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TCA etc - Comprendre et lutter contre les troubles alimentaires

Reprise de poids et légitimité; protéger les enfants des TCA; écouter sa faim mentale? Jeûner pour retrouver la faim? E.95

Reprise de poids et légitimité; protéger les enfants des TCA; écouter sa faim mentale? Jeûner pour retrouver la faim? E.95

34min |06/01/2025
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Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live Instagram : 


  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?




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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce live hebdomadaire où je réponds à vos questions. Donc j'ai une liste de questions qui m'ont été posées. Mais évidemment, n'hésitez pas à me poser vos questions aussi en direct, parce que c'est tout l'intérêt du live. Et donc, rappel important, ce live sera en replay sur Insta. Et puis il sera aussi disponible sur le podcast TCA etc. Ce matin est sorti un nouvel épisode de podcast sur TCA etc. avec donc le replay du live de la semaine dernière, donc n'hésitez pas à aller l'écouter. Le live sera court comme d'habitude pour que ce soit facile à écouter, donc je ne vais pas au-delà de 20-30 minutes. Voici les questions que j'ai eues, je vais commencer avec la première. Peux-tu nous parler de l'anorexie chronique ? Est-ce que c'est incurable ? Alors effectivement, il y a des cas d'anorexie chronique qui se chronicisent. Je dis très régulièrement ici que le trouble alimentaire, à mon sens, est une maladie qui prend différentes formes. Je dis souvent que le TCA est polymorphe et que donc il prend différentes formes et qu'on peut passer d'un TCA à un autre. Mais on peut aussi rester sur de l'anorexie, alors soit anorexie pure restrictive, Soit anorexie associée à des crises de boulimie et des vomissements. D'ailleurs ça c'est souvent mal compris. Moi vous savez j'ai un programme qui est vraiment dédié à la suralimentation. Donc aux compulsions alimentaires mais la suralimentation au-delà de ça plus globale. Et j'ai parfois des personnes qui viennent vers moi en me disant souffrir de boulimie. Alors qu'en fait en en discutant avec elles rapidement je perçois que finalement c'est plutôt de l'anorexie. Parce que si vous faites un seul repas par jour et qu'en fait à la fin de ce repas-là vous vomissez, ou si à chaque fois que vous faites un repas vous êtes obligé d'aller vous faire vomir derrière, même si du coup c'est des repas qui débordent un peu, qui vous paraissent gros, en fait il n'y a aucune prise alimentaire qui est gardée en dehors de ces crises. Donc on ne peut pas dire que vous êtes dans de la boulimie, vous serez plus autour de l'anorexie. compulsion et purge. Ceci étant dit, effectivement il y a donc des cas d'anorexie qui se chronicisent, donc c'est à dire qui durent tant dans le temps, que ce soit purement restrictive ou avec des purges. Est-ce que, donc la question c'était est-ce que tu peux nous en parler, j'ai pas grand chose de plus à en dire, si ce n'est que effectivement c'est très compliqué parce que il y a des croyances fortes qui s'associent à ces cas-là, et que, comment dire, la façon de gérer l'alimentation prend tellement place pendant 10-15 ans du nanorexie, que c'est très compliqué de passer au-dessus des peurs pour aller faire différemment. Le premier truc sur lequel on doit chercher à travailler finalement, enfin le premier, je sais pas si c'est le premier, mais en tout cas un truc important sur lequel on cherche à travailler en guérison de troubles alimentaires, C'est vraiment la rigidité. Et parfois, pour sortir de la rigidité dans l'anorexie, c'est pas nécessairement aller faire manger plus ou aller faire manger des aliments qu'on mange pas jusqu'ici, mais ça peut passer aussi par des petites choses comme le fait de pas manger à la même heure à 5 minutes près, de pas manger dans la même pièce, de pas manger exactement les aliments dans le même ordre. Vous voyez toutes ces rigidités qu'il y a dans l'alimentation. Et en fait... Il y en a énormément dans l'anorexie. Il y a souvent des TOC qui sont associés à l'anorexie. Et donc tout ça, ça fait que c'est compliqué effectivement quand il y a une chronicisation. La question associée était, est-ce que c'est incurable ? Non, je ne crois pas qu'il y ait de pathologie qui soit incurable. Par contre, oui, c'est d'autant plus compliqué. Si vous souffrez d'anorexie depuis 5 mois, ou si vous souffrez d'anorexie depuis 20 ans, on peut aisément imaginer... que ce ne sera pas Tout à fait la même chose, la même durée pour en sortir. Que du coup, les schémas de pensée, toutes les croyances, ne se sont pas installées de la même manière. Donc oui, ça peut prendre plus de temps, et il y a des difficultés supplémentaires qui seront là, pour autant, je ne pense pas que ce soit incurable. Il y a quelque chose qui m'est venu en lisant cette question, sur le fait qu'il y a un certain nombre de troubles alimentaires qui sont reliés à des expériences traumatiques. Et que peut-être que dans ces cas-là, s'il y a vraiment quelque chose qui s'est chronicisé et que malgré tout un tas d'accompagnements autour du comportement alimentaire, autour de tout ça, même accompagnement psychologique, ça reste bloqué, peut-être que, enfin, j'allais dire peut-être qu'il est nécessaire d'aller travailler sur un trauma en particulier. Je me permets aussi de le dire parce que je vois bien qu'on ne fait pas facilement le lien entre le trouble des conduites alimentaires. et les traumas qu'on a pu vivre, traverser au cours de sa vie. Et que donc, ça me semble utile de le rappeler, qu'il y a un lien complètement direct, et que peut-être que ce truc vécu il y a très longtemps, dans l'enfance ou autre, vous n'imaginez pas, mais que c'est une des racines importantes de la création du TCA, mais aussi du maintien du TCA. Et que peut-être que vous n'en avez jamais parlé en psychothérapie, ou bien que vous ne l'avez pas travaillé comme un trauma, c'est-à-dire avec des outils spécifiques au trauma, comme l'ICV, comme le MDR. Donc voilà, peut-être qu'il y a des pistes aussi, en cas d'anorexie chronique vraiment installée, sur lesquelles aller travailler. Parce que, je suis la première à le dire, pour moi, si on ne travaille pas le comportement alimentaire, c'est compliqué de sortir du TCA, en allant travailler sur les racines et tout ça. Mais... peut-être aussi qu'il y a quelque chose de très accroché en lien avec un trauma, et c'est quand même souvent le cas avec l'anorexie, je trouve, et que sans travailler ce truc-là, ce ne sera pas possible d'aller bosser le comportement alimentaire, tout ça, tout ça, tout ça. Donc voilà, il y a ça qui me venait. Et une autre chose qui me venait par rapport à cette question, est-ce que c'est incurable ? J'ai aussi envie de dire, peut-être que l'objectif de guérison, il ne sera pas tout à fait le même. Si tu passes 20 ans... Dans l'anorexie mentale, peut-être que ton objectif, ce ne sera pas d'être complètement libérée et mangeuse intuitive complètement. Peut-être que finalement, la situation d'une forme de libération en ayant peut-être encore certains aliments, où tu choisis de ne pas les manger, ça me fait écho à un live, je me demande si ce n'était pas lundi dernier, où j'en discutais avec une personne, où en fait... On a le droit aussi de ne pas atteindre ce qu'on pourrait imaginer comme étant la guérison complète, mais d'atteindre déjà un certain stade qui serait beaucoup plus confortable à vivre et surtout qui ne mettrait plus la santé en danger. Donc il n'y a peut-être pas besoin d'atteindre l'idéal, l'idéal, mais que oui on peut s'en sortir, au moins on partit, et que déjà les symptômes seront ultra réduits, qu'il y aura une autre forme de vie. possible, une vie sociale, amicale, amoureuse, que sais-je, et que surtout la santé sera préservée. Donc ça, ça me semblait aussi important de le dire. J'ai vu que il y avait quelqu'un qui avait écrit Salut Flavie, je fais le ménage. Donc j'écoute. Merci pour tout encore. Coucou à toi. Donc je continue sur la deuxième question. Je reprends du poids trop vite. J'ai l'impression d'aller mieux trop rapidement. Ne pas être légitime. Alors là, super intéressant, je trouve les deux notions qui sont mêlées. Au début, quand j'ai lu cette question, je reprends du poids trop vite, je me suis dit, ah voilà, une personne qui reprend du poids trop vite et qui me parle de la difficulté d'être dans son corps et tout. Alors il y a sûrement de ça, j'entends. Mais en fait, la question, elle est plutôt orientée, du coup, j'ai l'impression de ne pas être légitime parce que je vais mieux trop rapidement. Je crois que c'est un piège énorme quand une personne a souffert d'anorexie de penser que son problème... c'est un problème de poids. Et que du coup, quand elle grossit, c'est forcément qu'elle va mieux, et que quand elle a atteint un certain poids, par exemple son poids avant l'anorexie, alors elle est guérie. L'anorexie, ça s'appelle en fait, le vrai nom de l'anorexie, c'est l'anorexie mentale. Parce que l'anorexie, sinon, c'est le fait de ne pas avoir d'appétit. Donc, vous voyez qu'en termes de vocabulaire médical, on n'est pas tout à fait dans la même réalité. Donc, l'anorexie mentale, ça se joue... avant tout dans le mental, un trouble des conduites alimentaires, c'est un trouble psy en fait. Donc on ne peut pas savoir si une personne va mieux juste en regardant son poids. Et du coup... Quand toi qui m'as posé cette question tu dis bah je reprends du poids trop vite et du coup je vais mieux trop rapidement et donc je suis pas légitime, j'entends derrière je suis pas légitime à souffrir, je suis pas légitime à aller mal. Et du coup là d'ailleurs on sent une accroche du trouble alimentaire qui pourrait te maintenir dans la volonté d'être mince voire d'être maigre, qui est de montrer que tu vas pas bien. Comme si tu ne pouvais pas aller mal en étant à un poids dit normal ou en étant à un poids dit en surpoids ou en obésité, tu vois. Ça n'a rien à voir. Et peut-être que si tu dis ça, c'est que ça vient de tes proches, des gens autour de toi. C'est très fréquent de se dire Ok, elle va mieux à la reprise du poids. Et basta. En fait, au sortir d'une anorexie, au moment où le poids réaugmente, tout est encore à travailler, à reconstruire dans le rapport à l'alimentation, dans le rapport au corps. Donc bien sûr que non, ton poids n'est pas égal. à ton état de santé, ton état de santé mental. Et qu'en fait, la maladie, elle va bien au-delà de ça, et que parfois, on va même plus mal dans cette phase de reprise de poids, parce que on le sait qu'en sortie d'anorexie, il peut y avoir aussi des compulsions, de l'hyperphagie, de la boulimie qui s'installe. C'est hyper compliqué à vivre et à gérer. Et donc, non, c'est pas du tout en lien avec ta santé mentale. Enfin, ton... Monter de poids n'est pas égal à monter de santé mentale. Donc bien sûr que tu es légitime à ne pas aller bien, bien sûr que tu es légitime à demander de l'aide, et à être accompagnée, plus que jamais. Tu l'étais tout autant avant, tu l'es après. C'est vrai que quand on souffre d'anorexie, il y a aussi le critère IMC qui est très important pour pouvoir être hospitalisé ou non. Et du coup, ça crée une forme de légitimité. Est-ce que je suis vraiment anorexique ? Je peux vraiment être hospitalisée ? Est-ce que vraiment je vais mal ? Oui mais là j'ai repris du poids donc maintenant tout va bien. Non non non, le trouble alimentaire il s'agit pas de ça en fait. Ton poids ne te renseignera jamais sur ta valeur, sur ta santé et sur ta santé mentale. Voilà je sais pas si j'ai répondu, c'était pas vraiment une question mais j'espère avoir pu aider cette personne au moins un peu. Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien ? Du TCA, rapport au corps, etc. Alors j'avais fait un épisode de podcast sur le sujet, qui date un peu, qui s'appelait Comment protéger les enfants des TCA Je crois que j'en avais fait des posts et tout, Insta aussi. En fait, il y a plusieurs choses. C'est que quand on vit avec un TCA, on n'a qu'une peur, c'est de le refiler à ses enfants. Du coup, on se dit, il faut que nos enfants, ils mangent hyper sainement. Encore plus les personnes qui ont un TCA et qui sont plutôt dans la catégorie surpoids, voire obésité, du coup il y a une espèce de hantise que l'enfant reproduise ça, et puis il y a une espèce de jugement extérieur qu'on a internalisé, qui dirait un truc du style, bah ouais si je suis grosse, c'est que je mange mal. Donc il ne faut pas que mes enfants soient gros. Et du coup, il ne faut pas qu'ils mangent comme moi, qu'ils mangent mal. Donc, il faut à tout prix que j'amène l'équilibre alimentaire à mes enfants. Globalement, les personnes qui souffrent de TCA sont plutôt là-dedans, à vouloir à tout prix équilibrer l'alimentation de leurs enfants. Quitte à être un peu rigide là-dessus, quitte à un peu peut-être catégoriser les aliments, quitte à éloigner certains aliments de l'alimentation de leurs enfants, quitte à ne faire que privilégier les légumes et les fruits. Bon, voyez où je veux en venir. En fait, malheureusement, dans ce que j'observe, c'est que plus on a envie de protéger ses enfants d'un trouble alimentaire, plus on met en place des choses qui pourraient potentiellement en créer un, c'est-à-dire catégorisation des aliments, rigidité autour de l'alimentation, obligation de manger certains aliments et à l'inverse, c'est mieux si tu manges pas d'autres, voilà. Donc finalement, déjà avoir conscience de ça, c'est une première étape. Se dire que... Tous les enfants naissent mangeurs intuitifs, mangeurs réguliers, nous tous on est nés comme ça, nous tous, nous toutes. Et que vos enfants, selon l'âge qu'ils ont, peut-être qu'ils n'ont pas encore été complètement impactés par les règles extérieures, et que oui, votre rôle bien sûr c'est de proposer une grande variété d'alimentation, vraiment. Je ne vais pas dire l'inverse, le but ce n'est pas que vos enfants ne se nourrissent que de chips, mais ce n'est pas non plus le but qu'ils ne mangent que des haricots verts, on est bien d'accord. Et donc de proposer une grande variété. Et d'observer à quel point votre enfant va être en mesure de se réguler sur sa faim, ses envies, sur son rassasiement, sur tout ce qui va se jouer autour de l'alimentation. Parfois, ça peut même être aidant sur le chemin de guérison d'observer ses enfants et leur manière de manger parce qu'on se rend compte que réellement, il y a une régulation qui se met en place. Alors ça, c'est dans le cas où votre enfant, il a toujours un rapport très sain à l'alimentation. Ou s'il a développé quelque chose de plus conflictuel avec l'alimentation, effectivement, ce que vous allez observer, c'est qu'il a peut-être des difficultés à se réguler. Une autre chose importante que je voulais dire, c'est qu'un enfant, il se construit avant tout par mimétisme. Et qu'au-delà du fait de ne pas faire de réflexion, donc pour moi c'est une évidence, mais je leur dis quand même, si vous voulez protéger vos enfants des TCA, ne leur faites pas de réflexion sur leur corps, en bien ou en mal. Oui, bien sûr, vous avez le droit de dire à vos enfants que vous les trouvez beaux, on ne va pas tomber dans un extrême. Mais pensez aussi à valoriser autre chose, notamment chez les petites filles où on a plus tendance à valoriser le physique. Pensez à valoriser plein d'autres choses en fait. Ne commentez pas son corps, ta maigrie, ta grossie. Essayez de ne pas commenter, notamment négativement, ce que mange votre enfant. Mais aussi, étant donné que l'enfant évolue et se construit par mimétisme, attention à ne pas commenter sans arrêt ce que vous mangez. Et la forme de votre corps. J'ai grossi, ça ne va pas, il faudrait que je maigrisse, tu as vu la taille de mes cuisses, j'ai encore trop mangé, j'ai fait n'importe quoi, j'ai mangé de la merde. Tous ces trucs-là, attention, parce qu'en fait, l'enfant enregistre, et même s'il vous parlait de vous, il enregistre ça comme des règles, une réalité à suivre. Et le fait qu'on est censé faire attention, on est censé ne surtout pas grossir, on est censé ne pas avoir de cellulite, on est censé... Donc voilà ce que je peux vous partager par rapport aux enfants. Une petite question. Oui, je t'ai bien reconnue Nina. Mon angoisse actuellement, c'est d'être bien et presque en paix avec le fait d'avoir pris du poids et d'être presque à 100 kg. Je ne sais pas comment m'exprimer. Je me dis que ce n'est pas possible d'avoir mal au ventre quand j'attache mes chaussures, etc. Et l'angoisse de me dire que peut-être mon poids ne descendra jamais. Alors du coup, quoi ? Il y a une forme d'ambivalence. En gros, tu te sens bien actuellement ? et tu te dis mais attends zut quoi c'est quand même pas possible de me sentir bien à ce poids là alors même que physiquement par exemple quand je me penche ou quoi ça me fait des douleurs je devrais pas me sentir bien si je comprends bien il y a une forme d'ambivalence un peu comme ça bon je peux commencer à répondre dans le doute en tout cas si c'est le cas je pense qu'il y a deux choses différentes en fait qui rentrent un peu en confrontation c'est à dire qu'il y a le ressenti à oui et alors que je ne me suis jamais senti bien même avec 15-20 kilos en moins Ok, donc il y a le ressenti corporel, ou en tout cas, je pense même qu'on pourrait dire qu'il y a trois choses. Il y a le ressenti dans ta vie, tel que tu vis ta vie. Et peut-être que tu te sens libéré de toutes ces injonctions autour de la bouffe et que ça a enlevé une grosse charge mentale. Donc du coup, tu te sens plus légère, paradoxalement, plus libre. Et du coup, ça va beaucoup mieux, mieux que ça n'a jamais été. Cette libération joue aussi certainement dans la façon dont tu te sens dans ton corps. Donc tout ça, c'est ultra positif. Et puis, à côté de ça, il y a comment tu te sens dans ton corps. Ça a l'air d'être peut-être ambivalent, mais il y a quand même une partie positive de ce que je vois. C'est-à-dire, c'est cool parce que je me sens mieux, plus libre. Finalement, je suis plutôt bien dans mon corps. Mais par contre, il y a des limitations réelles, physiques de je me penche. Voilà, ça me gêne, peut-être que, enfin voilà, il y a peut-être d'autres limitations, d'autres choses que tu vis. Et puis en troisième lieu, il y a peut-être le côté, l'image, ou l'image projetée de ton corps, et tu vois, l'idée aussi d'un idéal qui ne devrait pas, ne pourrait pas se situer là. J'ai l'impression qu'il y a, voilà, plusieurs choses qui se mêlent. C'est compliqué de répondre à ça parce que, en fait, bien sûr que je serais tentée de te dire, mais attends... Violo, c'est trop bien, en fait, tu vis ta best life, vas-y, continue de vivre ta best life, et qu'est-ce que ça peut faire que la balance, elle affiche ce chiffre-là, tu vois ? Et finalement, est-ce que c'est si embêtant que ça, tu vois, ce truc qui scie ton ventre ? Et en même temps, ce serait ne pas prendre en compte tout un tas d'autres choses, en fait. Le fait qu'on vit dans une société grossophobe, et que peut-être c'est ça aussi qui te fait avoir ce discours-là. Peut-être aussi que... Il y a la ceinture là qui te gêne quand tu te penches, mais il y a peut-être d'autres choses, d'autres limitations de ton corps en fait qui t'embêtent et qui t'énervent. Mais en tout cas, donc ce que je veux dire c'est qu'en aucun cas je vais venir te dire comment tu devrais te sentir et comment tu devrais vivre les choses. Moi ce que je trouve très positif c'est le fait que tu te sentes beaucoup mieux. Et que, effectivement, j'entends aussi ton truc de dire, bah oui, mais si je repère jamais ce poids-là. Et ça, on le sait pas. On sait pas. Peut-être que naturellement, tu vas perdre du poids en continuant de réguler ton comportement alimentaire, mais peut-être pas. Peut-être que t'en auras marre et que tu réenclencheras un régime. Et peut-être que ça se passera bien, mais peut-être que tu redéclencheras tes TCA. Peut-être même que t'arriveras même pas, parce que la simple idée de faire un régime, tu verras que ça te déclenche des envies furieuses de manger. Tout ce que tu sais que tu vas limiter dans le régime. Enfin, tu vois, moi, j'en sais rien de ce que donnera ta vie par la suite. J'ai envie quand même de partager un truc que j'avais partagé avec une personne, mais ça date sur le groupe au sein de SOS. Un jour, on avait parlé de ça, d'acceptation du corps. Et du coup, j'avais comparé ça avec une personne qui vit un accident et qui se retrouve, je sais pas, en fauteuil roulant, privée. d'une partie de ses membres ou du côté fonctionnel de ses membres. Et en fait, oui, il y a une limitation claire. Il y a tout un tas de choses que cette personne, elle ne peut plus faire. Son corps, il ne ressemble plus non plus à ce qu'il était ou à ce qu'elle aimerait qu'il ressemble. Pour autant, soit cette personne, elle va avec le temps et avec le deuil et avec plein de choses. Je veux dire, je ne veux pas minimiser le travail que ça doit être de faire ça. Mais on voit bien que les personnes, en passant par plein de phases différentes, pour un certain nombre, arrivent à accepter l'état de fait des limitations de leur corps et à trouver une manière de vivre leur meilleure vie avec ce corps-là. Et oui, il n'empêche qu'elles ne monteront plus jamais d'escalier et qu'elles devront toujours prendre l'ascenseur et que les lieux non accessibles par ascenseur ne pourront pas y aller. Mais que voilà. Et qu'en fait, concernant le poids, On a toujours un truc qui nous empêche de passer par toutes ces phases-là et d'en venir à une vraie acceptation parce qu'on se dit qu'on devrait maigrir. Parce qu'on nous fait croire que c'est possible, parce qu'on nous fait croire qu'on peut faire tout ce qu'on veut avec notre poids, avec notre corps. Alors que c'est pas si simple que ça. Et que peut-être que ce serait utile de passer par ces phases-là. Et que du coup, aujourd'hui tu te sens bien dans ta peau, bien dans ta vie, mais tu te dis mais attends c'est pas possible, j'ai dépassé les 100 kilos. Et puis imagine, je redescends jamais et puis ça me serre le ventre quand même et puis peut-être que, je sais pas, pour telle autre chose je me sens limitée. Bah est-ce que ces choses-là peuvent être vécues ? Tu vois quand tu dis peut-être que, et qu'est-ce qui se passe si je les repère jamais ? Bah peut-être que ça te libérerait de vivre comme si t'allais jamais les reperdre. Et puis tu verras bien ce qui se passera. Mais de commencer à vivre avec l'idée que tu ne reperderas jamais de poids... peut-être que ce serait libérateur de toute une charge mentale là qui fout le bazar dans ta tête. Je sens que je me bloque dans le fait d'avoir envie de perdre du poids. Et comme si je n'ai plus le droit d'avoir envie de perdre du poids et que ça ne se fera pas. Alors là, on atteint un autre sujet. Ça n'enlève rien à ce que je viens de dire, qui je pense peut-être pourrait être aidant. C'est pas la même chose, tu dis, j'ai pas le droit d'avoir envie de perdre du poids. Bon, ça va peut-être vous choquer ou pas, mais tant pis, je continue sur mon exemple du handicap, en fait, de quelqu'un qui serait privé, par exemple, de l'usage de ses jambes. Je veux dire, la personne, forcément, qu'elle préférerait avoir ses jambes. Alors, peut-être pas. Peut-être qu'il y en a qui ont tellement changé de vie et tout, qui se disent, mais tout ce que j'ai appris par le biais de cet accident, tout ce que j'ai appris, ouais, je ne reviendrai pas en arrière. Mais peut-être qu'il y en a un certain nombre qui dirait non mais voilà oui j'ai grandi, j'ai appris, j'ai rebondi mais en vrai si je pouvais je reviendrais en arrière et j'aurais l'usage de mes jambes et ce serait trop cool quoi tu vois. Donc t'as le droit d'avoir envie de ça et tu vois par rapport à ce que je disais juste avant peut-être qu'un jour tu referais un régime en fait j'en sais rien moi en fait t'as le droit d'avoir envie de mincir tout comme quelqu'un qui est en fauteuil roulant a le droit d'être en colère et de dire tiens mais moi je voudrais avoir l'usage de mes jambes. Mais le fait de rester sur cette colère-là et de dire, putain, mais moi, je voudrais marcher, eh bien, en fait, ça empêche de dire, OK, comment je peux faire pour vivre ma meilleure vie, vu que là, maintenant, tout de suite, je ne peux pas marcher, tu vois ? Et d'ailleurs, il y a même des personnes qui, potentiellement, via de l'appareillage ou plein de choses, selon la situation dans laquelle elles sont, retournent vers une marche qui est possible. Mais elles savent que ça va prendre un an, deux ans. Ne pas me pourrir la vie tant que je suis dans ce fauteuil roulant. Donc voilà, en fait, c'est ça un peu le parallèle que j'ai envie de faire. Oui, t'as le droit d'avoir envie d'être plus mince, t'as le droit d'avoir envie de maigrir. Mais t'as le droit aussi de vivre ta meilleure vie avec ce poids-là, là, maintenant. Je sais pas si ça te parle. En attendant que tu me répondes, je reviendrai du coup dessus, j'en profite pour répondre à la dernière question qui m'avait été posée. Écouter sa fin mentale ou seulement physique ? Je trouve ça intéressant parce que c'est un truc qu'on entend souvent. Moi, j'aime pas trop parler de plusieurs fins. Alors que ça se fait beaucoup, hein. Je sais que dans une de mes formations... notamment autour de la pleine conscience et de l'alimentation on parle de neuf fins différentes donc pourquoi pas moi ça me parle pas trop quand je parle de faim du coup c'est la fin physiologique quoi énergétique il ya un besoin énergétique et puis quand je ressens plus la fin c'est la satiété mais la satiété c'est pas le rassasiement donc je vais pas parler de faim mentale moi je vais plutôt parler d'envie de manger pour les fins mentales J'ai une envie de manger, qu'elle soit émotionnelle, qu'elle soit même nutritionnelle. C'est-à-dire que dans la régulation du corps, on sait aussi qu'on peut avoir des envies de manger liées à nos besoins du moment, en fait. Donc, la question, est-ce qu'on doit aussi écouter la faim mentale ? Oui, oui, tout à fait. Parce qu'en fait, c'est tes envies de manger aussi qui vont te guider. Si tu es en recovery d'anorexie ou de grandes, grandes restrictions, Oui effectivement tu vas voir que tes envies de manger elles vont tourner un peu en boucle autour d'aliments avec lesquels tu es insécurisé. Mais c'est à force de répondre à tes envies de manger que tu vas pouvoir te sécuriser avec les aliments. Et puis tu verras qu'une fois que tu es vraiment une mangeuse régulée, tes envies de manger elles te guident et c'est elles qui te permettent d'avoir accès aussi au rassasiement. Puisque le rassasiement il... C'est un mélange un peu de j'ai plus faim et j'ai plus envie de manger. Je me sens satisfaite. Donc pour atteindre la satisfaction, il faut répondre à ses envies. Donc oui, c'est très important. Alors du coup, pour finir sur la question d'avant, on refait un petit bout en arrière sur l'envie de maigrir, tout ça. J'ai l'impression qu'il faut que je passe par le fait de ne plus vouloir ou avoir envie de perdre pour enfin me libérer de cette tare et avancer. Comme si je me contrôle pour éviter d'avoir envie de ça. Je sais pas. En fait, c'est au cas par cas. C'est pas un truc... Je pourrais pas vous dire, pour aller bien, il faut à tout prix se défaire de l'envie de maigrir. Parce que c'est pas vrai. Et parce que moi, je le vois vraiment... D'ailleurs, tu le sais Nina, dans SOS Compulsion, à aucun moment je vous dis... Bon allez, c'est bon quoi. Acceptez vos corps et puis arrêtez de vouloir maigrir quoi. Non, parce que c'est pas si simple que ça. Souvent ce que je propose c'est de mettre ça un peu entre parenthèses, de mettre ça de côté. Le temps de se sentir mieux, de faire la paix, etc. Par contre, ce que je viens de te dire sur la notion de handicap, peut-être que c'est un parallèle que tu peux essayer de faire qui serait intéressant. D'imaginer ton poids, le poids que tu fais aujourd'hui, comme quelqu'un qui soudainement se serait retrouvé en fauteuil roulant, et à qui on dit ok, on va voir. ce qu'on peut faire, peut-être que vous remarcherez, peut-être que vous ne remarcherez jamais. Tu vois ? On pourrait se dire ça. Et du coup, bah ok, tous les matins tu te lèves, enfin tu te lèves, tu te réveilles, et du coup tu te dis ok, bah aujourd'hui je vais pas pouvoir marcher, je sais pas si un jour je remarcherai. Bah ok, tous les matins tu te lèves et tu dis ok, aujourd'hui je fais 100 kilos et je sais pas si un jour je ferai moins, mais comment je peux vivre ma vie sans marcher, comment je peux vivre ma vie en faisant ce poids-là et en étant hyper épanouie ? Et de mettre vraiment ton énergie là-dessus. Plutôt que... En fait, ça revient aussi à vivre les choses un peu plus au présent, plutôt qu'être toujours dans des projections futures. Aujourd'hui, tu te sens bien, tu le dis. En plus, même quand je faisais 15-20 kilos de moins, je ne me sentais pas si bien. Ok. Peut-être arrête de voir toujours plus loin et reviens au moment présent et cultive ça, le fait de te sentir bien. Et essaie de vivre ta vie. Fais un test. Tu peux te mettre un timing, une semaine, deux semaines, un mois. Et tu te dis, ok, je fais le test de vivre ma vie en me disant, qu'est-ce que ça me fait de me dire que je ne reperderai jamais de poids ? Tu vas pouvoir voir ce que ça te fait en termes d'émotion, c'est quoi les pensées qui apparaissent, c'est quoi les comportements aussi qui viennent avec, et de voir ce que ça peut jouer, ce que ça peut changer. Bon, je prends très vite fait une dernière question qui est arrivée. Bonjour, ne peut-on pas dire que la perte de poids viendrait de surcroît ou pas une fois la relation à l'alimentation apaisée ? Ah oui, du coup, c'est en lien. Avec la question que posait Nina. Oui, ça peut, mais en même temps, avec la notion de poids d'équilibre qui peut augmenter au fur et à mesure des fluctuations de poids, on sait aussi qu'on peut ne pas redescendre jusqu'à son poids d'équilibre. Donc oui, il y a quelque chose d'un peu logique en se disant, si je fais des compulsions, si je suis dans la suralimentation, notamment l'hyperphagie, et que du coup, je suis toujours en train de manger au-dessus de mes besoins, on peut largement imaginer que le moment où je vais me réguler, et que je vais manger plus en lien avec mes besoins, il peut y avoir une perte de poids qui va arriver. Cependant, est-ce que ce sera 20 kilos ? Il y a peu de chances. 40 kilos, il y a encore moins de chances. Donc c'est pour ça que... Et puis en fait, on avance sur les questions de régulation de poids et tout. On avance doucement quand même. Aussi parce qu'à mon sens, on cherche peut-être assez peu dans le bon sens. On est toujours dans ces histoires de culte de la minceur. Et donc les recherches aussi, peut-être, ne vont pas toujours tout à fait dans le bon sens. En tout cas, il y en a certains qui cherchent pour moi dans le bon sens. Bref, on avance, mais malgré tout, il y a encore beaucoup de zones de flou et de choses qu'on ne sait pas sur les mécanismes de prise et de perte de poids et de régulation du poids. Donc voilà, c'est un peu flou et on ne peut pas promettre à quelqu'un que quand il régulera son comportement alimentaire, il y aura une super grosse perte de poids par rapport à là où il en est. En fait, ça, on ne sait pas. Donc voilà ce que je pouvais dire. Allez, une dernière question et vraiment après j'arrête. Est-ce que le fait de jeûner... Peut-être une bonne option pour ressentir réellement la faim et apprendre à savourer. Non, je ne pense pas. Oula, je suis toute tordue. Pas vraiment s'imposer un jeûne, je ne suis pas sûre. Par contre, quand on a des difficultés à ressentir la faim, c'est bien de travailler dessus et d'essayer de repousser certaines prises alimentaires. pour mieux ressentir la faim, pour être plus dans la finesse. Mais attention à se dire, je vais jeûner, je vais par exemple sauter le petit-déj, et comme ça à midi je suis sûre d'avoir bien faim. En fait si vous êtes déjà dans des TCA, vous allez créer une forme d'insécurité, de peur de manquer, de plein de choses qui peuvent être compliquées. Donc je préfère parler du fait par exemple de repousser la première prise alimentaire, mais en se donnant le droit de ne pas forcément attendre une certaine heure. et en se donnant le droit de manger dès que les premiers signaux de faim arrivent. Donc ça veut dire en prévoyant d'avoir à manger sur soi et en s'accordant de la flexibilité, en disant ok, je mangerai là, puis on verra les prochaines prises alimentaires. Donc oui, c'est intéressant de ressentir la faim et d'affiner ses ressentis sur la faim. Et le fait d'avoir faim va aussi permettre d'être plus fin dans les ressentis de plaisir et tout ça. Donc voilà. Je vais arrêter ici. Je vous invite, si vous aviez d'autres questions... à me les poser pour le futur live puisqu'on se retrouve tous les lundis en live n'hésitez pas à revenir lundi midi la semaine prochaine pour qu'on discute ensemble, à me poser vos questions auparavant dans la boîte à questions ou en DM je les prendrai en note pour le futur live j'arrête ici parce qu'on arrive déjà à 35 minutes et que ça me paraît bien assez long merci pour votre présence merci pour vos questions merci pour vos merci là en commentaire merci Donc pour rappel, tout ce que je viens de raconter sera disponible en replay ici, mais sera aussi disponible sur le podcast. Donc n'hésitez pas à les écouter. N'hésitez pas à me soutenir en partageant, en commentant, en likant. Vous voyez, ça permet de me faire connaître. Moi, ça me permet de rester motivée aussi pour produire tous ces contenus que je tiens à vous mettre à disposition. Et puis, prenez grand soin de vous. Les fêtes de fin d'année ne sont pas encore terminées, je sais que ça peut être remuant à plein de niveaux, donc recentrez-vous autant que vous le pouvez, prenez soin de vous autant que vous le pouvez, et puis on se voit très bientôt, ciao !

Chapters

  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

    01:28

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

    08:38

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

    12:13

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

    16:51

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

    25:06

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?

    31:17

Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live Instagram : 


  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?




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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce live hebdomadaire où je réponds à vos questions. Donc j'ai une liste de questions qui m'ont été posées. Mais évidemment, n'hésitez pas à me poser vos questions aussi en direct, parce que c'est tout l'intérêt du live. Et donc, rappel important, ce live sera en replay sur Insta. Et puis il sera aussi disponible sur le podcast TCA etc. Ce matin est sorti un nouvel épisode de podcast sur TCA etc. avec donc le replay du live de la semaine dernière, donc n'hésitez pas à aller l'écouter. Le live sera court comme d'habitude pour que ce soit facile à écouter, donc je ne vais pas au-delà de 20-30 minutes. Voici les questions que j'ai eues, je vais commencer avec la première. Peux-tu nous parler de l'anorexie chronique ? Est-ce que c'est incurable ? Alors effectivement, il y a des cas d'anorexie chronique qui se chronicisent. Je dis très régulièrement ici que le trouble alimentaire, à mon sens, est une maladie qui prend différentes formes. Je dis souvent que le TCA est polymorphe et que donc il prend différentes formes et qu'on peut passer d'un TCA à un autre. Mais on peut aussi rester sur de l'anorexie, alors soit anorexie pure restrictive, Soit anorexie associée à des crises de boulimie et des vomissements. D'ailleurs ça c'est souvent mal compris. Moi vous savez j'ai un programme qui est vraiment dédié à la suralimentation. Donc aux compulsions alimentaires mais la suralimentation au-delà de ça plus globale. Et j'ai parfois des personnes qui viennent vers moi en me disant souffrir de boulimie. Alors qu'en fait en en discutant avec elles rapidement je perçois que finalement c'est plutôt de l'anorexie. Parce que si vous faites un seul repas par jour et qu'en fait à la fin de ce repas-là vous vomissez, ou si à chaque fois que vous faites un repas vous êtes obligé d'aller vous faire vomir derrière, même si du coup c'est des repas qui débordent un peu, qui vous paraissent gros, en fait il n'y a aucune prise alimentaire qui est gardée en dehors de ces crises. Donc on ne peut pas dire que vous êtes dans de la boulimie, vous serez plus autour de l'anorexie. compulsion et purge. Ceci étant dit, effectivement il y a donc des cas d'anorexie qui se chronicisent, donc c'est à dire qui durent tant dans le temps, que ce soit purement restrictive ou avec des purges. Est-ce que, donc la question c'était est-ce que tu peux nous en parler, j'ai pas grand chose de plus à en dire, si ce n'est que effectivement c'est très compliqué parce que il y a des croyances fortes qui s'associent à ces cas-là, et que, comment dire, la façon de gérer l'alimentation prend tellement place pendant 10-15 ans du nanorexie, que c'est très compliqué de passer au-dessus des peurs pour aller faire différemment. Le premier truc sur lequel on doit chercher à travailler finalement, enfin le premier, je sais pas si c'est le premier, mais en tout cas un truc important sur lequel on cherche à travailler en guérison de troubles alimentaires, C'est vraiment la rigidité. Et parfois, pour sortir de la rigidité dans l'anorexie, c'est pas nécessairement aller faire manger plus ou aller faire manger des aliments qu'on mange pas jusqu'ici, mais ça peut passer aussi par des petites choses comme le fait de pas manger à la même heure à 5 minutes près, de pas manger dans la même pièce, de pas manger exactement les aliments dans le même ordre. Vous voyez toutes ces rigidités qu'il y a dans l'alimentation. Et en fait... Il y en a énormément dans l'anorexie. Il y a souvent des TOC qui sont associés à l'anorexie. Et donc tout ça, ça fait que c'est compliqué effectivement quand il y a une chronicisation. La question associée était, est-ce que c'est incurable ? Non, je ne crois pas qu'il y ait de pathologie qui soit incurable. Par contre, oui, c'est d'autant plus compliqué. Si vous souffrez d'anorexie depuis 5 mois, ou si vous souffrez d'anorexie depuis 20 ans, on peut aisément imaginer... que ce ne sera pas Tout à fait la même chose, la même durée pour en sortir. Que du coup, les schémas de pensée, toutes les croyances, ne se sont pas installées de la même manière. Donc oui, ça peut prendre plus de temps, et il y a des difficultés supplémentaires qui seront là, pour autant, je ne pense pas que ce soit incurable. Il y a quelque chose qui m'est venu en lisant cette question, sur le fait qu'il y a un certain nombre de troubles alimentaires qui sont reliés à des expériences traumatiques. Et que peut-être que dans ces cas-là, s'il y a vraiment quelque chose qui s'est chronicisé et que malgré tout un tas d'accompagnements autour du comportement alimentaire, autour de tout ça, même accompagnement psychologique, ça reste bloqué, peut-être que, enfin, j'allais dire peut-être qu'il est nécessaire d'aller travailler sur un trauma en particulier. Je me permets aussi de le dire parce que je vois bien qu'on ne fait pas facilement le lien entre le trouble des conduites alimentaires. et les traumas qu'on a pu vivre, traverser au cours de sa vie. Et que donc, ça me semble utile de le rappeler, qu'il y a un lien complètement direct, et que peut-être que ce truc vécu il y a très longtemps, dans l'enfance ou autre, vous n'imaginez pas, mais que c'est une des racines importantes de la création du TCA, mais aussi du maintien du TCA. Et que peut-être que vous n'en avez jamais parlé en psychothérapie, ou bien que vous ne l'avez pas travaillé comme un trauma, c'est-à-dire avec des outils spécifiques au trauma, comme l'ICV, comme le MDR. Donc voilà, peut-être qu'il y a des pistes aussi, en cas d'anorexie chronique vraiment installée, sur lesquelles aller travailler. Parce que, je suis la première à le dire, pour moi, si on ne travaille pas le comportement alimentaire, c'est compliqué de sortir du TCA, en allant travailler sur les racines et tout ça. Mais... peut-être aussi qu'il y a quelque chose de très accroché en lien avec un trauma, et c'est quand même souvent le cas avec l'anorexie, je trouve, et que sans travailler ce truc-là, ce ne sera pas possible d'aller bosser le comportement alimentaire, tout ça, tout ça, tout ça. Donc voilà, il y a ça qui me venait. Et une autre chose qui me venait par rapport à cette question, est-ce que c'est incurable ? J'ai aussi envie de dire, peut-être que l'objectif de guérison, il ne sera pas tout à fait le même. Si tu passes 20 ans... Dans l'anorexie mentale, peut-être que ton objectif, ce ne sera pas d'être complètement libérée et mangeuse intuitive complètement. Peut-être que finalement, la situation d'une forme de libération en ayant peut-être encore certains aliments, où tu choisis de ne pas les manger, ça me fait écho à un live, je me demande si ce n'était pas lundi dernier, où j'en discutais avec une personne, où en fait... On a le droit aussi de ne pas atteindre ce qu'on pourrait imaginer comme étant la guérison complète, mais d'atteindre déjà un certain stade qui serait beaucoup plus confortable à vivre et surtout qui ne mettrait plus la santé en danger. Donc il n'y a peut-être pas besoin d'atteindre l'idéal, l'idéal, mais que oui on peut s'en sortir, au moins on partit, et que déjà les symptômes seront ultra réduits, qu'il y aura une autre forme de vie. possible, une vie sociale, amicale, amoureuse, que sais-je, et que surtout la santé sera préservée. Donc ça, ça me semblait aussi important de le dire. J'ai vu que il y avait quelqu'un qui avait écrit Salut Flavie, je fais le ménage. Donc j'écoute. Merci pour tout encore. Coucou à toi. Donc je continue sur la deuxième question. Je reprends du poids trop vite. J'ai l'impression d'aller mieux trop rapidement. Ne pas être légitime. Alors là, super intéressant, je trouve les deux notions qui sont mêlées. Au début, quand j'ai lu cette question, je reprends du poids trop vite, je me suis dit, ah voilà, une personne qui reprend du poids trop vite et qui me parle de la difficulté d'être dans son corps et tout. Alors il y a sûrement de ça, j'entends. Mais en fait, la question, elle est plutôt orientée, du coup, j'ai l'impression de ne pas être légitime parce que je vais mieux trop rapidement. Je crois que c'est un piège énorme quand une personne a souffert d'anorexie de penser que son problème... c'est un problème de poids. Et que du coup, quand elle grossit, c'est forcément qu'elle va mieux, et que quand elle a atteint un certain poids, par exemple son poids avant l'anorexie, alors elle est guérie. L'anorexie, ça s'appelle en fait, le vrai nom de l'anorexie, c'est l'anorexie mentale. Parce que l'anorexie, sinon, c'est le fait de ne pas avoir d'appétit. Donc, vous voyez qu'en termes de vocabulaire médical, on n'est pas tout à fait dans la même réalité. Donc, l'anorexie mentale, ça se joue... avant tout dans le mental, un trouble des conduites alimentaires, c'est un trouble psy en fait. Donc on ne peut pas savoir si une personne va mieux juste en regardant son poids. Et du coup... Quand toi qui m'as posé cette question tu dis bah je reprends du poids trop vite et du coup je vais mieux trop rapidement et donc je suis pas légitime, j'entends derrière je suis pas légitime à souffrir, je suis pas légitime à aller mal. Et du coup là d'ailleurs on sent une accroche du trouble alimentaire qui pourrait te maintenir dans la volonté d'être mince voire d'être maigre, qui est de montrer que tu vas pas bien. Comme si tu ne pouvais pas aller mal en étant à un poids dit normal ou en étant à un poids dit en surpoids ou en obésité, tu vois. Ça n'a rien à voir. Et peut-être que si tu dis ça, c'est que ça vient de tes proches, des gens autour de toi. C'est très fréquent de se dire Ok, elle va mieux à la reprise du poids. Et basta. En fait, au sortir d'une anorexie, au moment où le poids réaugmente, tout est encore à travailler, à reconstruire dans le rapport à l'alimentation, dans le rapport au corps. Donc bien sûr que non, ton poids n'est pas égal. à ton état de santé, ton état de santé mental. Et qu'en fait, la maladie, elle va bien au-delà de ça, et que parfois, on va même plus mal dans cette phase de reprise de poids, parce que on le sait qu'en sortie d'anorexie, il peut y avoir aussi des compulsions, de l'hyperphagie, de la boulimie qui s'installe. C'est hyper compliqué à vivre et à gérer. Et donc, non, c'est pas du tout en lien avec ta santé mentale. Enfin, ton... Monter de poids n'est pas égal à monter de santé mentale. Donc bien sûr que tu es légitime à ne pas aller bien, bien sûr que tu es légitime à demander de l'aide, et à être accompagnée, plus que jamais. Tu l'étais tout autant avant, tu l'es après. C'est vrai que quand on souffre d'anorexie, il y a aussi le critère IMC qui est très important pour pouvoir être hospitalisé ou non. Et du coup, ça crée une forme de légitimité. Est-ce que je suis vraiment anorexique ? Je peux vraiment être hospitalisée ? Est-ce que vraiment je vais mal ? Oui mais là j'ai repris du poids donc maintenant tout va bien. Non non non, le trouble alimentaire il s'agit pas de ça en fait. Ton poids ne te renseignera jamais sur ta valeur, sur ta santé et sur ta santé mentale. Voilà je sais pas si j'ai répondu, c'était pas vraiment une question mais j'espère avoir pu aider cette personne au moins un peu. Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien ? Du TCA, rapport au corps, etc. Alors j'avais fait un épisode de podcast sur le sujet, qui date un peu, qui s'appelait Comment protéger les enfants des TCA Je crois que j'en avais fait des posts et tout, Insta aussi. En fait, il y a plusieurs choses. C'est que quand on vit avec un TCA, on n'a qu'une peur, c'est de le refiler à ses enfants. Du coup, on se dit, il faut que nos enfants, ils mangent hyper sainement. Encore plus les personnes qui ont un TCA et qui sont plutôt dans la catégorie surpoids, voire obésité, du coup il y a une espèce de hantise que l'enfant reproduise ça, et puis il y a une espèce de jugement extérieur qu'on a internalisé, qui dirait un truc du style, bah ouais si je suis grosse, c'est que je mange mal. Donc il ne faut pas que mes enfants soient gros. Et du coup, il ne faut pas qu'ils mangent comme moi, qu'ils mangent mal. Donc, il faut à tout prix que j'amène l'équilibre alimentaire à mes enfants. Globalement, les personnes qui souffrent de TCA sont plutôt là-dedans, à vouloir à tout prix équilibrer l'alimentation de leurs enfants. Quitte à être un peu rigide là-dessus, quitte à un peu peut-être catégoriser les aliments, quitte à éloigner certains aliments de l'alimentation de leurs enfants, quitte à ne faire que privilégier les légumes et les fruits. Bon, voyez où je veux en venir. En fait, malheureusement, dans ce que j'observe, c'est que plus on a envie de protéger ses enfants d'un trouble alimentaire, plus on met en place des choses qui pourraient potentiellement en créer un, c'est-à-dire catégorisation des aliments, rigidité autour de l'alimentation, obligation de manger certains aliments et à l'inverse, c'est mieux si tu manges pas d'autres, voilà. Donc finalement, déjà avoir conscience de ça, c'est une première étape. Se dire que... Tous les enfants naissent mangeurs intuitifs, mangeurs réguliers, nous tous on est nés comme ça, nous tous, nous toutes. Et que vos enfants, selon l'âge qu'ils ont, peut-être qu'ils n'ont pas encore été complètement impactés par les règles extérieures, et que oui, votre rôle bien sûr c'est de proposer une grande variété d'alimentation, vraiment. Je ne vais pas dire l'inverse, le but ce n'est pas que vos enfants ne se nourrissent que de chips, mais ce n'est pas non plus le but qu'ils ne mangent que des haricots verts, on est bien d'accord. Et donc de proposer une grande variété. Et d'observer à quel point votre enfant va être en mesure de se réguler sur sa faim, ses envies, sur son rassasiement, sur tout ce qui va se jouer autour de l'alimentation. Parfois, ça peut même être aidant sur le chemin de guérison d'observer ses enfants et leur manière de manger parce qu'on se rend compte que réellement, il y a une régulation qui se met en place. Alors ça, c'est dans le cas où votre enfant, il a toujours un rapport très sain à l'alimentation. Ou s'il a développé quelque chose de plus conflictuel avec l'alimentation, effectivement, ce que vous allez observer, c'est qu'il a peut-être des difficultés à se réguler. Une autre chose importante que je voulais dire, c'est qu'un enfant, il se construit avant tout par mimétisme. Et qu'au-delà du fait de ne pas faire de réflexion, donc pour moi c'est une évidence, mais je leur dis quand même, si vous voulez protéger vos enfants des TCA, ne leur faites pas de réflexion sur leur corps, en bien ou en mal. Oui, bien sûr, vous avez le droit de dire à vos enfants que vous les trouvez beaux, on ne va pas tomber dans un extrême. Mais pensez aussi à valoriser autre chose, notamment chez les petites filles où on a plus tendance à valoriser le physique. Pensez à valoriser plein d'autres choses en fait. Ne commentez pas son corps, ta maigrie, ta grossie. Essayez de ne pas commenter, notamment négativement, ce que mange votre enfant. Mais aussi, étant donné que l'enfant évolue et se construit par mimétisme, attention à ne pas commenter sans arrêt ce que vous mangez. Et la forme de votre corps. J'ai grossi, ça ne va pas, il faudrait que je maigrisse, tu as vu la taille de mes cuisses, j'ai encore trop mangé, j'ai fait n'importe quoi, j'ai mangé de la merde. Tous ces trucs-là, attention, parce qu'en fait, l'enfant enregistre, et même s'il vous parlait de vous, il enregistre ça comme des règles, une réalité à suivre. Et le fait qu'on est censé faire attention, on est censé ne surtout pas grossir, on est censé ne pas avoir de cellulite, on est censé... Donc voilà ce que je peux vous partager par rapport aux enfants. Une petite question. Oui, je t'ai bien reconnue Nina. Mon angoisse actuellement, c'est d'être bien et presque en paix avec le fait d'avoir pris du poids et d'être presque à 100 kg. Je ne sais pas comment m'exprimer. Je me dis que ce n'est pas possible d'avoir mal au ventre quand j'attache mes chaussures, etc. Et l'angoisse de me dire que peut-être mon poids ne descendra jamais. Alors du coup, quoi ? Il y a une forme d'ambivalence. En gros, tu te sens bien actuellement ? et tu te dis mais attends zut quoi c'est quand même pas possible de me sentir bien à ce poids là alors même que physiquement par exemple quand je me penche ou quoi ça me fait des douleurs je devrais pas me sentir bien si je comprends bien il y a une forme d'ambivalence un peu comme ça bon je peux commencer à répondre dans le doute en tout cas si c'est le cas je pense qu'il y a deux choses différentes en fait qui rentrent un peu en confrontation c'est à dire qu'il y a le ressenti à oui et alors que je ne me suis jamais senti bien même avec 15-20 kilos en moins Ok, donc il y a le ressenti corporel, ou en tout cas, je pense même qu'on pourrait dire qu'il y a trois choses. Il y a le ressenti dans ta vie, tel que tu vis ta vie. Et peut-être que tu te sens libéré de toutes ces injonctions autour de la bouffe et que ça a enlevé une grosse charge mentale. Donc du coup, tu te sens plus légère, paradoxalement, plus libre. Et du coup, ça va beaucoup mieux, mieux que ça n'a jamais été. Cette libération joue aussi certainement dans la façon dont tu te sens dans ton corps. Donc tout ça, c'est ultra positif. Et puis, à côté de ça, il y a comment tu te sens dans ton corps. Ça a l'air d'être peut-être ambivalent, mais il y a quand même une partie positive de ce que je vois. C'est-à-dire, c'est cool parce que je me sens mieux, plus libre. Finalement, je suis plutôt bien dans mon corps. Mais par contre, il y a des limitations réelles, physiques de je me penche. Voilà, ça me gêne, peut-être que, enfin voilà, il y a peut-être d'autres limitations, d'autres choses que tu vis. Et puis en troisième lieu, il y a peut-être le côté, l'image, ou l'image projetée de ton corps, et tu vois, l'idée aussi d'un idéal qui ne devrait pas, ne pourrait pas se situer là. J'ai l'impression qu'il y a, voilà, plusieurs choses qui se mêlent. C'est compliqué de répondre à ça parce que, en fait, bien sûr que je serais tentée de te dire, mais attends... Violo, c'est trop bien, en fait, tu vis ta best life, vas-y, continue de vivre ta best life, et qu'est-ce que ça peut faire que la balance, elle affiche ce chiffre-là, tu vois ? Et finalement, est-ce que c'est si embêtant que ça, tu vois, ce truc qui scie ton ventre ? Et en même temps, ce serait ne pas prendre en compte tout un tas d'autres choses, en fait. Le fait qu'on vit dans une société grossophobe, et que peut-être c'est ça aussi qui te fait avoir ce discours-là. Peut-être aussi que... Il y a la ceinture là qui te gêne quand tu te penches, mais il y a peut-être d'autres choses, d'autres limitations de ton corps en fait qui t'embêtent et qui t'énervent. Mais en tout cas, donc ce que je veux dire c'est qu'en aucun cas je vais venir te dire comment tu devrais te sentir et comment tu devrais vivre les choses. Moi ce que je trouve très positif c'est le fait que tu te sentes beaucoup mieux. Et que, effectivement, j'entends aussi ton truc de dire, bah oui, mais si je repère jamais ce poids-là. Et ça, on le sait pas. On sait pas. Peut-être que naturellement, tu vas perdre du poids en continuant de réguler ton comportement alimentaire, mais peut-être pas. Peut-être que t'en auras marre et que tu réenclencheras un régime. Et peut-être que ça se passera bien, mais peut-être que tu redéclencheras tes TCA. Peut-être même que t'arriveras même pas, parce que la simple idée de faire un régime, tu verras que ça te déclenche des envies furieuses de manger. Tout ce que tu sais que tu vas limiter dans le régime. Enfin, tu vois, moi, j'en sais rien de ce que donnera ta vie par la suite. J'ai envie quand même de partager un truc que j'avais partagé avec une personne, mais ça date sur le groupe au sein de SOS. Un jour, on avait parlé de ça, d'acceptation du corps. Et du coup, j'avais comparé ça avec une personne qui vit un accident et qui se retrouve, je sais pas, en fauteuil roulant, privée. d'une partie de ses membres ou du côté fonctionnel de ses membres. Et en fait, oui, il y a une limitation claire. Il y a tout un tas de choses que cette personne, elle ne peut plus faire. Son corps, il ne ressemble plus non plus à ce qu'il était ou à ce qu'elle aimerait qu'il ressemble. Pour autant, soit cette personne, elle va avec le temps et avec le deuil et avec plein de choses. Je veux dire, je ne veux pas minimiser le travail que ça doit être de faire ça. Mais on voit bien que les personnes, en passant par plein de phases différentes, pour un certain nombre, arrivent à accepter l'état de fait des limitations de leur corps et à trouver une manière de vivre leur meilleure vie avec ce corps-là. Et oui, il n'empêche qu'elles ne monteront plus jamais d'escalier et qu'elles devront toujours prendre l'ascenseur et que les lieux non accessibles par ascenseur ne pourront pas y aller. Mais que voilà. Et qu'en fait, concernant le poids, On a toujours un truc qui nous empêche de passer par toutes ces phases-là et d'en venir à une vraie acceptation parce qu'on se dit qu'on devrait maigrir. Parce qu'on nous fait croire que c'est possible, parce qu'on nous fait croire qu'on peut faire tout ce qu'on veut avec notre poids, avec notre corps. Alors que c'est pas si simple que ça. Et que peut-être que ce serait utile de passer par ces phases-là. Et que du coup, aujourd'hui tu te sens bien dans ta peau, bien dans ta vie, mais tu te dis mais attends c'est pas possible, j'ai dépassé les 100 kilos. Et puis imagine, je redescends jamais et puis ça me serre le ventre quand même et puis peut-être que, je sais pas, pour telle autre chose je me sens limitée. Bah est-ce que ces choses-là peuvent être vécues ? Tu vois quand tu dis peut-être que, et qu'est-ce qui se passe si je les repère jamais ? Bah peut-être que ça te libérerait de vivre comme si t'allais jamais les reperdre. Et puis tu verras bien ce qui se passera. Mais de commencer à vivre avec l'idée que tu ne reperderas jamais de poids... peut-être que ce serait libérateur de toute une charge mentale là qui fout le bazar dans ta tête. Je sens que je me bloque dans le fait d'avoir envie de perdre du poids. Et comme si je n'ai plus le droit d'avoir envie de perdre du poids et que ça ne se fera pas. Alors là, on atteint un autre sujet. Ça n'enlève rien à ce que je viens de dire, qui je pense peut-être pourrait être aidant. C'est pas la même chose, tu dis, j'ai pas le droit d'avoir envie de perdre du poids. Bon, ça va peut-être vous choquer ou pas, mais tant pis, je continue sur mon exemple du handicap, en fait, de quelqu'un qui serait privé, par exemple, de l'usage de ses jambes. Je veux dire, la personne, forcément, qu'elle préférerait avoir ses jambes. Alors, peut-être pas. Peut-être qu'il y en a qui ont tellement changé de vie et tout, qui se disent, mais tout ce que j'ai appris par le biais de cet accident, tout ce que j'ai appris, ouais, je ne reviendrai pas en arrière. Mais peut-être qu'il y en a un certain nombre qui dirait non mais voilà oui j'ai grandi, j'ai appris, j'ai rebondi mais en vrai si je pouvais je reviendrais en arrière et j'aurais l'usage de mes jambes et ce serait trop cool quoi tu vois. Donc t'as le droit d'avoir envie de ça et tu vois par rapport à ce que je disais juste avant peut-être qu'un jour tu referais un régime en fait j'en sais rien moi en fait t'as le droit d'avoir envie de mincir tout comme quelqu'un qui est en fauteuil roulant a le droit d'être en colère et de dire tiens mais moi je voudrais avoir l'usage de mes jambes. Mais le fait de rester sur cette colère-là et de dire, putain, mais moi, je voudrais marcher, eh bien, en fait, ça empêche de dire, OK, comment je peux faire pour vivre ma meilleure vie, vu que là, maintenant, tout de suite, je ne peux pas marcher, tu vois ? Et d'ailleurs, il y a même des personnes qui, potentiellement, via de l'appareillage ou plein de choses, selon la situation dans laquelle elles sont, retournent vers une marche qui est possible. Mais elles savent que ça va prendre un an, deux ans. Ne pas me pourrir la vie tant que je suis dans ce fauteuil roulant. Donc voilà, en fait, c'est ça un peu le parallèle que j'ai envie de faire. Oui, t'as le droit d'avoir envie d'être plus mince, t'as le droit d'avoir envie de maigrir. Mais t'as le droit aussi de vivre ta meilleure vie avec ce poids-là, là, maintenant. Je sais pas si ça te parle. En attendant que tu me répondes, je reviendrai du coup dessus, j'en profite pour répondre à la dernière question qui m'avait été posée. Écouter sa fin mentale ou seulement physique ? Je trouve ça intéressant parce que c'est un truc qu'on entend souvent. Moi, j'aime pas trop parler de plusieurs fins. Alors que ça se fait beaucoup, hein. Je sais que dans une de mes formations... notamment autour de la pleine conscience et de l'alimentation on parle de neuf fins différentes donc pourquoi pas moi ça me parle pas trop quand je parle de faim du coup c'est la fin physiologique quoi énergétique il ya un besoin énergétique et puis quand je ressens plus la fin c'est la satiété mais la satiété c'est pas le rassasiement donc je vais pas parler de faim mentale moi je vais plutôt parler d'envie de manger pour les fins mentales J'ai une envie de manger, qu'elle soit émotionnelle, qu'elle soit même nutritionnelle. C'est-à-dire que dans la régulation du corps, on sait aussi qu'on peut avoir des envies de manger liées à nos besoins du moment, en fait. Donc, la question, est-ce qu'on doit aussi écouter la faim mentale ? Oui, oui, tout à fait. Parce qu'en fait, c'est tes envies de manger aussi qui vont te guider. Si tu es en recovery d'anorexie ou de grandes, grandes restrictions, Oui effectivement tu vas voir que tes envies de manger elles vont tourner un peu en boucle autour d'aliments avec lesquels tu es insécurisé. Mais c'est à force de répondre à tes envies de manger que tu vas pouvoir te sécuriser avec les aliments. Et puis tu verras qu'une fois que tu es vraiment une mangeuse régulée, tes envies de manger elles te guident et c'est elles qui te permettent d'avoir accès aussi au rassasiement. Puisque le rassasiement il... C'est un mélange un peu de j'ai plus faim et j'ai plus envie de manger. Je me sens satisfaite. Donc pour atteindre la satisfaction, il faut répondre à ses envies. Donc oui, c'est très important. Alors du coup, pour finir sur la question d'avant, on refait un petit bout en arrière sur l'envie de maigrir, tout ça. J'ai l'impression qu'il faut que je passe par le fait de ne plus vouloir ou avoir envie de perdre pour enfin me libérer de cette tare et avancer. Comme si je me contrôle pour éviter d'avoir envie de ça. Je sais pas. En fait, c'est au cas par cas. C'est pas un truc... Je pourrais pas vous dire, pour aller bien, il faut à tout prix se défaire de l'envie de maigrir. Parce que c'est pas vrai. Et parce que moi, je le vois vraiment... D'ailleurs, tu le sais Nina, dans SOS Compulsion, à aucun moment je vous dis... Bon allez, c'est bon quoi. Acceptez vos corps et puis arrêtez de vouloir maigrir quoi. Non, parce que c'est pas si simple que ça. Souvent ce que je propose c'est de mettre ça un peu entre parenthèses, de mettre ça de côté. Le temps de se sentir mieux, de faire la paix, etc. Par contre, ce que je viens de te dire sur la notion de handicap, peut-être que c'est un parallèle que tu peux essayer de faire qui serait intéressant. D'imaginer ton poids, le poids que tu fais aujourd'hui, comme quelqu'un qui soudainement se serait retrouvé en fauteuil roulant, et à qui on dit ok, on va voir. ce qu'on peut faire, peut-être que vous remarcherez, peut-être que vous ne remarcherez jamais. Tu vois ? On pourrait se dire ça. Et du coup, bah ok, tous les matins tu te lèves, enfin tu te lèves, tu te réveilles, et du coup tu te dis ok, bah aujourd'hui je vais pas pouvoir marcher, je sais pas si un jour je remarcherai. Bah ok, tous les matins tu te lèves et tu dis ok, aujourd'hui je fais 100 kilos et je sais pas si un jour je ferai moins, mais comment je peux vivre ma vie sans marcher, comment je peux vivre ma vie en faisant ce poids-là et en étant hyper épanouie ? Et de mettre vraiment ton énergie là-dessus. Plutôt que... En fait, ça revient aussi à vivre les choses un peu plus au présent, plutôt qu'être toujours dans des projections futures. Aujourd'hui, tu te sens bien, tu le dis. En plus, même quand je faisais 15-20 kilos de moins, je ne me sentais pas si bien. Ok. Peut-être arrête de voir toujours plus loin et reviens au moment présent et cultive ça, le fait de te sentir bien. Et essaie de vivre ta vie. Fais un test. Tu peux te mettre un timing, une semaine, deux semaines, un mois. Et tu te dis, ok, je fais le test de vivre ma vie en me disant, qu'est-ce que ça me fait de me dire que je ne reperderai jamais de poids ? Tu vas pouvoir voir ce que ça te fait en termes d'émotion, c'est quoi les pensées qui apparaissent, c'est quoi les comportements aussi qui viennent avec, et de voir ce que ça peut jouer, ce que ça peut changer. Bon, je prends très vite fait une dernière question qui est arrivée. Bonjour, ne peut-on pas dire que la perte de poids viendrait de surcroît ou pas une fois la relation à l'alimentation apaisée ? Ah oui, du coup, c'est en lien. Avec la question que posait Nina. Oui, ça peut, mais en même temps, avec la notion de poids d'équilibre qui peut augmenter au fur et à mesure des fluctuations de poids, on sait aussi qu'on peut ne pas redescendre jusqu'à son poids d'équilibre. Donc oui, il y a quelque chose d'un peu logique en se disant, si je fais des compulsions, si je suis dans la suralimentation, notamment l'hyperphagie, et que du coup, je suis toujours en train de manger au-dessus de mes besoins, on peut largement imaginer que le moment où je vais me réguler, et que je vais manger plus en lien avec mes besoins, il peut y avoir une perte de poids qui va arriver. Cependant, est-ce que ce sera 20 kilos ? Il y a peu de chances. 40 kilos, il y a encore moins de chances. Donc c'est pour ça que... Et puis en fait, on avance sur les questions de régulation de poids et tout. On avance doucement quand même. Aussi parce qu'à mon sens, on cherche peut-être assez peu dans le bon sens. On est toujours dans ces histoires de culte de la minceur. Et donc les recherches aussi, peut-être, ne vont pas toujours tout à fait dans le bon sens. En tout cas, il y en a certains qui cherchent pour moi dans le bon sens. Bref, on avance, mais malgré tout, il y a encore beaucoup de zones de flou et de choses qu'on ne sait pas sur les mécanismes de prise et de perte de poids et de régulation du poids. Donc voilà, c'est un peu flou et on ne peut pas promettre à quelqu'un que quand il régulera son comportement alimentaire, il y aura une super grosse perte de poids par rapport à là où il en est. En fait, ça, on ne sait pas. Donc voilà ce que je pouvais dire. Allez, une dernière question et vraiment après j'arrête. Est-ce que le fait de jeûner... Peut-être une bonne option pour ressentir réellement la faim et apprendre à savourer. Non, je ne pense pas. Oula, je suis toute tordue. Pas vraiment s'imposer un jeûne, je ne suis pas sûre. Par contre, quand on a des difficultés à ressentir la faim, c'est bien de travailler dessus et d'essayer de repousser certaines prises alimentaires. pour mieux ressentir la faim, pour être plus dans la finesse. Mais attention à se dire, je vais jeûner, je vais par exemple sauter le petit-déj, et comme ça à midi je suis sûre d'avoir bien faim. En fait si vous êtes déjà dans des TCA, vous allez créer une forme d'insécurité, de peur de manquer, de plein de choses qui peuvent être compliquées. Donc je préfère parler du fait par exemple de repousser la première prise alimentaire, mais en se donnant le droit de ne pas forcément attendre une certaine heure. et en se donnant le droit de manger dès que les premiers signaux de faim arrivent. Donc ça veut dire en prévoyant d'avoir à manger sur soi et en s'accordant de la flexibilité, en disant ok, je mangerai là, puis on verra les prochaines prises alimentaires. Donc oui, c'est intéressant de ressentir la faim et d'affiner ses ressentis sur la faim. Et le fait d'avoir faim va aussi permettre d'être plus fin dans les ressentis de plaisir et tout ça. Donc voilà. Je vais arrêter ici. Je vous invite, si vous aviez d'autres questions... à me les poser pour le futur live puisqu'on se retrouve tous les lundis en live n'hésitez pas à revenir lundi midi la semaine prochaine pour qu'on discute ensemble, à me poser vos questions auparavant dans la boîte à questions ou en DM je les prendrai en note pour le futur live j'arrête ici parce qu'on arrive déjà à 35 minutes et que ça me paraît bien assez long merci pour votre présence merci pour vos questions merci pour vos merci là en commentaire merci Donc pour rappel, tout ce que je viens de raconter sera disponible en replay ici, mais sera aussi disponible sur le podcast. Donc n'hésitez pas à les écouter. N'hésitez pas à me soutenir en partageant, en commentant, en likant. Vous voyez, ça permet de me faire connaître. Moi, ça me permet de rester motivée aussi pour produire tous ces contenus que je tiens à vous mettre à disposition. Et puis, prenez grand soin de vous. Les fêtes de fin d'année ne sont pas encore terminées, je sais que ça peut être remuant à plein de niveaux, donc recentrez-vous autant que vous le pouvez, prenez soin de vous autant que vous le pouvez, et puis on se voit très bientôt, ciao !

Chapters

  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

    01:28

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

    08:38

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

    12:13

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

    16:51

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

    25:06

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?

    31:17

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Les questions auxquelles je réponds dans ce live Instagram : 


  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?




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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce live hebdomadaire où je réponds à vos questions. Donc j'ai une liste de questions qui m'ont été posées. Mais évidemment, n'hésitez pas à me poser vos questions aussi en direct, parce que c'est tout l'intérêt du live. Et donc, rappel important, ce live sera en replay sur Insta. Et puis il sera aussi disponible sur le podcast TCA etc. Ce matin est sorti un nouvel épisode de podcast sur TCA etc. avec donc le replay du live de la semaine dernière, donc n'hésitez pas à aller l'écouter. Le live sera court comme d'habitude pour que ce soit facile à écouter, donc je ne vais pas au-delà de 20-30 minutes. Voici les questions que j'ai eues, je vais commencer avec la première. Peux-tu nous parler de l'anorexie chronique ? Est-ce que c'est incurable ? Alors effectivement, il y a des cas d'anorexie chronique qui se chronicisent. Je dis très régulièrement ici que le trouble alimentaire, à mon sens, est une maladie qui prend différentes formes. Je dis souvent que le TCA est polymorphe et que donc il prend différentes formes et qu'on peut passer d'un TCA à un autre. Mais on peut aussi rester sur de l'anorexie, alors soit anorexie pure restrictive, Soit anorexie associée à des crises de boulimie et des vomissements. D'ailleurs ça c'est souvent mal compris. Moi vous savez j'ai un programme qui est vraiment dédié à la suralimentation. Donc aux compulsions alimentaires mais la suralimentation au-delà de ça plus globale. Et j'ai parfois des personnes qui viennent vers moi en me disant souffrir de boulimie. Alors qu'en fait en en discutant avec elles rapidement je perçois que finalement c'est plutôt de l'anorexie. Parce que si vous faites un seul repas par jour et qu'en fait à la fin de ce repas-là vous vomissez, ou si à chaque fois que vous faites un repas vous êtes obligé d'aller vous faire vomir derrière, même si du coup c'est des repas qui débordent un peu, qui vous paraissent gros, en fait il n'y a aucune prise alimentaire qui est gardée en dehors de ces crises. Donc on ne peut pas dire que vous êtes dans de la boulimie, vous serez plus autour de l'anorexie. compulsion et purge. Ceci étant dit, effectivement il y a donc des cas d'anorexie qui se chronicisent, donc c'est à dire qui durent tant dans le temps, que ce soit purement restrictive ou avec des purges. Est-ce que, donc la question c'était est-ce que tu peux nous en parler, j'ai pas grand chose de plus à en dire, si ce n'est que effectivement c'est très compliqué parce que il y a des croyances fortes qui s'associent à ces cas-là, et que, comment dire, la façon de gérer l'alimentation prend tellement place pendant 10-15 ans du nanorexie, que c'est très compliqué de passer au-dessus des peurs pour aller faire différemment. Le premier truc sur lequel on doit chercher à travailler finalement, enfin le premier, je sais pas si c'est le premier, mais en tout cas un truc important sur lequel on cherche à travailler en guérison de troubles alimentaires, C'est vraiment la rigidité. Et parfois, pour sortir de la rigidité dans l'anorexie, c'est pas nécessairement aller faire manger plus ou aller faire manger des aliments qu'on mange pas jusqu'ici, mais ça peut passer aussi par des petites choses comme le fait de pas manger à la même heure à 5 minutes près, de pas manger dans la même pièce, de pas manger exactement les aliments dans le même ordre. Vous voyez toutes ces rigidités qu'il y a dans l'alimentation. Et en fait... Il y en a énormément dans l'anorexie. Il y a souvent des TOC qui sont associés à l'anorexie. Et donc tout ça, ça fait que c'est compliqué effectivement quand il y a une chronicisation. La question associée était, est-ce que c'est incurable ? Non, je ne crois pas qu'il y ait de pathologie qui soit incurable. Par contre, oui, c'est d'autant plus compliqué. Si vous souffrez d'anorexie depuis 5 mois, ou si vous souffrez d'anorexie depuis 20 ans, on peut aisément imaginer... que ce ne sera pas Tout à fait la même chose, la même durée pour en sortir. Que du coup, les schémas de pensée, toutes les croyances, ne se sont pas installées de la même manière. Donc oui, ça peut prendre plus de temps, et il y a des difficultés supplémentaires qui seront là, pour autant, je ne pense pas que ce soit incurable. Il y a quelque chose qui m'est venu en lisant cette question, sur le fait qu'il y a un certain nombre de troubles alimentaires qui sont reliés à des expériences traumatiques. Et que peut-être que dans ces cas-là, s'il y a vraiment quelque chose qui s'est chronicisé et que malgré tout un tas d'accompagnements autour du comportement alimentaire, autour de tout ça, même accompagnement psychologique, ça reste bloqué, peut-être que, enfin, j'allais dire peut-être qu'il est nécessaire d'aller travailler sur un trauma en particulier. Je me permets aussi de le dire parce que je vois bien qu'on ne fait pas facilement le lien entre le trouble des conduites alimentaires. et les traumas qu'on a pu vivre, traverser au cours de sa vie. Et que donc, ça me semble utile de le rappeler, qu'il y a un lien complètement direct, et que peut-être que ce truc vécu il y a très longtemps, dans l'enfance ou autre, vous n'imaginez pas, mais que c'est une des racines importantes de la création du TCA, mais aussi du maintien du TCA. Et que peut-être que vous n'en avez jamais parlé en psychothérapie, ou bien que vous ne l'avez pas travaillé comme un trauma, c'est-à-dire avec des outils spécifiques au trauma, comme l'ICV, comme le MDR. Donc voilà, peut-être qu'il y a des pistes aussi, en cas d'anorexie chronique vraiment installée, sur lesquelles aller travailler. Parce que, je suis la première à le dire, pour moi, si on ne travaille pas le comportement alimentaire, c'est compliqué de sortir du TCA, en allant travailler sur les racines et tout ça. Mais... peut-être aussi qu'il y a quelque chose de très accroché en lien avec un trauma, et c'est quand même souvent le cas avec l'anorexie, je trouve, et que sans travailler ce truc-là, ce ne sera pas possible d'aller bosser le comportement alimentaire, tout ça, tout ça, tout ça. Donc voilà, il y a ça qui me venait. Et une autre chose qui me venait par rapport à cette question, est-ce que c'est incurable ? J'ai aussi envie de dire, peut-être que l'objectif de guérison, il ne sera pas tout à fait le même. Si tu passes 20 ans... Dans l'anorexie mentale, peut-être que ton objectif, ce ne sera pas d'être complètement libérée et mangeuse intuitive complètement. Peut-être que finalement, la situation d'une forme de libération en ayant peut-être encore certains aliments, où tu choisis de ne pas les manger, ça me fait écho à un live, je me demande si ce n'était pas lundi dernier, où j'en discutais avec une personne, où en fait... On a le droit aussi de ne pas atteindre ce qu'on pourrait imaginer comme étant la guérison complète, mais d'atteindre déjà un certain stade qui serait beaucoup plus confortable à vivre et surtout qui ne mettrait plus la santé en danger. Donc il n'y a peut-être pas besoin d'atteindre l'idéal, l'idéal, mais que oui on peut s'en sortir, au moins on partit, et que déjà les symptômes seront ultra réduits, qu'il y aura une autre forme de vie. possible, une vie sociale, amicale, amoureuse, que sais-je, et que surtout la santé sera préservée. Donc ça, ça me semblait aussi important de le dire. J'ai vu que il y avait quelqu'un qui avait écrit Salut Flavie, je fais le ménage. Donc j'écoute. Merci pour tout encore. Coucou à toi. Donc je continue sur la deuxième question. Je reprends du poids trop vite. J'ai l'impression d'aller mieux trop rapidement. Ne pas être légitime. Alors là, super intéressant, je trouve les deux notions qui sont mêlées. Au début, quand j'ai lu cette question, je reprends du poids trop vite, je me suis dit, ah voilà, une personne qui reprend du poids trop vite et qui me parle de la difficulté d'être dans son corps et tout. Alors il y a sûrement de ça, j'entends. Mais en fait, la question, elle est plutôt orientée, du coup, j'ai l'impression de ne pas être légitime parce que je vais mieux trop rapidement. Je crois que c'est un piège énorme quand une personne a souffert d'anorexie de penser que son problème... c'est un problème de poids. Et que du coup, quand elle grossit, c'est forcément qu'elle va mieux, et que quand elle a atteint un certain poids, par exemple son poids avant l'anorexie, alors elle est guérie. L'anorexie, ça s'appelle en fait, le vrai nom de l'anorexie, c'est l'anorexie mentale. Parce que l'anorexie, sinon, c'est le fait de ne pas avoir d'appétit. Donc, vous voyez qu'en termes de vocabulaire médical, on n'est pas tout à fait dans la même réalité. Donc, l'anorexie mentale, ça se joue... avant tout dans le mental, un trouble des conduites alimentaires, c'est un trouble psy en fait. Donc on ne peut pas savoir si une personne va mieux juste en regardant son poids. Et du coup... Quand toi qui m'as posé cette question tu dis bah je reprends du poids trop vite et du coup je vais mieux trop rapidement et donc je suis pas légitime, j'entends derrière je suis pas légitime à souffrir, je suis pas légitime à aller mal. Et du coup là d'ailleurs on sent une accroche du trouble alimentaire qui pourrait te maintenir dans la volonté d'être mince voire d'être maigre, qui est de montrer que tu vas pas bien. Comme si tu ne pouvais pas aller mal en étant à un poids dit normal ou en étant à un poids dit en surpoids ou en obésité, tu vois. Ça n'a rien à voir. Et peut-être que si tu dis ça, c'est que ça vient de tes proches, des gens autour de toi. C'est très fréquent de se dire Ok, elle va mieux à la reprise du poids. Et basta. En fait, au sortir d'une anorexie, au moment où le poids réaugmente, tout est encore à travailler, à reconstruire dans le rapport à l'alimentation, dans le rapport au corps. Donc bien sûr que non, ton poids n'est pas égal. à ton état de santé, ton état de santé mental. Et qu'en fait, la maladie, elle va bien au-delà de ça, et que parfois, on va même plus mal dans cette phase de reprise de poids, parce que on le sait qu'en sortie d'anorexie, il peut y avoir aussi des compulsions, de l'hyperphagie, de la boulimie qui s'installe. C'est hyper compliqué à vivre et à gérer. Et donc, non, c'est pas du tout en lien avec ta santé mentale. Enfin, ton... Monter de poids n'est pas égal à monter de santé mentale. Donc bien sûr que tu es légitime à ne pas aller bien, bien sûr que tu es légitime à demander de l'aide, et à être accompagnée, plus que jamais. Tu l'étais tout autant avant, tu l'es après. C'est vrai que quand on souffre d'anorexie, il y a aussi le critère IMC qui est très important pour pouvoir être hospitalisé ou non. Et du coup, ça crée une forme de légitimité. Est-ce que je suis vraiment anorexique ? Je peux vraiment être hospitalisée ? Est-ce que vraiment je vais mal ? Oui mais là j'ai repris du poids donc maintenant tout va bien. Non non non, le trouble alimentaire il s'agit pas de ça en fait. Ton poids ne te renseignera jamais sur ta valeur, sur ta santé et sur ta santé mentale. Voilà je sais pas si j'ai répondu, c'était pas vraiment une question mais j'espère avoir pu aider cette personne au moins un peu. Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien ? Du TCA, rapport au corps, etc. Alors j'avais fait un épisode de podcast sur le sujet, qui date un peu, qui s'appelait Comment protéger les enfants des TCA Je crois que j'en avais fait des posts et tout, Insta aussi. En fait, il y a plusieurs choses. C'est que quand on vit avec un TCA, on n'a qu'une peur, c'est de le refiler à ses enfants. Du coup, on se dit, il faut que nos enfants, ils mangent hyper sainement. Encore plus les personnes qui ont un TCA et qui sont plutôt dans la catégorie surpoids, voire obésité, du coup il y a une espèce de hantise que l'enfant reproduise ça, et puis il y a une espèce de jugement extérieur qu'on a internalisé, qui dirait un truc du style, bah ouais si je suis grosse, c'est que je mange mal. Donc il ne faut pas que mes enfants soient gros. Et du coup, il ne faut pas qu'ils mangent comme moi, qu'ils mangent mal. Donc, il faut à tout prix que j'amène l'équilibre alimentaire à mes enfants. Globalement, les personnes qui souffrent de TCA sont plutôt là-dedans, à vouloir à tout prix équilibrer l'alimentation de leurs enfants. Quitte à être un peu rigide là-dessus, quitte à un peu peut-être catégoriser les aliments, quitte à éloigner certains aliments de l'alimentation de leurs enfants, quitte à ne faire que privilégier les légumes et les fruits. Bon, voyez où je veux en venir. En fait, malheureusement, dans ce que j'observe, c'est que plus on a envie de protéger ses enfants d'un trouble alimentaire, plus on met en place des choses qui pourraient potentiellement en créer un, c'est-à-dire catégorisation des aliments, rigidité autour de l'alimentation, obligation de manger certains aliments et à l'inverse, c'est mieux si tu manges pas d'autres, voilà. Donc finalement, déjà avoir conscience de ça, c'est une première étape. Se dire que... Tous les enfants naissent mangeurs intuitifs, mangeurs réguliers, nous tous on est nés comme ça, nous tous, nous toutes. Et que vos enfants, selon l'âge qu'ils ont, peut-être qu'ils n'ont pas encore été complètement impactés par les règles extérieures, et que oui, votre rôle bien sûr c'est de proposer une grande variété d'alimentation, vraiment. Je ne vais pas dire l'inverse, le but ce n'est pas que vos enfants ne se nourrissent que de chips, mais ce n'est pas non plus le but qu'ils ne mangent que des haricots verts, on est bien d'accord. Et donc de proposer une grande variété. Et d'observer à quel point votre enfant va être en mesure de se réguler sur sa faim, ses envies, sur son rassasiement, sur tout ce qui va se jouer autour de l'alimentation. Parfois, ça peut même être aidant sur le chemin de guérison d'observer ses enfants et leur manière de manger parce qu'on se rend compte que réellement, il y a une régulation qui se met en place. Alors ça, c'est dans le cas où votre enfant, il a toujours un rapport très sain à l'alimentation. Ou s'il a développé quelque chose de plus conflictuel avec l'alimentation, effectivement, ce que vous allez observer, c'est qu'il a peut-être des difficultés à se réguler. Une autre chose importante que je voulais dire, c'est qu'un enfant, il se construit avant tout par mimétisme. Et qu'au-delà du fait de ne pas faire de réflexion, donc pour moi c'est une évidence, mais je leur dis quand même, si vous voulez protéger vos enfants des TCA, ne leur faites pas de réflexion sur leur corps, en bien ou en mal. Oui, bien sûr, vous avez le droit de dire à vos enfants que vous les trouvez beaux, on ne va pas tomber dans un extrême. Mais pensez aussi à valoriser autre chose, notamment chez les petites filles où on a plus tendance à valoriser le physique. Pensez à valoriser plein d'autres choses en fait. Ne commentez pas son corps, ta maigrie, ta grossie. Essayez de ne pas commenter, notamment négativement, ce que mange votre enfant. Mais aussi, étant donné que l'enfant évolue et se construit par mimétisme, attention à ne pas commenter sans arrêt ce que vous mangez. Et la forme de votre corps. J'ai grossi, ça ne va pas, il faudrait que je maigrisse, tu as vu la taille de mes cuisses, j'ai encore trop mangé, j'ai fait n'importe quoi, j'ai mangé de la merde. Tous ces trucs-là, attention, parce qu'en fait, l'enfant enregistre, et même s'il vous parlait de vous, il enregistre ça comme des règles, une réalité à suivre. Et le fait qu'on est censé faire attention, on est censé ne surtout pas grossir, on est censé ne pas avoir de cellulite, on est censé... Donc voilà ce que je peux vous partager par rapport aux enfants. Une petite question. Oui, je t'ai bien reconnue Nina. Mon angoisse actuellement, c'est d'être bien et presque en paix avec le fait d'avoir pris du poids et d'être presque à 100 kg. Je ne sais pas comment m'exprimer. Je me dis que ce n'est pas possible d'avoir mal au ventre quand j'attache mes chaussures, etc. Et l'angoisse de me dire que peut-être mon poids ne descendra jamais. Alors du coup, quoi ? Il y a une forme d'ambivalence. En gros, tu te sens bien actuellement ? et tu te dis mais attends zut quoi c'est quand même pas possible de me sentir bien à ce poids là alors même que physiquement par exemple quand je me penche ou quoi ça me fait des douleurs je devrais pas me sentir bien si je comprends bien il y a une forme d'ambivalence un peu comme ça bon je peux commencer à répondre dans le doute en tout cas si c'est le cas je pense qu'il y a deux choses différentes en fait qui rentrent un peu en confrontation c'est à dire qu'il y a le ressenti à oui et alors que je ne me suis jamais senti bien même avec 15-20 kilos en moins Ok, donc il y a le ressenti corporel, ou en tout cas, je pense même qu'on pourrait dire qu'il y a trois choses. Il y a le ressenti dans ta vie, tel que tu vis ta vie. Et peut-être que tu te sens libéré de toutes ces injonctions autour de la bouffe et que ça a enlevé une grosse charge mentale. Donc du coup, tu te sens plus légère, paradoxalement, plus libre. Et du coup, ça va beaucoup mieux, mieux que ça n'a jamais été. Cette libération joue aussi certainement dans la façon dont tu te sens dans ton corps. Donc tout ça, c'est ultra positif. Et puis, à côté de ça, il y a comment tu te sens dans ton corps. Ça a l'air d'être peut-être ambivalent, mais il y a quand même une partie positive de ce que je vois. C'est-à-dire, c'est cool parce que je me sens mieux, plus libre. Finalement, je suis plutôt bien dans mon corps. Mais par contre, il y a des limitations réelles, physiques de je me penche. Voilà, ça me gêne, peut-être que, enfin voilà, il y a peut-être d'autres limitations, d'autres choses que tu vis. Et puis en troisième lieu, il y a peut-être le côté, l'image, ou l'image projetée de ton corps, et tu vois, l'idée aussi d'un idéal qui ne devrait pas, ne pourrait pas se situer là. J'ai l'impression qu'il y a, voilà, plusieurs choses qui se mêlent. C'est compliqué de répondre à ça parce que, en fait, bien sûr que je serais tentée de te dire, mais attends... Violo, c'est trop bien, en fait, tu vis ta best life, vas-y, continue de vivre ta best life, et qu'est-ce que ça peut faire que la balance, elle affiche ce chiffre-là, tu vois ? Et finalement, est-ce que c'est si embêtant que ça, tu vois, ce truc qui scie ton ventre ? Et en même temps, ce serait ne pas prendre en compte tout un tas d'autres choses, en fait. Le fait qu'on vit dans une société grossophobe, et que peut-être c'est ça aussi qui te fait avoir ce discours-là. Peut-être aussi que... Il y a la ceinture là qui te gêne quand tu te penches, mais il y a peut-être d'autres choses, d'autres limitations de ton corps en fait qui t'embêtent et qui t'énervent. Mais en tout cas, donc ce que je veux dire c'est qu'en aucun cas je vais venir te dire comment tu devrais te sentir et comment tu devrais vivre les choses. Moi ce que je trouve très positif c'est le fait que tu te sentes beaucoup mieux. Et que, effectivement, j'entends aussi ton truc de dire, bah oui, mais si je repère jamais ce poids-là. Et ça, on le sait pas. On sait pas. Peut-être que naturellement, tu vas perdre du poids en continuant de réguler ton comportement alimentaire, mais peut-être pas. Peut-être que t'en auras marre et que tu réenclencheras un régime. Et peut-être que ça se passera bien, mais peut-être que tu redéclencheras tes TCA. Peut-être même que t'arriveras même pas, parce que la simple idée de faire un régime, tu verras que ça te déclenche des envies furieuses de manger. Tout ce que tu sais que tu vas limiter dans le régime. Enfin, tu vois, moi, j'en sais rien de ce que donnera ta vie par la suite. J'ai envie quand même de partager un truc que j'avais partagé avec une personne, mais ça date sur le groupe au sein de SOS. Un jour, on avait parlé de ça, d'acceptation du corps. Et du coup, j'avais comparé ça avec une personne qui vit un accident et qui se retrouve, je sais pas, en fauteuil roulant, privée. d'une partie de ses membres ou du côté fonctionnel de ses membres. Et en fait, oui, il y a une limitation claire. Il y a tout un tas de choses que cette personne, elle ne peut plus faire. Son corps, il ne ressemble plus non plus à ce qu'il était ou à ce qu'elle aimerait qu'il ressemble. Pour autant, soit cette personne, elle va avec le temps et avec le deuil et avec plein de choses. Je veux dire, je ne veux pas minimiser le travail que ça doit être de faire ça. Mais on voit bien que les personnes, en passant par plein de phases différentes, pour un certain nombre, arrivent à accepter l'état de fait des limitations de leur corps et à trouver une manière de vivre leur meilleure vie avec ce corps-là. Et oui, il n'empêche qu'elles ne monteront plus jamais d'escalier et qu'elles devront toujours prendre l'ascenseur et que les lieux non accessibles par ascenseur ne pourront pas y aller. Mais que voilà. Et qu'en fait, concernant le poids, On a toujours un truc qui nous empêche de passer par toutes ces phases-là et d'en venir à une vraie acceptation parce qu'on se dit qu'on devrait maigrir. Parce qu'on nous fait croire que c'est possible, parce qu'on nous fait croire qu'on peut faire tout ce qu'on veut avec notre poids, avec notre corps. Alors que c'est pas si simple que ça. Et que peut-être que ce serait utile de passer par ces phases-là. Et que du coup, aujourd'hui tu te sens bien dans ta peau, bien dans ta vie, mais tu te dis mais attends c'est pas possible, j'ai dépassé les 100 kilos. Et puis imagine, je redescends jamais et puis ça me serre le ventre quand même et puis peut-être que, je sais pas, pour telle autre chose je me sens limitée. Bah est-ce que ces choses-là peuvent être vécues ? Tu vois quand tu dis peut-être que, et qu'est-ce qui se passe si je les repère jamais ? Bah peut-être que ça te libérerait de vivre comme si t'allais jamais les reperdre. Et puis tu verras bien ce qui se passera. Mais de commencer à vivre avec l'idée que tu ne reperderas jamais de poids... peut-être que ce serait libérateur de toute une charge mentale là qui fout le bazar dans ta tête. Je sens que je me bloque dans le fait d'avoir envie de perdre du poids. Et comme si je n'ai plus le droit d'avoir envie de perdre du poids et que ça ne se fera pas. Alors là, on atteint un autre sujet. Ça n'enlève rien à ce que je viens de dire, qui je pense peut-être pourrait être aidant. C'est pas la même chose, tu dis, j'ai pas le droit d'avoir envie de perdre du poids. Bon, ça va peut-être vous choquer ou pas, mais tant pis, je continue sur mon exemple du handicap, en fait, de quelqu'un qui serait privé, par exemple, de l'usage de ses jambes. Je veux dire, la personne, forcément, qu'elle préférerait avoir ses jambes. Alors, peut-être pas. Peut-être qu'il y en a qui ont tellement changé de vie et tout, qui se disent, mais tout ce que j'ai appris par le biais de cet accident, tout ce que j'ai appris, ouais, je ne reviendrai pas en arrière. Mais peut-être qu'il y en a un certain nombre qui dirait non mais voilà oui j'ai grandi, j'ai appris, j'ai rebondi mais en vrai si je pouvais je reviendrais en arrière et j'aurais l'usage de mes jambes et ce serait trop cool quoi tu vois. Donc t'as le droit d'avoir envie de ça et tu vois par rapport à ce que je disais juste avant peut-être qu'un jour tu referais un régime en fait j'en sais rien moi en fait t'as le droit d'avoir envie de mincir tout comme quelqu'un qui est en fauteuil roulant a le droit d'être en colère et de dire tiens mais moi je voudrais avoir l'usage de mes jambes. Mais le fait de rester sur cette colère-là et de dire, putain, mais moi, je voudrais marcher, eh bien, en fait, ça empêche de dire, OK, comment je peux faire pour vivre ma meilleure vie, vu que là, maintenant, tout de suite, je ne peux pas marcher, tu vois ? Et d'ailleurs, il y a même des personnes qui, potentiellement, via de l'appareillage ou plein de choses, selon la situation dans laquelle elles sont, retournent vers une marche qui est possible. Mais elles savent que ça va prendre un an, deux ans. Ne pas me pourrir la vie tant que je suis dans ce fauteuil roulant. Donc voilà, en fait, c'est ça un peu le parallèle que j'ai envie de faire. Oui, t'as le droit d'avoir envie d'être plus mince, t'as le droit d'avoir envie de maigrir. Mais t'as le droit aussi de vivre ta meilleure vie avec ce poids-là, là, maintenant. Je sais pas si ça te parle. En attendant que tu me répondes, je reviendrai du coup dessus, j'en profite pour répondre à la dernière question qui m'avait été posée. Écouter sa fin mentale ou seulement physique ? Je trouve ça intéressant parce que c'est un truc qu'on entend souvent. Moi, j'aime pas trop parler de plusieurs fins. Alors que ça se fait beaucoup, hein. Je sais que dans une de mes formations... notamment autour de la pleine conscience et de l'alimentation on parle de neuf fins différentes donc pourquoi pas moi ça me parle pas trop quand je parle de faim du coup c'est la fin physiologique quoi énergétique il ya un besoin énergétique et puis quand je ressens plus la fin c'est la satiété mais la satiété c'est pas le rassasiement donc je vais pas parler de faim mentale moi je vais plutôt parler d'envie de manger pour les fins mentales J'ai une envie de manger, qu'elle soit émotionnelle, qu'elle soit même nutritionnelle. C'est-à-dire que dans la régulation du corps, on sait aussi qu'on peut avoir des envies de manger liées à nos besoins du moment, en fait. Donc, la question, est-ce qu'on doit aussi écouter la faim mentale ? Oui, oui, tout à fait. Parce qu'en fait, c'est tes envies de manger aussi qui vont te guider. Si tu es en recovery d'anorexie ou de grandes, grandes restrictions, Oui effectivement tu vas voir que tes envies de manger elles vont tourner un peu en boucle autour d'aliments avec lesquels tu es insécurisé. Mais c'est à force de répondre à tes envies de manger que tu vas pouvoir te sécuriser avec les aliments. Et puis tu verras qu'une fois que tu es vraiment une mangeuse régulée, tes envies de manger elles te guident et c'est elles qui te permettent d'avoir accès aussi au rassasiement. Puisque le rassasiement il... C'est un mélange un peu de j'ai plus faim et j'ai plus envie de manger. Je me sens satisfaite. Donc pour atteindre la satisfaction, il faut répondre à ses envies. Donc oui, c'est très important. Alors du coup, pour finir sur la question d'avant, on refait un petit bout en arrière sur l'envie de maigrir, tout ça. J'ai l'impression qu'il faut que je passe par le fait de ne plus vouloir ou avoir envie de perdre pour enfin me libérer de cette tare et avancer. Comme si je me contrôle pour éviter d'avoir envie de ça. Je sais pas. En fait, c'est au cas par cas. C'est pas un truc... Je pourrais pas vous dire, pour aller bien, il faut à tout prix se défaire de l'envie de maigrir. Parce que c'est pas vrai. Et parce que moi, je le vois vraiment... D'ailleurs, tu le sais Nina, dans SOS Compulsion, à aucun moment je vous dis... Bon allez, c'est bon quoi. Acceptez vos corps et puis arrêtez de vouloir maigrir quoi. Non, parce que c'est pas si simple que ça. Souvent ce que je propose c'est de mettre ça un peu entre parenthèses, de mettre ça de côté. Le temps de se sentir mieux, de faire la paix, etc. Par contre, ce que je viens de te dire sur la notion de handicap, peut-être que c'est un parallèle que tu peux essayer de faire qui serait intéressant. D'imaginer ton poids, le poids que tu fais aujourd'hui, comme quelqu'un qui soudainement se serait retrouvé en fauteuil roulant, et à qui on dit ok, on va voir. ce qu'on peut faire, peut-être que vous remarcherez, peut-être que vous ne remarcherez jamais. Tu vois ? On pourrait se dire ça. Et du coup, bah ok, tous les matins tu te lèves, enfin tu te lèves, tu te réveilles, et du coup tu te dis ok, bah aujourd'hui je vais pas pouvoir marcher, je sais pas si un jour je remarcherai. Bah ok, tous les matins tu te lèves et tu dis ok, aujourd'hui je fais 100 kilos et je sais pas si un jour je ferai moins, mais comment je peux vivre ma vie sans marcher, comment je peux vivre ma vie en faisant ce poids-là et en étant hyper épanouie ? Et de mettre vraiment ton énergie là-dessus. Plutôt que... En fait, ça revient aussi à vivre les choses un peu plus au présent, plutôt qu'être toujours dans des projections futures. Aujourd'hui, tu te sens bien, tu le dis. En plus, même quand je faisais 15-20 kilos de moins, je ne me sentais pas si bien. Ok. Peut-être arrête de voir toujours plus loin et reviens au moment présent et cultive ça, le fait de te sentir bien. Et essaie de vivre ta vie. Fais un test. Tu peux te mettre un timing, une semaine, deux semaines, un mois. Et tu te dis, ok, je fais le test de vivre ma vie en me disant, qu'est-ce que ça me fait de me dire que je ne reperderai jamais de poids ? Tu vas pouvoir voir ce que ça te fait en termes d'émotion, c'est quoi les pensées qui apparaissent, c'est quoi les comportements aussi qui viennent avec, et de voir ce que ça peut jouer, ce que ça peut changer. Bon, je prends très vite fait une dernière question qui est arrivée. Bonjour, ne peut-on pas dire que la perte de poids viendrait de surcroît ou pas une fois la relation à l'alimentation apaisée ? Ah oui, du coup, c'est en lien. Avec la question que posait Nina. Oui, ça peut, mais en même temps, avec la notion de poids d'équilibre qui peut augmenter au fur et à mesure des fluctuations de poids, on sait aussi qu'on peut ne pas redescendre jusqu'à son poids d'équilibre. Donc oui, il y a quelque chose d'un peu logique en se disant, si je fais des compulsions, si je suis dans la suralimentation, notamment l'hyperphagie, et que du coup, je suis toujours en train de manger au-dessus de mes besoins, on peut largement imaginer que le moment où je vais me réguler, et que je vais manger plus en lien avec mes besoins, il peut y avoir une perte de poids qui va arriver. Cependant, est-ce que ce sera 20 kilos ? Il y a peu de chances. 40 kilos, il y a encore moins de chances. Donc c'est pour ça que... Et puis en fait, on avance sur les questions de régulation de poids et tout. On avance doucement quand même. Aussi parce qu'à mon sens, on cherche peut-être assez peu dans le bon sens. On est toujours dans ces histoires de culte de la minceur. Et donc les recherches aussi, peut-être, ne vont pas toujours tout à fait dans le bon sens. En tout cas, il y en a certains qui cherchent pour moi dans le bon sens. Bref, on avance, mais malgré tout, il y a encore beaucoup de zones de flou et de choses qu'on ne sait pas sur les mécanismes de prise et de perte de poids et de régulation du poids. Donc voilà, c'est un peu flou et on ne peut pas promettre à quelqu'un que quand il régulera son comportement alimentaire, il y aura une super grosse perte de poids par rapport à là où il en est. En fait, ça, on ne sait pas. Donc voilà ce que je pouvais dire. Allez, une dernière question et vraiment après j'arrête. Est-ce que le fait de jeûner... Peut-être une bonne option pour ressentir réellement la faim et apprendre à savourer. Non, je ne pense pas. Oula, je suis toute tordue. Pas vraiment s'imposer un jeûne, je ne suis pas sûre. Par contre, quand on a des difficultés à ressentir la faim, c'est bien de travailler dessus et d'essayer de repousser certaines prises alimentaires. pour mieux ressentir la faim, pour être plus dans la finesse. Mais attention à se dire, je vais jeûner, je vais par exemple sauter le petit-déj, et comme ça à midi je suis sûre d'avoir bien faim. En fait si vous êtes déjà dans des TCA, vous allez créer une forme d'insécurité, de peur de manquer, de plein de choses qui peuvent être compliquées. Donc je préfère parler du fait par exemple de repousser la première prise alimentaire, mais en se donnant le droit de ne pas forcément attendre une certaine heure. et en se donnant le droit de manger dès que les premiers signaux de faim arrivent. Donc ça veut dire en prévoyant d'avoir à manger sur soi et en s'accordant de la flexibilité, en disant ok, je mangerai là, puis on verra les prochaines prises alimentaires. Donc oui, c'est intéressant de ressentir la faim et d'affiner ses ressentis sur la faim. Et le fait d'avoir faim va aussi permettre d'être plus fin dans les ressentis de plaisir et tout ça. Donc voilà. Je vais arrêter ici. Je vous invite, si vous aviez d'autres questions... à me les poser pour le futur live puisqu'on se retrouve tous les lundis en live n'hésitez pas à revenir lundi midi la semaine prochaine pour qu'on discute ensemble, à me poser vos questions auparavant dans la boîte à questions ou en DM je les prendrai en note pour le futur live j'arrête ici parce qu'on arrive déjà à 35 minutes et que ça me paraît bien assez long merci pour votre présence merci pour vos questions merci pour vos merci là en commentaire merci Donc pour rappel, tout ce que je viens de raconter sera disponible en replay ici, mais sera aussi disponible sur le podcast. Donc n'hésitez pas à les écouter. N'hésitez pas à me soutenir en partageant, en commentant, en likant. Vous voyez, ça permet de me faire connaître. Moi, ça me permet de rester motivée aussi pour produire tous ces contenus que je tiens à vous mettre à disposition. Et puis, prenez grand soin de vous. Les fêtes de fin d'année ne sont pas encore terminées, je sais que ça peut être remuant à plein de niveaux, donc recentrez-vous autant que vous le pouvez, prenez soin de vous autant que vous le pouvez, et puis on se voit très bientôt, ciao !

Chapters

  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

    01:28

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

    08:38

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

    12:13

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

    16:51

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

    25:06

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?

    31:17

Description

Les questions auxquelles je réponds dans ce live Instagram : 


  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?




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Transcription

  • Speaker #0

    Bienvenue dans TCA, etc., le podcast qui décrypte les troubles des conduites alimentaires et tout ce qui gravite autour, parce que ça n'est jamais seulement qu'une histoire de bouffe. Je suis Flavie Milsono, et j'accompagne les mangeuses compulsives à devenir des mangeuses libres bien dans leur basket. Alimentation, peur du manque, insatisfaction corporelle, peur du jugement, du rejet, empreinte familiale, grossophobie, les sujets abordés dans ce podcast sont très vastes, et pour ce faire, mes invités sont aussi très variés. Retrouvez-moi aussi sur Instagram, où j'aborde tous ces sujets au quotidien sur flavie.mtca. Très belle écoute. Bienvenue dans ce live hebdomadaire où je réponds à vos questions. Donc j'ai une liste de questions qui m'ont été posées. Mais évidemment, n'hésitez pas à me poser vos questions aussi en direct, parce que c'est tout l'intérêt du live. Et donc, rappel important, ce live sera en replay sur Insta. Et puis il sera aussi disponible sur le podcast TCA etc. Ce matin est sorti un nouvel épisode de podcast sur TCA etc. avec donc le replay du live de la semaine dernière, donc n'hésitez pas à aller l'écouter. Le live sera court comme d'habitude pour que ce soit facile à écouter, donc je ne vais pas au-delà de 20-30 minutes. Voici les questions que j'ai eues, je vais commencer avec la première. Peux-tu nous parler de l'anorexie chronique ? Est-ce que c'est incurable ? Alors effectivement, il y a des cas d'anorexie chronique qui se chronicisent. Je dis très régulièrement ici que le trouble alimentaire, à mon sens, est une maladie qui prend différentes formes. Je dis souvent que le TCA est polymorphe et que donc il prend différentes formes et qu'on peut passer d'un TCA à un autre. Mais on peut aussi rester sur de l'anorexie, alors soit anorexie pure restrictive, Soit anorexie associée à des crises de boulimie et des vomissements. D'ailleurs ça c'est souvent mal compris. Moi vous savez j'ai un programme qui est vraiment dédié à la suralimentation. Donc aux compulsions alimentaires mais la suralimentation au-delà de ça plus globale. Et j'ai parfois des personnes qui viennent vers moi en me disant souffrir de boulimie. Alors qu'en fait en en discutant avec elles rapidement je perçois que finalement c'est plutôt de l'anorexie. Parce que si vous faites un seul repas par jour et qu'en fait à la fin de ce repas-là vous vomissez, ou si à chaque fois que vous faites un repas vous êtes obligé d'aller vous faire vomir derrière, même si du coup c'est des repas qui débordent un peu, qui vous paraissent gros, en fait il n'y a aucune prise alimentaire qui est gardée en dehors de ces crises. Donc on ne peut pas dire que vous êtes dans de la boulimie, vous serez plus autour de l'anorexie. compulsion et purge. Ceci étant dit, effectivement il y a donc des cas d'anorexie qui se chronicisent, donc c'est à dire qui durent tant dans le temps, que ce soit purement restrictive ou avec des purges. Est-ce que, donc la question c'était est-ce que tu peux nous en parler, j'ai pas grand chose de plus à en dire, si ce n'est que effectivement c'est très compliqué parce que il y a des croyances fortes qui s'associent à ces cas-là, et que, comment dire, la façon de gérer l'alimentation prend tellement place pendant 10-15 ans du nanorexie, que c'est très compliqué de passer au-dessus des peurs pour aller faire différemment. Le premier truc sur lequel on doit chercher à travailler finalement, enfin le premier, je sais pas si c'est le premier, mais en tout cas un truc important sur lequel on cherche à travailler en guérison de troubles alimentaires, C'est vraiment la rigidité. Et parfois, pour sortir de la rigidité dans l'anorexie, c'est pas nécessairement aller faire manger plus ou aller faire manger des aliments qu'on mange pas jusqu'ici, mais ça peut passer aussi par des petites choses comme le fait de pas manger à la même heure à 5 minutes près, de pas manger dans la même pièce, de pas manger exactement les aliments dans le même ordre. Vous voyez toutes ces rigidités qu'il y a dans l'alimentation. Et en fait... Il y en a énormément dans l'anorexie. Il y a souvent des TOC qui sont associés à l'anorexie. Et donc tout ça, ça fait que c'est compliqué effectivement quand il y a une chronicisation. La question associée était, est-ce que c'est incurable ? Non, je ne crois pas qu'il y ait de pathologie qui soit incurable. Par contre, oui, c'est d'autant plus compliqué. Si vous souffrez d'anorexie depuis 5 mois, ou si vous souffrez d'anorexie depuis 20 ans, on peut aisément imaginer... que ce ne sera pas Tout à fait la même chose, la même durée pour en sortir. Que du coup, les schémas de pensée, toutes les croyances, ne se sont pas installées de la même manière. Donc oui, ça peut prendre plus de temps, et il y a des difficultés supplémentaires qui seront là, pour autant, je ne pense pas que ce soit incurable. Il y a quelque chose qui m'est venu en lisant cette question, sur le fait qu'il y a un certain nombre de troubles alimentaires qui sont reliés à des expériences traumatiques. Et que peut-être que dans ces cas-là, s'il y a vraiment quelque chose qui s'est chronicisé et que malgré tout un tas d'accompagnements autour du comportement alimentaire, autour de tout ça, même accompagnement psychologique, ça reste bloqué, peut-être que, enfin, j'allais dire peut-être qu'il est nécessaire d'aller travailler sur un trauma en particulier. Je me permets aussi de le dire parce que je vois bien qu'on ne fait pas facilement le lien entre le trouble des conduites alimentaires. et les traumas qu'on a pu vivre, traverser au cours de sa vie. Et que donc, ça me semble utile de le rappeler, qu'il y a un lien complètement direct, et que peut-être que ce truc vécu il y a très longtemps, dans l'enfance ou autre, vous n'imaginez pas, mais que c'est une des racines importantes de la création du TCA, mais aussi du maintien du TCA. Et que peut-être que vous n'en avez jamais parlé en psychothérapie, ou bien que vous ne l'avez pas travaillé comme un trauma, c'est-à-dire avec des outils spécifiques au trauma, comme l'ICV, comme le MDR. Donc voilà, peut-être qu'il y a des pistes aussi, en cas d'anorexie chronique vraiment installée, sur lesquelles aller travailler. Parce que, je suis la première à le dire, pour moi, si on ne travaille pas le comportement alimentaire, c'est compliqué de sortir du TCA, en allant travailler sur les racines et tout ça. Mais... peut-être aussi qu'il y a quelque chose de très accroché en lien avec un trauma, et c'est quand même souvent le cas avec l'anorexie, je trouve, et que sans travailler ce truc-là, ce ne sera pas possible d'aller bosser le comportement alimentaire, tout ça, tout ça, tout ça. Donc voilà, il y a ça qui me venait. Et une autre chose qui me venait par rapport à cette question, est-ce que c'est incurable ? J'ai aussi envie de dire, peut-être que l'objectif de guérison, il ne sera pas tout à fait le même. Si tu passes 20 ans... Dans l'anorexie mentale, peut-être que ton objectif, ce ne sera pas d'être complètement libérée et mangeuse intuitive complètement. Peut-être que finalement, la situation d'une forme de libération en ayant peut-être encore certains aliments, où tu choisis de ne pas les manger, ça me fait écho à un live, je me demande si ce n'était pas lundi dernier, où j'en discutais avec une personne, où en fait... On a le droit aussi de ne pas atteindre ce qu'on pourrait imaginer comme étant la guérison complète, mais d'atteindre déjà un certain stade qui serait beaucoup plus confortable à vivre et surtout qui ne mettrait plus la santé en danger. Donc il n'y a peut-être pas besoin d'atteindre l'idéal, l'idéal, mais que oui on peut s'en sortir, au moins on partit, et que déjà les symptômes seront ultra réduits, qu'il y aura une autre forme de vie. possible, une vie sociale, amicale, amoureuse, que sais-je, et que surtout la santé sera préservée. Donc ça, ça me semblait aussi important de le dire. J'ai vu que il y avait quelqu'un qui avait écrit Salut Flavie, je fais le ménage. Donc j'écoute. Merci pour tout encore. Coucou à toi. Donc je continue sur la deuxième question. Je reprends du poids trop vite. J'ai l'impression d'aller mieux trop rapidement. Ne pas être légitime. Alors là, super intéressant, je trouve les deux notions qui sont mêlées. Au début, quand j'ai lu cette question, je reprends du poids trop vite, je me suis dit, ah voilà, une personne qui reprend du poids trop vite et qui me parle de la difficulté d'être dans son corps et tout. Alors il y a sûrement de ça, j'entends. Mais en fait, la question, elle est plutôt orientée, du coup, j'ai l'impression de ne pas être légitime parce que je vais mieux trop rapidement. Je crois que c'est un piège énorme quand une personne a souffert d'anorexie de penser que son problème... c'est un problème de poids. Et que du coup, quand elle grossit, c'est forcément qu'elle va mieux, et que quand elle a atteint un certain poids, par exemple son poids avant l'anorexie, alors elle est guérie. L'anorexie, ça s'appelle en fait, le vrai nom de l'anorexie, c'est l'anorexie mentale. Parce que l'anorexie, sinon, c'est le fait de ne pas avoir d'appétit. Donc, vous voyez qu'en termes de vocabulaire médical, on n'est pas tout à fait dans la même réalité. Donc, l'anorexie mentale, ça se joue... avant tout dans le mental, un trouble des conduites alimentaires, c'est un trouble psy en fait. Donc on ne peut pas savoir si une personne va mieux juste en regardant son poids. Et du coup... Quand toi qui m'as posé cette question tu dis bah je reprends du poids trop vite et du coup je vais mieux trop rapidement et donc je suis pas légitime, j'entends derrière je suis pas légitime à souffrir, je suis pas légitime à aller mal. Et du coup là d'ailleurs on sent une accroche du trouble alimentaire qui pourrait te maintenir dans la volonté d'être mince voire d'être maigre, qui est de montrer que tu vas pas bien. Comme si tu ne pouvais pas aller mal en étant à un poids dit normal ou en étant à un poids dit en surpoids ou en obésité, tu vois. Ça n'a rien à voir. Et peut-être que si tu dis ça, c'est que ça vient de tes proches, des gens autour de toi. C'est très fréquent de se dire Ok, elle va mieux à la reprise du poids. Et basta. En fait, au sortir d'une anorexie, au moment où le poids réaugmente, tout est encore à travailler, à reconstruire dans le rapport à l'alimentation, dans le rapport au corps. Donc bien sûr que non, ton poids n'est pas égal. à ton état de santé, ton état de santé mental. Et qu'en fait, la maladie, elle va bien au-delà de ça, et que parfois, on va même plus mal dans cette phase de reprise de poids, parce que on le sait qu'en sortie d'anorexie, il peut y avoir aussi des compulsions, de l'hyperphagie, de la boulimie qui s'installe. C'est hyper compliqué à vivre et à gérer. Et donc, non, c'est pas du tout en lien avec ta santé mentale. Enfin, ton... Monter de poids n'est pas égal à monter de santé mentale. Donc bien sûr que tu es légitime à ne pas aller bien, bien sûr que tu es légitime à demander de l'aide, et à être accompagnée, plus que jamais. Tu l'étais tout autant avant, tu l'es après. C'est vrai que quand on souffre d'anorexie, il y a aussi le critère IMC qui est très important pour pouvoir être hospitalisé ou non. Et du coup, ça crée une forme de légitimité. Est-ce que je suis vraiment anorexique ? Je peux vraiment être hospitalisée ? Est-ce que vraiment je vais mal ? Oui mais là j'ai repris du poids donc maintenant tout va bien. Non non non, le trouble alimentaire il s'agit pas de ça en fait. Ton poids ne te renseignera jamais sur ta valeur, sur ta santé et sur ta santé mentale. Voilà je sais pas si j'ai répondu, c'était pas vraiment une question mais j'espère avoir pu aider cette personne au moins un peu. Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien ? Du TCA, rapport au corps, etc. Alors j'avais fait un épisode de podcast sur le sujet, qui date un peu, qui s'appelait Comment protéger les enfants des TCA Je crois que j'en avais fait des posts et tout, Insta aussi. En fait, il y a plusieurs choses. C'est que quand on vit avec un TCA, on n'a qu'une peur, c'est de le refiler à ses enfants. Du coup, on se dit, il faut que nos enfants, ils mangent hyper sainement. Encore plus les personnes qui ont un TCA et qui sont plutôt dans la catégorie surpoids, voire obésité, du coup il y a une espèce de hantise que l'enfant reproduise ça, et puis il y a une espèce de jugement extérieur qu'on a internalisé, qui dirait un truc du style, bah ouais si je suis grosse, c'est que je mange mal. Donc il ne faut pas que mes enfants soient gros. Et du coup, il ne faut pas qu'ils mangent comme moi, qu'ils mangent mal. Donc, il faut à tout prix que j'amène l'équilibre alimentaire à mes enfants. Globalement, les personnes qui souffrent de TCA sont plutôt là-dedans, à vouloir à tout prix équilibrer l'alimentation de leurs enfants. Quitte à être un peu rigide là-dessus, quitte à un peu peut-être catégoriser les aliments, quitte à éloigner certains aliments de l'alimentation de leurs enfants, quitte à ne faire que privilégier les légumes et les fruits. Bon, voyez où je veux en venir. En fait, malheureusement, dans ce que j'observe, c'est que plus on a envie de protéger ses enfants d'un trouble alimentaire, plus on met en place des choses qui pourraient potentiellement en créer un, c'est-à-dire catégorisation des aliments, rigidité autour de l'alimentation, obligation de manger certains aliments et à l'inverse, c'est mieux si tu manges pas d'autres, voilà. Donc finalement, déjà avoir conscience de ça, c'est une première étape. Se dire que... Tous les enfants naissent mangeurs intuitifs, mangeurs réguliers, nous tous on est nés comme ça, nous tous, nous toutes. Et que vos enfants, selon l'âge qu'ils ont, peut-être qu'ils n'ont pas encore été complètement impactés par les règles extérieures, et que oui, votre rôle bien sûr c'est de proposer une grande variété d'alimentation, vraiment. Je ne vais pas dire l'inverse, le but ce n'est pas que vos enfants ne se nourrissent que de chips, mais ce n'est pas non plus le but qu'ils ne mangent que des haricots verts, on est bien d'accord. Et donc de proposer une grande variété. Et d'observer à quel point votre enfant va être en mesure de se réguler sur sa faim, ses envies, sur son rassasiement, sur tout ce qui va se jouer autour de l'alimentation. Parfois, ça peut même être aidant sur le chemin de guérison d'observer ses enfants et leur manière de manger parce qu'on se rend compte que réellement, il y a une régulation qui se met en place. Alors ça, c'est dans le cas où votre enfant, il a toujours un rapport très sain à l'alimentation. Ou s'il a développé quelque chose de plus conflictuel avec l'alimentation, effectivement, ce que vous allez observer, c'est qu'il a peut-être des difficultés à se réguler. Une autre chose importante que je voulais dire, c'est qu'un enfant, il se construit avant tout par mimétisme. Et qu'au-delà du fait de ne pas faire de réflexion, donc pour moi c'est une évidence, mais je leur dis quand même, si vous voulez protéger vos enfants des TCA, ne leur faites pas de réflexion sur leur corps, en bien ou en mal. Oui, bien sûr, vous avez le droit de dire à vos enfants que vous les trouvez beaux, on ne va pas tomber dans un extrême. Mais pensez aussi à valoriser autre chose, notamment chez les petites filles où on a plus tendance à valoriser le physique. Pensez à valoriser plein d'autres choses en fait. Ne commentez pas son corps, ta maigrie, ta grossie. Essayez de ne pas commenter, notamment négativement, ce que mange votre enfant. Mais aussi, étant donné que l'enfant évolue et se construit par mimétisme, attention à ne pas commenter sans arrêt ce que vous mangez. Et la forme de votre corps. J'ai grossi, ça ne va pas, il faudrait que je maigrisse, tu as vu la taille de mes cuisses, j'ai encore trop mangé, j'ai fait n'importe quoi, j'ai mangé de la merde. Tous ces trucs-là, attention, parce qu'en fait, l'enfant enregistre, et même s'il vous parlait de vous, il enregistre ça comme des règles, une réalité à suivre. Et le fait qu'on est censé faire attention, on est censé ne surtout pas grossir, on est censé ne pas avoir de cellulite, on est censé... Donc voilà ce que je peux vous partager par rapport aux enfants. Une petite question. Oui, je t'ai bien reconnue Nina. Mon angoisse actuellement, c'est d'être bien et presque en paix avec le fait d'avoir pris du poids et d'être presque à 100 kg. Je ne sais pas comment m'exprimer. Je me dis que ce n'est pas possible d'avoir mal au ventre quand j'attache mes chaussures, etc. Et l'angoisse de me dire que peut-être mon poids ne descendra jamais. Alors du coup, quoi ? Il y a une forme d'ambivalence. En gros, tu te sens bien actuellement ? et tu te dis mais attends zut quoi c'est quand même pas possible de me sentir bien à ce poids là alors même que physiquement par exemple quand je me penche ou quoi ça me fait des douleurs je devrais pas me sentir bien si je comprends bien il y a une forme d'ambivalence un peu comme ça bon je peux commencer à répondre dans le doute en tout cas si c'est le cas je pense qu'il y a deux choses différentes en fait qui rentrent un peu en confrontation c'est à dire qu'il y a le ressenti à oui et alors que je ne me suis jamais senti bien même avec 15-20 kilos en moins Ok, donc il y a le ressenti corporel, ou en tout cas, je pense même qu'on pourrait dire qu'il y a trois choses. Il y a le ressenti dans ta vie, tel que tu vis ta vie. Et peut-être que tu te sens libéré de toutes ces injonctions autour de la bouffe et que ça a enlevé une grosse charge mentale. Donc du coup, tu te sens plus légère, paradoxalement, plus libre. Et du coup, ça va beaucoup mieux, mieux que ça n'a jamais été. Cette libération joue aussi certainement dans la façon dont tu te sens dans ton corps. Donc tout ça, c'est ultra positif. Et puis, à côté de ça, il y a comment tu te sens dans ton corps. Ça a l'air d'être peut-être ambivalent, mais il y a quand même une partie positive de ce que je vois. C'est-à-dire, c'est cool parce que je me sens mieux, plus libre. Finalement, je suis plutôt bien dans mon corps. Mais par contre, il y a des limitations réelles, physiques de je me penche. Voilà, ça me gêne, peut-être que, enfin voilà, il y a peut-être d'autres limitations, d'autres choses que tu vis. Et puis en troisième lieu, il y a peut-être le côté, l'image, ou l'image projetée de ton corps, et tu vois, l'idée aussi d'un idéal qui ne devrait pas, ne pourrait pas se situer là. J'ai l'impression qu'il y a, voilà, plusieurs choses qui se mêlent. C'est compliqué de répondre à ça parce que, en fait, bien sûr que je serais tentée de te dire, mais attends... Violo, c'est trop bien, en fait, tu vis ta best life, vas-y, continue de vivre ta best life, et qu'est-ce que ça peut faire que la balance, elle affiche ce chiffre-là, tu vois ? Et finalement, est-ce que c'est si embêtant que ça, tu vois, ce truc qui scie ton ventre ? Et en même temps, ce serait ne pas prendre en compte tout un tas d'autres choses, en fait. Le fait qu'on vit dans une société grossophobe, et que peut-être c'est ça aussi qui te fait avoir ce discours-là. Peut-être aussi que... Il y a la ceinture là qui te gêne quand tu te penches, mais il y a peut-être d'autres choses, d'autres limitations de ton corps en fait qui t'embêtent et qui t'énervent. Mais en tout cas, donc ce que je veux dire c'est qu'en aucun cas je vais venir te dire comment tu devrais te sentir et comment tu devrais vivre les choses. Moi ce que je trouve très positif c'est le fait que tu te sentes beaucoup mieux. Et que, effectivement, j'entends aussi ton truc de dire, bah oui, mais si je repère jamais ce poids-là. Et ça, on le sait pas. On sait pas. Peut-être que naturellement, tu vas perdre du poids en continuant de réguler ton comportement alimentaire, mais peut-être pas. Peut-être que t'en auras marre et que tu réenclencheras un régime. Et peut-être que ça se passera bien, mais peut-être que tu redéclencheras tes TCA. Peut-être même que t'arriveras même pas, parce que la simple idée de faire un régime, tu verras que ça te déclenche des envies furieuses de manger. Tout ce que tu sais que tu vas limiter dans le régime. Enfin, tu vois, moi, j'en sais rien de ce que donnera ta vie par la suite. J'ai envie quand même de partager un truc que j'avais partagé avec une personne, mais ça date sur le groupe au sein de SOS. Un jour, on avait parlé de ça, d'acceptation du corps. Et du coup, j'avais comparé ça avec une personne qui vit un accident et qui se retrouve, je sais pas, en fauteuil roulant, privée. d'une partie de ses membres ou du côté fonctionnel de ses membres. Et en fait, oui, il y a une limitation claire. Il y a tout un tas de choses que cette personne, elle ne peut plus faire. Son corps, il ne ressemble plus non plus à ce qu'il était ou à ce qu'elle aimerait qu'il ressemble. Pour autant, soit cette personne, elle va avec le temps et avec le deuil et avec plein de choses. Je veux dire, je ne veux pas minimiser le travail que ça doit être de faire ça. Mais on voit bien que les personnes, en passant par plein de phases différentes, pour un certain nombre, arrivent à accepter l'état de fait des limitations de leur corps et à trouver une manière de vivre leur meilleure vie avec ce corps-là. Et oui, il n'empêche qu'elles ne monteront plus jamais d'escalier et qu'elles devront toujours prendre l'ascenseur et que les lieux non accessibles par ascenseur ne pourront pas y aller. Mais que voilà. Et qu'en fait, concernant le poids, On a toujours un truc qui nous empêche de passer par toutes ces phases-là et d'en venir à une vraie acceptation parce qu'on se dit qu'on devrait maigrir. Parce qu'on nous fait croire que c'est possible, parce qu'on nous fait croire qu'on peut faire tout ce qu'on veut avec notre poids, avec notre corps. Alors que c'est pas si simple que ça. Et que peut-être que ce serait utile de passer par ces phases-là. Et que du coup, aujourd'hui tu te sens bien dans ta peau, bien dans ta vie, mais tu te dis mais attends c'est pas possible, j'ai dépassé les 100 kilos. Et puis imagine, je redescends jamais et puis ça me serre le ventre quand même et puis peut-être que, je sais pas, pour telle autre chose je me sens limitée. Bah est-ce que ces choses-là peuvent être vécues ? Tu vois quand tu dis peut-être que, et qu'est-ce qui se passe si je les repère jamais ? Bah peut-être que ça te libérerait de vivre comme si t'allais jamais les reperdre. Et puis tu verras bien ce qui se passera. Mais de commencer à vivre avec l'idée que tu ne reperderas jamais de poids... peut-être que ce serait libérateur de toute une charge mentale là qui fout le bazar dans ta tête. Je sens que je me bloque dans le fait d'avoir envie de perdre du poids. Et comme si je n'ai plus le droit d'avoir envie de perdre du poids et que ça ne se fera pas. Alors là, on atteint un autre sujet. Ça n'enlève rien à ce que je viens de dire, qui je pense peut-être pourrait être aidant. C'est pas la même chose, tu dis, j'ai pas le droit d'avoir envie de perdre du poids. Bon, ça va peut-être vous choquer ou pas, mais tant pis, je continue sur mon exemple du handicap, en fait, de quelqu'un qui serait privé, par exemple, de l'usage de ses jambes. Je veux dire, la personne, forcément, qu'elle préférerait avoir ses jambes. Alors, peut-être pas. Peut-être qu'il y en a qui ont tellement changé de vie et tout, qui se disent, mais tout ce que j'ai appris par le biais de cet accident, tout ce que j'ai appris, ouais, je ne reviendrai pas en arrière. Mais peut-être qu'il y en a un certain nombre qui dirait non mais voilà oui j'ai grandi, j'ai appris, j'ai rebondi mais en vrai si je pouvais je reviendrais en arrière et j'aurais l'usage de mes jambes et ce serait trop cool quoi tu vois. Donc t'as le droit d'avoir envie de ça et tu vois par rapport à ce que je disais juste avant peut-être qu'un jour tu referais un régime en fait j'en sais rien moi en fait t'as le droit d'avoir envie de mincir tout comme quelqu'un qui est en fauteuil roulant a le droit d'être en colère et de dire tiens mais moi je voudrais avoir l'usage de mes jambes. Mais le fait de rester sur cette colère-là et de dire, putain, mais moi, je voudrais marcher, eh bien, en fait, ça empêche de dire, OK, comment je peux faire pour vivre ma meilleure vie, vu que là, maintenant, tout de suite, je ne peux pas marcher, tu vois ? Et d'ailleurs, il y a même des personnes qui, potentiellement, via de l'appareillage ou plein de choses, selon la situation dans laquelle elles sont, retournent vers une marche qui est possible. Mais elles savent que ça va prendre un an, deux ans. Ne pas me pourrir la vie tant que je suis dans ce fauteuil roulant. Donc voilà, en fait, c'est ça un peu le parallèle que j'ai envie de faire. Oui, t'as le droit d'avoir envie d'être plus mince, t'as le droit d'avoir envie de maigrir. Mais t'as le droit aussi de vivre ta meilleure vie avec ce poids-là, là, maintenant. Je sais pas si ça te parle. En attendant que tu me répondes, je reviendrai du coup dessus, j'en profite pour répondre à la dernière question qui m'avait été posée. Écouter sa fin mentale ou seulement physique ? Je trouve ça intéressant parce que c'est un truc qu'on entend souvent. Moi, j'aime pas trop parler de plusieurs fins. Alors que ça se fait beaucoup, hein. Je sais que dans une de mes formations... notamment autour de la pleine conscience et de l'alimentation on parle de neuf fins différentes donc pourquoi pas moi ça me parle pas trop quand je parle de faim du coup c'est la fin physiologique quoi énergétique il ya un besoin énergétique et puis quand je ressens plus la fin c'est la satiété mais la satiété c'est pas le rassasiement donc je vais pas parler de faim mentale moi je vais plutôt parler d'envie de manger pour les fins mentales J'ai une envie de manger, qu'elle soit émotionnelle, qu'elle soit même nutritionnelle. C'est-à-dire que dans la régulation du corps, on sait aussi qu'on peut avoir des envies de manger liées à nos besoins du moment, en fait. Donc, la question, est-ce qu'on doit aussi écouter la faim mentale ? Oui, oui, tout à fait. Parce qu'en fait, c'est tes envies de manger aussi qui vont te guider. Si tu es en recovery d'anorexie ou de grandes, grandes restrictions, Oui effectivement tu vas voir que tes envies de manger elles vont tourner un peu en boucle autour d'aliments avec lesquels tu es insécurisé. Mais c'est à force de répondre à tes envies de manger que tu vas pouvoir te sécuriser avec les aliments. Et puis tu verras qu'une fois que tu es vraiment une mangeuse régulée, tes envies de manger elles te guident et c'est elles qui te permettent d'avoir accès aussi au rassasiement. Puisque le rassasiement il... C'est un mélange un peu de j'ai plus faim et j'ai plus envie de manger. Je me sens satisfaite. Donc pour atteindre la satisfaction, il faut répondre à ses envies. Donc oui, c'est très important. Alors du coup, pour finir sur la question d'avant, on refait un petit bout en arrière sur l'envie de maigrir, tout ça. J'ai l'impression qu'il faut que je passe par le fait de ne plus vouloir ou avoir envie de perdre pour enfin me libérer de cette tare et avancer. Comme si je me contrôle pour éviter d'avoir envie de ça. Je sais pas. En fait, c'est au cas par cas. C'est pas un truc... Je pourrais pas vous dire, pour aller bien, il faut à tout prix se défaire de l'envie de maigrir. Parce que c'est pas vrai. Et parce que moi, je le vois vraiment... D'ailleurs, tu le sais Nina, dans SOS Compulsion, à aucun moment je vous dis... Bon allez, c'est bon quoi. Acceptez vos corps et puis arrêtez de vouloir maigrir quoi. Non, parce que c'est pas si simple que ça. Souvent ce que je propose c'est de mettre ça un peu entre parenthèses, de mettre ça de côté. Le temps de se sentir mieux, de faire la paix, etc. Par contre, ce que je viens de te dire sur la notion de handicap, peut-être que c'est un parallèle que tu peux essayer de faire qui serait intéressant. D'imaginer ton poids, le poids que tu fais aujourd'hui, comme quelqu'un qui soudainement se serait retrouvé en fauteuil roulant, et à qui on dit ok, on va voir. ce qu'on peut faire, peut-être que vous remarcherez, peut-être que vous ne remarcherez jamais. Tu vois ? On pourrait se dire ça. Et du coup, bah ok, tous les matins tu te lèves, enfin tu te lèves, tu te réveilles, et du coup tu te dis ok, bah aujourd'hui je vais pas pouvoir marcher, je sais pas si un jour je remarcherai. Bah ok, tous les matins tu te lèves et tu dis ok, aujourd'hui je fais 100 kilos et je sais pas si un jour je ferai moins, mais comment je peux vivre ma vie sans marcher, comment je peux vivre ma vie en faisant ce poids-là et en étant hyper épanouie ? Et de mettre vraiment ton énergie là-dessus. Plutôt que... En fait, ça revient aussi à vivre les choses un peu plus au présent, plutôt qu'être toujours dans des projections futures. Aujourd'hui, tu te sens bien, tu le dis. En plus, même quand je faisais 15-20 kilos de moins, je ne me sentais pas si bien. Ok. Peut-être arrête de voir toujours plus loin et reviens au moment présent et cultive ça, le fait de te sentir bien. Et essaie de vivre ta vie. Fais un test. Tu peux te mettre un timing, une semaine, deux semaines, un mois. Et tu te dis, ok, je fais le test de vivre ma vie en me disant, qu'est-ce que ça me fait de me dire que je ne reperderai jamais de poids ? Tu vas pouvoir voir ce que ça te fait en termes d'émotion, c'est quoi les pensées qui apparaissent, c'est quoi les comportements aussi qui viennent avec, et de voir ce que ça peut jouer, ce que ça peut changer. Bon, je prends très vite fait une dernière question qui est arrivée. Bonjour, ne peut-on pas dire que la perte de poids viendrait de surcroît ou pas une fois la relation à l'alimentation apaisée ? Ah oui, du coup, c'est en lien. Avec la question que posait Nina. Oui, ça peut, mais en même temps, avec la notion de poids d'équilibre qui peut augmenter au fur et à mesure des fluctuations de poids, on sait aussi qu'on peut ne pas redescendre jusqu'à son poids d'équilibre. Donc oui, il y a quelque chose d'un peu logique en se disant, si je fais des compulsions, si je suis dans la suralimentation, notamment l'hyperphagie, et que du coup, je suis toujours en train de manger au-dessus de mes besoins, on peut largement imaginer que le moment où je vais me réguler, et que je vais manger plus en lien avec mes besoins, il peut y avoir une perte de poids qui va arriver. Cependant, est-ce que ce sera 20 kilos ? Il y a peu de chances. 40 kilos, il y a encore moins de chances. Donc c'est pour ça que... Et puis en fait, on avance sur les questions de régulation de poids et tout. On avance doucement quand même. Aussi parce qu'à mon sens, on cherche peut-être assez peu dans le bon sens. On est toujours dans ces histoires de culte de la minceur. Et donc les recherches aussi, peut-être, ne vont pas toujours tout à fait dans le bon sens. En tout cas, il y en a certains qui cherchent pour moi dans le bon sens. Bref, on avance, mais malgré tout, il y a encore beaucoup de zones de flou et de choses qu'on ne sait pas sur les mécanismes de prise et de perte de poids et de régulation du poids. Donc voilà, c'est un peu flou et on ne peut pas promettre à quelqu'un que quand il régulera son comportement alimentaire, il y aura une super grosse perte de poids par rapport à là où il en est. En fait, ça, on ne sait pas. Donc voilà ce que je pouvais dire. Allez, une dernière question et vraiment après j'arrête. Est-ce que le fait de jeûner... Peut-être une bonne option pour ressentir réellement la faim et apprendre à savourer. Non, je ne pense pas. Oula, je suis toute tordue. Pas vraiment s'imposer un jeûne, je ne suis pas sûre. Par contre, quand on a des difficultés à ressentir la faim, c'est bien de travailler dessus et d'essayer de repousser certaines prises alimentaires. pour mieux ressentir la faim, pour être plus dans la finesse. Mais attention à se dire, je vais jeûner, je vais par exemple sauter le petit-déj, et comme ça à midi je suis sûre d'avoir bien faim. En fait si vous êtes déjà dans des TCA, vous allez créer une forme d'insécurité, de peur de manquer, de plein de choses qui peuvent être compliquées. Donc je préfère parler du fait par exemple de repousser la première prise alimentaire, mais en se donnant le droit de ne pas forcément attendre une certaine heure. et en se donnant le droit de manger dès que les premiers signaux de faim arrivent. Donc ça veut dire en prévoyant d'avoir à manger sur soi et en s'accordant de la flexibilité, en disant ok, je mangerai là, puis on verra les prochaines prises alimentaires. Donc oui, c'est intéressant de ressentir la faim et d'affiner ses ressentis sur la faim. Et le fait d'avoir faim va aussi permettre d'être plus fin dans les ressentis de plaisir et tout ça. Donc voilà. Je vais arrêter ici. Je vous invite, si vous aviez d'autres questions... à me les poser pour le futur live puisqu'on se retrouve tous les lundis en live n'hésitez pas à revenir lundi midi la semaine prochaine pour qu'on discute ensemble, à me poser vos questions auparavant dans la boîte à questions ou en DM je les prendrai en note pour le futur live j'arrête ici parce qu'on arrive déjà à 35 minutes et que ça me paraît bien assez long merci pour votre présence merci pour vos questions merci pour vos merci là en commentaire merci Donc pour rappel, tout ce que je viens de raconter sera disponible en replay ici, mais sera aussi disponible sur le podcast. Donc n'hésitez pas à les écouter. N'hésitez pas à me soutenir en partageant, en commentant, en likant. Vous voyez, ça permet de me faire connaître. Moi, ça me permet de rester motivée aussi pour produire tous ces contenus que je tiens à vous mettre à disposition. Et puis, prenez grand soin de vous. Les fêtes de fin d'année ne sont pas encore terminées, je sais que ça peut être remuant à plein de niveaux, donc recentrez-vous autant que vous le pouvez, prenez soin de vous autant que vous le pouvez, et puis on se voit très bientôt, ciao !

Chapters

  • Peux-tu nous parler de l’anorexie chronique? Est-ce que c’est incurable?

    01:28

  • Je reprends du poids trop vite, j’ai l’impression d’aller mieux trop rapidement ne pas être légitime

    08:38

  • Quand on vit avec un TCA, comment protéger au mieux nos enfants au quotidien (du tac, rapport au corps..)

    12:13

  • Je me sens mieux que jamais mais j’ai dépassé les 100kg, ça ne me semble pas normal. Et si je ne perdais jamais de poids…

    16:51

  • Écouter sa faim mentale ou seulement physique

    25:06

  • Est-ce que jeûner est une bonne idée pour retrouver la faim et ses sensations?

    31:17

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