- Speaker #0
Bonjour à toutes et à tous, moi c'est Aglaé, et je suis ravie de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Table Verte, le podcast où l'on parle d'alimentation végétale. Aujourd'hui on va parler d'un mode d'alimentation qui attire de plus en plus de curieux, le flexitarisme. Mais qu'est-ce que ça veut dire concrètement ? Est-ce que c'est un simple effet de mode ou un vrai changement de perspective ? Est-ce que ça demande de bouleverser complètement son alimentation ? Ou est-ce une façon plus douce et réfléchie d'aborder ce qu'on met dans notre assiette ? Pour répondre à ces questions, j'ai le plaisir d'accueillir Alonne, flexitarien convaincu, et amateurs de bonne cuisine. Avec lui, on va explorer ce mode de vie, découvrir ses avantages et surtout repartir avec des astuces concrètes pour l'adopter au quotidien tout en gardant la gourmandise au cœur de tout. Alors installez-vous confortablement car c'est le moment d'accueillir notre invité.
- Speaker #1
Je ne suis pas chef, je cuisine à l'œil. En permanence, on tient à essayer de tester au plat des nouvelles associations.
- Speaker #0
Je ne suis pas encore à ce stade, mais j'en rêve.
- Speaker #1
Ça demande un peu de réflexion, mais qui peut bien faire sur notre alimentation et sur le cuir.
- Speaker #0
Cet épisode vous est proposé grâce à Sojade et Soon, qui vous accompagnent dans l'exploration d'une alimentation plus végétale. Sojade, grâce à ses produits au soja bio et français, et Soon, avec ses alternatives végétales variées à base de chanvre, d'avoine, d'amande, de riz et de noisette, offrent de belles options pour découvrir et savourer plus de végétales dans votre assiette. Et tout de suite, accueillons notre invité. Bienvenue autour de cette table verte, Alonne. Merci d'avoir accepté mon invitation. Comment tu vas ?
- Speaker #1
Bonjour Aglaé, merci pour l'invitation. Bonjour aussi à... toutes les personnes qui écoutent cet épisode et écoutent, ça va très bien, c'est une première, ce format de podcast, mais j'ai hâte d'expérimenter ça.
- Speaker #0
Est-ce que tu peux me parler un petit peu de toi rapidement et de ton rapport à l'alimentation ?
- Speaker #1
Je m'appelle Alon et je crée du contenu sur les réseaux sociaux depuis plus de quatre ans, donc autour de la cuisine. Ça coïncide aussi pas mal avec la période à laquelle j'ai commencé à m'intéresser vraiment à la cuisine. J'ai toujours bien aimé manger, mais c'est vraiment... Vraiment pendant le Covid, c'était un moment où j'habitais tout seul et j'ai commencé à m'intéresser à la cuisine. Et quelques mois après, à créer du contenu autour de ça et ça a été un cercle vertueux où l'un a entraîné l'autre. Et quand on me demande de décrire mon compte, généralement je parle de cuisine salée et surtout du végétarien. C'est vraiment les deux axes qui caractérisent ma cuisine. Et on m'a encore demandé il n'y a pas longtemps si je pouvais faire des recettes healthy. C'est vrai que ce n'est pas pour ça généralement qu'on s'abonne à mon compte en tout cas.
- Speaker #0
À quel moment tu as commencé ? de te poser des questions un peu sur l'impact de ton assiette finalement ?
- Speaker #1
En fait, c'est arrivé au moment où je me suis politisé d'une manière plus générale. Donc en fait, ça fait partie des sujets auxquels je me suis intéressé. Et j'ai donc été sensibilisé sur à la fois l'impact environnemental, mais aussi sur le bien-être animal. Donc c'est à partir de ce moment-là où j'ai commencé en tout cas à me poser des questions. Et progressivement, j'ai tourné vers plus de végétal.
- Speaker #0
Du coup, maintenant qu'on en sait un petit peu plus sur toi, Je te propose qu'on s'intéresse au sujet du podcast du jour, le flexitarisme. Pour toi, c'est quoi être flexitarien ?
- Speaker #1
Je préfère à la définition assez classique et originelle du terme qui renvoie à une diminution drastique de la part de protéines animales dans son alimentation. Pour moi, c'est assez simple, mais en fait, ça s'arrête là. Ça fait plusieurs années maintenant qu'il y a très clairement... très clairement ou non, mais en l'occurrence, les lobbies de la viande qui essaient de s'approprier, de se réapproprier ce terme-là pour lui en donner une autre définition et donner l'impression qu'on est déjà plus ou moins tous flexitarien à partir du moment où on se dit qu'on mange un peu moins de viande qu'avant ou en tout cas qu'on mange de la bonne viande, de la viande locale. Sauf que dans leur campagne, à aucun moment, ils incitent à manger moins de viande.
- Speaker #0
Toi, pourquoi tu as fait ce choix-là ?
- Speaker #1
J'ai... pour différents facteurs réduit ma consommation de viande jusqu'à l'arrêter quasi totalement. J'habite avec ma copine et en l'occurrence, quand on cuisine à l'appartement, on ne cuisine pas de viande, on ne cuisine pas de poisson, on n'en mange pas. Quand on va au restaurant, pareil. Je me considère donc comme flexité, parce que même si 97% du temps, je n'en mange pas, je n'ai pas passé ce cap, peut-être on va dire social, de l'imposer entre guillemets à ma famille, la famille de ma copine. Et donc, dans ces situations là, je m'autorise à en manger. En fait, c'est flexitarien parce que je ne suis pas végétarien à 100% du temps.
- Speaker #0
Du coup, tu nous as donné la définition du flexitarisme en me parlant de réduction de viande. J'ai l'impression que des fois, quand on entend la définition de ce que ça pourrait être, on a tendance à mettre un peu aussi le côté mieux manger. Je mets entre guillemets le mieux manger. Est-ce que c'est lié ou pas du tout ?
- Speaker #1
Alors, à titre personnel, je ne vois effectivement pas ça comme ça. Je me renvoie uniquement à la définition. Il y a d'autres aspects qui peuvent, eux, renvoyer au mieux manger, consommer du local, consommer des produits de saison, même du bio potentiellement. Mais le flexitarisme, selon moi, en tout cas, renvoie uniquement à ça. Parce que si j'ai une alimentation aujourd'hui qui respecte tous ces autres critères, mais que je mange de la viande de manière assez classique, je ne pense pas que je puisse me considérer comme... Comme flexitérien, les ordres de grandeur font que non, en achetant la viande chez le boucher ou le poisson chez la poissonnerie, ce n'est pas ça qui fait que le changement va être assez radical pour pallier au problème. En m'entendant parler, ça m'est venu, mais ça me semble effectivement important de surtout dire que dans ma position, je ne suis même pas végétarien à 100%, et même si je l'étais, je ne suis pas du tout en tout cas dans une posture de moralisateur ou ayant une volonté de culpabiliser. On peut essayer de résoudre des choses de manière à être bien avec notre conscience et avec nos convictions. Mais quoi qu'il arrive, le problème, selon moi, reste... Le problème est tellement important qu'il ne se règle pas à l'échelle individuelle. Il ne s'agit pas du tout de culpabiliser les personnes à leur échelle individuelle.
- Speaker #0
Maintenant qu'on a dit ça, je te propose justement qu'on essaye de retourner à une échelle un peu plus individuelle, puisque c'est en effet ce qu'on peut changer aujourd'hui. Quelles sont les choses que tu as mises en place pour changer tes habitudes ?
- Speaker #1
Là, ce qui me vient en tête, c'est... Évidemment, il faut pallier aux questions de la protéine. Et je pense que ce qui est important, c'est de varier les sources de protéines, que ce soit des alternatives végétales qui sont développées par des marques, mais aussi des protéines de soja texturées, du tofu qui peut être consommé de plusieurs manières, mais aussi des légumineuses et plein d'autres ingrédients qui peuvent permettre de varier l'alimentation. Et au-delà de la diversité des protéines, il y a aussi la façon dont on va les cuisiner. plein de possibilités de le travailler. Il peut être râpé, il peut être en tranches, il peut être en cubes, il peut être en forme de steak. Il y a plein de choses à faire. Pareil pour les protéines de soja texturées. Elles existent sous différents calibres et donc elles vont permettre de créer des plats très différents. Et je pense que une des clés de la réussite et en tout cas de pouvoir maintenir ce régime sur le long terme, c'est la variété pour ne pas se lasser de ce régime-là. Finalement, premier aspect, je dirais varier les sources. s'inspirer des cultures culinaires du monde, parce que si on se limite à la cuisine française, c'est quand même beaucoup de plats à base de viande. Parfois, on peut tenter des reproductions végétales d'après ces plats, mais il y a plein de plats qui sont naturellement végétariens, voire véganes. Et puis, un conseil un peu plus global, mais quelque chose qui m'a aussi beaucoup aidé dans cette transition vers plus de végétal, c'est tout simplement que j'ai appris à cuisiner, j'ai été un meilleur cuisinier. Et en fait, plus j'ai cuisiné, plus j'ai pratiqué. plus j'ai été capable de le faire sans suivre une recette. Et ça, c'est le goal ultime, je pense, parce qu'en fait, on cuisine plus à l'instinct, on fait confiance à nos sens. Ce n'est pas comme la pâtisserie, en tout cas dans le salé, où il y a des règles un peu plus strictes. Là, on peut quand même laisser parler notre créativité. Se libérer des recettes et des quantités exactes, c'est la meilleure chose à faire pour apprécier et durer sur le long terme.
- Speaker #0
Est-ce que toi, depuis que tu as réduit ta consommation de viande, Est-ce que tu as ressenti des changements sur ton corps ?
- Speaker #1
Il se trouve que je me sens mieux dans mon corps que lorsque j'en mangeais. En fait, pour moi, ça peut être lié à plein d'autres facteurs, parce que dans le même temps, je me suis mis à faire plus de sport, je suis épanoui dans ma vie et dans ce que je fais, je dors bien. C'est lié aussi au fait que j'ai mangé plus varié. Ça, pour le coup, c'est directement lié, mais aussi je suis amené à moins manger de « cochonneries » ou en tout cas de... de fast-food et de faire des excès à ce niveau-là. Ça m'arrive quand même évidemment et ça fait partie de mon alimentation, mais ça l'est moins. Et donc en fait, je pense qu'il y a plein de facteurs qui font qu'aujourd'hui, je me sens mieux. Mais j'ai du mal à tirer des conclusions en disant que c'est cette source de changement qui a provoqué tous ces bienfaits. Ça peut évidemment avoir des bienfaits au niveau de la santé. Moi, je me réserve pour le coup de tirer des conclusions à ce niveau-là parce qu'encore une fois, ça peut... provenir de plein de facteurs.
- Speaker #0
Est-ce que tu penses qu'avoir un régime flexitarien, ça peut un peu aider les gens à avoir une alimentation plus équilibrée ?
- Speaker #1
Ça va rejoindre ma réponse sur la santé au global, mais pareil, je pense que ça dépend des profils. Ce n'est pas parce qu'on adopte une alimentation flexitarienne qu'on va forcément mieux manger au global. Je pense qu'effectivement, ça peut être corrélé à condition qu'on s'intéresse à cuisiner des légumes qu'on n'a jamais mangés. Il y en a qui sont sur ma liste que je n'ai encore pas cuisiné, mangé, alors que je sais que c'est ça aussi qui est bien quand on s'intéresse à la cuisine. Même les légumes, les fruits les plus insoupçonnés, bien cuisinés, bien travaillés, ils peuvent être très plaisants et on peut sortir du cliché qu'on a des betteraves de la cantine ou des choux de Bruxelles, encore pire, de la cantine.
- Speaker #0
C'est très bon les choux de Bruxelles. Je te posais cette question, c'est parce que j'ai l'impression qu'à partir du moment, de toute façon, où on a envie de changer de régime, donc là on parle du flexitarisme, mais ça pourrait être le régime végétarien ou le régime vegan, en fait forcément il y a quand même une petite part d'apprentissage. C'est... On n'a pas forcément ces habitudes-là. Et en fait, le fait de devoir s'intéresser pour avoir ne serait-ce que les bases, c'est une démarche qu'on ne fait limite pas pour la cuisine omnivore. Elle est tellement classique dès le début, et c'est celle qu'on nous inculque dès le début, qu'au final, il y a plein de gens qui ne savent pas cuisiner. Parce qu'en fait, on ne fait jamais l'effort d'apprendre la cuisine. Alors que si on veut faire, nous, la démarche d'adopter un nouveau régime qui n'est pas celui qui a été connu dans notre famille ou autre, on va forcément devoir se renseigner. apprendre des choses, moi j'ai l'impression que du coup nos assiettes sont ensuite mieux construites.
- Speaker #1
En vrai je suis carrément d'accord. Il y a même un créateur de contenu américain qui lui rappelle souvent que pour lui en fait on devrait même apprendre la cuisine à l'école en fait. Manger c'est quand même un truc qu'on va faire a priori deux fois par jour jusqu'à la fin de notre vie. C'est cool d'avoir un rapport sain à ça et que ça soit pas subi et que ça soit bien vécu. Et effectivement je suis d'accord sur le fait que bah... On a une forme d'éducation à ça par le biais de notre famille, mais pas non plus, pas très formelle. Et puis, ça dépend vraiment des familles, ça dépend des profils. Il y a de grandes chances que quelqu'un qui s'intéresse au flexitarisme aujourd'hui va faire certaines démarches et donc, effectivement, en apprendre plus. Je pense d'autant plus pour un régime, pour le coup, vegan, parce que vegan, ça nécessite même, en fait, de systématiquement se demander est-ce qu'il y a du lait ? Est-ce qu'il y a de la poudre de lait dans tel produit ? Comment on va remplacer ? d'un point de vue nutritif, mais même d'un point de vue du goût, il y a des produits effectivement dont je n'avais jamais entendu parler avant de m'intéresser au régime vegan. La levure maltais, par exemple, qui a plein de bienfaits et qui est très protéinée, mais aussi tout un tas d'autres produits qui sont particulièrement utilisés dans ces régimes-là et auxquels effectivement on peut avoir accès seulement si on s'intéresse au flexitarisme.
- Speaker #0
Et du coup, il y a aussi un autre bénéfice qu'on a un peu évoqué tout à l'heure. c'est le plaisir à table. C'est un peu tout ce qu'on disait tout à l'heure, comme forcément, on adopte un nouveau régime, on réapprend à cuisiner, on a envie quand même de garder ce plaisir à table. Et donc, forcément, on arrive à quelque chose presque encore plus gourmand qu'avant, finalement.
- Speaker #1
Je suis totalement d'accord. Moi, c'est ce que j'ai pu expérimenter. Mais encore une fois, parce que c'est corrélé avec la période où j'ai commencé à énormément m'intéresser à la cuisine. Jamais aussi bien mangé qu'aujourd'hui, alors que j'avais eu l'impression à un moment de me dire mais c'est impossible, jamais je vais pouvoir me passer de la viande au quotidien, je ne vais plus jamais pouvoir manger tel ou tel plat. Dans mon cas, il y a particulièrement un projet que j'ai sorti il y a un an tout pile sur les réseaux sociaux, à l'occasion de Veganuary 2024, où j'ai posté une vidéo par jour pendant un mois et où j'ai en fait véganisé tout un tas de... de plats en version 100% végétale. Je trouve que ça répond particulièrement à cette notion de plaisir parce que dans une société où la plupart des gens ne sont pas végétariens, ne sont pas véganes et qu'on a, quoi qu'il arrive, grandi avec ces plats-là, avec un chip armantier, avec un grilled cheese, avec du fromage, de savoir qu'on peut occasionnellement retrouver le bonheur de manger tel ou tel plat en essayant de reproduire avec la texture. le visuel et le goût. Je trouve que c'est une des solutions pour garder aussi le plaisir et ne pas avoir l'impression qu'arrêter de manger de la viande, ça va être en fait renier tous les plaisirs qu'on a pu connaître dans son enfance et peu importe l'âge d'ailleurs à lequel on arrête de manger de la viande.
- Speaker #0
Et puis en plus, au-delà de tous les plats que tu arrives plus ou moins à refaire en bluffant les gens, tu as tous les plats supplémentaires en fait.
- Speaker #1
Exactement, en fait, ça m'a fait me rendre compte que... Enfin, souvent, il y a cette question, mais tu ne manges pas toujours la même chose. Alors qu'en fait, souvent, ce n'est pas du tout lié à est-ce qu'on mange de la viande ou pas. Il y a des gens qui mangent de la viande, mais en fait, ils mangent quasiment systématiquement la même chose. Ils ne mangent pas forcément varié. Et d'ailleurs, c'est pour ça, même en termes d'apport nutritionnel, ça rejoint aussi un peu ce que tu disais, mais le fait de doter la viande et le poisson de son alimentation, ça oblige en fait indirectement à s'intéresser aux apports nutritionnels. Mais comment je vais pallier en termes de protéines, etc. Donc en fait, je pense que... Ça demande effectivement peut-être un peu plus de réflexion, mais qui, pour le coup, ont des bienfaits au global sur notre alimentation et sur le plaisir, parce qu'effectivement, on va manger plus varié, on va manger plus de choses, et puis découvrir des protéines différentes.
- Speaker #0
Est-ce que justement il y a un plat ou un ingrédient ou une association d'ingrédients qui t'a particulièrement marqué ?
- Speaker #1
Pas vraiment pour le coup, mais parce qu'en fait je m'intéresse tellement à la cuisine et surtout à la cuisine du monde qu'en fait il n'y a pas vraiment un plat que j'ai masterisé et que je fais toutes les semaines parce que je suis en permanence en train d'essayer de tester des nouveaux plats, des nouvelles associations. En plus, par le biais des projets que je développe, je suis amené justement à tester... Plein de nouvelles choses. Quand je réponds souvent à cette question, c'est plutôt la cuisine qui me plaît énormément. Et ça, c'est plutôt la cuisine méditerranéenne, levantine, où on va avoir non pas un plat avec une protéine, un accompagnement, mais plutôt plein de medzé, de petites assiettes à partager. Et partager ça avec tes convives.
- Speaker #0
C'est les meilleurs repas, ceux-là. Je pense que c'est le moment de rentrer un petit peu plus dans le concret et peut-être donner quelques conseils pratiques à ceux qui aimeraient un peu se... se lancer. On va commencer simplement déjà, est-ce que tu aurais soit des astuces, soit peut-être des ingrédients qu'il faut absolument avoir dans son placard, en tout cas des choses très simples qui permettent de se lancer ?
- Speaker #1
Oui, plutôt du point de vue des ingrédients, il y a des choses qui me viennent directement en tête, la sauce soja, c'est quand même un moyen assez exceptionnel de donner du goût à tout un tas d'aliments, que ce soit des protéines végétales, mais aussi des légumes, donc c'est vraiment versatile et C'est assez indispensable. Pour le coup, les protéines de soja texturées, je trouve que c'est une très belle invention. Suivant le calibre, on va avoir à les réhydrater soit dans un bouillon, soit les réhydrater directement dans une sauce. Et c'est super protéiné, mais en fait, surtout, c'est super versatile, parce que ça n'a pas de goût. Donc, on va les réhydrater, par exemple, avec de la sauce soja, mais pas que, et leur donner pas mal de goût. Après, j'aime beaucoup. On va utiliser des condiments pour donner un petit twist à un plat. Ça peut être du gochujang, c'est une pâte de piment coréenne qui est fermentée et qui a un côté sucré, qui peut s'utiliser même dans du sucré, une recette de cookies au gochujang qui est assez incroyable, mais aussi des condiments comme du tahini, qui peut permettre, encore une fois, avec des ingrédients qu'on a chez soi et qui ne sont même pas frais, de faire une sauce tahini. très très simple en quelques minutes et qui mettra tout le monde d'accord et le tofu pour le coup il vaut mieux acheter frais plutôt que de l'acheter au rayon sec mais voilà l'acheter en frais dans les magasins bio ou dans les épiceries asiatiques, en fait surtout juste le presser c'est la meilleure façon de casser le cliché autour du tofu et de comprendre qu'en fait on peut faire plein de choses avec parce qu'en fait plus on va extraire de liquide, plus on va pouvoir lui incorporer des saveurs et du goût et en plus de ça changer sa texture et pas avoir quelque chose de spongieux et de sans goût mais au contraire quelque chose de très versatile et de très goûtue. Autre chose qui me vient à l'esprit et j'ai été un peu caractérisé par rapport à ce mélange d'épices mais le zaatar c'est un mélange d'épices levantin qui est composé d'une sorte d'origan, de sumac. une épice acidulée. C'est le plus gros coup de cœur que j'ai pu avoir vis-à-vis d'un aliment que je m'intéresse à la cuisine.
- Speaker #0
Tu vois, tout à l'heure, tu me répondais que non, tu n'avais pas de truc qui t'avait... C'est vrai, c'est vrai.
- Speaker #1
Je ne sais pas comment j'ai pu le trouver. On l'a trouvé. Le zaatar, vraiment, ça s'achète dans vos restaurants traiteurs libanais préférés ou même dans les épiceries, boucheries orientales même. Ça m'arrive d'aller acheter des produits spécifiques dans des boucheries.
- Speaker #0
Et d'ailleurs, j'en profite pour rappeler que... Même si on a l'impression que quand on change de régime, il faut tout changer. Évidemment, on n'oublie pas que dans son placard, c'est aussi cool d'avoir de la sauce tomate, du concentré de tomate, des choses qu'absolument tout le monde a dans son placard. Il ne faut pas tout réinventer.
- Speaker #1
Parfois, j'ai l'impression que les personnes pensent ne jamais manger de plat végétarien parce qu'ils mangent de la viande. Mais en fait, il y a plein de moments dans leur vie où ils mangent végétarien et ce n'est pas un acte militant. Ce n'est pas quand ils mangent une pizza à quatre fromages, ils mangent en l'occurrence végétarien. Et effectivement, il y a plein de plats, il y a plein de sauces et tout un tas de produits qui sont soit naturellement végétariens, soit même véganes.
- Speaker #0
Et au-delà de ce que tu mets directement dans ton assiette, est-ce que tu as un peu développé des nouveaux réflexes ou des habitudes depuis que tu es flexitarien ?
- Speaker #1
Il y a eu des évolutions, mais ce n'est pas totalement lié à ça, c'est plus à la façon de s'alimenter de manière générale. Et typiquement, l'exemple des tomates, au-delà de l'impact que ça peut avoir et le non-sens que ça peut représenter, c'est surtout qu'en fait... Plus je m'intéresse à la cuisine, plus je me rends compte qu'effectivement une tomate qu'on achète en hiver n'a pas le même goût qu'une tomate qu'on achète en été. Et donc c'est des trucs qui, oui, qui me semblent un peu plus pertinents maintenant, mais j'en revendique pas non plus. Je ne le vois pas comme une grande avancée de mon côté. C'est des petits gestes comme ça.
- Speaker #0
Si tu devais nous partager une recette facile et gourmande, ce que ça peut aller avec, ça serait laquelle ?
- Speaker #1
Évidemment plein, mais il y en a une qui me vient en tête particulièrement. C'est tout simplement des carottes fan, poichiches rôties, avec du sirop d'érable ou un autre sucrant, mais du sirop d'érable et de la harissa. et à servir soit avec de la purée, soit avec une base de yaourt, végétal aussi potentiellement, du tahini aussi, le mélange yaourt-tahini, ça fonctionne super bien, et avec des petites notes d'acidité, avec des petits pickles express d'oignon rouge au sumac. C'est genre un truc qui change un plat complètement, vraiment juste créer une bouchée parfaite avec... Avec un oignon au sumac, ça change complètement la bouchée et l'acidité fait relever le tout. Mais du coup, ça peut être ce genre de recette.
- Speaker #0
En général, quand il y a le mot pickles dans une recette, on sait qu'elle va être plutôt gourmande. Et si on parle de manière un petit peu plus générale, c'est quoi pour toi la chose, ou les choses d'ailleurs, qui font qu'une recette végétale va être gourmande ?
- Speaker #1
Je pense que c'est en fait les mêmes critères que pour un plat... classique qui est fait à base de viande ou de poisson, je pense qu'il n'y a pas vraiment de distinction, parce que ça reste tout simplement de la cuisine, c'est une question d'assaisonnement, de gestion, d'équilibre des saveurs au global, la présentation ça peut jouer aussi, la bonne cuisson, parce que la cuisson c'est pas réservé uniquement à la viande, donc en fait c'est tous ces éléments mais qui sont propres à la cuisine au global et pas à l'alimentation végétale je pense.
- Speaker #0
Je suis un peu déçue que t'aies pas cité les sauces, parce que tu as fait quand même... Beaucoup de contenu sur les sauces récemment. Et franchement, ça fait quand même pas mal de choses dans un plat.
- Speaker #1
En fait, j'aurais carrément pu dire les sauces, mais de la même manière que... C'est le cas aussi pour un plat à base de viande, mais ça change effectivement. Tu as raison.
- Speaker #0
Si tu devais donner un conseil un peu plus aux personnes qui nous écoutent et qui ont envie de se lancer dans l'alimentation végétale, quelle recette elles pourraient faire pour recevoir des personnes qui ont un régime différent ?
- Speaker #1
Moi, j'aime bien, et c'est encore une fois à titre personnel, mais... l'axe des végétarianisations, végénisation de plats, parce que ça permet de montrer que non seulement on peut faire de très bonnes choses en version végétarienne ou végétale, mais aussi qu'on peut retrouver les saveurs de plats qu'on connaît. Et je pense que c'est quelque chose qui peut marquer des personnes omnivores et qui sont a priori un peu fermées sur cette alimentation-là, de voir qu'une recette de bolognaise... ou végétale, complètement vegan, qui est incroyable, où en fait, on remplace la viande par un mélange de cerneau de noix, de champignons et de lentilles corail, et qu'en fait, on va travailler pour tout le reste, comme une bolognaise, avec la base aromatique d'oignons, de carottes, de céleri. Et puis après, comme tu disais, il y a plein d'autres ingrédients qui sont naturellement végétariens ou vegans. Donc voilà, la tomate, potentiellement du vin. Et en fait, on arrive à créer une... sauce aussi riche et aussi complexe parce que c'est quelque chose aussi que je dis souvent mais quand on mange par exemple quand on mange un chili con carne ce qui nous fait dire qu'on mange un chili c'est pas la viande hachée c'est les épices c'est la sauce tomate c'est le maïs c'est les poivrons c'est je sais pas même le riz potentiellement qu'on mange à côté en fait c'est tout ça qui va faire dire à notre cerveau qu'on mange qu'on mange tel ou tel plat donc en fait encore une fois en jouant sur en gérant bien les textures le goût et en plus le visuel. On peut non seulement être bluffé et avoir l'impression de manger un plat qu'on connaît, mais en fait, tout simplement aussi, même sans ça, juste manger un plat qui est délicieux.
- Speaker #0
Eh bien, écoute, j'ai l'impression qu'on a déjà partagé pas mal d'informations. Donc, ça va être le moment d'arrêter cet épisode. Avant qu'on se quitte, je te propose quand même de faire la petite tradition, c'est-à-dire que j'ai cinq petites questions que je pose à chaque fois à tous les invités. C'est des questions qui sont... Ultra simple, le podcast s'appelle Table Verte, donc c'est que des questions qui tournent autour de ce qu'on peut retrouver autour de ta table à différents moments. Il n'y a pas de questions pièges, et tu dis dès que tu es prêt et on y va.
- Speaker #1
Je suis prêt.
- Speaker #0
Allez, c'est parti. Quelle recette on peut voir le plus souvent à ta table ?
- Speaker #1
Épinards au lait de coco cuisiné avec des oignons et un œuf mollet.
- Speaker #0
Si tu reçois une dizaine d'invités à ta table avec des régimes complètement différents... Quel plat tu cuisines pour mettre tout le monde d'accord ?
- Speaker #1
Je ne vais pas donner une recette, mais je vais juste dire un plat qui me permet de ne pas passer les deux heures où les invités sont là en cuisine. C'est-à-dire, en fait... Plus on reçoit de monde, plus il faut penser à un plat et en tout cas des préparations qui vont nous permettre de profiter et de passer du temps avec les personnes. C'est plutôt ce critère-là qui va rentrer en compte. Et après, ça peut être un plat qui va au four typiquement, où on a pu faire la préparation la veille et qu'on n'a plus qu'à enfourner. Donc ça peut être un hachis, des lasagnes, ce genre d'équivalent-là. Mais en tout cas, quelque chose qui va nous permettre de profiter avec les neuf autres personnes.
- Speaker #0
Si je t'invite pour le goûter, qu'est-ce que je dois absolument mettre sur la table pour être sûre que tu viennes ?
- Speaker #1
biscuits au tahini.
- Speaker #0
Lorsque tu organises un apéritif dénatoire, qu'est-ce qu'on peut grignoter à ta table ?
- Speaker #1
Absolument sûr et certain du houmous avec des chips de pain libanais au zaatar.
- Speaker #0
Et vas-y, fais-nous rêver, on veut d'autres trucs.
- Speaker #1
Ah ok ! Un autre dip, parce qu'on n'a pas envie de manger juste du houmous, mais un autre dip suivant la saison, ça peut être du caviar d'aubergine, ça peut être du muamara à base de poivron, à base de courge, il y a plein de dips à faire avec ce fameux tahini. dont je parlais tout à l'heure, des araïès. C'est quelque chose que j'ai découvert via le projet des véganisations. Et ce sont des petits pains pita farcis à la base de viande hachée, mais donc il y a moyen de végétarieniser cette recette, avec du concentré de tomates, des oignons et plein d'épices. Et ça, trempé dans une sauce au yaourt, c'est magnifique.
- Speaker #0
Trop bien. Et dernière question, si tu n'avais aucune contrainte, à quelle table rêverais-tu ? de manger ?
- Speaker #1
Je pense que ce serait complètement Lou Foc avec Louis de Funès potentiellement même dans un des films où le thème de la cuisine est abordé, que ce soit le grand restaurant ou l'aile ou la cuisse et Jonathan Cohen je pense que le trio peut être sympathique.
- Speaker #0
Et qui fait la cuisine ?
- Speaker #1
On cuisine tous les trois à la manière des recettes pompettes.
- Speaker #0
Ok parfait, ça donne envie, plutôt chouette Merci beaucoup pour tes réponses. Merci beaucoup pour tout l'épisode et le moment de partage. Avant qu'on se quitte, je te laisse une dernière fois la parole. Si tu veux ajouter un petit mot de la fin.
- Speaker #1
Merci à toi, Aglaé. Trop cool pour cette première de podcast. Merci aux gens aussi qui sont restés jusque là. J'espère que mon propos était clair. Et puis, à très vite, j'ai envie de dire, sur les différents réseaux sociaux. Sous mon pseudo Alony Motep, où je partage des recettes, mais pas que. J'aime bien dire que je partage mes expérimentations culinaires. Je ne suis pas chef, je ne suis pas cuisinier, je cuisine à l'œil. Et on ne vient pas sur mon compte pour des recettes avec des quantités exactes, mais plutôt de la cuisine à l'œil.
- Speaker #0
Et c'est sur ces belles paroles que l'épisode se termine. J'espère qu'il vous a plu et qu'il vous a donné envie d'en savoir plus sur le flexitarisme et surtout de le tester par vous-même, à votre rythme. Si vous avez passé un bon moment, n'hésitez pas à nous le faire savoir et à vous abonner au podcast. On se retrouve très vite pour un nouvel épisode de Table verte. En attendant, prenez soin de vous et surtout, bon appétit !