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T'as vu avec ton comptable ?

[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une experte-comptable - S4 E15

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43min |19/11/2025
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Description

La facturation électronique, contrainte… ou opportunité de transformation pour votre cabinet ?


Dans cet épisode, Gaëlle Mourad, experte-comptable aguerrie, déchiffre pour vous les enjeux majeurs de la réforme de la facturation électronique pour les cabinets d'expertise-comptable.


L'échange met en lumière les aspects techniques de la réforme, le rôle crucial des plateformes agréées et les stratégies que les cabinets peuvent adopter pour accompagner au mieux leurs clients dans cette transition.


Mais attention, cette réforme ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte légale ! Au contraire, elle offre une opportunité en or pour améliorer les processus internes, optimiser la gestion et renforcer la relation client.

Comment tirer parti de la facturation électronique pour maximiser votre efficacité ? Quelles sont les meilleures pratiques à adopter pour garantir une transition en douceur ?


En conclusion, cet épisode est un véritable appel à l'action : nous encourageons tous les auditeurs à s'impliquer activement dans la préparation à la facturation électronique. Ne laissez pas cette opportunité vous filer entre les doigts ! Rejoignez-nous pour découvrir comment transformer cette obligation en un atout stratégique pour votre entreprise et votre cabinet. Ensemble, faisons de la facturation électronique un levier de croissance et d'innovation !


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera. On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique. Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change, comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices, on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs, plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement. Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J. Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique,

  • Speaker #1

    et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater.

  • Speaker #0

    Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part,

  • Speaker #1

    c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on est avec Gaël Mourad. Gaël Mourad qui est déjà d'ailleurs venu derrière le micro de ta vue avec ton comptable, pour ce... que ça intéresserait épisode je ne sais plus combien à regarder dans la saison 1 ou 2. Tu devais nous présenter qui tu étais et tout ça, on va y revenir très rapidement. Dis-nous Gaëlle, qui tu es, d'où tu viens et pourquoi justement aujourd'hui tu es derrière le micro à nouveau dans le cadre de cette capsule facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Je suis Gaëlle Mourad, je viens de Loire-Atlantique, expert comptable. Et du coup, très attaché au sujet du numérique, mais pas le numérique pour le numérique. C'est parce que je suis convaincue que ça va remettre l'humain au centre du jeu et que du coup, plus vite on y va, mieux c'est.

  • Speaker #0

    OK. Donc justement, la réforme de cette facturation électronique et le retard qui a été pris dans cette réforme, j'imagine que toi, c'est quelque chose qui t'a chamboulé négativement puisque tu étais plutôt quand même proactif sur ce sujet tech.

  • Speaker #1

    Alors sur le sujet du report, oui, on peut dire que... que c'était impactant et un peu désolant. Pour autant, l'ensemble de la profession et des entreprises n'étaient pas prêts. Donc, quelque part, si on veut en faire un vrai atout et réfléchir comme il faut, c'était peut-être un mal pour un bien.

  • Speaker #0

    Clairement. Pour remettre justement le sujet dans le contexte, capsule facturation électronique, épisode hors série. On a pour objectif de faire 4-5 épisodes. On a déjà un épisode qui a été fait avec un éditeur de logiciels, un épisode qui est déjà en ligne, qu'on a fait avec l'éditeur iPadZat. J'avais volonté également d'aller chercher d'autres personnes issues du secteur bancaire. Je cours toujours après une grande bande nationale pour avoir un acteur du conseil d'administration ou du directoire qui nous dit que chez Crédit Mutuel ou Crédit Agricole, la facturation électronique, on on l'envisage de telle manière et j'aimerais avoir un porte-parole de haut niveau pour avoir la vision bancaire à ce niveau-là. On va avoir forcément un autre épisode qui sera sorti justement quand ton épisode va paraître. C'est un épisode qu'on a fait avec Nicolas Bénady de chez Swan. Il nous a expliqué sa vision de la facturation électronique, comment ça allait chambouler le secteur. C'est un épisode super intéressant parce que, comme je te le disais en amont, moi j'ai découvert ce que c'était que la banque en marque blanche. On avait déjà en tant qu'expert comptable plein d'outils qui étaient mis à notre disposition, notamment, sans les citer, mon expert en gestion, on avait des outils de facturation en marque blanche pour les cabinets. Là, cette notion de banque en marque blanche, c'est quelque chose d'assez nouveau qu'on voit depuis un ou deux ans et il nous a expliqué ça parfaitement. Et donc aujourd'hui, troisième épisode. avec toi Gaël, je voulais avoir derrière le micro en fait un expert comptable, une expert comptable spécialisé, je ne sais pas si on peut dire ça, mais en tout cas comme on l'a dit en intro, tu connais quand même cette réforme de la facturation électronique assez bien pour t'y être intéressé, parce que ça tourne autour de la tech, un secteur qui te tient à cœur, et parce que tu as également je crois animé quelques interventions, que ce soit lors du congrès ou sur des animations régionales, sur le sujet de la facturation électronique. Donc je voulais t'avoir derrière le micro pour justement que tu nous fasses part de ton expérience. Et que les auditeurs, que ce soit d'autres experts comptables ou des collaborateurs en cabinet ou des chefs d'entreprise, voient un petit peu plus concrètement comment cette réforme va être appréhendée dans les cabinets d'expertise comptable. On est en plein dedans au niveau du calendrier. Je suis un peu un tunnel monologue sur ce démarrage, mais je voulais bien représenter le contexte pour que justement les auditeurs savent et comprennent ce dont on va parler aujourd'hui. Et donc, on va articuler ça en plusieurs points. On a vu ça avant, mais en intro, pour commencer, par rapport à ce que tu constates, toi, au quotidien aujourd'hui, où en sont les cabinets d'expertise comptable sur la préparation à cette réforme qui arrive maintenant à horizon neuf mois ? Où en sommes-nous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, pour les quelques cabinets qui font appel à moi, parce que j'ai aussi cette casquette-là d'être consultante pour des confrères. et de pouvoir intervenir pour les accompagner. Donc pour les quelques cabinets qui font appel à moi, c'est qu'ils sont dans une démarche, un, d'anticipation, deux, de réelle réflexion stratégique, et où du coup, ils ont besoin d'être challengés sur les choses auxquelles ils ont pensé. Donc il y a cette population qui s'est vraiment saisie du sujet, qui est en train de respecter des étapes qui avaient été proposées au niveau de l'ordre national, et qui du coup ont besoin d'aide. à certaines étapes pour se dire je suis sur la bonne voie ou pas. En tout cas, d'avoir un effet miroir qui vient leur dire, moi, je réfléchis ça comme ça ou comme ça. Donc, on a cela. Et ça, ça s'accompagne d'une vraie réflexion stratégique. Du coup, comment dire, ils prennent vraiment la mesure de quelle est ma clientèle, comment je vais pouvoir l'accompagner avec des strates différentes. Est-ce que c'est des gens qui ont besoin qu'on leur tienne la main ? ou juste qu'on leur mette un outil à disposition. Donc vraiment, une vraie démarche d'accompagnement du client. Et puis à côté...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis client, toi en plus, c'est client final, entrepreneur, ou client expert comptable qui serait potentiellement dans tes formations à demander un coaching sur cette réforme de la facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Alors je parle du client final dirigeant d'entreprise. On le sait tous, dans nos clientèles, on a des clients qui vont nous demander de respecter seulement le réglementaire, ce qui est obligatoire. Et d'autres clients qui vont comprendre très rapidement qu'en fait, ils peuvent aller plus loin en réfléchissant les choses entre eux-mêmes et en repensant process, outils, automatisation pour pouvoir gagner du temps et mettre de la valeur ajoutée ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ce que tu dis là, justement, c'est un point sur lequel on reviendra sur la deuxième partie de cet épisode où on peut voir cette réforme comme une contrainte légale et son est une en partie, mais également comme une opportunité pour améliorer les process. c'est d'ailleurs un petit peu aussi comme ça que te vend que l'État nous a vendu cette réforme. Il y a, oui, cet aspect lutte contre la fraude, etc. Et il y a aussi cet argument gain de temps et indirectement d'argent dans la fluidification des process et le traitement de cette facture qui, en l'état papier, générait un coût de traitement fort.

  • Speaker #1

    Et compétitivité, du coup, par rapport à des concurrents. À chaque fois, à côté de nous, on peut avoir un concurrent qui, lui, se sera saisi du sujet, en aura profité pour digitaliser, aller plus vite, être plus efficace. Et du coup, si nous, on n'a pas pris le train en marche, on sera forcément moins bien positionné au niveau de la concurrence.

  • Speaker #0

    Ça marche. Est-ce qu'on peut commencer peut-être par, alors sans rentrer trop dans le détail technique, parce que sur 25 minutes, une demi-heure, ça va être compliqué, mais où on en est aujourd'hui au niveau technique, justement, de cette réforme de la facturation électronique ? Quels sont les PAs, les plateformes agrées ? Combien il y en a ? Est-ce qu'elles sont d'ores et déjà fonctionnelles ? Ou est-ce qu'on va rentrer dans une phase de test ? J'ai fait justement par curiosité le test, je suis allé voir sur le portail d'immatriculation pour voir s'il y avait des boîtes enregistrées, s'il y avait certains de mes clients enregistrés, pour voir s'ils sont déjà immatriculés, certains qui seraient un peu en avance ou précurseurs. C'est quoi le calendrier et les prochaines grandes étapes de déploiement ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques jours, au jour où on enregistre, il y a accès à l'annuaire pour pouvoir aller tester. Là, j'en parle pour les éditeurs. pour les plateformes agréées. Les tests de plus grande envergure sont possibles depuis quelques jours. C'était déjà possible avant avec ce qu'on appelle un petit pilote et ça a été ouvert de manière plus large. Donc ça avance bien.

  • Speaker #0

    Ce qu'on le rappelle, la possibilité de s'y matriculer se fera obligatoirement par le biais d'une PA. C'est les PA qui permettront aux clients finaux vont souscrire à une PA et cette PA va justement aller y matriculer sur le registre national.

  • Speaker #1

    En fait, elle n'y matricule pas. Elle informe que l'entreprise la choisit, elle, comme outil d'émission de la facture vers le destinataire. Et du coup, l'expert comptable, dans ce choix-là, peut être un intermédiaire, puisque la DGFIP nous a reconnu un statut particulier en nous permettant de faire signer un mandat à nos clients par lequel le client nous autorise à choisir pour lui la plateforme agréée, en fait.

  • Speaker #0

    Et justement, sur cet aspect mandat, est-ce que tu as constaté autour de toi des démarches vraiment proactives de certains experts comptables, cabinets, qui ont, depuis que cette possibilité leur est offerte, directement fait signer les mandats aux clients et puis on y va ? Ou est-ce que pour l'instant, c'est juste un outil qu'on va dégainer en temps voulu ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, il y a les deux possibilités. Il y en a qui sont saisies du sujet tout de suite et qui font signer les mandats de manière immédiate, alors que dans la réalité des faits, On va encore être limité, même si on choisit une plateforme agréée. On ne peut pas tout faire avec aujourd'hui. Donc, c'est une étape qui est prise très en amont de faire signer le mandat. Après, il faut voir de quelle manière la démarche a été faite. Est-ce que c'est vraiment une démarche avec une communication construite sur laquelle on a déjà préparé de nouvelles offres, etc. Et le mandat, j'ai envie de dire, c'est la cerise sur le gâteau et il vient au bout d'une vraie démarche commerciale et marketing. Ou est-ce que c'est quelque chose qu'on fait parce que le mandat existe et qu'on ne veut pas se voir prendre la place par d'autres ? Donc, c'est une manière de marquer son territoire.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant ce que tu dis là, parce que je l'ai constaté justement, alors pas de multiples reprises, mais déjà deux fois où j'ai des prospects qui sont venus me voir, ont discuté de choses et d'autres, forcément de tarification d'honoraires, de conseils, etc. Et puis, un petit peu de cette partie facturation électronique. Et ils me disaient, à mon cabinet, là, il m'a fait signer un mandat. je ne sais pas d'où, de quoi, je n'ai rien compris, j'avais l'impression d'avoir le couteau sous la gorge pour être obligé de signer ce truc-là, ça ne m'a pas du tout plu. Et donc, en effet, s'il y a un conseil qu'on peut peut-être donner aux confrères, c'est justement, si vous allez dans cette démarche d'aller faire signer un mandat à vos clients, pour peut-être certainement des bonnes raisons, ça doit forcément s'accompagner en amont d'une énorme démarche, encore une fois, pédagogique, sur qu'est-ce que c'est que cette réforme, pourquoi on vous fait signer un mandat, où est-ce qu'on va aller ? ensemble et qu'est-ce que je vais vous apporter plutôt que vas-y, signe le mandat et puis on verra après quoi.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même démarche que de dire est-ce que je vais choisir mon outil éditeur comme plateforme agréée pour l'ensemble de mes clients ou est-ce que j'entame une vraie démarche de réflexion avec une stratégie derrière de me dire comment je vais me positionner demain par rapport à tout ça. On est exactement dans la même chose en fait.

  • Speaker #0

    Ce qui est un petit peu difficile en plus c'est quand j'en discute avec certains confrères ou certains clients en fait Aujourd'hui, on a des plateformes qui sont agréées, quasi fonctionnelles ou fonctionnelles, sauf qu'on n'est pas encore dans le pratico-pratique et le concret. C'est-à-dire que oui, l'immatriculation de l'APA, elle est faite, elle est actée, mais les fonctionnalités sont quand même assez théoriques pour l'instant. On n'a pas vu les outils tourner à proprement parler. Il y en a certains également où la politique tarifaire reste, je ne vais pas dire floue, c'est un terme un peu négatif, mais pas encore arrêté. Et donc, c'est là où c'est difficile pour nous de se positionner, c'est qu'on a envie d'embarquer assez vite ou en tout cas de ne pas prendre de retard, mais pour autant, inutile voire impossible de se précipiter parce que de toute façon, tous les tuyaux ne sont pas ouverts et toutes les données du problème ne sont pas encore connues.

  • Speaker #1

    Alors, les plateformes agréées, elles peuvent déjà échanger avec elles-mêmes. Donc, tu peux déjà lancer un premier test qui est de dire si mes clients... sont sur la plateforme agrique et la même que la mienne, c'est-à-dire j'en ai choisi une moi en émission et une en réception, et mes clients, je leur fais déjà le choix de celle en réception, elle peut déjà fonctionner en circuit interne de transmission, par exemple, des factures du cabinet. On peut déjà faire le test avec les factures du cabinet, de les émettre, les envoyer par une plateforme et qu'elles arrivent au bon destinataire et au bon endroit. En fait, ce qui ne fonctionne pas aujourd'hui, Ce qui est en test, c'est les interrogations de l'annuaire pour savoir quelle est la plateforme destinataire. Et c'est toute la circulation des informations vers la DGFIP qui ne fonctionne pas encore. Le concentrateur d'informations, qui est l'ancien portail public de facturation, le fameux PPF, lui, il est destiné à envoyer les informations vers la DGFIP. Et ces tests-là, ils ne sont pas encore mis en route.

  • Speaker #0

    Ok. Je te pose une colle et je suis désolé, je t'ai pas, ou pas d'ailleurs, je t'ai pas prévenu, mais c'était un post LinkedIn intéressant que j'ai vu passer sur l'interrogation justement du portail et de l'annuaire. Là, comme je te disais, je l'ai testé par curiosité juste avant et en fait, tu peux faire des requêtes, enfin, one to one, tu dis est-ce que telle entreprise y est, tu donnes le numéro de sirène ou l'adresse et puis il te dit oui ou non, quoi. Mais ce qui serait intéressant et ça doit être faisable avec du... du Zapier ou d'autres outils de ce genre-là, de faire une requête sur la base de ton fichier client, en disant, vas-y, attaque mon fichier client, et puis dis-moi si mes clients, ils se sont déjà auto-emparés du sujet, ils se sont déjà immatriculés.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que là, tu es en train de donner une idée à un confrère qui est un peu le spécialiste des petits robots qui permettent d'aller interroger... Exactement, Fabrice Zevra.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être le prochain robot chez Fabrice d'aller dire on met une liste issue de notre CRM interne avec tous les numéros sirène et on va interroger, on voit s'il y a quelque chose en face. La problématique aujourd'hui, et ça la DGFIP a été claire, c'est qu'en fait ils sont en train de mettre à jour cette base de données. Donc il est possible qu'il n'y ait pas encore certaines SCI, qu'il n'y ait pas encore certaines professions libérales, etc. Du coup si on veut le faire en masse... Faudra le refaire dans un deuxième temps, une fois qu'ils annonceront que c'est plus à jour.

  • Speaker #0

    Oui, mais très clairement, par rapport à la démarche de communication qu'on doit avoir avec nos clients, vis-à-vis de nos clients et le fait de faire du personnalisé, du pédagogique, etc. Je pense que c'est super important de faire ça. Tu ne peux pas t'adresser ou en tout cas envoyer le même message à un client qui n'a jamais entendu parler de la facturation électronique et qui s'en fout un peu. de clients qui lui s'est emparé un peu du sujet et même s'est carrément auto-immatriculé, enfin immatriculé tout seul a fait les démarches tout seul.

  • Speaker #1

    En fait moi ce que j'invite les dirigeants d'entreprise qui nous écoutent aujourd'hui à faire, c'est se dire, quel que soit l'interlocuteur qui me propose de choisir et de faire ce qu'on appelle un opt-in pour une plateforme agréée, il n'y a pas d'urgence. L'obligation de réception c'est septembre 2026. L'obligation d'émission, elle ne concerne que les grandes entreprises et les ETI. Et en émission, on n'est pas obligé de dire qui on choisit. On peut choisir plusieurs plateformes en émission. Si, par exemple, on utilise plusieurs outils de facturation et que chacun a ses raisons d'être avec des plateformes différentes, c'est possible.

  • Speaker #0

    Une entreprise peut utiliser plusieurs PAs d'émission ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Autant pour moi, c'est quelque chose que je n'avais pas forcément en tête.

  • Speaker #1

    Si, par exemple, au sein d'une même entreprise, tu as plusieurs activités, ils ont fait des choix stratégiques de logiciels de facturation qui correspondent à chaque ligne de production, on va dire. Du coup, si l'outil, alors on appelle ça aujourd'hui encore opérateur de dématérialisation, il y a le mot solution compatible qui a émergé cet été. Si ces outils-là, en fait, sont connectables plus facilement à une plateforme maigrée ou à une autre, On peut tout à fait en utiliser plusieurs. Il n'y a aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien ça, c'est qu'on peut utiliser plusieurs SC, solutions compatibles, anciennement dénommées opérateurs de dématérialisation. Logique, parce que d'ailleurs, c'est souvent sous ces outils-là qu'on a des outils métiers très propres. Mais par contre, on va aller derrière se connecter à une seule et même PA pour la société, non ?

  • Speaker #1

    Ah non, en émission, tu peux en choisir plusieurs. Et d'ailleurs, petit point de précision, alors qu'il concernera plutôt des entreprises avec des tailles significatives. Mais même en réception, tu peux en choisir plusieurs différentes. En fait, tu choisis au niveau de ton sirène quand tu n'en veux qu'une. Mais si tu veux aller plus loin dans le détail, tu peux choisir par sirète. Si toutefois, tu as des établissements qui font des activités un peu différentes ou des équipes qui sont différentes, qui interviennent en réception des factures et qui les valident et qui les payent, etc. Et puis, tu peux même, à l'intérieur d'un établissement, aller dire, par exemple, Je vais séparer les frais généraux de mes achats qui sont liés à la production parce que ce n'est pas les mêmes personnes qui vont travailler à valider les factures et leur conformité par rapport à ce qu'on avait commandé. Et ce n'est pas les mêmes personnes qui vont générer les paiements. Un exemple, dans des entreprises où tu as besoin de séparer les frais qui concernent la direction parce que tu veux que ça reste un peu confidentiel, tu peux soit choisir la même plateforme et par contre gérer des niveaux d'autorisation de tes utilisateurs pour tel ou tel type de facture. Et dans ces cas-là, tu auras prévenu ton fournisseur en amont qu'en gros, il y a deux chemins différents pour arriver sur ta plateforme. Soit, du coup, tu peux choisir carrément deux plateformes différentes si tu veux vraiment séparer les genres et que tu n'utilises pas les mêmes logiciels d'achat derrière.

  • Speaker #0

    Il faudra se rapprocher de ton fournisseur, du service comptable de ton fournisseur pour lui indiquer pour ces factures-là, tu m'envoies ça sur tel PA. C'est une problématique qu'on aura quand même davantage sur des structures plus importantes. Pour ce qui est TPE, souvent, on sera quand même avec du monopéa, d'ailleurs, que ce soit en émission et en réception. Alors justement, pour rebondir sur ce terme monopéa... Moi, le discours que j'ai vis-à-vis de mes clients quand je leur parle de cette réforme de facturation électronique, je leur explique qu'il y a une centaine de PAs et que nous, on a des clients très disparates. On reste un cabinet axé TPE, PME, multisecteur, etc. Et je dis, il est inconcevable qu'on travaille avec les 100 PAs, mais il est également inconcevable qu'on travaille avec une PA parce qu'on n'a pas fait ce choix radical technologique de dire, nous, c'est tel outil et puis terminé. On s'adapte à nos différents clients. Donc, on sera forcément amené à travailler avec, je ne sais pas, 4, 5, une dizaine de PAs assez régulièrement. Ça, c'est le cas de notre cabinet Bel Eden. C'est comme ça, en tout cas, que j'entrevois la réforme. Comment ça se passe, justement, pour les autres cabinets ? Qu'est-ce que tu constates, toi ? Est-ce que, justement, les gens disent « Bon, de toute façon, on laisse les clients, plus ou moins, et puis on se connectera aux différentes PAs, et puis ça va le faire » . Ou est-ce qu'il y en a certains qui se disent, non, non, mais attends, il faut absolument qu'on s'empare du sujet, qu'on ait la main, qu'on fasse les choses comme nous, ça nous va, et on va imposer à nos clients d'aller sur tel et tel PA et puis terminer, quoi. C'est un peu, tu vois ce que je veux dire, j'ai volontairement dit deux méthodes radicalement différentes, et comme souvent, je pense que la vérité se situe au milieu, mais est-ce que tu peux nous expliquer ta vision des choses et ce que tu constates, toi ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, sur les 100 plateformes agrées qui sont aujourd'hui matriculées provisoirement, on a des plateformes agrées qui sont dédiées à des verticales métiers. JG Pharmacie, par exemple. Je ne pense pas que Belheden ait accès de manière facilitée à justement la pharmacie ou la grande distrib, parce que certaines grandes chaînes de distribution ont prévu aussi leurs plateformes. On n'y aura pas accès aussi facilement en tant qu'experts comptables. De toute façon, déjà, ça restreint les choix qu'on pourrait faire ou que nos clients pourraient faire. Il y a les contraintes qui vont être imposées à nos clients. Moi, je pense sincèrement que des clients qui travaillent, je reprends l'exemple de la grande distribution, s'ils sont fournisseurs de la grande distribution, c'est possible que la grande distribution demande à ce qu'ils utilisent leur plateforme, parce que comme ça, ils auront la main pour peut-être leur demander plus d'informations. que ce qui est légalement obligatoire. En tout cas, j'imagine bien les choses comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis en termes de mode de fonctionnement, de méthode, c'est vrai que cet exemple de la grande distribution, il est assez révélateur. Et tu peux même aller plus loin, justement. Alors par contre, il y a un petit sujet au niveau des délais de paiement. Parce que tous ces problématiques de date, de délai de paiement, d'échéance vont être suivis beaucoup plus finement avec cette réforme de la facturation électronique. Tout va être tracé dans le logiciel.

  • Speaker #1

    Ça va être suivi que pour les prestations de services, Olivier.

  • Speaker #0

    Oui. Alors attends, tu me prends de court, mais quand tu as quand même un fournisseur qui va t'adresser la facture avec une date d'échéance et qu'il va y avoir un paiement en face et tout ça va être tracé dans l'APA, tu vas quand même avoir une info directe du respect ou non des délais de paiement.

  • Speaker #1

    À condition que la date de paiement soit obligatoire pour tout le monde dans le cycle de suivi des factures. Parce que l'information... qui est envoyé vers l'administration fiscale en tant que telle, c'est le e-reporting des données de paiement associées soit aux transactions soit aux factures qui concernaient des prestations de services sur lesquelles on n'a pas opté à la TVA sur les débits.

  • Speaker #0

    Je pensais davantage sur la résolution de gré à gré, de client à fournisseur, plus que l'information de la DGFIP. C'est une obligation légale, les commissaires aux comptes sont bien au courant de ce truc-là, avec le rapport sur les règlements de paiement. de paie, les délais de règlement, etc. Mais je parlais plus du fait que tu fais ton export à la fin de l'année et puis tu mets noir sur blanc à ton fournisseur ou à ton client sous le nez. On a fait 20 échanges, 20 factures l'année dernière. Sur les 20, il y en a 15 qui ont été réglés hors délai.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire qu'on pouvait le faire eux-mêmes sans les plateformes agrées.

  • Speaker #0

    Sauf que ça impliquait que toutes les échéances soient bien enregistrées dans ton ERP, enfin pas ton CRM, ton ERP, ce qui est le cas de 1% de mes clients. aujourd'hui, alors que demain, si tout ça est intégré dans le petit XML qui est derrière la facturation électronique, ça sera quand même un petit peu plus évident. Est-ce qu'il y a un gros écart qui est en train de se former entre justement les petits cabinets autonomes et dépendants qui doivent se former, et puis les grands groupes qui bénéficient d'un service national qui s'est penché sur cette histoire de la facturation électronique et qui va justement insuffler sur tous les cabinets membres du groupe ce qu'il faut faire, pas faire. Est-ce qu'il n'y a pas un écart qui est en train de se créer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Je ne l'aurais pas mis sur la taille des cabinets. En fait, pour moi, si on tient plus à l'équipe qui est à la direction du cabinet, donc soit un expert comptable tout seul, soit plusieurs associés. et sur la volonté qu'ils ont d'en faire une opportunité pour le cabinet et encore une fois une vraie réflexion stratégique sur qu'est-ce que devient le cabinet demain, à court terme, à moyen terme, à long terme, et tout ce que ça peut impliquer derrière. Donc l'écart que je constate, c'est les experts comptables qui prennent ça comme une obligation réglementaire encore une fois, et où du coup on sait que notre outil de production va permettre de remplir les obligations et on va se contenter de ça. À la différence de ceux qui voient une vraie opportunité, qui voient les enjeux stratégiques d'aller proposer d'autres missions derrière et où du coup, là, ils se disent un peu comme ce que tu disais tout de suite, je vais plutôt être agile sur les outils parce que ce que je veux, c'est un service personnalisé pour mon client et vraiment lui permettre à lui, client final du cabinet, d'optimiser tous ses process et d'être le plus à l'aise possible avec. toutes ses contraintes, quelque part, qu'elles soient administratives, commerciales, légales, vis-à-vis de la DGFIP, mais pour qu'il puisse se consacrer pleinement au cœur de son activité, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Si on voit un petit peu plus loin, ou que je reformule, c'est vrai qu'il vaut beaucoup mieux être un petit cabinet indépendant et s'emparer de cette réforme, la prendre à bras-le-corps, creuser le sujet et puis le vivre, comme tu le disais, c'était mot, comme une opportunité. plutôt que potentiellement faire partie d'un grand groupe et puis tout simplement se reposer sur ce qui va m'être dicté par le siège national. Tu vois, je ne veux pas du tout là aussi caricaturer, mais il y a une réelle... Et d'ailleurs, si on va un peu plus loin, c'est qu'il y a des coûts informatiques qui sont induits, etc. Mais ce que je disais, quand même, la chance qu'on a en tant qu'experts comptables, c'est que, même s'il y a des fois certaines dérives, les coûts informatiques, pour l'instant, on arrive quand même à les supporter. C'est-à-dire... des cabinets comme Belheden ou même des plus petits cabinets peuvent tout à fait aller chercher des outils informatiques qui sont quasiment aussi performants que des outils informatiques de grands groupes. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ça dépend si tu les héberges en local ou si tu es en mode SaaS. Le principe du mode SaaS, c'est que c'est mutualisé. Donc effectivement, tu as accès aux mêmes outils, etc. et avec les mêmes chances, entre guillemets, qu'un plus gros. Si tu héberges en local... Tu as quand même des coûts induits de l'hébergement local qui peuvent être impactants selon la taille de ton cabinet par rapport à une grosse structure.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. Mais les outils finaux qui sont utilisés par justement les collaborateurs comptables, en fait, on y a accès. On y a accès et donc, en ce sens, un cabinet à taille très humaine peut rester archi compétitif, même dans le cadre de cette réforme, parce que les coûts induits restent OK.

  • Speaker #1

    En fait, chaque taille de cabinet a ses avantages. Le gros cabinet, il va pouvoir mener une réflexion plus globale et peut-être avoir des économies d'échelle par rapport à du volume sur ses parties, justement, logiciels, outils, etc., même coûts de formation. Là où le petit cabinet, ça peut être plus impactant pour lui parce qu'il a moins de personnes sur qui il peut compter pour absorber ses charges. Par contre, le petit cabinet, il a la faculté d'être plus agile. Quand il prend une décision, la chaîne de décision est moins longue. Et du coup... Il peut aussi plus faire des méthodes en numérique. On dit qu'on a le droit à l'erreur. Sur un petit cabinet, tu vas plus pouvoir faire du test et te dire je me suis trompé, je reviens en arrière et je redémarre.

  • Speaker #0

    Il y a pas mal de déploiements.

  • Speaker #1

    On va faire ce qu'on appelle le mode POC en fait.

  • Speaker #0

    Celui de test and learn ? POC c'est test and learn ?

  • Speaker #1

    POC c'est proof of concept. C'est quand tu t'essayes les choses pour vérifier que ça marche avant de les implanter en totalité. Et en fait, on est plus à même sur une petite structure de faire ça que sur une grosse.

  • Speaker #0

    En parallèle de ça, on a également une obligation, je pense à terme, d'être capable de naviguer entre différents outils. C'est complètement terminé l'époque où on choisissait une solution, alors que ce soit d'ailleurs une solution de révision comptable et puis le social avec. Et puis, là, aujourd'hui, on le voit déjà souvent, le logiciel comptable est dissocié du logiciel social. Et moi, je vois gros comme une maison qu'à terme, de toute façon, les collaborateurs de cabinet expertise comptable... devront apprendre à naviguer entre différentes solutions, alors que ce soit différentes PA, ou que ce soit même différents logiciels de production comptable, parce que les clients, c'est ce qu'ils vont vouloir, parce que les différents logiciels qui vont nous être proposés auront, comme tous, des avantages et des inconvénients, mais ça conviendra plutôt à certains et pas à d'autres. On ne pourra pas, sauf à avoir une démarche exclusive, et on pourra en reparler. l'agilité informatique va devenir vraiment un prérequis important à compter des années futures. Tu n'es pas d'accord avec moi ?

  • Speaker #1

    Je vais peut-être te chambouler un peu. Moi, j'ai une vision peut-être un peu avant-gardiste. Je pense qu'en fait, on va se détacher des outils pour ce qu'ils sont. Dans le sens où savoir comment aller naviguer dans un outil et tout ça, on est déjà passé à un autre monde. Demain, tout ce qu'on va avoir, c'est des entrepôts de données.

  • Speaker #0

    Imagine un grand immeuble dans lequel on aurait rangé toutes les données qui viennent de tous les outils. J'ai récupéré trois logiciels de paye parce que j'ai des clients qui utilisent ces logiciels-là. Pardon, j'ai récupéré tout ce qui est CRM qui vient de chez mes clients, des ERP différents, etc. Tout ça est stocké dans une sorte de boîte. Et en fait, demain, comment je vais aller l'interroger ? On va arrêter d'aller cliquer partout ? parce qu'on aura mis des petits chatbots IA à qui on ira parler. On lui dira, tiens, tu peux me dire c'est quoi les informations de paye de tel client à telle date ? Et du coup, le chatbot, il nous le ressortira. Du coup, on va s'exonérer de ce côté, il faut savoir naviguer dans les outils parce qu'en fait, c'est des assistants qui vont y aller pour nous. Par contre, là où on aura une force dans les cabinets, c'est qu'on saura analyser toutes ces informations, quel que soit l'endroit d'où elles proviennent. Et moi, j'imagine vraiment les choses comme ça aujourd'hui. Et je trouve qu'on se limite quand on se dit je veux garder tel outil pour telle ou telle raison. Parce qu'en fait, l'avenir demain, c'est finalement qu'une gigantesque boîte dans laquelle on va ranger des données qui viennent d'endroits différents et qu'il faudra qu'on soit capable d'aller interroger par tous les schémas possibles, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais je suis assez d'accord avec ce que tu dis. En fait, on est aligné, on dit les choses un petit peu différemment. J'ai perdu mon flux, mais je réfléchissais justement à l'accès de ces données. Quand on était allé au congrès, on a justement été visualiser un petit peu les PAs des uns et des autres. Et en fait, tout le monde était d'accord pour dire que de toute façon, vu les normes réglementaires qui se cachent derrière cette réforme, une fois que tu as vu une PA, tu les as quasiment toutes vues parce que l'interface, je ne vais pas dire qu'elle est identique, mais elle se ressemble grandement. et donc ça corrobore avec ce que tu viens de dire où en fait t'as juste derrière de la donnée qui est stockée Charge à nous d'aller, soit manuellement, soit par le biais de robots ou d'IA, aller attaquer ces bases de données pour récupérer la data qui nous intéresse. Mais c'est surtout l'analyser qui sera l'enjeu des prochaines années.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Autre enjeu, et on en parlait un petit peu en amont, c'est intéressant, parce que que ce soit avec le CEG, le Club des experts en gestion ou d'autres, on s'intéresse beaucoup à la financiarisation de la profession, les mouvements, les rapprochements, les valorisations de cabinets, etc. Et tu disais en introduction, et je trouvais ça très pertinent, que la façon dont va être appréhendée cette réforme de la facturation électronique par les cabinets va en partie déterminer leur valorisation future. Est-ce que tu peux étayer un petit peu ce propos et nous dire comment tu vois les choses là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ça rejoint ce que j'ai dit aussi, c'est-à-dire est-ce que je me saisis d'un sujet obligatoire pour en faire un rebond stratégique pour mon cabinet ? Donc, Est-ce que je réfléchis à quel client j'ai dans mon cabinet, quelle offre je veux développer demain, vers quoi je veux aller ou ne pas aller ? Il n'y a aucune obligation. Si on prend l'exemple du full service dont tout le monde parle, il n'y a rien de caractère obligatoire là-dessus. C'est une possibilité qui est offerte pour pouvoir développer d'autres offres de service dans le cabinet en allant aider encore plus les clients qui ont besoin qu'on leur tienne la main sur cet aspect-là.

  • Speaker #1

    On peut redéfinir vite fait le full service, ce que c'est ? Parce qu'en fait, c'est un terme que j'entends depuis 15 ans. Le full service, je pense, qu'est-ce qu'on met derrière le full service ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est deux offres complémentaires ou deux sous-offres, selon comment on veut les qualifier. Il y en a une qui traite des factures d'achat. Donc, qu'est-ce que dire ? Je vais recevoir les factures d'achat pour le compte du dirigeant. Je peux lui en faire une liste, etc. J'ai entendu dans un podcast précédent que tu faisais un parallèle avec la paye. On peut très bien imaginer qu'on lui fasse un listing de ses factures d'achat et qu'il aille nous dire en face je valide, je valide pas, je valide partiellement. Du coup, on va pouvoir faire le suivi du statut de la facture sur la plateforme agréée. Et derrière, s'il nous a donné l'accord, on pourra être capable d'émettre le paiement pour son compte. Et du coup, ce paiement, l'idéal, c'est qu'on l'émette juste avant la date d'échéance, pas qu'on aille payer des réceptions de factures. en faisant ça sur la partie achat on va lui permettre de remplir les obligations liées à la plateforme et en même temps d'optimiser sa trésorerie en allant payer un petit peu plus tard que ce qu'il aurait fait d'habitude. Et l'autre aspect de cette offre full service, c'est tout ce qui concerne les ventes. Et du coup, là, le parallèle avec la paye, il marche encore mieux parce que du coup, en paye, il nous donne ses variables. Soit on a mis des fichiers spécifiques d'échange, soit il accède directement à une partie des outils. Il vient mettre ses variables. Et derrière, nous, on fait les bulletins de paye en bonne et due forme, on respecte ce qu'il y a à respecter, etc. Du coup, sur les ventes, c'est pareil. Si demain, ils nous donnent ces variables, on peut tout à fait mettre la facture au bon format attendu dans le cadre de la réforme de la facturation électronique, la faire circuler par les bonnes plateformes et demain, veiller à ce que ce soit payé. Aux bonnes dates, pareil, toujours dans un souci d'optimiser la trésorerie. Et là, pour le coup, on va s'occuper de faire la relance de ses clients à lui et d'obtenir les fonds le plus rapidement possible en réduisant les délais de traitement. Et ce qu'on voit bien avec le full service, c'est que si c'est fait correctement, on aura optimisé la trésorerie de manière globale pour le compte de nos clients dirigeants.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. La petite difficulté que je vois là-dedans, c'est deux choses. C'est un, comment on facture ? Quand je dis comment on facture, c'est pas combien, peu importe, c'est le modèle économique, comment on le vend au client. Parce que tu le sais, je suis assez obsessionnel du marketing, du pricing, etc. Il faut que les choses soient claires et c'est vrai que la facturation au temps passé, c'est un peu désuet, même si je reste convaincu de cet aspect-là pour certaines missions. Donc là, comment tu le présentes au client ? Et puis le deuxième aspect, c'est tout simplement ressources internes pour le cabinet. c'est à dire que ok il y a cette Eldorado de mission et de full service à potentiellement produire. Mais qui veut le faire ? Qui va le faire ?

  • Speaker #0

    Je vais répondre à la première question sur le mode de facturation. Il faut être inventif. Aujourd'hui, on peut faire de l'abonnement. Rien ne nous empêche de faire de l'abonnement et puis de mettre des paliers avec des nombres de factures qui sont à faire tous les mois. On peut aussi dire, je le fais à la ligne, comme on faisait à la ligne d'écriture, il fut un temps, on t'en met.

  • Speaker #1

    à l'ancienne. Oui,

  • Speaker #0

    mais on pourrait le faire en disant, vous avez tant de factures, je vous facture au volume exact et pas avec des paliers et un système d'abonnement. Et pour ce qui est des ressources, ça fait aussi partie de la gestion du projet facture électronique. Quand on veut le structurer et se dire qu'on veut y aller stratégiquement, on va faire ce qu'on appelle une cartographie des compétences. Du coup, on va aller regarder au sein du cabinet quelles sont les compétences qui sont présentes avec des niveaux. Et on demande aussi aux gens quelles seraient leurs appétences pour certains sujets. Et en fait, sur cette cartographie de compétences, il n'y a pas que des savoir-faire techniques, il y a aussi des savoir-être, parce qu'il va y avoir beaucoup de pédagogie à apporter vis-à-vis de nos clients finaux. Et du coup, les savoir-être et les soft skills vont être très, très importants demain.

  • Speaker #1

    Merci Gaëlle. On va essayer de tenir le timing pour respecter la demi-heure, 40 minutes qui nous est dévolue. Juste pour terminer et en résumer, ce qu'il faut bien comprendre et les experts comptables qui nous écoutent, notamment ceux qui ne sont pas encore rassurés ou à fond sur cette réforme, il faut la vivre en mode gestion de projet. S'appréhender du sujet, non seulement bien évidemment pour répondre à la contrainte légale qui est imposée à horizon septembre 2026, mais surtout le voir comme une opportunité pour aller vers de nouvelles missions. pour digitaliser tout ça. Et donc, ça implique, comme tu viens de le dire et de le résumer très justement, une double cartographie. Cartographie de mes clients. Quelle est ma typologie de client ? Et on va y revenir juste deux secondes après. D'où on part et où est-ce qu'il faut aller ? Et puis en interne, cartographie de mes salariés. Quels sont ceux qui ont des appétences, des compétences particulières qui pourraient être mises à contribution dans le cadre de cette gestion de projet, justement ? Sur la cartographie des clients, justement, moi, c'est un peu ce qui me fait peur dans le cadre de cette réforme. C'est que les clients sont plus ou moins digitalisés. Il va falloir qu'ils y aillent pour toutes les raisons qu'on a vues ensemble. Sauf que l'apprentissage informatique, la digitalisation, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Et on a beaucoup de clients qui, soit n'ont jamais pris le temps, soit n'ont pas envie, soit ne peuvent pas. Quand je dis ne peuvent pas, c'est qu'en fait, on a tous des appétences. Moi, je suis incapable de chanter juste, par exemple. Il y en a certains, ils sont incapables de cliquer droit. Et en fait, ils vont se retrouver à devoir faire tout ce dont on est en train de parler. Et en fait, qui va se charger de l'onboarding de ses clients ? On va terminer là-dessus, si tu le veux bien.

  • Speaker #0

    C'est quel est ton choix stratégique au cabinet, déjà ? Une fois que tu as fait cette cartographie, et que tu sais que tu as plus ou moins de clients, qui sont avec cette difficulté du cliquet droit ou d'avoir accès au digital, etc. Qu'est-ce que tu fais de ces clients ? En soi, tu n'as aucune obligation de les assister. Si on regarde les textes. Par contre, tu as une envie de les accompagner. Du coup, ça veut dire que stratégiquement, tu vas proposer une offre. qui leur permettent de respecter la réforme de la facturation électronique. Et du coup, derrière, il faut que tu trouves dans tes ressources existantes ou des ressources que tu auras recrutées demain, les personnes qui vont être capables de les aider. Est-ce que ça passe par le fait de mettre un bureau en accès pour des clients qui viendraient et quelqu'un qui les assiste en étant assis à côté d'eux à faire ce qu'il faut faire dans le cadre de la réforme de la facturation électronique ? Ou est-ce que ça passe par « Monsieur le client, donnez-moi un mandat total » ? Et du coup, je vous expliquerai avec des outils que je vais créer pour vous, pour vous faciliter la vie, comment on va fonctionner. Je te donnais l'exemple de je vous mets la liste des factures fournisseurs, il y aura les montants, etc. Vous me dites je suis OK, je ne suis pas OK et vous pouvez générer le paiement. On peut le faire à leur place. Maman, effectivement, tes fesses a une population qui va devoir être à l'aise avec le client quand je parle de population, c'est ta population de collaborateurs, elle va devoir être à l'aise avec le client, être capable d'être patient, pédagogue, de leur expliquer les choses, de répéter plusieurs fois et ça, c'est pas donné à tout le monde. D'où le fait d'aller faire ta cartographie de compétences et de vérifier qui aurait cette appétence dans le cabinet, en fait.

  • Speaker #1

    Ça sera le mot de la fin. Tu sais pourquoi ? Tout simplement parce que ça résume parfaitement notre vision du métier. C'est que là, on vient parler pendant 30-40 minutes de techno, de facturation électronique, d'informatique pour, au final, en revenir sur l'humain avec des soft skills. des gens, des personnes en face, que ce soit des clients ou des collaborateurs qui doivent apprendre à travailler ensemble et où l'aspect humain, malgré tous ces aspects technos, l'aspect humain reste primordial. Merci Gaël pour cet échange, merci pour toutes ces informations techniques, merci pour ta vision. Rendez-vous 1er trimestre, 2ème semestre 2026, on y verra déjà un petit peu plus clair. Je pense que tous autant que nous sommes, on aura mis un petit peu plus les mains dans le cambouis. et en fait l'image c'est vraiment ça aussi mettre les mains dans le moteur voir les rejets qu'on va avoir les choses qui vont marcher, les choses qui vont pas marcher pour l'instant c'est vrai que comme on le disait en intro tout ça est un petit peu théorique on commence à le voir rendez-vous en 2026 d'ici là et comme on le disait intéressez-vous au sujet rencontrez des gens, discutez avec les confrères discutez avec les éditeurs pour être prêt le jour où l'échéance sera en face de vous

  • Speaker #0

    Et moi, je dirais rencontrez surtout vos clients, profitez de tous les points de contact que vous avez avec eux. Et les dirigeants de l'autre côté qui écoutent le podcast, profitez-vous aussi de tous les points de contact que vous avez avec vos experts comptables. Pensez bien que c'est l'interlocuteur qui est le mieux placé pour vous accompagner sur cette réforme, parce que les autres partenaires qui communiquent déjà aujourd'hui vont se contenter de vous mettre dans la main quelque chose pour l'obligation. mais ils n'auront pas le moyen d'aller en profiter pour en faire une opportunité et se saisir du sujet pour vous accompagner sur d'autres choses en juste temps, comme du pilotage, comme de l'aide à la décision, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Super, merci Gaëlle. Allez, bonne fin de journée à tous et puis à bientôt. Ciao.

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique. T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Gaëlle Mourad, experte-comptable

    01:49

  • Préparation des cabinets à la réforme

    05:46

  • Aspects techniques de la réforme

    08:41

  • Naviguer entre différentes plateformes agréées

    17:01

  • Impacts sur la valorisation des cabinets

    29:21

  • Conclusion et conseils pour les experts-comptables

    37:01

Description

La facturation électronique, contrainte… ou opportunité de transformation pour votre cabinet ?


Dans cet épisode, Gaëlle Mourad, experte-comptable aguerrie, déchiffre pour vous les enjeux majeurs de la réforme de la facturation électronique pour les cabinets d'expertise-comptable.


L'échange met en lumière les aspects techniques de la réforme, le rôle crucial des plateformes agréées et les stratégies que les cabinets peuvent adopter pour accompagner au mieux leurs clients dans cette transition.


Mais attention, cette réforme ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte légale ! Au contraire, elle offre une opportunité en or pour améliorer les processus internes, optimiser la gestion et renforcer la relation client.

Comment tirer parti de la facturation électronique pour maximiser votre efficacité ? Quelles sont les meilleures pratiques à adopter pour garantir une transition en douceur ?


En conclusion, cet épisode est un véritable appel à l'action : nous encourageons tous les auditeurs à s'impliquer activement dans la préparation à la facturation électronique. Ne laissez pas cette opportunité vous filer entre les doigts ! Rejoignez-nous pour découvrir comment transformer cette obligation en un atout stratégique pour votre entreprise et votre cabinet. Ensemble, faisons de la facturation électronique un levier de croissance et d'innovation !


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera. On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique. Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change, comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices, on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs, plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement. Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J. Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique,

  • Speaker #1

    et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater.

  • Speaker #0

    Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part,

  • Speaker #1

    c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on est avec Gaël Mourad. Gaël Mourad qui est déjà d'ailleurs venu derrière le micro de ta vue avec ton comptable, pour ce... que ça intéresserait épisode je ne sais plus combien à regarder dans la saison 1 ou 2. Tu devais nous présenter qui tu étais et tout ça, on va y revenir très rapidement. Dis-nous Gaëlle, qui tu es, d'où tu viens et pourquoi justement aujourd'hui tu es derrière le micro à nouveau dans le cadre de cette capsule facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Je suis Gaëlle Mourad, je viens de Loire-Atlantique, expert comptable. Et du coup, très attaché au sujet du numérique, mais pas le numérique pour le numérique. C'est parce que je suis convaincue que ça va remettre l'humain au centre du jeu et que du coup, plus vite on y va, mieux c'est.

  • Speaker #0

    OK. Donc justement, la réforme de cette facturation électronique et le retard qui a été pris dans cette réforme, j'imagine que toi, c'est quelque chose qui t'a chamboulé négativement puisque tu étais plutôt quand même proactif sur ce sujet tech.

  • Speaker #1

    Alors sur le sujet du report, oui, on peut dire que... que c'était impactant et un peu désolant. Pour autant, l'ensemble de la profession et des entreprises n'étaient pas prêts. Donc, quelque part, si on veut en faire un vrai atout et réfléchir comme il faut, c'était peut-être un mal pour un bien.

  • Speaker #0

    Clairement. Pour remettre justement le sujet dans le contexte, capsule facturation électronique, épisode hors série. On a pour objectif de faire 4-5 épisodes. On a déjà un épisode qui a été fait avec un éditeur de logiciels, un épisode qui est déjà en ligne, qu'on a fait avec l'éditeur iPadZat. J'avais volonté également d'aller chercher d'autres personnes issues du secteur bancaire. Je cours toujours après une grande bande nationale pour avoir un acteur du conseil d'administration ou du directoire qui nous dit que chez Crédit Mutuel ou Crédit Agricole, la facturation électronique, on on l'envisage de telle manière et j'aimerais avoir un porte-parole de haut niveau pour avoir la vision bancaire à ce niveau-là. On va avoir forcément un autre épisode qui sera sorti justement quand ton épisode va paraître. C'est un épisode qu'on a fait avec Nicolas Bénady de chez Swan. Il nous a expliqué sa vision de la facturation électronique, comment ça allait chambouler le secteur. C'est un épisode super intéressant parce que, comme je te le disais en amont, moi j'ai découvert ce que c'était que la banque en marque blanche. On avait déjà en tant qu'expert comptable plein d'outils qui étaient mis à notre disposition, notamment, sans les citer, mon expert en gestion, on avait des outils de facturation en marque blanche pour les cabinets. Là, cette notion de banque en marque blanche, c'est quelque chose d'assez nouveau qu'on voit depuis un ou deux ans et il nous a expliqué ça parfaitement. Et donc aujourd'hui, troisième épisode. avec toi Gaël, je voulais avoir derrière le micro en fait un expert comptable, une expert comptable spécialisé, je ne sais pas si on peut dire ça, mais en tout cas comme on l'a dit en intro, tu connais quand même cette réforme de la facturation électronique assez bien pour t'y être intéressé, parce que ça tourne autour de la tech, un secteur qui te tient à cœur, et parce que tu as également je crois animé quelques interventions, que ce soit lors du congrès ou sur des animations régionales, sur le sujet de la facturation électronique. Donc je voulais t'avoir derrière le micro pour justement que tu nous fasses part de ton expérience. Et que les auditeurs, que ce soit d'autres experts comptables ou des collaborateurs en cabinet ou des chefs d'entreprise, voient un petit peu plus concrètement comment cette réforme va être appréhendée dans les cabinets d'expertise comptable. On est en plein dedans au niveau du calendrier. Je suis un peu un tunnel monologue sur ce démarrage, mais je voulais bien représenter le contexte pour que justement les auditeurs savent et comprennent ce dont on va parler aujourd'hui. Et donc, on va articuler ça en plusieurs points. On a vu ça avant, mais en intro, pour commencer, par rapport à ce que tu constates, toi, au quotidien aujourd'hui, où en sont les cabinets d'expertise comptable sur la préparation à cette réforme qui arrive maintenant à horizon neuf mois ? Où en sommes-nous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, pour les quelques cabinets qui font appel à moi, parce que j'ai aussi cette casquette-là d'être consultante pour des confrères. et de pouvoir intervenir pour les accompagner. Donc pour les quelques cabinets qui font appel à moi, c'est qu'ils sont dans une démarche, un, d'anticipation, deux, de réelle réflexion stratégique, et où du coup, ils ont besoin d'être challengés sur les choses auxquelles ils ont pensé. Donc il y a cette population qui s'est vraiment saisie du sujet, qui est en train de respecter des étapes qui avaient été proposées au niveau de l'ordre national, et qui du coup ont besoin d'aide. à certaines étapes pour se dire je suis sur la bonne voie ou pas. En tout cas, d'avoir un effet miroir qui vient leur dire, moi, je réfléchis ça comme ça ou comme ça. Donc, on a cela. Et ça, ça s'accompagne d'une vraie réflexion stratégique. Du coup, comment dire, ils prennent vraiment la mesure de quelle est ma clientèle, comment je vais pouvoir l'accompagner avec des strates différentes. Est-ce que c'est des gens qui ont besoin qu'on leur tienne la main ? ou juste qu'on leur mette un outil à disposition. Donc vraiment, une vraie démarche d'accompagnement du client. Et puis à côté...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis client, toi en plus, c'est client final, entrepreneur, ou client expert comptable qui serait potentiellement dans tes formations à demander un coaching sur cette réforme de la facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Alors je parle du client final dirigeant d'entreprise. On le sait tous, dans nos clientèles, on a des clients qui vont nous demander de respecter seulement le réglementaire, ce qui est obligatoire. Et d'autres clients qui vont comprendre très rapidement qu'en fait, ils peuvent aller plus loin en réfléchissant les choses entre eux-mêmes et en repensant process, outils, automatisation pour pouvoir gagner du temps et mettre de la valeur ajoutée ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ce que tu dis là, justement, c'est un point sur lequel on reviendra sur la deuxième partie de cet épisode où on peut voir cette réforme comme une contrainte légale et son est une en partie, mais également comme une opportunité pour améliorer les process. c'est d'ailleurs un petit peu aussi comme ça que te vend que l'État nous a vendu cette réforme. Il y a, oui, cet aspect lutte contre la fraude, etc. Et il y a aussi cet argument gain de temps et indirectement d'argent dans la fluidification des process et le traitement de cette facture qui, en l'état papier, générait un coût de traitement fort.

  • Speaker #1

    Et compétitivité, du coup, par rapport à des concurrents. À chaque fois, à côté de nous, on peut avoir un concurrent qui, lui, se sera saisi du sujet, en aura profité pour digitaliser, aller plus vite, être plus efficace. Et du coup, si nous, on n'a pas pris le train en marche, on sera forcément moins bien positionné au niveau de la concurrence.

  • Speaker #0

    Ça marche. Est-ce qu'on peut commencer peut-être par, alors sans rentrer trop dans le détail technique, parce que sur 25 minutes, une demi-heure, ça va être compliqué, mais où on en est aujourd'hui au niveau technique, justement, de cette réforme de la facturation électronique ? Quels sont les PAs, les plateformes agrées ? Combien il y en a ? Est-ce qu'elles sont d'ores et déjà fonctionnelles ? Ou est-ce qu'on va rentrer dans une phase de test ? J'ai fait justement par curiosité le test, je suis allé voir sur le portail d'immatriculation pour voir s'il y avait des boîtes enregistrées, s'il y avait certains de mes clients enregistrés, pour voir s'ils sont déjà immatriculés, certains qui seraient un peu en avance ou précurseurs. C'est quoi le calendrier et les prochaines grandes étapes de déploiement ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques jours, au jour où on enregistre, il y a accès à l'annuaire pour pouvoir aller tester. Là, j'en parle pour les éditeurs. pour les plateformes agréées. Les tests de plus grande envergure sont possibles depuis quelques jours. C'était déjà possible avant avec ce qu'on appelle un petit pilote et ça a été ouvert de manière plus large. Donc ça avance bien.

  • Speaker #0

    Ce qu'on le rappelle, la possibilité de s'y matriculer se fera obligatoirement par le biais d'une PA. C'est les PA qui permettront aux clients finaux vont souscrire à une PA et cette PA va justement aller y matriculer sur le registre national.

  • Speaker #1

    En fait, elle n'y matricule pas. Elle informe que l'entreprise la choisit, elle, comme outil d'émission de la facture vers le destinataire. Et du coup, l'expert comptable, dans ce choix-là, peut être un intermédiaire, puisque la DGFIP nous a reconnu un statut particulier en nous permettant de faire signer un mandat à nos clients par lequel le client nous autorise à choisir pour lui la plateforme agréée, en fait.

  • Speaker #0

    Et justement, sur cet aspect mandat, est-ce que tu as constaté autour de toi des démarches vraiment proactives de certains experts comptables, cabinets, qui ont, depuis que cette possibilité leur est offerte, directement fait signer les mandats aux clients et puis on y va ? Ou est-ce que pour l'instant, c'est juste un outil qu'on va dégainer en temps voulu ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, il y a les deux possibilités. Il y en a qui sont saisies du sujet tout de suite et qui font signer les mandats de manière immédiate, alors que dans la réalité des faits, On va encore être limité, même si on choisit une plateforme agréée. On ne peut pas tout faire avec aujourd'hui. Donc, c'est une étape qui est prise très en amont de faire signer le mandat. Après, il faut voir de quelle manière la démarche a été faite. Est-ce que c'est vraiment une démarche avec une communication construite sur laquelle on a déjà préparé de nouvelles offres, etc. Et le mandat, j'ai envie de dire, c'est la cerise sur le gâteau et il vient au bout d'une vraie démarche commerciale et marketing. Ou est-ce que c'est quelque chose qu'on fait parce que le mandat existe et qu'on ne veut pas se voir prendre la place par d'autres ? Donc, c'est une manière de marquer son territoire.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant ce que tu dis là, parce que je l'ai constaté justement, alors pas de multiples reprises, mais déjà deux fois où j'ai des prospects qui sont venus me voir, ont discuté de choses et d'autres, forcément de tarification d'honoraires, de conseils, etc. Et puis, un petit peu de cette partie facturation électronique. Et ils me disaient, à mon cabinet, là, il m'a fait signer un mandat. je ne sais pas d'où, de quoi, je n'ai rien compris, j'avais l'impression d'avoir le couteau sous la gorge pour être obligé de signer ce truc-là, ça ne m'a pas du tout plu. Et donc, en effet, s'il y a un conseil qu'on peut peut-être donner aux confrères, c'est justement, si vous allez dans cette démarche d'aller faire signer un mandat à vos clients, pour peut-être certainement des bonnes raisons, ça doit forcément s'accompagner en amont d'une énorme démarche, encore une fois, pédagogique, sur qu'est-ce que c'est que cette réforme, pourquoi on vous fait signer un mandat, où est-ce qu'on va aller ? ensemble et qu'est-ce que je vais vous apporter plutôt que vas-y, signe le mandat et puis on verra après quoi.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même démarche que de dire est-ce que je vais choisir mon outil éditeur comme plateforme agréée pour l'ensemble de mes clients ou est-ce que j'entame une vraie démarche de réflexion avec une stratégie derrière de me dire comment je vais me positionner demain par rapport à tout ça. On est exactement dans la même chose en fait.

  • Speaker #0

    Ce qui est un petit peu difficile en plus c'est quand j'en discute avec certains confrères ou certains clients en fait Aujourd'hui, on a des plateformes qui sont agréées, quasi fonctionnelles ou fonctionnelles, sauf qu'on n'est pas encore dans le pratico-pratique et le concret. C'est-à-dire que oui, l'immatriculation de l'APA, elle est faite, elle est actée, mais les fonctionnalités sont quand même assez théoriques pour l'instant. On n'a pas vu les outils tourner à proprement parler. Il y en a certains également où la politique tarifaire reste, je ne vais pas dire floue, c'est un terme un peu négatif, mais pas encore arrêté. Et donc, c'est là où c'est difficile pour nous de se positionner, c'est qu'on a envie d'embarquer assez vite ou en tout cas de ne pas prendre de retard, mais pour autant, inutile voire impossible de se précipiter parce que de toute façon, tous les tuyaux ne sont pas ouverts et toutes les données du problème ne sont pas encore connues.

  • Speaker #1

    Alors, les plateformes agréées, elles peuvent déjà échanger avec elles-mêmes. Donc, tu peux déjà lancer un premier test qui est de dire si mes clients... sont sur la plateforme agrique et la même que la mienne, c'est-à-dire j'en ai choisi une moi en émission et une en réception, et mes clients, je leur fais déjà le choix de celle en réception, elle peut déjà fonctionner en circuit interne de transmission, par exemple, des factures du cabinet. On peut déjà faire le test avec les factures du cabinet, de les émettre, les envoyer par une plateforme et qu'elles arrivent au bon destinataire et au bon endroit. En fait, ce qui ne fonctionne pas aujourd'hui, Ce qui est en test, c'est les interrogations de l'annuaire pour savoir quelle est la plateforme destinataire. Et c'est toute la circulation des informations vers la DGFIP qui ne fonctionne pas encore. Le concentrateur d'informations, qui est l'ancien portail public de facturation, le fameux PPF, lui, il est destiné à envoyer les informations vers la DGFIP. Et ces tests-là, ils ne sont pas encore mis en route.

  • Speaker #0

    Ok. Je te pose une colle et je suis désolé, je t'ai pas, ou pas d'ailleurs, je t'ai pas prévenu, mais c'était un post LinkedIn intéressant que j'ai vu passer sur l'interrogation justement du portail et de l'annuaire. Là, comme je te disais, je l'ai testé par curiosité juste avant et en fait, tu peux faire des requêtes, enfin, one to one, tu dis est-ce que telle entreprise y est, tu donnes le numéro de sirène ou l'adresse et puis il te dit oui ou non, quoi. Mais ce qui serait intéressant et ça doit être faisable avec du... du Zapier ou d'autres outils de ce genre-là, de faire une requête sur la base de ton fichier client, en disant, vas-y, attaque mon fichier client, et puis dis-moi si mes clients, ils se sont déjà auto-emparés du sujet, ils se sont déjà immatriculés.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que là, tu es en train de donner une idée à un confrère qui est un peu le spécialiste des petits robots qui permettent d'aller interroger... Exactement, Fabrice Zevra.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être le prochain robot chez Fabrice d'aller dire on met une liste issue de notre CRM interne avec tous les numéros sirène et on va interroger, on voit s'il y a quelque chose en face. La problématique aujourd'hui, et ça la DGFIP a été claire, c'est qu'en fait ils sont en train de mettre à jour cette base de données. Donc il est possible qu'il n'y ait pas encore certaines SCI, qu'il n'y ait pas encore certaines professions libérales, etc. Du coup si on veut le faire en masse... Faudra le refaire dans un deuxième temps, une fois qu'ils annonceront que c'est plus à jour.

  • Speaker #0

    Oui, mais très clairement, par rapport à la démarche de communication qu'on doit avoir avec nos clients, vis-à-vis de nos clients et le fait de faire du personnalisé, du pédagogique, etc. Je pense que c'est super important de faire ça. Tu ne peux pas t'adresser ou en tout cas envoyer le même message à un client qui n'a jamais entendu parler de la facturation électronique et qui s'en fout un peu. de clients qui lui s'est emparé un peu du sujet et même s'est carrément auto-immatriculé, enfin immatriculé tout seul a fait les démarches tout seul.

  • Speaker #1

    En fait moi ce que j'invite les dirigeants d'entreprise qui nous écoutent aujourd'hui à faire, c'est se dire, quel que soit l'interlocuteur qui me propose de choisir et de faire ce qu'on appelle un opt-in pour une plateforme agréée, il n'y a pas d'urgence. L'obligation de réception c'est septembre 2026. L'obligation d'émission, elle ne concerne que les grandes entreprises et les ETI. Et en émission, on n'est pas obligé de dire qui on choisit. On peut choisir plusieurs plateformes en émission. Si, par exemple, on utilise plusieurs outils de facturation et que chacun a ses raisons d'être avec des plateformes différentes, c'est possible.

  • Speaker #0

    Une entreprise peut utiliser plusieurs PAs d'émission ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Autant pour moi, c'est quelque chose que je n'avais pas forcément en tête.

  • Speaker #1

    Si, par exemple, au sein d'une même entreprise, tu as plusieurs activités, ils ont fait des choix stratégiques de logiciels de facturation qui correspondent à chaque ligne de production, on va dire. Du coup, si l'outil, alors on appelle ça aujourd'hui encore opérateur de dématérialisation, il y a le mot solution compatible qui a émergé cet été. Si ces outils-là, en fait, sont connectables plus facilement à une plateforme maigrée ou à une autre, On peut tout à fait en utiliser plusieurs. Il n'y a aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien ça, c'est qu'on peut utiliser plusieurs SC, solutions compatibles, anciennement dénommées opérateurs de dématérialisation. Logique, parce que d'ailleurs, c'est souvent sous ces outils-là qu'on a des outils métiers très propres. Mais par contre, on va aller derrière se connecter à une seule et même PA pour la société, non ?

  • Speaker #1

    Ah non, en émission, tu peux en choisir plusieurs. Et d'ailleurs, petit point de précision, alors qu'il concernera plutôt des entreprises avec des tailles significatives. Mais même en réception, tu peux en choisir plusieurs différentes. En fait, tu choisis au niveau de ton sirène quand tu n'en veux qu'une. Mais si tu veux aller plus loin dans le détail, tu peux choisir par sirète. Si toutefois, tu as des établissements qui font des activités un peu différentes ou des équipes qui sont différentes, qui interviennent en réception des factures et qui les valident et qui les payent, etc. Et puis, tu peux même, à l'intérieur d'un établissement, aller dire, par exemple, Je vais séparer les frais généraux de mes achats qui sont liés à la production parce que ce n'est pas les mêmes personnes qui vont travailler à valider les factures et leur conformité par rapport à ce qu'on avait commandé. Et ce n'est pas les mêmes personnes qui vont générer les paiements. Un exemple, dans des entreprises où tu as besoin de séparer les frais qui concernent la direction parce que tu veux que ça reste un peu confidentiel, tu peux soit choisir la même plateforme et par contre gérer des niveaux d'autorisation de tes utilisateurs pour tel ou tel type de facture. Et dans ces cas-là, tu auras prévenu ton fournisseur en amont qu'en gros, il y a deux chemins différents pour arriver sur ta plateforme. Soit, du coup, tu peux choisir carrément deux plateformes différentes si tu veux vraiment séparer les genres et que tu n'utilises pas les mêmes logiciels d'achat derrière.

  • Speaker #0

    Il faudra se rapprocher de ton fournisseur, du service comptable de ton fournisseur pour lui indiquer pour ces factures-là, tu m'envoies ça sur tel PA. C'est une problématique qu'on aura quand même davantage sur des structures plus importantes. Pour ce qui est TPE, souvent, on sera quand même avec du monopéa, d'ailleurs, que ce soit en émission et en réception. Alors justement, pour rebondir sur ce terme monopéa... Moi, le discours que j'ai vis-à-vis de mes clients quand je leur parle de cette réforme de facturation électronique, je leur explique qu'il y a une centaine de PAs et que nous, on a des clients très disparates. On reste un cabinet axé TPE, PME, multisecteur, etc. Et je dis, il est inconcevable qu'on travaille avec les 100 PAs, mais il est également inconcevable qu'on travaille avec une PA parce qu'on n'a pas fait ce choix radical technologique de dire, nous, c'est tel outil et puis terminé. On s'adapte à nos différents clients. Donc, on sera forcément amené à travailler avec, je ne sais pas, 4, 5, une dizaine de PAs assez régulièrement. Ça, c'est le cas de notre cabinet Bel Eden. C'est comme ça, en tout cas, que j'entrevois la réforme. Comment ça se passe, justement, pour les autres cabinets ? Qu'est-ce que tu constates, toi ? Est-ce que, justement, les gens disent « Bon, de toute façon, on laisse les clients, plus ou moins, et puis on se connectera aux différentes PAs, et puis ça va le faire » . Ou est-ce qu'il y en a certains qui se disent, non, non, mais attends, il faut absolument qu'on s'empare du sujet, qu'on ait la main, qu'on fasse les choses comme nous, ça nous va, et on va imposer à nos clients d'aller sur tel et tel PA et puis terminer, quoi. C'est un peu, tu vois ce que je veux dire, j'ai volontairement dit deux méthodes radicalement différentes, et comme souvent, je pense que la vérité se situe au milieu, mais est-ce que tu peux nous expliquer ta vision des choses et ce que tu constates, toi ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, sur les 100 plateformes agrées qui sont aujourd'hui matriculées provisoirement, on a des plateformes agrées qui sont dédiées à des verticales métiers. JG Pharmacie, par exemple. Je ne pense pas que Belheden ait accès de manière facilitée à justement la pharmacie ou la grande distrib, parce que certaines grandes chaînes de distribution ont prévu aussi leurs plateformes. On n'y aura pas accès aussi facilement en tant qu'experts comptables. De toute façon, déjà, ça restreint les choix qu'on pourrait faire ou que nos clients pourraient faire. Il y a les contraintes qui vont être imposées à nos clients. Moi, je pense sincèrement que des clients qui travaillent, je reprends l'exemple de la grande distribution, s'ils sont fournisseurs de la grande distribution, c'est possible que la grande distribution demande à ce qu'ils utilisent leur plateforme, parce que comme ça, ils auront la main pour peut-être leur demander plus d'informations. que ce qui est légalement obligatoire. En tout cas, j'imagine bien les choses comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis en termes de mode de fonctionnement, de méthode, c'est vrai que cet exemple de la grande distribution, il est assez révélateur. Et tu peux même aller plus loin, justement. Alors par contre, il y a un petit sujet au niveau des délais de paiement. Parce que tous ces problématiques de date, de délai de paiement, d'échéance vont être suivis beaucoup plus finement avec cette réforme de la facturation électronique. Tout va être tracé dans le logiciel.

  • Speaker #1

    Ça va être suivi que pour les prestations de services, Olivier.

  • Speaker #0

    Oui. Alors attends, tu me prends de court, mais quand tu as quand même un fournisseur qui va t'adresser la facture avec une date d'échéance et qu'il va y avoir un paiement en face et tout ça va être tracé dans l'APA, tu vas quand même avoir une info directe du respect ou non des délais de paiement.

  • Speaker #1

    À condition que la date de paiement soit obligatoire pour tout le monde dans le cycle de suivi des factures. Parce que l'information... qui est envoyé vers l'administration fiscale en tant que telle, c'est le e-reporting des données de paiement associées soit aux transactions soit aux factures qui concernaient des prestations de services sur lesquelles on n'a pas opté à la TVA sur les débits.

  • Speaker #0

    Je pensais davantage sur la résolution de gré à gré, de client à fournisseur, plus que l'information de la DGFIP. C'est une obligation légale, les commissaires aux comptes sont bien au courant de ce truc-là, avec le rapport sur les règlements de paiement. de paie, les délais de règlement, etc. Mais je parlais plus du fait que tu fais ton export à la fin de l'année et puis tu mets noir sur blanc à ton fournisseur ou à ton client sous le nez. On a fait 20 échanges, 20 factures l'année dernière. Sur les 20, il y en a 15 qui ont été réglés hors délai.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire qu'on pouvait le faire eux-mêmes sans les plateformes agrées.

  • Speaker #0

    Sauf que ça impliquait que toutes les échéances soient bien enregistrées dans ton ERP, enfin pas ton CRM, ton ERP, ce qui est le cas de 1% de mes clients. aujourd'hui, alors que demain, si tout ça est intégré dans le petit XML qui est derrière la facturation électronique, ça sera quand même un petit peu plus évident. Est-ce qu'il y a un gros écart qui est en train de se former entre justement les petits cabinets autonomes et dépendants qui doivent se former, et puis les grands groupes qui bénéficient d'un service national qui s'est penché sur cette histoire de la facturation électronique et qui va justement insuffler sur tous les cabinets membres du groupe ce qu'il faut faire, pas faire. Est-ce qu'il n'y a pas un écart qui est en train de se créer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Je ne l'aurais pas mis sur la taille des cabinets. En fait, pour moi, si on tient plus à l'équipe qui est à la direction du cabinet, donc soit un expert comptable tout seul, soit plusieurs associés. et sur la volonté qu'ils ont d'en faire une opportunité pour le cabinet et encore une fois une vraie réflexion stratégique sur qu'est-ce que devient le cabinet demain, à court terme, à moyen terme, à long terme, et tout ce que ça peut impliquer derrière. Donc l'écart que je constate, c'est les experts comptables qui prennent ça comme une obligation réglementaire encore une fois, et où du coup on sait que notre outil de production va permettre de remplir les obligations et on va se contenter de ça. À la différence de ceux qui voient une vraie opportunité, qui voient les enjeux stratégiques d'aller proposer d'autres missions derrière et où du coup, là, ils se disent un peu comme ce que tu disais tout de suite, je vais plutôt être agile sur les outils parce que ce que je veux, c'est un service personnalisé pour mon client et vraiment lui permettre à lui, client final du cabinet, d'optimiser tous ses process et d'être le plus à l'aise possible avec. toutes ses contraintes, quelque part, qu'elles soient administratives, commerciales, légales, vis-à-vis de la DGFIP, mais pour qu'il puisse se consacrer pleinement au cœur de son activité, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Si on voit un petit peu plus loin, ou que je reformule, c'est vrai qu'il vaut beaucoup mieux être un petit cabinet indépendant et s'emparer de cette réforme, la prendre à bras-le-corps, creuser le sujet et puis le vivre, comme tu le disais, c'était mot, comme une opportunité. plutôt que potentiellement faire partie d'un grand groupe et puis tout simplement se reposer sur ce qui va m'être dicté par le siège national. Tu vois, je ne veux pas du tout là aussi caricaturer, mais il y a une réelle... Et d'ailleurs, si on va un peu plus loin, c'est qu'il y a des coûts informatiques qui sont induits, etc. Mais ce que je disais, quand même, la chance qu'on a en tant qu'experts comptables, c'est que, même s'il y a des fois certaines dérives, les coûts informatiques, pour l'instant, on arrive quand même à les supporter. C'est-à-dire... des cabinets comme Belheden ou même des plus petits cabinets peuvent tout à fait aller chercher des outils informatiques qui sont quasiment aussi performants que des outils informatiques de grands groupes. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ça dépend si tu les héberges en local ou si tu es en mode SaaS. Le principe du mode SaaS, c'est que c'est mutualisé. Donc effectivement, tu as accès aux mêmes outils, etc. et avec les mêmes chances, entre guillemets, qu'un plus gros. Si tu héberges en local... Tu as quand même des coûts induits de l'hébergement local qui peuvent être impactants selon la taille de ton cabinet par rapport à une grosse structure.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. Mais les outils finaux qui sont utilisés par justement les collaborateurs comptables, en fait, on y a accès. On y a accès et donc, en ce sens, un cabinet à taille très humaine peut rester archi compétitif, même dans le cadre de cette réforme, parce que les coûts induits restent OK.

  • Speaker #1

    En fait, chaque taille de cabinet a ses avantages. Le gros cabinet, il va pouvoir mener une réflexion plus globale et peut-être avoir des économies d'échelle par rapport à du volume sur ses parties, justement, logiciels, outils, etc., même coûts de formation. Là où le petit cabinet, ça peut être plus impactant pour lui parce qu'il a moins de personnes sur qui il peut compter pour absorber ses charges. Par contre, le petit cabinet, il a la faculté d'être plus agile. Quand il prend une décision, la chaîne de décision est moins longue. Et du coup... Il peut aussi plus faire des méthodes en numérique. On dit qu'on a le droit à l'erreur. Sur un petit cabinet, tu vas plus pouvoir faire du test et te dire je me suis trompé, je reviens en arrière et je redémarre.

  • Speaker #0

    Il y a pas mal de déploiements.

  • Speaker #1

    On va faire ce qu'on appelle le mode POC en fait.

  • Speaker #0

    Celui de test and learn ? POC c'est test and learn ?

  • Speaker #1

    POC c'est proof of concept. C'est quand tu t'essayes les choses pour vérifier que ça marche avant de les implanter en totalité. Et en fait, on est plus à même sur une petite structure de faire ça que sur une grosse.

  • Speaker #0

    En parallèle de ça, on a également une obligation, je pense à terme, d'être capable de naviguer entre différents outils. C'est complètement terminé l'époque où on choisissait une solution, alors que ce soit d'ailleurs une solution de révision comptable et puis le social avec. Et puis, là, aujourd'hui, on le voit déjà souvent, le logiciel comptable est dissocié du logiciel social. Et moi, je vois gros comme une maison qu'à terme, de toute façon, les collaborateurs de cabinet expertise comptable... devront apprendre à naviguer entre différentes solutions, alors que ce soit différentes PA, ou que ce soit même différents logiciels de production comptable, parce que les clients, c'est ce qu'ils vont vouloir, parce que les différents logiciels qui vont nous être proposés auront, comme tous, des avantages et des inconvénients, mais ça conviendra plutôt à certains et pas à d'autres. On ne pourra pas, sauf à avoir une démarche exclusive, et on pourra en reparler. l'agilité informatique va devenir vraiment un prérequis important à compter des années futures. Tu n'es pas d'accord avec moi ?

  • Speaker #1

    Je vais peut-être te chambouler un peu. Moi, j'ai une vision peut-être un peu avant-gardiste. Je pense qu'en fait, on va se détacher des outils pour ce qu'ils sont. Dans le sens où savoir comment aller naviguer dans un outil et tout ça, on est déjà passé à un autre monde. Demain, tout ce qu'on va avoir, c'est des entrepôts de données.

  • Speaker #0

    Imagine un grand immeuble dans lequel on aurait rangé toutes les données qui viennent de tous les outils. J'ai récupéré trois logiciels de paye parce que j'ai des clients qui utilisent ces logiciels-là. Pardon, j'ai récupéré tout ce qui est CRM qui vient de chez mes clients, des ERP différents, etc. Tout ça est stocké dans une sorte de boîte. Et en fait, demain, comment je vais aller l'interroger ? On va arrêter d'aller cliquer partout ? parce qu'on aura mis des petits chatbots IA à qui on ira parler. On lui dira, tiens, tu peux me dire c'est quoi les informations de paye de tel client à telle date ? Et du coup, le chatbot, il nous le ressortira. Du coup, on va s'exonérer de ce côté, il faut savoir naviguer dans les outils parce qu'en fait, c'est des assistants qui vont y aller pour nous. Par contre, là où on aura une force dans les cabinets, c'est qu'on saura analyser toutes ces informations, quel que soit l'endroit d'où elles proviennent. Et moi, j'imagine vraiment les choses comme ça aujourd'hui. Et je trouve qu'on se limite quand on se dit je veux garder tel outil pour telle ou telle raison. Parce qu'en fait, l'avenir demain, c'est finalement qu'une gigantesque boîte dans laquelle on va ranger des données qui viennent d'endroits différents et qu'il faudra qu'on soit capable d'aller interroger par tous les schémas possibles, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais je suis assez d'accord avec ce que tu dis. En fait, on est aligné, on dit les choses un petit peu différemment. J'ai perdu mon flux, mais je réfléchissais justement à l'accès de ces données. Quand on était allé au congrès, on a justement été visualiser un petit peu les PAs des uns et des autres. Et en fait, tout le monde était d'accord pour dire que de toute façon, vu les normes réglementaires qui se cachent derrière cette réforme, une fois que tu as vu une PA, tu les as quasiment toutes vues parce que l'interface, je ne vais pas dire qu'elle est identique, mais elle se ressemble grandement. et donc ça corrobore avec ce que tu viens de dire où en fait t'as juste derrière de la donnée qui est stockée Charge à nous d'aller, soit manuellement, soit par le biais de robots ou d'IA, aller attaquer ces bases de données pour récupérer la data qui nous intéresse. Mais c'est surtout l'analyser qui sera l'enjeu des prochaines années.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Autre enjeu, et on en parlait un petit peu en amont, c'est intéressant, parce que que ce soit avec le CEG, le Club des experts en gestion ou d'autres, on s'intéresse beaucoup à la financiarisation de la profession, les mouvements, les rapprochements, les valorisations de cabinets, etc. Et tu disais en introduction, et je trouvais ça très pertinent, que la façon dont va être appréhendée cette réforme de la facturation électronique par les cabinets va en partie déterminer leur valorisation future. Est-ce que tu peux étayer un petit peu ce propos et nous dire comment tu vois les choses là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ça rejoint ce que j'ai dit aussi, c'est-à-dire est-ce que je me saisis d'un sujet obligatoire pour en faire un rebond stratégique pour mon cabinet ? Donc, Est-ce que je réfléchis à quel client j'ai dans mon cabinet, quelle offre je veux développer demain, vers quoi je veux aller ou ne pas aller ? Il n'y a aucune obligation. Si on prend l'exemple du full service dont tout le monde parle, il n'y a rien de caractère obligatoire là-dessus. C'est une possibilité qui est offerte pour pouvoir développer d'autres offres de service dans le cabinet en allant aider encore plus les clients qui ont besoin qu'on leur tienne la main sur cet aspect-là.

  • Speaker #1

    On peut redéfinir vite fait le full service, ce que c'est ? Parce qu'en fait, c'est un terme que j'entends depuis 15 ans. Le full service, je pense, qu'est-ce qu'on met derrière le full service ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est deux offres complémentaires ou deux sous-offres, selon comment on veut les qualifier. Il y en a une qui traite des factures d'achat. Donc, qu'est-ce que dire ? Je vais recevoir les factures d'achat pour le compte du dirigeant. Je peux lui en faire une liste, etc. J'ai entendu dans un podcast précédent que tu faisais un parallèle avec la paye. On peut très bien imaginer qu'on lui fasse un listing de ses factures d'achat et qu'il aille nous dire en face je valide, je valide pas, je valide partiellement. Du coup, on va pouvoir faire le suivi du statut de la facture sur la plateforme agréée. Et derrière, s'il nous a donné l'accord, on pourra être capable d'émettre le paiement pour son compte. Et du coup, ce paiement, l'idéal, c'est qu'on l'émette juste avant la date d'échéance, pas qu'on aille payer des réceptions de factures. en faisant ça sur la partie achat on va lui permettre de remplir les obligations liées à la plateforme et en même temps d'optimiser sa trésorerie en allant payer un petit peu plus tard que ce qu'il aurait fait d'habitude. Et l'autre aspect de cette offre full service, c'est tout ce qui concerne les ventes. Et du coup, là, le parallèle avec la paye, il marche encore mieux parce que du coup, en paye, il nous donne ses variables. Soit on a mis des fichiers spécifiques d'échange, soit il accède directement à une partie des outils. Il vient mettre ses variables. Et derrière, nous, on fait les bulletins de paye en bonne et due forme, on respecte ce qu'il y a à respecter, etc. Du coup, sur les ventes, c'est pareil. Si demain, ils nous donnent ces variables, on peut tout à fait mettre la facture au bon format attendu dans le cadre de la réforme de la facturation électronique, la faire circuler par les bonnes plateformes et demain, veiller à ce que ce soit payé. Aux bonnes dates, pareil, toujours dans un souci d'optimiser la trésorerie. Et là, pour le coup, on va s'occuper de faire la relance de ses clients à lui et d'obtenir les fonds le plus rapidement possible en réduisant les délais de traitement. Et ce qu'on voit bien avec le full service, c'est que si c'est fait correctement, on aura optimisé la trésorerie de manière globale pour le compte de nos clients dirigeants.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. La petite difficulté que je vois là-dedans, c'est deux choses. C'est un, comment on facture ? Quand je dis comment on facture, c'est pas combien, peu importe, c'est le modèle économique, comment on le vend au client. Parce que tu le sais, je suis assez obsessionnel du marketing, du pricing, etc. Il faut que les choses soient claires et c'est vrai que la facturation au temps passé, c'est un peu désuet, même si je reste convaincu de cet aspect-là pour certaines missions. Donc là, comment tu le présentes au client ? Et puis le deuxième aspect, c'est tout simplement ressources internes pour le cabinet. c'est à dire que ok il y a cette Eldorado de mission et de full service à potentiellement produire. Mais qui veut le faire ? Qui va le faire ?

  • Speaker #0

    Je vais répondre à la première question sur le mode de facturation. Il faut être inventif. Aujourd'hui, on peut faire de l'abonnement. Rien ne nous empêche de faire de l'abonnement et puis de mettre des paliers avec des nombres de factures qui sont à faire tous les mois. On peut aussi dire, je le fais à la ligne, comme on faisait à la ligne d'écriture, il fut un temps, on t'en met.

  • Speaker #1

    à l'ancienne. Oui,

  • Speaker #0

    mais on pourrait le faire en disant, vous avez tant de factures, je vous facture au volume exact et pas avec des paliers et un système d'abonnement. Et pour ce qui est des ressources, ça fait aussi partie de la gestion du projet facture électronique. Quand on veut le structurer et se dire qu'on veut y aller stratégiquement, on va faire ce qu'on appelle une cartographie des compétences. Du coup, on va aller regarder au sein du cabinet quelles sont les compétences qui sont présentes avec des niveaux. Et on demande aussi aux gens quelles seraient leurs appétences pour certains sujets. Et en fait, sur cette cartographie de compétences, il n'y a pas que des savoir-faire techniques, il y a aussi des savoir-être, parce qu'il va y avoir beaucoup de pédagogie à apporter vis-à-vis de nos clients finaux. Et du coup, les savoir-être et les soft skills vont être très, très importants demain.

  • Speaker #1

    Merci Gaëlle. On va essayer de tenir le timing pour respecter la demi-heure, 40 minutes qui nous est dévolue. Juste pour terminer et en résumer, ce qu'il faut bien comprendre et les experts comptables qui nous écoutent, notamment ceux qui ne sont pas encore rassurés ou à fond sur cette réforme, il faut la vivre en mode gestion de projet. S'appréhender du sujet, non seulement bien évidemment pour répondre à la contrainte légale qui est imposée à horizon septembre 2026, mais surtout le voir comme une opportunité pour aller vers de nouvelles missions. pour digitaliser tout ça. Et donc, ça implique, comme tu viens de le dire et de le résumer très justement, une double cartographie. Cartographie de mes clients. Quelle est ma typologie de client ? Et on va y revenir juste deux secondes après. D'où on part et où est-ce qu'il faut aller ? Et puis en interne, cartographie de mes salariés. Quels sont ceux qui ont des appétences, des compétences particulières qui pourraient être mises à contribution dans le cadre de cette gestion de projet, justement ? Sur la cartographie des clients, justement, moi, c'est un peu ce qui me fait peur dans le cadre de cette réforme. C'est que les clients sont plus ou moins digitalisés. Il va falloir qu'ils y aillent pour toutes les raisons qu'on a vues ensemble. Sauf que l'apprentissage informatique, la digitalisation, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Et on a beaucoup de clients qui, soit n'ont jamais pris le temps, soit n'ont pas envie, soit ne peuvent pas. Quand je dis ne peuvent pas, c'est qu'en fait, on a tous des appétences. Moi, je suis incapable de chanter juste, par exemple. Il y en a certains, ils sont incapables de cliquer droit. Et en fait, ils vont se retrouver à devoir faire tout ce dont on est en train de parler. Et en fait, qui va se charger de l'onboarding de ses clients ? On va terminer là-dessus, si tu le veux bien.

  • Speaker #0

    C'est quel est ton choix stratégique au cabinet, déjà ? Une fois que tu as fait cette cartographie, et que tu sais que tu as plus ou moins de clients, qui sont avec cette difficulté du cliquet droit ou d'avoir accès au digital, etc. Qu'est-ce que tu fais de ces clients ? En soi, tu n'as aucune obligation de les assister. Si on regarde les textes. Par contre, tu as une envie de les accompagner. Du coup, ça veut dire que stratégiquement, tu vas proposer une offre. qui leur permettent de respecter la réforme de la facturation électronique. Et du coup, derrière, il faut que tu trouves dans tes ressources existantes ou des ressources que tu auras recrutées demain, les personnes qui vont être capables de les aider. Est-ce que ça passe par le fait de mettre un bureau en accès pour des clients qui viendraient et quelqu'un qui les assiste en étant assis à côté d'eux à faire ce qu'il faut faire dans le cadre de la réforme de la facturation électronique ? Ou est-ce que ça passe par « Monsieur le client, donnez-moi un mandat total » ? Et du coup, je vous expliquerai avec des outils que je vais créer pour vous, pour vous faciliter la vie, comment on va fonctionner. Je te donnais l'exemple de je vous mets la liste des factures fournisseurs, il y aura les montants, etc. Vous me dites je suis OK, je ne suis pas OK et vous pouvez générer le paiement. On peut le faire à leur place. Maman, effectivement, tes fesses a une population qui va devoir être à l'aise avec le client quand je parle de population, c'est ta population de collaborateurs, elle va devoir être à l'aise avec le client, être capable d'être patient, pédagogue, de leur expliquer les choses, de répéter plusieurs fois et ça, c'est pas donné à tout le monde. D'où le fait d'aller faire ta cartographie de compétences et de vérifier qui aurait cette appétence dans le cabinet, en fait.

  • Speaker #1

    Ça sera le mot de la fin. Tu sais pourquoi ? Tout simplement parce que ça résume parfaitement notre vision du métier. C'est que là, on vient parler pendant 30-40 minutes de techno, de facturation électronique, d'informatique pour, au final, en revenir sur l'humain avec des soft skills. des gens, des personnes en face, que ce soit des clients ou des collaborateurs qui doivent apprendre à travailler ensemble et où l'aspect humain, malgré tous ces aspects technos, l'aspect humain reste primordial. Merci Gaël pour cet échange, merci pour toutes ces informations techniques, merci pour ta vision. Rendez-vous 1er trimestre, 2ème semestre 2026, on y verra déjà un petit peu plus clair. Je pense que tous autant que nous sommes, on aura mis un petit peu plus les mains dans le cambouis. et en fait l'image c'est vraiment ça aussi mettre les mains dans le moteur voir les rejets qu'on va avoir les choses qui vont marcher, les choses qui vont pas marcher pour l'instant c'est vrai que comme on le disait en intro tout ça est un petit peu théorique on commence à le voir rendez-vous en 2026 d'ici là et comme on le disait intéressez-vous au sujet rencontrez des gens, discutez avec les confrères discutez avec les éditeurs pour être prêt le jour où l'échéance sera en face de vous

  • Speaker #0

    Et moi, je dirais rencontrez surtout vos clients, profitez de tous les points de contact que vous avez avec eux. Et les dirigeants de l'autre côté qui écoutent le podcast, profitez-vous aussi de tous les points de contact que vous avez avec vos experts comptables. Pensez bien que c'est l'interlocuteur qui est le mieux placé pour vous accompagner sur cette réforme, parce que les autres partenaires qui communiquent déjà aujourd'hui vont se contenter de vous mettre dans la main quelque chose pour l'obligation. mais ils n'auront pas le moyen d'aller en profiter pour en faire une opportunité et se saisir du sujet pour vous accompagner sur d'autres choses en juste temps, comme du pilotage, comme de l'aide à la décision, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Super, merci Gaëlle. Allez, bonne fin de journée à tous et puis à bientôt. Ciao.

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique. T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Gaëlle Mourad, experte-comptable

    01:49

  • Préparation des cabinets à la réforme

    05:46

  • Aspects techniques de la réforme

    08:41

  • Naviguer entre différentes plateformes agréées

    17:01

  • Impacts sur la valorisation des cabinets

    29:21

  • Conclusion et conseils pour les experts-comptables

    37:01

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Description

La facturation électronique, contrainte… ou opportunité de transformation pour votre cabinet ?


Dans cet épisode, Gaëlle Mourad, experte-comptable aguerrie, déchiffre pour vous les enjeux majeurs de la réforme de la facturation électronique pour les cabinets d'expertise-comptable.


L'échange met en lumière les aspects techniques de la réforme, le rôle crucial des plateformes agréées et les stratégies que les cabinets peuvent adopter pour accompagner au mieux leurs clients dans cette transition.


Mais attention, cette réforme ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte légale ! Au contraire, elle offre une opportunité en or pour améliorer les processus internes, optimiser la gestion et renforcer la relation client.

Comment tirer parti de la facturation électronique pour maximiser votre efficacité ? Quelles sont les meilleures pratiques à adopter pour garantir une transition en douceur ?


En conclusion, cet épisode est un véritable appel à l'action : nous encourageons tous les auditeurs à s'impliquer activement dans la préparation à la facturation électronique. Ne laissez pas cette opportunité vous filer entre les doigts ! Rejoignez-nous pour découvrir comment transformer cette obligation en un atout stratégique pour votre entreprise et votre cabinet. Ensemble, faisons de la facturation électronique un levier de croissance et d'innovation !


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera. On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique. Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change, comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices, on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs, plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement. Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J. Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique,

  • Speaker #1

    et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater.

  • Speaker #0

    Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part,

  • Speaker #1

    c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on est avec Gaël Mourad. Gaël Mourad qui est déjà d'ailleurs venu derrière le micro de ta vue avec ton comptable, pour ce... que ça intéresserait épisode je ne sais plus combien à regarder dans la saison 1 ou 2. Tu devais nous présenter qui tu étais et tout ça, on va y revenir très rapidement. Dis-nous Gaëlle, qui tu es, d'où tu viens et pourquoi justement aujourd'hui tu es derrière le micro à nouveau dans le cadre de cette capsule facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Je suis Gaëlle Mourad, je viens de Loire-Atlantique, expert comptable. Et du coup, très attaché au sujet du numérique, mais pas le numérique pour le numérique. C'est parce que je suis convaincue que ça va remettre l'humain au centre du jeu et que du coup, plus vite on y va, mieux c'est.

  • Speaker #0

    OK. Donc justement, la réforme de cette facturation électronique et le retard qui a été pris dans cette réforme, j'imagine que toi, c'est quelque chose qui t'a chamboulé négativement puisque tu étais plutôt quand même proactif sur ce sujet tech.

  • Speaker #1

    Alors sur le sujet du report, oui, on peut dire que... que c'était impactant et un peu désolant. Pour autant, l'ensemble de la profession et des entreprises n'étaient pas prêts. Donc, quelque part, si on veut en faire un vrai atout et réfléchir comme il faut, c'était peut-être un mal pour un bien.

  • Speaker #0

    Clairement. Pour remettre justement le sujet dans le contexte, capsule facturation électronique, épisode hors série. On a pour objectif de faire 4-5 épisodes. On a déjà un épisode qui a été fait avec un éditeur de logiciels, un épisode qui est déjà en ligne, qu'on a fait avec l'éditeur iPadZat. J'avais volonté également d'aller chercher d'autres personnes issues du secteur bancaire. Je cours toujours après une grande bande nationale pour avoir un acteur du conseil d'administration ou du directoire qui nous dit que chez Crédit Mutuel ou Crédit Agricole, la facturation électronique, on on l'envisage de telle manière et j'aimerais avoir un porte-parole de haut niveau pour avoir la vision bancaire à ce niveau-là. On va avoir forcément un autre épisode qui sera sorti justement quand ton épisode va paraître. C'est un épisode qu'on a fait avec Nicolas Bénady de chez Swan. Il nous a expliqué sa vision de la facturation électronique, comment ça allait chambouler le secteur. C'est un épisode super intéressant parce que, comme je te le disais en amont, moi j'ai découvert ce que c'était que la banque en marque blanche. On avait déjà en tant qu'expert comptable plein d'outils qui étaient mis à notre disposition, notamment, sans les citer, mon expert en gestion, on avait des outils de facturation en marque blanche pour les cabinets. Là, cette notion de banque en marque blanche, c'est quelque chose d'assez nouveau qu'on voit depuis un ou deux ans et il nous a expliqué ça parfaitement. Et donc aujourd'hui, troisième épisode. avec toi Gaël, je voulais avoir derrière le micro en fait un expert comptable, une expert comptable spécialisé, je ne sais pas si on peut dire ça, mais en tout cas comme on l'a dit en intro, tu connais quand même cette réforme de la facturation électronique assez bien pour t'y être intéressé, parce que ça tourne autour de la tech, un secteur qui te tient à cœur, et parce que tu as également je crois animé quelques interventions, que ce soit lors du congrès ou sur des animations régionales, sur le sujet de la facturation électronique. Donc je voulais t'avoir derrière le micro pour justement que tu nous fasses part de ton expérience. Et que les auditeurs, que ce soit d'autres experts comptables ou des collaborateurs en cabinet ou des chefs d'entreprise, voient un petit peu plus concrètement comment cette réforme va être appréhendée dans les cabinets d'expertise comptable. On est en plein dedans au niveau du calendrier. Je suis un peu un tunnel monologue sur ce démarrage, mais je voulais bien représenter le contexte pour que justement les auditeurs savent et comprennent ce dont on va parler aujourd'hui. Et donc, on va articuler ça en plusieurs points. On a vu ça avant, mais en intro, pour commencer, par rapport à ce que tu constates, toi, au quotidien aujourd'hui, où en sont les cabinets d'expertise comptable sur la préparation à cette réforme qui arrive maintenant à horizon neuf mois ? Où en sommes-nous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, pour les quelques cabinets qui font appel à moi, parce que j'ai aussi cette casquette-là d'être consultante pour des confrères. et de pouvoir intervenir pour les accompagner. Donc pour les quelques cabinets qui font appel à moi, c'est qu'ils sont dans une démarche, un, d'anticipation, deux, de réelle réflexion stratégique, et où du coup, ils ont besoin d'être challengés sur les choses auxquelles ils ont pensé. Donc il y a cette population qui s'est vraiment saisie du sujet, qui est en train de respecter des étapes qui avaient été proposées au niveau de l'ordre national, et qui du coup ont besoin d'aide. à certaines étapes pour se dire je suis sur la bonne voie ou pas. En tout cas, d'avoir un effet miroir qui vient leur dire, moi, je réfléchis ça comme ça ou comme ça. Donc, on a cela. Et ça, ça s'accompagne d'une vraie réflexion stratégique. Du coup, comment dire, ils prennent vraiment la mesure de quelle est ma clientèle, comment je vais pouvoir l'accompagner avec des strates différentes. Est-ce que c'est des gens qui ont besoin qu'on leur tienne la main ? ou juste qu'on leur mette un outil à disposition. Donc vraiment, une vraie démarche d'accompagnement du client. Et puis à côté...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis client, toi en plus, c'est client final, entrepreneur, ou client expert comptable qui serait potentiellement dans tes formations à demander un coaching sur cette réforme de la facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Alors je parle du client final dirigeant d'entreprise. On le sait tous, dans nos clientèles, on a des clients qui vont nous demander de respecter seulement le réglementaire, ce qui est obligatoire. Et d'autres clients qui vont comprendre très rapidement qu'en fait, ils peuvent aller plus loin en réfléchissant les choses entre eux-mêmes et en repensant process, outils, automatisation pour pouvoir gagner du temps et mettre de la valeur ajoutée ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ce que tu dis là, justement, c'est un point sur lequel on reviendra sur la deuxième partie de cet épisode où on peut voir cette réforme comme une contrainte légale et son est une en partie, mais également comme une opportunité pour améliorer les process. c'est d'ailleurs un petit peu aussi comme ça que te vend que l'État nous a vendu cette réforme. Il y a, oui, cet aspect lutte contre la fraude, etc. Et il y a aussi cet argument gain de temps et indirectement d'argent dans la fluidification des process et le traitement de cette facture qui, en l'état papier, générait un coût de traitement fort.

  • Speaker #1

    Et compétitivité, du coup, par rapport à des concurrents. À chaque fois, à côté de nous, on peut avoir un concurrent qui, lui, se sera saisi du sujet, en aura profité pour digitaliser, aller plus vite, être plus efficace. Et du coup, si nous, on n'a pas pris le train en marche, on sera forcément moins bien positionné au niveau de la concurrence.

  • Speaker #0

    Ça marche. Est-ce qu'on peut commencer peut-être par, alors sans rentrer trop dans le détail technique, parce que sur 25 minutes, une demi-heure, ça va être compliqué, mais où on en est aujourd'hui au niveau technique, justement, de cette réforme de la facturation électronique ? Quels sont les PAs, les plateformes agrées ? Combien il y en a ? Est-ce qu'elles sont d'ores et déjà fonctionnelles ? Ou est-ce qu'on va rentrer dans une phase de test ? J'ai fait justement par curiosité le test, je suis allé voir sur le portail d'immatriculation pour voir s'il y avait des boîtes enregistrées, s'il y avait certains de mes clients enregistrés, pour voir s'ils sont déjà immatriculés, certains qui seraient un peu en avance ou précurseurs. C'est quoi le calendrier et les prochaines grandes étapes de déploiement ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques jours, au jour où on enregistre, il y a accès à l'annuaire pour pouvoir aller tester. Là, j'en parle pour les éditeurs. pour les plateformes agréées. Les tests de plus grande envergure sont possibles depuis quelques jours. C'était déjà possible avant avec ce qu'on appelle un petit pilote et ça a été ouvert de manière plus large. Donc ça avance bien.

  • Speaker #0

    Ce qu'on le rappelle, la possibilité de s'y matriculer se fera obligatoirement par le biais d'une PA. C'est les PA qui permettront aux clients finaux vont souscrire à une PA et cette PA va justement aller y matriculer sur le registre national.

  • Speaker #1

    En fait, elle n'y matricule pas. Elle informe que l'entreprise la choisit, elle, comme outil d'émission de la facture vers le destinataire. Et du coup, l'expert comptable, dans ce choix-là, peut être un intermédiaire, puisque la DGFIP nous a reconnu un statut particulier en nous permettant de faire signer un mandat à nos clients par lequel le client nous autorise à choisir pour lui la plateforme agréée, en fait.

  • Speaker #0

    Et justement, sur cet aspect mandat, est-ce que tu as constaté autour de toi des démarches vraiment proactives de certains experts comptables, cabinets, qui ont, depuis que cette possibilité leur est offerte, directement fait signer les mandats aux clients et puis on y va ? Ou est-ce que pour l'instant, c'est juste un outil qu'on va dégainer en temps voulu ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, il y a les deux possibilités. Il y en a qui sont saisies du sujet tout de suite et qui font signer les mandats de manière immédiate, alors que dans la réalité des faits, On va encore être limité, même si on choisit une plateforme agréée. On ne peut pas tout faire avec aujourd'hui. Donc, c'est une étape qui est prise très en amont de faire signer le mandat. Après, il faut voir de quelle manière la démarche a été faite. Est-ce que c'est vraiment une démarche avec une communication construite sur laquelle on a déjà préparé de nouvelles offres, etc. Et le mandat, j'ai envie de dire, c'est la cerise sur le gâteau et il vient au bout d'une vraie démarche commerciale et marketing. Ou est-ce que c'est quelque chose qu'on fait parce que le mandat existe et qu'on ne veut pas se voir prendre la place par d'autres ? Donc, c'est une manière de marquer son territoire.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant ce que tu dis là, parce que je l'ai constaté justement, alors pas de multiples reprises, mais déjà deux fois où j'ai des prospects qui sont venus me voir, ont discuté de choses et d'autres, forcément de tarification d'honoraires, de conseils, etc. Et puis, un petit peu de cette partie facturation électronique. Et ils me disaient, à mon cabinet, là, il m'a fait signer un mandat. je ne sais pas d'où, de quoi, je n'ai rien compris, j'avais l'impression d'avoir le couteau sous la gorge pour être obligé de signer ce truc-là, ça ne m'a pas du tout plu. Et donc, en effet, s'il y a un conseil qu'on peut peut-être donner aux confrères, c'est justement, si vous allez dans cette démarche d'aller faire signer un mandat à vos clients, pour peut-être certainement des bonnes raisons, ça doit forcément s'accompagner en amont d'une énorme démarche, encore une fois, pédagogique, sur qu'est-ce que c'est que cette réforme, pourquoi on vous fait signer un mandat, où est-ce qu'on va aller ? ensemble et qu'est-ce que je vais vous apporter plutôt que vas-y, signe le mandat et puis on verra après quoi.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même démarche que de dire est-ce que je vais choisir mon outil éditeur comme plateforme agréée pour l'ensemble de mes clients ou est-ce que j'entame une vraie démarche de réflexion avec une stratégie derrière de me dire comment je vais me positionner demain par rapport à tout ça. On est exactement dans la même chose en fait.

  • Speaker #0

    Ce qui est un petit peu difficile en plus c'est quand j'en discute avec certains confrères ou certains clients en fait Aujourd'hui, on a des plateformes qui sont agréées, quasi fonctionnelles ou fonctionnelles, sauf qu'on n'est pas encore dans le pratico-pratique et le concret. C'est-à-dire que oui, l'immatriculation de l'APA, elle est faite, elle est actée, mais les fonctionnalités sont quand même assez théoriques pour l'instant. On n'a pas vu les outils tourner à proprement parler. Il y en a certains également où la politique tarifaire reste, je ne vais pas dire floue, c'est un terme un peu négatif, mais pas encore arrêté. Et donc, c'est là où c'est difficile pour nous de se positionner, c'est qu'on a envie d'embarquer assez vite ou en tout cas de ne pas prendre de retard, mais pour autant, inutile voire impossible de se précipiter parce que de toute façon, tous les tuyaux ne sont pas ouverts et toutes les données du problème ne sont pas encore connues.

  • Speaker #1

    Alors, les plateformes agréées, elles peuvent déjà échanger avec elles-mêmes. Donc, tu peux déjà lancer un premier test qui est de dire si mes clients... sont sur la plateforme agrique et la même que la mienne, c'est-à-dire j'en ai choisi une moi en émission et une en réception, et mes clients, je leur fais déjà le choix de celle en réception, elle peut déjà fonctionner en circuit interne de transmission, par exemple, des factures du cabinet. On peut déjà faire le test avec les factures du cabinet, de les émettre, les envoyer par une plateforme et qu'elles arrivent au bon destinataire et au bon endroit. En fait, ce qui ne fonctionne pas aujourd'hui, Ce qui est en test, c'est les interrogations de l'annuaire pour savoir quelle est la plateforme destinataire. Et c'est toute la circulation des informations vers la DGFIP qui ne fonctionne pas encore. Le concentrateur d'informations, qui est l'ancien portail public de facturation, le fameux PPF, lui, il est destiné à envoyer les informations vers la DGFIP. Et ces tests-là, ils ne sont pas encore mis en route.

  • Speaker #0

    Ok. Je te pose une colle et je suis désolé, je t'ai pas, ou pas d'ailleurs, je t'ai pas prévenu, mais c'était un post LinkedIn intéressant que j'ai vu passer sur l'interrogation justement du portail et de l'annuaire. Là, comme je te disais, je l'ai testé par curiosité juste avant et en fait, tu peux faire des requêtes, enfin, one to one, tu dis est-ce que telle entreprise y est, tu donnes le numéro de sirène ou l'adresse et puis il te dit oui ou non, quoi. Mais ce qui serait intéressant et ça doit être faisable avec du... du Zapier ou d'autres outils de ce genre-là, de faire une requête sur la base de ton fichier client, en disant, vas-y, attaque mon fichier client, et puis dis-moi si mes clients, ils se sont déjà auto-emparés du sujet, ils se sont déjà immatriculés.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que là, tu es en train de donner une idée à un confrère qui est un peu le spécialiste des petits robots qui permettent d'aller interroger... Exactement, Fabrice Zevra.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être le prochain robot chez Fabrice d'aller dire on met une liste issue de notre CRM interne avec tous les numéros sirène et on va interroger, on voit s'il y a quelque chose en face. La problématique aujourd'hui, et ça la DGFIP a été claire, c'est qu'en fait ils sont en train de mettre à jour cette base de données. Donc il est possible qu'il n'y ait pas encore certaines SCI, qu'il n'y ait pas encore certaines professions libérales, etc. Du coup si on veut le faire en masse... Faudra le refaire dans un deuxième temps, une fois qu'ils annonceront que c'est plus à jour.

  • Speaker #0

    Oui, mais très clairement, par rapport à la démarche de communication qu'on doit avoir avec nos clients, vis-à-vis de nos clients et le fait de faire du personnalisé, du pédagogique, etc. Je pense que c'est super important de faire ça. Tu ne peux pas t'adresser ou en tout cas envoyer le même message à un client qui n'a jamais entendu parler de la facturation électronique et qui s'en fout un peu. de clients qui lui s'est emparé un peu du sujet et même s'est carrément auto-immatriculé, enfin immatriculé tout seul a fait les démarches tout seul.

  • Speaker #1

    En fait moi ce que j'invite les dirigeants d'entreprise qui nous écoutent aujourd'hui à faire, c'est se dire, quel que soit l'interlocuteur qui me propose de choisir et de faire ce qu'on appelle un opt-in pour une plateforme agréée, il n'y a pas d'urgence. L'obligation de réception c'est septembre 2026. L'obligation d'émission, elle ne concerne que les grandes entreprises et les ETI. Et en émission, on n'est pas obligé de dire qui on choisit. On peut choisir plusieurs plateformes en émission. Si, par exemple, on utilise plusieurs outils de facturation et que chacun a ses raisons d'être avec des plateformes différentes, c'est possible.

  • Speaker #0

    Une entreprise peut utiliser plusieurs PAs d'émission ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Autant pour moi, c'est quelque chose que je n'avais pas forcément en tête.

  • Speaker #1

    Si, par exemple, au sein d'une même entreprise, tu as plusieurs activités, ils ont fait des choix stratégiques de logiciels de facturation qui correspondent à chaque ligne de production, on va dire. Du coup, si l'outil, alors on appelle ça aujourd'hui encore opérateur de dématérialisation, il y a le mot solution compatible qui a émergé cet été. Si ces outils-là, en fait, sont connectables plus facilement à une plateforme maigrée ou à une autre, On peut tout à fait en utiliser plusieurs. Il n'y a aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien ça, c'est qu'on peut utiliser plusieurs SC, solutions compatibles, anciennement dénommées opérateurs de dématérialisation. Logique, parce que d'ailleurs, c'est souvent sous ces outils-là qu'on a des outils métiers très propres. Mais par contre, on va aller derrière se connecter à une seule et même PA pour la société, non ?

  • Speaker #1

    Ah non, en émission, tu peux en choisir plusieurs. Et d'ailleurs, petit point de précision, alors qu'il concernera plutôt des entreprises avec des tailles significatives. Mais même en réception, tu peux en choisir plusieurs différentes. En fait, tu choisis au niveau de ton sirène quand tu n'en veux qu'une. Mais si tu veux aller plus loin dans le détail, tu peux choisir par sirète. Si toutefois, tu as des établissements qui font des activités un peu différentes ou des équipes qui sont différentes, qui interviennent en réception des factures et qui les valident et qui les payent, etc. Et puis, tu peux même, à l'intérieur d'un établissement, aller dire, par exemple, Je vais séparer les frais généraux de mes achats qui sont liés à la production parce que ce n'est pas les mêmes personnes qui vont travailler à valider les factures et leur conformité par rapport à ce qu'on avait commandé. Et ce n'est pas les mêmes personnes qui vont générer les paiements. Un exemple, dans des entreprises où tu as besoin de séparer les frais qui concernent la direction parce que tu veux que ça reste un peu confidentiel, tu peux soit choisir la même plateforme et par contre gérer des niveaux d'autorisation de tes utilisateurs pour tel ou tel type de facture. Et dans ces cas-là, tu auras prévenu ton fournisseur en amont qu'en gros, il y a deux chemins différents pour arriver sur ta plateforme. Soit, du coup, tu peux choisir carrément deux plateformes différentes si tu veux vraiment séparer les genres et que tu n'utilises pas les mêmes logiciels d'achat derrière.

  • Speaker #0

    Il faudra se rapprocher de ton fournisseur, du service comptable de ton fournisseur pour lui indiquer pour ces factures-là, tu m'envoies ça sur tel PA. C'est une problématique qu'on aura quand même davantage sur des structures plus importantes. Pour ce qui est TPE, souvent, on sera quand même avec du monopéa, d'ailleurs, que ce soit en émission et en réception. Alors justement, pour rebondir sur ce terme monopéa... Moi, le discours que j'ai vis-à-vis de mes clients quand je leur parle de cette réforme de facturation électronique, je leur explique qu'il y a une centaine de PAs et que nous, on a des clients très disparates. On reste un cabinet axé TPE, PME, multisecteur, etc. Et je dis, il est inconcevable qu'on travaille avec les 100 PAs, mais il est également inconcevable qu'on travaille avec une PA parce qu'on n'a pas fait ce choix radical technologique de dire, nous, c'est tel outil et puis terminé. On s'adapte à nos différents clients. Donc, on sera forcément amené à travailler avec, je ne sais pas, 4, 5, une dizaine de PAs assez régulièrement. Ça, c'est le cas de notre cabinet Bel Eden. C'est comme ça, en tout cas, que j'entrevois la réforme. Comment ça se passe, justement, pour les autres cabinets ? Qu'est-ce que tu constates, toi ? Est-ce que, justement, les gens disent « Bon, de toute façon, on laisse les clients, plus ou moins, et puis on se connectera aux différentes PAs, et puis ça va le faire » . Ou est-ce qu'il y en a certains qui se disent, non, non, mais attends, il faut absolument qu'on s'empare du sujet, qu'on ait la main, qu'on fasse les choses comme nous, ça nous va, et on va imposer à nos clients d'aller sur tel et tel PA et puis terminer, quoi. C'est un peu, tu vois ce que je veux dire, j'ai volontairement dit deux méthodes radicalement différentes, et comme souvent, je pense que la vérité se situe au milieu, mais est-ce que tu peux nous expliquer ta vision des choses et ce que tu constates, toi ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, sur les 100 plateformes agrées qui sont aujourd'hui matriculées provisoirement, on a des plateformes agrées qui sont dédiées à des verticales métiers. JG Pharmacie, par exemple. Je ne pense pas que Belheden ait accès de manière facilitée à justement la pharmacie ou la grande distrib, parce que certaines grandes chaînes de distribution ont prévu aussi leurs plateformes. On n'y aura pas accès aussi facilement en tant qu'experts comptables. De toute façon, déjà, ça restreint les choix qu'on pourrait faire ou que nos clients pourraient faire. Il y a les contraintes qui vont être imposées à nos clients. Moi, je pense sincèrement que des clients qui travaillent, je reprends l'exemple de la grande distribution, s'ils sont fournisseurs de la grande distribution, c'est possible que la grande distribution demande à ce qu'ils utilisent leur plateforme, parce que comme ça, ils auront la main pour peut-être leur demander plus d'informations. que ce qui est légalement obligatoire. En tout cas, j'imagine bien les choses comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis en termes de mode de fonctionnement, de méthode, c'est vrai que cet exemple de la grande distribution, il est assez révélateur. Et tu peux même aller plus loin, justement. Alors par contre, il y a un petit sujet au niveau des délais de paiement. Parce que tous ces problématiques de date, de délai de paiement, d'échéance vont être suivis beaucoup plus finement avec cette réforme de la facturation électronique. Tout va être tracé dans le logiciel.

  • Speaker #1

    Ça va être suivi que pour les prestations de services, Olivier.

  • Speaker #0

    Oui. Alors attends, tu me prends de court, mais quand tu as quand même un fournisseur qui va t'adresser la facture avec une date d'échéance et qu'il va y avoir un paiement en face et tout ça va être tracé dans l'APA, tu vas quand même avoir une info directe du respect ou non des délais de paiement.

  • Speaker #1

    À condition que la date de paiement soit obligatoire pour tout le monde dans le cycle de suivi des factures. Parce que l'information... qui est envoyé vers l'administration fiscale en tant que telle, c'est le e-reporting des données de paiement associées soit aux transactions soit aux factures qui concernaient des prestations de services sur lesquelles on n'a pas opté à la TVA sur les débits.

  • Speaker #0

    Je pensais davantage sur la résolution de gré à gré, de client à fournisseur, plus que l'information de la DGFIP. C'est une obligation légale, les commissaires aux comptes sont bien au courant de ce truc-là, avec le rapport sur les règlements de paiement. de paie, les délais de règlement, etc. Mais je parlais plus du fait que tu fais ton export à la fin de l'année et puis tu mets noir sur blanc à ton fournisseur ou à ton client sous le nez. On a fait 20 échanges, 20 factures l'année dernière. Sur les 20, il y en a 15 qui ont été réglés hors délai.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire qu'on pouvait le faire eux-mêmes sans les plateformes agrées.

  • Speaker #0

    Sauf que ça impliquait que toutes les échéances soient bien enregistrées dans ton ERP, enfin pas ton CRM, ton ERP, ce qui est le cas de 1% de mes clients. aujourd'hui, alors que demain, si tout ça est intégré dans le petit XML qui est derrière la facturation électronique, ça sera quand même un petit peu plus évident. Est-ce qu'il y a un gros écart qui est en train de se former entre justement les petits cabinets autonomes et dépendants qui doivent se former, et puis les grands groupes qui bénéficient d'un service national qui s'est penché sur cette histoire de la facturation électronique et qui va justement insuffler sur tous les cabinets membres du groupe ce qu'il faut faire, pas faire. Est-ce qu'il n'y a pas un écart qui est en train de se créer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Je ne l'aurais pas mis sur la taille des cabinets. En fait, pour moi, si on tient plus à l'équipe qui est à la direction du cabinet, donc soit un expert comptable tout seul, soit plusieurs associés. et sur la volonté qu'ils ont d'en faire une opportunité pour le cabinet et encore une fois une vraie réflexion stratégique sur qu'est-ce que devient le cabinet demain, à court terme, à moyen terme, à long terme, et tout ce que ça peut impliquer derrière. Donc l'écart que je constate, c'est les experts comptables qui prennent ça comme une obligation réglementaire encore une fois, et où du coup on sait que notre outil de production va permettre de remplir les obligations et on va se contenter de ça. À la différence de ceux qui voient une vraie opportunité, qui voient les enjeux stratégiques d'aller proposer d'autres missions derrière et où du coup, là, ils se disent un peu comme ce que tu disais tout de suite, je vais plutôt être agile sur les outils parce que ce que je veux, c'est un service personnalisé pour mon client et vraiment lui permettre à lui, client final du cabinet, d'optimiser tous ses process et d'être le plus à l'aise possible avec. toutes ses contraintes, quelque part, qu'elles soient administratives, commerciales, légales, vis-à-vis de la DGFIP, mais pour qu'il puisse se consacrer pleinement au cœur de son activité, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Si on voit un petit peu plus loin, ou que je reformule, c'est vrai qu'il vaut beaucoup mieux être un petit cabinet indépendant et s'emparer de cette réforme, la prendre à bras-le-corps, creuser le sujet et puis le vivre, comme tu le disais, c'était mot, comme une opportunité. plutôt que potentiellement faire partie d'un grand groupe et puis tout simplement se reposer sur ce qui va m'être dicté par le siège national. Tu vois, je ne veux pas du tout là aussi caricaturer, mais il y a une réelle... Et d'ailleurs, si on va un peu plus loin, c'est qu'il y a des coûts informatiques qui sont induits, etc. Mais ce que je disais, quand même, la chance qu'on a en tant qu'experts comptables, c'est que, même s'il y a des fois certaines dérives, les coûts informatiques, pour l'instant, on arrive quand même à les supporter. C'est-à-dire... des cabinets comme Belheden ou même des plus petits cabinets peuvent tout à fait aller chercher des outils informatiques qui sont quasiment aussi performants que des outils informatiques de grands groupes. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ça dépend si tu les héberges en local ou si tu es en mode SaaS. Le principe du mode SaaS, c'est que c'est mutualisé. Donc effectivement, tu as accès aux mêmes outils, etc. et avec les mêmes chances, entre guillemets, qu'un plus gros. Si tu héberges en local... Tu as quand même des coûts induits de l'hébergement local qui peuvent être impactants selon la taille de ton cabinet par rapport à une grosse structure.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. Mais les outils finaux qui sont utilisés par justement les collaborateurs comptables, en fait, on y a accès. On y a accès et donc, en ce sens, un cabinet à taille très humaine peut rester archi compétitif, même dans le cadre de cette réforme, parce que les coûts induits restent OK.

  • Speaker #1

    En fait, chaque taille de cabinet a ses avantages. Le gros cabinet, il va pouvoir mener une réflexion plus globale et peut-être avoir des économies d'échelle par rapport à du volume sur ses parties, justement, logiciels, outils, etc., même coûts de formation. Là où le petit cabinet, ça peut être plus impactant pour lui parce qu'il a moins de personnes sur qui il peut compter pour absorber ses charges. Par contre, le petit cabinet, il a la faculté d'être plus agile. Quand il prend une décision, la chaîne de décision est moins longue. Et du coup... Il peut aussi plus faire des méthodes en numérique. On dit qu'on a le droit à l'erreur. Sur un petit cabinet, tu vas plus pouvoir faire du test et te dire je me suis trompé, je reviens en arrière et je redémarre.

  • Speaker #0

    Il y a pas mal de déploiements.

  • Speaker #1

    On va faire ce qu'on appelle le mode POC en fait.

  • Speaker #0

    Celui de test and learn ? POC c'est test and learn ?

  • Speaker #1

    POC c'est proof of concept. C'est quand tu t'essayes les choses pour vérifier que ça marche avant de les implanter en totalité. Et en fait, on est plus à même sur une petite structure de faire ça que sur une grosse.

  • Speaker #0

    En parallèle de ça, on a également une obligation, je pense à terme, d'être capable de naviguer entre différents outils. C'est complètement terminé l'époque où on choisissait une solution, alors que ce soit d'ailleurs une solution de révision comptable et puis le social avec. Et puis, là, aujourd'hui, on le voit déjà souvent, le logiciel comptable est dissocié du logiciel social. Et moi, je vois gros comme une maison qu'à terme, de toute façon, les collaborateurs de cabinet expertise comptable... devront apprendre à naviguer entre différentes solutions, alors que ce soit différentes PA, ou que ce soit même différents logiciels de production comptable, parce que les clients, c'est ce qu'ils vont vouloir, parce que les différents logiciels qui vont nous être proposés auront, comme tous, des avantages et des inconvénients, mais ça conviendra plutôt à certains et pas à d'autres. On ne pourra pas, sauf à avoir une démarche exclusive, et on pourra en reparler. l'agilité informatique va devenir vraiment un prérequis important à compter des années futures. Tu n'es pas d'accord avec moi ?

  • Speaker #1

    Je vais peut-être te chambouler un peu. Moi, j'ai une vision peut-être un peu avant-gardiste. Je pense qu'en fait, on va se détacher des outils pour ce qu'ils sont. Dans le sens où savoir comment aller naviguer dans un outil et tout ça, on est déjà passé à un autre monde. Demain, tout ce qu'on va avoir, c'est des entrepôts de données.

  • Speaker #0

    Imagine un grand immeuble dans lequel on aurait rangé toutes les données qui viennent de tous les outils. J'ai récupéré trois logiciels de paye parce que j'ai des clients qui utilisent ces logiciels-là. Pardon, j'ai récupéré tout ce qui est CRM qui vient de chez mes clients, des ERP différents, etc. Tout ça est stocké dans une sorte de boîte. Et en fait, demain, comment je vais aller l'interroger ? On va arrêter d'aller cliquer partout ? parce qu'on aura mis des petits chatbots IA à qui on ira parler. On lui dira, tiens, tu peux me dire c'est quoi les informations de paye de tel client à telle date ? Et du coup, le chatbot, il nous le ressortira. Du coup, on va s'exonérer de ce côté, il faut savoir naviguer dans les outils parce qu'en fait, c'est des assistants qui vont y aller pour nous. Par contre, là où on aura une force dans les cabinets, c'est qu'on saura analyser toutes ces informations, quel que soit l'endroit d'où elles proviennent. Et moi, j'imagine vraiment les choses comme ça aujourd'hui. Et je trouve qu'on se limite quand on se dit je veux garder tel outil pour telle ou telle raison. Parce qu'en fait, l'avenir demain, c'est finalement qu'une gigantesque boîte dans laquelle on va ranger des données qui viennent d'endroits différents et qu'il faudra qu'on soit capable d'aller interroger par tous les schémas possibles, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais je suis assez d'accord avec ce que tu dis. En fait, on est aligné, on dit les choses un petit peu différemment. J'ai perdu mon flux, mais je réfléchissais justement à l'accès de ces données. Quand on était allé au congrès, on a justement été visualiser un petit peu les PAs des uns et des autres. Et en fait, tout le monde était d'accord pour dire que de toute façon, vu les normes réglementaires qui se cachent derrière cette réforme, une fois que tu as vu une PA, tu les as quasiment toutes vues parce que l'interface, je ne vais pas dire qu'elle est identique, mais elle se ressemble grandement. et donc ça corrobore avec ce que tu viens de dire où en fait t'as juste derrière de la donnée qui est stockée Charge à nous d'aller, soit manuellement, soit par le biais de robots ou d'IA, aller attaquer ces bases de données pour récupérer la data qui nous intéresse. Mais c'est surtout l'analyser qui sera l'enjeu des prochaines années.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Autre enjeu, et on en parlait un petit peu en amont, c'est intéressant, parce que que ce soit avec le CEG, le Club des experts en gestion ou d'autres, on s'intéresse beaucoup à la financiarisation de la profession, les mouvements, les rapprochements, les valorisations de cabinets, etc. Et tu disais en introduction, et je trouvais ça très pertinent, que la façon dont va être appréhendée cette réforme de la facturation électronique par les cabinets va en partie déterminer leur valorisation future. Est-ce que tu peux étayer un petit peu ce propos et nous dire comment tu vois les choses là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ça rejoint ce que j'ai dit aussi, c'est-à-dire est-ce que je me saisis d'un sujet obligatoire pour en faire un rebond stratégique pour mon cabinet ? Donc, Est-ce que je réfléchis à quel client j'ai dans mon cabinet, quelle offre je veux développer demain, vers quoi je veux aller ou ne pas aller ? Il n'y a aucune obligation. Si on prend l'exemple du full service dont tout le monde parle, il n'y a rien de caractère obligatoire là-dessus. C'est une possibilité qui est offerte pour pouvoir développer d'autres offres de service dans le cabinet en allant aider encore plus les clients qui ont besoin qu'on leur tienne la main sur cet aspect-là.

  • Speaker #1

    On peut redéfinir vite fait le full service, ce que c'est ? Parce qu'en fait, c'est un terme que j'entends depuis 15 ans. Le full service, je pense, qu'est-ce qu'on met derrière le full service ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est deux offres complémentaires ou deux sous-offres, selon comment on veut les qualifier. Il y en a une qui traite des factures d'achat. Donc, qu'est-ce que dire ? Je vais recevoir les factures d'achat pour le compte du dirigeant. Je peux lui en faire une liste, etc. J'ai entendu dans un podcast précédent que tu faisais un parallèle avec la paye. On peut très bien imaginer qu'on lui fasse un listing de ses factures d'achat et qu'il aille nous dire en face je valide, je valide pas, je valide partiellement. Du coup, on va pouvoir faire le suivi du statut de la facture sur la plateforme agréée. Et derrière, s'il nous a donné l'accord, on pourra être capable d'émettre le paiement pour son compte. Et du coup, ce paiement, l'idéal, c'est qu'on l'émette juste avant la date d'échéance, pas qu'on aille payer des réceptions de factures. en faisant ça sur la partie achat on va lui permettre de remplir les obligations liées à la plateforme et en même temps d'optimiser sa trésorerie en allant payer un petit peu plus tard que ce qu'il aurait fait d'habitude. Et l'autre aspect de cette offre full service, c'est tout ce qui concerne les ventes. Et du coup, là, le parallèle avec la paye, il marche encore mieux parce que du coup, en paye, il nous donne ses variables. Soit on a mis des fichiers spécifiques d'échange, soit il accède directement à une partie des outils. Il vient mettre ses variables. Et derrière, nous, on fait les bulletins de paye en bonne et due forme, on respecte ce qu'il y a à respecter, etc. Du coup, sur les ventes, c'est pareil. Si demain, ils nous donnent ces variables, on peut tout à fait mettre la facture au bon format attendu dans le cadre de la réforme de la facturation électronique, la faire circuler par les bonnes plateformes et demain, veiller à ce que ce soit payé. Aux bonnes dates, pareil, toujours dans un souci d'optimiser la trésorerie. Et là, pour le coup, on va s'occuper de faire la relance de ses clients à lui et d'obtenir les fonds le plus rapidement possible en réduisant les délais de traitement. Et ce qu'on voit bien avec le full service, c'est que si c'est fait correctement, on aura optimisé la trésorerie de manière globale pour le compte de nos clients dirigeants.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. La petite difficulté que je vois là-dedans, c'est deux choses. C'est un, comment on facture ? Quand je dis comment on facture, c'est pas combien, peu importe, c'est le modèle économique, comment on le vend au client. Parce que tu le sais, je suis assez obsessionnel du marketing, du pricing, etc. Il faut que les choses soient claires et c'est vrai que la facturation au temps passé, c'est un peu désuet, même si je reste convaincu de cet aspect-là pour certaines missions. Donc là, comment tu le présentes au client ? Et puis le deuxième aspect, c'est tout simplement ressources internes pour le cabinet. c'est à dire que ok il y a cette Eldorado de mission et de full service à potentiellement produire. Mais qui veut le faire ? Qui va le faire ?

  • Speaker #0

    Je vais répondre à la première question sur le mode de facturation. Il faut être inventif. Aujourd'hui, on peut faire de l'abonnement. Rien ne nous empêche de faire de l'abonnement et puis de mettre des paliers avec des nombres de factures qui sont à faire tous les mois. On peut aussi dire, je le fais à la ligne, comme on faisait à la ligne d'écriture, il fut un temps, on t'en met.

  • Speaker #1

    à l'ancienne. Oui,

  • Speaker #0

    mais on pourrait le faire en disant, vous avez tant de factures, je vous facture au volume exact et pas avec des paliers et un système d'abonnement. Et pour ce qui est des ressources, ça fait aussi partie de la gestion du projet facture électronique. Quand on veut le structurer et se dire qu'on veut y aller stratégiquement, on va faire ce qu'on appelle une cartographie des compétences. Du coup, on va aller regarder au sein du cabinet quelles sont les compétences qui sont présentes avec des niveaux. Et on demande aussi aux gens quelles seraient leurs appétences pour certains sujets. Et en fait, sur cette cartographie de compétences, il n'y a pas que des savoir-faire techniques, il y a aussi des savoir-être, parce qu'il va y avoir beaucoup de pédagogie à apporter vis-à-vis de nos clients finaux. Et du coup, les savoir-être et les soft skills vont être très, très importants demain.

  • Speaker #1

    Merci Gaëlle. On va essayer de tenir le timing pour respecter la demi-heure, 40 minutes qui nous est dévolue. Juste pour terminer et en résumer, ce qu'il faut bien comprendre et les experts comptables qui nous écoutent, notamment ceux qui ne sont pas encore rassurés ou à fond sur cette réforme, il faut la vivre en mode gestion de projet. S'appréhender du sujet, non seulement bien évidemment pour répondre à la contrainte légale qui est imposée à horizon septembre 2026, mais surtout le voir comme une opportunité pour aller vers de nouvelles missions. pour digitaliser tout ça. Et donc, ça implique, comme tu viens de le dire et de le résumer très justement, une double cartographie. Cartographie de mes clients. Quelle est ma typologie de client ? Et on va y revenir juste deux secondes après. D'où on part et où est-ce qu'il faut aller ? Et puis en interne, cartographie de mes salariés. Quels sont ceux qui ont des appétences, des compétences particulières qui pourraient être mises à contribution dans le cadre de cette gestion de projet, justement ? Sur la cartographie des clients, justement, moi, c'est un peu ce qui me fait peur dans le cadre de cette réforme. C'est que les clients sont plus ou moins digitalisés. Il va falloir qu'ils y aillent pour toutes les raisons qu'on a vues ensemble. Sauf que l'apprentissage informatique, la digitalisation, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Et on a beaucoup de clients qui, soit n'ont jamais pris le temps, soit n'ont pas envie, soit ne peuvent pas. Quand je dis ne peuvent pas, c'est qu'en fait, on a tous des appétences. Moi, je suis incapable de chanter juste, par exemple. Il y en a certains, ils sont incapables de cliquer droit. Et en fait, ils vont se retrouver à devoir faire tout ce dont on est en train de parler. Et en fait, qui va se charger de l'onboarding de ses clients ? On va terminer là-dessus, si tu le veux bien.

  • Speaker #0

    C'est quel est ton choix stratégique au cabinet, déjà ? Une fois que tu as fait cette cartographie, et que tu sais que tu as plus ou moins de clients, qui sont avec cette difficulté du cliquet droit ou d'avoir accès au digital, etc. Qu'est-ce que tu fais de ces clients ? En soi, tu n'as aucune obligation de les assister. Si on regarde les textes. Par contre, tu as une envie de les accompagner. Du coup, ça veut dire que stratégiquement, tu vas proposer une offre. qui leur permettent de respecter la réforme de la facturation électronique. Et du coup, derrière, il faut que tu trouves dans tes ressources existantes ou des ressources que tu auras recrutées demain, les personnes qui vont être capables de les aider. Est-ce que ça passe par le fait de mettre un bureau en accès pour des clients qui viendraient et quelqu'un qui les assiste en étant assis à côté d'eux à faire ce qu'il faut faire dans le cadre de la réforme de la facturation électronique ? Ou est-ce que ça passe par « Monsieur le client, donnez-moi un mandat total » ? Et du coup, je vous expliquerai avec des outils que je vais créer pour vous, pour vous faciliter la vie, comment on va fonctionner. Je te donnais l'exemple de je vous mets la liste des factures fournisseurs, il y aura les montants, etc. Vous me dites je suis OK, je ne suis pas OK et vous pouvez générer le paiement. On peut le faire à leur place. Maman, effectivement, tes fesses a une population qui va devoir être à l'aise avec le client quand je parle de population, c'est ta population de collaborateurs, elle va devoir être à l'aise avec le client, être capable d'être patient, pédagogue, de leur expliquer les choses, de répéter plusieurs fois et ça, c'est pas donné à tout le monde. D'où le fait d'aller faire ta cartographie de compétences et de vérifier qui aurait cette appétence dans le cabinet, en fait.

  • Speaker #1

    Ça sera le mot de la fin. Tu sais pourquoi ? Tout simplement parce que ça résume parfaitement notre vision du métier. C'est que là, on vient parler pendant 30-40 minutes de techno, de facturation électronique, d'informatique pour, au final, en revenir sur l'humain avec des soft skills. des gens, des personnes en face, que ce soit des clients ou des collaborateurs qui doivent apprendre à travailler ensemble et où l'aspect humain, malgré tous ces aspects technos, l'aspect humain reste primordial. Merci Gaël pour cet échange, merci pour toutes ces informations techniques, merci pour ta vision. Rendez-vous 1er trimestre, 2ème semestre 2026, on y verra déjà un petit peu plus clair. Je pense que tous autant que nous sommes, on aura mis un petit peu plus les mains dans le cambouis. et en fait l'image c'est vraiment ça aussi mettre les mains dans le moteur voir les rejets qu'on va avoir les choses qui vont marcher, les choses qui vont pas marcher pour l'instant c'est vrai que comme on le disait en intro tout ça est un petit peu théorique on commence à le voir rendez-vous en 2026 d'ici là et comme on le disait intéressez-vous au sujet rencontrez des gens, discutez avec les confrères discutez avec les éditeurs pour être prêt le jour où l'échéance sera en face de vous

  • Speaker #0

    Et moi, je dirais rencontrez surtout vos clients, profitez de tous les points de contact que vous avez avec eux. Et les dirigeants de l'autre côté qui écoutent le podcast, profitez-vous aussi de tous les points de contact que vous avez avec vos experts comptables. Pensez bien que c'est l'interlocuteur qui est le mieux placé pour vous accompagner sur cette réforme, parce que les autres partenaires qui communiquent déjà aujourd'hui vont se contenter de vous mettre dans la main quelque chose pour l'obligation. mais ils n'auront pas le moyen d'aller en profiter pour en faire une opportunité et se saisir du sujet pour vous accompagner sur d'autres choses en juste temps, comme du pilotage, comme de l'aide à la décision, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Super, merci Gaëlle. Allez, bonne fin de journée à tous et puis à bientôt. Ciao.

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique. T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Gaëlle Mourad, experte-comptable

    01:49

  • Préparation des cabinets à la réforme

    05:46

  • Aspects techniques de la réforme

    08:41

  • Naviguer entre différentes plateformes agréées

    17:01

  • Impacts sur la valorisation des cabinets

    29:21

  • Conclusion et conseils pour les experts-comptables

    37:01

Description

La facturation électronique, contrainte… ou opportunité de transformation pour votre cabinet ?


Dans cet épisode, Gaëlle Mourad, experte-comptable aguerrie, déchiffre pour vous les enjeux majeurs de la réforme de la facturation électronique pour les cabinets d'expertise-comptable.


L'échange met en lumière les aspects techniques de la réforme, le rôle crucial des plateformes agréées et les stratégies que les cabinets peuvent adopter pour accompagner au mieux leurs clients dans cette transition.


Mais attention, cette réforme ne doit pas être perçue uniquement comme une contrainte légale ! Au contraire, elle offre une opportunité en or pour améliorer les processus internes, optimiser la gestion et renforcer la relation client.

Comment tirer parti de la facturation électronique pour maximiser votre efficacité ? Quelles sont les meilleures pratiques à adopter pour garantir une transition en douceur ?


En conclusion, cet épisode est un véritable appel à l'action : nous encourageons tous les auditeurs à s'impliquer activement dans la préparation à la facturation électronique. Ne laissez pas cette opportunité vous filer entre les doigts ! Rejoignez-nous pour découvrir comment transformer cette obligation en un atout stratégique pour votre entreprise et votre cabinet. Ensemble, faisons de la facturation électronique un levier de croissance et d'innovation !


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera. On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique. Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change, comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices, on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs, plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement. Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J. Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique,

  • Speaker #1

    et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater.

  • Speaker #0

    Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part,

  • Speaker #1

    c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #0

    Aujourd'hui on est avec Gaël Mourad. Gaël Mourad qui est déjà d'ailleurs venu derrière le micro de ta vue avec ton comptable, pour ce... que ça intéresserait épisode je ne sais plus combien à regarder dans la saison 1 ou 2. Tu devais nous présenter qui tu étais et tout ça, on va y revenir très rapidement. Dis-nous Gaëlle, qui tu es, d'où tu viens et pourquoi justement aujourd'hui tu es derrière le micro à nouveau dans le cadre de cette capsule facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Je suis Gaëlle Mourad, je viens de Loire-Atlantique, expert comptable. Et du coup, très attaché au sujet du numérique, mais pas le numérique pour le numérique. C'est parce que je suis convaincue que ça va remettre l'humain au centre du jeu et que du coup, plus vite on y va, mieux c'est.

  • Speaker #0

    OK. Donc justement, la réforme de cette facturation électronique et le retard qui a été pris dans cette réforme, j'imagine que toi, c'est quelque chose qui t'a chamboulé négativement puisque tu étais plutôt quand même proactif sur ce sujet tech.

  • Speaker #1

    Alors sur le sujet du report, oui, on peut dire que... que c'était impactant et un peu désolant. Pour autant, l'ensemble de la profession et des entreprises n'étaient pas prêts. Donc, quelque part, si on veut en faire un vrai atout et réfléchir comme il faut, c'était peut-être un mal pour un bien.

  • Speaker #0

    Clairement. Pour remettre justement le sujet dans le contexte, capsule facturation électronique, épisode hors série. On a pour objectif de faire 4-5 épisodes. On a déjà un épisode qui a été fait avec un éditeur de logiciels, un épisode qui est déjà en ligne, qu'on a fait avec l'éditeur iPadZat. J'avais volonté également d'aller chercher d'autres personnes issues du secteur bancaire. Je cours toujours après une grande bande nationale pour avoir un acteur du conseil d'administration ou du directoire qui nous dit que chez Crédit Mutuel ou Crédit Agricole, la facturation électronique, on on l'envisage de telle manière et j'aimerais avoir un porte-parole de haut niveau pour avoir la vision bancaire à ce niveau-là. On va avoir forcément un autre épisode qui sera sorti justement quand ton épisode va paraître. C'est un épisode qu'on a fait avec Nicolas Bénady de chez Swan. Il nous a expliqué sa vision de la facturation électronique, comment ça allait chambouler le secteur. C'est un épisode super intéressant parce que, comme je te le disais en amont, moi j'ai découvert ce que c'était que la banque en marque blanche. On avait déjà en tant qu'expert comptable plein d'outils qui étaient mis à notre disposition, notamment, sans les citer, mon expert en gestion, on avait des outils de facturation en marque blanche pour les cabinets. Là, cette notion de banque en marque blanche, c'est quelque chose d'assez nouveau qu'on voit depuis un ou deux ans et il nous a expliqué ça parfaitement. Et donc aujourd'hui, troisième épisode. avec toi Gaël, je voulais avoir derrière le micro en fait un expert comptable, une expert comptable spécialisé, je ne sais pas si on peut dire ça, mais en tout cas comme on l'a dit en intro, tu connais quand même cette réforme de la facturation électronique assez bien pour t'y être intéressé, parce que ça tourne autour de la tech, un secteur qui te tient à cœur, et parce que tu as également je crois animé quelques interventions, que ce soit lors du congrès ou sur des animations régionales, sur le sujet de la facturation électronique. Donc je voulais t'avoir derrière le micro pour justement que tu nous fasses part de ton expérience. Et que les auditeurs, que ce soit d'autres experts comptables ou des collaborateurs en cabinet ou des chefs d'entreprise, voient un petit peu plus concrètement comment cette réforme va être appréhendée dans les cabinets d'expertise comptable. On est en plein dedans au niveau du calendrier. Je suis un peu un tunnel monologue sur ce démarrage, mais je voulais bien représenter le contexte pour que justement les auditeurs savent et comprennent ce dont on va parler aujourd'hui. Et donc, on va articuler ça en plusieurs points. On a vu ça avant, mais en intro, pour commencer, par rapport à ce que tu constates, toi, au quotidien aujourd'hui, où en sont les cabinets d'expertise comptable sur la préparation à cette réforme qui arrive maintenant à horizon neuf mois ? Où en sommes-nous ?

  • Speaker #1

    Alors du coup, pour les quelques cabinets qui font appel à moi, parce que j'ai aussi cette casquette-là d'être consultante pour des confrères. et de pouvoir intervenir pour les accompagner. Donc pour les quelques cabinets qui font appel à moi, c'est qu'ils sont dans une démarche, un, d'anticipation, deux, de réelle réflexion stratégique, et où du coup, ils ont besoin d'être challengés sur les choses auxquelles ils ont pensé. Donc il y a cette population qui s'est vraiment saisie du sujet, qui est en train de respecter des étapes qui avaient été proposées au niveau de l'ordre national, et qui du coup ont besoin d'aide. à certaines étapes pour se dire je suis sur la bonne voie ou pas. En tout cas, d'avoir un effet miroir qui vient leur dire, moi, je réfléchis ça comme ça ou comme ça. Donc, on a cela. Et ça, ça s'accompagne d'une vraie réflexion stratégique. Du coup, comment dire, ils prennent vraiment la mesure de quelle est ma clientèle, comment je vais pouvoir l'accompagner avec des strates différentes. Est-ce que c'est des gens qui ont besoin qu'on leur tienne la main ? ou juste qu'on leur mette un outil à disposition. Donc vraiment, une vraie démarche d'accompagnement du client. Et puis à côté...

  • Speaker #0

    Alors quand tu dis client, toi en plus, c'est client final, entrepreneur, ou client expert comptable qui serait potentiellement dans tes formations à demander un coaching sur cette réforme de la facturation électronique ?

  • Speaker #1

    Alors je parle du client final dirigeant d'entreprise. On le sait tous, dans nos clientèles, on a des clients qui vont nous demander de respecter seulement le réglementaire, ce qui est obligatoire. Et d'autres clients qui vont comprendre très rapidement qu'en fait, ils peuvent aller plus loin en réfléchissant les choses entre eux-mêmes et en repensant process, outils, automatisation pour pouvoir gagner du temps et mettre de la valeur ajoutée ailleurs.

  • Speaker #0

    Et ce que tu dis là, justement, c'est un point sur lequel on reviendra sur la deuxième partie de cet épisode où on peut voir cette réforme comme une contrainte légale et son est une en partie, mais également comme une opportunité pour améliorer les process. c'est d'ailleurs un petit peu aussi comme ça que te vend que l'État nous a vendu cette réforme. Il y a, oui, cet aspect lutte contre la fraude, etc. Et il y a aussi cet argument gain de temps et indirectement d'argent dans la fluidification des process et le traitement de cette facture qui, en l'état papier, générait un coût de traitement fort.

  • Speaker #1

    Et compétitivité, du coup, par rapport à des concurrents. À chaque fois, à côté de nous, on peut avoir un concurrent qui, lui, se sera saisi du sujet, en aura profité pour digitaliser, aller plus vite, être plus efficace. Et du coup, si nous, on n'a pas pris le train en marche, on sera forcément moins bien positionné au niveau de la concurrence.

  • Speaker #0

    Ça marche. Est-ce qu'on peut commencer peut-être par, alors sans rentrer trop dans le détail technique, parce que sur 25 minutes, une demi-heure, ça va être compliqué, mais où on en est aujourd'hui au niveau technique, justement, de cette réforme de la facturation électronique ? Quels sont les PAs, les plateformes agrées ? Combien il y en a ? Est-ce qu'elles sont d'ores et déjà fonctionnelles ? Ou est-ce qu'on va rentrer dans une phase de test ? J'ai fait justement par curiosité le test, je suis allé voir sur le portail d'immatriculation pour voir s'il y avait des boîtes enregistrées, s'il y avait certains de mes clients enregistrés, pour voir s'ils sont déjà immatriculés, certains qui seraient un peu en avance ou précurseurs. C'est quoi le calendrier et les prochaines grandes étapes de déploiement ?

  • Speaker #1

    Depuis quelques jours, au jour où on enregistre, il y a accès à l'annuaire pour pouvoir aller tester. Là, j'en parle pour les éditeurs. pour les plateformes agréées. Les tests de plus grande envergure sont possibles depuis quelques jours. C'était déjà possible avant avec ce qu'on appelle un petit pilote et ça a été ouvert de manière plus large. Donc ça avance bien.

  • Speaker #0

    Ce qu'on le rappelle, la possibilité de s'y matriculer se fera obligatoirement par le biais d'une PA. C'est les PA qui permettront aux clients finaux vont souscrire à une PA et cette PA va justement aller y matriculer sur le registre national.

  • Speaker #1

    En fait, elle n'y matricule pas. Elle informe que l'entreprise la choisit, elle, comme outil d'émission de la facture vers le destinataire. Et du coup, l'expert comptable, dans ce choix-là, peut être un intermédiaire, puisque la DGFIP nous a reconnu un statut particulier en nous permettant de faire signer un mandat à nos clients par lequel le client nous autorise à choisir pour lui la plateforme agréée, en fait.

  • Speaker #0

    Et justement, sur cet aspect mandat, est-ce que tu as constaté autour de toi des démarches vraiment proactives de certains experts comptables, cabinets, qui ont, depuis que cette possibilité leur est offerte, directement fait signer les mandats aux clients et puis on y va ? Ou est-ce que pour l'instant, c'est juste un outil qu'on va dégainer en temps voulu ?

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire, il y a les deux possibilités. Il y en a qui sont saisies du sujet tout de suite et qui font signer les mandats de manière immédiate, alors que dans la réalité des faits, On va encore être limité, même si on choisit une plateforme agréée. On ne peut pas tout faire avec aujourd'hui. Donc, c'est une étape qui est prise très en amont de faire signer le mandat. Après, il faut voir de quelle manière la démarche a été faite. Est-ce que c'est vraiment une démarche avec une communication construite sur laquelle on a déjà préparé de nouvelles offres, etc. Et le mandat, j'ai envie de dire, c'est la cerise sur le gâteau et il vient au bout d'une vraie démarche commerciale et marketing. Ou est-ce que c'est quelque chose qu'on fait parce que le mandat existe et qu'on ne veut pas se voir prendre la place par d'autres ? Donc, c'est une manière de marquer son territoire.

  • Speaker #0

    C'est super intéressant ce que tu dis là, parce que je l'ai constaté justement, alors pas de multiples reprises, mais déjà deux fois où j'ai des prospects qui sont venus me voir, ont discuté de choses et d'autres, forcément de tarification d'honoraires, de conseils, etc. Et puis, un petit peu de cette partie facturation électronique. Et ils me disaient, à mon cabinet, là, il m'a fait signer un mandat. je ne sais pas d'où, de quoi, je n'ai rien compris, j'avais l'impression d'avoir le couteau sous la gorge pour être obligé de signer ce truc-là, ça ne m'a pas du tout plu. Et donc, en effet, s'il y a un conseil qu'on peut peut-être donner aux confrères, c'est justement, si vous allez dans cette démarche d'aller faire signer un mandat à vos clients, pour peut-être certainement des bonnes raisons, ça doit forcément s'accompagner en amont d'une énorme démarche, encore une fois, pédagogique, sur qu'est-ce que c'est que cette réforme, pourquoi on vous fait signer un mandat, où est-ce qu'on va aller ? ensemble et qu'est-ce que je vais vous apporter plutôt que vas-y, signe le mandat et puis on verra après quoi.

  • Speaker #1

    C'est exactement la même démarche que de dire est-ce que je vais choisir mon outil éditeur comme plateforme agréée pour l'ensemble de mes clients ou est-ce que j'entame une vraie démarche de réflexion avec une stratégie derrière de me dire comment je vais me positionner demain par rapport à tout ça. On est exactement dans la même chose en fait.

  • Speaker #0

    Ce qui est un petit peu difficile en plus c'est quand j'en discute avec certains confrères ou certains clients en fait Aujourd'hui, on a des plateformes qui sont agréées, quasi fonctionnelles ou fonctionnelles, sauf qu'on n'est pas encore dans le pratico-pratique et le concret. C'est-à-dire que oui, l'immatriculation de l'APA, elle est faite, elle est actée, mais les fonctionnalités sont quand même assez théoriques pour l'instant. On n'a pas vu les outils tourner à proprement parler. Il y en a certains également où la politique tarifaire reste, je ne vais pas dire floue, c'est un terme un peu négatif, mais pas encore arrêté. Et donc, c'est là où c'est difficile pour nous de se positionner, c'est qu'on a envie d'embarquer assez vite ou en tout cas de ne pas prendre de retard, mais pour autant, inutile voire impossible de se précipiter parce que de toute façon, tous les tuyaux ne sont pas ouverts et toutes les données du problème ne sont pas encore connues.

  • Speaker #1

    Alors, les plateformes agréées, elles peuvent déjà échanger avec elles-mêmes. Donc, tu peux déjà lancer un premier test qui est de dire si mes clients... sont sur la plateforme agrique et la même que la mienne, c'est-à-dire j'en ai choisi une moi en émission et une en réception, et mes clients, je leur fais déjà le choix de celle en réception, elle peut déjà fonctionner en circuit interne de transmission, par exemple, des factures du cabinet. On peut déjà faire le test avec les factures du cabinet, de les émettre, les envoyer par une plateforme et qu'elles arrivent au bon destinataire et au bon endroit. En fait, ce qui ne fonctionne pas aujourd'hui, Ce qui est en test, c'est les interrogations de l'annuaire pour savoir quelle est la plateforme destinataire. Et c'est toute la circulation des informations vers la DGFIP qui ne fonctionne pas encore. Le concentrateur d'informations, qui est l'ancien portail public de facturation, le fameux PPF, lui, il est destiné à envoyer les informations vers la DGFIP. Et ces tests-là, ils ne sont pas encore mis en route.

  • Speaker #0

    Ok. Je te pose une colle et je suis désolé, je t'ai pas, ou pas d'ailleurs, je t'ai pas prévenu, mais c'était un post LinkedIn intéressant que j'ai vu passer sur l'interrogation justement du portail et de l'annuaire. Là, comme je te disais, je l'ai testé par curiosité juste avant et en fait, tu peux faire des requêtes, enfin, one to one, tu dis est-ce que telle entreprise y est, tu donnes le numéro de sirène ou l'adresse et puis il te dit oui ou non, quoi. Mais ce qui serait intéressant et ça doit être faisable avec du... du Zapier ou d'autres outils de ce genre-là, de faire une requête sur la base de ton fichier client, en disant, vas-y, attaque mon fichier client, et puis dis-moi si mes clients, ils se sont déjà auto-emparés du sujet, ils se sont déjà immatriculés.

  • Speaker #1

    Alors, je pense que là, tu es en train de donner une idée à un confrère qui est un peu le spécialiste des petits robots qui permettent d'aller interroger... Exactement, Fabrice Zevra.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Donc ça pourrait être le prochain robot chez Fabrice d'aller dire on met une liste issue de notre CRM interne avec tous les numéros sirène et on va interroger, on voit s'il y a quelque chose en face. La problématique aujourd'hui, et ça la DGFIP a été claire, c'est qu'en fait ils sont en train de mettre à jour cette base de données. Donc il est possible qu'il n'y ait pas encore certaines SCI, qu'il n'y ait pas encore certaines professions libérales, etc. Du coup si on veut le faire en masse... Faudra le refaire dans un deuxième temps, une fois qu'ils annonceront que c'est plus à jour.

  • Speaker #0

    Oui, mais très clairement, par rapport à la démarche de communication qu'on doit avoir avec nos clients, vis-à-vis de nos clients et le fait de faire du personnalisé, du pédagogique, etc. Je pense que c'est super important de faire ça. Tu ne peux pas t'adresser ou en tout cas envoyer le même message à un client qui n'a jamais entendu parler de la facturation électronique et qui s'en fout un peu. de clients qui lui s'est emparé un peu du sujet et même s'est carrément auto-immatriculé, enfin immatriculé tout seul a fait les démarches tout seul.

  • Speaker #1

    En fait moi ce que j'invite les dirigeants d'entreprise qui nous écoutent aujourd'hui à faire, c'est se dire, quel que soit l'interlocuteur qui me propose de choisir et de faire ce qu'on appelle un opt-in pour une plateforme agréée, il n'y a pas d'urgence. L'obligation de réception c'est septembre 2026. L'obligation d'émission, elle ne concerne que les grandes entreprises et les ETI. Et en émission, on n'est pas obligé de dire qui on choisit. On peut choisir plusieurs plateformes en émission. Si, par exemple, on utilise plusieurs outils de facturation et que chacun a ses raisons d'être avec des plateformes différentes, c'est possible.

  • Speaker #0

    Une entreprise peut utiliser plusieurs PAs d'émission ?

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Ok. Autant pour moi, c'est quelque chose que je n'avais pas forcément en tête.

  • Speaker #1

    Si, par exemple, au sein d'une même entreprise, tu as plusieurs activités, ils ont fait des choix stratégiques de logiciels de facturation qui correspondent à chaque ligne de production, on va dire. Du coup, si l'outil, alors on appelle ça aujourd'hui encore opérateur de dématérialisation, il y a le mot solution compatible qui a émergé cet été. Si ces outils-là, en fait, sont connectables plus facilement à une plateforme maigrée ou à une autre, On peut tout à fait en utiliser plusieurs. Il n'y a aucun problème.

  • Speaker #0

    Donc c'est bien ça, c'est qu'on peut utiliser plusieurs SC, solutions compatibles, anciennement dénommées opérateurs de dématérialisation. Logique, parce que d'ailleurs, c'est souvent sous ces outils-là qu'on a des outils métiers très propres. Mais par contre, on va aller derrière se connecter à une seule et même PA pour la société, non ?

  • Speaker #1

    Ah non, en émission, tu peux en choisir plusieurs. Et d'ailleurs, petit point de précision, alors qu'il concernera plutôt des entreprises avec des tailles significatives. Mais même en réception, tu peux en choisir plusieurs différentes. En fait, tu choisis au niveau de ton sirène quand tu n'en veux qu'une. Mais si tu veux aller plus loin dans le détail, tu peux choisir par sirète. Si toutefois, tu as des établissements qui font des activités un peu différentes ou des équipes qui sont différentes, qui interviennent en réception des factures et qui les valident et qui les payent, etc. Et puis, tu peux même, à l'intérieur d'un établissement, aller dire, par exemple, Je vais séparer les frais généraux de mes achats qui sont liés à la production parce que ce n'est pas les mêmes personnes qui vont travailler à valider les factures et leur conformité par rapport à ce qu'on avait commandé. Et ce n'est pas les mêmes personnes qui vont générer les paiements. Un exemple, dans des entreprises où tu as besoin de séparer les frais qui concernent la direction parce que tu veux que ça reste un peu confidentiel, tu peux soit choisir la même plateforme et par contre gérer des niveaux d'autorisation de tes utilisateurs pour tel ou tel type de facture. Et dans ces cas-là, tu auras prévenu ton fournisseur en amont qu'en gros, il y a deux chemins différents pour arriver sur ta plateforme. Soit, du coup, tu peux choisir carrément deux plateformes différentes si tu veux vraiment séparer les genres et que tu n'utilises pas les mêmes logiciels d'achat derrière.

  • Speaker #0

    Il faudra se rapprocher de ton fournisseur, du service comptable de ton fournisseur pour lui indiquer pour ces factures-là, tu m'envoies ça sur tel PA. C'est une problématique qu'on aura quand même davantage sur des structures plus importantes. Pour ce qui est TPE, souvent, on sera quand même avec du monopéa, d'ailleurs, que ce soit en émission et en réception. Alors justement, pour rebondir sur ce terme monopéa... Moi, le discours que j'ai vis-à-vis de mes clients quand je leur parle de cette réforme de facturation électronique, je leur explique qu'il y a une centaine de PAs et que nous, on a des clients très disparates. On reste un cabinet axé TPE, PME, multisecteur, etc. Et je dis, il est inconcevable qu'on travaille avec les 100 PAs, mais il est également inconcevable qu'on travaille avec une PA parce qu'on n'a pas fait ce choix radical technologique de dire, nous, c'est tel outil et puis terminé. On s'adapte à nos différents clients. Donc, on sera forcément amené à travailler avec, je ne sais pas, 4, 5, une dizaine de PAs assez régulièrement. Ça, c'est le cas de notre cabinet Bel Eden. C'est comme ça, en tout cas, que j'entrevois la réforme. Comment ça se passe, justement, pour les autres cabinets ? Qu'est-ce que tu constates, toi ? Est-ce que, justement, les gens disent « Bon, de toute façon, on laisse les clients, plus ou moins, et puis on se connectera aux différentes PAs, et puis ça va le faire » . Ou est-ce qu'il y en a certains qui se disent, non, non, mais attends, il faut absolument qu'on s'empare du sujet, qu'on ait la main, qu'on fasse les choses comme nous, ça nous va, et on va imposer à nos clients d'aller sur tel et tel PA et puis terminer, quoi. C'est un peu, tu vois ce que je veux dire, j'ai volontairement dit deux méthodes radicalement différentes, et comme souvent, je pense que la vérité se situe au milieu, mais est-ce que tu peux nous expliquer ta vision des choses et ce que tu constates, toi ?

  • Speaker #1

    Alors déjà, sur les 100 plateformes agrées qui sont aujourd'hui matriculées provisoirement, on a des plateformes agrées qui sont dédiées à des verticales métiers. JG Pharmacie, par exemple. Je ne pense pas que Belheden ait accès de manière facilitée à justement la pharmacie ou la grande distrib, parce que certaines grandes chaînes de distribution ont prévu aussi leurs plateformes. On n'y aura pas accès aussi facilement en tant qu'experts comptables. De toute façon, déjà, ça restreint les choix qu'on pourrait faire ou que nos clients pourraient faire. Il y a les contraintes qui vont être imposées à nos clients. Moi, je pense sincèrement que des clients qui travaillent, je reprends l'exemple de la grande distribution, s'ils sont fournisseurs de la grande distribution, c'est possible que la grande distribution demande à ce qu'ils utilisent leur plateforme, parce que comme ça, ils auront la main pour peut-être leur demander plus d'informations. que ce qui est légalement obligatoire. En tout cas, j'imagine bien les choses comme ça.

  • Speaker #0

    Et puis en termes de mode de fonctionnement, de méthode, c'est vrai que cet exemple de la grande distribution, il est assez révélateur. Et tu peux même aller plus loin, justement. Alors par contre, il y a un petit sujet au niveau des délais de paiement. Parce que tous ces problématiques de date, de délai de paiement, d'échéance vont être suivis beaucoup plus finement avec cette réforme de la facturation électronique. Tout va être tracé dans le logiciel.

  • Speaker #1

    Ça va être suivi que pour les prestations de services, Olivier.

  • Speaker #0

    Oui. Alors attends, tu me prends de court, mais quand tu as quand même un fournisseur qui va t'adresser la facture avec une date d'échéance et qu'il va y avoir un paiement en face et tout ça va être tracé dans l'APA, tu vas quand même avoir une info directe du respect ou non des délais de paiement.

  • Speaker #1

    À condition que la date de paiement soit obligatoire pour tout le monde dans le cycle de suivi des factures. Parce que l'information... qui est envoyé vers l'administration fiscale en tant que telle, c'est le e-reporting des données de paiement associées soit aux transactions soit aux factures qui concernaient des prestations de services sur lesquelles on n'a pas opté à la TVA sur les débits.

  • Speaker #0

    Je pensais davantage sur la résolution de gré à gré, de client à fournisseur, plus que l'information de la DGFIP. C'est une obligation légale, les commissaires aux comptes sont bien au courant de ce truc-là, avec le rapport sur les règlements de paiement. de paie, les délais de règlement, etc. Mais je parlais plus du fait que tu fais ton export à la fin de l'année et puis tu mets noir sur blanc à ton fournisseur ou à ton client sous le nez. On a fait 20 échanges, 20 factures l'année dernière. Sur les 20, il y en a 15 qui ont été réglés hors délai.

  • Speaker #1

    J'ai envie de dire qu'on pouvait le faire eux-mêmes sans les plateformes agrées.

  • Speaker #0

    Sauf que ça impliquait que toutes les échéances soient bien enregistrées dans ton ERP, enfin pas ton CRM, ton ERP, ce qui est le cas de 1% de mes clients. aujourd'hui, alors que demain, si tout ça est intégré dans le petit XML qui est derrière la facturation électronique, ça sera quand même un petit peu plus évident. Est-ce qu'il y a un gros écart qui est en train de se former entre justement les petits cabinets autonomes et dépendants qui doivent se former, et puis les grands groupes qui bénéficient d'un service national qui s'est penché sur cette histoire de la facturation électronique et qui va justement insuffler sur tous les cabinets membres du groupe ce qu'il faut faire, pas faire. Est-ce qu'il n'y a pas un écart qui est en train de se créer dans la profession ?

  • Speaker #1

    Je ne l'aurais pas mis sur la taille des cabinets. En fait, pour moi, si on tient plus à l'équipe qui est à la direction du cabinet, donc soit un expert comptable tout seul, soit plusieurs associés. et sur la volonté qu'ils ont d'en faire une opportunité pour le cabinet et encore une fois une vraie réflexion stratégique sur qu'est-ce que devient le cabinet demain, à court terme, à moyen terme, à long terme, et tout ce que ça peut impliquer derrière. Donc l'écart que je constate, c'est les experts comptables qui prennent ça comme une obligation réglementaire encore une fois, et où du coup on sait que notre outil de production va permettre de remplir les obligations et on va se contenter de ça. À la différence de ceux qui voient une vraie opportunité, qui voient les enjeux stratégiques d'aller proposer d'autres missions derrière et où du coup, là, ils se disent un peu comme ce que tu disais tout de suite, je vais plutôt être agile sur les outils parce que ce que je veux, c'est un service personnalisé pour mon client et vraiment lui permettre à lui, client final du cabinet, d'optimiser tous ses process et d'être le plus à l'aise possible avec. toutes ses contraintes, quelque part, qu'elles soient administratives, commerciales, légales, vis-à-vis de la DGFIP, mais pour qu'il puisse se consacrer pleinement au cœur de son activité, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, tout à fait. Si on voit un petit peu plus loin, ou que je reformule, c'est vrai qu'il vaut beaucoup mieux être un petit cabinet indépendant et s'emparer de cette réforme, la prendre à bras-le-corps, creuser le sujet et puis le vivre, comme tu le disais, c'était mot, comme une opportunité. plutôt que potentiellement faire partie d'un grand groupe et puis tout simplement se reposer sur ce qui va m'être dicté par le siège national. Tu vois, je ne veux pas du tout là aussi caricaturer, mais il y a une réelle... Et d'ailleurs, si on va un peu plus loin, c'est qu'il y a des coûts informatiques qui sont induits, etc. Mais ce que je disais, quand même, la chance qu'on a en tant qu'experts comptables, c'est que, même s'il y a des fois certaines dérives, les coûts informatiques, pour l'instant, on arrive quand même à les supporter. C'est-à-dire... des cabinets comme Belheden ou même des plus petits cabinets peuvent tout à fait aller chercher des outils informatiques qui sont quasiment aussi performants que des outils informatiques de grands groupes. Tu vois ce que je veux dire ?

  • Speaker #1

    Ça dépend si tu les héberges en local ou si tu es en mode SaaS. Le principe du mode SaaS, c'est que c'est mutualisé. Donc effectivement, tu as accès aux mêmes outils, etc. et avec les mêmes chances, entre guillemets, qu'un plus gros. Si tu héberges en local... Tu as quand même des coûts induits de l'hébergement local qui peuvent être impactants selon la taille de ton cabinet par rapport à une grosse structure.

  • Speaker #0

    Oui, on est d'accord. Mais les outils finaux qui sont utilisés par justement les collaborateurs comptables, en fait, on y a accès. On y a accès et donc, en ce sens, un cabinet à taille très humaine peut rester archi compétitif, même dans le cadre de cette réforme, parce que les coûts induits restent OK.

  • Speaker #1

    En fait, chaque taille de cabinet a ses avantages. Le gros cabinet, il va pouvoir mener une réflexion plus globale et peut-être avoir des économies d'échelle par rapport à du volume sur ses parties, justement, logiciels, outils, etc., même coûts de formation. Là où le petit cabinet, ça peut être plus impactant pour lui parce qu'il a moins de personnes sur qui il peut compter pour absorber ses charges. Par contre, le petit cabinet, il a la faculté d'être plus agile. Quand il prend une décision, la chaîne de décision est moins longue. Et du coup... Il peut aussi plus faire des méthodes en numérique. On dit qu'on a le droit à l'erreur. Sur un petit cabinet, tu vas plus pouvoir faire du test et te dire je me suis trompé, je reviens en arrière et je redémarre.

  • Speaker #0

    Il y a pas mal de déploiements.

  • Speaker #1

    On va faire ce qu'on appelle le mode POC en fait.

  • Speaker #0

    Celui de test and learn ? POC c'est test and learn ?

  • Speaker #1

    POC c'est proof of concept. C'est quand tu t'essayes les choses pour vérifier que ça marche avant de les implanter en totalité. Et en fait, on est plus à même sur une petite structure de faire ça que sur une grosse.

  • Speaker #0

    En parallèle de ça, on a également une obligation, je pense à terme, d'être capable de naviguer entre différents outils. C'est complètement terminé l'époque où on choisissait une solution, alors que ce soit d'ailleurs une solution de révision comptable et puis le social avec. Et puis, là, aujourd'hui, on le voit déjà souvent, le logiciel comptable est dissocié du logiciel social. Et moi, je vois gros comme une maison qu'à terme, de toute façon, les collaborateurs de cabinet expertise comptable... devront apprendre à naviguer entre différentes solutions, alors que ce soit différentes PA, ou que ce soit même différents logiciels de production comptable, parce que les clients, c'est ce qu'ils vont vouloir, parce que les différents logiciels qui vont nous être proposés auront, comme tous, des avantages et des inconvénients, mais ça conviendra plutôt à certains et pas à d'autres. On ne pourra pas, sauf à avoir une démarche exclusive, et on pourra en reparler. l'agilité informatique va devenir vraiment un prérequis important à compter des années futures. Tu n'es pas d'accord avec moi ?

  • Speaker #1

    Je vais peut-être te chambouler un peu. Moi, j'ai une vision peut-être un peu avant-gardiste. Je pense qu'en fait, on va se détacher des outils pour ce qu'ils sont. Dans le sens où savoir comment aller naviguer dans un outil et tout ça, on est déjà passé à un autre monde. Demain, tout ce qu'on va avoir, c'est des entrepôts de données.

  • Speaker #0

    Imagine un grand immeuble dans lequel on aurait rangé toutes les données qui viennent de tous les outils. J'ai récupéré trois logiciels de paye parce que j'ai des clients qui utilisent ces logiciels-là. Pardon, j'ai récupéré tout ce qui est CRM qui vient de chez mes clients, des ERP différents, etc. Tout ça est stocké dans une sorte de boîte. Et en fait, demain, comment je vais aller l'interroger ? On va arrêter d'aller cliquer partout ? parce qu'on aura mis des petits chatbots IA à qui on ira parler. On lui dira, tiens, tu peux me dire c'est quoi les informations de paye de tel client à telle date ? Et du coup, le chatbot, il nous le ressortira. Du coup, on va s'exonérer de ce côté, il faut savoir naviguer dans les outils parce qu'en fait, c'est des assistants qui vont y aller pour nous. Par contre, là où on aura une force dans les cabinets, c'est qu'on saura analyser toutes ces informations, quel que soit l'endroit d'où elles proviennent. Et moi, j'imagine vraiment les choses comme ça aujourd'hui. Et je trouve qu'on se limite quand on se dit je veux garder tel outil pour telle ou telle raison. Parce qu'en fait, l'avenir demain, c'est finalement qu'une gigantesque boîte dans laquelle on va ranger des données qui viennent d'endroits différents et qu'il faudra qu'on soit capable d'aller interroger par tous les schémas possibles, en fait.

  • Speaker #1

    Oui, mais je suis assez d'accord avec ce que tu dis. En fait, on est aligné, on dit les choses un petit peu différemment. J'ai perdu mon flux, mais je réfléchissais justement à l'accès de ces données. Quand on était allé au congrès, on a justement été visualiser un petit peu les PAs des uns et des autres. Et en fait, tout le monde était d'accord pour dire que de toute façon, vu les normes réglementaires qui se cachent derrière cette réforme, une fois que tu as vu une PA, tu les as quasiment toutes vues parce que l'interface, je ne vais pas dire qu'elle est identique, mais elle se ressemble grandement. et donc ça corrobore avec ce que tu viens de dire où en fait t'as juste derrière de la donnée qui est stockée Charge à nous d'aller, soit manuellement, soit par le biais de robots ou d'IA, aller attaquer ces bases de données pour récupérer la data qui nous intéresse. Mais c'est surtout l'analyser qui sera l'enjeu des prochaines années.

  • Speaker #0

    Tout à fait.

  • Speaker #1

    Autre enjeu, et on en parlait un petit peu en amont, c'est intéressant, parce que que ce soit avec le CEG, le Club des experts en gestion ou d'autres, on s'intéresse beaucoup à la financiarisation de la profession, les mouvements, les rapprochements, les valorisations de cabinets, etc. Et tu disais en introduction, et je trouvais ça très pertinent, que la façon dont va être appréhendée cette réforme de la facturation électronique par les cabinets va en partie déterminer leur valorisation future. Est-ce que tu peux étayer un petit peu ce propos et nous dire comment tu vois les choses là-dessus ?

  • Speaker #0

    Ça rejoint ce que j'ai dit aussi, c'est-à-dire est-ce que je me saisis d'un sujet obligatoire pour en faire un rebond stratégique pour mon cabinet ? Donc, Est-ce que je réfléchis à quel client j'ai dans mon cabinet, quelle offre je veux développer demain, vers quoi je veux aller ou ne pas aller ? Il n'y a aucune obligation. Si on prend l'exemple du full service dont tout le monde parle, il n'y a rien de caractère obligatoire là-dessus. C'est une possibilité qui est offerte pour pouvoir développer d'autres offres de service dans le cabinet en allant aider encore plus les clients qui ont besoin qu'on leur tienne la main sur cet aspect-là.

  • Speaker #1

    On peut redéfinir vite fait le full service, ce que c'est ? Parce qu'en fait, c'est un terme que j'entends depuis 15 ans. Le full service, je pense, qu'est-ce qu'on met derrière le full service ?

  • Speaker #0

    Alors en fait, c'est deux offres complémentaires ou deux sous-offres, selon comment on veut les qualifier. Il y en a une qui traite des factures d'achat. Donc, qu'est-ce que dire ? Je vais recevoir les factures d'achat pour le compte du dirigeant. Je peux lui en faire une liste, etc. J'ai entendu dans un podcast précédent que tu faisais un parallèle avec la paye. On peut très bien imaginer qu'on lui fasse un listing de ses factures d'achat et qu'il aille nous dire en face je valide, je valide pas, je valide partiellement. Du coup, on va pouvoir faire le suivi du statut de la facture sur la plateforme agréée. Et derrière, s'il nous a donné l'accord, on pourra être capable d'émettre le paiement pour son compte. Et du coup, ce paiement, l'idéal, c'est qu'on l'émette juste avant la date d'échéance, pas qu'on aille payer des réceptions de factures. en faisant ça sur la partie achat on va lui permettre de remplir les obligations liées à la plateforme et en même temps d'optimiser sa trésorerie en allant payer un petit peu plus tard que ce qu'il aurait fait d'habitude. Et l'autre aspect de cette offre full service, c'est tout ce qui concerne les ventes. Et du coup, là, le parallèle avec la paye, il marche encore mieux parce que du coup, en paye, il nous donne ses variables. Soit on a mis des fichiers spécifiques d'échange, soit il accède directement à une partie des outils. Il vient mettre ses variables. Et derrière, nous, on fait les bulletins de paye en bonne et due forme, on respecte ce qu'il y a à respecter, etc. Du coup, sur les ventes, c'est pareil. Si demain, ils nous donnent ces variables, on peut tout à fait mettre la facture au bon format attendu dans le cadre de la réforme de la facturation électronique, la faire circuler par les bonnes plateformes et demain, veiller à ce que ce soit payé. Aux bonnes dates, pareil, toujours dans un souci d'optimiser la trésorerie. Et là, pour le coup, on va s'occuper de faire la relance de ses clients à lui et d'obtenir les fonds le plus rapidement possible en réduisant les délais de traitement. Et ce qu'on voit bien avec le full service, c'est que si c'est fait correctement, on aura optimisé la trésorerie de manière globale pour le compte de nos clients dirigeants.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. La petite difficulté que je vois là-dedans, c'est deux choses. C'est un, comment on facture ? Quand je dis comment on facture, c'est pas combien, peu importe, c'est le modèle économique, comment on le vend au client. Parce que tu le sais, je suis assez obsessionnel du marketing, du pricing, etc. Il faut que les choses soient claires et c'est vrai que la facturation au temps passé, c'est un peu désuet, même si je reste convaincu de cet aspect-là pour certaines missions. Donc là, comment tu le présentes au client ? Et puis le deuxième aspect, c'est tout simplement ressources internes pour le cabinet. c'est à dire que ok il y a cette Eldorado de mission et de full service à potentiellement produire. Mais qui veut le faire ? Qui va le faire ?

  • Speaker #0

    Je vais répondre à la première question sur le mode de facturation. Il faut être inventif. Aujourd'hui, on peut faire de l'abonnement. Rien ne nous empêche de faire de l'abonnement et puis de mettre des paliers avec des nombres de factures qui sont à faire tous les mois. On peut aussi dire, je le fais à la ligne, comme on faisait à la ligne d'écriture, il fut un temps, on t'en met.

  • Speaker #1

    à l'ancienne. Oui,

  • Speaker #0

    mais on pourrait le faire en disant, vous avez tant de factures, je vous facture au volume exact et pas avec des paliers et un système d'abonnement. Et pour ce qui est des ressources, ça fait aussi partie de la gestion du projet facture électronique. Quand on veut le structurer et se dire qu'on veut y aller stratégiquement, on va faire ce qu'on appelle une cartographie des compétences. Du coup, on va aller regarder au sein du cabinet quelles sont les compétences qui sont présentes avec des niveaux. Et on demande aussi aux gens quelles seraient leurs appétences pour certains sujets. Et en fait, sur cette cartographie de compétences, il n'y a pas que des savoir-faire techniques, il y a aussi des savoir-être, parce qu'il va y avoir beaucoup de pédagogie à apporter vis-à-vis de nos clients finaux. Et du coup, les savoir-être et les soft skills vont être très, très importants demain.

  • Speaker #1

    Merci Gaëlle. On va essayer de tenir le timing pour respecter la demi-heure, 40 minutes qui nous est dévolue. Juste pour terminer et en résumer, ce qu'il faut bien comprendre et les experts comptables qui nous écoutent, notamment ceux qui ne sont pas encore rassurés ou à fond sur cette réforme, il faut la vivre en mode gestion de projet. S'appréhender du sujet, non seulement bien évidemment pour répondre à la contrainte légale qui est imposée à horizon septembre 2026, mais surtout le voir comme une opportunité pour aller vers de nouvelles missions. pour digitaliser tout ça. Et donc, ça implique, comme tu viens de le dire et de le résumer très justement, une double cartographie. Cartographie de mes clients. Quelle est ma typologie de client ? Et on va y revenir juste deux secondes après. D'où on part et où est-ce qu'il faut aller ? Et puis en interne, cartographie de mes salariés. Quels sont ceux qui ont des appétences, des compétences particulières qui pourraient être mises à contribution dans le cadre de cette gestion de projet, justement ? Sur la cartographie des clients, justement, moi, c'est un peu ce qui me fait peur dans le cadre de cette réforme. C'est que les clients sont plus ou moins digitalisés. Il va falloir qu'ils y aillent pour toutes les raisons qu'on a vues ensemble. Sauf que l'apprentissage informatique, la digitalisation, ça ne se fait pas en un claquement de doigts. Et on a beaucoup de clients qui, soit n'ont jamais pris le temps, soit n'ont pas envie, soit ne peuvent pas. Quand je dis ne peuvent pas, c'est qu'en fait, on a tous des appétences. Moi, je suis incapable de chanter juste, par exemple. Il y en a certains, ils sont incapables de cliquer droit. Et en fait, ils vont se retrouver à devoir faire tout ce dont on est en train de parler. Et en fait, qui va se charger de l'onboarding de ses clients ? On va terminer là-dessus, si tu le veux bien.

  • Speaker #0

    C'est quel est ton choix stratégique au cabinet, déjà ? Une fois que tu as fait cette cartographie, et que tu sais que tu as plus ou moins de clients, qui sont avec cette difficulté du cliquet droit ou d'avoir accès au digital, etc. Qu'est-ce que tu fais de ces clients ? En soi, tu n'as aucune obligation de les assister. Si on regarde les textes. Par contre, tu as une envie de les accompagner. Du coup, ça veut dire que stratégiquement, tu vas proposer une offre. qui leur permettent de respecter la réforme de la facturation électronique. Et du coup, derrière, il faut que tu trouves dans tes ressources existantes ou des ressources que tu auras recrutées demain, les personnes qui vont être capables de les aider. Est-ce que ça passe par le fait de mettre un bureau en accès pour des clients qui viendraient et quelqu'un qui les assiste en étant assis à côté d'eux à faire ce qu'il faut faire dans le cadre de la réforme de la facturation électronique ? Ou est-ce que ça passe par « Monsieur le client, donnez-moi un mandat total » ? Et du coup, je vous expliquerai avec des outils que je vais créer pour vous, pour vous faciliter la vie, comment on va fonctionner. Je te donnais l'exemple de je vous mets la liste des factures fournisseurs, il y aura les montants, etc. Vous me dites je suis OK, je ne suis pas OK et vous pouvez générer le paiement. On peut le faire à leur place. Maman, effectivement, tes fesses a une population qui va devoir être à l'aise avec le client quand je parle de population, c'est ta population de collaborateurs, elle va devoir être à l'aise avec le client, être capable d'être patient, pédagogue, de leur expliquer les choses, de répéter plusieurs fois et ça, c'est pas donné à tout le monde. D'où le fait d'aller faire ta cartographie de compétences et de vérifier qui aurait cette appétence dans le cabinet, en fait.

  • Speaker #1

    Ça sera le mot de la fin. Tu sais pourquoi ? Tout simplement parce que ça résume parfaitement notre vision du métier. C'est que là, on vient parler pendant 30-40 minutes de techno, de facturation électronique, d'informatique pour, au final, en revenir sur l'humain avec des soft skills. des gens, des personnes en face, que ce soit des clients ou des collaborateurs qui doivent apprendre à travailler ensemble et où l'aspect humain, malgré tous ces aspects technos, l'aspect humain reste primordial. Merci Gaël pour cet échange, merci pour toutes ces informations techniques, merci pour ta vision. Rendez-vous 1er trimestre, 2ème semestre 2026, on y verra déjà un petit peu plus clair. Je pense que tous autant que nous sommes, on aura mis un petit peu plus les mains dans le cambouis. et en fait l'image c'est vraiment ça aussi mettre les mains dans le moteur voir les rejets qu'on va avoir les choses qui vont marcher, les choses qui vont pas marcher pour l'instant c'est vrai que comme on le disait en intro tout ça est un petit peu théorique on commence à le voir rendez-vous en 2026 d'ici là et comme on le disait intéressez-vous au sujet rencontrez des gens, discutez avec les confrères discutez avec les éditeurs pour être prêt le jour où l'échéance sera en face de vous

  • Speaker #0

    Et moi, je dirais rencontrez surtout vos clients, profitez de tous les points de contact que vous avez avec eux. Et les dirigeants de l'autre côté qui écoutent le podcast, profitez-vous aussi de tous les points de contact que vous avez avec vos experts comptables. Pensez bien que c'est l'interlocuteur qui est le mieux placé pour vous accompagner sur cette réforme, parce que les autres partenaires qui communiquent déjà aujourd'hui vont se contenter de vous mettre dans la main quelque chose pour l'obligation. mais ils n'auront pas le moyen d'aller en profiter pour en faire une opportunité et se saisir du sujet pour vous accompagner sur d'autres choses en juste temps, comme du pilotage, comme de l'aide à la décision, etc. Voilà.

  • Speaker #1

    Super, merci Gaëlle. Allez, bonne fin de journée à tous et puis à bientôt. Ciao.

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique. T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Gaëlle Mourad, experte-comptable

    01:49

  • Préparation des cabinets à la réforme

    05:46

  • Aspects techniques de la réforme

    08:41

  • Naviguer entre différentes plateformes agréées

    17:01

  • Impacts sur la valorisation des cabinets

    29:21

  • Conclusion et conseils pour les experts-comptables

    37:01

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