient réduire son empreinte par des plans d'action, des stratégies climat, des mises en conformité avec certains référentiels, clients, etc. Et en plus, on parle de cela. Elle vient financièrement contribuer, soit dans sa chaîne de valeur, soit en dehors de sa chaîne de valeur, à des projets environnementaux qui sont portés par d'autres porteurs de projets privés, publics, qui eux n'ont pas forcément les moyens de venir financer leur projet, en tout cas complètement.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe, qui met sa créativité au service des transformations Merci. Merci à Muriel Letty pour son témoignage. Pour en savoir plus sur la coopérative Climat Bretagne, rendez-vous sur le site internet du Pays de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

Description

Coopérative Climat Bretagne : derrière ces 3 mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. 

Il y a également un projet, actuellement en incubation sur le Pays de Brest. Son ambition : accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités, et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturels. 


Pour ce nouvel épisode de Synaps, nous avons rencontré la cheffe de projet de la Coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty. 

Ingénieure en agro-alimentaire de formation, elle s’est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l’industrie laitière. 

Depuis avril 2024, elle pilote le projet de Coopérative Climat, au sein du pôle métropolitain du Pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les 7 intercommunalités du Nord-Finistère.


Parmi les sujets abordés dans cet épisode :

➡️ Le fonctionnement de la Coopérative Climat Bretagne et ses modèles ailleurs en France

➡️ Le type de projets que la Coopérative soutiendra

➡️ Les vertus de la contribution carbone volontaire



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Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

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Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le projet collectif consiste à faire converger les intérêts des instances publiques qui ont de réelles problématiques environnementales avec de la mobilisation de fonds privés. C'est vraiment l'enjeu de travailler à l'échelle du territoire en créant des partenariats et en sortant des filières et en faisant travailler les différents secteurs les uns avec les autres tout en prenant en compte les politiques publiques. C'est un vrai challenge mais je pense qu'il y a un certain nombre d'acteurs qui nous suivent donc on espère que d'autres vont le faire aussi.

  • Speaker #1

    Coopérative Climat Bretagne, derrière ces trois mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. il y a également un projet actuellement en incubation sur le pays de Brest. Son ambition, accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturel. Pour ce nouvel épisode de Synapses, nous avons rencontré la chef de projet de la coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty, Ingénieure en agroalimentaire de formation, elle s'est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l'industrie laitière. Depuis avril 2024, elle pilote le projet de coopératif Climat Bretagne au sein du pôle métropolitain du pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les sept intercommunalités du Nord Finistère. Pour démarrer notre discussion et mieux comprendre ce qu'est la coopérative Climat Bretagne, revenons d'abord aux origines du projet en 2021.

  • Speaker #0

    Le pôle métropolitain a toujours été actif dans le domaine du développement de la filière algues, dans le domaine du développement de la filière touristique, actuellement dans le domaine de la filière forêt-bois, etc. Et donc sur le sujet de la transition et notamment celui du financement de la transition, a émané L'idée de créer un fonds carbone pour venir financer des projets bas carbone, pour venir répondre à la stratégie nationale bas carbone française et donc permettre ainsi au territoire de prendre sa part dans cette stratégie à l'échelle nationale. C'est un projet collectif d'acteurs privés publics qui se mettent autour de la table et qui, dans un consensus je dirais, décident de la typologie de projet qu'ils vont mettre en œuvre au niveau d'un territoire.

  • Speaker #1

    Voilà pour le point de départ. La coopérative Climat Bretagne est une initiative de territoire originale, mais pas pour autant unique en son genre.

  • Speaker #0

    C'est une société coopérative d'intérêts collectifs qui se monte et elle s'inspire, en tout cas elle s'est inspirée au démarrage fortement d'un dispositif qui existe déjà sur le territoire de La Rochelle avec la coopérative carbone de La Rochelle qui elle est la première coopérative carbone du territoire national en fait qui s'est lancée il y a maintenant 5 ans. Actuellement et depuis, on germait plusieurs coopératives carbone au niveau national. Donc une à Paris et une qui est en cours de création sur Marseille et Arles, pays d'Arles. Et il y a un dispositif qui s'est mis en œuvre également sur Montpellier et un autre sur Strasbourg. Alors pas sous forme de SIC au niveau de Strasbourg, mais la même offre de services, je dirais, s'est développée sur Strasbourg. Et depuis, d'autres territoires s'intéressent au sujet, Bordeaux, Rennes, Nantes, Le Havre, etc. pour bien comprendre comment ces dispositifs se montent et quelle est leur efficacité, bien sûr, en termes de performance environnementale et quelles sont les conditions de réussite pour mettre en œuvre un dispositif comme celui-là. C'est toujours à l'initiative d'une collectivité ou d'un groupement de collectivités, effectivement. puisque c'est pour l'intérêt général de chacun et c'est aussi pour avoir une empreinte territoriale très forte sur les projets que l'on va venir soutenir. C'est-à-dire que c'est une manière en fait de pouvoir prioriser les projets environnementaux qui sont menés à l'échelle d'un territoire en fonction des... les attentes spécifiques du territoire et faire des recherches de financement pour ces projets, puisque on va voir que c'est de ça qu'il s'agit, notamment sur un des axes principaux de l'offre de services de la coopérative. L'offre de services que nous allons très prochainement proposer est basée sur deux axes. Le premier axe... Assez classiquement, ce n'est pas le cœur du sujet de la coopérative, ce n'est pas pour cet axe-là que la coopérative se développe. En revanche, il est incontournable et très souhaitable pour la coopérative de pouvoir le mettre en œuvre. C'est celui d'accompagner les acteurs du territoire dans leur projet de décarbonation, quel qu'en soit le niveau de maturité des acteurs, donc principalement les petits acteurs qui n'ont pas commencé à mettre le pied à l'étrier sur la décarbonation. Donc ça c'est assez classiquement sous forme de prestations, je dirais, sur la mesure de l'empreinte carbone, l'accompagnement plan d'action, l'accompagnement individuel ou collectif d'ailleurs dans des programmes de décarbonation. Et l'axe 2 de notre offre de service, et qui elle est vraiment le cœur de notre sujet, c'est de mettre en place un dispositif de contribution carbone volontaire. Et ce dispositif de contribution carbone volontaire... Il est basé sur deux éléments, c'est-à-dire qu'on va venir sélectionner un certain nombre de projets qui présentent des bénéfices environnementaux, dont celui principalement d'ailleurs de la séquestration carbone, du stockage carbone. Donc ces projets vont permettre d'augmenter la séquestration carbone. On va venir quantifier le gain carbone réalisé et faire labelliser ces projets. Et une fois que le projet est labellisé, on a quantifié le gain carbone en tonnes équivalent CO2 et une tonne équivalent CO2 égale un crédit carbone que l'on vient nous commercialiser. Et c'est par ce biais-là qu'on fait des recherches de financement. Et donc ça, c'est le deuxième volet sous notre axe 2. Après la labellisation, c'est la recherche de financement. On vient faire des recherches de financement, principalement auprès des acteurs privés, pour créer comme une sorte de, je dirais, un pot commun. Donc on revient à notre idée de fonds carbone à la base, un pot commun dans lequel les acteurs privés viennent abonder ou alors ils peuvent abonder également en choisissant tel ou tel projet vers lesquels ils vont abonder.

  • Speaker #1

    À quoi pourront ressembler ces projets que la coopérative Climat Bretagne envisage de labelliser ? Muriel Letty nous donne quelques exemples.

  • Speaker #0

    Les projets labellisables doivent répondre à une méthode en particulier. Il y en a 15, une méthode du boisement par exemple. Il y a des projets qui existent de boisement, de premier boisement par exemple. Il y a des projets qui n'existent pas encore mais pour lesquels on fera des appels à projets. Et ces projets peuvent être, alors par exemple puisqu'on parle du boisement, ils peuvent être mis en œuvre par des acteurs privés, soit des particuliers, soit des entreprises, soit des communes ou des collectivités. C'est tout type d'acteurs. peut faire une demande de labellisation. Et donc, notre rôle, c'est d'accompagner dans la labellisation des projets. Il y a des projets qui sont en expérimentation actuellement dans le cadre de l'incubation de la coopérative. Alors, vu que nous sommes dans la phase de mobilisation actuellement des acteurs pour créer l'entreprise, nous avons mis volontairement en stand-by un peu ces projets, mais ils existent, ils sont encore là. Et dès que nous sommes prêts à lancer la coopérative, nous sommes prêts à continuer. l'accompagnement de la labellisation. Ça c'est pour le volet boisement. Pour le volet agricole, les méthodes qui sont reconnues actuellement dans le cadre du label Bacarbone sont des méthodes de changement de pratique au niveau des fermes laitières. Il y a une autre méthode qui concerne le développement de la haie bocagère, donc le développement de la haie gérée durablement. Il y a d'autres méthodes comme l'écométhane, etc. Donc voilà, il y a un certain nombre de méthodes qui existent. Celles sur lesquelles nous souhaitons nous positionner en priorité, en tout cas, sont celles qui sont liées notamment au développement de la haie bocagère. Et là, pour le coup, il y a différents acteurs qui travaillent sur ces sujets-là déjà, et nous avons vocation à venir donner un coup de pouce aux acteurs qui travaillent déjà sur ces thématiques de la haie bocagère, notamment les bassins versants, pour venir... valoriser leurs projets par ce biais-là.

  • Speaker #1

    D'autres types de projets pourront prétendre à une labellisation à l'avenir, notamment dans les domaines de la préservation des espaces naturels, ou du bâtiment et quitte du périmètre géographique de la coopérative Climat Bretagne.

  • Speaker #0

    C'est donc le pays de Brest qui porte le sujet, qui est à l'initiative. Donc le projet, bien sûr, il va commencer au niveau du pays de Brest, mais on s'est rapidement rendu compte en allant rencontrer un certain nombre d'acteurs que les projets sont parfois ailleurs, notamment je pense aux tourbières et puis à d'autres projets agricoles et d'autres projets de boisement. C'est intéressant forcément pour la coopérative. de s'intéresser à des projets qui sont en dehors du périmètre du pays de Brest. Et donc on s'est dit, à minima le Finistère, et puis l'ouest de la Bretagne. Et de fil en aiguille, les acteurs qui s'intéressent au projet nous ont dit, nous en fait, on est intéressés, mais vu notre taille et vu notre fonctionnement, il faut que ce soit la Bretagne. En parallèle de cela, on sait que différentes collectivités nous ont déjà approchées pour qu'on vienne présenter le projet, parce qu'elles s'intéressent également. au sujet de la contribution carbone. Alors on voit que nous, le pays de Brest, il réfléchit depuis 2021, on est en 2025, donc ça prend du temps. Et quitte à ce qu'on ait fait le travail, quitte à ce qu'on ait su les plâtres au niveau du pays de Brest, nous on veut bien forcément en faire bénéficier d'autres métropoles, d'autres pays, d'autres collectivités. Et c'est aussi pour ça qu'on a différents échanges prévus dans les mois à venir avec des métropoles conséquentes au niveau de la Bretagne. Pourvu qu'il y ait une efficacité environnementale et pourvu que ce soit intéressant économiquement de venir mutualiser les moyens.

  • Speaker #1

    La coopérative est actuellement en phase de développement mais d'ores et déjà, les acteurs du territoire semblent répondre présents.

  • Speaker #0

    Il y a de bons supports autour du projet. autant au niveau des élus qu'au niveau des entreprises qui ont rejoint le groupe projet depuis septembre 2024 maintenant et qui croient vraiment le projet, qui ont vraiment envie de faire la différence au niveau du territoire et de rendre le territoire attractif sur cette thématique-là. Dans les collectivités, on retrouve Brest Métropole, la communauté d'agglomération du pays de Landerneau d'Aoulas et la communauté de communes de la presqu'île de Crozon-Aulne-Maritime. Les acteurs privés qui travaillent avec nous sur le sujet depuis septembre 2024 sont Brest en vue, BioBlood, Trecobat et le crédit mutuel Arkea. Autre acteur important pour nous, la Banque des Territoires qui suit le projet en tant que futur investisseur depuis le démarrage et d'autres acteurs plutôt sectoriels, France Silva qui est le syndicat des propriétaires forestiers privés de Bretagne et la Chambre d'agriculture de Bretagne avec son antenne finistérienne. Le groupe projet a travaillé depuis septembre 2024 à raison d'une demi-journée par mois sur la construction de la vision, la construction de l'offre de services, le projet collectif au global en fait, a travaillé sur la construction des statuts d'entreprise et nous sommes dans la partie mobilisation des acteurs. Donc cette phase de mobilisation, elle a commencé à partir du 2 juillet quand le groupe projet a décidé au vu des travaux qui avaient été réalisés. et de la motivation également, de l'enthousiasme autour du projet. Le groupe projet a validé la création de la coopérative. Alors ça ne veut pas dire que clac, on appuie sur un bouton et c'est fait. C'est loin de là malheureusement, je dirais. Mais on a tout un ensemble d'étapes à passer, notamment celle de boucler le plan de financement. On est très content du retour que l'on a des entreprises du territoire. qui découvrent pour beaucoup d'entre elles le projet, mais qui se disent qu'elles sont déjà actrices sur le sujet de la décarbonation, mais plutôt sur l'aspect réduction en interne que sur l'aspect contribution pour certaines d'entre elles. Certaines ont quand même déjà commencé à contribuer, mais sur des projets qui ne sont pas sur le territoire. Et donc ça aussi c'était une problématique que le groupe projet souhaitait résoudre en proposant le dispositif et en travaillant sur le dispositif. Et donc voilà, on espère en tout cas que ces entreprises rejoignent la barque. Rien n'est gagné, c'est un vrai challenge, parce que le contexte économique est compliqué pour les entreprises. On le sait bien, on le sait tous, et puis voilà, on l'entend. Et c'est la réalité. Mais en revanche, le contexte climatique, il est là aussi, et il ne va pas changer. Donc il faut essayer en tout cas d'en atténuer les conséquences. Et ça, les dirigeants... malgré la complexité économique, les dirigeants l'entendent. Donc ça, c'est vraiment une bonne nouvelle, parce qu'on se rend compte quand même que le sujet climatique fédère, surtout quand c'est à l'échelle du territoire. Il y a beaucoup de pédagogie à faire et beaucoup de rassurance à donner aux acteurs, autant les porteurs de projets. que les entreprises qui viennent contribuer. Et donc ça alourdit le mécanisme et la mécanique, alors qu'à la base c'est très vertueux quand c'est bien fait. La contribution carbone volontaire, elle ne peut qu'être vertueuse dans le sens où elle ne vient pas impacter un bilan carbone. Si une entreprise émet 1000 tonnes équivalent CO2, je donne un exemple, par an, Ce n'est pas l'achat de crédit carbone pour un équivalent de 100 crédits carbone, donc 100 tonnes équivalent CO2, qui va faire que tout d'un coup l'entreprise n'en émet plus que 900. C'est pas du tout comme ça. C'est-à-dire qu'elle en émet 1000, elle va devoir réduire, donc elle mesure son empreinte, elle émet 1000. Elle vient réduire son empreinte par des plans d'action, des stratégies climat, des mises en conformité avec certains référentiels, clients, etc. Et en plus, on parle de cela. Elle vient financièrement contribuer, soit dans sa chaîne de valeur, soit en dehors de sa chaîne de valeur, à des projets environnementaux qui sont portés par d'autres porteurs de projets privés, publics, qui eux n'ont pas forcément les moyens de venir financer leur projet, en tout cas complètement.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe, qui met sa créativité au service des transformations Merci. Merci à Muriel Letty pour son témoignage. Pour en savoir plus sur la coopérative Climat Bretagne, rendez-vous sur le site internet du Pays de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

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Description

Coopérative Climat Bretagne : derrière ces 3 mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. 

Il y a également un projet, actuellement en incubation sur le Pays de Brest. Son ambition : accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités, et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturels. 


Pour ce nouvel épisode de Synaps, nous avons rencontré la cheffe de projet de la Coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty. 

Ingénieure en agro-alimentaire de formation, elle s’est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l’industrie laitière. 

Depuis avril 2024, elle pilote le projet de Coopérative Climat, au sein du pôle métropolitain du Pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les 7 intercommunalités du Nord-Finistère.


Parmi les sujets abordés dans cet épisode :

➡️ Le fonctionnement de la Coopérative Climat Bretagne et ses modèles ailleurs en France

➡️ Le type de projets que la Coopérative soutiendra

➡️ Les vertus de la contribution carbone volontaire



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

Linkedin 

Facebook 

Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le projet collectif consiste à faire converger les intérêts des instances publiques qui ont de réelles problématiques environnementales avec de la mobilisation de fonds privés. C'est vraiment l'enjeu de travailler à l'échelle du territoire en créant des partenariats et en sortant des filières et en faisant travailler les différents secteurs les uns avec les autres tout en prenant en compte les politiques publiques. C'est un vrai challenge mais je pense qu'il y a un certain nombre d'acteurs qui nous suivent donc on espère que d'autres vont le faire aussi.

  • Speaker #1

    Coopérative Climat Bretagne, derrière ces trois mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. il y a également un projet actuellement en incubation sur le pays de Brest. Son ambition, accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturel. Pour ce nouvel épisode de Synapses, nous avons rencontré la chef de projet de la coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty, Ingénieure en agroalimentaire de formation, elle s'est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l'industrie laitière. Depuis avril 2024, elle pilote le projet de coopératif Climat Bretagne au sein du pôle métropolitain du pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les sept intercommunalités du Nord Finistère. Pour démarrer notre discussion et mieux comprendre ce qu'est la coopérative Climat Bretagne, revenons d'abord aux origines du projet en 2021.

  • Speaker #0

    Le pôle métropolitain a toujours été actif dans le domaine du développement de la filière algues, dans le domaine du développement de la filière touristique, actuellement dans le domaine de la filière forêt-bois, etc. Et donc sur le sujet de la transition et notamment celui du financement de la transition, a émané L'idée de créer un fonds carbone pour venir financer des projets bas carbone, pour venir répondre à la stratégie nationale bas carbone française et donc permettre ainsi au territoire de prendre sa part dans cette stratégie à l'échelle nationale. C'est un projet collectif d'acteurs privés publics qui se mettent autour de la table et qui, dans un consensus je dirais, décident de la typologie de projet qu'ils vont mettre en œuvre au niveau d'un territoire.

  • Speaker #1

    Voilà pour le point de départ. La coopérative Climat Bretagne est une initiative de territoire originale, mais pas pour autant unique en son genre.

  • Speaker #0

    C'est une société coopérative d'intérêts collectifs qui se monte et elle s'inspire, en tout cas elle s'est inspirée au démarrage fortement d'un dispositif qui existe déjà sur le territoire de La Rochelle avec la coopérative carbone de La Rochelle qui elle est la première coopérative carbone du territoire national en fait qui s'est lancée il y a maintenant 5 ans. Actuellement et depuis, on germait plusieurs coopératives carbone au niveau national. Donc une à Paris et une qui est en cours de création sur Marseille et Arles, pays d'Arles. Et il y a un dispositif qui s'est mis en œuvre également sur Montpellier et un autre sur Strasbourg. Alors pas sous forme de SIC au niveau de Strasbourg, mais la même offre de services, je dirais, s'est développée sur Strasbourg. Et depuis, d'autres territoires s'intéressent au sujet, Bordeaux, Rennes, Nantes, Le Havre, etc. pour bien comprendre comment ces dispositifs se montent et quelle est leur efficacité, bien sûr, en termes de performance environnementale et quelles sont les conditions de réussite pour mettre en œuvre un dispositif comme celui-là. C'est toujours à l'initiative d'une collectivité ou d'un groupement de collectivités, effectivement. puisque c'est pour l'intérêt général de chacun et c'est aussi pour avoir une empreinte territoriale très forte sur les projets que l'on va venir soutenir. C'est-à-dire que c'est une manière en fait de pouvoir prioriser les projets environnementaux qui sont menés à l'échelle d'un territoire en fonction des... les attentes spécifiques du territoire et faire des recherches de financement pour ces projets, puisque on va voir que c'est de ça qu'il s'agit, notamment sur un des axes principaux de l'offre de services de la coopérative. L'offre de services que nous allons très prochainement proposer est basée sur deux axes. Le premier axe... Assez classiquement, ce n'est pas le cœur du sujet de la coopérative, ce n'est pas pour cet axe-là que la coopérative se développe. En revanche, il est incontournable et très souhaitable pour la coopérative de pouvoir le mettre en œuvre. C'est celui d'accompagner les acteurs du territoire dans leur projet de décarbonation, quel qu'en soit le niveau de maturité des acteurs, donc principalement les petits acteurs qui n'ont pas commencé à mettre le pied à l'étrier sur la décarbonation. Donc ça c'est assez classiquement sous forme de prestations, je dirais, sur la mesure de l'empreinte carbone, l'accompagnement plan d'action, l'accompagnement individuel ou collectif d'ailleurs dans des programmes de décarbonation. Et l'axe 2 de notre offre de service, et qui elle est vraiment le cœur de notre sujet, c'est de mettre en place un dispositif de contribution carbone volontaire. Et ce dispositif de contribution carbone volontaire... Il est basé sur deux éléments, c'est-à-dire qu'on va venir sélectionner un certain nombre de projets qui présentent des bénéfices environnementaux, dont celui principalement d'ailleurs de la séquestration carbone, du stockage carbone. Donc ces projets vont permettre d'augmenter la séquestration carbone. On va venir quantifier le gain carbone réalisé et faire labelliser ces projets. Et une fois que le projet est labellisé, on a quantifié le gain carbone en tonnes équivalent CO2 et une tonne équivalent CO2 égale un crédit carbone que l'on vient nous commercialiser. Et c'est par ce biais-là qu'on fait des recherches de financement. Et donc ça, c'est le deuxième volet sous notre axe 2. Après la labellisation, c'est la recherche de financement. On vient faire des recherches de financement, principalement auprès des acteurs privés, pour créer comme une sorte de, je dirais, un pot commun. Donc on revient à notre idée de fonds carbone à la base, un pot commun dans lequel les acteurs privés viennent abonder ou alors ils peuvent abonder également en choisissant tel ou tel projet vers lesquels ils vont abonder.

  • Speaker #1

    À quoi pourront ressembler ces projets que la coopérative Climat Bretagne envisage de labelliser ? Muriel Letty nous donne quelques exemples.

  • Speaker #0

    Les projets labellisables doivent répondre à une méthode en particulier. Il y en a 15, une méthode du boisement par exemple. Il y a des projets qui existent de boisement, de premier boisement par exemple. Il y a des projets qui n'existent pas encore mais pour lesquels on fera des appels à projets. Et ces projets peuvent être, alors par exemple puisqu'on parle du boisement, ils peuvent être mis en œuvre par des acteurs privés, soit des particuliers, soit des entreprises, soit des communes ou des collectivités. C'est tout type d'acteurs. peut faire une demande de labellisation. Et donc, notre rôle, c'est d'accompagner dans la labellisation des projets. Il y a des projets qui sont en expérimentation actuellement dans le cadre de l'incubation de la coopérative. Alors, vu que nous sommes dans la phase de mobilisation actuellement des acteurs pour créer l'entreprise, nous avons mis volontairement en stand-by un peu ces projets, mais ils existent, ils sont encore là. Et dès que nous sommes prêts à lancer la coopérative, nous sommes prêts à continuer. l'accompagnement de la labellisation. Ça c'est pour le volet boisement. Pour le volet agricole, les méthodes qui sont reconnues actuellement dans le cadre du label Bacarbone sont des méthodes de changement de pratique au niveau des fermes laitières. Il y a une autre méthode qui concerne le développement de la haie bocagère, donc le développement de la haie gérée durablement. Il y a d'autres méthodes comme l'écométhane, etc. Donc voilà, il y a un certain nombre de méthodes qui existent. Celles sur lesquelles nous souhaitons nous positionner en priorité, en tout cas, sont celles qui sont liées notamment au développement de la haie bocagère. Et là, pour le coup, il y a différents acteurs qui travaillent sur ces sujets-là déjà, et nous avons vocation à venir donner un coup de pouce aux acteurs qui travaillent déjà sur ces thématiques de la haie bocagère, notamment les bassins versants, pour venir... valoriser leurs projets par ce biais-là.

  • Speaker #1

    D'autres types de projets pourront prétendre à une labellisation à l'avenir, notamment dans les domaines de la préservation des espaces naturels, ou du bâtiment et quitte du périmètre géographique de la coopérative Climat Bretagne.

  • Speaker #0

    C'est donc le pays de Brest qui porte le sujet, qui est à l'initiative. Donc le projet, bien sûr, il va commencer au niveau du pays de Brest, mais on s'est rapidement rendu compte en allant rencontrer un certain nombre d'acteurs que les projets sont parfois ailleurs, notamment je pense aux tourbières et puis à d'autres projets agricoles et d'autres projets de boisement. C'est intéressant forcément pour la coopérative. de s'intéresser à des projets qui sont en dehors du périmètre du pays de Brest. Et donc on s'est dit, à minima le Finistère, et puis l'ouest de la Bretagne. Et de fil en aiguille, les acteurs qui s'intéressent au projet nous ont dit, nous en fait, on est intéressés, mais vu notre taille et vu notre fonctionnement, il faut que ce soit la Bretagne. En parallèle de cela, on sait que différentes collectivités nous ont déjà approchées pour qu'on vienne présenter le projet, parce qu'elles s'intéressent également. au sujet de la contribution carbone. Alors on voit que nous, le pays de Brest, il réfléchit depuis 2021, on est en 2025, donc ça prend du temps. Et quitte à ce qu'on ait fait le travail, quitte à ce qu'on ait su les plâtres au niveau du pays de Brest, nous on veut bien forcément en faire bénéficier d'autres métropoles, d'autres pays, d'autres collectivités. Et c'est aussi pour ça qu'on a différents échanges prévus dans les mois à venir avec des métropoles conséquentes au niveau de la Bretagne. Pourvu qu'il y ait une efficacité environnementale et pourvu que ce soit intéressant économiquement de venir mutualiser les moyens.

  • Speaker #1

    La coopérative est actuellement en phase de développement mais d'ores et déjà, les acteurs du territoire semblent répondre présents.

  • Speaker #0

    Il y a de bons supports autour du projet. autant au niveau des élus qu'au niveau des entreprises qui ont rejoint le groupe projet depuis septembre 2024 maintenant et qui croient vraiment le projet, qui ont vraiment envie de faire la différence au niveau du territoire et de rendre le territoire attractif sur cette thématique-là. Dans les collectivités, on retrouve Brest Métropole, la communauté d'agglomération du pays de Landerneau d'Aoulas et la communauté de communes de la presqu'île de Crozon-Aulne-Maritime. Les acteurs privés qui travaillent avec nous sur le sujet depuis septembre 2024 sont Brest en vue, BioBlood, Trecobat et le crédit mutuel Arkea. Autre acteur important pour nous, la Banque des Territoires qui suit le projet en tant que futur investisseur depuis le démarrage et d'autres acteurs plutôt sectoriels, France Silva qui est le syndicat des propriétaires forestiers privés de Bretagne et la Chambre d'agriculture de Bretagne avec son antenne finistérienne. Le groupe projet a travaillé depuis septembre 2024 à raison d'une demi-journée par mois sur la construction de la vision, la construction de l'offre de services, le projet collectif au global en fait, a travaillé sur la construction des statuts d'entreprise et nous sommes dans la partie mobilisation des acteurs. Donc cette phase de mobilisation, elle a commencé à partir du 2 juillet quand le groupe projet a décidé au vu des travaux qui avaient été réalisés. et de la motivation également, de l'enthousiasme autour du projet. Le groupe projet a validé la création de la coopérative. Alors ça ne veut pas dire que clac, on appuie sur un bouton et c'est fait. C'est loin de là malheureusement, je dirais. Mais on a tout un ensemble d'étapes à passer, notamment celle de boucler le plan de financement. On est très content du retour que l'on a des entreprises du territoire. qui découvrent pour beaucoup d'entre elles le projet, mais qui se disent qu'elles sont déjà actrices sur le sujet de la décarbonation, mais plutôt sur l'aspect réduction en interne que sur l'aspect contribution pour certaines d'entre elles. Certaines ont quand même déjà commencé à contribuer, mais sur des projets qui ne sont pas sur le territoire. Et donc ça aussi c'était une problématique que le groupe projet souhaitait résoudre en proposant le dispositif et en travaillant sur le dispositif. Et donc voilà, on espère en tout cas que ces entreprises rejoignent la barque. Rien n'est gagné, c'est un vrai challenge, parce que le contexte économique est compliqué pour les entreprises. On le sait bien, on le sait tous, et puis voilà, on l'entend. Et c'est la réalité. Mais en revanche, le contexte climatique, il est là aussi, et il ne va pas changer. Donc il faut essayer en tout cas d'en atténuer les conséquences. Et ça, les dirigeants... malgré la complexité économique, les dirigeants l'entendent. Donc ça, c'est vraiment une bonne nouvelle, parce qu'on se rend compte quand même que le sujet climatique fédère, surtout quand c'est à l'échelle du territoire. Il y a beaucoup de pédagogie à faire et beaucoup de rassurance à donner aux acteurs, autant les porteurs de projets. que les entreprises qui viennent contribuer. Et donc ça alourdit le mécanisme et la mécanique, alors qu'à la base c'est très vertueux quand c'est bien fait. La contribution carbone volontaire, elle ne peut qu'être vertueuse dans le sens où elle ne vient pas impacter un bilan carbone. Si une entreprise émet 1000 tonnes équivalent CO2, je donne un exemple, par an, Ce n'est pas l'achat de crédit carbone pour un équivalent de 100 crédits carbone, donc 100 tonnes équivalent CO2, qui va faire que tout d'un coup l'entreprise n'en émet plus que 900. C'est pas du tout comme ça. C'est-à-dire qu'elle en émet 1000, elle va devoir réduire, donc elle mesure son empreinte, elle émet 1000. Elle vient réduire son empreinte par des plans d'action, des stratégies climat, des mises en conformité avec certains référentiels, clients, etc. Et en plus, on parle de cela. Elle vient financièrement contribuer, soit dans sa chaîne de valeur, soit en dehors de sa chaîne de valeur, à des projets environnementaux qui sont portés par d'autres porteurs de projets privés, publics, qui eux n'ont pas forcément les moyens de venir financer leur projet, en tout cas complètement.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe, qui met sa créativité au service des transformations Merci. Merci à Muriel Letty pour son témoignage. Pour en savoir plus sur la coopérative Climat Bretagne, rendez-vous sur le site internet du Pays de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

Description

Coopérative Climat Bretagne : derrière ces 3 mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. 

Il y a également un projet, actuellement en incubation sur le Pays de Brest. Son ambition : accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités, et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturels. 


Pour ce nouvel épisode de Synaps, nous avons rencontré la cheffe de projet de la Coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty. 

Ingénieure en agro-alimentaire de formation, elle s’est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l’industrie laitière. 

Depuis avril 2024, elle pilote le projet de Coopérative Climat, au sein du pôle métropolitain du Pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les 7 intercommunalités du Nord-Finistère.


Parmi les sujets abordés dans cet épisode :

➡️ Le fonctionnement de la Coopérative Climat Bretagne et ses modèles ailleurs en France

➡️ Le type de projets que la Coopérative soutiendra

➡️ Les vertus de la contribution carbone volontaire



🟠 Synaps est un podcast proposé par :

Hippocampe - Brest
Agence créatrice de métamorphose

www.hippocampe.com 

Linkedin 

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Instagram


Créée à Brest en 1995, l'agence Hippocampe, spécialiste en communication, a très tôt intégré à son fonctionnement les enjeux liés à l'environnement, au respect de la planète et plus largement au développement durable. Aujourd’hui, elle place la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) au coeur de son projet et s’impose comme une référence en matière d’accompagnement vers les transitions et les transformations.


L'objectif de Synaps : mettre en lumière les femmes et les hommes qui s’engagent, en Bretagne, sur les enjeux de transitions ; donner à entendre des parcours inspirants, des convictions fortes, des visions réalistes et optimistes.

Pourquoi Synaps ? Parce qu’il s’agit de créer des connexions et de faire du lien entre ces acteurs, avec l’idée d’encourager d’autres personnes à agir à leur tour.


Réalisation (Interview / voix off / montage / mixage) : Marion Watras

Musique : Max van Thun


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Le projet collectif consiste à faire converger les intérêts des instances publiques qui ont de réelles problématiques environnementales avec de la mobilisation de fonds privés. C'est vraiment l'enjeu de travailler à l'échelle du territoire en créant des partenariats et en sortant des filières et en faisant travailler les différents secteurs les uns avec les autres tout en prenant en compte les politiques publiques. C'est un vrai challenge mais je pense qu'il y a un certain nombre d'acteurs qui nous suivent donc on espère que d'autres vont le faire aussi.

  • Speaker #1

    Coopérative Climat Bretagne, derrière ces trois mots, il y a plusieurs années de réflexion et de structuration. il y a également un projet actuellement en incubation sur le pays de Brest. Son ambition, accompagner les acteurs du territoire dans la décarbonation de leurs activités et soutenir des projets locaux de régénération des puits de carbone naturel. Pour ce nouvel épisode de Synapses, nous avons rencontré la chef de projet de la coopérative Climat Bretagne, Muriel Letty, Ingénieure en agroalimentaire de formation, elle s'est progressivement spécialisée dans le management de la qualité et du développement durable, notamment dans l'industrie laitière. Depuis avril 2024, elle pilote le projet de coopératif Climat Bretagne au sein du pôle métropolitain du pays de Brest, le syndicat mixte qui réunit les sept intercommunalités du Nord Finistère. Pour démarrer notre discussion et mieux comprendre ce qu'est la coopérative Climat Bretagne, revenons d'abord aux origines du projet en 2021.

  • Speaker #0

    Le pôle métropolitain a toujours été actif dans le domaine du développement de la filière algues, dans le domaine du développement de la filière touristique, actuellement dans le domaine de la filière forêt-bois, etc. Et donc sur le sujet de la transition et notamment celui du financement de la transition, a émané L'idée de créer un fonds carbone pour venir financer des projets bas carbone, pour venir répondre à la stratégie nationale bas carbone française et donc permettre ainsi au territoire de prendre sa part dans cette stratégie à l'échelle nationale. C'est un projet collectif d'acteurs privés publics qui se mettent autour de la table et qui, dans un consensus je dirais, décident de la typologie de projet qu'ils vont mettre en œuvre au niveau d'un territoire.

  • Speaker #1

    Voilà pour le point de départ. La coopérative Climat Bretagne est une initiative de territoire originale, mais pas pour autant unique en son genre.

  • Speaker #0

    C'est une société coopérative d'intérêts collectifs qui se monte et elle s'inspire, en tout cas elle s'est inspirée au démarrage fortement d'un dispositif qui existe déjà sur le territoire de La Rochelle avec la coopérative carbone de La Rochelle qui elle est la première coopérative carbone du territoire national en fait qui s'est lancée il y a maintenant 5 ans. Actuellement et depuis, on germait plusieurs coopératives carbone au niveau national. Donc une à Paris et une qui est en cours de création sur Marseille et Arles, pays d'Arles. Et il y a un dispositif qui s'est mis en œuvre également sur Montpellier et un autre sur Strasbourg. Alors pas sous forme de SIC au niveau de Strasbourg, mais la même offre de services, je dirais, s'est développée sur Strasbourg. Et depuis, d'autres territoires s'intéressent au sujet, Bordeaux, Rennes, Nantes, Le Havre, etc. pour bien comprendre comment ces dispositifs se montent et quelle est leur efficacité, bien sûr, en termes de performance environnementale et quelles sont les conditions de réussite pour mettre en œuvre un dispositif comme celui-là. C'est toujours à l'initiative d'une collectivité ou d'un groupement de collectivités, effectivement. puisque c'est pour l'intérêt général de chacun et c'est aussi pour avoir une empreinte territoriale très forte sur les projets que l'on va venir soutenir. C'est-à-dire que c'est une manière en fait de pouvoir prioriser les projets environnementaux qui sont menés à l'échelle d'un territoire en fonction des... les attentes spécifiques du territoire et faire des recherches de financement pour ces projets, puisque on va voir que c'est de ça qu'il s'agit, notamment sur un des axes principaux de l'offre de services de la coopérative. L'offre de services que nous allons très prochainement proposer est basée sur deux axes. Le premier axe... Assez classiquement, ce n'est pas le cœur du sujet de la coopérative, ce n'est pas pour cet axe-là que la coopérative se développe. En revanche, il est incontournable et très souhaitable pour la coopérative de pouvoir le mettre en œuvre. C'est celui d'accompagner les acteurs du territoire dans leur projet de décarbonation, quel qu'en soit le niveau de maturité des acteurs, donc principalement les petits acteurs qui n'ont pas commencé à mettre le pied à l'étrier sur la décarbonation. Donc ça c'est assez classiquement sous forme de prestations, je dirais, sur la mesure de l'empreinte carbone, l'accompagnement plan d'action, l'accompagnement individuel ou collectif d'ailleurs dans des programmes de décarbonation. Et l'axe 2 de notre offre de service, et qui elle est vraiment le cœur de notre sujet, c'est de mettre en place un dispositif de contribution carbone volontaire. Et ce dispositif de contribution carbone volontaire... Il est basé sur deux éléments, c'est-à-dire qu'on va venir sélectionner un certain nombre de projets qui présentent des bénéfices environnementaux, dont celui principalement d'ailleurs de la séquestration carbone, du stockage carbone. Donc ces projets vont permettre d'augmenter la séquestration carbone. On va venir quantifier le gain carbone réalisé et faire labelliser ces projets. Et une fois que le projet est labellisé, on a quantifié le gain carbone en tonnes équivalent CO2 et une tonne équivalent CO2 égale un crédit carbone que l'on vient nous commercialiser. Et c'est par ce biais-là qu'on fait des recherches de financement. Et donc ça, c'est le deuxième volet sous notre axe 2. Après la labellisation, c'est la recherche de financement. On vient faire des recherches de financement, principalement auprès des acteurs privés, pour créer comme une sorte de, je dirais, un pot commun. Donc on revient à notre idée de fonds carbone à la base, un pot commun dans lequel les acteurs privés viennent abonder ou alors ils peuvent abonder également en choisissant tel ou tel projet vers lesquels ils vont abonder.

  • Speaker #1

    À quoi pourront ressembler ces projets que la coopérative Climat Bretagne envisage de labelliser ? Muriel Letty nous donne quelques exemples.

  • Speaker #0

    Les projets labellisables doivent répondre à une méthode en particulier. Il y en a 15, une méthode du boisement par exemple. Il y a des projets qui existent de boisement, de premier boisement par exemple. Il y a des projets qui n'existent pas encore mais pour lesquels on fera des appels à projets. Et ces projets peuvent être, alors par exemple puisqu'on parle du boisement, ils peuvent être mis en œuvre par des acteurs privés, soit des particuliers, soit des entreprises, soit des communes ou des collectivités. C'est tout type d'acteurs. peut faire une demande de labellisation. Et donc, notre rôle, c'est d'accompagner dans la labellisation des projets. Il y a des projets qui sont en expérimentation actuellement dans le cadre de l'incubation de la coopérative. Alors, vu que nous sommes dans la phase de mobilisation actuellement des acteurs pour créer l'entreprise, nous avons mis volontairement en stand-by un peu ces projets, mais ils existent, ils sont encore là. Et dès que nous sommes prêts à lancer la coopérative, nous sommes prêts à continuer. l'accompagnement de la labellisation. Ça c'est pour le volet boisement. Pour le volet agricole, les méthodes qui sont reconnues actuellement dans le cadre du label Bacarbone sont des méthodes de changement de pratique au niveau des fermes laitières. Il y a une autre méthode qui concerne le développement de la haie bocagère, donc le développement de la haie gérée durablement. Il y a d'autres méthodes comme l'écométhane, etc. Donc voilà, il y a un certain nombre de méthodes qui existent. Celles sur lesquelles nous souhaitons nous positionner en priorité, en tout cas, sont celles qui sont liées notamment au développement de la haie bocagère. Et là, pour le coup, il y a différents acteurs qui travaillent sur ces sujets-là déjà, et nous avons vocation à venir donner un coup de pouce aux acteurs qui travaillent déjà sur ces thématiques de la haie bocagère, notamment les bassins versants, pour venir... valoriser leurs projets par ce biais-là.

  • Speaker #1

    D'autres types de projets pourront prétendre à une labellisation à l'avenir, notamment dans les domaines de la préservation des espaces naturels, ou du bâtiment et quitte du périmètre géographique de la coopérative Climat Bretagne.

  • Speaker #0

    C'est donc le pays de Brest qui porte le sujet, qui est à l'initiative. Donc le projet, bien sûr, il va commencer au niveau du pays de Brest, mais on s'est rapidement rendu compte en allant rencontrer un certain nombre d'acteurs que les projets sont parfois ailleurs, notamment je pense aux tourbières et puis à d'autres projets agricoles et d'autres projets de boisement. C'est intéressant forcément pour la coopérative. de s'intéresser à des projets qui sont en dehors du périmètre du pays de Brest. Et donc on s'est dit, à minima le Finistère, et puis l'ouest de la Bretagne. Et de fil en aiguille, les acteurs qui s'intéressent au projet nous ont dit, nous en fait, on est intéressés, mais vu notre taille et vu notre fonctionnement, il faut que ce soit la Bretagne. En parallèle de cela, on sait que différentes collectivités nous ont déjà approchées pour qu'on vienne présenter le projet, parce qu'elles s'intéressent également. au sujet de la contribution carbone. Alors on voit que nous, le pays de Brest, il réfléchit depuis 2021, on est en 2025, donc ça prend du temps. Et quitte à ce qu'on ait fait le travail, quitte à ce qu'on ait su les plâtres au niveau du pays de Brest, nous on veut bien forcément en faire bénéficier d'autres métropoles, d'autres pays, d'autres collectivités. Et c'est aussi pour ça qu'on a différents échanges prévus dans les mois à venir avec des métropoles conséquentes au niveau de la Bretagne. Pourvu qu'il y ait une efficacité environnementale et pourvu que ce soit intéressant économiquement de venir mutualiser les moyens.

  • Speaker #1

    La coopérative est actuellement en phase de développement mais d'ores et déjà, les acteurs du territoire semblent répondre présents.

  • Speaker #0

    Il y a de bons supports autour du projet. autant au niveau des élus qu'au niveau des entreprises qui ont rejoint le groupe projet depuis septembre 2024 maintenant et qui croient vraiment le projet, qui ont vraiment envie de faire la différence au niveau du territoire et de rendre le territoire attractif sur cette thématique-là. Dans les collectivités, on retrouve Brest Métropole, la communauté d'agglomération du pays de Landerneau d'Aoulas et la communauté de communes de la presqu'île de Crozon-Aulne-Maritime. Les acteurs privés qui travaillent avec nous sur le sujet depuis septembre 2024 sont Brest en vue, BioBlood, Trecobat et le crédit mutuel Arkea. Autre acteur important pour nous, la Banque des Territoires qui suit le projet en tant que futur investisseur depuis le démarrage et d'autres acteurs plutôt sectoriels, France Silva qui est le syndicat des propriétaires forestiers privés de Bretagne et la Chambre d'agriculture de Bretagne avec son antenne finistérienne. Le groupe projet a travaillé depuis septembre 2024 à raison d'une demi-journée par mois sur la construction de la vision, la construction de l'offre de services, le projet collectif au global en fait, a travaillé sur la construction des statuts d'entreprise et nous sommes dans la partie mobilisation des acteurs. Donc cette phase de mobilisation, elle a commencé à partir du 2 juillet quand le groupe projet a décidé au vu des travaux qui avaient été réalisés. et de la motivation également, de l'enthousiasme autour du projet. Le groupe projet a validé la création de la coopérative. Alors ça ne veut pas dire que clac, on appuie sur un bouton et c'est fait. C'est loin de là malheureusement, je dirais. Mais on a tout un ensemble d'étapes à passer, notamment celle de boucler le plan de financement. On est très content du retour que l'on a des entreprises du territoire. qui découvrent pour beaucoup d'entre elles le projet, mais qui se disent qu'elles sont déjà actrices sur le sujet de la décarbonation, mais plutôt sur l'aspect réduction en interne que sur l'aspect contribution pour certaines d'entre elles. Certaines ont quand même déjà commencé à contribuer, mais sur des projets qui ne sont pas sur le territoire. Et donc ça aussi c'était une problématique que le groupe projet souhaitait résoudre en proposant le dispositif et en travaillant sur le dispositif. Et donc voilà, on espère en tout cas que ces entreprises rejoignent la barque. Rien n'est gagné, c'est un vrai challenge, parce que le contexte économique est compliqué pour les entreprises. On le sait bien, on le sait tous, et puis voilà, on l'entend. Et c'est la réalité. Mais en revanche, le contexte climatique, il est là aussi, et il ne va pas changer. Donc il faut essayer en tout cas d'en atténuer les conséquences. Et ça, les dirigeants... malgré la complexité économique, les dirigeants l'entendent. Donc ça, c'est vraiment une bonne nouvelle, parce qu'on se rend compte quand même que le sujet climatique fédère, surtout quand c'est à l'échelle du territoire. Il y a beaucoup de pédagogie à faire et beaucoup de rassurance à donner aux acteurs, autant les porteurs de projets. que les entreprises qui viennent contribuer. Et donc ça alourdit le mécanisme et la mécanique, alors qu'à la base c'est très vertueux quand c'est bien fait. La contribution carbone volontaire, elle ne peut qu'être vertueuse dans le sens où elle ne vient pas impacter un bilan carbone. Si une entreprise émet 1000 tonnes équivalent CO2, je donne un exemple, par an, Ce n'est pas l'achat de crédit carbone pour un équivalent de 100 crédits carbone, donc 100 tonnes équivalent CO2, qui va faire que tout d'un coup l'entreprise n'en émet plus que 900. C'est pas du tout comme ça. C'est-à-dire qu'elle en émet 1000, elle va devoir réduire, donc elle mesure son empreinte, elle émet 1000. Elle vient réduire son empreinte par des plans d'action, des stratégies climat, des mises en conformité avec certains référentiels, clients, etc. Et en plus, on parle de cela. Elle vient financièrement contribuer, soit dans sa chaîne de valeur, soit en dehors de sa chaîne de valeur, à des projets environnementaux qui sont portés par d'autres porteurs de projets privés, publics, qui eux n'ont pas forcément les moyens de venir financer leur projet, en tout cas complètement.

  • Speaker #1

    C'était Synapse, le podcast de l'agence brestoise Hippocampe, qui met sa créativité au service des transformations Merci. Merci à Muriel Letty pour son témoignage. Pour en savoir plus sur la coopérative Climat Bretagne, rendez-vous sur le site internet du Pays de Brest. Cet épisode vous a plu ? Abonnez-vous !

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