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#36 - La domination féminine avec Corinne Logodin cover
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Ta Pause Sexy

#36 - La domination féminine avec Corinne Logodin

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1h02 |22/11/2024
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Description

Dans cet épisode je rencontre Corinne Logodin sexothérapeute et domina professionnelle. Elle nous rconte comment le BDSM est venu transformer sa vie et sa sexualité, mais surtout comment ça lui a permi de laisser s'exprimer une part d'elle pas toujours bien utilisée avant ça !


Retrouve Corinne sur Instagram professionnel, ou si tu es plus intéressé.e par son activité de domina c'est via son site internet ou son Instagram


Bonne écoute !


Pose tes questions anonymement pour l'épisode spécial "je réponds à tes questions sexo" : ngl.link/tapausesexy


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Tiktok : @tapausesexy


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Ta Pause Sexy. Avant de commencer cet épisode, je souhaite te prévenir que nous abordons des thématiques qui pourraient être sensibles ou inconfortables pour toi. Dans cet épisode, nous parlons d'humiliation, nous parlons de jeux d'impact dans le contexte du BDSM. Ces pratiques sont discutées dans un cadre consensuel et réfléchi, mais elles peuvent ne pas convenir à tout le monde. Si ces sujets sont susceptibles de te perturber, je t'encourage à prendre soin de toi. et pourquoi pas aller écouter un autre épisode du podcast. Mon objectif est toujours de créer un espace d'écoute libre, mais aussi sécurisant. Prends ce qui t'inspire et laisse de côté ce qui ne te convient pas. Et si tu es curieuse d'en apprendre plus sur ces thématiques, reste avec moi, je te promets une discussion enrichissante et bienveillante. Bienvenue dans cet épisode de ta pause sexy, je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et je t'accueille dans cette nouvelle saison accompagnée de mes invités, qui comme moi sont convaincus qu'il serait temps de créer un monde où l'on parle de sexualité de manière beaucoup plus libérée. Je ne vais pas t'en dire plus et je te laisse découvrir ton nouvel épisode. Bonne écoute ! Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler de domination féminine. Bon, avant de commencer cet épisode, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur la plateforme de ton choix. Tu peux aussi mettre 5 étoiles et aussi aller mettre un commentaire sur Apple Podcasts. C'est des gestes simples, mais ces gestes-là me permettent de faire grandir le podcast et de continuer de te proposer des épisodes de qualité. Et qui dit épisode de qualité, dit invité de qualité. Et aujourd'hui, pour parler de ce sujet hyper épineux qu'on adore de la domination féminine, j'ai la chance de recevoir une invitée. Donc elle est sexothérapeute, mais aussi dans sa vie. personnelle, elle exerce la domination. On peut dire que c'est une domina quelque part. Elle va nous expliquer tout ça et je suis ravie de la voir à mon micro. Je souhaite donc la bienvenue à Corinne. Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Nanette, merci pour cette délicieuse invitation.

  • Speaker #0

    C'est avec grand plaisir. Écoute, moi je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast. Je pense que ça va être un épisode incroyable, enfin je pense.

  • Speaker #1

    Il le sera forcément.

  • Speaker #0

    Ouais, je sens, je sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être vraiment un épisode qui va nous apprendre plein plein de choses et c'est un sujet, j'en suis certaine, qui intéresse bien plus de personnes que juste moi.

  • Speaker #1

    Je pense, oui, oui, oui, ça intéresse beaucoup de personnes parce que quand j'en parle, on me dit, ah mais en fait, je sais pas te le dire, mais ah, intéressant.

  • Speaker #0

    Évidemment. Donc, avant qu'on commence... déjà, moi je te connais parce que je te suis un peu sur les réseaux mais je sais que mes auditrices ne te connaissent pas forcément donc je te laisse te présenter comme tu veux dis-nous un petit peu qui tu es alors je m'appelle Corinne Legaudin je suis coach sexothérapeute et

  • Speaker #1

    je suis aussi le soir mais pas que le soir dominatrice, dominatrice professionnelle et cette domination Du coup, j'ai un pseudo, j'ai un nom et on m'appelle Lady Nemesis.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, attends, là, aujourd'hui, tu veux que je t'appelle comment ? Est-ce que je t'appelle Corinne ou je t'appelle Lady Nemesis ? Faut savoir.

  • Speaker #1

    Alors, si tu m'appelles Lady Nemesis, il faudra qu'on se voit et qu'on rentre dans cet interprotocole. Donc, Corinne, c'est très bien pour aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Très bien. Ouais, non, je crois que je ne suis pas à l'aise à me faire soumettre dans le podcast aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah non, alors je ne te soumettrai même pas. Mais voilà, il y a le film. qui va faire qu'entre dames, on va pouvoir parler. Tu vois, il y a une... Voilà. Donc Corinne, c'est très, très bien. OK.

  • Speaker #0

    Bon, alors je crois qu'il y a une question. Enfin, moi, je me la suis posée déjà de base, mais je crois que tout le monde se pose cette question. C'est comment tu as découvert déjà cet univers ? Et même avant ça, tiens, j'aimerais bien que tu nous dises déjà pour toi, c'est quoi le BDSM ? Et c'est quoi la... domination féminine, avant que tu puisses nous expliquer un peu comment toi tu en es arrivée là et qu'est-ce qui t'a emmenée dans cette voie ?

  • Speaker #1

    Alors, le BDSM, c'est quatre lettres, quatre acronymes. Donc B pour bondage, D pour domination dans discipline, dans un premier temps. Ensuite, on a aussi encore le D pour domination, D-H, domination, soumission. Et M, ça a deux masochismes. Donc BDSM.

  • Speaker #0

    et qu'est-ce que c'est la domination féminine c'est ça tu voudrais que tu nous expliques un petit peu et puis après comme ça tu vas pouvoir aussi nous dire comment toi t'en es arrivé à devenir et à assumer cette part de toi

  • Speaker #1

    Donc la domination féminine, c'est la femme qui prend le rôle de la dominante dans la relation. Alors quand je dis domination féminine, que ce soit avec une femme dans la relation femme-femme ou homme-homme. Bien sûr, on retient souvent le côté domination féminine que femme-homme. Mais il faut savoir qu'il y a certaines femmes dominatrices qui soumettent aussi des femmes. on reste quand même dans la domination féminine moi je préfère les hommes je fais les deux d'accord ok j'allais te poser la question et en fait dans la domination c'est prendre le pouvoir total sur l'autre mais bien sûr c'est un pouvoir, c'est un échange de pouvoir consenti sur lequel on va jouer et on va pouvoir aller dans cette échange de pouvoir oui total sur l'autre

  • Speaker #0

    Ok, un sacré programme.

  • Speaker #1

    Et puis, oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment toi, tu as découvert ça ? Comment c'est venu, en fait, dans ton univers sexuel personnel ? D'ailleurs, je dis sexuel, mais ce n'est peut-être pas forcément que sexuel. Tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on y pense, on pense que le côté sexuel, c'est qu'il y a un acte génital. Oui. personnellement dans ma domination il n'y a pas d'acte génital sur ma personne je précise je n'ai pas de relation sexuelle génitale pénétro-centrée sur ma personne, en revanche moi sur un soumis je fais plus au soumis et pas aux soumises je peux avoir des relations intimes avec eux c'est à dire que je peux les pénétrer je peux jouer avec quand je dis jouer avec leur sexe c'est pas vraiment jouer en fait Même pour une séance de CBT, ce qui s'appelle Coke Ball Torture. Donc, ce n'est pas pour...

  • Speaker #0

    Waouh ! Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Waouh ! Les pauvres ! Enfin, je dis les pauvres, en fait, ils kiffent quand même.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on est sur du plaisir consenti, même s'il y a de la douleur, on est toujours sur quelque chose de consenti,

  • Speaker #1

    oui. Et on est effectivement dans l'univers sexuel, dans tous les cas, parce que ça vient toucher à notre propre sexualité. Et comme je disais, la sexualité, il y a tellement de types de sexualité. La sexualité, elle n'est pas que génitale.

  • Speaker #0

    C'est bien vrai.

  • Speaker #1

    Je préfère vraiment le préciser, mais peut-être qu'on en parlera plus tard parce qu'il y a un mythe qui se crée là-dessus. Et on me dit, mais du coup, tu as des rapports sexuels avec eux. Et là, j'ai fait non, la domination est déjà un acte sexuel, mais pas génital. Donc, c'est important de le préciser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une notion qui n'est pas... qui n'est pas encore bien démocratisé. Je dirais, on a vraiment tellement ce côté que la sexualité, c'est en fait deux personnes dans un lit, qu'on a un peu du mal à imaginer qu'il puisse y avoir autre chose là-dedans et qu'il peut y avoir d'autres pratiques. Et notamment, le BDSM, c'est une ouverture vers une sexualité qui est vraiment différente et qui est vue de manière complètement différente. Et c'est ça que je trouve hyper intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Pendant longtemps, on a pensé, plutôt on l'a classé comme déviante. Ah oui, les gens qui font du BDSM sont forcément des pervers. Alors que pas du tout, c'est parce qu'on ne correspondait pas à la norme. C'est quand même la norme sociale qui nous dit comment est-ce qu'on doit faire l'amour, comment on doit baiser, comment est-ce qu'on doit avoir des relations sexuelles. Et comme c'était tabou, c'est tabou encore, ces personnes sont forcément déviantes. Alors que non, ce n'est pas une sexualité déviante, c'est juste une sexualité peut-être hors norme. on pourrait dire ça.

  • Speaker #0

    Différentes, en fait.

  • Speaker #1

    Différentes. Chacun choisit la sexualité qu'il souhaite avoir, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, bon.

  • Speaker #1

    Comment j'ai découvert ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, tu as découvert ça.

  • Speaker #1

    Alors, pendant mes cours de sexothérapie, j'étais en formation avec un super prof, je dis son nom, il s'appelle Alain Héril, il est vraiment formidable. Et avec Alain, tu connais ?

  • Speaker #0

    Oui, je connais parce que je veux faire aussi une formation un peu plus orientée sexothérapie. Et du coup, je regardais les siennes.

  • Speaker #1

    Eh bien, Alain.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Je ne gagne rien, les gars. Mais Alain est très, très bien. Très, très bien parce qu'il a une approche. En plus, une approche analytique de la sexualité, psychologique, comprendre ce qui se passe. Bon, bref, je lui fais de la pub. Allez. C'était pendant son cours. Il fait venir une... Une autre sexothérapeute, qui elle est aussi du coup dominatrice, spécialité c'est le chibari.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc il a fait venir Stéphanie Daud. Et pendant ce cours-là, il nous enseigne un peu le shibari. On comprend, on essaie de découvrir ce que c'est. Donc le shibari rentre dans le bondage. Et il se trouve qu'au moment où elle a... Donc on s'est mis tous en cercle autour de Stéphanie et de sa soumise. Et au moment où elle a attaché... Donc cette femme qui avait ce regard très... Alors pas juvénile, mais angélique. une transformation physique, juste un regard, juste une sévérité. Et là, j'ai fait waouh Et avec son petit doigt, elle a juste appuyé sur le creux des reins de sa soumise et elle a tout de suite compris qu'il fallait qu'elle bascule et qu'elle devait se tenir. Et là, j'ai dit ah ouais Et il s'est passé quelque chose en moi, et non seulement il s'est passé quelque chose en moi psychologiquement. Comme notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau, il se trouve que tout le reste de mon corps a suivi. C'est le Niagara dans ma petite culotte.

  • Speaker #0

    En formation.

  • Speaker #1

    Même formation, je suis le Niagara, une excitation énorme qui se crée. Et je dis, qu'est-ce qui se passe ? Je vais voir Alain, je lui demande. Je lui dis, écoute Alain, je ne comprends pas là. Il se passe un truc, je ne peux plus, je suis excitée. Qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, c'est super, tu vas découvrir un pan de ta sexualité. va jusqu'au bout pour voir. Et c'est ce qui nous permet d'être de bons sexothérapeutes, c'est d'aller comprendre et chercher notre sexualité, explorer plein de choses pour pouvoir aider ensuite les personnes. Donc voilà, et c'est là que j'ai découvert. Et il s'est passé quand même bien deux ans après, avant que je rentre vraiment dans le sujet. Mais à ce moment-là, j'ai eu le déclic.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Et du coup, il s'est passé quoi pendant ces deux ans ? Tu dis, il y a eu deux ans où il y a eu ta découverte, où tu t'es dit, waouh, il y a un truc là-dessus. Et deux ans et aujourd'hui, on va dire. Ou aujourd'hui où tu l'assumes. Du coup, pour lancer deux ans, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais besoin d'intégrer. J'avais besoin de comprendre, de découvrir. J'avais besoin de tester aussi. J'étais mariée, toujours mariée encore. Pour l'instant. J'étais mariée et il fallait que j'en parle à mon partenaire, à mon époux. Il me dit, voilà, j'ai découvert ça. Est-ce que ça te dérange ? Le partenaire dit, mais aucunement. Est-ce qu'il y a du sexe génital ? Et j'ai dit non. Il m'a dit, ben, feu, fais-toi plaisir. Et j'ai dit, bon, OK, allez, j'y vais. Et là, donc, j'ai exploré, j'ai appris, j'ai regardé dans les bouquins, j'ai regardé les films. Je me suis renseignée. J'ai rencontré du monde. Je suis allée en Munch. Munch, je ne sais pas. où on va parler de BDSM, en fait, tout simplement avec d'autres personnes du milieu. Donc, j'ai découvert une communauté. Et ensuite, je me suis lancée. Je me suis dit, il faut bien que je crée mon petit compte Insta. J'ai créé un compte Instagram. Au bout de quelques jours, il y a un soumis qui me contacte, un homme, un jeune homme de mon âge qui me contacte. Et expérimenter.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et de là, je me suis dit, allez, on va prendre un verre, on va découvrir. Et je me suis entraînée sur lui. Et ça fait deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    On est en relation et que il... Voilà, deux ans et demi.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est incroyable. Je trouve génial. Et merci beaucoup de nous partager ça. Et notamment ce qui s'est passé pendant ces deux ans. Parce qu'on a un peu l'impression que, hop, je vais découvrir quelque chose de ma sexualité. Je vais... aller toucher du doigt un de mes fantasmes, ou découvrir un fantasme, et puis après, hop, je monte sur la bicyclette et je roule. Alors qu'en fait, c'est bien aussi de voir qu'il y a toute une période d'intégration, il y a toute une période, en fait, où aussi on se teste, on teste un peu les choses, on essaie de comprendre nos limites, et comprendre, en fait, parce que c'est très large, en fait, la domination féminine, ça veut dire beaucoup de choses, on va y revenir, mais comprendre aussi ce que ça signifie pour soi-même. et qu'est-ce qui nous excite vraiment qu'est-ce que tu avais vraiment envie de faire je suppose qu'il y a peut-être des pratiques tu nous en diras peut-être un peu plus tout à l'heure mais tu as des pratiques qui sont plus des choses que toi tu vas aimer, d'autres que tu vas moins aimer etc. et ça je trouve ça vraiment génial et merci beaucoup de nous le partager parce que c'est vraiment un discours qu'on a besoin de normaliser et d'entendre que ça prend du temps oui ça prend du temps,

  • Speaker #1

    on se jette pas dessus on prend pas le premier fouet, la première cravache non c'est pas le but c'est vraiment d'abord apprendre à se découvrir... Quelles sont nos limites ? Parce qu'on demande toujours aux soumis, c'est quoi ta limite ? Mais nous, quelles sont nos limites ? Je suis capable de quoi ? Jusqu'où je pourrais aller ? J'ai envie d'aller jusqu'où ?

  • Speaker #0

    Si on parle un peu plus de la psychologie derrière la domination, c'est quoi en fait les besoins, les désirs qui viennent derrière ça et comment ils s'expriment ?

  • Speaker #1

    Donc là, on parle du côté de la dominatrice.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Là, on va parler de toi. Là, le but, c'est... Alpha,

  • Speaker #1

    Dix, Semi...

  • Speaker #0

    On peut l'aborder un petit peu, mais c'est vrai que... Là, le plus important, c'est vraiment toi. Comment toi, tu vis cette part de ta sexualité ? Qu'est-ce que ça génère ? Et quels sont les désirs que tu as envie d'assouvir dans ces moments-là ?

  • Speaker #1

    Alors, psychologiquement, en tout cas moi, j'avais besoin de me... C'est bizarre, je vais le dire. J'avais besoin de me sentir vivante.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    J'avais besoin d'extérioriser quelque chose. Donc, c'est comprendre ce que j'avais besoin d'extérioriser en devenant cette dominatrice. C'est pas juste envie de soumettre l'homme parce que j'ai envie de soumettre un homme et que c'est rigolo parce qu'à bas, le patriarcat et que je suis une féministe et tout ça. Non, rien à voir. Je tiens à le dire parce que beaucoup vont faire peut-être l'amalgame. Non, c'était un travail sur soi personnel en disant, voilà, je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin de dominer. sauf qu'on découvre avec le temps que finalement ce besoin il est présent depuis toute petite en tout cas chez moi et c'est une fois grand qu'on comprend, ah je comprends mieux pourquoi je traitais comme ça mes amis de façon, je les traitais pas mal mais pourquoi je prenais à chaque fois le lead pourquoi j'étais celle qui emmenait tout le monde Celle qui décidait, même dans mes relations de couple. Et donc, c'est là, sauf que c'est exprimé autrement. Ce n'est plus dans la relation de couple. C'est vraiment dans une relation avec l'autre. Mais on ne se pose pas de questions. On n'a pas peur de dire, de faire. C'est l'autre qui nous encourage en disant, s'il vous plaît maîtresse, est-ce que... OK. Et on voit aussi, on vient épouser notre toute-puissance. chose que les femmes ont du mal, beaucoup d'entre nous femmes, parce qu'on a quand même un passif, nous les femmes, ont du mal à faire. Il dit si je prends ma puissance, on va croire qu'eux, non je préfère être, et non moi j'avais besoin d'épouser cette toute puissance. Et je ne sais pas jusqu'où elle va encore aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui tu as encore l'impression de continuer d'apprendre et développer toute cette partie de toi ?

  • Speaker #1

    Ça augmente au fur et à mesure. Au fur et à mesure je me permets, je m'autorise. à faire, à aller un peu plus loin dans les jeux, et même dans la vie de tous les jours, de la timidité, elle est passée à côté, et on devient cette femme plus assumée, donc ça me sert en plus dans la vie de tous les jours. Dans la façon de mener aussi mes rendez-vous en sexo, je sais où je vais, je sais comment je l'amène, et j'ai cette réputation d'être assez franche, honnête, directe, et je le dis à mes patients, je leur dis... prends-le prends-le oupsie le précipitus je n'ai pas soumis mes patients je vous adore en plus pas du tout ça mais oh putain la honte et et dans la façon dont j'emmène les la bon je voulais dire la la séance en sexo ben c'est c'est ils sont contents enfin il et elle sont contents de dire oh t'es t'es dur avec nous Corinne mais au moins on avance et ben ça C'est grâce à cette partie de Domina où je m'assume totalement. Et je me dis, attends, tu es exothérapeute, tu sais ce que tu veux. Tu sais où tu veux emmener ton patient et ta patiente. Donc, vas-y. Et je ne me pose pas de questions. Grâce à ça, j'épouse toutes les parts de moi, sans peur.

  • Speaker #0

    Et il y a eu un moment où tu as eu besoin d'aller vivre... L'expérience de tes soumis, donc toi être soumise à un dominant pour aller comprendre ce que tu allais faire vivre, ou justement tu es tellement dans cette énergie dominatrice que c'est même pour toi impossible d'aller explorer le côté soumission ?

  • Speaker #1

    Alors c'est impossible pour moi d'aller l'explorer, mais il y a une raison. De part, alors mille excuses maman, je t'aime de tout mon cœur et j'aime l'éducation que j'ai pu avoir. Mais de par l'éducation, je suis d'origine antillaise. C'est une éducation qui est sévère. La femme est quand même potomitante. C'est elle qui décide. Il y a déjà quelque chose. Mais les enfants, ils obéissent.

  • Speaker #0

    Ils sont soumis.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas le choix. C'est comme ça. Quand je t'ai dit d'arrêter de manger des cacahuètes, t'arrêtes de manger des cacahuètes quand on est en soirée. Très bien. Un regard, on a compris qu'on ne bouffera plus de cacahuètes de la soirée. un petit exemple comme ça parce que c'est l'exemple à chaque fois que me donnait ma mère quand vous allez partir vous avez le droit de manger dès l'instant où je vous regarde C'est fini ! On bouffait, on bouffait, on faisait le truc. Et dès qu'on regardait maman, on disait, c'est bon, allez, on ne veut plus de la soirée, on reste sages, on va s'amuser avec les autres. Donc, il y avait déjà un petit côté soumission. Et parfois, je revivais, que j'ai redécouvert à travers la psychologie, parce qu'on se fait suivre quand même. Et ça, je lui dis, non, je ne veux plus être soumise. Donc, soumission dans l'éducation, mais je ne veux plus. Et ça, ça me met hors de moi, ça me met en... colère, donc c'est pas possible pour moi.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que moi je suis pas anti-aise, je suis d'origine africaine, mais dans la dans l'éducation, on retrouve on retrouve la même chose, il n'y a pas de sujet là-dessus mais en fait, tu vois, moi par exemple, je sais que je pense que j'ai des deux je sais que j'ai un côté très dominant et on me le dit souvent, ou je peux être très leader dans ce que je vais faire, etc. Et... Et c'est vrai que parfois, moi, je le vois aussi. Du coup, moi, j'accompagne des femmes en coaching. Et je le vois aussi parfois chez elles, ce besoin de se dire, en fait, il y a des parties de ma personnalité que je veux dédier à ma sexualité. Et moi, je suis un peu comme ça. Je sais que je peux être quelqu'un de très dominante, mais dans ma sexualité, je fais le choix de me dire, là, je n'ai pas envie.

  • Speaker #1

    Alors, dans ma sexualité... personnel, quand on quitte vraiment la domination, c'est pas que je teste à être soumise, c'est qu'effectivement je laisse le lead à l'autre. Ça fait du bien de temps en temps de se laisser aller. Mais du coup, c'est dans ce côté vraiment personnel. Ça te dirait un peu de tester vraiment la soumission, mais style BDSM, mais même pas en rêve.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Par relation sexuelle, oui. Quelque part, on a quand même le lead. Parce que je dis, allez, vas-y. Mais c'est parce que je suis dans le contrôle en me disant, écoute, je lui laisse le choix. Il s'amuse, ça lui fait plaisir. Quelque part, on va être en communication.

  • Speaker #0

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Ah, pour me tirer les cheveux. Bah écoute, tire-moi les cheveux. Pas trop fort. Vas-y, fais-toi plaisir.

  • Speaker #0

    En fait, t'es encore dans le contrôle. Je vois tellement, tellement ce que tu veux dire. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    ils devraient te laquer si ça te fait plaisir mais je sais que tu peux dire non à tout moment ouais évidemment comme dans le BDSM on peut dire non aussi à tout moment c'est ce que je dis à mon soumis j'ai dit mais tu sais tu as toujours le choix il me dit mais devant vous je n'ai plus le choix maîtresse je vous ai signé un chèque en blanc je n'ai plus le choix devant vous j'ai fait bah sache que tu l'as toujours il me dit bah je peux pas je décide de tout vous donner donc ok

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et du coup, ça me fait aller un peu sur une autre voie parce que tu parlais du fait que tu as ta vie personnelle, tu as ton mari, tu as du coup cette relation, on va dire, en soumis.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as une relation plus vanille à côté. Et du coup, comment est-ce que tu fais pour intégrer tout ça, tu vois ? Il y a ton métier de sexothérapeute, il y a la femme… l'épouse que tu es, il y a la domina comment est-ce que tout ça, ça se conjugue dans ta vie de Corinne de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Je cloisonne c'est-à-dire que mon mari alors je dis était parce qu'on est en séparation mais c'est pas à cause de la domination ça va être beaucoup plus simple donc était consentant parce qu'on a beaucoup parlé, on avait besoin d'échanger là-dessus, de comprendre et tout ça. Et puis, quand je partais en soirée, j'ai fait, voilà, la semaine prochaine, j'ai une soirée, est-ce que ça correspond à notre agenda ? Oui. Est-ce que ça te dérange ou pas ? Ah non, pas du tout. Comment ça va se passer ? Écoute, je vais rejoindre d'autres copines. J'expliquais un peu pour vraiment l'intégrer vraiment dans ce Ausha. Et à un moment donné, il m'a dit, j'ai plus envie de savoir parce que c'est un peu glou de ton truc, parce qu'il n'est pas du tout dans la domination. Et j'ai dit, mais il était toujours au courant quand je partais, où j'allais. Et puis, parfois, je débriefais s'il avait envie d'entendre. Mais je cloisonnais, par contre. C'est-à-dire que s'il ne voulait pas savoir, OK, allez, on cloisonne. Et quand je suis la dominatrice, en soirée, je suis. Et dès que je rentre à la maison, je redeviens Corinne. Je ne suis plus Némésis. Même si Némésis, elle est quelque part cachée au fond de moi. Je la mets dans une petite boîte et je dis, maintenant, tu ne bouges plus. Là, je suis avec mon mari, donc tu restes à ta place, en fait. Et je cloisonne ça. Et mon métier de sexo, bien sûr, c'est le némésis, elle reste à sa place et je suis la sexothérapeute, la professionnelle. Et quand je redeviens dominatrice, je suis la dominatrice et pas la mère de famille, l'épouse. Non, non. Je vais cloisonner. C'est ma façon de faire, en tout cas pour moi. Je ne sais pas comment fonctionnent d'autres dominatrices, mais je vais cloisonner en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Et tu viens d'aborder un sujet qui, je pense, peut être épineux. C'est tout ce qui va être autour du tabou et du mythe. Et notamment parce que tu as parlé du fait que tu es mère de famille. Donc, quand on est maman, on n'attend pas à ce que... Enfin, on n'attend pas. Entendons-nous bien. La société. n'attend pas forcément à ce qu'on puisse avoir une sexualité, encore moins être dominat, encore moins avoir un soumis. Enfin, tu vois, tout ça, il y a un espèce de mythe. Donc, toi, est-ce que tu en rencontres et quels sont ceux que tu rencontres qui viennent challenger tes activités ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que j'en rencontre qui ? Je rencontre...

  • Speaker #0

    Des mythes, en fait, tu vois. Est-ce que tu es exposée à tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui, je dérange. Ah, je dérange beaucoup. Je dérange et je fascine en même temps. En tout cas, quand je dis je c'est la dominatrice, la némétrice fascine. Elle me dit mais comment c'est possible ? Mais comment tu fais avec ton enfant ? Donc, j'ai deux enfants. J'ai une fille de 20 ans qui est au courant et qui même me conseille sur mes tenues. Et elle me dit vas-y maman, parce qu'on a toujours été très ouvertes. Je ne l'accompagne pas du coup dans sa sexualité, mais je laisse la parole ouverte en disant si tu as besoin. Tu sais que je suis là et on peut en parler. D'ailleurs, une fois, elle m'a dit, c'est génial, maman, parce qu'avec toi, je peux te parler de tout. Alors que mes amis qui rencontrent des problématiques sur leur sexualité ne peuvent pas en parler à leurs parents. Ils sont obligés de se cacher. De leur sexualité ou de transidentité. Et là, c'est difficile pour certains et certaines. Bref. Et j'ai un petit garçon de 9 ans. Alors, je cache. Il a dû m'entendre une fois dire Maman Et puis, il a vu une fois mon fouet. Il m'a dit Mais quand les gens, ils ne sont pas gentils, tu leur donnes des coups de fouet, tu vas voir. Je ne sais pas s'il a bien compris. Et du coup, j'ai fait Oui, non, mais ce n'est pas le but, chouchou. Et je, vraiment, je cloisonne vraiment. Je ne veux pas le mêler à ça. Il est trop petit. Donc, je le protège comme je peux. Et est-ce que j'ai des mythes ? Donc, du coup, on me dit Oui, là, tu es mère de famille, mais comment tu fais ? Mais être une femme, je me dis oui, les femmes ont une sexualité, les femmes ont des désirs, les femmes ont des besoins. Une femme n'est pas que mère, elle ne redevient pas vierge une fois qu'elle a eu ses enfants. C'est sûr. Et elle a des émotions, elle a des envies, elle a des fantasmes. Et je pense qu'il faut accepter ça. Un papa, c'est normal que lui, après, ait une relation sexuelle. Sauf qu'un papa, c'est comme une maman. Je veux dire, ils ont un peu d'éducatif. Pourquoi est-ce qu'on autoriserait les hommes à... Il serait OK pour eux d'avoir une relation sexuelle, en tout cas les papas, et pas les mamans. Donc oui, ça, c'est un mythe que je rencontre. On dit, mais comment c'est possible ? C'est possible, je fais. Et ça ne m'arrête pas. Ça dérange, mais ce n'est pas grave. C'est qu'est-ce que ça te renvoie à toi et pourquoi ça te dérange autant ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu n'acceptes pas.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que toi aussi, c'est des choses que tu as dû déconstruire pour toi pour pouvoir pratiquer ? tu étais déjà bien déconstruite à ce niveau-là et tu as plus pris un temps d'intégration, mais pas forcément de déconstruction. Je pense que j'ai pris un temps d'intégration. La déconstruction s'est faite pendant justement cette période d'intégration. Les deux en même temps. Entre les deux ans, je pense que j'ai déconstruit plein de choses et je me suis visualisée pour mieux comprendre la dominatrice que je pouvais être. Némésis, elle n'est pas née comme ça. Elle s'est construite. Némésis, elle a un vécu. Quand je dis un vécu, c'est que elle vient du XVIIIe siècle, elle ne s'habille pas en cuir, elle a une façon de parler. elle a une façon d'insulter elle ne dira jamais on peut dire des gros mots là ou pas ?

  • Speaker #1

    là c'est l'avantage du podcast on peut dire ce qu'on veut là tu n'as aucune retenue donc vas-y alors je ne dis pas pute je ne dis pas salope je ne dis pas je vais plutôt employer raclure

  • Speaker #0

    de peau de chambre je vais appeler Eugébète Potence écrevisse de rempart espèce de rat de cale Ça va être très poétique, très pirate, parce qu'en fait, Lady Nemesis est une pirate. Donc, ça va être très, voilà, petite gourgandine, fille de bas quartier. Ça, quand je dis fille de bas quartier, c'est pour les hommes, bien sûr. Ce sont des petites filles de bas quartier, furets, verluisants, des vermisseaux, paillasses. Je vais vraiment utiliser plein de... Et ce vocabulaire, quand même, la langue de Molière est tellement riche. Bien sûr. Que non, je ne dirai pas à aucun moment. Je ne dis les gros mots que l'on entend usiter, en tout cas,

  • Speaker #1

    au XXIe siècle. Les mots du quotidien, c'est le nom. Du coup, c'est vraiment le personnage que tu as construit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'était quoi l'inspiration ?

  • Speaker #0

    Je suis une fan de pirates. Je suis sûre que je suis une descendante de pirates ou j'ai été pirate dans une vie antérieure.

  • Speaker #1

    Tu dis ça parce que tu bois du rhum.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a de ça, oui. Non, et puis ça m'a toujours intriguée, cet univers. Et je me suis dit, en fait, Némésis. Et du coup, j'ai créé un roman en plus qui va à la naissance de Lady Némésis. Pourquoi est-ce qu'elle est devenue cette femme, cette dominatrice ? Il y a toute une histoire. Je ne peux pas le dire parce que c'est dans le roman qu'il faudra lire. Qui sort à la fin de l'année. Donc, Némésis, elle est née à partir de ça. Elle est née à Saint-Domingue. Elle est métisse, d'un papa blanc, colon, d'une maman esclave, affranchie. Il y a toute une histoire. Elle quitte Saint-Domingue pour aller à La Rochelle et puis lui arrive quelque chose. Elle se réveille amnésique, donc elle est passée pour morte. Elle se retrouve amnésique à Paris et elle devient, au fur et à mesure, Lady Némésis. Et on apprend comment est-ce qu'elle devient cette Némésis. Bon bref, il y a toute une... Il y a toute une histoire. Et de là, je me suis dit, voilà, c'est ça. Donc, Corinne Le Godin a créé un personnage. Némésis, c'est qui ? Et là, on va chercher l'information sur Némésis. Donc, c'est toute l'archétype de la dominatrice. Et voilà. Donc, c'est pour ça qu'elle parle comme ça. C'est pour ça, quand elle s'habille, elle habille en pirate. Elle ne porte pas de cuir, à part ses bottes. Elle ne porte pas de cuir. Elle porte du blanc. Alors qu'en domination, on est toujours habillé en noir.

  • Speaker #1

    Ben ouais.

  • Speaker #0

    On casse les codes. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est trop bien ! Et... Ah ouais, en fait, tu vois, c'est vraiment un truc que je n'avais pas du tout, du tout en tête, ce côté personification de cette personnalité. En fait, c'est au-delà d'être juste une facette de toi, c'est une facette de toi que tu designs et dans laquelle tu t'autorises même à complètement, à créer, à créer tout un personnage, tout un univers, une façon de parler. C'est presque un jeu de rôle plus-plus, parce que ce n'est pas qu'un jeu de rôle, c'est aussi vraiment une identité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une identité, c'est une incarnation. Je ne joue pas à être la dominatrice, et c'est ce que je disais avec mon soumis, il ne joue pas à être le soumis. C'est-à-dire qu'il est vraiment soumis à moi et je suis vraiment sa dominatrice. On ne joue pas à allez, c'est la séance, on y va, on se tutoie et puis après on se vouvoie Ah non, je veux dire que même en dehors, parce qu'il m'est arrivé de passer des week-ends avec lui, des week-ends culturels, C'est-à-dire qu'on va visiter, par exemple, on avait été à Arles. Et puis, il vient à la ville, il dit, je vais vous montrer la ville. Et bien, il restait un pas derrière moi. Quand on visitait, quand on regardait les tableaux. Alors, quand on est dans la ville, on était l'un à côté de l'autre. Mais j'ai toujours une tête de puce que lui parce que je porte des bottes. Et il va me vouvoyer, il va me tenir la porte. Il va me dire, vous désirez quoi, maîtresse ? Tu vois, on est vraiment dans le... Il n'y a pas de... Bon, alors, on boit quoi ? OK, on commence tout à l'heure. Allez, vas-y, tout à l'heure, on se prépare. Je finis ma clope. et puis après tu pourras me vouvoyer non, non, non il s'appelle Larbin je suis Lady Nemesis et où qu'on aille, même dans une vie vanille, voilà Si j'ai décidé de choisir son plat quand on est au restaurant, je choisis son plat. Une salade pour toi et moi, je prends une pizza. Ou je me fais croire que je prends une salade pour moi et puis lui, il choisit une super pizza. Et puis, comment ça arrive ? Je dis que la pizza est pour moi, en fait. Pardon ?

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    On ne joue pas, on le vit, on le vit vraiment.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et sinon, il y avait d'autres mythes ? Tu voulais que je dise les autres mythes ou pas ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais bien sûr, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Alors, il y avait plein de mythes sur la domination féminine ou même la domination en règle générale. On va croire que c'est violent. On me dit, mais tu dois fouetter les gens, tu es violente en fait. Ben non, non. Parfois, il y a besoin juste d'un regard pour que l'autre comprenne qu'il doit obéir. Pas besoin de gifler, pas besoin d'écraser, pas besoin de crier. Non, la dominatrice, elle n'est pas obligée de crier. Moi, je ne crie jamais. Jamais, je crie. Et ça fait peur de ne pas crier, au contraire. Oui. Ce n'est pas que sexuel, comme je disais, il n'y a pas de génitalité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Non, moi, personne ne me touche. Il n'y a pas que du fouet, il n'y a pas que du cuir. Comme je disais, moi, je ne porte pas de cuir à part mes bottes. Je ne porte pas de cuir, je porte du blanc. Alors qu'il faut porter du noir. Non, moi, mes chemises, le pirate, il ne portait pas des chemises noires. Le pirate ou la pirate, elle portait des chemises à jabot, en blanc ou un peu écru. Elle portait une ceinture rouge, elle met du carmin, elle met de l'or. Voilà, il y a de la couleur, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, là, c'est plein de mythes où on me dit, ah, tu n'es pas habillée tout en cuir. Non, non, je ne suis pas habillée tout en cuir. Est-ce que la tenue fait la dominatrice ? Non, c'est la dominatrice qui donne l'importance à la tenue.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est vraiment ce que l'on disait. C'est toute la construction du personnage et à quel point tu vas incarner ce personnage à 100% qui va faire que ça va prendre, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Waouh. Et du coup, en termes... Tu vois, si on rentre un peu plus dans les pratiques, donc dans tes pratiques. Donc, toi, tu disais que... justement, tu fouettes pas forcément, il n'y a pas forcément de violence ou de douleur, etc. Donc, si toi, tu devais te décrire la domina que t'es dans ces pratiques, qu'est-ce que tu nous dirais ?

  • Speaker #0

    Alors, ce que je te disais, c'est que dans les mythes, on ne va pas forcément fouetter, on ne va pas forcément crier, on ne va pas forcément… Moi, alors j'aime ce qu'on appelle l'impact, oui, je vais fouetter. Si le soumis, c'est aussi un peu son truc. Moi, je vois mon soumis, par contre, ce n'est pas du tout son truc, mais parce qu'il veut tellement me plaire, me faire plaisir, il m'a dit, mais allez-y, maîtresse, je suis prêt à recevoir du fouet. D'accord. Donc, j'ai bien sûr, mollo, crescendo. Et à un moment donné, quand l'autre, j'arrive à faire pousser les limites de l'autre, on va s'amuser différemment encore. Je suis une... J'adore qu'on s'occupe de mes pieds.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'aime porter des bottes, des talons, et j'aime qu'on puisse les regarder. Parce que je sais que beaucoup d'hommes, c'est leur petit kink, c'est leur petit fétiche, c'est leur petit plaisir. Et ça, ça fait un malin plaisir de se promener dans la rue, observer un regard et voir des yeux qui se baissent directement ou qui se retournent pour avoir la paire de bottes. Ah, ça me plaît. Donc, dans le fétichisme, je fétichise des mains. J'ai toujours les mains qui sont manucurées. Toujours, toujours, toujours, avec toujours quelque chose de différent. J'aime, dans le fétichisme des pieds, écraser, on va appeler ça du trampling, et utilisé l'autre comme un paillasson. Et tout ce qui va avec, après, faire lécher la semelle, ça va avec le partenaire avec qui on joue. Le CBT, comme je disais tout à l'heure au début, le Coke Bowl Torture. ça devient un péché mignon. Il y a tellement de manières de le faire et ce n'est pas un coup de pied dans les couilles parce que ce n'est pas que ça. Ça peut être mettre des pinces à linge. Je rentre dans les détails. Comment je peux jouer avec l'autre pour en même temps insuffler autant de douleur que de plaisir ?

  • Speaker #1

    C'est de jouer sur cette limite entre douleur et plaisir.

  • Speaker #0

    et vraiment corréler les deux au final et le plaisir pour moi surtout aussi je vois que l'autre a mal alors moi je suis une sadique plus plus plus donc du coup ça m'envoie dans un autre monde, un autre univers et voir après la satisfaction de l'autre aussi après en disant merci madame vous avez été dure mais j'ai apprécié ok je sais qu'il a aussi reçu ce plaisir à travers ce qu'on a pu faire

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais, t'es fétichiste, t'es sadique, et tu parlais aussi de... L'impact. Ouais, de l'impact et le fait d'écraser, de prendre l'autre comme un paillasson, etc. T'as un problème. Le trampling. Ouais.

  • Speaker #0

    Le trampling.

  • Speaker #1

    Le trampling. Et ça, c'est plutôt... En tout cas, moi, j'ai plus l'impression que ça rentre dans des techniques plutôt d'humiliation, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Si on prend tout ça, oui, c'est dans les techniques... Ah oui, en fait, vous voyez, j'aime l'humiliation. Oui, ce sont vraiment les techniques d'humiliation. Après, il y a plein d'autres choses que j'aime bien. Il y a la cire. Voilà, il y a tout ça. Qu'est-ce que j'aime bien encore ? Après, c'est le côté psychologique et cérébral. La domination psychologique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, je ne vais pas parler de destruction. Ce n'est pas détruire l'autre, mais c'est l'emmener dans un... dans une sorte de soumission totale à travers les mots. C'est de l'adaptation ? Oui. Par exemple, avec mon soumis, ce que j'aime, c'est quand il vient me chercher, je lui dis écoute, c'est 19h30 Il vient pour 19h30. Et finalement, je descends. Et je me présente, je vais jusqu'à la voiture et il sera 20h30. Il aura attendu une heure dans la voiture. Pendant une heure, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Qu'est-ce que je fais ? Putain, je suis là en train de me faire chier à attendre. J'ai autre chose à faire, mais tu restes. Abnégation, dévotion. Ou dire, emmène toutes tes affaires, on va passer une superbe soirée, on est invité quelque part. Et finalement, au moment d'arriver, c'est lui dire, écoute, tu payes pour ta maîtresse, ensuite tu retournes dans la voiture. Et c'est parti pour sept heures d'attente dans la voiture.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Oh, wow.

  • Speaker #0

    Et les cotines dominatrices me disent, mais il est où ? Il n'est pas là, le barbare ? Je fais, ah ben si, si, il est là, il est sur le parking. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Ben, il m'attend. Donc là, on va vraiment dans le côté psychologique parce que moi, après la fin, je lui demande. Mais sûr, il a prévu de l'eau, du pain, voilà. Et je lui demande, j'ai fait quatre ressentis. Il y a un échange, il y a un retour sur l'expérience. Il me dit, mais c'était dur, j'avais envie de partir. En même temps, je suis en train de me dire, mais merde, putain, t'es là pour ça. Tu as bien voulu, mon coco, faire ce truc. Donc, je reste, maîtresse. Et finalement, quelques jours après, il me dit, mais vous êtes tellement supérieur à moi. C'est tellement bon.

  • Speaker #1

    Wow, c'est ultra intense et il y a des trucs que tu dis qui me... Je ne sais pas, je n'ai pas encore analysé, j'analyserai plus tard. Tu vois, on pourra en discuter. On pourra en discuter. Mais il y a des trucs que tu dis où je ne sais pas encore ce que ça me fait, mais en tout cas, ça me titille d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pas si c'est du gros dérangement,

  • Speaker #0

    de l'excitation,

  • Speaker #1

    je ne sais pas. mais il y a quelque chose qui il y a une réaction et c'est top il y a une réaction exactement il y a une réaction il y a du questionnement il y a de voilà mon cerveau est en ébullition et voilà et moi j'aime bien l'autre ne sait pas ce qui va se passer ouais et

  • Speaker #0

    ça c'est top il y en a un on a une soirée samedi qui vient là et il est venu me demander est-ce que je peux être à vos pieds ok ok donc je l'ai rebaptisé pour je lui dis ce qu'il devait faire toute la soirée et tout ça et puis ben quand samedi arrivera on va voir comment on va jouer. Et à cette peur, en fait. Et j'aime bien distiller cette peur. Mais après cette peur, on vient quand même parler. On vient comprendre ce qui s'est passé. Autant pour moi, ce que j'ai ressenti, autant pour eux. Et ça, j'ai besoin d'avoir leur retour pour voir, allez, sur quoi on va continuer. Est-ce qu'on reste... Il y a le côté humain. Enfin, voilà. La dominatrice est humaine. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas juste une meuf qui veut écraser les couilles d'un mec.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi la différence du coup entre la domination féminine et la domination masculine ? Est-ce qu'il y a des choses qui au final diffèrent ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Oh là là ! Faut pas me lancer sur le sujet parce que je vais me faire des ennemis.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ennemis, I-S. Moi je le dis à mes copines dominatrices. Parce que la différence c'est que... Et je rencontre, ils ne sont pas tous comme ça. Alors, je ne vais pas tous vous mettre dans un panier, messieurs les dominants, les dômes. Pas du tout. Je vais mesurer mes mots. Mais j'ai le sentiment, et ça n'engage que moi, ce n'est que ma perception, ce n'est que ma projection, encore une fois. Attention aux haters qui vont dire, ah, gna gna, elle a dit. C'est bon, les gars, un peu. c'est juste que ce qui nous différencie en tout cas moi dans ma façon de dominer je vais pas aller dans comme je disais le côté génital l'acte sexuel pour beaucoup de d'hommes il faut que ça finisse par une petite fellation par une petite prise il faut qu'il y ait du sexe génital et c'est là que je me demande mais qui est le plus dominant que l'autre est-ce qu'ils ne sont pas pour certains je reprends bien pour certains soumis à leur propre sexualité contrairement à nous femmes dominatrices finalement moi je jouis sans qu'il y ait une pénétration ou quoi que ce soit, juste avoir l'autre souffrir son coup de fouet ou être excité du fait qu'il aille se mêler et ça me suffit ouais mais est-ce que là c'est vraiment le côté dominant ou c'est plutôt la différence homme-femme différence

  • Speaker #1

    homme-femme parce que de ce que tu décris c'est plutôt ça

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la différence homme-femme. Après, chacun domine comme il en a envie. Il n'y a pas une école de domination qui doit dire comment tu dois dominer. Chacun le fait en son âme et conscience, et comment il a envie de le faire, comment il le sent. Et c'est OK. Mais cette petite différence, je pense qu'il y a peut-être le besoin masculin. J'essaie vraiment de comprendre ça. Il y a peut-être le besoin masculin. Il y a besoin de terminer. avec cette petite cerise sur le gâteau qui est une bonne petite levrette ou une bonne petite fellation. Voilà. Alors, bien sûr, je mesure mes mots. Vous n'êtes pas tous comme ça. On est d'accord, les gars. Mais de ce que je rencontre, alors je ne parle pas des... Oui, je parle bien des dons. Il y a souvent ça. Ça finit comme ça. Et certaines soumises, des fois, viennent, me racontent et me disent, j'en ai marre parce qu'à chaque fois, je cherche un don. Ils me demandent si... Ils disent, OK, tu seras ma soumise et aussi, tu seras un peu mon esclave sexuel. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que ce n'est pas forcément la recherche en effet, puisqu'on peut tout à fait chercher de la soumission qui soit, comme tu le disais tout à l'heure, cérébrale et qui du coup n'entraîne pas de génitalité.

  • Speaker #0

    Notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau. Jouir sans pénétration. Après oui, bien sûr, combien de fois je fantasme, je me dis, putain, je terminerai bien quand même. Parce que je me dis, ça viendra enlever cette espèce de... Ah !

  • Speaker #1

    Oui, la tension, au final. Oui. La tension, c'est garder justement cette tension sexuelle et qu'il n'y ait pas de... qu'il n'y ait pas de vénitalité. C'est garder cette tension. Oui, bien sûr, je vois très bien.

  • Speaker #0

    Elle sera évacuée différemment, peut-être à travers le fouet, peut-être à travers ce tramping, peut-être à travers les gifles. Elle sera évacuée... Elle sera peut-être évacuée à travers l'ignorance, à travers le battu matin 7h dans la bagnole. Elle sera évacuée...

  • Speaker #1

    elle sera évacuée différemment c'est hyper intéressant c'est vraiment hyper intéressant il y a beaucoup de choses et je te remercie parce que tu es ultra généreuse dans ton partage moi déjà ça me permet vraiment d'imaginer et je pense que les auditrices parce qu'on est plutôt des femmes ici à écouter ça va aussi susciter vachement d'inspiration et de créativité. Je trouve ça vraiment top.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste ajouter que ma passion de dominer avec les hommes et celle des femmes est totalement différente. J'ai l'impression qu'il y a des choses qu'on ne fait pas avec les femmes, mais moi, étant donné que je suis pirate, je vais parfois là où on ne m'attend pas. et je me souviens d'une soumise qui m'avait alors qui ne m'a pas du tout offensée mais c'est juste une autre soumise dans un jeu est venue me voir, on dit Lady Nisi, est-ce que vous savez ce qu'elle a dit à tel ? J'ai fait qu'elle dit, donc elle invente un truc et du coup celle qui n'a rien fait je l'ai rappelé, j'ai vu bien là à genoux, donc elle était sur le gravier, par terre maintenant tes mains par terre, voilà, tirer les cheveux et je lui ai écrasé les mains elle était très maso et je lui ai écrasé les mains sur le parquet enfin pas le parquet, les graviers et on m'a dit mais ça c'est un truc qu'on fait au mec. Ouais. Et alors, tout dépend. Après, voilà, je l'ai fait une fois comme ça. Mais, effectivement, je ne vais pas gifler une femme. Jamais.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Je ne la gifle pas. Un homme, sans aucun problème, je vais le faire, je vais le gifler. La femme, je ne le ferai pas. Je vais la fouetter, mais ce sera tout aussi intense. Mais il y a une autre manière de faire et d'approcher le corps. Je suis toujours dans les caresses, mais la caresse, ce sera différente. Non pas que je veux protéger cette femme, mais il y a une manière de faire qui est différente. Je vais étrangler les femmes, chose que je ne fais pas avec les hommes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. Voilà, parce qu'elle demande, parce qu'il y a une soumission qui est faite, et donc du coup, la main va forcément sur le cou, et on va serrer, et là, c'est hyper sensuel, c'est hyper... L'homme, s'il y a une résistance, c'est encore différent. Mais après, chacun fait comme il veut. La femme, elle aura beaucoup plus de fessées, avec des badines, avec une cravache, c'est différent. En tout cas, pour moi, je le fais différemment.

  • Speaker #1

    Oui, après, t'exprimes toi ta vision, toi ta version, et toi, comment est-ce que tu pratiques, il n'y a pas de problème. Si je te disais que tu m'as convaincue, j'ai envie de commencer, j'ai envie de me lancer dans la domination féminine, ça serait quoi tes conseils sur les choses que je pourrais faire pour commencer justement à l'explorer cette zone ? Pourquoi

  • Speaker #0

    tu le feras si je ne suis d'ailleurs tu poser la question pourquoi tu vas le faire tu vas le faire parce qu'on me te venger d'un ex et que tu dis tous les mecs sont des connards et je vais tous les défoncer c'est pas la bonne c'est pas la bonne raison tu fais pas ça pour ça sinon on n'est pas dans là on n'est pas dans le jeu de domination et on quelque chose de pervers et de malsain donc c'est poser la question pourquoi je vais le faire avec qui j'ai envie de le faire ok des femmes Quelle tranche d'âge ? Jeune, vieux ? Moi, ils sont plutôt âgés. OK. Oui.

  • Speaker #1

    Et il y a une raison, c'est plus eux qui t'ont choisi ou toi qui les choisis ? OK.

  • Speaker #0

    Le nina, elle ne choisit pas son soumis. OK. Celle qui va dire, allez, vous avez tous mes puputes, allez, viens, je vais te chercher. Moi, je ne vais chercher personne. Je ne suis jamais allée chercher un soumis. OK. Le soumis, le besoin, c'est lui ou elle qui va chercher. Moi, je ne cherche pas. Je n'ai pas eu le temps. Je n'ai pas eu le temps de chercher. t'es assaillie de demandes j'ai pas le temps de chercher donc c'est quel type de personnes t'aimerais qui viennent te solliciter quel type de dominatrice tu veux faire est-ce que tu es plutôt c'est vraiment l'homme qui est à ton service est-ce que tu es dans le côté du humiliation, donc quel est ton domaine ? D'accord, ouais. Technique, physique, est-ce que c'est seulement l'heure de soirée ? Est-ce que tu as envie d'avoir quelqu'un à ton service ? Est-ce que tu veux te faire en relation ? Est-ce que tu veux le mettre dans ta vie, Vanille ?

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu veux un 24-7, comme on dit ? Voilà. Ma vie est comme ça. Tu posais la question, je pense que pour commencer.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu y es, ben... je pense qu'il est important de dessiner ton personnage. Moi, je l'ai vu comme ça. Et je me suis dit, tiens, je vais m'appeler Candy. Allez, Candy. Non, peau fine, lèche. Ton personnage, ton dessin, qui tu veux être. Pour être hyper crédible quand, du coup, tu te présentes et on te dit elle. Ah oui, elle, c'est... Voilà.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je vais donner ces conseils-là pour commencer, c'est ça. Et ensuite, va pratiquer petit à petit. Va pas te lancer dans du fouet si t'as jamais fait du fouet de ta vie. Dans les derniers temps, tu peux jamais enrouler qui que ce soit de ta vie. Et faire la bougie si tu sais pas comment ça fonctionne, la bougie. Lis, va sur Internet, rentre en contact avec une communauté, va dans des munchs. Voilà, construis, construis-toi, c'est ce que j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et tu as des ressources à nous partager ? Tu parles de communauté, tu parles de livres, etc. Tu as des choses que tu as envie de nous partager ? Alors,

  • Speaker #0

    on a un réseau social, Fait Life. Je suis inscrite tout de suite sur Fait Life. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un compte sur Fait Life.

  • Speaker #0

    Donc, Fait Life, ça te permet déjà de rencontrer une communauté. Alors, attention, il y a du tout venant. Il y a de tout. Moi, j'avais lu un bouquin, je le trouvais très intéressant. Du coup, je n'ai pas lu l'autre. Il est sur ma table de chevet, je ne l'ai pas encore lu. C'est L'art de la domination L'art de dominer écrit par deux Américaines, qui expliquent vraiment, selon leur point de vue, comment est-ce qu'elles peuvent rentrer dans la domination. J'avais lu aussi La loi du talon de Madame Lull, qui était très bien. aussi. Bon, voilà, il y a plein de petits bouquins qui peuvent être sympathiques. À vous de chercher. Il y a des podcasts, il y a des gens qui, si vous voulez suivre des hommes, je crois qu'il y a après, il y en a qui aiment ou n'aiment pas, il y a Alexandre Contard. Voilà, allez chercher. Il faut aller, il faut, oui, il faut fouiller.

  • Speaker #1

    Il faut fouiller. pour aller se comprendre un petit peu mieux ok,

  • Speaker #0

    bah écoute je pense à Axelle Dessade les arsadiens, elle a ouvert une école peut-être aller le voir, lui poser des questions n'hésitez pas à poser des questions aux personnes peut-être qui vous inspirent et qui dans ce que vous voulez faire et voir comment leur demander des conseils allez-y en fait ne soyez pas timide, surtout si mesdames vous voulez devenir dominatrices... oubliez la timidité. Prenez votre puissance, embrassez-vous d'un coup. Allez-y, quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est un remède pour toi, justement, pour aller combattre cette timidité ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Quand je suis dans une... Donc, je suis coach sexothérapeute, j'ai intégré un réseau business et dans ce réseau business, au début, on est un peu... Je n'étais pas encore domina, j'avais un peu peur. Je bégayais quand je me mettais debout à expliquer ce que je faisais en 30 ou 45 secondes. Je n'arrivais pas à pitcher. Dès l'instant où j'ai pu embrasser cette Lady Nemesis, c'est bon, je n'ai plus peur. Il y a toujours cette préhension, bien entendu. Mais on y va plus franco. On a à aller voir d'autres personnes, leur poser des questions. La timidité s'efface.

  • Speaker #1

    Ok. Elle est remplacée par de l'assurance, visiblement.

  • Speaker #0

    Par vraiment de l'assurance. Et je trouve que c'est une belle couverture, c'est une belle parure. C'est une belle parure, l'assurance.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est avant d'être hautaine. C'est avant de l'assurance, mais pas de venir non plus... Il faut trouver la mesure.

  • Speaker #1

    Comme je te disais au début, quand on s'est retrouvés pour cet enregistrement, je te trouve rayonnante. Et je trouve qu'en plus, quand on parle, là, ça se voit. Tu parles avec les mains, tu fais des gestes, etc. On sent l'énergie, on sent justement ta puissance, celle dont tu parlais. On la sent là, au travers de tes mots, au travers... Même pour celles qui nous écouteront et qui ne nous regarderont pas sur YouTube, je pense qu'elles pourront quand même percevoir toute la puissance et la détermination qu'il y a dans ta voix. Donc, clairement, tu en es une preuve vivante.

  • Speaker #0

    Je te remercie, Nanette. Vraiment, ça me touche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est avec grand plaisir. On va arriver à la fin. Ouais, déjà, ça passe. Mais oui, je sais bien, je sais bien. Est-ce que tu nous en as partagé pas mal ? Mais je vais quand même te demander, puisque je m'étais notée quand même. Est-ce que tu as une petite anecdote, un truc un petit peu fou que tu as fait ? Ou quelque chose que tu as envie de nous partager comme exemple de... Là, c'est un truc qui m'a fait... C'est un truc que j'ai tenté. C'est un truc qui m'a fait le plus kiffer. Je ne sais pas, mais quelque chose, tu vois, une petite anecdote autour de la domination féminine. Tu nous en as donné un déjà, mais bon.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, écoute, j'en ai une, mais c'est en dehors complètement du champ. Alors, je dis du genre de domination, ce n'était pas dans un donjon, ce n'était pas en soirée BDSM. C'était moi dans une soirée vanille normale. Je suis sur une piste de danse. Ah non, j'en ai fait deux petites. Alors, j'ai fait une piste. Liste de danse, et je danse. Je m'éclate. Et puis d'un coup, j'ai fini, je veux retourner au bar, et mon verre qui était gardé par le barman, et rejoindre mon amie qui est au bar. Enfin, ma copine qui est au bar. J'y vais, je sors de la piste, et devant moi, il y a un chemin, et il y a un homme devant qui est en train de siroter son cocktail. J'arrive devant lui, je le regarde, et je fais juste... pour celles qui ne regardent pas mais qui vont écouter je fais juste un petit mouvement de tête pour lui dire écoute gentiment mais très très très simple pousse toi en fait il m'a regardé il m'a fait oh pardon madame il y avait du potentiel soumis je pense il s'est poussé il m'a laissé la place j'arrive au bar il y avait deux hommes qui avaient vu le truc ils m'ont regardé ils m'ont dit donc devant vous les gens se poussent j'ai fait oui c'est comme ça j'étais en dehors de la séance enfin de n'importe quelle séance et là je me dis mais en fait oui je suis, j'incarne j'ai adoré ce moment là je me suis dit bah en fait j'ai pas seulement besoin d'être en soirée je suis cette dominatrice tout le temps Mais là, c'était fait subtilement. Et une autre fois, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, un monsieur d'un certain âge, connu du village, qui me bouscule un petit peu et me touche les cheveux. Interdiction de me toucher les cheveux. Et du coup, je lui dis, je crois que tu, donc je le tutoie, alors qu'il a 70 passés, tu m'as touché les cheveux et tu m'as bousculé. Il m'a dit, comment je peux vous présenter mes excuses ? Eh bien, c'est à genoux et tu me baises la main. Il s'est mis à genoux et il m'a baisé la main.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #0

    Quand j'ai raconté à mon soumis, il m'a dit, mais vous êtes toute puissante. Je ne peux pas vous résister. Ok. Ça, c'était des anecdotes dans ma vie vanille, parce qu'après, j'en ai pléthore dans la vie BDSM.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est des très bons exemples, parce que c'est aussi des exemples de montrer que ce n'est pas qu'un personnage, c'est vraiment qui tu es, en fait. Si c'est là, c'est là tout le temps. Tu laisses la place, bien sûr, quand tu es dans l'univers BDSM, c'est là où tu vas laisser toute sa place à Lady Nemesis. Mais en fait, elle est tout le temps là, elle t'habite et c'est juste une part de ta personnalité et qui va pouvoir s'exprimer dans des petits moments comme ça. Et c'est génial, c'est génial de pouvoir le montrer comme ça.

  • Speaker #0

    Donc, mesdames, exprimez cette part que vous avez en vous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Laissez-la parler, laissez-la vivre. Ouais. Vous allez voir, ça pourra vous changer certaines choses.

  • Speaker #1

    ça pourra peut-être vous aider dans certaines choses alors allez-y c'est un super mot de la fin même si on va on va encore discuter 30 secondes mais c'est un super mot de la fin, je te remercie vraiment beaucoup pour ce partage et pour tout ce que tu nous donnes parce qu'encore une fois je te le dis t'es hyper généreuse et c'est vraiment un plaisir, on aurait pu rester des heures et des heures et des heures mais ce podcast s'appelle Ta Pause Sexy, c'est censé être une pause Oui Donc, si je fais des épisodes de deux heures, on est sur la grosse pause.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Pendant que vous vous jeûnez, j'espère que vous avez apprécié ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, je me dis toujours, j'espère qu'il y a des gens qui m'écoutent dans des endroits qui ne sont absolument pas propices à écouter des choses autour de la sexualité. Moi, je faisais ça quand j'étais dans ma vie professionnelle d'avant. J'écoutais des podcasts érotiques alors que j'étais en train de taper des comptes rendus et tout le monde pensait que j'écoutais de la musique. C'était genre, oui, oui, bien sûr. Et donc, j'ai ce petit truc. J'espère qu'il y a des gens qui font aussi ça en écoutant mon podcast.

  • Speaker #0

    Mais tellement, je le souhaite, mais tellement.

  • Speaker #1

    Oui, moi aussi, je le souhaite à tout le monde. En tout cas, merci beaucoup. Si on veut te retrouver, voilà, si là, j'ai envie de me faire dominer par les dynémésies, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on contacte ?

  • Speaker #0

    Ah ben, sur FetLife, dans un premier temps. Si on veut. Après, j'ai mon site internet. Ok. Je vais appeler ladynemesis.com, tout simplement. D'accord. Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai mon Insta. Donc, j'ai mon Insta pro de sexo que j'utilise plus. Mais sinon, j'ai mon Insta de dominatrice. Ok. Ça s'appelle Lady Nemesis Officiel.

  • Speaker #1

    Ok. Bah, tu sais ce qu'on fait ? Tu m'enverras tous les liens que tu as envie que je mette et je les mettrai dans la... dans la description du podcast, comme ça, on pourra te retrouver facilement. OK.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    C'est bien. Je vais te poser la dernière question que je pose à tout le monde. Si la sexualité était un animal, quel serait-il et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Donc, ma sexualité, c'est un animal ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Bon, alors, je réponds sans un dragon.

  • Speaker #1

    Oh ! Voilà. OK. Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que... Le dragon peut avoir autant de douceur que de force, de fermeté. Il sait où il va, il crache du feu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Quelle puissance !

  • Speaker #0

    Il renaîtra de ses cendres, on verra. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien, super ! Merci beaucoup, merci beaucoup pour ce moment et cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Nanette. Merci pour cette invitation. Merci pour ce moment. Bien trop court encore parce que je suis très gourmande. Mais merci. Merci. Au contraire, c'est génial. Et ce que tu fais est top. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci pour tes encouragements.

Description

Dans cet épisode je rencontre Corinne Logodin sexothérapeute et domina professionnelle. Elle nous rconte comment le BDSM est venu transformer sa vie et sa sexualité, mais surtout comment ça lui a permi de laisser s'exprimer une part d'elle pas toujours bien utilisée avant ça !


Retrouve Corinne sur Instagram professionnel, ou si tu es plus intéressé.e par son activité de domina c'est via son site internet ou son Instagram


Bonne écoute !


Pose tes questions anonymement pour l'épisode spécial "je réponds à tes questions sexo" : ngl.link/tapausesexy


Ta pause sexy a maintenant sa propre page sur les réseaux

Instagram : @tapausesexy

Tiktok : @tapausesexy


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Ta Pause Sexy. Avant de commencer cet épisode, je souhaite te prévenir que nous abordons des thématiques qui pourraient être sensibles ou inconfortables pour toi. Dans cet épisode, nous parlons d'humiliation, nous parlons de jeux d'impact dans le contexte du BDSM. Ces pratiques sont discutées dans un cadre consensuel et réfléchi, mais elles peuvent ne pas convenir à tout le monde. Si ces sujets sont susceptibles de te perturber, je t'encourage à prendre soin de toi. et pourquoi pas aller écouter un autre épisode du podcast. Mon objectif est toujours de créer un espace d'écoute libre, mais aussi sécurisant. Prends ce qui t'inspire et laisse de côté ce qui ne te convient pas. Et si tu es curieuse d'en apprendre plus sur ces thématiques, reste avec moi, je te promets une discussion enrichissante et bienveillante. Bienvenue dans cet épisode de ta pause sexy, je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et je t'accueille dans cette nouvelle saison accompagnée de mes invités, qui comme moi sont convaincus qu'il serait temps de créer un monde où l'on parle de sexualité de manière beaucoup plus libérée. Je ne vais pas t'en dire plus et je te laisse découvrir ton nouvel épisode. Bonne écoute ! Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler de domination féminine. Bon, avant de commencer cet épisode, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur la plateforme de ton choix. Tu peux aussi mettre 5 étoiles et aussi aller mettre un commentaire sur Apple Podcasts. C'est des gestes simples, mais ces gestes-là me permettent de faire grandir le podcast et de continuer de te proposer des épisodes de qualité. Et qui dit épisode de qualité, dit invité de qualité. Et aujourd'hui, pour parler de ce sujet hyper épineux qu'on adore de la domination féminine, j'ai la chance de recevoir une invitée. Donc elle est sexothérapeute, mais aussi dans sa vie. personnelle, elle exerce la domination. On peut dire que c'est une domina quelque part. Elle va nous expliquer tout ça et je suis ravie de la voir à mon micro. Je souhaite donc la bienvenue à Corinne. Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Nanette, merci pour cette délicieuse invitation.

  • Speaker #0

    C'est avec grand plaisir. Écoute, moi je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast. Je pense que ça va être un épisode incroyable, enfin je pense.

  • Speaker #1

    Il le sera forcément.

  • Speaker #0

    Ouais, je sens, je sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être vraiment un épisode qui va nous apprendre plein plein de choses et c'est un sujet, j'en suis certaine, qui intéresse bien plus de personnes que juste moi.

  • Speaker #1

    Je pense, oui, oui, oui, ça intéresse beaucoup de personnes parce que quand j'en parle, on me dit, ah mais en fait, je sais pas te le dire, mais ah, intéressant.

  • Speaker #0

    Évidemment. Donc, avant qu'on commence... déjà, moi je te connais parce que je te suis un peu sur les réseaux mais je sais que mes auditrices ne te connaissent pas forcément donc je te laisse te présenter comme tu veux dis-nous un petit peu qui tu es alors je m'appelle Corinne Legaudin je suis coach sexothérapeute et

  • Speaker #1

    je suis aussi le soir mais pas que le soir dominatrice, dominatrice professionnelle et cette domination Du coup, j'ai un pseudo, j'ai un nom et on m'appelle Lady Nemesis.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, attends, là, aujourd'hui, tu veux que je t'appelle comment ? Est-ce que je t'appelle Corinne ou je t'appelle Lady Nemesis ? Faut savoir.

  • Speaker #1

    Alors, si tu m'appelles Lady Nemesis, il faudra qu'on se voit et qu'on rentre dans cet interprotocole. Donc, Corinne, c'est très bien pour aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Très bien. Ouais, non, je crois que je ne suis pas à l'aise à me faire soumettre dans le podcast aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah non, alors je ne te soumettrai même pas. Mais voilà, il y a le film. qui va faire qu'entre dames, on va pouvoir parler. Tu vois, il y a une... Voilà. Donc Corinne, c'est très, très bien. OK.

  • Speaker #0

    Bon, alors je crois qu'il y a une question. Enfin, moi, je me la suis posée déjà de base, mais je crois que tout le monde se pose cette question. C'est comment tu as découvert déjà cet univers ? Et même avant ça, tiens, j'aimerais bien que tu nous dises déjà pour toi, c'est quoi le BDSM ? Et c'est quoi la... domination féminine, avant que tu puisses nous expliquer un peu comment toi tu en es arrivée là et qu'est-ce qui t'a emmenée dans cette voie ?

  • Speaker #1

    Alors, le BDSM, c'est quatre lettres, quatre acronymes. Donc B pour bondage, D pour domination dans discipline, dans un premier temps. Ensuite, on a aussi encore le D pour domination, D-H, domination, soumission. Et M, ça a deux masochismes. Donc BDSM.

  • Speaker #0

    et qu'est-ce que c'est la domination féminine c'est ça tu voudrais que tu nous expliques un petit peu et puis après comme ça tu vas pouvoir aussi nous dire comment toi t'en es arrivé à devenir et à assumer cette part de toi

  • Speaker #1

    Donc la domination féminine, c'est la femme qui prend le rôle de la dominante dans la relation. Alors quand je dis domination féminine, que ce soit avec une femme dans la relation femme-femme ou homme-homme. Bien sûr, on retient souvent le côté domination féminine que femme-homme. Mais il faut savoir qu'il y a certaines femmes dominatrices qui soumettent aussi des femmes. on reste quand même dans la domination féminine moi je préfère les hommes je fais les deux d'accord ok j'allais te poser la question et en fait dans la domination c'est prendre le pouvoir total sur l'autre mais bien sûr c'est un pouvoir, c'est un échange de pouvoir consenti sur lequel on va jouer et on va pouvoir aller dans cette échange de pouvoir oui total sur l'autre

  • Speaker #0

    Ok, un sacré programme.

  • Speaker #1

    Et puis, oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment toi, tu as découvert ça ? Comment c'est venu, en fait, dans ton univers sexuel personnel ? D'ailleurs, je dis sexuel, mais ce n'est peut-être pas forcément que sexuel. Tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on y pense, on pense que le côté sexuel, c'est qu'il y a un acte génital. Oui. personnellement dans ma domination il n'y a pas d'acte génital sur ma personne je précise je n'ai pas de relation sexuelle génitale pénétro-centrée sur ma personne, en revanche moi sur un soumis je fais plus au soumis et pas aux soumises je peux avoir des relations intimes avec eux c'est à dire que je peux les pénétrer je peux jouer avec quand je dis jouer avec leur sexe c'est pas vraiment jouer en fait Même pour une séance de CBT, ce qui s'appelle Coke Ball Torture. Donc, ce n'est pas pour...

  • Speaker #0

    Waouh ! Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Waouh ! Les pauvres ! Enfin, je dis les pauvres, en fait, ils kiffent quand même.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on est sur du plaisir consenti, même s'il y a de la douleur, on est toujours sur quelque chose de consenti,

  • Speaker #1

    oui. Et on est effectivement dans l'univers sexuel, dans tous les cas, parce que ça vient toucher à notre propre sexualité. Et comme je disais, la sexualité, il y a tellement de types de sexualité. La sexualité, elle n'est pas que génitale.

  • Speaker #0

    C'est bien vrai.

  • Speaker #1

    Je préfère vraiment le préciser, mais peut-être qu'on en parlera plus tard parce qu'il y a un mythe qui se crée là-dessus. Et on me dit, mais du coup, tu as des rapports sexuels avec eux. Et là, j'ai fait non, la domination est déjà un acte sexuel, mais pas génital. Donc, c'est important de le préciser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une notion qui n'est pas... qui n'est pas encore bien démocratisé. Je dirais, on a vraiment tellement ce côté que la sexualité, c'est en fait deux personnes dans un lit, qu'on a un peu du mal à imaginer qu'il puisse y avoir autre chose là-dedans et qu'il peut y avoir d'autres pratiques. Et notamment, le BDSM, c'est une ouverture vers une sexualité qui est vraiment différente et qui est vue de manière complètement différente. Et c'est ça que je trouve hyper intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Pendant longtemps, on a pensé, plutôt on l'a classé comme déviante. Ah oui, les gens qui font du BDSM sont forcément des pervers. Alors que pas du tout, c'est parce qu'on ne correspondait pas à la norme. C'est quand même la norme sociale qui nous dit comment est-ce qu'on doit faire l'amour, comment on doit baiser, comment est-ce qu'on doit avoir des relations sexuelles. Et comme c'était tabou, c'est tabou encore, ces personnes sont forcément déviantes. Alors que non, ce n'est pas une sexualité déviante, c'est juste une sexualité peut-être hors norme. on pourrait dire ça.

  • Speaker #0

    Différentes, en fait.

  • Speaker #1

    Différentes. Chacun choisit la sexualité qu'il souhaite avoir, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, bon.

  • Speaker #1

    Comment j'ai découvert ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, tu as découvert ça.

  • Speaker #1

    Alors, pendant mes cours de sexothérapie, j'étais en formation avec un super prof, je dis son nom, il s'appelle Alain Héril, il est vraiment formidable. Et avec Alain, tu connais ?

  • Speaker #0

    Oui, je connais parce que je veux faire aussi une formation un peu plus orientée sexothérapie. Et du coup, je regardais les siennes.

  • Speaker #1

    Eh bien, Alain.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Je ne gagne rien, les gars. Mais Alain est très, très bien. Très, très bien parce qu'il a une approche. En plus, une approche analytique de la sexualité, psychologique, comprendre ce qui se passe. Bon, bref, je lui fais de la pub. Allez. C'était pendant son cours. Il fait venir une... Une autre sexothérapeute, qui elle est aussi du coup dominatrice, spécialité c'est le chibari.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc il a fait venir Stéphanie Daud. Et pendant ce cours-là, il nous enseigne un peu le shibari. On comprend, on essaie de découvrir ce que c'est. Donc le shibari rentre dans le bondage. Et il se trouve qu'au moment où elle a... Donc on s'est mis tous en cercle autour de Stéphanie et de sa soumise. Et au moment où elle a attaché... Donc cette femme qui avait ce regard très... Alors pas juvénile, mais angélique. une transformation physique, juste un regard, juste une sévérité. Et là, j'ai fait waouh Et avec son petit doigt, elle a juste appuyé sur le creux des reins de sa soumise et elle a tout de suite compris qu'il fallait qu'elle bascule et qu'elle devait se tenir. Et là, j'ai dit ah ouais Et il s'est passé quelque chose en moi, et non seulement il s'est passé quelque chose en moi psychologiquement. Comme notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau, il se trouve que tout le reste de mon corps a suivi. C'est le Niagara dans ma petite culotte.

  • Speaker #0

    En formation.

  • Speaker #1

    Même formation, je suis le Niagara, une excitation énorme qui se crée. Et je dis, qu'est-ce qui se passe ? Je vais voir Alain, je lui demande. Je lui dis, écoute Alain, je ne comprends pas là. Il se passe un truc, je ne peux plus, je suis excitée. Qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, c'est super, tu vas découvrir un pan de ta sexualité. va jusqu'au bout pour voir. Et c'est ce qui nous permet d'être de bons sexothérapeutes, c'est d'aller comprendre et chercher notre sexualité, explorer plein de choses pour pouvoir aider ensuite les personnes. Donc voilà, et c'est là que j'ai découvert. Et il s'est passé quand même bien deux ans après, avant que je rentre vraiment dans le sujet. Mais à ce moment-là, j'ai eu le déclic.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Et du coup, il s'est passé quoi pendant ces deux ans ? Tu dis, il y a eu deux ans où il y a eu ta découverte, où tu t'es dit, waouh, il y a un truc là-dessus. Et deux ans et aujourd'hui, on va dire. Ou aujourd'hui où tu l'assumes. Du coup, pour lancer deux ans, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais besoin d'intégrer. J'avais besoin de comprendre, de découvrir. J'avais besoin de tester aussi. J'étais mariée, toujours mariée encore. Pour l'instant. J'étais mariée et il fallait que j'en parle à mon partenaire, à mon époux. Il me dit, voilà, j'ai découvert ça. Est-ce que ça te dérange ? Le partenaire dit, mais aucunement. Est-ce qu'il y a du sexe génital ? Et j'ai dit non. Il m'a dit, ben, feu, fais-toi plaisir. Et j'ai dit, bon, OK, allez, j'y vais. Et là, donc, j'ai exploré, j'ai appris, j'ai regardé dans les bouquins, j'ai regardé les films. Je me suis renseignée. J'ai rencontré du monde. Je suis allée en Munch. Munch, je ne sais pas. où on va parler de BDSM, en fait, tout simplement avec d'autres personnes du milieu. Donc, j'ai découvert une communauté. Et ensuite, je me suis lancée. Je me suis dit, il faut bien que je crée mon petit compte Insta. J'ai créé un compte Instagram. Au bout de quelques jours, il y a un soumis qui me contacte, un homme, un jeune homme de mon âge qui me contacte. Et expérimenter.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et de là, je me suis dit, allez, on va prendre un verre, on va découvrir. Et je me suis entraînée sur lui. Et ça fait deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    On est en relation et que il... Voilà, deux ans et demi.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est incroyable. Je trouve génial. Et merci beaucoup de nous partager ça. Et notamment ce qui s'est passé pendant ces deux ans. Parce qu'on a un peu l'impression que, hop, je vais découvrir quelque chose de ma sexualité. Je vais... aller toucher du doigt un de mes fantasmes, ou découvrir un fantasme, et puis après, hop, je monte sur la bicyclette et je roule. Alors qu'en fait, c'est bien aussi de voir qu'il y a toute une période d'intégration, il y a toute une période, en fait, où aussi on se teste, on teste un peu les choses, on essaie de comprendre nos limites, et comprendre, en fait, parce que c'est très large, en fait, la domination féminine, ça veut dire beaucoup de choses, on va y revenir, mais comprendre aussi ce que ça signifie pour soi-même. et qu'est-ce qui nous excite vraiment qu'est-ce que tu avais vraiment envie de faire je suppose qu'il y a peut-être des pratiques tu nous en diras peut-être un peu plus tout à l'heure mais tu as des pratiques qui sont plus des choses que toi tu vas aimer, d'autres que tu vas moins aimer etc. et ça je trouve ça vraiment génial et merci beaucoup de nous le partager parce que c'est vraiment un discours qu'on a besoin de normaliser et d'entendre que ça prend du temps oui ça prend du temps,

  • Speaker #1

    on se jette pas dessus on prend pas le premier fouet, la première cravache non c'est pas le but c'est vraiment d'abord apprendre à se découvrir... Quelles sont nos limites ? Parce qu'on demande toujours aux soumis, c'est quoi ta limite ? Mais nous, quelles sont nos limites ? Je suis capable de quoi ? Jusqu'où je pourrais aller ? J'ai envie d'aller jusqu'où ?

  • Speaker #0

    Si on parle un peu plus de la psychologie derrière la domination, c'est quoi en fait les besoins, les désirs qui viennent derrière ça et comment ils s'expriment ?

  • Speaker #1

    Donc là, on parle du côté de la dominatrice.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Là, on va parler de toi. Là, le but, c'est... Alpha,

  • Speaker #1

    Dix, Semi...

  • Speaker #0

    On peut l'aborder un petit peu, mais c'est vrai que... Là, le plus important, c'est vraiment toi. Comment toi, tu vis cette part de ta sexualité ? Qu'est-ce que ça génère ? Et quels sont les désirs que tu as envie d'assouvir dans ces moments-là ?

  • Speaker #1

    Alors, psychologiquement, en tout cas moi, j'avais besoin de me... C'est bizarre, je vais le dire. J'avais besoin de me sentir vivante.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    J'avais besoin d'extérioriser quelque chose. Donc, c'est comprendre ce que j'avais besoin d'extérioriser en devenant cette dominatrice. C'est pas juste envie de soumettre l'homme parce que j'ai envie de soumettre un homme et que c'est rigolo parce qu'à bas, le patriarcat et que je suis une féministe et tout ça. Non, rien à voir. Je tiens à le dire parce que beaucoup vont faire peut-être l'amalgame. Non, c'était un travail sur soi personnel en disant, voilà, je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin de dominer. sauf qu'on découvre avec le temps que finalement ce besoin il est présent depuis toute petite en tout cas chez moi et c'est une fois grand qu'on comprend, ah je comprends mieux pourquoi je traitais comme ça mes amis de façon, je les traitais pas mal mais pourquoi je prenais à chaque fois le lead pourquoi j'étais celle qui emmenait tout le monde Celle qui décidait, même dans mes relations de couple. Et donc, c'est là, sauf que c'est exprimé autrement. Ce n'est plus dans la relation de couple. C'est vraiment dans une relation avec l'autre. Mais on ne se pose pas de questions. On n'a pas peur de dire, de faire. C'est l'autre qui nous encourage en disant, s'il vous plaît maîtresse, est-ce que... OK. Et on voit aussi, on vient épouser notre toute-puissance. chose que les femmes ont du mal, beaucoup d'entre nous femmes, parce qu'on a quand même un passif, nous les femmes, ont du mal à faire. Il dit si je prends ma puissance, on va croire qu'eux, non je préfère être, et non moi j'avais besoin d'épouser cette toute puissance. Et je ne sais pas jusqu'où elle va encore aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui tu as encore l'impression de continuer d'apprendre et développer toute cette partie de toi ?

  • Speaker #1

    Ça augmente au fur et à mesure. Au fur et à mesure je me permets, je m'autorise. à faire, à aller un peu plus loin dans les jeux, et même dans la vie de tous les jours, de la timidité, elle est passée à côté, et on devient cette femme plus assumée, donc ça me sert en plus dans la vie de tous les jours. Dans la façon de mener aussi mes rendez-vous en sexo, je sais où je vais, je sais comment je l'amène, et j'ai cette réputation d'être assez franche, honnête, directe, et je le dis à mes patients, je leur dis... prends-le prends-le oupsie le précipitus je n'ai pas soumis mes patients je vous adore en plus pas du tout ça mais oh putain la honte et et dans la façon dont j'emmène les la bon je voulais dire la la séance en sexo ben c'est c'est ils sont contents enfin il et elle sont contents de dire oh t'es t'es dur avec nous Corinne mais au moins on avance et ben ça C'est grâce à cette partie de Domina où je m'assume totalement. Et je me dis, attends, tu es exothérapeute, tu sais ce que tu veux. Tu sais où tu veux emmener ton patient et ta patiente. Donc, vas-y. Et je ne me pose pas de questions. Grâce à ça, j'épouse toutes les parts de moi, sans peur.

  • Speaker #0

    Et il y a eu un moment où tu as eu besoin d'aller vivre... L'expérience de tes soumis, donc toi être soumise à un dominant pour aller comprendre ce que tu allais faire vivre, ou justement tu es tellement dans cette énergie dominatrice que c'est même pour toi impossible d'aller explorer le côté soumission ?

  • Speaker #1

    Alors c'est impossible pour moi d'aller l'explorer, mais il y a une raison. De part, alors mille excuses maman, je t'aime de tout mon cœur et j'aime l'éducation que j'ai pu avoir. Mais de par l'éducation, je suis d'origine antillaise. C'est une éducation qui est sévère. La femme est quand même potomitante. C'est elle qui décide. Il y a déjà quelque chose. Mais les enfants, ils obéissent.

  • Speaker #0

    Ils sont soumis.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas le choix. C'est comme ça. Quand je t'ai dit d'arrêter de manger des cacahuètes, t'arrêtes de manger des cacahuètes quand on est en soirée. Très bien. Un regard, on a compris qu'on ne bouffera plus de cacahuètes de la soirée. un petit exemple comme ça parce que c'est l'exemple à chaque fois que me donnait ma mère quand vous allez partir vous avez le droit de manger dès l'instant où je vous regarde C'est fini ! On bouffait, on bouffait, on faisait le truc. Et dès qu'on regardait maman, on disait, c'est bon, allez, on ne veut plus de la soirée, on reste sages, on va s'amuser avec les autres. Donc, il y avait déjà un petit côté soumission. Et parfois, je revivais, que j'ai redécouvert à travers la psychologie, parce qu'on se fait suivre quand même. Et ça, je lui dis, non, je ne veux plus être soumise. Donc, soumission dans l'éducation, mais je ne veux plus. Et ça, ça me met hors de moi, ça me met en... colère, donc c'est pas possible pour moi.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que moi je suis pas anti-aise, je suis d'origine africaine, mais dans la dans l'éducation, on retrouve on retrouve la même chose, il n'y a pas de sujet là-dessus mais en fait, tu vois, moi par exemple, je sais que je pense que j'ai des deux je sais que j'ai un côté très dominant et on me le dit souvent, ou je peux être très leader dans ce que je vais faire, etc. Et... Et c'est vrai que parfois, moi, je le vois aussi. Du coup, moi, j'accompagne des femmes en coaching. Et je le vois aussi parfois chez elles, ce besoin de se dire, en fait, il y a des parties de ma personnalité que je veux dédier à ma sexualité. Et moi, je suis un peu comme ça. Je sais que je peux être quelqu'un de très dominante, mais dans ma sexualité, je fais le choix de me dire, là, je n'ai pas envie.

  • Speaker #1

    Alors, dans ma sexualité... personnel, quand on quitte vraiment la domination, c'est pas que je teste à être soumise, c'est qu'effectivement je laisse le lead à l'autre. Ça fait du bien de temps en temps de se laisser aller. Mais du coup, c'est dans ce côté vraiment personnel. Ça te dirait un peu de tester vraiment la soumission, mais style BDSM, mais même pas en rêve.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Par relation sexuelle, oui. Quelque part, on a quand même le lead. Parce que je dis, allez, vas-y. Mais c'est parce que je suis dans le contrôle en me disant, écoute, je lui laisse le choix. Il s'amuse, ça lui fait plaisir. Quelque part, on va être en communication.

  • Speaker #0

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Ah, pour me tirer les cheveux. Bah écoute, tire-moi les cheveux. Pas trop fort. Vas-y, fais-toi plaisir.

  • Speaker #0

    En fait, t'es encore dans le contrôle. Je vois tellement, tellement ce que tu veux dire. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    ils devraient te laquer si ça te fait plaisir mais je sais que tu peux dire non à tout moment ouais évidemment comme dans le BDSM on peut dire non aussi à tout moment c'est ce que je dis à mon soumis j'ai dit mais tu sais tu as toujours le choix il me dit mais devant vous je n'ai plus le choix maîtresse je vous ai signé un chèque en blanc je n'ai plus le choix devant vous j'ai fait bah sache que tu l'as toujours il me dit bah je peux pas je décide de tout vous donner donc ok

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et du coup, ça me fait aller un peu sur une autre voie parce que tu parlais du fait que tu as ta vie personnelle, tu as ton mari, tu as du coup cette relation, on va dire, en soumis.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as une relation plus vanille à côté. Et du coup, comment est-ce que tu fais pour intégrer tout ça, tu vois ? Il y a ton métier de sexothérapeute, il y a la femme… l'épouse que tu es, il y a la domina comment est-ce que tout ça, ça se conjugue dans ta vie de Corinne de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Je cloisonne c'est-à-dire que mon mari alors je dis était parce qu'on est en séparation mais c'est pas à cause de la domination ça va être beaucoup plus simple donc était consentant parce qu'on a beaucoup parlé, on avait besoin d'échanger là-dessus, de comprendre et tout ça. Et puis, quand je partais en soirée, j'ai fait, voilà, la semaine prochaine, j'ai une soirée, est-ce que ça correspond à notre agenda ? Oui. Est-ce que ça te dérange ou pas ? Ah non, pas du tout. Comment ça va se passer ? Écoute, je vais rejoindre d'autres copines. J'expliquais un peu pour vraiment l'intégrer vraiment dans ce Ausha. Et à un moment donné, il m'a dit, j'ai plus envie de savoir parce que c'est un peu glou de ton truc, parce qu'il n'est pas du tout dans la domination. Et j'ai dit, mais il était toujours au courant quand je partais, où j'allais. Et puis, parfois, je débriefais s'il avait envie d'entendre. Mais je cloisonnais, par contre. C'est-à-dire que s'il ne voulait pas savoir, OK, allez, on cloisonne. Et quand je suis la dominatrice, en soirée, je suis. Et dès que je rentre à la maison, je redeviens Corinne. Je ne suis plus Némésis. Même si Némésis, elle est quelque part cachée au fond de moi. Je la mets dans une petite boîte et je dis, maintenant, tu ne bouges plus. Là, je suis avec mon mari, donc tu restes à ta place, en fait. Et je cloisonne ça. Et mon métier de sexo, bien sûr, c'est le némésis, elle reste à sa place et je suis la sexothérapeute, la professionnelle. Et quand je redeviens dominatrice, je suis la dominatrice et pas la mère de famille, l'épouse. Non, non. Je vais cloisonner. C'est ma façon de faire, en tout cas pour moi. Je ne sais pas comment fonctionnent d'autres dominatrices, mais je vais cloisonner en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Et tu viens d'aborder un sujet qui, je pense, peut être épineux. C'est tout ce qui va être autour du tabou et du mythe. Et notamment parce que tu as parlé du fait que tu es mère de famille. Donc, quand on est maman, on n'attend pas à ce que... Enfin, on n'attend pas. Entendons-nous bien. La société. n'attend pas forcément à ce qu'on puisse avoir une sexualité, encore moins être dominat, encore moins avoir un soumis. Enfin, tu vois, tout ça, il y a un espèce de mythe. Donc, toi, est-ce que tu en rencontres et quels sont ceux que tu rencontres qui viennent challenger tes activités ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que j'en rencontre qui ? Je rencontre...

  • Speaker #0

    Des mythes, en fait, tu vois. Est-ce que tu es exposée à tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui, je dérange. Ah, je dérange beaucoup. Je dérange et je fascine en même temps. En tout cas, quand je dis je c'est la dominatrice, la némétrice fascine. Elle me dit mais comment c'est possible ? Mais comment tu fais avec ton enfant ? Donc, j'ai deux enfants. J'ai une fille de 20 ans qui est au courant et qui même me conseille sur mes tenues. Et elle me dit vas-y maman, parce qu'on a toujours été très ouvertes. Je ne l'accompagne pas du coup dans sa sexualité, mais je laisse la parole ouverte en disant si tu as besoin. Tu sais que je suis là et on peut en parler. D'ailleurs, une fois, elle m'a dit, c'est génial, maman, parce qu'avec toi, je peux te parler de tout. Alors que mes amis qui rencontrent des problématiques sur leur sexualité ne peuvent pas en parler à leurs parents. Ils sont obligés de se cacher. De leur sexualité ou de transidentité. Et là, c'est difficile pour certains et certaines. Bref. Et j'ai un petit garçon de 9 ans. Alors, je cache. Il a dû m'entendre une fois dire Maman Et puis, il a vu une fois mon fouet. Il m'a dit Mais quand les gens, ils ne sont pas gentils, tu leur donnes des coups de fouet, tu vas voir. Je ne sais pas s'il a bien compris. Et du coup, j'ai fait Oui, non, mais ce n'est pas le but, chouchou. Et je, vraiment, je cloisonne vraiment. Je ne veux pas le mêler à ça. Il est trop petit. Donc, je le protège comme je peux. Et est-ce que j'ai des mythes ? Donc, du coup, on me dit Oui, là, tu es mère de famille, mais comment tu fais ? Mais être une femme, je me dis oui, les femmes ont une sexualité, les femmes ont des désirs, les femmes ont des besoins. Une femme n'est pas que mère, elle ne redevient pas vierge une fois qu'elle a eu ses enfants. C'est sûr. Et elle a des émotions, elle a des envies, elle a des fantasmes. Et je pense qu'il faut accepter ça. Un papa, c'est normal que lui, après, ait une relation sexuelle. Sauf qu'un papa, c'est comme une maman. Je veux dire, ils ont un peu d'éducatif. Pourquoi est-ce qu'on autoriserait les hommes à... Il serait OK pour eux d'avoir une relation sexuelle, en tout cas les papas, et pas les mamans. Donc oui, ça, c'est un mythe que je rencontre. On dit, mais comment c'est possible ? C'est possible, je fais. Et ça ne m'arrête pas. Ça dérange, mais ce n'est pas grave. C'est qu'est-ce que ça te renvoie à toi et pourquoi ça te dérange autant ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu n'acceptes pas.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que toi aussi, c'est des choses que tu as dû déconstruire pour toi pour pouvoir pratiquer ? tu étais déjà bien déconstruite à ce niveau-là et tu as plus pris un temps d'intégration, mais pas forcément de déconstruction. Je pense que j'ai pris un temps d'intégration. La déconstruction s'est faite pendant justement cette période d'intégration. Les deux en même temps. Entre les deux ans, je pense que j'ai déconstruit plein de choses et je me suis visualisée pour mieux comprendre la dominatrice que je pouvais être. Némésis, elle n'est pas née comme ça. Elle s'est construite. Némésis, elle a un vécu. Quand je dis un vécu, c'est que elle vient du XVIIIe siècle, elle ne s'habille pas en cuir, elle a une façon de parler. elle a une façon d'insulter elle ne dira jamais on peut dire des gros mots là ou pas ?

  • Speaker #1

    là c'est l'avantage du podcast on peut dire ce qu'on veut là tu n'as aucune retenue donc vas-y alors je ne dis pas pute je ne dis pas salope je ne dis pas je vais plutôt employer raclure

  • Speaker #0

    de peau de chambre je vais appeler Eugébète Potence écrevisse de rempart espèce de rat de cale Ça va être très poétique, très pirate, parce qu'en fait, Lady Nemesis est une pirate. Donc, ça va être très, voilà, petite gourgandine, fille de bas quartier. Ça, quand je dis fille de bas quartier, c'est pour les hommes, bien sûr. Ce sont des petites filles de bas quartier, furets, verluisants, des vermisseaux, paillasses. Je vais vraiment utiliser plein de... Et ce vocabulaire, quand même, la langue de Molière est tellement riche. Bien sûr. Que non, je ne dirai pas à aucun moment. Je ne dis les gros mots que l'on entend usiter, en tout cas,

  • Speaker #1

    au XXIe siècle. Les mots du quotidien, c'est le nom. Du coup, c'est vraiment le personnage que tu as construit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'était quoi l'inspiration ?

  • Speaker #0

    Je suis une fan de pirates. Je suis sûre que je suis une descendante de pirates ou j'ai été pirate dans une vie antérieure.

  • Speaker #1

    Tu dis ça parce que tu bois du rhum.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a de ça, oui. Non, et puis ça m'a toujours intriguée, cet univers. Et je me suis dit, en fait, Némésis. Et du coup, j'ai créé un roman en plus qui va à la naissance de Lady Némésis. Pourquoi est-ce qu'elle est devenue cette femme, cette dominatrice ? Il y a toute une histoire. Je ne peux pas le dire parce que c'est dans le roman qu'il faudra lire. Qui sort à la fin de l'année. Donc, Némésis, elle est née à partir de ça. Elle est née à Saint-Domingue. Elle est métisse, d'un papa blanc, colon, d'une maman esclave, affranchie. Il y a toute une histoire. Elle quitte Saint-Domingue pour aller à La Rochelle et puis lui arrive quelque chose. Elle se réveille amnésique, donc elle est passée pour morte. Elle se retrouve amnésique à Paris et elle devient, au fur et à mesure, Lady Némésis. Et on apprend comment est-ce qu'elle devient cette Némésis. Bon bref, il y a toute une... Il y a toute une histoire. Et de là, je me suis dit, voilà, c'est ça. Donc, Corinne Le Godin a créé un personnage. Némésis, c'est qui ? Et là, on va chercher l'information sur Némésis. Donc, c'est toute l'archétype de la dominatrice. Et voilà. Donc, c'est pour ça qu'elle parle comme ça. C'est pour ça, quand elle s'habille, elle habille en pirate. Elle ne porte pas de cuir, à part ses bottes. Elle ne porte pas de cuir. Elle porte du blanc. Alors qu'en domination, on est toujours habillé en noir.

  • Speaker #1

    Ben ouais.

  • Speaker #0

    On casse les codes. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est trop bien ! Et... Ah ouais, en fait, tu vois, c'est vraiment un truc que je n'avais pas du tout, du tout en tête, ce côté personification de cette personnalité. En fait, c'est au-delà d'être juste une facette de toi, c'est une facette de toi que tu designs et dans laquelle tu t'autorises même à complètement, à créer, à créer tout un personnage, tout un univers, une façon de parler. C'est presque un jeu de rôle plus-plus, parce que ce n'est pas qu'un jeu de rôle, c'est aussi vraiment une identité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une identité, c'est une incarnation. Je ne joue pas à être la dominatrice, et c'est ce que je disais avec mon soumis, il ne joue pas à être le soumis. C'est-à-dire qu'il est vraiment soumis à moi et je suis vraiment sa dominatrice. On ne joue pas à allez, c'est la séance, on y va, on se tutoie et puis après on se vouvoie Ah non, je veux dire que même en dehors, parce qu'il m'est arrivé de passer des week-ends avec lui, des week-ends culturels, C'est-à-dire qu'on va visiter, par exemple, on avait été à Arles. Et puis, il vient à la ville, il dit, je vais vous montrer la ville. Et bien, il restait un pas derrière moi. Quand on visitait, quand on regardait les tableaux. Alors, quand on est dans la ville, on était l'un à côté de l'autre. Mais j'ai toujours une tête de puce que lui parce que je porte des bottes. Et il va me vouvoyer, il va me tenir la porte. Il va me dire, vous désirez quoi, maîtresse ? Tu vois, on est vraiment dans le... Il n'y a pas de... Bon, alors, on boit quoi ? OK, on commence tout à l'heure. Allez, vas-y, tout à l'heure, on se prépare. Je finis ma clope. et puis après tu pourras me vouvoyer non, non, non il s'appelle Larbin je suis Lady Nemesis et où qu'on aille, même dans une vie vanille, voilà Si j'ai décidé de choisir son plat quand on est au restaurant, je choisis son plat. Une salade pour toi et moi, je prends une pizza. Ou je me fais croire que je prends une salade pour moi et puis lui, il choisit une super pizza. Et puis, comment ça arrive ? Je dis que la pizza est pour moi, en fait. Pardon ?

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    On ne joue pas, on le vit, on le vit vraiment.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et sinon, il y avait d'autres mythes ? Tu voulais que je dise les autres mythes ou pas ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais bien sûr, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Alors, il y avait plein de mythes sur la domination féminine ou même la domination en règle générale. On va croire que c'est violent. On me dit, mais tu dois fouetter les gens, tu es violente en fait. Ben non, non. Parfois, il y a besoin juste d'un regard pour que l'autre comprenne qu'il doit obéir. Pas besoin de gifler, pas besoin d'écraser, pas besoin de crier. Non, la dominatrice, elle n'est pas obligée de crier. Moi, je ne crie jamais. Jamais, je crie. Et ça fait peur de ne pas crier, au contraire. Oui. Ce n'est pas que sexuel, comme je disais, il n'y a pas de génitalité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Non, moi, personne ne me touche. Il n'y a pas que du fouet, il n'y a pas que du cuir. Comme je disais, moi, je ne porte pas de cuir à part mes bottes. Je ne porte pas de cuir, je porte du blanc. Alors qu'il faut porter du noir. Non, moi, mes chemises, le pirate, il ne portait pas des chemises noires. Le pirate ou la pirate, elle portait des chemises à jabot, en blanc ou un peu écru. Elle portait une ceinture rouge, elle met du carmin, elle met de l'or. Voilà, il y a de la couleur, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, là, c'est plein de mythes où on me dit, ah, tu n'es pas habillée tout en cuir. Non, non, je ne suis pas habillée tout en cuir. Est-ce que la tenue fait la dominatrice ? Non, c'est la dominatrice qui donne l'importance à la tenue.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est vraiment ce que l'on disait. C'est toute la construction du personnage et à quel point tu vas incarner ce personnage à 100% qui va faire que ça va prendre, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Waouh. Et du coup, en termes... Tu vois, si on rentre un peu plus dans les pratiques, donc dans tes pratiques. Donc, toi, tu disais que... justement, tu fouettes pas forcément, il n'y a pas forcément de violence ou de douleur, etc. Donc, si toi, tu devais te décrire la domina que t'es dans ces pratiques, qu'est-ce que tu nous dirais ?

  • Speaker #0

    Alors, ce que je te disais, c'est que dans les mythes, on ne va pas forcément fouetter, on ne va pas forcément crier, on ne va pas forcément… Moi, alors j'aime ce qu'on appelle l'impact, oui, je vais fouetter. Si le soumis, c'est aussi un peu son truc. Moi, je vois mon soumis, par contre, ce n'est pas du tout son truc, mais parce qu'il veut tellement me plaire, me faire plaisir, il m'a dit, mais allez-y, maîtresse, je suis prêt à recevoir du fouet. D'accord. Donc, j'ai bien sûr, mollo, crescendo. Et à un moment donné, quand l'autre, j'arrive à faire pousser les limites de l'autre, on va s'amuser différemment encore. Je suis une... J'adore qu'on s'occupe de mes pieds.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'aime porter des bottes, des talons, et j'aime qu'on puisse les regarder. Parce que je sais que beaucoup d'hommes, c'est leur petit kink, c'est leur petit fétiche, c'est leur petit plaisir. Et ça, ça fait un malin plaisir de se promener dans la rue, observer un regard et voir des yeux qui se baissent directement ou qui se retournent pour avoir la paire de bottes. Ah, ça me plaît. Donc, dans le fétichisme, je fétichise des mains. J'ai toujours les mains qui sont manucurées. Toujours, toujours, toujours, avec toujours quelque chose de différent. J'aime, dans le fétichisme des pieds, écraser, on va appeler ça du trampling, et utilisé l'autre comme un paillasson. Et tout ce qui va avec, après, faire lécher la semelle, ça va avec le partenaire avec qui on joue. Le CBT, comme je disais tout à l'heure au début, le Coke Bowl Torture. ça devient un péché mignon. Il y a tellement de manières de le faire et ce n'est pas un coup de pied dans les couilles parce que ce n'est pas que ça. Ça peut être mettre des pinces à linge. Je rentre dans les détails. Comment je peux jouer avec l'autre pour en même temps insuffler autant de douleur que de plaisir ?

  • Speaker #1

    C'est de jouer sur cette limite entre douleur et plaisir.

  • Speaker #0

    et vraiment corréler les deux au final et le plaisir pour moi surtout aussi je vois que l'autre a mal alors moi je suis une sadique plus plus plus donc du coup ça m'envoie dans un autre monde, un autre univers et voir après la satisfaction de l'autre aussi après en disant merci madame vous avez été dure mais j'ai apprécié ok je sais qu'il a aussi reçu ce plaisir à travers ce qu'on a pu faire

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais, t'es fétichiste, t'es sadique, et tu parlais aussi de... L'impact. Ouais, de l'impact et le fait d'écraser, de prendre l'autre comme un paillasson, etc. T'as un problème. Le trampling. Ouais.

  • Speaker #0

    Le trampling.

  • Speaker #1

    Le trampling. Et ça, c'est plutôt... En tout cas, moi, j'ai plus l'impression que ça rentre dans des techniques plutôt d'humiliation, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Si on prend tout ça, oui, c'est dans les techniques... Ah oui, en fait, vous voyez, j'aime l'humiliation. Oui, ce sont vraiment les techniques d'humiliation. Après, il y a plein d'autres choses que j'aime bien. Il y a la cire. Voilà, il y a tout ça. Qu'est-ce que j'aime bien encore ? Après, c'est le côté psychologique et cérébral. La domination psychologique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, je ne vais pas parler de destruction. Ce n'est pas détruire l'autre, mais c'est l'emmener dans un... dans une sorte de soumission totale à travers les mots. C'est de l'adaptation ? Oui. Par exemple, avec mon soumis, ce que j'aime, c'est quand il vient me chercher, je lui dis écoute, c'est 19h30 Il vient pour 19h30. Et finalement, je descends. Et je me présente, je vais jusqu'à la voiture et il sera 20h30. Il aura attendu une heure dans la voiture. Pendant une heure, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Qu'est-ce que je fais ? Putain, je suis là en train de me faire chier à attendre. J'ai autre chose à faire, mais tu restes. Abnégation, dévotion. Ou dire, emmène toutes tes affaires, on va passer une superbe soirée, on est invité quelque part. Et finalement, au moment d'arriver, c'est lui dire, écoute, tu payes pour ta maîtresse, ensuite tu retournes dans la voiture. Et c'est parti pour sept heures d'attente dans la voiture.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Oh, wow.

  • Speaker #0

    Et les cotines dominatrices me disent, mais il est où ? Il n'est pas là, le barbare ? Je fais, ah ben si, si, il est là, il est sur le parking. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Ben, il m'attend. Donc là, on va vraiment dans le côté psychologique parce que moi, après la fin, je lui demande. Mais sûr, il a prévu de l'eau, du pain, voilà. Et je lui demande, j'ai fait quatre ressentis. Il y a un échange, il y a un retour sur l'expérience. Il me dit, mais c'était dur, j'avais envie de partir. En même temps, je suis en train de me dire, mais merde, putain, t'es là pour ça. Tu as bien voulu, mon coco, faire ce truc. Donc, je reste, maîtresse. Et finalement, quelques jours après, il me dit, mais vous êtes tellement supérieur à moi. C'est tellement bon.

  • Speaker #1

    Wow, c'est ultra intense et il y a des trucs que tu dis qui me... Je ne sais pas, je n'ai pas encore analysé, j'analyserai plus tard. Tu vois, on pourra en discuter. On pourra en discuter. Mais il y a des trucs que tu dis où je ne sais pas encore ce que ça me fait, mais en tout cas, ça me titille d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pas si c'est du gros dérangement,

  • Speaker #0

    de l'excitation,

  • Speaker #1

    je ne sais pas. mais il y a quelque chose qui il y a une réaction et c'est top il y a une réaction exactement il y a une réaction il y a du questionnement il y a de voilà mon cerveau est en ébullition et voilà et moi j'aime bien l'autre ne sait pas ce qui va se passer ouais et

  • Speaker #0

    ça c'est top il y en a un on a une soirée samedi qui vient là et il est venu me demander est-ce que je peux être à vos pieds ok ok donc je l'ai rebaptisé pour je lui dis ce qu'il devait faire toute la soirée et tout ça et puis ben quand samedi arrivera on va voir comment on va jouer. Et à cette peur, en fait. Et j'aime bien distiller cette peur. Mais après cette peur, on vient quand même parler. On vient comprendre ce qui s'est passé. Autant pour moi, ce que j'ai ressenti, autant pour eux. Et ça, j'ai besoin d'avoir leur retour pour voir, allez, sur quoi on va continuer. Est-ce qu'on reste... Il y a le côté humain. Enfin, voilà. La dominatrice est humaine. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas juste une meuf qui veut écraser les couilles d'un mec.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi la différence du coup entre la domination féminine et la domination masculine ? Est-ce qu'il y a des choses qui au final diffèrent ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Oh là là ! Faut pas me lancer sur le sujet parce que je vais me faire des ennemis.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ennemis, I-S. Moi je le dis à mes copines dominatrices. Parce que la différence c'est que... Et je rencontre, ils ne sont pas tous comme ça. Alors, je ne vais pas tous vous mettre dans un panier, messieurs les dominants, les dômes. Pas du tout. Je vais mesurer mes mots. Mais j'ai le sentiment, et ça n'engage que moi, ce n'est que ma perception, ce n'est que ma projection, encore une fois. Attention aux haters qui vont dire, ah, gna gna, elle a dit. C'est bon, les gars, un peu. c'est juste que ce qui nous différencie en tout cas moi dans ma façon de dominer je vais pas aller dans comme je disais le côté génital l'acte sexuel pour beaucoup de d'hommes il faut que ça finisse par une petite fellation par une petite prise il faut qu'il y ait du sexe génital et c'est là que je me demande mais qui est le plus dominant que l'autre est-ce qu'ils ne sont pas pour certains je reprends bien pour certains soumis à leur propre sexualité contrairement à nous femmes dominatrices finalement moi je jouis sans qu'il y ait une pénétration ou quoi que ce soit, juste avoir l'autre souffrir son coup de fouet ou être excité du fait qu'il aille se mêler et ça me suffit ouais mais est-ce que là c'est vraiment le côté dominant ou c'est plutôt la différence homme-femme différence

  • Speaker #1

    homme-femme parce que de ce que tu décris c'est plutôt ça

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la différence homme-femme. Après, chacun domine comme il en a envie. Il n'y a pas une école de domination qui doit dire comment tu dois dominer. Chacun le fait en son âme et conscience, et comment il a envie de le faire, comment il le sent. Et c'est OK. Mais cette petite différence, je pense qu'il y a peut-être le besoin masculin. J'essaie vraiment de comprendre ça. Il y a peut-être le besoin masculin. Il y a besoin de terminer. avec cette petite cerise sur le gâteau qui est une bonne petite levrette ou une bonne petite fellation. Voilà. Alors, bien sûr, je mesure mes mots. Vous n'êtes pas tous comme ça. On est d'accord, les gars. Mais de ce que je rencontre, alors je ne parle pas des... Oui, je parle bien des dons. Il y a souvent ça. Ça finit comme ça. Et certaines soumises, des fois, viennent, me racontent et me disent, j'en ai marre parce qu'à chaque fois, je cherche un don. Ils me demandent si... Ils disent, OK, tu seras ma soumise et aussi, tu seras un peu mon esclave sexuel. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que ce n'est pas forcément la recherche en effet, puisqu'on peut tout à fait chercher de la soumission qui soit, comme tu le disais tout à l'heure, cérébrale et qui du coup n'entraîne pas de génitalité.

  • Speaker #0

    Notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau. Jouir sans pénétration. Après oui, bien sûr, combien de fois je fantasme, je me dis, putain, je terminerai bien quand même. Parce que je me dis, ça viendra enlever cette espèce de... Ah !

  • Speaker #1

    Oui, la tension, au final. Oui. La tension, c'est garder justement cette tension sexuelle et qu'il n'y ait pas de... qu'il n'y ait pas de vénitalité. C'est garder cette tension. Oui, bien sûr, je vois très bien.

  • Speaker #0

    Elle sera évacuée différemment, peut-être à travers le fouet, peut-être à travers ce tramping, peut-être à travers les gifles. Elle sera évacuée... Elle sera peut-être évacuée à travers l'ignorance, à travers le battu matin 7h dans la bagnole. Elle sera évacuée...

  • Speaker #1

    elle sera évacuée différemment c'est hyper intéressant c'est vraiment hyper intéressant il y a beaucoup de choses et je te remercie parce que tu es ultra généreuse dans ton partage moi déjà ça me permet vraiment d'imaginer et je pense que les auditrices parce qu'on est plutôt des femmes ici à écouter ça va aussi susciter vachement d'inspiration et de créativité. Je trouve ça vraiment top.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste ajouter que ma passion de dominer avec les hommes et celle des femmes est totalement différente. J'ai l'impression qu'il y a des choses qu'on ne fait pas avec les femmes, mais moi, étant donné que je suis pirate, je vais parfois là où on ne m'attend pas. et je me souviens d'une soumise qui m'avait alors qui ne m'a pas du tout offensée mais c'est juste une autre soumise dans un jeu est venue me voir, on dit Lady Nisi, est-ce que vous savez ce qu'elle a dit à tel ? J'ai fait qu'elle dit, donc elle invente un truc et du coup celle qui n'a rien fait je l'ai rappelé, j'ai vu bien là à genoux, donc elle était sur le gravier, par terre maintenant tes mains par terre, voilà, tirer les cheveux et je lui ai écrasé les mains elle était très maso et je lui ai écrasé les mains sur le parquet enfin pas le parquet, les graviers et on m'a dit mais ça c'est un truc qu'on fait au mec. Ouais. Et alors, tout dépend. Après, voilà, je l'ai fait une fois comme ça. Mais, effectivement, je ne vais pas gifler une femme. Jamais.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Je ne la gifle pas. Un homme, sans aucun problème, je vais le faire, je vais le gifler. La femme, je ne le ferai pas. Je vais la fouetter, mais ce sera tout aussi intense. Mais il y a une autre manière de faire et d'approcher le corps. Je suis toujours dans les caresses, mais la caresse, ce sera différente. Non pas que je veux protéger cette femme, mais il y a une manière de faire qui est différente. Je vais étrangler les femmes, chose que je ne fais pas avec les hommes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. Voilà, parce qu'elle demande, parce qu'il y a une soumission qui est faite, et donc du coup, la main va forcément sur le cou, et on va serrer, et là, c'est hyper sensuel, c'est hyper... L'homme, s'il y a une résistance, c'est encore différent. Mais après, chacun fait comme il veut. La femme, elle aura beaucoup plus de fessées, avec des badines, avec une cravache, c'est différent. En tout cas, pour moi, je le fais différemment.

  • Speaker #1

    Oui, après, t'exprimes toi ta vision, toi ta version, et toi, comment est-ce que tu pratiques, il n'y a pas de problème. Si je te disais que tu m'as convaincue, j'ai envie de commencer, j'ai envie de me lancer dans la domination féminine, ça serait quoi tes conseils sur les choses que je pourrais faire pour commencer justement à l'explorer cette zone ? Pourquoi

  • Speaker #0

    tu le feras si je ne suis d'ailleurs tu poser la question pourquoi tu vas le faire tu vas le faire parce qu'on me te venger d'un ex et que tu dis tous les mecs sont des connards et je vais tous les défoncer c'est pas la bonne c'est pas la bonne raison tu fais pas ça pour ça sinon on n'est pas dans là on n'est pas dans le jeu de domination et on quelque chose de pervers et de malsain donc c'est poser la question pourquoi je vais le faire avec qui j'ai envie de le faire ok des femmes Quelle tranche d'âge ? Jeune, vieux ? Moi, ils sont plutôt âgés. OK. Oui.

  • Speaker #1

    Et il y a une raison, c'est plus eux qui t'ont choisi ou toi qui les choisis ? OK.

  • Speaker #0

    Le nina, elle ne choisit pas son soumis. OK. Celle qui va dire, allez, vous avez tous mes puputes, allez, viens, je vais te chercher. Moi, je ne vais chercher personne. Je ne suis jamais allée chercher un soumis. OK. Le soumis, le besoin, c'est lui ou elle qui va chercher. Moi, je ne cherche pas. Je n'ai pas eu le temps. Je n'ai pas eu le temps de chercher. t'es assaillie de demandes j'ai pas le temps de chercher donc c'est quel type de personnes t'aimerais qui viennent te solliciter quel type de dominatrice tu veux faire est-ce que tu es plutôt c'est vraiment l'homme qui est à ton service est-ce que tu es dans le côté du humiliation, donc quel est ton domaine ? D'accord, ouais. Technique, physique, est-ce que c'est seulement l'heure de soirée ? Est-ce que tu as envie d'avoir quelqu'un à ton service ? Est-ce que tu veux te faire en relation ? Est-ce que tu veux le mettre dans ta vie, Vanille ?

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu veux un 24-7, comme on dit ? Voilà. Ma vie est comme ça. Tu posais la question, je pense que pour commencer.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu y es, ben... je pense qu'il est important de dessiner ton personnage. Moi, je l'ai vu comme ça. Et je me suis dit, tiens, je vais m'appeler Candy. Allez, Candy. Non, peau fine, lèche. Ton personnage, ton dessin, qui tu veux être. Pour être hyper crédible quand, du coup, tu te présentes et on te dit elle. Ah oui, elle, c'est... Voilà.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je vais donner ces conseils-là pour commencer, c'est ça. Et ensuite, va pratiquer petit à petit. Va pas te lancer dans du fouet si t'as jamais fait du fouet de ta vie. Dans les derniers temps, tu peux jamais enrouler qui que ce soit de ta vie. Et faire la bougie si tu sais pas comment ça fonctionne, la bougie. Lis, va sur Internet, rentre en contact avec une communauté, va dans des munchs. Voilà, construis, construis-toi, c'est ce que j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et tu as des ressources à nous partager ? Tu parles de communauté, tu parles de livres, etc. Tu as des choses que tu as envie de nous partager ? Alors,

  • Speaker #0

    on a un réseau social, Fait Life. Je suis inscrite tout de suite sur Fait Life. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un compte sur Fait Life.

  • Speaker #0

    Donc, Fait Life, ça te permet déjà de rencontrer une communauté. Alors, attention, il y a du tout venant. Il y a de tout. Moi, j'avais lu un bouquin, je le trouvais très intéressant. Du coup, je n'ai pas lu l'autre. Il est sur ma table de chevet, je ne l'ai pas encore lu. C'est L'art de la domination L'art de dominer écrit par deux Américaines, qui expliquent vraiment, selon leur point de vue, comment est-ce qu'elles peuvent rentrer dans la domination. J'avais lu aussi La loi du talon de Madame Lull, qui était très bien. aussi. Bon, voilà, il y a plein de petits bouquins qui peuvent être sympathiques. À vous de chercher. Il y a des podcasts, il y a des gens qui, si vous voulez suivre des hommes, je crois qu'il y a après, il y en a qui aiment ou n'aiment pas, il y a Alexandre Contard. Voilà, allez chercher. Il faut aller, il faut, oui, il faut fouiller.

  • Speaker #1

    Il faut fouiller. pour aller se comprendre un petit peu mieux ok,

  • Speaker #0

    bah écoute je pense à Axelle Dessade les arsadiens, elle a ouvert une école peut-être aller le voir, lui poser des questions n'hésitez pas à poser des questions aux personnes peut-être qui vous inspirent et qui dans ce que vous voulez faire et voir comment leur demander des conseils allez-y en fait ne soyez pas timide, surtout si mesdames vous voulez devenir dominatrices... oubliez la timidité. Prenez votre puissance, embrassez-vous d'un coup. Allez-y, quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est un remède pour toi, justement, pour aller combattre cette timidité ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Quand je suis dans une... Donc, je suis coach sexothérapeute, j'ai intégré un réseau business et dans ce réseau business, au début, on est un peu... Je n'étais pas encore domina, j'avais un peu peur. Je bégayais quand je me mettais debout à expliquer ce que je faisais en 30 ou 45 secondes. Je n'arrivais pas à pitcher. Dès l'instant où j'ai pu embrasser cette Lady Nemesis, c'est bon, je n'ai plus peur. Il y a toujours cette préhension, bien entendu. Mais on y va plus franco. On a à aller voir d'autres personnes, leur poser des questions. La timidité s'efface.

  • Speaker #1

    Ok. Elle est remplacée par de l'assurance, visiblement.

  • Speaker #0

    Par vraiment de l'assurance. Et je trouve que c'est une belle couverture, c'est une belle parure. C'est une belle parure, l'assurance.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est avant d'être hautaine. C'est avant de l'assurance, mais pas de venir non plus... Il faut trouver la mesure.

  • Speaker #1

    Comme je te disais au début, quand on s'est retrouvés pour cet enregistrement, je te trouve rayonnante. Et je trouve qu'en plus, quand on parle, là, ça se voit. Tu parles avec les mains, tu fais des gestes, etc. On sent l'énergie, on sent justement ta puissance, celle dont tu parlais. On la sent là, au travers de tes mots, au travers... Même pour celles qui nous écouteront et qui ne nous regarderont pas sur YouTube, je pense qu'elles pourront quand même percevoir toute la puissance et la détermination qu'il y a dans ta voix. Donc, clairement, tu en es une preuve vivante.

  • Speaker #0

    Je te remercie, Nanette. Vraiment, ça me touche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est avec grand plaisir. On va arriver à la fin. Ouais, déjà, ça passe. Mais oui, je sais bien, je sais bien. Est-ce que tu nous en as partagé pas mal ? Mais je vais quand même te demander, puisque je m'étais notée quand même. Est-ce que tu as une petite anecdote, un truc un petit peu fou que tu as fait ? Ou quelque chose que tu as envie de nous partager comme exemple de... Là, c'est un truc qui m'a fait... C'est un truc que j'ai tenté. C'est un truc qui m'a fait le plus kiffer. Je ne sais pas, mais quelque chose, tu vois, une petite anecdote autour de la domination féminine. Tu nous en as donné un déjà, mais bon.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, écoute, j'en ai une, mais c'est en dehors complètement du champ. Alors, je dis du genre de domination, ce n'était pas dans un donjon, ce n'était pas en soirée BDSM. C'était moi dans une soirée vanille normale. Je suis sur une piste de danse. Ah non, j'en ai fait deux petites. Alors, j'ai fait une piste. Liste de danse, et je danse. Je m'éclate. Et puis d'un coup, j'ai fini, je veux retourner au bar, et mon verre qui était gardé par le barman, et rejoindre mon amie qui est au bar. Enfin, ma copine qui est au bar. J'y vais, je sors de la piste, et devant moi, il y a un chemin, et il y a un homme devant qui est en train de siroter son cocktail. J'arrive devant lui, je le regarde, et je fais juste... pour celles qui ne regardent pas mais qui vont écouter je fais juste un petit mouvement de tête pour lui dire écoute gentiment mais très très très simple pousse toi en fait il m'a regardé il m'a fait oh pardon madame il y avait du potentiel soumis je pense il s'est poussé il m'a laissé la place j'arrive au bar il y avait deux hommes qui avaient vu le truc ils m'ont regardé ils m'ont dit donc devant vous les gens se poussent j'ai fait oui c'est comme ça j'étais en dehors de la séance enfin de n'importe quelle séance et là je me dis mais en fait oui je suis, j'incarne j'ai adoré ce moment là je me suis dit bah en fait j'ai pas seulement besoin d'être en soirée je suis cette dominatrice tout le temps Mais là, c'était fait subtilement. Et une autre fois, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, un monsieur d'un certain âge, connu du village, qui me bouscule un petit peu et me touche les cheveux. Interdiction de me toucher les cheveux. Et du coup, je lui dis, je crois que tu, donc je le tutoie, alors qu'il a 70 passés, tu m'as touché les cheveux et tu m'as bousculé. Il m'a dit, comment je peux vous présenter mes excuses ? Eh bien, c'est à genoux et tu me baises la main. Il s'est mis à genoux et il m'a baisé la main.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #0

    Quand j'ai raconté à mon soumis, il m'a dit, mais vous êtes toute puissante. Je ne peux pas vous résister. Ok. Ça, c'était des anecdotes dans ma vie vanille, parce qu'après, j'en ai pléthore dans la vie BDSM.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est des très bons exemples, parce que c'est aussi des exemples de montrer que ce n'est pas qu'un personnage, c'est vraiment qui tu es, en fait. Si c'est là, c'est là tout le temps. Tu laisses la place, bien sûr, quand tu es dans l'univers BDSM, c'est là où tu vas laisser toute sa place à Lady Nemesis. Mais en fait, elle est tout le temps là, elle t'habite et c'est juste une part de ta personnalité et qui va pouvoir s'exprimer dans des petits moments comme ça. Et c'est génial, c'est génial de pouvoir le montrer comme ça.

  • Speaker #0

    Donc, mesdames, exprimez cette part que vous avez en vous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Laissez-la parler, laissez-la vivre. Ouais. Vous allez voir, ça pourra vous changer certaines choses.

  • Speaker #1

    ça pourra peut-être vous aider dans certaines choses alors allez-y c'est un super mot de la fin même si on va on va encore discuter 30 secondes mais c'est un super mot de la fin, je te remercie vraiment beaucoup pour ce partage et pour tout ce que tu nous donnes parce qu'encore une fois je te le dis t'es hyper généreuse et c'est vraiment un plaisir, on aurait pu rester des heures et des heures et des heures mais ce podcast s'appelle Ta Pause Sexy, c'est censé être une pause Oui Donc, si je fais des épisodes de deux heures, on est sur la grosse pause.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Pendant que vous vous jeûnez, j'espère que vous avez apprécié ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, je me dis toujours, j'espère qu'il y a des gens qui m'écoutent dans des endroits qui ne sont absolument pas propices à écouter des choses autour de la sexualité. Moi, je faisais ça quand j'étais dans ma vie professionnelle d'avant. J'écoutais des podcasts érotiques alors que j'étais en train de taper des comptes rendus et tout le monde pensait que j'écoutais de la musique. C'était genre, oui, oui, bien sûr. Et donc, j'ai ce petit truc. J'espère qu'il y a des gens qui font aussi ça en écoutant mon podcast.

  • Speaker #0

    Mais tellement, je le souhaite, mais tellement.

  • Speaker #1

    Oui, moi aussi, je le souhaite à tout le monde. En tout cas, merci beaucoup. Si on veut te retrouver, voilà, si là, j'ai envie de me faire dominer par les dynémésies, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on contacte ?

  • Speaker #0

    Ah ben, sur FetLife, dans un premier temps. Si on veut. Après, j'ai mon site internet. Ok. Je vais appeler ladynemesis.com, tout simplement. D'accord. Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai mon Insta. Donc, j'ai mon Insta pro de sexo que j'utilise plus. Mais sinon, j'ai mon Insta de dominatrice. Ok. Ça s'appelle Lady Nemesis Officiel.

  • Speaker #1

    Ok. Bah, tu sais ce qu'on fait ? Tu m'enverras tous les liens que tu as envie que je mette et je les mettrai dans la... dans la description du podcast, comme ça, on pourra te retrouver facilement. OK.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    C'est bien. Je vais te poser la dernière question que je pose à tout le monde. Si la sexualité était un animal, quel serait-il et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Donc, ma sexualité, c'est un animal ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Bon, alors, je réponds sans un dragon.

  • Speaker #1

    Oh ! Voilà. OK. Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que... Le dragon peut avoir autant de douceur que de force, de fermeté. Il sait où il va, il crache du feu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Quelle puissance !

  • Speaker #0

    Il renaîtra de ses cendres, on verra. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien, super ! Merci beaucoup, merci beaucoup pour ce moment et cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Nanette. Merci pour cette invitation. Merci pour ce moment. Bien trop court encore parce que je suis très gourmande. Mais merci. Merci. Au contraire, c'est génial. Et ce que tu fais est top. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci pour tes encouragements.

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Description

Dans cet épisode je rencontre Corinne Logodin sexothérapeute et domina professionnelle. Elle nous rconte comment le BDSM est venu transformer sa vie et sa sexualité, mais surtout comment ça lui a permi de laisser s'exprimer une part d'elle pas toujours bien utilisée avant ça !


Retrouve Corinne sur Instagram professionnel, ou si tu es plus intéressé.e par son activité de domina c'est via son site internet ou son Instagram


Bonne écoute !


Pose tes questions anonymement pour l'épisode spécial "je réponds à tes questions sexo" : ngl.link/tapausesexy


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Instagram : @tapausesexy

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Ta Pause Sexy. Avant de commencer cet épisode, je souhaite te prévenir que nous abordons des thématiques qui pourraient être sensibles ou inconfortables pour toi. Dans cet épisode, nous parlons d'humiliation, nous parlons de jeux d'impact dans le contexte du BDSM. Ces pratiques sont discutées dans un cadre consensuel et réfléchi, mais elles peuvent ne pas convenir à tout le monde. Si ces sujets sont susceptibles de te perturber, je t'encourage à prendre soin de toi. et pourquoi pas aller écouter un autre épisode du podcast. Mon objectif est toujours de créer un espace d'écoute libre, mais aussi sécurisant. Prends ce qui t'inspire et laisse de côté ce qui ne te convient pas. Et si tu es curieuse d'en apprendre plus sur ces thématiques, reste avec moi, je te promets une discussion enrichissante et bienveillante. Bienvenue dans cet épisode de ta pause sexy, je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et je t'accueille dans cette nouvelle saison accompagnée de mes invités, qui comme moi sont convaincus qu'il serait temps de créer un monde où l'on parle de sexualité de manière beaucoup plus libérée. Je ne vais pas t'en dire plus et je te laisse découvrir ton nouvel épisode. Bonne écoute ! Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler de domination féminine. Bon, avant de commencer cet épisode, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur la plateforme de ton choix. Tu peux aussi mettre 5 étoiles et aussi aller mettre un commentaire sur Apple Podcasts. C'est des gestes simples, mais ces gestes-là me permettent de faire grandir le podcast et de continuer de te proposer des épisodes de qualité. Et qui dit épisode de qualité, dit invité de qualité. Et aujourd'hui, pour parler de ce sujet hyper épineux qu'on adore de la domination féminine, j'ai la chance de recevoir une invitée. Donc elle est sexothérapeute, mais aussi dans sa vie. personnelle, elle exerce la domination. On peut dire que c'est une domina quelque part. Elle va nous expliquer tout ça et je suis ravie de la voir à mon micro. Je souhaite donc la bienvenue à Corinne. Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Nanette, merci pour cette délicieuse invitation.

  • Speaker #0

    C'est avec grand plaisir. Écoute, moi je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast. Je pense que ça va être un épisode incroyable, enfin je pense.

  • Speaker #1

    Il le sera forcément.

  • Speaker #0

    Ouais, je sens, je sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être vraiment un épisode qui va nous apprendre plein plein de choses et c'est un sujet, j'en suis certaine, qui intéresse bien plus de personnes que juste moi.

  • Speaker #1

    Je pense, oui, oui, oui, ça intéresse beaucoup de personnes parce que quand j'en parle, on me dit, ah mais en fait, je sais pas te le dire, mais ah, intéressant.

  • Speaker #0

    Évidemment. Donc, avant qu'on commence... déjà, moi je te connais parce que je te suis un peu sur les réseaux mais je sais que mes auditrices ne te connaissent pas forcément donc je te laisse te présenter comme tu veux dis-nous un petit peu qui tu es alors je m'appelle Corinne Legaudin je suis coach sexothérapeute et

  • Speaker #1

    je suis aussi le soir mais pas que le soir dominatrice, dominatrice professionnelle et cette domination Du coup, j'ai un pseudo, j'ai un nom et on m'appelle Lady Nemesis.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, attends, là, aujourd'hui, tu veux que je t'appelle comment ? Est-ce que je t'appelle Corinne ou je t'appelle Lady Nemesis ? Faut savoir.

  • Speaker #1

    Alors, si tu m'appelles Lady Nemesis, il faudra qu'on se voit et qu'on rentre dans cet interprotocole. Donc, Corinne, c'est très bien pour aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Très bien. Ouais, non, je crois que je ne suis pas à l'aise à me faire soumettre dans le podcast aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah non, alors je ne te soumettrai même pas. Mais voilà, il y a le film. qui va faire qu'entre dames, on va pouvoir parler. Tu vois, il y a une... Voilà. Donc Corinne, c'est très, très bien. OK.

  • Speaker #0

    Bon, alors je crois qu'il y a une question. Enfin, moi, je me la suis posée déjà de base, mais je crois que tout le monde se pose cette question. C'est comment tu as découvert déjà cet univers ? Et même avant ça, tiens, j'aimerais bien que tu nous dises déjà pour toi, c'est quoi le BDSM ? Et c'est quoi la... domination féminine, avant que tu puisses nous expliquer un peu comment toi tu en es arrivée là et qu'est-ce qui t'a emmenée dans cette voie ?

  • Speaker #1

    Alors, le BDSM, c'est quatre lettres, quatre acronymes. Donc B pour bondage, D pour domination dans discipline, dans un premier temps. Ensuite, on a aussi encore le D pour domination, D-H, domination, soumission. Et M, ça a deux masochismes. Donc BDSM.

  • Speaker #0

    et qu'est-ce que c'est la domination féminine c'est ça tu voudrais que tu nous expliques un petit peu et puis après comme ça tu vas pouvoir aussi nous dire comment toi t'en es arrivé à devenir et à assumer cette part de toi

  • Speaker #1

    Donc la domination féminine, c'est la femme qui prend le rôle de la dominante dans la relation. Alors quand je dis domination féminine, que ce soit avec une femme dans la relation femme-femme ou homme-homme. Bien sûr, on retient souvent le côté domination féminine que femme-homme. Mais il faut savoir qu'il y a certaines femmes dominatrices qui soumettent aussi des femmes. on reste quand même dans la domination féminine moi je préfère les hommes je fais les deux d'accord ok j'allais te poser la question et en fait dans la domination c'est prendre le pouvoir total sur l'autre mais bien sûr c'est un pouvoir, c'est un échange de pouvoir consenti sur lequel on va jouer et on va pouvoir aller dans cette échange de pouvoir oui total sur l'autre

  • Speaker #0

    Ok, un sacré programme.

  • Speaker #1

    Et puis, oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment toi, tu as découvert ça ? Comment c'est venu, en fait, dans ton univers sexuel personnel ? D'ailleurs, je dis sexuel, mais ce n'est peut-être pas forcément que sexuel. Tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on y pense, on pense que le côté sexuel, c'est qu'il y a un acte génital. Oui. personnellement dans ma domination il n'y a pas d'acte génital sur ma personne je précise je n'ai pas de relation sexuelle génitale pénétro-centrée sur ma personne, en revanche moi sur un soumis je fais plus au soumis et pas aux soumises je peux avoir des relations intimes avec eux c'est à dire que je peux les pénétrer je peux jouer avec quand je dis jouer avec leur sexe c'est pas vraiment jouer en fait Même pour une séance de CBT, ce qui s'appelle Coke Ball Torture. Donc, ce n'est pas pour...

  • Speaker #0

    Waouh ! Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Waouh ! Les pauvres ! Enfin, je dis les pauvres, en fait, ils kiffent quand même.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on est sur du plaisir consenti, même s'il y a de la douleur, on est toujours sur quelque chose de consenti,

  • Speaker #1

    oui. Et on est effectivement dans l'univers sexuel, dans tous les cas, parce que ça vient toucher à notre propre sexualité. Et comme je disais, la sexualité, il y a tellement de types de sexualité. La sexualité, elle n'est pas que génitale.

  • Speaker #0

    C'est bien vrai.

  • Speaker #1

    Je préfère vraiment le préciser, mais peut-être qu'on en parlera plus tard parce qu'il y a un mythe qui se crée là-dessus. Et on me dit, mais du coup, tu as des rapports sexuels avec eux. Et là, j'ai fait non, la domination est déjà un acte sexuel, mais pas génital. Donc, c'est important de le préciser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une notion qui n'est pas... qui n'est pas encore bien démocratisé. Je dirais, on a vraiment tellement ce côté que la sexualité, c'est en fait deux personnes dans un lit, qu'on a un peu du mal à imaginer qu'il puisse y avoir autre chose là-dedans et qu'il peut y avoir d'autres pratiques. Et notamment, le BDSM, c'est une ouverture vers une sexualité qui est vraiment différente et qui est vue de manière complètement différente. Et c'est ça que je trouve hyper intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Pendant longtemps, on a pensé, plutôt on l'a classé comme déviante. Ah oui, les gens qui font du BDSM sont forcément des pervers. Alors que pas du tout, c'est parce qu'on ne correspondait pas à la norme. C'est quand même la norme sociale qui nous dit comment est-ce qu'on doit faire l'amour, comment on doit baiser, comment est-ce qu'on doit avoir des relations sexuelles. Et comme c'était tabou, c'est tabou encore, ces personnes sont forcément déviantes. Alors que non, ce n'est pas une sexualité déviante, c'est juste une sexualité peut-être hors norme. on pourrait dire ça.

  • Speaker #0

    Différentes, en fait.

  • Speaker #1

    Différentes. Chacun choisit la sexualité qu'il souhaite avoir, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, bon.

  • Speaker #1

    Comment j'ai découvert ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, tu as découvert ça.

  • Speaker #1

    Alors, pendant mes cours de sexothérapie, j'étais en formation avec un super prof, je dis son nom, il s'appelle Alain Héril, il est vraiment formidable. Et avec Alain, tu connais ?

  • Speaker #0

    Oui, je connais parce que je veux faire aussi une formation un peu plus orientée sexothérapie. Et du coup, je regardais les siennes.

  • Speaker #1

    Eh bien, Alain.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Je ne gagne rien, les gars. Mais Alain est très, très bien. Très, très bien parce qu'il a une approche. En plus, une approche analytique de la sexualité, psychologique, comprendre ce qui se passe. Bon, bref, je lui fais de la pub. Allez. C'était pendant son cours. Il fait venir une... Une autre sexothérapeute, qui elle est aussi du coup dominatrice, spécialité c'est le chibari.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc il a fait venir Stéphanie Daud. Et pendant ce cours-là, il nous enseigne un peu le shibari. On comprend, on essaie de découvrir ce que c'est. Donc le shibari rentre dans le bondage. Et il se trouve qu'au moment où elle a... Donc on s'est mis tous en cercle autour de Stéphanie et de sa soumise. Et au moment où elle a attaché... Donc cette femme qui avait ce regard très... Alors pas juvénile, mais angélique. une transformation physique, juste un regard, juste une sévérité. Et là, j'ai fait waouh Et avec son petit doigt, elle a juste appuyé sur le creux des reins de sa soumise et elle a tout de suite compris qu'il fallait qu'elle bascule et qu'elle devait se tenir. Et là, j'ai dit ah ouais Et il s'est passé quelque chose en moi, et non seulement il s'est passé quelque chose en moi psychologiquement. Comme notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau, il se trouve que tout le reste de mon corps a suivi. C'est le Niagara dans ma petite culotte.

  • Speaker #0

    En formation.

  • Speaker #1

    Même formation, je suis le Niagara, une excitation énorme qui se crée. Et je dis, qu'est-ce qui se passe ? Je vais voir Alain, je lui demande. Je lui dis, écoute Alain, je ne comprends pas là. Il se passe un truc, je ne peux plus, je suis excitée. Qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, c'est super, tu vas découvrir un pan de ta sexualité. va jusqu'au bout pour voir. Et c'est ce qui nous permet d'être de bons sexothérapeutes, c'est d'aller comprendre et chercher notre sexualité, explorer plein de choses pour pouvoir aider ensuite les personnes. Donc voilà, et c'est là que j'ai découvert. Et il s'est passé quand même bien deux ans après, avant que je rentre vraiment dans le sujet. Mais à ce moment-là, j'ai eu le déclic.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Et du coup, il s'est passé quoi pendant ces deux ans ? Tu dis, il y a eu deux ans où il y a eu ta découverte, où tu t'es dit, waouh, il y a un truc là-dessus. Et deux ans et aujourd'hui, on va dire. Ou aujourd'hui où tu l'assumes. Du coup, pour lancer deux ans, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais besoin d'intégrer. J'avais besoin de comprendre, de découvrir. J'avais besoin de tester aussi. J'étais mariée, toujours mariée encore. Pour l'instant. J'étais mariée et il fallait que j'en parle à mon partenaire, à mon époux. Il me dit, voilà, j'ai découvert ça. Est-ce que ça te dérange ? Le partenaire dit, mais aucunement. Est-ce qu'il y a du sexe génital ? Et j'ai dit non. Il m'a dit, ben, feu, fais-toi plaisir. Et j'ai dit, bon, OK, allez, j'y vais. Et là, donc, j'ai exploré, j'ai appris, j'ai regardé dans les bouquins, j'ai regardé les films. Je me suis renseignée. J'ai rencontré du monde. Je suis allée en Munch. Munch, je ne sais pas. où on va parler de BDSM, en fait, tout simplement avec d'autres personnes du milieu. Donc, j'ai découvert une communauté. Et ensuite, je me suis lancée. Je me suis dit, il faut bien que je crée mon petit compte Insta. J'ai créé un compte Instagram. Au bout de quelques jours, il y a un soumis qui me contacte, un homme, un jeune homme de mon âge qui me contacte. Et expérimenter.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et de là, je me suis dit, allez, on va prendre un verre, on va découvrir. Et je me suis entraînée sur lui. Et ça fait deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    On est en relation et que il... Voilà, deux ans et demi.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est incroyable. Je trouve génial. Et merci beaucoup de nous partager ça. Et notamment ce qui s'est passé pendant ces deux ans. Parce qu'on a un peu l'impression que, hop, je vais découvrir quelque chose de ma sexualité. Je vais... aller toucher du doigt un de mes fantasmes, ou découvrir un fantasme, et puis après, hop, je monte sur la bicyclette et je roule. Alors qu'en fait, c'est bien aussi de voir qu'il y a toute une période d'intégration, il y a toute une période, en fait, où aussi on se teste, on teste un peu les choses, on essaie de comprendre nos limites, et comprendre, en fait, parce que c'est très large, en fait, la domination féminine, ça veut dire beaucoup de choses, on va y revenir, mais comprendre aussi ce que ça signifie pour soi-même. et qu'est-ce qui nous excite vraiment qu'est-ce que tu avais vraiment envie de faire je suppose qu'il y a peut-être des pratiques tu nous en diras peut-être un peu plus tout à l'heure mais tu as des pratiques qui sont plus des choses que toi tu vas aimer, d'autres que tu vas moins aimer etc. et ça je trouve ça vraiment génial et merci beaucoup de nous le partager parce que c'est vraiment un discours qu'on a besoin de normaliser et d'entendre que ça prend du temps oui ça prend du temps,

  • Speaker #1

    on se jette pas dessus on prend pas le premier fouet, la première cravache non c'est pas le but c'est vraiment d'abord apprendre à se découvrir... Quelles sont nos limites ? Parce qu'on demande toujours aux soumis, c'est quoi ta limite ? Mais nous, quelles sont nos limites ? Je suis capable de quoi ? Jusqu'où je pourrais aller ? J'ai envie d'aller jusqu'où ?

  • Speaker #0

    Si on parle un peu plus de la psychologie derrière la domination, c'est quoi en fait les besoins, les désirs qui viennent derrière ça et comment ils s'expriment ?

  • Speaker #1

    Donc là, on parle du côté de la dominatrice.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Là, on va parler de toi. Là, le but, c'est... Alpha,

  • Speaker #1

    Dix, Semi...

  • Speaker #0

    On peut l'aborder un petit peu, mais c'est vrai que... Là, le plus important, c'est vraiment toi. Comment toi, tu vis cette part de ta sexualité ? Qu'est-ce que ça génère ? Et quels sont les désirs que tu as envie d'assouvir dans ces moments-là ?

  • Speaker #1

    Alors, psychologiquement, en tout cas moi, j'avais besoin de me... C'est bizarre, je vais le dire. J'avais besoin de me sentir vivante.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    J'avais besoin d'extérioriser quelque chose. Donc, c'est comprendre ce que j'avais besoin d'extérioriser en devenant cette dominatrice. C'est pas juste envie de soumettre l'homme parce que j'ai envie de soumettre un homme et que c'est rigolo parce qu'à bas, le patriarcat et que je suis une féministe et tout ça. Non, rien à voir. Je tiens à le dire parce que beaucoup vont faire peut-être l'amalgame. Non, c'était un travail sur soi personnel en disant, voilà, je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin de dominer. sauf qu'on découvre avec le temps que finalement ce besoin il est présent depuis toute petite en tout cas chez moi et c'est une fois grand qu'on comprend, ah je comprends mieux pourquoi je traitais comme ça mes amis de façon, je les traitais pas mal mais pourquoi je prenais à chaque fois le lead pourquoi j'étais celle qui emmenait tout le monde Celle qui décidait, même dans mes relations de couple. Et donc, c'est là, sauf que c'est exprimé autrement. Ce n'est plus dans la relation de couple. C'est vraiment dans une relation avec l'autre. Mais on ne se pose pas de questions. On n'a pas peur de dire, de faire. C'est l'autre qui nous encourage en disant, s'il vous plaît maîtresse, est-ce que... OK. Et on voit aussi, on vient épouser notre toute-puissance. chose que les femmes ont du mal, beaucoup d'entre nous femmes, parce qu'on a quand même un passif, nous les femmes, ont du mal à faire. Il dit si je prends ma puissance, on va croire qu'eux, non je préfère être, et non moi j'avais besoin d'épouser cette toute puissance. Et je ne sais pas jusqu'où elle va encore aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui tu as encore l'impression de continuer d'apprendre et développer toute cette partie de toi ?

  • Speaker #1

    Ça augmente au fur et à mesure. Au fur et à mesure je me permets, je m'autorise. à faire, à aller un peu plus loin dans les jeux, et même dans la vie de tous les jours, de la timidité, elle est passée à côté, et on devient cette femme plus assumée, donc ça me sert en plus dans la vie de tous les jours. Dans la façon de mener aussi mes rendez-vous en sexo, je sais où je vais, je sais comment je l'amène, et j'ai cette réputation d'être assez franche, honnête, directe, et je le dis à mes patients, je leur dis... prends-le prends-le oupsie le précipitus je n'ai pas soumis mes patients je vous adore en plus pas du tout ça mais oh putain la honte et et dans la façon dont j'emmène les la bon je voulais dire la la séance en sexo ben c'est c'est ils sont contents enfin il et elle sont contents de dire oh t'es t'es dur avec nous Corinne mais au moins on avance et ben ça C'est grâce à cette partie de Domina où je m'assume totalement. Et je me dis, attends, tu es exothérapeute, tu sais ce que tu veux. Tu sais où tu veux emmener ton patient et ta patiente. Donc, vas-y. Et je ne me pose pas de questions. Grâce à ça, j'épouse toutes les parts de moi, sans peur.

  • Speaker #0

    Et il y a eu un moment où tu as eu besoin d'aller vivre... L'expérience de tes soumis, donc toi être soumise à un dominant pour aller comprendre ce que tu allais faire vivre, ou justement tu es tellement dans cette énergie dominatrice que c'est même pour toi impossible d'aller explorer le côté soumission ?

  • Speaker #1

    Alors c'est impossible pour moi d'aller l'explorer, mais il y a une raison. De part, alors mille excuses maman, je t'aime de tout mon cœur et j'aime l'éducation que j'ai pu avoir. Mais de par l'éducation, je suis d'origine antillaise. C'est une éducation qui est sévère. La femme est quand même potomitante. C'est elle qui décide. Il y a déjà quelque chose. Mais les enfants, ils obéissent.

  • Speaker #0

    Ils sont soumis.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas le choix. C'est comme ça. Quand je t'ai dit d'arrêter de manger des cacahuètes, t'arrêtes de manger des cacahuètes quand on est en soirée. Très bien. Un regard, on a compris qu'on ne bouffera plus de cacahuètes de la soirée. un petit exemple comme ça parce que c'est l'exemple à chaque fois que me donnait ma mère quand vous allez partir vous avez le droit de manger dès l'instant où je vous regarde C'est fini ! On bouffait, on bouffait, on faisait le truc. Et dès qu'on regardait maman, on disait, c'est bon, allez, on ne veut plus de la soirée, on reste sages, on va s'amuser avec les autres. Donc, il y avait déjà un petit côté soumission. Et parfois, je revivais, que j'ai redécouvert à travers la psychologie, parce qu'on se fait suivre quand même. Et ça, je lui dis, non, je ne veux plus être soumise. Donc, soumission dans l'éducation, mais je ne veux plus. Et ça, ça me met hors de moi, ça me met en... colère, donc c'est pas possible pour moi.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que moi je suis pas anti-aise, je suis d'origine africaine, mais dans la dans l'éducation, on retrouve on retrouve la même chose, il n'y a pas de sujet là-dessus mais en fait, tu vois, moi par exemple, je sais que je pense que j'ai des deux je sais que j'ai un côté très dominant et on me le dit souvent, ou je peux être très leader dans ce que je vais faire, etc. Et... Et c'est vrai que parfois, moi, je le vois aussi. Du coup, moi, j'accompagne des femmes en coaching. Et je le vois aussi parfois chez elles, ce besoin de se dire, en fait, il y a des parties de ma personnalité que je veux dédier à ma sexualité. Et moi, je suis un peu comme ça. Je sais que je peux être quelqu'un de très dominante, mais dans ma sexualité, je fais le choix de me dire, là, je n'ai pas envie.

  • Speaker #1

    Alors, dans ma sexualité... personnel, quand on quitte vraiment la domination, c'est pas que je teste à être soumise, c'est qu'effectivement je laisse le lead à l'autre. Ça fait du bien de temps en temps de se laisser aller. Mais du coup, c'est dans ce côté vraiment personnel. Ça te dirait un peu de tester vraiment la soumission, mais style BDSM, mais même pas en rêve.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Par relation sexuelle, oui. Quelque part, on a quand même le lead. Parce que je dis, allez, vas-y. Mais c'est parce que je suis dans le contrôle en me disant, écoute, je lui laisse le choix. Il s'amuse, ça lui fait plaisir. Quelque part, on va être en communication.

  • Speaker #0

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Ah, pour me tirer les cheveux. Bah écoute, tire-moi les cheveux. Pas trop fort. Vas-y, fais-toi plaisir.

  • Speaker #0

    En fait, t'es encore dans le contrôle. Je vois tellement, tellement ce que tu veux dire. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    ils devraient te laquer si ça te fait plaisir mais je sais que tu peux dire non à tout moment ouais évidemment comme dans le BDSM on peut dire non aussi à tout moment c'est ce que je dis à mon soumis j'ai dit mais tu sais tu as toujours le choix il me dit mais devant vous je n'ai plus le choix maîtresse je vous ai signé un chèque en blanc je n'ai plus le choix devant vous j'ai fait bah sache que tu l'as toujours il me dit bah je peux pas je décide de tout vous donner donc ok

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et du coup, ça me fait aller un peu sur une autre voie parce que tu parlais du fait que tu as ta vie personnelle, tu as ton mari, tu as du coup cette relation, on va dire, en soumis.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as une relation plus vanille à côté. Et du coup, comment est-ce que tu fais pour intégrer tout ça, tu vois ? Il y a ton métier de sexothérapeute, il y a la femme… l'épouse que tu es, il y a la domina comment est-ce que tout ça, ça se conjugue dans ta vie de Corinne de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Je cloisonne c'est-à-dire que mon mari alors je dis était parce qu'on est en séparation mais c'est pas à cause de la domination ça va être beaucoup plus simple donc était consentant parce qu'on a beaucoup parlé, on avait besoin d'échanger là-dessus, de comprendre et tout ça. Et puis, quand je partais en soirée, j'ai fait, voilà, la semaine prochaine, j'ai une soirée, est-ce que ça correspond à notre agenda ? Oui. Est-ce que ça te dérange ou pas ? Ah non, pas du tout. Comment ça va se passer ? Écoute, je vais rejoindre d'autres copines. J'expliquais un peu pour vraiment l'intégrer vraiment dans ce Ausha. Et à un moment donné, il m'a dit, j'ai plus envie de savoir parce que c'est un peu glou de ton truc, parce qu'il n'est pas du tout dans la domination. Et j'ai dit, mais il était toujours au courant quand je partais, où j'allais. Et puis, parfois, je débriefais s'il avait envie d'entendre. Mais je cloisonnais, par contre. C'est-à-dire que s'il ne voulait pas savoir, OK, allez, on cloisonne. Et quand je suis la dominatrice, en soirée, je suis. Et dès que je rentre à la maison, je redeviens Corinne. Je ne suis plus Némésis. Même si Némésis, elle est quelque part cachée au fond de moi. Je la mets dans une petite boîte et je dis, maintenant, tu ne bouges plus. Là, je suis avec mon mari, donc tu restes à ta place, en fait. Et je cloisonne ça. Et mon métier de sexo, bien sûr, c'est le némésis, elle reste à sa place et je suis la sexothérapeute, la professionnelle. Et quand je redeviens dominatrice, je suis la dominatrice et pas la mère de famille, l'épouse. Non, non. Je vais cloisonner. C'est ma façon de faire, en tout cas pour moi. Je ne sais pas comment fonctionnent d'autres dominatrices, mais je vais cloisonner en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Et tu viens d'aborder un sujet qui, je pense, peut être épineux. C'est tout ce qui va être autour du tabou et du mythe. Et notamment parce que tu as parlé du fait que tu es mère de famille. Donc, quand on est maman, on n'attend pas à ce que... Enfin, on n'attend pas. Entendons-nous bien. La société. n'attend pas forcément à ce qu'on puisse avoir une sexualité, encore moins être dominat, encore moins avoir un soumis. Enfin, tu vois, tout ça, il y a un espèce de mythe. Donc, toi, est-ce que tu en rencontres et quels sont ceux que tu rencontres qui viennent challenger tes activités ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que j'en rencontre qui ? Je rencontre...

  • Speaker #0

    Des mythes, en fait, tu vois. Est-ce que tu es exposée à tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui, je dérange. Ah, je dérange beaucoup. Je dérange et je fascine en même temps. En tout cas, quand je dis je c'est la dominatrice, la némétrice fascine. Elle me dit mais comment c'est possible ? Mais comment tu fais avec ton enfant ? Donc, j'ai deux enfants. J'ai une fille de 20 ans qui est au courant et qui même me conseille sur mes tenues. Et elle me dit vas-y maman, parce qu'on a toujours été très ouvertes. Je ne l'accompagne pas du coup dans sa sexualité, mais je laisse la parole ouverte en disant si tu as besoin. Tu sais que je suis là et on peut en parler. D'ailleurs, une fois, elle m'a dit, c'est génial, maman, parce qu'avec toi, je peux te parler de tout. Alors que mes amis qui rencontrent des problématiques sur leur sexualité ne peuvent pas en parler à leurs parents. Ils sont obligés de se cacher. De leur sexualité ou de transidentité. Et là, c'est difficile pour certains et certaines. Bref. Et j'ai un petit garçon de 9 ans. Alors, je cache. Il a dû m'entendre une fois dire Maman Et puis, il a vu une fois mon fouet. Il m'a dit Mais quand les gens, ils ne sont pas gentils, tu leur donnes des coups de fouet, tu vas voir. Je ne sais pas s'il a bien compris. Et du coup, j'ai fait Oui, non, mais ce n'est pas le but, chouchou. Et je, vraiment, je cloisonne vraiment. Je ne veux pas le mêler à ça. Il est trop petit. Donc, je le protège comme je peux. Et est-ce que j'ai des mythes ? Donc, du coup, on me dit Oui, là, tu es mère de famille, mais comment tu fais ? Mais être une femme, je me dis oui, les femmes ont une sexualité, les femmes ont des désirs, les femmes ont des besoins. Une femme n'est pas que mère, elle ne redevient pas vierge une fois qu'elle a eu ses enfants. C'est sûr. Et elle a des émotions, elle a des envies, elle a des fantasmes. Et je pense qu'il faut accepter ça. Un papa, c'est normal que lui, après, ait une relation sexuelle. Sauf qu'un papa, c'est comme une maman. Je veux dire, ils ont un peu d'éducatif. Pourquoi est-ce qu'on autoriserait les hommes à... Il serait OK pour eux d'avoir une relation sexuelle, en tout cas les papas, et pas les mamans. Donc oui, ça, c'est un mythe que je rencontre. On dit, mais comment c'est possible ? C'est possible, je fais. Et ça ne m'arrête pas. Ça dérange, mais ce n'est pas grave. C'est qu'est-ce que ça te renvoie à toi et pourquoi ça te dérange autant ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu n'acceptes pas.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que toi aussi, c'est des choses que tu as dû déconstruire pour toi pour pouvoir pratiquer ? tu étais déjà bien déconstruite à ce niveau-là et tu as plus pris un temps d'intégration, mais pas forcément de déconstruction. Je pense que j'ai pris un temps d'intégration. La déconstruction s'est faite pendant justement cette période d'intégration. Les deux en même temps. Entre les deux ans, je pense que j'ai déconstruit plein de choses et je me suis visualisée pour mieux comprendre la dominatrice que je pouvais être. Némésis, elle n'est pas née comme ça. Elle s'est construite. Némésis, elle a un vécu. Quand je dis un vécu, c'est que elle vient du XVIIIe siècle, elle ne s'habille pas en cuir, elle a une façon de parler. elle a une façon d'insulter elle ne dira jamais on peut dire des gros mots là ou pas ?

  • Speaker #1

    là c'est l'avantage du podcast on peut dire ce qu'on veut là tu n'as aucune retenue donc vas-y alors je ne dis pas pute je ne dis pas salope je ne dis pas je vais plutôt employer raclure

  • Speaker #0

    de peau de chambre je vais appeler Eugébète Potence écrevisse de rempart espèce de rat de cale Ça va être très poétique, très pirate, parce qu'en fait, Lady Nemesis est une pirate. Donc, ça va être très, voilà, petite gourgandine, fille de bas quartier. Ça, quand je dis fille de bas quartier, c'est pour les hommes, bien sûr. Ce sont des petites filles de bas quartier, furets, verluisants, des vermisseaux, paillasses. Je vais vraiment utiliser plein de... Et ce vocabulaire, quand même, la langue de Molière est tellement riche. Bien sûr. Que non, je ne dirai pas à aucun moment. Je ne dis les gros mots que l'on entend usiter, en tout cas,

  • Speaker #1

    au XXIe siècle. Les mots du quotidien, c'est le nom. Du coup, c'est vraiment le personnage que tu as construit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'était quoi l'inspiration ?

  • Speaker #0

    Je suis une fan de pirates. Je suis sûre que je suis une descendante de pirates ou j'ai été pirate dans une vie antérieure.

  • Speaker #1

    Tu dis ça parce que tu bois du rhum.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a de ça, oui. Non, et puis ça m'a toujours intriguée, cet univers. Et je me suis dit, en fait, Némésis. Et du coup, j'ai créé un roman en plus qui va à la naissance de Lady Némésis. Pourquoi est-ce qu'elle est devenue cette femme, cette dominatrice ? Il y a toute une histoire. Je ne peux pas le dire parce que c'est dans le roman qu'il faudra lire. Qui sort à la fin de l'année. Donc, Némésis, elle est née à partir de ça. Elle est née à Saint-Domingue. Elle est métisse, d'un papa blanc, colon, d'une maman esclave, affranchie. Il y a toute une histoire. Elle quitte Saint-Domingue pour aller à La Rochelle et puis lui arrive quelque chose. Elle se réveille amnésique, donc elle est passée pour morte. Elle se retrouve amnésique à Paris et elle devient, au fur et à mesure, Lady Némésis. Et on apprend comment est-ce qu'elle devient cette Némésis. Bon bref, il y a toute une... Il y a toute une histoire. Et de là, je me suis dit, voilà, c'est ça. Donc, Corinne Le Godin a créé un personnage. Némésis, c'est qui ? Et là, on va chercher l'information sur Némésis. Donc, c'est toute l'archétype de la dominatrice. Et voilà. Donc, c'est pour ça qu'elle parle comme ça. C'est pour ça, quand elle s'habille, elle habille en pirate. Elle ne porte pas de cuir, à part ses bottes. Elle ne porte pas de cuir. Elle porte du blanc. Alors qu'en domination, on est toujours habillé en noir.

  • Speaker #1

    Ben ouais.

  • Speaker #0

    On casse les codes. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est trop bien ! Et... Ah ouais, en fait, tu vois, c'est vraiment un truc que je n'avais pas du tout, du tout en tête, ce côté personification de cette personnalité. En fait, c'est au-delà d'être juste une facette de toi, c'est une facette de toi que tu designs et dans laquelle tu t'autorises même à complètement, à créer, à créer tout un personnage, tout un univers, une façon de parler. C'est presque un jeu de rôle plus-plus, parce que ce n'est pas qu'un jeu de rôle, c'est aussi vraiment une identité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une identité, c'est une incarnation. Je ne joue pas à être la dominatrice, et c'est ce que je disais avec mon soumis, il ne joue pas à être le soumis. C'est-à-dire qu'il est vraiment soumis à moi et je suis vraiment sa dominatrice. On ne joue pas à allez, c'est la séance, on y va, on se tutoie et puis après on se vouvoie Ah non, je veux dire que même en dehors, parce qu'il m'est arrivé de passer des week-ends avec lui, des week-ends culturels, C'est-à-dire qu'on va visiter, par exemple, on avait été à Arles. Et puis, il vient à la ville, il dit, je vais vous montrer la ville. Et bien, il restait un pas derrière moi. Quand on visitait, quand on regardait les tableaux. Alors, quand on est dans la ville, on était l'un à côté de l'autre. Mais j'ai toujours une tête de puce que lui parce que je porte des bottes. Et il va me vouvoyer, il va me tenir la porte. Il va me dire, vous désirez quoi, maîtresse ? Tu vois, on est vraiment dans le... Il n'y a pas de... Bon, alors, on boit quoi ? OK, on commence tout à l'heure. Allez, vas-y, tout à l'heure, on se prépare. Je finis ma clope. et puis après tu pourras me vouvoyer non, non, non il s'appelle Larbin je suis Lady Nemesis et où qu'on aille, même dans une vie vanille, voilà Si j'ai décidé de choisir son plat quand on est au restaurant, je choisis son plat. Une salade pour toi et moi, je prends une pizza. Ou je me fais croire que je prends une salade pour moi et puis lui, il choisit une super pizza. Et puis, comment ça arrive ? Je dis que la pizza est pour moi, en fait. Pardon ?

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    On ne joue pas, on le vit, on le vit vraiment.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et sinon, il y avait d'autres mythes ? Tu voulais que je dise les autres mythes ou pas ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais bien sûr, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Alors, il y avait plein de mythes sur la domination féminine ou même la domination en règle générale. On va croire que c'est violent. On me dit, mais tu dois fouetter les gens, tu es violente en fait. Ben non, non. Parfois, il y a besoin juste d'un regard pour que l'autre comprenne qu'il doit obéir. Pas besoin de gifler, pas besoin d'écraser, pas besoin de crier. Non, la dominatrice, elle n'est pas obligée de crier. Moi, je ne crie jamais. Jamais, je crie. Et ça fait peur de ne pas crier, au contraire. Oui. Ce n'est pas que sexuel, comme je disais, il n'y a pas de génitalité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Non, moi, personne ne me touche. Il n'y a pas que du fouet, il n'y a pas que du cuir. Comme je disais, moi, je ne porte pas de cuir à part mes bottes. Je ne porte pas de cuir, je porte du blanc. Alors qu'il faut porter du noir. Non, moi, mes chemises, le pirate, il ne portait pas des chemises noires. Le pirate ou la pirate, elle portait des chemises à jabot, en blanc ou un peu écru. Elle portait une ceinture rouge, elle met du carmin, elle met de l'or. Voilà, il y a de la couleur, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, là, c'est plein de mythes où on me dit, ah, tu n'es pas habillée tout en cuir. Non, non, je ne suis pas habillée tout en cuir. Est-ce que la tenue fait la dominatrice ? Non, c'est la dominatrice qui donne l'importance à la tenue.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est vraiment ce que l'on disait. C'est toute la construction du personnage et à quel point tu vas incarner ce personnage à 100% qui va faire que ça va prendre, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Waouh. Et du coup, en termes... Tu vois, si on rentre un peu plus dans les pratiques, donc dans tes pratiques. Donc, toi, tu disais que... justement, tu fouettes pas forcément, il n'y a pas forcément de violence ou de douleur, etc. Donc, si toi, tu devais te décrire la domina que t'es dans ces pratiques, qu'est-ce que tu nous dirais ?

  • Speaker #0

    Alors, ce que je te disais, c'est que dans les mythes, on ne va pas forcément fouetter, on ne va pas forcément crier, on ne va pas forcément… Moi, alors j'aime ce qu'on appelle l'impact, oui, je vais fouetter. Si le soumis, c'est aussi un peu son truc. Moi, je vois mon soumis, par contre, ce n'est pas du tout son truc, mais parce qu'il veut tellement me plaire, me faire plaisir, il m'a dit, mais allez-y, maîtresse, je suis prêt à recevoir du fouet. D'accord. Donc, j'ai bien sûr, mollo, crescendo. Et à un moment donné, quand l'autre, j'arrive à faire pousser les limites de l'autre, on va s'amuser différemment encore. Je suis une... J'adore qu'on s'occupe de mes pieds.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'aime porter des bottes, des talons, et j'aime qu'on puisse les regarder. Parce que je sais que beaucoup d'hommes, c'est leur petit kink, c'est leur petit fétiche, c'est leur petit plaisir. Et ça, ça fait un malin plaisir de se promener dans la rue, observer un regard et voir des yeux qui se baissent directement ou qui se retournent pour avoir la paire de bottes. Ah, ça me plaît. Donc, dans le fétichisme, je fétichise des mains. J'ai toujours les mains qui sont manucurées. Toujours, toujours, toujours, avec toujours quelque chose de différent. J'aime, dans le fétichisme des pieds, écraser, on va appeler ça du trampling, et utilisé l'autre comme un paillasson. Et tout ce qui va avec, après, faire lécher la semelle, ça va avec le partenaire avec qui on joue. Le CBT, comme je disais tout à l'heure au début, le Coke Bowl Torture. ça devient un péché mignon. Il y a tellement de manières de le faire et ce n'est pas un coup de pied dans les couilles parce que ce n'est pas que ça. Ça peut être mettre des pinces à linge. Je rentre dans les détails. Comment je peux jouer avec l'autre pour en même temps insuffler autant de douleur que de plaisir ?

  • Speaker #1

    C'est de jouer sur cette limite entre douleur et plaisir.

  • Speaker #0

    et vraiment corréler les deux au final et le plaisir pour moi surtout aussi je vois que l'autre a mal alors moi je suis une sadique plus plus plus donc du coup ça m'envoie dans un autre monde, un autre univers et voir après la satisfaction de l'autre aussi après en disant merci madame vous avez été dure mais j'ai apprécié ok je sais qu'il a aussi reçu ce plaisir à travers ce qu'on a pu faire

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais, t'es fétichiste, t'es sadique, et tu parlais aussi de... L'impact. Ouais, de l'impact et le fait d'écraser, de prendre l'autre comme un paillasson, etc. T'as un problème. Le trampling. Ouais.

  • Speaker #0

    Le trampling.

  • Speaker #1

    Le trampling. Et ça, c'est plutôt... En tout cas, moi, j'ai plus l'impression que ça rentre dans des techniques plutôt d'humiliation, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Si on prend tout ça, oui, c'est dans les techniques... Ah oui, en fait, vous voyez, j'aime l'humiliation. Oui, ce sont vraiment les techniques d'humiliation. Après, il y a plein d'autres choses que j'aime bien. Il y a la cire. Voilà, il y a tout ça. Qu'est-ce que j'aime bien encore ? Après, c'est le côté psychologique et cérébral. La domination psychologique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, je ne vais pas parler de destruction. Ce n'est pas détruire l'autre, mais c'est l'emmener dans un... dans une sorte de soumission totale à travers les mots. C'est de l'adaptation ? Oui. Par exemple, avec mon soumis, ce que j'aime, c'est quand il vient me chercher, je lui dis écoute, c'est 19h30 Il vient pour 19h30. Et finalement, je descends. Et je me présente, je vais jusqu'à la voiture et il sera 20h30. Il aura attendu une heure dans la voiture. Pendant une heure, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Qu'est-ce que je fais ? Putain, je suis là en train de me faire chier à attendre. J'ai autre chose à faire, mais tu restes. Abnégation, dévotion. Ou dire, emmène toutes tes affaires, on va passer une superbe soirée, on est invité quelque part. Et finalement, au moment d'arriver, c'est lui dire, écoute, tu payes pour ta maîtresse, ensuite tu retournes dans la voiture. Et c'est parti pour sept heures d'attente dans la voiture.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Oh, wow.

  • Speaker #0

    Et les cotines dominatrices me disent, mais il est où ? Il n'est pas là, le barbare ? Je fais, ah ben si, si, il est là, il est sur le parking. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Ben, il m'attend. Donc là, on va vraiment dans le côté psychologique parce que moi, après la fin, je lui demande. Mais sûr, il a prévu de l'eau, du pain, voilà. Et je lui demande, j'ai fait quatre ressentis. Il y a un échange, il y a un retour sur l'expérience. Il me dit, mais c'était dur, j'avais envie de partir. En même temps, je suis en train de me dire, mais merde, putain, t'es là pour ça. Tu as bien voulu, mon coco, faire ce truc. Donc, je reste, maîtresse. Et finalement, quelques jours après, il me dit, mais vous êtes tellement supérieur à moi. C'est tellement bon.

  • Speaker #1

    Wow, c'est ultra intense et il y a des trucs que tu dis qui me... Je ne sais pas, je n'ai pas encore analysé, j'analyserai plus tard. Tu vois, on pourra en discuter. On pourra en discuter. Mais il y a des trucs que tu dis où je ne sais pas encore ce que ça me fait, mais en tout cas, ça me titille d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pas si c'est du gros dérangement,

  • Speaker #0

    de l'excitation,

  • Speaker #1

    je ne sais pas. mais il y a quelque chose qui il y a une réaction et c'est top il y a une réaction exactement il y a une réaction il y a du questionnement il y a de voilà mon cerveau est en ébullition et voilà et moi j'aime bien l'autre ne sait pas ce qui va se passer ouais et

  • Speaker #0

    ça c'est top il y en a un on a une soirée samedi qui vient là et il est venu me demander est-ce que je peux être à vos pieds ok ok donc je l'ai rebaptisé pour je lui dis ce qu'il devait faire toute la soirée et tout ça et puis ben quand samedi arrivera on va voir comment on va jouer. Et à cette peur, en fait. Et j'aime bien distiller cette peur. Mais après cette peur, on vient quand même parler. On vient comprendre ce qui s'est passé. Autant pour moi, ce que j'ai ressenti, autant pour eux. Et ça, j'ai besoin d'avoir leur retour pour voir, allez, sur quoi on va continuer. Est-ce qu'on reste... Il y a le côté humain. Enfin, voilà. La dominatrice est humaine. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas juste une meuf qui veut écraser les couilles d'un mec.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi la différence du coup entre la domination féminine et la domination masculine ? Est-ce qu'il y a des choses qui au final diffèrent ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Oh là là ! Faut pas me lancer sur le sujet parce que je vais me faire des ennemis.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ennemis, I-S. Moi je le dis à mes copines dominatrices. Parce que la différence c'est que... Et je rencontre, ils ne sont pas tous comme ça. Alors, je ne vais pas tous vous mettre dans un panier, messieurs les dominants, les dômes. Pas du tout. Je vais mesurer mes mots. Mais j'ai le sentiment, et ça n'engage que moi, ce n'est que ma perception, ce n'est que ma projection, encore une fois. Attention aux haters qui vont dire, ah, gna gna, elle a dit. C'est bon, les gars, un peu. c'est juste que ce qui nous différencie en tout cas moi dans ma façon de dominer je vais pas aller dans comme je disais le côté génital l'acte sexuel pour beaucoup de d'hommes il faut que ça finisse par une petite fellation par une petite prise il faut qu'il y ait du sexe génital et c'est là que je me demande mais qui est le plus dominant que l'autre est-ce qu'ils ne sont pas pour certains je reprends bien pour certains soumis à leur propre sexualité contrairement à nous femmes dominatrices finalement moi je jouis sans qu'il y ait une pénétration ou quoi que ce soit, juste avoir l'autre souffrir son coup de fouet ou être excité du fait qu'il aille se mêler et ça me suffit ouais mais est-ce que là c'est vraiment le côté dominant ou c'est plutôt la différence homme-femme différence

  • Speaker #1

    homme-femme parce que de ce que tu décris c'est plutôt ça

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la différence homme-femme. Après, chacun domine comme il en a envie. Il n'y a pas une école de domination qui doit dire comment tu dois dominer. Chacun le fait en son âme et conscience, et comment il a envie de le faire, comment il le sent. Et c'est OK. Mais cette petite différence, je pense qu'il y a peut-être le besoin masculin. J'essaie vraiment de comprendre ça. Il y a peut-être le besoin masculin. Il y a besoin de terminer. avec cette petite cerise sur le gâteau qui est une bonne petite levrette ou une bonne petite fellation. Voilà. Alors, bien sûr, je mesure mes mots. Vous n'êtes pas tous comme ça. On est d'accord, les gars. Mais de ce que je rencontre, alors je ne parle pas des... Oui, je parle bien des dons. Il y a souvent ça. Ça finit comme ça. Et certaines soumises, des fois, viennent, me racontent et me disent, j'en ai marre parce qu'à chaque fois, je cherche un don. Ils me demandent si... Ils disent, OK, tu seras ma soumise et aussi, tu seras un peu mon esclave sexuel. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que ce n'est pas forcément la recherche en effet, puisqu'on peut tout à fait chercher de la soumission qui soit, comme tu le disais tout à l'heure, cérébrale et qui du coup n'entraîne pas de génitalité.

  • Speaker #0

    Notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau. Jouir sans pénétration. Après oui, bien sûr, combien de fois je fantasme, je me dis, putain, je terminerai bien quand même. Parce que je me dis, ça viendra enlever cette espèce de... Ah !

  • Speaker #1

    Oui, la tension, au final. Oui. La tension, c'est garder justement cette tension sexuelle et qu'il n'y ait pas de... qu'il n'y ait pas de vénitalité. C'est garder cette tension. Oui, bien sûr, je vois très bien.

  • Speaker #0

    Elle sera évacuée différemment, peut-être à travers le fouet, peut-être à travers ce tramping, peut-être à travers les gifles. Elle sera évacuée... Elle sera peut-être évacuée à travers l'ignorance, à travers le battu matin 7h dans la bagnole. Elle sera évacuée...

  • Speaker #1

    elle sera évacuée différemment c'est hyper intéressant c'est vraiment hyper intéressant il y a beaucoup de choses et je te remercie parce que tu es ultra généreuse dans ton partage moi déjà ça me permet vraiment d'imaginer et je pense que les auditrices parce qu'on est plutôt des femmes ici à écouter ça va aussi susciter vachement d'inspiration et de créativité. Je trouve ça vraiment top.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste ajouter que ma passion de dominer avec les hommes et celle des femmes est totalement différente. J'ai l'impression qu'il y a des choses qu'on ne fait pas avec les femmes, mais moi, étant donné que je suis pirate, je vais parfois là où on ne m'attend pas. et je me souviens d'une soumise qui m'avait alors qui ne m'a pas du tout offensée mais c'est juste une autre soumise dans un jeu est venue me voir, on dit Lady Nisi, est-ce que vous savez ce qu'elle a dit à tel ? J'ai fait qu'elle dit, donc elle invente un truc et du coup celle qui n'a rien fait je l'ai rappelé, j'ai vu bien là à genoux, donc elle était sur le gravier, par terre maintenant tes mains par terre, voilà, tirer les cheveux et je lui ai écrasé les mains elle était très maso et je lui ai écrasé les mains sur le parquet enfin pas le parquet, les graviers et on m'a dit mais ça c'est un truc qu'on fait au mec. Ouais. Et alors, tout dépend. Après, voilà, je l'ai fait une fois comme ça. Mais, effectivement, je ne vais pas gifler une femme. Jamais.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Je ne la gifle pas. Un homme, sans aucun problème, je vais le faire, je vais le gifler. La femme, je ne le ferai pas. Je vais la fouetter, mais ce sera tout aussi intense. Mais il y a une autre manière de faire et d'approcher le corps. Je suis toujours dans les caresses, mais la caresse, ce sera différente. Non pas que je veux protéger cette femme, mais il y a une manière de faire qui est différente. Je vais étrangler les femmes, chose que je ne fais pas avec les hommes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. Voilà, parce qu'elle demande, parce qu'il y a une soumission qui est faite, et donc du coup, la main va forcément sur le cou, et on va serrer, et là, c'est hyper sensuel, c'est hyper... L'homme, s'il y a une résistance, c'est encore différent. Mais après, chacun fait comme il veut. La femme, elle aura beaucoup plus de fessées, avec des badines, avec une cravache, c'est différent. En tout cas, pour moi, je le fais différemment.

  • Speaker #1

    Oui, après, t'exprimes toi ta vision, toi ta version, et toi, comment est-ce que tu pratiques, il n'y a pas de problème. Si je te disais que tu m'as convaincue, j'ai envie de commencer, j'ai envie de me lancer dans la domination féminine, ça serait quoi tes conseils sur les choses que je pourrais faire pour commencer justement à l'explorer cette zone ? Pourquoi

  • Speaker #0

    tu le feras si je ne suis d'ailleurs tu poser la question pourquoi tu vas le faire tu vas le faire parce qu'on me te venger d'un ex et que tu dis tous les mecs sont des connards et je vais tous les défoncer c'est pas la bonne c'est pas la bonne raison tu fais pas ça pour ça sinon on n'est pas dans là on n'est pas dans le jeu de domination et on quelque chose de pervers et de malsain donc c'est poser la question pourquoi je vais le faire avec qui j'ai envie de le faire ok des femmes Quelle tranche d'âge ? Jeune, vieux ? Moi, ils sont plutôt âgés. OK. Oui.

  • Speaker #1

    Et il y a une raison, c'est plus eux qui t'ont choisi ou toi qui les choisis ? OK.

  • Speaker #0

    Le nina, elle ne choisit pas son soumis. OK. Celle qui va dire, allez, vous avez tous mes puputes, allez, viens, je vais te chercher. Moi, je ne vais chercher personne. Je ne suis jamais allée chercher un soumis. OK. Le soumis, le besoin, c'est lui ou elle qui va chercher. Moi, je ne cherche pas. Je n'ai pas eu le temps. Je n'ai pas eu le temps de chercher. t'es assaillie de demandes j'ai pas le temps de chercher donc c'est quel type de personnes t'aimerais qui viennent te solliciter quel type de dominatrice tu veux faire est-ce que tu es plutôt c'est vraiment l'homme qui est à ton service est-ce que tu es dans le côté du humiliation, donc quel est ton domaine ? D'accord, ouais. Technique, physique, est-ce que c'est seulement l'heure de soirée ? Est-ce que tu as envie d'avoir quelqu'un à ton service ? Est-ce que tu veux te faire en relation ? Est-ce que tu veux le mettre dans ta vie, Vanille ?

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu veux un 24-7, comme on dit ? Voilà. Ma vie est comme ça. Tu posais la question, je pense que pour commencer.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu y es, ben... je pense qu'il est important de dessiner ton personnage. Moi, je l'ai vu comme ça. Et je me suis dit, tiens, je vais m'appeler Candy. Allez, Candy. Non, peau fine, lèche. Ton personnage, ton dessin, qui tu veux être. Pour être hyper crédible quand, du coup, tu te présentes et on te dit elle. Ah oui, elle, c'est... Voilà.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je vais donner ces conseils-là pour commencer, c'est ça. Et ensuite, va pratiquer petit à petit. Va pas te lancer dans du fouet si t'as jamais fait du fouet de ta vie. Dans les derniers temps, tu peux jamais enrouler qui que ce soit de ta vie. Et faire la bougie si tu sais pas comment ça fonctionne, la bougie. Lis, va sur Internet, rentre en contact avec une communauté, va dans des munchs. Voilà, construis, construis-toi, c'est ce que j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et tu as des ressources à nous partager ? Tu parles de communauté, tu parles de livres, etc. Tu as des choses que tu as envie de nous partager ? Alors,

  • Speaker #0

    on a un réseau social, Fait Life. Je suis inscrite tout de suite sur Fait Life. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un compte sur Fait Life.

  • Speaker #0

    Donc, Fait Life, ça te permet déjà de rencontrer une communauté. Alors, attention, il y a du tout venant. Il y a de tout. Moi, j'avais lu un bouquin, je le trouvais très intéressant. Du coup, je n'ai pas lu l'autre. Il est sur ma table de chevet, je ne l'ai pas encore lu. C'est L'art de la domination L'art de dominer écrit par deux Américaines, qui expliquent vraiment, selon leur point de vue, comment est-ce qu'elles peuvent rentrer dans la domination. J'avais lu aussi La loi du talon de Madame Lull, qui était très bien. aussi. Bon, voilà, il y a plein de petits bouquins qui peuvent être sympathiques. À vous de chercher. Il y a des podcasts, il y a des gens qui, si vous voulez suivre des hommes, je crois qu'il y a après, il y en a qui aiment ou n'aiment pas, il y a Alexandre Contard. Voilà, allez chercher. Il faut aller, il faut, oui, il faut fouiller.

  • Speaker #1

    Il faut fouiller. pour aller se comprendre un petit peu mieux ok,

  • Speaker #0

    bah écoute je pense à Axelle Dessade les arsadiens, elle a ouvert une école peut-être aller le voir, lui poser des questions n'hésitez pas à poser des questions aux personnes peut-être qui vous inspirent et qui dans ce que vous voulez faire et voir comment leur demander des conseils allez-y en fait ne soyez pas timide, surtout si mesdames vous voulez devenir dominatrices... oubliez la timidité. Prenez votre puissance, embrassez-vous d'un coup. Allez-y, quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est un remède pour toi, justement, pour aller combattre cette timidité ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Quand je suis dans une... Donc, je suis coach sexothérapeute, j'ai intégré un réseau business et dans ce réseau business, au début, on est un peu... Je n'étais pas encore domina, j'avais un peu peur. Je bégayais quand je me mettais debout à expliquer ce que je faisais en 30 ou 45 secondes. Je n'arrivais pas à pitcher. Dès l'instant où j'ai pu embrasser cette Lady Nemesis, c'est bon, je n'ai plus peur. Il y a toujours cette préhension, bien entendu. Mais on y va plus franco. On a à aller voir d'autres personnes, leur poser des questions. La timidité s'efface.

  • Speaker #1

    Ok. Elle est remplacée par de l'assurance, visiblement.

  • Speaker #0

    Par vraiment de l'assurance. Et je trouve que c'est une belle couverture, c'est une belle parure. C'est une belle parure, l'assurance.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est avant d'être hautaine. C'est avant de l'assurance, mais pas de venir non plus... Il faut trouver la mesure.

  • Speaker #1

    Comme je te disais au début, quand on s'est retrouvés pour cet enregistrement, je te trouve rayonnante. Et je trouve qu'en plus, quand on parle, là, ça se voit. Tu parles avec les mains, tu fais des gestes, etc. On sent l'énergie, on sent justement ta puissance, celle dont tu parlais. On la sent là, au travers de tes mots, au travers... Même pour celles qui nous écouteront et qui ne nous regarderont pas sur YouTube, je pense qu'elles pourront quand même percevoir toute la puissance et la détermination qu'il y a dans ta voix. Donc, clairement, tu en es une preuve vivante.

  • Speaker #0

    Je te remercie, Nanette. Vraiment, ça me touche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est avec grand plaisir. On va arriver à la fin. Ouais, déjà, ça passe. Mais oui, je sais bien, je sais bien. Est-ce que tu nous en as partagé pas mal ? Mais je vais quand même te demander, puisque je m'étais notée quand même. Est-ce que tu as une petite anecdote, un truc un petit peu fou que tu as fait ? Ou quelque chose que tu as envie de nous partager comme exemple de... Là, c'est un truc qui m'a fait... C'est un truc que j'ai tenté. C'est un truc qui m'a fait le plus kiffer. Je ne sais pas, mais quelque chose, tu vois, une petite anecdote autour de la domination féminine. Tu nous en as donné un déjà, mais bon.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, écoute, j'en ai une, mais c'est en dehors complètement du champ. Alors, je dis du genre de domination, ce n'était pas dans un donjon, ce n'était pas en soirée BDSM. C'était moi dans une soirée vanille normale. Je suis sur une piste de danse. Ah non, j'en ai fait deux petites. Alors, j'ai fait une piste. Liste de danse, et je danse. Je m'éclate. Et puis d'un coup, j'ai fini, je veux retourner au bar, et mon verre qui était gardé par le barman, et rejoindre mon amie qui est au bar. Enfin, ma copine qui est au bar. J'y vais, je sors de la piste, et devant moi, il y a un chemin, et il y a un homme devant qui est en train de siroter son cocktail. J'arrive devant lui, je le regarde, et je fais juste... pour celles qui ne regardent pas mais qui vont écouter je fais juste un petit mouvement de tête pour lui dire écoute gentiment mais très très très simple pousse toi en fait il m'a regardé il m'a fait oh pardon madame il y avait du potentiel soumis je pense il s'est poussé il m'a laissé la place j'arrive au bar il y avait deux hommes qui avaient vu le truc ils m'ont regardé ils m'ont dit donc devant vous les gens se poussent j'ai fait oui c'est comme ça j'étais en dehors de la séance enfin de n'importe quelle séance et là je me dis mais en fait oui je suis, j'incarne j'ai adoré ce moment là je me suis dit bah en fait j'ai pas seulement besoin d'être en soirée je suis cette dominatrice tout le temps Mais là, c'était fait subtilement. Et une autre fois, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, un monsieur d'un certain âge, connu du village, qui me bouscule un petit peu et me touche les cheveux. Interdiction de me toucher les cheveux. Et du coup, je lui dis, je crois que tu, donc je le tutoie, alors qu'il a 70 passés, tu m'as touché les cheveux et tu m'as bousculé. Il m'a dit, comment je peux vous présenter mes excuses ? Eh bien, c'est à genoux et tu me baises la main. Il s'est mis à genoux et il m'a baisé la main.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #0

    Quand j'ai raconté à mon soumis, il m'a dit, mais vous êtes toute puissante. Je ne peux pas vous résister. Ok. Ça, c'était des anecdotes dans ma vie vanille, parce qu'après, j'en ai pléthore dans la vie BDSM.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est des très bons exemples, parce que c'est aussi des exemples de montrer que ce n'est pas qu'un personnage, c'est vraiment qui tu es, en fait. Si c'est là, c'est là tout le temps. Tu laisses la place, bien sûr, quand tu es dans l'univers BDSM, c'est là où tu vas laisser toute sa place à Lady Nemesis. Mais en fait, elle est tout le temps là, elle t'habite et c'est juste une part de ta personnalité et qui va pouvoir s'exprimer dans des petits moments comme ça. Et c'est génial, c'est génial de pouvoir le montrer comme ça.

  • Speaker #0

    Donc, mesdames, exprimez cette part que vous avez en vous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Laissez-la parler, laissez-la vivre. Ouais. Vous allez voir, ça pourra vous changer certaines choses.

  • Speaker #1

    ça pourra peut-être vous aider dans certaines choses alors allez-y c'est un super mot de la fin même si on va on va encore discuter 30 secondes mais c'est un super mot de la fin, je te remercie vraiment beaucoup pour ce partage et pour tout ce que tu nous donnes parce qu'encore une fois je te le dis t'es hyper généreuse et c'est vraiment un plaisir, on aurait pu rester des heures et des heures et des heures mais ce podcast s'appelle Ta Pause Sexy, c'est censé être une pause Oui Donc, si je fais des épisodes de deux heures, on est sur la grosse pause.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Pendant que vous vous jeûnez, j'espère que vous avez apprécié ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, je me dis toujours, j'espère qu'il y a des gens qui m'écoutent dans des endroits qui ne sont absolument pas propices à écouter des choses autour de la sexualité. Moi, je faisais ça quand j'étais dans ma vie professionnelle d'avant. J'écoutais des podcasts érotiques alors que j'étais en train de taper des comptes rendus et tout le monde pensait que j'écoutais de la musique. C'était genre, oui, oui, bien sûr. Et donc, j'ai ce petit truc. J'espère qu'il y a des gens qui font aussi ça en écoutant mon podcast.

  • Speaker #0

    Mais tellement, je le souhaite, mais tellement.

  • Speaker #1

    Oui, moi aussi, je le souhaite à tout le monde. En tout cas, merci beaucoup. Si on veut te retrouver, voilà, si là, j'ai envie de me faire dominer par les dynémésies, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on contacte ?

  • Speaker #0

    Ah ben, sur FetLife, dans un premier temps. Si on veut. Après, j'ai mon site internet. Ok. Je vais appeler ladynemesis.com, tout simplement. D'accord. Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai mon Insta. Donc, j'ai mon Insta pro de sexo que j'utilise plus. Mais sinon, j'ai mon Insta de dominatrice. Ok. Ça s'appelle Lady Nemesis Officiel.

  • Speaker #1

    Ok. Bah, tu sais ce qu'on fait ? Tu m'enverras tous les liens que tu as envie que je mette et je les mettrai dans la... dans la description du podcast, comme ça, on pourra te retrouver facilement. OK.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    C'est bien. Je vais te poser la dernière question que je pose à tout le monde. Si la sexualité était un animal, quel serait-il et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Donc, ma sexualité, c'est un animal ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Bon, alors, je réponds sans un dragon.

  • Speaker #1

    Oh ! Voilà. OK. Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que... Le dragon peut avoir autant de douceur que de force, de fermeté. Il sait où il va, il crache du feu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Quelle puissance !

  • Speaker #0

    Il renaîtra de ses cendres, on verra. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien, super ! Merci beaucoup, merci beaucoup pour ce moment et cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Nanette. Merci pour cette invitation. Merci pour ce moment. Bien trop court encore parce que je suis très gourmande. Mais merci. Merci. Au contraire, c'est génial. Et ce que tu fais est top. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci pour tes encouragements.

Description

Dans cet épisode je rencontre Corinne Logodin sexothérapeute et domina professionnelle. Elle nous rconte comment le BDSM est venu transformer sa vie et sa sexualité, mais surtout comment ça lui a permi de laisser s'exprimer une part d'elle pas toujours bien utilisée avant ça !


Retrouve Corinne sur Instagram professionnel, ou si tu es plus intéressé.e par son activité de domina c'est via son site internet ou son Instagram


Bonne écoute !


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue sur Ta Pause Sexy. Avant de commencer cet épisode, je souhaite te prévenir que nous abordons des thématiques qui pourraient être sensibles ou inconfortables pour toi. Dans cet épisode, nous parlons d'humiliation, nous parlons de jeux d'impact dans le contexte du BDSM. Ces pratiques sont discutées dans un cadre consensuel et réfléchi, mais elles peuvent ne pas convenir à tout le monde. Si ces sujets sont susceptibles de te perturber, je t'encourage à prendre soin de toi. et pourquoi pas aller écouter un autre épisode du podcast. Mon objectif est toujours de créer un espace d'écoute libre, mais aussi sécurisant. Prends ce qui t'inspire et laisse de côté ce qui ne te convient pas. Et si tu es curieuse d'en apprendre plus sur ces thématiques, reste avec moi, je te promets une discussion enrichissante et bienveillante. Bienvenue dans cet épisode de ta pause sexy, je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, et je t'accueille dans cette nouvelle saison accompagnée de mes invités, qui comme moi sont convaincus qu'il serait temps de créer un monde où l'on parle de sexualité de manière beaucoup plus libérée. Je ne vais pas t'en dire plus et je te laisse découvrir ton nouvel épisode. Bonne écoute ! Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler de domination féminine. Bon, avant de commencer cet épisode, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner sur la plateforme de ton choix. Tu peux aussi mettre 5 étoiles et aussi aller mettre un commentaire sur Apple Podcasts. C'est des gestes simples, mais ces gestes-là me permettent de faire grandir le podcast et de continuer de te proposer des épisodes de qualité. Et qui dit épisode de qualité, dit invité de qualité. Et aujourd'hui, pour parler de ce sujet hyper épineux qu'on adore de la domination féminine, j'ai la chance de recevoir une invitée. Donc elle est sexothérapeute, mais aussi dans sa vie. personnelle, elle exerce la domination. On peut dire que c'est une domina quelque part. Elle va nous expliquer tout ça et je suis ravie de la voir à mon micro. Je souhaite donc la bienvenue à Corinne. Bonjour Corinne.

  • Speaker #1

    Bonjour Nanette, merci pour cette délicieuse invitation.

  • Speaker #0

    C'est avec grand plaisir. Écoute, moi je suis ravie de t'avoir aujourd'hui sur le podcast. Je pense que ça va être un épisode incroyable, enfin je pense.

  • Speaker #1

    Il le sera forcément.

  • Speaker #0

    Ouais, je sens, je sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être vraiment un épisode qui va nous apprendre plein plein de choses et c'est un sujet, j'en suis certaine, qui intéresse bien plus de personnes que juste moi.

  • Speaker #1

    Je pense, oui, oui, oui, ça intéresse beaucoup de personnes parce que quand j'en parle, on me dit, ah mais en fait, je sais pas te le dire, mais ah, intéressant.

  • Speaker #0

    Évidemment. Donc, avant qu'on commence... déjà, moi je te connais parce que je te suis un peu sur les réseaux mais je sais que mes auditrices ne te connaissent pas forcément donc je te laisse te présenter comme tu veux dis-nous un petit peu qui tu es alors je m'appelle Corinne Legaudin je suis coach sexothérapeute et

  • Speaker #1

    je suis aussi le soir mais pas que le soir dominatrice, dominatrice professionnelle et cette domination Du coup, j'ai un pseudo, j'ai un nom et on m'appelle Lady Nemesis.

  • Speaker #0

    Ok. Et donc, attends, là, aujourd'hui, tu veux que je t'appelle comment ? Est-ce que je t'appelle Corinne ou je t'appelle Lady Nemesis ? Faut savoir.

  • Speaker #1

    Alors, si tu m'appelles Lady Nemesis, il faudra qu'on se voit et qu'on rentre dans cet interprotocole. Donc, Corinne, c'est très bien pour aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok. Très bien. Ouais, non, je crois que je ne suis pas à l'aise à me faire soumettre dans le podcast aujourd'hui.

  • Speaker #1

    Ah non, alors je ne te soumettrai même pas. Mais voilà, il y a le film. qui va faire qu'entre dames, on va pouvoir parler. Tu vois, il y a une... Voilà. Donc Corinne, c'est très, très bien. OK.

  • Speaker #0

    Bon, alors je crois qu'il y a une question. Enfin, moi, je me la suis posée déjà de base, mais je crois que tout le monde se pose cette question. C'est comment tu as découvert déjà cet univers ? Et même avant ça, tiens, j'aimerais bien que tu nous dises déjà pour toi, c'est quoi le BDSM ? Et c'est quoi la... domination féminine, avant que tu puisses nous expliquer un peu comment toi tu en es arrivée là et qu'est-ce qui t'a emmenée dans cette voie ?

  • Speaker #1

    Alors, le BDSM, c'est quatre lettres, quatre acronymes. Donc B pour bondage, D pour domination dans discipline, dans un premier temps. Ensuite, on a aussi encore le D pour domination, D-H, domination, soumission. Et M, ça a deux masochismes. Donc BDSM.

  • Speaker #0

    et qu'est-ce que c'est la domination féminine c'est ça tu voudrais que tu nous expliques un petit peu et puis après comme ça tu vas pouvoir aussi nous dire comment toi t'en es arrivé à devenir et à assumer cette part de toi

  • Speaker #1

    Donc la domination féminine, c'est la femme qui prend le rôle de la dominante dans la relation. Alors quand je dis domination féminine, que ce soit avec une femme dans la relation femme-femme ou homme-homme. Bien sûr, on retient souvent le côté domination féminine que femme-homme. Mais il faut savoir qu'il y a certaines femmes dominatrices qui soumettent aussi des femmes. on reste quand même dans la domination féminine moi je préfère les hommes je fais les deux d'accord ok j'allais te poser la question et en fait dans la domination c'est prendre le pouvoir total sur l'autre mais bien sûr c'est un pouvoir, c'est un échange de pouvoir consenti sur lequel on va jouer et on va pouvoir aller dans cette échange de pouvoir oui total sur l'autre

  • Speaker #0

    Ok, un sacré programme.

  • Speaker #1

    Et puis, oui, voilà, c'est ça.

  • Speaker #0

    Et du coup, comment toi, tu as découvert ça ? Comment c'est venu, en fait, dans ton univers sexuel personnel ? D'ailleurs, je dis sexuel, mais ce n'est peut-être pas forcément que sexuel. Tu vas nous en parler.

  • Speaker #1

    Alors, effectivement, quand on y pense, on pense que le côté sexuel, c'est qu'il y a un acte génital. Oui. personnellement dans ma domination il n'y a pas d'acte génital sur ma personne je précise je n'ai pas de relation sexuelle génitale pénétro-centrée sur ma personne, en revanche moi sur un soumis je fais plus au soumis et pas aux soumises je peux avoir des relations intimes avec eux c'est à dire que je peux les pénétrer je peux jouer avec quand je dis jouer avec leur sexe c'est pas vraiment jouer en fait Même pour une séance de CBT, ce qui s'appelle Coke Ball Torture. Donc, ce n'est pas pour...

  • Speaker #0

    Waouh ! Ce n'est pas pour...

  • Speaker #1

    Waouh ! Les pauvres ! Enfin, je dis les pauvres, en fait, ils kiffent quand même.

  • Speaker #0

    Ah bah oui, on est sur du plaisir consenti, même s'il y a de la douleur, on est toujours sur quelque chose de consenti,

  • Speaker #1

    oui. Et on est effectivement dans l'univers sexuel, dans tous les cas, parce que ça vient toucher à notre propre sexualité. Et comme je disais, la sexualité, il y a tellement de types de sexualité. La sexualité, elle n'est pas que génitale.

  • Speaker #0

    C'est bien vrai.

  • Speaker #1

    Je préfère vraiment le préciser, mais peut-être qu'on en parlera plus tard parce qu'il y a un mythe qui se crée là-dessus. Et on me dit, mais du coup, tu as des rapports sexuels avec eux. Et là, j'ai fait non, la domination est déjà un acte sexuel, mais pas génital. Donc, c'est important de le préciser.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une notion qui n'est pas... qui n'est pas encore bien démocratisé. Je dirais, on a vraiment tellement ce côté que la sexualité, c'est en fait deux personnes dans un lit, qu'on a un peu du mal à imaginer qu'il puisse y avoir autre chose là-dedans et qu'il peut y avoir d'autres pratiques. Et notamment, le BDSM, c'est une ouverture vers une sexualité qui est vraiment différente et qui est vue de manière complètement différente. Et c'est ça que je trouve hyper intéressant aussi.

  • Speaker #1

    Pendant longtemps, on a pensé, plutôt on l'a classé comme déviante. Ah oui, les gens qui font du BDSM sont forcément des pervers. Alors que pas du tout, c'est parce qu'on ne correspondait pas à la norme. C'est quand même la norme sociale qui nous dit comment est-ce qu'on doit faire l'amour, comment on doit baiser, comment est-ce qu'on doit avoir des relations sexuelles. Et comme c'était tabou, c'est tabou encore, ces personnes sont forcément déviantes. Alors que non, ce n'est pas une sexualité déviante, c'est juste une sexualité peut-être hors norme. on pourrait dire ça.

  • Speaker #0

    Différentes, en fait.

  • Speaker #1

    Différentes. Chacun choisit la sexualité qu'il souhaite avoir, en fait.

  • Speaker #0

    Ouais, bon.

  • Speaker #1

    Comment j'ai découvert ça ?

  • Speaker #0

    Ouais, du coup, tu as découvert ça.

  • Speaker #1

    Alors, pendant mes cours de sexothérapie, j'étais en formation avec un super prof, je dis son nom, il s'appelle Alain Héril, il est vraiment formidable. Et avec Alain, tu connais ?

  • Speaker #0

    Oui, je connais parce que je veux faire aussi une formation un peu plus orientée sexothérapie. Et du coup, je regardais les siennes.

  • Speaker #1

    Eh bien, Alain.

  • Speaker #0

    OK.

  • Speaker #1

    Je ne gagne rien, les gars. Mais Alain est très, très bien. Très, très bien parce qu'il a une approche. En plus, une approche analytique de la sexualité, psychologique, comprendre ce qui se passe. Bon, bref, je lui fais de la pub. Allez. C'était pendant son cours. Il fait venir une... Une autre sexothérapeute, qui elle est aussi du coup dominatrice, spécialité c'est le chibari.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Donc il a fait venir Stéphanie Daud. Et pendant ce cours-là, il nous enseigne un peu le shibari. On comprend, on essaie de découvrir ce que c'est. Donc le shibari rentre dans le bondage. Et il se trouve qu'au moment où elle a... Donc on s'est mis tous en cercle autour de Stéphanie et de sa soumise. Et au moment où elle a attaché... Donc cette femme qui avait ce regard très... Alors pas juvénile, mais angélique. une transformation physique, juste un regard, juste une sévérité. Et là, j'ai fait waouh Et avec son petit doigt, elle a juste appuyé sur le creux des reins de sa soumise et elle a tout de suite compris qu'il fallait qu'elle bascule et qu'elle devait se tenir. Et là, j'ai dit ah ouais Et il s'est passé quelque chose en moi, et non seulement il s'est passé quelque chose en moi psychologiquement. Comme notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau, il se trouve que tout le reste de mon corps a suivi. C'est le Niagara dans ma petite culotte.

  • Speaker #0

    En formation.

  • Speaker #1

    Même formation, je suis le Niagara, une excitation énorme qui se crée. Et je dis, qu'est-ce qui se passe ? Je vais voir Alain, je lui demande. Je lui dis, écoute Alain, je ne comprends pas là. Il se passe un truc, je ne peux plus, je suis excitée. Qu'est-ce qui se passe ? Il me dit, c'est super, tu vas découvrir un pan de ta sexualité. va jusqu'au bout pour voir. Et c'est ce qui nous permet d'être de bons sexothérapeutes, c'est d'aller comprendre et chercher notre sexualité, explorer plein de choses pour pouvoir aider ensuite les personnes. Donc voilà, et c'est là que j'ai découvert. Et il s'est passé quand même bien deux ans après, avant que je rentre vraiment dans le sujet. Mais à ce moment-là, j'ai eu le déclic.

  • Speaker #0

    C'est intéressant. Et du coup, il s'est passé quoi pendant ces deux ans ? Tu dis, il y a eu deux ans où il y a eu ta découverte, où tu t'es dit, waouh, il y a un truc là-dessus. Et deux ans et aujourd'hui, on va dire. Ou aujourd'hui où tu l'assumes. Du coup, pour lancer deux ans, qu'est-ce qui s'est passé ?

  • Speaker #1

    Eh bien, j'avais besoin d'intégrer. J'avais besoin de comprendre, de découvrir. J'avais besoin de tester aussi. J'étais mariée, toujours mariée encore. Pour l'instant. J'étais mariée et il fallait que j'en parle à mon partenaire, à mon époux. Il me dit, voilà, j'ai découvert ça. Est-ce que ça te dérange ? Le partenaire dit, mais aucunement. Est-ce qu'il y a du sexe génital ? Et j'ai dit non. Il m'a dit, ben, feu, fais-toi plaisir. Et j'ai dit, bon, OK, allez, j'y vais. Et là, donc, j'ai exploré, j'ai appris, j'ai regardé dans les bouquins, j'ai regardé les films. Je me suis renseignée. J'ai rencontré du monde. Je suis allée en Munch. Munch, je ne sais pas. où on va parler de BDSM, en fait, tout simplement avec d'autres personnes du milieu. Donc, j'ai découvert une communauté. Et ensuite, je me suis lancée. Je me suis dit, il faut bien que je crée mon petit compte Insta. J'ai créé un compte Instagram. Au bout de quelques jours, il y a un soumis qui me contacte, un homme, un jeune homme de mon âge qui me contacte. Et expérimenter.

  • Speaker #0

    D'accord.

  • Speaker #1

    Et de là, je me suis dit, allez, on va prendre un verre, on va découvrir. Et je me suis entraînée sur lui. Et ça fait deux ans et demi maintenant.

  • Speaker #0

    Waouh !

  • Speaker #1

    On est en relation et que il... Voilà, deux ans et demi.

  • Speaker #0

    Waouh ! C'est incroyable. Je trouve génial. Et merci beaucoup de nous partager ça. Et notamment ce qui s'est passé pendant ces deux ans. Parce qu'on a un peu l'impression que, hop, je vais découvrir quelque chose de ma sexualité. Je vais... aller toucher du doigt un de mes fantasmes, ou découvrir un fantasme, et puis après, hop, je monte sur la bicyclette et je roule. Alors qu'en fait, c'est bien aussi de voir qu'il y a toute une période d'intégration, il y a toute une période, en fait, où aussi on se teste, on teste un peu les choses, on essaie de comprendre nos limites, et comprendre, en fait, parce que c'est très large, en fait, la domination féminine, ça veut dire beaucoup de choses, on va y revenir, mais comprendre aussi ce que ça signifie pour soi-même. et qu'est-ce qui nous excite vraiment qu'est-ce que tu avais vraiment envie de faire je suppose qu'il y a peut-être des pratiques tu nous en diras peut-être un peu plus tout à l'heure mais tu as des pratiques qui sont plus des choses que toi tu vas aimer, d'autres que tu vas moins aimer etc. et ça je trouve ça vraiment génial et merci beaucoup de nous le partager parce que c'est vraiment un discours qu'on a besoin de normaliser et d'entendre que ça prend du temps oui ça prend du temps,

  • Speaker #1

    on se jette pas dessus on prend pas le premier fouet, la première cravache non c'est pas le but c'est vraiment d'abord apprendre à se découvrir... Quelles sont nos limites ? Parce qu'on demande toujours aux soumis, c'est quoi ta limite ? Mais nous, quelles sont nos limites ? Je suis capable de quoi ? Jusqu'où je pourrais aller ? J'ai envie d'aller jusqu'où ?

  • Speaker #0

    Si on parle un peu plus de la psychologie derrière la domination, c'est quoi en fait les besoins, les désirs qui viennent derrière ça et comment ils s'expriment ?

  • Speaker #1

    Donc là, on parle du côté de la dominatrice.

  • Speaker #0

    Oui, vraiment. Là, on va parler de toi. Là, le but, c'est... Alpha,

  • Speaker #1

    Dix, Semi...

  • Speaker #0

    On peut l'aborder un petit peu, mais c'est vrai que... Là, le plus important, c'est vraiment toi. Comment toi, tu vis cette part de ta sexualité ? Qu'est-ce que ça génère ? Et quels sont les désirs que tu as envie d'assouvir dans ces moments-là ?

  • Speaker #1

    Alors, psychologiquement, en tout cas moi, j'avais besoin de me... C'est bizarre, je vais le dire. J'avais besoin de me sentir vivante.

  • Speaker #0

    Ok.

  • Speaker #1

    J'avais besoin d'extérioriser quelque chose. Donc, c'est comprendre ce que j'avais besoin d'extérioriser en devenant cette dominatrice. C'est pas juste envie de soumettre l'homme parce que j'ai envie de soumettre un homme et que c'est rigolo parce qu'à bas, le patriarcat et que je suis une féministe et tout ça. Non, rien à voir. Je tiens à le dire parce que beaucoup vont faire peut-être l'amalgame. Non, c'était un travail sur soi personnel en disant, voilà, je ne sais pas pourquoi j'ai ce besoin de dominer. sauf qu'on découvre avec le temps que finalement ce besoin il est présent depuis toute petite en tout cas chez moi et c'est une fois grand qu'on comprend, ah je comprends mieux pourquoi je traitais comme ça mes amis de façon, je les traitais pas mal mais pourquoi je prenais à chaque fois le lead pourquoi j'étais celle qui emmenait tout le monde Celle qui décidait, même dans mes relations de couple. Et donc, c'est là, sauf que c'est exprimé autrement. Ce n'est plus dans la relation de couple. C'est vraiment dans une relation avec l'autre. Mais on ne se pose pas de questions. On n'a pas peur de dire, de faire. C'est l'autre qui nous encourage en disant, s'il vous plaît maîtresse, est-ce que... OK. Et on voit aussi, on vient épouser notre toute-puissance. chose que les femmes ont du mal, beaucoup d'entre nous femmes, parce qu'on a quand même un passif, nous les femmes, ont du mal à faire. Il dit si je prends ma puissance, on va croire qu'eux, non je préfère être, et non moi j'avais besoin d'épouser cette toute puissance. Et je ne sais pas jusqu'où elle va encore aujourd'hui.

  • Speaker #0

    Ok, aujourd'hui tu as encore l'impression de continuer d'apprendre et développer toute cette partie de toi ?

  • Speaker #1

    Ça augmente au fur et à mesure. Au fur et à mesure je me permets, je m'autorise. à faire, à aller un peu plus loin dans les jeux, et même dans la vie de tous les jours, de la timidité, elle est passée à côté, et on devient cette femme plus assumée, donc ça me sert en plus dans la vie de tous les jours. Dans la façon de mener aussi mes rendez-vous en sexo, je sais où je vais, je sais comment je l'amène, et j'ai cette réputation d'être assez franche, honnête, directe, et je le dis à mes patients, je leur dis... prends-le prends-le oupsie le précipitus je n'ai pas soumis mes patients je vous adore en plus pas du tout ça mais oh putain la honte et et dans la façon dont j'emmène les la bon je voulais dire la la séance en sexo ben c'est c'est ils sont contents enfin il et elle sont contents de dire oh t'es t'es dur avec nous Corinne mais au moins on avance et ben ça C'est grâce à cette partie de Domina où je m'assume totalement. Et je me dis, attends, tu es exothérapeute, tu sais ce que tu veux. Tu sais où tu veux emmener ton patient et ta patiente. Donc, vas-y. Et je ne me pose pas de questions. Grâce à ça, j'épouse toutes les parts de moi, sans peur.

  • Speaker #0

    Et il y a eu un moment où tu as eu besoin d'aller vivre... L'expérience de tes soumis, donc toi être soumise à un dominant pour aller comprendre ce que tu allais faire vivre, ou justement tu es tellement dans cette énergie dominatrice que c'est même pour toi impossible d'aller explorer le côté soumission ?

  • Speaker #1

    Alors c'est impossible pour moi d'aller l'explorer, mais il y a une raison. De part, alors mille excuses maman, je t'aime de tout mon cœur et j'aime l'éducation que j'ai pu avoir. Mais de par l'éducation, je suis d'origine antillaise. C'est une éducation qui est sévère. La femme est quand même potomitante. C'est elle qui décide. Il y a déjà quelque chose. Mais les enfants, ils obéissent.

  • Speaker #0

    Ils sont soumis.

  • Speaker #1

    Ils n'ont pas le choix. C'est comme ça. Quand je t'ai dit d'arrêter de manger des cacahuètes, t'arrêtes de manger des cacahuètes quand on est en soirée. Très bien. Un regard, on a compris qu'on ne bouffera plus de cacahuètes de la soirée. un petit exemple comme ça parce que c'est l'exemple à chaque fois que me donnait ma mère quand vous allez partir vous avez le droit de manger dès l'instant où je vous regarde C'est fini ! On bouffait, on bouffait, on faisait le truc. Et dès qu'on regardait maman, on disait, c'est bon, allez, on ne veut plus de la soirée, on reste sages, on va s'amuser avec les autres. Donc, il y avait déjà un petit côté soumission. Et parfois, je revivais, que j'ai redécouvert à travers la psychologie, parce qu'on se fait suivre quand même. Et ça, je lui dis, non, je ne veux plus être soumise. Donc, soumission dans l'éducation, mais je ne veux plus. Et ça, ça me met hors de moi, ça me met en... colère, donc c'est pas possible pour moi.

  • Speaker #0

    C'est intéressant parce que moi je suis pas anti-aise, je suis d'origine africaine, mais dans la dans l'éducation, on retrouve on retrouve la même chose, il n'y a pas de sujet là-dessus mais en fait, tu vois, moi par exemple, je sais que je pense que j'ai des deux je sais que j'ai un côté très dominant et on me le dit souvent, ou je peux être très leader dans ce que je vais faire, etc. Et... Et c'est vrai que parfois, moi, je le vois aussi. Du coup, moi, j'accompagne des femmes en coaching. Et je le vois aussi parfois chez elles, ce besoin de se dire, en fait, il y a des parties de ma personnalité que je veux dédier à ma sexualité. Et moi, je suis un peu comme ça. Je sais que je peux être quelqu'un de très dominante, mais dans ma sexualité, je fais le choix de me dire, là, je n'ai pas envie.

  • Speaker #1

    Alors, dans ma sexualité... personnel, quand on quitte vraiment la domination, c'est pas que je teste à être soumise, c'est qu'effectivement je laisse le lead à l'autre. Ça fait du bien de temps en temps de se laisser aller. Mais du coup, c'est dans ce côté vraiment personnel. Ça te dirait un peu de tester vraiment la soumission, mais style BDSM, mais même pas en rêve.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant.

  • Speaker #1

    Par relation sexuelle, oui. Quelque part, on a quand même le lead. Parce que je dis, allez, vas-y. Mais c'est parce que je suis dans le contrôle en me disant, écoute, je lui laisse le choix. Il s'amuse, ça lui fait plaisir. Quelque part, on va être en communication.

  • Speaker #0

    C'est tellement vrai.

  • Speaker #1

    Ah, pour me tirer les cheveux. Bah écoute, tire-moi les cheveux. Pas trop fort. Vas-y, fais-toi plaisir.

  • Speaker #0

    En fait, t'es encore dans le contrôle. Je vois tellement, tellement ce que tu veux dire. C'est vraiment...

  • Speaker #1

    ils devraient te laquer si ça te fait plaisir mais je sais que tu peux dire non à tout moment ouais évidemment comme dans le BDSM on peut dire non aussi à tout moment c'est ce que je dis à mon soumis j'ai dit mais tu sais tu as toujours le choix il me dit mais devant vous je n'ai plus le choix maîtresse je vous ai signé un chèque en blanc je n'ai plus le choix devant vous j'ai fait bah sache que tu l'as toujours il me dit bah je peux pas je décide de tout vous donner donc ok

  • Speaker #0

    C'est hyper intéressant et du coup, ça me fait aller un peu sur une autre voie parce que tu parlais du fait que tu as ta vie personnelle, tu as ton mari, tu as du coup cette relation, on va dire, en soumis.

  • Speaker #1

    Oui, oui, oui.

  • Speaker #0

    Et tu as une relation plus vanille à côté. Et du coup, comment est-ce que tu fais pour intégrer tout ça, tu vois ? Il y a ton métier de sexothérapeute, il y a la femme… l'épouse que tu es, il y a la domina comment est-ce que tout ça, ça se conjugue dans ta vie de Corinne de tous les jours ?

  • Speaker #1

    Je cloisonne c'est-à-dire que mon mari alors je dis était parce qu'on est en séparation mais c'est pas à cause de la domination ça va être beaucoup plus simple donc était consentant parce qu'on a beaucoup parlé, on avait besoin d'échanger là-dessus, de comprendre et tout ça. Et puis, quand je partais en soirée, j'ai fait, voilà, la semaine prochaine, j'ai une soirée, est-ce que ça correspond à notre agenda ? Oui. Est-ce que ça te dérange ou pas ? Ah non, pas du tout. Comment ça va se passer ? Écoute, je vais rejoindre d'autres copines. J'expliquais un peu pour vraiment l'intégrer vraiment dans ce Ausha. Et à un moment donné, il m'a dit, j'ai plus envie de savoir parce que c'est un peu glou de ton truc, parce qu'il n'est pas du tout dans la domination. Et j'ai dit, mais il était toujours au courant quand je partais, où j'allais. Et puis, parfois, je débriefais s'il avait envie d'entendre. Mais je cloisonnais, par contre. C'est-à-dire que s'il ne voulait pas savoir, OK, allez, on cloisonne. Et quand je suis la dominatrice, en soirée, je suis. Et dès que je rentre à la maison, je redeviens Corinne. Je ne suis plus Némésis. Même si Némésis, elle est quelque part cachée au fond de moi. Je la mets dans une petite boîte et je dis, maintenant, tu ne bouges plus. Là, je suis avec mon mari, donc tu restes à ta place, en fait. Et je cloisonne ça. Et mon métier de sexo, bien sûr, c'est le némésis, elle reste à sa place et je suis la sexothérapeute, la professionnelle. Et quand je redeviens dominatrice, je suis la dominatrice et pas la mère de famille, l'épouse. Non, non. Je vais cloisonner. C'est ma façon de faire, en tout cas pour moi. Je ne sais pas comment fonctionnent d'autres dominatrices, mais je vais cloisonner en tout cas.

  • Speaker #0

    Ok, c'est intéressant. Et tu viens d'aborder un sujet qui, je pense, peut être épineux. C'est tout ce qui va être autour du tabou et du mythe. Et notamment parce que tu as parlé du fait que tu es mère de famille. Donc, quand on est maman, on n'attend pas à ce que... Enfin, on n'attend pas. Entendons-nous bien. La société. n'attend pas forcément à ce qu'on puisse avoir une sexualité, encore moins être dominat, encore moins avoir un soumis. Enfin, tu vois, tout ça, il y a un espèce de mythe. Donc, toi, est-ce que tu en rencontres et quels sont ceux que tu rencontres qui viennent challenger tes activités ?

  • Speaker #1

    Alors, est-ce que j'en rencontre qui ? Je rencontre...

  • Speaker #0

    Des mythes, en fait, tu vois. Est-ce que tu es exposée à tout ça ?

  • Speaker #1

    Ah oui, oui, oui, je dérange. Ah, je dérange beaucoup. Je dérange et je fascine en même temps. En tout cas, quand je dis je c'est la dominatrice, la némétrice fascine. Elle me dit mais comment c'est possible ? Mais comment tu fais avec ton enfant ? Donc, j'ai deux enfants. J'ai une fille de 20 ans qui est au courant et qui même me conseille sur mes tenues. Et elle me dit vas-y maman, parce qu'on a toujours été très ouvertes. Je ne l'accompagne pas du coup dans sa sexualité, mais je laisse la parole ouverte en disant si tu as besoin. Tu sais que je suis là et on peut en parler. D'ailleurs, une fois, elle m'a dit, c'est génial, maman, parce qu'avec toi, je peux te parler de tout. Alors que mes amis qui rencontrent des problématiques sur leur sexualité ne peuvent pas en parler à leurs parents. Ils sont obligés de se cacher. De leur sexualité ou de transidentité. Et là, c'est difficile pour certains et certaines. Bref. Et j'ai un petit garçon de 9 ans. Alors, je cache. Il a dû m'entendre une fois dire Maman Et puis, il a vu une fois mon fouet. Il m'a dit Mais quand les gens, ils ne sont pas gentils, tu leur donnes des coups de fouet, tu vas voir. Je ne sais pas s'il a bien compris. Et du coup, j'ai fait Oui, non, mais ce n'est pas le but, chouchou. Et je, vraiment, je cloisonne vraiment. Je ne veux pas le mêler à ça. Il est trop petit. Donc, je le protège comme je peux. Et est-ce que j'ai des mythes ? Donc, du coup, on me dit Oui, là, tu es mère de famille, mais comment tu fais ? Mais être une femme, je me dis oui, les femmes ont une sexualité, les femmes ont des désirs, les femmes ont des besoins. Une femme n'est pas que mère, elle ne redevient pas vierge une fois qu'elle a eu ses enfants. C'est sûr. Et elle a des émotions, elle a des envies, elle a des fantasmes. Et je pense qu'il faut accepter ça. Un papa, c'est normal que lui, après, ait une relation sexuelle. Sauf qu'un papa, c'est comme une maman. Je veux dire, ils ont un peu d'éducatif. Pourquoi est-ce qu'on autoriserait les hommes à... Il serait OK pour eux d'avoir une relation sexuelle, en tout cas les papas, et pas les mamans. Donc oui, ça, c'est un mythe que je rencontre. On dit, mais comment c'est possible ? C'est possible, je fais. Et ça ne m'arrête pas. Ça dérange, mais ce n'est pas grave. C'est qu'est-ce que ça te renvoie à toi et pourquoi ça te dérange autant ?

  • Speaker #0

    C'est sûr.

  • Speaker #1

    Tu n'acceptes pas.

  • Speaker #0

    Mais est-ce que toi aussi, c'est des choses que tu as dû déconstruire pour toi pour pouvoir pratiquer ? tu étais déjà bien déconstruite à ce niveau-là et tu as plus pris un temps d'intégration, mais pas forcément de déconstruction. Je pense que j'ai pris un temps d'intégration. La déconstruction s'est faite pendant justement cette période d'intégration. Les deux en même temps. Entre les deux ans, je pense que j'ai déconstruit plein de choses et je me suis visualisée pour mieux comprendre la dominatrice que je pouvais être. Némésis, elle n'est pas née comme ça. Elle s'est construite. Némésis, elle a un vécu. Quand je dis un vécu, c'est que elle vient du XVIIIe siècle, elle ne s'habille pas en cuir, elle a une façon de parler. elle a une façon d'insulter elle ne dira jamais on peut dire des gros mots là ou pas ?

  • Speaker #1

    là c'est l'avantage du podcast on peut dire ce qu'on veut là tu n'as aucune retenue donc vas-y alors je ne dis pas pute je ne dis pas salope je ne dis pas je vais plutôt employer raclure

  • Speaker #0

    de peau de chambre je vais appeler Eugébète Potence écrevisse de rempart espèce de rat de cale Ça va être très poétique, très pirate, parce qu'en fait, Lady Nemesis est une pirate. Donc, ça va être très, voilà, petite gourgandine, fille de bas quartier. Ça, quand je dis fille de bas quartier, c'est pour les hommes, bien sûr. Ce sont des petites filles de bas quartier, furets, verluisants, des vermisseaux, paillasses. Je vais vraiment utiliser plein de... Et ce vocabulaire, quand même, la langue de Molière est tellement riche. Bien sûr. Que non, je ne dirai pas à aucun moment. Je ne dis les gros mots que l'on entend usiter, en tout cas,

  • Speaker #1

    au XXIe siècle. Les mots du quotidien, c'est le nom. Du coup, c'est vraiment le personnage que tu as construit.

  • Speaker #0

    Oui.

  • Speaker #1

    Mais du coup, c'était quoi l'inspiration ?

  • Speaker #0

    Je suis une fan de pirates. Je suis sûre que je suis une descendante de pirates ou j'ai été pirate dans une vie antérieure.

  • Speaker #1

    Tu dis ça parce que tu bois du rhum.

  • Speaker #0

    Je pense qu'il y a de ça, oui. Non, et puis ça m'a toujours intriguée, cet univers. Et je me suis dit, en fait, Némésis. Et du coup, j'ai créé un roman en plus qui va à la naissance de Lady Némésis. Pourquoi est-ce qu'elle est devenue cette femme, cette dominatrice ? Il y a toute une histoire. Je ne peux pas le dire parce que c'est dans le roman qu'il faudra lire. Qui sort à la fin de l'année. Donc, Némésis, elle est née à partir de ça. Elle est née à Saint-Domingue. Elle est métisse, d'un papa blanc, colon, d'une maman esclave, affranchie. Il y a toute une histoire. Elle quitte Saint-Domingue pour aller à La Rochelle et puis lui arrive quelque chose. Elle se réveille amnésique, donc elle est passée pour morte. Elle se retrouve amnésique à Paris et elle devient, au fur et à mesure, Lady Némésis. Et on apprend comment est-ce qu'elle devient cette Némésis. Bon bref, il y a toute une... Il y a toute une histoire. Et de là, je me suis dit, voilà, c'est ça. Donc, Corinne Le Godin a créé un personnage. Némésis, c'est qui ? Et là, on va chercher l'information sur Némésis. Donc, c'est toute l'archétype de la dominatrice. Et voilà. Donc, c'est pour ça qu'elle parle comme ça. C'est pour ça, quand elle s'habille, elle habille en pirate. Elle ne porte pas de cuir, à part ses bottes. Elle ne porte pas de cuir. Elle porte du blanc. Alors qu'en domination, on est toujours habillé en noir.

  • Speaker #1

    Ben ouais.

  • Speaker #0

    On casse les codes. Voilà.

  • Speaker #1

    Mais c'est trop bien ! Et... Ah ouais, en fait, tu vois, c'est vraiment un truc que je n'avais pas du tout, du tout en tête, ce côté personification de cette personnalité. En fait, c'est au-delà d'être juste une facette de toi, c'est une facette de toi que tu designs et dans laquelle tu t'autorises même à complètement, à créer, à créer tout un personnage, tout un univers, une façon de parler. C'est presque un jeu de rôle plus-plus, parce que ce n'est pas qu'un jeu de rôle, c'est aussi vraiment une identité.

  • Speaker #0

    Oui, c'est une identité, c'est une incarnation. Je ne joue pas à être la dominatrice, et c'est ce que je disais avec mon soumis, il ne joue pas à être le soumis. C'est-à-dire qu'il est vraiment soumis à moi et je suis vraiment sa dominatrice. On ne joue pas à allez, c'est la séance, on y va, on se tutoie et puis après on se vouvoie Ah non, je veux dire que même en dehors, parce qu'il m'est arrivé de passer des week-ends avec lui, des week-ends culturels, C'est-à-dire qu'on va visiter, par exemple, on avait été à Arles. Et puis, il vient à la ville, il dit, je vais vous montrer la ville. Et bien, il restait un pas derrière moi. Quand on visitait, quand on regardait les tableaux. Alors, quand on est dans la ville, on était l'un à côté de l'autre. Mais j'ai toujours une tête de puce que lui parce que je porte des bottes. Et il va me vouvoyer, il va me tenir la porte. Il va me dire, vous désirez quoi, maîtresse ? Tu vois, on est vraiment dans le... Il n'y a pas de... Bon, alors, on boit quoi ? OK, on commence tout à l'heure. Allez, vas-y, tout à l'heure, on se prépare. Je finis ma clope. et puis après tu pourras me vouvoyer non, non, non il s'appelle Larbin je suis Lady Nemesis et où qu'on aille, même dans une vie vanille, voilà Si j'ai décidé de choisir son plat quand on est au restaurant, je choisis son plat. Une salade pour toi et moi, je prends une pizza. Ou je me fais croire que je prends une salade pour moi et puis lui, il choisit une super pizza. Et puis, comment ça arrive ? Je dis que la pizza est pour moi, en fait. Pardon ?

  • Speaker #1

    Oh là là !

  • Speaker #0

    On ne joue pas, on le vit, on le vit vraiment.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Et sinon, il y avait d'autres mythes ? Tu voulais que je dise les autres mythes ou pas ?

  • Speaker #1

    Ah ouais, non, mais bien sûr, vas-y, vas-y.

  • Speaker #0

    Alors, il y avait plein de mythes sur la domination féminine ou même la domination en règle générale. On va croire que c'est violent. On me dit, mais tu dois fouetter les gens, tu es violente en fait. Ben non, non. Parfois, il y a besoin juste d'un regard pour que l'autre comprenne qu'il doit obéir. Pas besoin de gifler, pas besoin d'écraser, pas besoin de crier. Non, la dominatrice, elle n'est pas obligée de crier. Moi, je ne crie jamais. Jamais, je crie. Et ça fait peur de ne pas crier, au contraire. Oui. Ce n'est pas que sexuel, comme je disais, il n'y a pas de génitalité.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Non, moi, personne ne me touche. Il n'y a pas que du fouet, il n'y a pas que du cuir. Comme je disais, moi, je ne porte pas de cuir à part mes bottes. Je ne porte pas de cuir, je porte du blanc. Alors qu'il faut porter du noir. Non, moi, mes chemises, le pirate, il ne portait pas des chemises noires. Le pirate ou la pirate, elle portait des chemises à jabot, en blanc ou un peu écru. Elle portait une ceinture rouge, elle met du carmin, elle met de l'or. Voilà, il y a de la couleur, en fait.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Donc, là, c'est plein de mythes où on me dit, ah, tu n'es pas habillée tout en cuir. Non, non, je ne suis pas habillée tout en cuir. Est-ce que la tenue fait la dominatrice ? Non, c'est la dominatrice qui donne l'importance à la tenue.

  • Speaker #1

    Oui, en fait, c'est vraiment ce que l'on disait. C'est toute la construction du personnage et à quel point tu vas incarner ce personnage à 100% qui va faire que ça va prendre, en fait.

  • Speaker #0

    Oui, c'est ça. C'est exactement ça.

  • Speaker #1

    Waouh. Et du coup, en termes... Tu vois, si on rentre un peu plus dans les pratiques, donc dans tes pratiques. Donc, toi, tu disais que... justement, tu fouettes pas forcément, il n'y a pas forcément de violence ou de douleur, etc. Donc, si toi, tu devais te décrire la domina que t'es dans ces pratiques, qu'est-ce que tu nous dirais ?

  • Speaker #0

    Alors, ce que je te disais, c'est que dans les mythes, on ne va pas forcément fouetter, on ne va pas forcément crier, on ne va pas forcément… Moi, alors j'aime ce qu'on appelle l'impact, oui, je vais fouetter. Si le soumis, c'est aussi un peu son truc. Moi, je vois mon soumis, par contre, ce n'est pas du tout son truc, mais parce qu'il veut tellement me plaire, me faire plaisir, il m'a dit, mais allez-y, maîtresse, je suis prêt à recevoir du fouet. D'accord. Donc, j'ai bien sûr, mollo, crescendo. Et à un moment donné, quand l'autre, j'arrive à faire pousser les limites de l'autre, on va s'amuser différemment encore. Je suis une... J'adore qu'on s'occupe de mes pieds.

  • Speaker #1

    D'accord.

  • Speaker #0

    J'aime porter des bottes, des talons, et j'aime qu'on puisse les regarder. Parce que je sais que beaucoup d'hommes, c'est leur petit kink, c'est leur petit fétiche, c'est leur petit plaisir. Et ça, ça fait un malin plaisir de se promener dans la rue, observer un regard et voir des yeux qui se baissent directement ou qui se retournent pour avoir la paire de bottes. Ah, ça me plaît. Donc, dans le fétichisme, je fétichise des mains. J'ai toujours les mains qui sont manucurées. Toujours, toujours, toujours, avec toujours quelque chose de différent. J'aime, dans le fétichisme des pieds, écraser, on va appeler ça du trampling, et utilisé l'autre comme un paillasson. Et tout ce qui va avec, après, faire lécher la semelle, ça va avec le partenaire avec qui on joue. Le CBT, comme je disais tout à l'heure au début, le Coke Bowl Torture. ça devient un péché mignon. Il y a tellement de manières de le faire et ce n'est pas un coup de pied dans les couilles parce que ce n'est pas que ça. Ça peut être mettre des pinces à linge. Je rentre dans les détails. Comment je peux jouer avec l'autre pour en même temps insuffler autant de douleur que de plaisir ?

  • Speaker #1

    C'est de jouer sur cette limite entre douleur et plaisir.

  • Speaker #0

    et vraiment corréler les deux au final et le plaisir pour moi surtout aussi je vois que l'autre a mal alors moi je suis une sadique plus plus plus donc du coup ça m'envoie dans un autre monde, un autre univers et voir après la satisfaction de l'autre aussi après en disant merci madame vous avez été dure mais j'ai apprécié ok je sais qu'il a aussi reçu ce plaisir à travers ce qu'on a pu faire

  • Speaker #1

    Et du coup, tu disais, t'es fétichiste, t'es sadique, et tu parlais aussi de... L'impact. Ouais, de l'impact et le fait d'écraser, de prendre l'autre comme un paillasson, etc. T'as un problème. Le trampling. Ouais.

  • Speaker #0

    Le trampling.

  • Speaker #1

    Le trampling. Et ça, c'est plutôt... En tout cas, moi, j'ai plus l'impression que ça rentre dans des techniques plutôt d'humiliation, c'est ça ?

  • Speaker #0

    Si on prend tout ça, oui, c'est dans les techniques... Ah oui, en fait, vous voyez, j'aime l'humiliation. Oui, ce sont vraiment les techniques d'humiliation. Après, il y a plein d'autres choses que j'aime bien. Il y a la cire. Voilà, il y a tout ça. Qu'est-ce que j'aime bien encore ? Après, c'est le côté psychologique et cérébral. La domination psychologique.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    Alors, je ne vais pas parler de destruction. Ce n'est pas détruire l'autre, mais c'est l'emmener dans un... dans une sorte de soumission totale à travers les mots. C'est de l'adaptation ? Oui. Par exemple, avec mon soumis, ce que j'aime, c'est quand il vient me chercher, je lui dis écoute, c'est 19h30 Il vient pour 19h30. Et finalement, je descends. Et je me présente, je vais jusqu'à la voiture et il sera 20h30. Il aura attendu une heure dans la voiture. Pendant une heure, qu'est-ce qui se passe dans ta tête ? Qu'est-ce que je fais ? Putain, je suis là en train de me faire chier à attendre. J'ai autre chose à faire, mais tu restes. Abnégation, dévotion. Ou dire, emmène toutes tes affaires, on va passer une superbe soirée, on est invité quelque part. Et finalement, au moment d'arriver, c'est lui dire, écoute, tu payes pour ta maîtresse, ensuite tu retournes dans la voiture. Et c'est parti pour sept heures d'attente dans la voiture.

  • Speaker #1

    Oh, wow. Oh, wow.

  • Speaker #0

    Et les cotines dominatrices me disent, mais il est où ? Il n'est pas là, le barbare ? Je fais, ah ben si, si, il est là, il est sur le parking. Mais qu'est-ce qu'il fait ? Ben, il m'attend. Donc là, on va vraiment dans le côté psychologique parce que moi, après la fin, je lui demande. Mais sûr, il a prévu de l'eau, du pain, voilà. Et je lui demande, j'ai fait quatre ressentis. Il y a un échange, il y a un retour sur l'expérience. Il me dit, mais c'était dur, j'avais envie de partir. En même temps, je suis en train de me dire, mais merde, putain, t'es là pour ça. Tu as bien voulu, mon coco, faire ce truc. Donc, je reste, maîtresse. Et finalement, quelques jours après, il me dit, mais vous êtes tellement supérieur à moi. C'est tellement bon.

  • Speaker #1

    Wow, c'est ultra intense et il y a des trucs que tu dis qui me... Je ne sais pas, je n'ai pas encore analysé, j'analyserai plus tard. Tu vois, on pourra en discuter. On pourra en discuter. Mais il y a des trucs que tu dis où je ne sais pas encore ce que ça me fait, mais en tout cas, ça me titille d'une manière ou d'une autre. Je ne sais pas si c'est du gros dérangement,

  • Speaker #0

    de l'excitation,

  • Speaker #1

    je ne sais pas. mais il y a quelque chose qui il y a une réaction et c'est top il y a une réaction exactement il y a une réaction il y a du questionnement il y a de voilà mon cerveau est en ébullition et voilà et moi j'aime bien l'autre ne sait pas ce qui va se passer ouais et

  • Speaker #0

    ça c'est top il y en a un on a une soirée samedi qui vient là et il est venu me demander est-ce que je peux être à vos pieds ok ok donc je l'ai rebaptisé pour je lui dis ce qu'il devait faire toute la soirée et tout ça et puis ben quand samedi arrivera on va voir comment on va jouer. Et à cette peur, en fait. Et j'aime bien distiller cette peur. Mais après cette peur, on vient quand même parler. On vient comprendre ce qui s'est passé. Autant pour moi, ce que j'ai ressenti, autant pour eux. Et ça, j'ai besoin d'avoir leur retour pour voir, allez, sur quoi on va continuer. Est-ce qu'on reste... Il y a le côté humain. Enfin, voilà. La dominatrice est humaine. Oui,

  • Speaker #1

    bien sûr.

  • Speaker #0

    Ce n'est pas juste une meuf qui veut écraser les couilles d'un mec.

  • Speaker #1

    C'est quoi pour toi la différence du coup entre la domination féminine et la domination masculine ? Est-ce qu'il y a des choses qui au final diffèrent ?

  • Speaker #0

    Oh là là ! Oh là là ! Faut pas me lancer sur le sujet parce que je vais me faire des ennemis.

  • Speaker #1

    Ah ouais ?

  • Speaker #0

    Ennemis, I-S. Moi je le dis à mes copines dominatrices. Parce que la différence c'est que... Et je rencontre, ils ne sont pas tous comme ça. Alors, je ne vais pas tous vous mettre dans un panier, messieurs les dominants, les dômes. Pas du tout. Je vais mesurer mes mots. Mais j'ai le sentiment, et ça n'engage que moi, ce n'est que ma perception, ce n'est que ma projection, encore une fois. Attention aux haters qui vont dire, ah, gna gna, elle a dit. C'est bon, les gars, un peu. c'est juste que ce qui nous différencie en tout cas moi dans ma façon de dominer je vais pas aller dans comme je disais le côté génital l'acte sexuel pour beaucoup de d'hommes il faut que ça finisse par une petite fellation par une petite prise il faut qu'il y ait du sexe génital et c'est là que je me demande mais qui est le plus dominant que l'autre est-ce qu'ils ne sont pas pour certains je reprends bien pour certains soumis à leur propre sexualité contrairement à nous femmes dominatrices finalement moi je jouis sans qu'il y ait une pénétration ou quoi que ce soit, juste avoir l'autre souffrir son coup de fouet ou être excité du fait qu'il aille se mêler et ça me suffit ouais mais est-ce que là c'est vraiment le côté dominant ou c'est plutôt la différence homme-femme différence

  • Speaker #1

    homme-femme parce que de ce que tu décris c'est plutôt ça

  • Speaker #0

    Je pense que c'est la différence homme-femme. Après, chacun domine comme il en a envie. Il n'y a pas une école de domination qui doit dire comment tu dois dominer. Chacun le fait en son âme et conscience, et comment il a envie de le faire, comment il le sent. Et c'est OK. Mais cette petite différence, je pense qu'il y a peut-être le besoin masculin. J'essaie vraiment de comprendre ça. Il y a peut-être le besoin masculin. Il y a besoin de terminer. avec cette petite cerise sur le gâteau qui est une bonne petite levrette ou une bonne petite fellation. Voilà. Alors, bien sûr, je mesure mes mots. Vous n'êtes pas tous comme ça. On est d'accord, les gars. Mais de ce que je rencontre, alors je ne parle pas des... Oui, je parle bien des dons. Il y a souvent ça. Ça finit comme ça. Et certaines soumises, des fois, viennent, me racontent et me disent, j'en ai marre parce qu'à chaque fois, je cherche un don. Ils me demandent si... Ils disent, OK, tu seras ma soumise et aussi, tu seras un peu mon esclave sexuel. Ah ouais.

  • Speaker #1

    Et alors que ce n'est pas forcément la recherche en effet, puisqu'on peut tout à fait chercher de la soumission qui soit, comme tu le disais tout à l'heure, cérébrale et qui du coup n'entraîne pas de génitalité.

  • Speaker #0

    Notre premier organe sexuel, c'est notre cerveau. Jouir sans pénétration. Après oui, bien sûr, combien de fois je fantasme, je me dis, putain, je terminerai bien quand même. Parce que je me dis, ça viendra enlever cette espèce de... Ah !

  • Speaker #1

    Oui, la tension, au final. Oui. La tension, c'est garder justement cette tension sexuelle et qu'il n'y ait pas de... qu'il n'y ait pas de vénitalité. C'est garder cette tension. Oui, bien sûr, je vois très bien.

  • Speaker #0

    Elle sera évacuée différemment, peut-être à travers le fouet, peut-être à travers ce tramping, peut-être à travers les gifles. Elle sera évacuée... Elle sera peut-être évacuée à travers l'ignorance, à travers le battu matin 7h dans la bagnole. Elle sera évacuée...

  • Speaker #1

    elle sera évacuée différemment c'est hyper intéressant c'est vraiment hyper intéressant il y a beaucoup de choses et je te remercie parce que tu es ultra généreuse dans ton partage moi déjà ça me permet vraiment d'imaginer et je pense que les auditrices parce qu'on est plutôt des femmes ici à écouter ça va aussi susciter vachement d'inspiration et de créativité. Je trouve ça vraiment top.

  • Speaker #0

    Je voudrais juste ajouter que ma passion de dominer avec les hommes et celle des femmes est totalement différente. J'ai l'impression qu'il y a des choses qu'on ne fait pas avec les femmes, mais moi, étant donné que je suis pirate, je vais parfois là où on ne m'attend pas. et je me souviens d'une soumise qui m'avait alors qui ne m'a pas du tout offensée mais c'est juste une autre soumise dans un jeu est venue me voir, on dit Lady Nisi, est-ce que vous savez ce qu'elle a dit à tel ? J'ai fait qu'elle dit, donc elle invente un truc et du coup celle qui n'a rien fait je l'ai rappelé, j'ai vu bien là à genoux, donc elle était sur le gravier, par terre maintenant tes mains par terre, voilà, tirer les cheveux et je lui ai écrasé les mains elle était très maso et je lui ai écrasé les mains sur le parquet enfin pas le parquet, les graviers et on m'a dit mais ça c'est un truc qu'on fait au mec. Ouais. Et alors, tout dépend. Après, voilà, je l'ai fait une fois comme ça. Mais, effectivement, je ne vais pas gifler une femme. Jamais.

  • Speaker #1

    OK.

  • Speaker #0

    Je ne la gifle pas. Un homme, sans aucun problème, je vais le faire, je vais le gifler. La femme, je ne le ferai pas. Je vais la fouetter, mais ce sera tout aussi intense. Mais il y a une autre manière de faire et d'approcher le corps. Je suis toujours dans les caresses, mais la caresse, ce sera différente. Non pas que je veux protéger cette femme, mais il y a une manière de faire qui est différente. Je vais étrangler les femmes, chose que je ne fais pas avec les hommes.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Ouais. Voilà, parce qu'elle demande, parce qu'il y a une soumission qui est faite, et donc du coup, la main va forcément sur le cou, et on va serrer, et là, c'est hyper sensuel, c'est hyper... L'homme, s'il y a une résistance, c'est encore différent. Mais après, chacun fait comme il veut. La femme, elle aura beaucoup plus de fessées, avec des badines, avec une cravache, c'est différent. En tout cas, pour moi, je le fais différemment.

  • Speaker #1

    Oui, après, t'exprimes toi ta vision, toi ta version, et toi, comment est-ce que tu pratiques, il n'y a pas de problème. Si je te disais que tu m'as convaincue, j'ai envie de commencer, j'ai envie de me lancer dans la domination féminine, ça serait quoi tes conseils sur les choses que je pourrais faire pour commencer justement à l'explorer cette zone ? Pourquoi

  • Speaker #0

    tu le feras si je ne suis d'ailleurs tu poser la question pourquoi tu vas le faire tu vas le faire parce qu'on me te venger d'un ex et que tu dis tous les mecs sont des connards et je vais tous les défoncer c'est pas la bonne c'est pas la bonne raison tu fais pas ça pour ça sinon on n'est pas dans là on n'est pas dans le jeu de domination et on quelque chose de pervers et de malsain donc c'est poser la question pourquoi je vais le faire avec qui j'ai envie de le faire ok des femmes Quelle tranche d'âge ? Jeune, vieux ? Moi, ils sont plutôt âgés. OK. Oui.

  • Speaker #1

    Et il y a une raison, c'est plus eux qui t'ont choisi ou toi qui les choisis ? OK.

  • Speaker #0

    Le nina, elle ne choisit pas son soumis. OK. Celle qui va dire, allez, vous avez tous mes puputes, allez, viens, je vais te chercher. Moi, je ne vais chercher personne. Je ne suis jamais allée chercher un soumis. OK. Le soumis, le besoin, c'est lui ou elle qui va chercher. Moi, je ne cherche pas. Je n'ai pas eu le temps. Je n'ai pas eu le temps de chercher. t'es assaillie de demandes j'ai pas le temps de chercher donc c'est quel type de personnes t'aimerais qui viennent te solliciter quel type de dominatrice tu veux faire est-ce que tu es plutôt c'est vraiment l'homme qui est à ton service est-ce que tu es dans le côté du humiliation, donc quel est ton domaine ? D'accord, ouais. Technique, physique, est-ce que c'est seulement l'heure de soirée ? Est-ce que tu as envie d'avoir quelqu'un à ton service ? Est-ce que tu veux te faire en relation ? Est-ce que tu veux le mettre dans ta vie, Vanille ?

  • Speaker #1

    Ah oui.

  • Speaker #0

    C'est ça. Est-ce que tu veux un 24-7, comme on dit ? Voilà. Ma vie est comme ça. Tu posais la question, je pense que pour commencer.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Ensuite, une fois que tu y es, ben... je pense qu'il est important de dessiner ton personnage. Moi, je l'ai vu comme ça. Et je me suis dit, tiens, je vais m'appeler Candy. Allez, Candy. Non, peau fine, lèche. Ton personnage, ton dessin, qui tu veux être. Pour être hyper crédible quand, du coup, tu te présentes et on te dit elle. Ah oui, elle, c'est... Voilà.

  • Speaker #1

    Ok.

  • Speaker #0

    Je vais donner ces conseils-là pour commencer, c'est ça. Et ensuite, va pratiquer petit à petit. Va pas te lancer dans du fouet si t'as jamais fait du fouet de ta vie. Dans les derniers temps, tu peux jamais enrouler qui que ce soit de ta vie. Et faire la bougie si tu sais pas comment ça fonctionne, la bougie. Lis, va sur Internet, rentre en contact avec une communauté, va dans des munchs. Voilà, construis, construis-toi, c'est ce que j'ai envie de dire.

  • Speaker #1

    Et tu as des ressources à nous partager ? Tu parles de communauté, tu parles de livres, etc. Tu as des choses que tu as envie de nous partager ? Alors,

  • Speaker #0

    on a un réseau social, Fait Life. Je suis inscrite tout de suite sur Fait Life. Tu connais ?

  • Speaker #1

    Oui, j'ai un compte sur Fait Life.

  • Speaker #0

    Donc, Fait Life, ça te permet déjà de rencontrer une communauté. Alors, attention, il y a du tout venant. Il y a de tout. Moi, j'avais lu un bouquin, je le trouvais très intéressant. Du coup, je n'ai pas lu l'autre. Il est sur ma table de chevet, je ne l'ai pas encore lu. C'est L'art de la domination L'art de dominer écrit par deux Américaines, qui expliquent vraiment, selon leur point de vue, comment est-ce qu'elles peuvent rentrer dans la domination. J'avais lu aussi La loi du talon de Madame Lull, qui était très bien. aussi. Bon, voilà, il y a plein de petits bouquins qui peuvent être sympathiques. À vous de chercher. Il y a des podcasts, il y a des gens qui, si vous voulez suivre des hommes, je crois qu'il y a après, il y en a qui aiment ou n'aiment pas, il y a Alexandre Contard. Voilà, allez chercher. Il faut aller, il faut, oui, il faut fouiller.

  • Speaker #1

    Il faut fouiller. pour aller se comprendre un petit peu mieux ok,

  • Speaker #0

    bah écoute je pense à Axelle Dessade les arsadiens, elle a ouvert une école peut-être aller le voir, lui poser des questions n'hésitez pas à poser des questions aux personnes peut-être qui vous inspirent et qui dans ce que vous voulez faire et voir comment leur demander des conseils allez-y en fait ne soyez pas timide, surtout si mesdames vous voulez devenir dominatrices... oubliez la timidité. Prenez votre puissance, embrassez-vous d'un coup. Allez-y, quoi.

  • Speaker #1

    Et c'est un remède pour toi, justement, pour aller combattre cette timidité ?

  • Speaker #0

    Ah oui. Quand je suis dans une... Donc, je suis coach sexothérapeute, j'ai intégré un réseau business et dans ce réseau business, au début, on est un peu... Je n'étais pas encore domina, j'avais un peu peur. Je bégayais quand je me mettais debout à expliquer ce que je faisais en 30 ou 45 secondes. Je n'arrivais pas à pitcher. Dès l'instant où j'ai pu embrasser cette Lady Nemesis, c'est bon, je n'ai plus peur. Il y a toujours cette préhension, bien entendu. Mais on y va plus franco. On a à aller voir d'autres personnes, leur poser des questions. La timidité s'efface.

  • Speaker #1

    Ok. Elle est remplacée par de l'assurance, visiblement.

  • Speaker #0

    Par vraiment de l'assurance. Et je trouve que c'est une belle couverture, c'est une belle parure. C'est une belle parure, l'assurance.

  • Speaker #1

    Oui.

  • Speaker #0

    C'est avant d'être hautaine. C'est avant de l'assurance, mais pas de venir non plus... Il faut trouver la mesure.

  • Speaker #1

    Comme je te disais au début, quand on s'est retrouvés pour cet enregistrement, je te trouve rayonnante. Et je trouve qu'en plus, quand on parle, là, ça se voit. Tu parles avec les mains, tu fais des gestes, etc. On sent l'énergie, on sent justement ta puissance, celle dont tu parlais. On la sent là, au travers de tes mots, au travers... Même pour celles qui nous écouteront et qui ne nous regarderont pas sur YouTube, je pense qu'elles pourront quand même percevoir toute la puissance et la détermination qu'il y a dans ta voix. Donc, clairement, tu en es une preuve vivante.

  • Speaker #0

    Je te remercie, Nanette. Vraiment, ça me touche. Merci beaucoup.

  • Speaker #1

    C'est avec grand plaisir. On va arriver à la fin. Ouais, déjà, ça passe. Mais oui, je sais bien, je sais bien. Est-ce que tu nous en as partagé pas mal ? Mais je vais quand même te demander, puisque je m'étais notée quand même. Est-ce que tu as une petite anecdote, un truc un petit peu fou que tu as fait ? Ou quelque chose que tu as envie de nous partager comme exemple de... Là, c'est un truc qui m'a fait... C'est un truc que j'ai tenté. C'est un truc qui m'a fait le plus kiffer. Je ne sais pas, mais quelque chose, tu vois, une petite anecdote autour de la domination féminine. Tu nous en as donné un déjà, mais bon.

  • Speaker #0

    Oui. Alors, écoute, j'en ai une, mais c'est en dehors complètement du champ. Alors, je dis du genre de domination, ce n'était pas dans un donjon, ce n'était pas en soirée BDSM. C'était moi dans une soirée vanille normale. Je suis sur une piste de danse. Ah non, j'en ai fait deux petites. Alors, j'ai fait une piste. Liste de danse, et je danse. Je m'éclate. Et puis d'un coup, j'ai fini, je veux retourner au bar, et mon verre qui était gardé par le barman, et rejoindre mon amie qui est au bar. Enfin, ma copine qui est au bar. J'y vais, je sors de la piste, et devant moi, il y a un chemin, et il y a un homme devant qui est en train de siroter son cocktail. J'arrive devant lui, je le regarde, et je fais juste... pour celles qui ne regardent pas mais qui vont écouter je fais juste un petit mouvement de tête pour lui dire écoute gentiment mais très très très simple pousse toi en fait il m'a regardé il m'a fait oh pardon madame il y avait du potentiel soumis je pense il s'est poussé il m'a laissé la place j'arrive au bar il y avait deux hommes qui avaient vu le truc ils m'ont regardé ils m'ont dit donc devant vous les gens se poussent j'ai fait oui c'est comme ça j'étais en dehors de la séance enfin de n'importe quelle séance et là je me dis mais en fait oui je suis, j'incarne j'ai adoré ce moment là je me suis dit bah en fait j'ai pas seulement besoin d'être en soirée je suis cette dominatrice tout le temps Mais là, c'était fait subtilement. Et une autre fois, c'était il n'y a pas si longtemps que ça, un monsieur d'un certain âge, connu du village, qui me bouscule un petit peu et me touche les cheveux. Interdiction de me toucher les cheveux. Et du coup, je lui dis, je crois que tu, donc je le tutoie, alors qu'il a 70 passés, tu m'as touché les cheveux et tu m'as bousculé. Il m'a dit, comment je peux vous présenter mes excuses ? Eh bien, c'est à genoux et tu me baises la main. Il s'est mis à genoux et il m'a baisé la main.

  • Speaker #1

    Oh non !

  • Speaker #0

    Quand j'ai raconté à mon soumis, il m'a dit, mais vous êtes toute puissante. Je ne peux pas vous résister. Ok. Ça, c'était des anecdotes dans ma vie vanille, parce qu'après, j'en ai pléthore dans la vie BDSM.

  • Speaker #1

    Eh bien, c'est des très bons exemples, parce que c'est aussi des exemples de montrer que ce n'est pas qu'un personnage, c'est vraiment qui tu es, en fait. Si c'est là, c'est là tout le temps. Tu laisses la place, bien sûr, quand tu es dans l'univers BDSM, c'est là où tu vas laisser toute sa place à Lady Nemesis. Mais en fait, elle est tout le temps là, elle t'habite et c'est juste une part de ta personnalité et qui va pouvoir s'exprimer dans des petits moments comme ça. Et c'est génial, c'est génial de pouvoir le montrer comme ça.

  • Speaker #0

    Donc, mesdames, exprimez cette part que vous avez en vous.

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    Laissez-la parler, laissez-la vivre. Ouais. Vous allez voir, ça pourra vous changer certaines choses.

  • Speaker #1

    ça pourra peut-être vous aider dans certaines choses alors allez-y c'est un super mot de la fin même si on va on va encore discuter 30 secondes mais c'est un super mot de la fin, je te remercie vraiment beaucoup pour ce partage et pour tout ce que tu nous donnes parce qu'encore une fois je te le dis t'es hyper généreuse et c'est vraiment un plaisir, on aurait pu rester des heures et des heures et des heures mais ce podcast s'appelle Ta Pause Sexy, c'est censé être une pause Oui Donc, si je fais des épisodes de deux heures, on est sur la grosse pause.

  • Speaker #0

    Oui, c'est vrai. Pendant que vous vous jeûnez, j'espère que vous avez apprécié ce moment.

  • Speaker #1

    Oui, je me dis toujours, j'espère qu'il y a des gens qui m'écoutent dans des endroits qui ne sont absolument pas propices à écouter des choses autour de la sexualité. Moi, je faisais ça quand j'étais dans ma vie professionnelle d'avant. J'écoutais des podcasts érotiques alors que j'étais en train de taper des comptes rendus et tout le monde pensait que j'écoutais de la musique. C'était genre, oui, oui, bien sûr. Et donc, j'ai ce petit truc. J'espère qu'il y a des gens qui font aussi ça en écoutant mon podcast.

  • Speaker #0

    Mais tellement, je le souhaite, mais tellement.

  • Speaker #1

    Oui, moi aussi, je le souhaite à tout le monde. En tout cas, merci beaucoup. Si on veut te retrouver, voilà, si là, j'ai envie de me faire dominer par les dynémésies, qu'est-ce qu'on fait ? Comment on contacte ?

  • Speaker #0

    Ah ben, sur FetLife, dans un premier temps. Si on veut. Après, j'ai mon site internet. Ok. Je vais appeler ladynemesis.com, tout simplement. D'accord. Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai mon Insta. Donc, j'ai mon Insta pro de sexo que j'utilise plus. Mais sinon, j'ai mon Insta de dominatrice. Ok. Ça s'appelle Lady Nemesis Officiel.

  • Speaker #1

    Ok. Bah, tu sais ce qu'on fait ? Tu m'enverras tous les liens que tu as envie que je mette et je les mettrai dans la... dans la description du podcast, comme ça, on pourra te retrouver facilement. OK.

  • Speaker #0

    Avec plaisir.

  • Speaker #1

    C'est bien. Je vais te poser la dernière question que je pose à tout le monde. Si la sexualité était un animal, quel serait-il et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Donc, ma sexualité, c'est un animal ?

  • Speaker #1

    Ouais.

  • Speaker #0

    OK. Bon, alors, je réponds sans un dragon.

  • Speaker #1

    Oh ! Voilà. OK. Et pourquoi ?

  • Speaker #0

    Pourquoi ? Parce que... Le dragon peut avoir autant de douceur que de force, de fermeté. Il sait où il va, il crache du feu.

  • Speaker #1

    Waouh ! Quelle puissance !

  • Speaker #0

    Il renaîtra de ses cendres, on verra. Voilà.

  • Speaker #1

    Eh bien, super ! Merci beaucoup, merci beaucoup pour ce moment et cet échange.

  • Speaker #0

    Merci à toi, Nanette. Merci pour cette invitation. Merci pour ce moment. Bien trop court encore parce que je suis très gourmande. Mais merci. Merci. Au contraire, c'est génial. Et ce que tu fais est top. Donc, merci beaucoup.

  • Speaker #1

    Eh bien, merci pour tes encouragements.

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