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Ta Pause Sexy

HS #25 - Jeux de rôles érotiques : un entretien pas comme les autres

HS #25 - Jeux de rôles érotiques : un entretien pas comme les autres

18min |10/10/2025
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18min |10/10/2025
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Description

Et s’il suffisait d’un jeu pour rallumer le feu ?

Dans cet épisode, je te raconte l’histoire d’une femme qui, après des années de routine, décide de surprendre son mari avec une idée simple : transformer la soirée en entretien d’embauche.

Entre tension, séduction et redécouverte, cette Hot Story parle de ce qui se passe quand on ose réinventer sa sexualité de couple, quand on choisit de reprendre le pouvoir sur le désir, et quand on s’autorise à jouer à nouveau.

Parce que parfois, il ne faut pas tout recommencer.

Il suffit juste… d’oser autrement.


Abonne-toi à Ta Pause Sexy pour ne rien rater des prochains épisodes.

Retrouve-moi sur Instagram @tapausesexy et inscris-toi à la newsletter pour recevoir les coulisses et bonus exclusifs.


Bonne écoute !


Pour les demandes de sponsoring : tapausesexy@gmail.com




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode hors série ou hors story, c'est Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, qui t'a dégoté une histoire bien caliente pour stimuler ta créativité. Avant de te plonger dans cette histoire, je voudrais que tu prennes le temps de t'abonner au podcast si ce n'est pas déjà fait. Une fois que c'est fait, partage-le à tes amis et va mettre 5 étoiles sur l'application d'écoute de ton choix. J'en demande beaucoup, mais ce podcast a besoin de ça pour vivre, donc si tu aimes ce que je te propose, tu sais maintenant quel est le meilleur moyen de le soutenir. Sur ce, bonne écoute ! Je m'appelle Léa et depuis 12 ans, je partage ma vie avec Malik. On s'aime, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais parfois, ça ne suffit pas. Le désir s'essouffle, les gestes deviennent un peu des habitudes. Et un jour, tu te réveilles en te rendant compte que tu t'aimes, mais vous ne vous regardez plus. Alors j'ai voulu changer ça, j'ai voulu oser, parce que c'est un peu la chose qui me reproche le plus de ne pas réussir à trop aller vers lui. C'est difficile pour moi d'initier un peu l'intimité, et j'ai envie que ça change. Donc j'ai envie de faire quelque chose, donc pas un grand saut dans le vide non plus, parce que je ne m'en sens pas vraiment capable, mais un jeu, juste un jeu, et je pense qu'aujourd'hui c'est la journée parfaite. Il est 14h17, je suis en télétravail, lui il est au bureau. Et je me décide donc à lui composer un mail. L'objet de ce mail, c'est à lire attentivement. Monsieur Ben Ali, votre candidature a retenu toute notre attention. Nous vous invitons donc à un entretien individuel ce soir à 20h précise aux 8 rues des Saules. Tenue libre, mais esprit ouvert exigé. Merci de confirmer votre présence. Je ne signe pas, je relis 3 à 4 fois mon mail et je l'envoie. Mon cœur va super vite. 14h33, je reçois une notification. Madame, je suis flattée. Dois-je venir avec mon CV ou simplement avec mes attitudes naturelles ? PS, le poste semble convoité, mais je suis prête à défendre ma place. Je souris parce que je me rends compte qu'il a compris le jeu. Il a le ton, il a tout ce qu'il faut. J'adore. Du coup, je lui réponds. Ce sera un entretien individuel, mais il y aura plusieurs épreuves à prévoir, de l'observation, de l'endurance et de l'écoute active. Les meilleurs candidats se distinguent par leur capacité à anticiper les besoins de leurs interlocutrices. 15h08. Je prends note. Mais je perds parfois mes moyens quand la situation devient trop stimulante. Est-ce éliminatoire ? Je réponds instantanément. Pas nécessairement. Tout dépend de la manière dont vous gérez vos émotions. Ça dépend aussi de votre aptitude à rester concentrée, même lorsque l'ambiance devient immersive. 15h46, nouvelle réponse. Dois-je apporter du matériel ? Fondissez-vous ? l'équipement nécessaire. Vous n'aurez besoin que de vos mains, Monsieur Ben Ali, et d'un sens du contact assez affûté. J'adore ce petit jeu. Je me sens à fond dans mon personnage et en même temps, je sens clairement comme une forme d'excitation en moi. Je suis en train de rêver, de rêvasser, de tergiverser à toutes ces échanges. Et 16h18, je reçois un nouvel email. Vous savez que vous prenez des risques, madame. J'entre en réunion à 16h30 et tout ce que je vais entendre, c'est votre voix me poser des questions auxquelles je ne pourrais pas répondre. Je réponds donc à son message. C'est parfait. Voyons si vous savez rester professionnelle dans des conditions inhabituelles. Pendant cette réunion, imaginez que je vous observe discrètement. Je regarde la façon dont vous tenez votre stylo, la tension dans votre mâchoire, la manière dont vos doigts tapotent impatient contre la table. Tout cela dit beaucoup d'un candidat. 16h53, je suis en réunion et vous venez de me faire manquer la moitié d'une phrase. essentielle. Si je coupe ma caméra, c'est de votre faute. Je souris à la lecture de ce mail. Je suis très contente qu'on arrive à jouer comme ça. On ne dit rien, mais tout est dans les sous-entendus. Et j'espère que lui est comme moi, curieux, un peu excité, et qu'il a hâte d'être à ce soir. Il est temps quand même que je lui réponde. Faites comme bon vous semble, monsieur Benali. Mais je vous recommande de garder un contact visuel. Les meilleurs candidats savent soutenir le regard, même quand l'enjeu devient difficile à soutenir. 17h12. Madame, j'ai une question. Comment devrais-je vous appeler pendant l'entretien ? Parce que ce madame me donne envie de vous tutoyer. Je lui réponds. Je préfère que vous continuiez à me vouvoyer. Le tutoiement crée une familiarité qui altère la distance nécessaire à une bonne évaluation. Considérez que chaque « vous » que vous prononcez est un pas de plus vers le poste. Sa réponse arrive quasiment immédiatement. Très bien, madame. Mais je me permets de vous rappeler que dans un recrutement, ce n'est pas seulement le candidat qui doit convaincre. L'entreprise aussi doit séduire. Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse. Je m'arrête de taper, je relis sa phrase et il vient me désarmer. Mais en même temps, il a raison. Du coup, je lui réponds. Vous avez raison et je suis prête à faire le nécessaire pour vous donner envie de signer. 17h14. 17h44. Vous êtes consciente que je n'ai rien écouté de ma réunion ? J'ai pensé à vos questions, à votre ton, à cette distance polie qui devient presque insupportable. Je ne sais pas si je veux juste ce poste ou juste prolonger l'entretien. Je sens un frisson me traverser à la lecture de ce mail. Et je lui réponds, peut-être les deux. et je vous conseille de garder un peu d'énergie. Les tests de ce soir seront plus que concrets. 18h09. Concrets, dites-vous ? Je me demande s'il s'agit d'une simulation ou d'une véritable immersion. Je réponds instantanément. Vous le découvrirez à 20h. Pour l'instant, terminez votre journée. Un bon candidat. c'est arrivé tendu mais prêt. 18h34 il m'envoie un dernier mail je ferme mon ordinateur et j'ai du mal à savoir ce qui me fait le plus peur. Échoué à l'entretien oui excellé. Je lui réponds de suite. Venez comme vous êtes je m'occupe du reste. Je ferme l'écran, je respire profondément L'appartement semble vraiment plus chaud. Tout mon corps est éveillé. Et quand je lis une dernière fois son mail, je sais que ce soir, ce ne sera pas simplement un jeu. Ce sera aussi une redécouverte. Je regarde l'heure. Il est 18h40. J'ai un peu plus d'une heure pour transformer la soirée et pour me transformer. Je file sous la douche, l'eau coule, c'est chaud sur ma peau, ça glisse dans mes épaules. Et ça remporte un peu le reste de cette journée. Je prends le temps, je me reconnecte avec moi. Je me lave comme on se caresse, avec douceur et attention. Chaque geste est une promesse silencieuse de ce qui va se passer ce soir. Quand je sors, la buée a recouvert le miroir de la salle de bain. Je trace du bout du doigt un cercle sur la glace. juste assez grand pour croiser mon regard. Je me souris et c'est assez rare. Je crois que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas vraiment regardée et vraiment sentie femme. Je m'enduis lentement de crème, je sens ma peau qui redevient vivante, toute souple. Je glisse un petit peu de paillettes sur mes épaules, sur mes clavicules, juste ce qu'il faut pour accrocher la lumière. Je choisis de la lingerie, un ensemble noir, simple. Il est parfaitement ajusté. Le tissu épouse mes formes et c'est un peu comme une évidence. J'y ajoute un joli port de vertel et des bas transparents. Je sais qu'il adore quand je porte de la dentelle, et surtout quand elle se devine à peine sous la robe que je porte. Le maquillage est ensuite un trait d'eyeliner très précis, du mascara pour agrandir mon regard, et ce rouge à lèvres, rouge, vif, presque insolent. Celui qui ne supporte pas me voir mettre parce qu'il en finit. toujours par en avoir partout sur lui. Je passe une robe. C'est une robe qu'il m'a offerte il y a des années mais que j'ai jamais vraiment osé remettre parce qu'elle est courte. Elle a un joli décolleté et c'est presque trop. Mais ce soir, c'est pas trop. C'est exactement ce qu'il faut. Avec le combo de la lingerie en dessous qui se devine, c'est juste parfait. Je glisse mes pieds dans des talons et chaque pas résonne différemment. Je suis plus assurée, les pas sont vivants. Je me sens femme dans toute la puissance du mot. Je me mets vite fait en cuisine et je démarre un risotto. Ça mijote doucement et c'est parfait. Je goûte, j'ajoute un petit peu de crème de truffe. Le parfum remplit la pièce, c'est dense, c'est chaud, c'est parfait. Je dépose quelques tranches de jambon au-dessus et le tour est joué. C'est assez simple, mais je sais qu'il adore ça. J'avais prévu une bouteille de champagne, elle est au frais. Je dresse une table, mets quelques bougies, prépare le seau pour le champagne. Et je me demande s'il faut l'ouvrir maintenant. Je me décide à l'ouvrir, dans un petit pop, un peu discret. Ça me fait sourire. Je verse deux verres, juste assez pour qu'ils frémissent. La lumière est amisée, tout est doux et doré, l'ambiance change. L'appartement devient vraiment autre chose, c'est pas un décor. C'est vraiment un espace et un terrain de jeu pour nous deux. Le temps que je fasse tout ça, je prends une grande inspiration, tout est prêt et visiblement lui aussi. Parce que j'entends le bruit, le bruit de la clé dans la serrure. Ce petit déclic que je connais par cœur, mais qui ce soir me traverse, un peu comme une décharge. Je ferme les yeux un instant, mon cœur bat fort. J'ai envie de rire, de trembler, d'attendre encore. Je sais pas trop, mais la porte s'ouvre, et dans la pénombre, je sens son regard, même sans le croiser. Il est là, costume un petit peu froissé, regard brillant, comme s'il avait traversé la ville sans respirer. Il reste un instant immobile sur le seuil et il me regarde. Je sens comme une certaine hésitation ou de l'excitation ou un peu d'admiration, de désir, je ne sais pas, un mélange de plein, plein, plein d'émotions. Mais je vois aussi qu'il ne sait pas s'il doit me dire bonsoir ou bonjour madame. Je décide donc de rompre le silence. Et je dis « Bonsoir, Monsieur Benali, vous êtes à l'heure » . Il sourit, un peu déstabilisé, comme s'il hésitait encore entre rire et jouer. Et il me dit « Bonsoir Madame, merci de me recevoir. » Je sens mon ventre se serrer. J'ai vraiment ce mélange entre l'excitation et le trac. C'est beau. C'est vraiment, vraiment d'une beauté que j'ai l'impression de redécouvrir. Et lui aussi est beau, alors que je l'ai vu ce matin. Mais je sais pas, il y a quelque chose dans son attitude, dans son regard, que je trouve particulièrement excitant. Je garde mon rôle. Je prends une coupe de champagne, la lui tends, et je lui dis à ce futur entretien. en levant mon verre. « J'espère que vous êtes prêts à me parler de vos motivations. » Il me répond, je suis venue pour ça. Le ton bat, sa voix est presque rauque. « Mais je ne sais pas encore si je dois convaincre ou séduire. » Répond-il. Je lui rends son sourire et je lui dis, « Dans cette entreprise, les deux compétences sont souvent liées. » Ce que nous cherchons, ce sont des profils capables d'adaptation, de créativité, d'initiative. Nos coupes s'entrechoquent, doucement, une bulle éclate entre nous. Maintenant, il n'y a que nous. Je me détourne pour aller m'asseoir à table. Après s'être lavé les mains, un petit peu débarbouillé, il me rejoint. Mais... Je le sens comme plus proche que d'habitude. Nos gestes sont mesurés. Chaque mouvement, chaque frôlement a presque un petit goût de provocation. Je me reverse un petit peu de champagne, un regard vert, attentif. J'ai l'impression que cette pièce a rétréci ou que simplement nous prenons vraiment beaucoup plus d'espace. J'emmène une assiette et il me dit « ce risotto a l'air incroyable » . C'est une recette maison, mais je ne garantis pas qu'il tienne très longtemps au chaud. Un silence s'installe. C'est épais, c'est chargé. On parle peu. On ne mange presque pas. Nos yeux se cherchent. Et on cherche plus nos yeux que nos couverts d'ailleurs. Le jeu a pris le dessus. Et pourtant... On continue à y croire. Il pose sa main sur la table, sans l'attendre vers moi. Juste là. Elle est entre nous. Elle est présente. Je le regarde, puis je me lève lentement. J'aimerais qu'on passe à la deuxième partie de cet entretien. Déjà ? me répond-il, un sourire en coin. Oui, je déteste les candidats qui font traîner les présentations. Je fais le tour de la table, m'arrête derrière lui. Mes doigts frôlent la nuque, effleurent sa chemise. « Vous avez l'air tendu, monsieur Benally. » « L'exercice est exigeant, » dit-il dans un souffle. « C'est le but, » je lui réponds. Je contourne la chaise, nos regards se croisent. Je ne dis rien, et m'assied lentement. sur ses genoux. Le silence de cette pièce est presque comme une musique. Ça devient presque sonore. Nos respirations se synchronisent. Mais plus rien d'autre bouche. Je murmure. Alors dites-moi, pourquoi pensez-vous être le bon candidat ? Il ouvre la bouche pour me répondre. Mais je ne lui en laisse pas le temps. Nos lèvres se trouvent. Enfin, le jeu s'efface et maintenant, il ne reste que nous.

Description

Et s’il suffisait d’un jeu pour rallumer le feu ?

Dans cet épisode, je te raconte l’histoire d’une femme qui, après des années de routine, décide de surprendre son mari avec une idée simple : transformer la soirée en entretien d’embauche.

Entre tension, séduction et redécouverte, cette Hot Story parle de ce qui se passe quand on ose réinventer sa sexualité de couple, quand on choisit de reprendre le pouvoir sur le désir, et quand on s’autorise à jouer à nouveau.

Parce que parfois, il ne faut pas tout recommencer.

Il suffit juste… d’oser autrement.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode hors série ou hors story, c'est Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, qui t'a dégoté une histoire bien caliente pour stimuler ta créativité. Avant de te plonger dans cette histoire, je voudrais que tu prennes le temps de t'abonner au podcast si ce n'est pas déjà fait. Une fois que c'est fait, partage-le à tes amis et va mettre 5 étoiles sur l'application d'écoute de ton choix. J'en demande beaucoup, mais ce podcast a besoin de ça pour vivre, donc si tu aimes ce que je te propose, tu sais maintenant quel est le meilleur moyen de le soutenir. Sur ce, bonne écoute ! Je m'appelle Léa et depuis 12 ans, je partage ma vie avec Malik. On s'aime, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais parfois, ça ne suffit pas. Le désir s'essouffle, les gestes deviennent un peu des habitudes. Et un jour, tu te réveilles en te rendant compte que tu t'aimes, mais vous ne vous regardez plus. Alors j'ai voulu changer ça, j'ai voulu oser, parce que c'est un peu la chose qui me reproche le plus de ne pas réussir à trop aller vers lui. C'est difficile pour moi d'initier un peu l'intimité, et j'ai envie que ça change. Donc j'ai envie de faire quelque chose, donc pas un grand saut dans le vide non plus, parce que je ne m'en sens pas vraiment capable, mais un jeu, juste un jeu, et je pense qu'aujourd'hui c'est la journée parfaite. Il est 14h17, je suis en télétravail, lui il est au bureau. Et je me décide donc à lui composer un mail. L'objet de ce mail, c'est à lire attentivement. Monsieur Ben Ali, votre candidature a retenu toute notre attention. Nous vous invitons donc à un entretien individuel ce soir à 20h précise aux 8 rues des Saules. Tenue libre, mais esprit ouvert exigé. Merci de confirmer votre présence. Je ne signe pas, je relis 3 à 4 fois mon mail et je l'envoie. Mon cœur va super vite. 14h33, je reçois une notification. Madame, je suis flattée. Dois-je venir avec mon CV ou simplement avec mes attitudes naturelles ? PS, le poste semble convoité, mais je suis prête à défendre ma place. Je souris parce que je me rends compte qu'il a compris le jeu. Il a le ton, il a tout ce qu'il faut. J'adore. Du coup, je lui réponds. Ce sera un entretien individuel, mais il y aura plusieurs épreuves à prévoir, de l'observation, de l'endurance et de l'écoute active. Les meilleurs candidats se distinguent par leur capacité à anticiper les besoins de leurs interlocutrices. 15h08. Je prends note. Mais je perds parfois mes moyens quand la situation devient trop stimulante. Est-ce éliminatoire ? Je réponds instantanément. Pas nécessairement. Tout dépend de la manière dont vous gérez vos émotions. Ça dépend aussi de votre aptitude à rester concentrée, même lorsque l'ambiance devient immersive. 15h46, nouvelle réponse. Dois-je apporter du matériel ? Fondissez-vous ? l'équipement nécessaire. Vous n'aurez besoin que de vos mains, Monsieur Ben Ali, et d'un sens du contact assez affûté. J'adore ce petit jeu. Je me sens à fond dans mon personnage et en même temps, je sens clairement comme une forme d'excitation en moi. Je suis en train de rêver, de rêvasser, de tergiverser à toutes ces échanges. Et 16h18, je reçois un nouvel email. Vous savez que vous prenez des risques, madame. J'entre en réunion à 16h30 et tout ce que je vais entendre, c'est votre voix me poser des questions auxquelles je ne pourrais pas répondre. Je réponds donc à son message. C'est parfait. Voyons si vous savez rester professionnelle dans des conditions inhabituelles. Pendant cette réunion, imaginez que je vous observe discrètement. Je regarde la façon dont vous tenez votre stylo, la tension dans votre mâchoire, la manière dont vos doigts tapotent impatient contre la table. Tout cela dit beaucoup d'un candidat. 16h53, je suis en réunion et vous venez de me faire manquer la moitié d'une phrase. essentielle. Si je coupe ma caméra, c'est de votre faute. Je souris à la lecture de ce mail. Je suis très contente qu'on arrive à jouer comme ça. On ne dit rien, mais tout est dans les sous-entendus. Et j'espère que lui est comme moi, curieux, un peu excité, et qu'il a hâte d'être à ce soir. Il est temps quand même que je lui réponde. Faites comme bon vous semble, monsieur Benali. Mais je vous recommande de garder un contact visuel. Les meilleurs candidats savent soutenir le regard, même quand l'enjeu devient difficile à soutenir. 17h12. Madame, j'ai une question. Comment devrais-je vous appeler pendant l'entretien ? Parce que ce madame me donne envie de vous tutoyer. Je lui réponds. Je préfère que vous continuiez à me vouvoyer. Le tutoiement crée une familiarité qui altère la distance nécessaire à une bonne évaluation. Considérez que chaque « vous » que vous prononcez est un pas de plus vers le poste. Sa réponse arrive quasiment immédiatement. Très bien, madame. Mais je me permets de vous rappeler que dans un recrutement, ce n'est pas seulement le candidat qui doit convaincre. L'entreprise aussi doit séduire. Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse. Je m'arrête de taper, je relis sa phrase et il vient me désarmer. Mais en même temps, il a raison. Du coup, je lui réponds. Vous avez raison et je suis prête à faire le nécessaire pour vous donner envie de signer. 17h14. 17h44. Vous êtes consciente que je n'ai rien écouté de ma réunion ? J'ai pensé à vos questions, à votre ton, à cette distance polie qui devient presque insupportable. Je ne sais pas si je veux juste ce poste ou juste prolonger l'entretien. Je sens un frisson me traverser à la lecture de ce mail. Et je lui réponds, peut-être les deux. et je vous conseille de garder un peu d'énergie. Les tests de ce soir seront plus que concrets. 18h09. Concrets, dites-vous ? Je me demande s'il s'agit d'une simulation ou d'une véritable immersion. Je réponds instantanément. Vous le découvrirez à 20h. Pour l'instant, terminez votre journée. Un bon candidat. c'est arrivé tendu mais prêt. 18h34 il m'envoie un dernier mail je ferme mon ordinateur et j'ai du mal à savoir ce qui me fait le plus peur. Échoué à l'entretien oui excellé. Je lui réponds de suite. Venez comme vous êtes je m'occupe du reste. Je ferme l'écran, je respire profondément L'appartement semble vraiment plus chaud. Tout mon corps est éveillé. Et quand je lis une dernière fois son mail, je sais que ce soir, ce ne sera pas simplement un jeu. Ce sera aussi une redécouverte. Je regarde l'heure. Il est 18h40. J'ai un peu plus d'une heure pour transformer la soirée et pour me transformer. Je file sous la douche, l'eau coule, c'est chaud sur ma peau, ça glisse dans mes épaules. Et ça remporte un peu le reste de cette journée. Je prends le temps, je me reconnecte avec moi. Je me lave comme on se caresse, avec douceur et attention. Chaque geste est une promesse silencieuse de ce qui va se passer ce soir. Quand je sors, la buée a recouvert le miroir de la salle de bain. Je trace du bout du doigt un cercle sur la glace. juste assez grand pour croiser mon regard. Je me souris et c'est assez rare. Je crois que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas vraiment regardée et vraiment sentie femme. Je m'enduis lentement de crème, je sens ma peau qui redevient vivante, toute souple. Je glisse un petit peu de paillettes sur mes épaules, sur mes clavicules, juste ce qu'il faut pour accrocher la lumière. Je choisis de la lingerie, un ensemble noir, simple. Il est parfaitement ajusté. Le tissu épouse mes formes et c'est un peu comme une évidence. J'y ajoute un joli port de vertel et des bas transparents. Je sais qu'il adore quand je porte de la dentelle, et surtout quand elle se devine à peine sous la robe que je porte. Le maquillage est ensuite un trait d'eyeliner très précis, du mascara pour agrandir mon regard, et ce rouge à lèvres, rouge, vif, presque insolent. Celui qui ne supporte pas me voir mettre parce qu'il en finit. toujours par en avoir partout sur lui. Je passe une robe. C'est une robe qu'il m'a offerte il y a des années mais que j'ai jamais vraiment osé remettre parce qu'elle est courte. Elle a un joli décolleté et c'est presque trop. Mais ce soir, c'est pas trop. C'est exactement ce qu'il faut. Avec le combo de la lingerie en dessous qui se devine, c'est juste parfait. Je glisse mes pieds dans des talons et chaque pas résonne différemment. Je suis plus assurée, les pas sont vivants. Je me sens femme dans toute la puissance du mot. Je me mets vite fait en cuisine et je démarre un risotto. Ça mijote doucement et c'est parfait. Je goûte, j'ajoute un petit peu de crème de truffe. Le parfum remplit la pièce, c'est dense, c'est chaud, c'est parfait. Je dépose quelques tranches de jambon au-dessus et le tour est joué. C'est assez simple, mais je sais qu'il adore ça. J'avais prévu une bouteille de champagne, elle est au frais. Je dresse une table, mets quelques bougies, prépare le seau pour le champagne. Et je me demande s'il faut l'ouvrir maintenant. Je me décide à l'ouvrir, dans un petit pop, un peu discret. Ça me fait sourire. Je verse deux verres, juste assez pour qu'ils frémissent. La lumière est amisée, tout est doux et doré, l'ambiance change. L'appartement devient vraiment autre chose, c'est pas un décor. C'est vraiment un espace et un terrain de jeu pour nous deux. Le temps que je fasse tout ça, je prends une grande inspiration, tout est prêt et visiblement lui aussi. Parce que j'entends le bruit, le bruit de la clé dans la serrure. Ce petit déclic que je connais par cœur, mais qui ce soir me traverse, un peu comme une décharge. Je ferme les yeux un instant, mon cœur bat fort. J'ai envie de rire, de trembler, d'attendre encore. Je sais pas trop, mais la porte s'ouvre, et dans la pénombre, je sens son regard, même sans le croiser. Il est là, costume un petit peu froissé, regard brillant, comme s'il avait traversé la ville sans respirer. Il reste un instant immobile sur le seuil et il me regarde. Je sens comme une certaine hésitation ou de l'excitation ou un peu d'admiration, de désir, je ne sais pas, un mélange de plein, plein, plein d'émotions. Mais je vois aussi qu'il ne sait pas s'il doit me dire bonsoir ou bonjour madame. Je décide donc de rompre le silence. Et je dis « Bonsoir, Monsieur Benali, vous êtes à l'heure » . Il sourit, un peu déstabilisé, comme s'il hésitait encore entre rire et jouer. Et il me dit « Bonsoir Madame, merci de me recevoir. » Je sens mon ventre se serrer. J'ai vraiment ce mélange entre l'excitation et le trac. C'est beau. C'est vraiment, vraiment d'une beauté que j'ai l'impression de redécouvrir. Et lui aussi est beau, alors que je l'ai vu ce matin. Mais je sais pas, il y a quelque chose dans son attitude, dans son regard, que je trouve particulièrement excitant. Je garde mon rôle. Je prends une coupe de champagne, la lui tends, et je lui dis à ce futur entretien. en levant mon verre. « J'espère que vous êtes prêts à me parler de vos motivations. » Il me répond, je suis venue pour ça. Le ton bat, sa voix est presque rauque. « Mais je ne sais pas encore si je dois convaincre ou séduire. » Répond-il. Je lui rends son sourire et je lui dis, « Dans cette entreprise, les deux compétences sont souvent liées. » Ce que nous cherchons, ce sont des profils capables d'adaptation, de créativité, d'initiative. Nos coupes s'entrechoquent, doucement, une bulle éclate entre nous. Maintenant, il n'y a que nous. Je me détourne pour aller m'asseoir à table. Après s'être lavé les mains, un petit peu débarbouillé, il me rejoint. Mais... Je le sens comme plus proche que d'habitude. Nos gestes sont mesurés. Chaque mouvement, chaque frôlement a presque un petit goût de provocation. Je me reverse un petit peu de champagne, un regard vert, attentif. J'ai l'impression que cette pièce a rétréci ou que simplement nous prenons vraiment beaucoup plus d'espace. J'emmène une assiette et il me dit « ce risotto a l'air incroyable » . C'est une recette maison, mais je ne garantis pas qu'il tienne très longtemps au chaud. Un silence s'installe. C'est épais, c'est chargé. On parle peu. On ne mange presque pas. Nos yeux se cherchent. Et on cherche plus nos yeux que nos couverts d'ailleurs. Le jeu a pris le dessus. Et pourtant... On continue à y croire. Il pose sa main sur la table, sans l'attendre vers moi. Juste là. Elle est entre nous. Elle est présente. Je le regarde, puis je me lève lentement. J'aimerais qu'on passe à la deuxième partie de cet entretien. Déjà ? me répond-il, un sourire en coin. Oui, je déteste les candidats qui font traîner les présentations. Je fais le tour de la table, m'arrête derrière lui. Mes doigts frôlent la nuque, effleurent sa chemise. « Vous avez l'air tendu, monsieur Benally. » « L'exercice est exigeant, » dit-il dans un souffle. « C'est le but, » je lui réponds. Je contourne la chaise, nos regards se croisent. Je ne dis rien, et m'assied lentement. sur ses genoux. Le silence de cette pièce est presque comme une musique. Ça devient presque sonore. Nos respirations se synchronisent. Mais plus rien d'autre bouche. Je murmure. Alors dites-moi, pourquoi pensez-vous être le bon candidat ? Il ouvre la bouche pour me répondre. Mais je ne lui en laisse pas le temps. Nos lèvres se trouvent. Enfin, le jeu s'efface et maintenant, il ne reste que nous.

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Et s’il suffisait d’un jeu pour rallumer le feu ?

Dans cet épisode, je te raconte l’histoire d’une femme qui, après des années de routine, décide de surprendre son mari avec une idée simple : transformer la soirée en entretien d’embauche.

Entre tension, séduction et redécouverte, cette Hot Story parle de ce qui se passe quand on ose réinventer sa sexualité de couple, quand on choisit de reprendre le pouvoir sur le désir, et quand on s’autorise à jouer à nouveau.

Parce que parfois, il ne faut pas tout recommencer.

Il suffit juste… d’oser autrement.


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode hors série ou hors story, c'est Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, qui t'a dégoté une histoire bien caliente pour stimuler ta créativité. Avant de te plonger dans cette histoire, je voudrais que tu prennes le temps de t'abonner au podcast si ce n'est pas déjà fait. Une fois que c'est fait, partage-le à tes amis et va mettre 5 étoiles sur l'application d'écoute de ton choix. J'en demande beaucoup, mais ce podcast a besoin de ça pour vivre, donc si tu aimes ce que je te propose, tu sais maintenant quel est le meilleur moyen de le soutenir. Sur ce, bonne écoute ! Je m'appelle Léa et depuis 12 ans, je partage ma vie avec Malik. On s'aime, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais parfois, ça ne suffit pas. Le désir s'essouffle, les gestes deviennent un peu des habitudes. Et un jour, tu te réveilles en te rendant compte que tu t'aimes, mais vous ne vous regardez plus. Alors j'ai voulu changer ça, j'ai voulu oser, parce que c'est un peu la chose qui me reproche le plus de ne pas réussir à trop aller vers lui. C'est difficile pour moi d'initier un peu l'intimité, et j'ai envie que ça change. Donc j'ai envie de faire quelque chose, donc pas un grand saut dans le vide non plus, parce que je ne m'en sens pas vraiment capable, mais un jeu, juste un jeu, et je pense qu'aujourd'hui c'est la journée parfaite. Il est 14h17, je suis en télétravail, lui il est au bureau. Et je me décide donc à lui composer un mail. L'objet de ce mail, c'est à lire attentivement. Monsieur Ben Ali, votre candidature a retenu toute notre attention. Nous vous invitons donc à un entretien individuel ce soir à 20h précise aux 8 rues des Saules. Tenue libre, mais esprit ouvert exigé. Merci de confirmer votre présence. Je ne signe pas, je relis 3 à 4 fois mon mail et je l'envoie. Mon cœur va super vite. 14h33, je reçois une notification. Madame, je suis flattée. Dois-je venir avec mon CV ou simplement avec mes attitudes naturelles ? PS, le poste semble convoité, mais je suis prête à défendre ma place. Je souris parce que je me rends compte qu'il a compris le jeu. Il a le ton, il a tout ce qu'il faut. J'adore. Du coup, je lui réponds. Ce sera un entretien individuel, mais il y aura plusieurs épreuves à prévoir, de l'observation, de l'endurance et de l'écoute active. Les meilleurs candidats se distinguent par leur capacité à anticiper les besoins de leurs interlocutrices. 15h08. Je prends note. Mais je perds parfois mes moyens quand la situation devient trop stimulante. Est-ce éliminatoire ? Je réponds instantanément. Pas nécessairement. Tout dépend de la manière dont vous gérez vos émotions. Ça dépend aussi de votre aptitude à rester concentrée, même lorsque l'ambiance devient immersive. 15h46, nouvelle réponse. Dois-je apporter du matériel ? Fondissez-vous ? l'équipement nécessaire. Vous n'aurez besoin que de vos mains, Monsieur Ben Ali, et d'un sens du contact assez affûté. J'adore ce petit jeu. Je me sens à fond dans mon personnage et en même temps, je sens clairement comme une forme d'excitation en moi. Je suis en train de rêver, de rêvasser, de tergiverser à toutes ces échanges. Et 16h18, je reçois un nouvel email. Vous savez que vous prenez des risques, madame. J'entre en réunion à 16h30 et tout ce que je vais entendre, c'est votre voix me poser des questions auxquelles je ne pourrais pas répondre. Je réponds donc à son message. C'est parfait. Voyons si vous savez rester professionnelle dans des conditions inhabituelles. Pendant cette réunion, imaginez que je vous observe discrètement. Je regarde la façon dont vous tenez votre stylo, la tension dans votre mâchoire, la manière dont vos doigts tapotent impatient contre la table. Tout cela dit beaucoup d'un candidat. 16h53, je suis en réunion et vous venez de me faire manquer la moitié d'une phrase. essentielle. Si je coupe ma caméra, c'est de votre faute. Je souris à la lecture de ce mail. Je suis très contente qu'on arrive à jouer comme ça. On ne dit rien, mais tout est dans les sous-entendus. Et j'espère que lui est comme moi, curieux, un peu excité, et qu'il a hâte d'être à ce soir. Il est temps quand même que je lui réponde. Faites comme bon vous semble, monsieur Benali. Mais je vous recommande de garder un contact visuel. Les meilleurs candidats savent soutenir le regard, même quand l'enjeu devient difficile à soutenir. 17h12. Madame, j'ai une question. Comment devrais-je vous appeler pendant l'entretien ? Parce que ce madame me donne envie de vous tutoyer. Je lui réponds. Je préfère que vous continuiez à me vouvoyer. Le tutoiement crée une familiarité qui altère la distance nécessaire à une bonne évaluation. Considérez que chaque « vous » que vous prononcez est un pas de plus vers le poste. Sa réponse arrive quasiment immédiatement. Très bien, madame. Mais je me permets de vous rappeler que dans un recrutement, ce n'est pas seulement le candidat qui doit convaincre. L'entreprise aussi doit séduire. Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse. Je m'arrête de taper, je relis sa phrase et il vient me désarmer. Mais en même temps, il a raison. Du coup, je lui réponds. Vous avez raison et je suis prête à faire le nécessaire pour vous donner envie de signer. 17h14. 17h44. Vous êtes consciente que je n'ai rien écouté de ma réunion ? J'ai pensé à vos questions, à votre ton, à cette distance polie qui devient presque insupportable. Je ne sais pas si je veux juste ce poste ou juste prolonger l'entretien. Je sens un frisson me traverser à la lecture de ce mail. Et je lui réponds, peut-être les deux. et je vous conseille de garder un peu d'énergie. Les tests de ce soir seront plus que concrets. 18h09. Concrets, dites-vous ? Je me demande s'il s'agit d'une simulation ou d'une véritable immersion. Je réponds instantanément. Vous le découvrirez à 20h. Pour l'instant, terminez votre journée. Un bon candidat. c'est arrivé tendu mais prêt. 18h34 il m'envoie un dernier mail je ferme mon ordinateur et j'ai du mal à savoir ce qui me fait le plus peur. Échoué à l'entretien oui excellé. Je lui réponds de suite. Venez comme vous êtes je m'occupe du reste. Je ferme l'écran, je respire profondément L'appartement semble vraiment plus chaud. Tout mon corps est éveillé. Et quand je lis une dernière fois son mail, je sais que ce soir, ce ne sera pas simplement un jeu. Ce sera aussi une redécouverte. Je regarde l'heure. Il est 18h40. J'ai un peu plus d'une heure pour transformer la soirée et pour me transformer. Je file sous la douche, l'eau coule, c'est chaud sur ma peau, ça glisse dans mes épaules. Et ça remporte un peu le reste de cette journée. Je prends le temps, je me reconnecte avec moi. Je me lave comme on se caresse, avec douceur et attention. Chaque geste est une promesse silencieuse de ce qui va se passer ce soir. Quand je sors, la buée a recouvert le miroir de la salle de bain. Je trace du bout du doigt un cercle sur la glace. juste assez grand pour croiser mon regard. Je me souris et c'est assez rare. Je crois que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas vraiment regardée et vraiment sentie femme. Je m'enduis lentement de crème, je sens ma peau qui redevient vivante, toute souple. Je glisse un petit peu de paillettes sur mes épaules, sur mes clavicules, juste ce qu'il faut pour accrocher la lumière. Je choisis de la lingerie, un ensemble noir, simple. Il est parfaitement ajusté. Le tissu épouse mes formes et c'est un peu comme une évidence. J'y ajoute un joli port de vertel et des bas transparents. Je sais qu'il adore quand je porte de la dentelle, et surtout quand elle se devine à peine sous la robe que je porte. Le maquillage est ensuite un trait d'eyeliner très précis, du mascara pour agrandir mon regard, et ce rouge à lèvres, rouge, vif, presque insolent. Celui qui ne supporte pas me voir mettre parce qu'il en finit. toujours par en avoir partout sur lui. Je passe une robe. C'est une robe qu'il m'a offerte il y a des années mais que j'ai jamais vraiment osé remettre parce qu'elle est courte. Elle a un joli décolleté et c'est presque trop. Mais ce soir, c'est pas trop. C'est exactement ce qu'il faut. Avec le combo de la lingerie en dessous qui se devine, c'est juste parfait. Je glisse mes pieds dans des talons et chaque pas résonne différemment. Je suis plus assurée, les pas sont vivants. Je me sens femme dans toute la puissance du mot. Je me mets vite fait en cuisine et je démarre un risotto. Ça mijote doucement et c'est parfait. Je goûte, j'ajoute un petit peu de crème de truffe. Le parfum remplit la pièce, c'est dense, c'est chaud, c'est parfait. Je dépose quelques tranches de jambon au-dessus et le tour est joué. C'est assez simple, mais je sais qu'il adore ça. J'avais prévu une bouteille de champagne, elle est au frais. Je dresse une table, mets quelques bougies, prépare le seau pour le champagne. Et je me demande s'il faut l'ouvrir maintenant. Je me décide à l'ouvrir, dans un petit pop, un peu discret. Ça me fait sourire. Je verse deux verres, juste assez pour qu'ils frémissent. La lumière est amisée, tout est doux et doré, l'ambiance change. L'appartement devient vraiment autre chose, c'est pas un décor. C'est vraiment un espace et un terrain de jeu pour nous deux. Le temps que je fasse tout ça, je prends une grande inspiration, tout est prêt et visiblement lui aussi. Parce que j'entends le bruit, le bruit de la clé dans la serrure. Ce petit déclic que je connais par cœur, mais qui ce soir me traverse, un peu comme une décharge. Je ferme les yeux un instant, mon cœur bat fort. J'ai envie de rire, de trembler, d'attendre encore. Je sais pas trop, mais la porte s'ouvre, et dans la pénombre, je sens son regard, même sans le croiser. Il est là, costume un petit peu froissé, regard brillant, comme s'il avait traversé la ville sans respirer. Il reste un instant immobile sur le seuil et il me regarde. Je sens comme une certaine hésitation ou de l'excitation ou un peu d'admiration, de désir, je ne sais pas, un mélange de plein, plein, plein d'émotions. Mais je vois aussi qu'il ne sait pas s'il doit me dire bonsoir ou bonjour madame. Je décide donc de rompre le silence. Et je dis « Bonsoir, Monsieur Benali, vous êtes à l'heure » . Il sourit, un peu déstabilisé, comme s'il hésitait encore entre rire et jouer. Et il me dit « Bonsoir Madame, merci de me recevoir. » Je sens mon ventre se serrer. J'ai vraiment ce mélange entre l'excitation et le trac. C'est beau. C'est vraiment, vraiment d'une beauté que j'ai l'impression de redécouvrir. Et lui aussi est beau, alors que je l'ai vu ce matin. Mais je sais pas, il y a quelque chose dans son attitude, dans son regard, que je trouve particulièrement excitant. Je garde mon rôle. Je prends une coupe de champagne, la lui tends, et je lui dis à ce futur entretien. en levant mon verre. « J'espère que vous êtes prêts à me parler de vos motivations. » Il me répond, je suis venue pour ça. Le ton bat, sa voix est presque rauque. « Mais je ne sais pas encore si je dois convaincre ou séduire. » Répond-il. Je lui rends son sourire et je lui dis, « Dans cette entreprise, les deux compétences sont souvent liées. » Ce que nous cherchons, ce sont des profils capables d'adaptation, de créativité, d'initiative. Nos coupes s'entrechoquent, doucement, une bulle éclate entre nous. Maintenant, il n'y a que nous. Je me détourne pour aller m'asseoir à table. Après s'être lavé les mains, un petit peu débarbouillé, il me rejoint. Mais... Je le sens comme plus proche que d'habitude. Nos gestes sont mesurés. Chaque mouvement, chaque frôlement a presque un petit goût de provocation. Je me reverse un petit peu de champagne, un regard vert, attentif. J'ai l'impression que cette pièce a rétréci ou que simplement nous prenons vraiment beaucoup plus d'espace. J'emmène une assiette et il me dit « ce risotto a l'air incroyable » . C'est une recette maison, mais je ne garantis pas qu'il tienne très longtemps au chaud. Un silence s'installe. C'est épais, c'est chargé. On parle peu. On ne mange presque pas. Nos yeux se cherchent. Et on cherche plus nos yeux que nos couverts d'ailleurs. Le jeu a pris le dessus. Et pourtant... On continue à y croire. Il pose sa main sur la table, sans l'attendre vers moi. Juste là. Elle est entre nous. Elle est présente. Je le regarde, puis je me lève lentement. J'aimerais qu'on passe à la deuxième partie de cet entretien. Déjà ? me répond-il, un sourire en coin. Oui, je déteste les candidats qui font traîner les présentations. Je fais le tour de la table, m'arrête derrière lui. Mes doigts frôlent la nuque, effleurent sa chemise. « Vous avez l'air tendu, monsieur Benally. » « L'exercice est exigeant, » dit-il dans un souffle. « C'est le but, » je lui réponds. Je contourne la chaise, nos regards se croisent. Je ne dis rien, et m'assied lentement. sur ses genoux. Le silence de cette pièce est presque comme une musique. Ça devient presque sonore. Nos respirations se synchronisent. Mais plus rien d'autre bouche. Je murmure. Alors dites-moi, pourquoi pensez-vous être le bon candidat ? Il ouvre la bouche pour me répondre. Mais je ne lui en laisse pas le temps. Nos lèvres se trouvent. Enfin, le jeu s'efface et maintenant, il ne reste que nous.

Description

Et s’il suffisait d’un jeu pour rallumer le feu ?

Dans cet épisode, je te raconte l’histoire d’une femme qui, après des années de routine, décide de surprendre son mari avec une idée simple : transformer la soirée en entretien d’embauche.

Entre tension, séduction et redécouverte, cette Hot Story parle de ce qui se passe quand on ose réinventer sa sexualité de couple, quand on choisit de reprendre le pouvoir sur le désir, et quand on s’autorise à jouer à nouveau.

Parce que parfois, il ne faut pas tout recommencer.

Il suffit juste… d’oser autrement.


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans cet épisode hors série ou hors story, c'est Anne-Elisabeth, ta coach en sexualité, qui t'a dégoté une histoire bien caliente pour stimuler ta créativité. Avant de te plonger dans cette histoire, je voudrais que tu prennes le temps de t'abonner au podcast si ce n'est pas déjà fait. Une fois que c'est fait, partage-le à tes amis et va mettre 5 étoiles sur l'application d'écoute de ton choix. J'en demande beaucoup, mais ce podcast a besoin de ça pour vivre, donc si tu aimes ce que je te propose, tu sais maintenant quel est le meilleur moyen de le soutenir. Sur ce, bonne écoute ! Je m'appelle Léa et depuis 12 ans, je partage ma vie avec Malik. On s'aime, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais parfois, ça ne suffit pas. Le désir s'essouffle, les gestes deviennent un peu des habitudes. Et un jour, tu te réveilles en te rendant compte que tu t'aimes, mais vous ne vous regardez plus. Alors j'ai voulu changer ça, j'ai voulu oser, parce que c'est un peu la chose qui me reproche le plus de ne pas réussir à trop aller vers lui. C'est difficile pour moi d'initier un peu l'intimité, et j'ai envie que ça change. Donc j'ai envie de faire quelque chose, donc pas un grand saut dans le vide non plus, parce que je ne m'en sens pas vraiment capable, mais un jeu, juste un jeu, et je pense qu'aujourd'hui c'est la journée parfaite. Il est 14h17, je suis en télétravail, lui il est au bureau. Et je me décide donc à lui composer un mail. L'objet de ce mail, c'est à lire attentivement. Monsieur Ben Ali, votre candidature a retenu toute notre attention. Nous vous invitons donc à un entretien individuel ce soir à 20h précise aux 8 rues des Saules. Tenue libre, mais esprit ouvert exigé. Merci de confirmer votre présence. Je ne signe pas, je relis 3 à 4 fois mon mail et je l'envoie. Mon cœur va super vite. 14h33, je reçois une notification. Madame, je suis flattée. Dois-je venir avec mon CV ou simplement avec mes attitudes naturelles ? PS, le poste semble convoité, mais je suis prête à défendre ma place. Je souris parce que je me rends compte qu'il a compris le jeu. Il a le ton, il a tout ce qu'il faut. J'adore. Du coup, je lui réponds. Ce sera un entretien individuel, mais il y aura plusieurs épreuves à prévoir, de l'observation, de l'endurance et de l'écoute active. Les meilleurs candidats se distinguent par leur capacité à anticiper les besoins de leurs interlocutrices. 15h08. Je prends note. Mais je perds parfois mes moyens quand la situation devient trop stimulante. Est-ce éliminatoire ? Je réponds instantanément. Pas nécessairement. Tout dépend de la manière dont vous gérez vos émotions. Ça dépend aussi de votre aptitude à rester concentrée, même lorsque l'ambiance devient immersive. 15h46, nouvelle réponse. Dois-je apporter du matériel ? Fondissez-vous ? l'équipement nécessaire. Vous n'aurez besoin que de vos mains, Monsieur Ben Ali, et d'un sens du contact assez affûté. J'adore ce petit jeu. Je me sens à fond dans mon personnage et en même temps, je sens clairement comme une forme d'excitation en moi. Je suis en train de rêver, de rêvasser, de tergiverser à toutes ces échanges. Et 16h18, je reçois un nouvel email. Vous savez que vous prenez des risques, madame. J'entre en réunion à 16h30 et tout ce que je vais entendre, c'est votre voix me poser des questions auxquelles je ne pourrais pas répondre. Je réponds donc à son message. C'est parfait. Voyons si vous savez rester professionnelle dans des conditions inhabituelles. Pendant cette réunion, imaginez que je vous observe discrètement. Je regarde la façon dont vous tenez votre stylo, la tension dans votre mâchoire, la manière dont vos doigts tapotent impatient contre la table. Tout cela dit beaucoup d'un candidat. 16h53, je suis en réunion et vous venez de me faire manquer la moitié d'une phrase. essentielle. Si je coupe ma caméra, c'est de votre faute. Je souris à la lecture de ce mail. Je suis très contente qu'on arrive à jouer comme ça. On ne dit rien, mais tout est dans les sous-entendus. Et j'espère que lui est comme moi, curieux, un peu excité, et qu'il a hâte d'être à ce soir. Il est temps quand même que je lui réponde. Faites comme bon vous semble, monsieur Benali. Mais je vous recommande de garder un contact visuel. Les meilleurs candidats savent soutenir le regard, même quand l'enjeu devient difficile à soutenir. 17h12. Madame, j'ai une question. Comment devrais-je vous appeler pendant l'entretien ? Parce que ce madame me donne envie de vous tutoyer. Je lui réponds. Je préfère que vous continuiez à me vouvoyer. Le tutoiement crée une familiarité qui altère la distance nécessaire à une bonne évaluation. Considérez que chaque « vous » que vous prononcez est un pas de plus vers le poste. Sa réponse arrive quasiment immédiatement. Très bien, madame. Mais je me permets de vous rappeler que dans un recrutement, ce n'est pas seulement le candidat qui doit convaincre. L'entreprise aussi doit séduire. Je ne m'attendais pas du tout à cette réponse. Je m'arrête de taper, je relis sa phrase et il vient me désarmer. Mais en même temps, il a raison. Du coup, je lui réponds. Vous avez raison et je suis prête à faire le nécessaire pour vous donner envie de signer. 17h14. 17h44. Vous êtes consciente que je n'ai rien écouté de ma réunion ? J'ai pensé à vos questions, à votre ton, à cette distance polie qui devient presque insupportable. Je ne sais pas si je veux juste ce poste ou juste prolonger l'entretien. Je sens un frisson me traverser à la lecture de ce mail. Et je lui réponds, peut-être les deux. et je vous conseille de garder un peu d'énergie. Les tests de ce soir seront plus que concrets. 18h09. Concrets, dites-vous ? Je me demande s'il s'agit d'une simulation ou d'une véritable immersion. Je réponds instantanément. Vous le découvrirez à 20h. Pour l'instant, terminez votre journée. Un bon candidat. c'est arrivé tendu mais prêt. 18h34 il m'envoie un dernier mail je ferme mon ordinateur et j'ai du mal à savoir ce qui me fait le plus peur. Échoué à l'entretien oui excellé. Je lui réponds de suite. Venez comme vous êtes je m'occupe du reste. Je ferme l'écran, je respire profondément L'appartement semble vraiment plus chaud. Tout mon corps est éveillé. Et quand je lis une dernière fois son mail, je sais que ce soir, ce ne sera pas simplement un jeu. Ce sera aussi une redécouverte. Je regarde l'heure. Il est 18h40. J'ai un peu plus d'une heure pour transformer la soirée et pour me transformer. Je file sous la douche, l'eau coule, c'est chaud sur ma peau, ça glisse dans mes épaules. Et ça remporte un peu le reste de cette journée. Je prends le temps, je me reconnecte avec moi. Je me lave comme on se caresse, avec douceur et attention. Chaque geste est une promesse silencieuse de ce qui va se passer ce soir. Quand je sors, la buée a recouvert le miroir de la salle de bain. Je trace du bout du doigt un cercle sur la glace. juste assez grand pour croiser mon regard. Je me souris et c'est assez rare. Je crois que ça faisait longtemps que je ne m'étais pas vraiment regardée et vraiment sentie femme. Je m'enduis lentement de crème, je sens ma peau qui redevient vivante, toute souple. Je glisse un petit peu de paillettes sur mes épaules, sur mes clavicules, juste ce qu'il faut pour accrocher la lumière. Je choisis de la lingerie, un ensemble noir, simple. Il est parfaitement ajusté. Le tissu épouse mes formes et c'est un peu comme une évidence. J'y ajoute un joli port de vertel et des bas transparents. Je sais qu'il adore quand je porte de la dentelle, et surtout quand elle se devine à peine sous la robe que je porte. Le maquillage est ensuite un trait d'eyeliner très précis, du mascara pour agrandir mon regard, et ce rouge à lèvres, rouge, vif, presque insolent. Celui qui ne supporte pas me voir mettre parce qu'il en finit. toujours par en avoir partout sur lui. Je passe une robe. C'est une robe qu'il m'a offerte il y a des années mais que j'ai jamais vraiment osé remettre parce qu'elle est courte. Elle a un joli décolleté et c'est presque trop. Mais ce soir, c'est pas trop. C'est exactement ce qu'il faut. Avec le combo de la lingerie en dessous qui se devine, c'est juste parfait. Je glisse mes pieds dans des talons et chaque pas résonne différemment. Je suis plus assurée, les pas sont vivants. Je me sens femme dans toute la puissance du mot. Je me mets vite fait en cuisine et je démarre un risotto. Ça mijote doucement et c'est parfait. Je goûte, j'ajoute un petit peu de crème de truffe. Le parfum remplit la pièce, c'est dense, c'est chaud, c'est parfait. Je dépose quelques tranches de jambon au-dessus et le tour est joué. C'est assez simple, mais je sais qu'il adore ça. J'avais prévu une bouteille de champagne, elle est au frais. Je dresse une table, mets quelques bougies, prépare le seau pour le champagne. Et je me demande s'il faut l'ouvrir maintenant. Je me décide à l'ouvrir, dans un petit pop, un peu discret. Ça me fait sourire. Je verse deux verres, juste assez pour qu'ils frémissent. La lumière est amisée, tout est doux et doré, l'ambiance change. L'appartement devient vraiment autre chose, c'est pas un décor. C'est vraiment un espace et un terrain de jeu pour nous deux. Le temps que je fasse tout ça, je prends une grande inspiration, tout est prêt et visiblement lui aussi. Parce que j'entends le bruit, le bruit de la clé dans la serrure. Ce petit déclic que je connais par cœur, mais qui ce soir me traverse, un peu comme une décharge. Je ferme les yeux un instant, mon cœur bat fort. J'ai envie de rire, de trembler, d'attendre encore. Je sais pas trop, mais la porte s'ouvre, et dans la pénombre, je sens son regard, même sans le croiser. Il est là, costume un petit peu froissé, regard brillant, comme s'il avait traversé la ville sans respirer. Il reste un instant immobile sur le seuil et il me regarde. Je sens comme une certaine hésitation ou de l'excitation ou un peu d'admiration, de désir, je ne sais pas, un mélange de plein, plein, plein d'émotions. Mais je vois aussi qu'il ne sait pas s'il doit me dire bonsoir ou bonjour madame. Je décide donc de rompre le silence. Et je dis « Bonsoir, Monsieur Benali, vous êtes à l'heure » . Il sourit, un peu déstabilisé, comme s'il hésitait encore entre rire et jouer. Et il me dit « Bonsoir Madame, merci de me recevoir. » Je sens mon ventre se serrer. J'ai vraiment ce mélange entre l'excitation et le trac. C'est beau. C'est vraiment, vraiment d'une beauté que j'ai l'impression de redécouvrir. Et lui aussi est beau, alors que je l'ai vu ce matin. Mais je sais pas, il y a quelque chose dans son attitude, dans son regard, que je trouve particulièrement excitant. Je garde mon rôle. Je prends une coupe de champagne, la lui tends, et je lui dis à ce futur entretien. en levant mon verre. « J'espère que vous êtes prêts à me parler de vos motivations. » Il me répond, je suis venue pour ça. Le ton bat, sa voix est presque rauque. « Mais je ne sais pas encore si je dois convaincre ou séduire. » Répond-il. Je lui rends son sourire et je lui dis, « Dans cette entreprise, les deux compétences sont souvent liées. » Ce que nous cherchons, ce sont des profils capables d'adaptation, de créativité, d'initiative. Nos coupes s'entrechoquent, doucement, une bulle éclate entre nous. Maintenant, il n'y a que nous. Je me détourne pour aller m'asseoir à table. Après s'être lavé les mains, un petit peu débarbouillé, il me rejoint. Mais... Je le sens comme plus proche que d'habitude. Nos gestes sont mesurés. Chaque mouvement, chaque frôlement a presque un petit goût de provocation. Je me reverse un petit peu de champagne, un regard vert, attentif. J'ai l'impression que cette pièce a rétréci ou que simplement nous prenons vraiment beaucoup plus d'espace. J'emmène une assiette et il me dit « ce risotto a l'air incroyable » . C'est une recette maison, mais je ne garantis pas qu'il tienne très longtemps au chaud. Un silence s'installe. C'est épais, c'est chargé. On parle peu. On ne mange presque pas. Nos yeux se cherchent. Et on cherche plus nos yeux que nos couverts d'ailleurs. Le jeu a pris le dessus. Et pourtant... On continue à y croire. Il pose sa main sur la table, sans l'attendre vers moi. Juste là. Elle est entre nous. Elle est présente. Je le regarde, puis je me lève lentement. J'aimerais qu'on passe à la deuxième partie de cet entretien. Déjà ? me répond-il, un sourire en coin. Oui, je déteste les candidats qui font traîner les présentations. Je fais le tour de la table, m'arrête derrière lui. Mes doigts frôlent la nuque, effleurent sa chemise. « Vous avez l'air tendu, monsieur Benally. » « L'exercice est exigeant, » dit-il dans un souffle. « C'est le but, » je lui réponds. Je contourne la chaise, nos regards se croisent. Je ne dis rien, et m'assied lentement. sur ses genoux. Le silence de cette pièce est presque comme une musique. Ça devient presque sonore. Nos respirations se synchronisent. Mais plus rien d'autre bouche. Je murmure. Alors dites-moi, pourquoi pensez-vous être le bon candidat ? Il ouvre la bouche pour me répondre. Mais je ne lui en laisse pas le temps. Nos lèvres se trouvent. Enfin, le jeu s'efface et maintenant, il ne reste que nous.

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