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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Le concept de nourriture réconfort est-il créé par la bouffe industrielle? Addiction ou TCA ? Boulimie et programmation des crises... E.99

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30min |20/01/2025
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Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live


  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?
    Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ?

  • Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie 


  • J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bonjour et bienvenue dans ce live Instagram qui sera aussi un épisode de podcast retranscrit sur TCA etc. Je vous invite d'ailleurs en préambule de ce live à aller écouter l'épisode sorti ce matin très tôt à 6h30 sur TCA etc. Vous pouvez simplement commenter podcast une fois que le live sera terminé, bien sûr, en commentaire du reel et vous recevrez le lien. Et sinon, vous pouvez même commenter n'importe quelle story, n'importe quel poste, n'importe quel endroit. Si vous commentez podcast, de manière automatique, un petit robot vous enverra le lien vers le podcast, mais notamment le dernier épisode sorti ce matin. Donc, comme d'hab, un live hebdomadaire pour répondre à vos questions. J'ai quelques questions qui m'ont été posées. Mais je vous invite aussi, vraiment beaucoup, à venir poser vos questions ici en direct, parce que c'est vraiment le but qu'on puisse discuter ensemble. C'est ça qui rend les choses vraiment intéressantes, je trouve. Et comme ça, vous pouvez avoir des réponses à vos questions en direct, là, tout de suite, sans attendre. Quoi vous dire de plus ? C'est un format qui se veut relativement court, 20 à 30 minutes, pour que ce soit plutôt sympa à réécouter, que ce soit... Vous ne devez pas très bien m'entendre, je viens de me rendre compte que le micro était très loin. que ce soit sympa à réécouter, que ce soit ici ou sur le podcast TCA, etc. Voilà, c'est donc parti. Je le répète, n'hésitez pas à poser vos questions ici. Et moi, je déroule par rapport aux questions qui m'ont été posées. Première question, qui est inédite. Je trouve ça vraiment cool de trouver des photos, des questions qu'on ne m'a encore jamais posées. Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? C'est vrai qu'il y a de quoi se poser la question. Et je me dis que si vous vous posez la question ici, c'est aussi parce que vous êtes abreuvés de contenus qui viennent vous dire que potentiellement vous êtes accro à la bouffe. Et vous verrez que la dernière question, j'ai trois questions qui m'ont été posées pour ce live. La dernière question qui m'a été posée rejoint ça sur des contenus assez récents, sur un livre notamment qui est sorti, et donc plein de contenus sur les réseaux autour de ce livre qui viennent nous parler d'addiction alimentaire. Bref, de quoi, si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Alors, ça dépend de ce que tu imagines vivre dans la nature, mais il faut savoir que, par exemple, le fait de transformer le lait des animaux... En beurre, crème, yaourt, tout objet de consommation autre, ça date de la préhistoire. Et on sait que le beurre peut être un aliment réconfortant. On va aussi passer par cette définition-là, c'est intéressant, de ce qu'on appelle réconfort. En fait, réconfort, c'est relié très aux émotions, parce qu'on va parler d'inconfort, puis de réconfort. Et le fait que manger puisse apporter un certain réconfort, c'est très émotionnel effectivement, mais ça peut être très relié à des souvenirs, c'est-à-dire que je ne sais pas si votre grand-mère vous faisait des carottes râpées de telle ou telle manière, et qu'un jour, par le plus grand des hasards, vous tombez sur cette recette, vous mangez, waouh, vous allez être projeté dans quelque chose de très réconfortant, alors même que les carottes râpées, on n'est pas sur du transformé, on n'est pas sur du gras sucré, même s'il y a... enfin forcément. certainement une sauce avec. Donc ça c'est important de déjà de le poser c'est que réconfort c'est ça que ça veut dire réconfort va aussi nous laisser penser qu'il y a la question des circuits de la récompense qui est activée et oui c'est le cas mais n'oubliez pas que cette notion de circuit de la récompense qui va donc passer par la dopamine enfin voilà et tout un tas d'autres choses un peu compliquées Et bien en fait c'est pas que relié à la bouffe ou que relié à la drogue et à l'alcool, c'est aussi relié, je sais pas moi, au fait de faire l'amour, d'écouter une musique qu'on adore, de faire du sport, de passer un bon moment de rigolade avec quelqu'un, enfin il y a énormément de choses en fait qui vont pouvoir activer le plaisir, les circuits de la récompense. J'insiste là-dessus parce que... Aujourd'hui j'ai l'impression qu'on a une vision ultra binaire pour ne pas changer des choses et qui fait que genre bah circule la récompense gras sucre aliments ultra transformés en réalité c'est quand même pas tout à fait ça donc c'est important de le dire et que du coup une nourriture réconfortante par exemple en hiver moi mon plat réconfortant par excellence c'est la soupe c'est une soupe bien chaude dans laquelle je vais juste ajouter du sel et donc en fait c'est des légumes de l'eau et du sel et pour autant franchement C'est un truc, waouh, qui a un effet apaisant, réconfortant sur moi et qui active vraiment le circuit du plaisir, etc. Donc voilà, si on vivait dans la nature, notre nourriture de réconfort, en fait, elle pourrait être tout à fait des fruits, des légumes, du beurre, de la transformation. Effectivement, c'est pareil, il y a aussi un mélange, je trouve, qui s'opère. sur qu'est-ce qu'un aliment transformé. Ça me rappelle une personne que j'avais accompagnée, c'était il y a longtemps plutôt, au début où je faisais des accompagnements, pour qui même des pâtes par exemple, qu'on va acheter cru dans un supermarché, ça c'est de l'aliment vraiment trop transformé. Donc finalement du pain c'est un aliment transformé parce que, à part en allant manger le blé directement dans le champ, je vois pas trop comment rester sur des trucs pas transformés. C'est vrai que c'est compliqué d'associer un mode de vie comme ça au mode de vie à toute vitesse qu'on connaît, etc. Donc qu'est-ce qu'on entend derrière transformer ? Et en fait finalement on voit qu'à la préhistoire on transformait le lait en beurre. Rapidement on a aussi appris à faire du pain. Donc en fait voilà c'est normal de transformer les matières brutes qu'on retrouve en plats à manger. Et ces plats-là... Même si on était dans la nature, on aurait de la nourriture réconfortante. La nourriture réconfortante, elle n'est pas née au XXIe siècle, en fait. Ça, c'est une première chose importante. Donc, est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? Non, c'est clair que non. Par contre, oui, la nourriture industrielle se base là-dessus. Parce que les industries, les grosses industries agroalimentaires, ce qu'elles veulent, c'est nous faire consommer leurs produits. Oui, comme... n'importe quelle personne qui crée un produit. Je ne sais pas, par exemple, tu es créatrice de bijoux, tu crées des bijoux, c'est trop chouette, tu as un vrai talent artistique. Ben ouais, c'est génial, mais si personne ne porte tes bijoux, c'est un peu triste. Donc ce que tu veux, c'est que les gens achètent tes bijoux. Bon, voilà, il n'y a rien de mal à vouloir vendre ce qu'on crée, ok ? Bon, l'industrie agroalimentaire, elle veut que vous consommiez leurs produits. Et donc... On sait que le goût sucré va jouer quelque chose, d'ailleurs plus que le sucre en lui-même, et je vois ça tout le temps en commentaire sur les réseaux, ça m'énerve. Oui, d'ailleurs, on voit bien que le sucre est rajouté partout, dans tous les aliments, c'est pour ça qu'on est complètement accro à la bouffe. Je le répète, à qui veut bien l'entendre, la réalité de ce qu'on sait aujourd'hui sur le sucre, c'est qu'aucune addiction au sucre n'a pu être proue. V, ok ? Et l'addiction alimentaire, si elle existe, elle est avant tout comportementale. Elle n'est pas au produit. Et les études, les dernières études sur le sujet commencent à se rendre compte, on peut pas dire que c'est sûr, c'est clair, mais il y a un truc qui a émergé, c'est que ce serait peut-être le goût sucré, en fait, qui créerait ça. Donc ça remet beaucoup de choses en question, quand même. Donc, ce que je veux dire, c'est que oui, on sait que les aliments ultra transformés sont des aliments vont être créés de manière à être consommés encore plus, et donc potentiellement avec les ingrédients qui vont bien pour ça. Mais l'alimentation réconfortante, l'alimentation émotionnelle, elle est normale, elle n'est pas à fuir, et en fait ton réconfort tu peux le trouver dans tout un tas d'autres types d'aliments. Peut-être, et là je mets un peut-être. Ne prenez pas ce que je vais vous dire au pied de la lettre. De toute façon, peu importe ce que je vous raconte, franchement, gardez votre esprit critique pour tout, tout, tout, tout ce qu'on vous amène en fait. Mais peut-être qu'on peut imaginer qu'on est tellement dans un truc de toujours plus que les aliments, si on consomme vraiment que des aliments transformés, ultra transformés, peut-être qu'on va être dans une surenchère du goût, une surenchère de ce que ça nous procure. Et que voilà, on aura besoin de toujours plus salé, toujours plus sucré pour avoir la stimulation recherchée. Aussi parce que le palais, il est habitué ou non à certains goûts. Je vais vous donner un exemple très perso sur cette histoire de palais. Ça fait 7 ans, 8 ans bientôt que je ne consomme plus de viande. Je pourrais vous expliquer pourquoi ça vous intéresse, c'est pas le sujet aujourd'hui. Toujours est-il qu'à l'époque où je consommais de la viande, je me souviens j'avais acheté des petits trucs végétaux une fois aux champignons, et j'avais trouvé ça immonde. Mais immonde ! Mais genre dégueulasse au possible. Ce truc-là aujourd'hui fait partie de mes plats préférés. Je vous jure que c'est vrai. Et je me souviens très bien que je trouvais ça dégueulasse. Et dans mon entourage très proche, il y a des gens qui trouvent ça immonde. Et il y en a d'autres qui adorent, même s'ils consomment de la viande par ailleurs. Mais en fait, ce que je sais, moi, c'est que mon goût a énormément changé. En ne consommant plus de viande, je ne peux pas vous expliquer comment exactement, mais je sais que mes goûts ont changé. C'est une évidence. Je sais aussi qu'en consommant des légumes bio que j'achète en direct au producteur, Mon goût au niveau des légumes a changé et au début je trouvais par exemple que les carottes avaient un goût très très très fort parce que je n'étais pas habituée à ça. Bon, donc en fait c'est une histoire de palais, habituée ou non. Je ne vais pas vous sortir le truc habituel de Ah mon dieu, rejetez l'ultra transformé Non, je pense que tout peut avoir sa place dans une alimentation saine, équilibrée, sereine. Et si vous voulez qu'elle soit sereine, c'est même conseillé que tout ait sa place. Donc ne partez pas dans le délire de... Il faudrait virer tous ces trucs-là. Par contre, observez-vous, observez ce qui se passe quand vous mangez tel ou tel produit, cherchez à comparer le goût de tel ou tel produit. En tout cas, pour revenir à la question de base, parce que ça va déjà faire 12 minutes que je suis dessus, sorry pour ça. Non, en fait, si on vivait dans la nature, oui, on aurait de la nourriture de réconfort. Mais pour faire le lien avec ce que je viens de dire, peut-être qu'aujourd'hui... Ce type de nourriture réconfort n'est pas suffisante si on a l'habitude de consommer tout un tas d'autres nourritures réconforts, qui est, elle, transformée, parce que le palais n'est pas habitué, parce que la nourriture transformée peut-être suractive un petit peu le circuit de la récompense, et que donc, du coup, d'autres aliments ont moins d'effet. Sachez que je ne vais pas m'étaler là-dessus. Mais sachez qu'il y a quelque chose qu'on appelle le trouble du réconfort, qui fait qu'on ne peut jamais se sentir satisfait, réconforté avec un aliment, et que ça part en cacahuètes, en fait, qu'on n'arrive jamais à ce truc-là, en fait, on n'arrive jamais à la satisfaction, et que ça, c'est complètement relié à un trouble des conduites alimentaires, et que ça se travaille très bien. Voilà, je ne vais pas m'étaler sur cette question-là. Deuxième question, alors attendez, avant d'ailleurs d'enchaîner... Bonjour Flavie, j'ai une question en direct. Je me sens plus heureuse globalement depuis que je suis en couple et j'ai peur que ma guérison soit grâce à mon copain. J'ai du mal à m'attribuer mes réussites. Ah, merci pour cette intervention. Déjà, je suis très contente de savoir que ça va bien pour toi, que ça va mieux pour toi. Moi, je ne crois pas que quiconque nous guérisse. Je crois peut-être par contre que ce que tu fais, c'est que tu t'appuies sur cette... Cette étape de vie et ce moment de vie qui t'apporte un équilibre par ailleurs pour pouvoir aller mieux sur d'autres points. C'est compliqué, je ne sais pas, imagine, tu es en plein chamboulement professionnel, tu es en pleine rupture, tu as des TCA et tu viens de déménager, du coup tu as perdu toute ta bande d'amis. Bon, tu vois bien, c'est un peu le scénario catastrophe. Il faut reconstruire certains piliers, on ne peut pas être à fond sur tous les piliers. Et peut-être que là, le fait d'avoir un pilier qui tient bien, un pilier de couple, ça te permet d'avoir une forme de stabilité, une forme d'amour, d'amour inconditionnel qui vient de l'extérieur pour te permettre de reconstruire la relation à toi-même, la relation à la nourriture et de te sentir plus en sécurité pour faire les choses. Ça veut pas dire que s'il te quitte demain, tout s'effondre. Non, moi je crois pas. Je crois vraiment qu'on peut... S'appuyer sur des circonstances extérieures pour guérir, pour aller mieux. Et pour le coup, t'as pas à attribuer le fait d'aller mieux complètement à l'autre. Tu peux être très reconnaissante de l'autre pour tout ce qu'il t'apporte. Néanmoins, c'est toi qui fais le taf. C'est toi, tu as forcément fait des choix. Si tu vas mieux dans ton rapport à l'alimentation, dans ton rapport au corps, c'est que petit à petit, t'as peut-être arrêté de t'autocritiquer comme une dingue devant le miroir. Et même si c'est en partie grâce au fait que ton mec t'apporte beaucoup d'amour et est très valorisant, par exemple, sur ton apparence physique, pour autant, toi qui fais le job, t'aurais pu continuer à te détester, t'aurais pu continuer à avoir des TCA. Combien là vont m'écouter et en fait sont en couple et souffrent de troubles alimentaires malgré une chouette relation de couple ? Donc en fait, c'est toi qui fais les choses. Peut-être que tu as arrêté de te priver de tout un tas d'aliments et que ça t'a permis de stopper tes compulsions. Tu vois, c'est toi. qui fait les choses. Donc c'est trop chouette que tu aies un beau soutien de ton conjoint, mais pense à regarder tout ce que toi, tu fais, et j'anticipe un peu sur des questions que tu pourras te poser, mais n'aie pas peur que tout s'effondre si jamais à un moment donné ça allait moins bien dans ton couple, ou si ça se terminait, parce qu'on peut tout à fait C'est comme, je prenais l'exemple du travail, tu peux tout à fait, je sais pas, ça va bien dans ton travail, tu viens de changer de taf et c'est super génial et du coup c'est le moment idéal pour te permettre de chercher à reprendre une activité physique par exemple. Et bah si tu perds ton job ça veut dire que tu vas arrêter l'activité physique, t'as saisi un bon moment pour aller enclencher quelque chose d'autre pour toi, d'utile pour toi, ça perdura après, y'a pas de soucis. N'hésitez pas à me poser d'autres questions en direct, c'est vraiment chouette. Voilà, tout loulou, j'avance, il n'y a pas d'autres questions. Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie ? Oui, c'est un grand oui. On sait qu'il y a différents types de crises, et je sais aussi qu'on peut se sentir un peu moins légitime dans la souffrance quand on programme ses crises, ou on peut avoir l'impression que ce ne sont plus vraiment des vraies crises. En fait, si, complètement. Je pense que... Il y a une autre relation qui s'installe avec la maladie. En tout cas, c'est un peu comme ça que je le vois, moi. Vous voyez, la relation de vieux couple, quoi. Quand on programme ses crises, le vieux couple avec la boulimie, c'est horrible. Mais en fait, ça reste de toute façon de la boulimie. Et même si... D'ailleurs, il y a peut-être des crises qui te surprennent et qui débarquent quand même au milieu des crises programmées. Mais les crises programmées, ça ressemble vachement, du coup, je trouve. J'en parle souvent, mais vous savez, le cheat... cheat meal, le 80-20, 80% du temps, je mange clean et 20%, je peux me lâcher, je fais des cheat meal. Généralement, les gens font ça du lundi au vendredi et puis tout le week-end, c'est n'importe quoi. Bah voilà, en fait, on est sur de la crise de boulimie programmée. Et du coup, tu vois, t'en viens de dire, bah attends, est-ce que c'est vraiment de la boulimie ? Bah ouais, il y a de quoi se poser la question parce qu'en fait, limite, il y a des coachs qui nous vendent ça, quoi, sur Instagram. Bah ouais, ça reste un trouble des conduites alimentaires, en fait, effectivement. Donc... Est-ce que tu peux lutter contre tes crises ? Est-ce que tu peux t'en passer ? Tu vois, pose-toi ces questions-là, si tu as envie de voir si vraiment c'est de la boulimie, ok. Est-ce que tu perds le contrôle sur ces moments-là ? Est-ce que tu as l'impression que tu pourrais les éviter ? Que quoi, en fait, c'est plus un loisir qu'autre chose ? Je connais déjà les réponses, en fait, voilà, évidemment que c'est de la boulimie pure et dure. Et que ça se traite et déprogramme, j'ai envie de dire, de la même manière que la boulimie avec des crises qui surviennent comme ça et que tu ne peux pas gérer, de la même manière que de l'hyperphagie. Voilà, je vois que Laurie, tu as répondu. Merci beaucoup pour ta réponse tellement juste. Tu as posé le doigt sur ma crainte et tu as répondu de manière très juste. Eh bien, merci à toi pour ta question. Ravi que ça réponde. Troisième et dernière question. J'ai vu passer des postes sur la sortie du livre d'Anna Roy. Je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. Alors, je vous repose le contexte. Anne Narrois est une sage-femme qui est assez médiatisée, parce qu'en plus elle fait partie de l'équipe des maternelles sur France 5, donc voilà, télé, réseaux sociaux, elle est suivie je crois par 150 000 personnes sur Insta. Peut-être je me trompe, désolée si ce n'est pas le bon chiffre, mais voilà, elle est très suivie. C'est une nana que je ne connais pas trop, mais... qui est vachement réputée aussi pour ce qu'elle propose en tant que sage-femme, sur la petite enfance, etc. Elle a écrit des bouquins, à priori c'est vraiment génial ce qu'elle propose. Et là, en fait, elle vient de sortir un livre qui est très différent, qui est plutôt un livre témoignage, je crois qu'il s'appelle Énorme Et ce livre-là, du coup, la sortie de ce livre-là est très médiatisée, puisque Anne Narwa est très médiatisée, déjà de base, donc ça aide. Et du coup, cette médiatisation... parle en fait d'addiction. Voilà, Anne Narwa, sa lecture des choses, elle dit, je vous la fais courte, j'ai pas lu le livre, mais j'ai vu beaucoup de contenu passer à ce sujet, donc ce que je vais vous dire est forcément pas exhaustif. Ce que j'ai vu passer, c'est que voilà, elle dit que elle s'est détestée en étant grosse, qu'elle avait pris plus de 50 kilos, qu'à un moment donné, elle a perdu, elle a reperdu ce poids-là, et qu'elle, elle parle d'addiction alimentaire. Alors elle dit aussi, oui, je sais bien qu'on dit que l'addiction n'existe pas, mais voilà, moi, c'est comme ça que j'ai vécu les choses. Et donc, elle décrit, par exemple, elle décrit sa façon de manger en disant que c'est à 17h que tout s'enclenche. Il y a un reel qui est sorti sur Combini que j'ai vu ce matin. Et que donc, voilà, à 17h, tout s'enclenche et qu'elle mange ci, ça. Et puis le soir, elle remange une pâtisserie, deux pâtisseries. Et puis, avant de se coucher, ça repart sur du sucre, En fait, ce qu'elle ne dit pas, en tout cas ce qu'on n'entend pas dans cet extrait-là, mais que j'ai entendu par ailleurs à d'autres endroits, c'est qu'elle ne mangeait rien de la journée pour essayer de maigrir, et que donc à 17h, ça partait en début de compulsion. Tout ce qu'elle décrit, c'est le principe de l'hyperphagie. Et en fait, je suis vraiment pas bien avec tout ça. Je vais être transparente avec vous. La personne qui est venue vers moi, je lui ai fait une réponse en audio aussi pour lui parler de ça. Ou je lui ai dit que c'était cool qu'elle vienne m'interpeller là-dessus. Et elle a raison de m'interpeller là-dessus. Et en fait, j'ai l'impression que c'est de mon devoir de parler de ça. Parce que c'est important d'amener un discours inverse. Et si vous me suivez sur Insta, si vous avez suivi les derniers trucs, vous avez vu aussi que je fais du contenu un peu plus féministe dernièrement et que du coup, je m'en prends plein la gueule. Clairement, j'ai même été signalée par des comptes de mecs, notamment des... mascus qui me signalent pour appel à la misandrie. Donc tout ça c'est très fatigant et là je vois ces contenus-là, ultra grossophobes, qui invisibilisent complètement les troubles alimentaires en fait, qui au profit de parler de l'addiction alimentaire invisibilisent l'hyperphagie qui est le trouble alimentaire le plus répandu. C'est-à-dire que dans les TCA... chez les personnes qui souffrent de TCA, 60% souffrent d'hyperphagie. C'est le truc le plus répandu. On parle facilement d'anorexie. L'anorexie, c'est 10% finalement des personnes qui souffrent de TCA. Je ne dis pas... Il faut en parler, c'est trop bien d'en parler, mais voyez, l'hyperphagie, on ne connaît pas, en fait. Et on n'est pas prêt de mieux connaître si on continue de pondre ce genre de contenu. Et donc voilà, Anna Roy, elle dit que finalement, elle a arrêté le sucre. complètement le sucre depuis je sais pas combien de temps, comme une drogue, comme de l'alcool, comme voilà. Moi je suis pas dans son quotidien, je sais pas ce qu'elle vit, enfin moi je vois ça et je me dis bah ouais non en fait, enfin déjà ça doit être un sacré truc au quotidien, et du coup de quelle manière ça a peut-être reglissé, rejailli sur d'autres choses, est-ce que réellement elle fait plus de crise ? Franchement je suis hyper sceptique. Voilà, donc je suis... Ouais, je vous disais que c'est... Bien sûr, j'ai l'impression que c'est de mon devoir d'en parler, et à la fois je me sens épuisée de lutter contre tout ça, et à chaque fois que je fais des contenus sur le fait que l'addiction au sucre n'existe pas, etc., mais je me fais mes incendies. incendié, en fait. Je me fais incendier. On me parle comme à la dernière des merdes. C'est limite pire que le contenu féministe, en fait, quand j'aborde ce sujet-là. Donc, je vous avoue que j'ai très envie d'en parler. Et à la fois, je suis fatiguée d'avance. J'ai aussi parfois l'envie... C'est vraiment authenticité à 100%. J'ai parfois envie de tout arrêter, sincèrement. Je n'ai pas envie de faire ma ouin ouin. Mais franchement, je suis épuisée de voir qu'on tourne en boucle toujours avec les mêmes discours et que nous, on ne nous prend pas au sérieux. Toutes les femmes qui arrivent à faire un pas de côté par rapport à ces discours-là et qui viennent bosser avec moi ou avec certaines consœurs qui bossent... dans la même optique que moi, et bien en fait, c'est des femmes qui se libèrent, c'est des femmes qui découvrent que non, elles n'ont jamais été accros. J'ai même moi des femmes qui se pensaient dépressives, en fait, et qui ont découvert qu'elles ne l'étaient pas, que c'était vraiment un effet du trouble alimentaire. Donc voilà, je pense que je vais vous faire du contenu. J'ai envoyé un message à une personne qui me semblerait bien placée pour parler de tout ça, peut-être plutôt sur un format long sur le podcast. Peut-être que je vais vous faire quand même un reel, je sais pas. Mais en tout cas, oui, je comprends que vous soyez perdus face à ça, en disant mais attends, moi quand je l'entends parler, j'ai l'impression qu'elle souffre d'hyperphagie et on me vend de l'addiction à la bouffe. Oui, c'est normal d'avoir cette réaction et je crois sincèrement. confèrement qu'il s'agit d'un trouble alimentaire, vraiment, et pas d'une addiction et que cette sensation d'être addict, elle est consécutive au trouble alimentaire. Voilà, donc si vous tombez sur ces contenus-là, prenez du recul, protégez-vous aussi, voilà. Mais vous avez le droit de ne pas être d'accord, vous avez le droit d'être en colère en voyant ça, vous avez le droit d'être démoralisé, désespéré comme je le suis un peu. Essayons de l'être ensemble, n'est-ce pas ? Voilà ce que je pouvais dire par rapport à cette actualité brûlante, j'ai envie de dire parce que c'est vraiment ça. Évidemment, je le reprécise parce que soi-disant, c'est pas bien de dire ça comme ça, a priori, en tout cas j'ai vu des personnes parler du fait qu'elles avaient subi du harcèlement à Narwa, de la part de fat activistes notamment, donc de personnes qui luttent pour les droits des personnes grosses, contre la grossophobie. Je vous avoue que je suis sceptique, je sais qu'il y a des personnes que je connais de loin, parce que j'y suis sur les réseaux, qui font partie des personnes accusées, et je ne peux pas croire que ces personnes-là les harcelaient. Par contre, qu'il y a énormément de contenu créé sur les réseaux, et qu'ils viennent contre ce qu'elles disent, oui, et heureusement, en fait, je pense que c'est très important. Par contre, évidemment, j'ai aucune animosité envers cette femme-là, je ressens plutôt beaucoup de compassion. Et voilà, en fait, je suis plutôt triste pour elle de voir ce qu'elle a vécu. Et oui, je vous le dis aussi, protégez-vous. Il y a des contes qui parlent très bien de ce qui se passe autour de ce livre, mais peut-être que ce n'est pas nécessaire d'aller tout voir parce qu'il y a des extraits du livre qui sont horribles, horribles. Donc si vous êtes vous-même une personne grosse, franchement, ça peut être horrible à voir. Donc vraiment, protégez-vous. Je le dis souvent aux personnes que j'accompagne, mais il faut choisir ses combats. Et aujourd'hui, en 2025, protéger sa santé mentale, ça peut déjà devenir un combat. Donc voilà, protégez-vous. Je vais m'arrêter là-dessus, puisque je n'ai pas d'autres questions en direct, et que ça fait 25-30 minutes que je blablate. Je voulais vous remercier d'être là. Je trouve ça vraiment chouette de maintenir ces lives. La semaine prochaine, le live ne pourra pas avoir lieu à l'heure habituelle. Est-ce que j'ai mon agenda d'ouvert quelque part pour vous dire à quelle heure je peux le décaler ? Lundi prochain, je vous propose qu'on essaye de se retrouver plutôt le matin, parce que jusqu'au soir, je vais être très occupée. Donc, je ne sais pas, on va voir, on en reparle. Mais peut-être que je vais décaler le live à 10h30, un truc comme ça. Peut-être qu'il y aura moins de monde, mais je ne peux pas faire mieux. Et puis, le lundi d'après, j'aurai le temps de vous en reparler, mais il sera aussi un peu décalé, je ne sais pas trop à quel moment. Je vois que j'ai un commentaire. N'arrête surtout pas, tu apportes tellement à beaucoup, beaucoup de monde. Ils comptent sur leur position et c'est dommage, mais ça ne veut pas dire que tu dois te taire. Ce serait trop triste. Ok, comment me faire pleurer en direct ? Merci beaucoup, ça me va droit au cœur. Vraiment, notamment quand il y a de la fatigue comme ça. Je suis étonnée d'être touchée à ce point-là, mais c'est difficile. Je pense que c'est difficile de percevoir aussi ce que c'est de communiquer beaucoup sur les réseaux. Et de mettre autant de cœur et d'énergie. Et voilà, simplement, j'essaie de faire passer des messages dans le but d'aider des gens. Et en face, parfois, j'ai juste de la haine, des insultes, des signalements. T'es là, mais what ? Mais, enfin, tu vois, qu'est-ce que je fais de mal ? Bon, bref. En tout cas, merci à vous qui êtes là. Et je sais que rien que pour ça, ça vaut la peine. J'ai régulièrement envie d'arrêter. Et puis, en fait, vous me faites tenir parce que de savoir qu'il y a des personnes qui sont en train de... De voir toutes les personnes que j'aide dans SOS Compulsion, mes accompagnements, mais aussi toutes les personnes que j'aide qui ne seront jamais mes clientes, qui ne sont que sur les contenus dits gratuits, c'est-à-dire accessibles, ça, les lives, les podcasts, juste de voir ça, c'est un truc de malade, c'est trop bien. Mais voilà, tu aides beaucoup de personnes, merci, c'est gentil. Féminisme et TCA, c'est la plus grande découverte à mes yeux et c'est grâce à ton podcast. Merci beaucoup, Laurie. Merci beaucoup. Je ne suis pas très à l'aise de pleurer ici, donc je pense que je vais couper ici, maintenant. Merci à vous. En fait, ce que j'ai envie de dire en conclusion, c'est vraiment, prenez soin de vous, gardez les yeux grands ouverts, l'esprit alerte, l'esprit critique, c'est vraiment super important. D'ailleurs, il y a un compte génialissime sur Insta, l'esprit critique. qui va même créer des outils de formation à l'esprit critique. C'est génial, c'est incroyable. Donc, vous pouvez aller voir ce qu'ils font. Merci de me soutenir. Franchement, merci de le faire. Continuez de le faire, ça me fait du bien parce que ce n'est pas toujours facile. Voilà, je tourne en rond, donc juste prenez soin de vous. Et puis, on se dit à très vite. Ciao.

Chapters

  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?

    02:21

  • - Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

    13:00

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie

    16:19

  • - J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser

    18:29

Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live


  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?
    Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ?

  • Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie 


  • J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bonjour et bienvenue dans ce live Instagram qui sera aussi un épisode de podcast retranscrit sur TCA etc. Je vous invite d'ailleurs en préambule de ce live à aller écouter l'épisode sorti ce matin très tôt à 6h30 sur TCA etc. Vous pouvez simplement commenter podcast une fois que le live sera terminé, bien sûr, en commentaire du reel et vous recevrez le lien. Et sinon, vous pouvez même commenter n'importe quelle story, n'importe quel poste, n'importe quel endroit. Si vous commentez podcast, de manière automatique, un petit robot vous enverra le lien vers le podcast, mais notamment le dernier épisode sorti ce matin. Donc, comme d'hab, un live hebdomadaire pour répondre à vos questions. J'ai quelques questions qui m'ont été posées. Mais je vous invite aussi, vraiment beaucoup, à venir poser vos questions ici en direct, parce que c'est vraiment le but qu'on puisse discuter ensemble. C'est ça qui rend les choses vraiment intéressantes, je trouve. Et comme ça, vous pouvez avoir des réponses à vos questions en direct, là, tout de suite, sans attendre. Quoi vous dire de plus ? C'est un format qui se veut relativement court, 20 à 30 minutes, pour que ce soit plutôt sympa à réécouter, que ce soit... Vous ne devez pas très bien m'entendre, je viens de me rendre compte que le micro était très loin. que ce soit sympa à réécouter, que ce soit ici ou sur le podcast TCA, etc. Voilà, c'est donc parti. Je le répète, n'hésitez pas à poser vos questions ici. Et moi, je déroule par rapport aux questions qui m'ont été posées. Première question, qui est inédite. Je trouve ça vraiment cool de trouver des photos, des questions qu'on ne m'a encore jamais posées. Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? C'est vrai qu'il y a de quoi se poser la question. Et je me dis que si vous vous posez la question ici, c'est aussi parce que vous êtes abreuvés de contenus qui viennent vous dire que potentiellement vous êtes accro à la bouffe. Et vous verrez que la dernière question, j'ai trois questions qui m'ont été posées pour ce live. La dernière question qui m'a été posée rejoint ça sur des contenus assez récents, sur un livre notamment qui est sorti, et donc plein de contenus sur les réseaux autour de ce livre qui viennent nous parler d'addiction alimentaire. Bref, de quoi, si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Alors, ça dépend de ce que tu imagines vivre dans la nature, mais il faut savoir que, par exemple, le fait de transformer le lait des animaux... En beurre, crème, yaourt, tout objet de consommation autre, ça date de la préhistoire. Et on sait que le beurre peut être un aliment réconfortant. On va aussi passer par cette définition-là, c'est intéressant, de ce qu'on appelle réconfort. En fait, réconfort, c'est relié très aux émotions, parce qu'on va parler d'inconfort, puis de réconfort. Et le fait que manger puisse apporter un certain réconfort, c'est très émotionnel effectivement, mais ça peut être très relié à des souvenirs, c'est-à-dire que je ne sais pas si votre grand-mère vous faisait des carottes râpées de telle ou telle manière, et qu'un jour, par le plus grand des hasards, vous tombez sur cette recette, vous mangez, waouh, vous allez être projeté dans quelque chose de très réconfortant, alors même que les carottes râpées, on n'est pas sur du transformé, on n'est pas sur du gras sucré, même s'il y a... enfin forcément. certainement une sauce avec. Donc ça c'est important de déjà de le poser c'est que réconfort c'est ça que ça veut dire réconfort va aussi nous laisser penser qu'il y a la question des circuits de la récompense qui est activée et oui c'est le cas mais n'oubliez pas que cette notion de circuit de la récompense qui va donc passer par la dopamine enfin voilà et tout un tas d'autres choses un peu compliquées Et bien en fait c'est pas que relié à la bouffe ou que relié à la drogue et à l'alcool, c'est aussi relié, je sais pas moi, au fait de faire l'amour, d'écouter une musique qu'on adore, de faire du sport, de passer un bon moment de rigolade avec quelqu'un, enfin il y a énormément de choses en fait qui vont pouvoir activer le plaisir, les circuits de la récompense. J'insiste là-dessus parce que... Aujourd'hui j'ai l'impression qu'on a une vision ultra binaire pour ne pas changer des choses et qui fait que genre bah circule la récompense gras sucre aliments ultra transformés en réalité c'est quand même pas tout à fait ça donc c'est important de le dire et que du coup une nourriture réconfortante par exemple en hiver moi mon plat réconfortant par excellence c'est la soupe c'est une soupe bien chaude dans laquelle je vais juste ajouter du sel et donc en fait c'est des légumes de l'eau et du sel et pour autant franchement C'est un truc, waouh, qui a un effet apaisant, réconfortant sur moi et qui active vraiment le circuit du plaisir, etc. Donc voilà, si on vivait dans la nature, notre nourriture de réconfort, en fait, elle pourrait être tout à fait des fruits, des légumes, du beurre, de la transformation. Effectivement, c'est pareil, il y a aussi un mélange, je trouve, qui s'opère. sur qu'est-ce qu'un aliment transformé. Ça me rappelle une personne que j'avais accompagnée, c'était il y a longtemps plutôt, au début où je faisais des accompagnements, pour qui même des pâtes par exemple, qu'on va acheter cru dans un supermarché, ça c'est de l'aliment vraiment trop transformé. Donc finalement du pain c'est un aliment transformé parce que, à part en allant manger le blé directement dans le champ, je vois pas trop comment rester sur des trucs pas transformés. C'est vrai que c'est compliqué d'associer un mode de vie comme ça au mode de vie à toute vitesse qu'on connaît, etc. Donc qu'est-ce qu'on entend derrière transformer ? Et en fait finalement on voit qu'à la préhistoire on transformait le lait en beurre. Rapidement on a aussi appris à faire du pain. Donc en fait voilà c'est normal de transformer les matières brutes qu'on retrouve en plats à manger. Et ces plats-là... Même si on était dans la nature, on aurait de la nourriture réconfortante. La nourriture réconfortante, elle n'est pas née au XXIe siècle, en fait. Ça, c'est une première chose importante. Donc, est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? Non, c'est clair que non. Par contre, oui, la nourriture industrielle se base là-dessus. Parce que les industries, les grosses industries agroalimentaires, ce qu'elles veulent, c'est nous faire consommer leurs produits. Oui, comme... n'importe quelle personne qui crée un produit. Je ne sais pas, par exemple, tu es créatrice de bijoux, tu crées des bijoux, c'est trop chouette, tu as un vrai talent artistique. Ben ouais, c'est génial, mais si personne ne porte tes bijoux, c'est un peu triste. Donc ce que tu veux, c'est que les gens achètent tes bijoux. Bon, voilà, il n'y a rien de mal à vouloir vendre ce qu'on crée, ok ? Bon, l'industrie agroalimentaire, elle veut que vous consommiez leurs produits. Et donc... On sait que le goût sucré va jouer quelque chose, d'ailleurs plus que le sucre en lui-même, et je vois ça tout le temps en commentaire sur les réseaux, ça m'énerve. Oui, d'ailleurs, on voit bien que le sucre est rajouté partout, dans tous les aliments, c'est pour ça qu'on est complètement accro à la bouffe. Je le répète, à qui veut bien l'entendre, la réalité de ce qu'on sait aujourd'hui sur le sucre, c'est qu'aucune addiction au sucre n'a pu être proue. V, ok ? Et l'addiction alimentaire, si elle existe, elle est avant tout comportementale. Elle n'est pas au produit. Et les études, les dernières études sur le sujet commencent à se rendre compte, on peut pas dire que c'est sûr, c'est clair, mais il y a un truc qui a émergé, c'est que ce serait peut-être le goût sucré, en fait, qui créerait ça. Donc ça remet beaucoup de choses en question, quand même. Donc, ce que je veux dire, c'est que oui, on sait que les aliments ultra transformés sont des aliments vont être créés de manière à être consommés encore plus, et donc potentiellement avec les ingrédients qui vont bien pour ça. Mais l'alimentation réconfortante, l'alimentation émotionnelle, elle est normale, elle n'est pas à fuir, et en fait ton réconfort tu peux le trouver dans tout un tas d'autres types d'aliments. Peut-être, et là je mets un peut-être. Ne prenez pas ce que je vais vous dire au pied de la lettre. De toute façon, peu importe ce que je vous raconte, franchement, gardez votre esprit critique pour tout, tout, tout, tout ce qu'on vous amène en fait. Mais peut-être qu'on peut imaginer qu'on est tellement dans un truc de toujours plus que les aliments, si on consomme vraiment que des aliments transformés, ultra transformés, peut-être qu'on va être dans une surenchère du goût, une surenchère de ce que ça nous procure. Et que voilà, on aura besoin de toujours plus salé, toujours plus sucré pour avoir la stimulation recherchée. Aussi parce que le palais, il est habitué ou non à certains goûts. Je vais vous donner un exemple très perso sur cette histoire de palais. Ça fait 7 ans, 8 ans bientôt que je ne consomme plus de viande. Je pourrais vous expliquer pourquoi ça vous intéresse, c'est pas le sujet aujourd'hui. Toujours est-il qu'à l'époque où je consommais de la viande, je me souviens j'avais acheté des petits trucs végétaux une fois aux champignons, et j'avais trouvé ça immonde. Mais immonde ! Mais genre dégueulasse au possible. Ce truc-là aujourd'hui fait partie de mes plats préférés. Je vous jure que c'est vrai. Et je me souviens très bien que je trouvais ça dégueulasse. Et dans mon entourage très proche, il y a des gens qui trouvent ça immonde. Et il y en a d'autres qui adorent, même s'ils consomment de la viande par ailleurs. Mais en fait, ce que je sais, moi, c'est que mon goût a énormément changé. En ne consommant plus de viande, je ne peux pas vous expliquer comment exactement, mais je sais que mes goûts ont changé. C'est une évidence. Je sais aussi qu'en consommant des légumes bio que j'achète en direct au producteur, Mon goût au niveau des légumes a changé et au début je trouvais par exemple que les carottes avaient un goût très très très fort parce que je n'étais pas habituée à ça. Bon, donc en fait c'est une histoire de palais, habituée ou non. Je ne vais pas vous sortir le truc habituel de Ah mon dieu, rejetez l'ultra transformé Non, je pense que tout peut avoir sa place dans une alimentation saine, équilibrée, sereine. Et si vous voulez qu'elle soit sereine, c'est même conseillé que tout ait sa place. Donc ne partez pas dans le délire de... Il faudrait virer tous ces trucs-là. Par contre, observez-vous, observez ce qui se passe quand vous mangez tel ou tel produit, cherchez à comparer le goût de tel ou tel produit. En tout cas, pour revenir à la question de base, parce que ça va déjà faire 12 minutes que je suis dessus, sorry pour ça. Non, en fait, si on vivait dans la nature, oui, on aurait de la nourriture de réconfort. Mais pour faire le lien avec ce que je viens de dire, peut-être qu'aujourd'hui... Ce type de nourriture réconfort n'est pas suffisante si on a l'habitude de consommer tout un tas d'autres nourritures réconforts, qui est, elle, transformée, parce que le palais n'est pas habitué, parce que la nourriture transformée peut-être suractive un petit peu le circuit de la récompense, et que donc, du coup, d'autres aliments ont moins d'effet. Sachez que je ne vais pas m'étaler là-dessus. Mais sachez qu'il y a quelque chose qu'on appelle le trouble du réconfort, qui fait qu'on ne peut jamais se sentir satisfait, réconforté avec un aliment, et que ça part en cacahuètes, en fait, qu'on n'arrive jamais à ce truc-là, en fait, on n'arrive jamais à la satisfaction, et que ça, c'est complètement relié à un trouble des conduites alimentaires, et que ça se travaille très bien. Voilà, je ne vais pas m'étaler sur cette question-là. Deuxième question, alors attendez, avant d'ailleurs d'enchaîner... Bonjour Flavie, j'ai une question en direct. Je me sens plus heureuse globalement depuis que je suis en couple et j'ai peur que ma guérison soit grâce à mon copain. J'ai du mal à m'attribuer mes réussites. Ah, merci pour cette intervention. Déjà, je suis très contente de savoir que ça va bien pour toi, que ça va mieux pour toi. Moi, je ne crois pas que quiconque nous guérisse. Je crois peut-être par contre que ce que tu fais, c'est que tu t'appuies sur cette... Cette étape de vie et ce moment de vie qui t'apporte un équilibre par ailleurs pour pouvoir aller mieux sur d'autres points. C'est compliqué, je ne sais pas, imagine, tu es en plein chamboulement professionnel, tu es en pleine rupture, tu as des TCA et tu viens de déménager, du coup tu as perdu toute ta bande d'amis. Bon, tu vois bien, c'est un peu le scénario catastrophe. Il faut reconstruire certains piliers, on ne peut pas être à fond sur tous les piliers. Et peut-être que là, le fait d'avoir un pilier qui tient bien, un pilier de couple, ça te permet d'avoir une forme de stabilité, une forme d'amour, d'amour inconditionnel qui vient de l'extérieur pour te permettre de reconstruire la relation à toi-même, la relation à la nourriture et de te sentir plus en sécurité pour faire les choses. Ça veut pas dire que s'il te quitte demain, tout s'effondre. Non, moi je crois pas. Je crois vraiment qu'on peut... S'appuyer sur des circonstances extérieures pour guérir, pour aller mieux. Et pour le coup, t'as pas à attribuer le fait d'aller mieux complètement à l'autre. Tu peux être très reconnaissante de l'autre pour tout ce qu'il t'apporte. Néanmoins, c'est toi qui fais le taf. C'est toi, tu as forcément fait des choix. Si tu vas mieux dans ton rapport à l'alimentation, dans ton rapport au corps, c'est que petit à petit, t'as peut-être arrêté de t'autocritiquer comme une dingue devant le miroir. Et même si c'est en partie grâce au fait que ton mec t'apporte beaucoup d'amour et est très valorisant, par exemple, sur ton apparence physique, pour autant, toi qui fais le job, t'aurais pu continuer à te détester, t'aurais pu continuer à avoir des TCA. Combien là vont m'écouter et en fait sont en couple et souffrent de troubles alimentaires malgré une chouette relation de couple ? Donc en fait, c'est toi qui fais les choses. Peut-être que tu as arrêté de te priver de tout un tas d'aliments et que ça t'a permis de stopper tes compulsions. Tu vois, c'est toi. qui fait les choses. Donc c'est trop chouette que tu aies un beau soutien de ton conjoint, mais pense à regarder tout ce que toi, tu fais, et j'anticipe un peu sur des questions que tu pourras te poser, mais n'aie pas peur que tout s'effondre si jamais à un moment donné ça allait moins bien dans ton couple, ou si ça se terminait, parce qu'on peut tout à fait C'est comme, je prenais l'exemple du travail, tu peux tout à fait, je sais pas, ça va bien dans ton travail, tu viens de changer de taf et c'est super génial et du coup c'est le moment idéal pour te permettre de chercher à reprendre une activité physique par exemple. Et bah si tu perds ton job ça veut dire que tu vas arrêter l'activité physique, t'as saisi un bon moment pour aller enclencher quelque chose d'autre pour toi, d'utile pour toi, ça perdura après, y'a pas de soucis. N'hésitez pas à me poser d'autres questions en direct, c'est vraiment chouette. Voilà, tout loulou, j'avance, il n'y a pas d'autres questions. Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie ? Oui, c'est un grand oui. On sait qu'il y a différents types de crises, et je sais aussi qu'on peut se sentir un peu moins légitime dans la souffrance quand on programme ses crises, ou on peut avoir l'impression que ce ne sont plus vraiment des vraies crises. En fait, si, complètement. Je pense que... Il y a une autre relation qui s'installe avec la maladie. En tout cas, c'est un peu comme ça que je le vois, moi. Vous voyez, la relation de vieux couple, quoi. Quand on programme ses crises, le vieux couple avec la boulimie, c'est horrible. Mais en fait, ça reste de toute façon de la boulimie. Et même si... D'ailleurs, il y a peut-être des crises qui te surprennent et qui débarquent quand même au milieu des crises programmées. Mais les crises programmées, ça ressemble vachement, du coup, je trouve. J'en parle souvent, mais vous savez, le cheat... cheat meal, le 80-20, 80% du temps, je mange clean et 20%, je peux me lâcher, je fais des cheat meal. Généralement, les gens font ça du lundi au vendredi et puis tout le week-end, c'est n'importe quoi. Bah voilà, en fait, on est sur de la crise de boulimie programmée. Et du coup, tu vois, t'en viens de dire, bah attends, est-ce que c'est vraiment de la boulimie ? Bah ouais, il y a de quoi se poser la question parce qu'en fait, limite, il y a des coachs qui nous vendent ça, quoi, sur Instagram. Bah ouais, ça reste un trouble des conduites alimentaires, en fait, effectivement. Donc... Est-ce que tu peux lutter contre tes crises ? Est-ce que tu peux t'en passer ? Tu vois, pose-toi ces questions-là, si tu as envie de voir si vraiment c'est de la boulimie, ok. Est-ce que tu perds le contrôle sur ces moments-là ? Est-ce que tu as l'impression que tu pourrais les éviter ? Que quoi, en fait, c'est plus un loisir qu'autre chose ? Je connais déjà les réponses, en fait, voilà, évidemment que c'est de la boulimie pure et dure. Et que ça se traite et déprogramme, j'ai envie de dire, de la même manière que la boulimie avec des crises qui surviennent comme ça et que tu ne peux pas gérer, de la même manière que de l'hyperphagie. Voilà, je vois que Laurie, tu as répondu. Merci beaucoup pour ta réponse tellement juste. Tu as posé le doigt sur ma crainte et tu as répondu de manière très juste. Eh bien, merci à toi pour ta question. Ravi que ça réponde. Troisième et dernière question. J'ai vu passer des postes sur la sortie du livre d'Anna Roy. Je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. Alors, je vous repose le contexte. Anne Narrois est une sage-femme qui est assez médiatisée, parce qu'en plus elle fait partie de l'équipe des maternelles sur France 5, donc voilà, télé, réseaux sociaux, elle est suivie je crois par 150 000 personnes sur Insta. Peut-être je me trompe, désolée si ce n'est pas le bon chiffre, mais voilà, elle est très suivie. C'est une nana que je ne connais pas trop, mais... qui est vachement réputée aussi pour ce qu'elle propose en tant que sage-femme, sur la petite enfance, etc. Elle a écrit des bouquins, à priori c'est vraiment génial ce qu'elle propose. Et là, en fait, elle vient de sortir un livre qui est très différent, qui est plutôt un livre témoignage, je crois qu'il s'appelle Énorme Et ce livre-là, du coup, la sortie de ce livre-là est très médiatisée, puisque Anne Narwa est très médiatisée, déjà de base, donc ça aide. Et du coup, cette médiatisation... parle en fait d'addiction. Voilà, Anne Narwa, sa lecture des choses, elle dit, je vous la fais courte, j'ai pas lu le livre, mais j'ai vu beaucoup de contenu passer à ce sujet, donc ce que je vais vous dire est forcément pas exhaustif. Ce que j'ai vu passer, c'est que voilà, elle dit que elle s'est détestée en étant grosse, qu'elle avait pris plus de 50 kilos, qu'à un moment donné, elle a perdu, elle a reperdu ce poids-là, et qu'elle, elle parle d'addiction alimentaire. Alors elle dit aussi, oui, je sais bien qu'on dit que l'addiction n'existe pas, mais voilà, moi, c'est comme ça que j'ai vécu les choses. Et donc, elle décrit, par exemple, elle décrit sa façon de manger en disant que c'est à 17h que tout s'enclenche. Il y a un reel qui est sorti sur Combini que j'ai vu ce matin. Et que donc, voilà, à 17h, tout s'enclenche et qu'elle mange ci, ça. Et puis le soir, elle remange une pâtisserie, deux pâtisseries. Et puis, avant de se coucher, ça repart sur du sucre, En fait, ce qu'elle ne dit pas, en tout cas ce qu'on n'entend pas dans cet extrait-là, mais que j'ai entendu par ailleurs à d'autres endroits, c'est qu'elle ne mangeait rien de la journée pour essayer de maigrir, et que donc à 17h, ça partait en début de compulsion. Tout ce qu'elle décrit, c'est le principe de l'hyperphagie. Et en fait, je suis vraiment pas bien avec tout ça. Je vais être transparente avec vous. La personne qui est venue vers moi, je lui ai fait une réponse en audio aussi pour lui parler de ça. Ou je lui ai dit que c'était cool qu'elle vienne m'interpeller là-dessus. Et elle a raison de m'interpeller là-dessus. Et en fait, j'ai l'impression que c'est de mon devoir de parler de ça. Parce que c'est important d'amener un discours inverse. Et si vous me suivez sur Insta, si vous avez suivi les derniers trucs, vous avez vu aussi que je fais du contenu un peu plus féministe dernièrement et que du coup, je m'en prends plein la gueule. Clairement, j'ai même été signalée par des comptes de mecs, notamment des... mascus qui me signalent pour appel à la misandrie. Donc tout ça c'est très fatigant et là je vois ces contenus-là, ultra grossophobes, qui invisibilisent complètement les troubles alimentaires en fait, qui au profit de parler de l'addiction alimentaire invisibilisent l'hyperphagie qui est le trouble alimentaire le plus répandu. C'est-à-dire que dans les TCA... chez les personnes qui souffrent de TCA, 60% souffrent d'hyperphagie. C'est le truc le plus répandu. On parle facilement d'anorexie. L'anorexie, c'est 10% finalement des personnes qui souffrent de TCA. Je ne dis pas... Il faut en parler, c'est trop bien d'en parler, mais voyez, l'hyperphagie, on ne connaît pas, en fait. Et on n'est pas prêt de mieux connaître si on continue de pondre ce genre de contenu. Et donc voilà, Anna Roy, elle dit que finalement, elle a arrêté le sucre. complètement le sucre depuis je sais pas combien de temps, comme une drogue, comme de l'alcool, comme voilà. Moi je suis pas dans son quotidien, je sais pas ce qu'elle vit, enfin moi je vois ça et je me dis bah ouais non en fait, enfin déjà ça doit être un sacré truc au quotidien, et du coup de quelle manière ça a peut-être reglissé, rejailli sur d'autres choses, est-ce que réellement elle fait plus de crise ? Franchement je suis hyper sceptique. Voilà, donc je suis... Ouais, je vous disais que c'est... Bien sûr, j'ai l'impression que c'est de mon devoir d'en parler, et à la fois je me sens épuisée de lutter contre tout ça, et à chaque fois que je fais des contenus sur le fait que l'addiction au sucre n'existe pas, etc., mais je me fais mes incendies. incendié, en fait. Je me fais incendier. On me parle comme à la dernière des merdes. C'est limite pire que le contenu féministe, en fait, quand j'aborde ce sujet-là. Donc, je vous avoue que j'ai très envie d'en parler. Et à la fois, je suis fatiguée d'avance. J'ai aussi parfois l'envie... C'est vraiment authenticité à 100%. J'ai parfois envie de tout arrêter, sincèrement. Je n'ai pas envie de faire ma ouin ouin. Mais franchement, je suis épuisée de voir qu'on tourne en boucle toujours avec les mêmes discours et que nous, on ne nous prend pas au sérieux. Toutes les femmes qui arrivent à faire un pas de côté par rapport à ces discours-là et qui viennent bosser avec moi ou avec certaines consœurs qui bossent... dans la même optique que moi, et bien en fait, c'est des femmes qui se libèrent, c'est des femmes qui découvrent que non, elles n'ont jamais été accros. J'ai même moi des femmes qui se pensaient dépressives, en fait, et qui ont découvert qu'elles ne l'étaient pas, que c'était vraiment un effet du trouble alimentaire. Donc voilà, je pense que je vais vous faire du contenu. J'ai envoyé un message à une personne qui me semblerait bien placée pour parler de tout ça, peut-être plutôt sur un format long sur le podcast. Peut-être que je vais vous faire quand même un reel, je sais pas. Mais en tout cas, oui, je comprends que vous soyez perdus face à ça, en disant mais attends, moi quand je l'entends parler, j'ai l'impression qu'elle souffre d'hyperphagie et on me vend de l'addiction à la bouffe. Oui, c'est normal d'avoir cette réaction et je crois sincèrement. confèrement qu'il s'agit d'un trouble alimentaire, vraiment, et pas d'une addiction et que cette sensation d'être addict, elle est consécutive au trouble alimentaire. Voilà, donc si vous tombez sur ces contenus-là, prenez du recul, protégez-vous aussi, voilà. Mais vous avez le droit de ne pas être d'accord, vous avez le droit d'être en colère en voyant ça, vous avez le droit d'être démoralisé, désespéré comme je le suis un peu. Essayons de l'être ensemble, n'est-ce pas ? Voilà ce que je pouvais dire par rapport à cette actualité brûlante, j'ai envie de dire parce que c'est vraiment ça. Évidemment, je le reprécise parce que soi-disant, c'est pas bien de dire ça comme ça, a priori, en tout cas j'ai vu des personnes parler du fait qu'elles avaient subi du harcèlement à Narwa, de la part de fat activistes notamment, donc de personnes qui luttent pour les droits des personnes grosses, contre la grossophobie. Je vous avoue que je suis sceptique, je sais qu'il y a des personnes que je connais de loin, parce que j'y suis sur les réseaux, qui font partie des personnes accusées, et je ne peux pas croire que ces personnes-là les harcelaient. Par contre, qu'il y a énormément de contenu créé sur les réseaux, et qu'ils viennent contre ce qu'elles disent, oui, et heureusement, en fait, je pense que c'est très important. Par contre, évidemment, j'ai aucune animosité envers cette femme-là, je ressens plutôt beaucoup de compassion. Et voilà, en fait, je suis plutôt triste pour elle de voir ce qu'elle a vécu. Et oui, je vous le dis aussi, protégez-vous. Il y a des contes qui parlent très bien de ce qui se passe autour de ce livre, mais peut-être que ce n'est pas nécessaire d'aller tout voir parce qu'il y a des extraits du livre qui sont horribles, horribles. Donc si vous êtes vous-même une personne grosse, franchement, ça peut être horrible à voir. Donc vraiment, protégez-vous. Je le dis souvent aux personnes que j'accompagne, mais il faut choisir ses combats. Et aujourd'hui, en 2025, protéger sa santé mentale, ça peut déjà devenir un combat. Donc voilà, protégez-vous. Je vais m'arrêter là-dessus, puisque je n'ai pas d'autres questions en direct, et que ça fait 25-30 minutes que je blablate. Je voulais vous remercier d'être là. Je trouve ça vraiment chouette de maintenir ces lives. La semaine prochaine, le live ne pourra pas avoir lieu à l'heure habituelle. Est-ce que j'ai mon agenda d'ouvert quelque part pour vous dire à quelle heure je peux le décaler ? Lundi prochain, je vous propose qu'on essaye de se retrouver plutôt le matin, parce que jusqu'au soir, je vais être très occupée. Donc, je ne sais pas, on va voir, on en reparle. Mais peut-être que je vais décaler le live à 10h30, un truc comme ça. Peut-être qu'il y aura moins de monde, mais je ne peux pas faire mieux. Et puis, le lundi d'après, j'aurai le temps de vous en reparler, mais il sera aussi un peu décalé, je ne sais pas trop à quel moment. Je vois que j'ai un commentaire. N'arrête surtout pas, tu apportes tellement à beaucoup, beaucoup de monde. Ils comptent sur leur position et c'est dommage, mais ça ne veut pas dire que tu dois te taire. Ce serait trop triste. Ok, comment me faire pleurer en direct ? Merci beaucoup, ça me va droit au cœur. Vraiment, notamment quand il y a de la fatigue comme ça. Je suis étonnée d'être touchée à ce point-là, mais c'est difficile. Je pense que c'est difficile de percevoir aussi ce que c'est de communiquer beaucoup sur les réseaux. Et de mettre autant de cœur et d'énergie. Et voilà, simplement, j'essaie de faire passer des messages dans le but d'aider des gens. Et en face, parfois, j'ai juste de la haine, des insultes, des signalements. T'es là, mais what ? Mais, enfin, tu vois, qu'est-ce que je fais de mal ? Bon, bref. En tout cas, merci à vous qui êtes là. Et je sais que rien que pour ça, ça vaut la peine. J'ai régulièrement envie d'arrêter. Et puis, en fait, vous me faites tenir parce que de savoir qu'il y a des personnes qui sont en train de... De voir toutes les personnes que j'aide dans SOS Compulsion, mes accompagnements, mais aussi toutes les personnes que j'aide qui ne seront jamais mes clientes, qui ne sont que sur les contenus dits gratuits, c'est-à-dire accessibles, ça, les lives, les podcasts, juste de voir ça, c'est un truc de malade, c'est trop bien. Mais voilà, tu aides beaucoup de personnes, merci, c'est gentil. Féminisme et TCA, c'est la plus grande découverte à mes yeux et c'est grâce à ton podcast. Merci beaucoup, Laurie. Merci beaucoup. Je ne suis pas très à l'aise de pleurer ici, donc je pense que je vais couper ici, maintenant. Merci à vous. En fait, ce que j'ai envie de dire en conclusion, c'est vraiment, prenez soin de vous, gardez les yeux grands ouverts, l'esprit alerte, l'esprit critique, c'est vraiment super important. D'ailleurs, il y a un compte génialissime sur Insta, l'esprit critique. qui va même créer des outils de formation à l'esprit critique. C'est génial, c'est incroyable. Donc, vous pouvez aller voir ce qu'ils font. Merci de me soutenir. Franchement, merci de le faire. Continuez de le faire, ça me fait du bien parce que ce n'est pas toujours facile. Voilà, je tourne en rond, donc juste prenez soin de vous. Et puis, on se dit à très vite. Ciao.

Chapters

  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?

    02:21

  • - Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

    13:00

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie

    16:19

  • - J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser

    18:29

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Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live


  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?
    Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ?

  • Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie 


  • J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bonjour et bienvenue dans ce live Instagram qui sera aussi un épisode de podcast retranscrit sur TCA etc. Je vous invite d'ailleurs en préambule de ce live à aller écouter l'épisode sorti ce matin très tôt à 6h30 sur TCA etc. Vous pouvez simplement commenter podcast une fois que le live sera terminé, bien sûr, en commentaire du reel et vous recevrez le lien. Et sinon, vous pouvez même commenter n'importe quelle story, n'importe quel poste, n'importe quel endroit. Si vous commentez podcast, de manière automatique, un petit robot vous enverra le lien vers le podcast, mais notamment le dernier épisode sorti ce matin. Donc, comme d'hab, un live hebdomadaire pour répondre à vos questions. J'ai quelques questions qui m'ont été posées. Mais je vous invite aussi, vraiment beaucoup, à venir poser vos questions ici en direct, parce que c'est vraiment le but qu'on puisse discuter ensemble. C'est ça qui rend les choses vraiment intéressantes, je trouve. Et comme ça, vous pouvez avoir des réponses à vos questions en direct, là, tout de suite, sans attendre. Quoi vous dire de plus ? C'est un format qui se veut relativement court, 20 à 30 minutes, pour que ce soit plutôt sympa à réécouter, que ce soit... Vous ne devez pas très bien m'entendre, je viens de me rendre compte que le micro était très loin. que ce soit sympa à réécouter, que ce soit ici ou sur le podcast TCA, etc. Voilà, c'est donc parti. Je le répète, n'hésitez pas à poser vos questions ici. Et moi, je déroule par rapport aux questions qui m'ont été posées. Première question, qui est inédite. Je trouve ça vraiment cool de trouver des photos, des questions qu'on ne m'a encore jamais posées. Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? C'est vrai qu'il y a de quoi se poser la question. Et je me dis que si vous vous posez la question ici, c'est aussi parce que vous êtes abreuvés de contenus qui viennent vous dire que potentiellement vous êtes accro à la bouffe. Et vous verrez que la dernière question, j'ai trois questions qui m'ont été posées pour ce live. La dernière question qui m'a été posée rejoint ça sur des contenus assez récents, sur un livre notamment qui est sorti, et donc plein de contenus sur les réseaux autour de ce livre qui viennent nous parler d'addiction alimentaire. Bref, de quoi, si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Alors, ça dépend de ce que tu imagines vivre dans la nature, mais il faut savoir que, par exemple, le fait de transformer le lait des animaux... En beurre, crème, yaourt, tout objet de consommation autre, ça date de la préhistoire. Et on sait que le beurre peut être un aliment réconfortant. On va aussi passer par cette définition-là, c'est intéressant, de ce qu'on appelle réconfort. En fait, réconfort, c'est relié très aux émotions, parce qu'on va parler d'inconfort, puis de réconfort. Et le fait que manger puisse apporter un certain réconfort, c'est très émotionnel effectivement, mais ça peut être très relié à des souvenirs, c'est-à-dire que je ne sais pas si votre grand-mère vous faisait des carottes râpées de telle ou telle manière, et qu'un jour, par le plus grand des hasards, vous tombez sur cette recette, vous mangez, waouh, vous allez être projeté dans quelque chose de très réconfortant, alors même que les carottes râpées, on n'est pas sur du transformé, on n'est pas sur du gras sucré, même s'il y a... enfin forcément. certainement une sauce avec. Donc ça c'est important de déjà de le poser c'est que réconfort c'est ça que ça veut dire réconfort va aussi nous laisser penser qu'il y a la question des circuits de la récompense qui est activée et oui c'est le cas mais n'oubliez pas que cette notion de circuit de la récompense qui va donc passer par la dopamine enfin voilà et tout un tas d'autres choses un peu compliquées Et bien en fait c'est pas que relié à la bouffe ou que relié à la drogue et à l'alcool, c'est aussi relié, je sais pas moi, au fait de faire l'amour, d'écouter une musique qu'on adore, de faire du sport, de passer un bon moment de rigolade avec quelqu'un, enfin il y a énormément de choses en fait qui vont pouvoir activer le plaisir, les circuits de la récompense. J'insiste là-dessus parce que... Aujourd'hui j'ai l'impression qu'on a une vision ultra binaire pour ne pas changer des choses et qui fait que genre bah circule la récompense gras sucre aliments ultra transformés en réalité c'est quand même pas tout à fait ça donc c'est important de le dire et que du coup une nourriture réconfortante par exemple en hiver moi mon plat réconfortant par excellence c'est la soupe c'est une soupe bien chaude dans laquelle je vais juste ajouter du sel et donc en fait c'est des légumes de l'eau et du sel et pour autant franchement C'est un truc, waouh, qui a un effet apaisant, réconfortant sur moi et qui active vraiment le circuit du plaisir, etc. Donc voilà, si on vivait dans la nature, notre nourriture de réconfort, en fait, elle pourrait être tout à fait des fruits, des légumes, du beurre, de la transformation. Effectivement, c'est pareil, il y a aussi un mélange, je trouve, qui s'opère. sur qu'est-ce qu'un aliment transformé. Ça me rappelle une personne que j'avais accompagnée, c'était il y a longtemps plutôt, au début où je faisais des accompagnements, pour qui même des pâtes par exemple, qu'on va acheter cru dans un supermarché, ça c'est de l'aliment vraiment trop transformé. Donc finalement du pain c'est un aliment transformé parce que, à part en allant manger le blé directement dans le champ, je vois pas trop comment rester sur des trucs pas transformés. C'est vrai que c'est compliqué d'associer un mode de vie comme ça au mode de vie à toute vitesse qu'on connaît, etc. Donc qu'est-ce qu'on entend derrière transformer ? Et en fait finalement on voit qu'à la préhistoire on transformait le lait en beurre. Rapidement on a aussi appris à faire du pain. Donc en fait voilà c'est normal de transformer les matières brutes qu'on retrouve en plats à manger. Et ces plats-là... Même si on était dans la nature, on aurait de la nourriture réconfortante. La nourriture réconfortante, elle n'est pas née au XXIe siècle, en fait. Ça, c'est une première chose importante. Donc, est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? Non, c'est clair que non. Par contre, oui, la nourriture industrielle se base là-dessus. Parce que les industries, les grosses industries agroalimentaires, ce qu'elles veulent, c'est nous faire consommer leurs produits. Oui, comme... n'importe quelle personne qui crée un produit. Je ne sais pas, par exemple, tu es créatrice de bijoux, tu crées des bijoux, c'est trop chouette, tu as un vrai talent artistique. Ben ouais, c'est génial, mais si personne ne porte tes bijoux, c'est un peu triste. Donc ce que tu veux, c'est que les gens achètent tes bijoux. Bon, voilà, il n'y a rien de mal à vouloir vendre ce qu'on crée, ok ? Bon, l'industrie agroalimentaire, elle veut que vous consommiez leurs produits. Et donc... On sait que le goût sucré va jouer quelque chose, d'ailleurs plus que le sucre en lui-même, et je vois ça tout le temps en commentaire sur les réseaux, ça m'énerve. Oui, d'ailleurs, on voit bien que le sucre est rajouté partout, dans tous les aliments, c'est pour ça qu'on est complètement accro à la bouffe. Je le répète, à qui veut bien l'entendre, la réalité de ce qu'on sait aujourd'hui sur le sucre, c'est qu'aucune addiction au sucre n'a pu être proue. V, ok ? Et l'addiction alimentaire, si elle existe, elle est avant tout comportementale. Elle n'est pas au produit. Et les études, les dernières études sur le sujet commencent à se rendre compte, on peut pas dire que c'est sûr, c'est clair, mais il y a un truc qui a émergé, c'est que ce serait peut-être le goût sucré, en fait, qui créerait ça. Donc ça remet beaucoup de choses en question, quand même. Donc, ce que je veux dire, c'est que oui, on sait que les aliments ultra transformés sont des aliments vont être créés de manière à être consommés encore plus, et donc potentiellement avec les ingrédients qui vont bien pour ça. Mais l'alimentation réconfortante, l'alimentation émotionnelle, elle est normale, elle n'est pas à fuir, et en fait ton réconfort tu peux le trouver dans tout un tas d'autres types d'aliments. Peut-être, et là je mets un peut-être. Ne prenez pas ce que je vais vous dire au pied de la lettre. De toute façon, peu importe ce que je vous raconte, franchement, gardez votre esprit critique pour tout, tout, tout, tout ce qu'on vous amène en fait. Mais peut-être qu'on peut imaginer qu'on est tellement dans un truc de toujours plus que les aliments, si on consomme vraiment que des aliments transformés, ultra transformés, peut-être qu'on va être dans une surenchère du goût, une surenchère de ce que ça nous procure. Et que voilà, on aura besoin de toujours plus salé, toujours plus sucré pour avoir la stimulation recherchée. Aussi parce que le palais, il est habitué ou non à certains goûts. Je vais vous donner un exemple très perso sur cette histoire de palais. Ça fait 7 ans, 8 ans bientôt que je ne consomme plus de viande. Je pourrais vous expliquer pourquoi ça vous intéresse, c'est pas le sujet aujourd'hui. Toujours est-il qu'à l'époque où je consommais de la viande, je me souviens j'avais acheté des petits trucs végétaux une fois aux champignons, et j'avais trouvé ça immonde. Mais immonde ! Mais genre dégueulasse au possible. Ce truc-là aujourd'hui fait partie de mes plats préférés. Je vous jure que c'est vrai. Et je me souviens très bien que je trouvais ça dégueulasse. Et dans mon entourage très proche, il y a des gens qui trouvent ça immonde. Et il y en a d'autres qui adorent, même s'ils consomment de la viande par ailleurs. Mais en fait, ce que je sais, moi, c'est que mon goût a énormément changé. En ne consommant plus de viande, je ne peux pas vous expliquer comment exactement, mais je sais que mes goûts ont changé. C'est une évidence. Je sais aussi qu'en consommant des légumes bio que j'achète en direct au producteur, Mon goût au niveau des légumes a changé et au début je trouvais par exemple que les carottes avaient un goût très très très fort parce que je n'étais pas habituée à ça. Bon, donc en fait c'est une histoire de palais, habituée ou non. Je ne vais pas vous sortir le truc habituel de Ah mon dieu, rejetez l'ultra transformé Non, je pense que tout peut avoir sa place dans une alimentation saine, équilibrée, sereine. Et si vous voulez qu'elle soit sereine, c'est même conseillé que tout ait sa place. Donc ne partez pas dans le délire de... Il faudrait virer tous ces trucs-là. Par contre, observez-vous, observez ce qui se passe quand vous mangez tel ou tel produit, cherchez à comparer le goût de tel ou tel produit. En tout cas, pour revenir à la question de base, parce que ça va déjà faire 12 minutes que je suis dessus, sorry pour ça. Non, en fait, si on vivait dans la nature, oui, on aurait de la nourriture de réconfort. Mais pour faire le lien avec ce que je viens de dire, peut-être qu'aujourd'hui... Ce type de nourriture réconfort n'est pas suffisante si on a l'habitude de consommer tout un tas d'autres nourritures réconforts, qui est, elle, transformée, parce que le palais n'est pas habitué, parce que la nourriture transformée peut-être suractive un petit peu le circuit de la récompense, et que donc, du coup, d'autres aliments ont moins d'effet. Sachez que je ne vais pas m'étaler là-dessus. Mais sachez qu'il y a quelque chose qu'on appelle le trouble du réconfort, qui fait qu'on ne peut jamais se sentir satisfait, réconforté avec un aliment, et que ça part en cacahuètes, en fait, qu'on n'arrive jamais à ce truc-là, en fait, on n'arrive jamais à la satisfaction, et que ça, c'est complètement relié à un trouble des conduites alimentaires, et que ça se travaille très bien. Voilà, je ne vais pas m'étaler sur cette question-là. Deuxième question, alors attendez, avant d'ailleurs d'enchaîner... Bonjour Flavie, j'ai une question en direct. Je me sens plus heureuse globalement depuis que je suis en couple et j'ai peur que ma guérison soit grâce à mon copain. J'ai du mal à m'attribuer mes réussites. Ah, merci pour cette intervention. Déjà, je suis très contente de savoir que ça va bien pour toi, que ça va mieux pour toi. Moi, je ne crois pas que quiconque nous guérisse. Je crois peut-être par contre que ce que tu fais, c'est que tu t'appuies sur cette... Cette étape de vie et ce moment de vie qui t'apporte un équilibre par ailleurs pour pouvoir aller mieux sur d'autres points. C'est compliqué, je ne sais pas, imagine, tu es en plein chamboulement professionnel, tu es en pleine rupture, tu as des TCA et tu viens de déménager, du coup tu as perdu toute ta bande d'amis. Bon, tu vois bien, c'est un peu le scénario catastrophe. Il faut reconstruire certains piliers, on ne peut pas être à fond sur tous les piliers. Et peut-être que là, le fait d'avoir un pilier qui tient bien, un pilier de couple, ça te permet d'avoir une forme de stabilité, une forme d'amour, d'amour inconditionnel qui vient de l'extérieur pour te permettre de reconstruire la relation à toi-même, la relation à la nourriture et de te sentir plus en sécurité pour faire les choses. Ça veut pas dire que s'il te quitte demain, tout s'effondre. Non, moi je crois pas. Je crois vraiment qu'on peut... S'appuyer sur des circonstances extérieures pour guérir, pour aller mieux. Et pour le coup, t'as pas à attribuer le fait d'aller mieux complètement à l'autre. Tu peux être très reconnaissante de l'autre pour tout ce qu'il t'apporte. Néanmoins, c'est toi qui fais le taf. C'est toi, tu as forcément fait des choix. Si tu vas mieux dans ton rapport à l'alimentation, dans ton rapport au corps, c'est que petit à petit, t'as peut-être arrêté de t'autocritiquer comme une dingue devant le miroir. Et même si c'est en partie grâce au fait que ton mec t'apporte beaucoup d'amour et est très valorisant, par exemple, sur ton apparence physique, pour autant, toi qui fais le job, t'aurais pu continuer à te détester, t'aurais pu continuer à avoir des TCA. Combien là vont m'écouter et en fait sont en couple et souffrent de troubles alimentaires malgré une chouette relation de couple ? Donc en fait, c'est toi qui fais les choses. Peut-être que tu as arrêté de te priver de tout un tas d'aliments et que ça t'a permis de stopper tes compulsions. Tu vois, c'est toi. qui fait les choses. Donc c'est trop chouette que tu aies un beau soutien de ton conjoint, mais pense à regarder tout ce que toi, tu fais, et j'anticipe un peu sur des questions que tu pourras te poser, mais n'aie pas peur que tout s'effondre si jamais à un moment donné ça allait moins bien dans ton couple, ou si ça se terminait, parce qu'on peut tout à fait C'est comme, je prenais l'exemple du travail, tu peux tout à fait, je sais pas, ça va bien dans ton travail, tu viens de changer de taf et c'est super génial et du coup c'est le moment idéal pour te permettre de chercher à reprendre une activité physique par exemple. Et bah si tu perds ton job ça veut dire que tu vas arrêter l'activité physique, t'as saisi un bon moment pour aller enclencher quelque chose d'autre pour toi, d'utile pour toi, ça perdura après, y'a pas de soucis. N'hésitez pas à me poser d'autres questions en direct, c'est vraiment chouette. Voilà, tout loulou, j'avance, il n'y a pas d'autres questions. Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie ? Oui, c'est un grand oui. On sait qu'il y a différents types de crises, et je sais aussi qu'on peut se sentir un peu moins légitime dans la souffrance quand on programme ses crises, ou on peut avoir l'impression que ce ne sont plus vraiment des vraies crises. En fait, si, complètement. Je pense que... Il y a une autre relation qui s'installe avec la maladie. En tout cas, c'est un peu comme ça que je le vois, moi. Vous voyez, la relation de vieux couple, quoi. Quand on programme ses crises, le vieux couple avec la boulimie, c'est horrible. Mais en fait, ça reste de toute façon de la boulimie. Et même si... D'ailleurs, il y a peut-être des crises qui te surprennent et qui débarquent quand même au milieu des crises programmées. Mais les crises programmées, ça ressemble vachement, du coup, je trouve. J'en parle souvent, mais vous savez, le cheat... cheat meal, le 80-20, 80% du temps, je mange clean et 20%, je peux me lâcher, je fais des cheat meal. Généralement, les gens font ça du lundi au vendredi et puis tout le week-end, c'est n'importe quoi. Bah voilà, en fait, on est sur de la crise de boulimie programmée. Et du coup, tu vois, t'en viens de dire, bah attends, est-ce que c'est vraiment de la boulimie ? Bah ouais, il y a de quoi se poser la question parce qu'en fait, limite, il y a des coachs qui nous vendent ça, quoi, sur Instagram. Bah ouais, ça reste un trouble des conduites alimentaires, en fait, effectivement. Donc... Est-ce que tu peux lutter contre tes crises ? Est-ce que tu peux t'en passer ? Tu vois, pose-toi ces questions-là, si tu as envie de voir si vraiment c'est de la boulimie, ok. Est-ce que tu perds le contrôle sur ces moments-là ? Est-ce que tu as l'impression que tu pourrais les éviter ? Que quoi, en fait, c'est plus un loisir qu'autre chose ? Je connais déjà les réponses, en fait, voilà, évidemment que c'est de la boulimie pure et dure. Et que ça se traite et déprogramme, j'ai envie de dire, de la même manière que la boulimie avec des crises qui surviennent comme ça et que tu ne peux pas gérer, de la même manière que de l'hyperphagie. Voilà, je vois que Laurie, tu as répondu. Merci beaucoup pour ta réponse tellement juste. Tu as posé le doigt sur ma crainte et tu as répondu de manière très juste. Eh bien, merci à toi pour ta question. Ravi que ça réponde. Troisième et dernière question. J'ai vu passer des postes sur la sortie du livre d'Anna Roy. Je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. Alors, je vous repose le contexte. Anne Narrois est une sage-femme qui est assez médiatisée, parce qu'en plus elle fait partie de l'équipe des maternelles sur France 5, donc voilà, télé, réseaux sociaux, elle est suivie je crois par 150 000 personnes sur Insta. Peut-être je me trompe, désolée si ce n'est pas le bon chiffre, mais voilà, elle est très suivie. C'est une nana que je ne connais pas trop, mais... qui est vachement réputée aussi pour ce qu'elle propose en tant que sage-femme, sur la petite enfance, etc. Elle a écrit des bouquins, à priori c'est vraiment génial ce qu'elle propose. Et là, en fait, elle vient de sortir un livre qui est très différent, qui est plutôt un livre témoignage, je crois qu'il s'appelle Énorme Et ce livre-là, du coup, la sortie de ce livre-là est très médiatisée, puisque Anne Narwa est très médiatisée, déjà de base, donc ça aide. Et du coup, cette médiatisation... parle en fait d'addiction. Voilà, Anne Narwa, sa lecture des choses, elle dit, je vous la fais courte, j'ai pas lu le livre, mais j'ai vu beaucoup de contenu passer à ce sujet, donc ce que je vais vous dire est forcément pas exhaustif. Ce que j'ai vu passer, c'est que voilà, elle dit que elle s'est détestée en étant grosse, qu'elle avait pris plus de 50 kilos, qu'à un moment donné, elle a perdu, elle a reperdu ce poids-là, et qu'elle, elle parle d'addiction alimentaire. Alors elle dit aussi, oui, je sais bien qu'on dit que l'addiction n'existe pas, mais voilà, moi, c'est comme ça que j'ai vécu les choses. Et donc, elle décrit, par exemple, elle décrit sa façon de manger en disant que c'est à 17h que tout s'enclenche. Il y a un reel qui est sorti sur Combini que j'ai vu ce matin. Et que donc, voilà, à 17h, tout s'enclenche et qu'elle mange ci, ça. Et puis le soir, elle remange une pâtisserie, deux pâtisseries. Et puis, avant de se coucher, ça repart sur du sucre, En fait, ce qu'elle ne dit pas, en tout cas ce qu'on n'entend pas dans cet extrait-là, mais que j'ai entendu par ailleurs à d'autres endroits, c'est qu'elle ne mangeait rien de la journée pour essayer de maigrir, et que donc à 17h, ça partait en début de compulsion. Tout ce qu'elle décrit, c'est le principe de l'hyperphagie. Et en fait, je suis vraiment pas bien avec tout ça. Je vais être transparente avec vous. La personne qui est venue vers moi, je lui ai fait une réponse en audio aussi pour lui parler de ça. Ou je lui ai dit que c'était cool qu'elle vienne m'interpeller là-dessus. Et elle a raison de m'interpeller là-dessus. Et en fait, j'ai l'impression que c'est de mon devoir de parler de ça. Parce que c'est important d'amener un discours inverse. Et si vous me suivez sur Insta, si vous avez suivi les derniers trucs, vous avez vu aussi que je fais du contenu un peu plus féministe dernièrement et que du coup, je m'en prends plein la gueule. Clairement, j'ai même été signalée par des comptes de mecs, notamment des... mascus qui me signalent pour appel à la misandrie. Donc tout ça c'est très fatigant et là je vois ces contenus-là, ultra grossophobes, qui invisibilisent complètement les troubles alimentaires en fait, qui au profit de parler de l'addiction alimentaire invisibilisent l'hyperphagie qui est le trouble alimentaire le plus répandu. C'est-à-dire que dans les TCA... chez les personnes qui souffrent de TCA, 60% souffrent d'hyperphagie. C'est le truc le plus répandu. On parle facilement d'anorexie. L'anorexie, c'est 10% finalement des personnes qui souffrent de TCA. Je ne dis pas... Il faut en parler, c'est trop bien d'en parler, mais voyez, l'hyperphagie, on ne connaît pas, en fait. Et on n'est pas prêt de mieux connaître si on continue de pondre ce genre de contenu. Et donc voilà, Anna Roy, elle dit que finalement, elle a arrêté le sucre. complètement le sucre depuis je sais pas combien de temps, comme une drogue, comme de l'alcool, comme voilà. Moi je suis pas dans son quotidien, je sais pas ce qu'elle vit, enfin moi je vois ça et je me dis bah ouais non en fait, enfin déjà ça doit être un sacré truc au quotidien, et du coup de quelle manière ça a peut-être reglissé, rejailli sur d'autres choses, est-ce que réellement elle fait plus de crise ? Franchement je suis hyper sceptique. Voilà, donc je suis... Ouais, je vous disais que c'est... Bien sûr, j'ai l'impression que c'est de mon devoir d'en parler, et à la fois je me sens épuisée de lutter contre tout ça, et à chaque fois que je fais des contenus sur le fait que l'addiction au sucre n'existe pas, etc., mais je me fais mes incendies. incendié, en fait. Je me fais incendier. On me parle comme à la dernière des merdes. C'est limite pire que le contenu féministe, en fait, quand j'aborde ce sujet-là. Donc, je vous avoue que j'ai très envie d'en parler. Et à la fois, je suis fatiguée d'avance. J'ai aussi parfois l'envie... C'est vraiment authenticité à 100%. J'ai parfois envie de tout arrêter, sincèrement. Je n'ai pas envie de faire ma ouin ouin. Mais franchement, je suis épuisée de voir qu'on tourne en boucle toujours avec les mêmes discours et que nous, on ne nous prend pas au sérieux. Toutes les femmes qui arrivent à faire un pas de côté par rapport à ces discours-là et qui viennent bosser avec moi ou avec certaines consœurs qui bossent... dans la même optique que moi, et bien en fait, c'est des femmes qui se libèrent, c'est des femmes qui découvrent que non, elles n'ont jamais été accros. J'ai même moi des femmes qui se pensaient dépressives, en fait, et qui ont découvert qu'elles ne l'étaient pas, que c'était vraiment un effet du trouble alimentaire. Donc voilà, je pense que je vais vous faire du contenu. J'ai envoyé un message à une personne qui me semblerait bien placée pour parler de tout ça, peut-être plutôt sur un format long sur le podcast. Peut-être que je vais vous faire quand même un reel, je sais pas. Mais en tout cas, oui, je comprends que vous soyez perdus face à ça, en disant mais attends, moi quand je l'entends parler, j'ai l'impression qu'elle souffre d'hyperphagie et on me vend de l'addiction à la bouffe. Oui, c'est normal d'avoir cette réaction et je crois sincèrement. confèrement qu'il s'agit d'un trouble alimentaire, vraiment, et pas d'une addiction et que cette sensation d'être addict, elle est consécutive au trouble alimentaire. Voilà, donc si vous tombez sur ces contenus-là, prenez du recul, protégez-vous aussi, voilà. Mais vous avez le droit de ne pas être d'accord, vous avez le droit d'être en colère en voyant ça, vous avez le droit d'être démoralisé, désespéré comme je le suis un peu. Essayons de l'être ensemble, n'est-ce pas ? Voilà ce que je pouvais dire par rapport à cette actualité brûlante, j'ai envie de dire parce que c'est vraiment ça. Évidemment, je le reprécise parce que soi-disant, c'est pas bien de dire ça comme ça, a priori, en tout cas j'ai vu des personnes parler du fait qu'elles avaient subi du harcèlement à Narwa, de la part de fat activistes notamment, donc de personnes qui luttent pour les droits des personnes grosses, contre la grossophobie. Je vous avoue que je suis sceptique, je sais qu'il y a des personnes que je connais de loin, parce que j'y suis sur les réseaux, qui font partie des personnes accusées, et je ne peux pas croire que ces personnes-là les harcelaient. Par contre, qu'il y a énormément de contenu créé sur les réseaux, et qu'ils viennent contre ce qu'elles disent, oui, et heureusement, en fait, je pense que c'est très important. Par contre, évidemment, j'ai aucune animosité envers cette femme-là, je ressens plutôt beaucoup de compassion. Et voilà, en fait, je suis plutôt triste pour elle de voir ce qu'elle a vécu. Et oui, je vous le dis aussi, protégez-vous. Il y a des contes qui parlent très bien de ce qui se passe autour de ce livre, mais peut-être que ce n'est pas nécessaire d'aller tout voir parce qu'il y a des extraits du livre qui sont horribles, horribles. Donc si vous êtes vous-même une personne grosse, franchement, ça peut être horrible à voir. Donc vraiment, protégez-vous. Je le dis souvent aux personnes que j'accompagne, mais il faut choisir ses combats. Et aujourd'hui, en 2025, protéger sa santé mentale, ça peut déjà devenir un combat. Donc voilà, protégez-vous. Je vais m'arrêter là-dessus, puisque je n'ai pas d'autres questions en direct, et que ça fait 25-30 minutes que je blablate. Je voulais vous remercier d'être là. Je trouve ça vraiment chouette de maintenir ces lives. La semaine prochaine, le live ne pourra pas avoir lieu à l'heure habituelle. Est-ce que j'ai mon agenda d'ouvert quelque part pour vous dire à quelle heure je peux le décaler ? Lundi prochain, je vous propose qu'on essaye de se retrouver plutôt le matin, parce que jusqu'au soir, je vais être très occupée. Donc, je ne sais pas, on va voir, on en reparle. Mais peut-être que je vais décaler le live à 10h30, un truc comme ça. Peut-être qu'il y aura moins de monde, mais je ne peux pas faire mieux. Et puis, le lundi d'après, j'aurai le temps de vous en reparler, mais il sera aussi un peu décalé, je ne sais pas trop à quel moment. Je vois que j'ai un commentaire. N'arrête surtout pas, tu apportes tellement à beaucoup, beaucoup de monde. Ils comptent sur leur position et c'est dommage, mais ça ne veut pas dire que tu dois te taire. Ce serait trop triste. Ok, comment me faire pleurer en direct ? Merci beaucoup, ça me va droit au cœur. Vraiment, notamment quand il y a de la fatigue comme ça. Je suis étonnée d'être touchée à ce point-là, mais c'est difficile. Je pense que c'est difficile de percevoir aussi ce que c'est de communiquer beaucoup sur les réseaux. Et de mettre autant de cœur et d'énergie. Et voilà, simplement, j'essaie de faire passer des messages dans le but d'aider des gens. Et en face, parfois, j'ai juste de la haine, des insultes, des signalements. T'es là, mais what ? Mais, enfin, tu vois, qu'est-ce que je fais de mal ? Bon, bref. En tout cas, merci à vous qui êtes là. Et je sais que rien que pour ça, ça vaut la peine. J'ai régulièrement envie d'arrêter. Et puis, en fait, vous me faites tenir parce que de savoir qu'il y a des personnes qui sont en train de... De voir toutes les personnes que j'aide dans SOS Compulsion, mes accompagnements, mais aussi toutes les personnes que j'aide qui ne seront jamais mes clientes, qui ne sont que sur les contenus dits gratuits, c'est-à-dire accessibles, ça, les lives, les podcasts, juste de voir ça, c'est un truc de malade, c'est trop bien. Mais voilà, tu aides beaucoup de personnes, merci, c'est gentil. Féminisme et TCA, c'est la plus grande découverte à mes yeux et c'est grâce à ton podcast. Merci beaucoup, Laurie. Merci beaucoup. Je ne suis pas très à l'aise de pleurer ici, donc je pense que je vais couper ici, maintenant. Merci à vous. En fait, ce que j'ai envie de dire en conclusion, c'est vraiment, prenez soin de vous, gardez les yeux grands ouverts, l'esprit alerte, l'esprit critique, c'est vraiment super important. D'ailleurs, il y a un compte génialissime sur Insta, l'esprit critique. qui va même créer des outils de formation à l'esprit critique. C'est génial, c'est incroyable. Donc, vous pouvez aller voir ce qu'ils font. Merci de me soutenir. Franchement, merci de le faire. Continuez de le faire, ça me fait du bien parce que ce n'est pas toujours facile. Voilà, je tourne en rond, donc juste prenez soin de vous. Et puis, on se dit à très vite. Ciao.

Chapters

  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?

    02:21

  • - Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

    13:00

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie

    16:19

  • - J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser

    18:29

Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live


  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?
    Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ?

  • Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie 


  • J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. 



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bonjour et bienvenue dans ce live Instagram qui sera aussi un épisode de podcast retranscrit sur TCA etc. Je vous invite d'ailleurs en préambule de ce live à aller écouter l'épisode sorti ce matin très tôt à 6h30 sur TCA etc. Vous pouvez simplement commenter podcast une fois que le live sera terminé, bien sûr, en commentaire du reel et vous recevrez le lien. Et sinon, vous pouvez même commenter n'importe quelle story, n'importe quel poste, n'importe quel endroit. Si vous commentez podcast, de manière automatique, un petit robot vous enverra le lien vers le podcast, mais notamment le dernier épisode sorti ce matin. Donc, comme d'hab, un live hebdomadaire pour répondre à vos questions. J'ai quelques questions qui m'ont été posées. Mais je vous invite aussi, vraiment beaucoup, à venir poser vos questions ici en direct, parce que c'est vraiment le but qu'on puisse discuter ensemble. C'est ça qui rend les choses vraiment intéressantes, je trouve. Et comme ça, vous pouvez avoir des réponses à vos questions en direct, là, tout de suite, sans attendre. Quoi vous dire de plus ? C'est un format qui se veut relativement court, 20 à 30 minutes, pour que ce soit plutôt sympa à réécouter, que ce soit... Vous ne devez pas très bien m'entendre, je viens de me rendre compte que le micro était très loin. que ce soit sympa à réécouter, que ce soit ici ou sur le podcast TCA, etc. Voilà, c'est donc parti. Je le répète, n'hésitez pas à poser vos questions ici. Et moi, je déroule par rapport aux questions qui m'ont été posées. Première question, qui est inédite. Je trouve ça vraiment cool de trouver des photos, des questions qu'on ne m'a encore jamais posées. Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? C'est vrai qu'il y a de quoi se poser la question. Et je me dis que si vous vous posez la question ici, c'est aussi parce que vous êtes abreuvés de contenus qui viennent vous dire que potentiellement vous êtes accro à la bouffe. Et vous verrez que la dernière question, j'ai trois questions qui m'ont été posées pour ce live. La dernière question qui m'a été posée rejoint ça sur des contenus assez récents, sur un livre notamment qui est sorti, et donc plein de contenus sur les réseaux autour de ce livre qui viennent nous parler d'addiction alimentaire. Bref, de quoi, si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort ? Alors, ça dépend de ce que tu imagines vivre dans la nature, mais il faut savoir que, par exemple, le fait de transformer le lait des animaux... En beurre, crème, yaourt, tout objet de consommation autre, ça date de la préhistoire. Et on sait que le beurre peut être un aliment réconfortant. On va aussi passer par cette définition-là, c'est intéressant, de ce qu'on appelle réconfort. En fait, réconfort, c'est relié très aux émotions, parce qu'on va parler d'inconfort, puis de réconfort. Et le fait que manger puisse apporter un certain réconfort, c'est très émotionnel effectivement, mais ça peut être très relié à des souvenirs, c'est-à-dire que je ne sais pas si votre grand-mère vous faisait des carottes râpées de telle ou telle manière, et qu'un jour, par le plus grand des hasards, vous tombez sur cette recette, vous mangez, waouh, vous allez être projeté dans quelque chose de très réconfortant, alors même que les carottes râpées, on n'est pas sur du transformé, on n'est pas sur du gras sucré, même s'il y a... enfin forcément. certainement une sauce avec. Donc ça c'est important de déjà de le poser c'est que réconfort c'est ça que ça veut dire réconfort va aussi nous laisser penser qu'il y a la question des circuits de la récompense qui est activée et oui c'est le cas mais n'oubliez pas que cette notion de circuit de la récompense qui va donc passer par la dopamine enfin voilà et tout un tas d'autres choses un peu compliquées Et bien en fait c'est pas que relié à la bouffe ou que relié à la drogue et à l'alcool, c'est aussi relié, je sais pas moi, au fait de faire l'amour, d'écouter une musique qu'on adore, de faire du sport, de passer un bon moment de rigolade avec quelqu'un, enfin il y a énormément de choses en fait qui vont pouvoir activer le plaisir, les circuits de la récompense. J'insiste là-dessus parce que... Aujourd'hui j'ai l'impression qu'on a une vision ultra binaire pour ne pas changer des choses et qui fait que genre bah circule la récompense gras sucre aliments ultra transformés en réalité c'est quand même pas tout à fait ça donc c'est important de le dire et que du coup une nourriture réconfortante par exemple en hiver moi mon plat réconfortant par excellence c'est la soupe c'est une soupe bien chaude dans laquelle je vais juste ajouter du sel et donc en fait c'est des légumes de l'eau et du sel et pour autant franchement C'est un truc, waouh, qui a un effet apaisant, réconfortant sur moi et qui active vraiment le circuit du plaisir, etc. Donc voilà, si on vivait dans la nature, notre nourriture de réconfort, en fait, elle pourrait être tout à fait des fruits, des légumes, du beurre, de la transformation. Effectivement, c'est pareil, il y a aussi un mélange, je trouve, qui s'opère. sur qu'est-ce qu'un aliment transformé. Ça me rappelle une personne que j'avais accompagnée, c'était il y a longtemps plutôt, au début où je faisais des accompagnements, pour qui même des pâtes par exemple, qu'on va acheter cru dans un supermarché, ça c'est de l'aliment vraiment trop transformé. Donc finalement du pain c'est un aliment transformé parce que, à part en allant manger le blé directement dans le champ, je vois pas trop comment rester sur des trucs pas transformés. C'est vrai que c'est compliqué d'associer un mode de vie comme ça au mode de vie à toute vitesse qu'on connaît, etc. Donc qu'est-ce qu'on entend derrière transformer ? Et en fait finalement on voit qu'à la préhistoire on transformait le lait en beurre. Rapidement on a aussi appris à faire du pain. Donc en fait voilà c'est normal de transformer les matières brutes qu'on retrouve en plats à manger. Et ces plats-là... Même si on était dans la nature, on aurait de la nourriture réconfortante. La nourriture réconfortante, elle n'est pas née au XXIe siècle, en fait. Ça, c'est une première chose importante. Donc, est-ce que ce concept est né en même temps que la nourriture industrielle ? Non, c'est clair que non. Par contre, oui, la nourriture industrielle se base là-dessus. Parce que les industries, les grosses industries agroalimentaires, ce qu'elles veulent, c'est nous faire consommer leurs produits. Oui, comme... n'importe quelle personne qui crée un produit. Je ne sais pas, par exemple, tu es créatrice de bijoux, tu crées des bijoux, c'est trop chouette, tu as un vrai talent artistique. Ben ouais, c'est génial, mais si personne ne porte tes bijoux, c'est un peu triste. Donc ce que tu veux, c'est que les gens achètent tes bijoux. Bon, voilà, il n'y a rien de mal à vouloir vendre ce qu'on crée, ok ? Bon, l'industrie agroalimentaire, elle veut que vous consommiez leurs produits. Et donc... On sait que le goût sucré va jouer quelque chose, d'ailleurs plus que le sucre en lui-même, et je vois ça tout le temps en commentaire sur les réseaux, ça m'énerve. Oui, d'ailleurs, on voit bien que le sucre est rajouté partout, dans tous les aliments, c'est pour ça qu'on est complètement accro à la bouffe. Je le répète, à qui veut bien l'entendre, la réalité de ce qu'on sait aujourd'hui sur le sucre, c'est qu'aucune addiction au sucre n'a pu être proue. V, ok ? Et l'addiction alimentaire, si elle existe, elle est avant tout comportementale. Elle n'est pas au produit. Et les études, les dernières études sur le sujet commencent à se rendre compte, on peut pas dire que c'est sûr, c'est clair, mais il y a un truc qui a émergé, c'est que ce serait peut-être le goût sucré, en fait, qui créerait ça. Donc ça remet beaucoup de choses en question, quand même. Donc, ce que je veux dire, c'est que oui, on sait que les aliments ultra transformés sont des aliments vont être créés de manière à être consommés encore plus, et donc potentiellement avec les ingrédients qui vont bien pour ça. Mais l'alimentation réconfortante, l'alimentation émotionnelle, elle est normale, elle n'est pas à fuir, et en fait ton réconfort tu peux le trouver dans tout un tas d'autres types d'aliments. Peut-être, et là je mets un peut-être. Ne prenez pas ce que je vais vous dire au pied de la lettre. De toute façon, peu importe ce que je vous raconte, franchement, gardez votre esprit critique pour tout, tout, tout, tout ce qu'on vous amène en fait. Mais peut-être qu'on peut imaginer qu'on est tellement dans un truc de toujours plus que les aliments, si on consomme vraiment que des aliments transformés, ultra transformés, peut-être qu'on va être dans une surenchère du goût, une surenchère de ce que ça nous procure. Et que voilà, on aura besoin de toujours plus salé, toujours plus sucré pour avoir la stimulation recherchée. Aussi parce que le palais, il est habitué ou non à certains goûts. Je vais vous donner un exemple très perso sur cette histoire de palais. Ça fait 7 ans, 8 ans bientôt que je ne consomme plus de viande. Je pourrais vous expliquer pourquoi ça vous intéresse, c'est pas le sujet aujourd'hui. Toujours est-il qu'à l'époque où je consommais de la viande, je me souviens j'avais acheté des petits trucs végétaux une fois aux champignons, et j'avais trouvé ça immonde. Mais immonde ! Mais genre dégueulasse au possible. Ce truc-là aujourd'hui fait partie de mes plats préférés. Je vous jure que c'est vrai. Et je me souviens très bien que je trouvais ça dégueulasse. Et dans mon entourage très proche, il y a des gens qui trouvent ça immonde. Et il y en a d'autres qui adorent, même s'ils consomment de la viande par ailleurs. Mais en fait, ce que je sais, moi, c'est que mon goût a énormément changé. En ne consommant plus de viande, je ne peux pas vous expliquer comment exactement, mais je sais que mes goûts ont changé. C'est une évidence. Je sais aussi qu'en consommant des légumes bio que j'achète en direct au producteur, Mon goût au niveau des légumes a changé et au début je trouvais par exemple que les carottes avaient un goût très très très fort parce que je n'étais pas habituée à ça. Bon, donc en fait c'est une histoire de palais, habituée ou non. Je ne vais pas vous sortir le truc habituel de Ah mon dieu, rejetez l'ultra transformé Non, je pense que tout peut avoir sa place dans une alimentation saine, équilibrée, sereine. Et si vous voulez qu'elle soit sereine, c'est même conseillé que tout ait sa place. Donc ne partez pas dans le délire de... Il faudrait virer tous ces trucs-là. Par contre, observez-vous, observez ce qui se passe quand vous mangez tel ou tel produit, cherchez à comparer le goût de tel ou tel produit. En tout cas, pour revenir à la question de base, parce que ça va déjà faire 12 minutes que je suis dessus, sorry pour ça. Non, en fait, si on vivait dans la nature, oui, on aurait de la nourriture de réconfort. Mais pour faire le lien avec ce que je viens de dire, peut-être qu'aujourd'hui... Ce type de nourriture réconfort n'est pas suffisante si on a l'habitude de consommer tout un tas d'autres nourritures réconforts, qui est, elle, transformée, parce que le palais n'est pas habitué, parce que la nourriture transformée peut-être suractive un petit peu le circuit de la récompense, et que donc, du coup, d'autres aliments ont moins d'effet. Sachez que je ne vais pas m'étaler là-dessus. Mais sachez qu'il y a quelque chose qu'on appelle le trouble du réconfort, qui fait qu'on ne peut jamais se sentir satisfait, réconforté avec un aliment, et que ça part en cacahuètes, en fait, qu'on n'arrive jamais à ce truc-là, en fait, on n'arrive jamais à la satisfaction, et que ça, c'est complètement relié à un trouble des conduites alimentaires, et que ça se travaille très bien. Voilà, je ne vais pas m'étaler sur cette question-là. Deuxième question, alors attendez, avant d'ailleurs d'enchaîner... Bonjour Flavie, j'ai une question en direct. Je me sens plus heureuse globalement depuis que je suis en couple et j'ai peur que ma guérison soit grâce à mon copain. J'ai du mal à m'attribuer mes réussites. Ah, merci pour cette intervention. Déjà, je suis très contente de savoir que ça va bien pour toi, que ça va mieux pour toi. Moi, je ne crois pas que quiconque nous guérisse. Je crois peut-être par contre que ce que tu fais, c'est que tu t'appuies sur cette... Cette étape de vie et ce moment de vie qui t'apporte un équilibre par ailleurs pour pouvoir aller mieux sur d'autres points. C'est compliqué, je ne sais pas, imagine, tu es en plein chamboulement professionnel, tu es en pleine rupture, tu as des TCA et tu viens de déménager, du coup tu as perdu toute ta bande d'amis. Bon, tu vois bien, c'est un peu le scénario catastrophe. Il faut reconstruire certains piliers, on ne peut pas être à fond sur tous les piliers. Et peut-être que là, le fait d'avoir un pilier qui tient bien, un pilier de couple, ça te permet d'avoir une forme de stabilité, une forme d'amour, d'amour inconditionnel qui vient de l'extérieur pour te permettre de reconstruire la relation à toi-même, la relation à la nourriture et de te sentir plus en sécurité pour faire les choses. Ça veut pas dire que s'il te quitte demain, tout s'effondre. Non, moi je crois pas. Je crois vraiment qu'on peut... S'appuyer sur des circonstances extérieures pour guérir, pour aller mieux. Et pour le coup, t'as pas à attribuer le fait d'aller mieux complètement à l'autre. Tu peux être très reconnaissante de l'autre pour tout ce qu'il t'apporte. Néanmoins, c'est toi qui fais le taf. C'est toi, tu as forcément fait des choix. Si tu vas mieux dans ton rapport à l'alimentation, dans ton rapport au corps, c'est que petit à petit, t'as peut-être arrêté de t'autocritiquer comme une dingue devant le miroir. Et même si c'est en partie grâce au fait que ton mec t'apporte beaucoup d'amour et est très valorisant, par exemple, sur ton apparence physique, pour autant, toi qui fais le job, t'aurais pu continuer à te détester, t'aurais pu continuer à avoir des TCA. Combien là vont m'écouter et en fait sont en couple et souffrent de troubles alimentaires malgré une chouette relation de couple ? Donc en fait, c'est toi qui fais les choses. Peut-être que tu as arrêté de te priver de tout un tas d'aliments et que ça t'a permis de stopper tes compulsions. Tu vois, c'est toi. qui fait les choses. Donc c'est trop chouette que tu aies un beau soutien de ton conjoint, mais pense à regarder tout ce que toi, tu fais, et j'anticipe un peu sur des questions que tu pourras te poser, mais n'aie pas peur que tout s'effondre si jamais à un moment donné ça allait moins bien dans ton couple, ou si ça se terminait, parce qu'on peut tout à fait C'est comme, je prenais l'exemple du travail, tu peux tout à fait, je sais pas, ça va bien dans ton travail, tu viens de changer de taf et c'est super génial et du coup c'est le moment idéal pour te permettre de chercher à reprendre une activité physique par exemple. Et bah si tu perds ton job ça veut dire que tu vas arrêter l'activité physique, t'as saisi un bon moment pour aller enclencher quelque chose d'autre pour toi, d'utile pour toi, ça perdura après, y'a pas de soucis. N'hésitez pas à me poser d'autres questions en direct, c'est vraiment chouette. Voilà, tout loulou, j'avance, il n'y a pas d'autres questions. Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie ? Oui, c'est un grand oui. On sait qu'il y a différents types de crises, et je sais aussi qu'on peut se sentir un peu moins légitime dans la souffrance quand on programme ses crises, ou on peut avoir l'impression que ce ne sont plus vraiment des vraies crises. En fait, si, complètement. Je pense que... Il y a une autre relation qui s'installe avec la maladie. En tout cas, c'est un peu comme ça que je le vois, moi. Vous voyez, la relation de vieux couple, quoi. Quand on programme ses crises, le vieux couple avec la boulimie, c'est horrible. Mais en fait, ça reste de toute façon de la boulimie. Et même si... D'ailleurs, il y a peut-être des crises qui te surprennent et qui débarquent quand même au milieu des crises programmées. Mais les crises programmées, ça ressemble vachement, du coup, je trouve. J'en parle souvent, mais vous savez, le cheat... cheat meal, le 80-20, 80% du temps, je mange clean et 20%, je peux me lâcher, je fais des cheat meal. Généralement, les gens font ça du lundi au vendredi et puis tout le week-end, c'est n'importe quoi. Bah voilà, en fait, on est sur de la crise de boulimie programmée. Et du coup, tu vois, t'en viens de dire, bah attends, est-ce que c'est vraiment de la boulimie ? Bah ouais, il y a de quoi se poser la question parce qu'en fait, limite, il y a des coachs qui nous vendent ça, quoi, sur Instagram. Bah ouais, ça reste un trouble des conduites alimentaires, en fait, effectivement. Donc... Est-ce que tu peux lutter contre tes crises ? Est-ce que tu peux t'en passer ? Tu vois, pose-toi ces questions-là, si tu as envie de voir si vraiment c'est de la boulimie, ok. Est-ce que tu perds le contrôle sur ces moments-là ? Est-ce que tu as l'impression que tu pourrais les éviter ? Que quoi, en fait, c'est plus un loisir qu'autre chose ? Je connais déjà les réponses, en fait, voilà, évidemment que c'est de la boulimie pure et dure. Et que ça se traite et déprogramme, j'ai envie de dire, de la même manière que la boulimie avec des crises qui surviennent comme ça et que tu ne peux pas gérer, de la même manière que de l'hyperphagie. Voilà, je vois que Laurie, tu as répondu. Merci beaucoup pour ta réponse tellement juste. Tu as posé le doigt sur ma crainte et tu as répondu de manière très juste. Eh bien, merci à toi pour ta question. Ravi que ça réponde. Troisième et dernière question. J'ai vu passer des postes sur la sortie du livre d'Anna Roy. Je ne sais pas trop quoi en penser, pour moi elle avait des TCA et pas une addiction. Alors, je vous repose le contexte. Anne Narrois est une sage-femme qui est assez médiatisée, parce qu'en plus elle fait partie de l'équipe des maternelles sur France 5, donc voilà, télé, réseaux sociaux, elle est suivie je crois par 150 000 personnes sur Insta. Peut-être je me trompe, désolée si ce n'est pas le bon chiffre, mais voilà, elle est très suivie. C'est une nana que je ne connais pas trop, mais... qui est vachement réputée aussi pour ce qu'elle propose en tant que sage-femme, sur la petite enfance, etc. Elle a écrit des bouquins, à priori c'est vraiment génial ce qu'elle propose. Et là, en fait, elle vient de sortir un livre qui est très différent, qui est plutôt un livre témoignage, je crois qu'il s'appelle Énorme Et ce livre-là, du coup, la sortie de ce livre-là est très médiatisée, puisque Anne Narwa est très médiatisée, déjà de base, donc ça aide. Et du coup, cette médiatisation... parle en fait d'addiction. Voilà, Anne Narwa, sa lecture des choses, elle dit, je vous la fais courte, j'ai pas lu le livre, mais j'ai vu beaucoup de contenu passer à ce sujet, donc ce que je vais vous dire est forcément pas exhaustif. Ce que j'ai vu passer, c'est que voilà, elle dit que elle s'est détestée en étant grosse, qu'elle avait pris plus de 50 kilos, qu'à un moment donné, elle a perdu, elle a reperdu ce poids-là, et qu'elle, elle parle d'addiction alimentaire. Alors elle dit aussi, oui, je sais bien qu'on dit que l'addiction n'existe pas, mais voilà, moi, c'est comme ça que j'ai vécu les choses. Et donc, elle décrit, par exemple, elle décrit sa façon de manger en disant que c'est à 17h que tout s'enclenche. Il y a un reel qui est sorti sur Combini que j'ai vu ce matin. Et que donc, voilà, à 17h, tout s'enclenche et qu'elle mange ci, ça. Et puis le soir, elle remange une pâtisserie, deux pâtisseries. Et puis, avant de se coucher, ça repart sur du sucre, En fait, ce qu'elle ne dit pas, en tout cas ce qu'on n'entend pas dans cet extrait-là, mais que j'ai entendu par ailleurs à d'autres endroits, c'est qu'elle ne mangeait rien de la journée pour essayer de maigrir, et que donc à 17h, ça partait en début de compulsion. Tout ce qu'elle décrit, c'est le principe de l'hyperphagie. Et en fait, je suis vraiment pas bien avec tout ça. Je vais être transparente avec vous. La personne qui est venue vers moi, je lui ai fait une réponse en audio aussi pour lui parler de ça. Ou je lui ai dit que c'était cool qu'elle vienne m'interpeller là-dessus. Et elle a raison de m'interpeller là-dessus. Et en fait, j'ai l'impression que c'est de mon devoir de parler de ça. Parce que c'est important d'amener un discours inverse. Et si vous me suivez sur Insta, si vous avez suivi les derniers trucs, vous avez vu aussi que je fais du contenu un peu plus féministe dernièrement et que du coup, je m'en prends plein la gueule. Clairement, j'ai même été signalée par des comptes de mecs, notamment des... mascus qui me signalent pour appel à la misandrie. Donc tout ça c'est très fatigant et là je vois ces contenus-là, ultra grossophobes, qui invisibilisent complètement les troubles alimentaires en fait, qui au profit de parler de l'addiction alimentaire invisibilisent l'hyperphagie qui est le trouble alimentaire le plus répandu. C'est-à-dire que dans les TCA... chez les personnes qui souffrent de TCA, 60% souffrent d'hyperphagie. C'est le truc le plus répandu. On parle facilement d'anorexie. L'anorexie, c'est 10% finalement des personnes qui souffrent de TCA. Je ne dis pas... Il faut en parler, c'est trop bien d'en parler, mais voyez, l'hyperphagie, on ne connaît pas, en fait. Et on n'est pas prêt de mieux connaître si on continue de pondre ce genre de contenu. Et donc voilà, Anna Roy, elle dit que finalement, elle a arrêté le sucre. complètement le sucre depuis je sais pas combien de temps, comme une drogue, comme de l'alcool, comme voilà. Moi je suis pas dans son quotidien, je sais pas ce qu'elle vit, enfin moi je vois ça et je me dis bah ouais non en fait, enfin déjà ça doit être un sacré truc au quotidien, et du coup de quelle manière ça a peut-être reglissé, rejailli sur d'autres choses, est-ce que réellement elle fait plus de crise ? Franchement je suis hyper sceptique. Voilà, donc je suis... Ouais, je vous disais que c'est... Bien sûr, j'ai l'impression que c'est de mon devoir d'en parler, et à la fois je me sens épuisée de lutter contre tout ça, et à chaque fois que je fais des contenus sur le fait que l'addiction au sucre n'existe pas, etc., mais je me fais mes incendies. incendié, en fait. Je me fais incendier. On me parle comme à la dernière des merdes. C'est limite pire que le contenu féministe, en fait, quand j'aborde ce sujet-là. Donc, je vous avoue que j'ai très envie d'en parler. Et à la fois, je suis fatiguée d'avance. J'ai aussi parfois l'envie... C'est vraiment authenticité à 100%. J'ai parfois envie de tout arrêter, sincèrement. Je n'ai pas envie de faire ma ouin ouin. Mais franchement, je suis épuisée de voir qu'on tourne en boucle toujours avec les mêmes discours et que nous, on ne nous prend pas au sérieux. Toutes les femmes qui arrivent à faire un pas de côté par rapport à ces discours-là et qui viennent bosser avec moi ou avec certaines consœurs qui bossent... dans la même optique que moi, et bien en fait, c'est des femmes qui se libèrent, c'est des femmes qui découvrent que non, elles n'ont jamais été accros. J'ai même moi des femmes qui se pensaient dépressives, en fait, et qui ont découvert qu'elles ne l'étaient pas, que c'était vraiment un effet du trouble alimentaire. Donc voilà, je pense que je vais vous faire du contenu. J'ai envoyé un message à une personne qui me semblerait bien placée pour parler de tout ça, peut-être plutôt sur un format long sur le podcast. Peut-être que je vais vous faire quand même un reel, je sais pas. Mais en tout cas, oui, je comprends que vous soyez perdus face à ça, en disant mais attends, moi quand je l'entends parler, j'ai l'impression qu'elle souffre d'hyperphagie et on me vend de l'addiction à la bouffe. Oui, c'est normal d'avoir cette réaction et je crois sincèrement. confèrement qu'il s'agit d'un trouble alimentaire, vraiment, et pas d'une addiction et que cette sensation d'être addict, elle est consécutive au trouble alimentaire. Voilà, donc si vous tombez sur ces contenus-là, prenez du recul, protégez-vous aussi, voilà. Mais vous avez le droit de ne pas être d'accord, vous avez le droit d'être en colère en voyant ça, vous avez le droit d'être démoralisé, désespéré comme je le suis un peu. Essayons de l'être ensemble, n'est-ce pas ? Voilà ce que je pouvais dire par rapport à cette actualité brûlante, j'ai envie de dire parce que c'est vraiment ça. Évidemment, je le reprécise parce que soi-disant, c'est pas bien de dire ça comme ça, a priori, en tout cas j'ai vu des personnes parler du fait qu'elles avaient subi du harcèlement à Narwa, de la part de fat activistes notamment, donc de personnes qui luttent pour les droits des personnes grosses, contre la grossophobie. Je vous avoue que je suis sceptique, je sais qu'il y a des personnes que je connais de loin, parce que j'y suis sur les réseaux, qui font partie des personnes accusées, et je ne peux pas croire que ces personnes-là les harcelaient. Par contre, qu'il y a énormément de contenu créé sur les réseaux, et qu'ils viennent contre ce qu'elles disent, oui, et heureusement, en fait, je pense que c'est très important. Par contre, évidemment, j'ai aucune animosité envers cette femme-là, je ressens plutôt beaucoup de compassion. Et voilà, en fait, je suis plutôt triste pour elle de voir ce qu'elle a vécu. Et oui, je vous le dis aussi, protégez-vous. Il y a des contes qui parlent très bien de ce qui se passe autour de ce livre, mais peut-être que ce n'est pas nécessaire d'aller tout voir parce qu'il y a des extraits du livre qui sont horribles, horribles. Donc si vous êtes vous-même une personne grosse, franchement, ça peut être horrible à voir. Donc vraiment, protégez-vous. Je le dis souvent aux personnes que j'accompagne, mais il faut choisir ses combats. Et aujourd'hui, en 2025, protéger sa santé mentale, ça peut déjà devenir un combat. Donc voilà, protégez-vous. Je vais m'arrêter là-dessus, puisque je n'ai pas d'autres questions en direct, et que ça fait 25-30 minutes que je blablate. Je voulais vous remercier d'être là. Je trouve ça vraiment chouette de maintenir ces lives. La semaine prochaine, le live ne pourra pas avoir lieu à l'heure habituelle. Est-ce que j'ai mon agenda d'ouvert quelque part pour vous dire à quelle heure je peux le décaler ? Lundi prochain, je vous propose qu'on essaye de se retrouver plutôt le matin, parce que jusqu'au soir, je vais être très occupée. Donc, je ne sais pas, on va voir, on en reparle. Mais peut-être que je vais décaler le live à 10h30, un truc comme ça. Peut-être qu'il y aura moins de monde, mais je ne peux pas faire mieux. Et puis, le lundi d'après, j'aurai le temps de vous en reparler, mais il sera aussi un peu décalé, je ne sais pas trop à quel moment. Je vois que j'ai un commentaire. N'arrête surtout pas, tu apportes tellement à beaucoup, beaucoup de monde. Ils comptent sur leur position et c'est dommage, mais ça ne veut pas dire que tu dois te taire. Ce serait trop triste. Ok, comment me faire pleurer en direct ? Merci beaucoup, ça me va droit au cœur. Vraiment, notamment quand il y a de la fatigue comme ça. Je suis étonnée d'être touchée à ce point-là, mais c'est difficile. Je pense que c'est difficile de percevoir aussi ce que c'est de communiquer beaucoup sur les réseaux. Et de mettre autant de cœur et d'énergie. Et voilà, simplement, j'essaie de faire passer des messages dans le but d'aider des gens. Et en face, parfois, j'ai juste de la haine, des insultes, des signalements. T'es là, mais what ? Mais, enfin, tu vois, qu'est-ce que je fais de mal ? Bon, bref. En tout cas, merci à vous qui êtes là. Et je sais que rien que pour ça, ça vaut la peine. J'ai régulièrement envie d'arrêter. Et puis, en fait, vous me faites tenir parce que de savoir qu'il y a des personnes qui sont en train de... De voir toutes les personnes que j'aide dans SOS Compulsion, mes accompagnements, mais aussi toutes les personnes que j'aide qui ne seront jamais mes clientes, qui ne sont que sur les contenus dits gratuits, c'est-à-dire accessibles, ça, les lives, les podcasts, juste de voir ça, c'est un truc de malade, c'est trop bien. Mais voilà, tu aides beaucoup de personnes, merci, c'est gentil. Féminisme et TCA, c'est la plus grande découverte à mes yeux et c'est grâce à ton podcast. Merci beaucoup, Laurie. Merci beaucoup. Je ne suis pas très à l'aise de pleurer ici, donc je pense que je vais couper ici, maintenant. Merci à vous. En fait, ce que j'ai envie de dire en conclusion, c'est vraiment, prenez soin de vous, gardez les yeux grands ouverts, l'esprit alerte, l'esprit critique, c'est vraiment super important. D'ailleurs, il y a un compte génialissime sur Insta, l'esprit critique. qui va même créer des outils de formation à l'esprit critique. C'est génial, c'est incroyable. Donc, vous pouvez aller voir ce qu'ils font. Merci de me soutenir. Franchement, merci de le faire. Continuez de le faire, ça me fait du bien parce que ce n'est pas toujours facile. Voilà, je tourne en rond, donc juste prenez soin de vous. Et puis, on se dit à très vite. Ciao.

Chapters

  • Si on vivait dans la nature, de quoi serait composée la nourriture de réconfort?

    02:21

  • - Je vais mieux depuis que je suis en couple et j’ai du mal à m’attribuer les progrès

    13:00

  • Quand on programme ses crises, est-ce de la boulimie

    16:19

  • - J’ai vu passer des posts sur la sortie du livre d’Anna Roy, je ne sais pas trop quoi en penser

    18:29

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