- Speaker #0
Et bienvenue dans le désormais traditionnel épisode de Noël. Cette année, j'ai pris divers témoignages et je leur ai demandé de partager à la fois les difficultés qu'ils ont pu rencontrer par le passé ou même actuellement, peut-être certains conseils, eux, qui les aident à rendre cette période plus légère, plus apaisée. Et puis aussi de nous partager ce qui, eux, leur font plaisir en cette période, parce qu'on le sait, elle implique de la fatigue, du stress, des obligations. Elle réveille aussi peut-être certaines insécurités en fouilles d'habitude tout au long de l'année. Donc on décortique ça et puis je reviens juste après pour partager mon témoignage à moi et on finira par les conseils de Sophie, praticienne en médecine chinoise. Bonne écoute !
- Speaker #1
La JT Kids'N, alors pour moi, ce qui est compliqué, ce qui est challengeant, je trouve, dans la période de Noël, c'est le rythme. Parce qu'il y a souvent au travail pas mal de deadlines, de dossiers à rendre. C'est la fin d'année qui arrive et on a l'impression que tout s'accélère et qu'il faut tout avoir terminé à temps et avec les fêtes et les vacances, forcément. ça rajoute encore aux urgences, ça raccourcit les délais. Donc finalement, je trouve que c'est une période qui est assez stressante, alors qu'on a plutôt envie de l'inverse. En hiver, on a plutôt envie de pouvoir se poser, se coucouner et d'adopter un rythme qui est un petit peu plus lent. Donc oui, je pense que c'est ça pour moi qui est le plus challengeant dans cette période. Et de l'autre côté, il y a quand même toute cette belle magie de Noël. Et voilà, il suffit de mettre le nez dehors, s'il ne fait pas trop froid, pour voir les décorations, pour voir toutes les boutiques qui habillent leurs vitrines, pour voir... Les gens, je trouve, ont plus facilement le sourire aux lèvres en se baladant. Et donc tout ça, je trouve que c'est vraiment magique et c'est assez contradictoire, puisqu'en fait, c'est une période qui facilite, qui nous permet, je trouve, beaucoup plus de nous... nous installer un peu dans le moment présent, en profitant, en se baladant, en allant sur les marchés de Noël, en prenant un bon vin chaud avec du chocolat, ou tous ces petits plaisirs un peu bêtes, mais qui sont facilement accessibles et du quotidien. Finalement, Noël permet quand même de remarquer, de reprendre le temps et de remarquer un peu une pause dans tout ce tourbillon de la fin d'année.
- Speaker #2
Chez moi on ne fête pas Noël. Donc du coup, je n'ai pas vraiment de souvenirs en tant que celle du fait que le dernier Noël que j'ai fêté, j'avais deux ans et demi. Ma mère était au foyer pour s'occuper de moi et mon frère et la boîte de mon père fermait entre Noël et Jour de l'An. Donc du coup, pendant des années, entre Noël et Jour de l'An, c'était vraiment synonyme pour moi d'une semaine devant la télé à regarder Chérie, je t'ai rétréci les gosses, Retour vers le futur. Oui, chez nous, Retour vers le futur est un film de Noël. À manger des crêpes. du cidre, à jouer, à passer un moment ensemble vraiment, mon père, ma mère, moi et mon frère. Même si au fur et à mesure du temps, en grandissant, cette habitude s'est un peu arrêtée. La première fois que j'ai passé la période de Noël dans mon appartement seule, ça a été extrêmement dur pour moi. Parce qu'en fait, je crois que ça a marqué vraiment la rupture complète de mon ancien logement, d'avoir quitté mes parents, tout ça. Wow, j'ai passé un mois de décembre vraiment affreux avec le blues comme pas possible. Donc la solution, ça a été en fait, je pleurais au fond de mon lit et je me regardais tous les téléfilms de Noël qu'il pouvait y avoir sur Netflix. Tout ce qui me tombait sous la main. Alors que je ne fais pas Noël et que je trouve ça ridicule, mais en fait cette ambiance moment familial, c'était vraiment ce qui me rappelait ce moment-là que je vivais avec mes parents et mon frère. Les Noëls suivants. se sont très bien passés, j'ai plus jamais eu ce fait là, mais la rupture entre avant et ma nouvelle vie d'adulte c'est pas forcément passé comme je le voulais c'est pas moi que je voulais partir par exemple et oui en plus, mes parents étaient super loin j'étais sur Paris, mes parents étaient près de Montpellier et mon frère était au-dessus de l'Auvergne à Moulins donc niveau famille explosée, y'a rien de pire si je devais maintenant revenir en arrière, cette situation se représentait je réagirai complètement différemment. Déjà, première chose, j'irai en parler avec ma psychologue. Déjà ça m'a mettré à sortir ce que j'ai sur le cœur et ne pas avoir à porter seule ce moment désagréable. Deuxièmement, je sais qu'avec elle, elle me dirait qu'est-ce que tu vas faire pour améliorer ça, pour changer ça et une des premières choses auxquelles je penserais, ce serait d'appeler mes parents. Appeler, leur en parler, leur dire ce qui me manque et puis rappeler tous ces souvenirs que j'avais besoin en fait de me rappeler, qui me remontaient à la mémoire ou autre. On parlait aussi de cette transition que j'avais du logement, de leur départ de la région parisienne et tout. C'était ça mon pire Noël de quelqu'un qui ne fête pas Noël, mais qui a toujours eu la chance et le plaisir de pouvoir... Pour moi, Noël se passe entre Noël et Jour de l'An, et c'est un moment où on est en famille, avec mon père sans partir. On regarde la télé, on regarde des films, on chante, on danse, on fête des jeux de société, on chahute, on rigole. Voilà, c'est ça pour moi la fin de l'année. Vous mettez de la paire de Noël pour faire le plein de bouffe. qu'on aime bien, les huiles, les chocolats et tout. Et on en profite pour manger plein de crêpes aussi. Voilà !
- Speaker #3
Ce qui est dur pour moi dans les fins d'année, c'est le rythme. Les journées sont plus courtes, les soirées sont plus longues. Dans la dynamique familiale, il y a comme un peu une fatigue qui se cumule avec à la fois l'excitation de se retrouver en famille et un peu de célébrer la fin d'année. Le rythme est, je trouve, pour ma part, assez dense et je me sens vite envahie. Ma petite astuce pour y faire face, c'est de me dire que quoi qu'il en soit, on ne maîtrise pas le temps, donc je ferai ce que je peux dans le temps qu'il m'est donné. Voilà, c'est un peu ma technique pour ne pas que ça m'envahisse plus. Et ce que les fêtes de fin d'année m'évoquent particulièrement, c'est le fait de se retrouver en famille, à la fois dans la joie de se retrouver et parfois aussi dans le devoir de se retrouver, et être pris entre ces deux. Je trouve que ça symbolise bien pour moi le mot famille. C'est une question parfois de désir et de devoir. Voilà pour mon petit partage.
- Speaker #4
Bonjour à toutes et à tous, je m'appelle Esteban et aujourd'hui Elodie m'a proposé d'avoir un petit échange avec vous et de vous parler d'une difficulté qu'on peut rencontrer lors de ces fêtes de fin d'année. Mais je crois, à mon sens, que ces fêtes de fin d'année, toutes ces guirlandes, toutes ces lumières à l'extérieur peuvent parfois mettre en évidence plutôt des ombres à l'intérieur de nous. C'est comme si ces moments sociaux, ces moments très intenses en lumière, en interaction sociale peuvent parfois nous montrer qu'on est un petit peu en décalage. Et c'est dans ce thème-là que j'aimerais aller explorer quelques mécanismes intérieurs. J'aimerais vous parler plus spécifiquement de la solitude invisible. Évidemment, il y a déjà le thème de la solitude visible qui est très compliqué, toutes ces personnes-là qui passent les fêtes de fin d'année seules. Et là, j'aimerais porter davantage notre attention aujourd'hui sur La solitude invisible. Et le fait de se sentir en décalage. Se dire tiens, mais je suis avec des personnes que j'aime, je suis avec, bon des fois on ne les aime pas tous, mais en tout cas une majorité de personnes que j'apprécie. Des personnes de ma famille, des personnes comme des amis. Et malgré tout ça, j'ai cette sensation de ne pas être à ma place ou d'être un petit peu en décalage, de ressentir quelque chose d'inconfortable. parfois même vraiment de se sentir complètement seul. Et ces moments-là, ces émotions-là, ces sensations-là, si vous les ressentez, sachez que vous n'êtes pas toute seule. C'est des moments compliqués parce que dans ces fêtes de Noël, on est censé se sentir super bien. C'est le moment des cadeaux, c'est le moment de la joie où on mange beaucoup de foie gras et beaucoup de gâteaux. Sauf que tous ces moments-là mettent en évidence ces ombres-là, ces ombres de solitude. C'est comme si, lorsqu'on n'est pas bien, lorsqu'on a une sensation d'être désaxé à l'intérieur de soi, ces faits-là mettent en évidence le fait qu'on ne soit pas bien. C'est comme si elles faisaient ressortir toutes les ombres à l'intérieur. Alors pour répondre à cette difficulté-là, pour répondre à cette sensation de décalage, j'aimerais vous faire une sorte de cadeau, un cadeau thérapeutique, à ma manière. Ce cadeau-là, c'est une sorte de partage. J'ai discuté avec beaucoup de thérapeutes et même dans ma pratique personnelle, j'ai constaté quelque chose de vraiment super important, c'est que le thérapeute, il ne va pas arriver avec une guirlande en vous disant Regarde, ça y est, ça c'est la lumière avec laquelle tu vas régler tous tes problèmes. Avec cette lumière-là, tu vas pouvoir régler toutes tes difficultés. Non, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne. Le thérapeute, il va davantage avoir tendance à porter votre attention sur une lumière qui est à l'intérieur de vous. Il va vous aider à retrouver une compétence d'autonomie pour gérer vos difficultés. Et il y a une chose qui est sûre, une chose que j'ai pu constater, c'est que cette petite lumière intérieure, cette bougie-là, c'est la bougie de la bienveillance pour soi-même. Et qu'à coup sûr, vous avez cette bougie de bienveillance pour vous-même à l'intérieur. Parfois, on la perd de vue. Parfois, elle est très petite. Parfois, c'est une grande flamme, sauf que juste on ne la regarde pas. En tout cas, vous avez cette bougie de bienveillance pour vous-même. Elle est là, quelque part. Et aujourd'hui, ce que je vous propose, ça va être de vous y reconnecter. Alors, le petit conseil que je peux vous donner par rapport à ça... C'est de pouvoir vous poser dans un endroit chaud. Si vous avez vraiment une bougie, c'est chouette. Vous pouvez l'allumer et la mettre en face de vous. Sinon, vous pouvez simplement vous poser dans un endroit chaud et vous concentrer sur cette bougie de bienveillance intérieure. Prendre le temps, ce temps juste pour vous, de vous connecter, d'imaginer la chaleur de cette bougie, de la ressentir réellement si elle est juste en face de vous. Et de vous dire, ok, mais cette bougie de bienveillance à l'intérieur de moi, si je m'y connecte, si je me connecte à sa chaleur bienveillante, à sa forme, à sa couleur, qu'est-ce qu'elle peut bien me partager ? Qu'est-ce qu'elle pourrait bien me dire ? Pour vraiment prendre soin de moi. Vous l'avez à l'intérieur de vous cette bougie, alors pourquoi ne pas prendre le temps ? Le temps qu'il faut pour vous y connecter. Et en même temps que vous faites ce petit exercice... N'hésitez pas à faire un petit sourire à l'intérieur de vous, ça fait toujours du bien pour retrouver cette chaleur réconfortante. Voilà ce petit conseil que je pouvais vous partager, parce que je pense que la meilleure manière de répondre à cette solitude invisible, c'est de se sentir bien, déjà avec soi-même. Prenez soin de vous.
- Speaker #5
Bonjour à tous, bonjour Elodie, merci de m'avoir invitée à ce podcast. Pendant longtemps, la fin d'année représentait pour moi un véritable tourbillon. Les conventions sociales, les repas imposés, les cadeaux achetés par obligation et souvent déconnectés des vrais besoins. et de mes valeurs, la simplicité et la sincérité. Ajoute à cela des repas de famille où il fallait se justifier de mes choix de vie sous le regard des autres et des questions insistantes. Cette période était épuisante et très très très très frustrante. Petit à petit, j'ai appris à dire non. Non aux obligations, non à l'organisation de repas qui ne me correspondait pas. Non à ce qui ne m'apportait ni choix, ni sens. J'ai aussi appris à arrêter de me justifier, à adopter des réponses simples et directes et bien souvent à détourner les conversations vers les autres plutôt qu'être en position défensive. Ce chemin de transformation est passé par une écoute de moi-même, de mes besoins, de mon corps, de mon énergie. Aujourd'hui, j'accorde mon rythme à mon humeur, à ce que j'ai envie de vivre, de la douceur ou plus de vitalité. en fonction de l'instant. Je l'accorde également à la nature. Je me connecte souvent à elle au travers de promenades contemplatives ou de méditations. Malgré ces défis, j'adore la magie de Noël. Je crois profondément en la bonté humaine. En cette période, c'est comme un symbole d'amour, de solidarité. J'aime m'imprégner de cette énergie et la diffuser dans mon entourage, dans mon travail, dans ma communication. Pour moi, la fin d'année, c'est aussi un moment pour célébrer les cycles. le renouveau la beauté de clore une étape et d'accueillir un nouveau départ et bien sûr cette magie de noël n'existerait pas sans un élément essentiel à ma santé mentale le praliné je vous souhaite de belles fêtes de fin d'année beaucoup d'amour sur vous
- Speaker #6
Pour moi, cette année particulièrement, ce qui est un petit peu déstabilisant, c'est l'arrivée d'un bébé de Noël, puisqu'il est prévu entre Noël et le Nouvel An. De ne pas savoir en fait... L'inconnu de savoir quand est-ce que ça va arriver, et du coup, si ça arrive avant, de pouvoir réussir à gérer les fêtes avec un nouveau-né, la fatigue que ça entraîne, le fait de pouvoir tenir des soirées, table et tout ça, ça ne fasse pas trop pour un nouveau-né, en fait. Toute cette sollicitation, ce bruit, quand on se retrouve en famille, et particulièrement sur les fins d'année, où on sait que les microbes sont un petit peu plus coriaces, le fait d'essayer de... quand même réussir à le protéger au maximum. Donc moi, ça serait vraiment là sur cette fin d'année, ça qui m'interroge, qui peut me mettre en situation un peu d'inconfort, d'oser dire non en fait, qui est assez difficile de manière générale, mais d'oser dire non à la famille en fait, si on n'a pas envie qu'ils soient forcément portés de bras en bras et tout ça. Il y a ça. Néanmoins, c'est une période que j'affectionne particulièrement. À cette période-là, normalement, je travaille et j'ai toujours eu à cœur de travailler à ces périodes parce que c'est vraiment des moments, même si beaucoup, je ne pense pas que ce soit la majorité des personnes qui adorent Noël, qui vraiment vouent un culte à cette magie et tout ça. C'est vraiment une période où on a envie de se faire plaisir, on a envie de profiter, de se retrouver en famille, de partager des beaux moments. C'est des moments qui, certaines fois, ne reviennent jamais. Et du coup, moi, j'adore travailler à Noël, j'adore cette période-là. Donc vraiment, c'est quelque chose que j'ai envie de transmettre, la magie de Noël, au travail ou à la maison, en fait. Là, sur cette année, c'est vraiment le côté plus arrivé d'un nouveau-né à ces périodes-là qui peuvent être un peu inconfortables, avec des remises en question et de savoir comment gérer la fatigue et puis le fait de protéger son bébé. Mais à la fois, j'ai hâte de partager ces moments-là et tout ce qui va autour de cette magie et cette féerie de Noël.
- Speaker #0
Et me revoilà, après tous ces témoignages qui, je l'espère, vous ont inspiré. L'idée, c'est de se sentir moins seule dans cette période. Bien souvent, on a l'impression que tout le monde vit... une fin d'année féérique, en famille, et que tout n'est que plaisir et amour partagé, eh bien, l'idée de cet épisode, c'est de vous montrer que les nuances sont là, et que ce n'est pas forcément le cas. Oui, il y a du positif. Oui, il y a des gens qui partagent les choses en famille, positivement également, mais pas que. Et j'espère que la diversité des témoignages que vous avez reçus vous permettent de vous retrouver. un petit peu peut-être dans chacun d'eux ou en tout cas dans certains. Et puis, avant de vous partager le mien, il y en a un qui m'a été partagé à l'écrit et que je voulais vous partager parce que je le trouve très intéressant. Ça aborde une autre notion qu'on aborde peu en cette période. Donc voici le témoignage de Patrick. Pardon, c'est un ami, je ne suis pas sûre qu'il soit hyper fan du prénom que je lui ai choisi. Alors, il nous dit Alors pour moi, ce qui est inconfortable dans la période de Noël, C'est concernant les dépenses que cela engendre. Offrir des cadeaux de Noël ainsi que préparer de bons repas sont des moments chaleureux et pleins d'amour. Néanmoins, cela représente un budget conséquent. Le fait de vouloir faire plaisir à ses proches et garder cette jolie tradition est très important pour moi, mais cela entraîne un stress et une anxiété importante. Le fait de voir un compte bancaire à la fin du mois de décembre dans le rouge ne me fait pas démarrer la nouvelle année sereinement. Voilà pourquoi la fin d'année avec... toutes les dépenses qui vont avec, peut être source d'anxiété financière. Bien sûr, cela n'enlève rien à la magie de Noël, à la joie et l'amour que cela procure aux petits et grands présents autour de moi. Je le trouve très touchant. Merci à lui de m'avoir partagé ça et de nous partager ça. Et très juste, effectivement, c'est une période qui, en termes d'organisation et de dépenses, nous demande aussi beaucoup. Et quand on a une relation... qui engendre de l'insécurité par rapport à l'argent, soit parce qu'on va le dépenser très facilement, soit parce qu'on a besoin de le garder pour se sentir en sécurité, ça révèle aussi pas mal de choses de nous. Donc c'est intéressant d'observer ça, d'observer notre relation aux autres, à nous-mêmes, à notre famille. Et vous le savez, si vous écoutez les épisodes, la relation à l'argent est aussi un endroit où se révèle. nos traumas, nos insécurités qu'on a pu vivre par le passé. Et donc cette période va aussi soulever ça. Comme toujours, l'idée est vraiment d'être dans l'observation. Sans jugement. Est-ce que je me sens obligée de dépenser beaucoup en cette période alors que peut-être je n'en ai pas les moyens ? Est-ce que je me suis organisée suffisamment en amont ? Est-ce que dedans il y a ma volonté de plaire, ma peur de décevoir qui aussi engendre des dépenses trop importantes ? Ou est-ce que tout simplement j'ai les moyens, je ne suis pas forcément dans le rouge après les fêtes, mais ça engendre chez moi de l'insécurité quand même ? Toutes ces petites choses sont à observer de nous et peuvent être tout au long de l'année ajustées, réorganisées et un peu plus anticipées pour l'année suivante. Pour ma part, c'est le Noël d'il y a un an qui a été marquant pour moi et qui aujourd'hui m'a aidée à mieux m'écouter, à mieux répondre à mes besoins. J'avais fini l'année avec... énormément de projets, des nouveaux projets qui étaient très prenants. Et il se trouve qu'en plus, c'était hasard, mais ma voiture était tombée en panne. Donc, je finissais parfois à 21h, 21h30. Je devais prendre un bus de nuit sous le froid et la pluie pour rien arranger à la situation. Donc, j'avais énormément de charges professionnelles. probablement mal gérée aussi parce que dans ma vie personnelle, j'avais vécu une rupture quelques mois avant. Dans ces cas-là, le professionnel vient un peu soutenir. On pense à autre chose, on investit une autre sphère qui permet de peut-être moins penser à la sphère privée ou en tout cas de vivre son deuil petit à petit. Et donc j'étais dans ce tourbillon-là. Et je n'ai pas écouté les signaux, ou du moins j'en avais plus la possibilité parce que les deadlines, les obligations et tout ce qu'on veut étaient posés. Et je me souviens de ce trajet que j'ai passé de chez moi à ma famille, j'ai 4 heures de route, où je n'ai cessé de pleurer. Et c'était vraiment une des premières fois que ça m'arrivait. J'étais dans une, je pense, détresse psychologique et émotionnelle très très forte. Alors ça s'expliquait. Mais ça a été marquant pour moi pour m'aider à beaucoup plus anticiper et être à l'écoute de cette fatigue physique et émotionnelle. Et par exemple, cette année, ce que j'ai fait, c'est que donc à nouveau, en fait, j'ai des projets qui se passent uniquement là en fin novembre, décembre et qui sont... des évaluations de jeunes sportifs de haut niveau que je dois faire le soir. Donc je dois voir les 75 jeunes, c'est ce qui fait que j'ai cette charge-là en novembre-décembre, mais pas forcément le reste du temps. Je le revois après à la fin de l'année. C'est l'été, c'est un peu plus simple à gérer. Et cette année, je me suis dit je ne vais pas me refaire avoir de la même manière. Pourtant, à titre personnel, ça va beaucoup mieux et je suis beaucoup moins fragile. Il n'empêche que je n'ai pas sous-estimé. cette charge supplémentaire à l'approche des fêtes qui sont aussi fragilisants puisqu'ils vont révéler un peu les distances familiales. Moi je rêve de Noël effectivement en famille avec des fêtes jusqu'à plus d'heures, des grands repas, des rires etc. Et c'est pas tout à fait, ça se passe bien Noël dans ma famille mais c'est pas tout à fait comme ça que ça se passe. Et puis Il y en a qui ne sont pas là, il y en a qui ne viennent pas. Bon, voilà, ça révèle un peu des tensions, ou même sans être des tensions, des distances, comme je disais. Donc, et c'est quelque chose qui n'est pas très confortable pour moi, même si j'ai beaucoup fait de... Enfin, j'ai cheminé là-dessus et j'ai accepté un certain nombre de choses, ça reste quelque chose de pas confortable, et c'est OK. Tout ça pour dire que du coup, tout simplement, j'ai posé une semaine... de pause de cabinet, ce que j'allais dire de vacances, mais ce n'était pas tout à fait parce que je travaillais quand même, mais du coup, j'avais juste les évaluations le soir et toutes mes journées de libre. Donc, j'ai pu dormir, faire ce que je voulais, prendre du temps pour moi. J'aurais pu me dire, ridicule, je ne vais pas poser une semaine, appelons-le une semaine de vacances, alors que j'en ai dans trois semaines. Eh bien, si. Et je ne me remercierai jamais assez de ça. Alors, évidemment, j'ai cette chance de pouvoir le faire. en tant qu'entrepreneur, et ce n'est pas le cas de tout le monde, j'en ai bien conscience, mais c'est simplement pour partager cette idée qu'on va toujours se dire non, je ne peux pas ou ce n'est pas raisonnable ou ridicule puisque De la même manière qu'un déménagement, qu'un événement de vie, que tout ça, on va se dire c'est bon, j'ai quelques jours derrière, j'ai le week-end, peu importe, et puis ça ira, ça passera Eh bien non, le corps à chaque fois accumule un peu plus de stress, un peu plus de fatigue. Et c'est très important de... Pouvoir petit à petit s'écouter et l'anticiper. Il n'y a pas de choses ridicules, trop ou pas assez ou je ne sais quoi. Dans la mesure du possible, apprendre à dire stop, apprendre à dire non, apprendre à faire passer son corps en premier. Que vous le vouliez ou non, c'est lui qui aura toujours raison. Vous pouvez avoir toute la volonté du monde, la persévérance, tout ce que vous voulez, c'est votre corps qui vous indique les choses. À partir du moment où il y a la moindre tension, douleur, problème digestif, mot ou autre, il est important de se poser dessus, de l'écouter, de le prendre en compte aussi dans son bien-être, dans son hygiène de vie, dans son bien-être psychologique aussi. Voilà, c'était mon partage. J'espère qu'il vous aidera pour l'année 2025 à y penser, à mettre plus de douceur. plus de repos, plus de pause et plus d'anticipation sur vos besoins et sur votre écoute du corps. Et pour terminer en beauté cet épisode, j'ai demandé à Sophie de nous livrer ses conseils à elle pour mieux vivre cette fin d'année, à la fois peut-être le froid de l'hiver, la fatigue que ça engendre, mais aussi les fêtes et leurs excès.
- Speaker #7
Bonjour, je suis Sophie Dufournet, praticienne en médecine chinoise et je vais vous donner quelques tips pour bien mieux vivre les fêtes de fin d'année. Déjà, on va commencer par des petites astuces pour mieux digérer, c'est-à-dire moins subir les repas de Noël qui sont en général très copieux et savoureux mais qui nous laissent des mauvais souvenirs. après deux, trois jours d'excès. Et on a un peu du mal à retrouver un système digestif solide après les fêtes. Donc pendant ces repas de fête, je vais vous apprendre, vous donner quelques petits trucs plutôt, pour composer votre assiette et alléger votre digestion. Ça commence à l'apéritif. Au moment de l'apéritif, souvent on a faim. Il va y avoir plein de petites mises en bouche, de feuilles. de thé, de pâté, de choses comme ça, qui sont délicieux, mais qui vont déjà presque représenter au niveau nutritif et calorique la moitié de votre repas. Donc, pour l'apéro, on essaye d'alléger au maximum, de réfréner son envie de manger plein de petites feuilletés, de petits sandwiches, tous ces petits amuse-bouches, d'en goûter un ou deux pour laisser la place ensuite au repas qui va venir et faire en sorte qu'on n'arrive pas déjà à table presque rassasiée. Ça, c'est une des premières choses. C'est tout bête, mais ça va aider. Ensuite, pendant le repas, vous allez avoir beaucoup de choses, beaucoup de mets et vous allez essayer de composer votre assiette en allégeant tout ce qui va être féculent, c'est-à-dire des accompagnements, le riz ou les céréales. ou les pommes de terre, ça d'en prendre un peu moins, vraiment d'en prendre une petite quantité pour goûter, et de vous servir plutôt un beau morceau de viande ou de poisson, qu'on n'a pas l'habitude de manger forcément dans notre quotidien, de vous faire plaisir avec la sauce, et de prendre des légumes, un peu plus de légumes verts s'il y en a sur la table, plutôt que des féculents. Ça déjà, ça va permettre aussi... de ne pas trop surcharger votre estomac et de pouvoir laisser la place à la suite.
- Speaker #0
Souvent, dans les repas de Noël, on a entrée, plat, fromage et dessert. Donc le fromage, c'est peut-être le moment, soit de faire l'impasse sur le fromage ou d'en manger vraiment un petit bout d'un seul fromage, pas de vous faire une assiette très garnie, parce que c'est à partir de ce moment-là que vous allez vraiment venir alourdir votre digestion et votre bol alimentaire. Le fromage, c'est gras, donc ça va être... très lourd à digérer, surtout après un repas qui a été déjà assez copieux. Donc on en mange un petit peu, ou on fait l'impasse, ou on choisit un fromage qui nous fait vraiment envie, et on évite de manger beaucoup de pain avec. On peut le manger sans pain, carrément, ça c'est l'idéal, ou alors vraiment un tout petit bout de pain. Et là, ça va être le moment de faire une pause, pour déjà voir où est-ce que vous en êtes. La satiété, c'est vraiment important. Est-ce que là, vous êtes déjà plein ou pleine ? Où est-ce que vous avez encore un peu de place ? Et aussi de mettre un peu d'espace avant le dessert. En buvant une boisson chaude, ça va aider à digérer. Donc une tisane type digestive, soit des tisanes qui sont déjà toutes prêtes en sachet, fenouil, anis, coriandre, des choses comme ça. Ou alors, vous pouvez même... à ce moment-là, prendre un digestif, un alcool de plantes ou de fruits. Ça porte bien son nom, c'est du yang, c'est de la chaleur, ça va permettre de digérer. Donc c'est le bon moment de boire un petit digestif avant d'entamer le dessert. Pour le dessert, on a souvent des desserts glacés à Noël. C'est délicieux, mais par contre, c'est terrible pour la digestion. Parce que le froid, ça va venir figer tout votre bol alimentaire. On pense que le froid, ça fait du bien. Ah, ça rafraîchit une petite glace en fin de repas. Mais c'est tout le contraire. Ça va venir, l'estomac, il a besoin de chaleur pour digérer. Donc, ça va venir au contraire refroidir et figer et faire comme un bloc dans l'estomac. Donc, si c'est un dessert glacé, eh bien, pareil, vous le mangez avec quelque chose de chaud, une boisson chaude à côté, ça va tempérer. Ou alors, vous en mangez vraiment un petit bout et vous dites que vous attendez 2 heures, plutôt pour le 4 heures, cette bûche glacée, pour pouvoir vraiment en manger une belle part et le savourer une fois que votre estomac sera plus vide. Voilà pour ces petits conseils. Buvez chaud, ça, ça va beaucoup aider. Vous pouvez mettre la bouillotte sur votre ventre aussi. Si vraiment c'est trop lourd que vous n'arrivez pas à manger, pas à passer, que vous n'arrivez pas à digérer, vous pouvez prendre une goutte d'huile essentielle de menthe poivrée dans un peu de miel ou un peu d'huile d'olive. Ça va aider la digestion. Ou alors, carrément, moi, quand vraiment ça ne passe pas et que je n'arrive pas à digérer, le citrate de bétaine qu'on trouve en pharmacie. C'est un vieux médicament. Ça passe super bien. C'est effervescent et ça aide vraiment, vraiment à digérer. Voilà pour les petits tips sur l'alimentation pour mieux vivre ses fêtes d'un point de vue de la digestion. Et un autre souci qu'on a souvent après les fêtes, c'est qu'on est super fatigué. On a vu beaucoup de monde, on a beaucoup mangé. Donc ça va être le moment, après les fêtes, de prendre un moment pour vous. Donc si c'est vraiment digestif, vous pouvez vous mettre vraiment au vert, comme on dit. Et... Une petite détox, donc avec des bouillons. Consommez beaucoup de gingembre, de curcuma, de coriandre, de graines de fenouil, d'anis. Toutes ces plantes qui vont être digestives, que vous pouvez faire soit en tisane, soit les mettre dans vos plats. Manger des bouillons, de légumes, ça va vous faire vraiment du bien. Ça va reposer votre système digestif et ça va permettre à votre corps de pouvoir... se revitaliser, de pouvoir se mettre un peu en pause et de consacrer son énergie à autre chose qu'à la digestion. Utilisez beaucoup la bouillotte, il va faire froid, il fait déjà froid. Mettez la bouillotte sur votre ventre pour aider le foie, l'estomac, les intestins, en bas du dos, pour aider tout le système rénal, les reins. On est dans la saison des reins en hiver, donc c'est le moment de venir tonifier l'énergie de vos reins. Vous pouvez le faire aussi avec de l'huile. essentiel d'épinette noire que vous trouvez en pharmacie, parapharmacie. Vous en mettez une ou deux gouttes dans de l'huile végétale, huile de coco, huile d'amande, huile de pépins de raisin, peu importe, et vous venez l'appliquer dans le bas du dos. C'est une huile essentielle qui va vraiment aider tonifier les reins et qui va, en cas de fatigue, de période de convalescence, qui va vraiment venir soutenir le corps. Une très bonne huile essentielle... dans la période hivernale. Et surtout, faites une pause, déconnectez un petit peu pendant ces vacances de Noël, même pas longtemps, une journée, deux jours, où vous restez tranquille à la maison avec un bon bouquin, à ne pas vous activer dans tous les sens pour pouvoir recharger les batteries, recharger ces batteries d'airain qui sont très importantes en hiver de prendre soin et de prendre du temps pour soi. C'est l'hiver, il faut ralentir. Je vous souhaite des... très très belles fêtes de Noël. Passez du bon temps en famille avec les gens que vous aimez. Bonne année aussi !