undefined cover
undefined cover
[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14 cover
[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14 cover
T'as vu avec ton comptable ?

[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14

[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14

27min |22/10/2025
Play
undefined cover
undefined cover
[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14 cover
[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14 cover
T'as vu avec ton comptable ?

[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14

[CAPSULE FE] La facturation électronique vue par une fintech - S4 E14

27min |22/10/2025
Play

Description

Dans cet épisode, nous accueillons Nicolas Benady, confondateur et CEO de Swan, un établissement de monnaie électronique novateur. Nicolas nous dévoile les coulisses de Swan, un service qui offre des comptes professionnels et des solutions bancaires intégrées.


Au cours de notre discussion, nous mettons en lumière les défis que rencontrent de nombreuses entreprises, notamment la résistance de certains clients peu familiers avec les nouvelles technologies. Nous explorons également les opportunités que cette réforme offre pour moderniser le secteur comptable et améliorer l'expérience utilisateur.


Nicolas insiste sur le fait que, bien que la transition puisse sembler complexe, elle est porteuse d'avantages considérables à long terme. 


Ne manquez pas cette occasion de vous informer sur un sujet qui impacte directement votre entreprise et votre comptabilité. La facturation électronique est là pour rester, et il est temps de s'y préparer !


Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera.

  • Speaker #1

    On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique.

  • Speaker #0

    Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change,

  • Speaker #1

    comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices,

  • Speaker #0

    on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs,

  • Speaker #1

    plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement.

  • Speaker #0

    Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique, et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater. Hop hop hop,

  • Speaker #0

    deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueilli comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #1

    Pour resituer les choses dans le contexte, on accueille aujourd'hui Nicolas Benadi dans cette série de hors-série consacrée à la facturation électronique. toute transparence avec toi, tu es le deuxième enregistrement pour ces épisodes hors série. La série n'a pas encore été lancée et très honnêtement, je ne pensais pas t'avoir derrière le podcast. Le hasard des choses a voulu en fait qu'on ait rentré en contact par le biais des réseaux sociaux et puis vous êtes tombé sur notre podcast. Vous nous êtes dit est-ce qu'il y a quelque chose à faire ? Et je me suis dit mais le timing est parfait. Il faut qu'ils viennent derrière le micro pour...

  • Speaker #2

    Eh bien nous, on est ravis de parler sur ce podcast. On est ravis de parler aux experts comptables. et aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Alors, comme on annonçait dans l'introduction de ce podcast, c'est vrai qu'à l'idée, j'avais pensé aller à la rencontre d'experts comptables, de chefs d'entreprise, de banquiers, d'éditeurs de logiciels. Vous êtes proche de la catégorie éditeur de logiciels, mais pas tout à fait. Vous êtes proche du milieu bancaire également, mais pas tout à fait. Est-ce que tu peux... Plus ! Est-ce que justement tu peux, avec tes mots, parce que moi je suis expert comptable, je ne suis pas spécialiste de ton secteur d'activité, Est-ce que tu peux nous présenter ta boîte, Swan, et nous dire avec pédagogie, parce que c'est le maître mot dans notre podcast, qu'est-ce que tu fais avec Swan ?

  • Speaker #2

    C'est parfait. Moi, je suis ravi de faire ça. Donc Swan, on n'est pas une banque à proprement parler, on est un établissement de monnaie électronique. C'est un terme un peu barbare. En fait, on permet, on offre des comptes pro, un petit peu comme, on n'est pas les seuls, un petit peu comme Conto, un petit peu comme Revolut. Donc, en fait, on a un agrément auprès de la Banque de France, auprès de la CPR pour être précis. On émet nous-mêmes nos propres cartes Mastercard. On est connecté au réseau CEPA, donc on émet nos propres IBAN. Donc, en fait, on a toute l'infrastructure à la fois technique, à la fois en termes de conformité pour offrir des services de paiement, des services bancaires. mais on a une différence par rapport à, mettons, un compto, on a une grande différence c'est qu'on le fait en quelque sorte en marque blanche. Qu'est-ce que ça veut dire, marque blanche ? Quand vous allez à Carrefour et que vous achetez du beurre Carrefour. Vous savez très bien que ce n'est pas Carrefour qui fabrique le beurre. Ils achètent ça à des gens qui fabriquent du beurre pour des marques distributeurs. Nous, c'est la même chose, sauf qu'on ne fait pas du beurre. On fait des comptes pros en marque blanche. Et qui sont nos distributeurs ? Alors, nos distributeurs, on les appelle nos partenaires. C'est le plus souvent des éditeurs de logiciels comptables. D'accord. Donc ça peut être des Penny Lane, notamment des My Unisoft. Je ne vais pas tous les citer, sinon je vais en oublier un et ils vont se fâcher.

  • Speaker #1

    Justement, on est aujourd'hui au congrès et donc vous ne nous en voudrez pas si on ne cite pas certains acteurs ou on en oublie. Il y a beaucoup de monde présent sur le congrès et on pense à tous les collègues. Juste pour rétro-pédaler un petit peu, et c'est vraiment la question que je me posais en amont en préparant cet épisode, j'ai vu que vous étiez établissement bancaire régulier, tu viens de le rappeler.

  • Speaker #2

    C'est un peu technique. On n'a pas le droit de s'appeler établissement bancaire. On a une licence qui est un tout petit peu en dessous. Encore une fois, comme un compto, par exemple. On fait des comptes pros.

  • Speaker #1

    Mais c'est un gros travail en amont réglementaire, j'imagine, pour aller chercher justement cet agrément parce qu'il y a plein de choses derrière.

  • Speaker #2

    Alors oui,

  • Speaker #1

    je peux raconter un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est une énorme barrière à l'entrée. Nous, on est né en 2019. On a passé deux ans à construire l'infrastructure technique, à obtenir cet agrément. On est passé de deux personnes à dix personnes à cette époque. Aujourd'hui, on est 300. On a une équipe informatique de 120 personnes. Donc oui, oui, ce n'est pas quelque chose qu'on peut lancer comme ça. Il y a une barrière à l'entrée technique qui est assez importante.

  • Speaker #1

    Avant de rentrer dans le vif du sujet qui nous rassemble aujourd'hui, qui est la facturation électronique. C'est un peu l'idée que j'avais en préparant cet épisode, c'est que vous êtes vraiment dans le futur, vous. C'est-à-dire que moi, je suis vraiment avec mes équipes et d'autres experts comptables dans le quotidien. Et allez, n'ayons pas peur des mots, un peu le passé, la compta à l'ancienne avec de la boîte à chaussures, de la collecte des éléments. Il va y avoir l'étape qui va arriver demain, qui va être la facturation électronique avec beaucoup plus de digitalisation, de services associés, etc. Vous, vous êtes d'ores et déjà dans les services associés.

  • Speaker #2

    Oui, alors complètement. Et on y est depuis un petit moment. On travaille aujourd'hui avec pas loin de 100 000 PME qui nous font confiance encore une fois via les logiciels avec qui on est connecté. Donc effectivement, on est dans le futur, mais il y a déjà pas mal de PME qui sont dans le futur avec nous.

  • Speaker #1

    Donc pour bien comprendre ces PME, en fait, elles continuent d'utiliser leur outil, ce qu'on appelait vulgairement l'OD, l'opérateur de dématérialisation, ou leur outil de gestion au quotidien. Et cet outil de gestion au quotidien permet... grâce à Swan, grâce à vous, d'avoir un vrai compte bancaire et une vraie solution de paiement intégrée, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je nous ai présenté comme étant un compte pro en marque blanche, mais ça va un petit peu plus loin.

  • Speaker #1

    Encore plus loin.

  • Speaker #2

    Ça va un petit peu plus loin parce que si c'était un simple compte en marque blanche, bon, c'est intéressant, mais ce n'est pas là qu'on apporte vraiment de la valeur ajoutée aux entrepreneurs, aux patrons de PME, parfois aux gens qui font la finance dans ces boîtes-là. Non, en fait, on a un opérateur un peu technique et on permet aux... développeurs des logiciels de gestion dont je parlais, d'intégrer complètement les services de paiement, les services bancaires au sein du logiciel. Donc je vais essayer de donner un exemple vraiment pour être concret. Je suis dans la page des factures fournisseurs. J'ai toute une liste de factures à payer. Avant, comment on faisait ? On téléchargeait un fichier qu'on allait ensuite déposer dans l'espace bancaire. Et puis, en fin de mois ou une semaine plus tard, il fallait faire le lettrage, il fallait faire le rapprochement. Tout ça, ça prend un peu de temps. Nous, en fait, on est complètement intégrés. Donc, c'est-à-dire que si j'ai ma liste de mes factures à payer, je définis à quelle date je veux la payer. Et puis, je fais payer le lettrage, le rapprochement. Tout ça est complètement automatique.

  • Speaker #1

    C'est le terme que tu utilises, c'est directement intégré. parce que c'est vrai qu'on a déjà entre guillemets cette fonctionnalité mais à l'ancienne qui passe par le biais d'un pas un export-import, mais tu vois ce que je veux dire, c'est qu'il y a des outils qui permettent, notamment Stripe, par exemple, d'aller envoyer un ordre de paiement.

  • Speaker #2

    Alors, les ordres de paiement, effectivement, il y a déjà des solutions que les banques peuvent proposer avec l'open banking. Désolé de rentrer dans des sujets un peu techniques, avec des sociétés comme Bridge, Tink, qui proposent ce type de solution.

  • Speaker #1

    C'est des agrégateurs ?

  • Speaker #2

    C'est des agrégateurs, exactement. Nous, on va... Ça marche. Ce n'est pas une solution qui est toujours idéale. Parfois, ça ne marche plus, il faut se reconnecter. On n'a pas forcément accès à la trésorerie en temps réel quand on fait ça. Nous, c'est vraiment cet aspect. En fait, c'est plus qu'un agrégateur, c'est vraiment le service de paiement qui est là, qui est en temps réel et qui est complètement intégré. Il est intégré.

  • Speaker #1

    La comparatif va être très maladroit certainement, mais ça me fait penser à l'époque, j'étais au début de la tech, quand on avait un palme à l'époque et un téléphone. Et on avait ce qu'on appelait une connexion de pont entre les deux, où en fait, le palme se connectait au téléphone pour avoir l'Internet. Et puis est arrivée l'époque du smartphone, où en fait, tout était intégré dans le smartphone. C'est un peu ça ?

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Merci,

  • Speaker #1

    je pensais dire une connerie. Non,

  • Speaker #2

    non, non, c'est précisément ça. C'est-à-dire qu'en fait, c'est pas évident parce qu'on se dit, mais en fait, j'ai déjà les fonctions. J'ai déjà la banque, j'ai déjà mon logiciel de gestion. Les deux peuvent se parler quand même d'une façon ou d'une autre, soit par des exports, soit par des agrégateurs. Ça fonctionne, mais... Une fois qu'on les a vraiment intégrés tous les deux, exactement comme quand le smartphone est arrivé, là, on voit vraiment que l'expérience utilisateur, elle prend quand même une claque et on passe à un niveau au-dessus. On est au-dessus à la fois pour l'entrepreneur qui va pouvoir faire beaucoup de choses plus simplement, surtout pour les experts comptables qui vont être complètement libérés de leurs tâches administratives. Tous les gens qui travaillent dans les cabinets, et nous, on le voit même en interne, parce qu'on pose des questions, on leur demande. Effectivement, on simplifie leur vie.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est ce qui nous est vendu, justement, au niveau des experts comptables, le gain de temps pour nous et aussi pour nos clients. Si on rétropédale un petit peu, justement, sur les objectifs de cette facturation électronique, bon, je ne suis pas un militant, très clairement, tu l'auras compris, mais c'est vrai que j'ai peur quand même que le gouvernement aille vers cette réforme électronique. C'est avoué. quasiment uniquement pour des raisons de fraude, de recettes, etc. Libérer du temps et de la contrainte pour les experts comptables et clients, c'est l'argument marketing.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une obligation. C'est une obligation qui vient de l'État. L'État a de bonnes raisons pour le faire. Il se trouve que cette obligation, et là, pour le coup, je ne dis pas ça pour faire du marketing, je le pense sincèrement, c'est une opportunité. Ça va vraiment permettre quand même de moderniser et à un secteur et d'éviter de faire des tâches qui, honnêtement, peuvent être faites par l'informatique qui pourrait l'être fait depuis très longtemps. Donc, ça va permettre vraiment de simplifier la vie de pas mal de gens. La difficulté,

  • Speaker #1

    ce qui nous fait peur, justement, nous, experts comptables, et j'en discutais avec des confrères sur le congrès là, c'est la formation des clients peu digitalisés. C'est-à-dire que ceux qui continuent de fonctionner à l'ancienne, quand je dis à l'ancienne, c'est la compte à boîte à chaussures, il est très content de payer par chèque parce que c'est génial au moins les chèques ça permet de pointées et tout ça à l'ancienne. C'est ironique ce que je te dis. Non, non,

  • Speaker #2

    je n'ai pas de problème avec ça et je vois très bien. Mais toutes les innovations, elles mettent un peu de temps à se développer. Si tu regardes, je ne sais pas moi, Internet, ça a mis un petit peu de temps à se développer, à se déployer. Et puis, il y en a qui sont vraiment assez évidentes en termes de valeur ajoutée. Si tu regardes le smartphone, ça s'est déployé en 5 ans. Alors oui, il y a eu cette période intermédiaire pendant quelques années où il y avait encore des gens qui avaient et des téléphones mobiles comme avant. Il y avait encore des gens qui avaient des téléphones fixes. Mais en général, ça se déploie quand même assez rapidement. Et nous, on est convaincus, encore une fois, ça va prendre, on ne dit pas que ça va se faire en trois semaines. Je sais que vous allez avoir, vous, les experts comptables, des difficultés avec vos clients, c'est une évidence. Mais in fine, ça va bien se passer.

  • Speaker #1

    La difficulté, elle va être d'embarquer, de former justement cette clientèle avec une appétence technologique peut-être un peu moindre. Mais on va peut-être enfin réussir justement à... à faire que cette clientèle va se rendre compte quand même des gains et de la facilité une fois qu'on a embarqué les bonnes méthodes et la bonne techno. Et surtout avec cet aspect bancaire qui est cher et sur lequel vous bossez, qui permet là aussi, et c'est pour ça que je disais en intro que vous étiez dans le futur, ça permet encore de passer un cran au-delà. Parce que gérer les ventes, quand je dis la consultation et le pointage sur les outils qu'on connaît aujourd'hui, ça existe déjà depuis 5, 10 ans presque. Bien sûr. Penny Lane, pour ne pas les citer, ont beaucoup communiqué sur le compte pro. Et surtout, et on va y venir, on va en parler après, la répartition du revenu sous-jacent à ce compte pro. Parce que c'est quand même un gros enjeu, un gros gâteau sur lequel les règles du jeu risquent peut-être de changer dans les années à venir. Ou en tout cas, les règles du jeu, il va y avoir des nouveaux acteurs dont vous faites partie. Comment tu vois justement, je ne vais pas dire le partage de cette richesse ? Mais si, allons-y. Justement, aujourd'hui, on le sait très bien, les banques se rémunèrent sur les comptes courants des clients. La promesse de Penny Lane et d'autres est justement de capter un petit peu de cette valeur et puis de se la repartager de façon peut-être un peu plus honnête. En tout cas, je me fais le commercial de cette... Oui,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Voilà. Comment tu vois les choses sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Moi, quand même, je vais défendre mes confrères du monde d'avant, les banques, qui ont quand même... Elles ont un vrai business. Effectivement, elles ont un chiffre d'affaires, un revenu, elles ont des marges. Ce n'est pas un métier où les marges sont complètement dingues, les banques. Si on regarde par rapport au métier justement du logiciel, les marges sont bien plus élevées chez les éditeurs de logiciels que chez les acteurs bancaires. Ça reste, si on regarde les plus grosses valorisations mondiales de sociétés, c'est plutôt des éditeurs de logiciels que des grandes banques. Ça reste quand même effectivement, les services bancaires, c'est quand même des services qui effectivement génèrent des revenus.

  • Speaker #1

    Mais surtout, supportent les charges de l'ancien temps. Les sites physiques, le personnel historique qu'on ne licencie pas comme ça, etc. Il y a le poids de l'histoire là-dessus.

  • Speaker #2

    Les agences, effectivement.

  • Speaker #1

    D'un autre côté, on pourrait digresser pendant des heures là-dessus, mais ce n'est pas aux utilisateurs d'aujourd'hui de supporter le coût d'hier et d'avant-hier.

  • Speaker #2

    Tout à fait. C'est bien pour ça que depuis une quinzaine d'années, il y a les FinTech, comme ça qu'on les appelle, c'est les startups dont l'ambition en quelque sorte est de remplacer les banques ou de fournir, on va dire, une nouvelle génération de services de paiement, une nouvelle génération de services bancaires. C'est bien pour ça que les fintechs ont du succès.

  • Speaker #1

    Ça me donne presque hâte d'y être, d'y aller.

  • Speaker #2

    On peut revenir sur le sujet du revenu. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Allons-y, justement, le partage. Les dépôts sont mis à disposition de la Banque Centrale qui rémunère les banques, qui vous rémunère vous également, puisque vous avez des dépôts.

  • Speaker #2

    Encore une fois, on est un acteur Pas bancaire, je n'ai pas le droit de dire ce mot. On fournit des comptes pro et donc on a un petit peu le même business model que les banques, avec beaucoup de sources de revenus qui sont diverses. Les dépôts des clients, les paiements par carte qui ramènent aussi un petit peu d'argent. Bref, il y a toute une série de revenus. Et je l'ai dit au début, on est un petit peu comme des gens qui fabriquent du beurre aux marques blanches. Les gens qui fabriquent du beurre en marque blanche et qui proposent à Carrefour de le distribuer savent que leur distributeur va capter une plus grande partie de la valeur. Nous, c'est pareil. Nous, les éditeurs de logiciels qui nous intègrent, qui nous présentent et qui améliorent leur logiciel, mais qui aussi présentent et distribuent nos services, on va partager une partie de nos revenus avec eux. C'est pour ça que pour eux, à la fois, c'est une meilleure expérience utilisateur et puis c'est une source de revenus. Et eux-mêmes ? parfois peuvent distribuer ce revenu aux experts comptables. Mais ça, c'est leur décision et ce n'est pas la nôtre.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur cet exemple de distributeurs, par contre, tu l'as cité en introduction, vous avez forcément beaucoup de clients et de distributeurs. L'idée, c'est de conserver différents distributeurs pour ne pas se retrouver avec un oligopole ou un monopole d'un ou deux distributeurs. A l'instar de Sillae, la comparaison est mal choisie. En paye, il n'y a quasiment qu'un acteur. Sur les acteurs compta, OD, etc., il y en a quand même plusieurs. Il y en a quand même beaucoup. Et en plus, vous travaillez également avec des grosses entreprises, Carrefour notamment, par exemple.

  • Speaker #2

    Alors, Carrefour, on travaille sur quelque chose de complètement différent. Et c'était un peu dans le passé. Donc non, on ne fait plus. Effectivement, Swan, on va dire une grande partie de notre activité, c'est les logiciels comptables. Mais déjà, on ne fait pas que ça. On a aussi d'autres petites activités. On travaille aussi, par exemple, avec, je ne sais pas, des grosses agences immobilières pour faire du prélèvement. On travaille avec des acteurs qui font des tickets resto avec nous. Et puis, on n'est pas qu'en France. On est dans toute l'Europe. On est dans six pays aujourd'hui en Europe. Et donc, évidemment, on a plutôt intérêt à avoir plusieurs distributeurs, c'est vrai. Mais on a 150 partenaires avec qui on travaille. Donc,

  • Speaker #1

    là-dessus, c'est assez sécurisé. Distribution de revenus. En tant que client et utilisateur justement de solutions en ligne, il y a un point clé quand même. C'est l'emprunt. L'emprunt qui préoccupe, enfin qui préoccupe. qui est un sujet clé quand même pour de nombreux chefs d'entreprise que j'accompagne au quotidien, j'étais en train de me faire la réflexion. Je dis, en effet, moi, si je n'avais pas d'emprunt, je serais bien avec une banque full en ligne ou avec une solution full digitale. Pas de problème. Mais par contre, dans ma clientèle, et j'ai une clientèle somme toute assez classique, j'ai 70-80% de mes clients qui ont un emprunt au passif.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est là où on se retrouve en théorie obligé de passer par un établissement bancaire entre guillemets classique. Quelle est ta vision là-dessus ? Est-ce que l'avenir, et je le pense, le partage n'est pas le bon terme, mais avoir différents acteurs ? Une banque en ligne, une banque historique ? Comment tu vois les choses ? Parce que souvent, l'emprunt, c'est la porte d'entrée pour les établissements bancaires historiques. Ils nous disent qu'ils ne gagnent pas d'argent avec ça et donc derrière, ils veulent d'autres services associés. Comment Swan se positionne par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Ce qui n'est pas faux sur les acteurs bancaires historiques et l'emprunt. Ils n'ont pas forcément beaucoup d'argent avec, ça dépend. En tout cas, effectivement, nous, en tant que... Je l'ai dit, on n'est pas encore une banque. On le sera un jour. C'est dans les tuyaux. C'est pas encore dans les tuyaux, mais on y pense. On a vraiment cette ambition de l'être. Il y a beaucoup de fintechs comme nous qui ont commencé comme juste service de paiement et qui sont allés vers la banque. Je pense à Revolut, par exemple. Je n'ai pas trop de doute que certains de nos concurrents sont en train, eux, de devenir des banques. Donc, on deviendra une banque, mais on ne fournira pas tous les services à tout le monde. Il y a une telle diversité de fournir, par exemple, un crédit à un agriculteur, ce n'est pas la même chose que faire du factoring pour un avocat. Il y a une telle diversité qu'il n'y aura pas un acteur hégémonique qui va prendre tout le marché. Et d'ailleurs, les particuliers. En général, ils ne sont pas nécessairement un seul, une seule banque. La plupart des gens à qui on parle, même pour les particuliers, sont multibancarisés. C'est souvent le cas aussi des PME. Donc nous, moi, j'ai un peu la prétention de dire qu'on a un excellent établissement financier pour faire des paiements. Aujourd'hui, on ne fait pas du crédit et on est ravi qu'il y ait des banques qui le proposent. En tout cas, sur les paiements, aujourd'hui, on est très fort. Et puis, j'espère que dans 5-10 ans, on sera aussi capable de proposer du crédit, mais on ne fera pas tout.

  • Speaker #1

    Merci. Pour le crédit, pour l'instant, il y a très peu d'acteurs digitaux qui ont réussi à le faire. Il y avait un début de commencement avec du October, notamment. Ça te parle certainement. Mais j'ai l'impression que pour l'instant, et qui plus est dans nos petites contrées provinciales, ça reste très marginal. Alors,

  • Speaker #2

    il y a des startups, il y a des fintechs qui sont spécialisés dans le crédit pour entreprises et qui ne sont pas forcément très connus. De facto, Carmen, j'en oublie encore. Il y en a vraiment plein. mais effectivement leur part de marché par rapport aux banques, elle est encore assez faible, contrairement aux services de paiement où on a pris une place assez importante.

  • Speaker #1

    Et la difficulté que je vois justement, si on reste deux secondes sur cette histoire d'emprunt, c'est que souvent quand tu vas aller solliciter une banque historique pour cet aspect d'emprunt, il te dit bon bah ok je te suis dans ton projet, par contre les flux il faut qu'ils soient chez moi.

  • Speaker #2

    C'est vrai, ça arrive.

  • Speaker #1

    Alors que...

  • Speaker #2

    Ça ne nous a pas posé tant de problèmes que ça, finalement, pour fournir, encore une fois, des services à 100 000 clients. En général, on parle de certains flux, pas tous les flux. Et toutes les banques ne l'imposent pas. Donc, aujourd'hui, ça ne nous a pas gêné dans notre développement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Donc, très concrètement, les clients finiaux, grâce à Swan, ils se retrouvent avec un compte bancaire, un IBAN, sur lequel ils peuvent... profiter de plein de services associés ? Quels sont justement les principaux services associés, outre le paiement, bien évidemment, que Swan propose autour de ça ?

  • Speaker #2

    Alors nous, on propose des services très, très, très basiques. Et on est...

  • Speaker #1

    Ça le mérite de l'honnêteté.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Et on essaie de le faire à la fois très bien et de le faire, encore une fois, accessible pour les développeurs de logiciels de gestion. On fait des comptes, on fait des IBAN et on fait tout ce qu'on peut faire comme moyen de paiement avec les IBAN. Le virement instantané, le prélèvement, les virements internationaux. Enfin, on propose les mêmes services, encore une fois, que les banques. Pareil, la carte, on propose tous les types de cartes. Ça peut être des cartes plastiques, évidemment, Apple Pay, Google Pay, aussi des cartes virtuelles à usage unique pour éviter les fraudes. Donc, on fournit tout ce type de services. On fournit aussi des services qui permettent le dépôt de capital pour créer des entreprises. Oui, très clair. Là où on est innovant, finalement, ce n'est pas dans la production de ces services eux-mêmes. On n'est pas les seuls à savoir faire ça. C'est plutôt dans cette capacité à être ouvert pour être intégré dans un autre logiciel. Et ça, les banques traditionnelles, elles ne savent pas le faire. Elles ne savent pas le faire. Elles ne sont pas en tout cas parties pour le faire. Et je pense qu'elles se sont fait… Autant je les respecte beaucoup pour tout ce qu'elles savent proposer comme service. Elles n'ont pas voulu ouvrir finalement leur interface, leur banque en ligne en disant « C'est mon client. Mon client doit venir sur mon interface pour y faire les choses. » Nous, on n'a pas cette ambition, on n'a pas cette prétention. On pense que la meilleure interface pour faire de la banque, ce n'est pas dans les banques. Oui,

  • Speaker #1

    parce que vous, en fait, vous n'avez pas votre propre interface, si ce n'est cet Internet commercial. En fait, il n'y a pas mon compte bancaire Swan sur swan.machin.

  • Speaker #2

    On n'a pas une app Swan.

  • Speaker #1

    Voilà, on est d'accord. On est d'accord. J'avais une question également sur comment... Tu vois justement la facturation électronique et puis tous les services associés à horizon 5 ans. Est-ce que... Je reformule ma question. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de chefs d'entreprise qui n'ont pas envie d'y aller, qui se disent non mais ça marchait très bien comme ça, l'État m'impose de plus en plus de choses que je n'ai pas envie de faire. mon expert comptable va me demander encore plus cher. Bref, la situation est telle que tu peux retourner la question dans tous les sens. L'État nous impose d'y aller, mais certains clients ne veulent pas y aller. Comment tu vois ça, toi, justement, à court terme ? On a vu que la France a un peu pataugé dans la semoule au niveau de la mise en place de cette réforme de la facturation électronique. Dans certains autres pays, j'en discutais ce matin avec certains élus, ça s'est passé très simplement. En quelques mois, c'est passé crème, passe-moi le terme. Chez nous, j'ai l'impression que ça va être beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #2

    Écoute, moi, je pense que forcément, il y a de l'inquiétude. Tu sais quoi ? Ça me rappelle quand on parlait il y a quelques années de l'impôt prélevé à la source pour les salaires. Tout le monde disait que ça va être une catastrophe, personne ne va rien comprendre, il va y avoir des levées de boucliers. Finalement, ça s'est passé très, très, très, très bien. Et pourquoi je dis ça ? C'est que le pays où ça s'est très bien passé... C'est un pays qui n'est pas connu pour être particulièrement digitalisé. Donc l'Italie, en fait, est en avance par rapport à la France. L'Italie a imposé la facturation électronique à toutes les entreprises il y a quelques années maintenant. Et ça a été effectué de manière... Alors, je ne dis pas que ça a été absolument fluide, mais ça a été une affaire de mois, pas une affaire d'années. Et moi, j'ai la conviction que ça va être la même chose en France. Je pense que ce n'est pas si compliqué que ça.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Je suis jugé parti.

  • Speaker #1

    On verra si l'avenir te donne raison. On a des grosses échéances 2026-2027. C'est quoi les futures grosses échéances pour vous ?

  • Speaker #2

    Alors nous, c'est d'accompagner justement l'échéance pour nous, ce qui est vraiment important. On sait qu'on va avoir un nombre très important de PME qui vont s'équiper de solutions de gestion, ce qui n'était pas le cas avant. Et donc nous, on le sent déjà, on a beaucoup plus de volume que ce qu'on pouvait avoir auparavant. Donc on a une grosse croissance. Et vraiment, notre ambition, c'est de fournir, juste d'accompagner cette croissance, de fournir les services qu'on fournit, les servir de la meilleure façon possible pour que... les entrepreneurs soient contents de leur service de paiement, que les éditeurs de logiciels soient contents et que les experts comptables soient aussi très contents de nous distribuer.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'il va y avoir une courbe d'adoption qui va s'accélérer fortement, je le vois très modestement dans notre cabinet. Il y a beaucoup de clients qui vont passer de rien à quelque chose. Quand je dis rien, c'est Word, Excel, voire papier. à un outil digital et forcément, ça va se répercuter sur vous dans un deuxième temps. Exactement,

  • Speaker #2

    avec aussi beaucoup de supports de clients qui ne sont pas forcément les plus expérimentés par rapport aux first adopters, aux premiers adopters.

  • Speaker #1

    Aux early adopters, exactement. Et justement, je ne te fais pas l'affront de te demander ça, mais en termes d'infrastructure et puis de SAV, vous avez ce qu'il faut en interne ? Oui,

  • Speaker #2

    on prévoit ça, justement.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet.

  • Speaker #2

    Bien sûr que c'est un vrai sujet et c'est ça le défi de 2026 pour nous. jusqu'à maintenant, notre sujet, c'était plutôt d'offrir des nouveaux services, d'ouvrir des nouveaux pays. On est dans six pays en Europe. Là, l'ambition de 2026, c'est de surfer la bague, d'absorber la bague à qui va arriver. Et on n'a pas d'autres ambitions.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que tu as quelque chose à rajouter pour le mot de la fin ?

  • Speaker #2

    Écoute, non. Déjà, merci. C'était un plaisir. C'était un plaisir de pouvoir expliquer ce qu'on faisait. à une audience qui n'est pas d'habitude celle à laquelle on parle. Et donc, je te remercie vraiment de nous avoir invité.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir l'habitude de parler avec des gens beaucoup plus techos que nous, certainement. Mais nous, la force qu'on a, c'est qu'on est vraiment très, très, très, très proche du terrain. C'est ce qu'on dit à l'ordre des experts comptables, les économistes du terrain. On y est. Et moi, je vois la réalité des choses et de l'adoption, justement, tech auprès de mes clients.

  • Speaker #2

    Mais moi, c'est ce que j'aime. Et ce qu'on fait, au final, c'est pour... On essaie quand même de fournir des solutions pour aider. les gens, les éditeurs de logiciels et les clients finaux et les experts comptables donc c'est pour ça que je suis ravi de parler donc merci beaucoup de nous avoir invités Merci à toi Nicolas d'être venu à ma rencontre sur ce congrès et puis bonne fin de semaine et bon congrès à toi. Merci beaucoup, au revoir. Salut.

  • Speaker #1

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Nicolas Benady et de Swan

    01:48

  • Fonctionnement de Swan et ses services

    02:50

  • Défis de la facturation électronique pour les PME

    05:28

  • Anticipations sur l'avenir de la facturation électronique

    23:38

Description

Dans cet épisode, nous accueillons Nicolas Benady, confondateur et CEO de Swan, un établissement de monnaie électronique novateur. Nicolas nous dévoile les coulisses de Swan, un service qui offre des comptes professionnels et des solutions bancaires intégrées.


Au cours de notre discussion, nous mettons en lumière les défis que rencontrent de nombreuses entreprises, notamment la résistance de certains clients peu familiers avec les nouvelles technologies. Nous explorons également les opportunités que cette réforme offre pour moderniser le secteur comptable et améliorer l'expérience utilisateur.


Nicolas insiste sur le fait que, bien que la transition puisse sembler complexe, elle est porteuse d'avantages considérables à long terme. 


Ne manquez pas cette occasion de vous informer sur un sujet qui impacte directement votre entreprise et votre comptabilité. La facturation électronique est là pour rester, et il est temps de s'y préparer !


Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera.

  • Speaker #1

    On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique.

  • Speaker #0

    Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change,

  • Speaker #1

    comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices,

  • Speaker #0

    on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs,

  • Speaker #1

    plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement.

  • Speaker #0

    Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique, et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater. Hop hop hop,

  • Speaker #0

    deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueilli comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #1

    Pour resituer les choses dans le contexte, on accueille aujourd'hui Nicolas Benadi dans cette série de hors-série consacrée à la facturation électronique. toute transparence avec toi, tu es le deuxième enregistrement pour ces épisodes hors série. La série n'a pas encore été lancée et très honnêtement, je ne pensais pas t'avoir derrière le podcast. Le hasard des choses a voulu en fait qu'on ait rentré en contact par le biais des réseaux sociaux et puis vous êtes tombé sur notre podcast. Vous nous êtes dit est-ce qu'il y a quelque chose à faire ? Et je me suis dit mais le timing est parfait. Il faut qu'ils viennent derrière le micro pour...

  • Speaker #2

    Eh bien nous, on est ravis de parler sur ce podcast. On est ravis de parler aux experts comptables. et aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Alors, comme on annonçait dans l'introduction de ce podcast, c'est vrai qu'à l'idée, j'avais pensé aller à la rencontre d'experts comptables, de chefs d'entreprise, de banquiers, d'éditeurs de logiciels. Vous êtes proche de la catégorie éditeur de logiciels, mais pas tout à fait. Vous êtes proche du milieu bancaire également, mais pas tout à fait. Est-ce que tu peux... Plus ! Est-ce que justement tu peux, avec tes mots, parce que moi je suis expert comptable, je ne suis pas spécialiste de ton secteur d'activité, Est-ce que tu peux nous présenter ta boîte, Swan, et nous dire avec pédagogie, parce que c'est le maître mot dans notre podcast, qu'est-ce que tu fais avec Swan ?

  • Speaker #2

    C'est parfait. Moi, je suis ravi de faire ça. Donc Swan, on n'est pas une banque à proprement parler, on est un établissement de monnaie électronique. C'est un terme un peu barbare. En fait, on permet, on offre des comptes pro, un petit peu comme, on n'est pas les seuls, un petit peu comme Conto, un petit peu comme Revolut. Donc, en fait, on a un agrément auprès de la Banque de France, auprès de la CPR pour être précis. On émet nous-mêmes nos propres cartes Mastercard. On est connecté au réseau CEPA, donc on émet nos propres IBAN. Donc, en fait, on a toute l'infrastructure à la fois technique, à la fois en termes de conformité pour offrir des services de paiement, des services bancaires. mais on a une différence par rapport à, mettons, un compto, on a une grande différence c'est qu'on le fait en quelque sorte en marque blanche. Qu'est-ce que ça veut dire, marque blanche ? Quand vous allez à Carrefour et que vous achetez du beurre Carrefour. Vous savez très bien que ce n'est pas Carrefour qui fabrique le beurre. Ils achètent ça à des gens qui fabriquent du beurre pour des marques distributeurs. Nous, c'est la même chose, sauf qu'on ne fait pas du beurre. On fait des comptes pros en marque blanche. Et qui sont nos distributeurs ? Alors, nos distributeurs, on les appelle nos partenaires. C'est le plus souvent des éditeurs de logiciels comptables. D'accord. Donc ça peut être des Penny Lane, notamment des My Unisoft. Je ne vais pas tous les citer, sinon je vais en oublier un et ils vont se fâcher.

  • Speaker #1

    Justement, on est aujourd'hui au congrès et donc vous ne nous en voudrez pas si on ne cite pas certains acteurs ou on en oublie. Il y a beaucoup de monde présent sur le congrès et on pense à tous les collègues. Juste pour rétro-pédaler un petit peu, et c'est vraiment la question que je me posais en amont en préparant cet épisode, j'ai vu que vous étiez établissement bancaire régulier, tu viens de le rappeler.

  • Speaker #2

    C'est un peu technique. On n'a pas le droit de s'appeler établissement bancaire. On a une licence qui est un tout petit peu en dessous. Encore une fois, comme un compto, par exemple. On fait des comptes pros.

  • Speaker #1

    Mais c'est un gros travail en amont réglementaire, j'imagine, pour aller chercher justement cet agrément parce qu'il y a plein de choses derrière.

  • Speaker #2

    Alors oui,

  • Speaker #1

    je peux raconter un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est une énorme barrière à l'entrée. Nous, on est né en 2019. On a passé deux ans à construire l'infrastructure technique, à obtenir cet agrément. On est passé de deux personnes à dix personnes à cette époque. Aujourd'hui, on est 300. On a une équipe informatique de 120 personnes. Donc oui, oui, ce n'est pas quelque chose qu'on peut lancer comme ça. Il y a une barrière à l'entrée technique qui est assez importante.

  • Speaker #1

    Avant de rentrer dans le vif du sujet qui nous rassemble aujourd'hui, qui est la facturation électronique. C'est un peu l'idée que j'avais en préparant cet épisode, c'est que vous êtes vraiment dans le futur, vous. C'est-à-dire que moi, je suis vraiment avec mes équipes et d'autres experts comptables dans le quotidien. Et allez, n'ayons pas peur des mots, un peu le passé, la compta à l'ancienne avec de la boîte à chaussures, de la collecte des éléments. Il va y avoir l'étape qui va arriver demain, qui va être la facturation électronique avec beaucoup plus de digitalisation, de services associés, etc. Vous, vous êtes d'ores et déjà dans les services associés.

  • Speaker #2

    Oui, alors complètement. Et on y est depuis un petit moment. On travaille aujourd'hui avec pas loin de 100 000 PME qui nous font confiance encore une fois via les logiciels avec qui on est connecté. Donc effectivement, on est dans le futur, mais il y a déjà pas mal de PME qui sont dans le futur avec nous.

  • Speaker #1

    Donc pour bien comprendre ces PME, en fait, elles continuent d'utiliser leur outil, ce qu'on appelait vulgairement l'OD, l'opérateur de dématérialisation, ou leur outil de gestion au quotidien. Et cet outil de gestion au quotidien permet... grâce à Swan, grâce à vous, d'avoir un vrai compte bancaire et une vraie solution de paiement intégrée, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je nous ai présenté comme étant un compte pro en marque blanche, mais ça va un petit peu plus loin.

  • Speaker #1

    Encore plus loin.

  • Speaker #2

    Ça va un petit peu plus loin parce que si c'était un simple compte en marque blanche, bon, c'est intéressant, mais ce n'est pas là qu'on apporte vraiment de la valeur ajoutée aux entrepreneurs, aux patrons de PME, parfois aux gens qui font la finance dans ces boîtes-là. Non, en fait, on a un opérateur un peu technique et on permet aux... développeurs des logiciels de gestion dont je parlais, d'intégrer complètement les services de paiement, les services bancaires au sein du logiciel. Donc je vais essayer de donner un exemple vraiment pour être concret. Je suis dans la page des factures fournisseurs. J'ai toute une liste de factures à payer. Avant, comment on faisait ? On téléchargeait un fichier qu'on allait ensuite déposer dans l'espace bancaire. Et puis, en fin de mois ou une semaine plus tard, il fallait faire le lettrage, il fallait faire le rapprochement. Tout ça, ça prend un peu de temps. Nous, en fait, on est complètement intégrés. Donc, c'est-à-dire que si j'ai ma liste de mes factures à payer, je définis à quelle date je veux la payer. Et puis, je fais payer le lettrage, le rapprochement. Tout ça est complètement automatique.

  • Speaker #1

    C'est le terme que tu utilises, c'est directement intégré. parce que c'est vrai qu'on a déjà entre guillemets cette fonctionnalité mais à l'ancienne qui passe par le biais d'un pas un export-import, mais tu vois ce que je veux dire, c'est qu'il y a des outils qui permettent, notamment Stripe, par exemple, d'aller envoyer un ordre de paiement.

  • Speaker #2

    Alors, les ordres de paiement, effectivement, il y a déjà des solutions que les banques peuvent proposer avec l'open banking. Désolé de rentrer dans des sujets un peu techniques, avec des sociétés comme Bridge, Tink, qui proposent ce type de solution.

  • Speaker #1

    C'est des agrégateurs ?

  • Speaker #2

    C'est des agrégateurs, exactement. Nous, on va... Ça marche. Ce n'est pas une solution qui est toujours idéale. Parfois, ça ne marche plus, il faut se reconnecter. On n'a pas forcément accès à la trésorerie en temps réel quand on fait ça. Nous, c'est vraiment cet aspect. En fait, c'est plus qu'un agrégateur, c'est vraiment le service de paiement qui est là, qui est en temps réel et qui est complètement intégré. Il est intégré.

  • Speaker #1

    La comparatif va être très maladroit certainement, mais ça me fait penser à l'époque, j'étais au début de la tech, quand on avait un palme à l'époque et un téléphone. Et on avait ce qu'on appelait une connexion de pont entre les deux, où en fait, le palme se connectait au téléphone pour avoir l'Internet. Et puis est arrivée l'époque du smartphone, où en fait, tout était intégré dans le smartphone. C'est un peu ça ?

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Merci,

  • Speaker #1

    je pensais dire une connerie. Non,

  • Speaker #2

    non, non, c'est précisément ça. C'est-à-dire qu'en fait, c'est pas évident parce qu'on se dit, mais en fait, j'ai déjà les fonctions. J'ai déjà la banque, j'ai déjà mon logiciel de gestion. Les deux peuvent se parler quand même d'une façon ou d'une autre, soit par des exports, soit par des agrégateurs. Ça fonctionne, mais... Une fois qu'on les a vraiment intégrés tous les deux, exactement comme quand le smartphone est arrivé, là, on voit vraiment que l'expérience utilisateur, elle prend quand même une claque et on passe à un niveau au-dessus. On est au-dessus à la fois pour l'entrepreneur qui va pouvoir faire beaucoup de choses plus simplement, surtout pour les experts comptables qui vont être complètement libérés de leurs tâches administratives. Tous les gens qui travaillent dans les cabinets, et nous, on le voit même en interne, parce qu'on pose des questions, on leur demande. Effectivement, on simplifie leur vie.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est ce qui nous est vendu, justement, au niveau des experts comptables, le gain de temps pour nous et aussi pour nos clients. Si on rétropédale un petit peu, justement, sur les objectifs de cette facturation électronique, bon, je ne suis pas un militant, très clairement, tu l'auras compris, mais c'est vrai que j'ai peur quand même que le gouvernement aille vers cette réforme électronique. C'est avoué. quasiment uniquement pour des raisons de fraude, de recettes, etc. Libérer du temps et de la contrainte pour les experts comptables et clients, c'est l'argument marketing.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une obligation. C'est une obligation qui vient de l'État. L'État a de bonnes raisons pour le faire. Il se trouve que cette obligation, et là, pour le coup, je ne dis pas ça pour faire du marketing, je le pense sincèrement, c'est une opportunité. Ça va vraiment permettre quand même de moderniser et à un secteur et d'éviter de faire des tâches qui, honnêtement, peuvent être faites par l'informatique qui pourrait l'être fait depuis très longtemps. Donc, ça va permettre vraiment de simplifier la vie de pas mal de gens. La difficulté,

  • Speaker #1

    ce qui nous fait peur, justement, nous, experts comptables, et j'en discutais avec des confrères sur le congrès là, c'est la formation des clients peu digitalisés. C'est-à-dire que ceux qui continuent de fonctionner à l'ancienne, quand je dis à l'ancienne, c'est la compte à boîte à chaussures, il est très content de payer par chèque parce que c'est génial au moins les chèques ça permet de pointées et tout ça à l'ancienne. C'est ironique ce que je te dis. Non, non,

  • Speaker #2

    je n'ai pas de problème avec ça et je vois très bien. Mais toutes les innovations, elles mettent un peu de temps à se développer. Si tu regardes, je ne sais pas moi, Internet, ça a mis un petit peu de temps à se développer, à se déployer. Et puis, il y en a qui sont vraiment assez évidentes en termes de valeur ajoutée. Si tu regardes le smartphone, ça s'est déployé en 5 ans. Alors oui, il y a eu cette période intermédiaire pendant quelques années où il y avait encore des gens qui avaient et des téléphones mobiles comme avant. Il y avait encore des gens qui avaient des téléphones fixes. Mais en général, ça se déploie quand même assez rapidement. Et nous, on est convaincus, encore une fois, ça va prendre, on ne dit pas que ça va se faire en trois semaines. Je sais que vous allez avoir, vous, les experts comptables, des difficultés avec vos clients, c'est une évidence. Mais in fine, ça va bien se passer.

  • Speaker #1

    La difficulté, elle va être d'embarquer, de former justement cette clientèle avec une appétence technologique peut-être un peu moindre. Mais on va peut-être enfin réussir justement à... à faire que cette clientèle va se rendre compte quand même des gains et de la facilité une fois qu'on a embarqué les bonnes méthodes et la bonne techno. Et surtout avec cet aspect bancaire qui est cher et sur lequel vous bossez, qui permet là aussi, et c'est pour ça que je disais en intro que vous étiez dans le futur, ça permet encore de passer un cran au-delà. Parce que gérer les ventes, quand je dis la consultation et le pointage sur les outils qu'on connaît aujourd'hui, ça existe déjà depuis 5, 10 ans presque. Bien sûr. Penny Lane, pour ne pas les citer, ont beaucoup communiqué sur le compte pro. Et surtout, et on va y venir, on va en parler après, la répartition du revenu sous-jacent à ce compte pro. Parce que c'est quand même un gros enjeu, un gros gâteau sur lequel les règles du jeu risquent peut-être de changer dans les années à venir. Ou en tout cas, les règles du jeu, il va y avoir des nouveaux acteurs dont vous faites partie. Comment tu vois justement, je ne vais pas dire le partage de cette richesse ? Mais si, allons-y. Justement, aujourd'hui, on le sait très bien, les banques se rémunèrent sur les comptes courants des clients. La promesse de Penny Lane et d'autres est justement de capter un petit peu de cette valeur et puis de se la repartager de façon peut-être un peu plus honnête. En tout cas, je me fais le commercial de cette... Oui,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Voilà. Comment tu vois les choses sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Moi, quand même, je vais défendre mes confrères du monde d'avant, les banques, qui ont quand même... Elles ont un vrai business. Effectivement, elles ont un chiffre d'affaires, un revenu, elles ont des marges. Ce n'est pas un métier où les marges sont complètement dingues, les banques. Si on regarde par rapport au métier justement du logiciel, les marges sont bien plus élevées chez les éditeurs de logiciels que chez les acteurs bancaires. Ça reste, si on regarde les plus grosses valorisations mondiales de sociétés, c'est plutôt des éditeurs de logiciels que des grandes banques. Ça reste quand même effectivement, les services bancaires, c'est quand même des services qui effectivement génèrent des revenus.

  • Speaker #1

    Mais surtout, supportent les charges de l'ancien temps. Les sites physiques, le personnel historique qu'on ne licencie pas comme ça, etc. Il y a le poids de l'histoire là-dessus.

  • Speaker #2

    Les agences, effectivement.

  • Speaker #1

    D'un autre côté, on pourrait digresser pendant des heures là-dessus, mais ce n'est pas aux utilisateurs d'aujourd'hui de supporter le coût d'hier et d'avant-hier.

  • Speaker #2

    Tout à fait. C'est bien pour ça que depuis une quinzaine d'années, il y a les FinTech, comme ça qu'on les appelle, c'est les startups dont l'ambition en quelque sorte est de remplacer les banques ou de fournir, on va dire, une nouvelle génération de services de paiement, une nouvelle génération de services bancaires. C'est bien pour ça que les fintechs ont du succès.

  • Speaker #1

    Ça me donne presque hâte d'y être, d'y aller.

  • Speaker #2

    On peut revenir sur le sujet du revenu. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Allons-y, justement, le partage. Les dépôts sont mis à disposition de la Banque Centrale qui rémunère les banques, qui vous rémunère vous également, puisque vous avez des dépôts.

  • Speaker #2

    Encore une fois, on est un acteur Pas bancaire, je n'ai pas le droit de dire ce mot. On fournit des comptes pro et donc on a un petit peu le même business model que les banques, avec beaucoup de sources de revenus qui sont diverses. Les dépôts des clients, les paiements par carte qui ramènent aussi un petit peu d'argent. Bref, il y a toute une série de revenus. Et je l'ai dit au début, on est un petit peu comme des gens qui fabriquent du beurre aux marques blanches. Les gens qui fabriquent du beurre en marque blanche et qui proposent à Carrefour de le distribuer savent que leur distributeur va capter une plus grande partie de la valeur. Nous, c'est pareil. Nous, les éditeurs de logiciels qui nous intègrent, qui nous présentent et qui améliorent leur logiciel, mais qui aussi présentent et distribuent nos services, on va partager une partie de nos revenus avec eux. C'est pour ça que pour eux, à la fois, c'est une meilleure expérience utilisateur et puis c'est une source de revenus. Et eux-mêmes ? parfois peuvent distribuer ce revenu aux experts comptables. Mais ça, c'est leur décision et ce n'est pas la nôtre.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur cet exemple de distributeurs, par contre, tu l'as cité en introduction, vous avez forcément beaucoup de clients et de distributeurs. L'idée, c'est de conserver différents distributeurs pour ne pas se retrouver avec un oligopole ou un monopole d'un ou deux distributeurs. A l'instar de Sillae, la comparaison est mal choisie. En paye, il n'y a quasiment qu'un acteur. Sur les acteurs compta, OD, etc., il y en a quand même plusieurs. Il y en a quand même beaucoup. Et en plus, vous travaillez également avec des grosses entreprises, Carrefour notamment, par exemple.

  • Speaker #2

    Alors, Carrefour, on travaille sur quelque chose de complètement différent. Et c'était un peu dans le passé. Donc non, on ne fait plus. Effectivement, Swan, on va dire une grande partie de notre activité, c'est les logiciels comptables. Mais déjà, on ne fait pas que ça. On a aussi d'autres petites activités. On travaille aussi, par exemple, avec, je ne sais pas, des grosses agences immobilières pour faire du prélèvement. On travaille avec des acteurs qui font des tickets resto avec nous. Et puis, on n'est pas qu'en France. On est dans toute l'Europe. On est dans six pays aujourd'hui en Europe. Et donc, évidemment, on a plutôt intérêt à avoir plusieurs distributeurs, c'est vrai. Mais on a 150 partenaires avec qui on travaille. Donc,

  • Speaker #1

    là-dessus, c'est assez sécurisé. Distribution de revenus. En tant que client et utilisateur justement de solutions en ligne, il y a un point clé quand même. C'est l'emprunt. L'emprunt qui préoccupe, enfin qui préoccupe. qui est un sujet clé quand même pour de nombreux chefs d'entreprise que j'accompagne au quotidien, j'étais en train de me faire la réflexion. Je dis, en effet, moi, si je n'avais pas d'emprunt, je serais bien avec une banque full en ligne ou avec une solution full digitale. Pas de problème. Mais par contre, dans ma clientèle, et j'ai une clientèle somme toute assez classique, j'ai 70-80% de mes clients qui ont un emprunt au passif.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est là où on se retrouve en théorie obligé de passer par un établissement bancaire entre guillemets classique. Quelle est ta vision là-dessus ? Est-ce que l'avenir, et je le pense, le partage n'est pas le bon terme, mais avoir différents acteurs ? Une banque en ligne, une banque historique ? Comment tu vois les choses ? Parce que souvent, l'emprunt, c'est la porte d'entrée pour les établissements bancaires historiques. Ils nous disent qu'ils ne gagnent pas d'argent avec ça et donc derrière, ils veulent d'autres services associés. Comment Swan se positionne par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Ce qui n'est pas faux sur les acteurs bancaires historiques et l'emprunt. Ils n'ont pas forcément beaucoup d'argent avec, ça dépend. En tout cas, effectivement, nous, en tant que... Je l'ai dit, on n'est pas encore une banque. On le sera un jour. C'est dans les tuyaux. C'est pas encore dans les tuyaux, mais on y pense. On a vraiment cette ambition de l'être. Il y a beaucoup de fintechs comme nous qui ont commencé comme juste service de paiement et qui sont allés vers la banque. Je pense à Revolut, par exemple. Je n'ai pas trop de doute que certains de nos concurrents sont en train, eux, de devenir des banques. Donc, on deviendra une banque, mais on ne fournira pas tous les services à tout le monde. Il y a une telle diversité de fournir, par exemple, un crédit à un agriculteur, ce n'est pas la même chose que faire du factoring pour un avocat. Il y a une telle diversité qu'il n'y aura pas un acteur hégémonique qui va prendre tout le marché. Et d'ailleurs, les particuliers. En général, ils ne sont pas nécessairement un seul, une seule banque. La plupart des gens à qui on parle, même pour les particuliers, sont multibancarisés. C'est souvent le cas aussi des PME. Donc nous, moi, j'ai un peu la prétention de dire qu'on a un excellent établissement financier pour faire des paiements. Aujourd'hui, on ne fait pas du crédit et on est ravi qu'il y ait des banques qui le proposent. En tout cas, sur les paiements, aujourd'hui, on est très fort. Et puis, j'espère que dans 5-10 ans, on sera aussi capable de proposer du crédit, mais on ne fera pas tout.

  • Speaker #1

    Merci. Pour le crédit, pour l'instant, il y a très peu d'acteurs digitaux qui ont réussi à le faire. Il y avait un début de commencement avec du October, notamment. Ça te parle certainement. Mais j'ai l'impression que pour l'instant, et qui plus est dans nos petites contrées provinciales, ça reste très marginal. Alors,

  • Speaker #2

    il y a des startups, il y a des fintechs qui sont spécialisés dans le crédit pour entreprises et qui ne sont pas forcément très connus. De facto, Carmen, j'en oublie encore. Il y en a vraiment plein. mais effectivement leur part de marché par rapport aux banques, elle est encore assez faible, contrairement aux services de paiement où on a pris une place assez importante.

  • Speaker #1

    Et la difficulté que je vois justement, si on reste deux secondes sur cette histoire d'emprunt, c'est que souvent quand tu vas aller solliciter une banque historique pour cet aspect d'emprunt, il te dit bon bah ok je te suis dans ton projet, par contre les flux il faut qu'ils soient chez moi.

  • Speaker #2

    C'est vrai, ça arrive.

  • Speaker #1

    Alors que...

  • Speaker #2

    Ça ne nous a pas posé tant de problèmes que ça, finalement, pour fournir, encore une fois, des services à 100 000 clients. En général, on parle de certains flux, pas tous les flux. Et toutes les banques ne l'imposent pas. Donc, aujourd'hui, ça ne nous a pas gêné dans notre développement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Donc, très concrètement, les clients finiaux, grâce à Swan, ils se retrouvent avec un compte bancaire, un IBAN, sur lequel ils peuvent... profiter de plein de services associés ? Quels sont justement les principaux services associés, outre le paiement, bien évidemment, que Swan propose autour de ça ?

  • Speaker #2

    Alors nous, on propose des services très, très, très basiques. Et on est...

  • Speaker #1

    Ça le mérite de l'honnêteté.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Et on essaie de le faire à la fois très bien et de le faire, encore une fois, accessible pour les développeurs de logiciels de gestion. On fait des comptes, on fait des IBAN et on fait tout ce qu'on peut faire comme moyen de paiement avec les IBAN. Le virement instantané, le prélèvement, les virements internationaux. Enfin, on propose les mêmes services, encore une fois, que les banques. Pareil, la carte, on propose tous les types de cartes. Ça peut être des cartes plastiques, évidemment, Apple Pay, Google Pay, aussi des cartes virtuelles à usage unique pour éviter les fraudes. Donc, on fournit tout ce type de services. On fournit aussi des services qui permettent le dépôt de capital pour créer des entreprises. Oui, très clair. Là où on est innovant, finalement, ce n'est pas dans la production de ces services eux-mêmes. On n'est pas les seuls à savoir faire ça. C'est plutôt dans cette capacité à être ouvert pour être intégré dans un autre logiciel. Et ça, les banques traditionnelles, elles ne savent pas le faire. Elles ne savent pas le faire. Elles ne sont pas en tout cas parties pour le faire. Et je pense qu'elles se sont fait… Autant je les respecte beaucoup pour tout ce qu'elles savent proposer comme service. Elles n'ont pas voulu ouvrir finalement leur interface, leur banque en ligne en disant « C'est mon client. Mon client doit venir sur mon interface pour y faire les choses. » Nous, on n'a pas cette ambition, on n'a pas cette prétention. On pense que la meilleure interface pour faire de la banque, ce n'est pas dans les banques. Oui,

  • Speaker #1

    parce que vous, en fait, vous n'avez pas votre propre interface, si ce n'est cet Internet commercial. En fait, il n'y a pas mon compte bancaire Swan sur swan.machin.

  • Speaker #2

    On n'a pas une app Swan.

  • Speaker #1

    Voilà, on est d'accord. On est d'accord. J'avais une question également sur comment... Tu vois justement la facturation électronique et puis tous les services associés à horizon 5 ans. Est-ce que... Je reformule ma question. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de chefs d'entreprise qui n'ont pas envie d'y aller, qui se disent non mais ça marchait très bien comme ça, l'État m'impose de plus en plus de choses que je n'ai pas envie de faire. mon expert comptable va me demander encore plus cher. Bref, la situation est telle que tu peux retourner la question dans tous les sens. L'État nous impose d'y aller, mais certains clients ne veulent pas y aller. Comment tu vois ça, toi, justement, à court terme ? On a vu que la France a un peu pataugé dans la semoule au niveau de la mise en place de cette réforme de la facturation électronique. Dans certains autres pays, j'en discutais ce matin avec certains élus, ça s'est passé très simplement. En quelques mois, c'est passé crème, passe-moi le terme. Chez nous, j'ai l'impression que ça va être beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #2

    Écoute, moi, je pense que forcément, il y a de l'inquiétude. Tu sais quoi ? Ça me rappelle quand on parlait il y a quelques années de l'impôt prélevé à la source pour les salaires. Tout le monde disait que ça va être une catastrophe, personne ne va rien comprendre, il va y avoir des levées de boucliers. Finalement, ça s'est passé très, très, très, très bien. Et pourquoi je dis ça ? C'est que le pays où ça s'est très bien passé... C'est un pays qui n'est pas connu pour être particulièrement digitalisé. Donc l'Italie, en fait, est en avance par rapport à la France. L'Italie a imposé la facturation électronique à toutes les entreprises il y a quelques années maintenant. Et ça a été effectué de manière... Alors, je ne dis pas que ça a été absolument fluide, mais ça a été une affaire de mois, pas une affaire d'années. Et moi, j'ai la conviction que ça va être la même chose en France. Je pense que ce n'est pas si compliqué que ça.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Je suis jugé parti.

  • Speaker #1

    On verra si l'avenir te donne raison. On a des grosses échéances 2026-2027. C'est quoi les futures grosses échéances pour vous ?

  • Speaker #2

    Alors nous, c'est d'accompagner justement l'échéance pour nous, ce qui est vraiment important. On sait qu'on va avoir un nombre très important de PME qui vont s'équiper de solutions de gestion, ce qui n'était pas le cas avant. Et donc nous, on le sent déjà, on a beaucoup plus de volume que ce qu'on pouvait avoir auparavant. Donc on a une grosse croissance. Et vraiment, notre ambition, c'est de fournir, juste d'accompagner cette croissance, de fournir les services qu'on fournit, les servir de la meilleure façon possible pour que... les entrepreneurs soient contents de leur service de paiement, que les éditeurs de logiciels soient contents et que les experts comptables soient aussi très contents de nous distribuer.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'il va y avoir une courbe d'adoption qui va s'accélérer fortement, je le vois très modestement dans notre cabinet. Il y a beaucoup de clients qui vont passer de rien à quelque chose. Quand je dis rien, c'est Word, Excel, voire papier. à un outil digital et forcément, ça va se répercuter sur vous dans un deuxième temps. Exactement,

  • Speaker #2

    avec aussi beaucoup de supports de clients qui ne sont pas forcément les plus expérimentés par rapport aux first adopters, aux premiers adopters.

  • Speaker #1

    Aux early adopters, exactement. Et justement, je ne te fais pas l'affront de te demander ça, mais en termes d'infrastructure et puis de SAV, vous avez ce qu'il faut en interne ? Oui,

  • Speaker #2

    on prévoit ça, justement.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet.

  • Speaker #2

    Bien sûr que c'est un vrai sujet et c'est ça le défi de 2026 pour nous. jusqu'à maintenant, notre sujet, c'était plutôt d'offrir des nouveaux services, d'ouvrir des nouveaux pays. On est dans six pays en Europe. Là, l'ambition de 2026, c'est de surfer la bague, d'absorber la bague à qui va arriver. Et on n'a pas d'autres ambitions.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que tu as quelque chose à rajouter pour le mot de la fin ?

  • Speaker #2

    Écoute, non. Déjà, merci. C'était un plaisir. C'était un plaisir de pouvoir expliquer ce qu'on faisait. à une audience qui n'est pas d'habitude celle à laquelle on parle. Et donc, je te remercie vraiment de nous avoir invité.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir l'habitude de parler avec des gens beaucoup plus techos que nous, certainement. Mais nous, la force qu'on a, c'est qu'on est vraiment très, très, très, très proche du terrain. C'est ce qu'on dit à l'ordre des experts comptables, les économistes du terrain. On y est. Et moi, je vois la réalité des choses et de l'adoption, justement, tech auprès de mes clients.

  • Speaker #2

    Mais moi, c'est ce que j'aime. Et ce qu'on fait, au final, c'est pour... On essaie quand même de fournir des solutions pour aider. les gens, les éditeurs de logiciels et les clients finaux et les experts comptables donc c'est pour ça que je suis ravi de parler donc merci beaucoup de nous avoir invités Merci à toi Nicolas d'être venu à ma rencontre sur ce congrès et puis bonne fin de semaine et bon congrès à toi. Merci beaucoup, au revoir. Salut.

  • Speaker #1

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Nicolas Benady et de Swan

    01:48

  • Fonctionnement de Swan et ses services

    02:50

  • Défis de la facturation électronique pour les PME

    05:28

  • Anticipations sur l'avenir de la facturation électronique

    23:38

Share

Embed

You may also like

Description

Dans cet épisode, nous accueillons Nicolas Benady, confondateur et CEO de Swan, un établissement de monnaie électronique novateur. Nicolas nous dévoile les coulisses de Swan, un service qui offre des comptes professionnels et des solutions bancaires intégrées.


Au cours de notre discussion, nous mettons en lumière les défis que rencontrent de nombreuses entreprises, notamment la résistance de certains clients peu familiers avec les nouvelles technologies. Nous explorons également les opportunités que cette réforme offre pour moderniser le secteur comptable et améliorer l'expérience utilisateur.


Nicolas insiste sur le fait que, bien que la transition puisse sembler complexe, elle est porteuse d'avantages considérables à long terme. 


Ne manquez pas cette occasion de vous informer sur un sujet qui impacte directement votre entreprise et votre comptabilité. La facturation électronique est là pour rester, et il est temps de s'y préparer !


Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera.

  • Speaker #1

    On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique.

  • Speaker #0

    Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change,

  • Speaker #1

    comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices,

  • Speaker #0

    on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs,

  • Speaker #1

    plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement.

  • Speaker #0

    Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique, et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater. Hop hop hop,

  • Speaker #0

    deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueilli comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #1

    Pour resituer les choses dans le contexte, on accueille aujourd'hui Nicolas Benadi dans cette série de hors-série consacrée à la facturation électronique. toute transparence avec toi, tu es le deuxième enregistrement pour ces épisodes hors série. La série n'a pas encore été lancée et très honnêtement, je ne pensais pas t'avoir derrière le podcast. Le hasard des choses a voulu en fait qu'on ait rentré en contact par le biais des réseaux sociaux et puis vous êtes tombé sur notre podcast. Vous nous êtes dit est-ce qu'il y a quelque chose à faire ? Et je me suis dit mais le timing est parfait. Il faut qu'ils viennent derrière le micro pour...

  • Speaker #2

    Eh bien nous, on est ravis de parler sur ce podcast. On est ravis de parler aux experts comptables. et aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Alors, comme on annonçait dans l'introduction de ce podcast, c'est vrai qu'à l'idée, j'avais pensé aller à la rencontre d'experts comptables, de chefs d'entreprise, de banquiers, d'éditeurs de logiciels. Vous êtes proche de la catégorie éditeur de logiciels, mais pas tout à fait. Vous êtes proche du milieu bancaire également, mais pas tout à fait. Est-ce que tu peux... Plus ! Est-ce que justement tu peux, avec tes mots, parce que moi je suis expert comptable, je ne suis pas spécialiste de ton secteur d'activité, Est-ce que tu peux nous présenter ta boîte, Swan, et nous dire avec pédagogie, parce que c'est le maître mot dans notre podcast, qu'est-ce que tu fais avec Swan ?

  • Speaker #2

    C'est parfait. Moi, je suis ravi de faire ça. Donc Swan, on n'est pas une banque à proprement parler, on est un établissement de monnaie électronique. C'est un terme un peu barbare. En fait, on permet, on offre des comptes pro, un petit peu comme, on n'est pas les seuls, un petit peu comme Conto, un petit peu comme Revolut. Donc, en fait, on a un agrément auprès de la Banque de France, auprès de la CPR pour être précis. On émet nous-mêmes nos propres cartes Mastercard. On est connecté au réseau CEPA, donc on émet nos propres IBAN. Donc, en fait, on a toute l'infrastructure à la fois technique, à la fois en termes de conformité pour offrir des services de paiement, des services bancaires. mais on a une différence par rapport à, mettons, un compto, on a une grande différence c'est qu'on le fait en quelque sorte en marque blanche. Qu'est-ce que ça veut dire, marque blanche ? Quand vous allez à Carrefour et que vous achetez du beurre Carrefour. Vous savez très bien que ce n'est pas Carrefour qui fabrique le beurre. Ils achètent ça à des gens qui fabriquent du beurre pour des marques distributeurs. Nous, c'est la même chose, sauf qu'on ne fait pas du beurre. On fait des comptes pros en marque blanche. Et qui sont nos distributeurs ? Alors, nos distributeurs, on les appelle nos partenaires. C'est le plus souvent des éditeurs de logiciels comptables. D'accord. Donc ça peut être des Penny Lane, notamment des My Unisoft. Je ne vais pas tous les citer, sinon je vais en oublier un et ils vont se fâcher.

  • Speaker #1

    Justement, on est aujourd'hui au congrès et donc vous ne nous en voudrez pas si on ne cite pas certains acteurs ou on en oublie. Il y a beaucoup de monde présent sur le congrès et on pense à tous les collègues. Juste pour rétro-pédaler un petit peu, et c'est vraiment la question que je me posais en amont en préparant cet épisode, j'ai vu que vous étiez établissement bancaire régulier, tu viens de le rappeler.

  • Speaker #2

    C'est un peu technique. On n'a pas le droit de s'appeler établissement bancaire. On a une licence qui est un tout petit peu en dessous. Encore une fois, comme un compto, par exemple. On fait des comptes pros.

  • Speaker #1

    Mais c'est un gros travail en amont réglementaire, j'imagine, pour aller chercher justement cet agrément parce qu'il y a plein de choses derrière.

  • Speaker #2

    Alors oui,

  • Speaker #1

    je peux raconter un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est une énorme barrière à l'entrée. Nous, on est né en 2019. On a passé deux ans à construire l'infrastructure technique, à obtenir cet agrément. On est passé de deux personnes à dix personnes à cette époque. Aujourd'hui, on est 300. On a une équipe informatique de 120 personnes. Donc oui, oui, ce n'est pas quelque chose qu'on peut lancer comme ça. Il y a une barrière à l'entrée technique qui est assez importante.

  • Speaker #1

    Avant de rentrer dans le vif du sujet qui nous rassemble aujourd'hui, qui est la facturation électronique. C'est un peu l'idée que j'avais en préparant cet épisode, c'est que vous êtes vraiment dans le futur, vous. C'est-à-dire que moi, je suis vraiment avec mes équipes et d'autres experts comptables dans le quotidien. Et allez, n'ayons pas peur des mots, un peu le passé, la compta à l'ancienne avec de la boîte à chaussures, de la collecte des éléments. Il va y avoir l'étape qui va arriver demain, qui va être la facturation électronique avec beaucoup plus de digitalisation, de services associés, etc. Vous, vous êtes d'ores et déjà dans les services associés.

  • Speaker #2

    Oui, alors complètement. Et on y est depuis un petit moment. On travaille aujourd'hui avec pas loin de 100 000 PME qui nous font confiance encore une fois via les logiciels avec qui on est connecté. Donc effectivement, on est dans le futur, mais il y a déjà pas mal de PME qui sont dans le futur avec nous.

  • Speaker #1

    Donc pour bien comprendre ces PME, en fait, elles continuent d'utiliser leur outil, ce qu'on appelait vulgairement l'OD, l'opérateur de dématérialisation, ou leur outil de gestion au quotidien. Et cet outil de gestion au quotidien permet... grâce à Swan, grâce à vous, d'avoir un vrai compte bancaire et une vraie solution de paiement intégrée, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je nous ai présenté comme étant un compte pro en marque blanche, mais ça va un petit peu plus loin.

  • Speaker #1

    Encore plus loin.

  • Speaker #2

    Ça va un petit peu plus loin parce que si c'était un simple compte en marque blanche, bon, c'est intéressant, mais ce n'est pas là qu'on apporte vraiment de la valeur ajoutée aux entrepreneurs, aux patrons de PME, parfois aux gens qui font la finance dans ces boîtes-là. Non, en fait, on a un opérateur un peu technique et on permet aux... développeurs des logiciels de gestion dont je parlais, d'intégrer complètement les services de paiement, les services bancaires au sein du logiciel. Donc je vais essayer de donner un exemple vraiment pour être concret. Je suis dans la page des factures fournisseurs. J'ai toute une liste de factures à payer. Avant, comment on faisait ? On téléchargeait un fichier qu'on allait ensuite déposer dans l'espace bancaire. Et puis, en fin de mois ou une semaine plus tard, il fallait faire le lettrage, il fallait faire le rapprochement. Tout ça, ça prend un peu de temps. Nous, en fait, on est complètement intégrés. Donc, c'est-à-dire que si j'ai ma liste de mes factures à payer, je définis à quelle date je veux la payer. Et puis, je fais payer le lettrage, le rapprochement. Tout ça est complètement automatique.

  • Speaker #1

    C'est le terme que tu utilises, c'est directement intégré. parce que c'est vrai qu'on a déjà entre guillemets cette fonctionnalité mais à l'ancienne qui passe par le biais d'un pas un export-import, mais tu vois ce que je veux dire, c'est qu'il y a des outils qui permettent, notamment Stripe, par exemple, d'aller envoyer un ordre de paiement.

  • Speaker #2

    Alors, les ordres de paiement, effectivement, il y a déjà des solutions que les banques peuvent proposer avec l'open banking. Désolé de rentrer dans des sujets un peu techniques, avec des sociétés comme Bridge, Tink, qui proposent ce type de solution.

  • Speaker #1

    C'est des agrégateurs ?

  • Speaker #2

    C'est des agrégateurs, exactement. Nous, on va... Ça marche. Ce n'est pas une solution qui est toujours idéale. Parfois, ça ne marche plus, il faut se reconnecter. On n'a pas forcément accès à la trésorerie en temps réel quand on fait ça. Nous, c'est vraiment cet aspect. En fait, c'est plus qu'un agrégateur, c'est vraiment le service de paiement qui est là, qui est en temps réel et qui est complètement intégré. Il est intégré.

  • Speaker #1

    La comparatif va être très maladroit certainement, mais ça me fait penser à l'époque, j'étais au début de la tech, quand on avait un palme à l'époque et un téléphone. Et on avait ce qu'on appelait une connexion de pont entre les deux, où en fait, le palme se connectait au téléphone pour avoir l'Internet. Et puis est arrivée l'époque du smartphone, où en fait, tout était intégré dans le smartphone. C'est un peu ça ?

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Merci,

  • Speaker #1

    je pensais dire une connerie. Non,

  • Speaker #2

    non, non, c'est précisément ça. C'est-à-dire qu'en fait, c'est pas évident parce qu'on se dit, mais en fait, j'ai déjà les fonctions. J'ai déjà la banque, j'ai déjà mon logiciel de gestion. Les deux peuvent se parler quand même d'une façon ou d'une autre, soit par des exports, soit par des agrégateurs. Ça fonctionne, mais... Une fois qu'on les a vraiment intégrés tous les deux, exactement comme quand le smartphone est arrivé, là, on voit vraiment que l'expérience utilisateur, elle prend quand même une claque et on passe à un niveau au-dessus. On est au-dessus à la fois pour l'entrepreneur qui va pouvoir faire beaucoup de choses plus simplement, surtout pour les experts comptables qui vont être complètement libérés de leurs tâches administratives. Tous les gens qui travaillent dans les cabinets, et nous, on le voit même en interne, parce qu'on pose des questions, on leur demande. Effectivement, on simplifie leur vie.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est ce qui nous est vendu, justement, au niveau des experts comptables, le gain de temps pour nous et aussi pour nos clients. Si on rétropédale un petit peu, justement, sur les objectifs de cette facturation électronique, bon, je ne suis pas un militant, très clairement, tu l'auras compris, mais c'est vrai que j'ai peur quand même que le gouvernement aille vers cette réforme électronique. C'est avoué. quasiment uniquement pour des raisons de fraude, de recettes, etc. Libérer du temps et de la contrainte pour les experts comptables et clients, c'est l'argument marketing.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une obligation. C'est une obligation qui vient de l'État. L'État a de bonnes raisons pour le faire. Il se trouve que cette obligation, et là, pour le coup, je ne dis pas ça pour faire du marketing, je le pense sincèrement, c'est une opportunité. Ça va vraiment permettre quand même de moderniser et à un secteur et d'éviter de faire des tâches qui, honnêtement, peuvent être faites par l'informatique qui pourrait l'être fait depuis très longtemps. Donc, ça va permettre vraiment de simplifier la vie de pas mal de gens. La difficulté,

  • Speaker #1

    ce qui nous fait peur, justement, nous, experts comptables, et j'en discutais avec des confrères sur le congrès là, c'est la formation des clients peu digitalisés. C'est-à-dire que ceux qui continuent de fonctionner à l'ancienne, quand je dis à l'ancienne, c'est la compte à boîte à chaussures, il est très content de payer par chèque parce que c'est génial au moins les chèques ça permet de pointées et tout ça à l'ancienne. C'est ironique ce que je te dis. Non, non,

  • Speaker #2

    je n'ai pas de problème avec ça et je vois très bien. Mais toutes les innovations, elles mettent un peu de temps à se développer. Si tu regardes, je ne sais pas moi, Internet, ça a mis un petit peu de temps à se développer, à se déployer. Et puis, il y en a qui sont vraiment assez évidentes en termes de valeur ajoutée. Si tu regardes le smartphone, ça s'est déployé en 5 ans. Alors oui, il y a eu cette période intermédiaire pendant quelques années où il y avait encore des gens qui avaient et des téléphones mobiles comme avant. Il y avait encore des gens qui avaient des téléphones fixes. Mais en général, ça se déploie quand même assez rapidement. Et nous, on est convaincus, encore une fois, ça va prendre, on ne dit pas que ça va se faire en trois semaines. Je sais que vous allez avoir, vous, les experts comptables, des difficultés avec vos clients, c'est une évidence. Mais in fine, ça va bien se passer.

  • Speaker #1

    La difficulté, elle va être d'embarquer, de former justement cette clientèle avec une appétence technologique peut-être un peu moindre. Mais on va peut-être enfin réussir justement à... à faire que cette clientèle va se rendre compte quand même des gains et de la facilité une fois qu'on a embarqué les bonnes méthodes et la bonne techno. Et surtout avec cet aspect bancaire qui est cher et sur lequel vous bossez, qui permet là aussi, et c'est pour ça que je disais en intro que vous étiez dans le futur, ça permet encore de passer un cran au-delà. Parce que gérer les ventes, quand je dis la consultation et le pointage sur les outils qu'on connaît aujourd'hui, ça existe déjà depuis 5, 10 ans presque. Bien sûr. Penny Lane, pour ne pas les citer, ont beaucoup communiqué sur le compte pro. Et surtout, et on va y venir, on va en parler après, la répartition du revenu sous-jacent à ce compte pro. Parce que c'est quand même un gros enjeu, un gros gâteau sur lequel les règles du jeu risquent peut-être de changer dans les années à venir. Ou en tout cas, les règles du jeu, il va y avoir des nouveaux acteurs dont vous faites partie. Comment tu vois justement, je ne vais pas dire le partage de cette richesse ? Mais si, allons-y. Justement, aujourd'hui, on le sait très bien, les banques se rémunèrent sur les comptes courants des clients. La promesse de Penny Lane et d'autres est justement de capter un petit peu de cette valeur et puis de se la repartager de façon peut-être un peu plus honnête. En tout cas, je me fais le commercial de cette... Oui,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Voilà. Comment tu vois les choses sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Moi, quand même, je vais défendre mes confrères du monde d'avant, les banques, qui ont quand même... Elles ont un vrai business. Effectivement, elles ont un chiffre d'affaires, un revenu, elles ont des marges. Ce n'est pas un métier où les marges sont complètement dingues, les banques. Si on regarde par rapport au métier justement du logiciel, les marges sont bien plus élevées chez les éditeurs de logiciels que chez les acteurs bancaires. Ça reste, si on regarde les plus grosses valorisations mondiales de sociétés, c'est plutôt des éditeurs de logiciels que des grandes banques. Ça reste quand même effectivement, les services bancaires, c'est quand même des services qui effectivement génèrent des revenus.

  • Speaker #1

    Mais surtout, supportent les charges de l'ancien temps. Les sites physiques, le personnel historique qu'on ne licencie pas comme ça, etc. Il y a le poids de l'histoire là-dessus.

  • Speaker #2

    Les agences, effectivement.

  • Speaker #1

    D'un autre côté, on pourrait digresser pendant des heures là-dessus, mais ce n'est pas aux utilisateurs d'aujourd'hui de supporter le coût d'hier et d'avant-hier.

  • Speaker #2

    Tout à fait. C'est bien pour ça que depuis une quinzaine d'années, il y a les FinTech, comme ça qu'on les appelle, c'est les startups dont l'ambition en quelque sorte est de remplacer les banques ou de fournir, on va dire, une nouvelle génération de services de paiement, une nouvelle génération de services bancaires. C'est bien pour ça que les fintechs ont du succès.

  • Speaker #1

    Ça me donne presque hâte d'y être, d'y aller.

  • Speaker #2

    On peut revenir sur le sujet du revenu. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Allons-y, justement, le partage. Les dépôts sont mis à disposition de la Banque Centrale qui rémunère les banques, qui vous rémunère vous également, puisque vous avez des dépôts.

  • Speaker #2

    Encore une fois, on est un acteur Pas bancaire, je n'ai pas le droit de dire ce mot. On fournit des comptes pro et donc on a un petit peu le même business model que les banques, avec beaucoup de sources de revenus qui sont diverses. Les dépôts des clients, les paiements par carte qui ramènent aussi un petit peu d'argent. Bref, il y a toute une série de revenus. Et je l'ai dit au début, on est un petit peu comme des gens qui fabriquent du beurre aux marques blanches. Les gens qui fabriquent du beurre en marque blanche et qui proposent à Carrefour de le distribuer savent que leur distributeur va capter une plus grande partie de la valeur. Nous, c'est pareil. Nous, les éditeurs de logiciels qui nous intègrent, qui nous présentent et qui améliorent leur logiciel, mais qui aussi présentent et distribuent nos services, on va partager une partie de nos revenus avec eux. C'est pour ça que pour eux, à la fois, c'est une meilleure expérience utilisateur et puis c'est une source de revenus. Et eux-mêmes ? parfois peuvent distribuer ce revenu aux experts comptables. Mais ça, c'est leur décision et ce n'est pas la nôtre.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur cet exemple de distributeurs, par contre, tu l'as cité en introduction, vous avez forcément beaucoup de clients et de distributeurs. L'idée, c'est de conserver différents distributeurs pour ne pas se retrouver avec un oligopole ou un monopole d'un ou deux distributeurs. A l'instar de Sillae, la comparaison est mal choisie. En paye, il n'y a quasiment qu'un acteur. Sur les acteurs compta, OD, etc., il y en a quand même plusieurs. Il y en a quand même beaucoup. Et en plus, vous travaillez également avec des grosses entreprises, Carrefour notamment, par exemple.

  • Speaker #2

    Alors, Carrefour, on travaille sur quelque chose de complètement différent. Et c'était un peu dans le passé. Donc non, on ne fait plus. Effectivement, Swan, on va dire une grande partie de notre activité, c'est les logiciels comptables. Mais déjà, on ne fait pas que ça. On a aussi d'autres petites activités. On travaille aussi, par exemple, avec, je ne sais pas, des grosses agences immobilières pour faire du prélèvement. On travaille avec des acteurs qui font des tickets resto avec nous. Et puis, on n'est pas qu'en France. On est dans toute l'Europe. On est dans six pays aujourd'hui en Europe. Et donc, évidemment, on a plutôt intérêt à avoir plusieurs distributeurs, c'est vrai. Mais on a 150 partenaires avec qui on travaille. Donc,

  • Speaker #1

    là-dessus, c'est assez sécurisé. Distribution de revenus. En tant que client et utilisateur justement de solutions en ligne, il y a un point clé quand même. C'est l'emprunt. L'emprunt qui préoccupe, enfin qui préoccupe. qui est un sujet clé quand même pour de nombreux chefs d'entreprise que j'accompagne au quotidien, j'étais en train de me faire la réflexion. Je dis, en effet, moi, si je n'avais pas d'emprunt, je serais bien avec une banque full en ligne ou avec une solution full digitale. Pas de problème. Mais par contre, dans ma clientèle, et j'ai une clientèle somme toute assez classique, j'ai 70-80% de mes clients qui ont un emprunt au passif.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est là où on se retrouve en théorie obligé de passer par un établissement bancaire entre guillemets classique. Quelle est ta vision là-dessus ? Est-ce que l'avenir, et je le pense, le partage n'est pas le bon terme, mais avoir différents acteurs ? Une banque en ligne, une banque historique ? Comment tu vois les choses ? Parce que souvent, l'emprunt, c'est la porte d'entrée pour les établissements bancaires historiques. Ils nous disent qu'ils ne gagnent pas d'argent avec ça et donc derrière, ils veulent d'autres services associés. Comment Swan se positionne par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Ce qui n'est pas faux sur les acteurs bancaires historiques et l'emprunt. Ils n'ont pas forcément beaucoup d'argent avec, ça dépend. En tout cas, effectivement, nous, en tant que... Je l'ai dit, on n'est pas encore une banque. On le sera un jour. C'est dans les tuyaux. C'est pas encore dans les tuyaux, mais on y pense. On a vraiment cette ambition de l'être. Il y a beaucoup de fintechs comme nous qui ont commencé comme juste service de paiement et qui sont allés vers la banque. Je pense à Revolut, par exemple. Je n'ai pas trop de doute que certains de nos concurrents sont en train, eux, de devenir des banques. Donc, on deviendra une banque, mais on ne fournira pas tous les services à tout le monde. Il y a une telle diversité de fournir, par exemple, un crédit à un agriculteur, ce n'est pas la même chose que faire du factoring pour un avocat. Il y a une telle diversité qu'il n'y aura pas un acteur hégémonique qui va prendre tout le marché. Et d'ailleurs, les particuliers. En général, ils ne sont pas nécessairement un seul, une seule banque. La plupart des gens à qui on parle, même pour les particuliers, sont multibancarisés. C'est souvent le cas aussi des PME. Donc nous, moi, j'ai un peu la prétention de dire qu'on a un excellent établissement financier pour faire des paiements. Aujourd'hui, on ne fait pas du crédit et on est ravi qu'il y ait des banques qui le proposent. En tout cas, sur les paiements, aujourd'hui, on est très fort. Et puis, j'espère que dans 5-10 ans, on sera aussi capable de proposer du crédit, mais on ne fera pas tout.

  • Speaker #1

    Merci. Pour le crédit, pour l'instant, il y a très peu d'acteurs digitaux qui ont réussi à le faire. Il y avait un début de commencement avec du October, notamment. Ça te parle certainement. Mais j'ai l'impression que pour l'instant, et qui plus est dans nos petites contrées provinciales, ça reste très marginal. Alors,

  • Speaker #2

    il y a des startups, il y a des fintechs qui sont spécialisés dans le crédit pour entreprises et qui ne sont pas forcément très connus. De facto, Carmen, j'en oublie encore. Il y en a vraiment plein. mais effectivement leur part de marché par rapport aux banques, elle est encore assez faible, contrairement aux services de paiement où on a pris une place assez importante.

  • Speaker #1

    Et la difficulté que je vois justement, si on reste deux secondes sur cette histoire d'emprunt, c'est que souvent quand tu vas aller solliciter une banque historique pour cet aspect d'emprunt, il te dit bon bah ok je te suis dans ton projet, par contre les flux il faut qu'ils soient chez moi.

  • Speaker #2

    C'est vrai, ça arrive.

  • Speaker #1

    Alors que...

  • Speaker #2

    Ça ne nous a pas posé tant de problèmes que ça, finalement, pour fournir, encore une fois, des services à 100 000 clients. En général, on parle de certains flux, pas tous les flux. Et toutes les banques ne l'imposent pas. Donc, aujourd'hui, ça ne nous a pas gêné dans notre développement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Donc, très concrètement, les clients finiaux, grâce à Swan, ils se retrouvent avec un compte bancaire, un IBAN, sur lequel ils peuvent... profiter de plein de services associés ? Quels sont justement les principaux services associés, outre le paiement, bien évidemment, que Swan propose autour de ça ?

  • Speaker #2

    Alors nous, on propose des services très, très, très basiques. Et on est...

  • Speaker #1

    Ça le mérite de l'honnêteté.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Et on essaie de le faire à la fois très bien et de le faire, encore une fois, accessible pour les développeurs de logiciels de gestion. On fait des comptes, on fait des IBAN et on fait tout ce qu'on peut faire comme moyen de paiement avec les IBAN. Le virement instantané, le prélèvement, les virements internationaux. Enfin, on propose les mêmes services, encore une fois, que les banques. Pareil, la carte, on propose tous les types de cartes. Ça peut être des cartes plastiques, évidemment, Apple Pay, Google Pay, aussi des cartes virtuelles à usage unique pour éviter les fraudes. Donc, on fournit tout ce type de services. On fournit aussi des services qui permettent le dépôt de capital pour créer des entreprises. Oui, très clair. Là où on est innovant, finalement, ce n'est pas dans la production de ces services eux-mêmes. On n'est pas les seuls à savoir faire ça. C'est plutôt dans cette capacité à être ouvert pour être intégré dans un autre logiciel. Et ça, les banques traditionnelles, elles ne savent pas le faire. Elles ne savent pas le faire. Elles ne sont pas en tout cas parties pour le faire. Et je pense qu'elles se sont fait… Autant je les respecte beaucoup pour tout ce qu'elles savent proposer comme service. Elles n'ont pas voulu ouvrir finalement leur interface, leur banque en ligne en disant « C'est mon client. Mon client doit venir sur mon interface pour y faire les choses. » Nous, on n'a pas cette ambition, on n'a pas cette prétention. On pense que la meilleure interface pour faire de la banque, ce n'est pas dans les banques. Oui,

  • Speaker #1

    parce que vous, en fait, vous n'avez pas votre propre interface, si ce n'est cet Internet commercial. En fait, il n'y a pas mon compte bancaire Swan sur swan.machin.

  • Speaker #2

    On n'a pas une app Swan.

  • Speaker #1

    Voilà, on est d'accord. On est d'accord. J'avais une question également sur comment... Tu vois justement la facturation électronique et puis tous les services associés à horizon 5 ans. Est-ce que... Je reformule ma question. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de chefs d'entreprise qui n'ont pas envie d'y aller, qui se disent non mais ça marchait très bien comme ça, l'État m'impose de plus en plus de choses que je n'ai pas envie de faire. mon expert comptable va me demander encore plus cher. Bref, la situation est telle que tu peux retourner la question dans tous les sens. L'État nous impose d'y aller, mais certains clients ne veulent pas y aller. Comment tu vois ça, toi, justement, à court terme ? On a vu que la France a un peu pataugé dans la semoule au niveau de la mise en place de cette réforme de la facturation électronique. Dans certains autres pays, j'en discutais ce matin avec certains élus, ça s'est passé très simplement. En quelques mois, c'est passé crème, passe-moi le terme. Chez nous, j'ai l'impression que ça va être beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #2

    Écoute, moi, je pense que forcément, il y a de l'inquiétude. Tu sais quoi ? Ça me rappelle quand on parlait il y a quelques années de l'impôt prélevé à la source pour les salaires. Tout le monde disait que ça va être une catastrophe, personne ne va rien comprendre, il va y avoir des levées de boucliers. Finalement, ça s'est passé très, très, très, très bien. Et pourquoi je dis ça ? C'est que le pays où ça s'est très bien passé... C'est un pays qui n'est pas connu pour être particulièrement digitalisé. Donc l'Italie, en fait, est en avance par rapport à la France. L'Italie a imposé la facturation électronique à toutes les entreprises il y a quelques années maintenant. Et ça a été effectué de manière... Alors, je ne dis pas que ça a été absolument fluide, mais ça a été une affaire de mois, pas une affaire d'années. Et moi, j'ai la conviction que ça va être la même chose en France. Je pense que ce n'est pas si compliqué que ça.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Je suis jugé parti.

  • Speaker #1

    On verra si l'avenir te donne raison. On a des grosses échéances 2026-2027. C'est quoi les futures grosses échéances pour vous ?

  • Speaker #2

    Alors nous, c'est d'accompagner justement l'échéance pour nous, ce qui est vraiment important. On sait qu'on va avoir un nombre très important de PME qui vont s'équiper de solutions de gestion, ce qui n'était pas le cas avant. Et donc nous, on le sent déjà, on a beaucoup plus de volume que ce qu'on pouvait avoir auparavant. Donc on a une grosse croissance. Et vraiment, notre ambition, c'est de fournir, juste d'accompagner cette croissance, de fournir les services qu'on fournit, les servir de la meilleure façon possible pour que... les entrepreneurs soient contents de leur service de paiement, que les éditeurs de logiciels soient contents et que les experts comptables soient aussi très contents de nous distribuer.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'il va y avoir une courbe d'adoption qui va s'accélérer fortement, je le vois très modestement dans notre cabinet. Il y a beaucoup de clients qui vont passer de rien à quelque chose. Quand je dis rien, c'est Word, Excel, voire papier. à un outil digital et forcément, ça va se répercuter sur vous dans un deuxième temps. Exactement,

  • Speaker #2

    avec aussi beaucoup de supports de clients qui ne sont pas forcément les plus expérimentés par rapport aux first adopters, aux premiers adopters.

  • Speaker #1

    Aux early adopters, exactement. Et justement, je ne te fais pas l'affront de te demander ça, mais en termes d'infrastructure et puis de SAV, vous avez ce qu'il faut en interne ? Oui,

  • Speaker #2

    on prévoit ça, justement.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet.

  • Speaker #2

    Bien sûr que c'est un vrai sujet et c'est ça le défi de 2026 pour nous. jusqu'à maintenant, notre sujet, c'était plutôt d'offrir des nouveaux services, d'ouvrir des nouveaux pays. On est dans six pays en Europe. Là, l'ambition de 2026, c'est de surfer la bague, d'absorber la bague à qui va arriver. Et on n'a pas d'autres ambitions.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que tu as quelque chose à rajouter pour le mot de la fin ?

  • Speaker #2

    Écoute, non. Déjà, merci. C'était un plaisir. C'était un plaisir de pouvoir expliquer ce qu'on faisait. à une audience qui n'est pas d'habitude celle à laquelle on parle. Et donc, je te remercie vraiment de nous avoir invité.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir l'habitude de parler avec des gens beaucoup plus techos que nous, certainement. Mais nous, la force qu'on a, c'est qu'on est vraiment très, très, très, très proche du terrain. C'est ce qu'on dit à l'ordre des experts comptables, les économistes du terrain. On y est. Et moi, je vois la réalité des choses et de l'adoption, justement, tech auprès de mes clients.

  • Speaker #2

    Mais moi, c'est ce que j'aime. Et ce qu'on fait, au final, c'est pour... On essaie quand même de fournir des solutions pour aider. les gens, les éditeurs de logiciels et les clients finaux et les experts comptables donc c'est pour ça que je suis ravi de parler donc merci beaucoup de nous avoir invités Merci à toi Nicolas d'être venu à ma rencontre sur ce congrès et puis bonne fin de semaine et bon congrès à toi. Merci beaucoup, au revoir. Salut.

  • Speaker #1

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Nicolas Benady et de Swan

    01:48

  • Fonctionnement de Swan et ses services

    02:50

  • Défis de la facturation électronique pour les PME

    05:28

  • Anticipations sur l'avenir de la facturation électronique

    23:38

Description

Dans cet épisode, nous accueillons Nicolas Benady, confondateur et CEO de Swan, un établissement de monnaie électronique novateur. Nicolas nous dévoile les coulisses de Swan, un service qui offre des comptes professionnels et des solutions bancaires intégrées.


Au cours de notre discussion, nous mettons en lumière les défis que rencontrent de nombreuses entreprises, notamment la résistance de certains clients peu familiers avec les nouvelles technologies. Nous explorons également les opportunités que cette réforme offre pour moderniser le secteur comptable et améliorer l'expérience utilisateur.


Nicolas insiste sur le fait que, bien que la transition puisse sembler complexe, elle est porteuse d'avantages considérables à long terme. 


Ne manquez pas cette occasion de vous informer sur un sujet qui impacte directement votre entreprise et votre comptabilité. La facturation électronique est là pour rester, et il est temps de s'y préparer !


Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans Ta vue avec ton comptable ! Alors vous le savez, la facturation électronique arrive à grands pas, elle sera obligatoire et aucune entreprise n'y échappera.

  • Speaker #1

    On parle quand même de la plus grande révolution comptable depuis le début de l'informatique.

  • Speaker #0

    Le sujet est complexe, alors pour vous aider à comprendre ce qui change,

  • Speaker #1

    comment vous y préparer et en tirer le maximum de bénéfices,

  • Speaker #0

    on lance une série spéciale. Banquiers, éditeurs de logiciels, experts comptables, entrepreneurs,

  • Speaker #1

    plein d'invités qui vont vous partager leurs conseils concrets et leurs expériences pour anticiper ce changement.

  • Speaker #0

    Notre objectif bien sûr, que vous soyez prêts le jour J.

  • Speaker #1

    Bienvenue dans cette série spéciale facturation électronique, et surtout, pensez à vous abonner pour ne rien rater. Hop hop hop,

  • Speaker #0

    deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans, et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà... il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien, ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires, comme JeDeclar, MonExpertEnGestion, Juriact ou encore ChainTrust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté, contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueilli comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute.

  • Speaker #1

    Pour resituer les choses dans le contexte, on accueille aujourd'hui Nicolas Benadi dans cette série de hors-série consacrée à la facturation électronique. toute transparence avec toi, tu es le deuxième enregistrement pour ces épisodes hors série. La série n'a pas encore été lancée et très honnêtement, je ne pensais pas t'avoir derrière le podcast. Le hasard des choses a voulu en fait qu'on ait rentré en contact par le biais des réseaux sociaux et puis vous êtes tombé sur notre podcast. Vous nous êtes dit est-ce qu'il y a quelque chose à faire ? Et je me suis dit mais le timing est parfait. Il faut qu'ils viennent derrière le micro pour...

  • Speaker #2

    Eh bien nous, on est ravis de parler sur ce podcast. On est ravis de parler aux experts comptables. et aux entrepreneurs.

  • Speaker #1

    Alors, comme on annonçait dans l'introduction de ce podcast, c'est vrai qu'à l'idée, j'avais pensé aller à la rencontre d'experts comptables, de chefs d'entreprise, de banquiers, d'éditeurs de logiciels. Vous êtes proche de la catégorie éditeur de logiciels, mais pas tout à fait. Vous êtes proche du milieu bancaire également, mais pas tout à fait. Est-ce que tu peux... Plus ! Est-ce que justement tu peux, avec tes mots, parce que moi je suis expert comptable, je ne suis pas spécialiste de ton secteur d'activité, Est-ce que tu peux nous présenter ta boîte, Swan, et nous dire avec pédagogie, parce que c'est le maître mot dans notre podcast, qu'est-ce que tu fais avec Swan ?

  • Speaker #2

    C'est parfait. Moi, je suis ravi de faire ça. Donc Swan, on n'est pas une banque à proprement parler, on est un établissement de monnaie électronique. C'est un terme un peu barbare. En fait, on permet, on offre des comptes pro, un petit peu comme, on n'est pas les seuls, un petit peu comme Conto, un petit peu comme Revolut. Donc, en fait, on a un agrément auprès de la Banque de France, auprès de la CPR pour être précis. On émet nous-mêmes nos propres cartes Mastercard. On est connecté au réseau CEPA, donc on émet nos propres IBAN. Donc, en fait, on a toute l'infrastructure à la fois technique, à la fois en termes de conformité pour offrir des services de paiement, des services bancaires. mais on a une différence par rapport à, mettons, un compto, on a une grande différence c'est qu'on le fait en quelque sorte en marque blanche. Qu'est-ce que ça veut dire, marque blanche ? Quand vous allez à Carrefour et que vous achetez du beurre Carrefour. Vous savez très bien que ce n'est pas Carrefour qui fabrique le beurre. Ils achètent ça à des gens qui fabriquent du beurre pour des marques distributeurs. Nous, c'est la même chose, sauf qu'on ne fait pas du beurre. On fait des comptes pros en marque blanche. Et qui sont nos distributeurs ? Alors, nos distributeurs, on les appelle nos partenaires. C'est le plus souvent des éditeurs de logiciels comptables. D'accord. Donc ça peut être des Penny Lane, notamment des My Unisoft. Je ne vais pas tous les citer, sinon je vais en oublier un et ils vont se fâcher.

  • Speaker #1

    Justement, on est aujourd'hui au congrès et donc vous ne nous en voudrez pas si on ne cite pas certains acteurs ou on en oublie. Il y a beaucoup de monde présent sur le congrès et on pense à tous les collègues. Juste pour rétro-pédaler un petit peu, et c'est vraiment la question que je me posais en amont en préparant cet épisode, j'ai vu que vous étiez établissement bancaire régulier, tu viens de le rappeler.

  • Speaker #2

    C'est un peu technique. On n'a pas le droit de s'appeler établissement bancaire. On a une licence qui est un tout petit peu en dessous. Encore une fois, comme un compto, par exemple. On fait des comptes pros.

  • Speaker #1

    Mais c'est un gros travail en amont réglementaire, j'imagine, pour aller chercher justement cet agrément parce qu'il y a plein de choses derrière.

  • Speaker #2

    Alors oui,

  • Speaker #1

    je peux raconter un petit peu le...

  • Speaker #2

    C'est une énorme barrière à l'entrée. Nous, on est né en 2019. On a passé deux ans à construire l'infrastructure technique, à obtenir cet agrément. On est passé de deux personnes à dix personnes à cette époque. Aujourd'hui, on est 300. On a une équipe informatique de 120 personnes. Donc oui, oui, ce n'est pas quelque chose qu'on peut lancer comme ça. Il y a une barrière à l'entrée technique qui est assez importante.

  • Speaker #1

    Avant de rentrer dans le vif du sujet qui nous rassemble aujourd'hui, qui est la facturation électronique. C'est un peu l'idée que j'avais en préparant cet épisode, c'est que vous êtes vraiment dans le futur, vous. C'est-à-dire que moi, je suis vraiment avec mes équipes et d'autres experts comptables dans le quotidien. Et allez, n'ayons pas peur des mots, un peu le passé, la compta à l'ancienne avec de la boîte à chaussures, de la collecte des éléments. Il va y avoir l'étape qui va arriver demain, qui va être la facturation électronique avec beaucoup plus de digitalisation, de services associés, etc. Vous, vous êtes d'ores et déjà dans les services associés.

  • Speaker #2

    Oui, alors complètement. Et on y est depuis un petit moment. On travaille aujourd'hui avec pas loin de 100 000 PME qui nous font confiance encore une fois via les logiciels avec qui on est connecté. Donc effectivement, on est dans le futur, mais il y a déjà pas mal de PME qui sont dans le futur avec nous.

  • Speaker #1

    Donc pour bien comprendre ces PME, en fait, elles continuent d'utiliser leur outil, ce qu'on appelait vulgairement l'OD, l'opérateur de dématérialisation, ou leur outil de gestion au quotidien. Et cet outil de gestion au quotidien permet... grâce à Swan, grâce à vous, d'avoir un vrai compte bancaire et une vraie solution de paiement intégrée, c'est ça ?

  • Speaker #2

    Alors effectivement, je nous ai présenté comme étant un compte pro en marque blanche, mais ça va un petit peu plus loin.

  • Speaker #1

    Encore plus loin.

  • Speaker #2

    Ça va un petit peu plus loin parce que si c'était un simple compte en marque blanche, bon, c'est intéressant, mais ce n'est pas là qu'on apporte vraiment de la valeur ajoutée aux entrepreneurs, aux patrons de PME, parfois aux gens qui font la finance dans ces boîtes-là. Non, en fait, on a un opérateur un peu technique et on permet aux... développeurs des logiciels de gestion dont je parlais, d'intégrer complètement les services de paiement, les services bancaires au sein du logiciel. Donc je vais essayer de donner un exemple vraiment pour être concret. Je suis dans la page des factures fournisseurs. J'ai toute une liste de factures à payer. Avant, comment on faisait ? On téléchargeait un fichier qu'on allait ensuite déposer dans l'espace bancaire. Et puis, en fin de mois ou une semaine plus tard, il fallait faire le lettrage, il fallait faire le rapprochement. Tout ça, ça prend un peu de temps. Nous, en fait, on est complètement intégrés. Donc, c'est-à-dire que si j'ai ma liste de mes factures à payer, je définis à quelle date je veux la payer. Et puis, je fais payer le lettrage, le rapprochement. Tout ça est complètement automatique.

  • Speaker #1

    C'est le terme que tu utilises, c'est directement intégré. parce que c'est vrai qu'on a déjà entre guillemets cette fonctionnalité mais à l'ancienne qui passe par le biais d'un pas un export-import, mais tu vois ce que je veux dire, c'est qu'il y a des outils qui permettent, notamment Stripe, par exemple, d'aller envoyer un ordre de paiement.

  • Speaker #2

    Alors, les ordres de paiement, effectivement, il y a déjà des solutions que les banques peuvent proposer avec l'open banking. Désolé de rentrer dans des sujets un peu techniques, avec des sociétés comme Bridge, Tink, qui proposent ce type de solution.

  • Speaker #1

    C'est des agrégateurs ?

  • Speaker #2

    C'est des agrégateurs, exactement. Nous, on va... Ça marche. Ce n'est pas une solution qui est toujours idéale. Parfois, ça ne marche plus, il faut se reconnecter. On n'a pas forcément accès à la trésorerie en temps réel quand on fait ça. Nous, c'est vraiment cet aspect. En fait, c'est plus qu'un agrégateur, c'est vraiment le service de paiement qui est là, qui est en temps réel et qui est complètement intégré. Il est intégré.

  • Speaker #1

    La comparatif va être très maladroit certainement, mais ça me fait penser à l'époque, j'étais au début de la tech, quand on avait un palme à l'époque et un téléphone. Et on avait ce qu'on appelait une connexion de pont entre les deux, où en fait, le palme se connectait au téléphone pour avoir l'Internet. Et puis est arrivée l'époque du smartphone, où en fait, tout était intégré dans le smartphone. C'est un peu ça ?

  • Speaker #2

    C'est exactement ça. Merci,

  • Speaker #1

    je pensais dire une connerie. Non,

  • Speaker #2

    non, non, c'est précisément ça. C'est-à-dire qu'en fait, c'est pas évident parce qu'on se dit, mais en fait, j'ai déjà les fonctions. J'ai déjà la banque, j'ai déjà mon logiciel de gestion. Les deux peuvent se parler quand même d'une façon ou d'une autre, soit par des exports, soit par des agrégateurs. Ça fonctionne, mais... Une fois qu'on les a vraiment intégrés tous les deux, exactement comme quand le smartphone est arrivé, là, on voit vraiment que l'expérience utilisateur, elle prend quand même une claque et on passe à un niveau au-dessus. On est au-dessus à la fois pour l'entrepreneur qui va pouvoir faire beaucoup de choses plus simplement, surtout pour les experts comptables qui vont être complètement libérés de leurs tâches administratives. Tous les gens qui travaillent dans les cabinets, et nous, on le voit même en interne, parce qu'on pose des questions, on leur demande. Effectivement, on simplifie leur vie.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est ce qui nous est vendu, justement, au niveau des experts comptables, le gain de temps pour nous et aussi pour nos clients. Si on rétropédale un petit peu, justement, sur les objectifs de cette facturation électronique, bon, je ne suis pas un militant, très clairement, tu l'auras compris, mais c'est vrai que j'ai peur quand même que le gouvernement aille vers cette réforme électronique. C'est avoué. quasiment uniquement pour des raisons de fraude, de recettes, etc. Libérer du temps et de la contrainte pour les experts comptables et clients, c'est l'argument marketing.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    On est d'accord là-dessus.

  • Speaker #2

    En fait, c'est une obligation. C'est une obligation qui vient de l'État. L'État a de bonnes raisons pour le faire. Il se trouve que cette obligation, et là, pour le coup, je ne dis pas ça pour faire du marketing, je le pense sincèrement, c'est une opportunité. Ça va vraiment permettre quand même de moderniser et à un secteur et d'éviter de faire des tâches qui, honnêtement, peuvent être faites par l'informatique qui pourrait l'être fait depuis très longtemps. Donc, ça va permettre vraiment de simplifier la vie de pas mal de gens. La difficulté,

  • Speaker #1

    ce qui nous fait peur, justement, nous, experts comptables, et j'en discutais avec des confrères sur le congrès là, c'est la formation des clients peu digitalisés. C'est-à-dire que ceux qui continuent de fonctionner à l'ancienne, quand je dis à l'ancienne, c'est la compte à boîte à chaussures, il est très content de payer par chèque parce que c'est génial au moins les chèques ça permet de pointées et tout ça à l'ancienne. C'est ironique ce que je te dis. Non, non,

  • Speaker #2

    je n'ai pas de problème avec ça et je vois très bien. Mais toutes les innovations, elles mettent un peu de temps à se développer. Si tu regardes, je ne sais pas moi, Internet, ça a mis un petit peu de temps à se développer, à se déployer. Et puis, il y en a qui sont vraiment assez évidentes en termes de valeur ajoutée. Si tu regardes le smartphone, ça s'est déployé en 5 ans. Alors oui, il y a eu cette période intermédiaire pendant quelques années où il y avait encore des gens qui avaient et des téléphones mobiles comme avant. Il y avait encore des gens qui avaient des téléphones fixes. Mais en général, ça se déploie quand même assez rapidement. Et nous, on est convaincus, encore une fois, ça va prendre, on ne dit pas que ça va se faire en trois semaines. Je sais que vous allez avoir, vous, les experts comptables, des difficultés avec vos clients, c'est une évidence. Mais in fine, ça va bien se passer.

  • Speaker #1

    La difficulté, elle va être d'embarquer, de former justement cette clientèle avec une appétence technologique peut-être un peu moindre. Mais on va peut-être enfin réussir justement à... à faire que cette clientèle va se rendre compte quand même des gains et de la facilité une fois qu'on a embarqué les bonnes méthodes et la bonne techno. Et surtout avec cet aspect bancaire qui est cher et sur lequel vous bossez, qui permet là aussi, et c'est pour ça que je disais en intro que vous étiez dans le futur, ça permet encore de passer un cran au-delà. Parce que gérer les ventes, quand je dis la consultation et le pointage sur les outils qu'on connaît aujourd'hui, ça existe déjà depuis 5, 10 ans presque. Bien sûr. Penny Lane, pour ne pas les citer, ont beaucoup communiqué sur le compte pro. Et surtout, et on va y venir, on va en parler après, la répartition du revenu sous-jacent à ce compte pro. Parce que c'est quand même un gros enjeu, un gros gâteau sur lequel les règles du jeu risquent peut-être de changer dans les années à venir. Ou en tout cas, les règles du jeu, il va y avoir des nouveaux acteurs dont vous faites partie. Comment tu vois justement, je ne vais pas dire le partage de cette richesse ? Mais si, allons-y. Justement, aujourd'hui, on le sait très bien, les banques se rémunèrent sur les comptes courants des clients. La promesse de Penny Lane et d'autres est justement de capter un petit peu de cette valeur et puis de se la repartager de façon peut-être un peu plus honnête. En tout cas, je me fais le commercial de cette... Oui,

  • Speaker #2

    oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Voilà. Comment tu vois les choses sur ce sujet-là ?

  • Speaker #2

    Moi, quand même, je vais défendre mes confrères du monde d'avant, les banques, qui ont quand même... Elles ont un vrai business. Effectivement, elles ont un chiffre d'affaires, un revenu, elles ont des marges. Ce n'est pas un métier où les marges sont complètement dingues, les banques. Si on regarde par rapport au métier justement du logiciel, les marges sont bien plus élevées chez les éditeurs de logiciels que chez les acteurs bancaires. Ça reste, si on regarde les plus grosses valorisations mondiales de sociétés, c'est plutôt des éditeurs de logiciels que des grandes banques. Ça reste quand même effectivement, les services bancaires, c'est quand même des services qui effectivement génèrent des revenus.

  • Speaker #1

    Mais surtout, supportent les charges de l'ancien temps. Les sites physiques, le personnel historique qu'on ne licencie pas comme ça, etc. Il y a le poids de l'histoire là-dessus.

  • Speaker #2

    Les agences, effectivement.

  • Speaker #1

    D'un autre côté, on pourrait digresser pendant des heures là-dessus, mais ce n'est pas aux utilisateurs d'aujourd'hui de supporter le coût d'hier et d'avant-hier.

  • Speaker #2

    Tout à fait. C'est bien pour ça que depuis une quinzaine d'années, il y a les FinTech, comme ça qu'on les appelle, c'est les startups dont l'ambition en quelque sorte est de remplacer les banques ou de fournir, on va dire, une nouvelle génération de services de paiement, une nouvelle génération de services bancaires. C'est bien pour ça que les fintechs ont du succès.

  • Speaker #1

    Ça me donne presque hâte d'y être, d'y aller.

  • Speaker #2

    On peut revenir sur le sujet du revenu. Oui,

  • Speaker #1

    tout à fait. Allons-y, justement, le partage. Les dépôts sont mis à disposition de la Banque Centrale qui rémunère les banques, qui vous rémunère vous également, puisque vous avez des dépôts.

  • Speaker #2

    Encore une fois, on est un acteur Pas bancaire, je n'ai pas le droit de dire ce mot. On fournit des comptes pro et donc on a un petit peu le même business model que les banques, avec beaucoup de sources de revenus qui sont diverses. Les dépôts des clients, les paiements par carte qui ramènent aussi un petit peu d'argent. Bref, il y a toute une série de revenus. Et je l'ai dit au début, on est un petit peu comme des gens qui fabriquent du beurre aux marques blanches. Les gens qui fabriquent du beurre en marque blanche et qui proposent à Carrefour de le distribuer savent que leur distributeur va capter une plus grande partie de la valeur. Nous, c'est pareil. Nous, les éditeurs de logiciels qui nous intègrent, qui nous présentent et qui améliorent leur logiciel, mais qui aussi présentent et distribuent nos services, on va partager une partie de nos revenus avec eux. C'est pour ça que pour eux, à la fois, c'est une meilleure expérience utilisateur et puis c'est une source de revenus. Et eux-mêmes ? parfois peuvent distribuer ce revenu aux experts comptables. Mais ça, c'est leur décision et ce n'est pas la nôtre.

  • Speaker #1

    Pour revenir sur cet exemple de distributeurs, par contre, tu l'as cité en introduction, vous avez forcément beaucoup de clients et de distributeurs. L'idée, c'est de conserver différents distributeurs pour ne pas se retrouver avec un oligopole ou un monopole d'un ou deux distributeurs. A l'instar de Sillae, la comparaison est mal choisie. En paye, il n'y a quasiment qu'un acteur. Sur les acteurs compta, OD, etc., il y en a quand même plusieurs. Il y en a quand même beaucoup. Et en plus, vous travaillez également avec des grosses entreprises, Carrefour notamment, par exemple.

  • Speaker #2

    Alors, Carrefour, on travaille sur quelque chose de complètement différent. Et c'était un peu dans le passé. Donc non, on ne fait plus. Effectivement, Swan, on va dire une grande partie de notre activité, c'est les logiciels comptables. Mais déjà, on ne fait pas que ça. On a aussi d'autres petites activités. On travaille aussi, par exemple, avec, je ne sais pas, des grosses agences immobilières pour faire du prélèvement. On travaille avec des acteurs qui font des tickets resto avec nous. Et puis, on n'est pas qu'en France. On est dans toute l'Europe. On est dans six pays aujourd'hui en Europe. Et donc, évidemment, on a plutôt intérêt à avoir plusieurs distributeurs, c'est vrai. Mais on a 150 partenaires avec qui on travaille. Donc,

  • Speaker #1

    là-dessus, c'est assez sécurisé. Distribution de revenus. En tant que client et utilisateur justement de solutions en ligne, il y a un point clé quand même. C'est l'emprunt. L'emprunt qui préoccupe, enfin qui préoccupe. qui est un sujet clé quand même pour de nombreux chefs d'entreprise que j'accompagne au quotidien, j'étais en train de me faire la réflexion. Je dis, en effet, moi, si je n'avais pas d'emprunt, je serais bien avec une banque full en ligne ou avec une solution full digitale. Pas de problème. Mais par contre, dans ma clientèle, et j'ai une clientèle somme toute assez classique, j'ai 70-80% de mes clients qui ont un emprunt au passif.

  • Speaker #2

    Bien sûr.

  • Speaker #1

    Et c'est là où on se retrouve en théorie obligé de passer par un établissement bancaire entre guillemets classique. Quelle est ta vision là-dessus ? Est-ce que l'avenir, et je le pense, le partage n'est pas le bon terme, mais avoir différents acteurs ? Une banque en ligne, une banque historique ? Comment tu vois les choses ? Parce que souvent, l'emprunt, c'est la porte d'entrée pour les établissements bancaires historiques. Ils nous disent qu'ils ne gagnent pas d'argent avec ça et donc derrière, ils veulent d'autres services associés. Comment Swan se positionne par rapport à tout ça ?

  • Speaker #2

    Ce qui n'est pas faux sur les acteurs bancaires historiques et l'emprunt. Ils n'ont pas forcément beaucoup d'argent avec, ça dépend. En tout cas, effectivement, nous, en tant que... Je l'ai dit, on n'est pas encore une banque. On le sera un jour. C'est dans les tuyaux. C'est pas encore dans les tuyaux, mais on y pense. On a vraiment cette ambition de l'être. Il y a beaucoup de fintechs comme nous qui ont commencé comme juste service de paiement et qui sont allés vers la banque. Je pense à Revolut, par exemple. Je n'ai pas trop de doute que certains de nos concurrents sont en train, eux, de devenir des banques. Donc, on deviendra une banque, mais on ne fournira pas tous les services à tout le monde. Il y a une telle diversité de fournir, par exemple, un crédit à un agriculteur, ce n'est pas la même chose que faire du factoring pour un avocat. Il y a une telle diversité qu'il n'y aura pas un acteur hégémonique qui va prendre tout le marché. Et d'ailleurs, les particuliers. En général, ils ne sont pas nécessairement un seul, une seule banque. La plupart des gens à qui on parle, même pour les particuliers, sont multibancarisés. C'est souvent le cas aussi des PME. Donc nous, moi, j'ai un peu la prétention de dire qu'on a un excellent établissement financier pour faire des paiements. Aujourd'hui, on ne fait pas du crédit et on est ravi qu'il y ait des banques qui le proposent. En tout cas, sur les paiements, aujourd'hui, on est très fort. Et puis, j'espère que dans 5-10 ans, on sera aussi capable de proposer du crédit, mais on ne fera pas tout.

  • Speaker #1

    Merci. Pour le crédit, pour l'instant, il y a très peu d'acteurs digitaux qui ont réussi à le faire. Il y avait un début de commencement avec du October, notamment. Ça te parle certainement. Mais j'ai l'impression que pour l'instant, et qui plus est dans nos petites contrées provinciales, ça reste très marginal. Alors,

  • Speaker #2

    il y a des startups, il y a des fintechs qui sont spécialisés dans le crédit pour entreprises et qui ne sont pas forcément très connus. De facto, Carmen, j'en oublie encore. Il y en a vraiment plein. mais effectivement leur part de marché par rapport aux banques, elle est encore assez faible, contrairement aux services de paiement où on a pris une place assez importante.

  • Speaker #1

    Et la difficulté que je vois justement, si on reste deux secondes sur cette histoire d'emprunt, c'est que souvent quand tu vas aller solliciter une banque historique pour cet aspect d'emprunt, il te dit bon bah ok je te suis dans ton projet, par contre les flux il faut qu'ils soient chez moi.

  • Speaker #2

    C'est vrai, ça arrive.

  • Speaker #1

    Alors que...

  • Speaker #2

    Ça ne nous a pas posé tant de problèmes que ça, finalement, pour fournir, encore une fois, des services à 100 000 clients. En général, on parle de certains flux, pas tous les flux. Et toutes les banques ne l'imposent pas. Donc, aujourd'hui, ça ne nous a pas gêné dans notre développement, en tout cas.

  • Speaker #1

    Donc, très concrètement, les clients finiaux, grâce à Swan, ils se retrouvent avec un compte bancaire, un IBAN, sur lequel ils peuvent... profiter de plein de services associés ? Quels sont justement les principaux services associés, outre le paiement, bien évidemment, que Swan propose autour de ça ?

  • Speaker #2

    Alors nous, on propose des services très, très, très basiques. Et on est...

  • Speaker #1

    Ça le mérite de l'honnêteté.

  • Speaker #2

    Oui, voilà. Et on essaie de le faire à la fois très bien et de le faire, encore une fois, accessible pour les développeurs de logiciels de gestion. On fait des comptes, on fait des IBAN et on fait tout ce qu'on peut faire comme moyen de paiement avec les IBAN. Le virement instantané, le prélèvement, les virements internationaux. Enfin, on propose les mêmes services, encore une fois, que les banques. Pareil, la carte, on propose tous les types de cartes. Ça peut être des cartes plastiques, évidemment, Apple Pay, Google Pay, aussi des cartes virtuelles à usage unique pour éviter les fraudes. Donc, on fournit tout ce type de services. On fournit aussi des services qui permettent le dépôt de capital pour créer des entreprises. Oui, très clair. Là où on est innovant, finalement, ce n'est pas dans la production de ces services eux-mêmes. On n'est pas les seuls à savoir faire ça. C'est plutôt dans cette capacité à être ouvert pour être intégré dans un autre logiciel. Et ça, les banques traditionnelles, elles ne savent pas le faire. Elles ne savent pas le faire. Elles ne sont pas en tout cas parties pour le faire. Et je pense qu'elles se sont fait… Autant je les respecte beaucoup pour tout ce qu'elles savent proposer comme service. Elles n'ont pas voulu ouvrir finalement leur interface, leur banque en ligne en disant « C'est mon client. Mon client doit venir sur mon interface pour y faire les choses. » Nous, on n'a pas cette ambition, on n'a pas cette prétention. On pense que la meilleure interface pour faire de la banque, ce n'est pas dans les banques. Oui,

  • Speaker #1

    parce que vous, en fait, vous n'avez pas votre propre interface, si ce n'est cet Internet commercial. En fait, il n'y a pas mon compte bancaire Swan sur swan.machin.

  • Speaker #2

    On n'a pas une app Swan.

  • Speaker #1

    Voilà, on est d'accord. On est d'accord. J'avais une question également sur comment... Tu vois justement la facturation électronique et puis tous les services associés à horizon 5 ans. Est-ce que... Je reformule ma question. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de chefs d'entreprise qui n'ont pas envie d'y aller, qui se disent non mais ça marchait très bien comme ça, l'État m'impose de plus en plus de choses que je n'ai pas envie de faire. mon expert comptable va me demander encore plus cher. Bref, la situation est telle que tu peux retourner la question dans tous les sens. L'État nous impose d'y aller, mais certains clients ne veulent pas y aller. Comment tu vois ça, toi, justement, à court terme ? On a vu que la France a un peu pataugé dans la semoule au niveau de la mise en place de cette réforme de la facturation électronique. Dans certains autres pays, j'en discutais ce matin avec certains élus, ça s'est passé très simplement. En quelques mois, c'est passé crème, passe-moi le terme. Chez nous, j'ai l'impression que ça va être beaucoup plus compliqué.

  • Speaker #2

    Écoute, moi, je pense que forcément, il y a de l'inquiétude. Tu sais quoi ? Ça me rappelle quand on parlait il y a quelques années de l'impôt prélevé à la source pour les salaires. Tout le monde disait que ça va être une catastrophe, personne ne va rien comprendre, il va y avoir des levées de boucliers. Finalement, ça s'est passé très, très, très, très bien. Et pourquoi je dis ça ? C'est que le pays où ça s'est très bien passé... C'est un pays qui n'est pas connu pour être particulièrement digitalisé. Donc l'Italie, en fait, est en avance par rapport à la France. L'Italie a imposé la facturation électronique à toutes les entreprises il y a quelques années maintenant. Et ça a été effectué de manière... Alors, je ne dis pas que ça a été absolument fluide, mais ça a été une affaire de mois, pas une affaire d'années. Et moi, j'ai la conviction que ça va être la même chose en France. Je pense que ce n'est pas si compliqué que ça.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #2

    Je suis jugé parti.

  • Speaker #1

    On verra si l'avenir te donne raison. On a des grosses échéances 2026-2027. C'est quoi les futures grosses échéances pour vous ?

  • Speaker #2

    Alors nous, c'est d'accompagner justement l'échéance pour nous, ce qui est vraiment important. On sait qu'on va avoir un nombre très important de PME qui vont s'équiper de solutions de gestion, ce qui n'était pas le cas avant. Et donc nous, on le sent déjà, on a beaucoup plus de volume que ce qu'on pouvait avoir auparavant. Donc on a une grosse croissance. Et vraiment, notre ambition, c'est de fournir, juste d'accompagner cette croissance, de fournir les services qu'on fournit, les servir de la meilleure façon possible pour que... les entrepreneurs soient contents de leur service de paiement, que les éditeurs de logiciels soient contents et que les experts comptables soient aussi très contents de nous distribuer.

  • Speaker #1

    C'est clair qu'il va y avoir une courbe d'adoption qui va s'accélérer fortement, je le vois très modestement dans notre cabinet. Il y a beaucoup de clients qui vont passer de rien à quelque chose. Quand je dis rien, c'est Word, Excel, voire papier. à un outil digital et forcément, ça va se répercuter sur vous dans un deuxième temps. Exactement,

  • Speaker #2

    avec aussi beaucoup de supports de clients qui ne sont pas forcément les plus expérimentés par rapport aux first adopters, aux premiers adopters.

  • Speaker #1

    Aux early adopters, exactement. Et justement, je ne te fais pas l'affront de te demander ça, mais en termes d'infrastructure et puis de SAV, vous avez ce qu'il faut en interne ? Oui,

  • Speaker #2

    on prévoit ça, justement.

  • Speaker #1

    C'est un vrai sujet.

  • Speaker #2

    Bien sûr que c'est un vrai sujet et c'est ça le défi de 2026 pour nous. jusqu'à maintenant, notre sujet, c'était plutôt d'offrir des nouveaux services, d'ouvrir des nouveaux pays. On est dans six pays en Europe. Là, l'ambition de 2026, c'est de surfer la bague, d'absorber la bague à qui va arriver. Et on n'a pas d'autres ambitions.

  • Speaker #1

    Ok, très clair. Est-ce que tu as quelque chose à rajouter pour le mot de la fin ?

  • Speaker #2

    Écoute, non. Déjà, merci. C'était un plaisir. C'était un plaisir de pouvoir expliquer ce qu'on faisait. à une audience qui n'est pas d'habitude celle à laquelle on parle. Et donc, je te remercie vraiment de nous avoir invité.

  • Speaker #1

    Tu dois avoir l'habitude de parler avec des gens beaucoup plus techos que nous, certainement. Mais nous, la force qu'on a, c'est qu'on est vraiment très, très, très, très proche du terrain. C'est ce qu'on dit à l'ordre des experts comptables, les économistes du terrain. On y est. Et moi, je vois la réalité des choses et de l'adoption, justement, tech auprès de mes clients.

  • Speaker #2

    Mais moi, c'est ce que j'aime. Et ce qu'on fait, au final, c'est pour... On essaie quand même de fournir des solutions pour aider. les gens, les éditeurs de logiciels et les clients finaux et les experts comptables donc c'est pour ça que je suis ravi de parler donc merci beaucoup de nous avoir invités Merci à toi Nicolas d'être venu à ma rencontre sur ce congrès et puis bonne fin de semaine et bon congrès à toi. Merci beaucoup, au revoir. Salut.

  • Speaker #1

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable, j'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Nicolas Benady et de Swan

    01:48

  • Fonctionnement de Swan et ses services

    02:50

  • Défis de la facturation électronique pour les PME

    05:28

  • Anticipations sur l'avenir de la facturation électronique

    23:38

Share

Embed

You may also like