- Speaker #0
Souvent les gens quand ils pensent risque, ils pensent à soit on peut accepter, soit on peut éviter, soit on peut transférer. Maintenant en fait il y a d'autres manières de faire.
- Speaker #1
Et bienvenue dans cette nouvelle mini-série, 5 épisodes express pour t'aider à faire la gif et t'émanciper en impactant toujours plus grand. Pour découvrir l'épisode intégral, rendez-vous dès maintenant sur YouTube. C'est parti pour un nouvel épisode. C'est ça, je suis totalement aligné avec toi là-dessus, je pense beaucoup de gens qui nous écoutent là-dessus aussi. C'est en fait une transformation de tous les métiers qui intègrent la dimension durable, qui n'était pas forcément avant dans certains. Mais du coup, dans ton métier, l'intégration de la RSE au niveau des risques, tu parlais des risques de transition, est-ce qu'on a d'autres types de risques ?
- Speaker #0
Oui, alors les risques RSE, en général, on en cite deux principaux. Donc, on a les risques physiques. Donc, c'est les risques climatiques qui vont venir affecter l'opération. Ça peut être la société, ça peut être les sécheresses, les inondations. Forcément, la société a des actifs qui peuvent être impactés, qui peuvent être détruits, qui peuvent être abîmés. Globalement, on va avoir un impact physique. On va également avoir un impact, finalement, quand on a une dépendance, par exemple, à certains cours de matière première, ou ce type de choses, s'il y a des événements climatiques qui se produisent, on va également être impacté. Donc, c'est les actifs au sens large. Et à côté de ça, on va avoir le risque de transition, qui effectivement, quand les sociétés, elles commencent à shifter vers des modèles plus durables, vers des modèles de transition bas carbone, et bien, à ce moment-là, il y a un certain risque qui est associé, parce que ça engendre forcément des coûts pour l'entreprise, ça nécessite d'investir des ressources. Derrière, de quelle manière on le gère ? De quelle manière on gère aussi les attentes des parties prenantes, parce que ça, c'est également un sujet en RSE. Donc, on a finalement ces deux types de risques, d'où vont découler ce qu'on appelle deux autres risques, en général, qu'on dit annexes. Donc là, c'est les risques de réputation. Finalement, si je m'engage ou si je ne m'engage pas, de quelle manière ça va impacter ma réputation en tant qu'entreprise ? parce qu'on sait que finalement, le business d'une entreprise de nos jours peut être fortement impacté. si jamais ne respecte pas les critères SE, tout simplement parce que c'est des critères de choix aussi des consommateurs. Et la dernière typologie de risque, c'est les risques de mise en cause en fonction des actions de la société. Il peut y avoir des amendes assez lourdes, si jamais il n'y a pas de respect des obligations réglementaires qui sont maintenant assez nombreuses en la matière.
- Speaker #1
Donc, quand tu dis risque réputationnel, c'est vraiment, on regarde ce qui est fait, donc tu parlais des choses qui sont faites sans le savoir, où... On regarde vraiment ce qui est communiqué.
- Speaker #0
Alors non, la réputation, c'est effectivement la réputation au sens large. Il y a des choses qui sont faites par les sociétés et qui contribuent à la construction d'une marque employeur solide. On communique, on prend en compte les attentes des parties prenantes, qu'ils soient salariés, qu'ils soient membres de l'entreprise, qu'ils soient clients. Et là, on construit une réputation et on la construit de manière positive. Mais il y a également les actions qu'on ne fait pas. Et là, à ce moment-là, on peut aussi venir nous chercher en nous disant, « Regardez telle entreprise, elle pollue beaucoup, elle n'a pas mis en place ce type d'initiative, elle ne veille pas à la qualité de vie au travail, etc. » Et ça, ça va venir aussi impacter de manière négative la réputation de l'entreprise dans la mesure où elle ne fait pas. Et il y a un petit peu une troisième catégorie où il y a des entreprises qui font des choses qui sont super, mais qui ne le savent pas et qui, du coup, ne communiquent pas dessus. et n'arrivent pas à capitaliser pour finalement renforcer leur attractivité, leur marque employeur, alors que finalement, elles ont des initiatives qui sont géniales, qui sont déjà mises en place.
- Speaker #1
Et ça, du coup, dans l'analyse qui est faite, est-ce que ça peut leur faire défaut ? Ou est-ce qu'en fait, on sait qu'elles le font, tant pis pour elles si elles ne capitalisent pas dessus, mais tant qu'elles le font, en fait, tout va bien.
- Speaker #0
Alors, tu parles dans l'analyse de manière générale d'une partie prenante qui viendrait voir un petit peu ce que fait la société. Alors, pour savoir qu'elles le font, il faut qu'elles communiquent dessus sur certaines choses, typiquement. Alors, il y en a d'autres, effectivement, c'est connu et ça peut même être via la viralité des réseaux, etc. Ça peut être repris, amplifié, effectivement, sans qu'on ait besoin de communiquer dessus. Mais pour les toutes petites boîtes, les ETI, les PME, qui parfois... C'est très drôle, quand on en parle avec elle, moi, j'étais récemment, j'échangeais en fait avec des PME et des ETI sur un événement, et on discutait, elle me disait, « Ah, nous, les sujets RSE, on n'a absolument pas le temps de s'en occuper, on n'a pas l'argent, on n'a rien. » Et je leur disais, « Mais attendez, est-ce que vous travaillez sur l'économie d'énergie ? Est-ce que vous avez isolé vos bureaux ? » Enfin, c'est des choses complètement stupides, mais est-ce que vous avez mis en place du télétravail ? Est-ce que vous avez mis en place une politique de qualité de vie au travail ? Et elle me dit, oui, oui, oui, alors en fait, vous êtes déjà de la RSE. C'est dommage, communiquer dessus, c'est génial. Ça vous valorisera, ça attirera les talents, ça décuple aussi votre performance financière. Donc, vous avez moyen de communiquer là-dessus et de mettre en avant ces choses-là pour favoriser la performance de votre entreprise et sa réputation. Donc, c'est aussi ça qui est très important, à mon sens, pour les entreprises.
- Speaker #1
Je me permets d'interrompre cet épisode pour vous présenter la mission d'Eres Podcast. Moi c'est Marco et mon boulot c'est d'aider les femmes et hommes à mission à porter leur impact au niveau supérieur. Ici je reçois celles et ceux qui m'inspirent, entrepreneurs, bénévoles et salariés, me partagent leur mindset et meilleures stratégies pour grandir et accélérer le progrès. Pour ne rien perdre, abonne-toi sur YouTube ou en podcast et inscris-toi à la newsletter pour obtenir le récap dans ta boîte mail. Donc c'est ça qui est très important. et là tu le dis en fait, c'est toi qui as posé, dans cette anecdote, c'est toi qui as posé la question, mais en fait tu n'aurais pas posé la question, jamais tu n'aurais su que cette entreprise faisait tout ça. Et en fait, demain, en ce moment, à la place d'une entreprise qui vient demander un financement et du coup le financeur va demander un petit peu, pas des comptes, mais est-ce que l'organisation s'engage ? Donc ça peut être un financeur ou même n'importe quelle partie prenante. Donc, une entreprise qui veut nouer un partenariat avec une autre partie prenante va lui demander qu'est-ce qu'elle fait. S'il n'y a pas un document où il y a tout, en fait, on ne le sait pas. Et l'entreprise, comme tu dis, ne peut pas capitaliser dessus. Je pense que pour une partie prenante comme un financeur, c'est peut-être beaucoup plus simple quand une entreprise arrive en disant « Nous, par exemple, on a telle certification. » Covadis, Bicorp ou du coup Ça veut dire déjà, ça englobe beaucoup de choses ou pour des acteurs comme vous, ça va simplifier la tâche, quoi ?
- Speaker #0
Oui, alors, moi, je ne peux pas vraiment communiquer de manière spécifique sur ce que nous, on regarde dans les dossiers, etc. Ça, ça fait partie du... Voilà, dans le monde bancaire, c'est toujours un petit peu compliqué. D'ailleurs, comme on en avait parlé, oui, moi, là, je précise que je parle au titre de mes expériences de manière générique, en tant qu'avocate, etc. de l'AMF et dans le monde bancaire, mais je ne parle pas au nom de ma boîte, donc je ne peux pas forcément donner plus d'informations là-dessus. En fait, on le voit de plus en plus. Il y a des sociétés qui ont une obligation de communiquer parce qu'elles rentrent dans les grosses directives, CSRD, ce type de choses. Mais il y a aussi beaucoup de sociétés qui vont le faire sur une base volontaire parce qu'elles voient l'intérêt qu'elles y ont, parce que justement, elles veulent donner ces informations pour être plus attractives. Et ça va concerner effectivement beaucoup de monde en externe. Et ça ne va pas forcément être que les financeurs. Ça va être les clients. Par exemple, on a vu le développement d'applications comme Yuka qui permet un petit peu d'aller voir finalement comment sont faits les produits, etc. On a une demande des clients sur ces sujets-là d'avoir ce type d'informations. On a aussi les fournisseurs. On a aussi les fournisseurs. Comme on est dans un partenariat où certaines sociétés vont communiquer sur ce qu'elles font, nous, quand on est fournisseur d'une société, on va de facto aussi être obligé de mettre en avant ce qu'on fait, de le détailler, d'expliquer ce qu'on fait, tout simplement pour avoir les contrats et être sélectionné comme fournisseur. Donc, c'est un petit peu un cercle vertueux qui se met en place. Alors, je ne sais pas si tu connais ce concept de triangle de l'inaction.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
C'est assez intéressant, du coup. Pour rappel, pour ceux qui ne connaissent pas, on a trois grosses parties prenantes sur ce type de problématiques. On a les collectivités, on a les entreprises et on a les personnes physiques, vous, moi, n'importe qui. Et l'idée, c'est de dire, moi, je ne fais pas parce que telle personne ne le fait pas, alors ça ne sert à rien. Moi, en tant que particulier, je n'ai pas d'impact sur l'environnement, il est minime, si l'entreprise à côté, elle pollue beaucoup, quel intérêt ? Moi, en tant que pays, pourquoi je ferais quelque chose alors qu'ils sont des millions dans un autre pays, ils ne font rien, ça n'aura pas d'impact. C'est un peu le triangle d'une action. on se repousse la faute les uns sur les autres. Eh bien, l'idée là pour créer un modèle qui soit plus durable, c'est de passer à un cercle vertueux. Ou finalement, parce que moi je fais, je vais pousser d'autres acteurs de la place à faire. Donc, c'est un petit peu ça l'idée. C'est ce qui se passe aujourd'hui avec la RSE. Et c'est de se dire, moi je fais, je pousse mes fournisseurs du coup à faire parce que j'ai mis en place une charte fournisseur ou je sélectionne des fournisseurs qui intègrent des critères RSE. Et ça pousse également les autorités, locales,
- Speaker #1
les collectivités à mettre en place par exemple des aides pour les entreprises qui sont vertueuses parce qu'elles voient que ça dynamise le territoire c'est vraiment un cercle vertueux donc pour celles et ceux qui voudraient approfondir sur le triangle de l'inaction il y a une masterclass avec Michael Brard dans le premier épisode des Impacters qui intéressera beaucoup donc en fait là on est avec toi on a la chance de t'avoir avec nous on parle vraiment du secteur du droit et de la finance. Mais ma question, bien sûr, ça concerne en fait toutes les parties prenantes. Là, tu parlais des fournisseurs, des clients. En fait, on adopte de plus en plus une vision de communauté. En fait, l'entreprise, elle a une communauté de parties prenantes autour d'elle qui vont des fournisseurs aux clients en passant par les talents, les employés et les financeurs, où chacun en fait, à la fois, peuvent lui demander des comptes sur son engagement, mais aussi l'entreprise peut accélérer le changement dans sa boucle, ce que tu décrivais là. Et donc, ces risques, maintenant on connaît ces risques, concrètement, dans les entreprises, dans des TPE, dans des PME. En externe, tu nous disais, il y a des financeurs. Voilà, c'est la fin de cet épisode. J'espère que vous repartez des idées plein la tête. Pour découvrir l'épisode intégral, rendez-vous. dès maintenant sur YouTube. Pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre, c'est très simple. Abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite.