Speaker #0Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Mitsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce live Insta comme chaque semaine dans lequel je prends le temps de répondre à vos questions. Petit rappel important, le live désormais n'est plus dispo en replay sur Instagram, mais vous pouvez le retrouver sur le podcast TCA, etc., sur lequel j'enregistre en même temps. Donc ce matin est sorti le live de la semaine dernière, donc n'hésitez pas à aller l'écouter. Si vous n'avez pas pu être là la semaine dernière, peut-être que je réponds à vos questions. Ce live, je vais essayer de vraiment faire court, pour avoir le temps de manger ensuite avant d'enchaîner sur un rendez-vous. Donc c'est parti. Rappel aussi très important, c'est qu'on est ici en live pour échanger ensemble. Donc je réponds en priorité à vos questions en direct, même si j'ai déjà recensé un certain nombre de questions via ma petite boîte à questions. Alors, j'avais une première question qui dit « Je suis en guérison et je me pose des questions sur ma faim. J'ai eu l'habitude en guérison d'aller jusqu'au rassasiement plus plus. Depuis une semaine mon corps m'arrête avant ce rassasiement plus plus plus, je suis un peu perdue. Je m'arrête parce que je n'ai plus faim mais je n'ai plus cette lourdeur dans le ventre. Régulation ou bien je ne mange pas assez et je dois me forcer. Donc j'imagine que cette personne est en guérison plutôt d'anorexie vu la tournure de la question. Première réponse quand même qui me semble importante c'est que je te conseille, je vous conseille d'être accompagné par un ou des professionnels, l'idéal étant des professionnels, mais on fait comme on peut. Mais voilà, moi je viens, je réponds à ces questions-là. Je n'ai pas toute la situation en tête, donc je vais répondre avec ce que j'imagine de la situation. Donc là, ce que j'imagine de la situation, c'est que tu es sur un parcours de guérison plutôt d'anorexie. Et que tu as pris l'habitude de ce que tu dis, de manger, sans doute de répondre à ta faim et tes envies de manger, ce qui est déjà très chouette et un grand bravo pour ça. Et que, en fait, tu allais jusqu'à... Alors, tu dis rassasiement plus plus. Effectivement, on peut imaginer, si on mettait une échelle du rassasiement, tu allais jusqu'à... 10, vraiment, entre 0 et 10, on pourrait dire que tu es allé jusqu'à 10, jusqu'à limite, j'entends presque un inconfort, quelque chose avec le ventre gonflé, bien plein, et voilà. Finalement, là, ce qui te faisait t'arrêter, c'était une forme d'inconfort qui venait dire stop. Là, tu sembles dire que, bah, depuis quelque temps, tu t'arrêtes un peu avant. Oui, je pense donc que c'est une forme de régulation. Je pars bien du principe sur le fait que ce que tu me déposes ici est de... La vérité, entre guillemets, c'est-à-dire que tu es aussi lucide sur ce que tu vis. On sait à quel point la voie du trouble alimentaire peut prendre des formes très insidieuses et venir nous faire croire qu'on arrête de manger parce qu'on n'a plus faim, alors qu'en fait on est en train de s'arrêter de manger parce que ça nous arrange bien et qu'on a trop peur de grossir. Donc l'idée c'est d'être quand même suffisamment lucide par rapport à ce qui se passe dans ce moment-là, même si on sait que... Donc avoir des petites voix et des pensées culpabilisantes sur le chemin de guérison, ça ne veut pas dire qu'on est en train de régresser, ça ne veut pas dire que ce qu'on fait ce n'est pas bien. Bien au contraire, c'est normal d'avoir encore ces pensées-là. Donc du coup, ce que je pense dans ce que je comprends de la situation, mais encore une fois, je t'invite à en parler avec le ou la professionnel qui t'accompagne, c'est que non, tu es plutôt dans quelque chose... Enfin, moi, je n'irais pas te dire non, tu dois te forcer. De toute façon, si par exemple, tu faisais le point avec ton diète... de ta diète et que tu voyais que tu manges encore vachement en dessous de tes besoins et qu'il faut augmenter tes apports, c'est pas sur ces repas là que je te conseillerais de manger parce que du coup quoi tu vas aller jusqu'à un inconfort en plus de ça, ton corps t'envoie des signaux et c'est important, c'est trop bien, en fait naturellement tu les écoutes tu t'arrêtes de manger donc c'est pas intéressant d'aller contre ces signaux par contre Ça peut être intéressant de remettre des collations dans la journée si réellement tu ne manges pas assez, mais ça, c'est quelque chose que tu pourras voir avec la personne qui te suit. Donc voilà ce que j'avais à en dire. Je regarde s'il y a des questions en direct. Pour le moment, il n'y en a pas. N'hésitez pas à les poser. Je continue. Comment réintroduire les glucides quand ce sont eux qui te font compulser ? Alors déjà, pour commencer, c'est intéressant comment poser la question. En fait, tu la poses un peu d'une manière qui vient dire comment réintroduire ça alors que c'est ça qui me fait compulser et que donc c'est le plus difficile. En même temps... C'est d'autant plus important de réintroduire ces aliments-là, c'est-à-dire que si ces aliments te font compulser, alors c'est des aliments avec lesquels il y a une relation particulière, sans doute des croyances particulières, et donc c'est très intéressant de les réintroduire. Comment faire ? Ce que je dis souvent, en tout cas c'est ma façon de penser les choses, c'est qu'il y a deux aspects importants. Il y a l'aspect plutôt intellectuel sur les croyances que tu as sur ces aliments, et puis il y a tout l'aspect... comportement alimentaire qui lui-même va être composé de différents aspects. L'aspect énergétique, l'aspect gustatif, l'aspect rassasiement, enfin voilà, il y a plein de choses. Donc tu peux déjà bosser sur le côté plutôt intellectuel de la chose pour bosser sur tes croyances sur les glucides. Quel est le problème avec... Donc tu dis glucides, tu ne précises pas simple, complexe, donc on peut imaginer par exemple que même les féculents, c'est quelque chose qui pose problème. Qu'est-ce que tu penses de ces aliments-là ? Quel est le problème ? Et à quel point tu penses que cette croyance est vraie et vérifiable ? Et est-ce que tu peux tout le temps vérifier cette croyance-là ? Excusez-moi, je bafouille. Est-ce qu'il n'y a pas des choses qui viennent à l'encontre de cette croyance-là qui peuvent commencer à t'aider à la « ramollir » ? Je passe un peu vite. Après, l'idée, c'est aussi... Je vais être un peu relou sur le côté faites-vous accompagner, mais vous le savez et je le fais avec beaucoup de plaisir. Je vous donne beaucoup d'outils gratuits sur Insta, sur le podcast. Après, je vois aussi par période des personnes qui sont souvent les mêmes, qui reviennent poser les questions. Et du coup, je me dis mais c'est comme si je devenais un peu la professionnelle de ces personnes-là, alors qu'en vrai, je ne vous accompagne pas. C'est-à-dire que là, ce que je vous donne comme réponse... C'est forcément incomplet, il faut bien le comprendre. Et franchement, faites-vous accompagner, pas nécessairement par moi, je ne suis pas en train de vous dire « allez, venez bosser avec moi, si vous en avez l'envie, welcome » , mais faites-vous accompagner par des professionnels formés à cette question-là. Mais ce que je veux dire par là, c'est que je ne vais pas forcément rentrer là aujourd'hui dans le détail d'outils hyper pratiques, hyper techniques, parce qu'ils ne seraient pas forcément adaptés à ce que vous vivez là. Et puis aussi parce qu'il y a des personnes que j'accompagne avec beaucoup, beaucoup de plaisir, mes clientes que je remercie au passage pour leur confiance, qui bénéficient de mes outils, d'outils soit qu'on m'a transmis dans les formations, mais aussi d'outils que j'ai construits moi-même au fur et à mesure des accompagnements. Donc bref. Je ferme cette parenthèse et je reviens à ce que je disais, donc le versant plutôt intellectuel ça va être le fait d'aller déconstruire toutes tes croyances et puis après, eh bien il va falloir effectivement réintroduire ces aliments. Quand, comment, ça va dépendre de plein de choses. L'idée c'est que tu puisses le faire petit à petit et en étant suffisamment en sécurité. Ta sécurité elle sera... pas au même endroit selon les personnes. Il y a des personnes que ça va sécuriser de manger avec d'autres et d'autres personnes que ça va sécuriser de manger seul. Il y a des personnes pour qui ce sera plus sécure le matin, le midi, souvent c'est ça plutôt que le soir, mais des fois c'est pas du tout le cas. Et le midi, par exemple, ça part en vrille systématiquement. Donc plutôt de trouver le moment où c'est plus sécurisant pour toi et puis de commencer à réintroduire Encore une fois, je ne vais pas te donner un exemple hyper concret parce que j'ai peur qu'il ne soit pas adapté à ta situation, mais voilà, de réintroduire ces aliments-là, j'ai envie de dire cet aliment-là. Moi, ça, c'est plutôt aussi ma manière de fonctionner. On y va pas à pas, un aliment après l'autre, en étant vachement connecté au goût, au plaisir que tu as, etc. En tout cas, garde en tête qu'effectivement, un aliment qui te fait partir en compulsion est un aliment. qu'il sera intéressant de réintroduire. C'est bien aussi de ne pas commencer par les aliments les plus triggers, on peut y aller tranquillement et commencer par des petites choses qui sont moins challengeantes. Je vois qu'il y a des questions en direct. Bonjour, est-ce qu'un jour on arrive à réellement lâcher prise sur le comptage de calories et arrive... A oublier cette période compliquée. Alors, je n'ai jamais compté mes calories, donc je ne vais pas parler pour moi. Par contre, j'ai vu quand même des personnes, oui, complètement lâcher prise là-dessus. Ça ne veut pas dire que ça ne leur arrive jamais parfois d'être au resto et de se dire, ah tiens, ça, ça fait tant de calories. Mais finalement, quelle importance ? C'est comme, je ne sais pas, quand je vais courir, mon appli, me dit, enfin je pense que c'est écrit sur ma montre, c'est même pas écrit, c'est pas si visible, d'ailleurs ça c'est cool. Mais en gros voilà, je pense que sur n'importe quelle appli sur laquelle on va courir, on voit un nombre de calories dépensées. En fait c'est une information comme une autre, et ça peut devenir une information comme une autre. Sur soit des périodes plus compliquées, ou même comme ça, même des moments où tout va bien, d'avoir cette pensée de se dire, ah bah dis donc... Parce que, par exemple, ce plat-là a été un plat qu'on savait comme étant hypercalorique et qu'avant on ne mangeait jamais, bah oui, ça peut-être que ça peut arriver, mais le lâcher-prise il est quand même là et c'est ça qui est important, on s'en fout que tu continues de savoir. Mais si ça a pris beaucoup de place dans ta vie pendant beaucoup d'années, bah oui, en fait, peut-être que toute ta vie tu sauras exactement combien de calories fait une pomme, tel burger de chez McDo, tel truc, tu vois. Mais ça se dissipe quand même pas mal de ce que j'ai pu voir. Et pour ton autre question, arrive-t-on à oublier cette période compliquée ? Je ne sais pas si tu arrives à l'oublier. Je ne sais pas si c'est si souhaitable que ça de l'oublier. Ça dépend de ce que tu entends derrière oublier. Allez, je vais repartir. Je me dis, est-ce que je dis ça parce que ça va encore partir dans tous les sens, mon intervention ? Mais peu importe. Quand tu dis ça, ça me fait un énorme tilt. C'est que... Je pense que beaucoup de personnes ont un TCA pour oublier autre chose. C'est un peu bizarre de le dire comme ça, mais le trouble alimentaire, il est rarement là par hasard, et en fait, je le dis très souvent, pour moi c'est une béquille pour traverser certaines périodes, pour nous aider à mettre d'autres choses sous le tapis, et donc le TCA nous sert à oublier d'autres choses. Et c'est intéressant de voir que... quand on commence à aller mieux, à vraiment toucher la guérison, il y a des trucs qui peuvent réapparaître. On peut découvrir qu'on est hyper anxieuse, on peut avoir d'autres problématiques qui nous sautent un peu au visage et qu'on va devoir aller mettre au travail avec un ou une psychologue, etc. Donc tout ça pour te dire que je ne sais pas si tu oublieras cette période compliquée de ta vie, mais je pense qu'en tout cas, ça peut être... Ça peut ne pas être un problème de s'en souvenir et de bien s'en souvenir. Ça peut aussi donner beaucoup de saveur au fait de manger librement, alors que c'est un acte tellement basique, de base. Par exemple, tu as peut-être des mangeurs-mangeuses intuitives autour de toi, genre des gens complètement régulés qui ne sont jamais sortis de la régulation alimentaire. Eh bien, en fait, en vrai, ils ne connaissent pas leur chance. Toi, tu connaîtras ta chance. C'est comme... Passer quelques mois ou quelques années en fauteuil roulant suite à un accident et de un jour avoir la chance de remarcher, du coup, tu n'oublies jamais que tu es passé par cette phase-là, mais tu te rends compte à quel point c'est fort de pouvoir marcher. Donc voilà, c'est comme ça que j'avais envie de te dire les choses. J'espère que ça répond à tes questions, Charlotte. J'ai du mal à savoir les quantités qu'il faut manger, mais je n'ai pas encore fini les étapes du programme. Manger les quantités qu'il faut, savoir les quantités qu'il faut. Je ne suis pas sûre de bien comprendre la question. Si tu peux m'en dire un peu plus. En fait, ça c'est quelque chose qui revient quand même assez souvent sur des histoires de quantité. Qu'est-ce que je suis censée manger en quantité, etc. Et puis quand j'en parle avec vous, je me rends compte que vous êtes tellement intéressé à la nutrition que vous connaissez toutes les grandes règles principales alimentaires, de quoi est censé être composé notre alimentation, comment on est censé faire fonctionner un corps en bonne santé, les règles du PNNS, tout ça c'est des choses que vous maîtrisez très bien. Et donc finalement... Il y a un espèce de blocage plutôt autour des quantités, de dire, une fois que j'ai tout déconstruit, une fois que je me sens plus en privation sur les aliments, sur les machins, et que j'ai envie de faire des choix conscients pour mon alimentation, pour ma santé, bah oui, ok, je sais que je ne vire plus aucun aliment et tout, mais je ne sais pas quelle quantité manger. Mais en fait... Il y a des signes très clairs si vous mangez pas assez, c'est-à-dire que si vous mangez pas assez lors d'un repas, vous allez avoir faim hyper vite. Voir, vous allez avoir des fins extrêmes extrêmes à un moment dans la journée, voire même vous allez du coup vous jeter un peu sur la nourriture. Alors ça peut être des vraies compulsions, et ça peut être aussi, on a tellement faim, t'arrives chez toi, t'as une faim à 9 ou 10 sur 10, t'ouvres le frigo, c'est impossible de prendre le temps de cuisiner, il faut juste engouffrer les premiers trucs qui passent quoi. Et du coup, ça, c'est le signe qu'à un moment donné, vous n'avez peut-être pas mangé assez. Et puis, le trop manger, il y a quand même des signes normalement physiques qui s'installent, de ventre trop plein, d'inconfort. En fait, à ce moment-là, si tu te poses ces questions-là, c'est peut-être qu'il y a quelque chose à peaufiner du côté du rassasiement et d'être plus en phase avec le goût des aliments, avec des ressentis et tout ça. Et effectivement, c'est quelque chose qui vient plutôt... À la fin, entre guillemets, je ne sais pas si ça répond à peu près à ta question. Je mange, mais je ne sais pas si ce que je mange, c'est beaucoup ou pas. Du coup, tu me donnais ça comme précision. C'est intéressant. Moi, j'ai envie de te dire par rapport à qui, par rapport à quoi. Parce qu'en fait, qu'est-ce qui compte finalement quand tu dis ça ? J'ai l'impression qu'il y a une recherche de règles extérieures. Du coup, moi, j'ai envie de te dire, je ne sais pas, quels sont tes signaux au cours d'une journée qui pourraient te laisser penser que tu n'as pas mangé assez ou que tu as trop mangé. Quand je m'assois à table, je ne sais pas si ce que je me suis servi est beaucoup. Ouais, c'est intéressant. Eh ben, en fait, j'ai envie de te dire, c'est pas grave. Mais c'est pas grave à partir du moment où c'est OK pour toi de ne pas finir ton assiette si c'était trop. Et si c'est OK pour toi de te resservir si tu te rends compte que tu as encore besoin de manger à la fin de cette portion. Et c'est vrai que c'est normal d'avoir peut-être cette phase un peu d'incertitude. Mais ça se travaille vraiment autour de l'expérientiel. Je réponds à une autre question. Comment concilier alimentation intuitive et alimentation anti-inflammatoire pour des raisons médicales ? Alors, j'ai commencé à pouvoir en parler un petit peu avec cette personne parce qu'il se trouve que c'est une personne qui fait partie de... du programme SOS Compulsion qui posait cette question. Donc on a commencé à en parler, on continuera d'en parler dans notre communauté. C'est quelque chose qui m'interpelle beaucoup. Ce terme d'alimentation inflammatoire déjà me pose problème. En soi, ce n'est pas quelque chose de médical. En fait, ça me surprend que ce terme vienne d'un médecin alors que l'alimentation anti-inflammatoire n'existe pas. entre guillemets. Elles n'existent pas dans le sens où on ne peut pas prédire de ce qui va créer de l'inflammation chez une personne. C'est trop différent selon les personnes et on sait qu'il y a beaucoup trop d'autres facteurs qui vont rentrer là-dedans. Donc, c'est difficile de répondre à cette question. J'ai envie de dire qu'on peut concilier l'alimentation intuitive avec plein d'autres besoins pour la santé et c'est ça qui est important à retenir. Sur la question de l'alimentation anti-inflammatoire, si réellement il y a de l'inflammation dans le corps qui crée tout un tas de choses, eh bien ça va être intéressant déjà de pouvoir identifier quels sont les aliments qui créent de l'inflammation. Pour identifier les aliments qui créent de l'inflammation, il faut déjà pouvoir avoir une alimentation relativement tranquille. C'est impossible s'il y a une forme de chaos alimentaire, c'est pas possible. Ça, c'est quand même une chose qui me semble importante et c'est là où, au début, ça peut être un frein sur le fait de concilier ça. Disons que de toute façon, comment est-ce que tu peux bosser sur ton inflammation si tu ne sais pas ce qui crée l'inflammation dans ton alimentation ? Sauf que si on te dit, suivez un régime anti-inflammatoire, supprimez tous les sucres, supprimez ça, ça, ça, ça, ça, du coup tu risques... de revoir revenir des compulsions alimentaires, notamment autour du sucre, le truc va flamber. Et donc, en fait, tu manges du sucre. Donc, du coup, tu vas peut-être te dire, ah bah oui, bah voilà, c'est bien ça le problème. Mais donc, il faut vraiment que je le supprime. Tu vas encore plus essayer de le supprimer. Tu vas en manger encore plus. Le truc t'explose au visage. Ce n'est pas possible. Donc... Je pense que c'est quand même très important de miser sur le fait de chercher à avoir une alimentation la plus tranquille possible, déjà sans compulsion, ça c'est vraiment important. Et puis, dans un second temps, voilà, de mener des observations et de faire des tests. Et du coup, on n'est pas dans un régime où tu dois éviter des aliments, on est dans du test. Ah tiens, si je testais, ou si je m'observais, là j'ai mangé tel truc, comment ça se passe ? Ou tiens, je sens que là il y a quelque chose qui... qui se passe pas bien dans mon corps, qu'est-ce que j'ai mangé avant, et peut-être si c'est pas trop trigger pour toi de noter, pour voir un peu ce qui se passe, et de fonctionner comme ça, petit pas après petit pas. Il est tout à fait possible de concilier une alimentation régulée et intuitive. En fait, à nouveau j'insiste, alimentation intuitive, ok c'est une thérapie qui s'est nommée comme ça. Pour retourner vers le fait d'être mangeur intuitif, mais être mangeur intuitif, être un mangeur régulier, c'est l'état de base d'un humain. Donc le but, c'est de revenir à cet état de base, et on peut très bien garder cet état de base avec quelques contraintes alimentaires. Par exemple, moi, je ne mange pas de viande. Jamais je ne me tape de compulsion sur de la viande. Aujourd'hui, je n'ai pas du tout envie de manger de la viande. Enfin, voilà, on peut faire des choix alimentaires qui sont alignés à nos besoins en santé, à nos besoins éthiques, à plein de choses. et qui font qu'on reste dans une alimentation très régulée. Donc ça, ça me semble super important. Et donc, s'il se trouve que réellement, les produits sucrés, certains produits sucrés, créent de l'inflammation chez toi, eh bien, peut-être que tu vas pouvoir adapter et faire des choix conscients. Ça ne veut pas dire supprimer. Je pense que c'est le pire truc à faire, de dire tout supprimer. Je ne vois pas comment ça peut être une bonne solution. Je vais vous partager ce que moi, mon médecin généraliste, dit toujours quand... Il m'a diagnostiqué d'ailleurs un problème d'intestin irritable et tout. On avait parlé du régime sans FODMAP. Et en fait, lui, il disait, mais pourquoi pas essayer ça ? Sauf qu'un régime alimentaire, quel qu'il soit, doit être passager, quoi. On n'est pas censé suivre à vie un régime alimentaire rigide. Avoir en tête des aliments qu'on supporte moins bien, qu'on digère moins bien, et voilà, eux, de les diminuer, de faire attention à notre manière de les consommer et tout. Oui, tout à fait. Mais en mode tout supprimer, non, je pense que ce n'est pas du tout une bonne idée. Je vois que tu m'as écrit. Merci beaucoup de la clarification, ça me rassure et me tranquillise car je voyais mal repartir à la restriction. Oui, non, je pense que c'est important. Et donc depuis le temps que je vous le dis, je vais vraiment rajouter des vidéos là-dessus dans SOS Compulsion aussi, même s'il y a toute une partie, tu sais, où je parle de la suralimentation quand on est sorti des compulsions. Il faut que je vous rajoute des clarifications hyper importantes. importante pour dire et redire encore qu'on peut faire des choix conscients sans être dans de la restriction et de la restriction cognitive. C'est vraiment pas la même chose. Et en fait, tu verras que tu vas pas le vivre de la même manière de dire, bah ok, là j'ai envie de manger quelque chose de réconfortant par exemple, ok je pourrais manger ce truc là. Et effectivement, ça risque quand même peut-être de faire flamber mon inflammation. Peut-être que je peux tester de manger autre chose pour voir, mais qui va autant me réconforter, qui va me faire autant de bien. Mais ça veut pas dire que ce truc-là, je suis en mode, bah non, c'est interdit, j'ai pas le droit. Non, bien sûr que t'as le droit. Et d'ailleurs, si tu fais finalement le choix de le manger à ce moment-là... C'est pas un problème. Simplement, ce sera peut-être intéressant d'ailleurs d'observer, de voir si réellement il se passe quelque chose après. Donc voilà, je pense que c'est important de nuancer, et je trouve ça dangereux d'arriver dans des trucs pas du tout nuancés avec on supprime en fait, on supprime, on supprime. Bon, j'aurais aimé déjà finir dans l'idéal. Bonjour, je viens d'avoir un bébé et l'anarchie des journées plus fatigues m'empêche de me faire à manger ou de m'asseoir pour le repas, ce qui déclenche presque à chaque fois des crises. Comment apaiser un peu ça ? Oh oui, c'est très compliqué, je le sais. Alors déjà, est-ce qu'il y a un moment où tu as du relais, quoi ? Parce que tu... a priori, t'es pas... Enfin, peut-être que tu es seule, si c'est le cas, dis-moi. Si tu n'es pas seule et que tu es en couple, peut-être que tu pourrais, au moins une fois dans la journée, profiter de ce relais. pour te poser et pour avoir un vrai moment pour toi où tu te poses et où tu manges. La fatigue malheureusement... Enfin, je pense qu'effectivement, t'es dans le combo de tout ce qui peut facilement déclencher des compulsions alimentaires. Donc déjà, peut-être, accepte que c'est une période qui va pas durer toute ta vie et que tu vas en voir le bout à tous les niveaux. Donc accepte déjà que tu aies plus besoin de réconfort par la nourriture parce que tu es fatigué, parce que tu vis une chute d'hormones monumentale, parce que tu as un petit humain qui a mille besoins et qui fait que toi, t'es obligé de t'oublier derrière. Tout ça, mais attends, c'est juste... Ok, c'est normal, tu cherches du réconfort et de l'énergie là où tu peux. Donc déjà, accepte ça au maximum. Ensuite, peut-être que tu peux voir aussi avec tes proches, ta famille, ton copain, ta copine, j'en sais rien en fait, pour cuisiner des choses en avance ou que les gens, tu sais, s'il y a des gens qui viennent te rendre visite. Je sais que nous, on avait fait ça par exemple à la naissance de mon dernier enfant. Plutôt que les gens nous amènent des cadeaux de naissance et tout, on leur avait dit amenez-nous des plats, amenez-nous des lasagnes végées préparées et machin, et on congelait plein de plats. Et comme ça en fait j'avais des plats sympas à manger à n'importe quel moment de la journée. Il faut aussi oublier l'idée des repas à heure fixe et d'accepter de manger un peu plus quand tu peux, même si parfois ce sera debout, mais veille à quand même bien te nourrir d'aliments qui vont être rassasiants. Tu vois, des choses avec des féculents, avec des choses comme ça, aussi avec des légumes, des choses vraiment variées. Et si tu peux, demande à des gens de t'aider à cuisiner des choses ou acheter peut-être aussi des plats préparés, cuisinés. Ce sera moins bien que si c'était fait, moins bon j'imagine, que si c'était fait maison. Mais tu vois, pour t'aider à restructurer l'instructurable, c'est-à-dire que ce ne sera pas structurable exactement comme peut-être tu mangeais avant. Mais dans l'idée de pouvoir avoir des apports un peu plus consistants, un peu plus plaisants, et puis d'accepter que ce sera quand même un peu le bordel, et que peut-être tu mangeras debout et à des heures improbables. Bon, je vais un peu vite, désolé. Meilleur programme du monde, merci. Meilleur programme du monde SOS, merci Flavie. Merci beaucoup, merci à vous. Je vous rappelle d'ailleurs, et je vais arrêter là-dessus, donc merci pour ce petit mot, je regarde. Ah zut, il y a Manon qui avait repris... Pour reprendre l'exemple de Flavie sur les FODMAPS, quand on fait un régime sans FODMAPS, on est suivi, on supprime dans un premier temps, puis on réintègre au fur et à mesure pour voir ce qu'il provoque. Exactement, merci Manon. Donc l'importance aussi d'être vraiment suivi dès que vous voulez mettre en place des choses comme ça. Merci beaucoup. Et donc oui, par rapport au programme, merci pour ce retour. Et je vous rappelle que le programme va s'arrêter. Donc c'est votre dernière chance. de venir travailler avec moi, avec nous, parce qu'il y a vraiment la notion du groupe aussi qui est super importante. Voilà. Donc, si vous avez envie de venir bosser avec nous, c'est le moment, parce qu'à partir de septembre, le programme va s'arrêter. Il existera encore, mais uniquement en version autonomie, 100% autonomie. Voilà. Je pense que je laisserai quand même l'accès aussi un peu au groupe, mais moi, il n'y aura plus les lives chaque semaine et puis je serai moins présente sur le groupe. Je pense que je vais laisser le groupe parce que les filles ont exprimé ce besoin et je le comprends. C'est vrai que c'est un grand, grand soutien. Elles sont les unes pour les autres d'un grand soutien et encore bravo à elles d'ailleurs pour tout ça. C'est vraiment chouette. Donc voilà, merci pour vos questions, merci pour votre présence. C'était super intéressant comme d'habitude. Il reste une question à laquelle je n'ai pas pu répondre qui m'avait été posée. Donc ce n'est pas grave, ce sera la semaine prochaine. N'oubliez pas que vous pouvez... écouter, se réécouter ce live, mais uniquement sur le podcast. Il sera dispo lundi prochain. Donc rendez-vous lundi 21 avril à 6h30 pour écouter ce replay. D'ici là, prenez un grand soin de vous, au maximum. Faites comme vous pouvez. N'oubliez pas que vous n'êtes pas parfaite et que vous n'avez pas du tout vocation à l'être. Prenez soin de vous. À bientôt. Ciao.