- Speaker #0
Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur Flavie.m TCA. Très belle écoute. Bienvenue Jordan dans le podcast TCA etc. Trop contente de t'accueillir pour plein de raisons que je peux citer tout de suite. Je citerai après déjà parce que c'est rare d'avoir un homme sur ce podcast. C'est vrai,
- Speaker #1
c'est vrai parce que... J'ai écouté plusieurs de tes podcasts et il n'y a pas beaucoup d'hommes. Non,
- Speaker #0
c'est ultra rare, je crois. Je me demande même s'il n'y en a eu qu'un et c'était dans le cadre d'un... Enfin, c'était le conjoint d'une personne qui a eu des troubles alimentaires. Donc voilà. La deuxième raison, c'est parce que tu vas en parler, je vais te laisser te présenter, mais tu as, je trouve, un... En tout cas, j'ai l'impression que tu vas pouvoir m'amener un double regard sur la question des troubles alimentaires avec un côté plus personnel et un côté professionnel. Et ça, je trouve ça trop chouette aussi. Et donc, voilà, je suis trop contente de réussir à parler avec toi aujourd'hui parce qu'on a eu du mal à se caler le rendez-vous. C'est ça. Donc, voilà, pour commencer, justement, je te propose de te présenter de la manière dont tu as envie.
- Speaker #1
OK, ça marche, pas de souci. Déjà, merci. Merci de me faire venir sur ce podcast que j'ai découvert et que j'ai apprécié. Je me présente rapidement. Du coup, moi, c'est Jordan. J'ai 20 ans. Je suis coach sportif, tout simplement. J'ai été avant dans le métier de la restauration, métier de bouche, où j'ai eu plusieurs diplômes et plusieurs casquettes, on va dire. J'ai été pâtissier, boulanger, charcutier, chocolatier, confiseur, traiteur, serveur. J'ai fait tous les métiers, toutes les mentions que je pouvais avoir. Et à côté de ça, je faisais aussi du coaching déjà. Et après, j'ai vraiment passé mon diplôme dans le domaine du sport. Parce que c'était vraiment une passion pour moi d'accompagner les personnes dans ce domaine-là. Et je pense que la casquette de l'alimentation, de connaître comment cuisiner un produit, ça m'a aidé pour le suivi de mes clients. Je ne rentre pas dans les détails, mais voilà une présentation rapide.
- Speaker #0
Je précise pour les personnes qui vont nous écouter qu'on dirait un peu que Jordan est dans une église, mais ce n'est pas le cas. Il est dans une grande salle. Ça crée une résonance.
- Speaker #1
Je suis à ma salle de sport, en fait, dans la salle de cours. Et effectivement, ça résonne un petit peu.
- Speaker #0
Ok, je suis impressionnée par ce parcours, par tout ce que tu as appris et toutes les compétences que tu as dans les métiers de la restauration. Et du coup, j'ai envie de te demander pourquoi. Pourquoi est-ce que tu n'as pas voulu continuer là-dedans Pourquoi ce revirement
- Speaker #1
Alors, tout simplement parce que je suis un grand passionné déjà de sport et aussi du fait d'accompagner les personnes dans le domaine du sport et atteindre des objectifs qu'ils n'ont jamais atteints. Et ça, vraiment, en fait, cette passion, je l'avais toujours. Et pour moi, du coup, c'est pour ça que je me suis mis aussi dans le coaching. dans le côté sport, mais par contre, j'ai un projet, on va dire, futur qui sera à combiner, en fait, comme j'avais pu voir quand j'avais voyagé, il y aura en fait un espace de restauration et aussi du coaching, parce que les deux vont ensemble et c'est vraiment mon projet, on va dire, futur.
- Speaker #0
Ok, hyper intéressant. Peut-être qu'on aura l'occasion de faire le lien avec tout ça au fil de notre échange. Tu le sais sûrement si tu as écouté quelques épisodes, j'aime bien poser... des questions qui remontent un peu à l'enfance pour commencer cet échange autour du corps et de l'alimentation et je me demandais toi quand je te parle d'alimentation de rapport à l'alimentation et de rapport au corps c'est quoi le les souvenirs qui te reviennent assez spontanément dans l'enfance alors
- Speaker #1
dans l'enfance d'alimentation moi j'ai eu en france en fait avec eux Mes parents, en fait, c'était open bar, entre parenthèses. En fait, ils étaient gentils avec tout. T'as faim, mange, fais ce que tu veux. Je faisais du foot. Moi, du coup, j'avais une grosse dépense. Mais en gros... J'avais vraiment mes parents sur ça, ils n'ont jamais bloqué ta faim, tu manges vraiment ce que tu veux. En fait, je n'avais pas d'interdiction. C'est moi qui me gérais entre parenthèses par moi-même, tout simplement. Et ça, des fois, je pense que par la suite, ça a peut-être eu un blocage. Parce qu'en fait, je me gérais par moi-même déjà dès tout petit. À 10 ans, elle me disait, tu as faim. Mange si tu veux, t'as pas faim, on m'a jamais imposé, tu dois goûter, tu dois pas goûter. En fait, je n'avais pas de notion vraiment sur l'alimentation quand j'étais jeune. Voilà ce que je pourrais dire.
- Speaker #0
Et par rapport à la relation avec ton corps Par rapport à la relation avec mon corps,
- Speaker #1
en fait, je n'avais pas de soucis avec ça. Par rapport à mon corps, j'ai toujours été assez mince, surtout que je me dépensais beaucoup. Et l'alimentation avec mon corps, en fait, quand j'étais enfant, j'avais pas de soucis, on va dire. J'avais pas vraiment de soucis, ça me dérangeait pas.
- Speaker #0
Ok. Tu dis que quand j'étais enfant, j'avais pas de soucis parce qu'à un moment donné, ça a été plus compliqué
- Speaker #1
Ouais, ouais, ouais. Je pense qu'en fait, à un moment donné, ça a été plus compliqué du fait que, on va dire que j'ai commencé en fait à avoir une blessure au foot. et en fait je me suis dit je vais commencer par du renforcement musculaire et en fait à partir de ce moment-là il y a eu une phase en fait un regard sur mon physique un peu plus où je me disais ah ouais j'aimerais bien avoir plus de ça, moins de ça, un truc comme ça et là on va dire que c'est à partir de ce moment-là où je suis rentré un petit peu dans un engrenage ou pas je ne sais même pas ce que je pourrais dire en fait et puis tout est... d'alimentation, mais je voulais en fait avoir un contrôle un peu plus au niveau de l'alimentation.
- Speaker #0
Tu avais quel âge quand ça a commencé
- Speaker #1
J'avais, on va dire, il y a 10 ans parce que, ouais, c'est vrai que je n'ai même pas dit mon âge tout à l'heure, j'ai 29 ans, donc on va dire vers 18-19 ans.
- Speaker #0
Là, il y a quelque chose qui s'est enclenché. Donc finalement, tu dis, c'est parti d'une blessure et finalement, c'est parti de la volonté de te protéger d'une future blessure, si j'ai bien compris. Le fait de dire, ok, je vais peut-être faire plus de renforts.
- Speaker #1
Tout à fait, parce que je savais que c'était important. Je partais sur le renforcement musculaire pour ne pas venir me blesser derrière. J'ai vraiment mis la muscu ou le sport pour pouvoir contrer tout ce qui est blessure et problème articulaire ou santé derrière, au début.
- Speaker #0
Ok. Et est-ce que ce qui s'est joué, c'est le fait de voir ton corps commencer à se transformer avec...
- Speaker #1
le corps a commencé à se transformer un petit peu avec la musculation ce qui est tout à fait logique par contre derrière au début on ne connait rien l'alimentation et puis j'ai jamais eu surtout avec l'éducation que j'ai eu j'ai jamais eu de tips ou d'aide sur ça l'alimentation non c'est ça Tu manges parce que tu as faim ou pas et on verra du coup après comment ça se passe.
- Speaker #0
Et qu'est-ce qui s'est joué du coup pour toi Parce que tu dis, tu as commencé à plus regarder ton corps et tu dirais que c'est devenu obsessionnel
- Speaker #1
En fait, je ne sais pas comment dire, mais c'est vrai que par la suite, je pense qu'il y a deux phases, je ne sais pas comment on appelle ces termes, mais je pense qu'il y a un peu de dysmorphophobie. qui est arrivé et de bigorexie, je pense, et que j'ai même encore un petit peu actuellement. Mais en fait, ça se mélange et c'est ça qui est rentré vraiment en jeu. Ce qui veut dire qu'on a l'impression d'être au maigre. On voit des zones qui ne nous plaisent pas forcément, mais les personnes vont dire que c'est bien, mais toi, ça reste… Tu te dis, ah non, je bloque un peu, je me sens maigre. Et après, j'ai eu un contrôle, on va dire, plus sur l'alimentation. Oui,
- Speaker #0
tu as commencé à t'intéresser du coup, à lire des choses,
- Speaker #1
à te faire des promos finalement,
- Speaker #0
et à appliquer ces choses-là. Et du coup, de l'obsession corporelle, tu as l'impression qu'il y a une espèce d'obsession alimentaire qui s'est installée aussi.
- Speaker #1
Exact. Je pense en fait avec des fois, on va dire... La bigorexie, c'est vu dans le fait de faire du sport obligatoirement. Et après, du coup, je devais avoir un contrôle aussi sur l'alimentation. Ce qui veut dire que je me disais, si je fais du sport comme ça, je vais devoir avoir une alimentation OK, correcte. Entre parenthèses, me dire, il me faut ces aliments-là pour pouvoir performer, être plus fort, etc. Et à ce moment-là, je pense que je ne le savais pas forcément que c'était ça. Mais on va dire que j'étais vraiment dans cette phase-là.
- Speaker #0
Et ça a duré combien de temps, ça, tu dirais
- Speaker #1
Ça continue encore, je pense.
- Speaker #0
OK. Parce que tu sembles avoir pas mal de recul sur le métier.
- Speaker #1
Par contre, je suis archi conscient de ça. Même moi, j'aide énormément de mes clients avec ça. Mais je pense que je le suis encore dans le fait d'avoir ce contrôle-là sur mon alimentation. C'est pour ça que je n'ai jamais été voir de personne pour parler. Parce que du coup, ça peut être... C'est un trouble du comportement, en fait. C'est la vigorexie ou... C'est un trouble du comportement, mais en fait, je ne sais pas si je l'ai ou pas, mais d'après toutes les études que j'ai lues et même les podcasts que j'ai écoutés, en fait, je remarque un peu par moi-même et le recul que j'ai que c'est potentiellement et probablement ça, en fait, ce que j'ai.
- Speaker #0
Tu me donnes une idée, je me le note. C'est vrai que je ne crois pas avoir fait d'épisodes de podcast dédiés à ça.
- Speaker #1
Non, tout ce que j'ai écouté, c'est vrai que j'ai pas écouté les podcasts qui parlaient de ça.
- Speaker #0
Mais t'as raison, ce serait super chouette d'en faire un. Alors après, je pense que la raison pour laquelle j'en ai pas fait, c'est parce que c'est souvent mêlé aux autres TCA. Donc la bigorexie est en train d'être reconnue. Ouais, vas-y, vas-y, je t'en prie.
- Speaker #1
Ouais, excuse-moi, en fait, c'est ça que j'ai remarqué, c'est que la bigorexie, Du coup, elle peut se transformer, pas se transformer, mais aller un petit peu après vers... Comment c'est C'est quoi l'autre L'anorexie cognitive ou mentale, en fait. Et à chaque fois, ça vient un peu switcher. Je ne sais pas si je m'exprime bien, mais toi, tu dois comprendre un petit peu ce qui veut dire qu'en fait, l'amigorexie, si en fait, on a tendance à vouloir faire notre activité physique absolument, non Et derrière, on va se dire qu'il faut absolument que je mange cet aliment-là pour pouvoir être performant à ce moment-là. Et du coup, ça switch un peu à chaque fois. Je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #0
Je vois tout à fait ce que tu veux dire et c'est intéressant parce que finalement, je pense que j'en rencontre peu des gens qui sont dans une vraie bigorexie. Souvent, l'activité sportive est utilisée de manière à contrôler le poids, à éliminer l'alimentation. alors qu'on voit émerger de plus en plus et d'ailleurs ça me chagrine un peu quand je vois des personnes dire j'ai guéri des tca grâce au sport et tu sais la fameuse phrase avant je faisais du sport pour avoir le droit de manger et maintenant je mange pour mon sport oui j'entends j'entends ce que les personnes veulent dire et je pense que c'est un peu glissant parce que comme tu le dis ça veut dire que toute ton alimentation à les cadres et autour de ton sport et que ton sport il est complètement obsessionnel et du coup Bon, voilà. Sache qu'il y a un test, je me souviens, je l'avais utilisé pour une personne que j'accompagnais il y a des années qui était vraiment dans la bigorexie et je lui avais fait faire ce test. Si tu tapes test bigorexie...
- Speaker #1
J'avais... Du coup, j'ai tapé ce test-là. Je pense que c'est celui-là parce que du coup, en plus, un youtubeur, comme par hasard, en ce moment, un youtubeur connu, je ne sais pas si on peut dire son nom aussi, Thibaut InShape, qui est... qui a fait du coup une vidéo sur ça justement et qui a mis ce test là que moi j'avais testé avant et en fait si ça correspond on va dire je suis on va dire d'après le test je suis bigorexique c'est presque sûr à 100% c'est ça c'est ça parce que du coup en fait on peut caler pour les personnes qui écoutent on peut caler nos journées ou nos moments à à anticiper pour faire du coup une activité physique qui nous plaît. En fait, ce n'est pas une compensation. Comme tu disais tout à l'heure, en fait, je ne vais pas compenser du coup avec cette activité physique, mais je peux m'organiser dans ma journée pour pouvoir pratiquer cette activité physique et on va dire de la faire en fait. Parce que si je ne la fais pas, je vais sentir en fait un mal-être ou justement une gêne.
- Speaker #0
C'est ça que j'allais te demander, c'est là où c'est intéressant de se dire qu'est-ce qui se passe si tu ne la fais pas.
- Speaker #1
Tout à fait, tout à fait. Et c'est dur parce que du coup, en fait, derrière, comme je disais tout à l'heure par rapport à l'alimentation, c'est qu'après ça, du coup, ça vient entrer en jeu. Ce qui veut dire... je peux donner l'exemple d'une journée type, on va dire, que je vais faire. Et si je n'ai pas mon activité physique, on va dire, que j'ai réussi à caler, et bien derrière, je vais penser en fait à l'alimentation. Alors, ce qui est strict, que moi je connais en plus, du coup, avec tous les clients que j'ai en suivi, ça n'a aucun rapport. C'est complètement, on va dire, bête. Mais moi, je vais avoir cette pensée à me dire, OK. Je n'ai pas eu cette activité-là, du coup, je vais peut-être me restreindre, pas me restreindre, mais me bloquer sur certains aliments, alors que je ne devrais pas. Mais comme je n'ai pas eu mon activité, je ne vais pas prendre un aliment ou un produit que je pourrais prendre.
- Speaker #0
Question qui tue. Imagine, tu te blesses là et tu ne peux plus pratiquer aucune activité physique pendant trois mois. Comment tu imagines que ça se passe
- Speaker #1
Ça me fait rire parce que ma chérie, parce que du coup, je n'ai pas dit, je suis accompagné, j'ai un enfant aussi également de deux ans et demi. Et c'est vrai qu'on en parle tous les deux de ce sujet. Et elle m'a posé la même question. Elle m'a posé la même question. Eh bien, très dur, très dur. Franchement, c'est pour moi très, très dur d'y répondre. C'est bête à dire, mais je pense que je trouverai une solution. en fait dans le terme de moi qui suis coach si je suis blessé à un endroit je pense que c'est bête à dire mais je pense que j'arriverai à compenser avec autre chose et c'est triste mais c'est là que je vois que c'est un trouble en fait oui parce que ce que tu es en train de me répondre c'est que c'est pas envisageable quelque part tu dis non mais je trouve pas une solution là de tout de suite 3 mois de me dire stop à moins c'est vraiment triste à dire mais j'en parlais à moins d'être tétraplégique ou en fauteuil, oui, je ne pourrais rien. Mais une blessure, c'est bête à dire, mais même des fois, j'y ai déjà pensé. Si ça m'est déjà arrivé de me blesser un petit peu, je ne sais pas, bas du corps, une jambe de cassé ou des choses comme ça, je pratiquerai le haut du corps. J'ai l'épaule en vrac, je ferai du bas du corps, du vélo. Ça, c'est sûr. Par contre, c'est sûr.
- Speaker #0
Et c'est quoi ta peur dans l'idée de ne pas faire de sport Qu'est-ce qui se passe dans ta tête si tu ne peux pas faire de sport
- Speaker #1
Si je ne peux pas faire de sport, je pense que c'est bizarre. En fait, on crée un peu une endorphine, je pense, comme quelqu'un qui est addict. Quand j'en parle avec des clients, ça peut être la cigarette, des produits sucrés, des choses comme ça. Je pense que moi, ça me fait pareil avec le sport. le sport tout simplement. Mais ça peut être même, pourtant c'est bête à dire, ça peut être juste 25-30 minutes, mais il va falloir que du coup je la mette en place dans mon quotidien pour avoir cette petite endorphine. Et ça peut créer du goût pour les personnes qui écoutent. Il faut faire attention du coup je pense, parce que ça peut créer des soucis. Par exemple sur la vie de famille. Moi en fait je vais tout faire. pas créer de soucis dans ma vie de famille. Alors qu'il y a certaines personnes que je suis qui sont aussi bigorexiques, j'ai deux clients aussi, qui par contre vont vraiment passer ça avant tout. Et malheureusement, ils ont eu des soucis dans leur famille et de séparation même. Alors que moi, par contre, je vais quand même, ça c'est sûr à 100%, je passe ma famille avant. C'est la seule chose par rapport à une blessure. que je vais m'adapter. En fait, je vais passer vraiment ma femme et mon fils avant et ensuite après, je vais caler ça pour pouvoir faire une activité physique.
- Speaker #0
Ok. C'est intéressant que tu en viennes à ça parce que tout à l'heure, je voulais te poser la question puis on est parti sur autre chose. C'est quoi les conséquences sur ta vie d'avoir ce rapport-là au sport Les conséquences négatives et positives, tu vois. Mais le fait que ce soit au point… d'une addiction, tu vois, la bigorexie, eh bien, quelles conséquences ça a
- Speaker #1
Alors, les points positifs, je dirais que ça, entre parenthèses, ça met une discipline, une routine en place qui est juste, on va dire, incroyable, entre parenthèses. Il y a des gens, ils vont prendre pour un surhomme ou pour autre chose, alors que tout ça, parce que tu t'es levé juste une demi-heure plus tôt avant eux et tu as fait 30 pompes. Moi je vais le faire parce que ça me paraît même logique, entre parenthèses. Ça c'est pour la discipline, pour tout. Au lieu de, tu vois, on va prendre l'avion. Au lieu de rester assis pendant une heure à attendre l'avion, moi, je vais aller marcher. Je vais faire des étirements, des choses comme ça. Donc ça, c'est le côté positif qui peut être top. Et c'est vrai parce que du coup, ça aide pour tout, pour ton corps, etc. Donc ça, c'est vraiment le côté positif. Les côtés négatifs, c'est que ça va créer des fois des petits hic en termes de sociabilité, je pense. c'est que je peux refuser une sortie entre amis, ou la décaler, pas la refuser forcément, mais la décaler pour pouvoir faire cette activité physique. Et inversement avec la vie de famille. Pourtant, je ne vais embêter personne, mais quand même dans la vie de famille, ça peut gêner de se dire, pourquoi tu t'es levé du coup à… 5h du mat t'aurais pu te lever à 6h et ça ça peut créer des petits soucis même si pourtant ça change rien à la vie de personne oui toi ça change des choses en fait en terme de charge mentale c'est énorme c'est ça c'est la charge mentale qui va venir tout simplement travailler Parce qu'avec ce trouble-là, en fait, je pense qu'on a le cerveau qui tourne tout le temps. Tout le temps, tout le temps,
- Speaker #0
tout le temps. Oui. Et justement, ça fait le lien avec tout à l'heure, tu parlais des endorphines, en disant, voilà, moi, j'ai besoin de ce truc-là, même si c'est une demi-heure dans la journée, il faut que j'ai ma décharge d'endorphines. Et je me disais, mais est-ce que ce sont les... Alors, ça peut être... C'est pas où, ça peut être et. Est-ce que ce sont les endorphines ou est-ce que c'est autre chose Mais c'est peut-être un peu les deux. Est-ce qu'il n'y a pas aussi le besoin de libérer ton esprit de Ok, ça, c'est fait, je l'ai fait, j'ai coché la case.
- Speaker #1
Ah, très bien. Oui, je pense qu'il y a un peu de ça aussi éventuellement. Exact. Quand tu me poses cette question, c'est un peu ça. En gros, des fois, c'est bête à dire, mais je me dis Ah, cette case-là, elle est validée dans le rythme, entre parenthèses. de ma journée et en plus j'ai eu un peu d'endorphine. Je pense que c'est exactement ça en fait.
- Speaker #0
Et si jamais tu ne faisais pas le sport que tu as prévu, est-ce que tu as des craintes par rapport à ton corps et au fait que la forme de ton corps se modifie
- Speaker #1
Alors au début, on va dire qu'à un moment, j'avais ça. Maintenant, en fait, je connais d'être coach sportif, je connais. Et donc ça, je sais que très bien, j'arrive à me dire qu'il n'y aura pas, il n'y aura aucun changement. Par contre, inconsciemment, et je vais le faire, mais on va dire que c'est nul, c'est que sur l'alimentation, je peux mettre un rythme. J'ai eu moins de dépenses, du coup, je peux diminuer un petit peu mes macronutriments, des choses comme ça. Parce qu'en plus de ça, entre parenthèses, vu que je suis coach sportif, je suis aussi une alimentation, on va dire, qui est quand même vraiment rigoureuse, entre parenthèses.
- Speaker #0
Oui, donc en fait, il y a quand même bien cette bascule-là, sport, alimentation, qu'on retrouve dans à peu près tous les TCA, en fait. C'est ça. Et avec cette… Une crainte quand même sous-jacente par rapport à la modification de ton poids et ou de ton aspect physique quand même.
- Speaker #1
Oui, je pense tout à fait. Surtout qu'après, on va un peu dans tous les sujets, mais j'ai fait aussi une compétition de bodybuilding naturel.
- Speaker #0
C'est trop important que tu en parles.
- Speaker #1
Naturel. Naturel et...
- Speaker #0
Ça veut dire quoi naturel
- Speaker #1
Alors naturel, ça veut dire que je n'ai utilisé aucun produit dopant, que ce soit par injection ou par voie orale.
- Speaker #0
Ok, c'est réglementé,
- Speaker #1
c'est-à-dire qu'il y a des compétitions Alors il y a des compétitions maintenant naturelles qui existent du coup avec les tests, et moi la compétition que j'ai faite, c'était entre parenthèses une compétition qui était ouverte à tout le monde. les personnes sous-produits et les personnes naturelles. Je le savais que quand j'allais concourir dans la catégorie que j'ai faite avec des personnes qui étaient sous-produits. et la compétition que j'ai faite du coup il y avait 95% des personnes qui étaient sous produit donc en fait suite à ça c'est pour ça que en fait moi derrière je trouve ça important les personnes que je suis du coup même dans le bodybuilding d'avoir en fait un suivi parce que c'est moi je me suis préparé pour cette compétition tout seul donc de de A à Z sur le côté alimentaire, sportif, et ça crée, entre parenthèses, ce n'est pas santé. Ce n'est pas santé du tout. Moi qui fais cette préparation, ce n'est pas santé. Il y a plein de problèmes derrière, hormonalement, au niveau du corps, au niveau des articulations, atteindre un pourcentage de body fat de 6% naturellement. ce n'est pas du tout santé. Et le pire dans ça, c'est que moi, je le savais. Donc, heureusement, du coup, que j'ai pu. C'est le après. C'est le après. Parce que toutes les personnes avec qui j'ai concouru, en fait, ils ont atteint la ligne d'arrivée. Super, génial, au top du top. Tout le monde est beau, tout le monde est joli, on sourit. c'est très dur il y a plein de problèmes derrière mais c'est pas grave on est beau sur la photo et après du coup on fait quoi après c'est fini donc là on se retrouve solo la plupart des personnes des compétiteurs ils se retrouvent solo donc troubles du comportement alimentaire qui rentrent en jeu tout de suite parce que du coup il y a eu une restriction pendant 3-4 mois donc moi j'ai eu au début du coup crise crise d'hyperphagie tout simplement ouais mais c'est physiologique en fait je veux dire c'est normal bah oui Et pourtant, j'ai eu ces crises-là. Pourtant, moi, je ne fais qu'avec des aliments propres. Parce que j'aime ça manger sain. Mais le corps a tellement été restreint à la fin que, vu que ce n'est pas santé, tu ne donnes pas assez à ton corps. Ton corps s'adapte. Il n'a qu'une seule envie, c'est de manger. Il y a eu des crises qui se sont faites juste après. Après, moi, j'ai pu relancer proprement mon métabolisme. voilà quoi en adaptant petit à petit en reprenant une alimentation saine en réaugmentant voilà mais que lui aussi des choses comme ça mais la plupart des compétiteurs ils n'ont pas fait ça et derrière ils ont eu plein de soucis hormonalement ils ont eu plein de soucis au niveau du physique parce que le physique s'est transformé en plus ils avaient des produits ils ont pris 10-15 kilos comme ça en un mois ils étaient méconnés
- Speaker #0
Mais oui, mais en fait, ok, c'est très bien, tu réponds à la question. En fait, je voulais te poser cette question. À mon sens, faire ce genre de compétition, c'est aller droit vers un trouble alimentaire. Tout à fait, tous. Qui pourra être passager ou non, mais je pense que c'est vraiment... Je pense qu'en plus, ce n'est pas du tout pris en charge. Et puis, le domaine du sport, je pense qu'il y a beaucoup de méconnaissances quand même.
- Speaker #1
Exact. Et du coup, c'est ça mon approche, par contre, en tant que coach sportif, c'est d'accompagner ces personnes-là. naturellement bien sûr mais après du coup sur tout ce que il faut mettre en place pour pouvoir en fait relancer la machine proprement et sans avoir de troubles du comportement parce que moi le premier oui j'ai eu des troubles du comportement derrière ça mais c'est inévitable j'ai envie de te dire c'est vraiment inévitable on était pour atteindre un pourcentage du... Sur la faim, et encore, moi, j'ai pu réussir. Je mangeais moins que mon fils aujourd'hui, qui a deux ans, en faisant deux séances de cardio par jour, plus une séance de musculation, et en mangeant que des produits sains. Normal que le corps, généralement, il ne comprenne pas.
- Speaker #0
Ça me fait sourire parce que je pense que toi et moi, on n'a pas la même définition du sain, d'une alimentation saine, quand tu dis propre. proprement, ça me fait sourire et en même temps, voilà je pense qu'on n'a pas le même regard, le même rapport à ça mais je vois ce que tu veux dire derrière ça après, à mon sens, une alimentation saine, ça dépasse le contenu de l'aliment ça dépasse la nutrition, tu vois pour moi, voilà, l'alimentation tu vois, de base on est quand même dans une société très centrée sur l'image, très centrée sur la performance et tout ça, mais va demander à nos arrière-grands-parents, tu vois, je veux dire, l'alimentation, on n'était pas à étudier nos macros, tu vois.
- Speaker #1
C'est ça, oui.
- Speaker #0
Donc, bon, après, c'est la société telle qu'elle est aujourd'hui, et c'est comme ça, mais voilà, ça me fait sourire, l'alimentation saine. OK, et du coup, en fait, je suis curieuse... Oui, vas-y, tu veux dire quelque chose Et en fait, après, par la suite, j'ai fait cette compétition il y a un an et demi. Un an et demi. Un an et demi, deux ans bientôt. J'ai toujours, en fait, apprécié être plutôt sec, on va dire, et défini musculairement. Mais je pense que ça a créé chez moi, par la suite, une anorexie on va dire un peu cognitive je ne sais pas si je m'exprime bien mais on va dire avec plus de contrôle parce qu'en fait j'ai compris mon cerveau a compris qu'en fait en ayant cette alimentation là je pouvais avoir ce physique là ah merde donc ça c'est le problème qu'il y a eu, j'ai pas eu de compensation mais en fait le cerveau a mis ça en place donc derrière ça a créé en fait une routine j'ai réussi j'ai réussi à reprendre du coup du poids on va dire mais en fait ça a créé une routine on va dire que la semaine j'avais mais j'ai mes macronutriments c'est propre mais il va y avoir un jour on va dire un peu plus haut d'écart même en étant plus propre et ensuite après on reprend l'alimentation avec les mêmes macros Et on rentre dans ce cercle vicieux, tu vois ce que je veux dire, pour toujours atteindre, on va dire, le physique, on va dire, qui me convient. Mais des fois, il y a des choses qui ne se passent pas comme prévu et ça peut créer, en fait, des gènes, on va dire, mentalement. Voilà, je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire.
- Speaker #1
Gènes mentalement, je pense que tu es soft dans ta manière de le dire. Gènes, est-ce que c'est…
- Speaker #0
tu vois moi je me disais le mot qui me venait en t'écoutant c'est peut-être ça peut créer des angoisses quoi enfin oui oui oui peut-être tu dis des gènes je pense que oui je suis peut-être c'est ouais c'est ça ouais voilà mais en fait et c'est ça que du coup il faut je pense que si on peut être accompagné comme moi qui le fait du coup avec des personnes ce que moi j'ai pas par contre Bah c'est que c'est quand quelqu'un te dis c'est pas normal que ça se passe comme ça dans ton alimentation, que tu sois archi-strict admettons et après tu te fasses plaisir et archi-strict voilà. Toi ton cerveau il n'arrive pas trop à capter que c'est normal entre parenthèses pour les personnes mais pour toi c'est pas normal en fait.
- Speaker #1
Et pourquoi toi tu te fais pas accompagner du coup sur cette question là
- Speaker #0
Et bien j'ai pris du coup un... Un coach pour moi en tant que coach, déjà pour avoir atteint des choses que moi je veux personnellement sur mon physique, premièrement. Et également pour retrouver aussi, on va dire, un peu une alimentation un peu plus ouverte, on va dire, par rapport à ce que moi j'ai. Plus souple. Oui, voilà, plus souple. par rapport à ce que mon cerveau et moi, du coup, on a au quotidien. Et pourtant, je ne sais pas si c'est du coup depuis des années, mais c'est que ça ne me dérange pas du tout. Je n'ai pas cette notion à me dire, il faut que je mange du chocolat, des choses comme ça, ou voir des personnes manger du chocolat. En fait, je n'ai pas le cerveau qui me dit, je me restreins et tout. En fait, j'adore manger ce que je mange. Par exemple, manger parce que je suis cuisinier, tu vois, je vais manger du p... poulet avec du curry, des pommes de terre au air fryer avec un peu d'épices en version frites. Je vais me faire derrière un burger maison. Par contre, mes macronutriments vont être calculés pour que ça me correspond.
- Speaker #1
Oui, mais j'entends ce que tu dis, ça reste de l'hyper contrôle et après, il y a des phases différentes qu'on peut vivre. Ça, les personnes en témoignent très bien. Alors, je ne te souhaite pas de basculer dans le côté compulsif, parce que c'est vrai que c'est terrible à vivre, mais souvent, les personnes sont nostalgiques de cette phase où ça semblait si facile de contrôler. Et tu vois, il y a un truc... Et oui, c'est une forme d'anorexie, on pourrait dire, mais aussi peut-être de l'orthorexie, tu sais, l'obsession du manger sain.
- Speaker #0
Oui, oui, oui, oui. J'avais vu aussi ce trouble-là. Ça fait bizarre de dire ça. mais j'avais vu également ce trouble là et c'est un peu ça parce que des fois mon cerveau il a mis par exemple le samedi où je me retrouve en famille ou avec des amis et tout je vais pas me dire je mange ces produits là des choses comme ça donc je vais manger les produits on va dire moins sain que mon cerveau le veut mais ça me plaît et là par contre du coup je rentre des fois et c'est là que c'est entre parenthèses je pense que ça vient d'un trou je vais on va dire manger plus manger
- Speaker #1
plus il y a un petit un petit truc de quelque chose il y a un petit truc où il se dit t'as jamais mangé ça mange le un peu plus et puis ça va redisparaître Et puis derrière, tu vas remanger clean.
- Speaker #0
Parce que tu ne l'auras pas peut-être derrière et tout. Et ça, c'est sûr à 100%. C'est sûr à 100%. C'est ça.
- Speaker #1
Mais en fait, ce que tu décris, effectivement, c'est que tu coches les cases du trouble alimentaire. Oui,
- Speaker #0
tout à fait.
- Speaker #1
Après, souvent, moi, ce que je dis, c'est que le trouble alimentaire, il est polymorphe. Donc, en fait, il va prendre des formes différentes. Et parfois, c'est un peu flou, c'est difficile de dire, tiens, est-ce que je suis dans la vigorexie, dans l'orthorexie, dans la boulimie En fait, de toute façon, ça reste le trouble alimentaire qui va s'exprimer.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
Je vois le temps qui passe. On est limité sur le temps tous les deux, alors que j'aurais eu mille questions à te poser, mais j'ai trop envie de…
- Speaker #0
On peut dépasser un tout petit peu jusqu'à 17h10, 17h15, donc c'est avec quelques questions. Ok.
- Speaker #1
Je ne veux pas te mettre en retard, mais oui, ça passe très vite à un enregistrement de podcast. Après,
- Speaker #0
moi, ça ne me dérange pas du tout de reparler avec toi.
- Speaker #1
Oui, effectivement, ça pourrait être sur une autre session sinon. Parfait. Mais en tout cas, la question que j'avais envie de te poser, c'est aussi de l'aspect pro. Moi, je suis trop contente d'avoir un coach sportif sous la main et de discuter avec toi de ce que tu observes. Alors, pour être... Pour bien avoir en tête, tu fais du collectif et de l'individuel, c'est ça
- Speaker #0
Tout à fait. Alors, je fais du collectif, de l'individuel et de l'individuel, on va dire vraiment du coup en suivi, plus rapproché, donc en présentiel et aussi également en ligne.
- Speaker #1
Ok. Est-ce que tu, peut-être pas du tout, mais est-ce que oui ou non, tu observes une... Une augmentation des gens qui semblent un peu obsédés par ça, par leur corps, l'alimentation, peut-être notamment chez les hommes. Tu vois, moi, je trouve qu'il y a un truc qui se joue chez les hommes ces dernières années.
- Speaker #0
Alors, c'est là que c'est impressionnant, parce que du coup, je me documente et je veux même passer, parce que j'ai passé des formations aussi en nutrition du sport, mais je veux passer aussi une formation sur tout ce qui est TCA, tout ce qui est comportement, parce que je trouve ça super intéressant. Et en fait, dans tous les suivis que j'ai, Et je pense, franchement, 90%, voire 95%, tous, tous, tous, tous, tous, tous, tous, ne savent pas qu'ils ont des troubles du comportement. En fait, ils intègrent ça, je pense même, c'est normal et tout, voilà. Ah, ben là, je ne me sentais pas très bien, j'ai mangé un peu plus. En fait, troubles du comportement au niveau des émotions. J'ai une personne que j'ai en suivi en ce moment, elle est… Elle fait du triathlon. Et en fait, vu qu'elle ne sait pas comment s'alimenter, du coup, des fois, elle mange moins. Elle respecte toutes les sessions qu'on a faites ensemble. Elle va faire trop de sport. Et des fois, elle se dit, je ne comprends pas. Des fois, le dimanche, je vais m'enfiler un McDo et derrière, une boîte de gâteaux entière. Parce que tout ça, en fait, c'est un trouble. C'est un trouble, mais personne ne le sait. Et je pense que ça, du coup, c'est vraiment le... le point que j'ai remarqué avec tous les clients que j'ai. Ok.
- Speaker #1
Mais effectivement, je pense qu'il y a quelque chose de normalisé aussi. Oui,
- Speaker #0
oui, tout à fait. En fait, ça paraît même normal de se dire j'ai fait toutes mes sessions de sport avec mon coach, j'ai respecté ce qu'il m'a dit à peu près toute la semaine. Allez, ce soir, je me lâche. Et tu vois, ça paraît normal parce que tu es avec tes amis, tu bois un verre, tu machins. lundi, je reprends. Et en fait, ça fait une routine. Et les gens, c'est là que je me dis qu'en fait, même moi, je me dis que c'est un trouble. C'est un trouble. Parce qu'en fait, dans son cerveau, elle a assimilé semaine clean, week-end plaisir, semaine clean, week-end plaisir, et rebelate. Et sans s'en rendre compte, en fait, elle va se dire, la semaine, je dois être clean, donc... je dois me restreindre, entre parenthèses, même si elle ne se le dit pas, elle va dire, je ne me restreins pas, mais je mange un peu moins. Tu vois ce que je veux dire Et en fait, ça rentre dans un cercle de troubles du comportement.
- Speaker #1
Oui, et puis moi, ce que j'observe, c'est que... Il y a des personnes qui vont tenir ce rythme un certain temps. Et puis, en fait, le lâchage, au lieu d'arriver à partir du vendredi soir, il va commencer à arriver le jeudi. Et puis, en fait, ça finit. Même juste l'idée de se reprendre en main le lundi, tu te tapes une crise le lundi. Et en fait, là, la boulimie prend place. Parce que là, du coup, on est clairement dans la boulimie. Même s'il n'y a pas de vomissement. Ça peut être simplement compensation par le sport. Donc, oui, effectivement.
- Speaker #0
Et du coup, ce que j'ai pu remarquer, c'est ça avec mes clients. Mais... ce que j'ai réussi à intégrer ça avec tous mes clients et que ça fonctionne très très bien c'est tout simplement c'est bête à dire mais le fait je trouve de savoir au moins sur une semaine le tracking de voir un peu ce qu'ils mangent juste de voir un tout petit peu et bien ça leur permet de voir de se dire ah ouais effectivement aujourd'hui en fait j'ai mangé 800 calories et j'ai des femmes comme ça ils disent ah oui et quand je leur dis tu vois 800 calories c'était deux fois en dessous de ce que mon fils de deux ans mange. Et tu viens de faire du coup une séance de sport avec moi, 10 000 pas dans ta journée, et voilà. Et inversement, pour les personnes, dire, tu vois, aujourd'hui, tu as mangé 3500 calories. Alors que tu m'as dit que, oh non, je ne vais pas trop manger aujourd'hui. Juste, en fait, ne pas rentrer dans la phase de tout calculer, des choses comme ça, mais juste avoir cette petite notion. Et ça, ça a aidé, je pense, 90% de mes clients. sur tout simplement en fait on peut manger vraiment de tout de tout, de tout, de tout tout est une question quand même de contrôle de sensation,
- Speaker #1
de s'écouter ah oui de sensation ok merci oui oui non non je m'attendais je me disais quand t'as dit tout est une question non non pas de contrôle non plus de sensation,
- Speaker #0
s'écouter respecter tout simplement j'ai pas envie bah ne le fais pas mais ne va pas te dire pas que je mange ça, ça, ça ok ok
- Speaker #1
Hyper intéressant, mais tu vois, quand tu dis que tu veux faire une formation, moi je me demande de quelle manière aussi aller toquer à la porte des nombreuses écoles de coaching sportif qu'il y a autour de moi, parce que je me dis, mais sans faire une vraie formation sur les TCA, mais déjà apporter des notions sur ce que sont les TCA et de comment tu peux avoir un œil avisé, tu vois, quand tu as des gens en coaching, que ce soit collectif ou individuel. Et après, je me dis, et en même temps, je vais arriver là-dedans, arriver avec ce message-là, et je me dis qu'il y aura au moins la moitié des gens assis face à moi qui auront un TCA. Enfin, je me dis, dans les écoles de coach sportif, il doit y en avoir beaucoup aussi.
- Speaker #0
C'est impressionnant. Et on devrait avoir même un module, tu sais, quand tu passes ta formation. On devrait, ça devrait être obligatoire. Déjà que le module, entre parenthèses, sur la nutrition du sport, il est zéro, entre parenthèses. Moi, j'ai tout fait par, on va dire, moi-même, mes connaissances, des formations, on va dire, avec... que j'ai payé par moi-même pour me perfectionner mais un module sur les troubles du comportement, on devrait moi je sais, quand j'ai passé on n'en a même pas parlé, rien du tout et c'est triste parce que on n'en parle pas beaucoup, on en parle un tout petit peu dans certaines émissions mais pour moi, une personne sur deux je suis presque à parier, a eu ou a des troubles du comportement c'est sûr,
- Speaker #1
Oui, c'est dans le milieu du sport qu'il y en a le plus.
- Speaker #0
Dans le milieu du sport Je pense que moi, là, je vais dans ma salle, quand je discute avec les gens de l'alimentation, ce qu'ils me disent, ce qu'ils font, je leur dis, c'est un trouble. C'est un trouble. Mais c'est dur de dire ce mot-là, tu sais, entre parenthèses, tu as l'impression de dire, tu vois, même moi, je pense que j'ai un trouble, tu vois, bigorexie, c'est quand tu te dis, ah ouais, tu es malade. Donc là, c'est, je suis malade, c'est... C'est dur à dire, quoi, tu vois. C'est important.
- Speaker #1
Alors après, on peut aussi parler, tu vois, si c'est plus facile pour certaines personnes, tu vois, il y a les troubles alimentaires, vraiment, qu'on peut diagnostiquer. Et puis, il y a tout ce qu'il y a, tu sais, de l'alimentation troublée. Un rapport troublé à l'alimentation. Et peut-être que ça,
- Speaker #0
ça passe. J'avais déjà entendu parler dans votre casse, tu disais ça, et c'est vrai que tu faisais.
- Speaker #1
Oui, oui.
- Speaker #0
Mais oui, dans l'alimentation, oui. Quand tu dis l'alimentation troublée, c'est vrai que je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui sont... Oh.
- Speaker #1
Mais oui, mais il y a une ambiance propice à ça dans les salles. Tu sais, moi, aujourd'hui, mon sport, c'est plutôt la course à pied. Je ne vais pas en salle, mais il y a eu une époque de ma vie où j'allais faire du sport en salle parce que c'était plus pratique, tout ça. Et j'aimais trop l'ambiance et tout, les coachs. Mais voilà, tu vois, je ne sais pas, je sortais d'une bonne grosse séance collective et puis ils disaient, bon, ce midi, attention, pas de burger, vous mangez des fricules. Ou alors, tu es en train de faire ta session d'abdos fessiers et on te dit, allez, on pense au maillot de bain cet été. Et en fait, tout ça, tu dis, mais non Alors qu'on pourrait avoir un... tellement un autre rapport au sport, ça apporte tellement l'activité, tellement plus que ça. Tu vois, c'est trop dommage.
- Speaker #0
Non, non, mais je suis complètement d'accord avec toi. Et puis, comme tu disais, il y a ça, et moi, je le vois bien, parce qu'en plus, je travaille un peu dessus, les réseaux.
- Speaker #1
Oui, oui, oui, oui, de ouf.
- Speaker #0
Les réseaux, le côté esthétique, tout ce qu'on voit, mais moi, je le vois, mais avec tous mes adhérents qui sont ici, mais je leur dis, vous voyez Oui. comment on peut influencer la chose dire plein de choses même sur le côté physique je peux me mettre devant le miroir lever le t-shirt dire hop t'as des abdominaux ok du coup il faut que tu manges une demi banane et faire 5 squat jump et t'auras dans 2 semaines des abdominaux la personne qu'est-ce qu'elle va faire elle va le faire elle va le faire parce que du coup on voit des trucs sur les réseaux on ne sait pas et inversement je leur dis il y a plein de choses qui rentrent en jeu je dis là on peut se mettre devant le miroir se regarder, il y a la lumière mais le physique vous avez bien vu que si je me retourne juste de l'autre côté il n'y a pas de lumière, pourtant j'ai tout le temps le même physique vous avez vu que ce n'est pas pareil après du coup il y a la posture les réseaux franchement il y a du bon mais il y a quand même beaucoup de bon
- Speaker #1
mauvais, je trouve. Oui, c'est clair. Et puis, quelque chose de très, très, très centré autour de ça, autour de l'apparence et du...
- Speaker #0
C'est malsain. Je trouve que sur l'apparence, c'est vraiment... Oui, ça fait vraiment...
- Speaker #1
Ok, je ne veux pas te prendre trop de temps. Alors, je me dis que peut-être on pourrait en venir à une question qui me semble importante de ta place. Disons qu'en plus, tu as un double regard, effectivement. Il y a ton vécu personnel sur lequel tu es encore en plein travail. Mais tu as aussi ce regard professionnel avec toutes les connaissances que tu as. Et puis, ton rapport au sport, c'est vrai qu'il y a ce côté un peu malsain parce que c'est devenu une addiction. À côté de ça, il y a aussi tout le beau dans ton rapport au sport, j'ai envie de dire. Tu vois, le sport t'amène certainement beaucoup de choses dans ta vie et tout ça. Bref, en tout cas, avec tout ça, tout ce qui fait que tu es qui tu es, qu'est-ce que tu aurais envie de dire aux personnes qui vont écouter ce podcast Et je te rappelle au passage que moi, c'est très varié, les gens qui écoutent le podcast et que dans les TCA, il y a des gens qui sont dans le sport, dans une obsession du sport. À l'inverse, il y a des gens qui font un rejet total de l'activité physique parce que c'est juste une galère pour eux et juste un moyen de maigrir. Mais du coup, des gens qui ne font pas du tout de sport parce qu'ils font une forme de rejet. Qu'est-ce que tu as envie de dire, toi, aux gens,
- Speaker #0
globalement Moi, ce que j'ai envie de dire, c'est de faire juste... quelque chose qui nous plaît. Ça, c'est vraiment le principal. Ça peut être juste quelque chose qui nous plaît. Ça peut être la personne adore faire de la pétanque.
- Speaker #1
Mais non,
- Speaker #0
mais c'est bête à dire. Mais c'est toujours, tu adores faire de la pétanque. Mais va faire tes deux heures de pétanque au lieu de t'interdire, par exemple, de faire ta pétanque et de faire une heure de cardio sur ton tapis que tu n'as pas envie de faire parce que du coup, tu veux te perdre de poids. Non, ça, c'est le premier truc que je pourrais dire. C'est vraiment le... Le conseil que j'ai à donner dans le sport, je ne dirais même pas le sport, mais je dirais le fait de bouger.
- Speaker #1
Le mouvement.
- Speaker #0
Le mouvement. Faites quelque chose qui vous plaît et franchement, ça n'apportera que du bonus surtout. Ça, c'est vraiment le numéro un. Après, le sport, ce que je pourrais dire en groupe, ça par contre, peu importe, même si tu n'aimes pas l'aspect convivialité et dépassement de soi. Et si en plus de ça, entre parenthèses, si tu as un coach qui te dit qui te poussent vers le haut, ça ne sera que du plus. Même si tu n'aimes pas, c'est sûr à 100%, pour moi, ce sera toujours mieux que de faire quelque chose par soi-même, tout seul et qu'on n'aime pas. Admettons, comme tu as dit, faire une heure de vélo parce que j'ai envie de perdre du poids. Non, si à la place de ça, tu peux faire une demi-heure de vélo, mais avec 10 personnes et un coach qui est devant toi du coup, en train de te booster. ce sera deux fois plus bénéfique.
- Speaker #1
Ce que tu veux dire, c'est que ça pourrait faire aimer peut-être une activité qu'à la base, on croit ne pas aimer.
- Speaker #0
Exact. J'ai eu énormément de personnes et de clients qui ont changé leur rapport avec le sport. Il y a des personnes qui, impossibles, n'aiment pas du tout le sport. Au final, elle vient tous les vendredis. Là, j'ai un cours de vélo tout à l'heure. Elle vient tous les vendredis faire du vélo parce qu'elle aime bien l'ambiance. Elle pédale, elle rigole. et elle me dit mais là on a fait 45 minutes c'est fini bah ouais on écoutait de la musique on a pédalé voilà tu as pédalé à ton rythme tu as kiffé et voilà c'est bon c'est fini voilà Alors qu'elle m'a dit, jamais de la vie, j'irai prendre mon vélo et aller faire 45 minutes un vendredi soir toute seule.
- Speaker #1
Oui, c'est clair.
- Speaker #0
Voilà, ça c'est vraiment le petit conseil que je pourrais donner. Faites quelque chose, surtout faites quelque chose qui vous plaise.
- Speaker #1
Oui, trop chouette. Merci pour ça parce que je pense que le plaisir c'est primordial et que dans l'alimentation c'est aussi très important parce que c'est ce qui permet d'avoir aussi une bonne régulation alimentaire, d'être dans le plaisir. Et dans le mouvement, et dans tout. Je pense que si on s'autorisait un peu plus dans la vie globalement à se servir du plaisir comme d'une boussole, il y a plein de choses qui seraient beaucoup plus simples dans notre vie. Mais on a souvent peur de ça, c'est souvent mal connoté. Donc, oui, merci pour ce rappel. Et puis, globalement, merci pour cet échange qui est passé en un claquement de doigts.
- Speaker #0
Je n'ai rien vu passer.
- Speaker #1
J'ai l'impression que ça fait cinq minutes qu'on parle.
- Speaker #0
J'ai l'impression qu'on peut dire, mais vraiment, on peut dire encore plein de choses. Franchement, c'est vraiment... C'est vraiment... plaisir pour moi d'avoir échangé avec toi et si jamais ça peut se reproduire, ce sera avec plaisir.
- Speaker #1
Écoute, carrément, je garde ça en tête pour qu'on se refixe un moment et je tenais à te remercier pour la façon dont tu t'es livrée avec transparence et authenticité parce que j'ai quand même l'impression que c'est plus rare venant des hommes. C'est peut-être un a priori que j'aime et je trouve que déjà pour un homme venir parler de ça, c'est peut-être...
- Speaker #0
c'est déjà pas facile pour une femme c'est ça je trouve que c'est pas facile après du coup le point que j'ai remarqué sur beaucoup de podcasts que j'ai écouté sur les troubles du comportement c'est que souvent les personnes vont dire il n'y a que des femmes je vous remercie vous êtes nombreuses à m'écouter des choses comme ça mais jamais à parler des hommes alors que moi je le vois bien même dans mes coachings des choses comme ça en fait il y a beaucoup
- Speaker #1
d'hommes également qui ont des troubles ou même des qui écoutent ou ont des soucis on va dire avec avec l'alimentation c'est non c'est vrai tu as raison alors après pour ma part c'est une vraie volonté féministe de tout mettre au féminin avant avant je m'étais je faisais tu écoutes les plus les anciens épisodes d'ailleurs je disais toujours il elle et puis j'ai décidé un jour de me dire ok elle est Aujourd'hui, les TCA à 90% sont des femmes. Je pense que les chiffres vont vraiment évoluer dans les années à venir. Là, on n'a pas encore le recul. Et puis, dans l'idée que nous, depuis qu'on est petite, qu'on grandit partout à l'école, on nous dit le masculin l'emporte. Et donc, nous, on s'est construite en entendant tout tourner au masculin. Et je me dis, tiens, moi, je vais créer du contenu en tournant tout au féminin. Et je suis sûre qu'il y a quand même des hommes qui arrivent à s'y retrouver dans ce que je donne. Enfin, tu vois, la prof, tu as écouté quand même quelques épisodes. Donc voilà, il y a un côté un petit peu militant chez moi à tout tourner au féminin. Ceci dit, parfois je le dis, je dis non, mais les gars, je pense à vous quand même et je sais que vous êtes là. Et même sur Insta, je sais qu'il y a quand même un certain nombre d'hommes qui me suivent. Et malheureusement, ça touche tout le monde.
- Speaker #0
Et tu as tout à fait raison. Et juste pour finir, parce que du coup, moi, je suis dans le côté, on va dire bodybuilding, fitness, des choses comme ça. Et ça, c'est sûr, mais moi qui regarde beaucoup... et qui discutent avec des personnes dans le côté du fitness. Et hommes, donc là, je parle hommes, tous, ils ont eu des troubles du comportement.
- Speaker #1
Tous. Oui. Tous.
- Speaker #0
Mais quand je dis tous, tous, tous, tous, tous.
- Speaker #1
Enfin, et même…
- Speaker #0
Mais tous. Et ça, ils ne vont pas le dire. Ils ne vont pas le dire. Mais tous. Tous. D'atteindre un physique avec le machin, le body… Je le connais. Ils ont tous, tous, tous, tous. Oui. Ils ne vont pas se dire que c'est un trouble du comportement, mais ils ont tous eu. de se dire, bah oui, ça fait 4 semaines que tu tiens une diète que t'aimes pas mais par contre t'as le physique derrière que tout le monde veut que tu aies et bah crois-moi que derrière t'exploses ton frigo ou ce que tu veux parce que ton cerveau veut que t'aies par contre ces produits-là bah
- Speaker #1
oui,
- Speaker #0
c'est clair merci d'appuyer là-dessus et ça c'est vraiment un point que je veux faire que je veux faire vraiment dire capter aux personnes qui écoutent ce podcast parce que c'est sûr à 100% vous inquiétez pas que tout ce que vous voyez même sur les réseaux tous ils ont ils vont pas le dire mais faites vraiment attention à ça voilà franchement un grand merci pour tout ça c'était vraiment chouette de discuter avec toi merci d'avoir pris ce temps là avec plaisir C'est moi qui te remercie.
- Speaker #1
Un grand merci à toi qui est encore là à la fin de cet épisode. Comme je te le dis souvent, ton soutien est super important. C'est même ça qui permet au podcast d'exister encore aujourd'hui. Alors, si mon contenu t'apporte de l'aide d'une quelconque manière que ce soit, sache que tu peux m'en redonner à ton tour. Pour ça, il y a plusieurs façons de faire. Tu peux tout d'abord partager le podcast, en parler autour de toi, à tes proches mais aussi à des professionnels. Tu peux laisser 5 étoiles, notamment sur Spotify ou Apple Podcast, ou laisser ton meilleur commentaire. Mais depuis peu, j'ai aussi apporté une nouveauté qui te permet de me soutenir encore plus concrètement avec de l'argent. Effectivement, tu trouveras en description de cet épisode un lien qui te permettra de faire un don à la hauteur de ce que tu trouves que ce podcast t'a apporté. Merci, merci beaucoup. C'est grâce à ton soutien que ce travail va pouvoir continuer. Je te souhaite de prendre soin de toi autant que ce sera possible et je te dis à très bientôt sur un nouvel épisode. Ciao