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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Pourquoi tu penses à la nourriture tout le temps (même sans avoir faim)? LQDL- E.180

Pourquoi tu penses à la nourriture tout le temps (même sans avoir faim)? LQDL- E.180

10min |17/11/2025|

512

Play
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Pour participer au podcast, merci d'écrire à podcasttcaetc@gmail.com


La Question Du Lundi : Est-ce normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand je n’ai pas faim ?

Penser constamment à la nourriture — même en l’absence de faim — n’est pas un signe de “manque de volonté”, mais un indicateur clair d’un déséquilibre lié à la restriction, à la privation ou à une alimentation troublée.
Dans cet épisode, j’explique les mécanismes physiologiques et psychologiques qui peuvent conduire à cette obsession alimentaire : déficit énergétique, contrôle permanent, peur de manquer, privation d’aliments jugés “interdits”, ou encore alternance privation/perte de contrôle.

Je reviens sur :

  • le rôle de la restriction (physique et cognitive),

  • l’impact des régimes sur le cerveau et la régulation alimentaire,

  • pourquoi certaines envies deviennent envahissantes,

  • la façon dont l’alimentation intuitive permet un apaisement progressif,

  • les étapes nécessaires pour que les pensées alimentaires se normalisent à nouveau.



💌 Tous les vendredis, un nouvel exercice dans ta boîte mail, en lien avec l’épisode de la semaine


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Welcome dans la question du lundi. Aujourd'hui, voici la question à laquelle je réponds. Est-ce normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand je n'ai pas faim ? Alors, c'est difficile de dire si c'est « normal » parce que ça dépend ce qu'on entend derrière « normal » . Donc, c'est pas « normal » au sens de... comportement physiologique au sens qui fonctionne bien, voilà, non, c'est pas normal et c'est pas souhaitable, mais c'est normal dans le cadre pathologique des troubles alimentaires. Je vais essayer de vous expliquer un petit peu pourquoi. Si vous m'écoutez, il y a des chances que vous ayez soit un trouble alimentaire avéré, diagnostiqué, ou au moins... Des problématiques avec l'alimentation, peut-être une alimentation troublée, en tout cas quelque chose qui est compliqué pour vous à ce niveau-là. Et donc peut-être que vous voyez mon contenu et d'autres contenus qui parlent du fait de manger plus librement, d'alimentation intuitive, etc. Et vous vous dites mais attends, moi répondre à ma faim, à mes envies, c'est pas possible parce que finalement, moi j'ai tout le temps envie de manger. Il y a quelque chose qui s'apaise jamais et je pense tout le temps à la nourriture, faim ou pas faim. Oui, c'est normal. Il y a un côté obsessionnel qui a pris place et ça s'explique très bien. Ça s'explique par le fait que manger, c'est un besoin fondamental, au même titre que respirer, éliminer, etc. Donc en fait, ce besoin-là, il est primordial. Et ton corps va tout faire pour que tu répondes à ce besoin-là, parce que ton corps fait tout pour que tu survives. Ton corps, c'est ton allié. Et son but, c'est d'avoir un fonctionnement, il y a des fonctionnements très archaïques qui prennent le dessus, pour te maintenir en vie. Et donc, si tu es en restriction alimentaire, si tu suis un régime depuis longtemps, mais même des fois pas depuis forcément très longtemps, mais que ce régime a pour conséquence que tu manges en dessous de tes besoins, donc bonjour le déficit calorique, coucou, donc tu manges en dessous de tes besoins. Et peut-être qu'en suivant ce régime, tu as l'obligation d'éliminer un certain nombre d'aliments de ton alimentation. Donc ça veut dire qu'il y a des privations, des restrictions qui nécessitent un contrôle alimentaire et donc qui nécessitent que tu mettes beaucoup d'attention sur ce sujet-là. Eh bien, ça va avoir pour conséquence que ton corps, d'une, par rapport à cette faim-là, il va mettre en place des choses qui... te tournent vers la nourriture, si tu veux, c'est pas confortable pour le corps de se retrouver en déficit calorique. Il faut quand même bien l'entendre et que un déficit calorique qui se prolonge dans le temps, ça c'est vraiment très inconfortable pour le corps. Par ailleurs, mettre toute ton attention sur ce que t'es censé manger ou non, ça n'est pas naturel non plus, ça n'est pas un fonctionnement naturel. Donc là c'est pareil. Il y a un surinvestissement de ce sujet-là et un envahissement cognitif en lien avec ce sujet-là. Et du coup, on peut retrouver que tout ça cumulé, la combinaison de tout ça, ça fait que, effectivement, tu vas te retrouver à avoir la sensation d'avoir toujours envie de manger, parce que tes pensées sont toujours tournées vers ça. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois que tu manges en dessous de tes besoins, alors ton corps ? en alerte pour aller chercher de la nourriture. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années que tu te prives de tout un type d'aliments, il y a aussi une sorte d'obsession, de désir intense qui va se mettre en place autour de ces aliments. Et en fait, il y a une forme aussi de peur de manquer qui se crée, qui fait que tu es toujours en train de penser à ça, et qui fait aussi que peut-être, si tu ouvres un tout petit peu les vannes, alors tu te retrouves à manger des quantités astronomiques, parce que... La peur de manquer finit par s'installer. Parce que tu as enregistré qu'il y a eu de la privation, et peut-être que tu as traversé différentes périodes de privation, relâche totale, mais que ces relâches totales étaient sans doute excessives, parce que tu savais que tu allais retourner dans de la privation. Donc, tu vois, il y a toujours dans un coin de ta tête. La privation, le fait que la nourriture va disparaître. Et même si elle ne disparaît plus, ça peut prendre un peu de temps à apaiser. Donc si tu es dans un chemin de guérison, si tu es dans un parcours de type alimentation intuitive, ça peut te faire super peur d'ailleurs de t'y lancer, et même si tu es déjà lancé dedans, parce que tu as la sensation que ça ne s'apaisera jamais, et que tu auras toujours des envies. irrépressible pour notamment les aliments gras, sucrés, des choses sans doute que tu as cherché à enlever de ton alimentation. Mais sois patiente, fais confiance au processus, ça va s'apaiser. Il va être nécessaire de te prouver à toi-même que la nourriture ne disparaîtra plus, de te prouver à toi-même que tu as la possibilité de manger à ta faim et que chaque aliment a sa place. Et tu vas voir qu'à force de consommer ces aliments, en conscience, en les dégustant, en tout cas c'est ce que je te conseille vraiment, eh bien il y a quelque chose qui va pouvoir venir s'apaiser. Et non, tu ne vas pas rester bloqué, tu ne vas pas être en boucle sur toujours le même type d'aliments. Après, attention à ne pas vouloir consommer ces aliments pour pouvoir les faire redisparaître de ta vie. Je vais te donner deux types d'exemples. Parfois, pendant mes crises de boulimie, je pouvais consommer des bonbons. En fait, je n'aime pas les bonbons. Mais vraiment, sincèrement, tout comme j'ai pas envie de faire de la pub pour des marques, mais il y a une marque de pâte à tartiner bien connue que je n'aime pas du tout en fait et que je consommais pendant mes crises. Bon, en l'occurrence, effectivement, aujourd'hui, dans une alimentation très sereine, ces aliments n'ont plus leur place. Ou alors, de manière très très rare, ça m'est arrivé il y a quelques mois, j'ai eu envie de manger un certain type de bonbons, je suis allée m'en acheter un paquet. Et puis, je ne sais même plus si j'ai réussi à le finir, le paquet. Et puis, bon, voilà, c'est ressorti de ma vie. La pâte à tartiner, cette marque-là, effectivement, je n'en mange pas. Les autres, j'en mange. Il faut bien avoir en tête que l'idée, ce n'est pas de supprimer l'aliment de ton alimentation. Moi, j'ai toujours été une grande fan de fromage. Et le fromage était quelque chose de culpabilisant pour moi. Et donc, c'est un aliment qui pouvait aussi avoir sa place complètement dans mes crises, vu qu'il était très culpabilisant. Bon bah aujourd'hui, le fromage, c'est toujours un des aliments les plus importants dans mon alimentation. En fait, j'en consomme tous les jours. Donc faire la paix avec l'aliment, ça veut pas dire... Enfin, méfie-toi du truc de « ouais, c'est ok, je vais le réintroduire pour le faire disparaître » parce que si tu es là-dedans, alors en fait, tu vas continuer d'entretenir la peur du manque, tu vois, parce que finalement, tu veux le faire disparaître. L'idée, c'est que chaque aliment puisse avoir sa place dans ton alimentation, mais de manière... plaisante et non compulsive, sans débordement, quelque chose d'équilibrant finalement pour toi sur le quotidien. Donc non, ce n'est pas normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand tu n'as pas faim. Effectivement, une fois qu'on est régulé, on pense à la nourriture généralement quand la faim commence à pointer le bout de son nez et le reste du temps, on est tranquille, serein, sereine. Toi, si tu y penses, c'est qu'il y a des tas de blocages autour de ça, qu'il y a une obsession qui s'est créée et tu vas voir que ça va pouvoir s'apaiser. Et que pour ce faire, il va falloir accepter de manger. Peut-être de manger plus selon là où tu en es. Enfin globalement, même finalement, c'est à peu près valable pour tout le monde. Manger plus, généralement, c'est quand même plutôt une bonne solution. Et manger plus librement. Et de lâcher un petit peu, petit pas après petit pas, tu verras le contrôle que tu cherches à avoir sur ton alimentation. Je précise bien que tu cherches à avoir. Peut-être que tu ne l'as pas toujours. Mais tu cherches à l'avoir. Et ça suffit à foutre le bazar. Et tu verras que dans une vie lambda, on ne pense pas à la nourriture sans arrêt. La nourriture, on y pense quand le besoin se fait sentir et le reste du temps, on est plutôt tranquille. J'espère que ça a pu répondre à ta question, si toi aussi tu te posais cette question en m'écoutant. Petit rappel important, pense à liker le podcast, à laisser des étoiles, à laisser une note, un avis, mais aussi des commentaires si tu es sur Spotify. Pense à le partager autour de toi. Et si tu en as la possibilité et l'envie, bien sûr, je t'invite à pouvoir me soutenir financièrement pour le podcast. Je cherche en ce moment à ce que mon podcast puisse être monétisé pour pouvoir le poursuivre, puisque sans ça, je serais contrainte d'arrêter, alors que je pense que c'est un format vraiment intéressant. Mais aujourd'hui, c'est beaucoup trop chronophage et comme c'est non rémunérateur, ça devient compliqué pour moi de le maintenir. Donc, chacun, chacune, à son petit niveau, si ce podcast t'apporte de l'aide, peut-être que ton soutien financier pourrait faire la différence. Je te remercie, et puis je te dis à bientôt, et d'ici là, prends soin de toi autant que possible. Ciao.

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Penser constamment à la nourriture — même en l’absence de faim — n’est pas un signe de “manque de volonté”, mais un indicateur clair d’un déséquilibre lié à la restriction, à la privation ou à une alimentation troublée.
Dans cet épisode, j’explique les mécanismes physiologiques et psychologiques qui peuvent conduire à cette obsession alimentaire : déficit énergétique, contrôle permanent, peur de manquer, privation d’aliments jugés “interdits”, ou encore alternance privation/perte de contrôle.

Je reviens sur :

  • le rôle de la restriction (physique et cognitive),

  • l’impact des régimes sur le cerveau et la régulation alimentaire,

  • pourquoi certaines envies deviennent envahissantes,

  • la façon dont l’alimentation intuitive permet un apaisement progressif,

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    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Welcome dans la question du lundi. Aujourd'hui, voici la question à laquelle je réponds. Est-ce normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand je n'ai pas faim ? Alors, c'est difficile de dire si c'est « normal » parce que ça dépend ce qu'on entend derrière « normal » . Donc, c'est pas « normal » au sens de... comportement physiologique au sens qui fonctionne bien, voilà, non, c'est pas normal et c'est pas souhaitable, mais c'est normal dans le cadre pathologique des troubles alimentaires. Je vais essayer de vous expliquer un petit peu pourquoi. Si vous m'écoutez, il y a des chances que vous ayez soit un trouble alimentaire avéré, diagnostiqué, ou au moins... Des problématiques avec l'alimentation, peut-être une alimentation troublée, en tout cas quelque chose qui est compliqué pour vous à ce niveau-là. Et donc peut-être que vous voyez mon contenu et d'autres contenus qui parlent du fait de manger plus librement, d'alimentation intuitive, etc. Et vous vous dites mais attends, moi répondre à ma faim, à mes envies, c'est pas possible parce que finalement, moi j'ai tout le temps envie de manger. Il y a quelque chose qui s'apaise jamais et je pense tout le temps à la nourriture, faim ou pas faim. Oui, c'est normal. Il y a un côté obsessionnel qui a pris place et ça s'explique très bien. Ça s'explique par le fait que manger, c'est un besoin fondamental, au même titre que respirer, éliminer, etc. Donc en fait, ce besoin-là, il est primordial. Et ton corps va tout faire pour que tu répondes à ce besoin-là, parce que ton corps fait tout pour que tu survives. Ton corps, c'est ton allié. Et son but, c'est d'avoir un fonctionnement, il y a des fonctionnements très archaïques qui prennent le dessus, pour te maintenir en vie. Et donc, si tu es en restriction alimentaire, si tu suis un régime depuis longtemps, mais même des fois pas depuis forcément très longtemps, mais que ce régime a pour conséquence que tu manges en dessous de tes besoins, donc bonjour le déficit calorique, coucou, donc tu manges en dessous de tes besoins. Et peut-être qu'en suivant ce régime, tu as l'obligation d'éliminer un certain nombre d'aliments de ton alimentation. Donc ça veut dire qu'il y a des privations, des restrictions qui nécessitent un contrôle alimentaire et donc qui nécessitent que tu mettes beaucoup d'attention sur ce sujet-là. Eh bien, ça va avoir pour conséquence que ton corps, d'une, par rapport à cette faim-là, il va mettre en place des choses qui... te tournent vers la nourriture, si tu veux, c'est pas confortable pour le corps de se retrouver en déficit calorique. Il faut quand même bien l'entendre et que un déficit calorique qui se prolonge dans le temps, ça c'est vraiment très inconfortable pour le corps. Par ailleurs, mettre toute ton attention sur ce que t'es censé manger ou non, ça n'est pas naturel non plus, ça n'est pas un fonctionnement naturel. Donc là c'est pareil. Il y a un surinvestissement de ce sujet-là et un envahissement cognitif en lien avec ce sujet-là. Et du coup, on peut retrouver que tout ça cumulé, la combinaison de tout ça, ça fait que, effectivement, tu vas te retrouver à avoir la sensation d'avoir toujours envie de manger, parce que tes pensées sont toujours tournées vers ça. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois que tu manges en dessous de tes besoins, alors ton corps ? en alerte pour aller chercher de la nourriture. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années que tu te prives de tout un type d'aliments, il y a aussi une sorte d'obsession, de désir intense qui va se mettre en place autour de ces aliments. Et en fait, il y a une forme aussi de peur de manquer qui se crée, qui fait que tu es toujours en train de penser à ça, et qui fait aussi que peut-être, si tu ouvres un tout petit peu les vannes, alors tu te retrouves à manger des quantités astronomiques, parce que... La peur de manquer finit par s'installer. Parce que tu as enregistré qu'il y a eu de la privation, et peut-être que tu as traversé différentes périodes de privation, relâche totale, mais que ces relâches totales étaient sans doute excessives, parce que tu savais que tu allais retourner dans de la privation. Donc, tu vois, il y a toujours dans un coin de ta tête. La privation, le fait que la nourriture va disparaître. Et même si elle ne disparaît plus, ça peut prendre un peu de temps à apaiser. Donc si tu es dans un chemin de guérison, si tu es dans un parcours de type alimentation intuitive, ça peut te faire super peur d'ailleurs de t'y lancer, et même si tu es déjà lancé dedans, parce que tu as la sensation que ça ne s'apaisera jamais, et que tu auras toujours des envies. irrépressible pour notamment les aliments gras, sucrés, des choses sans doute que tu as cherché à enlever de ton alimentation. Mais sois patiente, fais confiance au processus, ça va s'apaiser. Il va être nécessaire de te prouver à toi-même que la nourriture ne disparaîtra plus, de te prouver à toi-même que tu as la possibilité de manger à ta faim et que chaque aliment a sa place. Et tu vas voir qu'à force de consommer ces aliments, en conscience, en les dégustant, en tout cas c'est ce que je te conseille vraiment, eh bien il y a quelque chose qui va pouvoir venir s'apaiser. Et non, tu ne vas pas rester bloqué, tu ne vas pas être en boucle sur toujours le même type d'aliments. Après, attention à ne pas vouloir consommer ces aliments pour pouvoir les faire redisparaître de ta vie. Je vais te donner deux types d'exemples. Parfois, pendant mes crises de boulimie, je pouvais consommer des bonbons. En fait, je n'aime pas les bonbons. Mais vraiment, sincèrement, tout comme j'ai pas envie de faire de la pub pour des marques, mais il y a une marque de pâte à tartiner bien connue que je n'aime pas du tout en fait et que je consommais pendant mes crises. Bon, en l'occurrence, effectivement, aujourd'hui, dans une alimentation très sereine, ces aliments n'ont plus leur place. Ou alors, de manière très très rare, ça m'est arrivé il y a quelques mois, j'ai eu envie de manger un certain type de bonbons, je suis allée m'en acheter un paquet. Et puis, je ne sais même plus si j'ai réussi à le finir, le paquet. Et puis, bon, voilà, c'est ressorti de ma vie. La pâte à tartiner, cette marque-là, effectivement, je n'en mange pas. Les autres, j'en mange. Il faut bien avoir en tête que l'idée, ce n'est pas de supprimer l'aliment de ton alimentation. Moi, j'ai toujours été une grande fan de fromage. Et le fromage était quelque chose de culpabilisant pour moi. Et donc, c'est un aliment qui pouvait aussi avoir sa place complètement dans mes crises, vu qu'il était très culpabilisant. Bon bah aujourd'hui, le fromage, c'est toujours un des aliments les plus importants dans mon alimentation. En fait, j'en consomme tous les jours. Donc faire la paix avec l'aliment, ça veut pas dire... Enfin, méfie-toi du truc de « ouais, c'est ok, je vais le réintroduire pour le faire disparaître » parce que si tu es là-dedans, alors en fait, tu vas continuer d'entretenir la peur du manque, tu vois, parce que finalement, tu veux le faire disparaître. L'idée, c'est que chaque aliment puisse avoir sa place dans ton alimentation, mais de manière... plaisante et non compulsive, sans débordement, quelque chose d'équilibrant finalement pour toi sur le quotidien. Donc non, ce n'est pas normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand tu n'as pas faim. Effectivement, une fois qu'on est régulé, on pense à la nourriture généralement quand la faim commence à pointer le bout de son nez et le reste du temps, on est tranquille, serein, sereine. Toi, si tu y penses, c'est qu'il y a des tas de blocages autour de ça, qu'il y a une obsession qui s'est créée et tu vas voir que ça va pouvoir s'apaiser. Et que pour ce faire, il va falloir accepter de manger. Peut-être de manger plus selon là où tu en es. Enfin globalement, même finalement, c'est à peu près valable pour tout le monde. Manger plus, généralement, c'est quand même plutôt une bonne solution. Et manger plus librement. Et de lâcher un petit peu, petit pas après petit pas, tu verras le contrôle que tu cherches à avoir sur ton alimentation. Je précise bien que tu cherches à avoir. Peut-être que tu ne l'as pas toujours. Mais tu cherches à l'avoir. Et ça suffit à foutre le bazar. Et tu verras que dans une vie lambda, on ne pense pas à la nourriture sans arrêt. La nourriture, on y pense quand le besoin se fait sentir et le reste du temps, on est plutôt tranquille. J'espère que ça a pu répondre à ta question, si toi aussi tu te posais cette question en m'écoutant. Petit rappel important, pense à liker le podcast, à laisser des étoiles, à laisser une note, un avis, mais aussi des commentaires si tu es sur Spotify. 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Penser constamment à la nourriture — même en l’absence de faim — n’est pas un signe de “manque de volonté”, mais un indicateur clair d’un déséquilibre lié à la restriction, à la privation ou à une alimentation troublée.
Dans cet épisode, j’explique les mécanismes physiologiques et psychologiques qui peuvent conduire à cette obsession alimentaire : déficit énergétique, contrôle permanent, peur de manquer, privation d’aliments jugés “interdits”, ou encore alternance privation/perte de contrôle.

Je reviens sur :

  • le rôle de la restriction (physique et cognitive),

  • l’impact des régimes sur le cerveau et la régulation alimentaire,

  • pourquoi certaines envies deviennent envahissantes,

  • la façon dont l’alimentation intuitive permet un apaisement progressif,

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Donc, c'est pas « normal » au sens de... comportement physiologique au sens qui fonctionne bien, voilà, non, c'est pas normal et c'est pas souhaitable, mais c'est normal dans le cadre pathologique des troubles alimentaires. Je vais essayer de vous expliquer un petit peu pourquoi. Si vous m'écoutez, il y a des chances que vous ayez soit un trouble alimentaire avéré, diagnostiqué, ou au moins... Des problématiques avec l'alimentation, peut-être une alimentation troublée, en tout cas quelque chose qui est compliqué pour vous à ce niveau-là. Et donc peut-être que vous voyez mon contenu et d'autres contenus qui parlent du fait de manger plus librement, d'alimentation intuitive, etc. Et vous vous dites mais attends, moi répondre à ma faim, à mes envies, c'est pas possible parce que finalement, moi j'ai tout le temps envie de manger. Il y a quelque chose qui s'apaise jamais et je pense tout le temps à la nourriture, faim ou pas faim. Oui, c'est normal. Il y a un côté obsessionnel qui a pris place et ça s'explique très bien. Ça s'explique par le fait que manger, c'est un besoin fondamental, au même titre que respirer, éliminer, etc. Donc en fait, ce besoin-là, il est primordial. Et ton corps va tout faire pour que tu répondes à ce besoin-là, parce que ton corps fait tout pour que tu survives. Ton corps, c'est ton allié. Et son but, c'est d'avoir un fonctionnement, il y a des fonctionnements très archaïques qui prennent le dessus, pour te maintenir en vie. Et donc, si tu es en restriction alimentaire, si tu suis un régime depuis longtemps, mais même des fois pas depuis forcément très longtemps, mais que ce régime a pour conséquence que tu manges en dessous de tes besoins, donc bonjour le déficit calorique, coucou, donc tu manges en dessous de tes besoins. Et peut-être qu'en suivant ce régime, tu as l'obligation d'éliminer un certain nombre d'aliments de ton alimentation. Donc ça veut dire qu'il y a des privations, des restrictions qui nécessitent un contrôle alimentaire et donc qui nécessitent que tu mettes beaucoup d'attention sur ce sujet-là. Eh bien, ça va avoir pour conséquence que ton corps, d'une, par rapport à cette faim-là, il va mettre en place des choses qui... te tournent vers la nourriture, si tu veux, c'est pas confortable pour le corps de se retrouver en déficit calorique. Il faut quand même bien l'entendre et que un déficit calorique qui se prolonge dans le temps, ça c'est vraiment très inconfortable pour le corps. Par ailleurs, mettre toute ton attention sur ce que t'es censé manger ou non, ça n'est pas naturel non plus, ça n'est pas un fonctionnement naturel. Donc là c'est pareil. Il y a un surinvestissement de ce sujet-là et un envahissement cognitif en lien avec ce sujet-là. Et du coup, on peut retrouver que tout ça cumulé, la combinaison de tout ça, ça fait que, effectivement, tu vas te retrouver à avoir la sensation d'avoir toujours envie de manger, parce que tes pensées sont toujours tournées vers ça. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois que tu manges en dessous de tes besoins, alors ton corps ? en alerte pour aller chercher de la nourriture. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années que tu te prives de tout un type d'aliments, il y a aussi une sorte d'obsession, de désir intense qui va se mettre en place autour de ces aliments. Et en fait, il y a une forme aussi de peur de manquer qui se crée, qui fait que tu es toujours en train de penser à ça, et qui fait aussi que peut-être, si tu ouvres un tout petit peu les vannes, alors tu te retrouves à manger des quantités astronomiques, parce que... La peur de manquer finit par s'installer. Parce que tu as enregistré qu'il y a eu de la privation, et peut-être que tu as traversé différentes périodes de privation, relâche totale, mais que ces relâches totales étaient sans doute excessives, parce que tu savais que tu allais retourner dans de la privation. Donc, tu vois, il y a toujours dans un coin de ta tête. La privation, le fait que la nourriture va disparaître. Et même si elle ne disparaît plus, ça peut prendre un peu de temps à apaiser. Donc si tu es dans un chemin de guérison, si tu es dans un parcours de type alimentation intuitive, ça peut te faire super peur d'ailleurs de t'y lancer, et même si tu es déjà lancé dedans, parce que tu as la sensation que ça ne s'apaisera jamais, et que tu auras toujours des envies. irrépressible pour notamment les aliments gras, sucrés, des choses sans doute que tu as cherché à enlever de ton alimentation. Mais sois patiente, fais confiance au processus, ça va s'apaiser. Il va être nécessaire de te prouver à toi-même que la nourriture ne disparaîtra plus, de te prouver à toi-même que tu as la possibilité de manger à ta faim et que chaque aliment a sa place. Et tu vas voir qu'à force de consommer ces aliments, en conscience, en les dégustant, en tout cas c'est ce que je te conseille vraiment, eh bien il y a quelque chose qui va pouvoir venir s'apaiser. Et non, tu ne vas pas rester bloqué, tu ne vas pas être en boucle sur toujours le même type d'aliments. Après, attention à ne pas vouloir consommer ces aliments pour pouvoir les faire redisparaître de ta vie. Je vais te donner deux types d'exemples. Parfois, pendant mes crises de boulimie, je pouvais consommer des bonbons. En fait, je n'aime pas les bonbons. Mais vraiment, sincèrement, tout comme j'ai pas envie de faire de la pub pour des marques, mais il y a une marque de pâte à tartiner bien connue que je n'aime pas du tout en fait et que je consommais pendant mes crises. Bon, en l'occurrence, effectivement, aujourd'hui, dans une alimentation très sereine, ces aliments n'ont plus leur place. Ou alors, de manière très très rare, ça m'est arrivé il y a quelques mois, j'ai eu envie de manger un certain type de bonbons, je suis allée m'en acheter un paquet. Et puis, je ne sais même plus si j'ai réussi à le finir, le paquet. Et puis, bon, voilà, c'est ressorti de ma vie. La pâte à tartiner, cette marque-là, effectivement, je n'en mange pas. Les autres, j'en mange. Il faut bien avoir en tête que l'idée, ce n'est pas de supprimer l'aliment de ton alimentation. Moi, j'ai toujours été une grande fan de fromage. Et le fromage était quelque chose de culpabilisant pour moi. Et donc, c'est un aliment qui pouvait aussi avoir sa place complètement dans mes crises, vu qu'il était très culpabilisant. Bon bah aujourd'hui, le fromage, c'est toujours un des aliments les plus importants dans mon alimentation. En fait, j'en consomme tous les jours. Donc faire la paix avec l'aliment, ça veut pas dire... Enfin, méfie-toi du truc de « ouais, c'est ok, je vais le réintroduire pour le faire disparaître » parce que si tu es là-dedans, alors en fait, tu vas continuer d'entretenir la peur du manque, tu vois, parce que finalement, tu veux le faire disparaître. L'idée, c'est que chaque aliment puisse avoir sa place dans ton alimentation, mais de manière... plaisante et non compulsive, sans débordement, quelque chose d'équilibrant finalement pour toi sur le quotidien. Donc non, ce n'est pas normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand tu n'as pas faim. Effectivement, une fois qu'on est régulé, on pense à la nourriture généralement quand la faim commence à pointer le bout de son nez et le reste du temps, on est tranquille, serein, sereine. Toi, si tu y penses, c'est qu'il y a des tas de blocages autour de ça, qu'il y a une obsession qui s'est créée et tu vas voir que ça va pouvoir s'apaiser. Et que pour ce faire, il va falloir accepter de manger. Peut-être de manger plus selon là où tu en es. Enfin globalement, même finalement, c'est à peu près valable pour tout le monde. Manger plus, généralement, c'est quand même plutôt une bonne solution. Et manger plus librement. Et de lâcher un petit peu, petit pas après petit pas, tu verras le contrôle que tu cherches à avoir sur ton alimentation. Je précise bien que tu cherches à avoir. Peut-être que tu ne l'as pas toujours. Mais tu cherches à l'avoir. Et ça suffit à foutre le bazar. Et tu verras que dans une vie lambda, on ne pense pas à la nourriture sans arrêt. La nourriture, on y pense quand le besoin se fait sentir et le reste du temps, on est plutôt tranquille. J'espère que ça a pu répondre à ta question, si toi aussi tu te posais cette question en m'écoutant. Petit rappel important, pense à liker le podcast, à laisser des étoiles, à laisser une note, un avis, mais aussi des commentaires si tu es sur Spotify. Pense à le partager autour de toi. Et si tu en as la possibilité et l'envie, bien sûr, je t'invite à pouvoir me soutenir financièrement pour le podcast. Je cherche en ce moment à ce que mon podcast puisse être monétisé pour pouvoir le poursuivre, puisque sans ça, je serais contrainte d'arrêter, alors que je pense que c'est un format vraiment intéressant. Mais aujourd'hui, c'est beaucoup trop chronophage et comme c'est non rémunérateur, ça devient compliqué pour moi de le maintenir. Donc, chacun, chacune, à son petit niveau, si ce podcast t'apporte de l'aide, peut-être que ton soutien financier pourrait faire la différence. Je te remercie, et puis je te dis à bientôt, et d'ici là, prends soin de toi autant que possible. Ciao.

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La Question Du Lundi : Est-ce normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand je n’ai pas faim ?

Penser constamment à la nourriture — même en l’absence de faim — n’est pas un signe de “manque de volonté”, mais un indicateur clair d’un déséquilibre lié à la restriction, à la privation ou à une alimentation troublée.
Dans cet épisode, j’explique les mécanismes physiologiques et psychologiques qui peuvent conduire à cette obsession alimentaire : déficit énergétique, contrôle permanent, peur de manquer, privation d’aliments jugés “interdits”, ou encore alternance privation/perte de contrôle.

Je reviens sur :

  • le rôle de la restriction (physique et cognitive),

  • l’impact des régimes sur le cerveau et la régulation alimentaire,

  • pourquoi certaines envies deviennent envahissantes,

  • la façon dont l’alimentation intuitive permet un apaisement progressif,

  • les étapes nécessaires pour que les pensées alimentaires se normalisent à nouveau.



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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Welcome dans la question du lundi. Aujourd'hui, voici la question à laquelle je réponds. Est-ce normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand je n'ai pas faim ? Alors, c'est difficile de dire si c'est « normal » parce que ça dépend ce qu'on entend derrière « normal » . Donc, c'est pas « normal » au sens de... comportement physiologique au sens qui fonctionne bien, voilà, non, c'est pas normal et c'est pas souhaitable, mais c'est normal dans le cadre pathologique des troubles alimentaires. Je vais essayer de vous expliquer un petit peu pourquoi. Si vous m'écoutez, il y a des chances que vous ayez soit un trouble alimentaire avéré, diagnostiqué, ou au moins... Des problématiques avec l'alimentation, peut-être une alimentation troublée, en tout cas quelque chose qui est compliqué pour vous à ce niveau-là. Et donc peut-être que vous voyez mon contenu et d'autres contenus qui parlent du fait de manger plus librement, d'alimentation intuitive, etc. Et vous vous dites mais attends, moi répondre à ma faim, à mes envies, c'est pas possible parce que finalement, moi j'ai tout le temps envie de manger. Il y a quelque chose qui s'apaise jamais et je pense tout le temps à la nourriture, faim ou pas faim. Oui, c'est normal. Il y a un côté obsessionnel qui a pris place et ça s'explique très bien. Ça s'explique par le fait que manger, c'est un besoin fondamental, au même titre que respirer, éliminer, etc. Donc en fait, ce besoin-là, il est primordial. Et ton corps va tout faire pour que tu répondes à ce besoin-là, parce que ton corps fait tout pour que tu survives. Ton corps, c'est ton allié. Et son but, c'est d'avoir un fonctionnement, il y a des fonctionnements très archaïques qui prennent le dessus, pour te maintenir en vie. Et donc, si tu es en restriction alimentaire, si tu suis un régime depuis longtemps, mais même des fois pas depuis forcément très longtemps, mais que ce régime a pour conséquence que tu manges en dessous de tes besoins, donc bonjour le déficit calorique, coucou, donc tu manges en dessous de tes besoins. Et peut-être qu'en suivant ce régime, tu as l'obligation d'éliminer un certain nombre d'aliments de ton alimentation. Donc ça veut dire qu'il y a des privations, des restrictions qui nécessitent un contrôle alimentaire et donc qui nécessitent que tu mettes beaucoup d'attention sur ce sujet-là. Eh bien, ça va avoir pour conséquence que ton corps, d'une, par rapport à cette faim-là, il va mettre en place des choses qui... te tournent vers la nourriture, si tu veux, c'est pas confortable pour le corps de se retrouver en déficit calorique. Il faut quand même bien l'entendre et que un déficit calorique qui se prolonge dans le temps, ça c'est vraiment très inconfortable pour le corps. Par ailleurs, mettre toute ton attention sur ce que t'es censé manger ou non, ça n'est pas naturel non plus, ça n'est pas un fonctionnement naturel. Donc là c'est pareil. Il y a un surinvestissement de ce sujet-là et un envahissement cognitif en lien avec ce sujet-là. Et du coup, on peut retrouver que tout ça cumulé, la combinaison de tout ça, ça fait que, effectivement, tu vas te retrouver à avoir la sensation d'avoir toujours envie de manger, parce que tes pensées sont toujours tournées vers ça. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois que tu manges en dessous de tes besoins, alors ton corps ? en alerte pour aller chercher de la nourriture. Si ça fait plusieurs jours, plusieurs semaines, plusieurs mois, plusieurs années que tu te prives de tout un type d'aliments, il y a aussi une sorte d'obsession, de désir intense qui va se mettre en place autour de ces aliments. Et en fait, il y a une forme aussi de peur de manquer qui se crée, qui fait que tu es toujours en train de penser à ça, et qui fait aussi que peut-être, si tu ouvres un tout petit peu les vannes, alors tu te retrouves à manger des quantités astronomiques, parce que... La peur de manquer finit par s'installer. Parce que tu as enregistré qu'il y a eu de la privation, et peut-être que tu as traversé différentes périodes de privation, relâche totale, mais que ces relâches totales étaient sans doute excessives, parce que tu savais que tu allais retourner dans de la privation. Donc, tu vois, il y a toujours dans un coin de ta tête. La privation, le fait que la nourriture va disparaître. Et même si elle ne disparaît plus, ça peut prendre un peu de temps à apaiser. Donc si tu es dans un chemin de guérison, si tu es dans un parcours de type alimentation intuitive, ça peut te faire super peur d'ailleurs de t'y lancer, et même si tu es déjà lancé dedans, parce que tu as la sensation que ça ne s'apaisera jamais, et que tu auras toujours des envies. irrépressible pour notamment les aliments gras, sucrés, des choses sans doute que tu as cherché à enlever de ton alimentation. Mais sois patiente, fais confiance au processus, ça va s'apaiser. Il va être nécessaire de te prouver à toi-même que la nourriture ne disparaîtra plus, de te prouver à toi-même que tu as la possibilité de manger à ta faim et que chaque aliment a sa place. Et tu vas voir qu'à force de consommer ces aliments, en conscience, en les dégustant, en tout cas c'est ce que je te conseille vraiment, eh bien il y a quelque chose qui va pouvoir venir s'apaiser. Et non, tu ne vas pas rester bloqué, tu ne vas pas être en boucle sur toujours le même type d'aliments. Après, attention à ne pas vouloir consommer ces aliments pour pouvoir les faire redisparaître de ta vie. Je vais te donner deux types d'exemples. Parfois, pendant mes crises de boulimie, je pouvais consommer des bonbons. En fait, je n'aime pas les bonbons. Mais vraiment, sincèrement, tout comme j'ai pas envie de faire de la pub pour des marques, mais il y a une marque de pâte à tartiner bien connue que je n'aime pas du tout en fait et que je consommais pendant mes crises. Bon, en l'occurrence, effectivement, aujourd'hui, dans une alimentation très sereine, ces aliments n'ont plus leur place. Ou alors, de manière très très rare, ça m'est arrivé il y a quelques mois, j'ai eu envie de manger un certain type de bonbons, je suis allée m'en acheter un paquet. Et puis, je ne sais même plus si j'ai réussi à le finir, le paquet. Et puis, bon, voilà, c'est ressorti de ma vie. La pâte à tartiner, cette marque-là, effectivement, je n'en mange pas. Les autres, j'en mange. Il faut bien avoir en tête que l'idée, ce n'est pas de supprimer l'aliment de ton alimentation. Moi, j'ai toujours été une grande fan de fromage. Et le fromage était quelque chose de culpabilisant pour moi. Et donc, c'est un aliment qui pouvait aussi avoir sa place complètement dans mes crises, vu qu'il était très culpabilisant. Bon bah aujourd'hui, le fromage, c'est toujours un des aliments les plus importants dans mon alimentation. En fait, j'en consomme tous les jours. Donc faire la paix avec l'aliment, ça veut pas dire... Enfin, méfie-toi du truc de « ouais, c'est ok, je vais le réintroduire pour le faire disparaître » parce que si tu es là-dedans, alors en fait, tu vas continuer d'entretenir la peur du manque, tu vois, parce que finalement, tu veux le faire disparaître. L'idée, c'est que chaque aliment puisse avoir sa place dans ton alimentation, mais de manière... plaisante et non compulsive, sans débordement, quelque chose d'équilibrant finalement pour toi sur le quotidien. Donc non, ce n'est pas normal de penser à la nourriture tout le temps, même quand tu n'as pas faim. Effectivement, une fois qu'on est régulé, on pense à la nourriture généralement quand la faim commence à pointer le bout de son nez et le reste du temps, on est tranquille, serein, sereine. Toi, si tu y penses, c'est qu'il y a des tas de blocages autour de ça, qu'il y a une obsession qui s'est créée et tu vas voir que ça va pouvoir s'apaiser. Et que pour ce faire, il va falloir accepter de manger. Peut-être de manger plus selon là où tu en es. Enfin globalement, même finalement, c'est à peu près valable pour tout le monde. Manger plus, généralement, c'est quand même plutôt une bonne solution. Et manger plus librement. Et de lâcher un petit peu, petit pas après petit pas, tu verras le contrôle que tu cherches à avoir sur ton alimentation. Je précise bien que tu cherches à avoir. Peut-être que tu ne l'as pas toujours. Mais tu cherches à l'avoir. Et ça suffit à foutre le bazar. Et tu verras que dans une vie lambda, on ne pense pas à la nourriture sans arrêt. La nourriture, on y pense quand le besoin se fait sentir et le reste du temps, on est plutôt tranquille. J'espère que ça a pu répondre à ta question, si toi aussi tu te posais cette question en m'écoutant. Petit rappel important, pense à liker le podcast, à laisser des étoiles, à laisser une note, un avis, mais aussi des commentaires si tu es sur Spotify. Pense à le partager autour de toi. Et si tu en as la possibilité et l'envie, bien sûr, je t'invite à pouvoir me soutenir financièrement pour le podcast. Je cherche en ce moment à ce que mon podcast puisse être monétisé pour pouvoir le poursuivre, puisque sans ça, je serais contrainte d'arrêter, alors que je pense que c'est un format vraiment intéressant. Mais aujourd'hui, c'est beaucoup trop chronophage et comme c'est non rémunérateur, ça devient compliqué pour moi de le maintenir. Donc, chacun, chacune, à son petit niveau, si ce podcast t'apporte de l'aide, peut-être que ton soutien financier pourrait faire la différence. Je te remercie, et puis je te dis à bientôt, et d'ici là, prends soin de toi autant que possible. Ciao.

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