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T'as vu avec ton comptable ?

Recouvrement de créances : Les clés pour prévenir les impayés - S4 E4

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34min |05/03/2025
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Description

Vous êtes chef d'entreprise et vous vous demandez comment éviter les impayés ? ❌💰


Dans cet épisode, Justine Bizet, co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrements, partage son parcours inspirant et nous éclaire sur les différents acteurs clés du processus de recouvrement.

Tout au long de l'épisode, Justine partage des conseils pratiques pour réagir rapidement face aux créances impayées. Elle met en lumière des stratégies efficaces que les chefs d'entreprise peuvent adopter pour minimiser les pertes et optimiser leur trésorerie. En comprenant les mécanismes du recouvrement, vous serez mieux armé pour défendre vos intérêts et maintenir la santé financière de votre entreprise.

Enfin, l'épisode se conclut par une discussion enrichissante sur le rôle des cabinets de recouvrement. Justine explique comment ces structures peuvent non seulement aider les entreprises à récupérer leurs créances, mais aussi à préserver des relations commerciales harmonieuses. En effet, le recouvrement n'est pas seulement une question d'argent ; c'est aussi une question de confiance et de respect mutuel entre partenaires commerciaux.

Que vous soyez un entrepreneur chevronné ou un novice dans le monde des affaires, les conseils de Justine vous seront d'une grande utilité. Écoutez dès maintenant et prenez le contrôle de votre avenir financier !


Merci de votre écoute 🙏. 


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bel Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière les micros de T'as vu avec ton comptable, on a Justine Bizet. Donc Justine vous allez vous présenter dans la foulée pour nous dire un peu ce que vous faites Mais en tout cas le thème qu'on va traiter aujourd'hui Alors on n'a pas forcément fait la question très précisément de l'épisode Mais le sujet aujourd'hui c'est la gestion de trésorerie et des impayés pour les chefs d'entreprise Pourquoi c'est un sujet important et puis comment se prémunir des difficultés Qu'on peut rencontrer dans le cadre du recouvrement des créances C'est ça le thème ? Je ne suis pas trop mauvais ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un thème qui est très vaste, mais on va essayer de condenser et de mettre l'accent sur les points de vigilance maximales.

  • Speaker #0

    Impeccable. Merci Justine. Je vous propose de vous présenter. Qu'est-ce que vous faites ? D'où vous venez ? Et puis après, on va dérouler, comme d'habitude sur l'épisode de Ta vie avec ta comptable, les cinq questions clés qui permettront aux gens qui nous écoutent de mieux comprendre le sujet et de se mettre en action.

  • Speaker #1

    Ça marche. Je suis Justine, je suis co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrement, qui est basé à La Roche-sur-Yon, qui a été créé en 1997. Nous sommes trois associés, un directeur commercial et deux juristes. Moi, je suis juriste de formation, j'ai un master 2 en droit des affaires et je suis tombée, non pas dans la marmite, dans la potion magique, mais dans le recouvrement de créances. Tout à fait par hasard, lors de mon Master 2 en droit des affaires, j'ai fait mon alternance chez OC en recouvrement et j'y suis restée. Mon quotidien, j'ai un portefeuille de créances dites commerciales. Là, c'est des sommes qui sont dues par des sociétés, mais également un petit peu de créances civiles. Là, des sommes qui sont dues par des particuliers. Et puis, je lance également des procédures judiciaires au gré des besoins de nos clients. Donc là, on travaille avec. tout un réseau de partenaires avocats sur l'ensemble de la France. Et puis, on travaille également avec tout un réseau de commissaires de justice pour tout ce qui est exécution forcée des décisions obtenues. Alors, exécution forcée, je parle peut-être un peu chinois.

  • Speaker #0

    Chinois, non, non, pour l'instant, on y va. Mais c'est vrai que l'objectif du podcast, c'est vraiment de vulgariser et de rendre accessibles des notions un petit peu techniques. Est-ce qu'on peut juste commencer par resituer un petit peu le contexte du qui fait quoi ? C'est-à-dire que moi, dans ma tête, j'ai... plein de mots qui me viennent, l'huissier, l'avocat, la personne en charge du recouvrement, le commissaire de justice, comme vous venez de le dire. Est-ce qu'on peut donc resituer un petit peu les différents acteurs dans tout ça et qui vient potentiellement aider ou soutenir le chef d'entreprise dans ces démarches ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Alors en matière d'impayés, il faut retenir trois acteurs principaux. Donc les commissaires de justice, anciennement dénommés huissiers de justice. Pourquoi ? Parce que les professions de commissaire, priseur et huissier de justice ont fusionné. Ça a donné des commissaires de justice. Ça pourrait être huissier-priseur, mais non, ils ont retenu commissaire de justice, l'avocat. Et puis, les cabinets de recouvrement de créances, tels que le nôtre. Voilà les trois acteurs principaux en matière d'impayés.

  • Speaker #0

    Les cabinets de recouvrement, c'est du privé pur et dur. C'est une relation contractuelle avec le client.

  • Speaker #1

    Alors, exactement.

  • Speaker #0

    J'aime bien faire le parallèle avec l'expert comptable. L'expert comptable, il est forcément choisi par le chef d'entreprise. Le commissaire au compte, il est aussi choisi par l'entreprise. C'est les associés qui vont décider de nommer un commissaire au compte. Mais pour autant, c'est une mission de justice, le commissariat au compte. On est obligé de nommer un commissaire au compte. Et je voulais justement faire le parallèle, savoir si vous, en tant que cabinet de recouvrement, vous étiez, oui, le partenaire. Il n'y a pas de décision de justice derrière tout ça.

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. En fait, on est une société de droit privé. Et effectivement, nos clients décident de faire appel à nous. C'est leur propre volonté. Et rien ne leur impose de faire appel à un cabinet de recouvrement pour gérer leurs impayés. Ils peuvent très bien gérer la chose en interne.

  • Speaker #0

    En tout cas, essayez.

  • Speaker #1

    Voilà. En tout cas, essayez. Effectivement, ce n'est pas ce que je leur conseille, mais ils peuvent. D'ailleurs, on a des clients qui ont des cabinets contentieux qui sont très structurés et qui s'appuient in fine sur un cabinet de recouvrement de créances ou un commissaire de justice qui peut aussi faire du recouvrement amiable, mais dont ce n'est pas le cœur de métier, ou encore sur un avocat. L'avocat, lui, va pouvoir traiter l'impayé, mais attention, déontologiquement, il ne peut pas passer d'appel. D'accord. Voilà, il va passer. que par la voie écrite et l'avocat va être rémunéré au forfait. Parce qu'on parle de ces trois acteurs, mais je pense qu'une différence majeure entre ces trois acteurs aussi, c'est le mode de rémunération. Le commissaire de justice est un officier ministériel. Ses tarifs sont réglementés à l'acte. Le cabinet de recouvrement de créances, nous, on est libre de fixer nos tarifs. Nous, on a fait le choix de prendre des honoraires que sur résultat.

  • Speaker #0

    Je propose de garder cette notion qui est très intéressante, très importante pour nos clients de rémunération, parce que justement, on reviendra sur cette histoire de forfait, de success fees. C'est des fois sujet un petit peu à polémique. Chacun défend son mode de rémunération, mais c'est un point ultra important qu'on se garde pour après.

  • Speaker #1

    Oui, il y a fait tout. Si vous le voulez bien.

  • Speaker #0

    Alors justement, quels sont les différents produits, passez-moi le terme, les différents services que vous proposez ? Vous me mettiez dans la petite note de préparation du recouvrement, de l'assurance crédit, de la facturage. Donc vous, forcément, vous faites du recouvrement, comme le nom l'indique, c'est un recouvrement. Est-ce que vous faites autre chose ou quels sont les autres services, comme on disait, à facturage, assurance crédit, que vous êtes amené à, alors pas forcément proposer, mais à rencontrer ?

  • Speaker #1

    D'accord. Alors nous, à facturage, non, on ne fait pas. C'est la panne à des banques en général. Assurance crédit, non plus. bien que les assurances crédits fassent du recouvrement de créances in fine. Aussi, comme la facturage d'ailleurs. En général, il y a plusieurs modes possibles. Ils peuvent devenir propriétaires des créances qu'ils financent en fait. Nous, ce n'est pas le cas. Nous, on fait du recouvrement de créances. On ne devient pas propriétaire des factures impayées de nos clients. Elles appartiennent à nos clients.

  • Speaker #0

    Pour bien resituer la différence, recouvrement, comme son nom l'indique, vous allez vous charger du recouvrement de la facture qui est...

  • Speaker #1

    Pour le compte d'autrui.

  • Speaker #0

    Pour le compte du client, le compte du chef d'entreprise. C'est ça. La facturage, en inverse. c'est la banque qui va dire au client, moi je te paye ta facture, la facture que le client te doit. Et derrière, je charge à moi de me démerder, entre guillemets, pour aller récupérer la somme auprès du vrai client.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Moyennant commission,

  • Speaker #1

    bien évidemment. Moyennant commission, effectivement, j'allais y venir. Et en général, quand il y a une prestation d'affecturage, le factor impose également la mise en place d'une assurance crédit. Mais il faut savoir que toutes les créances ne sont pas assurables.

  • Speaker #0

    Ok, ok. A l'instar, en fait, excusez-moi de vous avoir coupé, mais... de l'assurance crédit où on va avoir la banque qui va proposer, imposer un service complémentaire au même titre que sur un emprunt, la garantie ou l'assurance décès.

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas tout à fait dans le même cas parce qu'en fait, comment ça se passe ? Ça, ça s'adresse plutôt à des sociétés d'une taille avec un besoin en fonds de roulement qui est assez fort. Quand la société va vouloir contracter avec un nouveau client, elle va présenter ce prospect. à l'assurance crédit qui va agréer ou non ce nouveau client, suivant des systèmes de cotation, etc., qui va dire, oui, là, ok, on vous suit, on vous financera, ou pas. Oui,

  • Speaker #0

    la banque, elle jauge son risque, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, elle jauge son risque et, en général, le risque est jaugé, non pas de manière très étroite, mais de manière très large. C'est pour ça que je disais tout à l'heure que toutes les créances ne sont pas assurables. L'assurance crédit a ses limites. Tout comme l'affacturage, puisque en général, les deux vont de pair.

  • Speaker #0

    Quels sont peut-être les deux, trois critères qui vont être rédibétoires et qui vont faire qu'une assurance crédit va dire, « N'y a pas cette facture, je ne fais pas d'affacturage dessus parce qu'il y a trop de risques. » Alors,

  • Speaker #1

    une société qui vient d'être créée, par exemple.

  • Speaker #0

    Pas d'antériorité.

  • Speaker #1

    Aucune antériorité. Ou alors une société qui a à sa tête un ou des dirigeants qui ont déjà fait l'objet de procédures collectives dans le passé.

  • Speaker #0

    La clister, quoi.

  • Speaker #1

    Complètement blacklisté, ou encore ça va être des sociétés qui ont un score qui est sur les bases d'informations légales que vous pouvez trouver.

  • Speaker #0

    Score Banque de France ou capitaux propres négatifs.

  • Speaker #1

    Exactement, avec des bilans qui sont vraiment pas bons du tout.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un petit peu plus clair pour les différents services qu'on vient d'évoquer juste avant. Pour avancer, essayez de tenir le timing. Comment donc se protéger et garantir la relation avec le client pour notre chef d'entreprise ? Comment faire pour se protéger pour tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, la meilleure des protections, déjà, si on parle de prévention en matière de survenance d'un impayé, c'est la signature des éléments contractuels. Dès que vous contractez avec un client, qu'il soit personne physique, particulier, professionnelle ou personne morale, il faut faire signer des documents.

  • Speaker #0

    On a tapé dans la main, on est en Vendée.

  • Speaker #1

    Ouais, et bien justement, ça, ça peut marcher 99 fois sur 100. Et puis, il suffit d'une fois sur 100. Là, ça ne marchera pas. Donc, effectivement, en invendé, comme on dit, la parole vaut l'homme ou l'homme vaut rien. Mais voilà, il faut se méfier de ça. Et une personne de bonne foi n'aura jamais aucun problème pour signer les éléments contractuels. Nous, ça nous arrive régulièrement d'hériter de dossiers. Mais là, je n'ai pas fait signer de devis parce qu'on se connaissait, parce que ceci, parce que cela. Il faut savoir que... À partir du moment où un service ou la délivrance d'un produit porte sur une somme supérieure à 1500 euros, la signature d'un devis est obligatoire. Et cette obligation, elle pèse sur le professionnel et non pas sur le co-contractant, même s'il est professionnel. Et encore pire s'il est particulier, j'ai envie de dire, puisque en matière contractuelle entre deux professionnels, le mode de preuve est libre. Donc déjà, ce qui nous laisse un petit peu plus de latitude. Par contre, si vous n'avez pas de devis signé, que vous avez contracté avec un particulier et que l'impayé porte sur une somme supérieure à 1500 euros, là, les choses peuvent vraiment se compliquer si toutefois on devait partir devant une juridiction.

  • Speaker #0

    D'accord, très très clair. Merci, merci beaucoup pour le conseil. Et c'est vrai que spontanément, je me disais, mais attends, on ne fait pas signer de contrat ou de contrat systématiquement. Mais il faut se dire également que le devis est une forme de contrat et permet quand même de remplir un peu cette obligation. Alors,

  • Speaker #1

    c'était un contrat à part entière. C'est un contrat à part entière et encore mieux si des conditions générales de vente sont adossées à ce devis, c'est parfait parce que vous mettez ce que vous voulez dans vos conditions générales de vente et elles vont être strictement établies en fonction de votre cœur d'activité. Donc ça c'est vraiment la première des protections et la première des garanties de faire signer ces éléments.

  • Speaker #0

    Devis, conditions générales de vente, on fait intervenir un avocat pour des conditions générales de vente ?

  • Speaker #1

    C'est mieux, méfiance toujours, des conditions générales de vente qu'on peut trouver préconçues sur Internet ou prendre celles du voisin parce qu'elles ne vont pas du tout être adaptées à votre cœur d'activité. Donc mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit souvent. Donc effectivement, faire intervenir un professionnel du droit pour établir ses CV, ça n'a pas coûté très cher, mais voilà, c'est une très très bonne garantie. Et puis, ça peut sauver la mise.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci beaucoup pour le conseil. Je prends parce que c'est vrai que nous, on accompagne au cabinet Beledan beaucoup de créateurs d'entreprises qui partent d'une page blanche. Et c'est vrai qu'on a de plus en plus de questions sur le pack d'associés. D'ailleurs, on sera amené à en parler sur T'as vu avec ton comptable sur un autre épisode. Également, les conditions générales des clients qui nous disent est-ce que vous pouvez nous accompagner là-dessus ? Le dépôt de marque, Inpy, etc. C'était des choses qui étaient archi ponctuelles, ça revient un petit peu plus souvent et à chaque fois on est tiraillé entre le fait de, est-ce que le client il se débrouille tout seul, est-ce qu'on fait intervenir notre service juridique avec toutes les limites que ça présente, on a un service juridique qui bosse très bien mais ils sont pas avocats non plus et ils vont pas peut-être aussi loin qu'un cabinet spécialisé ou est-ce que carrément on fait ce que j'appelle l'interprofessionnalité et puis on dit au client bah tiens va voir cet avocat de ma part avec qui j'ai l'habitude de travailler et puis va travailler ce sujet précisément une bonne fois pour toutes pour te...

  • Speaker #1

    Oui. Et effectivement, moi, comme je dis souvent, chacun son métier. On est juriste, moi ça m'arrive souvent. Ah bah toi qui es juriste ? Ouais, mais en fait, les juristes, ils ont chacun leur domaine d'activité, domaine d'intervention, les avocats aussi. Donc il y a des avocats qui sont spécialisés en propriété intellectuelle, d'autres en droit contractuel, notamment pour l'établissement de CGV. Ouais, effectivement, je pense que c'est super important de bien se protéger et de bien penser son activité, surtout quand on la démarre, pour essayer de se prémunir toujours dans cette philosophie-là.

  • Speaker #0

    Malheureusement j'ai été un peu Léger J'ai rendu le service J'ai fait le job Mais j'ai pas signé de devis, j'ai pas fait de lettre de mission Et le client il me paye pas Qu'est-ce que je peux faire ?

  • Speaker #1

    Ça peut arriver, ça nous arrive Ça fait partie de notre quotidien, on le sait Alors la question déjà d'une ça va pas être de jeter la pierre Parce qu'il y a beaucoup de professionnels Qui sont dans ce cas là Donc comme je le disais tout à l'heure Le mode de preuve entre professionnel et libre Donc si vous avez des échanges de SMS, des échanges de mails, même des enregistrements, ça peut nous arriver qu'ils vont être attestés justement par un officier ministériel dont on parlait tout à l'heure. Voilà, tout ça, ça vient, si vous voulez, constituer des faisceaux d'indices qui vont venir prouver que la relation contractuelle, elle n'est pas inventée. La facture, elle ne tombe pas du ciel. On a eu vraiment une demande à la base, une réponse et puis une facture qui a été établie et qui n'est pas réglée. pure mauvaise foi ou par insolvabilité. Bref, mais il n'empêche qu'on peut venir prouver relativement facilement en fouillant un peu cette relation contractuelle-là. Là où ça se complique, c'est quand on a affaire à un particulier. Effectivement, là, le mode de preuve n'est pas encore tout à fait libre. Même si, voilà, on va pouvoir venir rapporter tous ces éléments-là dont je parlais, des échanges de mail, SMS, etc. Mais on parle d'un consommateur. Le législateur est beaucoup plus protecteur envers le consommateur. Ça, c'est une réalité. qu'il faut avoir à l'esprit. On entend communément les délais de rétractation, le droit de la consommation, la prescription biennale. Deux ans, on a deux ans pour agir, pour récupérer son impayé sur un particulier. Ça faut bien l'avoir en tête. Et ce n'est pas l'envoi d'une mise en demeure qui va interrompre la prescription. C'est vraiment un acte qui est délivré par un commissaire de justice, par un officier ministériel. ou une reconnaissance de date écrite. Deux ans, ça passe super vite.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'allais dire, en effet, deux ans, ça peut venir très, très rapidement. Et en effet, comme vous venez de le dire, si la prescription n'est pas interrompue aussi facilement qu'on peut le penser, on a vite fait d'avoir sa créance foreclose.

  • Speaker #1

    Prescrite.

  • Speaker #0

    Prescrite, pardon, pas foreclose, prescrite.

  • Speaker #1

    Alors, attention, ce n'est pas pour autant qu'on ne pourra pas la recouvrer. L'obligation civile se mue en obligation naturelle. La somme reste due quand même. Mais... si on doit hester en justice. Là, on peut se heurter à cette question de prescription. La partie en face peut nous dire que vous n'avez pas agi dans le délai.

  • Speaker #0

    Et puis là, la porte est fermée et terminée.

  • Speaker #1

    La porte est légalement fermée. C'est pour ça qu'il faut être très vigilant. Deux ans quand on a affaire à un particulier, cinq ans entre professionnels. Ça nous laisse un peu plus de latitude. Maintenant, comme on dit dans notre métier, plus une créance est récente, plus facile elle sera recouvrée. Laissez pas traîner, laissez pas dormir. Et l'ennemi, c'est vraiment... Le premier ennemi dans le recouvrement, c'est le temps. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On va y revenir à cette notion d'anticipation. Alors, c'est quelque chose qui n'est pas forcément propre, d'ailleurs, au recouvrement de créances. C'est valable dans plein d'autres domaines. Mais moi qui ne suis pas un spécialiste, justement, de votre secteur d'activité, c'est par contre le seul conseil que je sais donner à mes clients, c'est d'y aller rapidement. Et si la créance, elle est due à fin de mois, au 2 je relance, et puis si au 2 j'ai rien, au 10 je relance, et puis je marque à la culotte comme on dit au sport.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est une belle image. En fait, deuxième mode de prévention on va dire, en plus de ces éléments contractuels là, c'est d'avoir un process de relance clairement établi, un process de relance interne clairement établi. Voilà, un petit coup de fil une fois la facture échue, ou un petit mail, c'est un oubli, on tourne les choses. de venir polisser, bien entendu, parce que ça peut arriver un oubli. On va faire monter, en fait, quelque part, la pression. C'est-à-dire qu'au bout de 15 jours, comme vous le disiez tout à l'heure, on va peut-être envoyer un mail ou un courrier simple en disant « Écoutez, on vous a écrit, on n'a pas eu de réponse, qu'est-ce qui se passe ? » Et puis, si toutefois, le temps s'écoule et qu'il n'y a toujours pas de retour, là, pareil, au bout, on peut se remettre un délai de 15 jours ou 3 semaines. Ou là, on va peut-être renvoyer un mail. doubler d'un courrier simple, voire un courrier recommandé. Parce qu'il faut aussi montrer qu'on est... C'est une question d'image, en fait. Et puis, c'est une question de rapport de force. Donc, l'important, c'est de montrer qu'on est sur le sujet et puis qu'on ne l'a pas oublié et que si toutefois, ça doit aller plus loin, qu'on n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour aller plus loin. Et vous pouvez même citer un cabinet contentieux ou un avocat.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment faire sentir à la partie adverse, c'est moi le terme de partie adverse, que c'est quelque chose de maîtriser et d'assumer pour nous et vraiment y aller avec rapidité et dynamisme et crescendo.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vraiment le meilleur conseil qu'on puisse donner également, en plus de ces documents contractuels, d'avoir un processus de relance interne, clair, rythmé.

  • Speaker #0

    Il faut que la partie en face sente que de toute façon, ils n'arriveront pas à s'exfiltrer.

  • Speaker #1

    C'est la machine,

  • Speaker #0

    le rouleau compresseur du recouvrement est en route. Le process, il est rodé et de toute façon, on va y aller.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, c'est aussi une question d'image pour ses propres équipes comptables en interne. Alors maintenant, ça prend du temps tout ça. Donc, on peut s'aider de logiciels, on peut s'aider de l'intelligence artificielle parce que parfois, c'est souvent le comptable en général en interne qui se collent à ça, sauf que ça ne fait pas partie de ses missions principales. Donc c'est vrai que c'est bien de se faire aider dans ces cas-là, où peut-on avoir des trames. Et puis un calendrier établi.

  • Speaker #0

    Et puis il y a une chose aussi, et puis après on reprendra le fil de notre trame, mais c'est vrai que cet aspect humain recouvrement, il n'est pas donné à tout le monde. C'est-à-dire que tu as des personnes qui vont dire « Non mais moi j'en ai rien à foutre, j'y vais, je fais mon taf, et puis peu importe. » Puis d'autres qui vont être là « Non mais Madame Machin, on la connaît, et tout. Ouais mais Madame Machin, elle t'a mis 2500, voilà. » Et donc, tu as des personnes qui vont être plus ou moins à l'aise avec justement cette action à effectuer. Donc, c'est peut-être là où des fois, il peut être opportun de faire intervenir un tiers, que ce soit d'ailleurs vis-à-vis du client, où le client, il sent quand même qu'il y a un tiers qui intervient, c'est que c'est sérieux. Et puis, pour ne pas non plus mettre mal à l'aise les équipes en interne dont ce n'est pas le métier.

  • Speaker #1

    Exactement. Et effectivement, oui, on n'ose pas. Le fameux on n'ose pas, le temps et le fameux oui, on n'ose pas, ou alors les promesses vaines. Ça, c'est des ennemis, c'est des ennemis jurés en matière de relance, on va dire, interne. Et effectivement, nous, on conçoit tout à fait qu'il y ait des personnes qui n'aiment pas faire de la relance, même y compris des comptables, même s'ils sont formés. J'imagine, bon, ça doit être assez limité.

  • Speaker #0

    Ça fait pas partie du cœur de la formation.

  • Speaker #1

    Mais bon, j'imagine qu'ils sont sensibilisés à minima à ça, puisque ça fait partie de la vie économique d'une entreprise, ça fait partie intégrante.

  • Speaker #0

    Alors même si l'objet principal, bien évidemment, c'est de recouvrer le cœur de la créance, le montant qui nous est dû, il y a des pénalités qui s'appliquent. D'ailleurs, c'est les petites mentions légales qu'on a à chaque fois sur les factures. Alors outre le principal, qu'est-ce qu'on va pouvoir éventuellement aller chercher en réparation du préjudice du retard de paiement ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors là encore, il convient de se référer à ces conditions générales de vente. Et on va y inclure certaines clauses dedans qui vont permettre, comme vous le disiez tout à l'heure, d'appliquer ces pénalités-là, si la facture toutefois n'est pas réglée à son échéance. Alors donc on a le principal, donc ça c'est le montant strict de la facture. Et ensuite, on parle des accessoires. Donc par accessoire, on entend... un taux d'intérêt de retard. Soit on peut le calquer sur le taux de la BCE, sur le taux de l'intérêt légal, multiplié. Il y a plusieurs formules qui existent. En général, la plus favorable, c'est le taux de la BCE majoré de 10 points. C'est ce qu'on peut mettre dans CCGV. Et puis, il y a l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 euros. 40 euros par facture impayée. C'est l'article D441-5 du Code de commerce. C'est le législateur qui nous autorise à réclamer cette pénalité-là. Donc il faut que cette indemnité soit visée à la fois dans les conditions générales de vente, mais aussi sur les factures. Voilà, cette chose, elle n'est valable qu'entre professionnels. Et puis, elle doit être obligatoirement mentionnée dans les deux cas, donc dans les CGV et sur la facture.

  • Speaker #0

    Et vous arrivez à les faire recouvrer, ces accessoires ? Oui, bien sûr. On ne va pas se mentir, on est entre nous, mais moi, quand j'ai une créance qui est en délicatesse, quand je récupère le principal, déjà, je suis content. Et j'ai envie de me dire, moi, j'ai rarement... Alors, on a dû l'appliquer une ou deux fois. Est-ce qu'on la recouvrait d'ailleurs ? Je ne sais même pas. Mais dans votre quotidien, dans la pratique quotidienne que vous visez, est-ce que c'est quelque chose de courant, fréquent, l'application et le recouvrement de ces accessoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors en matière d'accessoires, je rajoute juste un petit accessoire qui est hyper important, c'est la clause pénale. Donc ça, ça fait un pourcentage de la somme qu'on peut inclure dans CCGV aussi également. Donc entre 8 à 15% du montant de la somme impayée. Donc ça, on peut prévoir cette pénalité-là en plus.

  • Speaker #0

    Ça fait une bonne majeure.

  • Speaker #1

    Sur une facture admettons de 1000 euros, ça fait 150 euros de majoration en plus des 40 euros en plus d'intérêt de retard. Donc effectivement ça ne faut pas s'en priver. Et puis de toute façon c'est le législateur qui nous autorise à prévoir tout ça. Donc pour ces accessoires-là, ils sont rarement réclamés en interne. Mais par contre à partir du moment où vous faites appel à un prestataire extérieur, ce prestataire extérieur, comme un cabinet de recouvrement de créances, on va réclamer ces pénalités accessoires-là. Pourquoi ? Déjà d'une, philosophiquement elles sont dues. Et puis, deuxièmement, le recouvrement de ces accessoires-là va permettre d'absorber une partie du coût de notre intervention.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais dire. Merci pour votre transparence, c'est ce que j'allais dire. J'allais dire indirectement, ça paye votre facture aussi.

  • Speaker #1

    Alors, je vais peut-être même aller au-delà, puisque ça peut permettre d'absorber en partie le coût de notre intervention, voire même totalement. Ça nous arrive régulièrement de reverser à nos clients plus de fonds que le seul montant de la somme due, en fait. Bon, et là, en général, on a nos clients qui nous appellent. Ah ben, j'en fais quoi ? Je leur propose mon RIB dans ces cas-là, mais ça ne marche pas. Non, ils passent ça en produit exceptionnel. Et c'est vrai que c'est gratifiant. Et puis, philosophiquement, oui, il y a un impayé. Donc, il y a une pénalité. Moi, comme je dis souvent, des fois, j'ai des débiteurs qui s'échauffent un petit peu au téléphone. Oui, mais c'est dégueulasse. Déjà, j'ai des difficultés. On met une pénalité en plus. Je dis oui. Alors déjà, d'une, on va pouvoir trouver une solution ensemble. Si vous avez besoin d'un échelonnement, on va le faire. Par contre, comprenez que déjà, notre intervention n'est pas gratuite pour votre créancier qui vous a relancé avant notre intervention. et puis deuxièmement, heureusement qu'il y a une pénalité heureusement qu'il y a une sanction,

  • Speaker #0

    sinon personne ne paierait ses factures sinon les délais de paiement seraient à 100 jours pour tout le monde c'est exactement ça,

  • Speaker #1

    et je leur dis, moi la première je paierai pas ma facture d'eau ni ma facture d'électricité ça ferait un crédit à taux zéro exactement,

  • Speaker #0

    et le crédit inter-entreprise c'est une ne cesse de partir c'est pratique, il faut pas l'oublier qui serait une des principales sources de défaillance des entreprises voilà oui C'est quelque chose dont je suis un peu spectateur. On accompagne nos clients forcément là-dessus. J'ai du mal à vraiment faire le lien. Forcément, difficulté de trésorerie parce que retard de paiement, etc. Mais dans quelle mesure on a vraiment des boîtes qui sont proches de déclaration de cessation de paiement à cause de ces retards de paiement ?

  • Speaker #1

    Si, c'est malheureusement monnaie courante. Un dépôt de bilan sur quatre qui est lié à des problèmes d'en payer. Donc ça, il faut le mesurer. Pourquoi ? Parce que plusieurs facteurs. Soit on n'a pas osé. relancer. Soit on travaille avec un seul client institutionnel ou pas d'ailleurs. Dans ces cas-là, si ce client-là est défaillant ou présente des retards de paiement, ça peut être fatidique, fatal, fatal même. Et puis parce que parfois on ne s'en occupe pas, le contentieux, l'impayé, c'est la cinquième roue du carrosse. Et puis on a la tête dans le guidon et jusqu'au moment où c'est le banquier qui a la porte en disant « Qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes dans le rouge là ? » « Oui, mais j'ai de l'argent dehors. » « Oui, qu'est-ce que vous faites ? » Donc là, on va confier, mais... pratiquement trop tard. Et puis nous, même si, comme on le disait tout à l'heure, on est rémunéré qu'au résultat, on va tout mettre en œuvre parce qu'on est vraiment un vrai partenaire pour la société et puis nos intérêts deviennent étroitement liés, on n'a pas de baguette magique non plus. Donc parfois, on n'y arrivera pas. Et c'est ce qui peut, in fine, conduire à la catastrophe. Donc c'est pour ça qu'on... On essaye de démocratiser, prêcher la bonne parole, si je puis dire. Et voilà, occupez-vous de vos impayés, ne laissez pas dormir les impayés.

  • Speaker #0

    D'où votre présence en partie derrière le micro de ta vue avec ton comptable aujourd'hui. Merci beaucoup pour cette intervention. Afin de tenir le timing, une dernière petite question sur laquelle on pourra s'étendre un petit peu. À quel moment il faut y aller ? À quel moment le chef d'entreprise doit se dire, non mais là, c'est bon, j'ai fait ce que je... pouvait faire, bon déjà il faut qu'il fasse ce qu'il peut faire comme on l'a dit tout à l'heure anticiper, réagir vite et puis pas laisser traîner, mais à quel moment il faut qu'il dise je passe la main, qui il va voir et puis comment ça se passe d'un point de vue organisation quel document il doit transmettre et puis comment ça se passe pour vos honoraires Voilà, question large pour terminer.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, le délai, c'est vrai qu'on nous pose souvent la question, quand est-ce que je dois faire appel à vous ? Alors, déjà, une fois que le calendrier de relance interne est épuisé, il n'y a pas eu de contact, rien du tout. Là, j'ai envie de dire, même si on peut se mettre à un délai deux mois à échéance de la facture, c'est un délai qui est tout à fait raisonnable pour faire appel. un acteur tel que nous, un cabinet de recouvrement de créances. Après, ça dépendra aussi de la réaction de votre client débiteur. Parce que si celui-ci annonce un paiement sous trois mois et que vous savez qu'il est de bonne foi, et puis bon, qu'il n'y aura pas de problème. Notre intervention n'aura pas d'objet en fait. Donc ça va vraiment dépendre de ce process, de ce timing en interne et également de la réaction du débiteur. Mais le plus tôt est le mieux et c'est ce qu'il faut garder à l'esprit. Après nous, on n'est rémunéré qu'au résultat, c'est-à-dire que nous confier un dossier, ça ne vous coûte rien en fait. On crée un espace client.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est totalement gratuit. Ils nous font un cabis, le RIB du compte sur lequel reverser les fonds, les couronnées de l'interlocuteur ou de l'interlocutrice qui sera dédiée à nos échanges. Et puis, les conditions générales de vente pour pouvoir réclamer ces accessoires-là. Nous, une fois que la fiche client est créée, on donne accès à un espace client sur notre site Internet. Et puis là, en deux minutes, montre en main, on dépose un nouveau dossier, il arrive chez nous. Et là, nous, on entame notre process de relance. Alors, notre cœur de métier, à nous, c'est vraiment le recouvrement amiable. Donc on va joindre votre débiteur parce que nous, notre quotidien, c'est de parler d'argent. Donc votre débiteur sera plus enclin à parler d'argent avec nous, avec un cabinet comme nous, plutôt qu'à s'en créancier directement. On le sait, c'est une réalité. Et puis quand on fait intervenir un tiers, l'effet. l'impact en fait. Voilà, là on chute le strat, on fait entrer un tiers dans le match, là ça va changer la donne.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un double impact à mon sens, il y a un impact positif, il y a un impact négatif, c'est l'impact positif, très clairement, tu fais intervenir un tiers, le mec il sent que c'est sérieux, il y a de fortes chances que ça paye derrière. Exactement. L'impact négatif par contre, c'est que je prends notre exemple, nous, cabinet d'expertise comptable, on a une relation quand même relativement proche, voire très proche avec nos clients, voilà. À un moment le mec il va dire non mais attends t'aurais pu me le dire et tout bon même si tu l'as déjà fait trois relances et que tu l'as appelé et deux messages mais il va dire non mais attends tu m'envoies la luce huissier est-ce qu'ils vont dire luce huissier alors que c'est un camion voilà et il va dire tu te fous un peu de moi c'est voilà et tu vas peut-être aller tendre encore un petit peu plus la relation voilà je sais pas c'est ce qui me fait un petit peu peur quand on a... Quand tu es une grosse boîte, entre guillemets, et que tu ne connais pas tes clients, et que tu fais de l'abattage, entre guillemets, whatever.

  • Speaker #0

    Il y a moins d'affect.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord. C'est vrai qu'on l'entend souvent, ça aussi. Alors, nous, il faut savoir qu'on veille toujours à... On sait que la relation commerciale, elle a existé. On sait qu'elle pourra perdurer, même après notre intervention, ou de nouveau exister. Ça, ça nous arrive régulièrement. Maintenant, bon... Quand vous n'avez pas été payé par votre client, la relation est quand même un petit peu cassée. Donc nous, on n'a aucun problème avec ça. Ça nous arrive effectivement d'avoir des débiteurs qui s'échauffent ou qui contactent directement leurs créanciers. Là, on prend les choses gentiment. Dire, attendez, vous avez été relancé, quatre courriers recommandés, vous n'avez pas payé. À un moment, oui, on a changé. Mais il n'y a pas de souci, on va trouver un terrain d'entente ensemble. Nous, on parle de recouvrement à valeur humaine. Il n'y a pas d'éclat de voix chez nous. on essaye de casser un peu cette image-là d'épinal, du recours en créance, de gens qui sont agressifs, qui ont le téléphone. C'est contre-productif. Ça ne sert strictement à rien. Donc, c'est vrai qu'on rassure nos clients sur ces points-là, qui pourraient être un peu hésitants, en disant, bah ouais, mais bon, si je confie mon impayé, je vais casser cette relation-là. Mais la relation, en fait, elle est déjà très, très fissurée. Donc ça, il ne faut pas l'oublier. Et puis, ça s'explique. Et nous, ça nous arrive aussi d'avoir des clients, bon, bah voilà, merci pour votre intervention. on reprend la main, on vous payera vos honoraires sur ce qui a été payé, voilà. Et on se quitte des amis, il n'y a pas de problème là-dessus. Mais sachez que nous, on veille à ça et on protège tout de même cette relation-là, malgré la survenance d'un payé. Mais à un moment, c'est vrai qu'il faut savoir se faire aider.

  • Speaker #1

    Impeccable. Ce sera le mot de la fin. C'est vrai que ce que vous traduisez là, c'est un peu... On sent une saine gestion. Le fait de faire appel à un cabinet de recouvrement à un moment, c'est... C'est une saine gestion professionnelle de la part du chef d'entreprise, dans la gestion de son entreprise, plutôt qu'une gestion bulldozer déshumanisée. C'est à un moment, il s'est rendu compte qu'il fallait passer la main, qu'il fallait recouvrir cette cléance, et puis on se fait accompagner là-dessus. En fait, on l'a dans plein d'autres secteurs d'activité, où à un moment, tu te dis, à quel moment je continue de faire ça en interne, à le faire moyen, avec des résultats moyens, ou à quel moment je commence à faire appel à un tiers extérieur. pour aller gérer ce sujet mieux que moi. Et d'ailleurs, moi, accessoirement, ça me libère du temps pour faire mon cœur de métier. Parce que tout le temps que le chef d'entreprise passe à essayer d'aller recouvrer ses clérences, il ne le passe pas à faire des devis ou à faire son métier, etc.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'on le dit souvent. Et moi-même, je le dis. Je pense que je suis bonne cuisinière. Maintenant, je ne serai jamais aussi bonne cuisinière qu'un chef étoilé. ou que le pâtissier, voilà, c'est vrai que nous, c'est notre cœur de métier, on est des vrais partenaires pour nos clients. Et on le remarque souvent, en fait, parfois, ça arrive qu'on ait des clients qui nous confient un premier dossier, un peu du coup des lèvres. Non, mais là, vraiment, celui-là, je vous le confie parce que là, là, vraiment, on s'est fait avoir. Et puis, ils se rendent compte que ça marche. Et donc là, une fois qu'on est intégré dans leur process comptable et qu'on est pleinement intégré dedans et qu'on sait qu'au bout d'une, deux, trois relances, ça part chez Océan. il se rende compte de la salubrité de notre action et puis de son bénéfice. In fine, il dit « Ah ouais, vous avez réussi ? » Ben oui, heureusement, parce que ça fait 27 ans qu'on existe, on est 15 collaborateurs, donc oui, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Bon, super. Merci beaucoup Justine pour cette intervention, comme quoi on peut faire un métier. Je suis désolé pour ce que je vais dire. Pas forcément glam, mais le faire avec le sourire et avec la pédagogie. J'en ai l'exemple en face de moi, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on essaye de transmettre, effectivement.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode vous aura été utile à tous les chefs d'entreprise qui nous écoutent, ou même aux comptables, aux experts comptables qui nous écoutent également, que vous en savez maintenant un petit peu plus sur ce métier et puis surtout son utilité au quotidien. J'espère que l'épisode vous aura plu. Merci encore une fois, Justine, pour cette intervention. et puis si vous avez ce genre de problème vous savez où aller taper au séracouvrement, vous êtes à La Roche c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui on est à La Roche mais on travaille partout en France même on a un prestataire qui a des correspondants partout dans le monde donc même si vous avez des créances à l'étranger on a une solution pour vous ça marche,

  • Speaker #1

    allez bonne fin de journée à tous et puis à la prochaine,

  • Speaker #0

    au revoir

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable. J'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou cinq étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Justine Bizet et son expertise en recouvrement

    01:49

  • Les acteurs du recouvrement : commissaires de justice, avocats, et cabinets

    04:21

  • Prévention des impayés : l'importance des contrats

    10:12

  • Établir un processus de relance efficace

    17:30

  • Quand faire appel à un cabinet de recouvrement ?

    27:19

Description

Vous êtes chef d'entreprise et vous vous demandez comment éviter les impayés ? ❌💰


Dans cet épisode, Justine Bizet, co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrements, partage son parcours inspirant et nous éclaire sur les différents acteurs clés du processus de recouvrement.

Tout au long de l'épisode, Justine partage des conseils pratiques pour réagir rapidement face aux créances impayées. Elle met en lumière des stratégies efficaces que les chefs d'entreprise peuvent adopter pour minimiser les pertes et optimiser leur trésorerie. En comprenant les mécanismes du recouvrement, vous serez mieux armé pour défendre vos intérêts et maintenir la santé financière de votre entreprise.

Enfin, l'épisode se conclut par une discussion enrichissante sur le rôle des cabinets de recouvrement. Justine explique comment ces structures peuvent non seulement aider les entreprises à récupérer leurs créances, mais aussi à préserver des relations commerciales harmonieuses. En effet, le recouvrement n'est pas seulement une question d'argent ; c'est aussi une question de confiance et de respect mutuel entre partenaires commerciaux.

Que vous soyez un entrepreneur chevronné ou un novice dans le monde des affaires, les conseils de Justine vous seront d'une grande utilité. Écoutez dès maintenant et prenez le contrôle de votre avenir financier !


Merci de votre écoute 🙏. 


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bel Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière les micros de T'as vu avec ton comptable, on a Justine Bizet. Donc Justine vous allez vous présenter dans la foulée pour nous dire un peu ce que vous faites Mais en tout cas le thème qu'on va traiter aujourd'hui Alors on n'a pas forcément fait la question très précisément de l'épisode Mais le sujet aujourd'hui c'est la gestion de trésorerie et des impayés pour les chefs d'entreprise Pourquoi c'est un sujet important et puis comment se prémunir des difficultés Qu'on peut rencontrer dans le cadre du recouvrement des créances C'est ça le thème ? Je ne suis pas trop mauvais ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un thème qui est très vaste, mais on va essayer de condenser et de mettre l'accent sur les points de vigilance maximales.

  • Speaker #0

    Impeccable. Merci Justine. Je vous propose de vous présenter. Qu'est-ce que vous faites ? D'où vous venez ? Et puis après, on va dérouler, comme d'habitude sur l'épisode de Ta vie avec ta comptable, les cinq questions clés qui permettront aux gens qui nous écoutent de mieux comprendre le sujet et de se mettre en action.

  • Speaker #1

    Ça marche. Je suis Justine, je suis co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrement, qui est basé à La Roche-sur-Yon, qui a été créé en 1997. Nous sommes trois associés, un directeur commercial et deux juristes. Moi, je suis juriste de formation, j'ai un master 2 en droit des affaires et je suis tombée, non pas dans la marmite, dans la potion magique, mais dans le recouvrement de créances. Tout à fait par hasard, lors de mon Master 2 en droit des affaires, j'ai fait mon alternance chez OC en recouvrement et j'y suis restée. Mon quotidien, j'ai un portefeuille de créances dites commerciales. Là, c'est des sommes qui sont dues par des sociétés, mais également un petit peu de créances civiles. Là, des sommes qui sont dues par des particuliers. Et puis, je lance également des procédures judiciaires au gré des besoins de nos clients. Donc là, on travaille avec. tout un réseau de partenaires avocats sur l'ensemble de la France. Et puis, on travaille également avec tout un réseau de commissaires de justice pour tout ce qui est exécution forcée des décisions obtenues. Alors, exécution forcée, je parle peut-être un peu chinois.

  • Speaker #0

    Chinois, non, non, pour l'instant, on y va. Mais c'est vrai que l'objectif du podcast, c'est vraiment de vulgariser et de rendre accessibles des notions un petit peu techniques. Est-ce qu'on peut juste commencer par resituer un petit peu le contexte du qui fait quoi ? C'est-à-dire que moi, dans ma tête, j'ai... plein de mots qui me viennent, l'huissier, l'avocat, la personne en charge du recouvrement, le commissaire de justice, comme vous venez de le dire. Est-ce qu'on peut donc resituer un petit peu les différents acteurs dans tout ça et qui vient potentiellement aider ou soutenir le chef d'entreprise dans ces démarches ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Alors en matière d'impayés, il faut retenir trois acteurs principaux. Donc les commissaires de justice, anciennement dénommés huissiers de justice. Pourquoi ? Parce que les professions de commissaire, priseur et huissier de justice ont fusionné. Ça a donné des commissaires de justice. Ça pourrait être huissier-priseur, mais non, ils ont retenu commissaire de justice, l'avocat. Et puis, les cabinets de recouvrement de créances, tels que le nôtre. Voilà les trois acteurs principaux en matière d'impayés.

  • Speaker #0

    Les cabinets de recouvrement, c'est du privé pur et dur. C'est une relation contractuelle avec le client.

  • Speaker #1

    Alors, exactement.

  • Speaker #0

    J'aime bien faire le parallèle avec l'expert comptable. L'expert comptable, il est forcément choisi par le chef d'entreprise. Le commissaire au compte, il est aussi choisi par l'entreprise. C'est les associés qui vont décider de nommer un commissaire au compte. Mais pour autant, c'est une mission de justice, le commissariat au compte. On est obligé de nommer un commissaire au compte. Et je voulais justement faire le parallèle, savoir si vous, en tant que cabinet de recouvrement, vous étiez, oui, le partenaire. Il n'y a pas de décision de justice derrière tout ça.

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. En fait, on est une société de droit privé. Et effectivement, nos clients décident de faire appel à nous. C'est leur propre volonté. Et rien ne leur impose de faire appel à un cabinet de recouvrement pour gérer leurs impayés. Ils peuvent très bien gérer la chose en interne.

  • Speaker #0

    En tout cas, essayez.

  • Speaker #1

    Voilà. En tout cas, essayez. Effectivement, ce n'est pas ce que je leur conseille, mais ils peuvent. D'ailleurs, on a des clients qui ont des cabinets contentieux qui sont très structurés et qui s'appuient in fine sur un cabinet de recouvrement de créances ou un commissaire de justice qui peut aussi faire du recouvrement amiable, mais dont ce n'est pas le cœur de métier, ou encore sur un avocat. L'avocat, lui, va pouvoir traiter l'impayé, mais attention, déontologiquement, il ne peut pas passer d'appel. D'accord. Voilà, il va passer. que par la voie écrite et l'avocat va être rémunéré au forfait. Parce qu'on parle de ces trois acteurs, mais je pense qu'une différence majeure entre ces trois acteurs aussi, c'est le mode de rémunération. Le commissaire de justice est un officier ministériel. Ses tarifs sont réglementés à l'acte. Le cabinet de recouvrement de créances, nous, on est libre de fixer nos tarifs. Nous, on a fait le choix de prendre des honoraires que sur résultat.

  • Speaker #0

    Je propose de garder cette notion qui est très intéressante, très importante pour nos clients de rémunération, parce que justement, on reviendra sur cette histoire de forfait, de success fees. C'est des fois sujet un petit peu à polémique. Chacun défend son mode de rémunération, mais c'est un point ultra important qu'on se garde pour après.

  • Speaker #1

    Oui, il y a fait tout. Si vous le voulez bien.

  • Speaker #0

    Alors justement, quels sont les différents produits, passez-moi le terme, les différents services que vous proposez ? Vous me mettiez dans la petite note de préparation du recouvrement, de l'assurance crédit, de la facturage. Donc vous, forcément, vous faites du recouvrement, comme le nom l'indique, c'est un recouvrement. Est-ce que vous faites autre chose ou quels sont les autres services, comme on disait, à facturage, assurance crédit, que vous êtes amené à, alors pas forcément proposer, mais à rencontrer ?

  • Speaker #1

    D'accord. Alors nous, à facturage, non, on ne fait pas. C'est la panne à des banques en général. Assurance crédit, non plus. bien que les assurances crédits fassent du recouvrement de créances in fine. Aussi, comme la facturage d'ailleurs. En général, il y a plusieurs modes possibles. Ils peuvent devenir propriétaires des créances qu'ils financent en fait. Nous, ce n'est pas le cas. Nous, on fait du recouvrement de créances. On ne devient pas propriétaire des factures impayées de nos clients. Elles appartiennent à nos clients.

  • Speaker #0

    Pour bien resituer la différence, recouvrement, comme son nom l'indique, vous allez vous charger du recouvrement de la facture qui est...

  • Speaker #1

    Pour le compte d'autrui.

  • Speaker #0

    Pour le compte du client, le compte du chef d'entreprise. C'est ça. La facturage, en inverse. c'est la banque qui va dire au client, moi je te paye ta facture, la facture que le client te doit. Et derrière, je charge à moi de me démerder, entre guillemets, pour aller récupérer la somme auprès du vrai client.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Moyennant commission,

  • Speaker #1

    bien évidemment. Moyennant commission, effectivement, j'allais y venir. Et en général, quand il y a une prestation d'affecturage, le factor impose également la mise en place d'une assurance crédit. Mais il faut savoir que toutes les créances ne sont pas assurables.

  • Speaker #0

    Ok, ok. A l'instar, en fait, excusez-moi de vous avoir coupé, mais... de l'assurance crédit où on va avoir la banque qui va proposer, imposer un service complémentaire au même titre que sur un emprunt, la garantie ou l'assurance décès.

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas tout à fait dans le même cas parce qu'en fait, comment ça se passe ? Ça, ça s'adresse plutôt à des sociétés d'une taille avec un besoin en fonds de roulement qui est assez fort. Quand la société va vouloir contracter avec un nouveau client, elle va présenter ce prospect. à l'assurance crédit qui va agréer ou non ce nouveau client, suivant des systèmes de cotation, etc., qui va dire, oui, là, ok, on vous suit, on vous financera, ou pas. Oui,

  • Speaker #0

    la banque, elle jauge son risque, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, elle jauge son risque et, en général, le risque est jaugé, non pas de manière très étroite, mais de manière très large. C'est pour ça que je disais tout à l'heure que toutes les créances ne sont pas assurables. L'assurance crédit a ses limites. Tout comme l'affacturage, puisque en général, les deux vont de pair.

  • Speaker #0

    Quels sont peut-être les deux, trois critères qui vont être rédibétoires et qui vont faire qu'une assurance crédit va dire, « N'y a pas cette facture, je ne fais pas d'affacturage dessus parce qu'il y a trop de risques. » Alors,

  • Speaker #1

    une société qui vient d'être créée, par exemple.

  • Speaker #0

    Pas d'antériorité.

  • Speaker #1

    Aucune antériorité. Ou alors une société qui a à sa tête un ou des dirigeants qui ont déjà fait l'objet de procédures collectives dans le passé.

  • Speaker #0

    La clister, quoi.

  • Speaker #1

    Complètement blacklisté, ou encore ça va être des sociétés qui ont un score qui est sur les bases d'informations légales que vous pouvez trouver.

  • Speaker #0

    Score Banque de France ou capitaux propres négatifs.

  • Speaker #1

    Exactement, avec des bilans qui sont vraiment pas bons du tout.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un petit peu plus clair pour les différents services qu'on vient d'évoquer juste avant. Pour avancer, essayez de tenir le timing. Comment donc se protéger et garantir la relation avec le client pour notre chef d'entreprise ? Comment faire pour se protéger pour tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, la meilleure des protections, déjà, si on parle de prévention en matière de survenance d'un impayé, c'est la signature des éléments contractuels. Dès que vous contractez avec un client, qu'il soit personne physique, particulier, professionnelle ou personne morale, il faut faire signer des documents.

  • Speaker #0

    On a tapé dans la main, on est en Vendée.

  • Speaker #1

    Ouais, et bien justement, ça, ça peut marcher 99 fois sur 100. Et puis, il suffit d'une fois sur 100. Là, ça ne marchera pas. Donc, effectivement, en invendé, comme on dit, la parole vaut l'homme ou l'homme vaut rien. Mais voilà, il faut se méfier de ça. Et une personne de bonne foi n'aura jamais aucun problème pour signer les éléments contractuels. Nous, ça nous arrive régulièrement d'hériter de dossiers. Mais là, je n'ai pas fait signer de devis parce qu'on se connaissait, parce que ceci, parce que cela. Il faut savoir que... À partir du moment où un service ou la délivrance d'un produit porte sur une somme supérieure à 1500 euros, la signature d'un devis est obligatoire. Et cette obligation, elle pèse sur le professionnel et non pas sur le co-contractant, même s'il est professionnel. Et encore pire s'il est particulier, j'ai envie de dire, puisque en matière contractuelle entre deux professionnels, le mode de preuve est libre. Donc déjà, ce qui nous laisse un petit peu plus de latitude. Par contre, si vous n'avez pas de devis signé, que vous avez contracté avec un particulier et que l'impayé porte sur une somme supérieure à 1500 euros, là, les choses peuvent vraiment se compliquer si toutefois on devait partir devant une juridiction.

  • Speaker #0

    D'accord, très très clair. Merci, merci beaucoup pour le conseil. Et c'est vrai que spontanément, je me disais, mais attends, on ne fait pas signer de contrat ou de contrat systématiquement. Mais il faut se dire également que le devis est une forme de contrat et permet quand même de remplir un peu cette obligation. Alors,

  • Speaker #1

    c'était un contrat à part entière. C'est un contrat à part entière et encore mieux si des conditions générales de vente sont adossées à ce devis, c'est parfait parce que vous mettez ce que vous voulez dans vos conditions générales de vente et elles vont être strictement établies en fonction de votre cœur d'activité. Donc ça c'est vraiment la première des protections et la première des garanties de faire signer ces éléments.

  • Speaker #0

    Devis, conditions générales de vente, on fait intervenir un avocat pour des conditions générales de vente ?

  • Speaker #1

    C'est mieux, méfiance toujours, des conditions générales de vente qu'on peut trouver préconçues sur Internet ou prendre celles du voisin parce qu'elles ne vont pas du tout être adaptées à votre cœur d'activité. Donc mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit souvent. Donc effectivement, faire intervenir un professionnel du droit pour établir ses CV, ça n'a pas coûté très cher, mais voilà, c'est une très très bonne garantie. Et puis, ça peut sauver la mise.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci beaucoup pour le conseil. Je prends parce que c'est vrai que nous, on accompagne au cabinet Beledan beaucoup de créateurs d'entreprises qui partent d'une page blanche. Et c'est vrai qu'on a de plus en plus de questions sur le pack d'associés. D'ailleurs, on sera amené à en parler sur T'as vu avec ton comptable sur un autre épisode. Également, les conditions générales des clients qui nous disent est-ce que vous pouvez nous accompagner là-dessus ? Le dépôt de marque, Inpy, etc. C'était des choses qui étaient archi ponctuelles, ça revient un petit peu plus souvent et à chaque fois on est tiraillé entre le fait de, est-ce que le client il se débrouille tout seul, est-ce qu'on fait intervenir notre service juridique avec toutes les limites que ça présente, on a un service juridique qui bosse très bien mais ils sont pas avocats non plus et ils vont pas peut-être aussi loin qu'un cabinet spécialisé ou est-ce que carrément on fait ce que j'appelle l'interprofessionnalité et puis on dit au client bah tiens va voir cet avocat de ma part avec qui j'ai l'habitude de travailler et puis va travailler ce sujet précisément une bonne fois pour toutes pour te...

  • Speaker #1

    Oui. Et effectivement, moi, comme je dis souvent, chacun son métier. On est juriste, moi ça m'arrive souvent. Ah bah toi qui es juriste ? Ouais, mais en fait, les juristes, ils ont chacun leur domaine d'activité, domaine d'intervention, les avocats aussi. Donc il y a des avocats qui sont spécialisés en propriété intellectuelle, d'autres en droit contractuel, notamment pour l'établissement de CGV. Ouais, effectivement, je pense que c'est super important de bien se protéger et de bien penser son activité, surtout quand on la démarre, pour essayer de se prémunir toujours dans cette philosophie-là.

  • Speaker #0

    Malheureusement j'ai été un peu Léger J'ai rendu le service J'ai fait le job Mais j'ai pas signé de devis, j'ai pas fait de lettre de mission Et le client il me paye pas Qu'est-ce que je peux faire ?

  • Speaker #1

    Ça peut arriver, ça nous arrive Ça fait partie de notre quotidien, on le sait Alors la question déjà d'une ça va pas être de jeter la pierre Parce qu'il y a beaucoup de professionnels Qui sont dans ce cas là Donc comme je le disais tout à l'heure Le mode de preuve entre professionnel et libre Donc si vous avez des échanges de SMS, des échanges de mails, même des enregistrements, ça peut nous arriver qu'ils vont être attestés justement par un officier ministériel dont on parlait tout à l'heure. Voilà, tout ça, ça vient, si vous voulez, constituer des faisceaux d'indices qui vont venir prouver que la relation contractuelle, elle n'est pas inventée. La facture, elle ne tombe pas du ciel. On a eu vraiment une demande à la base, une réponse et puis une facture qui a été établie et qui n'est pas réglée. pure mauvaise foi ou par insolvabilité. Bref, mais il n'empêche qu'on peut venir prouver relativement facilement en fouillant un peu cette relation contractuelle-là. Là où ça se complique, c'est quand on a affaire à un particulier. Effectivement, là, le mode de preuve n'est pas encore tout à fait libre. Même si, voilà, on va pouvoir venir rapporter tous ces éléments-là dont je parlais, des échanges de mail, SMS, etc. Mais on parle d'un consommateur. Le législateur est beaucoup plus protecteur envers le consommateur. Ça, c'est une réalité. qu'il faut avoir à l'esprit. On entend communément les délais de rétractation, le droit de la consommation, la prescription biennale. Deux ans, on a deux ans pour agir, pour récupérer son impayé sur un particulier. Ça faut bien l'avoir en tête. Et ce n'est pas l'envoi d'une mise en demeure qui va interrompre la prescription. C'est vraiment un acte qui est délivré par un commissaire de justice, par un officier ministériel. ou une reconnaissance de date écrite. Deux ans, ça passe super vite.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'allais dire, en effet, deux ans, ça peut venir très, très rapidement. Et en effet, comme vous venez de le dire, si la prescription n'est pas interrompue aussi facilement qu'on peut le penser, on a vite fait d'avoir sa créance foreclose.

  • Speaker #1

    Prescrite.

  • Speaker #0

    Prescrite, pardon, pas foreclose, prescrite.

  • Speaker #1

    Alors, attention, ce n'est pas pour autant qu'on ne pourra pas la recouvrer. L'obligation civile se mue en obligation naturelle. La somme reste due quand même. Mais... si on doit hester en justice. Là, on peut se heurter à cette question de prescription. La partie en face peut nous dire que vous n'avez pas agi dans le délai.

  • Speaker #0

    Et puis là, la porte est fermée et terminée.

  • Speaker #1

    La porte est légalement fermée. C'est pour ça qu'il faut être très vigilant. Deux ans quand on a affaire à un particulier, cinq ans entre professionnels. Ça nous laisse un peu plus de latitude. Maintenant, comme on dit dans notre métier, plus une créance est récente, plus facile elle sera recouvrée. Laissez pas traîner, laissez pas dormir. Et l'ennemi, c'est vraiment... Le premier ennemi dans le recouvrement, c'est le temps. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On va y revenir à cette notion d'anticipation. Alors, c'est quelque chose qui n'est pas forcément propre, d'ailleurs, au recouvrement de créances. C'est valable dans plein d'autres domaines. Mais moi qui ne suis pas un spécialiste, justement, de votre secteur d'activité, c'est par contre le seul conseil que je sais donner à mes clients, c'est d'y aller rapidement. Et si la créance, elle est due à fin de mois, au 2 je relance, et puis si au 2 j'ai rien, au 10 je relance, et puis je marque à la culotte comme on dit au sport.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est une belle image. En fait, deuxième mode de prévention on va dire, en plus de ces éléments contractuels là, c'est d'avoir un process de relance clairement établi, un process de relance interne clairement établi. Voilà, un petit coup de fil une fois la facture échue, ou un petit mail, c'est un oubli, on tourne les choses. de venir polisser, bien entendu, parce que ça peut arriver un oubli. On va faire monter, en fait, quelque part, la pression. C'est-à-dire qu'au bout de 15 jours, comme vous le disiez tout à l'heure, on va peut-être envoyer un mail ou un courrier simple en disant « Écoutez, on vous a écrit, on n'a pas eu de réponse, qu'est-ce qui se passe ? » Et puis, si toutefois, le temps s'écoule et qu'il n'y a toujours pas de retour, là, pareil, au bout, on peut se remettre un délai de 15 jours ou 3 semaines. Ou là, on va peut-être renvoyer un mail. doubler d'un courrier simple, voire un courrier recommandé. Parce qu'il faut aussi montrer qu'on est... C'est une question d'image, en fait. Et puis, c'est une question de rapport de force. Donc, l'important, c'est de montrer qu'on est sur le sujet et puis qu'on ne l'a pas oublié et que si toutefois, ça doit aller plus loin, qu'on n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour aller plus loin. Et vous pouvez même citer un cabinet contentieux ou un avocat.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment faire sentir à la partie adverse, c'est moi le terme de partie adverse, que c'est quelque chose de maîtriser et d'assumer pour nous et vraiment y aller avec rapidité et dynamisme et crescendo.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vraiment le meilleur conseil qu'on puisse donner également, en plus de ces documents contractuels, d'avoir un processus de relance interne, clair, rythmé.

  • Speaker #0

    Il faut que la partie en face sente que de toute façon, ils n'arriveront pas à s'exfiltrer.

  • Speaker #1

    C'est la machine,

  • Speaker #0

    le rouleau compresseur du recouvrement est en route. Le process, il est rodé et de toute façon, on va y aller.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, c'est aussi une question d'image pour ses propres équipes comptables en interne. Alors maintenant, ça prend du temps tout ça. Donc, on peut s'aider de logiciels, on peut s'aider de l'intelligence artificielle parce que parfois, c'est souvent le comptable en général en interne qui se collent à ça, sauf que ça ne fait pas partie de ses missions principales. Donc c'est vrai que c'est bien de se faire aider dans ces cas-là, où peut-on avoir des trames. Et puis un calendrier établi.

  • Speaker #0

    Et puis il y a une chose aussi, et puis après on reprendra le fil de notre trame, mais c'est vrai que cet aspect humain recouvrement, il n'est pas donné à tout le monde. C'est-à-dire que tu as des personnes qui vont dire « Non mais moi j'en ai rien à foutre, j'y vais, je fais mon taf, et puis peu importe. » Puis d'autres qui vont être là « Non mais Madame Machin, on la connaît, et tout. Ouais mais Madame Machin, elle t'a mis 2500, voilà. » Et donc, tu as des personnes qui vont être plus ou moins à l'aise avec justement cette action à effectuer. Donc, c'est peut-être là où des fois, il peut être opportun de faire intervenir un tiers, que ce soit d'ailleurs vis-à-vis du client, où le client, il sent quand même qu'il y a un tiers qui intervient, c'est que c'est sérieux. Et puis, pour ne pas non plus mettre mal à l'aise les équipes en interne dont ce n'est pas le métier.

  • Speaker #1

    Exactement. Et effectivement, oui, on n'ose pas. Le fameux on n'ose pas, le temps et le fameux oui, on n'ose pas, ou alors les promesses vaines. Ça, c'est des ennemis, c'est des ennemis jurés en matière de relance, on va dire, interne. Et effectivement, nous, on conçoit tout à fait qu'il y ait des personnes qui n'aiment pas faire de la relance, même y compris des comptables, même s'ils sont formés. J'imagine, bon, ça doit être assez limité.

  • Speaker #0

    Ça fait pas partie du cœur de la formation.

  • Speaker #1

    Mais bon, j'imagine qu'ils sont sensibilisés à minima à ça, puisque ça fait partie de la vie économique d'une entreprise, ça fait partie intégrante.

  • Speaker #0

    Alors même si l'objet principal, bien évidemment, c'est de recouvrer le cœur de la créance, le montant qui nous est dû, il y a des pénalités qui s'appliquent. D'ailleurs, c'est les petites mentions légales qu'on a à chaque fois sur les factures. Alors outre le principal, qu'est-ce qu'on va pouvoir éventuellement aller chercher en réparation du préjudice du retard de paiement ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors là encore, il convient de se référer à ces conditions générales de vente. Et on va y inclure certaines clauses dedans qui vont permettre, comme vous le disiez tout à l'heure, d'appliquer ces pénalités-là, si la facture toutefois n'est pas réglée à son échéance. Alors donc on a le principal, donc ça c'est le montant strict de la facture. Et ensuite, on parle des accessoires. Donc par accessoire, on entend... un taux d'intérêt de retard. Soit on peut le calquer sur le taux de la BCE, sur le taux de l'intérêt légal, multiplié. Il y a plusieurs formules qui existent. En général, la plus favorable, c'est le taux de la BCE majoré de 10 points. C'est ce qu'on peut mettre dans CCGV. Et puis, il y a l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 euros. 40 euros par facture impayée. C'est l'article D441-5 du Code de commerce. C'est le législateur qui nous autorise à réclamer cette pénalité-là. Donc il faut que cette indemnité soit visée à la fois dans les conditions générales de vente, mais aussi sur les factures. Voilà, cette chose, elle n'est valable qu'entre professionnels. Et puis, elle doit être obligatoirement mentionnée dans les deux cas, donc dans les CGV et sur la facture.

  • Speaker #0

    Et vous arrivez à les faire recouvrer, ces accessoires ? Oui, bien sûr. On ne va pas se mentir, on est entre nous, mais moi, quand j'ai une créance qui est en délicatesse, quand je récupère le principal, déjà, je suis content. Et j'ai envie de me dire, moi, j'ai rarement... Alors, on a dû l'appliquer une ou deux fois. Est-ce qu'on la recouvrait d'ailleurs ? Je ne sais même pas. Mais dans votre quotidien, dans la pratique quotidienne que vous visez, est-ce que c'est quelque chose de courant, fréquent, l'application et le recouvrement de ces accessoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors en matière d'accessoires, je rajoute juste un petit accessoire qui est hyper important, c'est la clause pénale. Donc ça, ça fait un pourcentage de la somme qu'on peut inclure dans CCGV aussi également. Donc entre 8 à 15% du montant de la somme impayée. Donc ça, on peut prévoir cette pénalité-là en plus.

  • Speaker #0

    Ça fait une bonne majeure.

  • Speaker #1

    Sur une facture admettons de 1000 euros, ça fait 150 euros de majoration en plus des 40 euros en plus d'intérêt de retard. Donc effectivement ça ne faut pas s'en priver. Et puis de toute façon c'est le législateur qui nous autorise à prévoir tout ça. Donc pour ces accessoires-là, ils sont rarement réclamés en interne. Mais par contre à partir du moment où vous faites appel à un prestataire extérieur, ce prestataire extérieur, comme un cabinet de recouvrement de créances, on va réclamer ces pénalités accessoires-là. Pourquoi ? Déjà d'une, philosophiquement elles sont dues. Et puis, deuxièmement, le recouvrement de ces accessoires-là va permettre d'absorber une partie du coût de notre intervention.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais dire. Merci pour votre transparence, c'est ce que j'allais dire. J'allais dire indirectement, ça paye votre facture aussi.

  • Speaker #1

    Alors, je vais peut-être même aller au-delà, puisque ça peut permettre d'absorber en partie le coût de notre intervention, voire même totalement. Ça nous arrive régulièrement de reverser à nos clients plus de fonds que le seul montant de la somme due, en fait. Bon, et là, en général, on a nos clients qui nous appellent. Ah ben, j'en fais quoi ? Je leur propose mon RIB dans ces cas-là, mais ça ne marche pas. Non, ils passent ça en produit exceptionnel. Et c'est vrai que c'est gratifiant. Et puis, philosophiquement, oui, il y a un impayé. Donc, il y a une pénalité. Moi, comme je dis souvent, des fois, j'ai des débiteurs qui s'échauffent un petit peu au téléphone. Oui, mais c'est dégueulasse. Déjà, j'ai des difficultés. On met une pénalité en plus. Je dis oui. Alors déjà, d'une, on va pouvoir trouver une solution ensemble. Si vous avez besoin d'un échelonnement, on va le faire. Par contre, comprenez que déjà, notre intervention n'est pas gratuite pour votre créancier qui vous a relancé avant notre intervention. et puis deuxièmement, heureusement qu'il y a une pénalité heureusement qu'il y a une sanction,

  • Speaker #0

    sinon personne ne paierait ses factures sinon les délais de paiement seraient à 100 jours pour tout le monde c'est exactement ça,

  • Speaker #1

    et je leur dis, moi la première je paierai pas ma facture d'eau ni ma facture d'électricité ça ferait un crédit à taux zéro exactement,

  • Speaker #0

    et le crédit inter-entreprise c'est une ne cesse de partir c'est pratique, il faut pas l'oublier qui serait une des principales sources de défaillance des entreprises voilà oui C'est quelque chose dont je suis un peu spectateur. On accompagne nos clients forcément là-dessus. J'ai du mal à vraiment faire le lien. Forcément, difficulté de trésorerie parce que retard de paiement, etc. Mais dans quelle mesure on a vraiment des boîtes qui sont proches de déclaration de cessation de paiement à cause de ces retards de paiement ?

  • Speaker #1

    Si, c'est malheureusement monnaie courante. Un dépôt de bilan sur quatre qui est lié à des problèmes d'en payer. Donc ça, il faut le mesurer. Pourquoi ? Parce que plusieurs facteurs. Soit on n'a pas osé. relancer. Soit on travaille avec un seul client institutionnel ou pas d'ailleurs. Dans ces cas-là, si ce client-là est défaillant ou présente des retards de paiement, ça peut être fatidique, fatal, fatal même. Et puis parce que parfois on ne s'en occupe pas, le contentieux, l'impayé, c'est la cinquième roue du carrosse. Et puis on a la tête dans le guidon et jusqu'au moment où c'est le banquier qui a la porte en disant « Qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes dans le rouge là ? » « Oui, mais j'ai de l'argent dehors. » « Oui, qu'est-ce que vous faites ? » Donc là, on va confier, mais... pratiquement trop tard. Et puis nous, même si, comme on le disait tout à l'heure, on est rémunéré qu'au résultat, on va tout mettre en œuvre parce qu'on est vraiment un vrai partenaire pour la société et puis nos intérêts deviennent étroitement liés, on n'a pas de baguette magique non plus. Donc parfois, on n'y arrivera pas. Et c'est ce qui peut, in fine, conduire à la catastrophe. Donc c'est pour ça qu'on... On essaye de démocratiser, prêcher la bonne parole, si je puis dire. Et voilà, occupez-vous de vos impayés, ne laissez pas dormir les impayés.

  • Speaker #0

    D'où votre présence en partie derrière le micro de ta vue avec ton comptable aujourd'hui. Merci beaucoup pour cette intervention. Afin de tenir le timing, une dernière petite question sur laquelle on pourra s'étendre un petit peu. À quel moment il faut y aller ? À quel moment le chef d'entreprise doit se dire, non mais là, c'est bon, j'ai fait ce que je... pouvait faire, bon déjà il faut qu'il fasse ce qu'il peut faire comme on l'a dit tout à l'heure anticiper, réagir vite et puis pas laisser traîner, mais à quel moment il faut qu'il dise je passe la main, qui il va voir et puis comment ça se passe d'un point de vue organisation quel document il doit transmettre et puis comment ça se passe pour vos honoraires Voilà, question large pour terminer.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, le délai, c'est vrai qu'on nous pose souvent la question, quand est-ce que je dois faire appel à vous ? Alors, déjà, une fois que le calendrier de relance interne est épuisé, il n'y a pas eu de contact, rien du tout. Là, j'ai envie de dire, même si on peut se mettre à un délai deux mois à échéance de la facture, c'est un délai qui est tout à fait raisonnable pour faire appel. un acteur tel que nous, un cabinet de recouvrement de créances. Après, ça dépendra aussi de la réaction de votre client débiteur. Parce que si celui-ci annonce un paiement sous trois mois et que vous savez qu'il est de bonne foi, et puis bon, qu'il n'y aura pas de problème. Notre intervention n'aura pas d'objet en fait. Donc ça va vraiment dépendre de ce process, de ce timing en interne et également de la réaction du débiteur. Mais le plus tôt est le mieux et c'est ce qu'il faut garder à l'esprit. Après nous, on n'est rémunéré qu'au résultat, c'est-à-dire que nous confier un dossier, ça ne vous coûte rien en fait. On crée un espace client.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est totalement gratuit. Ils nous font un cabis, le RIB du compte sur lequel reverser les fonds, les couronnées de l'interlocuteur ou de l'interlocutrice qui sera dédiée à nos échanges. Et puis, les conditions générales de vente pour pouvoir réclamer ces accessoires-là. Nous, une fois que la fiche client est créée, on donne accès à un espace client sur notre site Internet. Et puis là, en deux minutes, montre en main, on dépose un nouveau dossier, il arrive chez nous. Et là, nous, on entame notre process de relance. Alors, notre cœur de métier, à nous, c'est vraiment le recouvrement amiable. Donc on va joindre votre débiteur parce que nous, notre quotidien, c'est de parler d'argent. Donc votre débiteur sera plus enclin à parler d'argent avec nous, avec un cabinet comme nous, plutôt qu'à s'en créancier directement. On le sait, c'est une réalité. Et puis quand on fait intervenir un tiers, l'effet. l'impact en fait. Voilà, là on chute le strat, on fait entrer un tiers dans le match, là ça va changer la donne.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un double impact à mon sens, il y a un impact positif, il y a un impact négatif, c'est l'impact positif, très clairement, tu fais intervenir un tiers, le mec il sent que c'est sérieux, il y a de fortes chances que ça paye derrière. Exactement. L'impact négatif par contre, c'est que je prends notre exemple, nous, cabinet d'expertise comptable, on a une relation quand même relativement proche, voire très proche avec nos clients, voilà. À un moment le mec il va dire non mais attends t'aurais pu me le dire et tout bon même si tu l'as déjà fait trois relances et que tu l'as appelé et deux messages mais il va dire non mais attends tu m'envoies la luce huissier est-ce qu'ils vont dire luce huissier alors que c'est un camion voilà et il va dire tu te fous un peu de moi c'est voilà et tu vas peut-être aller tendre encore un petit peu plus la relation voilà je sais pas c'est ce qui me fait un petit peu peur quand on a... Quand tu es une grosse boîte, entre guillemets, et que tu ne connais pas tes clients, et que tu fais de l'abattage, entre guillemets, whatever.

  • Speaker #0

    Il y a moins d'affect.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord. C'est vrai qu'on l'entend souvent, ça aussi. Alors, nous, il faut savoir qu'on veille toujours à... On sait que la relation commerciale, elle a existé. On sait qu'elle pourra perdurer, même après notre intervention, ou de nouveau exister. Ça, ça nous arrive régulièrement. Maintenant, bon... Quand vous n'avez pas été payé par votre client, la relation est quand même un petit peu cassée. Donc nous, on n'a aucun problème avec ça. Ça nous arrive effectivement d'avoir des débiteurs qui s'échauffent ou qui contactent directement leurs créanciers. Là, on prend les choses gentiment. Dire, attendez, vous avez été relancé, quatre courriers recommandés, vous n'avez pas payé. À un moment, oui, on a changé. Mais il n'y a pas de souci, on va trouver un terrain d'entente ensemble. Nous, on parle de recouvrement à valeur humaine. Il n'y a pas d'éclat de voix chez nous. on essaye de casser un peu cette image-là d'épinal, du recours en créance, de gens qui sont agressifs, qui ont le téléphone. C'est contre-productif. Ça ne sert strictement à rien. Donc, c'est vrai qu'on rassure nos clients sur ces points-là, qui pourraient être un peu hésitants, en disant, bah ouais, mais bon, si je confie mon impayé, je vais casser cette relation-là. Mais la relation, en fait, elle est déjà très, très fissurée. Donc ça, il ne faut pas l'oublier. Et puis, ça s'explique. Et nous, ça nous arrive aussi d'avoir des clients, bon, bah voilà, merci pour votre intervention. on reprend la main, on vous payera vos honoraires sur ce qui a été payé, voilà. Et on se quitte des amis, il n'y a pas de problème là-dessus. Mais sachez que nous, on veille à ça et on protège tout de même cette relation-là, malgré la survenance d'un payé. Mais à un moment, c'est vrai qu'il faut savoir se faire aider.

  • Speaker #1

    Impeccable. Ce sera le mot de la fin. C'est vrai que ce que vous traduisez là, c'est un peu... On sent une saine gestion. Le fait de faire appel à un cabinet de recouvrement à un moment, c'est... C'est une saine gestion professionnelle de la part du chef d'entreprise, dans la gestion de son entreprise, plutôt qu'une gestion bulldozer déshumanisée. C'est à un moment, il s'est rendu compte qu'il fallait passer la main, qu'il fallait recouvrir cette cléance, et puis on se fait accompagner là-dessus. En fait, on l'a dans plein d'autres secteurs d'activité, où à un moment, tu te dis, à quel moment je continue de faire ça en interne, à le faire moyen, avec des résultats moyens, ou à quel moment je commence à faire appel à un tiers extérieur. pour aller gérer ce sujet mieux que moi. Et d'ailleurs, moi, accessoirement, ça me libère du temps pour faire mon cœur de métier. Parce que tout le temps que le chef d'entreprise passe à essayer d'aller recouvrer ses clérences, il ne le passe pas à faire des devis ou à faire son métier, etc.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'on le dit souvent. Et moi-même, je le dis. Je pense que je suis bonne cuisinière. Maintenant, je ne serai jamais aussi bonne cuisinière qu'un chef étoilé. ou que le pâtissier, voilà, c'est vrai que nous, c'est notre cœur de métier, on est des vrais partenaires pour nos clients. Et on le remarque souvent, en fait, parfois, ça arrive qu'on ait des clients qui nous confient un premier dossier, un peu du coup des lèvres. Non, mais là, vraiment, celui-là, je vous le confie parce que là, là, vraiment, on s'est fait avoir. Et puis, ils se rendent compte que ça marche. Et donc là, une fois qu'on est intégré dans leur process comptable et qu'on est pleinement intégré dedans et qu'on sait qu'au bout d'une, deux, trois relances, ça part chez Océan. il se rende compte de la salubrité de notre action et puis de son bénéfice. In fine, il dit « Ah ouais, vous avez réussi ? » Ben oui, heureusement, parce que ça fait 27 ans qu'on existe, on est 15 collaborateurs, donc oui, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Bon, super. Merci beaucoup Justine pour cette intervention, comme quoi on peut faire un métier. Je suis désolé pour ce que je vais dire. Pas forcément glam, mais le faire avec le sourire et avec la pédagogie. J'en ai l'exemple en face de moi, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on essaye de transmettre, effectivement.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode vous aura été utile à tous les chefs d'entreprise qui nous écoutent, ou même aux comptables, aux experts comptables qui nous écoutent également, que vous en savez maintenant un petit peu plus sur ce métier et puis surtout son utilité au quotidien. J'espère que l'épisode vous aura plu. Merci encore une fois, Justine, pour cette intervention. et puis si vous avez ce genre de problème vous savez où aller taper au séracouvrement, vous êtes à La Roche c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui on est à La Roche mais on travaille partout en France même on a un prestataire qui a des correspondants partout dans le monde donc même si vous avez des créances à l'étranger on a une solution pour vous ça marche,

  • Speaker #1

    allez bonne fin de journée à tous et puis à la prochaine,

  • Speaker #0

    au revoir

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable. J'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou cinq étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Justine Bizet et son expertise en recouvrement

    01:49

  • Les acteurs du recouvrement : commissaires de justice, avocats, et cabinets

    04:21

  • Prévention des impayés : l'importance des contrats

    10:12

  • Établir un processus de relance efficace

    17:30

  • Quand faire appel à un cabinet de recouvrement ?

    27:19

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Description

Vous êtes chef d'entreprise et vous vous demandez comment éviter les impayés ? ❌💰


Dans cet épisode, Justine Bizet, co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrements, partage son parcours inspirant et nous éclaire sur les différents acteurs clés du processus de recouvrement.

Tout au long de l'épisode, Justine partage des conseils pratiques pour réagir rapidement face aux créances impayées. Elle met en lumière des stratégies efficaces que les chefs d'entreprise peuvent adopter pour minimiser les pertes et optimiser leur trésorerie. En comprenant les mécanismes du recouvrement, vous serez mieux armé pour défendre vos intérêts et maintenir la santé financière de votre entreprise.

Enfin, l'épisode se conclut par une discussion enrichissante sur le rôle des cabinets de recouvrement. Justine explique comment ces structures peuvent non seulement aider les entreprises à récupérer leurs créances, mais aussi à préserver des relations commerciales harmonieuses. En effet, le recouvrement n'est pas seulement une question d'argent ; c'est aussi une question de confiance et de respect mutuel entre partenaires commerciaux.

Que vous soyez un entrepreneur chevronné ou un novice dans le monde des affaires, les conseils de Justine vous seront d'une grande utilité. Écoutez dès maintenant et prenez le contrôle de votre avenir financier !


Merci de votre écoute 🙏. 


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Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bel Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière les micros de T'as vu avec ton comptable, on a Justine Bizet. Donc Justine vous allez vous présenter dans la foulée pour nous dire un peu ce que vous faites Mais en tout cas le thème qu'on va traiter aujourd'hui Alors on n'a pas forcément fait la question très précisément de l'épisode Mais le sujet aujourd'hui c'est la gestion de trésorerie et des impayés pour les chefs d'entreprise Pourquoi c'est un sujet important et puis comment se prémunir des difficultés Qu'on peut rencontrer dans le cadre du recouvrement des créances C'est ça le thème ? Je ne suis pas trop mauvais ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un thème qui est très vaste, mais on va essayer de condenser et de mettre l'accent sur les points de vigilance maximales.

  • Speaker #0

    Impeccable. Merci Justine. Je vous propose de vous présenter. Qu'est-ce que vous faites ? D'où vous venez ? Et puis après, on va dérouler, comme d'habitude sur l'épisode de Ta vie avec ta comptable, les cinq questions clés qui permettront aux gens qui nous écoutent de mieux comprendre le sujet et de se mettre en action.

  • Speaker #1

    Ça marche. Je suis Justine, je suis co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrement, qui est basé à La Roche-sur-Yon, qui a été créé en 1997. Nous sommes trois associés, un directeur commercial et deux juristes. Moi, je suis juriste de formation, j'ai un master 2 en droit des affaires et je suis tombée, non pas dans la marmite, dans la potion magique, mais dans le recouvrement de créances. Tout à fait par hasard, lors de mon Master 2 en droit des affaires, j'ai fait mon alternance chez OC en recouvrement et j'y suis restée. Mon quotidien, j'ai un portefeuille de créances dites commerciales. Là, c'est des sommes qui sont dues par des sociétés, mais également un petit peu de créances civiles. Là, des sommes qui sont dues par des particuliers. Et puis, je lance également des procédures judiciaires au gré des besoins de nos clients. Donc là, on travaille avec. tout un réseau de partenaires avocats sur l'ensemble de la France. Et puis, on travaille également avec tout un réseau de commissaires de justice pour tout ce qui est exécution forcée des décisions obtenues. Alors, exécution forcée, je parle peut-être un peu chinois.

  • Speaker #0

    Chinois, non, non, pour l'instant, on y va. Mais c'est vrai que l'objectif du podcast, c'est vraiment de vulgariser et de rendre accessibles des notions un petit peu techniques. Est-ce qu'on peut juste commencer par resituer un petit peu le contexte du qui fait quoi ? C'est-à-dire que moi, dans ma tête, j'ai... plein de mots qui me viennent, l'huissier, l'avocat, la personne en charge du recouvrement, le commissaire de justice, comme vous venez de le dire. Est-ce qu'on peut donc resituer un petit peu les différents acteurs dans tout ça et qui vient potentiellement aider ou soutenir le chef d'entreprise dans ces démarches ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Alors en matière d'impayés, il faut retenir trois acteurs principaux. Donc les commissaires de justice, anciennement dénommés huissiers de justice. Pourquoi ? Parce que les professions de commissaire, priseur et huissier de justice ont fusionné. Ça a donné des commissaires de justice. Ça pourrait être huissier-priseur, mais non, ils ont retenu commissaire de justice, l'avocat. Et puis, les cabinets de recouvrement de créances, tels que le nôtre. Voilà les trois acteurs principaux en matière d'impayés.

  • Speaker #0

    Les cabinets de recouvrement, c'est du privé pur et dur. C'est une relation contractuelle avec le client.

  • Speaker #1

    Alors, exactement.

  • Speaker #0

    J'aime bien faire le parallèle avec l'expert comptable. L'expert comptable, il est forcément choisi par le chef d'entreprise. Le commissaire au compte, il est aussi choisi par l'entreprise. C'est les associés qui vont décider de nommer un commissaire au compte. Mais pour autant, c'est une mission de justice, le commissariat au compte. On est obligé de nommer un commissaire au compte. Et je voulais justement faire le parallèle, savoir si vous, en tant que cabinet de recouvrement, vous étiez, oui, le partenaire. Il n'y a pas de décision de justice derrière tout ça.

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. En fait, on est une société de droit privé. Et effectivement, nos clients décident de faire appel à nous. C'est leur propre volonté. Et rien ne leur impose de faire appel à un cabinet de recouvrement pour gérer leurs impayés. Ils peuvent très bien gérer la chose en interne.

  • Speaker #0

    En tout cas, essayez.

  • Speaker #1

    Voilà. En tout cas, essayez. Effectivement, ce n'est pas ce que je leur conseille, mais ils peuvent. D'ailleurs, on a des clients qui ont des cabinets contentieux qui sont très structurés et qui s'appuient in fine sur un cabinet de recouvrement de créances ou un commissaire de justice qui peut aussi faire du recouvrement amiable, mais dont ce n'est pas le cœur de métier, ou encore sur un avocat. L'avocat, lui, va pouvoir traiter l'impayé, mais attention, déontologiquement, il ne peut pas passer d'appel. D'accord. Voilà, il va passer. que par la voie écrite et l'avocat va être rémunéré au forfait. Parce qu'on parle de ces trois acteurs, mais je pense qu'une différence majeure entre ces trois acteurs aussi, c'est le mode de rémunération. Le commissaire de justice est un officier ministériel. Ses tarifs sont réglementés à l'acte. Le cabinet de recouvrement de créances, nous, on est libre de fixer nos tarifs. Nous, on a fait le choix de prendre des honoraires que sur résultat.

  • Speaker #0

    Je propose de garder cette notion qui est très intéressante, très importante pour nos clients de rémunération, parce que justement, on reviendra sur cette histoire de forfait, de success fees. C'est des fois sujet un petit peu à polémique. Chacun défend son mode de rémunération, mais c'est un point ultra important qu'on se garde pour après.

  • Speaker #1

    Oui, il y a fait tout. Si vous le voulez bien.

  • Speaker #0

    Alors justement, quels sont les différents produits, passez-moi le terme, les différents services que vous proposez ? Vous me mettiez dans la petite note de préparation du recouvrement, de l'assurance crédit, de la facturage. Donc vous, forcément, vous faites du recouvrement, comme le nom l'indique, c'est un recouvrement. Est-ce que vous faites autre chose ou quels sont les autres services, comme on disait, à facturage, assurance crédit, que vous êtes amené à, alors pas forcément proposer, mais à rencontrer ?

  • Speaker #1

    D'accord. Alors nous, à facturage, non, on ne fait pas. C'est la panne à des banques en général. Assurance crédit, non plus. bien que les assurances crédits fassent du recouvrement de créances in fine. Aussi, comme la facturage d'ailleurs. En général, il y a plusieurs modes possibles. Ils peuvent devenir propriétaires des créances qu'ils financent en fait. Nous, ce n'est pas le cas. Nous, on fait du recouvrement de créances. On ne devient pas propriétaire des factures impayées de nos clients. Elles appartiennent à nos clients.

  • Speaker #0

    Pour bien resituer la différence, recouvrement, comme son nom l'indique, vous allez vous charger du recouvrement de la facture qui est...

  • Speaker #1

    Pour le compte d'autrui.

  • Speaker #0

    Pour le compte du client, le compte du chef d'entreprise. C'est ça. La facturage, en inverse. c'est la banque qui va dire au client, moi je te paye ta facture, la facture que le client te doit. Et derrière, je charge à moi de me démerder, entre guillemets, pour aller récupérer la somme auprès du vrai client.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Moyennant commission,

  • Speaker #1

    bien évidemment. Moyennant commission, effectivement, j'allais y venir. Et en général, quand il y a une prestation d'affecturage, le factor impose également la mise en place d'une assurance crédit. Mais il faut savoir que toutes les créances ne sont pas assurables.

  • Speaker #0

    Ok, ok. A l'instar, en fait, excusez-moi de vous avoir coupé, mais... de l'assurance crédit où on va avoir la banque qui va proposer, imposer un service complémentaire au même titre que sur un emprunt, la garantie ou l'assurance décès.

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas tout à fait dans le même cas parce qu'en fait, comment ça se passe ? Ça, ça s'adresse plutôt à des sociétés d'une taille avec un besoin en fonds de roulement qui est assez fort. Quand la société va vouloir contracter avec un nouveau client, elle va présenter ce prospect. à l'assurance crédit qui va agréer ou non ce nouveau client, suivant des systèmes de cotation, etc., qui va dire, oui, là, ok, on vous suit, on vous financera, ou pas. Oui,

  • Speaker #0

    la banque, elle jauge son risque, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, elle jauge son risque et, en général, le risque est jaugé, non pas de manière très étroite, mais de manière très large. C'est pour ça que je disais tout à l'heure que toutes les créances ne sont pas assurables. L'assurance crédit a ses limites. Tout comme l'affacturage, puisque en général, les deux vont de pair.

  • Speaker #0

    Quels sont peut-être les deux, trois critères qui vont être rédibétoires et qui vont faire qu'une assurance crédit va dire, « N'y a pas cette facture, je ne fais pas d'affacturage dessus parce qu'il y a trop de risques. » Alors,

  • Speaker #1

    une société qui vient d'être créée, par exemple.

  • Speaker #0

    Pas d'antériorité.

  • Speaker #1

    Aucune antériorité. Ou alors une société qui a à sa tête un ou des dirigeants qui ont déjà fait l'objet de procédures collectives dans le passé.

  • Speaker #0

    La clister, quoi.

  • Speaker #1

    Complètement blacklisté, ou encore ça va être des sociétés qui ont un score qui est sur les bases d'informations légales que vous pouvez trouver.

  • Speaker #0

    Score Banque de France ou capitaux propres négatifs.

  • Speaker #1

    Exactement, avec des bilans qui sont vraiment pas bons du tout.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un petit peu plus clair pour les différents services qu'on vient d'évoquer juste avant. Pour avancer, essayez de tenir le timing. Comment donc se protéger et garantir la relation avec le client pour notre chef d'entreprise ? Comment faire pour se protéger pour tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, la meilleure des protections, déjà, si on parle de prévention en matière de survenance d'un impayé, c'est la signature des éléments contractuels. Dès que vous contractez avec un client, qu'il soit personne physique, particulier, professionnelle ou personne morale, il faut faire signer des documents.

  • Speaker #0

    On a tapé dans la main, on est en Vendée.

  • Speaker #1

    Ouais, et bien justement, ça, ça peut marcher 99 fois sur 100. Et puis, il suffit d'une fois sur 100. Là, ça ne marchera pas. Donc, effectivement, en invendé, comme on dit, la parole vaut l'homme ou l'homme vaut rien. Mais voilà, il faut se méfier de ça. Et une personne de bonne foi n'aura jamais aucun problème pour signer les éléments contractuels. Nous, ça nous arrive régulièrement d'hériter de dossiers. Mais là, je n'ai pas fait signer de devis parce qu'on se connaissait, parce que ceci, parce que cela. Il faut savoir que... À partir du moment où un service ou la délivrance d'un produit porte sur une somme supérieure à 1500 euros, la signature d'un devis est obligatoire. Et cette obligation, elle pèse sur le professionnel et non pas sur le co-contractant, même s'il est professionnel. Et encore pire s'il est particulier, j'ai envie de dire, puisque en matière contractuelle entre deux professionnels, le mode de preuve est libre. Donc déjà, ce qui nous laisse un petit peu plus de latitude. Par contre, si vous n'avez pas de devis signé, que vous avez contracté avec un particulier et que l'impayé porte sur une somme supérieure à 1500 euros, là, les choses peuvent vraiment se compliquer si toutefois on devait partir devant une juridiction.

  • Speaker #0

    D'accord, très très clair. Merci, merci beaucoup pour le conseil. Et c'est vrai que spontanément, je me disais, mais attends, on ne fait pas signer de contrat ou de contrat systématiquement. Mais il faut se dire également que le devis est une forme de contrat et permet quand même de remplir un peu cette obligation. Alors,

  • Speaker #1

    c'était un contrat à part entière. C'est un contrat à part entière et encore mieux si des conditions générales de vente sont adossées à ce devis, c'est parfait parce que vous mettez ce que vous voulez dans vos conditions générales de vente et elles vont être strictement établies en fonction de votre cœur d'activité. Donc ça c'est vraiment la première des protections et la première des garanties de faire signer ces éléments.

  • Speaker #0

    Devis, conditions générales de vente, on fait intervenir un avocat pour des conditions générales de vente ?

  • Speaker #1

    C'est mieux, méfiance toujours, des conditions générales de vente qu'on peut trouver préconçues sur Internet ou prendre celles du voisin parce qu'elles ne vont pas du tout être adaptées à votre cœur d'activité. Donc mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit souvent. Donc effectivement, faire intervenir un professionnel du droit pour établir ses CV, ça n'a pas coûté très cher, mais voilà, c'est une très très bonne garantie. Et puis, ça peut sauver la mise.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci beaucoup pour le conseil. Je prends parce que c'est vrai que nous, on accompagne au cabinet Beledan beaucoup de créateurs d'entreprises qui partent d'une page blanche. Et c'est vrai qu'on a de plus en plus de questions sur le pack d'associés. D'ailleurs, on sera amené à en parler sur T'as vu avec ton comptable sur un autre épisode. Également, les conditions générales des clients qui nous disent est-ce que vous pouvez nous accompagner là-dessus ? Le dépôt de marque, Inpy, etc. C'était des choses qui étaient archi ponctuelles, ça revient un petit peu plus souvent et à chaque fois on est tiraillé entre le fait de, est-ce que le client il se débrouille tout seul, est-ce qu'on fait intervenir notre service juridique avec toutes les limites que ça présente, on a un service juridique qui bosse très bien mais ils sont pas avocats non plus et ils vont pas peut-être aussi loin qu'un cabinet spécialisé ou est-ce que carrément on fait ce que j'appelle l'interprofessionnalité et puis on dit au client bah tiens va voir cet avocat de ma part avec qui j'ai l'habitude de travailler et puis va travailler ce sujet précisément une bonne fois pour toutes pour te...

  • Speaker #1

    Oui. Et effectivement, moi, comme je dis souvent, chacun son métier. On est juriste, moi ça m'arrive souvent. Ah bah toi qui es juriste ? Ouais, mais en fait, les juristes, ils ont chacun leur domaine d'activité, domaine d'intervention, les avocats aussi. Donc il y a des avocats qui sont spécialisés en propriété intellectuelle, d'autres en droit contractuel, notamment pour l'établissement de CGV. Ouais, effectivement, je pense que c'est super important de bien se protéger et de bien penser son activité, surtout quand on la démarre, pour essayer de se prémunir toujours dans cette philosophie-là.

  • Speaker #0

    Malheureusement j'ai été un peu Léger J'ai rendu le service J'ai fait le job Mais j'ai pas signé de devis, j'ai pas fait de lettre de mission Et le client il me paye pas Qu'est-ce que je peux faire ?

  • Speaker #1

    Ça peut arriver, ça nous arrive Ça fait partie de notre quotidien, on le sait Alors la question déjà d'une ça va pas être de jeter la pierre Parce qu'il y a beaucoup de professionnels Qui sont dans ce cas là Donc comme je le disais tout à l'heure Le mode de preuve entre professionnel et libre Donc si vous avez des échanges de SMS, des échanges de mails, même des enregistrements, ça peut nous arriver qu'ils vont être attestés justement par un officier ministériel dont on parlait tout à l'heure. Voilà, tout ça, ça vient, si vous voulez, constituer des faisceaux d'indices qui vont venir prouver que la relation contractuelle, elle n'est pas inventée. La facture, elle ne tombe pas du ciel. On a eu vraiment une demande à la base, une réponse et puis une facture qui a été établie et qui n'est pas réglée. pure mauvaise foi ou par insolvabilité. Bref, mais il n'empêche qu'on peut venir prouver relativement facilement en fouillant un peu cette relation contractuelle-là. Là où ça se complique, c'est quand on a affaire à un particulier. Effectivement, là, le mode de preuve n'est pas encore tout à fait libre. Même si, voilà, on va pouvoir venir rapporter tous ces éléments-là dont je parlais, des échanges de mail, SMS, etc. Mais on parle d'un consommateur. Le législateur est beaucoup plus protecteur envers le consommateur. Ça, c'est une réalité. qu'il faut avoir à l'esprit. On entend communément les délais de rétractation, le droit de la consommation, la prescription biennale. Deux ans, on a deux ans pour agir, pour récupérer son impayé sur un particulier. Ça faut bien l'avoir en tête. Et ce n'est pas l'envoi d'une mise en demeure qui va interrompre la prescription. C'est vraiment un acte qui est délivré par un commissaire de justice, par un officier ministériel. ou une reconnaissance de date écrite. Deux ans, ça passe super vite.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'allais dire, en effet, deux ans, ça peut venir très, très rapidement. Et en effet, comme vous venez de le dire, si la prescription n'est pas interrompue aussi facilement qu'on peut le penser, on a vite fait d'avoir sa créance foreclose.

  • Speaker #1

    Prescrite.

  • Speaker #0

    Prescrite, pardon, pas foreclose, prescrite.

  • Speaker #1

    Alors, attention, ce n'est pas pour autant qu'on ne pourra pas la recouvrer. L'obligation civile se mue en obligation naturelle. La somme reste due quand même. Mais... si on doit hester en justice. Là, on peut se heurter à cette question de prescription. La partie en face peut nous dire que vous n'avez pas agi dans le délai.

  • Speaker #0

    Et puis là, la porte est fermée et terminée.

  • Speaker #1

    La porte est légalement fermée. C'est pour ça qu'il faut être très vigilant. Deux ans quand on a affaire à un particulier, cinq ans entre professionnels. Ça nous laisse un peu plus de latitude. Maintenant, comme on dit dans notre métier, plus une créance est récente, plus facile elle sera recouvrée. Laissez pas traîner, laissez pas dormir. Et l'ennemi, c'est vraiment... Le premier ennemi dans le recouvrement, c'est le temps. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On va y revenir à cette notion d'anticipation. Alors, c'est quelque chose qui n'est pas forcément propre, d'ailleurs, au recouvrement de créances. C'est valable dans plein d'autres domaines. Mais moi qui ne suis pas un spécialiste, justement, de votre secteur d'activité, c'est par contre le seul conseil que je sais donner à mes clients, c'est d'y aller rapidement. Et si la créance, elle est due à fin de mois, au 2 je relance, et puis si au 2 j'ai rien, au 10 je relance, et puis je marque à la culotte comme on dit au sport.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est une belle image. En fait, deuxième mode de prévention on va dire, en plus de ces éléments contractuels là, c'est d'avoir un process de relance clairement établi, un process de relance interne clairement établi. Voilà, un petit coup de fil une fois la facture échue, ou un petit mail, c'est un oubli, on tourne les choses. de venir polisser, bien entendu, parce que ça peut arriver un oubli. On va faire monter, en fait, quelque part, la pression. C'est-à-dire qu'au bout de 15 jours, comme vous le disiez tout à l'heure, on va peut-être envoyer un mail ou un courrier simple en disant « Écoutez, on vous a écrit, on n'a pas eu de réponse, qu'est-ce qui se passe ? » Et puis, si toutefois, le temps s'écoule et qu'il n'y a toujours pas de retour, là, pareil, au bout, on peut se remettre un délai de 15 jours ou 3 semaines. Ou là, on va peut-être renvoyer un mail. doubler d'un courrier simple, voire un courrier recommandé. Parce qu'il faut aussi montrer qu'on est... C'est une question d'image, en fait. Et puis, c'est une question de rapport de force. Donc, l'important, c'est de montrer qu'on est sur le sujet et puis qu'on ne l'a pas oublié et que si toutefois, ça doit aller plus loin, qu'on n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour aller plus loin. Et vous pouvez même citer un cabinet contentieux ou un avocat.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment faire sentir à la partie adverse, c'est moi le terme de partie adverse, que c'est quelque chose de maîtriser et d'assumer pour nous et vraiment y aller avec rapidité et dynamisme et crescendo.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vraiment le meilleur conseil qu'on puisse donner également, en plus de ces documents contractuels, d'avoir un processus de relance interne, clair, rythmé.

  • Speaker #0

    Il faut que la partie en face sente que de toute façon, ils n'arriveront pas à s'exfiltrer.

  • Speaker #1

    C'est la machine,

  • Speaker #0

    le rouleau compresseur du recouvrement est en route. Le process, il est rodé et de toute façon, on va y aller.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, c'est aussi une question d'image pour ses propres équipes comptables en interne. Alors maintenant, ça prend du temps tout ça. Donc, on peut s'aider de logiciels, on peut s'aider de l'intelligence artificielle parce que parfois, c'est souvent le comptable en général en interne qui se collent à ça, sauf que ça ne fait pas partie de ses missions principales. Donc c'est vrai que c'est bien de se faire aider dans ces cas-là, où peut-on avoir des trames. Et puis un calendrier établi.

  • Speaker #0

    Et puis il y a une chose aussi, et puis après on reprendra le fil de notre trame, mais c'est vrai que cet aspect humain recouvrement, il n'est pas donné à tout le monde. C'est-à-dire que tu as des personnes qui vont dire « Non mais moi j'en ai rien à foutre, j'y vais, je fais mon taf, et puis peu importe. » Puis d'autres qui vont être là « Non mais Madame Machin, on la connaît, et tout. Ouais mais Madame Machin, elle t'a mis 2500, voilà. » Et donc, tu as des personnes qui vont être plus ou moins à l'aise avec justement cette action à effectuer. Donc, c'est peut-être là où des fois, il peut être opportun de faire intervenir un tiers, que ce soit d'ailleurs vis-à-vis du client, où le client, il sent quand même qu'il y a un tiers qui intervient, c'est que c'est sérieux. Et puis, pour ne pas non plus mettre mal à l'aise les équipes en interne dont ce n'est pas le métier.

  • Speaker #1

    Exactement. Et effectivement, oui, on n'ose pas. Le fameux on n'ose pas, le temps et le fameux oui, on n'ose pas, ou alors les promesses vaines. Ça, c'est des ennemis, c'est des ennemis jurés en matière de relance, on va dire, interne. Et effectivement, nous, on conçoit tout à fait qu'il y ait des personnes qui n'aiment pas faire de la relance, même y compris des comptables, même s'ils sont formés. J'imagine, bon, ça doit être assez limité.

  • Speaker #0

    Ça fait pas partie du cœur de la formation.

  • Speaker #1

    Mais bon, j'imagine qu'ils sont sensibilisés à minima à ça, puisque ça fait partie de la vie économique d'une entreprise, ça fait partie intégrante.

  • Speaker #0

    Alors même si l'objet principal, bien évidemment, c'est de recouvrer le cœur de la créance, le montant qui nous est dû, il y a des pénalités qui s'appliquent. D'ailleurs, c'est les petites mentions légales qu'on a à chaque fois sur les factures. Alors outre le principal, qu'est-ce qu'on va pouvoir éventuellement aller chercher en réparation du préjudice du retard de paiement ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors là encore, il convient de se référer à ces conditions générales de vente. Et on va y inclure certaines clauses dedans qui vont permettre, comme vous le disiez tout à l'heure, d'appliquer ces pénalités-là, si la facture toutefois n'est pas réglée à son échéance. Alors donc on a le principal, donc ça c'est le montant strict de la facture. Et ensuite, on parle des accessoires. Donc par accessoire, on entend... un taux d'intérêt de retard. Soit on peut le calquer sur le taux de la BCE, sur le taux de l'intérêt légal, multiplié. Il y a plusieurs formules qui existent. En général, la plus favorable, c'est le taux de la BCE majoré de 10 points. C'est ce qu'on peut mettre dans CCGV. Et puis, il y a l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 euros. 40 euros par facture impayée. C'est l'article D441-5 du Code de commerce. C'est le législateur qui nous autorise à réclamer cette pénalité-là. Donc il faut que cette indemnité soit visée à la fois dans les conditions générales de vente, mais aussi sur les factures. Voilà, cette chose, elle n'est valable qu'entre professionnels. Et puis, elle doit être obligatoirement mentionnée dans les deux cas, donc dans les CGV et sur la facture.

  • Speaker #0

    Et vous arrivez à les faire recouvrer, ces accessoires ? Oui, bien sûr. On ne va pas se mentir, on est entre nous, mais moi, quand j'ai une créance qui est en délicatesse, quand je récupère le principal, déjà, je suis content. Et j'ai envie de me dire, moi, j'ai rarement... Alors, on a dû l'appliquer une ou deux fois. Est-ce qu'on la recouvrait d'ailleurs ? Je ne sais même pas. Mais dans votre quotidien, dans la pratique quotidienne que vous visez, est-ce que c'est quelque chose de courant, fréquent, l'application et le recouvrement de ces accessoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors en matière d'accessoires, je rajoute juste un petit accessoire qui est hyper important, c'est la clause pénale. Donc ça, ça fait un pourcentage de la somme qu'on peut inclure dans CCGV aussi également. Donc entre 8 à 15% du montant de la somme impayée. Donc ça, on peut prévoir cette pénalité-là en plus.

  • Speaker #0

    Ça fait une bonne majeure.

  • Speaker #1

    Sur une facture admettons de 1000 euros, ça fait 150 euros de majoration en plus des 40 euros en plus d'intérêt de retard. Donc effectivement ça ne faut pas s'en priver. Et puis de toute façon c'est le législateur qui nous autorise à prévoir tout ça. Donc pour ces accessoires-là, ils sont rarement réclamés en interne. Mais par contre à partir du moment où vous faites appel à un prestataire extérieur, ce prestataire extérieur, comme un cabinet de recouvrement de créances, on va réclamer ces pénalités accessoires-là. Pourquoi ? Déjà d'une, philosophiquement elles sont dues. Et puis, deuxièmement, le recouvrement de ces accessoires-là va permettre d'absorber une partie du coût de notre intervention.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais dire. Merci pour votre transparence, c'est ce que j'allais dire. J'allais dire indirectement, ça paye votre facture aussi.

  • Speaker #1

    Alors, je vais peut-être même aller au-delà, puisque ça peut permettre d'absorber en partie le coût de notre intervention, voire même totalement. Ça nous arrive régulièrement de reverser à nos clients plus de fonds que le seul montant de la somme due, en fait. Bon, et là, en général, on a nos clients qui nous appellent. Ah ben, j'en fais quoi ? Je leur propose mon RIB dans ces cas-là, mais ça ne marche pas. Non, ils passent ça en produit exceptionnel. Et c'est vrai que c'est gratifiant. Et puis, philosophiquement, oui, il y a un impayé. Donc, il y a une pénalité. Moi, comme je dis souvent, des fois, j'ai des débiteurs qui s'échauffent un petit peu au téléphone. Oui, mais c'est dégueulasse. Déjà, j'ai des difficultés. On met une pénalité en plus. Je dis oui. Alors déjà, d'une, on va pouvoir trouver une solution ensemble. Si vous avez besoin d'un échelonnement, on va le faire. Par contre, comprenez que déjà, notre intervention n'est pas gratuite pour votre créancier qui vous a relancé avant notre intervention. et puis deuxièmement, heureusement qu'il y a une pénalité heureusement qu'il y a une sanction,

  • Speaker #0

    sinon personne ne paierait ses factures sinon les délais de paiement seraient à 100 jours pour tout le monde c'est exactement ça,

  • Speaker #1

    et je leur dis, moi la première je paierai pas ma facture d'eau ni ma facture d'électricité ça ferait un crédit à taux zéro exactement,

  • Speaker #0

    et le crédit inter-entreprise c'est une ne cesse de partir c'est pratique, il faut pas l'oublier qui serait une des principales sources de défaillance des entreprises voilà oui C'est quelque chose dont je suis un peu spectateur. On accompagne nos clients forcément là-dessus. J'ai du mal à vraiment faire le lien. Forcément, difficulté de trésorerie parce que retard de paiement, etc. Mais dans quelle mesure on a vraiment des boîtes qui sont proches de déclaration de cessation de paiement à cause de ces retards de paiement ?

  • Speaker #1

    Si, c'est malheureusement monnaie courante. Un dépôt de bilan sur quatre qui est lié à des problèmes d'en payer. Donc ça, il faut le mesurer. Pourquoi ? Parce que plusieurs facteurs. Soit on n'a pas osé. relancer. Soit on travaille avec un seul client institutionnel ou pas d'ailleurs. Dans ces cas-là, si ce client-là est défaillant ou présente des retards de paiement, ça peut être fatidique, fatal, fatal même. Et puis parce que parfois on ne s'en occupe pas, le contentieux, l'impayé, c'est la cinquième roue du carrosse. Et puis on a la tête dans le guidon et jusqu'au moment où c'est le banquier qui a la porte en disant « Qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes dans le rouge là ? » « Oui, mais j'ai de l'argent dehors. » « Oui, qu'est-ce que vous faites ? » Donc là, on va confier, mais... pratiquement trop tard. Et puis nous, même si, comme on le disait tout à l'heure, on est rémunéré qu'au résultat, on va tout mettre en œuvre parce qu'on est vraiment un vrai partenaire pour la société et puis nos intérêts deviennent étroitement liés, on n'a pas de baguette magique non plus. Donc parfois, on n'y arrivera pas. Et c'est ce qui peut, in fine, conduire à la catastrophe. Donc c'est pour ça qu'on... On essaye de démocratiser, prêcher la bonne parole, si je puis dire. Et voilà, occupez-vous de vos impayés, ne laissez pas dormir les impayés.

  • Speaker #0

    D'où votre présence en partie derrière le micro de ta vue avec ton comptable aujourd'hui. Merci beaucoup pour cette intervention. Afin de tenir le timing, une dernière petite question sur laquelle on pourra s'étendre un petit peu. À quel moment il faut y aller ? À quel moment le chef d'entreprise doit se dire, non mais là, c'est bon, j'ai fait ce que je... pouvait faire, bon déjà il faut qu'il fasse ce qu'il peut faire comme on l'a dit tout à l'heure anticiper, réagir vite et puis pas laisser traîner, mais à quel moment il faut qu'il dise je passe la main, qui il va voir et puis comment ça se passe d'un point de vue organisation quel document il doit transmettre et puis comment ça se passe pour vos honoraires Voilà, question large pour terminer.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, le délai, c'est vrai qu'on nous pose souvent la question, quand est-ce que je dois faire appel à vous ? Alors, déjà, une fois que le calendrier de relance interne est épuisé, il n'y a pas eu de contact, rien du tout. Là, j'ai envie de dire, même si on peut se mettre à un délai deux mois à échéance de la facture, c'est un délai qui est tout à fait raisonnable pour faire appel. un acteur tel que nous, un cabinet de recouvrement de créances. Après, ça dépendra aussi de la réaction de votre client débiteur. Parce que si celui-ci annonce un paiement sous trois mois et que vous savez qu'il est de bonne foi, et puis bon, qu'il n'y aura pas de problème. Notre intervention n'aura pas d'objet en fait. Donc ça va vraiment dépendre de ce process, de ce timing en interne et également de la réaction du débiteur. Mais le plus tôt est le mieux et c'est ce qu'il faut garder à l'esprit. Après nous, on n'est rémunéré qu'au résultat, c'est-à-dire que nous confier un dossier, ça ne vous coûte rien en fait. On crée un espace client.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est totalement gratuit. Ils nous font un cabis, le RIB du compte sur lequel reverser les fonds, les couronnées de l'interlocuteur ou de l'interlocutrice qui sera dédiée à nos échanges. Et puis, les conditions générales de vente pour pouvoir réclamer ces accessoires-là. Nous, une fois que la fiche client est créée, on donne accès à un espace client sur notre site Internet. Et puis là, en deux minutes, montre en main, on dépose un nouveau dossier, il arrive chez nous. Et là, nous, on entame notre process de relance. Alors, notre cœur de métier, à nous, c'est vraiment le recouvrement amiable. Donc on va joindre votre débiteur parce que nous, notre quotidien, c'est de parler d'argent. Donc votre débiteur sera plus enclin à parler d'argent avec nous, avec un cabinet comme nous, plutôt qu'à s'en créancier directement. On le sait, c'est une réalité. Et puis quand on fait intervenir un tiers, l'effet. l'impact en fait. Voilà, là on chute le strat, on fait entrer un tiers dans le match, là ça va changer la donne.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un double impact à mon sens, il y a un impact positif, il y a un impact négatif, c'est l'impact positif, très clairement, tu fais intervenir un tiers, le mec il sent que c'est sérieux, il y a de fortes chances que ça paye derrière. Exactement. L'impact négatif par contre, c'est que je prends notre exemple, nous, cabinet d'expertise comptable, on a une relation quand même relativement proche, voire très proche avec nos clients, voilà. À un moment le mec il va dire non mais attends t'aurais pu me le dire et tout bon même si tu l'as déjà fait trois relances et que tu l'as appelé et deux messages mais il va dire non mais attends tu m'envoies la luce huissier est-ce qu'ils vont dire luce huissier alors que c'est un camion voilà et il va dire tu te fous un peu de moi c'est voilà et tu vas peut-être aller tendre encore un petit peu plus la relation voilà je sais pas c'est ce qui me fait un petit peu peur quand on a... Quand tu es une grosse boîte, entre guillemets, et que tu ne connais pas tes clients, et que tu fais de l'abattage, entre guillemets, whatever.

  • Speaker #0

    Il y a moins d'affect.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord. C'est vrai qu'on l'entend souvent, ça aussi. Alors, nous, il faut savoir qu'on veille toujours à... On sait que la relation commerciale, elle a existé. On sait qu'elle pourra perdurer, même après notre intervention, ou de nouveau exister. Ça, ça nous arrive régulièrement. Maintenant, bon... Quand vous n'avez pas été payé par votre client, la relation est quand même un petit peu cassée. Donc nous, on n'a aucun problème avec ça. Ça nous arrive effectivement d'avoir des débiteurs qui s'échauffent ou qui contactent directement leurs créanciers. Là, on prend les choses gentiment. Dire, attendez, vous avez été relancé, quatre courriers recommandés, vous n'avez pas payé. À un moment, oui, on a changé. Mais il n'y a pas de souci, on va trouver un terrain d'entente ensemble. Nous, on parle de recouvrement à valeur humaine. Il n'y a pas d'éclat de voix chez nous. on essaye de casser un peu cette image-là d'épinal, du recours en créance, de gens qui sont agressifs, qui ont le téléphone. C'est contre-productif. Ça ne sert strictement à rien. Donc, c'est vrai qu'on rassure nos clients sur ces points-là, qui pourraient être un peu hésitants, en disant, bah ouais, mais bon, si je confie mon impayé, je vais casser cette relation-là. Mais la relation, en fait, elle est déjà très, très fissurée. Donc ça, il ne faut pas l'oublier. Et puis, ça s'explique. Et nous, ça nous arrive aussi d'avoir des clients, bon, bah voilà, merci pour votre intervention. on reprend la main, on vous payera vos honoraires sur ce qui a été payé, voilà. Et on se quitte des amis, il n'y a pas de problème là-dessus. Mais sachez que nous, on veille à ça et on protège tout de même cette relation-là, malgré la survenance d'un payé. Mais à un moment, c'est vrai qu'il faut savoir se faire aider.

  • Speaker #1

    Impeccable. Ce sera le mot de la fin. C'est vrai que ce que vous traduisez là, c'est un peu... On sent une saine gestion. Le fait de faire appel à un cabinet de recouvrement à un moment, c'est... C'est une saine gestion professionnelle de la part du chef d'entreprise, dans la gestion de son entreprise, plutôt qu'une gestion bulldozer déshumanisée. C'est à un moment, il s'est rendu compte qu'il fallait passer la main, qu'il fallait recouvrir cette cléance, et puis on se fait accompagner là-dessus. En fait, on l'a dans plein d'autres secteurs d'activité, où à un moment, tu te dis, à quel moment je continue de faire ça en interne, à le faire moyen, avec des résultats moyens, ou à quel moment je commence à faire appel à un tiers extérieur. pour aller gérer ce sujet mieux que moi. Et d'ailleurs, moi, accessoirement, ça me libère du temps pour faire mon cœur de métier. Parce que tout le temps que le chef d'entreprise passe à essayer d'aller recouvrer ses clérences, il ne le passe pas à faire des devis ou à faire son métier, etc.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'on le dit souvent. Et moi-même, je le dis. Je pense que je suis bonne cuisinière. Maintenant, je ne serai jamais aussi bonne cuisinière qu'un chef étoilé. ou que le pâtissier, voilà, c'est vrai que nous, c'est notre cœur de métier, on est des vrais partenaires pour nos clients. Et on le remarque souvent, en fait, parfois, ça arrive qu'on ait des clients qui nous confient un premier dossier, un peu du coup des lèvres. Non, mais là, vraiment, celui-là, je vous le confie parce que là, là, vraiment, on s'est fait avoir. Et puis, ils se rendent compte que ça marche. Et donc là, une fois qu'on est intégré dans leur process comptable et qu'on est pleinement intégré dedans et qu'on sait qu'au bout d'une, deux, trois relances, ça part chez Océan. il se rende compte de la salubrité de notre action et puis de son bénéfice. In fine, il dit « Ah ouais, vous avez réussi ? » Ben oui, heureusement, parce que ça fait 27 ans qu'on existe, on est 15 collaborateurs, donc oui, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Bon, super. Merci beaucoup Justine pour cette intervention, comme quoi on peut faire un métier. Je suis désolé pour ce que je vais dire. Pas forcément glam, mais le faire avec le sourire et avec la pédagogie. J'en ai l'exemple en face de moi, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on essaye de transmettre, effectivement.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode vous aura été utile à tous les chefs d'entreprise qui nous écoutent, ou même aux comptables, aux experts comptables qui nous écoutent également, que vous en savez maintenant un petit peu plus sur ce métier et puis surtout son utilité au quotidien. J'espère que l'épisode vous aura plu. Merci encore une fois, Justine, pour cette intervention. et puis si vous avez ce genre de problème vous savez où aller taper au séracouvrement, vous êtes à La Roche c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui on est à La Roche mais on travaille partout en France même on a un prestataire qui a des correspondants partout dans le monde donc même si vous avez des créances à l'étranger on a une solution pour vous ça marche,

  • Speaker #1

    allez bonne fin de journée à tous et puis à la prochaine,

  • Speaker #0

    au revoir

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable. J'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou cinq étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Justine Bizet et son expertise en recouvrement

    01:49

  • Les acteurs du recouvrement : commissaires de justice, avocats, et cabinets

    04:21

  • Prévention des impayés : l'importance des contrats

    10:12

  • Établir un processus de relance efficace

    17:30

  • Quand faire appel à un cabinet de recouvrement ?

    27:19

Description

Vous êtes chef d'entreprise et vous vous demandez comment éviter les impayés ? ❌💰


Dans cet épisode, Justine Bizet, co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrements, partage son parcours inspirant et nous éclaire sur les différents acteurs clés du processus de recouvrement.

Tout au long de l'épisode, Justine partage des conseils pratiques pour réagir rapidement face aux créances impayées. Elle met en lumière des stratégies efficaces que les chefs d'entreprise peuvent adopter pour minimiser les pertes et optimiser leur trésorerie. En comprenant les mécanismes du recouvrement, vous serez mieux armé pour défendre vos intérêts et maintenir la santé financière de votre entreprise.

Enfin, l'épisode se conclut par une discussion enrichissante sur le rôle des cabinets de recouvrement. Justine explique comment ces structures peuvent non seulement aider les entreprises à récupérer leurs créances, mais aussi à préserver des relations commerciales harmonieuses. En effet, le recouvrement n'est pas seulement une question d'argent ; c'est aussi une question de confiance et de respect mutuel entre partenaires commerciaux.

Que vous soyez un entrepreneur chevronné ou un novice dans le monde des affaires, les conseils de Justine vous seront d'une grande utilité. Écoutez dès maintenant et prenez le contrôle de votre avenir financier !


Merci de votre écoute 🙏. 


Ce contenu vous a plu ? N'hésitez pas à mettre une petite note sur votre plateforme d'écoute. Merci d'avance ! ⭐⭐ ⭐ ⭐ ⭐  


Retrouvez nous sur :  


Ce podcast est proposé en partenariat avec l'éditeur de logiciels pour les Experts-Comptables : ACD.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bonjour à tous, c'est Olivier sur le podcast T'as vu avec ton comptable. Après trois saisons de notre podcast, on a décidé de prendre un virage à 90° et switcher de format. Pour cette nouvelle saison, on passe sur un format beaucoup plus court, 15 minutes par épisode environ. Dans chaque épisode, on va traiter d'une question technique. Vous aurez des réponses claires et pédagogiques sur ces questions auxquelles sont confrontés tous les dirigeants. Pour chacun de ces sujets, je serai accompagné d'un expert à qui je poserai 5 questions clés qui vous permettront de mieux comprendre le sujet et ses enjeux. Cet échange vous guidera dans votre réflexion ou tout simplement améliorera votre culture professionnelle. J'espère que ça vous plaira. Bienvenue dans ce nouveau format et place à l'épisode. Hop hop hop, deux minutes pour vous dire que cette nouvelle saison est rendue possible grâce à notre partenaire ACD. ACD c'est quoi ? C'est tout simplement l'un des meilleurs logiciels métiers pour les cabinets d'expertise comptable. On a changé de logiciel au cabinet Bel Eden il y a maintenant deux ans et on a choisi ACD pour plein de raisons. Mais si je dois essayer de vous convaincre, je vais vous en citer deux. Déjà, il est possible d'installer le logiciel en local sur son propre serveur. Bien sûr, vous pouvez également l'avoir en mode SaaS avec un hébergeur, mais vous pouvez aussi l'installer sur votre serveur en physique chez vous. C'est le choix que nous avons fait, entre autres pour garder la main sur nos données. Ensuite, comme vous le savez, je défends souvent l'interprofessionnalité derrière ce micro. Eh bien ACD, ils sont comme nous. Ils ont ouvert leur infrastructure pour collaborer avec les meilleurs outils professionnels. Ils sont connectés avec de nombreux partenaires. comme Je Déclare, Mon Expérience Gestion, Jury Act ou encore Chain Trust. Dans une époque où l'outil de production reste un enjeu majeur pour les cabinets, ACD est le partenaire qu'il vous faut. Alors n'hésitez plus que vous soyez un créateur ex-Nilo ou un cabinet déjà implanté. Contactez Dan Amar de notre part, c'est le directeur commercial de chez ACD, et vous serez accueillis comme il se doit. Allez, je ne vous embête pas plus, place à l'épisode, bonne écoute. Donc aujourd'hui, derrière les micros de T'as vu avec ton comptable, on a Justine Bizet. Donc Justine vous allez vous présenter dans la foulée pour nous dire un peu ce que vous faites Mais en tout cas le thème qu'on va traiter aujourd'hui Alors on n'a pas forcément fait la question très précisément de l'épisode Mais le sujet aujourd'hui c'est la gestion de trésorerie et des impayés pour les chefs d'entreprise Pourquoi c'est un sujet important et puis comment se prémunir des difficultés Qu'on peut rencontrer dans le cadre du recouvrement des créances C'est ça le thème ? Je ne suis pas trop mauvais ?

  • Speaker #1

    Exactement. C'est un thème qui est très vaste, mais on va essayer de condenser et de mettre l'accent sur les points de vigilance maximales.

  • Speaker #0

    Impeccable. Merci Justine. Je vous propose de vous présenter. Qu'est-ce que vous faites ? D'où vous venez ? Et puis après, on va dérouler, comme d'habitude sur l'épisode de Ta vie avec ta comptable, les cinq questions clés qui permettront aux gens qui nous écoutent de mieux comprendre le sujet et de se mettre en action.

  • Speaker #1

    Ça marche. Je suis Justine, je suis co-gérante associée du cabinet Océan Recouvrement, qui est basé à La Roche-sur-Yon, qui a été créé en 1997. Nous sommes trois associés, un directeur commercial et deux juristes. Moi, je suis juriste de formation, j'ai un master 2 en droit des affaires et je suis tombée, non pas dans la marmite, dans la potion magique, mais dans le recouvrement de créances. Tout à fait par hasard, lors de mon Master 2 en droit des affaires, j'ai fait mon alternance chez OC en recouvrement et j'y suis restée. Mon quotidien, j'ai un portefeuille de créances dites commerciales. Là, c'est des sommes qui sont dues par des sociétés, mais également un petit peu de créances civiles. Là, des sommes qui sont dues par des particuliers. Et puis, je lance également des procédures judiciaires au gré des besoins de nos clients. Donc là, on travaille avec. tout un réseau de partenaires avocats sur l'ensemble de la France. Et puis, on travaille également avec tout un réseau de commissaires de justice pour tout ce qui est exécution forcée des décisions obtenues. Alors, exécution forcée, je parle peut-être un peu chinois.

  • Speaker #0

    Chinois, non, non, pour l'instant, on y va. Mais c'est vrai que l'objectif du podcast, c'est vraiment de vulgariser et de rendre accessibles des notions un petit peu techniques. Est-ce qu'on peut juste commencer par resituer un petit peu le contexte du qui fait quoi ? C'est-à-dire que moi, dans ma tête, j'ai... plein de mots qui me viennent, l'huissier, l'avocat, la personne en charge du recouvrement, le commissaire de justice, comme vous venez de le dire. Est-ce qu'on peut donc resituer un petit peu les différents acteurs dans tout ça et qui vient potentiellement aider ou soutenir le chef d'entreprise dans ces démarches ? Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr. Alors en matière d'impayés, il faut retenir trois acteurs principaux. Donc les commissaires de justice, anciennement dénommés huissiers de justice. Pourquoi ? Parce que les professions de commissaire, priseur et huissier de justice ont fusionné. Ça a donné des commissaires de justice. Ça pourrait être huissier-priseur, mais non, ils ont retenu commissaire de justice, l'avocat. Et puis, les cabinets de recouvrement de créances, tels que le nôtre. Voilà les trois acteurs principaux en matière d'impayés.

  • Speaker #0

    Les cabinets de recouvrement, c'est du privé pur et dur. C'est une relation contractuelle avec le client.

  • Speaker #1

    Alors, exactement.

  • Speaker #0

    J'aime bien faire le parallèle avec l'expert comptable. L'expert comptable, il est forcément choisi par le chef d'entreprise. Le commissaire au compte, il est aussi choisi par l'entreprise. C'est les associés qui vont décider de nommer un commissaire au compte. Mais pour autant, c'est une mission de justice, le commissariat au compte. On est obligé de nommer un commissaire au compte. Et je voulais justement faire le parallèle, savoir si vous, en tant que cabinet de recouvrement, vous étiez, oui, le partenaire. Il n'y a pas de décision de justice derrière tout ça.

  • Speaker #1

    Alors non, pas du tout. En fait, on est une société de droit privé. Et effectivement, nos clients décident de faire appel à nous. C'est leur propre volonté. Et rien ne leur impose de faire appel à un cabinet de recouvrement pour gérer leurs impayés. Ils peuvent très bien gérer la chose en interne.

  • Speaker #0

    En tout cas, essayez.

  • Speaker #1

    Voilà. En tout cas, essayez. Effectivement, ce n'est pas ce que je leur conseille, mais ils peuvent. D'ailleurs, on a des clients qui ont des cabinets contentieux qui sont très structurés et qui s'appuient in fine sur un cabinet de recouvrement de créances ou un commissaire de justice qui peut aussi faire du recouvrement amiable, mais dont ce n'est pas le cœur de métier, ou encore sur un avocat. L'avocat, lui, va pouvoir traiter l'impayé, mais attention, déontologiquement, il ne peut pas passer d'appel. D'accord. Voilà, il va passer. que par la voie écrite et l'avocat va être rémunéré au forfait. Parce qu'on parle de ces trois acteurs, mais je pense qu'une différence majeure entre ces trois acteurs aussi, c'est le mode de rémunération. Le commissaire de justice est un officier ministériel. Ses tarifs sont réglementés à l'acte. Le cabinet de recouvrement de créances, nous, on est libre de fixer nos tarifs. Nous, on a fait le choix de prendre des honoraires que sur résultat.

  • Speaker #0

    Je propose de garder cette notion qui est très intéressante, très importante pour nos clients de rémunération, parce que justement, on reviendra sur cette histoire de forfait, de success fees. C'est des fois sujet un petit peu à polémique. Chacun défend son mode de rémunération, mais c'est un point ultra important qu'on se garde pour après.

  • Speaker #1

    Oui, il y a fait tout. Si vous le voulez bien.

  • Speaker #0

    Alors justement, quels sont les différents produits, passez-moi le terme, les différents services que vous proposez ? Vous me mettiez dans la petite note de préparation du recouvrement, de l'assurance crédit, de la facturage. Donc vous, forcément, vous faites du recouvrement, comme le nom l'indique, c'est un recouvrement. Est-ce que vous faites autre chose ou quels sont les autres services, comme on disait, à facturage, assurance crédit, que vous êtes amené à, alors pas forcément proposer, mais à rencontrer ?

  • Speaker #1

    D'accord. Alors nous, à facturage, non, on ne fait pas. C'est la panne à des banques en général. Assurance crédit, non plus. bien que les assurances crédits fassent du recouvrement de créances in fine. Aussi, comme la facturage d'ailleurs. En général, il y a plusieurs modes possibles. Ils peuvent devenir propriétaires des créances qu'ils financent en fait. Nous, ce n'est pas le cas. Nous, on fait du recouvrement de créances. On ne devient pas propriétaire des factures impayées de nos clients. Elles appartiennent à nos clients.

  • Speaker #0

    Pour bien resituer la différence, recouvrement, comme son nom l'indique, vous allez vous charger du recouvrement de la facture qui est...

  • Speaker #1

    Pour le compte d'autrui.

  • Speaker #0

    Pour le compte du client, le compte du chef d'entreprise. C'est ça. La facturage, en inverse. c'est la banque qui va dire au client, moi je te paye ta facture, la facture que le client te doit. Et derrière, je charge à moi de me démerder, entre guillemets, pour aller récupérer la somme auprès du vrai client.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    Moyennant commission,

  • Speaker #1

    bien évidemment. Moyennant commission, effectivement, j'allais y venir. Et en général, quand il y a une prestation d'affecturage, le factor impose également la mise en place d'une assurance crédit. Mais il faut savoir que toutes les créances ne sont pas assurables.

  • Speaker #0

    Ok, ok. A l'instar, en fait, excusez-moi de vous avoir coupé, mais... de l'assurance crédit où on va avoir la banque qui va proposer, imposer un service complémentaire au même titre que sur un emprunt, la garantie ou l'assurance décès.

  • Speaker #1

    Alors, on n'est pas tout à fait dans le même cas parce qu'en fait, comment ça se passe ? Ça, ça s'adresse plutôt à des sociétés d'une taille avec un besoin en fonds de roulement qui est assez fort. Quand la société va vouloir contracter avec un nouveau client, elle va présenter ce prospect. à l'assurance crédit qui va agréer ou non ce nouveau client, suivant des systèmes de cotation, etc., qui va dire, oui, là, ok, on vous suit, on vous financera, ou pas. Oui,

  • Speaker #0

    la banque, elle jauge son risque, en fait.

  • Speaker #1

    Exactement, elle jauge son risque et, en général, le risque est jaugé, non pas de manière très étroite, mais de manière très large. C'est pour ça que je disais tout à l'heure que toutes les créances ne sont pas assurables. L'assurance crédit a ses limites. Tout comme l'affacturage, puisque en général, les deux vont de pair.

  • Speaker #0

    Quels sont peut-être les deux, trois critères qui vont être rédibétoires et qui vont faire qu'une assurance crédit va dire, « N'y a pas cette facture, je ne fais pas d'affacturage dessus parce qu'il y a trop de risques. » Alors,

  • Speaker #1

    une société qui vient d'être créée, par exemple.

  • Speaker #0

    Pas d'antériorité.

  • Speaker #1

    Aucune antériorité. Ou alors une société qui a à sa tête un ou des dirigeants qui ont déjà fait l'objet de procédures collectives dans le passé.

  • Speaker #0

    La clister, quoi.

  • Speaker #1

    Complètement blacklisté, ou encore ça va être des sociétés qui ont un score qui est sur les bases d'informations légales que vous pouvez trouver.

  • Speaker #0

    Score Banque de France ou capitaux propres négatifs.

  • Speaker #1

    Exactement, avec des bilans qui sont vraiment pas bons du tout.

  • Speaker #0

    Je pense que c'est un petit peu plus clair pour les différents services qu'on vient d'évoquer juste avant. Pour avancer, essayez de tenir le timing. Comment donc se protéger et garantir la relation avec le client pour notre chef d'entreprise ? Comment faire pour se protéger pour tout ça ?

  • Speaker #1

    Alors, la meilleure des protections, déjà, si on parle de prévention en matière de survenance d'un impayé, c'est la signature des éléments contractuels. Dès que vous contractez avec un client, qu'il soit personne physique, particulier, professionnelle ou personne morale, il faut faire signer des documents.

  • Speaker #0

    On a tapé dans la main, on est en Vendée.

  • Speaker #1

    Ouais, et bien justement, ça, ça peut marcher 99 fois sur 100. Et puis, il suffit d'une fois sur 100. Là, ça ne marchera pas. Donc, effectivement, en invendé, comme on dit, la parole vaut l'homme ou l'homme vaut rien. Mais voilà, il faut se méfier de ça. Et une personne de bonne foi n'aura jamais aucun problème pour signer les éléments contractuels. Nous, ça nous arrive régulièrement d'hériter de dossiers. Mais là, je n'ai pas fait signer de devis parce qu'on se connaissait, parce que ceci, parce que cela. Il faut savoir que... À partir du moment où un service ou la délivrance d'un produit porte sur une somme supérieure à 1500 euros, la signature d'un devis est obligatoire. Et cette obligation, elle pèse sur le professionnel et non pas sur le co-contractant, même s'il est professionnel. Et encore pire s'il est particulier, j'ai envie de dire, puisque en matière contractuelle entre deux professionnels, le mode de preuve est libre. Donc déjà, ce qui nous laisse un petit peu plus de latitude. Par contre, si vous n'avez pas de devis signé, que vous avez contracté avec un particulier et que l'impayé porte sur une somme supérieure à 1500 euros, là, les choses peuvent vraiment se compliquer si toutefois on devait partir devant une juridiction.

  • Speaker #0

    D'accord, très très clair. Merci, merci beaucoup pour le conseil. Et c'est vrai que spontanément, je me disais, mais attends, on ne fait pas signer de contrat ou de contrat systématiquement. Mais il faut se dire également que le devis est une forme de contrat et permet quand même de remplir un peu cette obligation. Alors,

  • Speaker #1

    c'était un contrat à part entière. C'est un contrat à part entière et encore mieux si des conditions générales de vente sont adossées à ce devis, c'est parfait parce que vous mettez ce que vous voulez dans vos conditions générales de vente et elles vont être strictement établies en fonction de votre cœur d'activité. Donc ça c'est vraiment la première des protections et la première des garanties de faire signer ces éléments.

  • Speaker #0

    Devis, conditions générales de vente, on fait intervenir un avocat pour des conditions générales de vente ?

  • Speaker #1

    C'est mieux, méfiance toujours, des conditions générales de vente qu'on peut trouver préconçues sur Internet ou prendre celles du voisin parce qu'elles ne vont pas du tout être adaptées à votre cœur d'activité. Donc mieux vaut prévenir que guérir, comme on dit souvent. Donc effectivement, faire intervenir un professionnel du droit pour établir ses CV, ça n'a pas coûté très cher, mais voilà, c'est une très très bonne garantie. Et puis, ça peut sauver la mise.

  • Speaker #0

    Très bien. Merci beaucoup pour le conseil. Je prends parce que c'est vrai que nous, on accompagne au cabinet Beledan beaucoup de créateurs d'entreprises qui partent d'une page blanche. Et c'est vrai qu'on a de plus en plus de questions sur le pack d'associés. D'ailleurs, on sera amené à en parler sur T'as vu avec ton comptable sur un autre épisode. Également, les conditions générales des clients qui nous disent est-ce que vous pouvez nous accompagner là-dessus ? Le dépôt de marque, Inpy, etc. C'était des choses qui étaient archi ponctuelles, ça revient un petit peu plus souvent et à chaque fois on est tiraillé entre le fait de, est-ce que le client il se débrouille tout seul, est-ce qu'on fait intervenir notre service juridique avec toutes les limites que ça présente, on a un service juridique qui bosse très bien mais ils sont pas avocats non plus et ils vont pas peut-être aussi loin qu'un cabinet spécialisé ou est-ce que carrément on fait ce que j'appelle l'interprofessionnalité et puis on dit au client bah tiens va voir cet avocat de ma part avec qui j'ai l'habitude de travailler et puis va travailler ce sujet précisément une bonne fois pour toutes pour te...

  • Speaker #1

    Oui. Et effectivement, moi, comme je dis souvent, chacun son métier. On est juriste, moi ça m'arrive souvent. Ah bah toi qui es juriste ? Ouais, mais en fait, les juristes, ils ont chacun leur domaine d'activité, domaine d'intervention, les avocats aussi. Donc il y a des avocats qui sont spécialisés en propriété intellectuelle, d'autres en droit contractuel, notamment pour l'établissement de CGV. Ouais, effectivement, je pense que c'est super important de bien se protéger et de bien penser son activité, surtout quand on la démarre, pour essayer de se prémunir toujours dans cette philosophie-là.

  • Speaker #0

    Malheureusement j'ai été un peu Léger J'ai rendu le service J'ai fait le job Mais j'ai pas signé de devis, j'ai pas fait de lettre de mission Et le client il me paye pas Qu'est-ce que je peux faire ?

  • Speaker #1

    Ça peut arriver, ça nous arrive Ça fait partie de notre quotidien, on le sait Alors la question déjà d'une ça va pas être de jeter la pierre Parce qu'il y a beaucoup de professionnels Qui sont dans ce cas là Donc comme je le disais tout à l'heure Le mode de preuve entre professionnel et libre Donc si vous avez des échanges de SMS, des échanges de mails, même des enregistrements, ça peut nous arriver qu'ils vont être attestés justement par un officier ministériel dont on parlait tout à l'heure. Voilà, tout ça, ça vient, si vous voulez, constituer des faisceaux d'indices qui vont venir prouver que la relation contractuelle, elle n'est pas inventée. La facture, elle ne tombe pas du ciel. On a eu vraiment une demande à la base, une réponse et puis une facture qui a été établie et qui n'est pas réglée. pure mauvaise foi ou par insolvabilité. Bref, mais il n'empêche qu'on peut venir prouver relativement facilement en fouillant un peu cette relation contractuelle-là. Là où ça se complique, c'est quand on a affaire à un particulier. Effectivement, là, le mode de preuve n'est pas encore tout à fait libre. Même si, voilà, on va pouvoir venir rapporter tous ces éléments-là dont je parlais, des échanges de mail, SMS, etc. Mais on parle d'un consommateur. Le législateur est beaucoup plus protecteur envers le consommateur. Ça, c'est une réalité. qu'il faut avoir à l'esprit. On entend communément les délais de rétractation, le droit de la consommation, la prescription biennale. Deux ans, on a deux ans pour agir, pour récupérer son impayé sur un particulier. Ça faut bien l'avoir en tête. Et ce n'est pas l'envoi d'une mise en demeure qui va interrompre la prescription. C'est vraiment un acte qui est délivré par un commissaire de justice, par un officier ministériel. ou une reconnaissance de date écrite. Deux ans, ça passe super vite.

  • Speaker #0

    C'est ce que j'allais dire. J'allais dire, en effet, deux ans, ça peut venir très, très rapidement. Et en effet, comme vous venez de le dire, si la prescription n'est pas interrompue aussi facilement qu'on peut le penser, on a vite fait d'avoir sa créance foreclose.

  • Speaker #1

    Prescrite.

  • Speaker #0

    Prescrite, pardon, pas foreclose, prescrite.

  • Speaker #1

    Alors, attention, ce n'est pas pour autant qu'on ne pourra pas la recouvrer. L'obligation civile se mue en obligation naturelle. La somme reste due quand même. Mais... si on doit hester en justice. Là, on peut se heurter à cette question de prescription. La partie en face peut nous dire que vous n'avez pas agi dans le délai.

  • Speaker #0

    Et puis là, la porte est fermée et terminée.

  • Speaker #1

    La porte est légalement fermée. C'est pour ça qu'il faut être très vigilant. Deux ans quand on a affaire à un particulier, cinq ans entre professionnels. Ça nous laisse un peu plus de latitude. Maintenant, comme on dit dans notre métier, plus une créance est récente, plus facile elle sera recouvrée. Laissez pas traîner, laissez pas dormir. Et l'ennemi, c'est vraiment... Le premier ennemi dans le recouvrement, c'est le temps. Oui,

  • Speaker #0

    exactement. On va y revenir à cette notion d'anticipation. Alors, c'est quelque chose qui n'est pas forcément propre, d'ailleurs, au recouvrement de créances. C'est valable dans plein d'autres domaines. Mais moi qui ne suis pas un spécialiste, justement, de votre secteur d'activité, c'est par contre le seul conseil que je sais donner à mes clients, c'est d'y aller rapidement. Et si la créance, elle est due à fin de mois, au 2 je relance, et puis si au 2 j'ai rien, au 10 je relance, et puis je marque à la culotte comme on dit au sport.

  • Speaker #1

    Exactement, c'est une belle image. En fait, deuxième mode de prévention on va dire, en plus de ces éléments contractuels là, c'est d'avoir un process de relance clairement établi, un process de relance interne clairement établi. Voilà, un petit coup de fil une fois la facture échue, ou un petit mail, c'est un oubli, on tourne les choses. de venir polisser, bien entendu, parce que ça peut arriver un oubli. On va faire monter, en fait, quelque part, la pression. C'est-à-dire qu'au bout de 15 jours, comme vous le disiez tout à l'heure, on va peut-être envoyer un mail ou un courrier simple en disant « Écoutez, on vous a écrit, on n'a pas eu de réponse, qu'est-ce qui se passe ? » Et puis, si toutefois, le temps s'écoule et qu'il n'y a toujours pas de retour, là, pareil, au bout, on peut se remettre un délai de 15 jours ou 3 semaines. Ou là, on va peut-être renvoyer un mail. doubler d'un courrier simple, voire un courrier recommandé. Parce qu'il faut aussi montrer qu'on est... C'est une question d'image, en fait. Et puis, c'est une question de rapport de force. Donc, l'important, c'est de montrer qu'on est sur le sujet et puis qu'on ne l'a pas oublié et que si toutefois, ça doit aller plus loin, qu'on n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour aller plus loin. Et vous pouvez même citer un cabinet contentieux ou un avocat.

  • Speaker #0

    Il faut vraiment faire sentir à la partie adverse, c'est moi le terme de partie adverse, que c'est quelque chose de maîtriser et d'assumer pour nous et vraiment y aller avec rapidité et dynamisme et crescendo.

  • Speaker #1

    Exactement. Et c'est vraiment le meilleur conseil qu'on puisse donner également, en plus de ces documents contractuels, d'avoir un processus de relance interne, clair, rythmé.

  • Speaker #0

    Il faut que la partie en face sente que de toute façon, ils n'arriveront pas à s'exfiltrer.

  • Speaker #1

    C'est la machine,

  • Speaker #0

    le rouleau compresseur du recouvrement est en route. Le process, il est rodé et de toute façon, on va y aller.

  • Speaker #1

    Exactement. Et puis, c'est aussi une question d'image pour ses propres équipes comptables en interne. Alors maintenant, ça prend du temps tout ça. Donc, on peut s'aider de logiciels, on peut s'aider de l'intelligence artificielle parce que parfois, c'est souvent le comptable en général en interne qui se collent à ça, sauf que ça ne fait pas partie de ses missions principales. Donc c'est vrai que c'est bien de se faire aider dans ces cas-là, où peut-on avoir des trames. Et puis un calendrier établi.

  • Speaker #0

    Et puis il y a une chose aussi, et puis après on reprendra le fil de notre trame, mais c'est vrai que cet aspect humain recouvrement, il n'est pas donné à tout le monde. C'est-à-dire que tu as des personnes qui vont dire « Non mais moi j'en ai rien à foutre, j'y vais, je fais mon taf, et puis peu importe. » Puis d'autres qui vont être là « Non mais Madame Machin, on la connaît, et tout. Ouais mais Madame Machin, elle t'a mis 2500, voilà. » Et donc, tu as des personnes qui vont être plus ou moins à l'aise avec justement cette action à effectuer. Donc, c'est peut-être là où des fois, il peut être opportun de faire intervenir un tiers, que ce soit d'ailleurs vis-à-vis du client, où le client, il sent quand même qu'il y a un tiers qui intervient, c'est que c'est sérieux. Et puis, pour ne pas non plus mettre mal à l'aise les équipes en interne dont ce n'est pas le métier.

  • Speaker #1

    Exactement. Et effectivement, oui, on n'ose pas. Le fameux on n'ose pas, le temps et le fameux oui, on n'ose pas, ou alors les promesses vaines. Ça, c'est des ennemis, c'est des ennemis jurés en matière de relance, on va dire, interne. Et effectivement, nous, on conçoit tout à fait qu'il y ait des personnes qui n'aiment pas faire de la relance, même y compris des comptables, même s'ils sont formés. J'imagine, bon, ça doit être assez limité.

  • Speaker #0

    Ça fait pas partie du cœur de la formation.

  • Speaker #1

    Mais bon, j'imagine qu'ils sont sensibilisés à minima à ça, puisque ça fait partie de la vie économique d'une entreprise, ça fait partie intégrante.

  • Speaker #0

    Alors même si l'objet principal, bien évidemment, c'est de recouvrer le cœur de la créance, le montant qui nous est dû, il y a des pénalités qui s'appliquent. D'ailleurs, c'est les petites mentions légales qu'on a à chaque fois sur les factures. Alors outre le principal, qu'est-ce qu'on va pouvoir éventuellement aller chercher en réparation du préjudice du retard de paiement ?

  • Speaker #1

    Bien sûr. Alors là encore, il convient de se référer à ces conditions générales de vente. Et on va y inclure certaines clauses dedans qui vont permettre, comme vous le disiez tout à l'heure, d'appliquer ces pénalités-là, si la facture toutefois n'est pas réglée à son échéance. Alors donc on a le principal, donc ça c'est le montant strict de la facture. Et ensuite, on parle des accessoires. Donc par accessoire, on entend... un taux d'intérêt de retard. Soit on peut le calquer sur le taux de la BCE, sur le taux de l'intérêt légal, multiplié. Il y a plusieurs formules qui existent. En général, la plus favorable, c'est le taux de la BCE majoré de 10 points. C'est ce qu'on peut mettre dans CCGV. Et puis, il y a l'indemnité forfaitaire pour frais de recouvrement de 40 euros. 40 euros par facture impayée. C'est l'article D441-5 du Code de commerce. C'est le législateur qui nous autorise à réclamer cette pénalité-là. Donc il faut que cette indemnité soit visée à la fois dans les conditions générales de vente, mais aussi sur les factures. Voilà, cette chose, elle n'est valable qu'entre professionnels. Et puis, elle doit être obligatoirement mentionnée dans les deux cas, donc dans les CGV et sur la facture.

  • Speaker #0

    Et vous arrivez à les faire recouvrer, ces accessoires ? Oui, bien sûr. On ne va pas se mentir, on est entre nous, mais moi, quand j'ai une créance qui est en délicatesse, quand je récupère le principal, déjà, je suis content. Et j'ai envie de me dire, moi, j'ai rarement... Alors, on a dû l'appliquer une ou deux fois. Est-ce qu'on la recouvrait d'ailleurs ? Je ne sais même pas. Mais dans votre quotidien, dans la pratique quotidienne que vous visez, est-ce que c'est quelque chose de courant, fréquent, l'application et le recouvrement de ces accessoires ?

  • Speaker #1

    Oui. Alors en matière d'accessoires, je rajoute juste un petit accessoire qui est hyper important, c'est la clause pénale. Donc ça, ça fait un pourcentage de la somme qu'on peut inclure dans CCGV aussi également. Donc entre 8 à 15% du montant de la somme impayée. Donc ça, on peut prévoir cette pénalité-là en plus.

  • Speaker #0

    Ça fait une bonne majeure.

  • Speaker #1

    Sur une facture admettons de 1000 euros, ça fait 150 euros de majoration en plus des 40 euros en plus d'intérêt de retard. Donc effectivement ça ne faut pas s'en priver. Et puis de toute façon c'est le législateur qui nous autorise à prévoir tout ça. Donc pour ces accessoires-là, ils sont rarement réclamés en interne. Mais par contre à partir du moment où vous faites appel à un prestataire extérieur, ce prestataire extérieur, comme un cabinet de recouvrement de créances, on va réclamer ces pénalités accessoires-là. Pourquoi ? Déjà d'une, philosophiquement elles sont dues. Et puis, deuxièmement, le recouvrement de ces accessoires-là va permettre d'absorber une partie du coût de notre intervention.

  • Speaker #0

    C'est exactement ce que j'allais dire. Merci pour votre transparence, c'est ce que j'allais dire. J'allais dire indirectement, ça paye votre facture aussi.

  • Speaker #1

    Alors, je vais peut-être même aller au-delà, puisque ça peut permettre d'absorber en partie le coût de notre intervention, voire même totalement. Ça nous arrive régulièrement de reverser à nos clients plus de fonds que le seul montant de la somme due, en fait. Bon, et là, en général, on a nos clients qui nous appellent. Ah ben, j'en fais quoi ? Je leur propose mon RIB dans ces cas-là, mais ça ne marche pas. Non, ils passent ça en produit exceptionnel. Et c'est vrai que c'est gratifiant. Et puis, philosophiquement, oui, il y a un impayé. Donc, il y a une pénalité. Moi, comme je dis souvent, des fois, j'ai des débiteurs qui s'échauffent un petit peu au téléphone. Oui, mais c'est dégueulasse. Déjà, j'ai des difficultés. On met une pénalité en plus. Je dis oui. Alors déjà, d'une, on va pouvoir trouver une solution ensemble. Si vous avez besoin d'un échelonnement, on va le faire. Par contre, comprenez que déjà, notre intervention n'est pas gratuite pour votre créancier qui vous a relancé avant notre intervention. et puis deuxièmement, heureusement qu'il y a une pénalité heureusement qu'il y a une sanction,

  • Speaker #0

    sinon personne ne paierait ses factures sinon les délais de paiement seraient à 100 jours pour tout le monde c'est exactement ça,

  • Speaker #1

    et je leur dis, moi la première je paierai pas ma facture d'eau ni ma facture d'électricité ça ferait un crédit à taux zéro exactement,

  • Speaker #0

    et le crédit inter-entreprise c'est une ne cesse de partir c'est pratique, il faut pas l'oublier qui serait une des principales sources de défaillance des entreprises voilà oui C'est quelque chose dont je suis un peu spectateur. On accompagne nos clients forcément là-dessus. J'ai du mal à vraiment faire le lien. Forcément, difficulté de trésorerie parce que retard de paiement, etc. Mais dans quelle mesure on a vraiment des boîtes qui sont proches de déclaration de cessation de paiement à cause de ces retards de paiement ?

  • Speaker #1

    Si, c'est malheureusement monnaie courante. Un dépôt de bilan sur quatre qui est lié à des problèmes d'en payer. Donc ça, il faut le mesurer. Pourquoi ? Parce que plusieurs facteurs. Soit on n'a pas osé. relancer. Soit on travaille avec un seul client institutionnel ou pas d'ailleurs. Dans ces cas-là, si ce client-là est défaillant ou présente des retards de paiement, ça peut être fatidique, fatal, fatal même. Et puis parce que parfois on ne s'en occupe pas, le contentieux, l'impayé, c'est la cinquième roue du carrosse. Et puis on a la tête dans le guidon et jusqu'au moment où c'est le banquier qui a la porte en disant « Qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes dans le rouge là ? » « Oui, mais j'ai de l'argent dehors. » « Oui, qu'est-ce que vous faites ? » Donc là, on va confier, mais... pratiquement trop tard. Et puis nous, même si, comme on le disait tout à l'heure, on est rémunéré qu'au résultat, on va tout mettre en œuvre parce qu'on est vraiment un vrai partenaire pour la société et puis nos intérêts deviennent étroitement liés, on n'a pas de baguette magique non plus. Donc parfois, on n'y arrivera pas. Et c'est ce qui peut, in fine, conduire à la catastrophe. Donc c'est pour ça qu'on... On essaye de démocratiser, prêcher la bonne parole, si je puis dire. Et voilà, occupez-vous de vos impayés, ne laissez pas dormir les impayés.

  • Speaker #0

    D'où votre présence en partie derrière le micro de ta vue avec ton comptable aujourd'hui. Merci beaucoup pour cette intervention. Afin de tenir le timing, une dernière petite question sur laquelle on pourra s'étendre un petit peu. À quel moment il faut y aller ? À quel moment le chef d'entreprise doit se dire, non mais là, c'est bon, j'ai fait ce que je... pouvait faire, bon déjà il faut qu'il fasse ce qu'il peut faire comme on l'a dit tout à l'heure anticiper, réagir vite et puis pas laisser traîner, mais à quel moment il faut qu'il dise je passe la main, qui il va voir et puis comment ça se passe d'un point de vue organisation quel document il doit transmettre et puis comment ça se passe pour vos honoraires Voilà, question large pour terminer.

  • Speaker #1

    D'accord. Alors, le délai, c'est vrai qu'on nous pose souvent la question, quand est-ce que je dois faire appel à vous ? Alors, déjà, une fois que le calendrier de relance interne est épuisé, il n'y a pas eu de contact, rien du tout. Là, j'ai envie de dire, même si on peut se mettre à un délai deux mois à échéance de la facture, c'est un délai qui est tout à fait raisonnable pour faire appel. un acteur tel que nous, un cabinet de recouvrement de créances. Après, ça dépendra aussi de la réaction de votre client débiteur. Parce que si celui-ci annonce un paiement sous trois mois et que vous savez qu'il est de bonne foi, et puis bon, qu'il n'y aura pas de problème. Notre intervention n'aura pas d'objet en fait. Donc ça va vraiment dépendre de ce process, de ce timing en interne et également de la réaction du débiteur. Mais le plus tôt est le mieux et c'est ce qu'il faut garder à l'esprit. Après nous, on n'est rémunéré qu'au résultat, c'est-à-dire que nous confier un dossier, ça ne vous coûte rien en fait. On crée un espace client.

  • Speaker #0

    Donc ça, c'est totalement gratuit. Ils nous font un cabis, le RIB du compte sur lequel reverser les fonds, les couronnées de l'interlocuteur ou de l'interlocutrice qui sera dédiée à nos échanges. Et puis, les conditions générales de vente pour pouvoir réclamer ces accessoires-là. Nous, une fois que la fiche client est créée, on donne accès à un espace client sur notre site Internet. Et puis là, en deux minutes, montre en main, on dépose un nouveau dossier, il arrive chez nous. Et là, nous, on entame notre process de relance. Alors, notre cœur de métier, à nous, c'est vraiment le recouvrement amiable. Donc on va joindre votre débiteur parce que nous, notre quotidien, c'est de parler d'argent. Donc votre débiteur sera plus enclin à parler d'argent avec nous, avec un cabinet comme nous, plutôt qu'à s'en créancier directement. On le sait, c'est une réalité. Et puis quand on fait intervenir un tiers, l'effet. l'impact en fait. Voilà, là on chute le strat, on fait entrer un tiers dans le match, là ça va changer la donne.

  • Speaker #1

    En fait, il y a un double impact à mon sens, il y a un impact positif, il y a un impact négatif, c'est l'impact positif, très clairement, tu fais intervenir un tiers, le mec il sent que c'est sérieux, il y a de fortes chances que ça paye derrière. Exactement. L'impact négatif par contre, c'est que je prends notre exemple, nous, cabinet d'expertise comptable, on a une relation quand même relativement proche, voire très proche avec nos clients, voilà. À un moment le mec il va dire non mais attends t'aurais pu me le dire et tout bon même si tu l'as déjà fait trois relances et que tu l'as appelé et deux messages mais il va dire non mais attends tu m'envoies la luce huissier est-ce qu'ils vont dire luce huissier alors que c'est un camion voilà et il va dire tu te fous un peu de moi c'est voilà et tu vas peut-être aller tendre encore un petit peu plus la relation voilà je sais pas c'est ce qui me fait un petit peu peur quand on a... Quand tu es une grosse boîte, entre guillemets, et que tu ne connais pas tes clients, et que tu fais de l'abattage, entre guillemets, whatever.

  • Speaker #0

    Il y a moins d'affect.

  • Speaker #1

    Exactement.

  • Speaker #0

    On est d'accord. C'est vrai qu'on l'entend souvent, ça aussi. Alors, nous, il faut savoir qu'on veille toujours à... On sait que la relation commerciale, elle a existé. On sait qu'elle pourra perdurer, même après notre intervention, ou de nouveau exister. Ça, ça nous arrive régulièrement. Maintenant, bon... Quand vous n'avez pas été payé par votre client, la relation est quand même un petit peu cassée. Donc nous, on n'a aucun problème avec ça. Ça nous arrive effectivement d'avoir des débiteurs qui s'échauffent ou qui contactent directement leurs créanciers. Là, on prend les choses gentiment. Dire, attendez, vous avez été relancé, quatre courriers recommandés, vous n'avez pas payé. À un moment, oui, on a changé. Mais il n'y a pas de souci, on va trouver un terrain d'entente ensemble. Nous, on parle de recouvrement à valeur humaine. Il n'y a pas d'éclat de voix chez nous. on essaye de casser un peu cette image-là d'épinal, du recours en créance, de gens qui sont agressifs, qui ont le téléphone. C'est contre-productif. Ça ne sert strictement à rien. Donc, c'est vrai qu'on rassure nos clients sur ces points-là, qui pourraient être un peu hésitants, en disant, bah ouais, mais bon, si je confie mon impayé, je vais casser cette relation-là. Mais la relation, en fait, elle est déjà très, très fissurée. Donc ça, il ne faut pas l'oublier. Et puis, ça s'explique. Et nous, ça nous arrive aussi d'avoir des clients, bon, bah voilà, merci pour votre intervention. on reprend la main, on vous payera vos honoraires sur ce qui a été payé, voilà. Et on se quitte des amis, il n'y a pas de problème là-dessus. Mais sachez que nous, on veille à ça et on protège tout de même cette relation-là, malgré la survenance d'un payé. Mais à un moment, c'est vrai qu'il faut savoir se faire aider.

  • Speaker #1

    Impeccable. Ce sera le mot de la fin. C'est vrai que ce que vous traduisez là, c'est un peu... On sent une saine gestion. Le fait de faire appel à un cabinet de recouvrement à un moment, c'est... C'est une saine gestion professionnelle de la part du chef d'entreprise, dans la gestion de son entreprise, plutôt qu'une gestion bulldozer déshumanisée. C'est à un moment, il s'est rendu compte qu'il fallait passer la main, qu'il fallait recouvrir cette cléance, et puis on se fait accompagner là-dessus. En fait, on l'a dans plein d'autres secteurs d'activité, où à un moment, tu te dis, à quel moment je continue de faire ça en interne, à le faire moyen, avec des résultats moyens, ou à quel moment je commence à faire appel à un tiers extérieur. pour aller gérer ce sujet mieux que moi. Et d'ailleurs, moi, accessoirement, ça me libère du temps pour faire mon cœur de métier. Parce que tout le temps que le chef d'entreprise passe à essayer d'aller recouvrer ses clérences, il ne le passe pas à faire des devis ou à faire son métier, etc.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai qu'on le dit souvent. Et moi-même, je le dis. Je pense que je suis bonne cuisinière. Maintenant, je ne serai jamais aussi bonne cuisinière qu'un chef étoilé. ou que le pâtissier, voilà, c'est vrai que nous, c'est notre cœur de métier, on est des vrais partenaires pour nos clients. Et on le remarque souvent, en fait, parfois, ça arrive qu'on ait des clients qui nous confient un premier dossier, un peu du coup des lèvres. Non, mais là, vraiment, celui-là, je vous le confie parce que là, là, vraiment, on s'est fait avoir. Et puis, ils se rendent compte que ça marche. Et donc là, une fois qu'on est intégré dans leur process comptable et qu'on est pleinement intégré dedans et qu'on sait qu'au bout d'une, deux, trois relances, ça part chez Océan. il se rende compte de la salubrité de notre action et puis de son bénéfice. In fine, il dit « Ah ouais, vous avez réussi ? » Ben oui, heureusement, parce que ça fait 27 ans qu'on existe, on est 15 collaborateurs, donc oui, ça fonctionne.

  • Speaker #1

    Bon, super. Merci beaucoup Justine pour cette intervention, comme quoi on peut faire un métier. Je suis désolé pour ce que je vais dire. Pas forcément glam, mais le faire avec le sourire et avec la pédagogie. J'en ai l'exemple en face de moi, c'est super.

  • Speaker #0

    C'est ce qu'on essaye de transmettre, effectivement.

  • Speaker #1

    J'espère que cet épisode vous aura été utile à tous les chefs d'entreprise qui nous écoutent, ou même aux comptables, aux experts comptables qui nous écoutent également, que vous en savez maintenant un petit peu plus sur ce métier et puis surtout son utilité au quotidien. J'espère que l'épisode vous aura plu. Merci encore une fois, Justine, pour cette intervention. et puis si vous avez ce genre de problème vous savez où aller taper au séracouvrement, vous êtes à La Roche c'est ça ?

  • Speaker #0

    Oui on est à La Roche mais on travaille partout en France même on a un prestataire qui a des correspondants partout dans le monde donc même si vous avez des créances à l'étranger on a une solution pour vous ça marche,

  • Speaker #1

    allez bonne fin de journée à tous et puis à la prochaine,

  • Speaker #0

    au revoir

  • Speaker #2

    Bravo, vous êtes arrivé au bout de cette capsule technique T'as vu avec ton comptable. J'espère que cet épisode vous aura plu, que vous aurez appris des choses et peut-être qu'il aura éveillé votre curiosité. N'hésitez pas à contacter l'expert qui m'accompagne aujourd'hui. Si vous avez des questions complémentaires ou d'autres sujets que vous aimeriez voir abordés dans le podcast, n'hésitez pas non plus à m'en faire part par mail ou par message. Enfin, pour nous aider dans le développement de notre podcast T'as vu avec ton comptable, partagez cet épisode et mettez un commentaire ou cinq étoiles, ou même les deux. Allez, à très bientôt, portez-vous bien.

Chapters

  • Présentation de Justine Bizet et son expertise en recouvrement

    01:49

  • Les acteurs du recouvrement : commissaires de justice, avocats, et cabinets

    04:21

  • Prévention des impayés : l'importance des contrats

    10:12

  • Établir un processus de relance efficace

    17:30

  • Quand faire appel à un cabinet de recouvrement ?

    27:19

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