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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

10 habitudes pour un comportement alimentaire serein E.121

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33min |11/04/2025
Play
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Description


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J'ai réfléchi à toutes ces petites choses qui me permettent de rester une mangeuse régulée.

Ces habitudes qui sont finalement des outils de bonne santé mentale au global.
Parce que je sais que si mon comportement venait à se déréguler ce serait le signal d'un déséquilibre plus global.

Au programme :
Les outils qui englobent tout le reste

Ne plus souscrire à la mentalité des régimes 

Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

Prendre l’air tous les jours

Faire du sport et m’y tenir 

Parler de ce qui m'encombre

Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

Identifier mes émotions dans le corps

Accepter de traverser les émotions 

Lire et suivre du contenu féministe

Me détacher de l’injonction à la séduction 


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue, bienvenue dans cet épisode de podcast. Ça faisait longtemps que j'avais fait un épisode en mode pratique avec des outils, des conseils, du concret. Aujourd'hui ça va être un peu le cas. En tout cas je vais essayer, j'ai eu envie de vous partager. 10 habitudes qui selon moi aujourd'hui me permettent de rester dans un comportement alimentaire sain, serein, dans un comportement alimentaire tranquille, sans compulsion. Et donc sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet. Pourquoi je vous partage ça ? Eh bien parce que souffrir d'un trouble des conduites alimentaires pendant 20 ans puis en guérir, ça s'arrête pas juste là. C'est-à-dire, vous voyez bien que... Ça crée des impacts. Moi, je crois et je le défends, vous le savez, très souvent à une vraie guérison. Clairement, c'est possible. C'est ce que je vis, c'est ce que vivent plein d'autres personnes. Néanmoins, même pour quelqu'un qui n'a jamais eu de troubles des conduites alimentaires, à tout moment de sa vie, on peut en développer. Vous le savez, malheureusement, ça arrive, il y a des femmes adultes qui sombrent dans les TCA. Ce n'est pas nécessairement une maladie, même si... Dans beaucoup de cas, ça commence à l'adolescence, c'est pas nécessairement comme ça que ça se passe. Et donc, eh bien, il y a plein d'éléments de vie qui peuvent venir nous faire vaciller et faire qu'on développe certains troubles de santé mentale, certaines difficultés. Et donc, eh bien, j'ai eu envie de réfléchir, d'abord dans un premier temps à ça avant de vous le transmettre, puis de vous donner des petits outils, des habitudes de vie qui me permettent de rester dans un... bon rapport globalement à moi-même et donc à mon alimentation et à mon corps. Ces outils-là, évidemment que c'est des choses qui peuvent vous aider, même sur le chemin de guérison, c'est des trucs auxquels vous pourriez réfléchir pour les mettre en place, pour d'ores et déjà aller mieux. Vous allez voir que finalement, si j'avais parlé d'une toute autre problématique, certains auraient pu aussi rentrer dans ce cadre-là, c'est-à-dire que tout n'est pas forcément relié au comportement alimentaire, vous allez voir, c'est vraiment l'idée de garder une bonne santé mentale. Et je le redis, je sais que je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, moi j'estime que je n'ai pas nécessairement plus de fragilité que d'autres personnes du fait d'avoir vécu avec un TCA. Par contre, ça me donne une finesse dans le ressenti et l'observation, puisque du coup j'ai développé beaucoup d'auto-observation. D'ailleurs, j'aurais pu le mettre, ça. C'est vraiment... C'est l'outil... Allez, je l'achoute ! Mais je pense que ça, c'est l'outil qui englobe tout le reste, en fait, parce que pour pouvoir mettre en place tout le reste, il faut de l'auto-observation. Mais voilà, j'ai développé beaucoup d'auto-observation qui me permet d'être très fine sur ce qui se passe dans le rapport à mon corps et à mon alimentation et de pouvoir détecter des moments où je vais moins bien en observant, par exemple, ce qui se passe dans ma tête ou le... mon comportement alimentaire ou en tout cas mes envies alimentaires. Voilà, donc let's go, je vous ai déjà parlé de l'auto-observation qui pour moi est une compétence vraiment essentielle à acquérir. J'aurais pu aussi vous parler d'auto-compassion qui est pour moi une compétence vraiment hyper importante si vous voulez sortir d'un trouble alimentaire et si d'ailleurs vous voulez avoir la relation la plus tranquille à vous-même. Et donc ça, on va dire que c'est un peu des outils qui englobent tous les autres. Mais la première habitude qui... aujourd'hui je pense me permet d'être dans une relation tranquille à mon alimentation c'est le fait de ne plus souscrire au régime à la mentalité des régimes, en fait plus jamais je ne souscrirai à cette mentalité des régimes, je le sais c'est complètement sorti de mon mode de fonctionnement, quand je vois sur insta ou ailleurs tous ces trucs passer autour des régimes autour de l'hyper contrôle de ce que l'on mange, je suis juste heureuse énervé, effaré, enfin voilà c'est ce genre d'adjectif mais il n'y a plus rien de tout ça en fait chez moi et je pense que d'être complètement sortie de ça c'est quand même un de mes outils principaux pour continuer d'avoir un bon rapport avec mon alimentation. Ce qui fait que même quand je traverse des phases plus difficiles, des phases dans lesquelles le rapport à mon corps peut être un peu plus compliqué, et bien... Comme je n'ai pas cette mentalité directe de « Ok, régime, c'est la solution à tout, il faut manger comme ci, comme ça, toutes les solutions se trouvent dans la nourriture et il suffit d'aller se contrôler » , ça me protège déjà de tout un tas de choses qui pourraient dévier sur des phases de vie plus difficiles. Je n'y crois pas au régime. Je n'y crois absolument plus. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire attention toute sa vie, notamment quand on est une femme. Je ne crois plus à tout ça. Et donc ça me libère forcément quelque chose et ça me permet d'être beaucoup plus sereine. Le deuxième point, c'est le fait que je ne vais plus m'attarder sur des pensées désagréables autour de mon corps, mais même aussi parfois des sensations désagréables. Je m'explique, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que j'ai bien compris aujourd'hui qu'il y a plein d'éléments qui peuvent influencer le rapport que je vais avoir à moi-même. Parmi ces éléments, il va y avoir les hormones, le temps qu'il fait, même si je pense que je ne suis pas ultra impactée par ça de base. Mais ça fait plus d'un an qu'on est dans un espèce d'automne, là où je vis. En ce moment, c'est mieux. D'ailleurs, le mieux, le renouveau m'a permis de voir à quel point il y avait quand même un impact. Donc, les hormones, le temps qu'il fait. des événements, des choses qui se passent avec les autres, une mauvaise digestion, un manque de sommeil, il peut y avoir plein de choses. Il y a aussi des relations, des personnes autour de moi qui peuvent être des sortes de triggers de mal-être en fait, même si du coup globalement c'est des personnes que je vois pas ou peu, bon bah voilà, ça peut encore exister. Et donc il y a tout un tas de trucs qui peuvent faire qu'à un moment donné je me sens pas bien. À un moment donné, j'ai des jugements négatifs sur mon corps, ou bien même je ne me sens pas dans mes sensations, j'ai des sensations pas agréables dans mon corps corporel. En fait, je ne vais pas complètement ignorer ces sensations-là parce qu'elles sont là. Donc c'est ok, je les entends, je les accueille, mais je garde toujours à l'esprit que tout est fluctuant et cyclique, et qu'elles ne vont pas rester figées, que ça y est, je ne suis pas bloquée dans ces sensations corporelles. pour elle, ad vitam aeternam, que ça va bouger, peut-être même dès demain, peut-être même avant ça dans la journée, mais bon, souvent, c'est le lendemain, quand il y a ce genre de choses, je dirais que ça dure au moins la journée quand même. Et puis que donc ça va bouger, et que c'est pas représentatif de la réalité, là où quand j'avais un trouble alimentaire, quand j'avais ce genre de sensation, ben... je les prenais comme une vérité accablante ou même les pensées si j'avais des pensées négatives par rapport à moi à mon corps, c'est que c'était forcément vrai et c'était aussi comme ça que les autres me percevaient et donc il pouvait y avoir tout un tas d'impacts aussi dans ma façon de me présenter aux autres ma façon ou non de sortir de chez moi et donc les impacts étaient multiples et puis les impacts ils arrivaient aussi sur mon comportement alimentaire parce que si je commence à me monter la tête avec cette façon dont je me sens dans mon corps corps, et bien je vais peut-être avoir envie d'agir. Et puis si je suis encore dans la mentalité des régimes, le point que je disais juste avant, et bien je vais agir en mangeant moins. Et donc du coup je vais réenclencher des choses dans mon comportement alimentaire qui risquent de m'emmener vers de l'hyper contrôle, vers des compulsions alimentaires, etc. Donc l'idée c'est de mettre ça à distance, d'avoir en tête, en tout cas moi c'est ce que je fais, c'est que... C'est clairement pas tous les jours et heureusement, et si c'était tous les jours, je pense que je réenclencherais une thérapie, quelque chose pour aller bosser là-dessus. Mais là, je pense que c'est quelque chose de normal, ça m'apparaît comme normal parce que j'observe, j'échange avec les femmes aussi autour de moi. Eh bien oui, il y a quelque chose de très cyclique dans le rapport à mon corps et je sais que tout ça, ça bouge, ça évolue. J'ai une idée aussi qui me vient là par rapport à ces sensations-là. Je fais beaucoup de courses à pied et je peux avoir des fois des sensations tellement merdiques en course à pied où j'aurais envie d'accuser mon corps. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait à une autre époque. Et oh là là, mais comment je suis lourde aujourd'hui. Vous voyez cette sensation-là. Ok, ça ne veut pas dire que je suis lourde. Ça ne veut pas dire que j'ai pris 10 kilos depuis avant-hier quand je suis allée courir. Non, c'est juste aujourd'hui, je suis fatiguée. Aujourd'hui, je suis peut-être émotionnellement impactée par des choses. Aujourd'hui, je suis peut-être à tel jour du cycle, machin. Aujourd'hui, je suis peut-être en pleine digestion de ci ou de ça. Peut-être qu'hier, j'ai bu de l'alcool. Sur moi, ça a un impact de ouf. Bref, il y a plein de raisons qui viennent expliquer ça. Et donc, le problème, ce n'est pas mon corps. Et je sais que tout ça, ça va bouger. Donc, je ne me focusse pas là-dessus. J'entends les sensations, tout ça, ok, j'entends, je laisse couler, et puis on verra plus tard, et on verra dans les jours suivants. La troisième habitude qui m'aide, je pense, à avoir globalement un comportement alimentaire serein, c'est le fait de prendre l'air tous les jours. On pourrait bien se demander où est le rapport entre les deux. Moi, c'est quelque chose de très important. Je m'en suis rendue compte et je travaille de chez moi depuis quelques temps maintenant. Je suis retournée à domicile depuis plusieurs mois. Et je peux facilement... Ne pas prendre l'air, ne pas sortir de chez moi parce que je suis happée par mes rendez-vous, par tout un tas de trucs. Et en fait, je remarque à quel point ça peut m'impacter négativement, le fait de ne pas du tout être sortie de chez moi. Il y a comme une sorte de... le mot qui me vient, c'est amoncellement. C'est ça en fait, il y a un amoncellement émotionnel, comme des trucs qui venaient se superposer. et du coup un peu un truc qui tourne en rond c'est à dire que chez moi le fait de sortir de prendre l'air, de voir l'extérieur et de marcher un peu ça range un peu les choses et je pense que l'humain globalement fonctionne pas mal comme ça, donc je l'ai pas dit au début mais toutes les habitudes dont je vais vous parler vous pouvez très bien les prendre comme des conseils, vous pouvez aussi vous dire ah ouais mais non mais ça moi pas du tout et les laisser de côté parce que nous ne sommes pas les mêmes personnes donc potentiellement ça ne fonctionnera pas du tout de la même manière sur vous. Mais il est vrai que la marche apporte quand même beaucoup de choses. Et bon, ben voilà, marcher pour marcher chez soi, je ne vois pas l'intérêt. Ça me semble un peu limite pathologique quand même, parce que du coup vous faites des pas pour faire des pas. Donc non, marcher sans compteur de pas, sans rien, juste marcher. Allez, prendre l'air et en fait sentir l'air extérieur, entendre peut-être des oiseaux chanter. des enfants joués au loin, des chiens aboyés, des choses quoi, voire d'autres humains aussi autour. Et donc voilà, chez moi c'est une habitude je pense qui est très importante. Le quatrième point, toujours dans le mouvement, je pense qu'une habitude qui m'aide beaucoup, c'est le fait de faire du sport, du sport qui m'éclate, qui me plaît, et m'y tenir. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Il y a plusieurs choses en une. C'est-à-dire que l'activité, le mouvement, je pense que c'est vraiment super important pour avoir... un comportement alimentaire serein, parce que le fait d'être en mouvement va jouer, déjà ça aide à la digestion, au métabolisme, à la régulation, etc. Mais il y a aussi tout ce côté rapport au corps en fait. Être en mouvement, ça aide énormément dans le rapport à son corps, et en fait votre alimentation dérégulée, elle l'est principalement à cause du rapport que vous avez à votre corps. Donc ça c'est très intéressant. Deux points importants dans ma façon de parler du sport, c'est qu'un sport qui m'éclate, en l'occurrence il y en a deux pour moi, c'est la course à pied et la danse. Genre vraiment, je m'éclate. Les deux m'apportent des trucs différents, mais je vis des vrais moments géniaux et ça m'apporte énormément, cognitivement parlant et émotionnellement parlant et créativement parlant. Et voilà, ça m'apporte beaucoup. et l'autre point je disais et m'y tenir et oui en fait même quand on adore quelque chose bah des fois on n'a pas envie de le faire et moi surtout l'hiver je me mets des gros coups de pied aux fesses pour aller à la danse par exemple pourquoi je me mets ces coups de pied aux fesses ? parce que je sais que je vais kiffer attention c'est pas la même chose de dire je sais que je serais contente de l'avoir fait c'est pas du tout la même chose à mon sens la satisfaction de cocher la case de ça y est j'ai fait mon sport C'est pas du plaisir à faire du sport. C'est du plaisir à être fière de soi d'avoir réussi à faire quelque chose. Et il y a plein de cas où ça peut être aussi très intéressant ça. Il faut juste jauger, doser. Et il ne faut pas être que là-dedans parce qu'en fait ça ne peut pas fonctionner. Non, je sais que je vais kiffer. Je me mets des coups de pied aux fesses pour aller à la danse parce que je sais que sur le moment ça va être l'éclate, qu'il y a des moments où je vais rigoler. Il y a plein de moments où je vais... adoré les mouvements que je vais faire et je sais que la danse c'est le seul moment où je pense à rien d'autre, la course à pied je peux être souvent dans mes pensées, dans plein de trucs, la danse non. Et donc c'est pour ça que je m'y tiens et là on touche à un sujet vraiment important pour moi et qui est, comment dire qui ne peut pas être je ne peux pas donner de conseils sur concrètement ... Comment faire pour être dans le bon équilibre entre je m'écoute et je me force à aller faire quelque chose parce que c'est propre à chacun et c'est propre à chacun à chaque moment. Donc il faut expérimenter, il faut trouver son équilibre. Mais oui, même un truc qu'on adore et qu'on sait qui nous fait un bien fou, des fois on n'aura pas envie d'aller le faire pour différentes raisons. Donc ce qui me permet d'être bien dans mon alimentation aujourd'hui, c'est aussi ça, c'est le fait de faire du sport que j'adore. vraiment. Il n'y a pas du tout de lutte autour de la pratique de ces sports, mais c'est aussi le fait de m'y tenir, et donc il y a nécessairement ce côté-là. Le cinquième point important, la cinquième habitude qui est la mienne, c'est le fait de parler de ce qui m'encombre. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup, ce n'est pas pour rien que je me suis lancée dans le podcast, et je parle beaucoup aussi dans ma vie perso quotidienne. Mais il y a des trucs pour lesquels j'ai du mal à parler. En fait, je me rends compte où du coup, je vais en parler quand ça m'encombre déjà depuis longtemps, quand je l'ai ruminé depuis un moment. Je vais en parler sans être capable de contenir les émotions qui vont avec. Enfin, ce que je veux dire là, c'est que le moment où j'en parle, parfois, c'est genre je suis à un niveau émotionnel hyper haut et ça déborde et tout ça. Et je prends ça quand même comme le signe que j'aurais peut-être pu en parler avant. Donc j'essaie de parler de ce qui m'encombre au quotidien et de moins garder des choses douloureuses. Et quand je dis parler de ce qui m'encombre, ça peut être à mon mari, ça peut être à des amis, ça peut être à ma sœur, mais ça peut être aussi à la psychologue que je vais voir depuis peu. Le besoin de parler de ce qui nous encombre, ça peut aussi passer par un professionnel ou une professionnelle de santé. Et ça, c'est vraiment très important à mon sens. Ça évite l'encombrement émotionnel, mais aussi l'encombrement cognitif vraiment des pensées qui tournent en boucle. En tout cas, me concernant, c'est une aide précieuse. Je ne l'ai pas mis dedans et du coup je l'ajoute, je le mets dans ce point-là. J'aurais pu vous mettre énormément finalement d'habitudes que j'ai, je me rends compte en le disant, je n'ai pas parlé de l'écriture. Mais passer par l'écriture c'est aussi quelque chose qui m'aide beaucoup. J'aimerais vraiment me tenir au fait d'écrire tous les jours, tous les jours. Et bon, je n'y arrive pas, il y a plein de fois où je n'y arrive pas. Mais je passe régulièrement par l'écriture. Et c'est quelque chose qui m'aide beaucoup et en plus ça m'aide à avoir du recul sur des choses très cycliques qui se passent pour moi d'année en année, sur des périodes fixes à chaque fois, donc c'est très intéressant aussi pour pouvoir le travailler ensuite en thérapie. Le sixième point, il rejoint ce que je disais par rapport au sport, c'est une habitude qui m'aide, c'est le fait de chercher et trouver parfois un équilibre entre m'écouter et me forcer. En fait, je l'ai rajouté comme un point à part entière parce que c'est très présent dans ma pratique sportive, mais pas que. C'est quelque chose qu'on peut retrouver dans n'importe quel univers de la vie, je trouve, dans l'aspect relationnel. Des fois, je vais être hyper contente de fixer un rendez-vous, une soirée, un truc. Et puis, sur le moment, en fait, je ne suis pas du tout dans la même énergie et ça va être compliqué. Et le truc, c'est que si j'annule systématiquement, je ne vais plus du tout avoir de vie sociale. Si j'y vais systématiquement, je risque de m'encombrer et d'être très mal et de mettre davantage de temps à m'en remettre, entre guillemets. Enfin, voilà, je peux avoir besoin de beaucoup de temps seul pour me remettre de moments sociaux. C'est aussi quelque chose qui va s'appliquer dans le travail. En fait, je suis à mon compte, donc je suis seule à organiser mon temps. Et donc, c'est trouver un équilibre entre m'accorder du repos, parfois même en semaine, et ne pas me laisser ce droit-là et me forcer à bosser quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne. Même si je suis super mal et que je suis dans mon lit, je suis avec mon ordi en train de bosser. Je me suis beaucoup cherchée là-dessus. J'ai été dans des extrêmes. J'ai l'impression là d'être dans... un nouvel équilibre plutôt pas mal. Et donc finalement, on pourrait se dire aussi que cet équilibre, il peut s'appliquer dans l'alimentation, sur, je ne sais pas, une phase où ça va moins bien et je sens que j'ai énormément d'envie de manger émotionnel, mais que systématiquement, je sais que ça me fait super mal au ventre par la suite. Bon, ça fait son job, mais pas tant que ça. Donc, je vais essayer de trouver un équilibre entre, ben ouais, c'est OK. J'entends ce besoin de manger émotionnel, mais peut-être que ce coup-ci, là, à cet instant-là, je vais tester de ne pas y répondre par la nourriture, parce que je sais que derrière, je serai mal. Ou alors, je vais poser un stop, je vais manger, tiens, dans cette tablette de chocolat, mais je vais me dire qu'à un moment donné, je m'arrête à un certain niveau, parce que je sais que derrière, je risque d'avoir trop mal au ventre. Je sais que ça peut être glissant ça, j'ai envie de vous rappeler que là je vous parle de moi guérie depuis des années et des années des troubles des conduites alimentaires. Sur un parcours de guérison, il y a des fois où c'est pas possible d'avoir cette nuance là quoi. Moi j'ai quand même plutôt la croyance que sur un parcours de guérison, ça peut être compliqué, ça peut retarder la guérison de chercher à être tout le temps dans cette espèce de contrôle par exemple. Ce que je viens de vous dire par rapport au chocolat. Ça peut être glissant parce que vous pouvez vous dire, ah bah oui, moi je vais faire comme ça, quand j'ai envie de chocolat, je vais dire, bah oui, ok, mais pas plus que deux carrés. Déjà là, je ne vous ai pas donné de notion de quantité parce que peut-être que ça changera radicalement d'un jour à l'autre. Et en fait, si vous êtes en pleine guérison, le fait d'agir de cette manière-là fera peut-être que les compulsions continuent parce qu'il n'y avait droit qu'à deux et puis à un moment donné, vous aviez vraiment envie, besoin de plus. Au troisième carré, c'est parti en vrille parce que vous étiez dans l'interdit. Voilà, petit rappel sur le fait que je vous parle de moi là où j'en suis à un instant T, en toute transparence, et que du coup, je pense que vous avez des choses peut-être à prendre, mais que ça ne peut pas s'appliquer à tout le monde à n'importe quel moment. La septième habitude, c'est le fait de chercher à identifier mes émotions. Alors, qu'est-ce que je veux dire par là ? Plusieurs choses, parce que quand on dit ça, en tout cas quand je m'entends dire ça, je me dis que ça ressemble vachement à un truc très intellectualisé. Qu'est-ce que je ressens ? Comment elle s'appelle ? Et effectivement, il y a un peu de ça. Mais il y a aussi et surtout de les identifier dans le corps. C'est-à-dire d'identifier qu'il y a une émotion, qu'il y a quelque chose. Ne pas réussir à la nommer, ce n'est pas bien grave. D'identifier que ça me serre le ventre, que j'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure, que je me sens oppressée, que j'ai la gorge nouée, que j'ai les boyaux un peu tordus. Bon bah tout ça c'est j'identifie qu'il y a une émotion. Après clairement pourquoi pas essayer d'identifier comment ça s'appelle cette émotion là. Encore une fois dans le but de pouvoir observer ce qui est récurrent et tout ça. Pour moi c'est vraiment de l'auto-observation. Mais je pense qu'il ne faut pas trop se prendre la tête si c'est difficile à identifier. Enfin c'est difficile de nommer les émotions. Juste se contenter d'identifier qu'il se passe un truc dans le corps c'est cool. Se dire, ah ok, il y a une émotion qui me traverse. Moi, je trouve ça encore vachement difficile à certains moments d'identifier, de nommer l'émotion. Donc voilà. Le huitième point, et qui est très en lien avec le septième, enfin la huitième habitude que j'essaie vraiment de mettre en place, de garder, c'est le fait d'accepter, de traverser les émotions. Parce que je viens de parler, j'identifie qu'il y a ça, ok. Peut-être que des fois, il y a même le nom qui vient avec. « Ah ouais, donc là, en fait, là, je suis stressée, quoi. » Eh bien, il peut y avoir, peut-être que vous allez vous reconnaître, un truc un peu de jugement qui débarque. « Ah ouais, t'es stressée pour ça. Ben, dis-donc, il ne faut pas grand-chose. Quand je vois un tel ou une telle qui fait ça, ben, dis-donc, toutes ces autodénigrations, j'allais dire, mais tous ces autodénigrements, plutôt, et cette invalidation émotionnelle. Je pense que ça parlera à beaucoup d'entre vous, l'invalidation émotionnelle. Et donc... Une habitude qui peut vraiment aider à garder un comportement alimentaire serein, c'est de valider ce qui se passe. De toute façon, il n'y a même pas de question de valider ou d'invalider, c'est là. J'ai le ventre noué, c'est pas ma tête. Ma tête, elle, elle examine, elle dit « Ah ouais, en fait, ça a l'air d'être du stress. Ah tiens, ça ressemble à de la colère. » Mais en vrai, l'émotion, elle est là. Que je l'invalide, que je la valide, franchement, de toute façon, elle est là, donc elle existe. Elle n'a pas besoin d'être validée, elle existe. Donc j'accepte qu'elle me traverse cette émotion. Et voilà, des fois c'est pas facile parce que traverser une émotion, c'est ne pas chercher à la fuir. Alors beaucoup d'entre vous cherchent à fuir par le fait de manger par exemple. Mais on peut aussi chercher à fuir l'émotion en partant tout de suite dans des pensées qui pourraient la faire taire, en se mettant en mouvement, en action. Bref, il y a plein de moyens d'évitement émotionnel et donc je suis au maximum dans la recherche du fait de traverser ces émotions. Et tout en expérimentant toujours des outils de régulation émotionnelle. Donc régulation pas pour éviter l'émotion mais pour la traverser sereinement en fait. La neuvième habitude qui me permet de garder un comportement alimentaire serein, c'est le fait de lire. et de suivre du contenu féministe. Je pense que c'est une habitude super importante. Je pense que de lire tous ces livres, de suivre ces femmes sur les réseaux, continue de nourrir des réflexions très importantes, continue de... En tout cas, m'aide à garder toujours à distance des tas de choses qui m'ont projetée et maintenue dans les TCA, c'est-à-dire le culte du corps. Le fait que la femme soit toujours amenée à un statut d'objet plus que de sujet, la culture des régimes, le culte de l'image aussi, l'infantilisation des femmes également, l'hypersexualisation des femmes, l'injonction à la séduction, etc. En fait, tous ces contenus que je suis, que je lis, desquels je me nourris, me permettent de... continuer à grandir, je trouve, dans mes réflexions, dans mes cheminements, et à me sentir de plus en plus sereine dans une identité de femme qui se reconstruit, j'ai l'impression, au fil des années. Donc ça, c'est une habitude hyper importante, qui fait énormément de bien. Il y a aussi une notion de sororité. Je trouve que c'est vraiment chouette de construire un nouveau rapport aux autres femmes, de sortir de... Cette espèce de rivalité féminine qui est construite aussi par le patriarcat pour aller vers quelque chose qui est plus dans la sororité et d'avoir un sentiment d'appartenance qui fait du bien. Et la dixième habitude, c'est drôle de le dire comme une habitude parce que bon c'est pas genre je prends mon truc à boire tous les matins, c'est très en lien avec ce que je viens de dire par rapport au féminisme. C'est le fait de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction. Et ça, waouh. Donc effectivement, les contenus féministes soutiennent ça, mais c'est un processus très, très personnel, individuel, qui est en train de se... J'allais dire de se produire, mais en fait, qui continue, parce que ça fait un moment que c'est en marche, mais je continue d'avoir des prises de conscience, d'observer des choses qui bougent chez moi, qui se détachent de ça. Mais ça a été quelque chose de très enfermant pour moi, l'injonction à... à plaire aux hommes, à la séduction. Et ça a pris énormément, énormément, énormément de place. Et ça a joué un grand, grand, grand rôle dans mes troubles alimentaires et aussi dans le fait, malheureusement, que je me retrouve victime de violences sexuelles à plusieurs moments dans ma vie. C'est-à-dire que l'un nourrit l'autre. C'est-à-dire que le fait, ça peut paraître très paradoxal, mais le fait que j'ai été victime... m'enfermait aussi dans ce rapport-là aux hommes, ce qui peut paraître très paradoxal, je l'entends, mais qui en fait s'explique très bien. Et le fait que je sois dans cette recherche de validation à tout prix par les hommes me mettait plus facilement aussi dans une place de victime. Et bon voilà, vous voyez bien tout ce qui s'ensuit dans l'injonction aussi à être mince pour plaire. Il faut être mince, il faut être belle, il faut être comme ci, il faut être comme ça, il faut être quand même... globalement une femme plutôt dans la soumission à l'autre. Et donc, se détacher de ça, ça fait du bien, mais c'est pas facile, quoi. Je veux dire, ça demande beaucoup de travail. Ça demande beaucoup de prise de recul, ça demande beaucoup de bienveillance envers soi-même, d'accepter de ne pas avancer aussi vite qu'on le voudrait parfois, d'accepter aussi de lâcher là aussi la quête de perfection dans le fait qu'on a des opinions, on a des valeurs qui se construisent par exemple en lien avec le féminisme, mais que nos actions ont parfois du mal à suivre, qu'on observe que « ah bah ouais je crois dur en ça » Mais moi je continue d'agir d'une manière qui va presque à l'encontre de ça et c'est pas facile d'en prendre conscience et je crois que voilà à nouveau auto-observation puis auto-compassion et bienveillance avec soi-même et vas-y c'est bon, on est à la cool, on est patiente, on a le temps et de toute façon ça n'aura jamais vocation à être parfait. En tout cas se détacher de cette injonction à plaire aux hommes ça fait vachement du bien. Je vous invite en vrai à vous poser cette question quand vous allez dans des espaces sociaux, collectifs. Demandez-vous ça, à quel point c'est important pour vous et pourquoi vous vous maquillez, pourquoi vous vous habillez comme ça. Demandez-vous aussi dans un second temps à qui vous avez vraiment envie de plaire. Bon si je récapitule mes dix habitudes qui aujourd'hui je pense m'aident à garder un comportement alimentaire serein. Je vous rappelle qu'elles sont englobées par des habitudes globales d'auto-observation et d'auto-compassion au maximum. Là non plus, je ne suis pas parfaite. Franchement, des fois, je manque de compassion envers moi-même, mais grâce à l'auto-observation, j'en prends conscience. Et puis, j'accepte que là, ça se soit passé comme ça, et puis on fera mieux une prochaine fois. La première habitude, c'est le fait de ne plus souscrire à la mentalité des régimes. La deuxième, c'est de ne pas m'attarder sur des... pensées désagréables ou même des sensations désagréables dans mon corps. La troisième, c'est de prendre l'air tous les jours. La quatrième, c'est de faire du sport qui m'éclate et de m'y tenir. La cinquième, parler de ce qui m'encombre sans attendre que ça m'encombre au point d'exploser. La sixième, c'est de chercher un équilibre entre l'écoute et le fait de se mettre un peu des petits coups de pied aux fesses parfois. La septième, c'est de chercher à identifier mes émotions. La huitième, c'est d'accepter de traverser mes émotions. La neuvième, c'est de lire et de suivre du contenu féministe. Et la dixième, c'est de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction, de l'injonction à plaire aux hommes. J'espère que cet épisode de podcast aura pu vous apporter des petites pistes, peut-être des petites choses à mettre en place dès aujourd'hui chez vous. N'hésitez pas à me partager également sur Insta ce qui, vous, vous êtes sur votre... chemin ou si vous faites partie de la team sortie des TCA, et bien qu'est-ce qui vous permet de maintenir un bon rapport à vous-même et à votre alimentation.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important, c'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide, d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire.

  • Speaker #0

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Chapters

  • Les outils qui englobent tout le reste

    04:12

  • Ne plus souscrire à la mentalité des régimes

    05:16

  • Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

    06:41

  • Prendre l’air tous les jours

    11:17

  • Faire du sport et m’y tenir

    13:13

  • Parler de ce qui m’encombre

    16:38

  • Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

    18:52

  • Identifier mes émotions dans le corps

    22:53

  • Accepter de traverser les émotions

    24:12

  • Lire et suivre du contenu féministe

    26:20

  • Me détacher de l’injonction à la séduction

    28:06

Description


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J'ai réfléchi à toutes ces petites choses qui me permettent de rester une mangeuse régulée.

Ces habitudes qui sont finalement des outils de bonne santé mentale au global.
Parce que je sais que si mon comportement venait à se déréguler ce serait le signal d'un déséquilibre plus global.

Au programme :
Les outils qui englobent tout le reste

Ne plus souscrire à la mentalité des régimes 

Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

Prendre l’air tous les jours

Faire du sport et m’y tenir 

Parler de ce qui m'encombre

Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

Identifier mes émotions dans le corps

Accepter de traverser les émotions 

Lire et suivre du contenu féministe

Me détacher de l’injonction à la séduction 


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue, bienvenue dans cet épisode de podcast. Ça faisait longtemps que j'avais fait un épisode en mode pratique avec des outils, des conseils, du concret. Aujourd'hui ça va être un peu le cas. En tout cas je vais essayer, j'ai eu envie de vous partager. 10 habitudes qui selon moi aujourd'hui me permettent de rester dans un comportement alimentaire sain, serein, dans un comportement alimentaire tranquille, sans compulsion. Et donc sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet. Pourquoi je vous partage ça ? Eh bien parce que souffrir d'un trouble des conduites alimentaires pendant 20 ans puis en guérir, ça s'arrête pas juste là. C'est-à-dire, vous voyez bien que... Ça crée des impacts. Moi, je crois et je le défends, vous le savez, très souvent à une vraie guérison. Clairement, c'est possible. C'est ce que je vis, c'est ce que vivent plein d'autres personnes. Néanmoins, même pour quelqu'un qui n'a jamais eu de troubles des conduites alimentaires, à tout moment de sa vie, on peut en développer. Vous le savez, malheureusement, ça arrive, il y a des femmes adultes qui sombrent dans les TCA. Ce n'est pas nécessairement une maladie, même si... Dans beaucoup de cas, ça commence à l'adolescence, c'est pas nécessairement comme ça que ça se passe. Et donc, eh bien, il y a plein d'éléments de vie qui peuvent venir nous faire vaciller et faire qu'on développe certains troubles de santé mentale, certaines difficultés. Et donc, eh bien, j'ai eu envie de réfléchir, d'abord dans un premier temps à ça avant de vous le transmettre, puis de vous donner des petits outils, des habitudes de vie qui me permettent de rester dans un... bon rapport globalement à moi-même et donc à mon alimentation et à mon corps. Ces outils-là, évidemment que c'est des choses qui peuvent vous aider, même sur le chemin de guérison, c'est des trucs auxquels vous pourriez réfléchir pour les mettre en place, pour d'ores et déjà aller mieux. Vous allez voir que finalement, si j'avais parlé d'une toute autre problématique, certains auraient pu aussi rentrer dans ce cadre-là, c'est-à-dire que tout n'est pas forcément relié au comportement alimentaire, vous allez voir, c'est vraiment l'idée de garder une bonne santé mentale. Et je le redis, je sais que je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, moi j'estime que je n'ai pas nécessairement plus de fragilité que d'autres personnes du fait d'avoir vécu avec un TCA. Par contre, ça me donne une finesse dans le ressenti et l'observation, puisque du coup j'ai développé beaucoup d'auto-observation. D'ailleurs, j'aurais pu le mettre, ça. C'est vraiment... C'est l'outil... Allez, je l'achoute ! Mais je pense que ça, c'est l'outil qui englobe tout le reste, en fait, parce que pour pouvoir mettre en place tout le reste, il faut de l'auto-observation. Mais voilà, j'ai développé beaucoup d'auto-observation qui me permet d'être très fine sur ce qui se passe dans le rapport à mon corps et à mon alimentation et de pouvoir détecter des moments où je vais moins bien en observant, par exemple, ce qui se passe dans ma tête ou le... mon comportement alimentaire ou en tout cas mes envies alimentaires. Voilà, donc let's go, je vous ai déjà parlé de l'auto-observation qui pour moi est une compétence vraiment essentielle à acquérir. J'aurais pu aussi vous parler d'auto-compassion qui est pour moi une compétence vraiment hyper importante si vous voulez sortir d'un trouble alimentaire et si d'ailleurs vous voulez avoir la relation la plus tranquille à vous-même. Et donc ça, on va dire que c'est un peu des outils qui englobent tous les autres. Mais la première habitude qui... aujourd'hui je pense me permet d'être dans une relation tranquille à mon alimentation c'est le fait de ne plus souscrire au régime à la mentalité des régimes, en fait plus jamais je ne souscrirai à cette mentalité des régimes, je le sais c'est complètement sorti de mon mode de fonctionnement, quand je vois sur insta ou ailleurs tous ces trucs passer autour des régimes autour de l'hyper contrôle de ce que l'on mange, je suis juste heureuse énervé, effaré, enfin voilà c'est ce genre d'adjectif mais il n'y a plus rien de tout ça en fait chez moi et je pense que d'être complètement sortie de ça c'est quand même un de mes outils principaux pour continuer d'avoir un bon rapport avec mon alimentation. Ce qui fait que même quand je traverse des phases plus difficiles, des phases dans lesquelles le rapport à mon corps peut être un peu plus compliqué, et bien... Comme je n'ai pas cette mentalité directe de « Ok, régime, c'est la solution à tout, il faut manger comme ci, comme ça, toutes les solutions se trouvent dans la nourriture et il suffit d'aller se contrôler » , ça me protège déjà de tout un tas de choses qui pourraient dévier sur des phases de vie plus difficiles. Je n'y crois pas au régime. Je n'y crois absolument plus. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire attention toute sa vie, notamment quand on est une femme. Je ne crois plus à tout ça. Et donc ça me libère forcément quelque chose et ça me permet d'être beaucoup plus sereine. Le deuxième point, c'est le fait que je ne vais plus m'attarder sur des pensées désagréables autour de mon corps, mais même aussi parfois des sensations désagréables. Je m'explique, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que j'ai bien compris aujourd'hui qu'il y a plein d'éléments qui peuvent influencer le rapport que je vais avoir à moi-même. Parmi ces éléments, il va y avoir les hormones, le temps qu'il fait, même si je pense que je ne suis pas ultra impactée par ça de base. Mais ça fait plus d'un an qu'on est dans un espèce d'automne, là où je vis. En ce moment, c'est mieux. D'ailleurs, le mieux, le renouveau m'a permis de voir à quel point il y avait quand même un impact. Donc, les hormones, le temps qu'il fait. des événements, des choses qui se passent avec les autres, une mauvaise digestion, un manque de sommeil, il peut y avoir plein de choses. Il y a aussi des relations, des personnes autour de moi qui peuvent être des sortes de triggers de mal-être en fait, même si du coup globalement c'est des personnes que je vois pas ou peu, bon bah voilà, ça peut encore exister. Et donc il y a tout un tas de trucs qui peuvent faire qu'à un moment donné je me sens pas bien. À un moment donné, j'ai des jugements négatifs sur mon corps, ou bien même je ne me sens pas dans mes sensations, j'ai des sensations pas agréables dans mon corps corporel. En fait, je ne vais pas complètement ignorer ces sensations-là parce qu'elles sont là. Donc c'est ok, je les entends, je les accueille, mais je garde toujours à l'esprit que tout est fluctuant et cyclique, et qu'elles ne vont pas rester figées, que ça y est, je ne suis pas bloquée dans ces sensations corporelles. pour elle, ad vitam aeternam, que ça va bouger, peut-être même dès demain, peut-être même avant ça dans la journée, mais bon, souvent, c'est le lendemain, quand il y a ce genre de choses, je dirais que ça dure au moins la journée quand même. Et puis que donc ça va bouger, et que c'est pas représentatif de la réalité, là où quand j'avais un trouble alimentaire, quand j'avais ce genre de sensation, ben... je les prenais comme une vérité accablante ou même les pensées si j'avais des pensées négatives par rapport à moi à mon corps, c'est que c'était forcément vrai et c'était aussi comme ça que les autres me percevaient et donc il pouvait y avoir tout un tas d'impacts aussi dans ma façon de me présenter aux autres ma façon ou non de sortir de chez moi et donc les impacts étaient multiples et puis les impacts ils arrivaient aussi sur mon comportement alimentaire parce que si je commence à me monter la tête avec cette façon dont je me sens dans mon corps corps, et bien je vais peut-être avoir envie d'agir. Et puis si je suis encore dans la mentalité des régimes, le point que je disais juste avant, et bien je vais agir en mangeant moins. Et donc du coup je vais réenclencher des choses dans mon comportement alimentaire qui risquent de m'emmener vers de l'hyper contrôle, vers des compulsions alimentaires, etc. Donc l'idée c'est de mettre ça à distance, d'avoir en tête, en tout cas moi c'est ce que je fais, c'est que... C'est clairement pas tous les jours et heureusement, et si c'était tous les jours, je pense que je réenclencherais une thérapie, quelque chose pour aller bosser là-dessus. Mais là, je pense que c'est quelque chose de normal, ça m'apparaît comme normal parce que j'observe, j'échange avec les femmes aussi autour de moi. Eh bien oui, il y a quelque chose de très cyclique dans le rapport à mon corps et je sais que tout ça, ça bouge, ça évolue. J'ai une idée aussi qui me vient là par rapport à ces sensations-là. Je fais beaucoup de courses à pied et je peux avoir des fois des sensations tellement merdiques en course à pied où j'aurais envie d'accuser mon corps. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait à une autre époque. Et oh là là, mais comment je suis lourde aujourd'hui. Vous voyez cette sensation-là. Ok, ça ne veut pas dire que je suis lourde. Ça ne veut pas dire que j'ai pris 10 kilos depuis avant-hier quand je suis allée courir. Non, c'est juste aujourd'hui, je suis fatiguée. Aujourd'hui, je suis peut-être émotionnellement impactée par des choses. Aujourd'hui, je suis peut-être à tel jour du cycle, machin. Aujourd'hui, je suis peut-être en pleine digestion de ci ou de ça. Peut-être qu'hier, j'ai bu de l'alcool. Sur moi, ça a un impact de ouf. Bref, il y a plein de raisons qui viennent expliquer ça. Et donc, le problème, ce n'est pas mon corps. Et je sais que tout ça, ça va bouger. Donc, je ne me focusse pas là-dessus. J'entends les sensations, tout ça, ok, j'entends, je laisse couler, et puis on verra plus tard, et on verra dans les jours suivants. La troisième habitude qui m'aide, je pense, à avoir globalement un comportement alimentaire serein, c'est le fait de prendre l'air tous les jours. On pourrait bien se demander où est le rapport entre les deux. Moi, c'est quelque chose de très important. Je m'en suis rendue compte et je travaille de chez moi depuis quelques temps maintenant. Je suis retournée à domicile depuis plusieurs mois. Et je peux facilement... Ne pas prendre l'air, ne pas sortir de chez moi parce que je suis happée par mes rendez-vous, par tout un tas de trucs. Et en fait, je remarque à quel point ça peut m'impacter négativement, le fait de ne pas du tout être sortie de chez moi. Il y a comme une sorte de... le mot qui me vient, c'est amoncellement. C'est ça en fait, il y a un amoncellement émotionnel, comme des trucs qui venaient se superposer. et du coup un peu un truc qui tourne en rond c'est à dire que chez moi le fait de sortir de prendre l'air, de voir l'extérieur et de marcher un peu ça range un peu les choses et je pense que l'humain globalement fonctionne pas mal comme ça, donc je l'ai pas dit au début mais toutes les habitudes dont je vais vous parler vous pouvez très bien les prendre comme des conseils, vous pouvez aussi vous dire ah ouais mais non mais ça moi pas du tout et les laisser de côté parce que nous ne sommes pas les mêmes personnes donc potentiellement ça ne fonctionnera pas du tout de la même manière sur vous. Mais il est vrai que la marche apporte quand même beaucoup de choses. Et bon, ben voilà, marcher pour marcher chez soi, je ne vois pas l'intérêt. Ça me semble un peu limite pathologique quand même, parce que du coup vous faites des pas pour faire des pas. Donc non, marcher sans compteur de pas, sans rien, juste marcher. Allez, prendre l'air et en fait sentir l'air extérieur, entendre peut-être des oiseaux chanter. des enfants joués au loin, des chiens aboyés, des choses quoi, voire d'autres humains aussi autour. Et donc voilà, chez moi c'est une habitude je pense qui est très importante. Le quatrième point, toujours dans le mouvement, je pense qu'une habitude qui m'aide beaucoup, c'est le fait de faire du sport, du sport qui m'éclate, qui me plaît, et m'y tenir. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Il y a plusieurs choses en une. C'est-à-dire que l'activité, le mouvement, je pense que c'est vraiment super important pour avoir... un comportement alimentaire serein, parce que le fait d'être en mouvement va jouer, déjà ça aide à la digestion, au métabolisme, à la régulation, etc. Mais il y a aussi tout ce côté rapport au corps en fait. Être en mouvement, ça aide énormément dans le rapport à son corps, et en fait votre alimentation dérégulée, elle l'est principalement à cause du rapport que vous avez à votre corps. Donc ça c'est très intéressant. Deux points importants dans ma façon de parler du sport, c'est qu'un sport qui m'éclate, en l'occurrence il y en a deux pour moi, c'est la course à pied et la danse. Genre vraiment, je m'éclate. Les deux m'apportent des trucs différents, mais je vis des vrais moments géniaux et ça m'apporte énormément, cognitivement parlant et émotionnellement parlant et créativement parlant. Et voilà, ça m'apporte beaucoup. et l'autre point je disais et m'y tenir et oui en fait même quand on adore quelque chose bah des fois on n'a pas envie de le faire et moi surtout l'hiver je me mets des gros coups de pied aux fesses pour aller à la danse par exemple pourquoi je me mets ces coups de pied aux fesses ? parce que je sais que je vais kiffer attention c'est pas la même chose de dire je sais que je serais contente de l'avoir fait c'est pas du tout la même chose à mon sens la satisfaction de cocher la case de ça y est j'ai fait mon sport C'est pas du plaisir à faire du sport. C'est du plaisir à être fière de soi d'avoir réussi à faire quelque chose. Et il y a plein de cas où ça peut être aussi très intéressant ça. Il faut juste jauger, doser. Et il ne faut pas être que là-dedans parce qu'en fait ça ne peut pas fonctionner. Non, je sais que je vais kiffer. Je me mets des coups de pied aux fesses pour aller à la danse parce que je sais que sur le moment ça va être l'éclate, qu'il y a des moments où je vais rigoler. Il y a plein de moments où je vais... adoré les mouvements que je vais faire et je sais que la danse c'est le seul moment où je pense à rien d'autre, la course à pied je peux être souvent dans mes pensées, dans plein de trucs, la danse non. Et donc c'est pour ça que je m'y tiens et là on touche à un sujet vraiment important pour moi et qui est, comment dire qui ne peut pas être je ne peux pas donner de conseils sur concrètement ... Comment faire pour être dans le bon équilibre entre je m'écoute et je me force à aller faire quelque chose parce que c'est propre à chacun et c'est propre à chacun à chaque moment. Donc il faut expérimenter, il faut trouver son équilibre. Mais oui, même un truc qu'on adore et qu'on sait qui nous fait un bien fou, des fois on n'aura pas envie d'aller le faire pour différentes raisons. Donc ce qui me permet d'être bien dans mon alimentation aujourd'hui, c'est aussi ça, c'est le fait de faire du sport que j'adore. vraiment. Il n'y a pas du tout de lutte autour de la pratique de ces sports, mais c'est aussi le fait de m'y tenir, et donc il y a nécessairement ce côté-là. Le cinquième point important, la cinquième habitude qui est la mienne, c'est le fait de parler de ce qui m'encombre. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup, ce n'est pas pour rien que je me suis lancée dans le podcast, et je parle beaucoup aussi dans ma vie perso quotidienne. Mais il y a des trucs pour lesquels j'ai du mal à parler. En fait, je me rends compte où du coup, je vais en parler quand ça m'encombre déjà depuis longtemps, quand je l'ai ruminé depuis un moment. Je vais en parler sans être capable de contenir les émotions qui vont avec. Enfin, ce que je veux dire là, c'est que le moment où j'en parle, parfois, c'est genre je suis à un niveau émotionnel hyper haut et ça déborde et tout ça. Et je prends ça quand même comme le signe que j'aurais peut-être pu en parler avant. Donc j'essaie de parler de ce qui m'encombre au quotidien et de moins garder des choses douloureuses. Et quand je dis parler de ce qui m'encombre, ça peut être à mon mari, ça peut être à des amis, ça peut être à ma sœur, mais ça peut être aussi à la psychologue que je vais voir depuis peu. Le besoin de parler de ce qui nous encombre, ça peut aussi passer par un professionnel ou une professionnelle de santé. Et ça, c'est vraiment très important à mon sens. Ça évite l'encombrement émotionnel, mais aussi l'encombrement cognitif vraiment des pensées qui tournent en boucle. En tout cas, me concernant, c'est une aide précieuse. Je ne l'ai pas mis dedans et du coup je l'ajoute, je le mets dans ce point-là. J'aurais pu vous mettre énormément finalement d'habitudes que j'ai, je me rends compte en le disant, je n'ai pas parlé de l'écriture. Mais passer par l'écriture c'est aussi quelque chose qui m'aide beaucoup. J'aimerais vraiment me tenir au fait d'écrire tous les jours, tous les jours. Et bon, je n'y arrive pas, il y a plein de fois où je n'y arrive pas. Mais je passe régulièrement par l'écriture. Et c'est quelque chose qui m'aide beaucoup et en plus ça m'aide à avoir du recul sur des choses très cycliques qui se passent pour moi d'année en année, sur des périodes fixes à chaque fois, donc c'est très intéressant aussi pour pouvoir le travailler ensuite en thérapie. Le sixième point, il rejoint ce que je disais par rapport au sport, c'est une habitude qui m'aide, c'est le fait de chercher et trouver parfois un équilibre entre m'écouter et me forcer. En fait, je l'ai rajouté comme un point à part entière parce que c'est très présent dans ma pratique sportive, mais pas que. C'est quelque chose qu'on peut retrouver dans n'importe quel univers de la vie, je trouve, dans l'aspect relationnel. Des fois, je vais être hyper contente de fixer un rendez-vous, une soirée, un truc. Et puis, sur le moment, en fait, je ne suis pas du tout dans la même énergie et ça va être compliqué. Et le truc, c'est que si j'annule systématiquement, je ne vais plus du tout avoir de vie sociale. Si j'y vais systématiquement, je risque de m'encombrer et d'être très mal et de mettre davantage de temps à m'en remettre, entre guillemets. Enfin, voilà, je peux avoir besoin de beaucoup de temps seul pour me remettre de moments sociaux. C'est aussi quelque chose qui va s'appliquer dans le travail. En fait, je suis à mon compte, donc je suis seule à organiser mon temps. Et donc, c'est trouver un équilibre entre m'accorder du repos, parfois même en semaine, et ne pas me laisser ce droit-là et me forcer à bosser quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne. Même si je suis super mal et que je suis dans mon lit, je suis avec mon ordi en train de bosser. Je me suis beaucoup cherchée là-dessus. J'ai été dans des extrêmes. J'ai l'impression là d'être dans... un nouvel équilibre plutôt pas mal. Et donc finalement, on pourrait se dire aussi que cet équilibre, il peut s'appliquer dans l'alimentation, sur, je ne sais pas, une phase où ça va moins bien et je sens que j'ai énormément d'envie de manger émotionnel, mais que systématiquement, je sais que ça me fait super mal au ventre par la suite. Bon, ça fait son job, mais pas tant que ça. Donc, je vais essayer de trouver un équilibre entre, ben ouais, c'est OK. J'entends ce besoin de manger émotionnel, mais peut-être que ce coup-ci, là, à cet instant-là, je vais tester de ne pas y répondre par la nourriture, parce que je sais que derrière, je serai mal. Ou alors, je vais poser un stop, je vais manger, tiens, dans cette tablette de chocolat, mais je vais me dire qu'à un moment donné, je m'arrête à un certain niveau, parce que je sais que derrière, je risque d'avoir trop mal au ventre. Je sais que ça peut être glissant ça, j'ai envie de vous rappeler que là je vous parle de moi guérie depuis des années et des années des troubles des conduites alimentaires. Sur un parcours de guérison, il y a des fois où c'est pas possible d'avoir cette nuance là quoi. Moi j'ai quand même plutôt la croyance que sur un parcours de guérison, ça peut être compliqué, ça peut retarder la guérison de chercher à être tout le temps dans cette espèce de contrôle par exemple. Ce que je viens de vous dire par rapport au chocolat. Ça peut être glissant parce que vous pouvez vous dire, ah bah oui, moi je vais faire comme ça, quand j'ai envie de chocolat, je vais dire, bah oui, ok, mais pas plus que deux carrés. Déjà là, je ne vous ai pas donné de notion de quantité parce que peut-être que ça changera radicalement d'un jour à l'autre. Et en fait, si vous êtes en pleine guérison, le fait d'agir de cette manière-là fera peut-être que les compulsions continuent parce qu'il n'y avait droit qu'à deux et puis à un moment donné, vous aviez vraiment envie, besoin de plus. Au troisième carré, c'est parti en vrille parce que vous étiez dans l'interdit. Voilà, petit rappel sur le fait que je vous parle de moi là où j'en suis à un instant T, en toute transparence, et que du coup, je pense que vous avez des choses peut-être à prendre, mais que ça ne peut pas s'appliquer à tout le monde à n'importe quel moment. La septième habitude, c'est le fait de chercher à identifier mes émotions. Alors, qu'est-ce que je veux dire par là ? Plusieurs choses, parce que quand on dit ça, en tout cas quand je m'entends dire ça, je me dis que ça ressemble vachement à un truc très intellectualisé. Qu'est-ce que je ressens ? Comment elle s'appelle ? Et effectivement, il y a un peu de ça. Mais il y a aussi et surtout de les identifier dans le corps. C'est-à-dire d'identifier qu'il y a une émotion, qu'il y a quelque chose. Ne pas réussir à la nommer, ce n'est pas bien grave. D'identifier que ça me serre le ventre, que j'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure, que je me sens oppressée, que j'ai la gorge nouée, que j'ai les boyaux un peu tordus. Bon bah tout ça c'est j'identifie qu'il y a une émotion. Après clairement pourquoi pas essayer d'identifier comment ça s'appelle cette émotion là. Encore une fois dans le but de pouvoir observer ce qui est récurrent et tout ça. Pour moi c'est vraiment de l'auto-observation. Mais je pense qu'il ne faut pas trop se prendre la tête si c'est difficile à identifier. Enfin c'est difficile de nommer les émotions. Juste se contenter d'identifier qu'il se passe un truc dans le corps c'est cool. Se dire, ah ok, il y a une émotion qui me traverse. Moi, je trouve ça encore vachement difficile à certains moments d'identifier, de nommer l'émotion. Donc voilà. Le huitième point, et qui est très en lien avec le septième, enfin la huitième habitude que j'essaie vraiment de mettre en place, de garder, c'est le fait d'accepter, de traverser les émotions. Parce que je viens de parler, j'identifie qu'il y a ça, ok. Peut-être que des fois, il y a même le nom qui vient avec. « Ah ouais, donc là, en fait, là, je suis stressée, quoi. » Eh bien, il peut y avoir, peut-être que vous allez vous reconnaître, un truc un peu de jugement qui débarque. « Ah ouais, t'es stressée pour ça. Ben, dis-donc, il ne faut pas grand-chose. Quand je vois un tel ou une telle qui fait ça, ben, dis-donc, toutes ces autodénigrations, j'allais dire, mais tous ces autodénigrements, plutôt, et cette invalidation émotionnelle. Je pense que ça parlera à beaucoup d'entre vous, l'invalidation émotionnelle. Et donc... Une habitude qui peut vraiment aider à garder un comportement alimentaire serein, c'est de valider ce qui se passe. De toute façon, il n'y a même pas de question de valider ou d'invalider, c'est là. J'ai le ventre noué, c'est pas ma tête. Ma tête, elle, elle examine, elle dit « Ah ouais, en fait, ça a l'air d'être du stress. Ah tiens, ça ressemble à de la colère. » Mais en vrai, l'émotion, elle est là. Que je l'invalide, que je la valide, franchement, de toute façon, elle est là, donc elle existe. Elle n'a pas besoin d'être validée, elle existe. Donc j'accepte qu'elle me traverse cette émotion. Et voilà, des fois c'est pas facile parce que traverser une émotion, c'est ne pas chercher à la fuir. Alors beaucoup d'entre vous cherchent à fuir par le fait de manger par exemple. Mais on peut aussi chercher à fuir l'émotion en partant tout de suite dans des pensées qui pourraient la faire taire, en se mettant en mouvement, en action. Bref, il y a plein de moyens d'évitement émotionnel et donc je suis au maximum dans la recherche du fait de traverser ces émotions. Et tout en expérimentant toujours des outils de régulation émotionnelle. Donc régulation pas pour éviter l'émotion mais pour la traverser sereinement en fait. La neuvième habitude qui me permet de garder un comportement alimentaire serein, c'est le fait de lire. et de suivre du contenu féministe. Je pense que c'est une habitude super importante. Je pense que de lire tous ces livres, de suivre ces femmes sur les réseaux, continue de nourrir des réflexions très importantes, continue de... En tout cas, m'aide à garder toujours à distance des tas de choses qui m'ont projetée et maintenue dans les TCA, c'est-à-dire le culte du corps. Le fait que la femme soit toujours amenée à un statut d'objet plus que de sujet, la culture des régimes, le culte de l'image aussi, l'infantilisation des femmes également, l'hypersexualisation des femmes, l'injonction à la séduction, etc. En fait, tous ces contenus que je suis, que je lis, desquels je me nourris, me permettent de... continuer à grandir, je trouve, dans mes réflexions, dans mes cheminements, et à me sentir de plus en plus sereine dans une identité de femme qui se reconstruit, j'ai l'impression, au fil des années. Donc ça, c'est une habitude hyper importante, qui fait énormément de bien. Il y a aussi une notion de sororité. Je trouve que c'est vraiment chouette de construire un nouveau rapport aux autres femmes, de sortir de... Cette espèce de rivalité féminine qui est construite aussi par le patriarcat pour aller vers quelque chose qui est plus dans la sororité et d'avoir un sentiment d'appartenance qui fait du bien. Et la dixième habitude, c'est drôle de le dire comme une habitude parce que bon c'est pas genre je prends mon truc à boire tous les matins, c'est très en lien avec ce que je viens de dire par rapport au féminisme. C'est le fait de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction. Et ça, waouh. Donc effectivement, les contenus féministes soutiennent ça, mais c'est un processus très, très personnel, individuel, qui est en train de se... J'allais dire de se produire, mais en fait, qui continue, parce que ça fait un moment que c'est en marche, mais je continue d'avoir des prises de conscience, d'observer des choses qui bougent chez moi, qui se détachent de ça. Mais ça a été quelque chose de très enfermant pour moi, l'injonction à... à plaire aux hommes, à la séduction. Et ça a pris énormément, énormément, énormément de place. Et ça a joué un grand, grand, grand rôle dans mes troubles alimentaires et aussi dans le fait, malheureusement, que je me retrouve victime de violences sexuelles à plusieurs moments dans ma vie. C'est-à-dire que l'un nourrit l'autre. C'est-à-dire que le fait, ça peut paraître très paradoxal, mais le fait que j'ai été victime... m'enfermait aussi dans ce rapport-là aux hommes, ce qui peut paraître très paradoxal, je l'entends, mais qui en fait s'explique très bien. Et le fait que je sois dans cette recherche de validation à tout prix par les hommes me mettait plus facilement aussi dans une place de victime. Et bon voilà, vous voyez bien tout ce qui s'ensuit dans l'injonction aussi à être mince pour plaire. Il faut être mince, il faut être belle, il faut être comme ci, il faut être comme ça, il faut être quand même... globalement une femme plutôt dans la soumission à l'autre. Et donc, se détacher de ça, ça fait du bien, mais c'est pas facile, quoi. Je veux dire, ça demande beaucoup de travail. Ça demande beaucoup de prise de recul, ça demande beaucoup de bienveillance envers soi-même, d'accepter de ne pas avancer aussi vite qu'on le voudrait parfois, d'accepter aussi de lâcher là aussi la quête de perfection dans le fait qu'on a des opinions, on a des valeurs qui se construisent par exemple en lien avec le féminisme, mais que nos actions ont parfois du mal à suivre, qu'on observe que « ah bah ouais je crois dur en ça » Mais moi je continue d'agir d'une manière qui va presque à l'encontre de ça et c'est pas facile d'en prendre conscience et je crois que voilà à nouveau auto-observation puis auto-compassion et bienveillance avec soi-même et vas-y c'est bon, on est à la cool, on est patiente, on a le temps et de toute façon ça n'aura jamais vocation à être parfait. En tout cas se détacher de cette injonction à plaire aux hommes ça fait vachement du bien. Je vous invite en vrai à vous poser cette question quand vous allez dans des espaces sociaux, collectifs. Demandez-vous ça, à quel point c'est important pour vous et pourquoi vous vous maquillez, pourquoi vous vous habillez comme ça. Demandez-vous aussi dans un second temps à qui vous avez vraiment envie de plaire. Bon si je récapitule mes dix habitudes qui aujourd'hui je pense m'aident à garder un comportement alimentaire serein. Je vous rappelle qu'elles sont englobées par des habitudes globales d'auto-observation et d'auto-compassion au maximum. Là non plus, je ne suis pas parfaite. Franchement, des fois, je manque de compassion envers moi-même, mais grâce à l'auto-observation, j'en prends conscience. Et puis, j'accepte que là, ça se soit passé comme ça, et puis on fera mieux une prochaine fois. La première habitude, c'est le fait de ne plus souscrire à la mentalité des régimes. La deuxième, c'est de ne pas m'attarder sur des... pensées désagréables ou même des sensations désagréables dans mon corps. La troisième, c'est de prendre l'air tous les jours. La quatrième, c'est de faire du sport qui m'éclate et de m'y tenir. La cinquième, parler de ce qui m'encombre sans attendre que ça m'encombre au point d'exploser. La sixième, c'est de chercher un équilibre entre l'écoute et le fait de se mettre un peu des petits coups de pied aux fesses parfois. La septième, c'est de chercher à identifier mes émotions. La huitième, c'est d'accepter de traverser mes émotions. La neuvième, c'est de lire et de suivre du contenu féministe. Et la dixième, c'est de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction, de l'injonction à plaire aux hommes. J'espère que cet épisode de podcast aura pu vous apporter des petites pistes, peut-être des petites choses à mettre en place dès aujourd'hui chez vous. N'hésitez pas à me partager également sur Insta ce qui, vous, vous êtes sur votre... chemin ou si vous faites partie de la team sortie des TCA, et bien qu'est-ce qui vous permet de maintenir un bon rapport à vous-même et à votre alimentation.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important, c'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide, d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire.

  • Speaker #0

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Chapters

  • Les outils qui englobent tout le reste

    04:12

  • Ne plus souscrire à la mentalité des régimes

    05:16

  • Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

    06:41

  • Prendre l’air tous les jours

    11:17

  • Faire du sport et m’y tenir

    13:13

  • Parler de ce qui m’encombre

    16:38

  • Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

    18:52

  • Identifier mes émotions dans le corps

    22:53

  • Accepter de traverser les émotions

    24:12

  • Lire et suivre du contenu féministe

    26:20

  • Me détacher de l’injonction à la séduction

    28:06

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J'ai réfléchi à toutes ces petites choses qui me permettent de rester une mangeuse régulée.

Ces habitudes qui sont finalement des outils de bonne santé mentale au global.
Parce que je sais que si mon comportement venait à se déréguler ce serait le signal d'un déséquilibre plus global.

Au programme :
Les outils qui englobent tout le reste

Ne plus souscrire à la mentalité des régimes 

Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

Prendre l’air tous les jours

Faire du sport et m’y tenir 

Parler de ce qui m'encombre

Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

Identifier mes émotions dans le corps

Accepter de traverser les émotions 

Lire et suivre du contenu féministe

Me détacher de l’injonction à la séduction 


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue, bienvenue dans cet épisode de podcast. Ça faisait longtemps que j'avais fait un épisode en mode pratique avec des outils, des conseils, du concret. Aujourd'hui ça va être un peu le cas. En tout cas je vais essayer, j'ai eu envie de vous partager. 10 habitudes qui selon moi aujourd'hui me permettent de rester dans un comportement alimentaire sain, serein, dans un comportement alimentaire tranquille, sans compulsion. Et donc sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet. Pourquoi je vous partage ça ? Eh bien parce que souffrir d'un trouble des conduites alimentaires pendant 20 ans puis en guérir, ça s'arrête pas juste là. C'est-à-dire, vous voyez bien que... Ça crée des impacts. Moi, je crois et je le défends, vous le savez, très souvent à une vraie guérison. Clairement, c'est possible. C'est ce que je vis, c'est ce que vivent plein d'autres personnes. Néanmoins, même pour quelqu'un qui n'a jamais eu de troubles des conduites alimentaires, à tout moment de sa vie, on peut en développer. Vous le savez, malheureusement, ça arrive, il y a des femmes adultes qui sombrent dans les TCA. Ce n'est pas nécessairement une maladie, même si... Dans beaucoup de cas, ça commence à l'adolescence, c'est pas nécessairement comme ça que ça se passe. Et donc, eh bien, il y a plein d'éléments de vie qui peuvent venir nous faire vaciller et faire qu'on développe certains troubles de santé mentale, certaines difficultés. Et donc, eh bien, j'ai eu envie de réfléchir, d'abord dans un premier temps à ça avant de vous le transmettre, puis de vous donner des petits outils, des habitudes de vie qui me permettent de rester dans un... bon rapport globalement à moi-même et donc à mon alimentation et à mon corps. Ces outils-là, évidemment que c'est des choses qui peuvent vous aider, même sur le chemin de guérison, c'est des trucs auxquels vous pourriez réfléchir pour les mettre en place, pour d'ores et déjà aller mieux. Vous allez voir que finalement, si j'avais parlé d'une toute autre problématique, certains auraient pu aussi rentrer dans ce cadre-là, c'est-à-dire que tout n'est pas forcément relié au comportement alimentaire, vous allez voir, c'est vraiment l'idée de garder une bonne santé mentale. Et je le redis, je sais que je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, moi j'estime que je n'ai pas nécessairement plus de fragilité que d'autres personnes du fait d'avoir vécu avec un TCA. Par contre, ça me donne une finesse dans le ressenti et l'observation, puisque du coup j'ai développé beaucoup d'auto-observation. D'ailleurs, j'aurais pu le mettre, ça. C'est vraiment... C'est l'outil... Allez, je l'achoute ! Mais je pense que ça, c'est l'outil qui englobe tout le reste, en fait, parce que pour pouvoir mettre en place tout le reste, il faut de l'auto-observation. Mais voilà, j'ai développé beaucoup d'auto-observation qui me permet d'être très fine sur ce qui se passe dans le rapport à mon corps et à mon alimentation et de pouvoir détecter des moments où je vais moins bien en observant, par exemple, ce qui se passe dans ma tête ou le... mon comportement alimentaire ou en tout cas mes envies alimentaires. Voilà, donc let's go, je vous ai déjà parlé de l'auto-observation qui pour moi est une compétence vraiment essentielle à acquérir. J'aurais pu aussi vous parler d'auto-compassion qui est pour moi une compétence vraiment hyper importante si vous voulez sortir d'un trouble alimentaire et si d'ailleurs vous voulez avoir la relation la plus tranquille à vous-même. Et donc ça, on va dire que c'est un peu des outils qui englobent tous les autres. Mais la première habitude qui... aujourd'hui je pense me permet d'être dans une relation tranquille à mon alimentation c'est le fait de ne plus souscrire au régime à la mentalité des régimes, en fait plus jamais je ne souscrirai à cette mentalité des régimes, je le sais c'est complètement sorti de mon mode de fonctionnement, quand je vois sur insta ou ailleurs tous ces trucs passer autour des régimes autour de l'hyper contrôle de ce que l'on mange, je suis juste heureuse énervé, effaré, enfin voilà c'est ce genre d'adjectif mais il n'y a plus rien de tout ça en fait chez moi et je pense que d'être complètement sortie de ça c'est quand même un de mes outils principaux pour continuer d'avoir un bon rapport avec mon alimentation. Ce qui fait que même quand je traverse des phases plus difficiles, des phases dans lesquelles le rapport à mon corps peut être un peu plus compliqué, et bien... Comme je n'ai pas cette mentalité directe de « Ok, régime, c'est la solution à tout, il faut manger comme ci, comme ça, toutes les solutions se trouvent dans la nourriture et il suffit d'aller se contrôler » , ça me protège déjà de tout un tas de choses qui pourraient dévier sur des phases de vie plus difficiles. Je n'y crois pas au régime. Je n'y crois absolument plus. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire attention toute sa vie, notamment quand on est une femme. Je ne crois plus à tout ça. Et donc ça me libère forcément quelque chose et ça me permet d'être beaucoup plus sereine. Le deuxième point, c'est le fait que je ne vais plus m'attarder sur des pensées désagréables autour de mon corps, mais même aussi parfois des sensations désagréables. Je m'explique, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que j'ai bien compris aujourd'hui qu'il y a plein d'éléments qui peuvent influencer le rapport que je vais avoir à moi-même. Parmi ces éléments, il va y avoir les hormones, le temps qu'il fait, même si je pense que je ne suis pas ultra impactée par ça de base. Mais ça fait plus d'un an qu'on est dans un espèce d'automne, là où je vis. En ce moment, c'est mieux. D'ailleurs, le mieux, le renouveau m'a permis de voir à quel point il y avait quand même un impact. Donc, les hormones, le temps qu'il fait. des événements, des choses qui se passent avec les autres, une mauvaise digestion, un manque de sommeil, il peut y avoir plein de choses. Il y a aussi des relations, des personnes autour de moi qui peuvent être des sortes de triggers de mal-être en fait, même si du coup globalement c'est des personnes que je vois pas ou peu, bon bah voilà, ça peut encore exister. Et donc il y a tout un tas de trucs qui peuvent faire qu'à un moment donné je me sens pas bien. À un moment donné, j'ai des jugements négatifs sur mon corps, ou bien même je ne me sens pas dans mes sensations, j'ai des sensations pas agréables dans mon corps corporel. En fait, je ne vais pas complètement ignorer ces sensations-là parce qu'elles sont là. Donc c'est ok, je les entends, je les accueille, mais je garde toujours à l'esprit que tout est fluctuant et cyclique, et qu'elles ne vont pas rester figées, que ça y est, je ne suis pas bloquée dans ces sensations corporelles. pour elle, ad vitam aeternam, que ça va bouger, peut-être même dès demain, peut-être même avant ça dans la journée, mais bon, souvent, c'est le lendemain, quand il y a ce genre de choses, je dirais que ça dure au moins la journée quand même. Et puis que donc ça va bouger, et que c'est pas représentatif de la réalité, là où quand j'avais un trouble alimentaire, quand j'avais ce genre de sensation, ben... je les prenais comme une vérité accablante ou même les pensées si j'avais des pensées négatives par rapport à moi à mon corps, c'est que c'était forcément vrai et c'était aussi comme ça que les autres me percevaient et donc il pouvait y avoir tout un tas d'impacts aussi dans ma façon de me présenter aux autres ma façon ou non de sortir de chez moi et donc les impacts étaient multiples et puis les impacts ils arrivaient aussi sur mon comportement alimentaire parce que si je commence à me monter la tête avec cette façon dont je me sens dans mon corps corps, et bien je vais peut-être avoir envie d'agir. Et puis si je suis encore dans la mentalité des régimes, le point que je disais juste avant, et bien je vais agir en mangeant moins. Et donc du coup je vais réenclencher des choses dans mon comportement alimentaire qui risquent de m'emmener vers de l'hyper contrôle, vers des compulsions alimentaires, etc. Donc l'idée c'est de mettre ça à distance, d'avoir en tête, en tout cas moi c'est ce que je fais, c'est que... C'est clairement pas tous les jours et heureusement, et si c'était tous les jours, je pense que je réenclencherais une thérapie, quelque chose pour aller bosser là-dessus. Mais là, je pense que c'est quelque chose de normal, ça m'apparaît comme normal parce que j'observe, j'échange avec les femmes aussi autour de moi. Eh bien oui, il y a quelque chose de très cyclique dans le rapport à mon corps et je sais que tout ça, ça bouge, ça évolue. J'ai une idée aussi qui me vient là par rapport à ces sensations-là. Je fais beaucoup de courses à pied et je peux avoir des fois des sensations tellement merdiques en course à pied où j'aurais envie d'accuser mon corps. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait à une autre époque. Et oh là là, mais comment je suis lourde aujourd'hui. Vous voyez cette sensation-là. Ok, ça ne veut pas dire que je suis lourde. Ça ne veut pas dire que j'ai pris 10 kilos depuis avant-hier quand je suis allée courir. Non, c'est juste aujourd'hui, je suis fatiguée. Aujourd'hui, je suis peut-être émotionnellement impactée par des choses. Aujourd'hui, je suis peut-être à tel jour du cycle, machin. Aujourd'hui, je suis peut-être en pleine digestion de ci ou de ça. Peut-être qu'hier, j'ai bu de l'alcool. Sur moi, ça a un impact de ouf. Bref, il y a plein de raisons qui viennent expliquer ça. Et donc, le problème, ce n'est pas mon corps. Et je sais que tout ça, ça va bouger. Donc, je ne me focusse pas là-dessus. J'entends les sensations, tout ça, ok, j'entends, je laisse couler, et puis on verra plus tard, et on verra dans les jours suivants. La troisième habitude qui m'aide, je pense, à avoir globalement un comportement alimentaire serein, c'est le fait de prendre l'air tous les jours. On pourrait bien se demander où est le rapport entre les deux. Moi, c'est quelque chose de très important. Je m'en suis rendue compte et je travaille de chez moi depuis quelques temps maintenant. Je suis retournée à domicile depuis plusieurs mois. Et je peux facilement... Ne pas prendre l'air, ne pas sortir de chez moi parce que je suis happée par mes rendez-vous, par tout un tas de trucs. Et en fait, je remarque à quel point ça peut m'impacter négativement, le fait de ne pas du tout être sortie de chez moi. Il y a comme une sorte de... le mot qui me vient, c'est amoncellement. C'est ça en fait, il y a un amoncellement émotionnel, comme des trucs qui venaient se superposer. et du coup un peu un truc qui tourne en rond c'est à dire que chez moi le fait de sortir de prendre l'air, de voir l'extérieur et de marcher un peu ça range un peu les choses et je pense que l'humain globalement fonctionne pas mal comme ça, donc je l'ai pas dit au début mais toutes les habitudes dont je vais vous parler vous pouvez très bien les prendre comme des conseils, vous pouvez aussi vous dire ah ouais mais non mais ça moi pas du tout et les laisser de côté parce que nous ne sommes pas les mêmes personnes donc potentiellement ça ne fonctionnera pas du tout de la même manière sur vous. Mais il est vrai que la marche apporte quand même beaucoup de choses. Et bon, ben voilà, marcher pour marcher chez soi, je ne vois pas l'intérêt. Ça me semble un peu limite pathologique quand même, parce que du coup vous faites des pas pour faire des pas. Donc non, marcher sans compteur de pas, sans rien, juste marcher. Allez, prendre l'air et en fait sentir l'air extérieur, entendre peut-être des oiseaux chanter. des enfants joués au loin, des chiens aboyés, des choses quoi, voire d'autres humains aussi autour. Et donc voilà, chez moi c'est une habitude je pense qui est très importante. Le quatrième point, toujours dans le mouvement, je pense qu'une habitude qui m'aide beaucoup, c'est le fait de faire du sport, du sport qui m'éclate, qui me plaît, et m'y tenir. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Il y a plusieurs choses en une. C'est-à-dire que l'activité, le mouvement, je pense que c'est vraiment super important pour avoir... un comportement alimentaire serein, parce que le fait d'être en mouvement va jouer, déjà ça aide à la digestion, au métabolisme, à la régulation, etc. Mais il y a aussi tout ce côté rapport au corps en fait. Être en mouvement, ça aide énormément dans le rapport à son corps, et en fait votre alimentation dérégulée, elle l'est principalement à cause du rapport que vous avez à votre corps. Donc ça c'est très intéressant. Deux points importants dans ma façon de parler du sport, c'est qu'un sport qui m'éclate, en l'occurrence il y en a deux pour moi, c'est la course à pied et la danse. Genre vraiment, je m'éclate. Les deux m'apportent des trucs différents, mais je vis des vrais moments géniaux et ça m'apporte énormément, cognitivement parlant et émotionnellement parlant et créativement parlant. Et voilà, ça m'apporte beaucoup. et l'autre point je disais et m'y tenir et oui en fait même quand on adore quelque chose bah des fois on n'a pas envie de le faire et moi surtout l'hiver je me mets des gros coups de pied aux fesses pour aller à la danse par exemple pourquoi je me mets ces coups de pied aux fesses ? parce que je sais que je vais kiffer attention c'est pas la même chose de dire je sais que je serais contente de l'avoir fait c'est pas du tout la même chose à mon sens la satisfaction de cocher la case de ça y est j'ai fait mon sport C'est pas du plaisir à faire du sport. C'est du plaisir à être fière de soi d'avoir réussi à faire quelque chose. Et il y a plein de cas où ça peut être aussi très intéressant ça. Il faut juste jauger, doser. Et il ne faut pas être que là-dedans parce qu'en fait ça ne peut pas fonctionner. Non, je sais que je vais kiffer. Je me mets des coups de pied aux fesses pour aller à la danse parce que je sais que sur le moment ça va être l'éclate, qu'il y a des moments où je vais rigoler. Il y a plein de moments où je vais... adoré les mouvements que je vais faire et je sais que la danse c'est le seul moment où je pense à rien d'autre, la course à pied je peux être souvent dans mes pensées, dans plein de trucs, la danse non. Et donc c'est pour ça que je m'y tiens et là on touche à un sujet vraiment important pour moi et qui est, comment dire qui ne peut pas être je ne peux pas donner de conseils sur concrètement ... Comment faire pour être dans le bon équilibre entre je m'écoute et je me force à aller faire quelque chose parce que c'est propre à chacun et c'est propre à chacun à chaque moment. Donc il faut expérimenter, il faut trouver son équilibre. Mais oui, même un truc qu'on adore et qu'on sait qui nous fait un bien fou, des fois on n'aura pas envie d'aller le faire pour différentes raisons. Donc ce qui me permet d'être bien dans mon alimentation aujourd'hui, c'est aussi ça, c'est le fait de faire du sport que j'adore. vraiment. Il n'y a pas du tout de lutte autour de la pratique de ces sports, mais c'est aussi le fait de m'y tenir, et donc il y a nécessairement ce côté-là. Le cinquième point important, la cinquième habitude qui est la mienne, c'est le fait de parler de ce qui m'encombre. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup, ce n'est pas pour rien que je me suis lancée dans le podcast, et je parle beaucoup aussi dans ma vie perso quotidienne. Mais il y a des trucs pour lesquels j'ai du mal à parler. En fait, je me rends compte où du coup, je vais en parler quand ça m'encombre déjà depuis longtemps, quand je l'ai ruminé depuis un moment. Je vais en parler sans être capable de contenir les émotions qui vont avec. Enfin, ce que je veux dire là, c'est que le moment où j'en parle, parfois, c'est genre je suis à un niveau émotionnel hyper haut et ça déborde et tout ça. Et je prends ça quand même comme le signe que j'aurais peut-être pu en parler avant. Donc j'essaie de parler de ce qui m'encombre au quotidien et de moins garder des choses douloureuses. Et quand je dis parler de ce qui m'encombre, ça peut être à mon mari, ça peut être à des amis, ça peut être à ma sœur, mais ça peut être aussi à la psychologue que je vais voir depuis peu. Le besoin de parler de ce qui nous encombre, ça peut aussi passer par un professionnel ou une professionnelle de santé. Et ça, c'est vraiment très important à mon sens. Ça évite l'encombrement émotionnel, mais aussi l'encombrement cognitif vraiment des pensées qui tournent en boucle. En tout cas, me concernant, c'est une aide précieuse. Je ne l'ai pas mis dedans et du coup je l'ajoute, je le mets dans ce point-là. J'aurais pu vous mettre énormément finalement d'habitudes que j'ai, je me rends compte en le disant, je n'ai pas parlé de l'écriture. Mais passer par l'écriture c'est aussi quelque chose qui m'aide beaucoup. J'aimerais vraiment me tenir au fait d'écrire tous les jours, tous les jours. Et bon, je n'y arrive pas, il y a plein de fois où je n'y arrive pas. Mais je passe régulièrement par l'écriture. Et c'est quelque chose qui m'aide beaucoup et en plus ça m'aide à avoir du recul sur des choses très cycliques qui se passent pour moi d'année en année, sur des périodes fixes à chaque fois, donc c'est très intéressant aussi pour pouvoir le travailler ensuite en thérapie. Le sixième point, il rejoint ce que je disais par rapport au sport, c'est une habitude qui m'aide, c'est le fait de chercher et trouver parfois un équilibre entre m'écouter et me forcer. En fait, je l'ai rajouté comme un point à part entière parce que c'est très présent dans ma pratique sportive, mais pas que. C'est quelque chose qu'on peut retrouver dans n'importe quel univers de la vie, je trouve, dans l'aspect relationnel. Des fois, je vais être hyper contente de fixer un rendez-vous, une soirée, un truc. Et puis, sur le moment, en fait, je ne suis pas du tout dans la même énergie et ça va être compliqué. Et le truc, c'est que si j'annule systématiquement, je ne vais plus du tout avoir de vie sociale. Si j'y vais systématiquement, je risque de m'encombrer et d'être très mal et de mettre davantage de temps à m'en remettre, entre guillemets. Enfin, voilà, je peux avoir besoin de beaucoup de temps seul pour me remettre de moments sociaux. C'est aussi quelque chose qui va s'appliquer dans le travail. En fait, je suis à mon compte, donc je suis seule à organiser mon temps. Et donc, c'est trouver un équilibre entre m'accorder du repos, parfois même en semaine, et ne pas me laisser ce droit-là et me forcer à bosser quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne. Même si je suis super mal et que je suis dans mon lit, je suis avec mon ordi en train de bosser. Je me suis beaucoup cherchée là-dessus. J'ai été dans des extrêmes. J'ai l'impression là d'être dans... un nouvel équilibre plutôt pas mal. Et donc finalement, on pourrait se dire aussi que cet équilibre, il peut s'appliquer dans l'alimentation, sur, je ne sais pas, une phase où ça va moins bien et je sens que j'ai énormément d'envie de manger émotionnel, mais que systématiquement, je sais que ça me fait super mal au ventre par la suite. Bon, ça fait son job, mais pas tant que ça. Donc, je vais essayer de trouver un équilibre entre, ben ouais, c'est OK. J'entends ce besoin de manger émotionnel, mais peut-être que ce coup-ci, là, à cet instant-là, je vais tester de ne pas y répondre par la nourriture, parce que je sais que derrière, je serai mal. Ou alors, je vais poser un stop, je vais manger, tiens, dans cette tablette de chocolat, mais je vais me dire qu'à un moment donné, je m'arrête à un certain niveau, parce que je sais que derrière, je risque d'avoir trop mal au ventre. Je sais que ça peut être glissant ça, j'ai envie de vous rappeler que là je vous parle de moi guérie depuis des années et des années des troubles des conduites alimentaires. Sur un parcours de guérison, il y a des fois où c'est pas possible d'avoir cette nuance là quoi. Moi j'ai quand même plutôt la croyance que sur un parcours de guérison, ça peut être compliqué, ça peut retarder la guérison de chercher à être tout le temps dans cette espèce de contrôle par exemple. Ce que je viens de vous dire par rapport au chocolat. Ça peut être glissant parce que vous pouvez vous dire, ah bah oui, moi je vais faire comme ça, quand j'ai envie de chocolat, je vais dire, bah oui, ok, mais pas plus que deux carrés. Déjà là, je ne vous ai pas donné de notion de quantité parce que peut-être que ça changera radicalement d'un jour à l'autre. Et en fait, si vous êtes en pleine guérison, le fait d'agir de cette manière-là fera peut-être que les compulsions continuent parce qu'il n'y avait droit qu'à deux et puis à un moment donné, vous aviez vraiment envie, besoin de plus. Au troisième carré, c'est parti en vrille parce que vous étiez dans l'interdit. Voilà, petit rappel sur le fait que je vous parle de moi là où j'en suis à un instant T, en toute transparence, et que du coup, je pense que vous avez des choses peut-être à prendre, mais que ça ne peut pas s'appliquer à tout le monde à n'importe quel moment. La septième habitude, c'est le fait de chercher à identifier mes émotions. Alors, qu'est-ce que je veux dire par là ? Plusieurs choses, parce que quand on dit ça, en tout cas quand je m'entends dire ça, je me dis que ça ressemble vachement à un truc très intellectualisé. Qu'est-ce que je ressens ? Comment elle s'appelle ? Et effectivement, il y a un peu de ça. Mais il y a aussi et surtout de les identifier dans le corps. C'est-à-dire d'identifier qu'il y a une émotion, qu'il y a quelque chose. Ne pas réussir à la nommer, ce n'est pas bien grave. D'identifier que ça me serre le ventre, que j'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure, que je me sens oppressée, que j'ai la gorge nouée, que j'ai les boyaux un peu tordus. Bon bah tout ça c'est j'identifie qu'il y a une émotion. Après clairement pourquoi pas essayer d'identifier comment ça s'appelle cette émotion là. Encore une fois dans le but de pouvoir observer ce qui est récurrent et tout ça. Pour moi c'est vraiment de l'auto-observation. Mais je pense qu'il ne faut pas trop se prendre la tête si c'est difficile à identifier. Enfin c'est difficile de nommer les émotions. Juste se contenter d'identifier qu'il se passe un truc dans le corps c'est cool. Se dire, ah ok, il y a une émotion qui me traverse. Moi, je trouve ça encore vachement difficile à certains moments d'identifier, de nommer l'émotion. Donc voilà. Le huitième point, et qui est très en lien avec le septième, enfin la huitième habitude que j'essaie vraiment de mettre en place, de garder, c'est le fait d'accepter, de traverser les émotions. Parce que je viens de parler, j'identifie qu'il y a ça, ok. Peut-être que des fois, il y a même le nom qui vient avec. « Ah ouais, donc là, en fait, là, je suis stressée, quoi. » Eh bien, il peut y avoir, peut-être que vous allez vous reconnaître, un truc un peu de jugement qui débarque. « Ah ouais, t'es stressée pour ça. Ben, dis-donc, il ne faut pas grand-chose. Quand je vois un tel ou une telle qui fait ça, ben, dis-donc, toutes ces autodénigrations, j'allais dire, mais tous ces autodénigrements, plutôt, et cette invalidation émotionnelle. Je pense que ça parlera à beaucoup d'entre vous, l'invalidation émotionnelle. Et donc... Une habitude qui peut vraiment aider à garder un comportement alimentaire serein, c'est de valider ce qui se passe. De toute façon, il n'y a même pas de question de valider ou d'invalider, c'est là. J'ai le ventre noué, c'est pas ma tête. Ma tête, elle, elle examine, elle dit « Ah ouais, en fait, ça a l'air d'être du stress. Ah tiens, ça ressemble à de la colère. » Mais en vrai, l'émotion, elle est là. Que je l'invalide, que je la valide, franchement, de toute façon, elle est là, donc elle existe. Elle n'a pas besoin d'être validée, elle existe. Donc j'accepte qu'elle me traverse cette émotion. Et voilà, des fois c'est pas facile parce que traverser une émotion, c'est ne pas chercher à la fuir. Alors beaucoup d'entre vous cherchent à fuir par le fait de manger par exemple. Mais on peut aussi chercher à fuir l'émotion en partant tout de suite dans des pensées qui pourraient la faire taire, en se mettant en mouvement, en action. Bref, il y a plein de moyens d'évitement émotionnel et donc je suis au maximum dans la recherche du fait de traverser ces émotions. Et tout en expérimentant toujours des outils de régulation émotionnelle. Donc régulation pas pour éviter l'émotion mais pour la traverser sereinement en fait. La neuvième habitude qui me permet de garder un comportement alimentaire serein, c'est le fait de lire. et de suivre du contenu féministe. Je pense que c'est une habitude super importante. Je pense que de lire tous ces livres, de suivre ces femmes sur les réseaux, continue de nourrir des réflexions très importantes, continue de... En tout cas, m'aide à garder toujours à distance des tas de choses qui m'ont projetée et maintenue dans les TCA, c'est-à-dire le culte du corps. Le fait que la femme soit toujours amenée à un statut d'objet plus que de sujet, la culture des régimes, le culte de l'image aussi, l'infantilisation des femmes également, l'hypersexualisation des femmes, l'injonction à la séduction, etc. En fait, tous ces contenus que je suis, que je lis, desquels je me nourris, me permettent de... continuer à grandir, je trouve, dans mes réflexions, dans mes cheminements, et à me sentir de plus en plus sereine dans une identité de femme qui se reconstruit, j'ai l'impression, au fil des années. Donc ça, c'est une habitude hyper importante, qui fait énormément de bien. Il y a aussi une notion de sororité. Je trouve que c'est vraiment chouette de construire un nouveau rapport aux autres femmes, de sortir de... Cette espèce de rivalité féminine qui est construite aussi par le patriarcat pour aller vers quelque chose qui est plus dans la sororité et d'avoir un sentiment d'appartenance qui fait du bien. Et la dixième habitude, c'est drôle de le dire comme une habitude parce que bon c'est pas genre je prends mon truc à boire tous les matins, c'est très en lien avec ce que je viens de dire par rapport au féminisme. C'est le fait de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction. Et ça, waouh. Donc effectivement, les contenus féministes soutiennent ça, mais c'est un processus très, très personnel, individuel, qui est en train de se... J'allais dire de se produire, mais en fait, qui continue, parce que ça fait un moment que c'est en marche, mais je continue d'avoir des prises de conscience, d'observer des choses qui bougent chez moi, qui se détachent de ça. Mais ça a été quelque chose de très enfermant pour moi, l'injonction à... à plaire aux hommes, à la séduction. Et ça a pris énormément, énormément, énormément de place. Et ça a joué un grand, grand, grand rôle dans mes troubles alimentaires et aussi dans le fait, malheureusement, que je me retrouve victime de violences sexuelles à plusieurs moments dans ma vie. C'est-à-dire que l'un nourrit l'autre. C'est-à-dire que le fait, ça peut paraître très paradoxal, mais le fait que j'ai été victime... m'enfermait aussi dans ce rapport-là aux hommes, ce qui peut paraître très paradoxal, je l'entends, mais qui en fait s'explique très bien. Et le fait que je sois dans cette recherche de validation à tout prix par les hommes me mettait plus facilement aussi dans une place de victime. Et bon voilà, vous voyez bien tout ce qui s'ensuit dans l'injonction aussi à être mince pour plaire. Il faut être mince, il faut être belle, il faut être comme ci, il faut être comme ça, il faut être quand même... globalement une femme plutôt dans la soumission à l'autre. Et donc, se détacher de ça, ça fait du bien, mais c'est pas facile, quoi. Je veux dire, ça demande beaucoup de travail. Ça demande beaucoup de prise de recul, ça demande beaucoup de bienveillance envers soi-même, d'accepter de ne pas avancer aussi vite qu'on le voudrait parfois, d'accepter aussi de lâcher là aussi la quête de perfection dans le fait qu'on a des opinions, on a des valeurs qui se construisent par exemple en lien avec le féminisme, mais que nos actions ont parfois du mal à suivre, qu'on observe que « ah bah ouais je crois dur en ça » Mais moi je continue d'agir d'une manière qui va presque à l'encontre de ça et c'est pas facile d'en prendre conscience et je crois que voilà à nouveau auto-observation puis auto-compassion et bienveillance avec soi-même et vas-y c'est bon, on est à la cool, on est patiente, on a le temps et de toute façon ça n'aura jamais vocation à être parfait. En tout cas se détacher de cette injonction à plaire aux hommes ça fait vachement du bien. Je vous invite en vrai à vous poser cette question quand vous allez dans des espaces sociaux, collectifs. Demandez-vous ça, à quel point c'est important pour vous et pourquoi vous vous maquillez, pourquoi vous vous habillez comme ça. Demandez-vous aussi dans un second temps à qui vous avez vraiment envie de plaire. Bon si je récapitule mes dix habitudes qui aujourd'hui je pense m'aident à garder un comportement alimentaire serein. Je vous rappelle qu'elles sont englobées par des habitudes globales d'auto-observation et d'auto-compassion au maximum. Là non plus, je ne suis pas parfaite. Franchement, des fois, je manque de compassion envers moi-même, mais grâce à l'auto-observation, j'en prends conscience. Et puis, j'accepte que là, ça se soit passé comme ça, et puis on fera mieux une prochaine fois. La première habitude, c'est le fait de ne plus souscrire à la mentalité des régimes. La deuxième, c'est de ne pas m'attarder sur des... pensées désagréables ou même des sensations désagréables dans mon corps. La troisième, c'est de prendre l'air tous les jours. La quatrième, c'est de faire du sport qui m'éclate et de m'y tenir. La cinquième, parler de ce qui m'encombre sans attendre que ça m'encombre au point d'exploser. La sixième, c'est de chercher un équilibre entre l'écoute et le fait de se mettre un peu des petits coups de pied aux fesses parfois. La septième, c'est de chercher à identifier mes émotions. La huitième, c'est d'accepter de traverser mes émotions. La neuvième, c'est de lire et de suivre du contenu féministe. Et la dixième, c'est de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction, de l'injonction à plaire aux hommes. J'espère que cet épisode de podcast aura pu vous apporter des petites pistes, peut-être des petites choses à mettre en place dès aujourd'hui chez vous. N'hésitez pas à me partager également sur Insta ce qui, vous, vous êtes sur votre... chemin ou si vous faites partie de la team sortie des TCA, et bien qu'est-ce qui vous permet de maintenir un bon rapport à vous-même et à votre alimentation.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important, c'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide, d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire.

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Chapters

  • Les outils qui englobent tout le reste

    04:12

  • Ne plus souscrire à la mentalité des régimes

    05:16

  • Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

    06:41

  • Prendre l’air tous les jours

    11:17

  • Faire du sport et m’y tenir

    13:13

  • Parler de ce qui m’encombre

    16:38

  • Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

    18:52

  • Identifier mes émotions dans le corps

    22:53

  • Accepter de traverser les émotions

    24:12

  • Lire et suivre du contenu féministe

    26:20

  • Me détacher de l’injonction à la séduction

    28:06

Description


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J'ai réfléchi à toutes ces petites choses qui me permettent de rester une mangeuse régulée.

Ces habitudes qui sont finalement des outils de bonne santé mentale au global.
Parce que je sais que si mon comportement venait à se déréguler ce serait le signal d'un déséquilibre plus global.

Au programme :
Les outils qui englobent tout le reste

Ne plus souscrire à la mentalité des régimes 

Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

Prendre l’air tous les jours

Faire du sport et m’y tenir 

Parler de ce qui m'encombre

Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

Identifier mes émotions dans le corps

Accepter de traverser les émotions 

Lire et suivre du contenu féministe

Me détacher de l’injonction à la séduction 


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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue, bienvenue dans cet épisode de podcast. Ça faisait longtemps que j'avais fait un épisode en mode pratique avec des outils, des conseils, du concret. Aujourd'hui ça va être un peu le cas. En tout cas je vais essayer, j'ai eu envie de vous partager. 10 habitudes qui selon moi aujourd'hui me permettent de rester dans un comportement alimentaire sain, serein, dans un comportement alimentaire tranquille, sans compulsion. Et donc sans plus attendre, rentrons dans le vif du sujet. Pourquoi je vous partage ça ? Eh bien parce que souffrir d'un trouble des conduites alimentaires pendant 20 ans puis en guérir, ça s'arrête pas juste là. C'est-à-dire, vous voyez bien que... Ça crée des impacts. Moi, je crois et je le défends, vous le savez, très souvent à une vraie guérison. Clairement, c'est possible. C'est ce que je vis, c'est ce que vivent plein d'autres personnes. Néanmoins, même pour quelqu'un qui n'a jamais eu de troubles des conduites alimentaires, à tout moment de sa vie, on peut en développer. Vous le savez, malheureusement, ça arrive, il y a des femmes adultes qui sombrent dans les TCA. Ce n'est pas nécessairement une maladie, même si... Dans beaucoup de cas, ça commence à l'adolescence, c'est pas nécessairement comme ça que ça se passe. Et donc, eh bien, il y a plein d'éléments de vie qui peuvent venir nous faire vaciller et faire qu'on développe certains troubles de santé mentale, certaines difficultés. Et donc, eh bien, j'ai eu envie de réfléchir, d'abord dans un premier temps à ça avant de vous le transmettre, puis de vous donner des petits outils, des habitudes de vie qui me permettent de rester dans un... bon rapport globalement à moi-même et donc à mon alimentation et à mon corps. Ces outils-là, évidemment que c'est des choses qui peuvent vous aider, même sur le chemin de guérison, c'est des trucs auxquels vous pourriez réfléchir pour les mettre en place, pour d'ores et déjà aller mieux. Vous allez voir que finalement, si j'avais parlé d'une toute autre problématique, certains auraient pu aussi rentrer dans ce cadre-là, c'est-à-dire que tout n'est pas forcément relié au comportement alimentaire, vous allez voir, c'est vraiment l'idée de garder une bonne santé mentale. Et je le redis, je sais que je l'ai déjà dit à plusieurs reprises, moi j'estime que je n'ai pas nécessairement plus de fragilité que d'autres personnes du fait d'avoir vécu avec un TCA. Par contre, ça me donne une finesse dans le ressenti et l'observation, puisque du coup j'ai développé beaucoup d'auto-observation. D'ailleurs, j'aurais pu le mettre, ça. C'est vraiment... C'est l'outil... Allez, je l'achoute ! Mais je pense que ça, c'est l'outil qui englobe tout le reste, en fait, parce que pour pouvoir mettre en place tout le reste, il faut de l'auto-observation. Mais voilà, j'ai développé beaucoup d'auto-observation qui me permet d'être très fine sur ce qui se passe dans le rapport à mon corps et à mon alimentation et de pouvoir détecter des moments où je vais moins bien en observant, par exemple, ce qui se passe dans ma tête ou le... mon comportement alimentaire ou en tout cas mes envies alimentaires. Voilà, donc let's go, je vous ai déjà parlé de l'auto-observation qui pour moi est une compétence vraiment essentielle à acquérir. J'aurais pu aussi vous parler d'auto-compassion qui est pour moi une compétence vraiment hyper importante si vous voulez sortir d'un trouble alimentaire et si d'ailleurs vous voulez avoir la relation la plus tranquille à vous-même. Et donc ça, on va dire que c'est un peu des outils qui englobent tous les autres. Mais la première habitude qui... aujourd'hui je pense me permet d'être dans une relation tranquille à mon alimentation c'est le fait de ne plus souscrire au régime à la mentalité des régimes, en fait plus jamais je ne souscrirai à cette mentalité des régimes, je le sais c'est complètement sorti de mon mode de fonctionnement, quand je vois sur insta ou ailleurs tous ces trucs passer autour des régimes autour de l'hyper contrôle de ce que l'on mange, je suis juste heureuse énervé, effaré, enfin voilà c'est ce genre d'adjectif mais il n'y a plus rien de tout ça en fait chez moi et je pense que d'être complètement sortie de ça c'est quand même un de mes outils principaux pour continuer d'avoir un bon rapport avec mon alimentation. Ce qui fait que même quand je traverse des phases plus difficiles, des phases dans lesquelles le rapport à mon corps peut être un peu plus compliqué, et bien... Comme je n'ai pas cette mentalité directe de « Ok, régime, c'est la solution à tout, il faut manger comme ci, comme ça, toutes les solutions se trouvent dans la nourriture et il suffit d'aller se contrôler » , ça me protège déjà de tout un tas de choses qui pourraient dévier sur des phases de vie plus difficiles. Je n'y crois pas au régime. Je n'y crois absolument plus. Je ne crois pas qu'il soit nécessaire de faire attention toute sa vie, notamment quand on est une femme. Je ne crois plus à tout ça. Et donc ça me libère forcément quelque chose et ça me permet d'être beaucoup plus sereine. Le deuxième point, c'est le fait que je ne vais plus m'attarder sur des pensées désagréables autour de mon corps, mais même aussi parfois des sensations désagréables. Je m'explique, qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire que j'ai bien compris aujourd'hui qu'il y a plein d'éléments qui peuvent influencer le rapport que je vais avoir à moi-même. Parmi ces éléments, il va y avoir les hormones, le temps qu'il fait, même si je pense que je ne suis pas ultra impactée par ça de base. Mais ça fait plus d'un an qu'on est dans un espèce d'automne, là où je vis. En ce moment, c'est mieux. D'ailleurs, le mieux, le renouveau m'a permis de voir à quel point il y avait quand même un impact. Donc, les hormones, le temps qu'il fait. des événements, des choses qui se passent avec les autres, une mauvaise digestion, un manque de sommeil, il peut y avoir plein de choses. Il y a aussi des relations, des personnes autour de moi qui peuvent être des sortes de triggers de mal-être en fait, même si du coup globalement c'est des personnes que je vois pas ou peu, bon bah voilà, ça peut encore exister. Et donc il y a tout un tas de trucs qui peuvent faire qu'à un moment donné je me sens pas bien. À un moment donné, j'ai des jugements négatifs sur mon corps, ou bien même je ne me sens pas dans mes sensations, j'ai des sensations pas agréables dans mon corps corporel. En fait, je ne vais pas complètement ignorer ces sensations-là parce qu'elles sont là. Donc c'est ok, je les entends, je les accueille, mais je garde toujours à l'esprit que tout est fluctuant et cyclique, et qu'elles ne vont pas rester figées, que ça y est, je ne suis pas bloquée dans ces sensations corporelles. pour elle, ad vitam aeternam, que ça va bouger, peut-être même dès demain, peut-être même avant ça dans la journée, mais bon, souvent, c'est le lendemain, quand il y a ce genre de choses, je dirais que ça dure au moins la journée quand même. Et puis que donc ça va bouger, et que c'est pas représentatif de la réalité, là où quand j'avais un trouble alimentaire, quand j'avais ce genre de sensation, ben... je les prenais comme une vérité accablante ou même les pensées si j'avais des pensées négatives par rapport à moi à mon corps, c'est que c'était forcément vrai et c'était aussi comme ça que les autres me percevaient et donc il pouvait y avoir tout un tas d'impacts aussi dans ma façon de me présenter aux autres ma façon ou non de sortir de chez moi et donc les impacts étaient multiples et puis les impacts ils arrivaient aussi sur mon comportement alimentaire parce que si je commence à me monter la tête avec cette façon dont je me sens dans mon corps corps, et bien je vais peut-être avoir envie d'agir. Et puis si je suis encore dans la mentalité des régimes, le point que je disais juste avant, et bien je vais agir en mangeant moins. Et donc du coup je vais réenclencher des choses dans mon comportement alimentaire qui risquent de m'emmener vers de l'hyper contrôle, vers des compulsions alimentaires, etc. Donc l'idée c'est de mettre ça à distance, d'avoir en tête, en tout cas moi c'est ce que je fais, c'est que... C'est clairement pas tous les jours et heureusement, et si c'était tous les jours, je pense que je réenclencherais une thérapie, quelque chose pour aller bosser là-dessus. Mais là, je pense que c'est quelque chose de normal, ça m'apparaît comme normal parce que j'observe, j'échange avec les femmes aussi autour de moi. Eh bien oui, il y a quelque chose de très cyclique dans le rapport à mon corps et je sais que tout ça, ça bouge, ça évolue. J'ai une idée aussi qui me vient là par rapport à ces sensations-là. Je fais beaucoup de courses à pied et je peux avoir des fois des sensations tellement merdiques en course à pied où j'aurais envie d'accuser mon corps. En tout cas, c'est ce que j'aurais fait à une autre époque. Et oh là là, mais comment je suis lourde aujourd'hui. Vous voyez cette sensation-là. Ok, ça ne veut pas dire que je suis lourde. Ça ne veut pas dire que j'ai pris 10 kilos depuis avant-hier quand je suis allée courir. Non, c'est juste aujourd'hui, je suis fatiguée. Aujourd'hui, je suis peut-être émotionnellement impactée par des choses. Aujourd'hui, je suis peut-être à tel jour du cycle, machin. Aujourd'hui, je suis peut-être en pleine digestion de ci ou de ça. Peut-être qu'hier, j'ai bu de l'alcool. Sur moi, ça a un impact de ouf. Bref, il y a plein de raisons qui viennent expliquer ça. Et donc, le problème, ce n'est pas mon corps. Et je sais que tout ça, ça va bouger. Donc, je ne me focusse pas là-dessus. J'entends les sensations, tout ça, ok, j'entends, je laisse couler, et puis on verra plus tard, et on verra dans les jours suivants. La troisième habitude qui m'aide, je pense, à avoir globalement un comportement alimentaire serein, c'est le fait de prendre l'air tous les jours. On pourrait bien se demander où est le rapport entre les deux. Moi, c'est quelque chose de très important. Je m'en suis rendue compte et je travaille de chez moi depuis quelques temps maintenant. Je suis retournée à domicile depuis plusieurs mois. Et je peux facilement... Ne pas prendre l'air, ne pas sortir de chez moi parce que je suis happée par mes rendez-vous, par tout un tas de trucs. Et en fait, je remarque à quel point ça peut m'impacter négativement, le fait de ne pas du tout être sortie de chez moi. Il y a comme une sorte de... le mot qui me vient, c'est amoncellement. C'est ça en fait, il y a un amoncellement émotionnel, comme des trucs qui venaient se superposer. et du coup un peu un truc qui tourne en rond c'est à dire que chez moi le fait de sortir de prendre l'air, de voir l'extérieur et de marcher un peu ça range un peu les choses et je pense que l'humain globalement fonctionne pas mal comme ça, donc je l'ai pas dit au début mais toutes les habitudes dont je vais vous parler vous pouvez très bien les prendre comme des conseils, vous pouvez aussi vous dire ah ouais mais non mais ça moi pas du tout et les laisser de côté parce que nous ne sommes pas les mêmes personnes donc potentiellement ça ne fonctionnera pas du tout de la même manière sur vous. Mais il est vrai que la marche apporte quand même beaucoup de choses. Et bon, ben voilà, marcher pour marcher chez soi, je ne vois pas l'intérêt. Ça me semble un peu limite pathologique quand même, parce que du coup vous faites des pas pour faire des pas. Donc non, marcher sans compteur de pas, sans rien, juste marcher. Allez, prendre l'air et en fait sentir l'air extérieur, entendre peut-être des oiseaux chanter. des enfants joués au loin, des chiens aboyés, des choses quoi, voire d'autres humains aussi autour. Et donc voilà, chez moi c'est une habitude je pense qui est très importante. Le quatrième point, toujours dans le mouvement, je pense qu'une habitude qui m'aide beaucoup, c'est le fait de faire du sport, du sport qui m'éclate, qui me plaît, et m'y tenir. Qu'est-ce que je veux dire par là ? Il y a plusieurs choses en une. C'est-à-dire que l'activité, le mouvement, je pense que c'est vraiment super important pour avoir... un comportement alimentaire serein, parce que le fait d'être en mouvement va jouer, déjà ça aide à la digestion, au métabolisme, à la régulation, etc. Mais il y a aussi tout ce côté rapport au corps en fait. Être en mouvement, ça aide énormément dans le rapport à son corps, et en fait votre alimentation dérégulée, elle l'est principalement à cause du rapport que vous avez à votre corps. Donc ça c'est très intéressant. Deux points importants dans ma façon de parler du sport, c'est qu'un sport qui m'éclate, en l'occurrence il y en a deux pour moi, c'est la course à pied et la danse. Genre vraiment, je m'éclate. Les deux m'apportent des trucs différents, mais je vis des vrais moments géniaux et ça m'apporte énormément, cognitivement parlant et émotionnellement parlant et créativement parlant. Et voilà, ça m'apporte beaucoup. et l'autre point je disais et m'y tenir et oui en fait même quand on adore quelque chose bah des fois on n'a pas envie de le faire et moi surtout l'hiver je me mets des gros coups de pied aux fesses pour aller à la danse par exemple pourquoi je me mets ces coups de pied aux fesses ? parce que je sais que je vais kiffer attention c'est pas la même chose de dire je sais que je serais contente de l'avoir fait c'est pas du tout la même chose à mon sens la satisfaction de cocher la case de ça y est j'ai fait mon sport C'est pas du plaisir à faire du sport. C'est du plaisir à être fière de soi d'avoir réussi à faire quelque chose. Et il y a plein de cas où ça peut être aussi très intéressant ça. Il faut juste jauger, doser. Et il ne faut pas être que là-dedans parce qu'en fait ça ne peut pas fonctionner. Non, je sais que je vais kiffer. Je me mets des coups de pied aux fesses pour aller à la danse parce que je sais que sur le moment ça va être l'éclate, qu'il y a des moments où je vais rigoler. Il y a plein de moments où je vais... adoré les mouvements que je vais faire et je sais que la danse c'est le seul moment où je pense à rien d'autre, la course à pied je peux être souvent dans mes pensées, dans plein de trucs, la danse non. Et donc c'est pour ça que je m'y tiens et là on touche à un sujet vraiment important pour moi et qui est, comment dire qui ne peut pas être je ne peux pas donner de conseils sur concrètement ... Comment faire pour être dans le bon équilibre entre je m'écoute et je me force à aller faire quelque chose parce que c'est propre à chacun et c'est propre à chacun à chaque moment. Donc il faut expérimenter, il faut trouver son équilibre. Mais oui, même un truc qu'on adore et qu'on sait qui nous fait un bien fou, des fois on n'aura pas envie d'aller le faire pour différentes raisons. Donc ce qui me permet d'être bien dans mon alimentation aujourd'hui, c'est aussi ça, c'est le fait de faire du sport que j'adore. vraiment. Il n'y a pas du tout de lutte autour de la pratique de ces sports, mais c'est aussi le fait de m'y tenir, et donc il y a nécessairement ce côté-là. Le cinquième point important, la cinquième habitude qui est la mienne, c'est le fait de parler de ce qui m'encombre. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup, ce n'est pas pour rien que je me suis lancée dans le podcast, et je parle beaucoup aussi dans ma vie perso quotidienne. Mais il y a des trucs pour lesquels j'ai du mal à parler. En fait, je me rends compte où du coup, je vais en parler quand ça m'encombre déjà depuis longtemps, quand je l'ai ruminé depuis un moment. Je vais en parler sans être capable de contenir les émotions qui vont avec. Enfin, ce que je veux dire là, c'est que le moment où j'en parle, parfois, c'est genre je suis à un niveau émotionnel hyper haut et ça déborde et tout ça. Et je prends ça quand même comme le signe que j'aurais peut-être pu en parler avant. Donc j'essaie de parler de ce qui m'encombre au quotidien et de moins garder des choses douloureuses. Et quand je dis parler de ce qui m'encombre, ça peut être à mon mari, ça peut être à des amis, ça peut être à ma sœur, mais ça peut être aussi à la psychologue que je vais voir depuis peu. Le besoin de parler de ce qui nous encombre, ça peut aussi passer par un professionnel ou une professionnelle de santé. Et ça, c'est vraiment très important à mon sens. Ça évite l'encombrement émotionnel, mais aussi l'encombrement cognitif vraiment des pensées qui tournent en boucle. En tout cas, me concernant, c'est une aide précieuse. Je ne l'ai pas mis dedans et du coup je l'ajoute, je le mets dans ce point-là. J'aurais pu vous mettre énormément finalement d'habitudes que j'ai, je me rends compte en le disant, je n'ai pas parlé de l'écriture. Mais passer par l'écriture c'est aussi quelque chose qui m'aide beaucoup. J'aimerais vraiment me tenir au fait d'écrire tous les jours, tous les jours. Et bon, je n'y arrive pas, il y a plein de fois où je n'y arrive pas. Mais je passe régulièrement par l'écriture. Et c'est quelque chose qui m'aide beaucoup et en plus ça m'aide à avoir du recul sur des choses très cycliques qui se passent pour moi d'année en année, sur des périodes fixes à chaque fois, donc c'est très intéressant aussi pour pouvoir le travailler ensuite en thérapie. Le sixième point, il rejoint ce que je disais par rapport au sport, c'est une habitude qui m'aide, c'est le fait de chercher et trouver parfois un équilibre entre m'écouter et me forcer. En fait, je l'ai rajouté comme un point à part entière parce que c'est très présent dans ma pratique sportive, mais pas que. C'est quelque chose qu'on peut retrouver dans n'importe quel univers de la vie, je trouve, dans l'aspect relationnel. Des fois, je vais être hyper contente de fixer un rendez-vous, une soirée, un truc. Et puis, sur le moment, en fait, je ne suis pas du tout dans la même énergie et ça va être compliqué. Et le truc, c'est que si j'annule systématiquement, je ne vais plus du tout avoir de vie sociale. Si j'y vais systématiquement, je risque de m'encombrer et d'être très mal et de mettre davantage de temps à m'en remettre, entre guillemets. Enfin, voilà, je peux avoir besoin de beaucoup de temps seul pour me remettre de moments sociaux. C'est aussi quelque chose qui va s'appliquer dans le travail. En fait, je suis à mon compte, donc je suis seule à organiser mon temps. Et donc, c'est trouver un équilibre entre m'accorder du repos, parfois même en semaine, et ne pas me laisser ce droit-là et me forcer à bosser quoi qu'il arrive, quoi qu'il advienne. Même si je suis super mal et que je suis dans mon lit, je suis avec mon ordi en train de bosser. Je me suis beaucoup cherchée là-dessus. J'ai été dans des extrêmes. J'ai l'impression là d'être dans... un nouvel équilibre plutôt pas mal. Et donc finalement, on pourrait se dire aussi que cet équilibre, il peut s'appliquer dans l'alimentation, sur, je ne sais pas, une phase où ça va moins bien et je sens que j'ai énormément d'envie de manger émotionnel, mais que systématiquement, je sais que ça me fait super mal au ventre par la suite. Bon, ça fait son job, mais pas tant que ça. Donc, je vais essayer de trouver un équilibre entre, ben ouais, c'est OK. J'entends ce besoin de manger émotionnel, mais peut-être que ce coup-ci, là, à cet instant-là, je vais tester de ne pas y répondre par la nourriture, parce que je sais que derrière, je serai mal. Ou alors, je vais poser un stop, je vais manger, tiens, dans cette tablette de chocolat, mais je vais me dire qu'à un moment donné, je m'arrête à un certain niveau, parce que je sais que derrière, je risque d'avoir trop mal au ventre. Je sais que ça peut être glissant ça, j'ai envie de vous rappeler que là je vous parle de moi guérie depuis des années et des années des troubles des conduites alimentaires. Sur un parcours de guérison, il y a des fois où c'est pas possible d'avoir cette nuance là quoi. Moi j'ai quand même plutôt la croyance que sur un parcours de guérison, ça peut être compliqué, ça peut retarder la guérison de chercher à être tout le temps dans cette espèce de contrôle par exemple. Ce que je viens de vous dire par rapport au chocolat. Ça peut être glissant parce que vous pouvez vous dire, ah bah oui, moi je vais faire comme ça, quand j'ai envie de chocolat, je vais dire, bah oui, ok, mais pas plus que deux carrés. Déjà là, je ne vous ai pas donné de notion de quantité parce que peut-être que ça changera radicalement d'un jour à l'autre. Et en fait, si vous êtes en pleine guérison, le fait d'agir de cette manière-là fera peut-être que les compulsions continuent parce qu'il n'y avait droit qu'à deux et puis à un moment donné, vous aviez vraiment envie, besoin de plus. Au troisième carré, c'est parti en vrille parce que vous étiez dans l'interdit. Voilà, petit rappel sur le fait que je vous parle de moi là où j'en suis à un instant T, en toute transparence, et que du coup, je pense que vous avez des choses peut-être à prendre, mais que ça ne peut pas s'appliquer à tout le monde à n'importe quel moment. La septième habitude, c'est le fait de chercher à identifier mes émotions. Alors, qu'est-ce que je veux dire par là ? Plusieurs choses, parce que quand on dit ça, en tout cas quand je m'entends dire ça, je me dis que ça ressemble vachement à un truc très intellectualisé. Qu'est-ce que je ressens ? Comment elle s'appelle ? Et effectivement, il y a un peu de ça. Mais il y a aussi et surtout de les identifier dans le corps. C'est-à-dire d'identifier qu'il y a une émotion, qu'il y a quelque chose. Ne pas réussir à la nommer, ce n'est pas bien grave. D'identifier que ça me serre le ventre, que j'ai le cœur qui bat à 100 à l'heure, que je me sens oppressée, que j'ai la gorge nouée, que j'ai les boyaux un peu tordus. Bon bah tout ça c'est j'identifie qu'il y a une émotion. Après clairement pourquoi pas essayer d'identifier comment ça s'appelle cette émotion là. Encore une fois dans le but de pouvoir observer ce qui est récurrent et tout ça. Pour moi c'est vraiment de l'auto-observation. Mais je pense qu'il ne faut pas trop se prendre la tête si c'est difficile à identifier. Enfin c'est difficile de nommer les émotions. Juste se contenter d'identifier qu'il se passe un truc dans le corps c'est cool. Se dire, ah ok, il y a une émotion qui me traverse. Moi, je trouve ça encore vachement difficile à certains moments d'identifier, de nommer l'émotion. Donc voilà. Le huitième point, et qui est très en lien avec le septième, enfin la huitième habitude que j'essaie vraiment de mettre en place, de garder, c'est le fait d'accepter, de traverser les émotions. Parce que je viens de parler, j'identifie qu'il y a ça, ok. Peut-être que des fois, il y a même le nom qui vient avec. « Ah ouais, donc là, en fait, là, je suis stressée, quoi. » Eh bien, il peut y avoir, peut-être que vous allez vous reconnaître, un truc un peu de jugement qui débarque. « Ah ouais, t'es stressée pour ça. Ben, dis-donc, il ne faut pas grand-chose. Quand je vois un tel ou une telle qui fait ça, ben, dis-donc, toutes ces autodénigrations, j'allais dire, mais tous ces autodénigrements, plutôt, et cette invalidation émotionnelle. Je pense que ça parlera à beaucoup d'entre vous, l'invalidation émotionnelle. Et donc... Une habitude qui peut vraiment aider à garder un comportement alimentaire serein, c'est de valider ce qui se passe. De toute façon, il n'y a même pas de question de valider ou d'invalider, c'est là. J'ai le ventre noué, c'est pas ma tête. Ma tête, elle, elle examine, elle dit « Ah ouais, en fait, ça a l'air d'être du stress. Ah tiens, ça ressemble à de la colère. » Mais en vrai, l'émotion, elle est là. Que je l'invalide, que je la valide, franchement, de toute façon, elle est là, donc elle existe. Elle n'a pas besoin d'être validée, elle existe. Donc j'accepte qu'elle me traverse cette émotion. Et voilà, des fois c'est pas facile parce que traverser une émotion, c'est ne pas chercher à la fuir. Alors beaucoup d'entre vous cherchent à fuir par le fait de manger par exemple. Mais on peut aussi chercher à fuir l'émotion en partant tout de suite dans des pensées qui pourraient la faire taire, en se mettant en mouvement, en action. Bref, il y a plein de moyens d'évitement émotionnel et donc je suis au maximum dans la recherche du fait de traverser ces émotions. Et tout en expérimentant toujours des outils de régulation émotionnelle. Donc régulation pas pour éviter l'émotion mais pour la traverser sereinement en fait. La neuvième habitude qui me permet de garder un comportement alimentaire serein, c'est le fait de lire. et de suivre du contenu féministe. Je pense que c'est une habitude super importante. Je pense que de lire tous ces livres, de suivre ces femmes sur les réseaux, continue de nourrir des réflexions très importantes, continue de... En tout cas, m'aide à garder toujours à distance des tas de choses qui m'ont projetée et maintenue dans les TCA, c'est-à-dire le culte du corps. Le fait que la femme soit toujours amenée à un statut d'objet plus que de sujet, la culture des régimes, le culte de l'image aussi, l'infantilisation des femmes également, l'hypersexualisation des femmes, l'injonction à la séduction, etc. En fait, tous ces contenus que je suis, que je lis, desquels je me nourris, me permettent de... continuer à grandir, je trouve, dans mes réflexions, dans mes cheminements, et à me sentir de plus en plus sereine dans une identité de femme qui se reconstruit, j'ai l'impression, au fil des années. Donc ça, c'est une habitude hyper importante, qui fait énormément de bien. Il y a aussi une notion de sororité. Je trouve que c'est vraiment chouette de construire un nouveau rapport aux autres femmes, de sortir de... Cette espèce de rivalité féminine qui est construite aussi par le patriarcat pour aller vers quelque chose qui est plus dans la sororité et d'avoir un sentiment d'appartenance qui fait du bien. Et la dixième habitude, c'est drôle de le dire comme une habitude parce que bon c'est pas genre je prends mon truc à boire tous les matins, c'est très en lien avec ce que je viens de dire par rapport au féminisme. C'est le fait de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction. Et ça, waouh. Donc effectivement, les contenus féministes soutiennent ça, mais c'est un processus très, très personnel, individuel, qui est en train de se... J'allais dire de se produire, mais en fait, qui continue, parce que ça fait un moment que c'est en marche, mais je continue d'avoir des prises de conscience, d'observer des choses qui bougent chez moi, qui se détachent de ça. Mais ça a été quelque chose de très enfermant pour moi, l'injonction à... à plaire aux hommes, à la séduction. Et ça a pris énormément, énormément, énormément de place. Et ça a joué un grand, grand, grand rôle dans mes troubles alimentaires et aussi dans le fait, malheureusement, que je me retrouve victime de violences sexuelles à plusieurs moments dans ma vie. C'est-à-dire que l'un nourrit l'autre. C'est-à-dire que le fait, ça peut paraître très paradoxal, mais le fait que j'ai été victime... m'enfermait aussi dans ce rapport-là aux hommes, ce qui peut paraître très paradoxal, je l'entends, mais qui en fait s'explique très bien. Et le fait que je sois dans cette recherche de validation à tout prix par les hommes me mettait plus facilement aussi dans une place de victime. Et bon voilà, vous voyez bien tout ce qui s'ensuit dans l'injonction aussi à être mince pour plaire. Il faut être mince, il faut être belle, il faut être comme ci, il faut être comme ça, il faut être quand même... globalement une femme plutôt dans la soumission à l'autre. Et donc, se détacher de ça, ça fait du bien, mais c'est pas facile, quoi. Je veux dire, ça demande beaucoup de travail. Ça demande beaucoup de prise de recul, ça demande beaucoup de bienveillance envers soi-même, d'accepter de ne pas avancer aussi vite qu'on le voudrait parfois, d'accepter aussi de lâcher là aussi la quête de perfection dans le fait qu'on a des opinions, on a des valeurs qui se construisent par exemple en lien avec le féminisme, mais que nos actions ont parfois du mal à suivre, qu'on observe que « ah bah ouais je crois dur en ça » Mais moi je continue d'agir d'une manière qui va presque à l'encontre de ça et c'est pas facile d'en prendre conscience et je crois que voilà à nouveau auto-observation puis auto-compassion et bienveillance avec soi-même et vas-y c'est bon, on est à la cool, on est patiente, on a le temps et de toute façon ça n'aura jamais vocation à être parfait. En tout cas se détacher de cette injonction à plaire aux hommes ça fait vachement du bien. Je vous invite en vrai à vous poser cette question quand vous allez dans des espaces sociaux, collectifs. Demandez-vous ça, à quel point c'est important pour vous et pourquoi vous vous maquillez, pourquoi vous vous habillez comme ça. Demandez-vous aussi dans un second temps à qui vous avez vraiment envie de plaire. Bon si je récapitule mes dix habitudes qui aujourd'hui je pense m'aident à garder un comportement alimentaire serein. Je vous rappelle qu'elles sont englobées par des habitudes globales d'auto-observation et d'auto-compassion au maximum. Là non plus, je ne suis pas parfaite. Franchement, des fois, je manque de compassion envers moi-même, mais grâce à l'auto-observation, j'en prends conscience. Et puis, j'accepte que là, ça se soit passé comme ça, et puis on fera mieux une prochaine fois. La première habitude, c'est le fait de ne plus souscrire à la mentalité des régimes. La deuxième, c'est de ne pas m'attarder sur des... pensées désagréables ou même des sensations désagréables dans mon corps. La troisième, c'est de prendre l'air tous les jours. La quatrième, c'est de faire du sport qui m'éclate et de m'y tenir. La cinquième, parler de ce qui m'encombre sans attendre que ça m'encombre au point d'exploser. La sixième, c'est de chercher un équilibre entre l'écoute et le fait de se mettre un peu des petits coups de pied aux fesses parfois. La septième, c'est de chercher à identifier mes émotions. La huitième, c'est d'accepter de traverser mes émotions. La neuvième, c'est de lire et de suivre du contenu féministe. Et la dixième, c'est de continuer de me détacher de l'injonction à la séduction, de l'injonction à plaire aux hommes. J'espère que cet épisode de podcast aura pu vous apporter des petites pistes, peut-être des petites choses à mettre en place dès aujourd'hui chez vous. N'hésitez pas à me partager également sur Insta ce qui, vous, vous êtes sur votre... chemin ou si vous faites partie de la team sortie des TCA, et bien qu'est-ce qui vous permet de maintenir un bon rapport à vous-même et à votre alimentation.

  • Speaker #1

    Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important, c'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide, d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire.

  • Speaker #0

    Tu peux tout d'abord ...

  • Speaker #1

    partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcasts, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible. Et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao.

Chapters

  • Les outils qui englobent tout le reste

    04:12

  • Ne plus souscrire à la mentalité des régimes

    05:16

  • Ne plus m’attarder sur mes pensées négatives

    06:41

  • Prendre l’air tous les jours

    11:17

  • Faire du sport et m’y tenir

    13:13

  • Parler de ce qui m’encombre

    16:38

  • Chercher l’équilibre entre s’écouter et se forcer

    18:52

  • Identifier mes émotions dans le corps

    22:53

  • Accepter de traverser les émotions

    24:12

  • Lire et suivre du contenu féministe

    26:20

  • Me détacher de l’injonction à la séduction

    28:06

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