- Speaker #0
Bienvenue dans ce nouvel épisode de Ta Pause Sexy, le podcast qui explore la sexualité dans toute sa complexité, sans tabou, sans jugement, avec beaucoup de plaisir et pour te faire réfléchir. Je suis Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité et chaque semaine je t'emmène dans des conversations intimes, crues, tendres, politiques ou carrément provoquantes, mais des conversations toujours 100% vraies. Si tu veux prolonger l'expérience, viens me rejoindre sur Instagram, arrobas ta pose sexy, et c'est là que je parle de mes stories, c'est là que je vais échanger avec toi en DM et que la communauté vit. Et si tu veux être prévenu en avant-première de la sortie des épisodes, n'hésite pas à t'abonner à la newsletter, tu trouveras le lien dans la description. Enfin, si t'es une marque, un projet ou une mission engagée et que tu veux soutenir une voix libre, une voix féminine, une voix sexuelle, Je recherche des sponsors pour cette saison,
- Speaker #1
donc n'hésite vraiment pas à me contacter et toutes les infos sont dans la description. Maintenant, je te laisse à ton épisode et je te souhaite une très bonne écoute.
- Speaker #0
Dans cette pause aujourd'hui, je t'emmène en immersion dans une vraie séance de coaching. Bon, avant de démarrer cet épisode, je te rappelle que le meilleur moyen de me soutenir, c'est de t'abonner à ce podcast sur la plateforme d'écoute de ton choix. Tu peux aussi laisser 5 étoiles et n'hésite pas à... n'hésite pas à passer sur Apple Podcasts pour mettre un petit commentaire. C'est des actions hyper simples pour toi, mais crois-moi, c'est grâce à elles que je peux continuer de te proposer des épisodes de qualité et surtout d'inviter des personnes incroyables. Mon invitée du jour, tu la connais déjà. Elle est déjà venue sur le podcast, elle a été la marraine de la saison 2 de cette merveilleuse aventure qui est à Post Sexy. Et elle me fait l'honneur de revenir aujourd'hui pour un épisode particulier. Comme je te le disais en préambule, cet épisode va être... assez intense. Parce qu'on a décidé de t'emmener en immersion dans une véritable séance de coaching. Donc bien sûr, mon invité, si tu n'as pas encore compris, il s'agit de Mathilde. Donc Mathilde, tu la connais certainement des réseaux sociaux, elle est solaire, elle est drôle, décalée, elle nous fait rire avec ses réels et toutes ses petites punchlines et sa vision bien à elle de la sexualité. Mais aujourd'hui, elle a décidé de mettre tout ça de côté pour s'accorder du temps pour elle. pour venir travailler sur les petites choses qui la freinent encore, malgré tout ce qu'elle sait et ce qu'elle incarne déjà. Je tiens à préciser que cet épisode est entièrement enregistré en live, donc il n'y a pas de préparation. C'est une vraie séance de coaching dans toute son authenticité. Par respect pour l'intimité de Mathilde, certaines parties pourront ou ont pu être coupées selon la nature des informations qu'elles nous partagent. Mais pas d'inquiétude, je t'expliquerai toujours... quand il y a eu une coupure et on fera des résumés de ce qui a pu être dit. Comme ça, ça te permettra de rester dans le fil de la séance et que tu puisses vraiment comprendre le cheminement. Et donc maintenant, si tu es prêt ou prête, je te laisse plonger avec moi dans cette séance et on dit bonjour à Mathilde. Salut Mathilde !
- Speaker #1
Hello ! Ravie d'être là aujourd'hui !
- Speaker #0
Eh bien écoute, c'est moi qui suis ravie et honorée que tu aies accepté de faire cet épisode avec moi. J'ai trop de chance.
- Speaker #1
Et moi, j'ai trop hâte de découvrir tes talents de coach dans une vraie séance comme ça. En plus, c'est une journée un peu particulière pour moi aujourd'hui. Du coup, me faire du bien dans cette journée en m'offrant ce moment, c'est moi qui te remercie pour ça.
- Speaker #0
Écoute, c'est avec grand plaisir. Avant qu'on rentre vraiment dans le vif du sujet, moi, j'ai déjà des consignes ou en tout cas des choses à t'expliquer. On est dans une séance de coaching. Donc moi, ce que je vais faire aujourd'hui, c'est que je vais te poser plein de questions. Il y a des questions qui vont aller te titiller, qui vont peut-être aller soulever des zones un petit peu inconfortables. Donc, ça va être à toi, en tant que personne coachée, de poser des limites si, par exemple, on va sur des sujets dont tu n'as pas envie de parler ou tu ne te sens pas prête. Tu n'es pas obligé de parler de choses dont tu n'as pas envie. Je te dis ça, aujourd'hui, on est... On s'enregistre. Donc, c'est d'autant plus vrai, mais c'est vrai dans toutes les séances de coaching ou d'accompagnement que tu peux avoir. Il faut que tu te sentes libre de pouvoir parler, mais pas forcé de devoir parler. Ensuite, moi, je vais utiliser ce qu'on va appeler de la reformulation. C'est-à-dire que tu vas me dire des choses et de temps en temps, je vais reformuler ce que tu dis pour comprendre, pour être bien sûr que je comprends ce que tu veux dire. et aussi pour essayer de t'aider à voir les choses. Donc, dans ces reformulations, je vais utiliser mes mots. Et si parfois il y a des mots qui ne correspondent pas à ce que toi tu penses ou tu ressens, n'hésite pas à me le dire, à recorriger et qu'on retrouve vraiment la bonne essence de ce que tu es en train de me communiquer. C'est hyper important et c'est vraiment ce travail de collaboration qui va faire que ce coaching va être efficace et qu'on va pouvoir réussir toutes les deux à avancer ensemble.
- Speaker #1
C'est noté.
- Speaker #0
Moi, je n'ai rien à t'imposer. Je suis ta coach, mais je n'ai pas la vérité, je ne détiens pas le savoir. Le savoir sur ta vie, c'est toi qui l'as. Donc là, on est sur un bateau toutes les deux. C'est toi le pilote et moi, je suis ton copilote. Je vais de temps en temps, très souvent, questionner les décisions et les choses que tu fais pour comprendre pourquoi tu les fais et savoir si elles te servent ou te desservent. Maintenant, la décision te reviendra toujours et ce sera toujours à toi de décider ce que tu veux pour toi.
- Speaker #1
C'est tout bien compris.
- Speaker #0
OK. Donc, avant qu'on commence, j'ai quand même besoin de savoir comment tu te sens aujourd'hui, sachant que tu m'as dit que c'était une journée un peu particulière pour toi. Donc, comment tu te sens et surtout, comment est-ce que tu veux que je sois ? Est-ce que tu veux que je sois quelqu'un qui va plutôt te pousser, quelqu'un qui va plutôt t'accompagner, être plutôt dans la douceur ? De quoi as-tu besoin aujourd'hui pour que cette séance se passe bien ?
- Speaker #1
Alors déjà, aujourd'hui, je me sens globalement bien. Il y a des petites choses qui viennent un petit peu encombrer mon esprit, mais qui sont totalement... indépendante de ce que j'aimerais qu'on traite aujourd'hui. Donc, ce n'est pas nécessaire de le signaler. Après, pour moi, c'est ma première séance de coaching. Je n'ai jamais été accompagnée par une coach. Donc, j'avoue que pour l'instant, je n'arrive pas trop à imaginer ce que ça pourrait donner si tu étais plutôt directive, plutôt accompagnante. Voilà, j'ai quand même un caractère assez fort qui fait que Je peux me braquer, donc je pense qu'il ne faut pas taper trop fort tout de suite. Peut-être qu'il y a les crescendo. Et voilà, de toute façon, je saurai quand ma limite est atteinte et je saurai te le dire. Donc, voilà.
- Speaker #0
Très bien. Bon, eh bien, si tu te sens prête et que tu as des questions, vas-y. Et sinon, on va démarrer.
- Speaker #1
Mais démarrons.
- Speaker #0
Démarrons. OK, c'est toi qui va nous dire du coup. Pourquoi est-ce qu'on est là aujourd'hui ? De quoi tu as envie de parler ?
- Speaker #1
Eh bien, écoute. Écoute, il y a quelques semaines de ça, on a eu un échange, toutes les deux, sur nos tempéraments différents. Nous avons beaucoup de points communs, mais on a aussi des différences. Et notamment sur un point qui est donc cœur de pierre, cœur de chair. C'est un peu la thématique que j'aimerais beaucoup qu'on traite aujourd'hui, puisque tu me faisais part, toi, de ce cœur de chair, très romantique, à l'eau de rose et tout ça. Là où moi, je suis métaux. totalement emmuré dans un donjon ? Ou est-ce que si j'aperçois du romantisme, c'est carrément épidermique pour moi ? Et du coup, c'est ce point-là que j'ai envie qu'on questionne ensemble pour aller chercher d'où ça vient. Pourquoi moi, je suis dans mon donjon et toi, tu es si loin de moi, dans ton eau de rose. Pas que j'ai envie forcément d'y aller, mais plutôt de comprendre. Donc, c'est vraiment le point que j'aimerais qu'on... Qu'on bosse aujourd'hui, si t'es d'accord, bien sûr.
- Speaker #0
Bah écoute, moi je suis ton humble serviteur. Du coup, j'entends que tu veux comprendre. Tu veux comprendre pourquoi t'as, entre guillemets, un cœur de pierre. On va revenir là-dessus. Moi d'abord, ce que je me demande, c'est pourquoi c'est important pour toi de comprendre ça ?
- Speaker #1
C'est important pour moi de tout comprendre. Dans la vie, je suis quelqu'un qui a vraiment besoin d'intellectualiser, d'analyser les choses. Et j'ai passé énormément d'années à être en introspection. Et c'est un point qu'on a soulevé ensemble et qu'en fait, moi, je n'ai jamais titillé. Donc finalement, dans le but de toujours mieux me connaître et que la vie soit plus douce, j'ai envie d'approfondir un peu ce point.
- Speaker #0
Ok, mais qu'est-ce que ça va changer à l'issue de cette séance de coaching ? Qu'est-ce que tu veux que change plutôt ?
- Speaker #1
Je ne sais pas ce que j'ai envie de changer. Peut-être d'avoir un petit peu plus d'ouverture de cœur. Je ne sais pas si c'est très clair. Je suis quelqu'un d'extrêmement sociable. On peut accéder à la première couche de Mathilde extrêmement facilement. Mais mon intérieur profond, les souffrances, mon histoire, tout ce qui est plus complexe chez moi, c'est vraiment un travail de très longue haleine pour aller le chercher. Et des fois, je me dis que ce n'est quand même pas utile que ce soit emburé aussi loin. Donc voilà.
- Speaker #0
Et c'est avec qui que tu voudrais avoir cette ouverture de cœur et sortir de ce côté donjon emmuré dont tu m'as parlé ?
- Speaker #1
Eh bien, j'ai envie de te dire le commun des mortels. Je pense que ce donjon, il est peut-être là en protection pour filtrer les gens, alors que je me dis que peut-être je passe à côté de belles rencontres par la méfiance que m'impose ce mur. Donc, ouais, peut-être des amis, peut-être des belles connexions professionnelles, je ne sais pas, mais voilà.
- Speaker #0
En gros, si là, en fait, dans l'environnement que tu as aujourd'hui, dans ta vie, si tu devais identifier des personnes avec qui tu te dis, je pense que je gagnerais à sortir du donjon, pour garder ta métaphore, qui seraient ces personnes sans pour autant les nommer, tu vois, mais plutôt... les voir comme un groupe, tu vois, genre ça serait ma famille ou mes amis proches ou j'en sais rien, mes collègues de travail, enfin tu vois, et si t'arrives déjà à un peu plus spécifier les personnes avec qui t'as envie de réussir à ouvrir ce cœur de pierre. Ça peut être ton mec, tu vois, j'en sais rien, mais vraiment, c'est important de savoir dans quel cadre t'as envie de le faire.
- Speaker #1
et bien du coup ça serait ni mon mec, ni ma famille ni mes très... peu d'amis proches, parce que j'en ai très peu, parce que c'est des gens qui sont là depuis longtemps et qui ont trouvé la clé du donjon. Cette petite référence BDSM me plaît beaucoup quand même, dans ce début de chine.
- Speaker #0
On va la garder.
- Speaker #1
Je dirais que c'est plutôt des connaissances que je peux faire spontanément lors d'événements. Je pense aussi à certaines de mes clientes, tu vois, c'est des gens avec qui j'ai des belles, j'ai des beaux échanges. qui reste superficielle et je sais que c'est de mon fait.
- Speaker #0
OK. Et donc, avec ces gens, tu vois, ces clientes ou ces... Tu as utilisé un mot que j'ai perdu. Ces connexions de travail et tout. Qu'est-ce qui te manque aujourd'hui pour pouvoir leur donner la clé ou leur indiquer peut-être le passage de en fait, tu n'as pas vu, mais là, il y a... il y a un sous-bassement pour rentrer dans le donjon, il faut passer par là.
- Speaker #1
Je ne sais même pas si moi, je sais où est le sous-bassement. Ah ! Voilà. Je pense que vraiment, je n'ai pas vraiment cette clé. En fait, c'est assez étrange parce que tu vois, dans ma vie quotidienne, je te disais tout à l'heure, j'ai très peu d'amis. J'ai un mec qui est très absent. J'ai une famille qui vit très loin de chez moi. Tout ça, mis bout à bout, fait que je suis quand même quelqu'un de très seule dans mon quotidien. Alors qu'en vrai, j'ai plein de petites gens partout autour de moi qui pourraient remplir mon quotidien de joie, de plein de choses. Mais je sais que c'est moi qui ferme la porte et je ne sais pas comment laisser entrer ces gens.
- Speaker #0
Ok. Si tu devais, là déjà, me faire un petit résumé. de ce que tu as envie de travailler. Dis-toi que je suis un enfant de 5 ans. D'accord ? Donc, j'ai une capacité de compréhension qui est limitée. J'ai 5 ans. Il faut que tu m'expliques en une phrase ce que tu veux atteindre aujourd'hui. Qu'est-ce que tu me dirais ?
- Speaker #1
Que j'ai envie de... Attends, une seconde. Que j'ai envie... Un petit enfant de 5 ans. Qu'est-ce que j'aurais envie ? J'ai envie de faire des nouvelles belles rencontres.
- Speaker #0
C'est très différent déjà.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Parce que tout à l'heure, tu m'as dit j'ai envie de comprendre pourquoi je suis enfermée dans le donjon. Et là, tu me dis j'ai envie de faire de nouvelles belles rencontres. C'est très différent. On est d'accord.
- Speaker #1
C'est très différent et en même temps, j'y vois un vrai lien parce que je sais que chez moi, ça va passer par le cerveau. Une fois que je comprends, ça peut déclencher des choses dans la vraie vie.
- Speaker #0
OK. Non, mais après, quand je te dis que c'est différent, ce n'est pas bien ou mal.
- Speaker #1
Bien sûr. L'objectif, c'est un peu décalé et c'est intéressant.
- Speaker #0
Voilà. C'est intéressant de voir en fait, et c'est pour ça qu'on fait ce travail-là, c'est pour vraiment comprendre ce que tu mets derrière le cœur de pierre. Tu vois, le cœur de pierre, c'est un peu... C'est la valise et là, on va ouvrir la valise, on va regarder ce qu'il y a vraiment dedans et ce qu'on veut vraiment aller spécifiquement travailler. Donc, tu me dis, j'ai envie de faire de nouvelles belles rencontres. OK. C'est quoi une belle rencontre selon Mathilde ?
- Speaker #1
Une belle rencontre, c'est croiser une belle âme dans une situation et la laisser connecter avec nous, connecter avec elle et que ça amène à passer des beaux moments ensemble. Finalement, tu es l'exemple d'une très belle rencontre pour moi.
- Speaker #0
Merci. Tu m'as dit belle rencontre, belle âme, passer des beaux moments. Il y a quelque chose qui est dans le beau. et donc j'ai besoin que tu me définisses c'est quoi ce beau pour Mathilde ?
- Speaker #1
ce beau pour Mathilde c'est que vraiment je perçois c'est vraiment de l'ordre du ressenti du coup c'est assez difficile mais il faut que je capte vraiment un feeling chez la personne qui me plaît fondamentalement et encore une fois je te parle pas du tout de séduction et de tout ça mais ... Même en amitié, il me faut un temps d'observation, d'analyse et que je voie en elle quelque chose de joyeux, de jovial, de généreux, de bon. Et là, ça peut déverrouiller des choses chez moi.
- Speaker #0
Ok. Donc, en fait, quand tu me dis j'ai envie de faire de nouvelles belles rencontres, c'est que tu as envie de rencontrer des gens qui vont être joyeux, jovial et généreux. C'est ça ?
- Speaker #1
Ouais, c'est ça. Et une toute petite précision, c'est que je pense que j'ai quand même déjà la chance dans mon quotidien des fois d'en croiser et que je les manque, ces personnes, peut-être à cause de la grille du donjon.
- Speaker #0
Ok. Donc en fait, la difficulté aujourd'hui, c'est que tu n'as pas de difficulté à rencontrer des gens parce que les gens viennent à toi, etc. Tu es quelqu'un de social. Donc, les gens arrivent. Tu n'as pas de difficulté à identifier les gens qui vont être des gens joviaux, joviales, désolé pour mon français, généreux et joyeux. Tu arrives à les voir. Donc, on n'a pas un problème pour les rencontrer, on n'a pas de problème pour les identifier. Par contre, on a un problème où, du coup ?
- Speaker #1
Pour donner l'accès du sous-bassement.
- Speaker #0
Donner l'accès, OK. Donc aujourd'hui, ce qu'on veut, c'est... Comment je fais pour donner l'accès du sous-bassement ?
- Speaker #1
Il me semble, ça me semble cohérent en tout cas.
- Speaker #0
Si tu devais le reformuler, cet objectif, tu dirais comment ? Tu dirais quoi avec tes mots ?
- Speaker #1
Oui, je dirais ça. Je dirais arriver à lever cette grille qui est tombée un beau jour, qui est rouillée au possible et qu'il faut la lever en fait parce qu'elle a peut-être été utile à un moment, mais peut-être qu'aujourd'hui, elle ne l'est plus.
- Speaker #0
et à la fin de ce coaching comment on saura qu'on a levé cette grille ou en tout cas qu'on sait comment on a levé cette grille peut-être si on a je
- Speaker #1
sais pas je me dis peut-être si j'ai compris le pourquoi elle est là et peut-être pourquoi elle n'est plus nécessaire que la compréhension peut m'amener à l'action mais je... Ça me semble fou de te dire dans une heure, je saurais qu'elle est levée. Ça va prendre quand même du temps à se vérifier. Mais en tout cas, je pense que ça va se jouer dans mes petites neurones dans les prochains jours.
- Speaker #0
En gros, la première étape, ça va être de comprendre pourquoi elle est là. C'est gris. OK. Ça te motive à combien de travailler là-dessus ? Si on devait donner une note entre 0, je ne suis pas du tout motivée, et 10, je suis à fond.
- Speaker #1
Je dirais entre 7 et 8 parce que j'en ai vraiment envie. En même temps, je vis bien avec l'existence de cette grille, mais j'ai vraiment envie de progresser là-dedans.
- Speaker #0
OK. Et si on se dit que là, la grille, aujourd'hui, on est OK que la grille, elle est baissée, elle est au plus bas, elle est enterrée sous terre, ferrée et tout. Donc, on est à niveau d'ouverture zéro.
- Speaker #1
Allez,
- Speaker #0
0,25. 0,25. OK. À la fin... À la fin du coaching, on se dit qu'on veut réussir à lever cette grille de combien ? Parce qu'on se l'est dit, arriver à aller complètement lever 100%, on n'y sera pas à la fin du coaching. Mais c'est quoi l'objectif ? C'est quoi ? C'est d'arriver à un, à un deux, à un trois ?
- Speaker #1
Déjà, si on est à deux, je trouverais ça trop chouette.
- Speaker #0
OK. Et donc, le deux, ça correspond à quoi ? Ça veut dire que tu seras capable de faire quoi ?
- Speaker #1
Ça veut dire que... Je ne sais pas. Ça veut dire que proportionnellement sur... 2 sur 10, donc 2 personnes sur 10 auront la chance de passer la grille que voilà, je peux je pourrais faire rentrer un petit peu de gens tout doucement pour voir comment ça se passe et au niveau émotionnel tu vois,
- Speaker #0
tu me dis parce que tu me parles de grille, tu me parles de donjon tu m'as parlé de protection, donc moi j'ai l'impression qu'il y a de la peur complètement Donc là aujourd'hui, si tu dois évaluer cette peur, elle est à combien ? Tu vois, quand la grille est fermée, ça veut dire que tu es à un niveau élevé de peur. Donc tu es à combien sur la peur ?
- Speaker #1
Moi, je suis quelqu'un d'extrêmement peureux, d'extrêmement craintif. Je te dirais facilement 9,5. Tout me fait peur.
- Speaker #0
Et donc l'idée là de lever la grille, ça te fait peur ? Ou c'est quelque chose... Donc là, émotionnellement, on est à 9 sur 10 en peur, c'est ça ?
- Speaker #1
Franchement,
- Speaker #0
oui. À la fin du coaching, on veut descendre à combien en peur ?
- Speaker #1
Si on est déjà tombé à 7 au lieu de 9, on va essayer de faire progressivement. Je me dis que ce serait déjà cool.
- Speaker #0
Très bien. Donc on se dit, et c'est un truc qu'on va aller vérifier à la fin. On va aller vérifier à la fin du coaching comment tu te sens à l'idée 2. Et on va essayer de regarder si on est toujours sur notre 9 sur 10 de trouille ou on a réussi à descendre un peu. Ok ?
- Speaker #1
Ok, ça marche.
- Speaker #0
Très bien. Je pense qu'on a toutes les infos. On peut commencer à travailler. Comment tu te sens ?
- Speaker #1
Ça va, ça va, ça va. Je suis enjouée à l'idée de creuser un peu plus loin parce que je trouve que déjà dans ces premières questions, il y a des réflexions. Intéressant.
- Speaker #0
Ah bah tout est... Oui. La première question, parce que du coup, on est sur la peur. Donc s'il y a peur, ça veut dire qu'il y a du risque, quelque part. Donc aujourd'hui, c'est quoi le risque de sortir du donjon, d'ouvrir la grille ?
- Speaker #1
Justement, de connecter avec des humains.
- Speaker #0
Et en quoi c'est risqué, puisque tu m'as dit que tu étais quelqu'un de sociable, et que c'est ce que tu veux en plus ?
- Speaker #1
Oui, je suis quelqu'un de sociable, encore une fois, sur la surface. C'est-à-dire que je sais me fondre comme un caméléon dans n'importe quel événement social. Je sais sourire, faire des blagues. Je sais faire ça, j'ai su m'adapter. Parce que ça n'a pas toujours été le cas. Je le suis de plus en plus, mais voilà. parce qu'on se caresse juste sur le dessus de la peau et c'est tout. Après, je ressens vraiment, par contre, de l'inquiétude à aller plus loin.
- Speaker #0
Mais t'inquiètes à propos de quoi ? Qu'est-ce qui va se passer si tu vas plus loin ?
- Speaker #1
J'ai un... Je pense que j'ai vraiment une image de l'être humain qui n'est pas bonne. Très souvent, plus jeunes, même ados, je m'entends dire, ça faisait beaucoup rire mes copines, je leur disais en permanence, ah non mais moi j'aime pas les gens, j'aime pas les gens. Et vraiment, ce truc est resté de l'être humain, c'est un espèce de bon, de mal, de mélange, de plein de trucs, mais j'ai toujours pensé quand même qu'il pouvait être nuisible.
- Speaker #0
Ça devient d'où cette pensée que les gens peuvent être nuisibles ?
- Speaker #1
De mon expérience, concrètement, c'est ça.
- Speaker #0
OK. Et dans ton expérience, il n'y a que des gens nuisibles autour de toi ?
- Speaker #1
Non, mais j'en ai côtoyé beaucoup. Pareil, notamment dans l'enfance et l'adolescence. Je pense que ça a vraiment forgé une image chez moi de même quelqu'un qui avait l'air chouette, à qui j'avais laissé une place, qui finalement a pu me nuire.
- Speaker #0
OK. Tu parles de ton enfance, c'est quelque chose que tu as commencé à observer quand tu étais enfant ?
- Speaker #1
Et vraiment, du plus loin que je peux me rappeler, là je te parle de Mathilde, à 2-3 ans, je me souviens que déjà, j'observais les comportements d'autres adultes et d'autres enfants en me disant « mais pourquoi tout ce mal ? »
- Speaker #0
Ok. C'est tout ce que tu as vu en tant qu'enfant ? des personnes malveillantes, des personnes qui se comportaient mal.
- Speaker #1
Heureusement, j'ai quand même vu des personnes qui se comportaient très bien. Oui, bien sûr, j'ai pu assister aussi à des beaux gestes, à des belles attitudes et tout ça.
- Speaker #0
De ce que je comprends, tu vois, ce que tu es en train de décrire, c'est que c'est un comportement et une croyance, du coup, que tu as ancré quand tu étais plus jeune, du fait d'avoir assisté à des comportements d'adultes ou d'enfants qui n'étaient pas en lien avec toi. t'attends de l'être humain, si je puis dire. Donc, c'est quelque chose qui t'a servi depuis que t'es toute petite, en fait. C'est un comportement qui t'a servi.
- Speaker #1
C'est une question ?
- Speaker #0
Oui, c'est une question.
- Speaker #1
Je pense que oui. Je pense quand même que cette grille qui s'est installée jusqu'à atteindre le 9 sur 10 où on est aujourd'hui, quand même je pense qu'il y a quelques années, elle était vraiment à 10 sur 10. Je pense vraiment que ça a pu me protéger.
- Speaker #0
Ok, oui, ça je comprends, bien sûr.
- Speaker #1
Et ouais, je pense que cette capacité d'analyse que j'ai, tu vois, c'est quelque chose de très étrange. Mais pareil, quand on regarde sur l'enfance, vu qu'on est un peu là-dessus, ça me fait penser aussi à ça. Moi, quand je te dis à 2-3 ans, j'étais déjà en train de clamer l'injustice. Je voyais une scène qui ne me plaisait pas, ça y est, j'étais en l'air, en train de péter un câble, pourquoi on fait ça à quelqu'un ? Vraiment, tu vois, ces attitudes qu'on pourrait finalement qualifier d'adultes, parce que la notion d'injustice, je ne sais pas à quel âge elle est censée arriver dans le cerveau d'un enfant. Mais moi, je n'ai pas eu d'enfance... Je n'ai jamais eu le truc de me sentir enfant, d'avoir une réflexion d'enfant. Depuis toute petite, mon cerveau... qui, je le précise, c'est quand même important, est en diag de neuroatypie, a toujours à analyser les choses. Elle a un cerveau très, très analytique, très, très observateur, très, très... Je veux comprendre, je veux comprendre, mais pourquoi, mais pourquoi, mais pourquoi ? Et donc, oui, je pense que c'est quand même une aptitude positive qui m'a servi dans plein de choses dans ma vie. Et sur l'aspect social, puisqu'on parle de ça aujourd'hui, ça a quand même dû me servir de protection à un moment donné. même si ça me desserre du coup parce que je passe à côté aussi de belles personnes, je suis désolée c'était très long là comme prise de parole et du coup je pense que j'ai perdu le fil un peu du début pas du tout,
- Speaker #0
t'inquiète pas si là si on sort un peu de toi, tu vois tu m'as dit, t'as des personnes autour de toi cette conversation qu'on a là, elle est née d'une conversation qu'on a eu nous dans notre privé si tu devais la... penser à quelqu'un qui est ton exact opposé, qui serait une personne qui est dans un donjon avec une grille qui n'existe pas. Donc tout le monde peut rentrer et sortir du donjon. Est-ce que tu arrives à visualiser quelqu'un qui est comme ça ?
- Speaker #1
Alors du coup, cette personne, elle ne serait pas dans un donjon.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Elle serait carrément à l'air libre, en muret de rien. Ce serait une personne qui serait plantée au milieu d'un champ, concrètement. C'est comme ça que je la vois.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Et après, est-ce que tu me demandes de mettre une identité sur la personne ?
- Speaker #0
Ouais, ouais. Est-ce que tu as un exemple comme ça ? Tu vois, parce que tu es en train de parler de quelqu'un qui serait extrêmement libre et tout. Est-ce qu'autour de toi, tu as quelqu'un qui, sans pour autant être le 100%, je suis dans ma petite prairie et il n'y a aucune protection, mais tu vois, quelqu'un qui tendrait à être dans cette posture-là ?
- Speaker #1
Ouais, c'est marrant, je ne m'étais jamais posé cette question. Avant juste de te répondre, je voudrais... Là, tu as dit un mot dans la phrase et comme tu m'as dit dans les consignes du début, tu as utilisé le mot liberté. Et en fait, c'est hyper important pour moi de te dire que moi, dans mon donjon, je me sens ultra libre et que ça n'a aucun rapport pour moi, tu vois, à la liberté, c'est mûr ou pas c'est mûr, même si symboliquement, on pourrait croire que oui.
- Speaker #0
Ok. Et du coup, plutôt que de liberté, qu'est-ce que tu voudrais qu'on dise de cette personne qui est dans son champ ? Comment on la qualifierait ?
- Speaker #1
Alors, elle ne serait pas forcément plus libre que moi, mais en tout cas, elle serait... Franchement, c'est difficile parce que j'ai bien l'image du donjon et du champ. Et c'est vrai que liberté, c'est le premier truc qui vient. Mais ouais, elle serait sans armure, elle serait accessible.
- Speaker #0
Accessible, OK. accessible. C'est un terme qui te va mieux de dire que c'est quelqu'un qui est dans son petit champ complètement accessible.
- Speaker #1
Ouais, carrément.
- Speaker #0
Versus toi qui est dans ton donjon et qui est emmuré.
- Speaker #1
Et complètement inaccessible.
- Speaker #0
Et complètement inaccessible. Ok, très bien. Donc, est-ce que tu arrives à voir quelqu'un dans ton entourage qui serait un peu le symbole de ce côté hyper accessible ?
- Speaker #1
Du coup, c'est marrant parce que je ne m'étais jamais posé cette question. Et quand j'y pense, je vois bien ma maman dans ce rôle.
- Speaker #0
D'accord.
- Speaker #1
Ma maman est vraiment le petit agneau dans la prairie. Il est toujours à rendre service. N'importe qui peut venir la voir pour lui demander un truc. Tu vois, c'est la maman de famille maghrébine qui est dans le don extrême à autrui. Je n'avais jamais fait le lien, mais oui, si, si. Je pense bien qu'elle... Elle a l'archétype parfait de l'agneau dans la prairie.
- Speaker #0
Ok. L'agneau, c'est intéressant que tu parles d'un agneau.
- Speaker #1
Ben ouais, parce que du coup, qui dit pas de mur, accessibilité, pour moi, du coup, il n'y a pas de défense. Donc l'agneau est un vrai symbole de... Il n'y a rien pour le protéger, quoi.
- Speaker #0
Et en quoi ta mère, elle est sans défense aujourd'hui ?
- Speaker #1
Ma mère est sans défense aujourd'hui parce que... J'ai des phrases qui me viennent, mais je ne peux pas dénigrer mon maman, que j'aime beaucoup, avec qui j'ai une très belle relation. J'allais dire que tout le monde a accès à elle, mais ce n'est pas très juste de dire ça. Mais oui, c'est-à-dire qu'il y a plein de gens qui lui ont fait du mal, en fait. Et n'importe qui, demain, qui se pointe dans ce champ, pourrait encore lui faire du mal. Je ne la vois pas. C'est quelqu'un que moi, j'ai envie de protéger, que je n'ai pas l'impression qu'elle se protège toute seule.
- Speaker #0
alors qu'elle a 57 ans ok elle a réussi à aller jusque là et tout va bien quoi mais toi qui es dans ton donjon qui est inaccessible est-ce qu'il y a personne qui t'a fait du mal ? ah bah si c'est pour ça que je suis montée dans le donjon d'ailleurs ok donc en fait qu'on soit dans un donjon ou qu'on soit dans une prairie il y a des gens qui peuvent nous faire du mal
- Speaker #1
Oui, mais je pense quand même que plus on est haut dans le donjon, moins il y a de gens qui... Ok, ça commence ! Genre des petits fourris de craquage émotionnel. Je pense que vraiment, depuis que j'ai construit par pain, par par pain, mon donjon, aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile de me faire du mal.
- Speaker #0
Ok, mais c'est du coup impossible d'avoir... Enfin, impossible, non. Mais très difficile, du coup, de faire de nouvelles belles rencontres.
- Speaker #1
Oui, c'est difficile d'avoir accès à moi en général pour les bonnes comme les mauvaises personnes.
- Speaker #0
OK. Et quelles sont tes ressources aujourd'hui ? Parce que t'es Mathilde, t'as 33 ? 32.
- Speaker #1
33 bientôt.
- Speaker #0
33 bientôt, voilà. C'est quoi tes ressources pour lutter contre les mauvaises personnes aujourd'hui ? Parce que je peux comprendre, quand t'étais plus petite... t'es plus vulnérable, t'es moins équité, mais aujourd'hui, à 32 ans, qu'est-ce que Mathilde, elle est capable de faire contre les mauvaises personnes ?
- Speaker #1
Alors, ça dépend de ce que tu mets derrière « mauvaise personne » .
- Speaker #0
Ah, mais moi, je ne mets rien, c'est toi qui mets.
- Speaker #1
Est-ce qu'il y a les mauvaises personnes ? Enfin, je ne sais pas ce que j'ai comme équipement pour leur répondre, à part que j'ai pris un peu de bouche, que du coup... Je me sens très hot dans mon donjon, donc j'ai pris de l'insolence et de l'arrogance pour venir répondre si on m'attaque, ça c'est sûr. Je fais de la boxe. Voilà. Si, je pense que je me suis construite des petites armes.
- Speaker #0
Ok. Donc, tu t'es construit des armes. Quand on va prendre une situation, tu es dans un endroit où il y a des nouvelles personnes. On va dire, tu fais un barbecue. Voilà, tu es à un barbecue, il y a des personnes que tu ne connais pas, il y a des personnes que tu connais. Donc, tu vas aller à la rencontre des nouvelles personnes. Hum hum. Ok ? Je suis... Moi, je suis une de ces nouvelles personnes. Je viens à toi. Bonjour Mathilde. Comment ça va ? Parle-moi de toi, j'aimerais bien apprendre à te connaître. Comment tu te sens déjà à cette approche ?
- Speaker #1
Si tu viens vers moi pour me demander de parler de moi comme ça spontanément, tu vas me voir en PLS total.
- Speaker #0
Ok. Et donc, qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas être en PLS total, ça veut dire ?
- Speaker #1
Ça veut dire que déjà, pour les gens qui me connaissent depuis des dizaines d'années, j'ai beaucoup de mal à me livrer, à parler de moi, à parler des choses qui me concernent comme ça directement. Donc, c'est sûr, si tu viens me voir en... En faisant ça, je vais rétorquer d'une manière humoristique et finalement te renvoyer la balle dans ton camp en te disant, là, tu vas te fracasser à un des murs du donjon. Mais il te fera pas mal le mur, mais je vais te l'envoyer en rigolant. Je vais te dire, c'est superbe. Alors justement, tu vois, j'ai rédigé ma biographie la semaine dernière. Si tu veux, je te mets ça dans la boîte aux lettres la semaine prochaine. C'est pas un problème. Et toi, du coup ? Tu vois, je pense que je pourrais avoir une réaction comme ça.
- Speaker #0
Donc... Dans tes ressources aujourd'hui, tu utilises l'humour, si je comprends bien.
- Speaker #1
Ah ouais, c'est une arme très importante chez moi.
- Speaker #0
Ok. Donc l'humour, c'est une des manières au final que tu as de mettre les gens à distance.
- Speaker #1
Ouais. Et de désarmer gentiment.
- Speaker #0
Et de désarmer. On est toujours sur le champ lexical de la guerre.
- Speaker #1
Ah mais c'est fou. Même moi, je m'en rends compte quand je le dis. On est dans 300 quoi. Waouh !
- Speaker #0
Et en quoi ça te convient, cette situation ?
- Speaker #1
Ça ne me convient pas. Je sais que cette situation, elle est problématique. C'est même, je pense, finalement le fond de cette séance. Quand je te dis que j'ai du mal à connecter avec les gens, c'est que pour moi, je suis en guerre contre les humains.
- Speaker #0
Tu es en guerre contre les humains. C'est paradoxal pour quelqu'un qui donne autant sur les réseaux, qui est dans l'accompagnement. Aujourd'hui, tu accompagnes des gens, tu vas à la rencontre d'humains qui viennent te confier leur vie. Et pourtant, tu es en guerre contre les humains. Comment est-ce que tu m'expliques ça ?
- Speaker #1
Je vais te l'expliquer comme je peux. C'est-à-dire que moi, ce que je donne, malgré que j'utilise l'humour et que parfois je traite de sujets un peu lourds, j'ai l'impression de donner du bon. En tout cas, je pense vraiment que ce que je donne comme information, comme point de vue, c'est là pour nourrir le bon côté des êtres humains. Je pense que je suis dans la bonne équipe. Et je pense que les gens qui viennent me chercher en accompagnement sont souvent des gens qui m'ont justement observée sur les réseaux, qui peut-être se sentent proches de moi d'une certaine manière. Et c'est des gens qui viennent pour être accompagnés ... vers du mieux pour eux. Et donc là, mes armes tombent. Et en fait, on est dans le côté positif. On est dans je vais t'aider. Et du coup, je ne suis plus du tout la même que dans des contacts sociaux classiques.
- Speaker #0
Et si là, j'arrivais en coaching et je te disais, Mathilde, moi, je veux prendre un coaching avec toi parce que... parce que j'ai un problème. Je suis dans un donjon et je ne laisse pas les gens accéder à moi. Et pour pouvoir faire des belles rencontres, j'ai besoin de prendre le risque de laisser des gens entrer. Et j'ai besoin que tu me donnes des conseils. Qu'est-ce que tu me conseilles ?
- Speaker #1
Mais vraiment, je pense que je saurais le faire.
- Speaker #0
Oui, je te demande de le faire, du coup.
- Speaker #1
Je pense vraiment que ça... qu'est-ce que je ferais ? je ferais certainement moins bien que ce que tu es en train de faire mais je pense que encore une fois c'est important de comprendre le pourquoi la personne elle en est arrivée là c'est pas ma demande là moi je viens je te demande
- Speaker #0
Mathilde j'ai besoin que tu me conseilles sur comment faire parce que là je dois laisser rentrer des gens je veux laisser rentrer des gens mais j'ai peur, je suis dans mon enjeu j'ai peur Je suis en guerre contre les humains, mais je veux sortir de ce mood de je suis en guerre. Donc j'ai besoin que tu me conseilles. Qu'est-ce que tu peux me donner comme conseil ?
- Speaker #1
Pour moi, je ne peux pas te donner de conseil de mise à l'action si on ne va pas chercher le pourquoi. Je ne sais pas si c'est juste ou pas, mais en tout cas, si tu en es arrivé là, j'aurais vraiment besoin, si tu viens me chercher pour ça, qu'on prenne du temps pour discuter pourquoi. comprendre le pourquoi parce que si on comprend pas les choses comment on peut agir sans les avoir comprises
- Speaker #0
Ok, alors je t'explique pourquoi je suis comme ça, parce qu'en fait j'ai mon ex qui m'a trahi. Mon ex il m'a trahi, il avait une double vie, il m'a fait souffrir, j'ai une ancienne meilleure amie qui est partie du jour au lendemain alors que je lui avais ouvert mon cœur. j'ai un J'ai des soucis avec ma famille, il m'est arrivé en fait plein de choses dans ma vie qui font que j'ai été abandonnée, trahie, blessée. Et donc aujourd'hui, je pense que les humains sont fondamentalement mauvais. Il y en a, il y a des petites perles rares qui se baladent, comme ça. Il y en a, je le sais. Et je veux pouvoir reconnecter avec ces personnes. Mais comme je suis dans mon donjon et que j'ai la grille qui est fermée et que je suis complètement inaccessible, j'ai besoin que tu me donnes des conseils sur comment faire.
- Speaker #1
C'est hyper difficile comme exercice.
- Speaker #0
Oui, mais ce n'est pas pour rien que je te fais faire cet exercice.
- Speaker #1
Si vraiment, évidemment, on l'explique en quelques secondes, mais si on a tout le pourquoi, j'aurais tendance... évidemment à te dire que ok ta meilleure pote, ok ton ex ok tout ça mais est-ce que du coup les 8 autres milliards de personnes sont ces gens est-ce que du coup ils vont avoir le même agissement je vais essayer de mettre en comparaison le reste du monde et les expériences là t'essayes de fier à ma question mais
- Speaker #0
non vraiment c'est l'outil que je te conseillerais je pense et après d'y aller quoi c'est à dire bah
- Speaker #1
Par un travail long et fastidieux de sortir, d'aller connecter, d'aller faire vraiment des exercices pratiques dans la vraie vie avec une personne choisie, qu'on va laisser entrer un petit peu plus que ce qu'on a l'habitude de faire. Donc, on lève un petit peu cette grille et on voit ce qui se passe étape par étape et que finalement, ce n'est pas un drame.
- Speaker #0
D'accord. Tu m'as dit des exercices pratiques, une personne qu'on choisit. Du coup, comment je choisis cette personne ?
- Speaker #1
Faut que tu la ressentes bien. Faut que ce soit toi. Si c'est toi qui fais l'exercice, que tu la choisisses.
- Speaker #0
Oui, mais là, moi, je viens te voir, toi, Mathilde. Tu sais quoi ? Parce que là, tu te mets en posture de t'es en train de me coacher. Donc, on va sortir de cette posture-là. Et on va se mettre, je viens te voir, toi, Mathilde, parce que t'es mon amie. Et mon amie, j'ai besoin qu'elle me donne des conseils. J'ai pas besoin qu'elle me coache.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Je veux que mon amie, elle me donne des conseils, genre comment je peux faire. Là, vas-y, j'ai envie de sortir, j'ai envie de rencontrer un nouveau mec. J'ai besoin que mon amie, elle me donne vraiment des conseils.
- Speaker #1
Eh bien, je te dirais, let's go meuf, si t'as envie, il faut que t'y ailles. Et pour te rassurer, viens, on met en place des trucs pour filtrer sans avoir à dégainer ta grille de donjon, en fait.
- Speaker #0
Ok, donc c'est quoi ces trucs qu'on met en place ?
- Speaker #1
On va pouvoir mettre en place une liste de choses, par exemple, à observer chez la personne. Des choses que, si moi, je sais qu'il y a des trucs qui te triggent, ok, on va faire une liste. Est-ce que ça, c'est bon ? Est-ce que ça, ça a l'air bon ? Après, il y a vraiment une question de ressenti. Ou même des questions à poser à la personne pour voir si ça peut correspondre un petit peu à tes attentes finalement. J'essaierai de t'orienter vers là, je pense.
- Speaker #0
D'accord. Et si on en revient à toi, du coup ?
- Speaker #1
Est-ce qu'il faut qu'on fasse ma checklist ?
- Speaker #0
Je ne sais pas. Est-ce qu'elle existe, cette checklist ? Comment est-ce que toi, justement, tu fais pour laisser rentrer des personnes ? Parce que tu me dis ça, tu me conseilles. Moi, je suis ton amie, tu me conseilles, tu me dis, on fait ta checklist et tout. Et moi, je te dis, trop bien. Tu peux me dire, c'est quoi un peu toi, ta checklist ? Comment toi, tu fais ? C'est quoi ? C'est quoi tes critères ?
- Speaker #1
Ok. Déjà, je pense, et c'est hyper important de marquer, tu vois, qu'il y a une vraie différence pour moi si je suis dans une démarche à rencontrer un nouveau mec, comme tu l'as dit, ou à rencontrer des amis. Il y a une vraie distinction. Oui,
- Speaker #0
des amis.
- Speaker #1
Il y a une vraie distinction masque-féministe dans mes checklists à moi, en tout cas.
- Speaker #0
Ok. Donc... Quand tu dis que tu détestes les gens, est-ce qu'il y a quelque chose qui tourne autour du genre ?
- Speaker #1
Alors, pas exclusivement. On va dire que pour moi, c'est un facteur aggravant.
- Speaker #0
D'accord, ok. Et donc là, c'est vrai que c'est quelque chose qu'on n'a pas cadré en démarrage de séance, mais est-ce que tu as envie de sélectionner un genre avec lequel tu pourrais commencer justement à ouvrir cette grille de manière un peu plus safe ?
- Speaker #1
Ouais, et du coup, spontanément, j'aurais envie de te répondre plutôt une femme.
- Speaker #0
Ok, très bien. Et quand tu penses à ton émotion de peur au fait d'ouvrir la grille à une femme, t'es à peu près à combien ? Sur toujours une échelle de 0 à
- Speaker #1
10. Mais du coup, là où en généralité, en incluant les hommes tout à l'heure, je t'aurais dit spontanément 9. Là, si je dois faire une rencontre spontanée, amicale, féminine, je serais plus à 6, 7. Allez, 7. Parce que du coup, chez cette femme-là, je vais avoir des craintes quand même, comme celle d'être déçue, celle d'être trahie, celle d'être abandonnée. Ça, ça va exister. Mais je ne vais pas avoir le supplément danger que peut représenter l'homme.
- Speaker #0
Ok. Ok. Donc, on va rester dans une rencontre féminine pour cadrer, parce qu'on est déjà haut dans la peur. Donc, on ne va pas aller se... On va aller sécuriser sur déjà la chose qui nous fait le moins peur. Et après, on peut monter graduellement dans les peurs. Donc, tu as la crainte d'être déçue, d'être abandonnée quand c'est une femme. C'est ça. Une femme ou en tout cas, personne qui s'identifie comme étant une femme.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Et donc, qu'est-ce que tu vas faire pour checker que tu peux... que tu peux te laisser aller avec cette femme.
- Speaker #1
C'est justement la problématique de ma grille, c'est que le filtrage est extrêmement long. Je sais que ça va être un processus long. Je sais que je vais tester la personne, ça c'est évident, avec des questions auxquelles j'aurais vraiment réfléchi pour observer les réponses, pour voir si du coup on a des similitudes. de pensée et de valeur, c'est quelque chose vraiment de fondamental pour moi. Si je vois que dans la base de mes valeurs, il y a un truc qui merde, c'est vraiment, c'est direct, on repart de l'autre côté de la grille. Et je suis très, très intransigeante. Je laisse pas du tout d'espace au doute sur mes piliers forts.
- Speaker #0
Et pourquoi le fait de ne pas partager tes valeurs est forcément quelque chose de... conflictuelle.
- Speaker #1
C'est extrêmement... Alors, est-ce que là, la neuroatypie joue ou pas ? Peut-être que oui. Mais à partir du moment où je... Tu sais, depuis le début, même si j'ai utilisé beaucoup de guère, j'utilise beaucoup aussi de mots « comprendre » , « nanana » . Si je ne te comprends pas, on ne peut pas avoir de lien.
- Speaker #0
Alors, ça, je l'entends tout à fait. Mais ce que je demande, c'est pourquoi, là, en fait, dans ton discours, moi, ce que j'entends, c'est qu'il y a une... il y a une forme, une certaine forme de violence, d'affrontement. Tu vois, en fait, tu peux très bien rencontrer quelqu'un, te rendre compte que vous n'avez pas des valeurs qui matchent et pas forcément être dans la guerre, dans la colère, d'être dans l'affrontement. Ça peut juste être, oh ouais, bah non. Pourquoi il faut forcément que ce soit... avec quelque chose de je vais lutter, je vais... Et tu vois, ça se voit même dans ton body language quand t'en parles, dans ta manière de parler, tu saccades, tu vas vers l'avant, tu vois, t'es dans l'affrontement. Pourquoi il faut qu'il y ait de l'affrontement versus quelqu'un qui n'a pas forcément tes valeurs ?
- Speaker #1
Alors, je ne sais pas, moi, je ne le perçois pas d'une manière aussi prononcée. Je pense que toi, tu le perçois. Il y en a, effectivement. Encore une fois, je reviendrai sur mon intransigeance, c'est-à-dire que moi, j'ai construit mes valeurs en ayant traversé moult et moult tempêtes, moult et moult événements. J'ai passé 32 ans à réfléchir à tout ça. Je ne détiens pas la vérité absolue, mais sur certains points, si on n'est pas d'accord... Je te prends un exemple concret sur les notions, par exemple, de justice-injustice. Si tu n'es pas d'accord avec mon avis là-dessus, mais vraiment, là, je bascule. Je ne dirais pas affrontement, mais en tout cas, je vais changer d'attitude. Je vais être ultra hautaine. Je vais pouvoir lever un sourcil et vraiment, je vais dénigrer la personne parce qu'on ne peut pas ne pas être d'accord sur ça. Je n'accepte pas qu'on ne soit pas d'accord avec moi sur ça.
- Speaker #0
Pourquoi ?
- Speaker #1
Parce que, je ne sais pas, ce n'est pas possible. Si j'assiste, je me rappelle d'une scène, on était un groupe dans un bar à Toulouse, on sort du bar et là, il y a une embrouille. Une situation dans laquelle je rentre dans un stress à 12 sur 10. Et dans ce jeu qui se passe très vite, de bagarre, il y a un geste hyper injuste de deux hommes sur un autre. Mes potes qui étaient là, ils ont ri de la situation en disant « il s'est fait avoir sur un bain-bené » . Moi, j'ai vu l'injustice là-dedans. J'ai craché sur les chaussures de mes potes et je suis partie. Ces gens-là, je ne les ai pas revus pendant un temps immense. Ça me procure une colère tellement forte que je ne gère plus du tout. Et si tu n'es pas d'accord avec moi là-dedans, c'est mort, tu bouges.
- Speaker #0
De ce que j'entends, tu vois, c'est que tu as une façon de voir la vie, de voir les choses. Et les gens doivent forcément avoir la même manière de penser que toi. En tout cas, la même manière de réagir. C'est même pas de penser, c'est de réagir que toi. Sinon, tu les estimes comme étant pas...
- Speaker #1
pas à leur place auprès de moi en tout cas. C'est-à-dire qu'ils peuvent exister dans la vie, quoi. Évidemment, je ne vais pas dire qu'il faut que ces gens-là disparaissent. Bien que je suis consciente que ma façon de réfléchir est déjà ultra rigide, mais du coup, si on n'a pas le socle commun, n'espère pas passer la grille. Vraiment, tu n'y arriveras jamais. Donc, tu ne peux pas être à côté de moi, faire partie de mon quotidien, me parler tous les jours. Je ne me sentirai jamais en sécurité avec toi.
- Speaker #0
Ça, je l'entends et je le comprends. Ce que j'essaye, tu vois, d'aller creuser, c'est ce point que je ressens encore là, cette colère. Il y a de la colère dans la manière dont tu parles, ce que tu viens de raconter. Il y a beaucoup de colère. Pourquoi ? cette colère est si importante. Parce que ça pourrait très bien être de se dire, tu vois, par exemple, je vais te prendre un exemple, on est toutes les deux, on est face à une situation, on note une injustice, toi, ça te fait vriller, parce que c'est de l'injustice, et moi, je me dis, ouais, c'est injuste. Voilà.
- Speaker #1
Qu'est-ce qui se passe ? Ça dépendra vraiment de la gravité de la scène, ça dépendra de plein de choses, mais ça peut me procurer de la déception à ton égard. Si tu n'as pas cette réaction que moi je peux avoir, notamment face à des schémas comme la violence, l'injustice et tout ça, je pourrais me sentir déçue.
- Speaker #0
Et pourquoi ta manière de voir les choses est forcément la bonne ?
- Speaker #1
Elle est la bonne pour moi, en tout cas.
- Speaker #0
Elle n'est pas que la bonne pour toi, parce que tu attends que les autres aient la même. C'est-à-dire que tu peux très bien te dire, moi, c'est ma manière de réagir et je suis à l'aise avec cette manière d'être. Mais par contre, je ne suis pas à l'aise que les autres n'aient pas la même manière de réagir que moi. Parce que c'est ça que tu es en train de me dire. Tu es en train de me dire que si moi, je constate au même titre que toi et pour les mêmes raisons que toi qu'il y a une situation injuste, C'est OK. Mais si je n'ai pas la réaction, c'est-à-dire qu'on est dans la... On valide, on a la même émotion, mais le comportement que je vais mettre derrière cette émotion n'est pas le même que toi, là...
- Speaker #1
Oui, ça va me poser problème. Et tu sais quoi ? Quand je t'entends me parler, j'ai vraiment des flashbacks, ça réveille des choses. Et c'est vraiment... Je te dis que ça va me provoquer de la déception. En fait, je vais être déçue de ne pas te voir réagir comme moi. Parce que si t'es dans mon quotidien, si on est ensemble, si tu es devenu mon ami comme c'est le cas, ça veut dire pour moi qu'on a un petit deal de protection l'une et l'autre. Je veille sur toi, tu veilles sur moi, c'est quelque chose qui me semble naturel. Et là, dans l'image en tout cas que je t'ai donnée où on assiste à une scène injuste et où toi tu vas le constater de manière laxiste selon mes yeux à moi, Je vais me dire que si moi, je vivais une situation d'injustice, eh bien, tu n'aurais pas la réaction qui me ferait me sentir en sécurité. Donc, je vais transférer ça sur moi. Et du coup, je vais être déçue et je vais me dire que, OK, du coup, si moi, j'étais là dans cette scène et que toi, tu ne t'offusques pas de ce qui se passe, ça veut dire que tu me laisserais tomber sur le trottoir.
- Speaker #0
Alors que je pourrais très bien réagir d'une manière différente, tout en étant... protectrice, mais ne pas réagir, avoir une autre forme de protection que celle que tu connais.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #0
Et peut-être aussi être une personne qui va t'apprendre à te protéger aussi d'une autre manière que celle que tu connais.
- Speaker #1
C'est sûr. Après, je pense vraiment qu'encore une fois, là, on s'est ciblé, tu vois, dans un exemple. Moi, j'ai du coup l'image du bar, de deux mecs qui tapent un mec. On est vraiment sur là.
- Speaker #0
Quelque chose très extrême.
- Speaker #1
C'est ça, ça me trigger beaucoup trop. On est dans le danger, on est dans la violence. Là, pour moi, niveau émotionnel, et même là, de t'en parler, je suis déjà haute. C'est vraiment des scènes que je ne peux pas.
- Speaker #0
Je le vois que c'est quelque chose qui te touche et qu'il y a l'émotion qui monte. Tu as tout à fait le droit de pleurer. Tu n'as pas besoin de retenir tes larmes comme tu es en train de le faire actuellement. mais ce que je veux dire en fait sur cette notion de protection c'est que tu vois en fait il y a tout un cercle dans l'émotion l'émotion c'est on va ressentir quelque chose donc je ressens de la peur, je ressens de la colère je ressens quelque chose et en fait toi ce que tu veux c'est contrôler le comportement que vont avoir les gens suite à ce qu'ils vont ressentir comme émotion parce que ça va te rassurer, toi. Mais en fait, quand tu me parles de j'ai envie d'avoir des connexions avec des belles personnes, j'ai envie de les laisser rentrer et tout ça, c'est que pour pouvoir rentrer dans le donjon de Mathilde, en fait, il faut accepter de changer qui tu es. Parce qu'il n'y aura jamais personne sur cette terre qui aura exactement les mêmes comportements que toi dans tout. les émotions.
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Et donc, tant que toi, tu n'acceptes pas de recevoir quelque chose de différent, que tu puisses recevoir quelque chose de différent, qui répondent à ton besoin, parce que j'ai entendu ton besoin. Et on tourne beaucoup autour de l'émotion de la colère, de tout ce qu'on est en train de parler, parce que tu me parles beaucoup d'injustice, etc. Et c'est l'émotion de la colère et la peur. Il y a les deux qui reviennent beaucoup. Et ce besoin de protection, c'est que j'ai entendu ton besoin de protection, mais moi, ce que je vais te demander en tant que personne, c'est de me laisser de la place pour pouvoir te protéger. Et toi, tu ne laisses pas la place. Tu dis, j'ai besoin de protection, je sais comment me protéger, tu vas faire.
- Speaker #1
Oui, je comprends.
- Speaker #0
Donc, tu vois là, de cet échange, qu'est-ce que tu comprends de ce que je viens de t'exprimer dans le... dans ton rapport à l'autre et dans la relation que tu veux entretenir avec l'autre ?
- Speaker #1
C'est assez... Pardon, c'est assez... Oui, je comprends qu'il y a un problème, déjà, en pensant à l'autre. Plus jeune, c'était quelque chose que j'observais beaucoup, d'être ultra... J'étais psychorigide avec les gens. J'ai eu l'impression de m'adoucir en grandissant, en vieillissant. Mais quand je t'entends me parler, je me dis en fait pas du tout. Pas du tout, pas du tout. Et il y a une image qui a toujours hanté mon cerveau. C'est que quand je rencontre quelqu'un, il me faut grave de temps pour faire monter la jauge de confiance. Pour atteindre le niveau haut de confiance, une fois qu'on est au niveau haut. je vais pas tolérer qu'on redescende, quoi. C'est-à-dire que là, si tu commences à perdre des crans, hop, on prend la jauge ou on la fout à la poubelle. Ça, c'est un peu le comportement que j'ai maintenant. Plus jeune, je faisais l'inverse. C'est-à-dire que je rencontrais, hop, la confiance était ultra haute et au moindre truc qui n'allait pas. Allez, là, t'es pas d'accord ? Ah ben là, tu fais pas comme moi. Ah ben là, tu penses pas comme moi. Buh, buh, buh, buh. Ciao.
- Speaker #0
Toi qui es très réactive sur l'injustice. à quel point c'est juste de traiter les gens de cette manière parce que C'est quand même demander aux personnes qui sont autour de toi d'être toujours extrêmement linéaire, extrêmement haut et de n'avoir jamais le droit à l'erreur. Là, on était sur la jauge de confiance.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Donc, ça veut dire que tu fais ce que tu veux, quoi. Si t'as envie de faire des petites merdes pour toi dans ta vie, OK. Je parle de l'entretien de notre relation. Je n'accepte pas que tu l'abîmes volontairement.
- Speaker #1
Bah, volontairement ou non, il peut y avoir des... En fait, tu vois, dans ce que tu dis, le côté volontaire de... Je vais faire un truc pour vraiment l'emmerder, bah là, c'est qu'on n'est pas amis. Mais si je suis ton amie et qu'il y a des jours, il y a des moments où je ne suis pas à la hauteur pour une raison X ou Y, toi, tu es déjà en train de l'interpréter de « Ah, elle le fait contre moi. » C'est ce que tu m'as dit. Moi, je ne t'ai pas dit « Je vais le faire de manière consciente. » Ça peut être fait de manière inconsciente. Mais toi, ce que tu attends des gens qui sont en relation avec toi, c'est d'être dans votre relation toujours au top niveau de la confiance que tu leur as donnée. Chose qui est extrêmement injuste. Parce que, est-ce que toi, t'es toujours à 100% exactement la même ? Évidemment que non.
- Speaker #0
Évidemment que non, mais par contre, j'ai quand même une exigence envers moi qui est ultra élevée. C'est-à-dire que si moi, je suis dans un mauvais jour et que je ne suis pas capable d'être une bonne amie pour toi... Je vais te le signaler en te disant, pardonne-moi, aujourd'hui, je m'absente. Je n'ai pas la capacité d'être à 100 dans ma jauge. Et c'est... Et voilà. Donc, du coup, je vais fuir la situation pour éviter de te décevoir ou d'avoir des comportements qui ne vont pas aller, tu vois. Et donc, du coup, j'ai vraiment... Comme je t'ai dit, j'ai très peu de vrais bons amis. Ce serait hyper intéressant de leur dire, de me faire une liste de trucs qui se plaignent à mon égard. Mais vraiment, pour toutes ces choses-là, J'essaie vraiment d'être tout le temps présente. Tu peux tout le temps me faire confiance. Je peux tout le temps entendre. Je peux tout le temps être là pour toi. Vraiment, je suis dans un don immense. Et donc, j'ai du mal à comprendre qu'à l'inverse, ça n'existe pas.
- Speaker #1
Mais tu sais, tu peux être dans un don immense comme tu l'es et être quand même décevante pour l'autre. Parce qu'en fait, là, tu es dans un niveau de contrôle. Et dans tout ce qu'on est en train de discuter là, ce qui est hyper intéressant, c'est que parce que tu contrôles absolument toutes tes actions, ta manière de faire, etc., tu veux aussi contrôler ce que l'autre reçoit. Mais ça, ce n'est pas dans ton contrôle, Mathilde. Ce n'est pas parce que toi, tu as tout fait, tu as envoyé le message parfait, tu as prévenu que tu n'étais pas disponible, etc. que moi, je vais le recevoir en me disant c'est OK. Ça, tu ne peux pas contrôler. Et à partir du moment où tu vas attendre de l'autre que parce que toi, tu as été parfaite, il va être ce que toi, tu as décidé, tu seras toujours déçue dans tes relations parce que tu ne laisses pas la place à l'autre.
- Speaker #0
Oui, mais c'est exactement, je pense, ce qui m'a amenée à cette rouille sur la grille dont je te parle. C'est-à-dire que ça a été progressif. J'ai été très en danger, très en insécurité. On ne m'a pas aidée, on m'a abandonnée. J'ai vécu vraiment des trucs très difficiles. Ensuite, il y a vraiment un deuxième bloc de vie où là, j'ai laissé rentrer des gens. J'ai essayé de contrôler ces gens. Je me souviens de relations avec des mecs où vraiment j'avais des comportements toxiques. Des amis qui sont rentrés où j'essayais de transmettre mon état d'esprit, transmettre mes réflexions à un point qui était néfaste. Et quand je m'en suis rendue compte, j'ai pris mon sac à dos, je me suis barrée à l'autre bout du monde. Et depuis ce jour-là, du coup, je suis toute seule dans mon donjon. Parce que du coup, je n'ai pas réussi à interagir comme je le voulais avec les gens.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu comprends du coup de ce que tu as fait ? Tu as été dans un extrême, tu as été dans l'autre et il n'y a aucun des deux qui te satisfait. Donc, qu'est-ce que tu comprends de tout ça ?
- Speaker #0
middle middle I don't know that je suis une black alright girl c'est tellement difficile pour avoir la nuance comment est-ce qu'on pourrait mettre un peu de gris dans ce noir et blanc c'est
- Speaker #1
je pense la recherche de ma vie je sais pas comment tu te sens à l'idée du gris je l'aime pas il est flou
- Speaker #0
Il ne se positionne pas le gris.
- Speaker #1
Il ne se positionne pas, ok. Qu'est-ce qui fait d'autre le gris ? Qu'est-ce qui ferait de positif le gris ?
- Speaker #0
Il rassemble.
- Speaker #1
Quoi d'autre ?
- Speaker #0
J'ai un cerveau qui visualise beaucoup de choses. Là, à côté de mon téléphone, je vois une tâche grise. Mais vraiment, ça me fait lever un sourcil. Je vois un truc vaporeux. Pas fiable, quoi.
- Speaker #1
Pas fiable.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Mais est-ce que tu connais vraiment des gens qui sont 100% noirs ou 100% blancs ? Sans parler de race, bien évidemment.
- Speaker #0
Merde. Non, non, bien sûr, bien sûr, on est tous faits de nuances, de ying et de yang. Mais j'apprécie particulièrement les gens qui sont quand même tranchés.
- Speaker #1
Ok, même si on est tranchés, on est quand même gris.
- Speaker #0
Je crois.
- Speaker #1
Donc, qu'est-ce qu'il y a de positif dans le gris ? Je veux que tu me donnes. Cinq choses.
- Speaker #0
Wow.
- Speaker #1
On est là pour bosser, Mathilde.
- Speaker #0
C'était les vacances, moi. Qu'est-ce qu'il y a de positif à être gris ? J'ai que des mots négatifs qui me viennent.
- Speaker #1
C'est pour ça que je t'en ai demandé cinq.
- Speaker #0
Je pense vraiment que le gris rassemble. On peut quand même compter celui-là que j'ai déjà dit.
- Speaker #1
Il rassemble, OK.
- Speaker #0
Je pense que le gris... Le gris... Vu qu'il surfe du noir au blanc, il peut se nourrir de toutes parts. Je ne sais pas comment on peut nommer ça.
- Speaker #1
Il se nourrit de toutes parts. Il a des qualités et des défauts ? Il a... Il se nourrit de toutes parts. Il est nuancé ?
- Speaker #0
Ouais, il est...
- Speaker #1
J'ai envie de te lancer un mot, on va voir ce que t'en penses.
- Speaker #0
Vas-y, aide-moi.
- Speaker #1
Le gris pourrait-il être tolérant ?
- Speaker #0
Oui. Mais, tu vois.
- Speaker #1
Mais quoi ?
- Speaker #0
Oui, il est tolérant parce que du coup, il est gris. Mais du coup, est-il vraiment vrai ?
- Speaker #1
Qu'est-ce que la vérité ?
- Speaker #0
Est-il entier ?
- Speaker #1
En quoi il ne le serait pas ?
- Speaker #0
Du fait de son flou, quoi.
- Speaker #1
Je vais te prendre un exemple.
- Speaker #0
Ouais, parce que là, c'est chaud, j'arriverai jamais à trouver les cinq mots.
- Speaker #1
Je suis une femme ultra-féministe. Pas moi, je te prends un exemple. Je suis une femme ultra-féministe, ultra-indépendante. Je roule, du coup, pour... Ouais, cause féministe. Je suis presque misandre. à sentir. Tu vois, je suis presque misante, je me méfie des hommes et tout. Dans ma vie pro, je suis une boss lady, je mène ma barque. Je suis vraiment la définition même de l'indépendance. Dans mon perso, je suis ultra... Non, dans ma sexualité, je suis ultra soumise. J'adore lâcher les rênes. J'adore laisser le contrôle à l'autre. Alors que dans ma vie de tous les jours, je suis au contrôle de tout. C'est moi qui dirige, j'ai les manettes et tout. Mais dans mon perso, dans ma sexualité, je laisse complètement le libre, libre cours à, on va dire que je suis hétéro, à mon ex, je le laisse dominer. Moi, je suis soumise. Limite, on fait du BDSM et moi, je suis limite... esclave, son esclave sexuel, absolument consenti. Je suis quelle couleur pour toi ?
- Speaker #0
Là, pour moi, dans vraiment ma perception des choses, tu m'as parlé de tes valeurs et tu m'as parlé de ta sexualité. Pour moi, c'est deux sphères qui sont indépendantes et dans chacune de ces sphères, t'es un côté noir et l'autre côté, t'es blanc.
- Speaker #1
Pourquoi mes valeurs et ma sexualité sont complètement opposées ?
- Speaker #0
parce qu'ils ne sont pas opposés. Mais moi, en tout cas, quand j'essaye d'imaginer une personnalité, si je le mettais sur moi, par exemple, il y aurait ma petite bulle loisir, la bulle valeur, la bulle sexo. Et en fait, toutes ces bulles-là peuvent, elles, par contre, avoir des nuances les unes entre les autres. Mais par contre, quand dans une seule et même bulle, là, par contre, pour moi, tu ne peux pas être... Par exemple, si on prend la bulle sexo, tu peux. En l'occurrence, c'est un mauvais exemple, puisqu'il existe les switchs qui sont rares, mais ils sont là, ils existent. Ils arrivent à passer du noir au blanc. Mais par exemple, sur les valeurs fondamentales, c'est quand même très difficile de te qualifier si tu trouves un trait de personnalité dans tes valeurs de bienveillant et en même temps de malveillant.
- Speaker #1
Tu peux être quelqu'un de bienveillant et parfois avoir des actions qui vont être malveillantes et qui peuvent être perçues comme malveillantes. Parce qu'en fait, être bienveillant, ça ne veut tout et rien dire. Qu'est-ce que je mets derrière ?
- Speaker #0
Oui, c'est subjectif.
- Speaker #1
Quelqu'un qui… J'essaie de te prendre un exemple. On touche sur mes valeurs profondes en plus, donc c'est difficile. Je suis bienveillante, donc je vais être dans la tolérance des gens, de ce qu'ils pensent, leur laisser la libre place à exprimer leurs pensées. Par contre, je suis extrêmement intolérante des masculinistes.
- Speaker #0
Mais parce qu'eux, ils viennent entraver ta valeur de la tolérance. Donc là, moi, je suis d'accord avec toi.
- Speaker #1
Je suis tout à fait d'accord avec toi, mais ce que je veux te dire, c'est que ce n'est pas noir ou blanc. En fait, tout dépend dans quel prisme tu veux te mettre. Mais quelqu'un qui dirait « je suis masculiniste, mais je suis bienveillant parce que je suis bienveillant avec mes potes, machin et tout » , la vérité, c'est pour ça que je te dis qu'est-ce que la vérité ? La vérité, elle se place là où tu as envie de la mettre. Donc, on est tous fait de gris dans toute notre atmosphère.
- Speaker #0
Oui, je suis d'accord avec ça. On est tous plus ou moins faits de gris.
- Speaker #1
Plus ou moins faits de gris. Après, il y a plein de nuances de gris. Il y a des gens qui sont plus gris-blancs et d'autres qui sont plus gris-noirs. Il y a plein. Et c'est quelque chose même qui peut évoluer en fonction des sphères, qui peut évoluer en fonction de notre personnalité. Mais au final, notre personnalité, notre âge, je veux dire. Mais on est tous, au final, faits de gris. Ça te fait sourire quand je te dis ça.
- Speaker #0
Oui, oui, c'est... Non, non, parce que c'est une vérité. Je pense vraiment que tu as raison.
- Speaker #1
L'important pour moi, ce n'est pas tant d'avoir raison, c'est comment toi, tu l'intègres.
- Speaker #0
Je l'intègre, mais je pense que c'est un travail gigantesque pour moi que de l'appliquer. Voilà. Et encore une fois, c'est vraiment pas sur tous les niveaux de ma vie. C'est vraiment sur certains, quoi. Notamment sur l'aspect social, les valeurs fondamentales. Tu vois, c'est vraiment des endroits où ça fait écho au fait qu'il y a plus de travail là et moins de travail là. Et donc, c'est nuancé, quoi.
- Speaker #1
Encore une fois, on est dans la nuance. Du coup. Tu vois, si on veut un peu reboucler par rapport à tout ce qu'on s'est dit, beaucoup de choses. Là, on a dit beaucoup de choses. Si tu devais retenir déjà un apprentissage, ça serait quoi ? Une chose que tu apprends, là, de cette discussion.
- Speaker #0
Que le gris, c'est bien. Non,
- Speaker #1
je dis sans vraiment y croire.
- Speaker #0
Ouais, ouais, ouais. Non, c'est pas la vérité. L'apprentissage, ce qui m'a le plus marquée dans cette conversation, où vraiment, en fait, comme je t'ai dit, j'ai passé beaucoup de temps à m'analyser. Donc, tu vois, l'histoire d'avoir du contrôle sur les gens, de l'intolérance, une certaine rigidité. Tout ça, c'est des trucs quand même que j'avais déjà observés. Là, par contre, où est-ce que t'as utilisé, où t'as pointé vraiment des choses, c'est notamment le champ lexical de la guerre. Quand tu m'as dit ça, je me suis dit, waouh, c'est chaud. Je n'y avais jamais pensé. Ça, donc, ça va vraiment me faire réfléchir. Et du coup, la contrebalance avec ma mère m'a beaucoup marquée aussi, cette partie de l'entretien.
- Speaker #1
Ok. Donc, si on prend ces deux choses, le champ lexical de la guerre et il y a le contrebalancement avec ta maman. Qu'est-ce que ça te donne envie d'essayer sur les prochains jours et on va dire dans les deux prochaines semaines ? Si déjà tu devais choisir l'une ou l'autre, tu vois, de tes apprentissages. premièrement, et deuxièmement, je me focus sur ça et j'ai envie d'essayer quelque chose autour de ça. Ça serait quoi ?
- Speaker #0
Alors, à choisir entre les deux axes, je garderais du coup plutôt le champ lexical de la guerre, et j'aurais vraiment envie de me questionner dans les prochaines semaines, voire d'écrire sur contre qui je fais la guerre, en fait, parce que moi-même... Quand je pense à tout ça, je me dis que je suis en train de me battre contre des fantômes.
- Speaker #1
C'est super ce que tu es en train de dire.
- Speaker #0
Oui, mais c'est chaud quand même.
- Speaker #1
Tu en avais conscience ?
- Speaker #0
Peut-être pas autant.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Il y a quelque chose qui te vient en particulier, là ?
- Speaker #0
Oui. j'ai la voix un peu coupée là ouais faut que j'aille chercher ces fantômes et qu'on fasse la paix c'est vrai je
- Speaker #1
te laisse le temps t'inquiète
- Speaker #0
Heureusement que je ne me suis pas maquillée aujourd'hui. C'est bon.
- Speaker #1
Ok. Donc, on est en train de se battre contre des fantômes. Je vois que c'est quelque chose qui est très émotionnel. Quand tu parles de ces fantômes, on est déjà pas mal avancé, donc on ne va pas aller creuser ça. Mais c'est quelque chose qu'il faudrait creuser. réussir à nommer ces fantômes contre qui aujourd'hui tu es en guerre possiblement aller penser certaines plaies qui ont besoin d'être pensées donc dans cet esprit comme là on ne va pas aller creuser ça mais toi tu peux continuer de travailler là-dessus aussi de ton côté qu'est-ce que tu voudrais faire pour commencer à peut-être identifier les fantômes ou penser les plaies de ces fantômes ? Qu'est-ce que ça t'inspire ?
- Speaker #0
Non, je pense que là, il faut que je les nomme, que je les identifie. Vraiment, cette phase d'identification, elle va être ultra importante. On n'a pas du tout... On n'a pas du tout développé ça dans notre entretien du jour. Mais voilà, je te l'ai dit de manière succincte, il y a quand même des gens qui sont passés, qui ont fait beaucoup de mal. Et parce que je suis forte, parce que je suis dans mon donjon, j'ai l'impression que je suis au-dessus du monde, y compris de ces fantômes-là. La vérité, c'est qu'ils me suivent à tout instant et qu'ils sont vraiment la source de cette... peur en permanence.
- Speaker #1
Et pour l'instant, c'est plus eux qui te contrôlent que toi qui les contrôles, mine de rien.
- Speaker #0
Et c'est une phrase dingueur pour finir l'entretien.
- Speaker #1
Non, on va pas finir quand t'es en émotions aussi hautes. On va prendre le temps de redescendre. C'est important.
- Speaker #0
En tout cas, c'était... C'était très fort. Je ne sais pas si on en est au moment du débrief, mais je trouvais que tu as été exceptionnelle.
- Speaker #1
Déjà, avant vraiment de débriefer, là, tu es en émotion assez haute. De quoi tu as besoin pour réussir à redescendre ?
- Speaker #0
Je n'ai besoin de rien.
- Speaker #1
Tu as besoin de laisser le transparent. Laissez couler.
- Speaker #0
Ça va repartir comme c'est venu.
- Speaker #1
Ok. je voudrais pas que ce soit, enfin que ça reparte ça me va mais je voudrais pas que tu le mettes sous le tapis donc tu vois qu'est-ce qui pourrait t'empêcher là aujourd'hui de d'aller nommer et identifier ces fantômes rien
- Speaker #0
pourrait m'empêcher de faire ça c'est juste que que ça me fait mal de faire ça. Donc je sais qu'il faut que je sois en parfaite condition, que j'ai du temps pour moi, que ce ne soit pas un exercice qui se fait à moitié. Oui,
- Speaker #1
je suis d'accord.
- Speaker #0
Donc il faut que je me prépare psychologiquement à le faire.
- Speaker #1
Donc ça veut dire que dans les prochains jours, semaines, parce que j'ai noté tout à l'heure que tu as besoin aussi de temps. la première chose à faire pour toi, c'est déjà de préparer l'environnement. Préparer. Qu'il soit mental ou physique.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Préparer de manière générale tout pour accueillir ce moment.
- Speaker #1
OK. Comment tu te sens, Lamathide ?
- Speaker #0
Bien.
- Speaker #1
Bien ?
- Speaker #0
Bluffée.
- Speaker #1
bien ça veut dire quoi ?
- Speaker #0
non je suis bien mes larmes pourraient traduire de la tristesse alors que c'est pas le cas,
- Speaker #1
je me sens pas triste je me sens un peu fatiguée c'est pour ça que là on va pas creuser, bon déjà en termes de temps on va pas forcément avoir le temps non plus mais Mais tu vois, moi, cette phrase, je me la suis notée. Et si c'est quelque chose que tu as envie qu'on retravaille ensemble, c'est avec plaisir, en tout cas, tu vois, d'aller faire ça ensemble. Pas dans une séance qu'on enregistre et qu'on va diffuser, mais voilà, de prendre un moment ensemble pour aller creuser ça. Et n'hésite pas du tout.
- Speaker #0
Carrément, ça sera avec plaisir.
- Speaker #1
OK. Je te propose qu'on s'arrête là.
- Speaker #0
Ça roule.
- Speaker #1
Je te laisse le mot de la fin.
- Speaker #0
Waouh ! Sacrée responsabilité de clôturer un tel entretien.
- Speaker #1
Je dirai un petit mot après, mais...
- Speaker #0
Non, vraiment, j'ai rien d'autre envie de te dire à part merci, parce que... Parce que merci, ça m'a fait du bien.
- Speaker #1
Écoute, moi, je te remercie aussi parce que tu as été dur. Parce que je sais qu'il y a eu des endroits où tu n'avais pas envie d'aller. Mais en même temps, tu as été aussi extrêmement généreuse dans cet échange. J'étais un petit peu bousculée parfois et tu as plutôt bien réagi aussi. Et du coup, aussi, je te remercie de m'avoir fait confiance parce que ce n'est pas facile, ce n'est pas donné à tout le monde. Donc, je te remercie pour ça. Et aussi, merci d'avoir accepté qu'on enregistre parce que c'est vulnérable. Et pour quelqu'un qui pense avoir un cœur de pierre, arriver à ce niveau de vulnérabilité traduit que ce n'est peut-être pas forcément la vérité.
- Speaker #0
On peut donc dire que les 0,25 de la grille sont open.
- Speaker #1
ça c'est pas à moi de le dire c'est à toi super,
- Speaker #0
merci Mathilde une belle après-midi à toi et merci beaucoup, merci ciao,
- Speaker #1
c'est terminé pour cette semaine si cet épisode t'a parlé, t'a secoué t'a donné envie d'aller plus loin pense à t'abonner au podcast et à laisser 5 étoiles, un commentaire et le partager, partage-le autour de toi pour faire réfléchir et répandre la bonne parole et surtout surtout n'oublie pas de me rejoindre sur instagram sur ce je te souhaite une très bonne semaine je te dis à la semaine prochaine pour un nouvel épisode de tapot sexy