- Speaker #0
Bienvenue dans cet épisode de ta pause sexy,
- Speaker #1
je suis Anne-Elisabeth,
- Speaker #0
ta coach en sexualité et je t'accueille dans cette nouvelle saison accompagnée de mes invités qui, comme moi, sont convaincus qu'il serait temps de créer un monde où l'on parle de sexualité de manière beaucoup plus libérée. Je ne vais pas t'en dire plus et je te laisse découvrir ton nouvel épisode. Bonne écoute ! Dans cette pause aujourd'hui, nous allons parler de sexe et d'humour. Bon, avant de commencer, sache que j'ai besoin de toi. Ce podcast, je le crée. Avec tout mon cœur, chaque semaine, pour t'apporter des réflexions puissantes, des témoignages vrais, des pistes concrètes pour explorer ta sexualité et tout ça en conscience. Et si je veux continuer à le faire grandir, continuer d'avoir des invités de qualité, à toucher de plus en plus de personnes et aussi à décrocher des sponsors pour en assurer sa pérennité, j'ai vraiment besoin de ton aide. Donc si tu m'écoutes sur Apple Podcast, pense à laisser 5 étoiles et un commentaire. Et sur toutes les autres... plateforme d'écoute, pense à t'abonner, à noter le podcast et à le partager autour de toi. C'est vraiment grâce à ces gestes simples que je vais pouvoir continuer de te proposer des épisodes qui vont être libres, authentiques et engagés. Je te remercie pour ton soutien car vraiment, ça fait toute la différence. Aujourd'hui, je t'ai dit que nous allons parler de sexualité, on va parler d'humour et on va faire tout ça au travers... de la découverte d'une nana qui, grâce à son compte Instagram, nous fait rire tous les jours. Moi, je me marre tous les jours en regardant ces memes qui sont plus drôles les uns que les autres. Elles se montrent très peu et donc c'est pour ça que j'ai voulu te faire un peu découvrir qui se cache derrière le compte Pause Culotte. Je suis donc ravie aujourd'hui d'accueillir sur le podcast Lince. Bonjour Lince.
- Speaker #1
Bonjour Elisabeth.
- Speaker #0
Comment vas-tu ?
- Speaker #1
Ben écoute, ça va très bien.
- Speaker #0
Je suis trop contente de t'avoir sur ta pose sexy. Je veux dire, pose culotte sur ta pose sexy, ça fait plein de poses, c'est génial.
- Speaker #1
On était faites pour se rendre prêtes.
- Speaker #0
Ouais, je pense aussi. Je pense qu'on était vraiment faites pour ça. Donc l'idée aujourd'hui, moi j'ai envie qu'on découvre un peu plus qui tu es, parce qu'on te voit beaucoup sur les réseaux, donc t'es très suivie sur les réseaux. Tu nous fais, comme je le disais en intro... beaucoup marrer avec tous tes petits mèmes, tes réels, etc. Mais au final, on en sait assez peu sur toi. On sait peu, pas trop qui t'es, pourquoi tu fais ce que tu fais. Et c'est un peu ce que j'ai envie qu'on fasse aujourd'hui. Donc, pour commencer, je vais d'abord te laisser te présenter. Comme ça, tu vas un peu plus nous expliquer qui tu es.
- Speaker #1
Donc, je suis lissée. J'ai 38 ans, bientôt 39. Et je tiens le compte Postpilot, ce compte actuel Postpilot depuis... depuis deux ans. Avant ça, il y avait un autre compte, il y avait un autre compte post-culotte qui a sauté et que j'ai recréé. Et donc, je l'ai recréé à la mano, de façon acharnée et hyper focus, en postant de façon très compulsive, mais parce que j'adore ça, j'adore ça. Et en fait, l'idée de ce compte Instagram est venue... suite à un autre compte Instagram où je parlais de maternité et plus spécifiquement d'allaitement. Ça s'est décliné ensuite en maternité. Et pour moi, la sexualité était une continuité normale de la vie d'une mère qui reste quand même une femme avec ses envies, qui peut rigoler aussi de ça. Et donc du coup, le premier compte Instagram Post-Cut est né de cette envie. de ne pas me censurer jusqu'à ce que je découvre les lois d'Instagram. Mais à la base, c'était ça. Et en fait, ça a pris. Ça a pris parce que je pense que la sexualité, ça touche tout le monde, pas simplement les femmes, pas simplement les mères. Et c'est un sujet universel. Et du coup, les gens, je ne suis pas une professionnelle de santé, mais j'avais cette volonté quand même d'aborder des choses de façon cool, déconfixée. Et le fait d'être une femme, c'est aussi de prendre cet humour féminin, cette touche féminine sur ce sujet-là dont on ne parle pas forcément. Et d'avoir ce côté un peu beauf parfois, j'adore. J'adore. Et pas me censurer dans ma pensée, et pas me censurer dans... ce que je peux ressentir. Je ne le fais pas de mon point de vue. Je suis pas une influenceuse sexuelle. Je suis plutôt la bonne copine avec qui tu vas échanger des mèmes, avec qui tu vas parfois se poser des questions et qui va se dire « Ah, ce serait cool de la poser parce que du coup, je vais avoir des... » ressenti d'autres personnes et pas uniquement de ma fenêtre. Et en fait, Postkilos, ce qui diffère de notre compte, je parlais de maternité, c'est un petit mix. Donc, au tout début, il y avait beaucoup plus de femmes. Et au fur et à mesure, il y a eu des hommes qui ont vu ça. Et donc, du coup, il y a un certain équilibre sur ça. Et en fait, ça permet d'avoir des discussions que je n'ai jamais pu avoir. de façon aussi décomplexée avec des hommes et d'en parler, mais de façon... Comme je pourrais parler de cuisine, en fait. Notre beau-pote, c'est pas... Il n'y a pas de sexualisation, paradoxalement, malgré le fait de parler de ce sujet-là. Quand j'en discute, je fais une dissociation totale d'une discussion où il va y avoir du flirt. et une discussion où vraiment ça m'intéresse d'avoir ton avis qu'est-ce que tu fais pourquoi tu fais ça c'est vraiment un petit peu sociologique et ça amène à des discussions hyper intéressantes et ça permet aussi à titre personnel et peut-être égoïsme à m'ouvrir aussi sur d'autres choses d'autres pratiques, d'autres occasions voir les choses, de me découvrir moi-même aussi Ouais. Et à travers l'humour, les choses passent beaucoup plus. Et d'autre part, même si je ne me montre pas, je vais quand même voir la petite photo de profil. Là, on voit que je suis une femme. Je suis une femme noire. Dans le paysage Instagram, ou même dans le secteur de la sexualité, Merci. pas des visages comme ça qu'on voit souvent, aborder les mêmes aussi, faire des contes comme le mien, c'est souvent les mecs, c'est les hommes qui ont ce type de compte-là. Et je suis plutôt fière, en fait, de la tournure qu'a pris ce compte, parce que la première fois, le premier compte que j'avais était peut-être un petit peu plus... acide, acerbe,
- Speaker #0
je ne sais pas.
- Speaker #1
Quand là, c'est quelque chose où je prends peut-être plus de distance par rapport au contenu que je mets. Et ça se ressent aussi dans les échanges. Évidemment, il va y avoir des personnes dans les commentaires qui vont se sentir attaquées, mais c'est pas aussi... J'ai pas de virulence ou de malveillance, en fait, sur le compte. C'est assez bienveillant quand même.
- Speaker #0
Et ça,
- Speaker #1
c'est trop bien. Ça, c'est trop bien. Sur cette thématique-là, qu'il n'y ait pas ce clivage qu'on peut trouver. Parce qu'on ne va pas se mentir, j'aurais pu avoir ça.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Donc non, je trouve que la communauté est quand même en majorité assez bienveillante et tu peux venir. Le truc, c'est que parfois, il y a des femmes qui vont dire, j'ai commenté, il y a des hommes qui sont venus en DM, ils confondent le fait de... Ça arrive malheureusement et c'est malheureusement le lot. des comptes de sexo.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Mais en règle générale, tu vois, c'est assez cool dans les commentaires déjà. Je n'ai pas le contrôle sur les DM, je n'ai pas le contrôle sur ce que font les gens après, mais sur les commentaires, en tout cas, c'est assez bien.
- Speaker #0
Ça, c'est cool parce que tu as dit plein de trucs qui me parlent beaucoup, notamment sur le fait que tu as créé une communauté qui est très mixte. Ça, je trouve ça génial parce que je trouve que oui, en effet, dans la sexualité, il y a beaucoup, c'est très l'idée par les femmes Il y a eu le féminisme qui a aidé justement à la libération de cette parole, etc. Et donc, il y a beaucoup de femmes qui se sont prises aussi à parler de sexualité, ce qui est très bien et ce qui était nécessaire. Mais au final, ça a presque pu créer une espèce de scission parfois. Et du coup, tu vois, d'avoir des comptes comme le tien qui, au final, qui réunissent et qui mettent un peu d'accord tout le monde, je trouve ça bien. Dans une autre mesure, tu vois, moi, là, j'ai récemment découvert que mon podcast était... majoritairement écoutés par des hommes. Tu vois, quand j'ai créé le podcast, moi, je me suis dit, je vais faire un podcast de femmes, pour les femmes, etc. Et au final, là, tu vois, je me suis un peu plongée dans les stats ces derniers jours et je me suis rendue compte que je suis écoutée à 70% par les hommes.
- Speaker #1
Ce qui n'est pas plus mal.
- Speaker #0
Ce qui n'est pas plus mal. C'est génial. Je trouve ça génial, en fait, qu'il y ait justement des hommes qui y trouvent aussi leur compte, tu vois, dans tous ces contenus et qui, justement, arrivent aussi à venir apporter Leur pierre à l'édifice et venir aussi, quelque part, j'aime pas du tout ce terme, mais se déconstruire ou en tout cas s'ouvrir l'esprit et réussir aussi à avoir des conversations autour de la sexualité, comme tu le dis, qui ne sont pas forcément dans le flirt, mais qui sont... qui sont dans la conversation, comme on parle de cuisine et tout. Et en fait, moi, je trouve que ces dynamiques-là, c'est aussi, et même, je pense, presque surtout ce qui va nous faire avancer dans ce monde qu'est la sexualité et qui est aussi d'avoir un monde qui va être beaucoup plus ouvert sur ce que font les gens, sur leurs pratiques et sur la tolérance qu'on a les uns envers les autres. Donc franchement, je trouve ça trop, trop bien que tu aies une communauté comme ça. Parce que... Je pense que c'est l'avenir au final.
- Speaker #1
Et ce que je n'ai pas dit, c'est aussi ce côté des construits à l'idée qu'une femme, mère notamment, n'a pas de sexualité, n'a pas d'envie. Et en fait, quand j'en parlais un petit peu sur mon compte, je parlais de maternité et d'allaitement, j'ai eu quand même ces retours de femmes qui me disaient non, en fait, on n'est pas. c'est nos enfants avant tout. Oui, mais si tu veux aimer tes enfants de tout ton cœur, il n'y a pas de souci. Mais il n'y a pas non plus de honte à dire, j'aime le sacré, et que j'ai des envies, et que je ne suis pas « réducte » , et du coup, il y a une personne qui a écrit dans un texte un moment, et je me suis dit, c'est peut-être le compte d'une femme qui a Mais ça, c'est ça, mais genre, tu es en manque ou tu recherches des frissons, tu sais pas quoi. Mais pas du tout, en fait, c'est pas du tout ça. Je suis pas... Déjà, je me sexualise pas. Je me sexualise pas. Je suis pas forcément... Je n'ai pas forcément l'air de dire non, je suis moi. Dans la rue, je trouve que c'est la même. C'est la même. Donc, C'est vraiment une sorte de cliché en fait, qu'une mère ne peut pas, tant qu'elle est mère, vouloir autre chose. Arriver à 40 ans, vouloir essayer autre chose, et de s'épanouir autrement qu'à travers sa maternité, ou à travers son travail.
- Speaker #0
C'est trop intéressant parce que c'est un sujet que j'ai fait en podcast. Je pense qu'il est sorti il y a deux semaines, cet épisode, où justement, c'était abordé la sexualité et la maternité, où du coup, je recevais une experte en parentalité qui accompagne justement des jeunes mères, des familles, à accueillir cette nouvelle dynamique avec un enfant. et notamment aussi comment on reprend la dynamique sexuelle dans ce contexte de maintenant, il y a de nouveaux rôles. On est père, on est mère, etc. Et justement, ce qu'elle disait, c'est que c'était impressionnant de voir à quel point les mères d'elles-mêmes se laissaient de côté et ne s'autorisaient vraiment plus à avoir du délire, etc. Et donc, avoir des figures qui montrent que non, en fait, oui, tu es une maman, oui, mais tu restes. aussi une femme et une femme ça a aussi des désirs et je trouve que c'est hyper important d'avoir ce genre de représentation sur les réseaux parce qu'en fait tout ce qui va être culpabilisant je trouve que on en a bien assez bien
- Speaker #1
sûr voilà tu vois je reprends encore une fois j'ai fait ce compte à la base pour au départ c'était vraiment la parentalité la sexualité dans la parentalité ouais Au bout d'un moment, je me suis dit, c'est un peu, ça reste quand même l'échange. Et je n'ai pas envie forcément de parler de parentalité, en fait. J'ai pas envie de dire... Et quand au départ, j'avais cette idée-là de démocratiser, en tout cas, d'éculpabiliser sur la femme mère qui a aussi la libido, qui a aussi des envies, tout ça. Je me suis dit, j'ai pas envie de me restreindre. qui n'est pas une restreinte. Et quand une personne qui n'a pas d'enfant tombe sur ce contenu, c'est forcément le côté à lui parler de suite, en fait.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Ça peut être drôle, mais ça ne lui parle pas forcément. Alors que là, ça me permet de ne pas forcément voir à travers ce prisme-là et échanger avec des personnes de diverses horizons. C'est super. C'est drôle.
- Speaker #0
Du coup... Ça m'emmène une question. Déjà, on n'arrive pas dans le monde... Tu nous as dit que tu avais ce compte à la base parce que tu étais maman et tu avais envie aussi de reprendre un peu le pouvoir sur ta sexualité en tant que femme allaitante. Mais globalement, tu vois, si on en revient vraiment à ton histoire, déjà, ça a été quoi ton rapport à la sexualité déjà en grandissant ? Et tu vois, qu'est-ce qui fait que c'est un sujet qui est devenu aussi important pour toi à venir en faire un métier, tu vois ?
- Speaker #1
Alors, mon rapport à la sexualité, en fait, a été très tardif. très tardif parce que alors en plus je suis TDAH et TSA ok tu peux repréciser pour les gens qui ne savent pas ce que c'est alors TDAH c'est trouble je mélange les deux du coup trouble déficitaire de la conscience avec hyperactivité et TSA c'est trouble du sexe autistique aujourd'hui à 38 ans je me rends compte que je suis Merci. pourquoi j'ai eu certains comportements et pourquoi j'ai eu ce rapport à la sexualité tardive finalement. Du coup, à partir du moment où j'ai pris conscience que déjà mon corps était sexualisé, ça m'a bloquée. Je viens de ma région parisienne et je pense que 100% que des parisiennes, on est plus... Merci. des violences sexuelles c'est dramatique j'en rigole mais en fait non c'est un peu parce que je me dis c'est tellement et du coup ce rapport à la sexualité alors il a été le rapport avec les hommes rapport physique a été tardif mais physique et charnelle et amoureuse a été tardif Merci. Avant, à des âges très jeunes, il y avait une sexualisation. Sexualisation, j'ai été formée très jeune. Une différenciation déjà entre mon physique et le physique de mes petits copines qui avaient des corps de petites filles. Et du coup, j'avais un rapport à mon corps qui était très compliqué. Je ne comprenais pas ces changements. Et je ne les ai pas accompagnées, en fait, dans ces changements corporels. Et je me suis longtemps vue comme la bonne petite. Donc, pas dans le sens... Pas la bonne copine dans le sens... Je ne peux pas faire ou quoi. C'est vraiment plus... Ça ne m'intéresse même pas. Je ne suis même pas dans ces trucs-là. Et en vieillissant, en grandissant, Merci. j'ai pu constater, en fait, constater et aussi, en fait, quand je parle de mon TSA, c'est ça, c'est d'être dans une espèce de mimétisme et de voir, ah, ça fonctionnait comme ça, les gens, ça fonctionne comme ça, je vais faire comme ça, mais pas de la bonne façon. Encore maintenant, tu vois, je fais des pots. Et je me dis, non, en fait, on ne va pas vers des hommes de cette façon-là, on ne fait pas comme ça. Et en fait, j'ai vu... que j'avais cette possibilité de se pouvoir, on va dire, j'en ai usé, mais pas de la bonne façon. Donc, entrer dans la sexualité ne s'est pas fait de façon saine. Ensuite, j'ai été en couple pendant 15 ans et découverte d'une sexualité autre aussi. et pendant ces 15 ans on a eu un enfant il y a encore une évolution et il y a une découverte pareil à 30 ans tu commences à te toucher tu as des dents et tu sais pas pourquoi même je me rappelle des même genre je sais pas j'avais j'avais 8 ans 9 ans je me rappelle de sensations tu sais picotement tu te frappes les cuisses blablabla Merci. Tu ne sais pas ce que tu fais, ça vient, mais tu ne sais pas d'où. Et puis plus tard, tu touches. Mais tu ne sais pas, tu ne connais pas le nom, tu ne sais pas vraiment le truc. Et découvertes, tu découvres la sexualité à deux, avec une personne que tu aimes, avec qui tu as l'amour plusieurs fois. Du coup, c'est différent, d'accord ?
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et après, quand tu le gères, c'est encore un autre step. Oui. ton corps fraîche et tu te dis est-ce que tu ressentiras la même chose une fois que le bébé est passé ? Est-ce que tu ressentiras les mêmes envies après la laitement ? Pour l'instant, cette partie de ton corps était une partie déjà qui a été sexualisée. Ma patronne a été énormément sexualisée.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et du coup, tu te dis est-ce que cette partie de ton corps sera aussi importante ? Il y a plein de trucs qui se passent dans ta tête. Et puis après, il m'a fallu, je dirais, 5 ans après mon accouchement. Vraiment être dans le genre, je reprends mon truc. On s'est mis en relation libre avec mon compagnon. Et là, c'est pareil. Un autre truc, c'est que pendant 6 ans, tu vis dans une relation... monogame, exclusive, dictée par les lois de la société, tu ne vois rien. Il y a les œillères, tu ne vois rien. C'est dans ta relation. Mais après, c'est le principe. Après, tu ouvres. Et tu te redécouvres et tu te dis qui t'ai flirté, qui t'ai rencontré. Pas forcément ta relation sexuelle par la suite.
- Speaker #0
Oui, bien sûr, c'est l'échange.
- Speaker #1
De te dire, tu peux plaire encore. et puis on sent, c'est à ce côté qui ressort. En fait, ouais j'ai des envies, pas forcément du sexe, mais j'aime bien le côté « je te perds, je te perds, je te perds » c'est trop bien tu vois. Et en fait, post-cunote, et la situation en règle générale, j'ai commencé à être un sujet pour moi. Parce que j'ai osé. J'ai osé exprimer les questionnements. Je n'avais pas forcément... Je ne parlais pas de ça. Dans ma famille, c'est super tabou. C'est super tabou, c'est quelque chose... Ma mère, ça a toujours été les études avant les garçons. Du coup, je suis passée dans les études avant les garçons. Et puis à côté, je me suis intéressée un petit peu. Mais ce n'était pas mon sujet. C'est pas mon sujet. Et à partir du moment où j'ai commencé à m'intéresser à ça, j'ai trop kiffé parce que j'ai trouvé des trucs trop intéressants d'un point de vue sociologique aussi. Et puis, comprendre les fonctionnements. Et oui, j'aime le sexe. Mais j'aime aussi en parler. J'aime aussi échanger, j'aime aussi apprendre des autres. Et savoir... ce que l'autre pense et je suis aussi dans un truc de plus tu te connais,
- Speaker #0
mieux tu seras avec l'autre aussi si tu parles pas,
- Speaker #1
si tu dis rien c'est pas possible je suis beaucoup plus libérée à ce moment parce qu'autant au départ je disais je suis décontextée, mais j'avais quand même cette appréhension de me dire, tu me montrais pas et j'avais cette appréhension de me dire on va faire un vieux raccourci la femme en manque, je ne sais pas quoi, ou celle qui veut se montrer, celle qui ne veut pas du tout. Au fur et à mesure, on me dit que je n'ai rien à cacher. Ça ne fait rien de répréhensible. Je parle d'un sujet totalement banal au final. Oui,
- Speaker #0
carrément. On vient tous de là.
- Speaker #1
Exact. Et j'en parle de façon vraiment bien comprise. C'est là aujourd'hui. Il y a des trucs bien évidents. Je ne suis pas... Au fait que tout est pratique, il y a des trucs que je n'aime pas, il y a des sujets sur lesquels je ne suis pas forcément à l'aise non plus. Mais je n'ose pas apprendre. Mais à partir du moment où je mets ma limite, je change de sujet. Mais c'est vraiment une passion. C'est une passion. Ça me plaît vraiment.
- Speaker #0
Je comprends, je me retrouve beaucoup. dans ce que tu dis sur le fait que ça n'a pas toujours été fluide, la sexualisation très très jeune. Et quelque part, je retrouve aussi beaucoup la parole d'une femme noire dans ce que tu dis, tu vois, le fait d'avoir été formée très jeune. Alors, je ne dis pas qu'on est forcément formée très jeune quand on est une femme noire, mais en tout cas, quand on est une femme noire dans une famille où le sexe est tabou et on est formée très très jeune, c'est quelque chose. parce que... Yeah ! Il y a le regard que peuvent avoir les hommes sur les femmes et il y a le regard qu'ont les hommes sur les femmes noires spécifiquement. Il vient aussi rajouter quelque chose de très particulier que je retrouve beaucoup dans ton discours. Après, ce n'est pas le sujet, mais je ne peux pas ne pas le mentionner. C'est trop. Ça vient de me chercher.
- Speaker #1
Pour la petite anecdote. J'ai eu mes règles, j'avais 11 ans. J'allais sur mes 12 ans. Et quand je suis rentrée chez moi, j'avais personne à la maison. Je me suis retrouvée aux toilettes, et là je me suis dit, regarde ma culotte, elle est enceinte. Et j'attends 9h, je suis paniquée, je suis paniquée, je suis toute seule, je suis paniquée. Il n'y a pas internet, il n'y a pas TikTok, tout sorti. C'est clair. Et la l'heure, elle rentre, et je suis là, non, tu dis pas papa tu dis pas papa et tout donc je lui dis j'aimerais avec tout ça et ma mère me fait maintenant Insep il va falloir que tu fasses attention tu peux tomber enceinte et j'étais assise sur les toilettes autant te dire que la première approche c'était pas ouf mais après je peux pas en vouloir non plus à ma mère c'est pas Merci. c'est la génération qui veut ça et tout, mais c'est... Et encore maintenant, à 38 ans, je me rappelle de la première fois où j'ai lu mes règles. C'est épique.
- Speaker #0
Non mais c'est fou parce qu'en fait, j'ai quasiment la même histoire. Moi, j'avais 9 ans, donc j'étais vraiment toute petite aussi. Et la différence, c'est que moi, c'était un samedi. Donc j'ai passé une journée à croire que j'allais mourir. Parce que je ne savais pas du tout ce que c'était. Et tu vois, moi, j'ai vu dans les films, on saigne, c'est que tu as un problème. Oui, oui.
- Speaker #1
Il y a un problème.
- Speaker #0
Et donc, j'ai passé une journée comme ça à me dire, c'est la fin. Comment je vais pouvoir annoncer à mes parents la triste nouvelle de ma mort ? Je le dis avec beaucoup d'humour aujourd'hui, mais c'est... Voilà, parce que j'ai mis beaucoup de...
- Speaker #1
En fait,
- Speaker #0
je pensais tout ça, mais à l'époque, c'était vraiment très traumatisant. Et du coup, quand j'ai enfin pris mon courage pour aller annoncer ma mort à ma mère, elle a eu exactement la même réaction que ta maman en disant... Bon, moi, elle a minimisé en me disant « Oh, mais ça ne sert à rien ! » Donc là, moi, je me suis dit « Comment ça ne sert à rien ? Je vais mourir. S'il te plaît, ressens-toi beaucoup plus concernée par l'histoire. » Et finalement, elle m'a dit « Non, non, mais là, maintenant, tu es une femme. Il ne faut plus que tu laisses tes hommes te toucher parce que tu peux être enceinte et tout. » Et donc... Pareil, tu vois, ce côté, il y a un poids qui me tombe sur les épaules. Et il y a quelque chose de pas bien avec la... Et pour le coup, j'étais si jeune que je ne sais pas si j'ai vraiment fait lien avec la sexualité ou quoi. Moi,
- Speaker #1
je suis le sujet. Voilà. C'était vraiment pas le sujet du tout. Là, tu te trouves, t'es là, t'as du sexe. C'est pas grave. On parle de sexualité partout. Mais on n'est pas là.
- Speaker #0
Oui, mais tu vois, mine de rien, ça a quand même un impact, du coup, sur ton rapport au corps. Oui. Et indirectement, du coup, sur ta sexualité,
- Speaker #1
en fait.
- Speaker #0
C'est pas, genre, on t'a pas dit, bon, ben maintenant, le sexe, c'est mal, tu dois plus jamais rien faire, toucher personne, etc., parce que tu peux tomber enceinte. Tu vois, on n'a pas, genre, on t'a pas dit, bon, ben voilà, parce que si tu couches avec un garçon, tu peux tomber enceinte maintenant que t'as tes règles. Tu vois, on n'est pas allé là-dedans. Mais ça a créé quand même quelque chose autour de la sexualité, de l'intimité et du corps qui est de l'ordre du tabou, qui est de l'ordre un peu du rejet et de la distance.
- Speaker #1
Complètement. Et c'est une compétence.
- Speaker #0
Parce qu'à nos âges, on ne sait pas. Mais pourtant, on est hyper impacté par ça. Et il y a vraiment ce souvenir. Et moi, comme toi, ce jour, il est marqué dans ma tête. Enfin, je n'ai plus la date, mais tu vois, c'est vrai. Oui,
- Speaker #1
mais après, la période.
- Speaker #0
la période et tout, tu vois, c'est vraiment ancré dans mon cerveau comme étant, c'est le jour où tu vois, c'est le jour où j'ai compris c'est le jour où j'ai compris mais ouais, ça c'est vraiment ça c'est vraiment un truc parlez à vos enfants, parlez-en à vos enfants à vos filles, enfin dites-leur, même à vos filles vos garçons même, parce que enfin, faut pas que ce soit un sujet tabou justement, les règles Et c'est vraiment, en fait, je trouve, une phase assez marquante de, au final, son identité, sa sexualité. Oui,
- Speaker #1
mais après, je pense que les générations d'aujourd'hui, je pense, seront plus alertes par rapport à ça. Bien sûr,
- Speaker #0
les réseaux sociaux.
- Speaker #1
Voilà.
- Speaker #0
Déjà de base.
- Speaker #1
Quand on a découvert du truc. Je pense que, par exemple, tu vas parler de Manon. En tout cas, j'ai envie... qui a 8 ans, il sait quand j'ai mes règles. C'est pas un sujet. Et du coup, la façon dont c'est amené, c'est moins traumatique que ce que nous, on a pu avoir.
- Speaker #0
Bien sûr. Mais c'est ce qu'on veut aussi. Et comme tu disais, t'en veux pas à ta mère, mais moi non plus, jamais je n'en voudrais. Elle a fait de son mieux et elle a fait avec ce qu'elle a eu et ce qu'elle connaissait. Mais c'est sûr que en termes d'entrée à la matière...
- Speaker #1
C'est costaud.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
C'est costaud.
- Speaker #0
C'est costaud, ouais. Bon, et du coup, maintenant que tu partages autant autour du sexe sur les réseaux, comment ça a impacté ton rapport à la sexualité ? Tu vois, comment... Pause culotte, t'es venue impacter ton rapport à la sexualité. Qu'est-ce que ça t'a permis de faire aussi ? Comment ça t'a ouvert l'esprit ? C'est quoi au final l'impact ?
- Speaker #1
L'impact, c'est de comprendre qu'il n'y a rien d'anormal pour la sexualité. À partir du moment où tu es consentie par les deux partenaires. C'est quelque chose... Tu vois, j'en avais fait moi un podcast aussi. Très cool. Par exemple, au début de ma sexualité, je ne comprenais pas qu'un homme pouvait se masturber quand il était en couple.
- Speaker #0
Ah oui.
- Speaker #1
Et même la masturbation masculine, ce n'était pas quelque chose que je connaissais avant de me mettre en couple. D'accord, ok. Je ne m'intéressais pas non plus à ça. Pour moi, je ne mettais même pas un nom sur ça. Je ne mettais même pas un nom sur la masturbation en règle générale.
- Speaker #0
Ok.
- Speaker #1
Non, je ne mettais pas de nom dessus. Et en fait, quand j'avais découvert que mon mec l'avait fait alors que j'étais à côté et que je me suis fait attendre. et tu te... du coup tu es en train de regarder une autre, etc. Et ça, ça a mis longtemps, longtemps, longtemps, sans en reparler après. Mais par exemple, tu vois, j'étais dans un studio, tu regardes du porno alors qu'on est en couple. Il ne vient pas... il ne vient pas me voir alors qu'on est en couple. Parce que je suis à la grossesse. Donc ça a passé... j'ai eu 7 ans. Euh... ben... je ne m'assurais pas parce que pour moi si on a envie on est ensemble et j'avais pas de vibro j'avais un vieux vibro mais je ne m'assurais pas ouais
- Speaker #0
ouais en fait ta sexualité c'était que à deux tu concevais pas d'avoir une sexualité solo non et c'est pas parce que là tu m'as apporté ça mais qui m'a conforté dans Merci.
- Speaker #1
certaines choses. Et on a ouvert sur les envies, pas des envies d'ailleurs, mais d'ouverture. Et puis ça m'a permis aussi d'avoir le point de vue masculin. Je n'avais que celui de mon mec, finalement.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Et d'avoir les points de vue d'autres. ça m'a aussi vachement ouvert et ça m'a aussi permis d'être moins vulgente sur des choses que je ne comprenais pas forcément avant je vais te donner un sujet la trophée il y en a beaucoup qui disaient tu fais l'apologie de la trophée ça n'a pas commencé avec Postulat et ça ne finira pas avec Postulat j'espère Et quand t'as des personnes qui m'écrivent et qui se confient, parce que du coup, ça aussi, ça a été... Ça a fait mourir, finalement. Ces personnes qui viennent et qui se confient. Et qui sont dans le... Je sais que si je te le dis à toi, il n'y aura pas de jugement. Et ça, c'est trop dur. Et quand t'as des personnes qui parlent de l'enfant, de l'enfant, de l'enfant, de l'enfant, je me dis que chacun a son histoire. Moi, je ne connais pas le début. Je ne te juge pas. Parce que t'as tes raisons, en fait. Quelles que soient tes raisons, et homme ou femme, je ne juge pas. Je ne connais pas votre histoire, je ne voudrais pas que vous me jugiez sur un fait alors que vous me connaissez une avis d'avant et que vous ne me voyez qu'à travers les réseaux. Vous ne pouvez pas juger en fait.
- Speaker #0
Oui,
- Speaker #1
bien sûr. Ça m'a ouvert sur ça. Et puis surtout sur les pratiques aussi. Les pratiques, si vous me le disiez, je n'allais jamais dire ça. Au final, je me disais, pourquoi pas ? Oh, c'est sympa ! Et c'est ça, c'est le fait d'avoir ce panel de gens qui trouvent sur des trucs que tu disais, mais tu ne connaissais pas ça, et finalement, je vais regarder, c'est intéressant, tout ça. Ça me galvanise aussi sur différents projets. Tu vois, là, j'ai ce... compte Telegram ou dessus, il y a des femmes qui m'envoient des photos, voilà, montrer leurs annonces, tout ça, mais derrière, c'est des photos, certes, extrêmement suggestives, mais derrière, il y a quand même l'histoire de cette personne. C'est des femmes qui se montrent comme ça parce qu'elles savent qu'elles vont avoir des retours d'une certaine approbation, se dire, je ne suis pas si... si moche que ça, je suis pas si pas désirable parce que mon mari m'a dit que bah non je vais te donner plus envie, elle va être sûre que tu vas voir ça me donne envie, il s'inscrit parce que, alors oui parce que le cross-culottes est devenu une car la suite aussi ainsi de rencontre et je me dis ouais c'est trop bien d'avoir ça, c'est trop bien d'avoir ça et c'est des femmes qui vont de 25, 23 à 60 ans tu vois, c'est ça on a tout ce truc Merci. Et ça aussi, ça me permet de voir cette diversité. Et je vais te confier un truc, tu vois. L'année prochaine, je vais avoir 40 ans. Moi, dans ma tête, je n'avais jamais pensé qu'à cet âge-là, on avait encore envie. Ah, ben ça. Vraiment. Genre, je me disais, en fait, c'est pas que ça s'arrête, mais tu sais, la libido, elle emberde, t'as pas envie. Ben, je n'ai jamais eu autant envie là, dans mes... Et je ne me suis jamais sentie aussi puissante.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Puissante dans mes envies, dans mes émotions, quand même, qu'à cet âge-là. Et savoir ce que je veux. ce que je ne veux pas.
- Speaker #0
On dit que l'âge d'or des femmes, c'est 40 ans.
- Speaker #1
Oui, je crois.
- Speaker #0
Non, mais c'est hyper intéressant parce que c'est très sociétal, ce côté qu'une femme approche qui a et qui a après 40 ans et entre guillemets... Périmé. Périmé, c'est terminé. Closure of business, etc. mais c'est bien de se remettre en tête que non, on ne s'arrête pas à 40 ans pour les femmes, qu'on est une femme et même à 40 ans, après 40 ans, on est toujours désirable, voire même en plus, c'est plus encore, moi je trouve que c'est très symptomatique du fait qu'on ne valorise pas la beauté à tout âge et que du coup on ne valorise pas la sexualité non plus à tout âge. Il y a ce côté très... juvénile autour de la sexualité c'est quelque chose que quand on est jeune on a très envie parce qu'on a les débuts des hormones etc ce qui est tout à fait vrai mais en fait nos hormones ne disparaissent pas quand on a 40 ans et loin de là et loin de là donc comme tu dis tu vois on sait beaucoup plus ce qu'on veut, ce qu'on aime on est beaucoup moins aussi ça dépend quand même des gens mais soumis aussi au regard de l'autre tu vois on a un travail là dessus alors bon chacun à son échelle évidemment mais en tout cas on commence à se libérer de plus en plus du regard des autres et donc du coup à s'autoriser de plus en plus à dire ce qu'on aime et à dire ce qu'on aime etc et donc c'est vraiment une période qui est en fait le début j'ai envie de dire le début de la jouissance de justement aller à moins se prendre la tête parce que si je prends mon cas personnel bon les dizaines C'est l'adolescence, etc. Donc, ce n'est pas forcément la période la plus facile. La vingtaine, ouais, tu commences à avoir plus de liberté. En tout cas, moi, j'étais à fond dans le regard des gens, dans ce que la société attendait de moi, etc. La trentaine, pour le coup, je ne peux pas m'en vouloir. Justement, moi, je me suis séparée dans ma trentaine. Donc, forcément, ça a été une période d'exploration énorme. Et de prise de conscience, mais justement de prise de conscience que le regard des gens, ça va deux minutes en fait. Je vais commencer à faire un peu plus ce que je veux. Et donc au final, tu vois, moi je commence à avoir de plus en plus hâte. Moi j'ai 37 ans, donc je ne suis pas très loin de toi. J'ai de plus en plus hâte de voir ça va être quoi la quarantaine parce que du coup, avec tout ce travail que j'ai pu faire sur moi et tout, je me dis 40 ans,
- Speaker #1
ça va être un pas quoi. Moi j'ai l'impression que j'ai pris le lead de mon corps, j'irais à 35. Ouais. J'irais à 35. J'ai toujours été une personne, une femme très complexée, très complexée et oui, sur le regard des autres, tout ça, comme je te disais, le fait d'être formée tôt et tout, bah tu te dis, bah en fait non, je suis pas comme les autres et... Le regard des hommes m'a en quelque sorte aidée sur certains aspects de ma confiance en moi. Je ne l'ai pas, voilà.
- Speaker #0
Bien sûr.
- Speaker #1
Mais pour autant, je ne l'ai pas pris pour acquis. Et justement, ça m'a aidée à certains moments. Pendant d'autres moments, je me suis sentie objectivée, fétichisée. Et ce n'était pas valorisant. Oui. Et aujourd'hui, je fais ce distinguo. Je fais ce distinguo d'un homme qui va m'observer, qui va s'intéresser à la personne que je suis et se distinguer dans l'objectivation et dans la fétichisation. Et ça, c'est un gros tournant. Mais qui, dans le cadre de la rencontre par exemple, quelque chose qui peut être compliqué à gérer, mais en interne, parce que je me laisse moins aller puisque je suis dans cette intellectualisation-là, à savoir, quelle est la raison de cette personne ? vient ou pas. Et je suis plus dans, entre guillemets, le tout venant. Et voilà, encore une fois, je sais ce que je veux et je sais ce que je ne veux plus.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Et c'est ça qui fait Anglade. Je sais ce que j'accepte et ce que je n'accepte plus. Ce n'était pas forcément le cas, moi, dans ma vingtaine. Dans ma vingtaine, j'acceptais des choses en me disant, ça se fait. je dis pas non mais en fait j'ai pas très envie et je fais des choses qui sont pas forcément bonnes non plus par exemple le fait de d'être sur les côtes de mon mec pour qu'il regarde du porno il regarde du porno ça reste du porno c'est ça que ça m'a appris parce que comme je te dis le compte actuel il date de 2022 mais le premier compte que j'avais créé il date de 2020 2021 21 21 et et bien cette crise de conscience par exemple du porno tu peux regarder du porno la meuf c'est son tas elle va jamais te rencontrer elle fait ça devant je sais pas combien de personnes c'est pas toi spécifiquement sauf si t'es un stalker et que tu vas essayer de la chercher pour aller en règle générale le gars il fait son truc et puis il passe à autre chose donc il n'y a pas de sujet c'est une aide Et ça, je l'ai intégré. La masturbation, c'est pareil. Je l'ai intégré. Mais il faut du temps, c'est un chemin de lance.
- Speaker #0
Oui, bien sûr.
- Speaker #1
Là, à 35 ans, j'ai pris le but. Je m'achirme telle que je suis. Je suis bien dans ma peau. Je ne suis pas une meuf skinny, Instagram, macho, voilà. J'ai mes formes, j'ai mes rondeurs et j'accepte. Je ne me prends pas la tête, tu vois, genre body, body, summer body, tout ça. Oh là ! Je ne suis plus une dame. Mais, j'en rigole, mais je vais continuer de me poser la question, tu vois, en termes de sexo, de me dire est-ce que j'ai passé 15 ans avec quelqu'un ? qui m'a vu changer physiquement, qui a vu ma prise de poids, qui a vu mes seins changer, et demain je rencontre quelqu'un. Est-ce que ce sera facile pour moi de rencontrer quelqu'un en ayant tous ces changements physiques ? Est-ce que ça te sert d'un sur-arbre, le gal de dessin que je n'ai plus ? mes fesses, que j'ai appris. Et c'était une question comme ça. Je me disais, est-ce que j'aurais les sensations après un enfant ? Est-ce que je ressentirais la même chose ? Est-ce que j'aurais les mêmes fils ? Est-ce que plein de choses comme ça, plein de choses qui traversent et que je n'avais jamais pensé ? Bon, spoiler alert, ça ne change pas. C'était le seul coup que j'avais avant de rencontrer d'autres personnes, en fait.
- Speaker #0
Ouais, c'est les constamment que tu as eus au moment d'ouvrir ton couple, là, du coup.
- Speaker #1
C'est ça, c'est ça.
- Speaker #0
Parce que...
- Speaker #1
Le truc, je me dis, demain, je finis seule. Est-ce qu'un homme m'aimera ? Et je te jure, j'étais devant mon miroir. Parce qu'on est hyper durs avec nous-mêmes.
- Speaker #0
Ah bah oui.
- Speaker #1
On est hyper durs.
- Speaker #0
Ah bah oui.
- Speaker #1
Alors même si aujourd'hui, il y a des gens qui vont dire non, mais j'aime comme t'es, machin, non. Il faut que toi, tu fasses le travail dans ta tête. Ça, c'est pas encore... C'est en process.
- Speaker #0
C'est en process.
- Speaker #1
Mais pour autant, je sais pas, quand je m'entends avec un homme, c'est des évolutions, ça aussi. Je suis pas à faire la blonde dans le noir, quoi.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
Quand avant, ça pouvait être le cas. Là, j'assume les défauts que je peux avoir. Je les assume pleinement. Et je pense que c'est saladif. Encore une fois, c'est saladif entre ma trentaine et ma trentaine. C'est vraiment ce step-là. C'est le gros step. Ça, c'est le gros, gros step. Des 20 ans à 30 ans demain, c'est le gros step.
- Speaker #0
Ouais, je vois bien ce côté, est-ce que je vais plaire ? Est-ce que mon corps va plaire ? tel qu'il est, etc. Oui, c'est ça. Moi, je me suis séparée après 10 ans. Et surtout, moi, je me suis mise en couple très jeune. J'avais 17 ans quand je me suis mise en couple. Et du coup, je considère qu'en gros, je me suis séparée à la trentaine. Et après ça, tu vois, j'avais vraiment ces questions que tu es en train de dire quand tu as ouvert ton couple. Moi, j'ai vécu au final en me retrouvant célibataire. Parce que que je me suis dit, mais en fait, là, ça fait dix ans que t'es avec le même mec et tout, mais en fait, les autres, ils vont pas kiffer qui t'es, ils savent pas qui t'étais avant, machin, parce que moi aussi, j'ai pris beaucoup de poids pendant cette période, pendant ces dix ans et tout. Et du coup, je me disais, mais comment je vais faire pour replaire ? Alors, c'est pour ça que ça me fait rire dans ta spoiler alert, parce que moi aussi, j'ai eu un spoiler alert. Ça marche très, très bien. il n'y a pas de soucis là-dessus en tout cas pour ce qui est du philippique, du sexuel ça on trouve sans problème des mecs et je trouve que ça t'as raison, c'est de se dire c'est un super apprentissage à faire c'est que en fait il y a des hommes et des femmes pour tout le monde voilà, on aime on a tous nos goûts on a tous les choses qui vont qui vont nous attirer. Alors, bien sûr, il y a des gens qui font beaucoup plus l'unanimité que d'autres. On va se mentir. Il y a des gens qui font plus l'unanimité. Mais il y en a pour tout le monde. Et une fois que tu as appris ça, je trouve que, en fait, la vie est tellement plus simple quand tu comprends qu'il y en a pour tout le monde. T'es moins, justement, comme tu le disais, dans le « bon, il faut que j'ai mon summer body, mon machin » . Tu peux faire tout.
- Speaker #1
Je ne peux pas te prouver la raclette, franchement. Franchement, mais... Alors, je termine le temps. C'est clair.
- Speaker #0
Je ne mets pas du tout de côté l'aspect santé et tout, qui est hyper important. Donc, pas de problème. Mais franchement, me donner l'objectif de rentrer dans une taille ou un certain type de maillot de bain et tout, je suis là genre, en fait, ma vie est beaucoup trop compliquée pour que je mette ça en plus.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Et c'est vrai que ça, c'est un super apprentissage. Et je le souhaite vraiment à tout le monde parce que ça fait du bien.
- Speaker #1
C'est vrai, c'est des histoires de chemin. On n'est pas tous. dans le même cheminement, on n'a pas tous les mêmes vécus, les mêmes histoires. Ça va dépendre de beaucoup de paramètres. Par exemple, je me dis, est-ce que si j'avais été en relation libre, est-ce que je pourrais poser cette question-là ? C'est par-dessus. Pour moi, j'étais en mode amour toujours, en mode bien-être. Spoiler alert, ce n'est pas le cas. Mais, je ne désespère pas Merci. d'être dans un apprentissage encore et encore. Et je me dis que, oui, ça peut... Ce n'est pas terminé. Ce n'est pas parce que tu as passé 10, 15, 20 ans avec des personnes que ça y est, c'est terminé. C'est terminé. Pas du tout. Pas du tout, en fait.
- Speaker #0
Non, mais c'est trop bien. Je vois que tu as appris plein de choses avec Pause Culotte, mais aussi même avec les autres, en fait, au final. de tout ouvrir et tout ça, je trouve que c'est trop bien. Mais est-ce que tu as des limites ou des tabous, des choses que tu t'interdis ? Vraiment, tu t'interdis de parler sur ton compte des sujets que tu te refuses d'aborder ? Alors, je sais que la censure fait que tu ne vas pas parler de certaines choses, évidemment. Mais toi, est-ce que tu as une forme d'autocensure ou justement, en fait, toi, tu essayes d'aller explorer au maximum ?
- Speaker #1
L'autocensure, c'est surtout Merci. Déjà, je ne suis pas dans la pédagogie. Il y a certaines personnes qui vont dire « Ah, t'es une femme, tu devrais être artiste. » Non, en fait, ce n'est pas mon rôle. Pour le coup, je te poste un truc, c'est pour me détendre. Et je n'ai pas du tout cette posture de personne qui t'apprend quelque chose. Ce n'est pas du tout mon envie. En vrai, ce n'est pas mon envie. Il y a de nombreux comptes qui font ça très bien. mais il y a certains sujets que j'aimerais beaucoup aborder mais que je ne sur lesquels je n'irais pas parce que j'ai pas envie de me prendre des j'ai la flemme de rentrer dans ces débats mais Clinton est normalement à peur tout à l'heure je parlais de la fétichisation par exemple j'avais fait c'était sur le moins 50 mais j'avais fait un un sondage pour savoir est-ce que les femmes noires, macrébines, asiatiques ça vous fait plaisir ? en tout cas ça nous flotte si quelqu'un vient vous voir parce que vous êtes asiatique, parce que vous êtes maghrébine, parce que vous êtes noire parfois je fais des trucs mais aussi les rousses on est fétichisés, les blondes non, je ne les ai pas fétichisés et du coup je me suis dit ouais ça me tient à coeur mais franchement flemme j'ai pas un public si tu veux je suis pas dans un militantisme en tout cas sur ce compte là Je ne suis pas dans un militantisme de la cause noire. Je suis, quand je vais en parler avec toi, quand je vais en parler avec d'autres femmes noires, je vais être beaucoup plus libre sur cette partie-là. Mais ça, je... Non, c'est un sujet dont je ne parle pas. Oui, je vois. Comme je disais tout à l'heure, j'ai des troubles du neurodéveloppement et la rencontre à ce niveau-là. c'est aussi quelque chose qui est complexe.
- Speaker #0
Ah ouais, c'est clair.
- Speaker #1
Dans la compréhension de l'autre, dans la gestion de ses émotions, tout ça. J'aimerais en parler, mais j'en parle pas parce que c'est pas forcément la face pour. Parce que c'est niqué. C'est niqué. Et c'est quelque chose qui me prend au trip parce que je le vis. Ça me prend au trip et je serai pas forcément partielle. à partir du moment où on va commencer à parler et à émettre des avis, je ne serai pas partielle en fait. Oui,
- Speaker #0
je comprends.
- Speaker #1
Si c'est des personnes qui n'obtiennent pas les troubles du neurodéveloppement et qui se permettent de dire non, mais tu fais comme si, non mais on est tous ensemble, tu fais comme ça. Je n'ai pas envie. Je n'ai pas envie. C'est ces deux sujets-là. Et puis après, les violences, tout ça. Ouais, c'est dommage, c'est dommage. Mais c'est pareil, il y a d'autres comptes qui abordent ça et tout. Et je veux garder un truc qui goûte.
- Speaker #0
Ouais, et je pense qu'on en a besoin aussi, tu vois, d'avoir des comptes où on voit du positif. Honnêtement, moi, ces derniers jours sur les réseaux, j'ai vu tellement de trucs passer que je me suis dit, là, on pourrait se mettre à pleurer toutes les minutes, en fait. Moi,
- Speaker #1
j'avais arrêté de suivre plein de médias féministes. parce que tous les jours, je voyais féminicide par-ci, de l'autre par-là, machin. Il en faut. Il en faut. Ça, c'est indéniable. Et moi, je ne peux pas. Je ne peux pas dans le sens où ça me... Non, il y a trop d'anxiété pour moi, en fait. Il y a trop d'anxiété pour moi. Et je ne peux pas.
- Speaker #0
Et c'est hyper important de t'écouter là-dessus et de respecter aussi, justement, le fait que ça crée beaucoup plus d'anxiété que ça ne t'aide et qu'au final... Ça crée aussi un effet pervers. Et quelque part, c'est un luxe de pouvoir se dire « Ok, moi, je me mets en retrait de tout ça parce que c'est trop, ça me prend trop. » Mais c'est hyper important de le faire. Parce que sinon, c'est la porte ouverte à de la dépression, à ce genre de choses, des crises d'anxiété et tout. Et on n'est pas là pour ça.
- Speaker #1
Et pour ce qui est,
- Speaker #0
il y a des gens qui le font très, très bien. Il y a vraiment des comptes qui font ça, mais d'une main de maître. et euh Et tu sais où aller chercher l'info quand on a besoin.
- Speaker #1
Exactement. Mais tu vois, aussi bien Instagram que sur Twitter, par exemple, Twitter, tu vois que ça tout le temps. Au bout d'un moment, forcément, ça te... T'as des biais.
- Speaker #0
Ouais.
- Speaker #1
C'est une réalité. Je ne dis pas le contraire, c'est une réalité, les violences. Mais si tu ne vois que ça, t'as des biais. Et tu ne penses qu'à travers ça. et là moi j'ai le côté j'intellectualise déjà tellement de choses dans ma vie que ça pour moi c'est cette petite bulle tu vois pareil en fait sur mon autre compte où je parlais de maternité du coup j'ai enveillé sur le TSA et le TDAH mais pour moi actuellement c'est lourd de parler de ça de penser à ça c'est lourd parce que dans ma vie personnelle c'est lourd du coup ma bulle de soupape, ma bulle, voilà, pour mes culottes. Et ça se voit, tu vois, je pente énormément.
- Speaker #0
C'est même pas une question d'algorithme. Là, pour le coup, autant au tout début, j'étais dans ce truc, c'est pour l'algorithme, c'est pour me faire voir, machin, machin. Autant là, c'est que je le poste parce que c'est compulsif et c'est thérapeutique pour moi. OK. Tu vois ? Et c'est ma petite vue, en fait. Ma petite pause.
- Speaker #1
Donc voilà, vous savez quoi faire si vous voulez des pauses. Des pauses sexy, c'est ici. Des pauses culottes, c'est ça. C'est avec l'INSEE. Et du coup, c'est quoi Pau's Culotte dans l'avenir, dans le futur ? C'est quoi tes projets, ton ambition pour ta marque, si je puis dire ?
- Speaker #0
Mon ambition, en fait, pareil, j'ai 50 000 idées à la seconde. C'est assez catastrophique et il faut que j'arrive à canaliser tout ça. Mais déjà, de continuer à publier. en faisant face à une censure d'Instagram, c'est très compliqué. C'est très compliqué. Je suis toujours sur le fil et j'ai toujours peur que mon compte dans tous les... Quand je me reconnecte à chaque fois, je me dis... J'espère que mon compte n'a pas sauté. Je ne suis pas dans une sérénité. C'est pour ça que je démultiplie les projets. les canaux, les plateformes sur lesquelles je suis présente. Parce que le premier compte que j'avais, il a sauté à 40 000 abonnés. Et contrairement à d'autres comptes, je ne donne pas de nom, ce n'est pas ça qui est important, mais comme je dis, je ne me séqualise pas. Et c'est vrai que quand tu ne me montres pas, mon compte grandit moins vite malgré tout. C'est con, mais il y a ce parallèle qui est fait malgré tout entre une femme qui a perdu de sexo et qui va aussi se montrer en sexo. Tu grossis moins vite, fatalement. Et tu as moins de partenariat, fatalement. La visibilité, je l'acquiers. Des fois, je ne sais même pas comment le truc se passe, mais du coup, je me reçois, je fais trop cool. Mais je ne sais pas comment j'ai fait. Une publication, un truc, un... Et c'est comme ça que ça grossit, tu vois. J'ai personne avec moi. J'ai personne derrière moi, en fait, tu vois. Et c'est ma petite fierté. Et moi, mon objectif, c'est de faire grossir, tranquille, mais que ça reste ma vitrine avec de la censure. Et je pense que je... Là, je suis tombée in love de Telegram. J'adore. Et donc, du coup, je pense que je vais ouvrir un autre canal où dessus, je pourrais mettre des explications que je ne peux pas mettre. Et voilà, pour l'instant, ça va être ça. Maintenir ce compte sur Instagram. Et puis oui, j'aimerais aussi beaucoup faire des collaborations avec d'autres créateurs de contenu. Pourquoi pas un podcast, un truc. J'aime parler. C'est un petit maintenant. J'aime parler, j'aime échanger, j'aime écrire. aussi tu vois je fais des petites citations je fais des je fais des des écrits routiers tout ça j'adore en fait c'est vraiment des trucs que j'adore il vogue il vogue ce compte oui j'ai
- Speaker #1
pas de projection sur son compte c'est pas moi qui vais pouvoir te challenger là-dessus honnêtement la team où on vit au jour le jour là c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est c'est Merci. J'en suis pas non plus à ce point-là, mais c'est sûr que la projection sur 5 ans, c'est pas mon fort. En tout cas, si un jour tu veux... Tu sais, moi, j'ai des hot stories sur les épisodes. Si un jour tu veux faire un épisode avec une star érotique, on pourra en discuter, mais c'est avec grand plaisir.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Ça peut être rigolo. Le crossover. Ouais, exactement. Le petit crossover. Je te laisserai le micro et tout. on a très très peu parlé de ton site de rencontre de télégramme etc donc là ça va être ton instant on arrive sur la fin du podcast je te laisse le micro t'as le droit de te faire toute la pub que tu veux parler de tout tes
- Speaker #0
canaux etc si on veut te retrouver comment on fait c'est le moment ok alors à la base parce que là c'était un sex shop et au final Voilà. J'ai arrêté le sex shop. Il y avait un blog aussi. Je l'ai arrêté. Et j'ai un partenariat du coup avec Easy Flirt. C'est une fleur de brucite. gros site. Et mon site, c'est plus une interface où je suis en fait la possibilité de se rencontrer entre abonnés. Alors, ce n'est pas forcé, mais étant donné qu'il passe par Postulat, il y a des probabilités que je se rencontre entre eux. Et du coup, je développe ça avec, oui, il y a une partie blog, il y a une partie où les personnes peuvent lire des anecdotes de rencontres. des failles de surtout, ça, c'est rigolo. Et en fait, sur Instagram, je mettais des stories où des personnes m'envoyaient des petites... leurs demandes et tout ça. Ça avait bien fonctionné, mais du coup, c'est vrai que j'ai eu des retours de personnes qui m'ont dit que ça me fouille de voir ça, tatata. Donc du coup, j'ai fait, bon, je ne vais pas vous polluer avec ça. Et du coup, à côté, j'ai créé un compte Telegram et sur ce compte Telegram, du coup, c'est des photos un peu plus, voire très osée. Et... Mais ce sont des femmes. Alors, pourquoi ce ne sont que des femmes ? Parce que tu n'as pas forcément envie de recevoir des dick pics.
- Speaker #1
C'est ce que vous allez dire. Non, parce que je suis inondée de dick pics, de vidéos de pénis à non plus finir, etc.
- Speaker #0
Voilà. Et puis, j'aime la démarche. J'aime l'histoire qu'on raconte ces femmes et le fait qu'elles soient consentantes d'avoir... de mettre leurs photos. Oui. Simplement. Je fais un prix parce que malgré tout, il y a quand même des fois cette limite tangible et le fait de... Je t'envoie cette photo, tu sais que je suis célibataire, non, ma main... Non, en fait, ça ne m'intéresse pas. Du coup, c'est des femmes que j'accepte et que je publie sur ce groupe télé. Ok. Et je ne donne pas... Alors, il y a beaucoup d'hommes qui disent « Ah, mais tu peux me donner sur mon star, normalement, non. Ils verront si ils vont vers mon site parce que justement, je ne veux pas qu'elles aient à filtrer des Ausha, à filtrer des... Non, en fait, elles ont leur truc et c'est elles qui font le site. C'est elles qui verront si elles acceptent ou pas.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Et moi, je n'ai pas non plus à faire le tri. Je n'ai pas à faire le tri et je n'ai pas à envoyer les infos. Donc du coup, ce groupe Telegram qu'il y a aujourd'hui, je vais te dire ça, ce groupe qu'il y a aujourd'hui... 869 abonnés, followers, et qui permet à ces femmes de pouvoir s'exprimer à travers mes mots parce que du coup je retrace leur histoire à travers mes mots. Je trouve ça trop bien, je trouve ça trop bien parce que oui c'est des images explicites mais en même temps derrière il y a cette histoire et ce combiné là je trouve ça trop chouette.
- Speaker #1
Je trouve que ça montre bien la dualité de nos personnalités. En fait, on est avec nos histoires, nos blessures, etc. Mais on reste toujours des êtres érotiques. C'est ça. Donc, les deux cohabitent bien.
- Speaker #0
C'est ça. Et en fait, ce que je kiffe aussi, c'est que des hommes viennent me parler. Ils me disent, tu vois ce que tu as fait ? Tu vois ce que tu fais ? Ça me permet aussi de... Oui, évidemment, ils viennent de l'extrême-sol. C'est forcément, tu vois. Mais en même temps, ça leur fait voir aussi. c'est une histoire de femme ouais et puis tu vois pas que de l'image explicite c'est il y a une histoire derrière ouais et puis c'est très humanisant au final exactement donc on peut nous retrouver effectivement sur Instagram à posepilote.fr vous vous retrouvez sur internet à posepilote.fr et sur Telegram tous les liens là ce sont les liens privés tu dois t'inscrire sur la story à la une sur mon compte
- Speaker #1
Ok. Tu sais quoi ? Tu me diras quel lien tu veux et je les mettrai dans la description du podcast. Comme ça, si les gens veulent te retrouver, ce sera juste à portée de clic. Trop bien. Écoute, on arrive à la fin de cet épisode. Je t'en prie. C'était trop intéressant, trop sympa.
- Speaker #0
J'adore. Avec grand plaisir. Merci pour l'invitation. C'était un plaisir d'échanger avec toi. Je te le disais.
- Speaker #1
Trop bien. En tout cas, je me suis notée quand même qu'il y avait des petits sujets sur lesquels on pourrait échanger, notamment sur la fétichisation, etc. Parce que tu as dit que tu ne voulais pas en parler sur ton compte, mais qu'en discussion, c'est des trucs...
- Speaker #0
J'ai pas de tabou, vraiment. Mais si j'en parle... En fait, c'est surtout en parlant avec les personnes concernées, parce que c'est compliqué de... d'évoquer ce type de sujet-là avec des personnes, même si elles peuvent être impliquées ou elles peuvent potentiellement comprendre.
- Speaker #1
mais tu ne dis jamais quelque chose aussi bien que quand tu es concernée sur n'importe quel sujet et sur ce sujet là en plus je trouve que parfois c'est difficile, enfin moi je me retrouve beaucoup dans cette difficulté de réussir à verbaliser il y a des choses qui sont de l'ordre c'est de la sensation et donc trouver forcément les mots pour expliquer des perceptions sont parfois très difficiles et c'est une chose que Bisous. je vais pas avoir avec quelqu'un qui vit qui va vivre cette si on reste dans le sujet de la fétichisation par exemple il y a des choses qui sont beaucoup plus faciles parce que tu vas comprendre tu vois sans que j'ai forcément ça va être fluide et tout et ne dis pas qu'il faut pas en parler avec les personnes non concernées parce que je trouve que c'est important aussi que ces personnes elles puissent prendre conscience qu'elles puissent aussi être des alliées et tout ça mais mais c'est vrai que ce n'est pas forcément toujours facile.
- Speaker #0
Non, mais clairement pas. Du coup, c'est vrai que c'est quelque chose, moi, c'est un sujet qui me porte et qui me parle, bien évidemment. Mais c'est comme parler de la maternité avec une personne qui n'est pas parent. On peut dire ce qu'on veut. Moi, je n'aurais pas compris, par exemple, la fatigue physique, enfin mentale, ça, je ne le comprends que parce que je suis. Mais ce n'est pas un jugement de valeur quand je dis que tu ne peux pas comprendre parce que tu ne le vis pas. Et j'avais déjà évoqué ce truc, on me disait « moi je suis en dépression, ça n'a rien à voir en fait, je ne suis pas en train de comparer les douleurs ou quoi » . Je dis juste que c'est actuel, on ne vit pas les mêmes choses. Oui bien sûr, tu es en dépression, je ne sais pas ce que c'est la dépression, je ne peux pas me placer, tu vis ça, moi je vis ça. Donc c'est plus compliqué. c'est beaucoup plus compliqué d'être dans cette... C'est fatiguant. Moi, je trouve que c'est fatiguant.
- Speaker #1
Après, tu as parlé de maternité avec moi, mais je n'ai pas d'enfant.
- Speaker #0
Oui, bien sûr. Mais à côté de ça, tu n'étais pas en train d'invalider...
- Speaker #1
Non,
- Speaker #0
c'est ça la différence. C'est que tu vas parfois avoir un man-fearing. La personne, elle est en face de toi, tu lui dis... ça me fait mal au ventre d'avoir un sujet bateau mais non j'ai fait des études non mais en fait j'ai ces ressentis là donc c'est ce que je ressens toi t'as pas été dans ce truc là tu vois et il y a des personnes qui peuvent être dans ce truc là tu vois quand tu vas parler de pétitisation et qu'on va dire non mais les blondes elles vivent ça aussi les grosses elles vivent ça aussi non mais en fait non La grosse, elle perd du poids. Elle est fétichisée. C'est pas de la fétichisme. C'est pas de la fétichisation.
- Speaker #1
C'est bon. C'est encore un autre sujet. Parce que, pour le coup, il y a quand même une forme de fétichisation aussi chez les personnes. Pour le coup, étant noire et grosse, j'ai la double casquette. Mais c'est différent. En effet, c'est différent.
- Speaker #0
C'est les termes. C'est les termes. Vraiment, tu vois, fétichisation, colonisation. d'autisme normal, fétichisme. C'est ça que je dis, fétichisme. Parce que demain, tu maigris, tu vas avoir la fétichisation du fait qu'elles sont des femmes noires. Fétichisme, tu ne seras plus le fétiche d'une personne qui aime les grosses. Tu vois ce que je veux dire ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr.
- Speaker #0
Mais du coup, je fais cette dissociation. Mais du coup, c'est un truc d'expliquer, parler, argumenter quand la personne en face, C'est là, les... Oui, il y a plein de trucs. Je ne fais pas le temps. Laisse-toi tranquille.
- Speaker #1
Je comprends. Je crois que c'est ce qu'on appelle un peu aussi la fatigue militante de toujours expliquer tout ça.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Je ne me considère pas comme ça.
- Speaker #1
Non, moi non plus.
- Speaker #0
Je ne sais pas. Ce n'est pas un gros mot. Ce n'est pas un gros mot. Je ne me considère pas forcément. J'ai mes combats, j'ai mes trucs, mais je ne me porte pas un porté dans l'art.
- Speaker #1
Ouais, moi non plus. Et puis, je ne me sens pas forcément légitime de le faire. Je pense qu'il y a encore plein de choses, moi, à déconstruire, à apprendre et tout avant d'eux. Mais si je peux parler de ça, c'est parce que je sais que c'est un sujet sur lequel j'ai envie qu'on s'éclate, enfin, qu'il y ait ça dans le podcast, qu'on en parle parce que, voilà, il y a eu plein de choses ces derniers temps. Et je me suis dit, je n'en parle pas assez de cette réalité qui est d'être une capoire dans le monde du dating. des rencontres, etc. Et justement, vu la population et tout ça. Donc, je sais que, voilà, je sais que je peux retoquer à ta porte à ce moment-là si je vais plus loin dans le fait de faire un épisode de ce type.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Voilà. Bon, en tout cas, merci beaucoup. Merci pour ton temps. C'était passionnant. Et voilà, je te dis à très bientôt.
- Speaker #0
Merci, Elisabeth. À bientôt.