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T'as vu avec ton comptable ?

Contrats de prévoyance : Évitez les pièges et protégez votre avenir - S4 E9

Contrats de prévoyance : Évitez les pièges et protégez votre avenir - S4 E9

28min |21/05/2025
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Description

Savez-vous que 70 % des entrepreneurs estiment être mal protégés par le régime général ?


Dans cet épisode, Olivier accueille Ludovic Guillet, agent général d’assurance, pour décrypter les enjeux essentiels de la prévoyance. Trop souvent mise de côté, cette thématique est pourtant déterminante pour assurer la pérennité de votre activité et protéger votre avenir.


Ludovic partage son expertise sur les différentes solutions de prévoyance adaptées aux dirigeants : incapacité de travail, invalidité, décès… Vous découvrirez comment construire une couverture sur mesure en fonction de votre situation et pourquoi il est crucial de revoir régulièrement vos contrats pour qu’ils restent en adéquation avec l’évolution de votre vie personnelle et professionnelle.


Ne laissez pas votre sécurité financière au hasard. Cet épisode vous aidera à mieux comprendre les mécanismes de la prévoyance, à éviter les pièges courants et à faire les bons choix pour vous et votre entreprise.

Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière le micro de T'Avez Avec Ton Comptable, on a Ludovic, Ludovic Guillet. agent général d'assurance. Alors, j'ai répété avant, justement, avec lui pour être sûr de ne pas faire de bêtises parce qu'entre les assureurs salariés, les assureurs indépendants, les agents généraux et tout ça, j'étais un peu perdu. Toi, t'es donc agent général d'assurance indépendant. Je te laisserai te présenter dans la foulée. Mais je t'ai invité et je te remercie d'avoir répondu à l'appel de ta vue avec ton comptable pour passer derrière le micro. On va traiter avec toi aujourd'hui le sujet de la prévoyance du dirigeant. Je pense que tout le monde Euh... connaît en tout cas le terme. Tout le monde n'est pas équipé, mais tout le monde devrait l'être. On va voir ensemble. Avant de rentrer dans le cœur du sujet d'aujourd'hui, c'est la prévoyance du dirigeant. Est-ce que c'est indispensable au superflu ? Je te propose de te présenter et puis on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Très bien. Moi, je suis Ludovic Guillet et je suis installé à La Roche-sur-Yon. Je suis agent général d'assurance et j'ai un mandat d'exclusivité avec la compagnie AXA. et donc à J.P. Et donc les différents sujets sur lesquels je travaille sont la prévoyance, la santé, la retraite, l'épargne, tout ce qui va être ensuite optimisation successorale. En tout cas, voilà, moi c'est uniquement les assurances de personnes, et donc je suis spécialisé sur ce domaine-là.

  • Speaker #0

    Impeccable. Donc aujourd'hui, le sujet plus précisément sur lequel on va s'attarder un petit peu, c'est la prévoyance. Alors comme toujours sur Ta vue avec ton comptable, on a découpé notre épisode avec... 4-5 sous-questions précises auxquelles on va essayer de répondre. Alors déjà, tu vas nous dire pourquoi c'est un sujet indispensable à aborder avec le dirigeant d'entreprise.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il y a 70% des entrepreneurs qui estiment être mal couverts par le régime général.

  • Speaker #0

    Quand ils disent mal couverts, en fait, c'est quoi ? C'est qu'ils estiment qu'ils n'auront pas assez de revenus ? Pourquoi mal couverts, en fait ?

  • Speaker #1

    Ils estiment être mal couverts, tout simplement parce que... qu'ils ne savent pas en fait comment ils sont couverts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est souvent une méconnaissance.

  • Speaker #1

    On a la chance en France d'avoir de multiples régimes généraux, ce qui ne nous simplifie pas forcément la tâche. du coup, personne ne sait vraiment combien, quelle serait la prestation de son régime général en cas d'arrêt de maladie, quelle serait la prestation en cas d'invalidité. Et chaque régime a des calculs très spécifiques.

  • Speaker #0

    Ouais, pour... remettre les choses dans leur contexte et puis bien que tout le monde ait le même niveau d'information, on va aussi rappeler pour commencer, ce que vient couvrir la prévoyance. Et en fait, la prévoyance, comme son nom l'indique, elle prévoit quoi ? Elle prévoit donc l'incapacité totale ou partielle du dirigeant, elle prévoit son décès et elle vient nous assurer de la survenance de ces événements-là.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, elle protège financièrement le dirigeant de l'entreprise. A la fois en cas d'arrêt de travail, en cas d'invalidité, en cas de décès. Et sur ces différents critères, on va pouvoir venir après rajouter différents tiroirs. C'est-à-dire qu'en cas d'arrêt de travail, on peut venir... également couvrir l'entreprise sur les frais généraux, par exemple. Sur un arrêt de travail longue durée, ça peut être un cas qui peut être important, c'est-à-dire que quelqu'un qui va être en arrêt pendant 3 mois, 4 mois, 5 mois, une petite entreprise, ok, le dirigeant, avec sa prévoyance, va avoir un maintien de rémunération. Super. Le jour où il revient dans l'entreprise au bout de 4 mois, 5 mois, les charges ont continué Merci. à se cumuler et donc à venir se déduire sur son compte bancaire. Et il revient, la trésor est catastrophique et potentiellement, il fait un boutique. Alors que s'il a eu cette option de remboursement de frais généraux, il a toutes ses charges fixes qui sont prises en charge, son loyer, son crédit, ses cotisations URSAF. On peut imaginer plein de choses.

  • Speaker #0

    Si on rentre un peu dans le détail, justement, ces contrats de prévoyance, ils peuvent venir payer des frais généraux, ils peuvent venir... payer la rémunération du dirigeant que ce dernier n'est plus en mesure de se verser vu qu'il n'y a plus d'activité. On peut également avoir des versements qui sont effectués aux ayants droit. Je pense par exemple à la rente éducation ou un capital décès si jamais le dirigeant décède.

  • Speaker #1

    Quand on parle d'ayant droit, oui, c'est forcément en cas de décès. Là, on arrive sur des choses plus graves que l'arrêt de travail et l'invalidité. Mais oui, en cas de décès, il existe plusieurs options. ça peut être un capital d'essai classique qu'on évalue en fonction des besoins de la personne et de sa structure familiale ça peut être une rente d'éducation pour ses enfants jusqu'à leur 25 ans et ça peut être une rente conjoint si par exemple le chef d'entreprise est le seul revenu du foyer potentiellement il faut permettre au conjoint survivant d'avoir quelque chose pour pouvoir vivre quoi.

  • Speaker #0

    Alors justement, on l'a vu, le contrat de prévoyance, il y a plusieurs tiroirs, il y a plusieurs aspects sur lesquels on doit choisir et on doit adapter le contrat. Quels sont justement les différents tiroirs sur lesquels tu vas travailler avec ton client et personnaliser le contrat ?

  • Speaker #1

    Forcément,

  • Speaker #0

    il y a le niveau de rémunération et en plus, ce n'est pas fixe dans le temps. C'est-à-dire que moi, c'est ce que je dis souvent à mes clients, je dis ton contrat de prévoyance, tu l'as fait il y a 3-4 ans quand tu gagnais 1500 balles et on a prévu une indemnisation à cette hauteur-là. Aujourd'hui, maintenant que tu gagnes 3-4 000... il serait peut-être de bon ton de revoir ce contrat.

  • Speaker #1

    Complètement. Ça, ça fait partie du suivi à avoir avec mes clients. C'est un suivi annuel.

  • Speaker #0

    C'est ce que je vois à l'entretien de bilan. Je dis une fois tous les ans, à minima tous les deux ans, mais si possible, allez le voir, ça ne vous coûte pas plus cher.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est de dire, moi, c'est souvent sur la fin d'année, sur octobre-novembre, j'appelle les clients. ça peut durer 2 minutes comme ça peut durer une heure s'il faut prendre un rendez-vous. La question, c'est est-ce qu'il s'est passé quelque chose depuis l'année dernière ? Dans votre vie professionnelle, rémunération, potentiellement... Divorce. Divorce, mais ça c'est dans la vie personnelle pour le coup. Donc divorce, potentiellement, naissance, on peut penser aussi à des choses un peu plus joyeuses.

  • Speaker #0

    Fin d'indemnisation chômage, on y reviendra parce que souvent on a l'écueil de dire, j'ai un an et demi de chômage, je ne vais pas prendre une prévoyance parce que de toute façon, le chômage, il m'est versé. On y reviendra.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais c'est une question importante et beaucoup de personnes se la posent et donc je suis ravi de pouvoir en parler après.

  • Speaker #0

    J'ai vu sur quoi on était parti.

  • Speaker #1

    Oui, on était sur les différents tiroirs. Oui. À la souscription du contrat de prévoyance, ça va vraiment être une étude globale de la situation de la personne, à la fois pro et perso. Et pour le coup, je vais aller, je vais construire un contrat qui sera vraiment sur mesure en fonction des besoins. qui seront évoquées.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, quels sont peut-être les pièges à éviter justement dans le cadre de la souscription des contrats de prévoyance ?

  • Speaker #1

    Pour moi, on va dire qu'on va mettre de côté un peu la partie décès, puisque si on parle d'un capital décès, bon... il y a décès, on verse le capital, c'est assez simple.

  • Speaker #0

    Je me trompe, mais pour moi, il y a déjà un premier piège. Une assurance décès, ça a forcément un coût et plus le capital en cas de décès est important, plus le coût de l'assurance va être important. Ça paraît logique. En fait, tu te dis, quelqu'un qui a un méga patrimoine où il sait de toute façon que ses héritiers sont à l'abri, il n'y a aucun intérêt de prévoir une assurance décès qui verse un capital important, par exemple.

  • Speaker #1

    Mais ça fait partie de l'étude de base. C'est-à-dire que... On évalue le besoin en capital en fonction du patrimoine, en fonction de la situation familiale. Enfin voilà, c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Et à l'inverse, pour reprendre cet exemple, ce dirigeant qui a un gros capital et donc ses héritiers sont tranquilles pour payer les droits de succession, à l'inverse, il a un train de vie important. Et il va peut-être falloir par contre mettre le pactole sur l'indemnisation en cas d'arrêt de travail ou quoi. Parce que là, il y aura vraiment un delta à combler.

  • Speaker #1

    Mais oui, oui. Alors après, le contrat de prévoyance, il sera de toute façon plutôt équilibré. C'est-à-dire qu'on ne peut pas se couvrir pour 10 000 balles par mois et mettre rien en décès. D'accord. Il y a forcément une forme d'équilibre qui va être...

  • Speaker #0

    Une corrélation, non ?

  • Speaker #1

    Alors, corrélation, non, pas forcément. mais euh Mais on ne peut pas jouer des extrêmes, par exemple. D'accord.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas dire, moi, je veux juste l'anonymisation mensuelle en cas d'arrêt, et zéro décès.

  • Speaker #1

    Non, dans ce sens-là, on ne peut pas le faire. On peut le faire dans l'autre sens. On peut prendre uniquement un capital décès.

  • Speaker #0

    Oui, ça oui. On peut d'ailleurs souscrire des contrats que pour ça, entre guillemets.

  • Speaker #1

    On peut faire des contrats que pour ça, et pour le coup, ça ne concerne pas que les indépendants et que les chefs d'entreprise. Ça peut aussi être une personne... Moi, j'ai des contrats de prévoyance pour des personnes qui ont pas des gros patrimoines. et ils se disent moi si je décède je serai plutôt ça m'intéresse que mes enfants bénéficient de quelque chose d'autres pièges peut-être ou des points d'attention sur lesquels tu travailles avec tes clients au final j'en ai pas parlé j'ai dit le décès on le met un peu de côté mais en cas par exemple d'arrêt de travail il y a deux façons de servir une prestation de la part des compagnies d'assurance Soit la compagnie paye de manière indemnitaire, soit la compagnie paye de manière forfaitaire. Et ça, ce n'est pas toujours très clair dans les contrats, sauf que ça a un impact important au moment où on a besoin de cette prestation, au moment où on est vraiment en arrêt et en difficulté. Quand on est sur une prestation indemnitaire, la compagnie te fait régler un contrat à hauteur de 2000 balles par exemple. Et donc elle va te dire, ok, on va vous couvrir jusqu'à 2000 balles. Sauf qu'il va nous falloir un justificatif de revenu qui prouve que vous versez bien 2000 euros. Et en même temps, on va attendre de savoir combien vous verse le SSI ou le régime général en général. Et on fera la différence.

  • Speaker #0

    Mais pour pas que vous gagnez plus. Pour pas que vous gagnez plus. C'est un principe de base qu'il faut avoir en tête. C'est qu'en théorie, quand on perçoit une indemnisation, elle ne doit pas avoir pour effet de vous faire gagner plus que ce que vous gagnez en activité. C'est ça. Donc les assureurs vont derrière aller justement vérifier ce que le régime obligatoire va verser. Déjà. Oui. Et puis, ils vont verser éventuellement le complément pour atteindre la rémunération d'avant, mais pas plus.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est sur la partie indemnitaire. Quand on est sur une prestation... Alors, le piège aussi de l'indemnitaire, c'est qu'en fonction du délai que met le régime général à indemniser, l'assureur se calque là-dessus. J'ai des cas, moi, de certains clients qui ont tardé à envoyer les documents à la PQ. clairement, au bout de 6 mois, ils n'avaient toujours pas été indemnisés par la Sécu, donc leur contrat de prévoyance n'avait pas indemnisé, etc.

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de très odeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. L'autre option, c'est de travailler en mode forfaitaire. Et là, en mode forfaitaire, on choisit le niveau auquel on veut être couvert. Donc pour ça, il faut déjà avoir calculé en amont ou estimé ce que le régime général va verser. C'est-à-dire que si on part sur 2 000 euros de rémunération, on va se dire que avec 3 ans de cotisation le régime va verser à peu près 50%, donc 1000€, et donc on vient couvrir à hauteur de 1000€ en termes de prévoyance. Et bien ça, à partir du moment où le délai de franchise est passé, quand on est sur un contrat qui est en mode forfaitaire, on verse les 1000€. Peu importe ce qu'a versé le régime général, peu importe le niveau de rémunération même, si jamais...

  • Speaker #0

    Là c'est une exception au principe que je disais avant où là ça peut... Ça peut avoir pour effet 2. de dépasser un peu. Alors,

  • Speaker #1

    on peut dépasser peut-être de 200 ou de 500 euros, mais il n'y a pas un objectif de vraiment de se refaire la cerise là-dessus.

  • Speaker #0

    De toute façon, quand tu souscris ton contrat, en fait, et que tu réponds aux questions de ton assureur qui fait bien son travail, il te dit, voilà, tu gagnes combien, hop, on se calque là-dessus.

  • Speaker #1

    On se calque très souvent là-dessus, et il n'y a aucun intérêt à payer un contrat de prévoyance pour un salaire double, puisque ça coûte beaucoup plus cher. Il y a un moment où il faut aussi être en phase avec la réalité. Donc ça, c'est le premier piège. C'est en cas d'arrêt de travail. Le deuxième piège, c'est en cas d'invalidité. On va pouvoir mettre côte à côte deux contrats avec marqué « on vous prend en charge à partir de 30% d'invalidité » , sauf qu'en fonction des conditions générales qui seront derrière, ça ne voudra pas du tout dire la même chose. Il y a certaines compagnies qui seront sur le barème de droit commun ou le barème du concours médical. C'est la même chose, mais qui a deux noms.

  • Speaker #0

    Pour l'appréciation des 30% ?

  • Speaker #1

    Pour l'appréciation des 30%. Et puis d'autres compagnies qui seront sur le barème de la sécurité sociale.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas le même. Le barème de la sécurité sociale est entre 10 et 20 points mieux disant pour le client. Deux contrats à 30%, ça ne veut pas dire la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, donc là, on est sur l'invalidité partielle, justement. Donc, soyez bien vigilants, justement. Là, il faut vraiment rentrer dans le détail des trucs un peu glauques, à savoir, est-ce que tu as perdu une main ou est-ce que tu as perdu le bras en entier ?

  • Speaker #1

    C'est ça, mais sur un cas simple, le cas que je montre assez régulièrement en rendez-vous, c'est la perte d'un pouce, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'étais déjà parti sur la main,

  • Speaker #1

    tu vois. Bah oui, non, on va faire plus soft, mais la perte du... Le pouce de la main dominante. Sur le barème de droit commun, on est à 25% d'invalidité. Si t'as un contrat à 30%, bah il se met pas en route.

  • Speaker #0

    Ouais, alors qu'on sait que, je suis pas médecin et tout, mais le pouce, tu vois, la pince et tout, t'es quand même bien emmerdé.

  • Speaker #1

    Et si on est sur un contrat sécurité sociale, le pouce, c'est 35%. Donc le contrat se met en route. Et pourtant, on avait bien deux contrats côte à côte à 30%. Donc attention au barème qui est utilisé par la compagnie. Barème de la sécu, c'est mieux que barème de droit commun ou du concours médical.

  • Speaker #0

    Parfait, merci pour ces conseils très précis. Il y a un autre sujet sur lequel j'attire l'attention de temps en temps, c'est le délai de carence. Parce que souvent tu as des régimes complémentaires qui viennent prendre en charge, mais après quelques mois. Et des fois, ta prévoyance, tu as juste... je vois pour les experts comptables par exemple, tu as juste entre guillemets à bien affûter ton contrat de prévoyance pour les deux premiers mois ou les trois premiers j'ai plus ça en tête, où entre guillemets tu n'as pas grand chose voire rien, mais pour le reste après c'est pris en charge par mon régime expert comptable et donc ça le fait et donc entre guillemets mon contrat de prévoyance à moi il ne me coûte pas grand chose parce que j'ai juste deux trois mois à assurer tu vois, et même on va plus loin que ça le premier mois il est auto-assuré par l'entreprise, par le cabinet et j'ai juste le mois deux et trois à aller chercher vis-à-vis d'un assureur externe

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est les 90 premiers jours qui sont couverts, la scène AVPL, on ne va pas rentrer dans tous les détails, mais en effet, après derrière, c'est vraiment très différent en fonction des professions. On a vraiment des choses qui sont sur mesure.

  • Speaker #0

    Autre truc et astuce, pareil, on a retenu le conseil d'aller voir son assureur à minima tous les deux ans, tous les ans c'est encore mieux pour faire la mise à jour du contrat, parce qu'en effet, continuer de payer une cotisation d'assurance qui prévoit une rente éducation pour des enfants. qui sont déjà mariés ou en âge de travailler, ou qui travaillent, ça n'a plus aucun espèce d'intérêt.

  • Speaker #1

    Complètement. Voilà. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, et pareil, de la même manière, rentre éducation, si vous n'avez pas prévu d'avoir des enfants, ce n'est pas forcément utile non plus.

  • Speaker #1

    Là, il y aurait eu un défaut de conseil dès le départ.

  • Speaker #0

    Vous avez ça aussi, tiens ? Oui, oui. Pour t'apporter une question qui n'est pas prévue dans notre fil, vous avez un peu de mise en... Alors, désolé, le sujet n'est pas glamour, mais de mise en responsabilité ou des cas clés où l'assureur est en fait mis en responsabilité pour des faux conseils, ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, clairement, oui.

  • Speaker #0

    Tu as un exemple, Cléa, à nous citer ?

  • Speaker #1

    Là, l'exemple dont tu... Sur, par exemple, une rente éducation, aller survendre des solutions qui sont inadaptées, bah oui, clairement, c'est un défaut de conseil.

  • Speaker #0

    Alors, mot qui revient sur toutes les lèvres, contrat Madeleine. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un contrat Madeleine ? Est-ce qu'on prend justement une prévoyance Madeleine ou pas Madeleine ? C'est quoi la diff ? C'est quoi l'intérêt ? Je réponds, mais c'est ma réponse. C'est vrai que le contrat Madelin, la réponse est dans la question. Le contrat prévoyance, je le pense quasi exclusivement comme Madelin, mais j'ai peut-être tort.

  • Speaker #1

    Il existe les deux options. Et souvent, les chefs d'entreprise à qui j'en parle ne sont pas du tout au courant de la différence entre Madelin et non-Madelin. Et pourtant, c'est crucial. Alors, là où je te rejoins, c'est que dans 90% des cas, Quand le dirigeant prend un contrat de prévoyance, il le prend en madeleine puisque ça lui permet de faire en sorte que ce soit l'entreprise qui paye le contrat.

  • Speaker #0

    Alors qui paye et qui déduit.

  • Speaker #1

    Et qui déduit, c'est ça. C'est quoi la contrepartie ? La contrepartie, c'est qu'au moment où il touche des prestations, les prestations en cas d'arrêt de travail par exemple, sont considérées comme du revenu. Donc, ça fait partie de son revenu, donc il faudra le déclarer aux impôts.

  • Speaker #0

    C'est le principe de base de la fiscalité que je rappelle tous les jours quasiment à mes clients. À partir du moment où tu as déduit quelque chose, la recette sous-jacente en face va être imposable à un endroit ou à un autre. Tu ne peux pas déduire d'un côté et ne pas imposer de l'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne gagne pas des deux côtés. Voilà,

  • Speaker #0

    les cas comme ça sont extrêmement rares, voire inexistants. Donc là, si on a déduit notre contrat d'assurance prévoyance en madeleine, En effet, les indemnisations qu'on va percevoir seront imposables. Alors, seront imposables soit à titre perso dans l'impôt sur le revenu du dirigeant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Soit sur la boîte, si jamais la boîte perçoit...

  • Speaker #1

    Oui, sur certains... Non, parce que ce que va percevoir la boîte, il faut faire en sorte que justement, ce ne soit pas du madelein. D'accord. Par exemple, les frais généraux, on fait un contrat à part et on fait en sorte que ce ne soit pas du madelein.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du droit commun.

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que les recettes perçues par la boîte, en l'occurrence, ne soient pas imposables.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, l'option non-madeleine quand même, parce que ça existe. Oui. Notamment les auto-entrepreneurs, ou en tout cas ceux qui sont au forfait, ils prennent des contrats qui sont non-madeleines puisqu'ils ne peuvent rien déduire.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'espère que nos auditeurs auront tilté là-dessus. On n'a pas fait encore d'épisode spécial régime micro, régime réel. Comme tu viens de le dire à très juste titre, les auto-entrepreneurs ou micro-entrepreneurs bénéficient d'un mode de fonctionnement qui leur, alors qu'il y a le mérite de la simplicité, mais qui leur empêche de déduire les charges au réel. Donc, vu que je ne peux pas déduire les charges au réel, je ne vais pas aller prendre un contrat de prévoyance Madeleine que je pourrais déduire, vu que de toute façon, je ne peux pas déduire.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, pour eux, comment on fait alors ?

  • Speaker #1

    Pour eux et pour ceux éventuellement qui veulent prendre le contrat à titre personnel, à partir du moment où le contrat n'est pas Madeleine et donc est payé à titre personnel, Donc il n'y a pas de déduction fiscale, et bien les prestations ne seront pas fiscalisées. C'est-à-dire que si je suis en arrêt de travail et que j'ai pris un contrat à titre personnel, et bien c'est net d'impôt.

  • Speaker #0

    Tu vois, en termes de conseil client, là je viens de penser à une chose et j'essaierai d'être vigilant à l'avenir, mais c'est vrai qu'on se dit toujours, je vais prendre du madelein comme ça je vais le déduire et tout, mais en fait tu as certaines personnes, certains entrepreneurs, où de toute façon le résultat il est vraiment à taille humaine, voire à zéro, on ne paye pas d'impôt, donc en fait ça ne présente pas forcément d'intérêt. d'aller déduire 500 ou 1000 balles ou 1500 balles d'assurance prévoyance puisque de toute façon je ne paye pas d'impôt donc j'ai beau déduire je ne vais pas économiser à l'inverse si jamais je les déduis les prestations qu'on va recevoir seront imposables il eût été beaucoup plus pertinent de ne pas les déduire de le prendre en perso comme tu viens de le dire parce qu'au moins les 2 ou 3000 balles que je vais avoir de mon contrat de prévoyance quand j'aurai mon pouce dans le sac ou autre ils ne seront pas imposables et ça ça change tout quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, ça change tout. Alors il y a à la fois, on est tous d'accord pour se dire que quand on prend un contrat de prévoyance, on souhaite tous qu'il ne fonctionne jamais. C'est l'objectif. Ça veut dire qu'on est en bonne santé.

  • Speaker #0

    Comme un autre épisode qu'on a fait, comme le pack d'associés, en fait, on est tous d'accord pour dire que le but, c'est de ne pas le sortir.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc si on part de ce principe-là et qu'on se dit que j'espère ne jamais toucher de prestations, quelque part, ce n'est pas important. On peut le prendre en madeleine. On espère ne pas toucher de prestations, donc on ne sera pas fiscalisé. Mais c'est vraiment propre à chacun. Et il y a toute une partie aussi psychologique. Très souvent, les chefs d'entreprise préfèrent que ce soit leur boîte qui règle ce genre de contrat parce que c'est possible et qu'il n'est pas à le payer à titre personnel. Donc voilà, c'est vraiment une décision très personnelle. Moi, ce que je fais, c'est que je donne toujours l'information. Après, c'est au client de définir l'orientation qu'il veut donner à son contrat.

  • Speaker #0

    Tout à fait d'accord. Pour essayer de tenir le timing et terminer cet épisode passionnant, c'est vrai que les contrats de prévoyance, on les voit souvent passer sur les boîtes. Les montants ne sont pas énormes. Parce qu'en effet, les risques qui sont couverts sont, eux, par contre, énormes. Et donc, forcément, ils n'arrivent pas tous les jours, heureusement. Quoique l'incapacité, ça arrive quand même. mais bon tu vois par rapport à à du madelein retraite où j'ai très rapidement des montants de 10 000 balles qui sont passés. Les prévoyances, comme je disais, j'ai 1 000, 2 000 euros de prévoyance, c'est le bout du monde. Je ne sais plus où je voulais en venir avec ça. Si, quand tu as plusieurs associés, quand on est sur un contrat de prévoyance, les montants ne sont pas trop différents entre les associés, quoi que ça peut arriver. Quand il y a des différences d'âge importantes, tu peux avoir un associé, le contrat de prévoyance... C'était un peu de mon cas d'ailleurs, il ne coûtait rien du tout parce que j'étais jeune et puis voilà. Et à l'inverse, celui qui est un petit peu plus âgé, tu as vite fait x2, x3. Bon, quand c'est x2, x3 sur 500 euros, sur une entreprise, ça va encore. Mais ça peut être une des raisons pour lesquelles le passé aussi soit en perso. C'est pour éviter en fait que chacun des associés assume entre guillemets le coût de sa prévoyance perso quand il y a des différences importantes de montant.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être un cas. puisque oui ce qui joue sur le sur le coût du contrat il y a forcément le niveau de garantie qu'on a choisi mais ça quand on a plusieurs associés on peut se dire on choisit les mêmes garanties voilà oui mais suivant l'âge donc il y a l'âge qui joue l'état de santé l'état de santé bien sûr parce qu'il y a quand même un questionnaire médical à l'entrée il ne faut pas l'oublier il y a la notion de fumeur non fumeur donc tout ça fait qu'il peut y avoir des écarts en effet Merci. Après, c'est d'un commun accord en fait. Est-ce qu'on choisit de le prendre en perso comme ça chacun assume son propre risque ou est-ce qu'on se dit que de toute façon, aujourd'hui, je coûte moins cher que mon associé ? et ça m'embête. Mais les années passant, je vais coûter de plus en plus cher, et peut-être que je rentrerai un nouvel associé à un moment qui lui coûtera moins cher. Donc c'est un petit peu un cycle. Et ça, il faut l'accepter. Ou alors, il faut le prendre en perso, complètement.

  • Speaker #0

    Très clair. On a fait un bon tour d'horizon sur ce sujet de la prévoyance. Est-ce que tu avais d'autres sous-questions ou thématiques que tu souhaitais aborder sur le sujet ?

  • Speaker #1

    Moi, j'aurais... Peut-être juste redit un petit complément sur la partie capital d'essai. Oui. Chose qu'on ne pense pas toujours ou qu'on ne pense pas souvent, c'est qu'on peut utiliser le capital d'essai de notre contrat de prévoyance comme garantie au niveau des banques. OK. C'est-à-dire que moi, j'ai un client, son capital d'essai, c'est un million. Et il se sert de ce million qu'il a comme garantie quand il va souscrire un prêt pour... pour sa boîte, plutôt que d'aller chercher une garantie bancaire, il va dire, voilà, moi j'ai un million qui est là de toute façon si je décède, donc j'utilise ce capital-là.

  • Speaker #0

    Et les banques sont OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, alors pas toutes, il y en a qui sont plutôt frileuses, elles sont d'accord, souvent il y en a certaines qui disent, OK, mais il faut que le capital décès soit chez moi.

  • Speaker #0

    Séquestré quoi, ouais.

  • Speaker #1

    Sauf que nous, en fait, ce qu'on fait, c'est que j'intègre la banque dans la clause bénéficiaire.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, en cas de décès, moi, assureur, je paierai dans l'ordre de la clause bénéficiaire. Et donc si la banque est en numéro 1, et donc c'est le capital restandu du prêt numéro tatatatata, je règle le capital restandu du prêt. Ok,

  • Speaker #0

    très clair. Merci pour ce dernier point méconnu, mais ô combien important. Merci beaucoup d'être venu nous voir sur Ta vue avec ton comptable. Merci pour cette intervention. Il faudra qu'on se trouve un autre petit sujet à creuser ensemble. on va y réfléchir et puis voilà j'espère que l'expérience t'a plu c'était très sympa merci beaucoup de m'avoir invité bon retour à la roche merci et puis bon après-midi à tous bonne écoute à plus tard bravo vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique t'as vu avec ton comptable j'espère que cet épisode vous aura plu que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast « T'as vu avec ton comptable » , partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de l'expert : Ludovic Guillet

    00:42

  • Importance de la prévoyance pour les dirigeants

    01:49

  • Les différents aspects de la prévoyance

    02:17

  • Pièges à éviter dans les contrats de prévoyance

    09:00

  • Conclusion et conseils pratiques

    16:40

Description

Savez-vous que 70 % des entrepreneurs estiment être mal protégés par le régime général ?


Dans cet épisode, Olivier accueille Ludovic Guillet, agent général d’assurance, pour décrypter les enjeux essentiels de la prévoyance. Trop souvent mise de côté, cette thématique est pourtant déterminante pour assurer la pérennité de votre activité et protéger votre avenir.


Ludovic partage son expertise sur les différentes solutions de prévoyance adaptées aux dirigeants : incapacité de travail, invalidité, décès… Vous découvrirez comment construire une couverture sur mesure en fonction de votre situation et pourquoi il est crucial de revoir régulièrement vos contrats pour qu’ils restent en adéquation avec l’évolution de votre vie personnelle et professionnelle.


Ne laissez pas votre sécurité financière au hasard. Cet épisode vous aidera à mieux comprendre les mécanismes de la prévoyance, à éviter les pièges courants et à faire les bons choix pour vous et votre entreprise.

Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


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Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière le micro de T'Avez Avec Ton Comptable, on a Ludovic, Ludovic Guillet. agent général d'assurance. Alors, j'ai répété avant, justement, avec lui pour être sûr de ne pas faire de bêtises parce qu'entre les assureurs salariés, les assureurs indépendants, les agents généraux et tout ça, j'étais un peu perdu. Toi, t'es donc agent général d'assurance indépendant. Je te laisserai te présenter dans la foulée. Mais je t'ai invité et je te remercie d'avoir répondu à l'appel de ta vue avec ton comptable pour passer derrière le micro. On va traiter avec toi aujourd'hui le sujet de la prévoyance du dirigeant. Je pense que tout le monde Euh... connaît en tout cas le terme. Tout le monde n'est pas équipé, mais tout le monde devrait l'être. On va voir ensemble. Avant de rentrer dans le cœur du sujet d'aujourd'hui, c'est la prévoyance du dirigeant. Est-ce que c'est indispensable au superflu ? Je te propose de te présenter et puis on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Très bien. Moi, je suis Ludovic Guillet et je suis installé à La Roche-sur-Yon. Je suis agent général d'assurance et j'ai un mandat d'exclusivité avec la compagnie AXA. et donc à J.P. Et donc les différents sujets sur lesquels je travaille sont la prévoyance, la santé, la retraite, l'épargne, tout ce qui va être ensuite optimisation successorale. En tout cas, voilà, moi c'est uniquement les assurances de personnes, et donc je suis spécialisé sur ce domaine-là.

  • Speaker #0

    Impeccable. Donc aujourd'hui, le sujet plus précisément sur lequel on va s'attarder un petit peu, c'est la prévoyance. Alors comme toujours sur Ta vue avec ton comptable, on a découpé notre épisode avec... 4-5 sous-questions précises auxquelles on va essayer de répondre. Alors déjà, tu vas nous dire pourquoi c'est un sujet indispensable à aborder avec le dirigeant d'entreprise.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il y a 70% des entrepreneurs qui estiment être mal couverts par le régime général.

  • Speaker #0

    Quand ils disent mal couverts, en fait, c'est quoi ? C'est qu'ils estiment qu'ils n'auront pas assez de revenus ? Pourquoi mal couverts, en fait ?

  • Speaker #1

    Ils estiment être mal couverts, tout simplement parce que... qu'ils ne savent pas en fait comment ils sont couverts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est souvent une méconnaissance.

  • Speaker #1

    On a la chance en France d'avoir de multiples régimes généraux, ce qui ne nous simplifie pas forcément la tâche. du coup, personne ne sait vraiment combien, quelle serait la prestation de son régime général en cas d'arrêt de maladie, quelle serait la prestation en cas d'invalidité. Et chaque régime a des calculs très spécifiques.

  • Speaker #0

    Ouais, pour... remettre les choses dans leur contexte et puis bien que tout le monde ait le même niveau d'information, on va aussi rappeler pour commencer, ce que vient couvrir la prévoyance. Et en fait, la prévoyance, comme son nom l'indique, elle prévoit quoi ? Elle prévoit donc l'incapacité totale ou partielle du dirigeant, elle prévoit son décès et elle vient nous assurer de la survenance de ces événements-là.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, elle protège financièrement le dirigeant de l'entreprise. A la fois en cas d'arrêt de travail, en cas d'invalidité, en cas de décès. Et sur ces différents critères, on va pouvoir venir après rajouter différents tiroirs. C'est-à-dire qu'en cas d'arrêt de travail, on peut venir... également couvrir l'entreprise sur les frais généraux, par exemple. Sur un arrêt de travail longue durée, ça peut être un cas qui peut être important, c'est-à-dire que quelqu'un qui va être en arrêt pendant 3 mois, 4 mois, 5 mois, une petite entreprise, ok, le dirigeant, avec sa prévoyance, va avoir un maintien de rémunération. Super. Le jour où il revient dans l'entreprise au bout de 4 mois, 5 mois, les charges ont continué Merci. à se cumuler et donc à venir se déduire sur son compte bancaire. Et il revient, la trésor est catastrophique et potentiellement, il fait un boutique. Alors que s'il a eu cette option de remboursement de frais généraux, il a toutes ses charges fixes qui sont prises en charge, son loyer, son crédit, ses cotisations URSAF. On peut imaginer plein de choses.

  • Speaker #0

    Si on rentre un peu dans le détail, justement, ces contrats de prévoyance, ils peuvent venir payer des frais généraux, ils peuvent venir... payer la rémunération du dirigeant que ce dernier n'est plus en mesure de se verser vu qu'il n'y a plus d'activité. On peut également avoir des versements qui sont effectués aux ayants droit. Je pense par exemple à la rente éducation ou un capital décès si jamais le dirigeant décède.

  • Speaker #1

    Quand on parle d'ayant droit, oui, c'est forcément en cas de décès. Là, on arrive sur des choses plus graves que l'arrêt de travail et l'invalidité. Mais oui, en cas de décès, il existe plusieurs options. ça peut être un capital d'essai classique qu'on évalue en fonction des besoins de la personne et de sa structure familiale ça peut être une rente d'éducation pour ses enfants jusqu'à leur 25 ans et ça peut être une rente conjoint si par exemple le chef d'entreprise est le seul revenu du foyer potentiellement il faut permettre au conjoint survivant d'avoir quelque chose pour pouvoir vivre quoi.

  • Speaker #0

    Alors justement, on l'a vu, le contrat de prévoyance, il y a plusieurs tiroirs, il y a plusieurs aspects sur lesquels on doit choisir et on doit adapter le contrat. Quels sont justement les différents tiroirs sur lesquels tu vas travailler avec ton client et personnaliser le contrat ?

  • Speaker #1

    Forcément,

  • Speaker #0

    il y a le niveau de rémunération et en plus, ce n'est pas fixe dans le temps. C'est-à-dire que moi, c'est ce que je dis souvent à mes clients, je dis ton contrat de prévoyance, tu l'as fait il y a 3-4 ans quand tu gagnais 1500 balles et on a prévu une indemnisation à cette hauteur-là. Aujourd'hui, maintenant que tu gagnes 3-4 000... il serait peut-être de bon ton de revoir ce contrat.

  • Speaker #1

    Complètement. Ça, ça fait partie du suivi à avoir avec mes clients. C'est un suivi annuel.

  • Speaker #0

    C'est ce que je vois à l'entretien de bilan. Je dis une fois tous les ans, à minima tous les deux ans, mais si possible, allez le voir, ça ne vous coûte pas plus cher.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est de dire, moi, c'est souvent sur la fin d'année, sur octobre-novembre, j'appelle les clients. ça peut durer 2 minutes comme ça peut durer une heure s'il faut prendre un rendez-vous. La question, c'est est-ce qu'il s'est passé quelque chose depuis l'année dernière ? Dans votre vie professionnelle, rémunération, potentiellement... Divorce. Divorce, mais ça c'est dans la vie personnelle pour le coup. Donc divorce, potentiellement, naissance, on peut penser aussi à des choses un peu plus joyeuses.

  • Speaker #0

    Fin d'indemnisation chômage, on y reviendra parce que souvent on a l'écueil de dire, j'ai un an et demi de chômage, je ne vais pas prendre une prévoyance parce que de toute façon, le chômage, il m'est versé. On y reviendra.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais c'est une question importante et beaucoup de personnes se la posent et donc je suis ravi de pouvoir en parler après.

  • Speaker #0

    J'ai vu sur quoi on était parti.

  • Speaker #1

    Oui, on était sur les différents tiroirs. Oui. À la souscription du contrat de prévoyance, ça va vraiment être une étude globale de la situation de la personne, à la fois pro et perso. Et pour le coup, je vais aller, je vais construire un contrat qui sera vraiment sur mesure en fonction des besoins. qui seront évoquées.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, quels sont peut-être les pièges à éviter justement dans le cadre de la souscription des contrats de prévoyance ?

  • Speaker #1

    Pour moi, on va dire qu'on va mettre de côté un peu la partie décès, puisque si on parle d'un capital décès, bon... il y a décès, on verse le capital, c'est assez simple.

  • Speaker #0

    Je me trompe, mais pour moi, il y a déjà un premier piège. Une assurance décès, ça a forcément un coût et plus le capital en cas de décès est important, plus le coût de l'assurance va être important. Ça paraît logique. En fait, tu te dis, quelqu'un qui a un méga patrimoine où il sait de toute façon que ses héritiers sont à l'abri, il n'y a aucun intérêt de prévoir une assurance décès qui verse un capital important, par exemple.

  • Speaker #1

    Mais ça fait partie de l'étude de base. C'est-à-dire que... On évalue le besoin en capital en fonction du patrimoine, en fonction de la situation familiale. Enfin voilà, c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Et à l'inverse, pour reprendre cet exemple, ce dirigeant qui a un gros capital et donc ses héritiers sont tranquilles pour payer les droits de succession, à l'inverse, il a un train de vie important. Et il va peut-être falloir par contre mettre le pactole sur l'indemnisation en cas d'arrêt de travail ou quoi. Parce que là, il y aura vraiment un delta à combler.

  • Speaker #1

    Mais oui, oui. Alors après, le contrat de prévoyance, il sera de toute façon plutôt équilibré. C'est-à-dire qu'on ne peut pas se couvrir pour 10 000 balles par mois et mettre rien en décès. D'accord. Il y a forcément une forme d'équilibre qui va être...

  • Speaker #0

    Une corrélation, non ?

  • Speaker #1

    Alors, corrélation, non, pas forcément. mais euh Mais on ne peut pas jouer des extrêmes, par exemple. D'accord.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas dire, moi, je veux juste l'anonymisation mensuelle en cas d'arrêt, et zéro décès.

  • Speaker #1

    Non, dans ce sens-là, on ne peut pas le faire. On peut le faire dans l'autre sens. On peut prendre uniquement un capital décès.

  • Speaker #0

    Oui, ça oui. On peut d'ailleurs souscrire des contrats que pour ça, entre guillemets.

  • Speaker #1

    On peut faire des contrats que pour ça, et pour le coup, ça ne concerne pas que les indépendants et que les chefs d'entreprise. Ça peut aussi être une personne... Moi, j'ai des contrats de prévoyance pour des personnes qui ont pas des gros patrimoines. et ils se disent moi si je décède je serai plutôt ça m'intéresse que mes enfants bénéficient de quelque chose d'autres pièges peut-être ou des points d'attention sur lesquels tu travailles avec tes clients au final j'en ai pas parlé j'ai dit le décès on le met un peu de côté mais en cas par exemple d'arrêt de travail il y a deux façons de servir une prestation de la part des compagnies d'assurance Soit la compagnie paye de manière indemnitaire, soit la compagnie paye de manière forfaitaire. Et ça, ce n'est pas toujours très clair dans les contrats, sauf que ça a un impact important au moment où on a besoin de cette prestation, au moment où on est vraiment en arrêt et en difficulté. Quand on est sur une prestation indemnitaire, la compagnie te fait régler un contrat à hauteur de 2000 balles par exemple. Et donc elle va te dire, ok, on va vous couvrir jusqu'à 2000 balles. Sauf qu'il va nous falloir un justificatif de revenu qui prouve que vous versez bien 2000 euros. Et en même temps, on va attendre de savoir combien vous verse le SSI ou le régime général en général. Et on fera la différence.

  • Speaker #0

    Mais pour pas que vous gagnez plus. Pour pas que vous gagnez plus. C'est un principe de base qu'il faut avoir en tête. C'est qu'en théorie, quand on perçoit une indemnisation, elle ne doit pas avoir pour effet de vous faire gagner plus que ce que vous gagnez en activité. C'est ça. Donc les assureurs vont derrière aller justement vérifier ce que le régime obligatoire va verser. Déjà. Oui. Et puis, ils vont verser éventuellement le complément pour atteindre la rémunération d'avant, mais pas plus.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est sur la partie indemnitaire. Quand on est sur une prestation... Alors, le piège aussi de l'indemnitaire, c'est qu'en fonction du délai que met le régime général à indemniser, l'assureur se calque là-dessus. J'ai des cas, moi, de certains clients qui ont tardé à envoyer les documents à la PQ. clairement, au bout de 6 mois, ils n'avaient toujours pas été indemnisés par la Sécu, donc leur contrat de prévoyance n'avait pas indemnisé, etc.

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de très odeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. L'autre option, c'est de travailler en mode forfaitaire. Et là, en mode forfaitaire, on choisit le niveau auquel on veut être couvert. Donc pour ça, il faut déjà avoir calculé en amont ou estimé ce que le régime général va verser. C'est-à-dire que si on part sur 2 000 euros de rémunération, on va se dire que avec 3 ans de cotisation le régime va verser à peu près 50%, donc 1000€, et donc on vient couvrir à hauteur de 1000€ en termes de prévoyance. Et bien ça, à partir du moment où le délai de franchise est passé, quand on est sur un contrat qui est en mode forfaitaire, on verse les 1000€. Peu importe ce qu'a versé le régime général, peu importe le niveau de rémunération même, si jamais...

  • Speaker #0

    Là c'est une exception au principe que je disais avant où là ça peut... Ça peut avoir pour effet 2. de dépasser un peu. Alors,

  • Speaker #1

    on peut dépasser peut-être de 200 ou de 500 euros, mais il n'y a pas un objectif de vraiment de se refaire la cerise là-dessus.

  • Speaker #0

    De toute façon, quand tu souscris ton contrat, en fait, et que tu réponds aux questions de ton assureur qui fait bien son travail, il te dit, voilà, tu gagnes combien, hop, on se calque là-dessus.

  • Speaker #1

    On se calque très souvent là-dessus, et il n'y a aucun intérêt à payer un contrat de prévoyance pour un salaire double, puisque ça coûte beaucoup plus cher. Il y a un moment où il faut aussi être en phase avec la réalité. Donc ça, c'est le premier piège. C'est en cas d'arrêt de travail. Le deuxième piège, c'est en cas d'invalidité. On va pouvoir mettre côte à côte deux contrats avec marqué « on vous prend en charge à partir de 30% d'invalidité » , sauf qu'en fonction des conditions générales qui seront derrière, ça ne voudra pas du tout dire la même chose. Il y a certaines compagnies qui seront sur le barème de droit commun ou le barème du concours médical. C'est la même chose, mais qui a deux noms.

  • Speaker #0

    Pour l'appréciation des 30% ?

  • Speaker #1

    Pour l'appréciation des 30%. Et puis d'autres compagnies qui seront sur le barème de la sécurité sociale.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas le même. Le barème de la sécurité sociale est entre 10 et 20 points mieux disant pour le client. Deux contrats à 30%, ça ne veut pas dire la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, donc là, on est sur l'invalidité partielle, justement. Donc, soyez bien vigilants, justement. Là, il faut vraiment rentrer dans le détail des trucs un peu glauques, à savoir, est-ce que tu as perdu une main ou est-ce que tu as perdu le bras en entier ?

  • Speaker #1

    C'est ça, mais sur un cas simple, le cas que je montre assez régulièrement en rendez-vous, c'est la perte d'un pouce, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'étais déjà parti sur la main,

  • Speaker #1

    tu vois. Bah oui, non, on va faire plus soft, mais la perte du... Le pouce de la main dominante. Sur le barème de droit commun, on est à 25% d'invalidité. Si t'as un contrat à 30%, bah il se met pas en route.

  • Speaker #0

    Ouais, alors qu'on sait que, je suis pas médecin et tout, mais le pouce, tu vois, la pince et tout, t'es quand même bien emmerdé.

  • Speaker #1

    Et si on est sur un contrat sécurité sociale, le pouce, c'est 35%. Donc le contrat se met en route. Et pourtant, on avait bien deux contrats côte à côte à 30%. Donc attention au barème qui est utilisé par la compagnie. Barème de la sécu, c'est mieux que barème de droit commun ou du concours médical.

  • Speaker #0

    Parfait, merci pour ces conseils très précis. Il y a un autre sujet sur lequel j'attire l'attention de temps en temps, c'est le délai de carence. Parce que souvent tu as des régimes complémentaires qui viennent prendre en charge, mais après quelques mois. Et des fois, ta prévoyance, tu as juste... je vois pour les experts comptables par exemple, tu as juste entre guillemets à bien affûter ton contrat de prévoyance pour les deux premiers mois ou les trois premiers j'ai plus ça en tête, où entre guillemets tu n'as pas grand chose voire rien, mais pour le reste après c'est pris en charge par mon régime expert comptable et donc ça le fait et donc entre guillemets mon contrat de prévoyance à moi il ne me coûte pas grand chose parce que j'ai juste deux trois mois à assurer tu vois, et même on va plus loin que ça le premier mois il est auto-assuré par l'entreprise, par le cabinet et j'ai juste le mois deux et trois à aller chercher vis-à-vis d'un assureur externe

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est les 90 premiers jours qui sont couverts, la scène AVPL, on ne va pas rentrer dans tous les détails, mais en effet, après derrière, c'est vraiment très différent en fonction des professions. On a vraiment des choses qui sont sur mesure.

  • Speaker #0

    Autre truc et astuce, pareil, on a retenu le conseil d'aller voir son assureur à minima tous les deux ans, tous les ans c'est encore mieux pour faire la mise à jour du contrat, parce qu'en effet, continuer de payer une cotisation d'assurance qui prévoit une rente éducation pour des enfants. qui sont déjà mariés ou en âge de travailler, ou qui travaillent, ça n'a plus aucun espèce d'intérêt.

  • Speaker #1

    Complètement. Voilà. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, et pareil, de la même manière, rentre éducation, si vous n'avez pas prévu d'avoir des enfants, ce n'est pas forcément utile non plus.

  • Speaker #1

    Là, il y aurait eu un défaut de conseil dès le départ.

  • Speaker #0

    Vous avez ça aussi, tiens ? Oui, oui. Pour t'apporter une question qui n'est pas prévue dans notre fil, vous avez un peu de mise en... Alors, désolé, le sujet n'est pas glamour, mais de mise en responsabilité ou des cas clés où l'assureur est en fait mis en responsabilité pour des faux conseils, ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, clairement, oui.

  • Speaker #0

    Tu as un exemple, Cléa, à nous citer ?

  • Speaker #1

    Là, l'exemple dont tu... Sur, par exemple, une rente éducation, aller survendre des solutions qui sont inadaptées, bah oui, clairement, c'est un défaut de conseil.

  • Speaker #0

    Alors, mot qui revient sur toutes les lèvres, contrat Madeleine. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un contrat Madeleine ? Est-ce qu'on prend justement une prévoyance Madeleine ou pas Madeleine ? C'est quoi la diff ? C'est quoi l'intérêt ? Je réponds, mais c'est ma réponse. C'est vrai que le contrat Madelin, la réponse est dans la question. Le contrat prévoyance, je le pense quasi exclusivement comme Madelin, mais j'ai peut-être tort.

  • Speaker #1

    Il existe les deux options. Et souvent, les chefs d'entreprise à qui j'en parle ne sont pas du tout au courant de la différence entre Madelin et non-Madelin. Et pourtant, c'est crucial. Alors, là où je te rejoins, c'est que dans 90% des cas, Quand le dirigeant prend un contrat de prévoyance, il le prend en madeleine puisque ça lui permet de faire en sorte que ce soit l'entreprise qui paye le contrat.

  • Speaker #0

    Alors qui paye et qui déduit.

  • Speaker #1

    Et qui déduit, c'est ça. C'est quoi la contrepartie ? La contrepartie, c'est qu'au moment où il touche des prestations, les prestations en cas d'arrêt de travail par exemple, sont considérées comme du revenu. Donc, ça fait partie de son revenu, donc il faudra le déclarer aux impôts.

  • Speaker #0

    C'est le principe de base de la fiscalité que je rappelle tous les jours quasiment à mes clients. À partir du moment où tu as déduit quelque chose, la recette sous-jacente en face va être imposable à un endroit ou à un autre. Tu ne peux pas déduire d'un côté et ne pas imposer de l'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne gagne pas des deux côtés. Voilà,

  • Speaker #0

    les cas comme ça sont extrêmement rares, voire inexistants. Donc là, si on a déduit notre contrat d'assurance prévoyance en madeleine, En effet, les indemnisations qu'on va percevoir seront imposables. Alors, seront imposables soit à titre perso dans l'impôt sur le revenu du dirigeant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Soit sur la boîte, si jamais la boîte perçoit...

  • Speaker #1

    Oui, sur certains... Non, parce que ce que va percevoir la boîte, il faut faire en sorte que justement, ce ne soit pas du madelein. D'accord. Par exemple, les frais généraux, on fait un contrat à part et on fait en sorte que ce ne soit pas du madelein.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du droit commun.

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que les recettes perçues par la boîte, en l'occurrence, ne soient pas imposables.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, l'option non-madeleine quand même, parce que ça existe. Oui. Notamment les auto-entrepreneurs, ou en tout cas ceux qui sont au forfait, ils prennent des contrats qui sont non-madeleines puisqu'ils ne peuvent rien déduire.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'espère que nos auditeurs auront tilté là-dessus. On n'a pas fait encore d'épisode spécial régime micro, régime réel. Comme tu viens de le dire à très juste titre, les auto-entrepreneurs ou micro-entrepreneurs bénéficient d'un mode de fonctionnement qui leur, alors qu'il y a le mérite de la simplicité, mais qui leur empêche de déduire les charges au réel. Donc, vu que je ne peux pas déduire les charges au réel, je ne vais pas aller prendre un contrat de prévoyance Madeleine que je pourrais déduire, vu que de toute façon, je ne peux pas déduire.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, pour eux, comment on fait alors ?

  • Speaker #1

    Pour eux et pour ceux éventuellement qui veulent prendre le contrat à titre personnel, à partir du moment où le contrat n'est pas Madeleine et donc est payé à titre personnel, Donc il n'y a pas de déduction fiscale, et bien les prestations ne seront pas fiscalisées. C'est-à-dire que si je suis en arrêt de travail et que j'ai pris un contrat à titre personnel, et bien c'est net d'impôt.

  • Speaker #0

    Tu vois, en termes de conseil client, là je viens de penser à une chose et j'essaierai d'être vigilant à l'avenir, mais c'est vrai qu'on se dit toujours, je vais prendre du madelein comme ça je vais le déduire et tout, mais en fait tu as certaines personnes, certains entrepreneurs, où de toute façon le résultat il est vraiment à taille humaine, voire à zéro, on ne paye pas d'impôt, donc en fait ça ne présente pas forcément d'intérêt. d'aller déduire 500 ou 1000 balles ou 1500 balles d'assurance prévoyance puisque de toute façon je ne paye pas d'impôt donc j'ai beau déduire je ne vais pas économiser à l'inverse si jamais je les déduis les prestations qu'on va recevoir seront imposables il eût été beaucoup plus pertinent de ne pas les déduire de le prendre en perso comme tu viens de le dire parce qu'au moins les 2 ou 3000 balles que je vais avoir de mon contrat de prévoyance quand j'aurai mon pouce dans le sac ou autre ils ne seront pas imposables et ça ça change tout quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, ça change tout. Alors il y a à la fois, on est tous d'accord pour se dire que quand on prend un contrat de prévoyance, on souhaite tous qu'il ne fonctionne jamais. C'est l'objectif. Ça veut dire qu'on est en bonne santé.

  • Speaker #0

    Comme un autre épisode qu'on a fait, comme le pack d'associés, en fait, on est tous d'accord pour dire que le but, c'est de ne pas le sortir.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc si on part de ce principe-là et qu'on se dit que j'espère ne jamais toucher de prestations, quelque part, ce n'est pas important. On peut le prendre en madeleine. On espère ne pas toucher de prestations, donc on ne sera pas fiscalisé. Mais c'est vraiment propre à chacun. Et il y a toute une partie aussi psychologique. Très souvent, les chefs d'entreprise préfèrent que ce soit leur boîte qui règle ce genre de contrat parce que c'est possible et qu'il n'est pas à le payer à titre personnel. Donc voilà, c'est vraiment une décision très personnelle. Moi, ce que je fais, c'est que je donne toujours l'information. Après, c'est au client de définir l'orientation qu'il veut donner à son contrat.

  • Speaker #0

    Tout à fait d'accord. Pour essayer de tenir le timing et terminer cet épisode passionnant, c'est vrai que les contrats de prévoyance, on les voit souvent passer sur les boîtes. Les montants ne sont pas énormes. Parce qu'en effet, les risques qui sont couverts sont, eux, par contre, énormes. Et donc, forcément, ils n'arrivent pas tous les jours, heureusement. Quoique l'incapacité, ça arrive quand même. mais bon tu vois par rapport à à du madelein retraite où j'ai très rapidement des montants de 10 000 balles qui sont passés. Les prévoyances, comme je disais, j'ai 1 000, 2 000 euros de prévoyance, c'est le bout du monde. Je ne sais plus où je voulais en venir avec ça. Si, quand tu as plusieurs associés, quand on est sur un contrat de prévoyance, les montants ne sont pas trop différents entre les associés, quoi que ça peut arriver. Quand il y a des différences d'âge importantes, tu peux avoir un associé, le contrat de prévoyance... C'était un peu de mon cas d'ailleurs, il ne coûtait rien du tout parce que j'étais jeune et puis voilà. Et à l'inverse, celui qui est un petit peu plus âgé, tu as vite fait x2, x3. Bon, quand c'est x2, x3 sur 500 euros, sur une entreprise, ça va encore. Mais ça peut être une des raisons pour lesquelles le passé aussi soit en perso. C'est pour éviter en fait que chacun des associés assume entre guillemets le coût de sa prévoyance perso quand il y a des différences importantes de montant.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être un cas. puisque oui ce qui joue sur le sur le coût du contrat il y a forcément le niveau de garantie qu'on a choisi mais ça quand on a plusieurs associés on peut se dire on choisit les mêmes garanties voilà oui mais suivant l'âge donc il y a l'âge qui joue l'état de santé l'état de santé bien sûr parce qu'il y a quand même un questionnaire médical à l'entrée il ne faut pas l'oublier il y a la notion de fumeur non fumeur donc tout ça fait qu'il peut y avoir des écarts en effet Merci. Après, c'est d'un commun accord en fait. Est-ce qu'on choisit de le prendre en perso comme ça chacun assume son propre risque ou est-ce qu'on se dit que de toute façon, aujourd'hui, je coûte moins cher que mon associé ? et ça m'embête. Mais les années passant, je vais coûter de plus en plus cher, et peut-être que je rentrerai un nouvel associé à un moment qui lui coûtera moins cher. Donc c'est un petit peu un cycle. Et ça, il faut l'accepter. Ou alors, il faut le prendre en perso, complètement.

  • Speaker #0

    Très clair. On a fait un bon tour d'horizon sur ce sujet de la prévoyance. Est-ce que tu avais d'autres sous-questions ou thématiques que tu souhaitais aborder sur le sujet ?

  • Speaker #1

    Moi, j'aurais... Peut-être juste redit un petit complément sur la partie capital d'essai. Oui. Chose qu'on ne pense pas toujours ou qu'on ne pense pas souvent, c'est qu'on peut utiliser le capital d'essai de notre contrat de prévoyance comme garantie au niveau des banques. OK. C'est-à-dire que moi, j'ai un client, son capital d'essai, c'est un million. Et il se sert de ce million qu'il a comme garantie quand il va souscrire un prêt pour... pour sa boîte, plutôt que d'aller chercher une garantie bancaire, il va dire, voilà, moi j'ai un million qui est là de toute façon si je décède, donc j'utilise ce capital-là.

  • Speaker #0

    Et les banques sont OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, alors pas toutes, il y en a qui sont plutôt frileuses, elles sont d'accord, souvent il y en a certaines qui disent, OK, mais il faut que le capital décès soit chez moi.

  • Speaker #0

    Séquestré quoi, ouais.

  • Speaker #1

    Sauf que nous, en fait, ce qu'on fait, c'est que j'intègre la banque dans la clause bénéficiaire.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, en cas de décès, moi, assureur, je paierai dans l'ordre de la clause bénéficiaire. Et donc si la banque est en numéro 1, et donc c'est le capital restandu du prêt numéro tatatatata, je règle le capital restandu du prêt. Ok,

  • Speaker #0

    très clair. Merci pour ce dernier point méconnu, mais ô combien important. Merci beaucoup d'être venu nous voir sur Ta vue avec ton comptable. Merci pour cette intervention. Il faudra qu'on se trouve un autre petit sujet à creuser ensemble. on va y réfléchir et puis voilà j'espère que l'expérience t'a plu c'était très sympa merci beaucoup de m'avoir invité bon retour à la roche merci et puis bon après-midi à tous bonne écoute à plus tard bravo vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique t'as vu avec ton comptable j'espère que cet épisode vous aura plu que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast « T'as vu avec ton comptable » , partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de l'expert : Ludovic Guillet

    00:42

  • Importance de la prévoyance pour les dirigeants

    01:49

  • Les différents aspects de la prévoyance

    02:17

  • Pièges à éviter dans les contrats de prévoyance

    09:00

  • Conclusion et conseils pratiques

    16:40

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Description

Savez-vous que 70 % des entrepreneurs estiment être mal protégés par le régime général ?


Dans cet épisode, Olivier accueille Ludovic Guillet, agent général d’assurance, pour décrypter les enjeux essentiels de la prévoyance. Trop souvent mise de côté, cette thématique est pourtant déterminante pour assurer la pérennité de votre activité et protéger votre avenir.


Ludovic partage son expertise sur les différentes solutions de prévoyance adaptées aux dirigeants : incapacité de travail, invalidité, décès… Vous découvrirez comment construire une couverture sur mesure en fonction de votre situation et pourquoi il est crucial de revoir régulièrement vos contrats pour qu’ils restent en adéquation avec l’évolution de votre vie personnelle et professionnelle.


Ne laissez pas votre sécurité financière au hasard. Cet épisode vous aidera à mieux comprendre les mécanismes de la prévoyance, à éviter les pièges courants et à faire les bons choix pour vous et votre entreprise.

Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière le micro de T'Avez Avec Ton Comptable, on a Ludovic, Ludovic Guillet. agent général d'assurance. Alors, j'ai répété avant, justement, avec lui pour être sûr de ne pas faire de bêtises parce qu'entre les assureurs salariés, les assureurs indépendants, les agents généraux et tout ça, j'étais un peu perdu. Toi, t'es donc agent général d'assurance indépendant. Je te laisserai te présenter dans la foulée. Mais je t'ai invité et je te remercie d'avoir répondu à l'appel de ta vue avec ton comptable pour passer derrière le micro. On va traiter avec toi aujourd'hui le sujet de la prévoyance du dirigeant. Je pense que tout le monde Euh... connaît en tout cas le terme. Tout le monde n'est pas équipé, mais tout le monde devrait l'être. On va voir ensemble. Avant de rentrer dans le cœur du sujet d'aujourd'hui, c'est la prévoyance du dirigeant. Est-ce que c'est indispensable au superflu ? Je te propose de te présenter et puis on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Très bien. Moi, je suis Ludovic Guillet et je suis installé à La Roche-sur-Yon. Je suis agent général d'assurance et j'ai un mandat d'exclusivité avec la compagnie AXA. et donc à J.P. Et donc les différents sujets sur lesquels je travaille sont la prévoyance, la santé, la retraite, l'épargne, tout ce qui va être ensuite optimisation successorale. En tout cas, voilà, moi c'est uniquement les assurances de personnes, et donc je suis spécialisé sur ce domaine-là.

  • Speaker #0

    Impeccable. Donc aujourd'hui, le sujet plus précisément sur lequel on va s'attarder un petit peu, c'est la prévoyance. Alors comme toujours sur Ta vue avec ton comptable, on a découpé notre épisode avec... 4-5 sous-questions précises auxquelles on va essayer de répondre. Alors déjà, tu vas nous dire pourquoi c'est un sujet indispensable à aborder avec le dirigeant d'entreprise.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il y a 70% des entrepreneurs qui estiment être mal couverts par le régime général.

  • Speaker #0

    Quand ils disent mal couverts, en fait, c'est quoi ? C'est qu'ils estiment qu'ils n'auront pas assez de revenus ? Pourquoi mal couverts, en fait ?

  • Speaker #1

    Ils estiment être mal couverts, tout simplement parce que... qu'ils ne savent pas en fait comment ils sont couverts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est souvent une méconnaissance.

  • Speaker #1

    On a la chance en France d'avoir de multiples régimes généraux, ce qui ne nous simplifie pas forcément la tâche. du coup, personne ne sait vraiment combien, quelle serait la prestation de son régime général en cas d'arrêt de maladie, quelle serait la prestation en cas d'invalidité. Et chaque régime a des calculs très spécifiques.

  • Speaker #0

    Ouais, pour... remettre les choses dans leur contexte et puis bien que tout le monde ait le même niveau d'information, on va aussi rappeler pour commencer, ce que vient couvrir la prévoyance. Et en fait, la prévoyance, comme son nom l'indique, elle prévoit quoi ? Elle prévoit donc l'incapacité totale ou partielle du dirigeant, elle prévoit son décès et elle vient nous assurer de la survenance de ces événements-là.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, elle protège financièrement le dirigeant de l'entreprise. A la fois en cas d'arrêt de travail, en cas d'invalidité, en cas de décès. Et sur ces différents critères, on va pouvoir venir après rajouter différents tiroirs. C'est-à-dire qu'en cas d'arrêt de travail, on peut venir... également couvrir l'entreprise sur les frais généraux, par exemple. Sur un arrêt de travail longue durée, ça peut être un cas qui peut être important, c'est-à-dire que quelqu'un qui va être en arrêt pendant 3 mois, 4 mois, 5 mois, une petite entreprise, ok, le dirigeant, avec sa prévoyance, va avoir un maintien de rémunération. Super. Le jour où il revient dans l'entreprise au bout de 4 mois, 5 mois, les charges ont continué Merci. à se cumuler et donc à venir se déduire sur son compte bancaire. Et il revient, la trésor est catastrophique et potentiellement, il fait un boutique. Alors que s'il a eu cette option de remboursement de frais généraux, il a toutes ses charges fixes qui sont prises en charge, son loyer, son crédit, ses cotisations URSAF. On peut imaginer plein de choses.

  • Speaker #0

    Si on rentre un peu dans le détail, justement, ces contrats de prévoyance, ils peuvent venir payer des frais généraux, ils peuvent venir... payer la rémunération du dirigeant que ce dernier n'est plus en mesure de se verser vu qu'il n'y a plus d'activité. On peut également avoir des versements qui sont effectués aux ayants droit. Je pense par exemple à la rente éducation ou un capital décès si jamais le dirigeant décède.

  • Speaker #1

    Quand on parle d'ayant droit, oui, c'est forcément en cas de décès. Là, on arrive sur des choses plus graves que l'arrêt de travail et l'invalidité. Mais oui, en cas de décès, il existe plusieurs options. ça peut être un capital d'essai classique qu'on évalue en fonction des besoins de la personne et de sa structure familiale ça peut être une rente d'éducation pour ses enfants jusqu'à leur 25 ans et ça peut être une rente conjoint si par exemple le chef d'entreprise est le seul revenu du foyer potentiellement il faut permettre au conjoint survivant d'avoir quelque chose pour pouvoir vivre quoi.

  • Speaker #0

    Alors justement, on l'a vu, le contrat de prévoyance, il y a plusieurs tiroirs, il y a plusieurs aspects sur lesquels on doit choisir et on doit adapter le contrat. Quels sont justement les différents tiroirs sur lesquels tu vas travailler avec ton client et personnaliser le contrat ?

  • Speaker #1

    Forcément,

  • Speaker #0

    il y a le niveau de rémunération et en plus, ce n'est pas fixe dans le temps. C'est-à-dire que moi, c'est ce que je dis souvent à mes clients, je dis ton contrat de prévoyance, tu l'as fait il y a 3-4 ans quand tu gagnais 1500 balles et on a prévu une indemnisation à cette hauteur-là. Aujourd'hui, maintenant que tu gagnes 3-4 000... il serait peut-être de bon ton de revoir ce contrat.

  • Speaker #1

    Complètement. Ça, ça fait partie du suivi à avoir avec mes clients. C'est un suivi annuel.

  • Speaker #0

    C'est ce que je vois à l'entretien de bilan. Je dis une fois tous les ans, à minima tous les deux ans, mais si possible, allez le voir, ça ne vous coûte pas plus cher.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est de dire, moi, c'est souvent sur la fin d'année, sur octobre-novembre, j'appelle les clients. ça peut durer 2 minutes comme ça peut durer une heure s'il faut prendre un rendez-vous. La question, c'est est-ce qu'il s'est passé quelque chose depuis l'année dernière ? Dans votre vie professionnelle, rémunération, potentiellement... Divorce. Divorce, mais ça c'est dans la vie personnelle pour le coup. Donc divorce, potentiellement, naissance, on peut penser aussi à des choses un peu plus joyeuses.

  • Speaker #0

    Fin d'indemnisation chômage, on y reviendra parce que souvent on a l'écueil de dire, j'ai un an et demi de chômage, je ne vais pas prendre une prévoyance parce que de toute façon, le chômage, il m'est versé. On y reviendra.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais c'est une question importante et beaucoup de personnes se la posent et donc je suis ravi de pouvoir en parler après.

  • Speaker #0

    J'ai vu sur quoi on était parti.

  • Speaker #1

    Oui, on était sur les différents tiroirs. Oui. À la souscription du contrat de prévoyance, ça va vraiment être une étude globale de la situation de la personne, à la fois pro et perso. Et pour le coup, je vais aller, je vais construire un contrat qui sera vraiment sur mesure en fonction des besoins. qui seront évoquées.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, quels sont peut-être les pièges à éviter justement dans le cadre de la souscription des contrats de prévoyance ?

  • Speaker #1

    Pour moi, on va dire qu'on va mettre de côté un peu la partie décès, puisque si on parle d'un capital décès, bon... il y a décès, on verse le capital, c'est assez simple.

  • Speaker #0

    Je me trompe, mais pour moi, il y a déjà un premier piège. Une assurance décès, ça a forcément un coût et plus le capital en cas de décès est important, plus le coût de l'assurance va être important. Ça paraît logique. En fait, tu te dis, quelqu'un qui a un méga patrimoine où il sait de toute façon que ses héritiers sont à l'abri, il n'y a aucun intérêt de prévoir une assurance décès qui verse un capital important, par exemple.

  • Speaker #1

    Mais ça fait partie de l'étude de base. C'est-à-dire que... On évalue le besoin en capital en fonction du patrimoine, en fonction de la situation familiale. Enfin voilà, c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Et à l'inverse, pour reprendre cet exemple, ce dirigeant qui a un gros capital et donc ses héritiers sont tranquilles pour payer les droits de succession, à l'inverse, il a un train de vie important. Et il va peut-être falloir par contre mettre le pactole sur l'indemnisation en cas d'arrêt de travail ou quoi. Parce que là, il y aura vraiment un delta à combler.

  • Speaker #1

    Mais oui, oui. Alors après, le contrat de prévoyance, il sera de toute façon plutôt équilibré. C'est-à-dire qu'on ne peut pas se couvrir pour 10 000 balles par mois et mettre rien en décès. D'accord. Il y a forcément une forme d'équilibre qui va être...

  • Speaker #0

    Une corrélation, non ?

  • Speaker #1

    Alors, corrélation, non, pas forcément. mais euh Mais on ne peut pas jouer des extrêmes, par exemple. D'accord.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas dire, moi, je veux juste l'anonymisation mensuelle en cas d'arrêt, et zéro décès.

  • Speaker #1

    Non, dans ce sens-là, on ne peut pas le faire. On peut le faire dans l'autre sens. On peut prendre uniquement un capital décès.

  • Speaker #0

    Oui, ça oui. On peut d'ailleurs souscrire des contrats que pour ça, entre guillemets.

  • Speaker #1

    On peut faire des contrats que pour ça, et pour le coup, ça ne concerne pas que les indépendants et que les chefs d'entreprise. Ça peut aussi être une personne... Moi, j'ai des contrats de prévoyance pour des personnes qui ont pas des gros patrimoines. et ils se disent moi si je décède je serai plutôt ça m'intéresse que mes enfants bénéficient de quelque chose d'autres pièges peut-être ou des points d'attention sur lesquels tu travailles avec tes clients au final j'en ai pas parlé j'ai dit le décès on le met un peu de côté mais en cas par exemple d'arrêt de travail il y a deux façons de servir une prestation de la part des compagnies d'assurance Soit la compagnie paye de manière indemnitaire, soit la compagnie paye de manière forfaitaire. Et ça, ce n'est pas toujours très clair dans les contrats, sauf que ça a un impact important au moment où on a besoin de cette prestation, au moment où on est vraiment en arrêt et en difficulté. Quand on est sur une prestation indemnitaire, la compagnie te fait régler un contrat à hauteur de 2000 balles par exemple. Et donc elle va te dire, ok, on va vous couvrir jusqu'à 2000 balles. Sauf qu'il va nous falloir un justificatif de revenu qui prouve que vous versez bien 2000 euros. Et en même temps, on va attendre de savoir combien vous verse le SSI ou le régime général en général. Et on fera la différence.

  • Speaker #0

    Mais pour pas que vous gagnez plus. Pour pas que vous gagnez plus. C'est un principe de base qu'il faut avoir en tête. C'est qu'en théorie, quand on perçoit une indemnisation, elle ne doit pas avoir pour effet de vous faire gagner plus que ce que vous gagnez en activité. C'est ça. Donc les assureurs vont derrière aller justement vérifier ce que le régime obligatoire va verser. Déjà. Oui. Et puis, ils vont verser éventuellement le complément pour atteindre la rémunération d'avant, mais pas plus.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est sur la partie indemnitaire. Quand on est sur une prestation... Alors, le piège aussi de l'indemnitaire, c'est qu'en fonction du délai que met le régime général à indemniser, l'assureur se calque là-dessus. J'ai des cas, moi, de certains clients qui ont tardé à envoyer les documents à la PQ. clairement, au bout de 6 mois, ils n'avaient toujours pas été indemnisés par la Sécu, donc leur contrat de prévoyance n'avait pas indemnisé, etc.

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de très odeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. L'autre option, c'est de travailler en mode forfaitaire. Et là, en mode forfaitaire, on choisit le niveau auquel on veut être couvert. Donc pour ça, il faut déjà avoir calculé en amont ou estimé ce que le régime général va verser. C'est-à-dire que si on part sur 2 000 euros de rémunération, on va se dire que avec 3 ans de cotisation le régime va verser à peu près 50%, donc 1000€, et donc on vient couvrir à hauteur de 1000€ en termes de prévoyance. Et bien ça, à partir du moment où le délai de franchise est passé, quand on est sur un contrat qui est en mode forfaitaire, on verse les 1000€. Peu importe ce qu'a versé le régime général, peu importe le niveau de rémunération même, si jamais...

  • Speaker #0

    Là c'est une exception au principe que je disais avant où là ça peut... Ça peut avoir pour effet 2. de dépasser un peu. Alors,

  • Speaker #1

    on peut dépasser peut-être de 200 ou de 500 euros, mais il n'y a pas un objectif de vraiment de se refaire la cerise là-dessus.

  • Speaker #0

    De toute façon, quand tu souscris ton contrat, en fait, et que tu réponds aux questions de ton assureur qui fait bien son travail, il te dit, voilà, tu gagnes combien, hop, on se calque là-dessus.

  • Speaker #1

    On se calque très souvent là-dessus, et il n'y a aucun intérêt à payer un contrat de prévoyance pour un salaire double, puisque ça coûte beaucoup plus cher. Il y a un moment où il faut aussi être en phase avec la réalité. Donc ça, c'est le premier piège. C'est en cas d'arrêt de travail. Le deuxième piège, c'est en cas d'invalidité. On va pouvoir mettre côte à côte deux contrats avec marqué « on vous prend en charge à partir de 30% d'invalidité » , sauf qu'en fonction des conditions générales qui seront derrière, ça ne voudra pas du tout dire la même chose. Il y a certaines compagnies qui seront sur le barème de droit commun ou le barème du concours médical. C'est la même chose, mais qui a deux noms.

  • Speaker #0

    Pour l'appréciation des 30% ?

  • Speaker #1

    Pour l'appréciation des 30%. Et puis d'autres compagnies qui seront sur le barème de la sécurité sociale.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas le même. Le barème de la sécurité sociale est entre 10 et 20 points mieux disant pour le client. Deux contrats à 30%, ça ne veut pas dire la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, donc là, on est sur l'invalidité partielle, justement. Donc, soyez bien vigilants, justement. Là, il faut vraiment rentrer dans le détail des trucs un peu glauques, à savoir, est-ce que tu as perdu une main ou est-ce que tu as perdu le bras en entier ?

  • Speaker #1

    C'est ça, mais sur un cas simple, le cas que je montre assez régulièrement en rendez-vous, c'est la perte d'un pouce, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'étais déjà parti sur la main,

  • Speaker #1

    tu vois. Bah oui, non, on va faire plus soft, mais la perte du... Le pouce de la main dominante. Sur le barème de droit commun, on est à 25% d'invalidité. Si t'as un contrat à 30%, bah il se met pas en route.

  • Speaker #0

    Ouais, alors qu'on sait que, je suis pas médecin et tout, mais le pouce, tu vois, la pince et tout, t'es quand même bien emmerdé.

  • Speaker #1

    Et si on est sur un contrat sécurité sociale, le pouce, c'est 35%. Donc le contrat se met en route. Et pourtant, on avait bien deux contrats côte à côte à 30%. Donc attention au barème qui est utilisé par la compagnie. Barème de la sécu, c'est mieux que barème de droit commun ou du concours médical.

  • Speaker #0

    Parfait, merci pour ces conseils très précis. Il y a un autre sujet sur lequel j'attire l'attention de temps en temps, c'est le délai de carence. Parce que souvent tu as des régimes complémentaires qui viennent prendre en charge, mais après quelques mois. Et des fois, ta prévoyance, tu as juste... je vois pour les experts comptables par exemple, tu as juste entre guillemets à bien affûter ton contrat de prévoyance pour les deux premiers mois ou les trois premiers j'ai plus ça en tête, où entre guillemets tu n'as pas grand chose voire rien, mais pour le reste après c'est pris en charge par mon régime expert comptable et donc ça le fait et donc entre guillemets mon contrat de prévoyance à moi il ne me coûte pas grand chose parce que j'ai juste deux trois mois à assurer tu vois, et même on va plus loin que ça le premier mois il est auto-assuré par l'entreprise, par le cabinet et j'ai juste le mois deux et trois à aller chercher vis-à-vis d'un assureur externe

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est les 90 premiers jours qui sont couverts, la scène AVPL, on ne va pas rentrer dans tous les détails, mais en effet, après derrière, c'est vraiment très différent en fonction des professions. On a vraiment des choses qui sont sur mesure.

  • Speaker #0

    Autre truc et astuce, pareil, on a retenu le conseil d'aller voir son assureur à minima tous les deux ans, tous les ans c'est encore mieux pour faire la mise à jour du contrat, parce qu'en effet, continuer de payer une cotisation d'assurance qui prévoit une rente éducation pour des enfants. qui sont déjà mariés ou en âge de travailler, ou qui travaillent, ça n'a plus aucun espèce d'intérêt.

  • Speaker #1

    Complètement. Voilà. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, et pareil, de la même manière, rentre éducation, si vous n'avez pas prévu d'avoir des enfants, ce n'est pas forcément utile non plus.

  • Speaker #1

    Là, il y aurait eu un défaut de conseil dès le départ.

  • Speaker #0

    Vous avez ça aussi, tiens ? Oui, oui. Pour t'apporter une question qui n'est pas prévue dans notre fil, vous avez un peu de mise en... Alors, désolé, le sujet n'est pas glamour, mais de mise en responsabilité ou des cas clés où l'assureur est en fait mis en responsabilité pour des faux conseils, ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, clairement, oui.

  • Speaker #0

    Tu as un exemple, Cléa, à nous citer ?

  • Speaker #1

    Là, l'exemple dont tu... Sur, par exemple, une rente éducation, aller survendre des solutions qui sont inadaptées, bah oui, clairement, c'est un défaut de conseil.

  • Speaker #0

    Alors, mot qui revient sur toutes les lèvres, contrat Madeleine. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un contrat Madeleine ? Est-ce qu'on prend justement une prévoyance Madeleine ou pas Madeleine ? C'est quoi la diff ? C'est quoi l'intérêt ? Je réponds, mais c'est ma réponse. C'est vrai que le contrat Madelin, la réponse est dans la question. Le contrat prévoyance, je le pense quasi exclusivement comme Madelin, mais j'ai peut-être tort.

  • Speaker #1

    Il existe les deux options. Et souvent, les chefs d'entreprise à qui j'en parle ne sont pas du tout au courant de la différence entre Madelin et non-Madelin. Et pourtant, c'est crucial. Alors, là où je te rejoins, c'est que dans 90% des cas, Quand le dirigeant prend un contrat de prévoyance, il le prend en madeleine puisque ça lui permet de faire en sorte que ce soit l'entreprise qui paye le contrat.

  • Speaker #0

    Alors qui paye et qui déduit.

  • Speaker #1

    Et qui déduit, c'est ça. C'est quoi la contrepartie ? La contrepartie, c'est qu'au moment où il touche des prestations, les prestations en cas d'arrêt de travail par exemple, sont considérées comme du revenu. Donc, ça fait partie de son revenu, donc il faudra le déclarer aux impôts.

  • Speaker #0

    C'est le principe de base de la fiscalité que je rappelle tous les jours quasiment à mes clients. À partir du moment où tu as déduit quelque chose, la recette sous-jacente en face va être imposable à un endroit ou à un autre. Tu ne peux pas déduire d'un côté et ne pas imposer de l'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne gagne pas des deux côtés. Voilà,

  • Speaker #0

    les cas comme ça sont extrêmement rares, voire inexistants. Donc là, si on a déduit notre contrat d'assurance prévoyance en madeleine, En effet, les indemnisations qu'on va percevoir seront imposables. Alors, seront imposables soit à titre perso dans l'impôt sur le revenu du dirigeant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Soit sur la boîte, si jamais la boîte perçoit...

  • Speaker #1

    Oui, sur certains... Non, parce que ce que va percevoir la boîte, il faut faire en sorte que justement, ce ne soit pas du madelein. D'accord. Par exemple, les frais généraux, on fait un contrat à part et on fait en sorte que ce ne soit pas du madelein.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du droit commun.

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que les recettes perçues par la boîte, en l'occurrence, ne soient pas imposables.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, l'option non-madeleine quand même, parce que ça existe. Oui. Notamment les auto-entrepreneurs, ou en tout cas ceux qui sont au forfait, ils prennent des contrats qui sont non-madeleines puisqu'ils ne peuvent rien déduire.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'espère que nos auditeurs auront tilté là-dessus. On n'a pas fait encore d'épisode spécial régime micro, régime réel. Comme tu viens de le dire à très juste titre, les auto-entrepreneurs ou micro-entrepreneurs bénéficient d'un mode de fonctionnement qui leur, alors qu'il y a le mérite de la simplicité, mais qui leur empêche de déduire les charges au réel. Donc, vu que je ne peux pas déduire les charges au réel, je ne vais pas aller prendre un contrat de prévoyance Madeleine que je pourrais déduire, vu que de toute façon, je ne peux pas déduire.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, pour eux, comment on fait alors ?

  • Speaker #1

    Pour eux et pour ceux éventuellement qui veulent prendre le contrat à titre personnel, à partir du moment où le contrat n'est pas Madeleine et donc est payé à titre personnel, Donc il n'y a pas de déduction fiscale, et bien les prestations ne seront pas fiscalisées. C'est-à-dire que si je suis en arrêt de travail et que j'ai pris un contrat à titre personnel, et bien c'est net d'impôt.

  • Speaker #0

    Tu vois, en termes de conseil client, là je viens de penser à une chose et j'essaierai d'être vigilant à l'avenir, mais c'est vrai qu'on se dit toujours, je vais prendre du madelein comme ça je vais le déduire et tout, mais en fait tu as certaines personnes, certains entrepreneurs, où de toute façon le résultat il est vraiment à taille humaine, voire à zéro, on ne paye pas d'impôt, donc en fait ça ne présente pas forcément d'intérêt. d'aller déduire 500 ou 1000 balles ou 1500 balles d'assurance prévoyance puisque de toute façon je ne paye pas d'impôt donc j'ai beau déduire je ne vais pas économiser à l'inverse si jamais je les déduis les prestations qu'on va recevoir seront imposables il eût été beaucoup plus pertinent de ne pas les déduire de le prendre en perso comme tu viens de le dire parce qu'au moins les 2 ou 3000 balles que je vais avoir de mon contrat de prévoyance quand j'aurai mon pouce dans le sac ou autre ils ne seront pas imposables et ça ça change tout quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, ça change tout. Alors il y a à la fois, on est tous d'accord pour se dire que quand on prend un contrat de prévoyance, on souhaite tous qu'il ne fonctionne jamais. C'est l'objectif. Ça veut dire qu'on est en bonne santé.

  • Speaker #0

    Comme un autre épisode qu'on a fait, comme le pack d'associés, en fait, on est tous d'accord pour dire que le but, c'est de ne pas le sortir.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc si on part de ce principe-là et qu'on se dit que j'espère ne jamais toucher de prestations, quelque part, ce n'est pas important. On peut le prendre en madeleine. On espère ne pas toucher de prestations, donc on ne sera pas fiscalisé. Mais c'est vraiment propre à chacun. Et il y a toute une partie aussi psychologique. Très souvent, les chefs d'entreprise préfèrent que ce soit leur boîte qui règle ce genre de contrat parce que c'est possible et qu'il n'est pas à le payer à titre personnel. Donc voilà, c'est vraiment une décision très personnelle. Moi, ce que je fais, c'est que je donne toujours l'information. Après, c'est au client de définir l'orientation qu'il veut donner à son contrat.

  • Speaker #0

    Tout à fait d'accord. Pour essayer de tenir le timing et terminer cet épisode passionnant, c'est vrai que les contrats de prévoyance, on les voit souvent passer sur les boîtes. Les montants ne sont pas énormes. Parce qu'en effet, les risques qui sont couverts sont, eux, par contre, énormes. Et donc, forcément, ils n'arrivent pas tous les jours, heureusement. Quoique l'incapacité, ça arrive quand même. mais bon tu vois par rapport à à du madelein retraite où j'ai très rapidement des montants de 10 000 balles qui sont passés. Les prévoyances, comme je disais, j'ai 1 000, 2 000 euros de prévoyance, c'est le bout du monde. Je ne sais plus où je voulais en venir avec ça. Si, quand tu as plusieurs associés, quand on est sur un contrat de prévoyance, les montants ne sont pas trop différents entre les associés, quoi que ça peut arriver. Quand il y a des différences d'âge importantes, tu peux avoir un associé, le contrat de prévoyance... C'était un peu de mon cas d'ailleurs, il ne coûtait rien du tout parce que j'étais jeune et puis voilà. Et à l'inverse, celui qui est un petit peu plus âgé, tu as vite fait x2, x3. Bon, quand c'est x2, x3 sur 500 euros, sur une entreprise, ça va encore. Mais ça peut être une des raisons pour lesquelles le passé aussi soit en perso. C'est pour éviter en fait que chacun des associés assume entre guillemets le coût de sa prévoyance perso quand il y a des différences importantes de montant.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être un cas. puisque oui ce qui joue sur le sur le coût du contrat il y a forcément le niveau de garantie qu'on a choisi mais ça quand on a plusieurs associés on peut se dire on choisit les mêmes garanties voilà oui mais suivant l'âge donc il y a l'âge qui joue l'état de santé l'état de santé bien sûr parce qu'il y a quand même un questionnaire médical à l'entrée il ne faut pas l'oublier il y a la notion de fumeur non fumeur donc tout ça fait qu'il peut y avoir des écarts en effet Merci. Après, c'est d'un commun accord en fait. Est-ce qu'on choisit de le prendre en perso comme ça chacun assume son propre risque ou est-ce qu'on se dit que de toute façon, aujourd'hui, je coûte moins cher que mon associé ? et ça m'embête. Mais les années passant, je vais coûter de plus en plus cher, et peut-être que je rentrerai un nouvel associé à un moment qui lui coûtera moins cher. Donc c'est un petit peu un cycle. Et ça, il faut l'accepter. Ou alors, il faut le prendre en perso, complètement.

  • Speaker #0

    Très clair. On a fait un bon tour d'horizon sur ce sujet de la prévoyance. Est-ce que tu avais d'autres sous-questions ou thématiques que tu souhaitais aborder sur le sujet ?

  • Speaker #1

    Moi, j'aurais... Peut-être juste redit un petit complément sur la partie capital d'essai. Oui. Chose qu'on ne pense pas toujours ou qu'on ne pense pas souvent, c'est qu'on peut utiliser le capital d'essai de notre contrat de prévoyance comme garantie au niveau des banques. OK. C'est-à-dire que moi, j'ai un client, son capital d'essai, c'est un million. Et il se sert de ce million qu'il a comme garantie quand il va souscrire un prêt pour... pour sa boîte, plutôt que d'aller chercher une garantie bancaire, il va dire, voilà, moi j'ai un million qui est là de toute façon si je décède, donc j'utilise ce capital-là.

  • Speaker #0

    Et les banques sont OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, alors pas toutes, il y en a qui sont plutôt frileuses, elles sont d'accord, souvent il y en a certaines qui disent, OK, mais il faut que le capital décès soit chez moi.

  • Speaker #0

    Séquestré quoi, ouais.

  • Speaker #1

    Sauf que nous, en fait, ce qu'on fait, c'est que j'intègre la banque dans la clause bénéficiaire.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, en cas de décès, moi, assureur, je paierai dans l'ordre de la clause bénéficiaire. Et donc si la banque est en numéro 1, et donc c'est le capital restandu du prêt numéro tatatatata, je règle le capital restandu du prêt. Ok,

  • Speaker #0

    très clair. Merci pour ce dernier point méconnu, mais ô combien important. Merci beaucoup d'être venu nous voir sur Ta vue avec ton comptable. Merci pour cette intervention. Il faudra qu'on se trouve un autre petit sujet à creuser ensemble. on va y réfléchir et puis voilà j'espère que l'expérience t'a plu c'était très sympa merci beaucoup de m'avoir invité bon retour à la roche merci et puis bon après-midi à tous bonne écoute à plus tard bravo vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique t'as vu avec ton comptable j'espère que cet épisode vous aura plu que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast « T'as vu avec ton comptable » , partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de l'expert : Ludovic Guillet

    00:42

  • Importance de la prévoyance pour les dirigeants

    01:49

  • Les différents aspects de la prévoyance

    02:17

  • Pièges à éviter dans les contrats de prévoyance

    09:00

  • Conclusion et conseils pratiques

    16:40

Description

Savez-vous que 70 % des entrepreneurs estiment être mal protégés par le régime général ?


Dans cet épisode, Olivier accueille Ludovic Guillet, agent général d’assurance, pour décrypter les enjeux essentiels de la prévoyance. Trop souvent mise de côté, cette thématique est pourtant déterminante pour assurer la pérennité de votre activité et protéger votre avenir.


Ludovic partage son expertise sur les différentes solutions de prévoyance adaptées aux dirigeants : incapacité de travail, invalidité, décès… Vous découvrirez comment construire une couverture sur mesure en fonction de votre situation et pourquoi il est crucial de revoir régulièrement vos contrats pour qu’ils restent en adéquation avec l’évolution de votre vie personnelle et professionnelle.


Ne laissez pas votre sécurité financière au hasard. Cet épisode vous aidera à mieux comprendre les mécanismes de la prévoyance, à éviter les pièges courants et à faire les bons choix pour vous et votre entreprise.

Merci de votre écoute 🙏.  


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bell Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière le micro de T'Avez Avec Ton Comptable, on a Ludovic, Ludovic Guillet. agent général d'assurance. Alors, j'ai répété avant, justement, avec lui pour être sûr de ne pas faire de bêtises parce qu'entre les assureurs salariés, les assureurs indépendants, les agents généraux et tout ça, j'étais un peu perdu. Toi, t'es donc agent général d'assurance indépendant. Je te laisserai te présenter dans la foulée. Mais je t'ai invité et je te remercie d'avoir répondu à l'appel de ta vue avec ton comptable pour passer derrière le micro. On va traiter avec toi aujourd'hui le sujet de la prévoyance du dirigeant. Je pense que tout le monde Euh... connaît en tout cas le terme. Tout le monde n'est pas équipé, mais tout le monde devrait l'être. On va voir ensemble. Avant de rentrer dans le cœur du sujet d'aujourd'hui, c'est la prévoyance du dirigeant. Est-ce que c'est indispensable au superflu ? Je te propose de te présenter et puis on va rentrer dans le vif du sujet.

  • Speaker #1

    Très bien. Moi, je suis Ludovic Guillet et je suis installé à La Roche-sur-Yon. Je suis agent général d'assurance et j'ai un mandat d'exclusivité avec la compagnie AXA. et donc à J.P. Et donc les différents sujets sur lesquels je travaille sont la prévoyance, la santé, la retraite, l'épargne, tout ce qui va être ensuite optimisation successorale. En tout cas, voilà, moi c'est uniquement les assurances de personnes, et donc je suis spécialisé sur ce domaine-là.

  • Speaker #0

    Impeccable. Donc aujourd'hui, le sujet plus précisément sur lequel on va s'attarder un petit peu, c'est la prévoyance. Alors comme toujours sur Ta vue avec ton comptable, on a découpé notre épisode avec... 4-5 sous-questions précises auxquelles on va essayer de répondre. Alors déjà, tu vas nous dire pourquoi c'est un sujet indispensable à aborder avec le dirigeant d'entreprise.

  • Speaker #1

    Aujourd'hui, il y a 70% des entrepreneurs qui estiment être mal couverts par le régime général.

  • Speaker #0

    Quand ils disent mal couverts, en fait, c'est quoi ? C'est qu'ils estiment qu'ils n'auront pas assez de revenus ? Pourquoi mal couverts, en fait ?

  • Speaker #1

    Ils estiment être mal couverts, tout simplement parce que... qu'ils ne savent pas en fait comment ils sont couverts. Oui,

  • Speaker #0

    c'est souvent une méconnaissance.

  • Speaker #1

    On a la chance en France d'avoir de multiples régimes généraux, ce qui ne nous simplifie pas forcément la tâche. du coup, personne ne sait vraiment combien, quelle serait la prestation de son régime général en cas d'arrêt de maladie, quelle serait la prestation en cas d'invalidité. Et chaque régime a des calculs très spécifiques.

  • Speaker #0

    Ouais, pour... remettre les choses dans leur contexte et puis bien que tout le monde ait le même niveau d'information, on va aussi rappeler pour commencer, ce que vient couvrir la prévoyance. Et en fait, la prévoyance, comme son nom l'indique, elle prévoit quoi ? Elle prévoit donc l'incapacité totale ou partielle du dirigeant, elle prévoit son décès et elle vient nous assurer de la survenance de ces événements-là.

  • Speaker #1

    C'est ça, en fait, elle protège financièrement le dirigeant de l'entreprise. A la fois en cas d'arrêt de travail, en cas d'invalidité, en cas de décès. Et sur ces différents critères, on va pouvoir venir après rajouter différents tiroirs. C'est-à-dire qu'en cas d'arrêt de travail, on peut venir... également couvrir l'entreprise sur les frais généraux, par exemple. Sur un arrêt de travail longue durée, ça peut être un cas qui peut être important, c'est-à-dire que quelqu'un qui va être en arrêt pendant 3 mois, 4 mois, 5 mois, une petite entreprise, ok, le dirigeant, avec sa prévoyance, va avoir un maintien de rémunération. Super. Le jour où il revient dans l'entreprise au bout de 4 mois, 5 mois, les charges ont continué Merci. à se cumuler et donc à venir se déduire sur son compte bancaire. Et il revient, la trésor est catastrophique et potentiellement, il fait un boutique. Alors que s'il a eu cette option de remboursement de frais généraux, il a toutes ses charges fixes qui sont prises en charge, son loyer, son crédit, ses cotisations URSAF. On peut imaginer plein de choses.

  • Speaker #0

    Si on rentre un peu dans le détail, justement, ces contrats de prévoyance, ils peuvent venir payer des frais généraux, ils peuvent venir... payer la rémunération du dirigeant que ce dernier n'est plus en mesure de se verser vu qu'il n'y a plus d'activité. On peut également avoir des versements qui sont effectués aux ayants droit. Je pense par exemple à la rente éducation ou un capital décès si jamais le dirigeant décède.

  • Speaker #1

    Quand on parle d'ayant droit, oui, c'est forcément en cas de décès. Là, on arrive sur des choses plus graves que l'arrêt de travail et l'invalidité. Mais oui, en cas de décès, il existe plusieurs options. ça peut être un capital d'essai classique qu'on évalue en fonction des besoins de la personne et de sa structure familiale ça peut être une rente d'éducation pour ses enfants jusqu'à leur 25 ans et ça peut être une rente conjoint si par exemple le chef d'entreprise est le seul revenu du foyer potentiellement il faut permettre au conjoint survivant d'avoir quelque chose pour pouvoir vivre quoi.

  • Speaker #0

    Alors justement, on l'a vu, le contrat de prévoyance, il y a plusieurs tiroirs, il y a plusieurs aspects sur lesquels on doit choisir et on doit adapter le contrat. Quels sont justement les différents tiroirs sur lesquels tu vas travailler avec ton client et personnaliser le contrat ?

  • Speaker #1

    Forcément,

  • Speaker #0

    il y a le niveau de rémunération et en plus, ce n'est pas fixe dans le temps. C'est-à-dire que moi, c'est ce que je dis souvent à mes clients, je dis ton contrat de prévoyance, tu l'as fait il y a 3-4 ans quand tu gagnais 1500 balles et on a prévu une indemnisation à cette hauteur-là. Aujourd'hui, maintenant que tu gagnes 3-4 000... il serait peut-être de bon ton de revoir ce contrat.

  • Speaker #1

    Complètement. Ça, ça fait partie du suivi à avoir avec mes clients. C'est un suivi annuel.

  • Speaker #0

    C'est ce que je vois à l'entretien de bilan. Je dis une fois tous les ans, à minima tous les deux ans, mais si possible, allez le voir, ça ne vous coûte pas plus cher.

  • Speaker #1

    C'est ça. C'est de dire, moi, c'est souvent sur la fin d'année, sur octobre-novembre, j'appelle les clients. ça peut durer 2 minutes comme ça peut durer une heure s'il faut prendre un rendez-vous. La question, c'est est-ce qu'il s'est passé quelque chose depuis l'année dernière ? Dans votre vie professionnelle, rémunération, potentiellement... Divorce. Divorce, mais ça c'est dans la vie personnelle pour le coup. Donc divorce, potentiellement, naissance, on peut penser aussi à des choses un peu plus joyeuses.

  • Speaker #0

    Fin d'indemnisation chômage, on y reviendra parce que souvent on a l'écueil de dire, j'ai un an et demi de chômage, je ne vais pas prendre une prévoyance parce que de toute façon, le chômage, il m'est versé. On y reviendra.

  • Speaker #1

    D'accord. Mais c'est une question importante et beaucoup de personnes se la posent et donc je suis ravi de pouvoir en parler après.

  • Speaker #0

    J'ai vu sur quoi on était parti.

  • Speaker #1

    Oui, on était sur les différents tiroirs. Oui. À la souscription du contrat de prévoyance, ça va vraiment être une étude globale de la situation de la personne, à la fois pro et perso. Et pour le coup, je vais aller, je vais construire un contrat qui sera vraiment sur mesure en fonction des besoins. qui seront évoquées.

  • Speaker #0

    Ok, alors justement, quels sont peut-être les pièges à éviter justement dans le cadre de la souscription des contrats de prévoyance ?

  • Speaker #1

    Pour moi, on va dire qu'on va mettre de côté un peu la partie décès, puisque si on parle d'un capital décès, bon... il y a décès, on verse le capital, c'est assez simple.

  • Speaker #0

    Je me trompe, mais pour moi, il y a déjà un premier piège. Une assurance décès, ça a forcément un coût et plus le capital en cas de décès est important, plus le coût de l'assurance va être important. Ça paraît logique. En fait, tu te dis, quelqu'un qui a un méga patrimoine où il sait de toute façon que ses héritiers sont à l'abri, il n'y a aucun intérêt de prévoir une assurance décès qui verse un capital important, par exemple.

  • Speaker #1

    Mais ça fait partie de l'étude de base. C'est-à-dire que... On évalue le besoin en capital en fonction du patrimoine, en fonction de la situation familiale. Enfin voilà, c'est vraiment un tout.

  • Speaker #0

    Et à l'inverse, pour reprendre cet exemple, ce dirigeant qui a un gros capital et donc ses héritiers sont tranquilles pour payer les droits de succession, à l'inverse, il a un train de vie important. Et il va peut-être falloir par contre mettre le pactole sur l'indemnisation en cas d'arrêt de travail ou quoi. Parce que là, il y aura vraiment un delta à combler.

  • Speaker #1

    Mais oui, oui. Alors après, le contrat de prévoyance, il sera de toute façon plutôt équilibré. C'est-à-dire qu'on ne peut pas se couvrir pour 10 000 balles par mois et mettre rien en décès. D'accord. Il y a forcément une forme d'équilibre qui va être...

  • Speaker #0

    Une corrélation, non ?

  • Speaker #1

    Alors, corrélation, non, pas forcément. mais euh Mais on ne peut pas jouer des extrêmes, par exemple. D'accord.

  • Speaker #0

    Tu ne peux pas dire, moi, je veux juste l'anonymisation mensuelle en cas d'arrêt, et zéro décès.

  • Speaker #1

    Non, dans ce sens-là, on ne peut pas le faire. On peut le faire dans l'autre sens. On peut prendre uniquement un capital décès.

  • Speaker #0

    Oui, ça oui. On peut d'ailleurs souscrire des contrats que pour ça, entre guillemets.

  • Speaker #1

    On peut faire des contrats que pour ça, et pour le coup, ça ne concerne pas que les indépendants et que les chefs d'entreprise. Ça peut aussi être une personne... Moi, j'ai des contrats de prévoyance pour des personnes qui ont pas des gros patrimoines. et ils se disent moi si je décède je serai plutôt ça m'intéresse que mes enfants bénéficient de quelque chose d'autres pièges peut-être ou des points d'attention sur lesquels tu travailles avec tes clients au final j'en ai pas parlé j'ai dit le décès on le met un peu de côté mais en cas par exemple d'arrêt de travail il y a deux façons de servir une prestation de la part des compagnies d'assurance Soit la compagnie paye de manière indemnitaire, soit la compagnie paye de manière forfaitaire. Et ça, ce n'est pas toujours très clair dans les contrats, sauf que ça a un impact important au moment où on a besoin de cette prestation, au moment où on est vraiment en arrêt et en difficulté. Quand on est sur une prestation indemnitaire, la compagnie te fait régler un contrat à hauteur de 2000 balles par exemple. Et donc elle va te dire, ok, on va vous couvrir jusqu'à 2000 balles. Sauf qu'il va nous falloir un justificatif de revenu qui prouve que vous versez bien 2000 euros. Et en même temps, on va attendre de savoir combien vous verse le SSI ou le régime général en général. Et on fera la différence.

  • Speaker #0

    Mais pour pas que vous gagnez plus. Pour pas que vous gagnez plus. C'est un principe de base qu'il faut avoir en tête. C'est qu'en théorie, quand on perçoit une indemnisation, elle ne doit pas avoir pour effet de vous faire gagner plus que ce que vous gagnez en activité. C'est ça. Donc les assureurs vont derrière aller justement vérifier ce que le régime obligatoire va verser. Déjà. Oui. Et puis, ils vont verser éventuellement le complément pour atteindre la rémunération d'avant, mais pas plus.

  • Speaker #1

    Alors ça, c'est sur la partie indemnitaire. Quand on est sur une prestation... Alors, le piège aussi de l'indemnitaire, c'est qu'en fonction du délai que met le régime général à indemniser, l'assureur se calque là-dessus. J'ai des cas, moi, de certains clients qui ont tardé à envoyer les documents à la PQ. clairement, au bout de 6 mois, ils n'avaient toujours pas été indemnisés par la Sécu, donc leur contrat de prévoyance n'avait pas indemnisé, etc.

  • Speaker #0

    Ça fait beaucoup de très odeurs.

  • Speaker #1

    C'est ça. L'autre option, c'est de travailler en mode forfaitaire. Et là, en mode forfaitaire, on choisit le niveau auquel on veut être couvert. Donc pour ça, il faut déjà avoir calculé en amont ou estimé ce que le régime général va verser. C'est-à-dire que si on part sur 2 000 euros de rémunération, on va se dire que avec 3 ans de cotisation le régime va verser à peu près 50%, donc 1000€, et donc on vient couvrir à hauteur de 1000€ en termes de prévoyance. Et bien ça, à partir du moment où le délai de franchise est passé, quand on est sur un contrat qui est en mode forfaitaire, on verse les 1000€. Peu importe ce qu'a versé le régime général, peu importe le niveau de rémunération même, si jamais...

  • Speaker #0

    Là c'est une exception au principe que je disais avant où là ça peut... Ça peut avoir pour effet 2. de dépasser un peu. Alors,

  • Speaker #1

    on peut dépasser peut-être de 200 ou de 500 euros, mais il n'y a pas un objectif de vraiment de se refaire la cerise là-dessus.

  • Speaker #0

    De toute façon, quand tu souscris ton contrat, en fait, et que tu réponds aux questions de ton assureur qui fait bien son travail, il te dit, voilà, tu gagnes combien, hop, on se calque là-dessus.

  • Speaker #1

    On se calque très souvent là-dessus, et il n'y a aucun intérêt à payer un contrat de prévoyance pour un salaire double, puisque ça coûte beaucoup plus cher. Il y a un moment où il faut aussi être en phase avec la réalité. Donc ça, c'est le premier piège. C'est en cas d'arrêt de travail. Le deuxième piège, c'est en cas d'invalidité. On va pouvoir mettre côte à côte deux contrats avec marqué « on vous prend en charge à partir de 30% d'invalidité » , sauf qu'en fonction des conditions générales qui seront derrière, ça ne voudra pas du tout dire la même chose. Il y a certaines compagnies qui seront sur le barème de droit commun ou le barème du concours médical. C'est la même chose, mais qui a deux noms.

  • Speaker #0

    Pour l'appréciation des 30% ?

  • Speaker #1

    Pour l'appréciation des 30%. Et puis d'autres compagnies qui seront sur le barème de la sécurité sociale.

  • Speaker #0

    D'accord, et ce n'est pas le même.

  • Speaker #1

    Et ce n'est pas le même. Le barème de la sécurité sociale est entre 10 et 20 points mieux disant pour le client. Deux contrats à 30%, ça ne veut pas dire la même chose.

  • Speaker #0

    Oui, donc là, on est sur l'invalidité partielle, justement. Donc, soyez bien vigilants, justement. Là, il faut vraiment rentrer dans le détail des trucs un peu glauques, à savoir, est-ce que tu as perdu une main ou est-ce que tu as perdu le bras en entier ?

  • Speaker #1

    C'est ça, mais sur un cas simple, le cas que je montre assez régulièrement en rendez-vous, c'est la perte d'un pouce, par exemple.

  • Speaker #0

    Oui, moi, j'étais déjà parti sur la main,

  • Speaker #1

    tu vois. Bah oui, non, on va faire plus soft, mais la perte du... Le pouce de la main dominante. Sur le barème de droit commun, on est à 25% d'invalidité. Si t'as un contrat à 30%, bah il se met pas en route.

  • Speaker #0

    Ouais, alors qu'on sait que, je suis pas médecin et tout, mais le pouce, tu vois, la pince et tout, t'es quand même bien emmerdé.

  • Speaker #1

    Et si on est sur un contrat sécurité sociale, le pouce, c'est 35%. Donc le contrat se met en route. Et pourtant, on avait bien deux contrats côte à côte à 30%. Donc attention au barème qui est utilisé par la compagnie. Barème de la sécu, c'est mieux que barème de droit commun ou du concours médical.

  • Speaker #0

    Parfait, merci pour ces conseils très précis. Il y a un autre sujet sur lequel j'attire l'attention de temps en temps, c'est le délai de carence. Parce que souvent tu as des régimes complémentaires qui viennent prendre en charge, mais après quelques mois. Et des fois, ta prévoyance, tu as juste... je vois pour les experts comptables par exemple, tu as juste entre guillemets à bien affûter ton contrat de prévoyance pour les deux premiers mois ou les trois premiers j'ai plus ça en tête, où entre guillemets tu n'as pas grand chose voire rien, mais pour le reste après c'est pris en charge par mon régime expert comptable et donc ça le fait et donc entre guillemets mon contrat de prévoyance à moi il ne me coûte pas grand chose parce que j'ai juste deux trois mois à assurer tu vois, et même on va plus loin que ça le premier mois il est auto-assuré par l'entreprise, par le cabinet et j'ai juste le mois deux et trois à aller chercher vis-à-vis d'un assureur externe

  • Speaker #1

    C'est ça, c'est les 90 premiers jours qui sont couverts, la scène AVPL, on ne va pas rentrer dans tous les détails, mais en effet, après derrière, c'est vraiment très différent en fonction des professions. On a vraiment des choses qui sont sur mesure.

  • Speaker #0

    Autre truc et astuce, pareil, on a retenu le conseil d'aller voir son assureur à minima tous les deux ans, tous les ans c'est encore mieux pour faire la mise à jour du contrat, parce qu'en effet, continuer de payer une cotisation d'assurance qui prévoit une rente éducation pour des enfants. qui sont déjà mariés ou en âge de travailler, ou qui travaillent, ça n'a plus aucun espèce d'intérêt.

  • Speaker #1

    Complètement. Voilà. Oui, oui.

  • Speaker #0

    Donc, et pareil, de la même manière, rentre éducation, si vous n'avez pas prévu d'avoir des enfants, ce n'est pas forcément utile non plus.

  • Speaker #1

    Là, il y aurait eu un défaut de conseil dès le départ.

  • Speaker #0

    Vous avez ça aussi, tiens ? Oui, oui. Pour t'apporter une question qui n'est pas prévue dans notre fil, vous avez un peu de mise en... Alors, désolé, le sujet n'est pas glamour, mais de mise en responsabilité ou des cas clés où l'assureur est en fait mis en responsabilité pour des faux conseils, ça vous arrive ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, clairement, oui.

  • Speaker #0

    Tu as un exemple, Cléa, à nous citer ?

  • Speaker #1

    Là, l'exemple dont tu... Sur, par exemple, une rente éducation, aller survendre des solutions qui sont inadaptées, bah oui, clairement, c'est un défaut de conseil.

  • Speaker #0

    Alors, mot qui revient sur toutes les lèvres, contrat Madeleine. Alors, qu'est-ce que c'est qu'un contrat Madeleine ? Est-ce qu'on prend justement une prévoyance Madeleine ou pas Madeleine ? C'est quoi la diff ? C'est quoi l'intérêt ? Je réponds, mais c'est ma réponse. C'est vrai que le contrat Madelin, la réponse est dans la question. Le contrat prévoyance, je le pense quasi exclusivement comme Madelin, mais j'ai peut-être tort.

  • Speaker #1

    Il existe les deux options. Et souvent, les chefs d'entreprise à qui j'en parle ne sont pas du tout au courant de la différence entre Madelin et non-Madelin. Et pourtant, c'est crucial. Alors, là où je te rejoins, c'est que dans 90% des cas, Quand le dirigeant prend un contrat de prévoyance, il le prend en madeleine puisque ça lui permet de faire en sorte que ce soit l'entreprise qui paye le contrat.

  • Speaker #0

    Alors qui paye et qui déduit.

  • Speaker #1

    Et qui déduit, c'est ça. C'est quoi la contrepartie ? La contrepartie, c'est qu'au moment où il touche des prestations, les prestations en cas d'arrêt de travail par exemple, sont considérées comme du revenu. Donc, ça fait partie de son revenu, donc il faudra le déclarer aux impôts.

  • Speaker #0

    C'est le principe de base de la fiscalité que je rappelle tous les jours quasiment à mes clients. À partir du moment où tu as déduit quelque chose, la recette sous-jacente en face va être imposable à un endroit ou à un autre. Tu ne peux pas déduire d'un côté et ne pas imposer de l'autre.

  • Speaker #1

    C'est ça, on ne gagne pas des deux côtés. Voilà,

  • Speaker #0

    les cas comme ça sont extrêmement rares, voire inexistants. Donc là, si on a déduit notre contrat d'assurance prévoyance en madeleine, En effet, les indemnisations qu'on va percevoir seront imposables. Alors, seront imposables soit à titre perso dans l'impôt sur le revenu du dirigeant.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça.

  • Speaker #0

    Soit sur la boîte, si jamais la boîte perçoit...

  • Speaker #1

    Oui, sur certains... Non, parce que ce que va percevoir la boîte, il faut faire en sorte que justement, ce ne soit pas du madelein. D'accord. Par exemple, les frais généraux, on fait un contrat à part et on fait en sorte que ce ne soit pas du madelein.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Du droit commun.

  • Speaker #0

    Voilà. Pour que les recettes perçues par la boîte, en l'occurrence, ne soient pas imposables.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Ok. Ok.

  • Speaker #1

    Et donc, l'option non-madeleine quand même, parce que ça existe. Oui. Notamment les auto-entrepreneurs, ou en tout cas ceux qui sont au forfait, ils prennent des contrats qui sont non-madeleines puisqu'ils ne peuvent rien déduire.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'espère que nos auditeurs auront tilté là-dessus. On n'a pas fait encore d'épisode spécial régime micro, régime réel. Comme tu viens de le dire à très juste titre, les auto-entrepreneurs ou micro-entrepreneurs bénéficient d'un mode de fonctionnement qui leur, alors qu'il y a le mérite de la simplicité, mais qui leur empêche de déduire les charges au réel. Donc, vu que je ne peux pas déduire les charges au réel, je ne vais pas aller prendre un contrat de prévoyance Madeleine que je pourrais déduire, vu que de toute façon, je ne peux pas déduire.

  • Speaker #1

    C'est ça.

  • Speaker #0

    Donc, pour eux, comment on fait alors ?

  • Speaker #1

    Pour eux et pour ceux éventuellement qui veulent prendre le contrat à titre personnel, à partir du moment où le contrat n'est pas Madeleine et donc est payé à titre personnel, Donc il n'y a pas de déduction fiscale, et bien les prestations ne seront pas fiscalisées. C'est-à-dire que si je suis en arrêt de travail et que j'ai pris un contrat à titre personnel, et bien c'est net d'impôt.

  • Speaker #0

    Tu vois, en termes de conseil client, là je viens de penser à une chose et j'essaierai d'être vigilant à l'avenir, mais c'est vrai qu'on se dit toujours, je vais prendre du madelein comme ça je vais le déduire et tout, mais en fait tu as certaines personnes, certains entrepreneurs, où de toute façon le résultat il est vraiment à taille humaine, voire à zéro, on ne paye pas d'impôt, donc en fait ça ne présente pas forcément d'intérêt. d'aller déduire 500 ou 1000 balles ou 1500 balles d'assurance prévoyance puisque de toute façon je ne paye pas d'impôt donc j'ai beau déduire je ne vais pas économiser à l'inverse si jamais je les déduis les prestations qu'on va recevoir seront imposables il eût été beaucoup plus pertinent de ne pas les déduire de le prendre en perso comme tu viens de le dire parce qu'au moins les 2 ou 3000 balles que je vais avoir de mon contrat de prévoyance quand j'aurai mon pouce dans le sac ou autre ils ne seront pas imposables et ça ça change tout quoi.

  • Speaker #1

    Oui, c'est ça, ça change tout. Alors il y a à la fois, on est tous d'accord pour se dire que quand on prend un contrat de prévoyance, on souhaite tous qu'il ne fonctionne jamais. C'est l'objectif. Ça veut dire qu'on est en bonne santé.

  • Speaker #0

    Comme un autre épisode qu'on a fait, comme le pack d'associés, en fait, on est tous d'accord pour dire que le but, c'est de ne pas le sortir.

  • Speaker #1

    C'est ça. Donc si on part de ce principe-là et qu'on se dit que j'espère ne jamais toucher de prestations, quelque part, ce n'est pas important. On peut le prendre en madeleine. On espère ne pas toucher de prestations, donc on ne sera pas fiscalisé. Mais c'est vraiment propre à chacun. Et il y a toute une partie aussi psychologique. Très souvent, les chefs d'entreprise préfèrent que ce soit leur boîte qui règle ce genre de contrat parce que c'est possible et qu'il n'est pas à le payer à titre personnel. Donc voilà, c'est vraiment une décision très personnelle. Moi, ce que je fais, c'est que je donne toujours l'information. Après, c'est au client de définir l'orientation qu'il veut donner à son contrat.

  • Speaker #0

    Tout à fait d'accord. Pour essayer de tenir le timing et terminer cet épisode passionnant, c'est vrai que les contrats de prévoyance, on les voit souvent passer sur les boîtes. Les montants ne sont pas énormes. Parce qu'en effet, les risques qui sont couverts sont, eux, par contre, énormes. Et donc, forcément, ils n'arrivent pas tous les jours, heureusement. Quoique l'incapacité, ça arrive quand même. mais bon tu vois par rapport à à du madelein retraite où j'ai très rapidement des montants de 10 000 balles qui sont passés. Les prévoyances, comme je disais, j'ai 1 000, 2 000 euros de prévoyance, c'est le bout du monde. Je ne sais plus où je voulais en venir avec ça. Si, quand tu as plusieurs associés, quand on est sur un contrat de prévoyance, les montants ne sont pas trop différents entre les associés, quoi que ça peut arriver. Quand il y a des différences d'âge importantes, tu peux avoir un associé, le contrat de prévoyance... C'était un peu de mon cas d'ailleurs, il ne coûtait rien du tout parce que j'étais jeune et puis voilà. Et à l'inverse, celui qui est un petit peu plus âgé, tu as vite fait x2, x3. Bon, quand c'est x2, x3 sur 500 euros, sur une entreprise, ça va encore. Mais ça peut être une des raisons pour lesquelles le passé aussi soit en perso. C'est pour éviter en fait que chacun des associés assume entre guillemets le coût de sa prévoyance perso quand il y a des différences importantes de montant.

  • Speaker #1

    Oui, ça peut être un cas. puisque oui ce qui joue sur le sur le coût du contrat il y a forcément le niveau de garantie qu'on a choisi mais ça quand on a plusieurs associés on peut se dire on choisit les mêmes garanties voilà oui mais suivant l'âge donc il y a l'âge qui joue l'état de santé l'état de santé bien sûr parce qu'il y a quand même un questionnaire médical à l'entrée il ne faut pas l'oublier il y a la notion de fumeur non fumeur donc tout ça fait qu'il peut y avoir des écarts en effet Merci. Après, c'est d'un commun accord en fait. Est-ce qu'on choisit de le prendre en perso comme ça chacun assume son propre risque ou est-ce qu'on se dit que de toute façon, aujourd'hui, je coûte moins cher que mon associé ? et ça m'embête. Mais les années passant, je vais coûter de plus en plus cher, et peut-être que je rentrerai un nouvel associé à un moment qui lui coûtera moins cher. Donc c'est un petit peu un cycle. Et ça, il faut l'accepter. Ou alors, il faut le prendre en perso, complètement.

  • Speaker #0

    Très clair. On a fait un bon tour d'horizon sur ce sujet de la prévoyance. Est-ce que tu avais d'autres sous-questions ou thématiques que tu souhaitais aborder sur le sujet ?

  • Speaker #1

    Moi, j'aurais... Peut-être juste redit un petit complément sur la partie capital d'essai. Oui. Chose qu'on ne pense pas toujours ou qu'on ne pense pas souvent, c'est qu'on peut utiliser le capital d'essai de notre contrat de prévoyance comme garantie au niveau des banques. OK. C'est-à-dire que moi, j'ai un client, son capital d'essai, c'est un million. Et il se sert de ce million qu'il a comme garantie quand il va souscrire un prêt pour... pour sa boîte, plutôt que d'aller chercher une garantie bancaire, il va dire, voilà, moi j'ai un million qui est là de toute façon si je décède, donc j'utilise ce capital-là.

  • Speaker #0

    Et les banques sont OK avec ça ?

  • Speaker #1

    Oui, oui, alors pas toutes, il y en a qui sont plutôt frileuses, elles sont d'accord, souvent il y en a certaines qui disent, OK, mais il faut que le capital décès soit chez moi.

  • Speaker #0

    Séquestré quoi, ouais.

  • Speaker #1

    Sauf que nous, en fait, ce qu'on fait, c'est que j'intègre la banque dans la clause bénéficiaire.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et donc du coup, en cas de décès, moi, assureur, je paierai dans l'ordre de la clause bénéficiaire. Et donc si la banque est en numéro 1, et donc c'est le capital restandu du prêt numéro tatatatata, je règle le capital restandu du prêt. Ok,

  • Speaker #0

    très clair. Merci pour ce dernier point méconnu, mais ô combien important. Merci beaucoup d'être venu nous voir sur Ta vue avec ton comptable. Merci pour cette intervention. Il faudra qu'on se trouve un autre petit sujet à creuser ensemble. on va y réfléchir et puis voilà j'espère que l'expérience t'a plu c'était très sympa merci beaucoup de m'avoir invité bon retour à la roche merci et puis bon après-midi à tous bonne écoute à plus tard bravo vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique t'as vu avec ton comptable j'espère que cet épisode vous aura plu que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part, par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast « T'as vu avec ton comptable » , partagez cet épisode et mettez un commentaire ou 5 étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de l'expert : Ludovic Guillet

    00:42

  • Importance de la prévoyance pour les dirigeants

    01:49

  • Les différents aspects de la prévoyance

    02:17

  • Pièges à éviter dans les contrats de prévoyance

    09:00

  • Conclusion et conseils pratiques

    16:40

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