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L'art numérique : prolongement de l'art traditionnel ? | Laurie Bonin (Artpoint) cover
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« Tendances INNO » le podcast Innovation de Docaposte

L'art numérique : prolongement de l'art traditionnel ? | Laurie Bonin (Artpoint)

L'art numérique : prolongement de l'art traditionnel ? | Laurie Bonin (Artpoint)

15min |18/09/2023
Play
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« Tendances INNO » le podcast Innovation de Docaposte

L'art numérique : prolongement de l'art traditionnel ? | Laurie Bonin (Artpoint)

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15min |18/09/2023
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Description

Bienvenue dans un nouvel épisode de "Tendances Inno", le podcast qui vous plonge au cœur des innovations qui façonnent notre futur. Dans cet épisode spécial, Marine Adatto et Alexandra Watenberg, cofondatrices de Wagmi Trends, vous invitent à explorer le monde fascinant de l'art numérique.


👉👉  Des invités d'exception :


• Laurie Bonin, cofondatrice d'Artpoint et membre de la NFT Factory, qui partage son parcours inspirant et sa vision avant-gardiste de l'art numérique.

• Olivier Senot, Directeur de l'Innovation chez Docaposte, qui nous offre une réflexion profonde sur l'évolution de l'art à l'ère du numérique.


👉👉 Dans cet épisode, découvrez :

• Comment l'art numérique s'inscrit dans la continuité de l'art traditionnel tout en bouleversant les codes établis.

• Les opportunités et défis que présente la démocratisation de l'art digital.

• Le rôle disruptif des NFT dans le marché de l'art mondial.


👉👉 Pourquoi écouter cet épisode ?

Pour enrichir votre compréhension de l'art numérique, découvrir des perspectives nouvelles et comprendre comment la technologie redéfinit l'art et son accessibilité.


🎤 Cet épisode n'est pas seulement une écoute ; c'est une invitation à comprendre le futur de l'art. 


Ne vous contentez pas de regarder. Soyez le regard. 🌊


Appuyez sur "play" et laissez le futur de l'art vous surprendre. 🎨


Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” :


🔹  sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-web3-de-docaposte 

🔹 sur notre site : https://www.docaposte.com/blog/podcast/tendances-inno 


#Web3  #Innovation #Docaposte #Art #ArtNumérique  #NFT



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Alexandra Watenberg

    Bienvenue dans Tendance Inno, un podcast proposé par Docaposte, acteur référent français de la confiance numérique. Notre objectif, vous partager les enjeux et tendances du numérique autour du Web 3. Dans cet épisode, nous parlerons plus particulièrement de l'essor de l'art numérique. Nous sommes Marina Adatto et Alex Watenberg, cofondatrices de WAGMI Trends.

  • Marine Adatto

    Aujourd'hui, sur notre plateau, nous accueillons une invitée de choix qui va nous parler de son parcours, de son expertise et de sa vision du Web3. J'ai nommé Laurie Bonin, cofondatrice d'ArtPoint et membre de la NFT Factory. Pour nous accompagner, Olivier Senot, directeur de l'innovation chez Docaposte, nous éclairera plus concrètement sur ce sujet et les enjeux associés. Nous espérons que cet épisode vous offrira de précieux enseignements et de nouvelles perspectives. Sans plus attendre, mettez vos écouteurs et plongeons ensemble dans cette nouvelle exploration. Olivier, c'est à toi.

  • Olivier Senot

    A-CCOM-PLI, c'est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit, maîtrisant les mathématiques, la physique, le commerce, la finance, et tout cela m'y a profié aujourd'hui de l'art. Aucun autre mot ne pourrait mieux caractériser ton parcours de façon plus complète. Nous aimerions savoir comment, au lieu d'une carrière toute tracée à la tête de l'industrie financière, tu as choisi de mettre ton énergie et tes connaissances au service de la diffusion de l'art au plus grand nombre. Laurie, nous t'écoutons.

  • Laurie Bonin

    Déjà, bonjour à tous et merci de me recevoir dans le podcast. Eh bien, c'est très simple. Il y a un peu plus de trois ans maintenant, j'ai rencontré mon associé Julie sur les bancs de l'école. Et toutes les deux, on était passionnées par des enjeux de démocratisation de l'accès à l'art. Et dans le même temps, on s'est littéralement prises de passion pour l'art numérique. On était convaincus que c'était l'art de demain, que ça allait prendre de plus en plus de place et que le marché de l'art était en train d'opérer une profonde révolution. Et on a eu envie d'accompagner les artistes numériques les plus brillants à émerger. On a eu envie de soutenir leur travail, donc on a lancé Artpoint.

  • Alexandra Watenberg

    Bonjour Laurie, merci d'être avec nous. Première question qu'on aimerait te poser, est-ce que l'art numérique est une continuité de l'art traditionnel ?

  • Laurie Bonin

    Alors c'est une très bonne question. A mon sens, l'art numérique c'est un prolongement de l'art traditionnel, c'est un peu une suite logique dans une société qui à un moment est devenue de plus en plus technologique. Donc il faut savoir qu'on peut définir l'art numérique comme l'ensemble des œuvres qui sont créées grâce à un outil numérique, et que l'art numérique en fait est apparu très tôt, dès le début des années 50. à savoir en même temps finalement que se sont développés les premiers ordinateurs. Donc finalement, à ce moment-là, ce qu'on appelait aussi d'ailleurs l'art des nouveaux médias ou encore l'art cybernétique, c'est en continuité avec l'art traditionnel. Et c'est simplement une évolution naturelle de la création artistique dans une société qui se transforme. Ce qu'on voit au fil des années, au fil des époques, c'est que l'art a toujours eu en fait cette vocation d'explorateur des nouveaux possibles et que de tout temps, l'artiste s'est emparé des outils qu'il avait à sa disposition. pour questionner son rapport au monde. Et de la même manière, très vite, il s'est emparé des outils numériques pour comprendre comment ces outils allaient transformer notre rapport au monde. Les artistes ont utilisé de nouvelles technologies pour les sonder et appréhender de quelle manière, demain, ça allait complètement bouleverser notre quotidien. Donc la vocation de l'art reste inchangée, et c'est simplement les outils de l'artiste qui évoluent et les pinceaux qui sont remplacés petit à petit par des ordinateurs. Finalement l'art numérique à ce moment là, on voit que c'est une continuité de l'art traditionnel, cependant c'est vrai que ça arrive quand même vraiment en rupture avec des formes plus traditionnelles telles que la peinture ou encore la sculpture, puisque l'art numérique est souvent immatériel. On va parler d'un fichier numérique, d'un code informatique, et donc finalement ça devient quelque chose de très intangible là où l'art traditionnel a toujours été présenté plutôt comme un objet. De plus... L'art numérique se présente aussi parfois sous une forme inachevée, c'est un code en fait informatique qui va continuer de se nourrir de data, d'interactions de la part des spectateurs et donc être un flux continu. Là encore c'est une vraie rupture face à des formes d'art plus traditionnelles qui se présentent sous leur forme achevée et qui sont là pour être contemplées. Donc le spectateur évolue aussi, la place du spectateur change et il devient de plus en plus actif, il n'est plus simplement passif. Les lieux d'exposition aussi évoluent puisque l'art numérique très vite recherche les grands espaces et s'expose dans la ville, dans l'espace public, dans des festivals ou même sur Internet. Et ça devient comme ça accessible à tous. Donc il y a quand même beaucoup d'équilibres comme ça qui sont bouleversés. La main de l'artiste aussi est un peu remise en question puisque maintenant il y a aussi l'ordinateur qui travaille et donc se pose beaucoup de questions parfois de paternité sur l'œuvre. Qui est l'artiste ? Est-ce l'ordinateur ? Est-ce le créateur ? Celui qui a vraiment pensé l'algorithme ? Donc, en ce sens, l'art numérique casse les codes et est en rupture.

  • Marine Adatto

    Laurie, selon toi, comment peut-on aujourd'hui démocratiser l'art digital, d'une part auprès du grand public, mais aussi auprès des artistes traditionnels ?

  • Laurie Bonin

    C'est à nouveau une excellente question, puisque nous, c'est vraiment le sujet qui nous porte quotidiennement chez Artpoint. Alors, il faut savoir qu'initialement, on s'est également énormément intéressé à l'art numérique, parce qu'on avait le sentiment que c'était un art qui pouvait contribuer à la démocratisation de l'accès à l'art en général. Ce qu'on a vu dès 2018, en nous rendant à des expositions comme le Team Lab à la Villette, ou encore Artists and Robots au Grand Palais, c'était que ces expositions, déjà, battaient des records d'audience. L'Atelier des Lumières, c'était plus d'un million de visiteurs en seulement quelques semaines. Le Team Lab, ça détrônait également la plupart des expositions qui avaient lieu en le même temps. Donc on voyait qu'il y avait un vrai désir de la part du public de découvrir ces nouvelles émotions, ces nouvelles formes d'art, ces nouvelles esthétiques. Et ensuite, on voyait qu'on était souvent face à un public très varié, très divers. On voyait qu'il y avait à la fois des très jeunes et des moins jeunes, des personnes très sensibles à l'art qui souhaitaient comprendre. quel était le potentiel créatif des nouvelles technologies et accéder au regard critique des artistes sur le monde dans lequel on vit, qui est très numérique. Et on voyait également des personnes qui parfois se rendaient dans un musée pour la première fois, mais qui étaient touchées par le médium digital. Il y a très certainement dans l'art numérique une émotion très directe. On est face à un art qui est hypnotique, envoûtant. Il y a quelque chose aussi peut-être de moins élitiste, peut-être un art qui, dans une première approche, est plus accessible. Donc pour nous, ça nous a intéressés parce qu'on a vu dans cet art quelque chose de très fédérateur et on a senti que c'était très certainement un excellent moyen pour créer des émotions artistiques auprès d'un large public. Et lorsqu'on a une émotion artistique, la porte est ouverte pour après plonger complètement dans le monde de l'art. Et ensuite, comment démocratiser l'art digital ? Selon nous, le numérique est un excellent outil pour favoriser l'accessibilité. Le numérique, c'est un excellent médium pour diffuser de l'art de façon très large. Et nous... Le pari qu'on a fait, c'est d'exposer l'art numérique directement sur des écrans, puisque les écrans sont aujourd'hui présents partout dans des lieux qu'on fréquente au quotidien. Et ça nous permet donc de démultiplier les points de rencontre entre l'art et son public. Aujourd'hui, ce qu'on souhaite, c'est de transformer tous les écrans qu'il y a dans notre parcours au quotidien en écrins pour l'art numérique, de pouvoir vivre sur ces écrans des émotions, des expériences immersives, et donc que l'écran contribue à avoir une mission sociale intéressante. celle de soutenir la jeune génération d'artistes et d'embellir notre quotidien, puisque la beauté sauvera le monde. Donc finalement, il convient selon nous de sortir l'art numérique de l'espace cloisonné des musées, pour l'apporter directement à son public, dans des espaces très fréquentés, tels que des hôtels prestigieux, des espaces retail de luxe, les plus beaux bureaux d'entreprise. Et ainsi, on pense qu'on peut vraiment contribuer à rendre notre expérience au quotidien plus magique, tout en permettant à l'art numérique de gagner en notoriété. Ce qui est important aussi si on veut vraiment démocratiser l'art numérique, c'est de soigner la scénographie pour mettre en avant le travail des artistes et également d'apporter une médiation pour permettre au public de décrypter ce qu'il est en train de voir et tout d'un coup accéder à qu'est-ce que l'art numérique, qu'est-ce que la 3D, qu'est-ce que l'art génératif. On voit que le public est curieux et nous, très simplement, grâce à un système de QR code, à nouveau grâce à la puissance du numérique, on est à même de donner accès à ces infos et on peut... Donc présenter les biographies des artistes, des explications sur les œuvres. Voilà, donc je dirais à la fois soigner la scénographie, proposer une médiation et venir renouveler en permanence pour nourrir un public de plus en plus curieux de ces nouvelles émotions.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Alors selon toi, comment aujourd'hui peut-on démocratiser l'art digital ? D'une part auprès du grand public et d'autre part auprès des artistes traditionnels.

  • Laurie Bonin

    Alors aujourd'hui, en effet, il y a beaucoup d'artistes traditionnels qui se demandent en quoi le numérique peut potentiellement étendre leurs pratiques. Nous, on le voit par exemple, on a des artistes qui sont peintres de formation et qui vont essayer de voir comment avec le numérique, ils peuvent donner vie à leur peinture. On a aussi des sculpteurs de formation qui donnent vie à nouveau à leur sculpture grâce au digital. Je pense par exemple à Hermine Bourdin. qui est une artiste qui crée des sculptures de femmes à l'enveloppe généreuse, qui évoque une certaine forme de puissance. Et grâce à la 3D et grâce également à l'art génératif, elle a pu complètement leur donner forme. Et nous, on les a diffusées justement dans des lieux de vie, donc ça c'est hyper intéressant. Donc peut-être tout simplement en leur présentant comment le numérique peut ouvrir le champ des possibles en matière de création. comment ça peut contribuer à développer leur travail, aller plus loin peut-être parfois en termes d'interaction, en termes d'immersion. Et après, on peut également leur présenter comment le numérique leur permet aussi de toucher une nouvelle audience, un nouveau public et pourquoi pas même une communauté d'acheteurs grâce au NFT.

  • Alexandra Watenberg

    Merci beaucoup Laurie. L'art est une industrie mondiale puissante. Le NFT bouleverse-t-il réellement les grands équilibres ? ou les majors de l'art sont-ils toujours à la manœuvre ?

  • Laurie Bonin

    Le marché de l'art au global s'est levé à 65 milliards de dollars en 2021 et celui des NFT atteignit déjà 44 milliards et il pourrait atteindre 230 milliards d'ici 2030. Donc même si sur ces 40 milliards, l'art représentait en 2021 uniquement entre guillemets 7%, donc la partie art NFT puisqu'après il y a également tout ce qui touche au metaverse, au gaming ou encore aux collectibles, on voit que les NFT deviennent déjà incontournables sur le marché de l'art. Et c'est une tendance qui évolue et aujourd'hui, l'art fait partie des segments qui résistent le mieux en période de beer market. Donc en effet, les NFT deviennent incontournables, en tout cas sur le marché de l'art. Alors par rapport au majeur de l'art, j'ai envie de dire qu'à la fois, les grandes institutions peuvent complètement contribuer à l'émergence des NFT. Et on l'a vu avec la vente de Beeple organisée par Christie's en 2021. Le fait qu'une institution consacre cette démarche NFT, ça a... complètement contribué à tous les faits médiatiques qu'il y a eu derrière, au fait que le grand public s'y est intéressé. Aujourd'hui, le fait que des grands musées comme le Centre Pompidou et des politiques d'acquisition autour des NFT, à nouveau, ça permet de démocratiser ce médium. Donc je pense que les majors ont un rôle à jouer pour démocratiser les NFT et en tout cas créer de l'adoption auprès du grand public. Cependant aujourd'hui, il est vrai que la philosophie des NFT repose beaucoup sur le concept de décentralisation, ce qui va un peu à l'encontre quand même du marché de l'art traditionnel et du système de galerie, puisque finalement avec les NFT, les artistes peuvent faire un peu leur autopromotion. En tout cas, ils peuvent se passer de représentation, ils peuvent eux-mêmes développer leur communauté, et c'est pour ça qu'on voit d'ailleurs l'émergence d'une toute nouvelle génération de créateurs. Donc... Dans une certaine mesure, les grands majeurs sont quand même assez disruptés parce que ça repense les équilibres et la façon dont on collectionne de l'art et dont on accède également aux artistes. Aujourd'hui, il y a énormément d'artistes qui sont ravis de pouvoir échanger en direct avec leurs collectionneurs. Les collectionneurs prennent goût aussi au fait de rencontrer les artistes, ce qui est très rare dans les galeries traditionnelles. Généralement, on échange avec le galeriste et on achète une toile et on ne va pas forcément ensuite avoir une discussion avec l'artiste. Et le fait que... qu'on passe sur un modèle de décentralisation où c'est l'artiste qui va finalement développer sa propre communauté, proposer son travail sur des plateformes, eh bien forcément les commissions derrière qui sont prises sont plus du tout les mêmes. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'artistes NFT qui ne conçoivent même pas l'idée d'aller vers une galerie qui pourrait prendre 50%, ce qui est la commission la plus traditionnelle on va dire, sur les galeries. Donc, en ce sens, il y a quand même... des grands changements, on va dire, à l'œuvre sur le marché de l'art.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Avant de conclure, Olivier va nous ouvrir les chakras de réflexion sur ce sujet. Olivier, nous t'écoutons.

  • Olivier Senot

    Merci. Et quel plaisir, Laurie, de t'avoir avec nous. Quelle bulle d'oxygène tu nous apportes. Mais laissons-nous porter un instant par la promesse, pas seulement utopique, d'une reconquête de l'art par tous. L'art a connu de nombreuses évolutions et mutations au fil des siècles. Reflet parfois biaisé des changements sociétaux, culturels, religieux et politiques de chaque époque, l'art numérique n'échappe pas à cette évolution. Il s'inscrit dans cette continuité, mais c'est le contexte dans lequel il apparaît qui donne à ce siècle des allures de révolution. D'abord enseigné et accessible à tous, l'art est devenu à diffusion restreinte, aidé en cela par l'évolution de la société et l'avènement d'autres sources de divertissement. Il est aujourd'hui relégué au rang de plaisir élitiste, boudé par le plus grand nombre. L'art, à l'heure de la technologie, renverse cette tendance, apportant d'autres formes d'expression artistique, d'autres supports, moins statiques, plus interactifs, plus sensoriels et plus envoûtants, comme tu l'as évoqué. C'est la force du numérique. Le Web3 en est le vecteur, le NFT le support, pour diffuser largement l'art par la technologie. Dans une société du tout, tout de suite, l'art reprend par le numérique sa place unique d'interrogateur universel de notre époque. rendant à l'homme ce temps nécessaire de réflexion sur sa condition au miroir des représentations artistiques. « Choqué, c'est visé juste » , disait Cocteau. L'œuvre aboutie de l'artiste livre au spectateur un point de vue qui doit le séduire ou l'écœurer, peu importe. L'essentiel est de susciter dans un même instant l'émotion et la réflexion sur lui-même, sur la société en général. Nouveau, abondant et rare, les trois piliers antinomiques qui définissent les caractéristiques de l'art 3.0. L'œuvre est reproductible, disponible, parfois exposée, ubiquitaire par essence et pourtant unique. La proximité entre l'art et le spectateur, offerte par le numérique, permettra-t-elle de tracer le chemin de la reconquête vers sa fonction originelle ? Vous avez 4 heures.

  • Marine Adatto

    Et voilà, cet épisode touche à sa fin. Nous espérons que cet échange vous aura apporté de nouvelles connaissances sur l'art numérique ainsi que de nouvelles perspectives de compréhension. Nous remercions chaleureusement Laurie Bonin ainsi qu'Olivier Senot pour leur participation et leur expertise. Nous espérons que vous avez apprécié cette discussion aussi passionnante qu'enrichissante.

  • Alexandra Watenberg

    N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux de Docaposte et de WAGMI Trends pour être informé des prochains épisodes. Tendance Inno, c'est fini pour aujourd'hui, mais n'hésitez pas à nous envoyer vos... commentaires et bien sûr à partager cet épisode s'il vous a plu. Nous serons ravis de vous lire et de vous répondre. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un prochain épisode avec un leader du Web3. Retrouvez cet épisode sur le site de DocaPost ainsi que sur toutes les plateformes de podcasts.

Description

Bienvenue dans un nouvel épisode de "Tendances Inno", le podcast qui vous plonge au cœur des innovations qui façonnent notre futur. Dans cet épisode spécial, Marine Adatto et Alexandra Watenberg, cofondatrices de Wagmi Trends, vous invitent à explorer le monde fascinant de l'art numérique.


👉👉  Des invités d'exception :


• Laurie Bonin, cofondatrice d'Artpoint et membre de la NFT Factory, qui partage son parcours inspirant et sa vision avant-gardiste de l'art numérique.

• Olivier Senot, Directeur de l'Innovation chez Docaposte, qui nous offre une réflexion profonde sur l'évolution de l'art à l'ère du numérique.


👉👉 Dans cet épisode, découvrez :

• Comment l'art numérique s'inscrit dans la continuité de l'art traditionnel tout en bouleversant les codes établis.

• Les opportunités et défis que présente la démocratisation de l'art digital.

• Le rôle disruptif des NFT dans le marché de l'art mondial.


👉👉 Pourquoi écouter cet épisode ?

Pour enrichir votre compréhension de l'art numérique, découvrir des perspectives nouvelles et comprendre comment la technologie redéfinit l'art et son accessibilité.


🎤 Cet épisode n'est pas seulement une écoute ; c'est une invitation à comprendre le futur de l'art. 


Ne vous contentez pas de regarder. Soyez le regard. 🌊


Appuyez sur "play" et laissez le futur de l'art vous surprendre. 🎨


Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” :


🔹  sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-web3-de-docaposte 

🔹 sur notre site : https://www.docaposte.com/blog/podcast/tendances-inno 


#Web3  #Innovation #Docaposte #Art #ArtNumérique  #NFT



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Transcription

  • Alexandra Watenberg

    Bienvenue dans Tendance Inno, un podcast proposé par Docaposte, acteur référent français de la confiance numérique. Notre objectif, vous partager les enjeux et tendances du numérique autour du Web 3. Dans cet épisode, nous parlerons plus particulièrement de l'essor de l'art numérique. Nous sommes Marina Adatto et Alex Watenberg, cofondatrices de WAGMI Trends.

  • Marine Adatto

    Aujourd'hui, sur notre plateau, nous accueillons une invitée de choix qui va nous parler de son parcours, de son expertise et de sa vision du Web3. J'ai nommé Laurie Bonin, cofondatrice d'ArtPoint et membre de la NFT Factory. Pour nous accompagner, Olivier Senot, directeur de l'innovation chez Docaposte, nous éclairera plus concrètement sur ce sujet et les enjeux associés. Nous espérons que cet épisode vous offrira de précieux enseignements et de nouvelles perspectives. Sans plus attendre, mettez vos écouteurs et plongeons ensemble dans cette nouvelle exploration. Olivier, c'est à toi.

  • Olivier Senot

    A-CCOM-PLI, c'est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit, maîtrisant les mathématiques, la physique, le commerce, la finance, et tout cela m'y a profié aujourd'hui de l'art. Aucun autre mot ne pourrait mieux caractériser ton parcours de façon plus complète. Nous aimerions savoir comment, au lieu d'une carrière toute tracée à la tête de l'industrie financière, tu as choisi de mettre ton énergie et tes connaissances au service de la diffusion de l'art au plus grand nombre. Laurie, nous t'écoutons.

  • Laurie Bonin

    Déjà, bonjour à tous et merci de me recevoir dans le podcast. Eh bien, c'est très simple. Il y a un peu plus de trois ans maintenant, j'ai rencontré mon associé Julie sur les bancs de l'école. Et toutes les deux, on était passionnées par des enjeux de démocratisation de l'accès à l'art. Et dans le même temps, on s'est littéralement prises de passion pour l'art numérique. On était convaincus que c'était l'art de demain, que ça allait prendre de plus en plus de place et que le marché de l'art était en train d'opérer une profonde révolution. Et on a eu envie d'accompagner les artistes numériques les plus brillants à émerger. On a eu envie de soutenir leur travail, donc on a lancé Artpoint.

  • Alexandra Watenberg

    Bonjour Laurie, merci d'être avec nous. Première question qu'on aimerait te poser, est-ce que l'art numérique est une continuité de l'art traditionnel ?

  • Laurie Bonin

    Alors c'est une très bonne question. A mon sens, l'art numérique c'est un prolongement de l'art traditionnel, c'est un peu une suite logique dans une société qui à un moment est devenue de plus en plus technologique. Donc il faut savoir qu'on peut définir l'art numérique comme l'ensemble des œuvres qui sont créées grâce à un outil numérique, et que l'art numérique en fait est apparu très tôt, dès le début des années 50. à savoir en même temps finalement que se sont développés les premiers ordinateurs. Donc finalement, à ce moment-là, ce qu'on appelait aussi d'ailleurs l'art des nouveaux médias ou encore l'art cybernétique, c'est en continuité avec l'art traditionnel. Et c'est simplement une évolution naturelle de la création artistique dans une société qui se transforme. Ce qu'on voit au fil des années, au fil des époques, c'est que l'art a toujours eu en fait cette vocation d'explorateur des nouveaux possibles et que de tout temps, l'artiste s'est emparé des outils qu'il avait à sa disposition. pour questionner son rapport au monde. Et de la même manière, très vite, il s'est emparé des outils numériques pour comprendre comment ces outils allaient transformer notre rapport au monde. Les artistes ont utilisé de nouvelles technologies pour les sonder et appréhender de quelle manière, demain, ça allait complètement bouleverser notre quotidien. Donc la vocation de l'art reste inchangée, et c'est simplement les outils de l'artiste qui évoluent et les pinceaux qui sont remplacés petit à petit par des ordinateurs. Finalement l'art numérique à ce moment là, on voit que c'est une continuité de l'art traditionnel, cependant c'est vrai que ça arrive quand même vraiment en rupture avec des formes plus traditionnelles telles que la peinture ou encore la sculpture, puisque l'art numérique est souvent immatériel. On va parler d'un fichier numérique, d'un code informatique, et donc finalement ça devient quelque chose de très intangible là où l'art traditionnel a toujours été présenté plutôt comme un objet. De plus... L'art numérique se présente aussi parfois sous une forme inachevée, c'est un code en fait informatique qui va continuer de se nourrir de data, d'interactions de la part des spectateurs et donc être un flux continu. Là encore c'est une vraie rupture face à des formes d'art plus traditionnelles qui se présentent sous leur forme achevée et qui sont là pour être contemplées. Donc le spectateur évolue aussi, la place du spectateur change et il devient de plus en plus actif, il n'est plus simplement passif. Les lieux d'exposition aussi évoluent puisque l'art numérique très vite recherche les grands espaces et s'expose dans la ville, dans l'espace public, dans des festivals ou même sur Internet. Et ça devient comme ça accessible à tous. Donc il y a quand même beaucoup d'équilibres comme ça qui sont bouleversés. La main de l'artiste aussi est un peu remise en question puisque maintenant il y a aussi l'ordinateur qui travaille et donc se pose beaucoup de questions parfois de paternité sur l'œuvre. Qui est l'artiste ? Est-ce l'ordinateur ? Est-ce le créateur ? Celui qui a vraiment pensé l'algorithme ? Donc, en ce sens, l'art numérique casse les codes et est en rupture.

  • Marine Adatto

    Laurie, selon toi, comment peut-on aujourd'hui démocratiser l'art digital, d'une part auprès du grand public, mais aussi auprès des artistes traditionnels ?

  • Laurie Bonin

    C'est à nouveau une excellente question, puisque nous, c'est vraiment le sujet qui nous porte quotidiennement chez Artpoint. Alors, il faut savoir qu'initialement, on s'est également énormément intéressé à l'art numérique, parce qu'on avait le sentiment que c'était un art qui pouvait contribuer à la démocratisation de l'accès à l'art en général. Ce qu'on a vu dès 2018, en nous rendant à des expositions comme le Team Lab à la Villette, ou encore Artists and Robots au Grand Palais, c'était que ces expositions, déjà, battaient des records d'audience. L'Atelier des Lumières, c'était plus d'un million de visiteurs en seulement quelques semaines. Le Team Lab, ça détrônait également la plupart des expositions qui avaient lieu en le même temps. Donc on voyait qu'il y avait un vrai désir de la part du public de découvrir ces nouvelles émotions, ces nouvelles formes d'art, ces nouvelles esthétiques. Et ensuite, on voyait qu'on était souvent face à un public très varié, très divers. On voyait qu'il y avait à la fois des très jeunes et des moins jeunes, des personnes très sensibles à l'art qui souhaitaient comprendre. quel était le potentiel créatif des nouvelles technologies et accéder au regard critique des artistes sur le monde dans lequel on vit, qui est très numérique. Et on voyait également des personnes qui parfois se rendaient dans un musée pour la première fois, mais qui étaient touchées par le médium digital. Il y a très certainement dans l'art numérique une émotion très directe. On est face à un art qui est hypnotique, envoûtant. Il y a quelque chose aussi peut-être de moins élitiste, peut-être un art qui, dans une première approche, est plus accessible. Donc pour nous, ça nous a intéressés parce qu'on a vu dans cet art quelque chose de très fédérateur et on a senti que c'était très certainement un excellent moyen pour créer des émotions artistiques auprès d'un large public. Et lorsqu'on a une émotion artistique, la porte est ouverte pour après plonger complètement dans le monde de l'art. Et ensuite, comment démocratiser l'art digital ? Selon nous, le numérique est un excellent outil pour favoriser l'accessibilité. Le numérique, c'est un excellent médium pour diffuser de l'art de façon très large. Et nous... Le pari qu'on a fait, c'est d'exposer l'art numérique directement sur des écrans, puisque les écrans sont aujourd'hui présents partout dans des lieux qu'on fréquente au quotidien. Et ça nous permet donc de démultiplier les points de rencontre entre l'art et son public. Aujourd'hui, ce qu'on souhaite, c'est de transformer tous les écrans qu'il y a dans notre parcours au quotidien en écrins pour l'art numérique, de pouvoir vivre sur ces écrans des émotions, des expériences immersives, et donc que l'écran contribue à avoir une mission sociale intéressante. celle de soutenir la jeune génération d'artistes et d'embellir notre quotidien, puisque la beauté sauvera le monde. Donc finalement, il convient selon nous de sortir l'art numérique de l'espace cloisonné des musées, pour l'apporter directement à son public, dans des espaces très fréquentés, tels que des hôtels prestigieux, des espaces retail de luxe, les plus beaux bureaux d'entreprise. Et ainsi, on pense qu'on peut vraiment contribuer à rendre notre expérience au quotidien plus magique, tout en permettant à l'art numérique de gagner en notoriété. Ce qui est important aussi si on veut vraiment démocratiser l'art numérique, c'est de soigner la scénographie pour mettre en avant le travail des artistes et également d'apporter une médiation pour permettre au public de décrypter ce qu'il est en train de voir et tout d'un coup accéder à qu'est-ce que l'art numérique, qu'est-ce que la 3D, qu'est-ce que l'art génératif. On voit que le public est curieux et nous, très simplement, grâce à un système de QR code, à nouveau grâce à la puissance du numérique, on est à même de donner accès à ces infos et on peut... Donc présenter les biographies des artistes, des explications sur les œuvres. Voilà, donc je dirais à la fois soigner la scénographie, proposer une médiation et venir renouveler en permanence pour nourrir un public de plus en plus curieux de ces nouvelles émotions.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Alors selon toi, comment aujourd'hui peut-on démocratiser l'art digital ? D'une part auprès du grand public et d'autre part auprès des artistes traditionnels.

  • Laurie Bonin

    Alors aujourd'hui, en effet, il y a beaucoup d'artistes traditionnels qui se demandent en quoi le numérique peut potentiellement étendre leurs pratiques. Nous, on le voit par exemple, on a des artistes qui sont peintres de formation et qui vont essayer de voir comment avec le numérique, ils peuvent donner vie à leur peinture. On a aussi des sculpteurs de formation qui donnent vie à nouveau à leur sculpture grâce au digital. Je pense par exemple à Hermine Bourdin. qui est une artiste qui crée des sculptures de femmes à l'enveloppe généreuse, qui évoque une certaine forme de puissance. Et grâce à la 3D et grâce également à l'art génératif, elle a pu complètement leur donner forme. Et nous, on les a diffusées justement dans des lieux de vie, donc ça c'est hyper intéressant. Donc peut-être tout simplement en leur présentant comment le numérique peut ouvrir le champ des possibles en matière de création. comment ça peut contribuer à développer leur travail, aller plus loin peut-être parfois en termes d'interaction, en termes d'immersion. Et après, on peut également leur présenter comment le numérique leur permet aussi de toucher une nouvelle audience, un nouveau public et pourquoi pas même une communauté d'acheteurs grâce au NFT.

  • Alexandra Watenberg

    Merci beaucoup Laurie. L'art est une industrie mondiale puissante. Le NFT bouleverse-t-il réellement les grands équilibres ? ou les majors de l'art sont-ils toujours à la manœuvre ?

  • Laurie Bonin

    Le marché de l'art au global s'est levé à 65 milliards de dollars en 2021 et celui des NFT atteignit déjà 44 milliards et il pourrait atteindre 230 milliards d'ici 2030. Donc même si sur ces 40 milliards, l'art représentait en 2021 uniquement entre guillemets 7%, donc la partie art NFT puisqu'après il y a également tout ce qui touche au metaverse, au gaming ou encore aux collectibles, on voit que les NFT deviennent déjà incontournables sur le marché de l'art. Et c'est une tendance qui évolue et aujourd'hui, l'art fait partie des segments qui résistent le mieux en période de beer market. Donc en effet, les NFT deviennent incontournables, en tout cas sur le marché de l'art. Alors par rapport au majeur de l'art, j'ai envie de dire qu'à la fois, les grandes institutions peuvent complètement contribuer à l'émergence des NFT. Et on l'a vu avec la vente de Beeple organisée par Christie's en 2021. Le fait qu'une institution consacre cette démarche NFT, ça a... complètement contribué à tous les faits médiatiques qu'il y a eu derrière, au fait que le grand public s'y est intéressé. Aujourd'hui, le fait que des grands musées comme le Centre Pompidou et des politiques d'acquisition autour des NFT, à nouveau, ça permet de démocratiser ce médium. Donc je pense que les majors ont un rôle à jouer pour démocratiser les NFT et en tout cas créer de l'adoption auprès du grand public. Cependant aujourd'hui, il est vrai que la philosophie des NFT repose beaucoup sur le concept de décentralisation, ce qui va un peu à l'encontre quand même du marché de l'art traditionnel et du système de galerie, puisque finalement avec les NFT, les artistes peuvent faire un peu leur autopromotion. En tout cas, ils peuvent se passer de représentation, ils peuvent eux-mêmes développer leur communauté, et c'est pour ça qu'on voit d'ailleurs l'émergence d'une toute nouvelle génération de créateurs. Donc... Dans une certaine mesure, les grands majeurs sont quand même assez disruptés parce que ça repense les équilibres et la façon dont on collectionne de l'art et dont on accède également aux artistes. Aujourd'hui, il y a énormément d'artistes qui sont ravis de pouvoir échanger en direct avec leurs collectionneurs. Les collectionneurs prennent goût aussi au fait de rencontrer les artistes, ce qui est très rare dans les galeries traditionnelles. Généralement, on échange avec le galeriste et on achète une toile et on ne va pas forcément ensuite avoir une discussion avec l'artiste. Et le fait que... qu'on passe sur un modèle de décentralisation où c'est l'artiste qui va finalement développer sa propre communauté, proposer son travail sur des plateformes, eh bien forcément les commissions derrière qui sont prises sont plus du tout les mêmes. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'artistes NFT qui ne conçoivent même pas l'idée d'aller vers une galerie qui pourrait prendre 50%, ce qui est la commission la plus traditionnelle on va dire, sur les galeries. Donc, en ce sens, il y a quand même... des grands changements, on va dire, à l'œuvre sur le marché de l'art.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Avant de conclure, Olivier va nous ouvrir les chakras de réflexion sur ce sujet. Olivier, nous t'écoutons.

  • Olivier Senot

    Merci. Et quel plaisir, Laurie, de t'avoir avec nous. Quelle bulle d'oxygène tu nous apportes. Mais laissons-nous porter un instant par la promesse, pas seulement utopique, d'une reconquête de l'art par tous. L'art a connu de nombreuses évolutions et mutations au fil des siècles. Reflet parfois biaisé des changements sociétaux, culturels, religieux et politiques de chaque époque, l'art numérique n'échappe pas à cette évolution. Il s'inscrit dans cette continuité, mais c'est le contexte dans lequel il apparaît qui donne à ce siècle des allures de révolution. D'abord enseigné et accessible à tous, l'art est devenu à diffusion restreinte, aidé en cela par l'évolution de la société et l'avènement d'autres sources de divertissement. Il est aujourd'hui relégué au rang de plaisir élitiste, boudé par le plus grand nombre. L'art, à l'heure de la technologie, renverse cette tendance, apportant d'autres formes d'expression artistique, d'autres supports, moins statiques, plus interactifs, plus sensoriels et plus envoûtants, comme tu l'as évoqué. C'est la force du numérique. Le Web3 en est le vecteur, le NFT le support, pour diffuser largement l'art par la technologie. Dans une société du tout, tout de suite, l'art reprend par le numérique sa place unique d'interrogateur universel de notre époque. rendant à l'homme ce temps nécessaire de réflexion sur sa condition au miroir des représentations artistiques. « Choqué, c'est visé juste » , disait Cocteau. L'œuvre aboutie de l'artiste livre au spectateur un point de vue qui doit le séduire ou l'écœurer, peu importe. L'essentiel est de susciter dans un même instant l'émotion et la réflexion sur lui-même, sur la société en général. Nouveau, abondant et rare, les trois piliers antinomiques qui définissent les caractéristiques de l'art 3.0. L'œuvre est reproductible, disponible, parfois exposée, ubiquitaire par essence et pourtant unique. La proximité entre l'art et le spectateur, offerte par le numérique, permettra-t-elle de tracer le chemin de la reconquête vers sa fonction originelle ? Vous avez 4 heures.

  • Marine Adatto

    Et voilà, cet épisode touche à sa fin. Nous espérons que cet échange vous aura apporté de nouvelles connaissances sur l'art numérique ainsi que de nouvelles perspectives de compréhension. Nous remercions chaleureusement Laurie Bonin ainsi qu'Olivier Senot pour leur participation et leur expertise. Nous espérons que vous avez apprécié cette discussion aussi passionnante qu'enrichissante.

  • Alexandra Watenberg

    N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux de Docaposte et de WAGMI Trends pour être informé des prochains épisodes. Tendance Inno, c'est fini pour aujourd'hui, mais n'hésitez pas à nous envoyer vos... commentaires et bien sûr à partager cet épisode s'il vous a plu. Nous serons ravis de vous lire et de vous répondre. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un prochain épisode avec un leader du Web3. Retrouvez cet épisode sur le site de DocaPost ainsi que sur toutes les plateformes de podcasts.

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Description

Bienvenue dans un nouvel épisode de "Tendances Inno", le podcast qui vous plonge au cœur des innovations qui façonnent notre futur. Dans cet épisode spécial, Marine Adatto et Alexandra Watenberg, cofondatrices de Wagmi Trends, vous invitent à explorer le monde fascinant de l'art numérique.


👉👉  Des invités d'exception :


• Laurie Bonin, cofondatrice d'Artpoint et membre de la NFT Factory, qui partage son parcours inspirant et sa vision avant-gardiste de l'art numérique.

• Olivier Senot, Directeur de l'Innovation chez Docaposte, qui nous offre une réflexion profonde sur l'évolution de l'art à l'ère du numérique.


👉👉 Dans cet épisode, découvrez :

• Comment l'art numérique s'inscrit dans la continuité de l'art traditionnel tout en bouleversant les codes établis.

• Les opportunités et défis que présente la démocratisation de l'art digital.

• Le rôle disruptif des NFT dans le marché de l'art mondial.


👉👉 Pourquoi écouter cet épisode ?

Pour enrichir votre compréhension de l'art numérique, découvrir des perspectives nouvelles et comprendre comment la technologie redéfinit l'art et son accessibilité.


🎤 Cet épisode n'est pas seulement une écoute ; c'est une invitation à comprendre le futur de l'art. 


Ne vous contentez pas de regarder. Soyez le regard. 🌊


Appuyez sur "play" et laissez le futur de l'art vous surprendre. 🎨


Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” :


🔹  sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-web3-de-docaposte 

🔹 sur notre site : https://www.docaposte.com/blog/podcast/tendances-inno 


#Web3  #Innovation #Docaposte #Art #ArtNumérique  #NFT



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Alexandra Watenberg

    Bienvenue dans Tendance Inno, un podcast proposé par Docaposte, acteur référent français de la confiance numérique. Notre objectif, vous partager les enjeux et tendances du numérique autour du Web 3. Dans cet épisode, nous parlerons plus particulièrement de l'essor de l'art numérique. Nous sommes Marina Adatto et Alex Watenberg, cofondatrices de WAGMI Trends.

  • Marine Adatto

    Aujourd'hui, sur notre plateau, nous accueillons une invitée de choix qui va nous parler de son parcours, de son expertise et de sa vision du Web3. J'ai nommé Laurie Bonin, cofondatrice d'ArtPoint et membre de la NFT Factory. Pour nous accompagner, Olivier Senot, directeur de l'innovation chez Docaposte, nous éclairera plus concrètement sur ce sujet et les enjeux associés. Nous espérons que cet épisode vous offrira de précieux enseignements et de nouvelles perspectives. Sans plus attendre, mettez vos écouteurs et plongeons ensemble dans cette nouvelle exploration. Olivier, c'est à toi.

  • Olivier Senot

    A-CCOM-PLI, c'est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit, maîtrisant les mathématiques, la physique, le commerce, la finance, et tout cela m'y a profié aujourd'hui de l'art. Aucun autre mot ne pourrait mieux caractériser ton parcours de façon plus complète. Nous aimerions savoir comment, au lieu d'une carrière toute tracée à la tête de l'industrie financière, tu as choisi de mettre ton énergie et tes connaissances au service de la diffusion de l'art au plus grand nombre. Laurie, nous t'écoutons.

  • Laurie Bonin

    Déjà, bonjour à tous et merci de me recevoir dans le podcast. Eh bien, c'est très simple. Il y a un peu plus de trois ans maintenant, j'ai rencontré mon associé Julie sur les bancs de l'école. Et toutes les deux, on était passionnées par des enjeux de démocratisation de l'accès à l'art. Et dans le même temps, on s'est littéralement prises de passion pour l'art numérique. On était convaincus que c'était l'art de demain, que ça allait prendre de plus en plus de place et que le marché de l'art était en train d'opérer une profonde révolution. Et on a eu envie d'accompagner les artistes numériques les plus brillants à émerger. On a eu envie de soutenir leur travail, donc on a lancé Artpoint.

  • Alexandra Watenberg

    Bonjour Laurie, merci d'être avec nous. Première question qu'on aimerait te poser, est-ce que l'art numérique est une continuité de l'art traditionnel ?

  • Laurie Bonin

    Alors c'est une très bonne question. A mon sens, l'art numérique c'est un prolongement de l'art traditionnel, c'est un peu une suite logique dans une société qui à un moment est devenue de plus en plus technologique. Donc il faut savoir qu'on peut définir l'art numérique comme l'ensemble des œuvres qui sont créées grâce à un outil numérique, et que l'art numérique en fait est apparu très tôt, dès le début des années 50. à savoir en même temps finalement que se sont développés les premiers ordinateurs. Donc finalement, à ce moment-là, ce qu'on appelait aussi d'ailleurs l'art des nouveaux médias ou encore l'art cybernétique, c'est en continuité avec l'art traditionnel. Et c'est simplement une évolution naturelle de la création artistique dans une société qui se transforme. Ce qu'on voit au fil des années, au fil des époques, c'est que l'art a toujours eu en fait cette vocation d'explorateur des nouveaux possibles et que de tout temps, l'artiste s'est emparé des outils qu'il avait à sa disposition. pour questionner son rapport au monde. Et de la même manière, très vite, il s'est emparé des outils numériques pour comprendre comment ces outils allaient transformer notre rapport au monde. Les artistes ont utilisé de nouvelles technologies pour les sonder et appréhender de quelle manière, demain, ça allait complètement bouleverser notre quotidien. Donc la vocation de l'art reste inchangée, et c'est simplement les outils de l'artiste qui évoluent et les pinceaux qui sont remplacés petit à petit par des ordinateurs. Finalement l'art numérique à ce moment là, on voit que c'est une continuité de l'art traditionnel, cependant c'est vrai que ça arrive quand même vraiment en rupture avec des formes plus traditionnelles telles que la peinture ou encore la sculpture, puisque l'art numérique est souvent immatériel. On va parler d'un fichier numérique, d'un code informatique, et donc finalement ça devient quelque chose de très intangible là où l'art traditionnel a toujours été présenté plutôt comme un objet. De plus... L'art numérique se présente aussi parfois sous une forme inachevée, c'est un code en fait informatique qui va continuer de se nourrir de data, d'interactions de la part des spectateurs et donc être un flux continu. Là encore c'est une vraie rupture face à des formes d'art plus traditionnelles qui se présentent sous leur forme achevée et qui sont là pour être contemplées. Donc le spectateur évolue aussi, la place du spectateur change et il devient de plus en plus actif, il n'est plus simplement passif. Les lieux d'exposition aussi évoluent puisque l'art numérique très vite recherche les grands espaces et s'expose dans la ville, dans l'espace public, dans des festivals ou même sur Internet. Et ça devient comme ça accessible à tous. Donc il y a quand même beaucoup d'équilibres comme ça qui sont bouleversés. La main de l'artiste aussi est un peu remise en question puisque maintenant il y a aussi l'ordinateur qui travaille et donc se pose beaucoup de questions parfois de paternité sur l'œuvre. Qui est l'artiste ? Est-ce l'ordinateur ? Est-ce le créateur ? Celui qui a vraiment pensé l'algorithme ? Donc, en ce sens, l'art numérique casse les codes et est en rupture.

  • Marine Adatto

    Laurie, selon toi, comment peut-on aujourd'hui démocratiser l'art digital, d'une part auprès du grand public, mais aussi auprès des artistes traditionnels ?

  • Laurie Bonin

    C'est à nouveau une excellente question, puisque nous, c'est vraiment le sujet qui nous porte quotidiennement chez Artpoint. Alors, il faut savoir qu'initialement, on s'est également énormément intéressé à l'art numérique, parce qu'on avait le sentiment que c'était un art qui pouvait contribuer à la démocratisation de l'accès à l'art en général. Ce qu'on a vu dès 2018, en nous rendant à des expositions comme le Team Lab à la Villette, ou encore Artists and Robots au Grand Palais, c'était que ces expositions, déjà, battaient des records d'audience. L'Atelier des Lumières, c'était plus d'un million de visiteurs en seulement quelques semaines. Le Team Lab, ça détrônait également la plupart des expositions qui avaient lieu en le même temps. Donc on voyait qu'il y avait un vrai désir de la part du public de découvrir ces nouvelles émotions, ces nouvelles formes d'art, ces nouvelles esthétiques. Et ensuite, on voyait qu'on était souvent face à un public très varié, très divers. On voyait qu'il y avait à la fois des très jeunes et des moins jeunes, des personnes très sensibles à l'art qui souhaitaient comprendre. quel était le potentiel créatif des nouvelles technologies et accéder au regard critique des artistes sur le monde dans lequel on vit, qui est très numérique. Et on voyait également des personnes qui parfois se rendaient dans un musée pour la première fois, mais qui étaient touchées par le médium digital. Il y a très certainement dans l'art numérique une émotion très directe. On est face à un art qui est hypnotique, envoûtant. Il y a quelque chose aussi peut-être de moins élitiste, peut-être un art qui, dans une première approche, est plus accessible. Donc pour nous, ça nous a intéressés parce qu'on a vu dans cet art quelque chose de très fédérateur et on a senti que c'était très certainement un excellent moyen pour créer des émotions artistiques auprès d'un large public. Et lorsqu'on a une émotion artistique, la porte est ouverte pour après plonger complètement dans le monde de l'art. Et ensuite, comment démocratiser l'art digital ? Selon nous, le numérique est un excellent outil pour favoriser l'accessibilité. Le numérique, c'est un excellent médium pour diffuser de l'art de façon très large. Et nous... Le pari qu'on a fait, c'est d'exposer l'art numérique directement sur des écrans, puisque les écrans sont aujourd'hui présents partout dans des lieux qu'on fréquente au quotidien. Et ça nous permet donc de démultiplier les points de rencontre entre l'art et son public. Aujourd'hui, ce qu'on souhaite, c'est de transformer tous les écrans qu'il y a dans notre parcours au quotidien en écrins pour l'art numérique, de pouvoir vivre sur ces écrans des émotions, des expériences immersives, et donc que l'écran contribue à avoir une mission sociale intéressante. celle de soutenir la jeune génération d'artistes et d'embellir notre quotidien, puisque la beauté sauvera le monde. Donc finalement, il convient selon nous de sortir l'art numérique de l'espace cloisonné des musées, pour l'apporter directement à son public, dans des espaces très fréquentés, tels que des hôtels prestigieux, des espaces retail de luxe, les plus beaux bureaux d'entreprise. Et ainsi, on pense qu'on peut vraiment contribuer à rendre notre expérience au quotidien plus magique, tout en permettant à l'art numérique de gagner en notoriété. Ce qui est important aussi si on veut vraiment démocratiser l'art numérique, c'est de soigner la scénographie pour mettre en avant le travail des artistes et également d'apporter une médiation pour permettre au public de décrypter ce qu'il est en train de voir et tout d'un coup accéder à qu'est-ce que l'art numérique, qu'est-ce que la 3D, qu'est-ce que l'art génératif. On voit que le public est curieux et nous, très simplement, grâce à un système de QR code, à nouveau grâce à la puissance du numérique, on est à même de donner accès à ces infos et on peut... Donc présenter les biographies des artistes, des explications sur les œuvres. Voilà, donc je dirais à la fois soigner la scénographie, proposer une médiation et venir renouveler en permanence pour nourrir un public de plus en plus curieux de ces nouvelles émotions.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Alors selon toi, comment aujourd'hui peut-on démocratiser l'art digital ? D'une part auprès du grand public et d'autre part auprès des artistes traditionnels.

  • Laurie Bonin

    Alors aujourd'hui, en effet, il y a beaucoup d'artistes traditionnels qui se demandent en quoi le numérique peut potentiellement étendre leurs pratiques. Nous, on le voit par exemple, on a des artistes qui sont peintres de formation et qui vont essayer de voir comment avec le numérique, ils peuvent donner vie à leur peinture. On a aussi des sculpteurs de formation qui donnent vie à nouveau à leur sculpture grâce au digital. Je pense par exemple à Hermine Bourdin. qui est une artiste qui crée des sculptures de femmes à l'enveloppe généreuse, qui évoque une certaine forme de puissance. Et grâce à la 3D et grâce également à l'art génératif, elle a pu complètement leur donner forme. Et nous, on les a diffusées justement dans des lieux de vie, donc ça c'est hyper intéressant. Donc peut-être tout simplement en leur présentant comment le numérique peut ouvrir le champ des possibles en matière de création. comment ça peut contribuer à développer leur travail, aller plus loin peut-être parfois en termes d'interaction, en termes d'immersion. Et après, on peut également leur présenter comment le numérique leur permet aussi de toucher une nouvelle audience, un nouveau public et pourquoi pas même une communauté d'acheteurs grâce au NFT.

  • Alexandra Watenberg

    Merci beaucoup Laurie. L'art est une industrie mondiale puissante. Le NFT bouleverse-t-il réellement les grands équilibres ? ou les majors de l'art sont-ils toujours à la manœuvre ?

  • Laurie Bonin

    Le marché de l'art au global s'est levé à 65 milliards de dollars en 2021 et celui des NFT atteignit déjà 44 milliards et il pourrait atteindre 230 milliards d'ici 2030. Donc même si sur ces 40 milliards, l'art représentait en 2021 uniquement entre guillemets 7%, donc la partie art NFT puisqu'après il y a également tout ce qui touche au metaverse, au gaming ou encore aux collectibles, on voit que les NFT deviennent déjà incontournables sur le marché de l'art. Et c'est une tendance qui évolue et aujourd'hui, l'art fait partie des segments qui résistent le mieux en période de beer market. Donc en effet, les NFT deviennent incontournables, en tout cas sur le marché de l'art. Alors par rapport au majeur de l'art, j'ai envie de dire qu'à la fois, les grandes institutions peuvent complètement contribuer à l'émergence des NFT. Et on l'a vu avec la vente de Beeple organisée par Christie's en 2021. Le fait qu'une institution consacre cette démarche NFT, ça a... complètement contribué à tous les faits médiatiques qu'il y a eu derrière, au fait que le grand public s'y est intéressé. Aujourd'hui, le fait que des grands musées comme le Centre Pompidou et des politiques d'acquisition autour des NFT, à nouveau, ça permet de démocratiser ce médium. Donc je pense que les majors ont un rôle à jouer pour démocratiser les NFT et en tout cas créer de l'adoption auprès du grand public. Cependant aujourd'hui, il est vrai que la philosophie des NFT repose beaucoup sur le concept de décentralisation, ce qui va un peu à l'encontre quand même du marché de l'art traditionnel et du système de galerie, puisque finalement avec les NFT, les artistes peuvent faire un peu leur autopromotion. En tout cas, ils peuvent se passer de représentation, ils peuvent eux-mêmes développer leur communauté, et c'est pour ça qu'on voit d'ailleurs l'émergence d'une toute nouvelle génération de créateurs. Donc... Dans une certaine mesure, les grands majeurs sont quand même assez disruptés parce que ça repense les équilibres et la façon dont on collectionne de l'art et dont on accède également aux artistes. Aujourd'hui, il y a énormément d'artistes qui sont ravis de pouvoir échanger en direct avec leurs collectionneurs. Les collectionneurs prennent goût aussi au fait de rencontrer les artistes, ce qui est très rare dans les galeries traditionnelles. Généralement, on échange avec le galeriste et on achète une toile et on ne va pas forcément ensuite avoir une discussion avec l'artiste. Et le fait que... qu'on passe sur un modèle de décentralisation où c'est l'artiste qui va finalement développer sa propre communauté, proposer son travail sur des plateformes, eh bien forcément les commissions derrière qui sont prises sont plus du tout les mêmes. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'artistes NFT qui ne conçoivent même pas l'idée d'aller vers une galerie qui pourrait prendre 50%, ce qui est la commission la plus traditionnelle on va dire, sur les galeries. Donc, en ce sens, il y a quand même... des grands changements, on va dire, à l'œuvre sur le marché de l'art.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Avant de conclure, Olivier va nous ouvrir les chakras de réflexion sur ce sujet. Olivier, nous t'écoutons.

  • Olivier Senot

    Merci. Et quel plaisir, Laurie, de t'avoir avec nous. Quelle bulle d'oxygène tu nous apportes. Mais laissons-nous porter un instant par la promesse, pas seulement utopique, d'une reconquête de l'art par tous. L'art a connu de nombreuses évolutions et mutations au fil des siècles. Reflet parfois biaisé des changements sociétaux, culturels, religieux et politiques de chaque époque, l'art numérique n'échappe pas à cette évolution. Il s'inscrit dans cette continuité, mais c'est le contexte dans lequel il apparaît qui donne à ce siècle des allures de révolution. D'abord enseigné et accessible à tous, l'art est devenu à diffusion restreinte, aidé en cela par l'évolution de la société et l'avènement d'autres sources de divertissement. Il est aujourd'hui relégué au rang de plaisir élitiste, boudé par le plus grand nombre. L'art, à l'heure de la technologie, renverse cette tendance, apportant d'autres formes d'expression artistique, d'autres supports, moins statiques, plus interactifs, plus sensoriels et plus envoûtants, comme tu l'as évoqué. C'est la force du numérique. Le Web3 en est le vecteur, le NFT le support, pour diffuser largement l'art par la technologie. Dans une société du tout, tout de suite, l'art reprend par le numérique sa place unique d'interrogateur universel de notre époque. rendant à l'homme ce temps nécessaire de réflexion sur sa condition au miroir des représentations artistiques. « Choqué, c'est visé juste » , disait Cocteau. L'œuvre aboutie de l'artiste livre au spectateur un point de vue qui doit le séduire ou l'écœurer, peu importe. L'essentiel est de susciter dans un même instant l'émotion et la réflexion sur lui-même, sur la société en général. Nouveau, abondant et rare, les trois piliers antinomiques qui définissent les caractéristiques de l'art 3.0. L'œuvre est reproductible, disponible, parfois exposée, ubiquitaire par essence et pourtant unique. La proximité entre l'art et le spectateur, offerte par le numérique, permettra-t-elle de tracer le chemin de la reconquête vers sa fonction originelle ? Vous avez 4 heures.

  • Marine Adatto

    Et voilà, cet épisode touche à sa fin. Nous espérons que cet échange vous aura apporté de nouvelles connaissances sur l'art numérique ainsi que de nouvelles perspectives de compréhension. Nous remercions chaleureusement Laurie Bonin ainsi qu'Olivier Senot pour leur participation et leur expertise. Nous espérons que vous avez apprécié cette discussion aussi passionnante qu'enrichissante.

  • Alexandra Watenberg

    N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux de Docaposte et de WAGMI Trends pour être informé des prochains épisodes. Tendance Inno, c'est fini pour aujourd'hui, mais n'hésitez pas à nous envoyer vos... commentaires et bien sûr à partager cet épisode s'il vous a plu. Nous serons ravis de vous lire et de vous répondre. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un prochain épisode avec un leader du Web3. Retrouvez cet épisode sur le site de DocaPost ainsi que sur toutes les plateformes de podcasts.

Description

Bienvenue dans un nouvel épisode de "Tendances Inno", le podcast qui vous plonge au cœur des innovations qui façonnent notre futur. Dans cet épisode spécial, Marine Adatto et Alexandra Watenberg, cofondatrices de Wagmi Trends, vous invitent à explorer le monde fascinant de l'art numérique.


👉👉  Des invités d'exception :


• Laurie Bonin, cofondatrice d'Artpoint et membre de la NFT Factory, qui partage son parcours inspirant et sa vision avant-gardiste de l'art numérique.

• Olivier Senot, Directeur de l'Innovation chez Docaposte, qui nous offre une réflexion profonde sur l'évolution de l'art à l'ère du numérique.


👉👉 Dans cet épisode, découvrez :

• Comment l'art numérique s'inscrit dans la continuité de l'art traditionnel tout en bouleversant les codes établis.

• Les opportunités et défis que présente la démocratisation de l'art digital.

• Le rôle disruptif des NFT dans le marché de l'art mondial.


👉👉 Pourquoi écouter cet épisode ?

Pour enrichir votre compréhension de l'art numérique, découvrir des perspectives nouvelles et comprendre comment la technologie redéfinit l'art et son accessibilité.


🎤 Cet épisode n'est pas seulement une écoute ; c'est une invitation à comprendre le futur de l'art. 


Ne vous contentez pas de regarder. Soyez le regard. 🌊


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Retrouvez cet épisode de “Tendances Inno” :


🔹  sur votre plateforme de podcast préférée : https://smartlink.ausha.co/tendances-inno-le-podcast-web3-de-docaposte 

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Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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  • Alexandra Watenberg

    Bienvenue dans Tendance Inno, un podcast proposé par Docaposte, acteur référent français de la confiance numérique. Notre objectif, vous partager les enjeux et tendances du numérique autour du Web 3. Dans cet épisode, nous parlerons plus particulièrement de l'essor de l'art numérique. Nous sommes Marina Adatto et Alex Watenberg, cofondatrices de WAGMI Trends.

  • Marine Adatto

    Aujourd'hui, sur notre plateau, nous accueillons une invitée de choix qui va nous parler de son parcours, de son expertise et de sa vision du Web3. J'ai nommé Laurie Bonin, cofondatrice d'ArtPoint et membre de la NFT Factory. Pour nous accompagner, Olivier Senot, directeur de l'innovation chez Docaposte, nous éclairera plus concrètement sur ce sujet et les enjeux associés. Nous espérons que cet épisode vous offrira de précieux enseignements et de nouvelles perspectives. Sans plus attendre, mettez vos écouteurs et plongeons ensemble dans cette nouvelle exploration. Olivier, c'est à toi.

  • Olivier Senot

    A-CCOM-PLI, c'est le terme qui me vient immédiatement à l'esprit, maîtrisant les mathématiques, la physique, le commerce, la finance, et tout cela m'y a profié aujourd'hui de l'art. Aucun autre mot ne pourrait mieux caractériser ton parcours de façon plus complète. Nous aimerions savoir comment, au lieu d'une carrière toute tracée à la tête de l'industrie financière, tu as choisi de mettre ton énergie et tes connaissances au service de la diffusion de l'art au plus grand nombre. Laurie, nous t'écoutons.

  • Laurie Bonin

    Déjà, bonjour à tous et merci de me recevoir dans le podcast. Eh bien, c'est très simple. Il y a un peu plus de trois ans maintenant, j'ai rencontré mon associé Julie sur les bancs de l'école. Et toutes les deux, on était passionnées par des enjeux de démocratisation de l'accès à l'art. Et dans le même temps, on s'est littéralement prises de passion pour l'art numérique. On était convaincus que c'était l'art de demain, que ça allait prendre de plus en plus de place et que le marché de l'art était en train d'opérer une profonde révolution. Et on a eu envie d'accompagner les artistes numériques les plus brillants à émerger. On a eu envie de soutenir leur travail, donc on a lancé Artpoint.

  • Alexandra Watenberg

    Bonjour Laurie, merci d'être avec nous. Première question qu'on aimerait te poser, est-ce que l'art numérique est une continuité de l'art traditionnel ?

  • Laurie Bonin

    Alors c'est une très bonne question. A mon sens, l'art numérique c'est un prolongement de l'art traditionnel, c'est un peu une suite logique dans une société qui à un moment est devenue de plus en plus technologique. Donc il faut savoir qu'on peut définir l'art numérique comme l'ensemble des œuvres qui sont créées grâce à un outil numérique, et que l'art numérique en fait est apparu très tôt, dès le début des années 50. à savoir en même temps finalement que se sont développés les premiers ordinateurs. Donc finalement, à ce moment-là, ce qu'on appelait aussi d'ailleurs l'art des nouveaux médias ou encore l'art cybernétique, c'est en continuité avec l'art traditionnel. Et c'est simplement une évolution naturelle de la création artistique dans une société qui se transforme. Ce qu'on voit au fil des années, au fil des époques, c'est que l'art a toujours eu en fait cette vocation d'explorateur des nouveaux possibles et que de tout temps, l'artiste s'est emparé des outils qu'il avait à sa disposition. pour questionner son rapport au monde. Et de la même manière, très vite, il s'est emparé des outils numériques pour comprendre comment ces outils allaient transformer notre rapport au monde. Les artistes ont utilisé de nouvelles technologies pour les sonder et appréhender de quelle manière, demain, ça allait complètement bouleverser notre quotidien. Donc la vocation de l'art reste inchangée, et c'est simplement les outils de l'artiste qui évoluent et les pinceaux qui sont remplacés petit à petit par des ordinateurs. Finalement l'art numérique à ce moment là, on voit que c'est une continuité de l'art traditionnel, cependant c'est vrai que ça arrive quand même vraiment en rupture avec des formes plus traditionnelles telles que la peinture ou encore la sculpture, puisque l'art numérique est souvent immatériel. On va parler d'un fichier numérique, d'un code informatique, et donc finalement ça devient quelque chose de très intangible là où l'art traditionnel a toujours été présenté plutôt comme un objet. De plus... L'art numérique se présente aussi parfois sous une forme inachevée, c'est un code en fait informatique qui va continuer de se nourrir de data, d'interactions de la part des spectateurs et donc être un flux continu. Là encore c'est une vraie rupture face à des formes d'art plus traditionnelles qui se présentent sous leur forme achevée et qui sont là pour être contemplées. Donc le spectateur évolue aussi, la place du spectateur change et il devient de plus en plus actif, il n'est plus simplement passif. Les lieux d'exposition aussi évoluent puisque l'art numérique très vite recherche les grands espaces et s'expose dans la ville, dans l'espace public, dans des festivals ou même sur Internet. Et ça devient comme ça accessible à tous. Donc il y a quand même beaucoup d'équilibres comme ça qui sont bouleversés. La main de l'artiste aussi est un peu remise en question puisque maintenant il y a aussi l'ordinateur qui travaille et donc se pose beaucoup de questions parfois de paternité sur l'œuvre. Qui est l'artiste ? Est-ce l'ordinateur ? Est-ce le créateur ? Celui qui a vraiment pensé l'algorithme ? Donc, en ce sens, l'art numérique casse les codes et est en rupture.

  • Marine Adatto

    Laurie, selon toi, comment peut-on aujourd'hui démocratiser l'art digital, d'une part auprès du grand public, mais aussi auprès des artistes traditionnels ?

  • Laurie Bonin

    C'est à nouveau une excellente question, puisque nous, c'est vraiment le sujet qui nous porte quotidiennement chez Artpoint. Alors, il faut savoir qu'initialement, on s'est également énormément intéressé à l'art numérique, parce qu'on avait le sentiment que c'était un art qui pouvait contribuer à la démocratisation de l'accès à l'art en général. Ce qu'on a vu dès 2018, en nous rendant à des expositions comme le Team Lab à la Villette, ou encore Artists and Robots au Grand Palais, c'était que ces expositions, déjà, battaient des records d'audience. L'Atelier des Lumières, c'était plus d'un million de visiteurs en seulement quelques semaines. Le Team Lab, ça détrônait également la plupart des expositions qui avaient lieu en le même temps. Donc on voyait qu'il y avait un vrai désir de la part du public de découvrir ces nouvelles émotions, ces nouvelles formes d'art, ces nouvelles esthétiques. Et ensuite, on voyait qu'on était souvent face à un public très varié, très divers. On voyait qu'il y avait à la fois des très jeunes et des moins jeunes, des personnes très sensibles à l'art qui souhaitaient comprendre. quel était le potentiel créatif des nouvelles technologies et accéder au regard critique des artistes sur le monde dans lequel on vit, qui est très numérique. Et on voyait également des personnes qui parfois se rendaient dans un musée pour la première fois, mais qui étaient touchées par le médium digital. Il y a très certainement dans l'art numérique une émotion très directe. On est face à un art qui est hypnotique, envoûtant. Il y a quelque chose aussi peut-être de moins élitiste, peut-être un art qui, dans une première approche, est plus accessible. Donc pour nous, ça nous a intéressés parce qu'on a vu dans cet art quelque chose de très fédérateur et on a senti que c'était très certainement un excellent moyen pour créer des émotions artistiques auprès d'un large public. Et lorsqu'on a une émotion artistique, la porte est ouverte pour après plonger complètement dans le monde de l'art. Et ensuite, comment démocratiser l'art digital ? Selon nous, le numérique est un excellent outil pour favoriser l'accessibilité. Le numérique, c'est un excellent médium pour diffuser de l'art de façon très large. Et nous... Le pari qu'on a fait, c'est d'exposer l'art numérique directement sur des écrans, puisque les écrans sont aujourd'hui présents partout dans des lieux qu'on fréquente au quotidien. Et ça nous permet donc de démultiplier les points de rencontre entre l'art et son public. Aujourd'hui, ce qu'on souhaite, c'est de transformer tous les écrans qu'il y a dans notre parcours au quotidien en écrins pour l'art numérique, de pouvoir vivre sur ces écrans des émotions, des expériences immersives, et donc que l'écran contribue à avoir une mission sociale intéressante. celle de soutenir la jeune génération d'artistes et d'embellir notre quotidien, puisque la beauté sauvera le monde. Donc finalement, il convient selon nous de sortir l'art numérique de l'espace cloisonné des musées, pour l'apporter directement à son public, dans des espaces très fréquentés, tels que des hôtels prestigieux, des espaces retail de luxe, les plus beaux bureaux d'entreprise. Et ainsi, on pense qu'on peut vraiment contribuer à rendre notre expérience au quotidien plus magique, tout en permettant à l'art numérique de gagner en notoriété. Ce qui est important aussi si on veut vraiment démocratiser l'art numérique, c'est de soigner la scénographie pour mettre en avant le travail des artistes et également d'apporter une médiation pour permettre au public de décrypter ce qu'il est en train de voir et tout d'un coup accéder à qu'est-ce que l'art numérique, qu'est-ce que la 3D, qu'est-ce que l'art génératif. On voit que le public est curieux et nous, très simplement, grâce à un système de QR code, à nouveau grâce à la puissance du numérique, on est à même de donner accès à ces infos et on peut... Donc présenter les biographies des artistes, des explications sur les œuvres. Voilà, donc je dirais à la fois soigner la scénographie, proposer une médiation et venir renouveler en permanence pour nourrir un public de plus en plus curieux de ces nouvelles émotions.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Alors selon toi, comment aujourd'hui peut-on démocratiser l'art digital ? D'une part auprès du grand public et d'autre part auprès des artistes traditionnels.

  • Laurie Bonin

    Alors aujourd'hui, en effet, il y a beaucoup d'artistes traditionnels qui se demandent en quoi le numérique peut potentiellement étendre leurs pratiques. Nous, on le voit par exemple, on a des artistes qui sont peintres de formation et qui vont essayer de voir comment avec le numérique, ils peuvent donner vie à leur peinture. On a aussi des sculpteurs de formation qui donnent vie à nouveau à leur sculpture grâce au digital. Je pense par exemple à Hermine Bourdin. qui est une artiste qui crée des sculptures de femmes à l'enveloppe généreuse, qui évoque une certaine forme de puissance. Et grâce à la 3D et grâce également à l'art génératif, elle a pu complètement leur donner forme. Et nous, on les a diffusées justement dans des lieux de vie, donc ça c'est hyper intéressant. Donc peut-être tout simplement en leur présentant comment le numérique peut ouvrir le champ des possibles en matière de création. comment ça peut contribuer à développer leur travail, aller plus loin peut-être parfois en termes d'interaction, en termes d'immersion. Et après, on peut également leur présenter comment le numérique leur permet aussi de toucher une nouvelle audience, un nouveau public et pourquoi pas même une communauté d'acheteurs grâce au NFT.

  • Alexandra Watenberg

    Merci beaucoup Laurie. L'art est une industrie mondiale puissante. Le NFT bouleverse-t-il réellement les grands équilibres ? ou les majors de l'art sont-ils toujours à la manœuvre ?

  • Laurie Bonin

    Le marché de l'art au global s'est levé à 65 milliards de dollars en 2021 et celui des NFT atteignit déjà 44 milliards et il pourrait atteindre 230 milliards d'ici 2030. Donc même si sur ces 40 milliards, l'art représentait en 2021 uniquement entre guillemets 7%, donc la partie art NFT puisqu'après il y a également tout ce qui touche au metaverse, au gaming ou encore aux collectibles, on voit que les NFT deviennent déjà incontournables sur le marché de l'art. Et c'est une tendance qui évolue et aujourd'hui, l'art fait partie des segments qui résistent le mieux en période de beer market. Donc en effet, les NFT deviennent incontournables, en tout cas sur le marché de l'art. Alors par rapport au majeur de l'art, j'ai envie de dire qu'à la fois, les grandes institutions peuvent complètement contribuer à l'émergence des NFT. Et on l'a vu avec la vente de Beeple organisée par Christie's en 2021. Le fait qu'une institution consacre cette démarche NFT, ça a... complètement contribué à tous les faits médiatiques qu'il y a eu derrière, au fait que le grand public s'y est intéressé. Aujourd'hui, le fait que des grands musées comme le Centre Pompidou et des politiques d'acquisition autour des NFT, à nouveau, ça permet de démocratiser ce médium. Donc je pense que les majors ont un rôle à jouer pour démocratiser les NFT et en tout cas créer de l'adoption auprès du grand public. Cependant aujourd'hui, il est vrai que la philosophie des NFT repose beaucoup sur le concept de décentralisation, ce qui va un peu à l'encontre quand même du marché de l'art traditionnel et du système de galerie, puisque finalement avec les NFT, les artistes peuvent faire un peu leur autopromotion. En tout cas, ils peuvent se passer de représentation, ils peuvent eux-mêmes développer leur communauté, et c'est pour ça qu'on voit d'ailleurs l'émergence d'une toute nouvelle génération de créateurs. Donc... Dans une certaine mesure, les grands majeurs sont quand même assez disruptés parce que ça repense les équilibres et la façon dont on collectionne de l'art et dont on accède également aux artistes. Aujourd'hui, il y a énormément d'artistes qui sont ravis de pouvoir échanger en direct avec leurs collectionneurs. Les collectionneurs prennent goût aussi au fait de rencontrer les artistes, ce qui est très rare dans les galeries traditionnelles. Généralement, on échange avec le galeriste et on achète une toile et on ne va pas forcément ensuite avoir une discussion avec l'artiste. Et le fait que... qu'on passe sur un modèle de décentralisation où c'est l'artiste qui va finalement développer sa propre communauté, proposer son travail sur des plateformes, eh bien forcément les commissions derrière qui sont prises sont plus du tout les mêmes. Et aujourd'hui, il y a beaucoup d'artistes NFT qui ne conçoivent même pas l'idée d'aller vers une galerie qui pourrait prendre 50%, ce qui est la commission la plus traditionnelle on va dire, sur les galeries. Donc, en ce sens, il y a quand même... des grands changements, on va dire, à l'œuvre sur le marché de l'art.

  • Marine Adatto

    Merci Laurie. Avant de conclure, Olivier va nous ouvrir les chakras de réflexion sur ce sujet. Olivier, nous t'écoutons.

  • Olivier Senot

    Merci. Et quel plaisir, Laurie, de t'avoir avec nous. Quelle bulle d'oxygène tu nous apportes. Mais laissons-nous porter un instant par la promesse, pas seulement utopique, d'une reconquête de l'art par tous. L'art a connu de nombreuses évolutions et mutations au fil des siècles. Reflet parfois biaisé des changements sociétaux, culturels, religieux et politiques de chaque époque, l'art numérique n'échappe pas à cette évolution. Il s'inscrit dans cette continuité, mais c'est le contexte dans lequel il apparaît qui donne à ce siècle des allures de révolution. D'abord enseigné et accessible à tous, l'art est devenu à diffusion restreinte, aidé en cela par l'évolution de la société et l'avènement d'autres sources de divertissement. Il est aujourd'hui relégué au rang de plaisir élitiste, boudé par le plus grand nombre. L'art, à l'heure de la technologie, renverse cette tendance, apportant d'autres formes d'expression artistique, d'autres supports, moins statiques, plus interactifs, plus sensoriels et plus envoûtants, comme tu l'as évoqué. C'est la force du numérique. Le Web3 en est le vecteur, le NFT le support, pour diffuser largement l'art par la technologie. Dans une société du tout, tout de suite, l'art reprend par le numérique sa place unique d'interrogateur universel de notre époque. rendant à l'homme ce temps nécessaire de réflexion sur sa condition au miroir des représentations artistiques. « Choqué, c'est visé juste » , disait Cocteau. L'œuvre aboutie de l'artiste livre au spectateur un point de vue qui doit le séduire ou l'écœurer, peu importe. L'essentiel est de susciter dans un même instant l'émotion et la réflexion sur lui-même, sur la société en général. Nouveau, abondant et rare, les trois piliers antinomiques qui définissent les caractéristiques de l'art 3.0. L'œuvre est reproductible, disponible, parfois exposée, ubiquitaire par essence et pourtant unique. La proximité entre l'art et le spectateur, offerte par le numérique, permettra-t-elle de tracer le chemin de la reconquête vers sa fonction originelle ? Vous avez 4 heures.

  • Marine Adatto

    Et voilà, cet épisode touche à sa fin. Nous espérons que cet échange vous aura apporté de nouvelles connaissances sur l'art numérique ainsi que de nouvelles perspectives de compréhension. Nous remercions chaleureusement Laurie Bonin ainsi qu'Olivier Senot pour leur participation et leur expertise. Nous espérons que vous avez apprécié cette discussion aussi passionnante qu'enrichissante.

  • Alexandra Watenberg

    N'oubliez pas de nous suivre sur les réseaux sociaux de Docaposte et de WAGMI Trends pour être informé des prochains épisodes. Tendance Inno, c'est fini pour aujourd'hui, mais n'hésitez pas à nous envoyer vos... commentaires et bien sûr à partager cet épisode s'il vous a plu. Nous serons ravis de vous lire et de vous répondre. Merci de nous avoir écoutés et à très bientôt pour un prochain épisode avec un leader du Web3. Retrouvez cet épisode sur le site de DocaPost ainsi que sur toutes les plateformes de podcasts.

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