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Comment répondre aux réflexions sur ton corps (surtout quand elles viennent de la famille) ? LQDL - E.178 cover
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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Comment répondre aux réflexions sur ton corps (surtout quand elles viennent de la famille) ? LQDL - E.178

Comment répondre aux réflexions sur ton corps (surtout quand elles viennent de la famille) ? LQDL - E.178

13min |10/11/2025|

415

Play
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La Question Du Lundi : Comment répondre aux réflexions sur ton corps (surtout quand elles viennent de la famille) ?


Entendre “t’as grossi” ou “t’as bonne mine” quand on se bat pour faire la paix avec son corps, c’est souvent une énorme claque que l'entourage ne semble ni comprendre ni anticiper.


Dans cet épisode, on parle de ces réflexions sur le poids — surtout quand elles viennent de la famille — et de comment y répondre sans t’épuiser ni te justifier.
Je t’explique pourquoi les gens se sentent autorisés à commenter ton corps, pourquoi ça fait si mal, et comment poser des limites fermes (même avec ta mère😉).


💌 Tous les vendredis, un nouvel exercice dans ta boîte mail, en lien avec l’épisode de la semaine


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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres, bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, Et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien, sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans la question du lundi, cet épisode de podcast où je réponds directement aux questions que vous m'avez posées sur Instagram, sans préparer, j'allais dire sans vraiment préparer, mais en vrai, la majorité du temps. Sans du tout préparer, un peu comme je faisais avant en live, sauf que là je fais question par question et ça permet d'avoir des épisodes relativement courts, concis et peut-être plus faciles pour vous à écouter. La question à laquelle je réponds aujourd'hui est la suivante. Comment répondre aux commentaires des gens quand on grossit, surtout la famille ? Effectivement, question très importante et malheureusement je crois très présente dans vos têtes. En fait, j'ai l'impression que s'il y a bien une chose qu'on se permet de commenter, c'est le corps des femmes. Alors le corps des autres, certainement d'une manière générale, mais quand même, on a pris l'habitude d'avoir un corps scruté, commenté, mesuré, critiqué, enfin critiqué en positif ou en négatif aussi, valorisé, désiré. En fait, en tant que jeune fille, très jeune fille, même je pense des petites filles, puis même femmes adultes, on a internalisé cette règle implicite que c'est un peu comme si notre corps appartenait à la société tout entière. Et donc ça donne le droit aux gens d'en parler, de le critiquer, de donner leur avis. J'aurais des tonnes d'exemples à vous donner, même bien au-delà de la question du poids. Du style, quand j'étais enceinte, des gens touchaient mon ventre. Des gens quasiment des inconnus, je veux dire, je ne sais pas, moi, une amie de ma mère ou j'en sais rien, en fait, des gens juste que moi, je ne côtoyais pas et il n'y avait jamais de consentement demandé. Et en fait, comme je portais un petit être dans mon ventre, c'est comme si mon corps n'était plus vraiment que mon corps, donc on touchait mon corps. J'ai déjà eu des hommes à la terrasse d'un café qui se marraient, qui n'étaient pas très loin de nous, j'étais avec mon conjoint, et qui... parlait de ma poitrine ou du fait que j'ai très peu de poitrine. C'est complètement ok pour les gens de venir commenter, critiquer le corps. Bref, je ne vais pas passer cet épisode à raconter ma vie parce qu'on s'en fout un peu en vrai, mais pour répondre à cette question, ça me semblait important de poser ce truc de base, qu'on comprenne que pour beaucoup de gens, il n'y a pas de remise en question en fait. C'est juste comme ça, c'est normal. Ben quoi, on a bien le droit. Et peut-être que c'est encore pire dans le cadre de la famille. où l'intimité familiale viendrait apporter encore plus le droit de dire ça, sous couvert de « je dis ça pour ton bien » et puis d'ailleurs, si jamais tu as le malheur de mal le prendre, c'est toi qui es susceptible, c'est toi qui as un problème, etc. Mais alors, comment répondre à ces commentaires des gens quand on grossit ? Il y a plein de manières d'y répondre, j'ai envie de dire, de la plus douce à la plus abrupte. Tu peux tout à fait poser des limites, dire aux personnes que tu ne souhaites pas entendre parler de ton corps, que tu ne souhaites pas qu'on commande ton corps. C'est vrai que souvent quand je propose de répondre ça, on me dit ouais mais il va falloir que j'explique tout ça. En fait ça c'est pareil. Moi j'ai envie qu'on se décale un peu de notre manière de voir les choses habituellement. Mais pour moi on est un peu sur de la micro-agression, voire pas du tout micro et carrément de l'agression. De se prendre des réflexions sur son corps. Même des réflexions positives sur son corps, quand on essaie de sortir d'un trouble alimentaire, avoir des réflexions sur le fait que « ah tiens, tu as maigri » , on sait que ça peut entraîner une dégringolade de malade. Donc en fait, là où ça part d'un truc sans doute positif, c'est de la microagression. Et donc en fait, tu reçois une microagression, et toi, en échange, si tu poses un stop, tu devrais te justifier de pourquoi tu poses un stop. Je veux dire, un type vient et il se met à te tripoter les fesses dans la rue. Tu lui hurles dessus, tu lui poses un stop, et en fait, tu vas devoir expliquer pourquoi tu fais ça, pourquoi c'est pas ok. Bah non, en fait, il faut resituer les choses. T'as pas à expliquer pourquoi t'as pas envie qu'on commande ton corps. Si les personnes sont là, ne comprennent pas, ben peut-être invite-les à se renseigner, à réfléchir, invite-les à se demander ce que ça leur fait à elles quand on commande leur propre corps. Il suffit de ça, t'as même pas besoin d'expliquer. Mais il y a plusieurs possibilités de faire. Tu peux aussi expliquer. Ça dépend du degré d'intimité que t'as avec les gens et de l'importance qu'a la relation que vous avez ensemble. Donc pourquoi pas, effectivement, expliquer. expliquer que pour toi c'est compliqué d'entendre des réflexions sur ton corps, que ça ne t'aide pas, mais qu'en réalité ça n'aide personne. Là encore, renvoie la balle à la personne. Qu'est-ce que tu crois que toi ça peut te faire ? Si par exemple cette personne n'est pas une femme, est un homme, on sait que les hommes beaucoup se prennent la tête sur la perte des cheveux. Bon ben voilà, si quelqu'un venait te parler de ta densité capillaire, est-ce que ça te mettrait dans une position confortable ? Est-ce que tu aurais envie que ça continue ? Bon ben non. Selon le niveau d'intimité en corps, tu peux aussi partager... D'ailleurs, je me coupe pour faire une parenthèse, mais finalement, tu partages bien ce que tu veux. Je ne suis pas en train de dire que tu es censé être intime pour partager des trucs. Moi, je pense qu'on dit bien ce qu'on veut de soi et que ça t'appartient. Donc même si tu n'es pas du tout dans l'intimité, ça peut être aussi ton souhait de partager et aussi d'éduquer les gens en disant que tu as des troubles alimentaires ou que tu es en difficulté avec l'image de ton corps. et avec ce que tu manges, etc. Et que vraiment, entendre ce genre de choses, c'est pas aidant, mais bien pire. Ça te propulse au fond du trou, en fait. Voilà, c'est pas OK. Et puis, pour revenir à la famille, vraiment à proprement parler, parce que c'était dans la question où la personne disait, surtout la famille, on sait que nombre de troubles alimentaires se développent aussi en lien avec une ambiance familiale, avec une transmission familiale de difficultés dans la relation au corps et à l'alimentation. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne suis pas en train de dire. Bim, quand il y a des gens qui ont des TCA ou une alimentation troublée, hop, ça transmet forcément des TCA, ou si j'ai des TCA, c'est forcément parce que dans ma famille, le trouble alimentaire est multifactoriel. Mais on sait quand même que ça, c'est une belle grosse racine, la question familiale. Et donc, ça veut dire que vous avez peut-être des personnes de votre famille qui sont elles-mêmes en galère avec leur corps et avec leur poids, qui viennent vous faire des réflexions. Sur votre corps et sur votre poids. Bah oui, mais parce qu'en fait, elles sont dans ce système pathologique et elles continuent de nourrir ce système pathologique en faisant ce type de réflexion, mais tout ça, c'est bien souvent complètement inconscient. Peut-être que ça rend les choses encore plus difficiles pour vous, ou pour toi, qui m'as posé cette question. Peut-être que c'est encore plus compliqué de dire à ta maman, écoute, me parle pas de ça, ça m'aide pas, parce que tu sais que justement, elle, elle est aussi dans cette difficulté-là et que t'as pas envie de lui renvoyer. Ok. Peut-être que tu n'as pas envie de lui renvoyer. Et donc, encore une fois, je te renvoie à ma toute première question de dire, j'ai juste pas envie d'entendre de réflexion sur mon corps, s'il te plaît, ni sur le corps des autres d'ailleurs. C'est très aidant de poser cette barrière-là aussi. Et c'est tout. Mais de lui dire, je ne suis pas bien dans mon corps, dans mon alimentation, je repère bien que ça, ça ne m'aide pas, ou je suis suivie par un ou des professionnels qui m'ont bien expliqué à quel point ça, ça ne m'aide pas, et m'ont conseillé de poser des limites à ce niveau-là. Eh bien oui, ça va lui renvoyer des choses, mais c'est peut-être pas inintéressant. Est-ce que tu es réellement censé être tout le temps en protection face à des personnes qui, elles, visiblement, ne te protègent pas en t'envoyant ce type de réflexion ? Et puis, autre chose, quand peut-être tu sens que ça te touche vraiment beaucoup, voire même que ça fait vaciller le travail que tu as commencé à mettre en place dans ton rapport au corps et à l'alimentation, si ce type de réflexion... vient d'une personne que tu as identifiée comme ayant une alimentation à minima troublée, voire carrément des TCA, alors prends le recul nécessaire sur la valeur de cette réflexion, j'ai envie de dire. Si tu te questionnais sur ton rapport à l'alcool ou que tu avais clairement un trouble alcoolique, est-ce que tu prendrais les conseils de quelqu'un au fin fond de son alcoolisme ? Non, je crois pas. Bon, là c'est un peu la même chose, c'est important de prendre ce recul-là. Et j'ai envie d'aller plus loin. À partir d'un moment où une personne te fait une réflexion sur le fait que tu es pris du poids, c'est qu'il y a quelque chose qui n'est quand même pas tranquille dans sa propre relation au corps et à l'alimentation. Je ne vais pas te dire que c'est forcément quelqu'un qui a des TCA, loin de là. Mais il y a quelque chose de pas serein, de pas tranquille. Et c'est important de se le dire et du coup de prendre le recul nécessaire avec ça, de se dire non mais en fait la personne quand elle dit ça, elle parle avant tout d'elle et de son propre rapport à son corps, au corps. Elle parle de sa propre grossophobie, elle parle de ses propres difficultés, en fait, dans tout ça. Mais ça n'enlève rien. à vraiment le niveau de douleur de se prendre ce type de réflexion. Et c'est pour ça qu'il faut poser des jalons, à mon sens. Et franchement, on a le droit de dire qu'on ne veut pas à entendre de réflexion comme ça. Moi, ce sont des jalons que j'ai posés avec certaines personnes de ma famille. Les personnes ne commentaient pas spécialement mon corps, mais avaient vraiment une tendance à commenter tous les corps et à critiquer des personnes grosses. Et attention, ces critiques venaient de personnes elles-mêmes considérées en surpoids, elles-mêmes en guerre depuis toujours avec leur poids, avec leur corps, mais il y avait une critique ardue des personnes autour qui pouvaient être grosses et des mots très durs. Et en fait, j'ai posé ces stops-là en disant « je ne veux pas » . Je ne veux pas entendre ces trucs-là, en fait, ce n'est pas possible, je ne vois pas l'intérêt. Enfin, voilà, c'est stop. Merci. Et donc il y a des personnes qui seront en mesure de le faire et puis d'autres pas. Mais moi, je crois qu'il faut aussi choisir ses combats et que bon, voilà, s'il y a des personnes qu'on a envie de continuer à côtoyer dans notre entourage, de famille proche ou quoi. Et je trouve que c'est important de poser ses jalons et normalement, ça devrait pouvoir être entendu. Et puis, il y a toutes les autres personnes qu'on n'est peut-être pas obligé de côtoyer. Et puis, je trouve qu'on se sent obligé, alors ça c'est très féminin aussi, mais sans doute pas que, d'éduquer les personnes et donc de partir un peu dans des justifications, des explications, mais prenez soin de votre énergie, et en fait vous avez le droit juste de poser des barrières de protection autour de vous, de votre corps, de votre psychisme, et vous n'avez pas besoin d'expliquer le comment du pourquoi. Si les gens ont envie d'en savoir plus... Internet est une mine d'informations, les réseaux sociaux aussi, les podcasts, etc. Orientez-les vers mon podcast, voilà. C'est tout bénef. Moi, ça me fait gagner quelques écoutes de plus. Et puis, ces personnes-là vont se renseigner par elles-mêmes. Et puis, vous, vous économisez votre précieuse énergie. Voilà, j'espère que ça répond à la question. J'espère que vous avez trouvé des tips et du soutien. dans cet épisode parce que comme d'hab c'est ce que je cherche à faire merci pour votre écoute merci d'être là, n'oubliez pas de laisser des étoiles et de laisser un avis sur le podcast et des commentaires sur les épisodes de podcast c'est vraiment hyper précieux pour moi et puis si vous avez envie que je réponde précisément à votre question rendez-vous sur Instagram venez m'écrire en DM ou bien utilisez la boîte à questions que je mets régulièrement. J'essaie de mettre au moins une fois par semaine une boîte à questions sur Instagram pour pouvoir répondre à toutes les questions que vous vous posez. Je vous dis à très bientôt. Et d'ici là, prenez soin de vous autant que possible. Ciao !

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Dans cet épisode, on parle de ces réflexions sur le poids — surtout quand elles viennent de la famille — et de comment y répondre sans t’épuiser ni te justifier.
Je t’explique pourquoi les gens se sentent autorisés à commenter ton corps, pourquoi ça fait si mal, et comment poser des limites fermes (même avec ta mère😉).


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Sans du tout préparer, un peu comme je faisais avant en live, sauf que là je fais question par question et ça permet d'avoir des épisodes relativement courts, concis et peut-être plus faciles pour vous à écouter. La question à laquelle je réponds aujourd'hui est la suivante. Comment répondre aux commentaires des gens quand on grossit, surtout la famille ? Effectivement, question très importante et malheureusement je crois très présente dans vos têtes. En fait, j'ai l'impression que s'il y a bien une chose qu'on se permet de commenter, c'est le corps des femmes. Alors le corps des autres, certainement d'une manière générale, mais quand même, on a pris l'habitude d'avoir un corps scruté, commenté, mesuré, critiqué, enfin critiqué en positif ou en négatif aussi, valorisé, désiré. En fait, en tant que jeune fille, très jeune fille, même je pense des petites filles, puis même femmes adultes, on a internalisé cette règle implicite que c'est un peu comme si notre corps appartenait à la société tout entière. Et donc ça donne le droit aux gens d'en parler, de le critiquer, de donner leur avis. J'aurais des tonnes d'exemples à vous donner, même bien au-delà de la question du poids. Du style, quand j'étais enceinte, des gens touchaient mon ventre. Des gens quasiment des inconnus, je veux dire, je ne sais pas, moi, une amie de ma mère ou j'en sais rien, en fait, des gens juste que moi, je ne côtoyais pas et il n'y avait jamais de consentement demandé. Et en fait, comme je portais un petit être dans mon ventre, c'est comme si mon corps n'était plus vraiment que mon corps, donc on touchait mon corps. J'ai déjà eu des hommes à la terrasse d'un café qui se marraient, qui n'étaient pas très loin de nous, j'étais avec mon conjoint, et qui... parlait de ma poitrine ou du fait que j'ai très peu de poitrine. C'est complètement ok pour les gens de venir commenter, critiquer le corps. Bref, je ne vais pas passer cet épisode à raconter ma vie parce qu'on s'en fout un peu en vrai, mais pour répondre à cette question, ça me semblait important de poser ce truc de base, qu'on comprenne que pour beaucoup de gens, il n'y a pas de remise en question en fait. C'est juste comme ça, c'est normal. Ben quoi, on a bien le droit. Et peut-être que c'est encore pire dans le cadre de la famille. où l'intimité familiale viendrait apporter encore plus le droit de dire ça, sous couvert de « je dis ça pour ton bien » et puis d'ailleurs, si jamais tu as le malheur de mal le prendre, c'est toi qui es susceptible, c'est toi qui as un problème, etc. Mais alors, comment répondre à ces commentaires des gens quand on grossit ? Il y a plein de manières d'y répondre, j'ai envie de dire, de la plus douce à la plus abrupte. Tu peux tout à fait poser des limites, dire aux personnes que tu ne souhaites pas entendre parler de ton corps, que tu ne souhaites pas qu'on commande ton corps. C'est vrai que souvent quand je propose de répondre ça, on me dit ouais mais il va falloir que j'explique tout ça. En fait ça c'est pareil. Moi j'ai envie qu'on se décale un peu de notre manière de voir les choses habituellement. Mais pour moi on est un peu sur de la micro-agression, voire pas du tout micro et carrément de l'agression. De se prendre des réflexions sur son corps. Même des réflexions positives sur son corps, quand on essaie de sortir d'un trouble alimentaire, avoir des réflexions sur le fait que « ah tiens, tu as maigri » , on sait que ça peut entraîner une dégringolade de malade. Donc en fait, là où ça part d'un truc sans doute positif, c'est de la microagression. Et donc en fait, tu reçois une microagression, et toi, en échange, si tu poses un stop, tu devrais te justifier de pourquoi tu poses un stop. Je veux dire, un type vient et il se met à te tripoter les fesses dans la rue. Tu lui hurles dessus, tu lui poses un stop, et en fait, tu vas devoir expliquer pourquoi tu fais ça, pourquoi c'est pas ok. Bah non, en fait, il faut resituer les choses. T'as pas à expliquer pourquoi t'as pas envie qu'on commande ton corps. Si les personnes sont là, ne comprennent pas, ben peut-être invite-les à se renseigner, à réfléchir, invite-les à se demander ce que ça leur fait à elles quand on commande leur propre corps. Il suffit de ça, t'as même pas besoin d'expliquer. Mais il y a plusieurs possibilités de faire. Tu peux aussi expliquer. Ça dépend du degré d'intimité que t'as avec les gens et de l'importance qu'a la relation que vous avez ensemble. Donc pourquoi pas, effectivement, expliquer. expliquer que pour toi c'est compliqué d'entendre des réflexions sur ton corps, que ça ne t'aide pas, mais qu'en réalité ça n'aide personne. Là encore, renvoie la balle à la personne. Qu'est-ce que tu crois que toi ça peut te faire ? Si par exemple cette personne n'est pas une femme, est un homme, on sait que les hommes beaucoup se prennent la tête sur la perte des cheveux. Bon ben voilà, si quelqu'un venait te parler de ta densité capillaire, est-ce que ça te mettrait dans une position confortable ? Est-ce que tu aurais envie que ça continue ? Bon ben non. Selon le niveau d'intimité en corps, tu peux aussi partager... D'ailleurs, je me coupe pour faire une parenthèse, mais finalement, tu partages bien ce que tu veux. Je ne suis pas en train de dire que tu es censé être intime pour partager des trucs. Moi, je pense qu'on dit bien ce qu'on veut de soi et que ça t'appartient. Donc même si tu n'es pas du tout dans l'intimité, ça peut être aussi ton souhait de partager et aussi d'éduquer les gens en disant que tu as des troubles alimentaires ou que tu es en difficulté avec l'image de ton corps. et avec ce que tu manges, etc. Et que vraiment, entendre ce genre de choses, c'est pas aidant, mais bien pire. Ça te propulse au fond du trou, en fait. Voilà, c'est pas OK. Et puis, pour revenir à la famille, vraiment à proprement parler, parce que c'était dans la question où la personne disait, surtout la famille, on sait que nombre de troubles alimentaires se développent aussi en lien avec une ambiance familiale, avec une transmission familiale de difficultés dans la relation au corps et à l'alimentation. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne suis pas en train de dire. Bim, quand il y a des gens qui ont des TCA ou une alimentation troublée, hop, ça transmet forcément des TCA, ou si j'ai des TCA, c'est forcément parce que dans ma famille, le trouble alimentaire est multifactoriel. Mais on sait quand même que ça, c'est une belle grosse racine, la question familiale. Et donc, ça veut dire que vous avez peut-être des personnes de votre famille qui sont elles-mêmes en galère avec leur corps et avec leur poids, qui viennent vous faire des réflexions. Sur votre corps et sur votre poids. Bah oui, mais parce qu'en fait, elles sont dans ce système pathologique et elles continuent de nourrir ce système pathologique en faisant ce type de réflexion, mais tout ça, c'est bien souvent complètement inconscient. Peut-être que ça rend les choses encore plus difficiles pour vous, ou pour toi, qui m'as posé cette question. Peut-être que c'est encore plus compliqué de dire à ta maman, écoute, me parle pas de ça, ça m'aide pas, parce que tu sais que justement, elle, elle est aussi dans cette difficulté-là et que t'as pas envie de lui renvoyer. Ok. Peut-être que tu n'as pas envie de lui renvoyer. Et donc, encore une fois, je te renvoie à ma toute première question de dire, j'ai juste pas envie d'entendre de réflexion sur mon corps, s'il te plaît, ni sur le corps des autres d'ailleurs. C'est très aidant de poser cette barrière-là aussi. Et c'est tout. Mais de lui dire, je ne suis pas bien dans mon corps, dans mon alimentation, je repère bien que ça, ça ne m'aide pas, ou je suis suivie par un ou des professionnels qui m'ont bien expliqué à quel point ça, ça ne m'aide pas, et m'ont conseillé de poser des limites à ce niveau-là. Eh bien oui, ça va lui renvoyer des choses, mais c'est peut-être pas inintéressant. Est-ce que tu es réellement censé être tout le temps en protection face à des personnes qui, elles, visiblement, ne te protègent pas en t'envoyant ce type de réflexion ? Et puis, autre chose, quand peut-être tu sens que ça te touche vraiment beaucoup, voire même que ça fait vaciller le travail que tu as commencé à mettre en place dans ton rapport au corps et à l'alimentation, si ce type de réflexion... vient d'une personne que tu as identifiée comme ayant une alimentation à minima troublée, voire carrément des TCA, alors prends le recul nécessaire sur la valeur de cette réflexion, j'ai envie de dire. Si tu te questionnais sur ton rapport à l'alcool ou que tu avais clairement un trouble alcoolique, est-ce que tu prendrais les conseils de quelqu'un au fin fond de son alcoolisme ? Non, je crois pas. Bon, là c'est un peu la même chose, c'est important de prendre ce recul-là. Et j'ai envie d'aller plus loin. À partir d'un moment où une personne te fait une réflexion sur le fait que tu es pris du poids, c'est qu'il y a quelque chose qui n'est quand même pas tranquille dans sa propre relation au corps et à l'alimentation. Je ne vais pas te dire que c'est forcément quelqu'un qui a des TCA, loin de là. Mais il y a quelque chose de pas serein, de pas tranquille. Et c'est important de se le dire et du coup de prendre le recul nécessaire avec ça, de se dire non mais en fait la personne quand elle dit ça, elle parle avant tout d'elle et de son propre rapport à son corps, au corps. Elle parle de sa propre grossophobie, elle parle de ses propres difficultés, en fait, dans tout ça. Mais ça n'enlève rien. à vraiment le niveau de douleur de se prendre ce type de réflexion. Et c'est pour ça qu'il faut poser des jalons, à mon sens. Et franchement, on a le droit de dire qu'on ne veut pas à entendre de réflexion comme ça. Moi, ce sont des jalons que j'ai posés avec certaines personnes de ma famille. Les personnes ne commentaient pas spécialement mon corps, mais avaient vraiment une tendance à commenter tous les corps et à critiquer des personnes grosses. Et attention, ces critiques venaient de personnes elles-mêmes considérées en surpoids, elles-mêmes en guerre depuis toujours avec leur poids, avec leur corps, mais il y avait une critique ardue des personnes autour qui pouvaient être grosses et des mots très durs. Et en fait, j'ai posé ces stops-là en disant « je ne veux pas » . Je ne veux pas entendre ces trucs-là, en fait, ce n'est pas possible, je ne vois pas l'intérêt. Enfin, voilà, c'est stop. Merci. Et donc il y a des personnes qui seront en mesure de le faire et puis d'autres pas. Mais moi, je crois qu'il faut aussi choisir ses combats et que bon, voilà, s'il y a des personnes qu'on a envie de continuer à côtoyer dans notre entourage, de famille proche ou quoi. Et je trouve que c'est important de poser ses jalons et normalement, ça devrait pouvoir être entendu. Et puis, il y a toutes les autres personnes qu'on n'est peut-être pas obligé de côtoyer. Et puis, je trouve qu'on se sent obligé, alors ça c'est très féminin aussi, mais sans doute pas que, d'éduquer les personnes et donc de partir un peu dans des justifications, des explications, mais prenez soin de votre énergie, et en fait vous avez le droit juste de poser des barrières de protection autour de vous, de votre corps, de votre psychisme, et vous n'avez pas besoin d'expliquer le comment du pourquoi. Si les gens ont envie d'en savoir plus... 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Dans cet épisode, on parle de ces réflexions sur le poids — surtout quand elles viennent de la famille — et de comment y répondre sans t’épuiser ni te justifier.
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    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres, bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, Et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien, sur flavie.mtca. Très belle écoute ! Bienvenue dans la question du lundi, cet épisode de podcast où je réponds directement aux questions que vous m'avez posées sur Instagram, sans préparer, j'allais dire sans vraiment préparer, mais en vrai, la majorité du temps. Sans du tout préparer, un peu comme je faisais avant en live, sauf que là je fais question par question et ça permet d'avoir des épisodes relativement courts, concis et peut-être plus faciles pour vous à écouter. La question à laquelle je réponds aujourd'hui est la suivante. Comment répondre aux commentaires des gens quand on grossit, surtout la famille ? Effectivement, question très importante et malheureusement je crois très présente dans vos têtes. En fait, j'ai l'impression que s'il y a bien une chose qu'on se permet de commenter, c'est le corps des femmes. Alors le corps des autres, certainement d'une manière générale, mais quand même, on a pris l'habitude d'avoir un corps scruté, commenté, mesuré, critiqué, enfin critiqué en positif ou en négatif aussi, valorisé, désiré. En fait, en tant que jeune fille, très jeune fille, même je pense des petites filles, puis même femmes adultes, on a internalisé cette règle implicite que c'est un peu comme si notre corps appartenait à la société tout entière. Et donc ça donne le droit aux gens d'en parler, de le critiquer, de donner leur avis. J'aurais des tonnes d'exemples à vous donner, même bien au-delà de la question du poids. Du style, quand j'étais enceinte, des gens touchaient mon ventre. Des gens quasiment des inconnus, je veux dire, je ne sais pas, moi, une amie de ma mère ou j'en sais rien, en fait, des gens juste que moi, je ne côtoyais pas et il n'y avait jamais de consentement demandé. Et en fait, comme je portais un petit être dans mon ventre, c'est comme si mon corps n'était plus vraiment que mon corps, donc on touchait mon corps. J'ai déjà eu des hommes à la terrasse d'un café qui se marraient, qui n'étaient pas très loin de nous, j'étais avec mon conjoint, et qui... parlait de ma poitrine ou du fait que j'ai très peu de poitrine. C'est complètement ok pour les gens de venir commenter, critiquer le corps. Bref, je ne vais pas passer cet épisode à raconter ma vie parce qu'on s'en fout un peu en vrai, mais pour répondre à cette question, ça me semblait important de poser ce truc de base, qu'on comprenne que pour beaucoup de gens, il n'y a pas de remise en question en fait. C'est juste comme ça, c'est normal. Ben quoi, on a bien le droit. Et peut-être que c'est encore pire dans le cadre de la famille. où l'intimité familiale viendrait apporter encore plus le droit de dire ça, sous couvert de « je dis ça pour ton bien » et puis d'ailleurs, si jamais tu as le malheur de mal le prendre, c'est toi qui es susceptible, c'est toi qui as un problème, etc. Mais alors, comment répondre à ces commentaires des gens quand on grossit ? Il y a plein de manières d'y répondre, j'ai envie de dire, de la plus douce à la plus abrupte. Tu peux tout à fait poser des limites, dire aux personnes que tu ne souhaites pas entendre parler de ton corps, que tu ne souhaites pas qu'on commande ton corps. C'est vrai que souvent quand je propose de répondre ça, on me dit ouais mais il va falloir que j'explique tout ça. En fait ça c'est pareil. Moi j'ai envie qu'on se décale un peu de notre manière de voir les choses habituellement. Mais pour moi on est un peu sur de la micro-agression, voire pas du tout micro et carrément de l'agression. De se prendre des réflexions sur son corps. Même des réflexions positives sur son corps, quand on essaie de sortir d'un trouble alimentaire, avoir des réflexions sur le fait que « ah tiens, tu as maigri » , on sait que ça peut entraîner une dégringolade de malade. Donc en fait, là où ça part d'un truc sans doute positif, c'est de la microagression. Et donc en fait, tu reçois une microagression, et toi, en échange, si tu poses un stop, tu devrais te justifier de pourquoi tu poses un stop. Je veux dire, un type vient et il se met à te tripoter les fesses dans la rue. Tu lui hurles dessus, tu lui poses un stop, et en fait, tu vas devoir expliquer pourquoi tu fais ça, pourquoi c'est pas ok. Bah non, en fait, il faut resituer les choses. T'as pas à expliquer pourquoi t'as pas envie qu'on commande ton corps. Si les personnes sont là, ne comprennent pas, ben peut-être invite-les à se renseigner, à réfléchir, invite-les à se demander ce que ça leur fait à elles quand on commande leur propre corps. Il suffit de ça, t'as même pas besoin d'expliquer. Mais il y a plusieurs possibilités de faire. Tu peux aussi expliquer. Ça dépend du degré d'intimité que t'as avec les gens et de l'importance qu'a la relation que vous avez ensemble. Donc pourquoi pas, effectivement, expliquer. expliquer que pour toi c'est compliqué d'entendre des réflexions sur ton corps, que ça ne t'aide pas, mais qu'en réalité ça n'aide personne. Là encore, renvoie la balle à la personne. Qu'est-ce que tu crois que toi ça peut te faire ? Si par exemple cette personne n'est pas une femme, est un homme, on sait que les hommes beaucoup se prennent la tête sur la perte des cheveux. Bon ben voilà, si quelqu'un venait te parler de ta densité capillaire, est-ce que ça te mettrait dans une position confortable ? Est-ce que tu aurais envie que ça continue ? Bon ben non. Selon le niveau d'intimité en corps, tu peux aussi partager... D'ailleurs, je me coupe pour faire une parenthèse, mais finalement, tu partages bien ce que tu veux. Je ne suis pas en train de dire que tu es censé être intime pour partager des trucs. Moi, je pense qu'on dit bien ce qu'on veut de soi et que ça t'appartient. Donc même si tu n'es pas du tout dans l'intimité, ça peut être aussi ton souhait de partager et aussi d'éduquer les gens en disant que tu as des troubles alimentaires ou que tu es en difficulté avec l'image de ton corps. et avec ce que tu manges, etc. Et que vraiment, entendre ce genre de choses, c'est pas aidant, mais bien pire. Ça te propulse au fond du trou, en fait. Voilà, c'est pas OK. Et puis, pour revenir à la famille, vraiment à proprement parler, parce que c'était dans la question où la personne disait, surtout la famille, on sait que nombre de troubles alimentaires se développent aussi en lien avec une ambiance familiale, avec une transmission familiale de difficultés dans la relation au corps et à l'alimentation. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne suis pas en train de dire. Bim, quand il y a des gens qui ont des TCA ou une alimentation troublée, hop, ça transmet forcément des TCA, ou si j'ai des TCA, c'est forcément parce que dans ma famille, le trouble alimentaire est multifactoriel. Mais on sait quand même que ça, c'est une belle grosse racine, la question familiale. Et donc, ça veut dire que vous avez peut-être des personnes de votre famille qui sont elles-mêmes en galère avec leur corps et avec leur poids, qui viennent vous faire des réflexions. Sur votre corps et sur votre poids. Bah oui, mais parce qu'en fait, elles sont dans ce système pathologique et elles continuent de nourrir ce système pathologique en faisant ce type de réflexion, mais tout ça, c'est bien souvent complètement inconscient. Peut-être que ça rend les choses encore plus difficiles pour vous, ou pour toi, qui m'as posé cette question. Peut-être que c'est encore plus compliqué de dire à ta maman, écoute, me parle pas de ça, ça m'aide pas, parce que tu sais que justement, elle, elle est aussi dans cette difficulté-là et que t'as pas envie de lui renvoyer. Ok. Peut-être que tu n'as pas envie de lui renvoyer. Et donc, encore une fois, je te renvoie à ma toute première question de dire, j'ai juste pas envie d'entendre de réflexion sur mon corps, s'il te plaît, ni sur le corps des autres d'ailleurs. C'est très aidant de poser cette barrière-là aussi. Et c'est tout. Mais de lui dire, je ne suis pas bien dans mon corps, dans mon alimentation, je repère bien que ça, ça ne m'aide pas, ou je suis suivie par un ou des professionnels qui m'ont bien expliqué à quel point ça, ça ne m'aide pas, et m'ont conseillé de poser des limites à ce niveau-là. Eh bien oui, ça va lui renvoyer des choses, mais c'est peut-être pas inintéressant. Est-ce que tu es réellement censé être tout le temps en protection face à des personnes qui, elles, visiblement, ne te protègent pas en t'envoyant ce type de réflexion ? Et puis, autre chose, quand peut-être tu sens que ça te touche vraiment beaucoup, voire même que ça fait vaciller le travail que tu as commencé à mettre en place dans ton rapport au corps et à l'alimentation, si ce type de réflexion... vient d'une personne que tu as identifiée comme ayant une alimentation à minima troublée, voire carrément des TCA, alors prends le recul nécessaire sur la valeur de cette réflexion, j'ai envie de dire. Si tu te questionnais sur ton rapport à l'alcool ou que tu avais clairement un trouble alcoolique, est-ce que tu prendrais les conseils de quelqu'un au fin fond de son alcoolisme ? Non, je crois pas. Bon, là c'est un peu la même chose, c'est important de prendre ce recul-là. Et j'ai envie d'aller plus loin. À partir d'un moment où une personne te fait une réflexion sur le fait que tu es pris du poids, c'est qu'il y a quelque chose qui n'est quand même pas tranquille dans sa propre relation au corps et à l'alimentation. Je ne vais pas te dire que c'est forcément quelqu'un qui a des TCA, loin de là. Mais il y a quelque chose de pas serein, de pas tranquille. Et c'est important de se le dire et du coup de prendre le recul nécessaire avec ça, de se dire non mais en fait la personne quand elle dit ça, elle parle avant tout d'elle et de son propre rapport à son corps, au corps. Elle parle de sa propre grossophobie, elle parle de ses propres difficultés, en fait, dans tout ça. Mais ça n'enlève rien. à vraiment le niveau de douleur de se prendre ce type de réflexion. Et c'est pour ça qu'il faut poser des jalons, à mon sens. Et franchement, on a le droit de dire qu'on ne veut pas à entendre de réflexion comme ça. Moi, ce sont des jalons que j'ai posés avec certaines personnes de ma famille. Les personnes ne commentaient pas spécialement mon corps, mais avaient vraiment une tendance à commenter tous les corps et à critiquer des personnes grosses. Et attention, ces critiques venaient de personnes elles-mêmes considérées en surpoids, elles-mêmes en guerre depuis toujours avec leur poids, avec leur corps, mais il y avait une critique ardue des personnes autour qui pouvaient être grosses et des mots très durs. Et en fait, j'ai posé ces stops-là en disant « je ne veux pas » . Je ne veux pas entendre ces trucs-là, en fait, ce n'est pas possible, je ne vois pas l'intérêt. Enfin, voilà, c'est stop. Merci. Et donc il y a des personnes qui seront en mesure de le faire et puis d'autres pas. Mais moi, je crois qu'il faut aussi choisir ses combats et que bon, voilà, s'il y a des personnes qu'on a envie de continuer à côtoyer dans notre entourage, de famille proche ou quoi. Et je trouve que c'est important de poser ses jalons et normalement, ça devrait pouvoir être entendu. Et puis, il y a toutes les autres personnes qu'on n'est peut-être pas obligé de côtoyer. Et puis, je trouve qu'on se sent obligé, alors ça c'est très féminin aussi, mais sans doute pas que, d'éduquer les personnes et donc de partir un peu dans des justifications, des explications, mais prenez soin de votre énergie, et en fait vous avez le droit juste de poser des barrières de protection autour de vous, de votre corps, de votre psychisme, et vous n'avez pas besoin d'expliquer le comment du pourquoi. Si les gens ont envie d'en savoir plus... Internet est une mine d'informations, les réseaux sociaux aussi, les podcasts, etc. Orientez-les vers mon podcast, voilà. C'est tout bénef. Moi, ça me fait gagner quelques écoutes de plus. Et puis, ces personnes-là vont se renseigner par elles-mêmes. Et puis, vous, vous économisez votre précieuse énergie. Voilà, j'espère que ça répond à la question. J'espère que vous avez trouvé des tips et du soutien. dans cet épisode parce que comme d'hab c'est ce que je cherche à faire merci pour votre écoute merci d'être là, n'oubliez pas de laisser des étoiles et de laisser un avis sur le podcast et des commentaires sur les épisodes de podcast c'est vraiment hyper précieux pour moi et puis si vous avez envie que je réponde précisément à votre question rendez-vous sur Instagram venez m'écrire en DM ou bien utilisez la boîte à questions que je mets régulièrement. J'essaie de mettre au moins une fois par semaine une boîte à questions sur Instagram pour pouvoir répondre à toutes les questions que vous vous posez. Je vous dis à très bientôt. Et d'ici là, prenez soin de vous autant que possible. Ciao !

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La Question Du Lundi : Comment répondre aux réflexions sur ton corps (surtout quand elles viennent de la famille) ?


Entendre “t’as grossi” ou “t’as bonne mine” quand on se bat pour faire la paix avec son corps, c’est souvent une énorme claque que l'entourage ne semble ni comprendre ni anticiper.


Dans cet épisode, on parle de ces réflexions sur le poids — surtout quand elles viennent de la famille — et de comment y répondre sans t’épuiser ni te justifier.
Je t’explique pourquoi les gens se sentent autorisés à commenter ton corps, pourquoi ça fait si mal, et comment poser des limites fermes (même avec ta mère😉).


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Sans du tout préparer, un peu comme je faisais avant en live, sauf que là je fais question par question et ça permet d'avoir des épisodes relativement courts, concis et peut-être plus faciles pour vous à écouter. La question à laquelle je réponds aujourd'hui est la suivante. Comment répondre aux commentaires des gens quand on grossit, surtout la famille ? Effectivement, question très importante et malheureusement je crois très présente dans vos têtes. En fait, j'ai l'impression que s'il y a bien une chose qu'on se permet de commenter, c'est le corps des femmes. Alors le corps des autres, certainement d'une manière générale, mais quand même, on a pris l'habitude d'avoir un corps scruté, commenté, mesuré, critiqué, enfin critiqué en positif ou en négatif aussi, valorisé, désiré. En fait, en tant que jeune fille, très jeune fille, même je pense des petites filles, puis même femmes adultes, on a internalisé cette règle implicite que c'est un peu comme si notre corps appartenait à la société tout entière. Et donc ça donne le droit aux gens d'en parler, de le critiquer, de donner leur avis. J'aurais des tonnes d'exemples à vous donner, même bien au-delà de la question du poids. Du style, quand j'étais enceinte, des gens touchaient mon ventre. Des gens quasiment des inconnus, je veux dire, je ne sais pas, moi, une amie de ma mère ou j'en sais rien, en fait, des gens juste que moi, je ne côtoyais pas et il n'y avait jamais de consentement demandé. Et en fait, comme je portais un petit être dans mon ventre, c'est comme si mon corps n'était plus vraiment que mon corps, donc on touchait mon corps. J'ai déjà eu des hommes à la terrasse d'un café qui se marraient, qui n'étaient pas très loin de nous, j'étais avec mon conjoint, et qui... parlait de ma poitrine ou du fait que j'ai très peu de poitrine. C'est complètement ok pour les gens de venir commenter, critiquer le corps. Bref, je ne vais pas passer cet épisode à raconter ma vie parce qu'on s'en fout un peu en vrai, mais pour répondre à cette question, ça me semblait important de poser ce truc de base, qu'on comprenne que pour beaucoup de gens, il n'y a pas de remise en question en fait. C'est juste comme ça, c'est normal. Ben quoi, on a bien le droit. Et peut-être que c'est encore pire dans le cadre de la famille. où l'intimité familiale viendrait apporter encore plus le droit de dire ça, sous couvert de « je dis ça pour ton bien » et puis d'ailleurs, si jamais tu as le malheur de mal le prendre, c'est toi qui es susceptible, c'est toi qui as un problème, etc. Mais alors, comment répondre à ces commentaires des gens quand on grossit ? Il y a plein de manières d'y répondre, j'ai envie de dire, de la plus douce à la plus abrupte. Tu peux tout à fait poser des limites, dire aux personnes que tu ne souhaites pas entendre parler de ton corps, que tu ne souhaites pas qu'on commande ton corps. C'est vrai que souvent quand je propose de répondre ça, on me dit ouais mais il va falloir que j'explique tout ça. En fait ça c'est pareil. Moi j'ai envie qu'on se décale un peu de notre manière de voir les choses habituellement. Mais pour moi on est un peu sur de la micro-agression, voire pas du tout micro et carrément de l'agression. De se prendre des réflexions sur son corps. Même des réflexions positives sur son corps, quand on essaie de sortir d'un trouble alimentaire, avoir des réflexions sur le fait que « ah tiens, tu as maigri » , on sait que ça peut entraîner une dégringolade de malade. Donc en fait, là où ça part d'un truc sans doute positif, c'est de la microagression. Et donc en fait, tu reçois une microagression, et toi, en échange, si tu poses un stop, tu devrais te justifier de pourquoi tu poses un stop. Je veux dire, un type vient et il se met à te tripoter les fesses dans la rue. Tu lui hurles dessus, tu lui poses un stop, et en fait, tu vas devoir expliquer pourquoi tu fais ça, pourquoi c'est pas ok. Bah non, en fait, il faut resituer les choses. T'as pas à expliquer pourquoi t'as pas envie qu'on commande ton corps. Si les personnes sont là, ne comprennent pas, ben peut-être invite-les à se renseigner, à réfléchir, invite-les à se demander ce que ça leur fait à elles quand on commande leur propre corps. Il suffit de ça, t'as même pas besoin d'expliquer. Mais il y a plusieurs possibilités de faire. Tu peux aussi expliquer. Ça dépend du degré d'intimité que t'as avec les gens et de l'importance qu'a la relation que vous avez ensemble. Donc pourquoi pas, effectivement, expliquer. expliquer que pour toi c'est compliqué d'entendre des réflexions sur ton corps, que ça ne t'aide pas, mais qu'en réalité ça n'aide personne. Là encore, renvoie la balle à la personne. Qu'est-ce que tu crois que toi ça peut te faire ? Si par exemple cette personne n'est pas une femme, est un homme, on sait que les hommes beaucoup se prennent la tête sur la perte des cheveux. Bon ben voilà, si quelqu'un venait te parler de ta densité capillaire, est-ce que ça te mettrait dans une position confortable ? Est-ce que tu aurais envie que ça continue ? Bon ben non. Selon le niveau d'intimité en corps, tu peux aussi partager... D'ailleurs, je me coupe pour faire une parenthèse, mais finalement, tu partages bien ce que tu veux. Je ne suis pas en train de dire que tu es censé être intime pour partager des trucs. Moi, je pense qu'on dit bien ce qu'on veut de soi et que ça t'appartient. Donc même si tu n'es pas du tout dans l'intimité, ça peut être aussi ton souhait de partager et aussi d'éduquer les gens en disant que tu as des troubles alimentaires ou que tu es en difficulté avec l'image de ton corps. et avec ce que tu manges, etc. Et que vraiment, entendre ce genre de choses, c'est pas aidant, mais bien pire. Ça te propulse au fond du trou, en fait. Voilà, c'est pas OK. Et puis, pour revenir à la famille, vraiment à proprement parler, parce que c'était dans la question où la personne disait, surtout la famille, on sait que nombre de troubles alimentaires se développent aussi en lien avec une ambiance familiale, avec une transmission familiale de difficultés dans la relation au corps et à l'alimentation. Attention, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je ne suis pas en train de dire. Bim, quand il y a des gens qui ont des TCA ou une alimentation troublée, hop, ça transmet forcément des TCA, ou si j'ai des TCA, c'est forcément parce que dans ma famille, le trouble alimentaire est multifactoriel. Mais on sait quand même que ça, c'est une belle grosse racine, la question familiale. Et donc, ça veut dire que vous avez peut-être des personnes de votre famille qui sont elles-mêmes en galère avec leur corps et avec leur poids, qui viennent vous faire des réflexions. Sur votre corps et sur votre poids. Bah oui, mais parce qu'en fait, elles sont dans ce système pathologique et elles continuent de nourrir ce système pathologique en faisant ce type de réflexion, mais tout ça, c'est bien souvent complètement inconscient. Peut-être que ça rend les choses encore plus difficiles pour vous, ou pour toi, qui m'as posé cette question. Peut-être que c'est encore plus compliqué de dire à ta maman, écoute, me parle pas de ça, ça m'aide pas, parce que tu sais que justement, elle, elle est aussi dans cette difficulté-là et que t'as pas envie de lui renvoyer. Ok. Peut-être que tu n'as pas envie de lui renvoyer. Et donc, encore une fois, je te renvoie à ma toute première question de dire, j'ai juste pas envie d'entendre de réflexion sur mon corps, s'il te plaît, ni sur le corps des autres d'ailleurs. C'est très aidant de poser cette barrière-là aussi. Et c'est tout. Mais de lui dire, je ne suis pas bien dans mon corps, dans mon alimentation, je repère bien que ça, ça ne m'aide pas, ou je suis suivie par un ou des professionnels qui m'ont bien expliqué à quel point ça, ça ne m'aide pas, et m'ont conseillé de poser des limites à ce niveau-là. Eh bien oui, ça va lui renvoyer des choses, mais c'est peut-être pas inintéressant. Est-ce que tu es réellement censé être tout le temps en protection face à des personnes qui, elles, visiblement, ne te protègent pas en t'envoyant ce type de réflexion ? Et puis, autre chose, quand peut-être tu sens que ça te touche vraiment beaucoup, voire même que ça fait vaciller le travail que tu as commencé à mettre en place dans ton rapport au corps et à l'alimentation, si ce type de réflexion... vient d'une personne que tu as identifiée comme ayant une alimentation à minima troublée, voire carrément des TCA, alors prends le recul nécessaire sur la valeur de cette réflexion, j'ai envie de dire. Si tu te questionnais sur ton rapport à l'alcool ou que tu avais clairement un trouble alcoolique, est-ce que tu prendrais les conseils de quelqu'un au fin fond de son alcoolisme ? Non, je crois pas. Bon, là c'est un peu la même chose, c'est important de prendre ce recul-là. Et j'ai envie d'aller plus loin. À partir d'un moment où une personne te fait une réflexion sur le fait que tu es pris du poids, c'est qu'il y a quelque chose qui n'est quand même pas tranquille dans sa propre relation au corps et à l'alimentation. Je ne vais pas te dire que c'est forcément quelqu'un qui a des TCA, loin de là. Mais il y a quelque chose de pas serein, de pas tranquille. Et c'est important de se le dire et du coup de prendre le recul nécessaire avec ça, de se dire non mais en fait la personne quand elle dit ça, elle parle avant tout d'elle et de son propre rapport à son corps, au corps. Elle parle de sa propre grossophobie, elle parle de ses propres difficultés, en fait, dans tout ça. Mais ça n'enlève rien. à vraiment le niveau de douleur de se prendre ce type de réflexion. Et c'est pour ça qu'il faut poser des jalons, à mon sens. Et franchement, on a le droit de dire qu'on ne veut pas à entendre de réflexion comme ça. Moi, ce sont des jalons que j'ai posés avec certaines personnes de ma famille. Les personnes ne commentaient pas spécialement mon corps, mais avaient vraiment une tendance à commenter tous les corps et à critiquer des personnes grosses. Et attention, ces critiques venaient de personnes elles-mêmes considérées en surpoids, elles-mêmes en guerre depuis toujours avec leur poids, avec leur corps, mais il y avait une critique ardue des personnes autour qui pouvaient être grosses et des mots très durs. Et en fait, j'ai posé ces stops-là en disant « je ne veux pas » . Je ne veux pas entendre ces trucs-là, en fait, ce n'est pas possible, je ne vois pas l'intérêt. Enfin, voilà, c'est stop. Merci. Et donc il y a des personnes qui seront en mesure de le faire et puis d'autres pas. Mais moi, je crois qu'il faut aussi choisir ses combats et que bon, voilà, s'il y a des personnes qu'on a envie de continuer à côtoyer dans notre entourage, de famille proche ou quoi. Et je trouve que c'est important de poser ses jalons et normalement, ça devrait pouvoir être entendu. Et puis, il y a toutes les autres personnes qu'on n'est peut-être pas obligé de côtoyer. Et puis, je trouve qu'on se sent obligé, alors ça c'est très féminin aussi, mais sans doute pas que, d'éduquer les personnes et donc de partir un peu dans des justifications, des explications, mais prenez soin de votre énergie, et en fait vous avez le droit juste de poser des barrières de protection autour de vous, de votre corps, de votre psychisme, et vous n'avez pas besoin d'expliquer le comment du pourquoi. Si les gens ont envie d'en savoir plus... Internet est une mine d'informations, les réseaux sociaux aussi, les podcasts, etc. Orientez-les vers mon podcast, voilà. C'est tout bénef. Moi, ça me fait gagner quelques écoutes de plus. Et puis, ces personnes-là vont se renseigner par elles-mêmes. Et puis, vous, vous économisez votre précieuse énergie. Voilà, j'espère que ça répond à la question. J'espère que vous avez trouvé des tips et du soutien. dans cet épisode parce que comme d'hab c'est ce que je cherche à faire merci pour votre écoute merci d'être là, n'oubliez pas de laisser des étoiles et de laisser un avis sur le podcast et des commentaires sur les épisodes de podcast c'est vraiment hyper précieux pour moi et puis si vous avez envie que je réponde précisément à votre question rendez-vous sur Instagram venez m'écrire en DM ou bien utilisez la boîte à questions que je mets régulièrement. 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