- Speaker #0
dit que 69% des Français et même 74% des Franciliens sont prêts à quitter leur job pour en trouver un plus près de chez eux. Une autre étude, de WePop, qui dit que 52% des salariés français sont prêts à baisser leur salaire pour travailler à moins de 20 minutes de chez eux. Ce qui se dit dans le milieu RH, c'est que pour recruter quelqu'un, pour remplacer quelqu'un, c'est 3-4 mois du salaire chargé de cette personne. Et chez un de nos clients, ils nous ont dit, nous, on a fait les calculs, nous, c'est 10 000 euros. Donc à chaque fois qu'on fidélise quelqu'un, ça vaut un kilomètre à pied, plus c'est 10 000 euros d'économie. Donc ça va assez vite, finalement, le retour sur investissement. Le premier critère pour les chercheurs d'emploi qui utilisent MétéoJob, c'est la durée du trajet avant même le salaire et l'intérêt du poste.
- Speaker #1
Hello et bienvenue dans The Impacters, le podcast pour booster la performance socio-environnementale des entreprises. Avoir une marque employeur forte qui attire les meilleurs talents et les retient, c'est le rêve de tous les DRH. Pour en parler, je suis avec la queen de la mobilité durable et du future of work. Avec 1 km à pied, elle a déjà aidé plus de 150 entreprises à changer la vie de leurs salariés. Sa mission, réduire nos trajets de domicile-travail. Premier salarié de BlaBlaCar. quand personne ne savait ce que c'était, Laure Wagner est aussi la coautrice de la fresque de la mobilité et administratrice de la fabrique des mobilités. Ce qui a poussé toutes ces boîtes à lui faire confiance, c'est le ROI qu'elle leur apporte, jusqu'à 10 000 euros par salarié fidélisé. En parlant avec Laure, j'ai compris deux choses. D'un, que le CO2 n'était plus le chiffre clé pour parler des déplacements domicile-travail, mais surtout, que la mobilité est désormais devenue une question RH avant d'être une question environnementale. Dans cet épisode, On va parler de l'importance énorme du sujet mobilité pour votre marque employeur, des idées reçues sur le télétravail, comment réaliser un plan de mobilité employeur, combien ça coûte, existe-t-il des aides et surtout, quel retour sur investissement pour votre entreprise, un guide de A à Z pour prendre le sujet mobilité par les deux cornes et exploser votre indice de qualité de vie au travail. Bonne écoute ! Hello Laure, ravi de te recevoir. Hello. Est-ce que tu peux brièvement te présenter et nous dire... comment tu en es arrivée à créer un kilomètre à pied ?
- Speaker #0
Oui, alors Laure Wagner, j'ai 41 ans et je suis dans la mobilité durable depuis 15 ans maintenant. Et j'ai commencé ma carrière en travaillant pour le ministère des Transports sur la Semaine Européenne de la Mobilité. C'est mon premier job et ça m'a passionnée. Et au cours de ce premier job, je devais faire l'inventaire des initiatives françaises de mobilité durable. il y en avait beaucoup moins qu'aujourd'hui, on était en 2007. Et parmi les initiatives que je recense, il y avait Blablacar qui démarrait, qui s'appelait encore Covaturage.fr. Et donc, je contacte Frédéric Madzela, inconnu au bataillon à l'époque, qui me parle vachement du covaturage et que c'est la pire, etc. Et on est resté en contact. Et il s'avère que deux ans plus tard, il me débauchait et j'étais sa première collaboratrice, toute première fiche de paye de Blablacar. Ah ouais ? Tu peux rester... 11 ans, voilà.
- Speaker #1
Il doit y en avoir maintenant.
- Speaker #0
Ouais, ben voilà, donc c'est parti au bout de 11 ans, on était 750 salariés dans 22 pays, leader mondial du covoiturage.
- Speaker #1
Ah ouais.
- Speaker #0
Voilà, des chiffres hallucinants. Et quand je suis arrivée, vraiment, c'était les débuts du covoiturage. Quand j'appelais les journalistes, on me disait, mais qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse de cette info ? C'était vraiment...... J'ai développé une vraie passion pour le covoiturage, bien sûr, mais de manière générale, la mobilité durable, les alternatives à la voiture, mais aussi les changements de comportement, les biais cognitifs, les nudges, comment convaincre les gens, etc. Si bien que j'étais un peu de toutes les conférences sur la mobilité, et un jour, j'ai eu un moment d'épiphanie en 2018, au moment du rapport du GIEC 2018. Je me suis demandé comment est-ce que dans le secteur de la mobilité, on pouvait vraiment... accélérer les choses et réduire massivement nos émissions de CO2, alors même que dans le secteur des transports, elles ne baissaient pas. Et après avoir tordu le truc dans tous les sens, en me disant le télétravail, ça ne concerne qu'un quart des gens, le vélo, ça ne concerne que les petits trajets, c'est déjà ceux qui émettent le moins. Enfin, voilà. Je me suis interrogée sur tout ce qu'on pouvait faire dans la mobilité et je suis arrivée à la conclusion qu'il fallait réduire les trajets, qu'il fallait faire de la sobriété. Et donc, j'ai fouillé le... En plus, je suis partie sur un côté sociologique, organisation du travail, et j'ai réalisé que quasiment la moitié des actifs français étaient des employés de terrain répartis sur des centaines de milliers de sites opérationnels. Et je me suis dit que c'était ça que j'avais envie de faire, d'aider les gros employeurs de notre site à réduire les trajets de leurs salariés à la source, qu'ils aient moins de kilomètres à faire au quotidien.
- Speaker #1
Donc la mission d'un kilomètre à pied, c'est éliminer les déplacements ?
- Speaker #0
La mission d'un kilomètre à pied, je vais rentrer dans le détail de ce qu'on fait, c'est un logiciel RH qui analyse les trajets domicile-travail des salariés, tous salariés vers le siège, mais aussi particulièrement vers tous les sites de terrain. et on va venir identifier tous les employés de terrain qui pourraient faire le même travail pour le même employeur, mais plus près de chez eux. Je vous donne un exemple concret. On travaille, par exemple, pour Lidl, pour Auchan, pour Carrefour, pour Point P, dans le retail. Donc, imaginons un salarié de magasin qui a été embauché initialement sur un magasin à 30-40 kilomètres de chez lui. Eh bien, grâce à notre logiciel, son équipe RH va le voir, va s'en rendre compte, et va voir les permutations de postes possibles ou le match avec un poste. ouvert plus près de chez lui et lui proposer une mutation ou une permutation pour pouvoir faire le même travail plus près de chez lui et c'est ça qu'on fait avec plein d'employeurs maintenant.
- Speaker #1
Et donc du coup, tu dis avec plein d'employeurs, c'est majoritairement avec des PME, des grands groupes ?
- Speaker #0
Plutôt grands groupes, oui. On travaille donc pas mal pour le retail, Lidl, Auchan, Carrefour, Point P. On travaille aussi maintenant pour La Poste en Bretagne, pour Transilien. donc les agents SNCF qui ont très souvent une gare SNCF plus près de chez eux, ils pourraient faire le même travail, mais aussi le réseau de crèches Petit Chaperon Rouge, où de la même manière les éducatrices de jeunes enfants, auxiliaires de puriculture pourraient faire le même travail sur une crèche du même groupe plus près de chez elles, et puis dans le BTP aussi et d'autres, même si ça reste le début, ce sont quand même des gros clients. avec une forte présence nationale. Et donc, le constat qui est assez fou, c'est que chez ces clients que j'ai cités, 62% de leurs salariés, en moyenne, pourraient faire le même travail plus près de chez eux. On n'est pas en train de parler d'une petite partie des salariés, quelques-uns, des cas exceptionnels, qui auraient un site plus proche. Pas du tout. On est en train de parler de la majorité des salariés qui pourraient faire le même travail plus proche de chez eux. et surtout le gain, parce qu'on pourrait se dire, encore une fois, oui, mais bon, si c'est pour gagner de 3 minutes, ça ne sert à rien. Mais non, le gain pour ces 62%, il est de 10,2 km à l'aller, et donc, ça fait 20,4 km économisables par jour, ce qui est énorme pour des salariés qui sont au SMIC ou à peine plus. Et donc, voilà, en fait, j'ai lancé ça avec mon associé. On n'avait aucune idée de ce qu'on allait trouver. C'était vraiment un pari. doigts mouillés, on pense qu'il y aura de l'optimisation. Et en fait, de client en client, ça se confirme à chaque fois, plus de la moitié des salariés pourraient faire le même job plus près de chez eux.
- Speaker #1
Donc en fait, cette démobilité, c'est le premier gisement pour réduire l'impact carbone de la mobilité en général.
- Speaker #0
Exactement. Je ne sais pas si on pourra afficher un petit visuel à un moment donné. mais ce qui est très important, je vais vous décrire le vif que vous aurez. On peut penser la mobilité en trois blocs. Il y a les gens qui ont des petits trajets de 0 à 5 km et ça, c'est très bien. Il faudrait qu'à l'avenir, tout le monde soit en dessous de 5 km. Pourquoi ? Parce que ce sont des trajets qui peuvent se faire à moins de 2 km à pied et puis ensuite le reste jusqu'à 5 km. C'est facile à faire à vélo, ça tient en 25 minutes à vélo et les gens sont prêts à faire ça à vélo. Encore faut-il qu'il y ait des pistes cyclables. Donc ça, c'est l'enjeu.
- Speaker #1
Ça se développe beaucoup aussi.
- Speaker #0
Exactement, ça se développe beaucoup. Donc ça, c'est un bon point. Il y a à peu près 35% des Français qui ont un petit trajet de moins de 5 km.
- Speaker #1
35%.
- Speaker #0
Ensuite, vous avez 18% et quelques de Français qui ont un trajet moyen, on va dire, de 5 à 10 km. Et là, ça commence à tirer un peu pour le vélo mécanique, mais ça peut se faire à vélo assistance électrique, encore une fois, à condition qu'il y ait des pistes cyclables sur les 10 km pour se sentir en sécurité. Mais la majorité des Français, le plus gros bloc, c'est ceux qui ont des longs trajets de plus de 10 km, c'est 45% et quelques des Français. Et donc, il y a un vrai sujet. et c'est notre volonté avec un kilomètre à pied, c'est de changer la structure des Français, de faire en sorte que tous ces gens qui sont à plus de 10 kilomètres puissent être mutés plus près de chez eux pour que demain ils puissent être à une distance cyclable. Parce qu'on sait que l'essence va être de plus en plus chère. C'est écrit, il y a une quantité limitée. Elle est de plus en plus chère à aller extraire. Et puis, il y a aussi les contraintes environnementales qui font que certainement, à un moment donné, la fiscalité va faire que ce sera de plus en plus cher. Ou que ce sera plus compliqué en voiture, tout simplement. Les vitesses. Donc, on ne sait pas quand ni comment le prix de l'essence va augmenter. Mais... il y a quand même fort à travailler, qu'on ne va pas redescendre à 1,50. C'est fini. Et donc, notre volonté, il y a un deuxième graphe, qui est le graphe suivant, qui est une répartition mais différente. C'est-à-dire que c'est toujours les mêmes catégories. Les Français qui ont un trajet de moins de 5 km, 5, 10, plus de 10. Mais là, on ne compte pas le nombre de personnes, on agrège le nombre de kilomètres parcourus. C'est ce qui s'appelle en mobilité, et j'invite tous les auditeurs à vraiment adopter cette notion dans la mobilité, c'est les voyageurs kilomètres. C'est-à-dire vraiment... les kilomètres parcourus dans chaque bloc. Donc évidemment, dans le bloc des petits trajets de 0 à 5 kilomètres, quand on les agrège tous, ça fait finalement assez peu de kilomètres. Et ça ne pèse au total que... Alors là, je ne l'ai plus en tête, mais je le mettrais, mais je crois que c'est 4% de l'ensemble des kilomètres parcourus. Ensuite, il y a le bloc des trajets moyens. Et finalement, le bloc des trajets de plus de 10 kilomètres, vu que là, on n'agrège que des gros trajets de 10, 15, 20, 30, 40 kilomètres à l'aller, c'est ça qui pèse pour 86% au final de l'ensemble des kilomètres parcourus. Et donc, il est là le CO2. Ils sont là les coûts pour les salariés et elles sont là les émissions de particules fines. C'est sur 86%, c'est sur les trajets de plus de 10 km. Et donc, on peut faire plein de politiques pour que les gens qui ont déjà un petit trajet de 3, 4, 5 km puissent le faire à vélo. Mais même si tous, on s'évertue à tous les convaincre à passer au vélo, on aura traité 4% des kilomètres parcourus sur la trajet de 20 km.
- Speaker #1
C'est leur face immergée de l'iceberg.
- Speaker #0
Exactement. Donc voilà mon élément de motivation, c'est cette data qui m'a fait réaliser qu'il faut absolument changer la structure des trajets des Français, pour que demain, avec un travail conjoint entre pit cyclable qui arrive et réduction des trajets, sobriété des mobilités de l'autre, on puisse, d'ici quelques années, vivre une mobilité beaucoup plus locale, frugale.
- Speaker #1
En fait, le report modal... et la mutualisation des véhicules, on dira l'amélioration de l'existant, ça s'accompagne forcément de la démobilité.
- Speaker #0
Exactement. En fait, ce que tu viens de dire, c'est un autre levier. C'est-à-dire qu'il faut considérer que la mobilité, c'est comme une équation. En fait, tu as la distance à parcourir et tu as le mode de trajet et tu as la fréquence à laquelle tu fais ce trajet. Et donc, le mode de trajet, on peut jouer dessus. On peut passer au vélo, on peut le partager, se mettre au covoiturage, on peut prendre les transports en commun, on peut rester en voiture mais changer de motorisation, on peut inventer des nouveaux carburants, bien sûr. Mais ça veut dire que si on ne change pas la distance, on va devoir toujours faire des longs trajets. Et donc, est-ce que c'est logique d'inventer et de faire des véhicules électriques qui sont calibrés pour faire beaucoup de kilomètres, alors qu'on sait que si on faisait moins de kilomètres, on pourrait avoir des plus petits véhicules avec des plus petites batteries ? et que finalement, ce serait mieux pour l'environnement aussi. Et dans l'équation, il y a un troisième pilier. On a dit la distance à parcourir, le mode, on peut partager ça, et aussi la fréquence. Et donc la fréquence, évidemment, on va tout de suite penser au télétravail, se dire, génial, on va réduire la fréquence des trajets, en fait. C'est ça, la solution. Si on ne fait plus de trajets, il n'y a plus de fréquence, le reste… On élimine le problème. On élimine le problème. Sauf que là aussi, et c'est pour ça que je m'étais dit que non, il fallait jouer sur la distance. Parce que le télétravail ne concerne que 26% des Français. Et on l'a bien vécu pendant le Covid. Ce qu'on a appelé les premières lignes, on a l'impression qu'ils sont peu nombreux à la première ligne et tout le monde derrière. Mais en fait, non. Les premières lignes, c'est 74% des Français. Et donc, c'est les secteurs du retail, de l'hôtellerie, restauration, les services publics, transport, énergie, pauvreté de l'eau, les déchets. Ça va être les EHPAD, les crèches, ça va être la sécurité, le ménage, etc.
- Speaker #1
La construction.
- Speaker #0
Les entreprises. Et donc, tous ces gens-là qui ont des métiers de terrain ne pourront jamais faire de télétravail. Ils sont majoritaires en France. Et c'est là que je me suis dit, bon, le télétravail, on est déjà un peu au max, puisque post-Covid, on a connu le max du télétravail. Là, ça se stabilise. ça n'a pas l'air de vouloir aller à plus que 2-3 jours par semaine. Donc voilà, la notion de trajet domicile-travail est toujours bien réelle pour... Voilà, 74% des Français doivent y aller tous les jours. Et puis, pour les 26% qui sont obligés de télétravail, ils peuvent s'éviter 2-3 jours par semaine. Mais voilà, il y a quand même 2-3 jours par semaine où ils ne t'entendent pas. Donc, il y a une logique quand même à réduire la distance et à changer de mode.
- Speaker #1
Donc, le télétravail ne résout pas tout. Parce qu'on pense instinctivement à ça, en fait. Quand tu parles de démobilité, on se dit, bon, en fait, tu mets tout le monde chez soi. Et il n'y a plus de mobilité. Mais on se rend compte que ça aussi, c'est encore une minorité dans ce qu'on peut faire.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et du coup, comment tu rapproches les gens de chez eux qui ne peuvent pas télétravailler ?
- Speaker #0
Alors, on va prendre un secteur... Je te laisse choisir. Tu veux qu'on parle quoi ? Retail, crèche ?
- Speaker #1
Usine, retail, logistique... Up to you.
- Speaker #0
usines, malheureusement, souvent, ce n'est pas le multi-site. C'est-à-dire que quand il y a une usine, on parle beaucoup en ce moment de l'usine Duralex, par exemple, qui fait les verres, il n'y a pas plein d'usines Duralex.
- Speaker #1
Oui, on a une grosse qui...
- Speaker #0
C'est ça, exactement. On ne peut pas être ouvrier Duralex là ou là ou là et être réaffecté plus proche. En revanche, pour tous les métiers que j'ai cités tout à l'heure, si on est équipier polyvalent chez Lidl, si on est employé de magasin au champ ou au carrefour, si on est...
- Speaker #1
des métiers très communs exactement,
- Speaker #0
si on est chauffeur de bus transdev, si on est tout ça, ce sont ou dans la restauration, dans l'hôtel si on est femme de chambre pour une chaîne d'hôtel et bien en fait ils font les lits et ils ont les mêmes matos et les mêmes techniques et les mêmes formations en arrivant sur tous les sites donc l'idée c'est de commencer à travailler avec un employeur ils sont motivés eux Non pas forcément pour l'impact environnemental, même si ça fait quand même de plus en plus partie de leur motivation, mais souvent les équipes RH voient en cette démarche de réduction des trajets aussi un levier de qualité de vie au travail, tout simplement, d'équilibre pro-perso et de réduction de la fatigue. Et c'est ça qui leur plaît aussi avant tout, parce qu'en fait ils savent bien que des salariés qui sont mieux dans leur peau au quotidien, moins fatigués, Là derrière, c'est là que ça les intéresse, il y aura donc moins d'absentéisme et moins de turnover dans l'entreprise. Et ça, c'est très positif pour eux, d'avoir moins d'absentéisme et d'avoir des salariés engagés sur la durée. Ça permet d'avoir des équipes plus solides, plus productives. Et donc, voilà leur motivation. Alors, je reprends. L'employeur est motivé, signe avec nous et prend une licence de notre logiciel, le kilomètre à pied. On va commencer par analyser tous les trajets existants. donc les tracer sur une carte, les calculer, les durer, les distances, etc. Et ensuite, nous on va mouliner et on va calculer tous les autres trajets vers les sites du même employeur mais qui sont plus proches du domicile des salariés. Donc certains en ont 3 plus proches, certains en ont 0, certains en ont 15 plus proches. Et donc, ça va nous permettre de montrer à différentes mailles les opportunités. Donc à la maille d'un magasin, les responsables magasins ou la responsable d'une crèche va pouvoir voir son vivier, entre guillemets, de salariés qui seraient potentiellement hyper contents d'être tenus au courant dès qu'un poste se libère. Parce que ça leur ferait gagner 20, 30, 40 minutes matin et soir. Donc ça déjà, il y a ce côté salarié un peu en attente. Donc dès qu'un poste se libérera, ils vont les appeler en disant J'ai un poste qui s'est libéré, ça m'a l'air d'être plus proche de chez vous, est-ce que ça vous intéresse plutôt que je recrute quelqu'un ? de l'externe, je préfère vous proposer à vous d'abord. Oh, hyper sympa, merci beaucoup. Donc ça, c'est le premier levier. Il y a le levier des permutations. On va aussi, on n'attend pas qu'un poste se libère, on se dit, voilà, nous, on veut en ce moment chouchouter les auxiliaires de puriculture, parce qu'on en manque, c'est un peu un métier pénurique, et donc on va regarder toutes les permutations qui feraient du sens, les plus pertinentes, qui font le plus de gains de trajet. Donc, on sélectionne les métiers, on est devenu un véritable logiciel RH avec toute la complexité dont ont besoin les RH, avec les volumes horaires, les talismans.
- Speaker #1
Super enrichi.
- Speaker #0
Ah oui, super enrichi. Il y a plein de filtres pour vraiment trouver des personnes qui peuvent réellement, sur le papier, dans la même fiche de paye, machin, etc., pour pouvoir permuter. Et donc ça, de manière proactive, à ce moment-là, les RH vont proposer à ces gens-là des permutations. Et puis, il y a le côté aussi réactif aux souhaits de mobilité. C'est-à-dire qu'on a aussi intégré un module qui permet d'enregistrer les souhaits de mobilité des salariés. Donc, soit... tous en même temps au moment des entretiens annuels, on va rentrer un batch des milliers de souhaits de mobilité, oui, non, mais quel site ? Soit au fil de l'eau, en fait, aussi, on peut en ajouter un par un, ben voilà, Marc-Antoine veut changer de magasin, parce que soit il déménage dans quelques mois, il anticipe, soit il vient déjà de déménager, ou alors, tout simplement, il avait un trajet de revenu. Et donc, ça permet de, encore une fois, enrichir le vivier de salariés en attente vers chaque site pour que les... les opérationnels de sites puissent faire appel à ces gens-là dès qu'ils ont un besoin.
- Speaker #1
Donc en fait, pour l'entreprise, il n'y a que des avantages parce qu'en fait, un employé forcément, si tu veux le garder, il va être plus content si au lieu de faire 15 bornes le matin, que ça lui prenne 30-40 minutes, il y a 15 minutes de son travail. Et ça ne lui revient à rien, du coup. On ne parle pas de lui... mettre à disposition un véhicule. Donc, il y a vraiment un enjeu de rétention des employés qui est énorme.
- Speaker #0
Exactement. Sachant que, je ne sais pas si tu connais ces milieux-là, mais en fait, dans tous les emplois de terrain, il y a plus d'absentéisme, en fait, qu'il y a. Et donc, il y a une étude de aiming qui est sortie en début d'année sur un baromètre et donc, ça a encore augmenté. l'absentéisme moyen en France, c'est 25,5 jours par an, en plus des congés payés, même si c'est le même chiffre, mais 25,5 jours d'absence par salarié par an, ce qui est vraiment très élevé, et qui coûte très cher, parce qu'en fait, je crois que c'est même hors congé mat, parce que, évidemment, hors congé mat, c'est plus long. c'est vraiment fatigue, maladie court durée, etc. Et donc, ça forcément, ça déstabilise les équipes, voire même ça fait perdre du business. Je parlais à quelqu'un dans la restauration, quand il n'y a pas de vêtements, on ferme des caisses, on accueille moins vite le public, du coup, de l'extérieur, ça a l'air engorgé, on n'y va pas. Et donc, voilà. Ou alors, soit ça fait du business en moins, soit il faut faire appel à de l'intérim. Et l'intérim, ça coûte plus cher que les salariés. Donc voilà, l'absentéisme a un coût. Et le turnover aussi. Parce que du coup, quand un salarié part, démissionne en disant, je suis crevé, je vais essayer de me trouver un job proche de chez moi.
- Speaker #1
Il n'ose pas former.
- Speaker #0
Se mettre en place. Oui, tout. Et ça, c'est quand on a trouvé la personne. Il faut la former. Mais il y a d'abord... publier une offre, la personnaliser un petit peu parce qu'il y a des templates, mais bon, voilà. Ensuite, filtrer...
- Speaker #1
Des entretiens.
- Speaker #0
Faire des entretiens préalables avec les RH. Une sélection ensuite d'entretiens avec les opérationnels. Puis, la contractualisation. Puis, la médecine du travail, l'URSSAF, le machin, la tenue. Puis, la formation en centre de formation, souvent à l'échelle de la région. Puis, vraiment, c'est... Et ? je sais plus, j'ai plus le pourcentage, mais une fois sur, je sais pas, dès la première semaine, ils se rendent compte que ça marche pas. Donc ils coupent la période d'essai, et il faut tout reconnaître.
- Speaker #1
J'imagine.
- Speaker #0
Donc le coût d'un recrutement...
- Speaker #1
Tu as perdu un mois minimum, minimum, et en plus, derrière, tu repars pour une boucle.
- Speaker #0
C'est ça. Ce qui se dit dans le milieu RH, c'est que pour recruter quelqu'un, pour remplacer quelqu'un, c'est 3-4 mois du salaire chargé de cette personne. En fait, quel que soit le salaire, même une personne au SMIC finalement, c'est assez cher de retrouver, former quelqu'un pour arriver au stade de la personne d'avant qui est partie. Et chez un de nos clients, ils nous ont dit, nous, on a fait les calculs, nous, c'est 10 000 euros. Donc à chaque fois qu'on fidélise quelqu'un, ça vaut un kilomètre à pied, on le sait dans nos calculs, c'est 10 000 euros d'économiser. Donc ça va assez vite finalement le retour sur investissement. de faire des mobilités internes qui rapprochent.
- Speaker #1
Donc, tu as un ROI qui est vraiment quantifiable. Donc, on parle beaucoup de bien-être au travail, de qualité de vie au travail. Souvent, on pense à des indicateurs quali. Or là, on est vraiment sur du quanti et surtout sur des indicateurs en euros. C'est ce que, hors des milieux RH, on entend peut-être un peu moins. Peut-être qu'on a moins conscience, même au niveau des directions, peut-être de l'impact que ça peut avoir.
- Speaker #0
Complètement, je ne l'avais pas anticipé, pour tout te dire. Quand on a lancé 1 km à pied avec mon associé, le site était tout vert, tout green, tout CO2. Et en fait, dès nos premiers prospects, ils nous demandaient de calculer une sorte de retour sur investissement pour pouvoir pitcher le projet. Et on a construit ensemble, en fait. On a vu ensemble ce qui pourrait être évité. Heureusement pour nous, il y a une vraie corrélation entre le trajet et l'absentéisme et le turnover. Donc au moins, voilà, c'est officiel. Mais effectivement, je m'attendais au départ à ce qu'on me challenge plutôt sur combien de CO2 on va économiser, etc. Et au final, je pense que tant mieux. Parce que finalement, s'il y a plus d'énergie aujourd'hui sur la qualité de vie au travail et le besoin de performance opérationnelle, au final, moi je suis contente parce que... déjà ça fait des heureux pour de vrai sur le terrain vraiment on change et ça c'est chaud au coeur quand on voit les gens qui ont bénéficié de mobilité ça change la vie on en a une qui est passée à la télé tellement son trajet elle a gagné 1h30 matin et soir c'est complètement fou imagine
- Speaker #1
l'impact que ça peut avoir ça change la vie la plupart des gens gagnent
- Speaker #0
20, 30, 40 minutes mais c'est déjà très bien c'est énorme
- Speaker #1
Ça fait deux, trois heures sur une semaine.
- Speaker #0
Exactement. Et puis, ça fait aussi au quotidien la différence parce que quelquefois, à 20 minutes près de rentrer à la maison, c'est les 20 minutes qui manquaient pour couper des légumes et faire un vrai petit plat plutôt que de mettre un truc congelé au micro-ondes. Ou le temps de faire les devoirs moins stressés. Juste d'être un peu plus cool. en rentrant à la maison.
- Speaker #1
Si vous cherchez à rendre votre boîte désirable et robuste, alors vous devez savoir que la RSE, ça impose d'être un bon couteau suisse. C'est pour ça que j'ai décidé de créer The Impacters. Le but, rassembler les pointures de l'impact autour d'un podcast. Je suis Marc-Antoine Bouteilletor. Deux fois par mois, je reçois experts et leaders éclairés qui font de la transformation sociétale et environnementale un puissant levier business pour leur entreprise. Mes invités me livrent leurs secrets de réussite et les défis qu'ils ont rencontrés pour qu'on puisse apprendre ensemble à booster notre impact. Mon engagement, que vous repartiez inspirés du succès, mais aussi des échecs de mes invités. Alors si vous voulez obtenir des méthodes concrètes et des outils actionnables pour agir maintenant, vous êtes au bon endroit. Abonnez-vous, ce podcast va devenir votre meilleur allié. Et du coup, on voit, il y a un vrai intérêt économique à vraiment... prendre en main la mobilité de ces salariés. Est-ce qu'aujourd'hui, en plus de ça, au niveau réglementaire, est-ce qu'il y a des obligations pour les entreprises ?
- Speaker #0
Alors non, là c'est un peu mon malheur, il n'y a aucune obligation. L'ADEME, si vous m'entendez, ou le directeur du travail, en fait aujourd'hui, que ce soit du point de vue de la mobilité durable ou du point de vue du travail, il n'y a pas d'obligation de rapprocher les salariés de leur domicile. Si je prends l'angle mobilité durable, il y a une simili-obligation qui est de valider avec les représentants du personnel des actions de mobilité durable et de négocier le montant du forfait mobilité durable.
- Speaker #1
Pourquoi tu parles d'une simili-obligation ?
- Speaker #0
Parce que ce qui est obligatoire, c'est de négocier le montant du forfait mobilité durable. Si on a affaire à une équipe pas très motivée, ils peuvent juste dire, bon, nous, on ne le fait pas, c'est entre 0 et 800, nous, c'est 0, boum, boum, c'est fini. Ou alors, ils peuvent même dire, OK, pour 200 euros, mais ils ne vont pas en faire la communication du tout, il y aura un affichage dans un sombre couloir et personne ne va le demander. Moi, j'ai récupéré des entreprises comme ça qui avaient voté le forfait mobilité durable, personne n'était au courant, il n'y avait pas eu de transformation, de vrai plan de mobilité, du coup, personne n'en bénéficiait.
- Speaker #1
C'est une goutte d'eau.
- Speaker #0
Exactement. Il n'y a pas... il n'y a pas une vraie obligation de s'occuper des trajets et de faire de la transformation et de les remettre en selle ou de vraiment faire X événements par an sur le covoiturage c'est un peu libre c'est selon les équipes motivées par le sujet dans tous les guides d'informations sur comment mener son plan de mobilité employeur, ça parle du télétravail, du vélo, du covoiturage, des transports en commun, du passage à l'électrique, mais jamais ça ne va parler de réduire à la source. sauf si on considère que le télétravail est une réduction de la source mais pour moi dans l'équation on l'a dit c'est la réduction de la fréquence c'est pas la réduction de la distance voilà aujourd'hui c'est un peu hors champ de la mobilité durable même des... c'est le plus gros... exactement c'est le plus gros et si on prend l'angle des obligations RH et de s'occuper finalement prendre soin des salariés il y a une obligation en entreprise qui s'appelle l'entretien professionnel professionnel qui est obligatoire tous les deux ans. Certaines entreprises le font tous les ans. Il y a des entretiens aussi annuels de performance que les entreprises font, mais là, il n'y a pas vraiment de cadre juridique. Chacune fait sa méthode. Mais en tout cas, l'obligation sur l'entretien professionnel, c'est surtout de parler de l'évolution des compétences et du besoin de formation. On demande à la personne comment tu te vois au niveau de ton évolution professionnelle. Est-ce que tu veux faire une formation pour évoluer ? Mais il n'y a pas de passage obligé où on leur demande Est-ce que tu voudrais changer de site pour te rapprocher de ton domicile ? Et donc, comme la question n'est pas posée et n'est pas obligatoire, les entreprises n'avaient pas d'outils pour le gérer et ne sont pas du tout obligées de le gérer. D'où est-ce que ça vient ? Parce que du coup, je me suis dit Pourquoi est-ce que la majorité des salariés ont un site plus proche de chez eux ? Pourquoi est-ce que ce n'est pas optimisé ? Normalement, tu es d'accord avec moi, les entreprises, elles optimisent tout. elles veulent pas gaspiller leur argent la rationalité c'est ça le problème c'est que les trajets domicile-travail sont hors champ de l'entreprise puisque c'est le salarié qui se paye son propre trajet domicile-travail donc finalement que le salarié ça lui coûte 5 euros ou 50 euros ou 100 euros par mois c'est pas le sujet de l'entreprise en fait c'est au salarié de se débrouiller pour venir et en fait c'est juste
- Speaker #1
C'est simplement les bilans carbone peut-être qui ont amené ça, parce qu'on a considéré Scope 3 mobilité, peut-être ?
- Speaker #0
Oui, cela dit, on vient de mener une étude sur les AOM, les autorités organisatrices de mobilité, pour leur demander combien d'entreprises sur leur territoire avaient fait leur pro-mobilité. En fait, on est toujours à moins de 25% des entreprises, et notre catégorie, j'aurais dû mettre moins de 5%. J'avais fait une catégorie de 0 à 25, 25-50. Et en fait, tout le monde a répondu, nous, sur notre territoire, c'est moins de 25 Mais en fait, ça se trouve, c'est en pourcent. Donc, les entreprises ne se sont pas vraiment saisies encore du sujet de la mobilité employeur. Donc, voilà. Moi, je crois peut-être plus à l'angle, finalement, du monde du travail, puisque finalement, le retour sur investissement, il est plutôt anglais sur la performance, le bien-être des salariés, la fidélisation. je pense que peut-être la législation pourrait évoluer et intégrer, vu que ça concerne quand même la moitié des actifs français, une question sur voulez-vous changer de site pour être sur un site du Prat-Chemot ? Voilà, c'est mon espoir pour répondre à ta question.
- Speaker #1
Et du coup, ce que tu nous dis, il y a moins d'une entreprise sur quatre en France qui a fait son plan de mobilité employeur, tu disais, il y a quelque chose, elle n'est pas forcément incitée à le faire, dans le sens où c'est l'employé qui paye pour sa mobilité. Mais ce que tu soulignais juste avant, c'est le coût d'un recrutement. Et donc, il y a des entreprises avec qui vous bossez qui ont évalué à 10 000 euros par employé. Donc ça... En fait, ça veut dire que les trois quarts, en fait, ils ne sont pas sensibilisés à ça ?
- Speaker #0
Oui, déjà, nous, on est une jeune entreprise, une jeune startup en croissance. Personne ne nous cherche. C'est-à-dire qu'à la base, les RH, vu qu'ils n'ont pas d'obligation de faire ça, personne ne se dit je cherche un logiciel pour rapprocher mes salariés du site plus près de chez eux Malheureusement, personne ne cherche. Donc, c'est juste nous, avec nos petits bras de startup, et on n'est pas nombreux. qui allons toquer au port, qui envoyons des mails. Et s'il y a d'autres entrepreneurs qui nous écoutent, on fait la procédure avec tous les outils à notre disposition, LinkedIn, etc. Et donc, ce n'est pas évident. Il faut qu'on aille chercher. Il y a 12 000 employeurs multisites en France. Ce n'est pas évident d'avoir des conversations avec chacun et de trouver la bonne personne. Donc, c'est vrai qu'une obligation légale permettrait de plus vite sensibiliser et montrer l'intérêt. Mais tu vois, merci à toi déjà de nous inviter parce que tu vas contribuer à ce que ça se sache. Mais effectivement, voilà, aujourd'hui, c'est juste à la vitesse à laquelle on arrive à nous avoir des conversations avec les bonnes personnes dans les entreprises et dans les collectivités aussi. Parce que je ne l'ai pas précisé, mais c'est autant des employeurs privés que publics, toutes les collectivités locales. que ce soit ville, métropole, département, région, ce sont des employeurs multiples qui gèrent respectivement les clèches, les écoles, les lycées, les piscines, les gymnases.
- Speaker #1
Et donc oui, il y a peut-être elles aussi sont motrices là-dessus. Du coup, l'entreprise, cette entreprise sur quatre en France qui aujourd'hui a son plan de mobilité employeur, en fait, soit elle a eu de la chance d'être... démarchée par quelqu'un comme vous ? Ou alors, elle a été proactive ? Elle a été proactive en se disant, moi, j'ai envie de bosser là-dessus ?
- Speaker #0
Alors, je vais faire quand même une petite précision. Ce qu'on fait, ce que je t'ai décrit sur le fait de remonter les salariés plus près de chez eux, ça, c'est encore moins. Nous, sur cette fonctionnalité-là, on a une dizaine de clients. Les plans de mobilité employeur, ça consiste à faire un diagnostic mobilité. et un chiffrage, un plan d'action, en fait, pour réduire l'usage de la voiture, mais c'est justement plutôt par les leviers de télétravail, vélo, covoiturage, transport en commun, passage à l'électrique, conduite, un peu les mesures qui ont été déterminées par l'ADEME pour réduire l'usage de la voiture individuelle. Et donc, c'est ça, l'obligation dont je parlais tout à l'heure, c'est d'avoir... plus ou moins un plan comme ça, mais ce qui est obligatoire, ce n'est pas d'avoir un plan, c'est de négocier le montant du forfait mobilité durable avec les représentants du personnel. Et donc ça, toutes ces entreprises qui ont fait leur plan de mobilité, donc effectivement moins d'un quart des entreprises françaises, je dirais même, le dernier chiffre en date plus précis, c'était 8% des entreprises en 2018, sachant que maintenant, c'est plus obligatoire, parce qu'à l'époque, c'était obligatoire. Maintenant, c'est plus obligatoire, c'est le fait de négocier le montant du forfait mobilité durable. Bon. J'ai l'impression que ça n'a pas beaucoup évolué depuis 2018. Ça, ce sont les entreprises qui ont fait le job de faire une cartographie, les durées, les distances. C'est un peu le job minima. C'est un plan de mobilité.
- Speaker #1
Parce que vous, votre spécificité, ce n'est pas simplement de se limiter au plan de mobilité employeur classique, où il y a le JAG. c'est d'aller plus loin, c'est aussi d'aller sur la démobilité.
- Speaker #0
Exactement. Donc, on le fait. Nous, on a fait plus de 150 plans de mobilité en France. On a même fait, là, le plan de mobilité multisite du CEREMA, qui est une agence nationale, même titre que l'ADEME, et qui s'occupe des infrastructures. En plus, c'est des spécialistes de mobilité de transport. Donc, on est content qu'ils nous aient choisis comme leurs experts. Donc, voilà, on fait des plans de mobilité employeurs partout sur le territoire. On accompagne même... des autorités organisatrices de mobilité qui n'ont pas suffisamment de personnes dans leur équipe pour pouvoir faire de la data analyse, des diagnostics des plans de mobilité des employeurs de leur territoire. Donc, on va être sous-traitant pour eux pour faire les plans de mobilité employeurs des entreprises de leur territoire, voire même le leur de la collectivité. Donc ça, on en fait plein. Là, on n'a plus de 150 millions. Tous, déjà, ne sont pas des entreprises multisites avec des employés de terrain. Et ensuite, c'est... L'étape d'après, de réfléchir à Ah oui, d'accord. Donc, le constat, c'est qu'en fait, il faudrait que je réaffecte mes salariés plus près de chez moi. Plus près de chez eux, pardon. Et donc là, voilà, ça reste le début. C'est des grosses références, mais on a aujourd'hui une dizaine de clients là-dessus, que j'ai cités tout à l'heure, dans le retail, la poste, l'enseignant, les crèches, les… Voilà.
- Speaker #1
D'accord. Donc, en fait, pour toi, une entreprise qui part de zéro sur la question mobilité, donc plan de mobilité employeur, c'est la première chose à faire ? C'est ça ?
- Speaker #0
Oui. La première chose à faire, c'est de savoir déjà d'où viennent vos salariés. Est-ce qu'ils sont plutôt sur des petits trajets de moins de 5 km, 5-10, plus de 10 ? Est-ce qu'ils ont un siège plus près de chez eux ? Leurs alternatives. Parce que j'ai vu trop d'entreprises faire des choses juste ce dont ils avaient envie, typiquement. J'ai vu plusieurs entreprises me dire que non, ils n'avaient pas besoin de faire un plan mobilité employeur parce qu'eux, ils savaient déjà que Leur plan de mobilité, ça allait être de construire des douches et de mettre une dizaine de places rack à vélo, abris vélo devant l'entreprise. Et quand je leur demandais, mais vous êtes sûr, vous avez calculé combien de salariés sont à distance cyclable, avec quel pourcentage de pistes cyclables, et par rapport à ceux, par exemple, qui pourraient plutôt se mettre au transport en commun ou au covoiturage, ils n'avaient même pas fait le job. Et donc, finalement, ils ne savent pas qu'en faisant que des actions vélo, Pour ceux qui auraient un petit trajet potentiellement cyclable, ça se trouve, ils n'en ont pas. Ils vont complètement avoir fait tout ça pour rien.
- Speaker #1
Et s'il y en avait quelques-uns,
- Speaker #0
de toute manière, c'était les gens qui avaient déjà les trajets les plus courts. Et donc, au final, ça dépend de leur objectif. Si c'était qu'un objectif d'affichage, regardez, on a fait une douche, bon, c'est réussi. Mais si leur objectif, c'était de réduire le bilan carbone, ils ne sont pas allés trouver des solutions pour les trajets de plus de 10 km. Donc, c'est très important de faire un diagnostic pour savoir ce qui est pertinent vers chaque site, d'ailleurs, parce que ce n'est pas forcément la même solution sur tous les sites d'une entreprise. Voilà, donc oui, je recommande vraiment.
- Speaker #1
Oui, selon qu'on soit... C'est ça. Le diagnostic est du coup qui va dire si on s'oriente vers quelque chose de plus dominante, court déplacement sur du vélo, de la démobilité, de la mutualisation des véhicules. Et du coup, aujourd'hui, combien ça peut coûter pour une entreprise de s'engager dans toute cette partie stratégique ?
- Speaker #0
Oui. L'ADEME... parle d'un... Non, pas l'ADEME, d'ailleurs. L'APCC, l'Association des Professionnels du Conseil Carbone, parle d'un prix de marché à 10 000 euros pour un plan de mobilité simple. Nous, on est en dessous parce qu'on a optimisé le travail en faisant tout un logiciel. Donc, en fait, il y a des meilleurs résultats, plus poussés, plus chiffrés pour moins que ça. Mais surtout, ça dépend en fait, évidemment, un petit plan de mobilité de 150 personnes monocyte. ça ne va pas être le même prix que là on va signer des énormes prix de 500 sites partout en France des milliers de salariés et du coup qui viennent avec aussi plus de complexité parce qu'en gros une PME va juste demander, va avoir le logiciel et une restitution, un atelier pour construction du plan et voilà c'est fini alors qu'un grand groupe derrière il va y avoir du jour-homme, plus d'accompagnement avec une vraie expertise de 15 ans d'expérience sur ce qu'ils devraient faire et là ça remonte vraiment à la direction c'est des grandes discussions, c'est stratégique donc ça va pas être le même prix effectivement mais on est très compétitif et honnêtement vu les coûts de mobilité l'impact carbone, l'impact sur la vie des salariés, franchement ça veut dire beaucoup de...
- Speaker #1
Par rapport au ROI que tu... dont... Par rapport au ROI dont tu parlais tout à l'heure, forcément...
- Speaker #0
Oui, ouais.
- Speaker #1
Avec...
- Speaker #0
Attention, tous les plans de mobilité employeur ne vont pas mener à faire des réaffectations de salariés. Ça, ça n'est que pour les employeurs multisites avec des employés de terrain qui font le même job sur différents sites similaires. Mais par contre, même les entreprises qui ne peuvent pas faire de réaffectation ont tout intérêt quand même à faire aussi la plan de mobilité employeur pour réduire l'usage de la voiture.
- Speaker #1
Par exemple, je pense à une entreprise monocyte qui ne peut pas faire de réaffectation. Mais par exemple, tu habites à 9 km de cette entreprise. Demain, tu vois une offre d'emploi passer d'un concurrent ou quelqu'un du secteur qui vit à 1 ou 2 km de chez toi. Forcément, sans parler de réaffectation, il y a match. Donc forcément, il y a un intérêt à se lancer là-dedans.
- Speaker #0
Complètement. Je vais te citer une étude. qui m'a aussi donné envie et qui m'a conforté dans l'idée qu'il fallait réduire les trajets des Français, c'est même trois études en réalité. Une étude de Région Job qui dit que 69% des Français et même 74% des Franciliens sont prêts à quitter leur job pour en trouver un plus près de chez eux. Une autre étude, l'Hip Hop, qui dit que 52% des salariés français sont prêts à baisser leur salaire pour travailler à moins de 20 minutes de chez eux. Et enfin, une dernière étude de MétéoJob qui montre que le premier critère pour les chercheurs d'emploi qui utilisent MétéoJob pour chercher un poste, leur premier critère, c'est la durée du trajet avant même le salaire et l'intérêt du poste. On comprend mieux ces trois chiffres-là. Mais oui, on comprend mieux ces chiffres-là quand on se remet dans le contexte sociologique français que 74% des actifs français sont des employés. de terrain cosmique ou à peine plus. Et en France, le salaire médian est à 1 700 euros. Il faut se remettre dans le contexte de qui sont les actifs français. Et on comprend mieux leur volonté d'avoir un travail pas trop loin de chez eux.
- Speaker #1
Oui, parce que quand tu parles mobilité, les premières images qui viennent en tête, c'est vélo. Et quand tu habites loin, c'est télétravail pour le cadre qui vient d'habitude au bureau en costard-cravate. C'est une image qui... qui n'est pas du tout la réalité en fait.
- Speaker #0
Aujourd'hui, si je devais faire l'archétype d'un actif français, déjà du point de vue de son trajet, ce serait 15 km en voiture. Pourquoi ? Parce que le mode de trajet principal en France, 72,5% des actifs sont en voiture. Et quand on prend ces 72,5% et qu'on regarde la distance qu'ils partent pour au quotidien, la médiane, c'est 15 km. Déjà, le Français moyen sur son trajet d'homicide-travail, c'est 15 km en voiture. Et si on met de la sociologie par-dessus, ce serait plutôt un employé de terrain qui fait son trajet tous les jours. Donc finalement, l'actif Français moyen fait son trajet tous les jours vers un emploi de terrain en faisant 15 km matin et soir en voiture.
- Speaker #1
Et ça lui coûte plusieurs milliers d'euros par an. Oui, oui. Au final.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Et donc, pour se lancer, réaliser un diagnostic, un plan de mobilité employeur, on connaît maintenant un peu une fourchette de ce que ça peut représenter. Est-ce que tu sais s'il existe des aides pour les entreprises, pour les collectivités, pour aller là-dessus ?
- Speaker #0
Alors, il n'y a pas d'aide aujourd'hui de l'ADEME ou de la BPI pour mener son plan de mobilité. mais il y a des autorités organisatrices de mobilité, donc en fait souvent ce sont les communautés de communes ou les métropoles, qui prennent en charge et qui même vous l'offrent. Je vais vous citer un exemple, nous on travaille pour l'euro métropole de Strasbourg et d'autres un peu plus petites que Strasbourg, qui en fait ont fait le constat que les entreprises ne se motivaient pas d'elles-mêmes à faire leur plan mobilité employeur et donc... l'euro-métropole de Strasbourg s'est dit, on va le rouvrir. Et donc, il passe par nous. Et à chaque fois qu'une entreprise est motivée, la personne qui est à plein temps à Strasbourg va aller chercher des entreprises motivées et ensuite contractualise avec nous, en fait elle prend un package chaque année, et donc va distribuer, va offrir un plan de mobilité de son package à une entreprise de son territoire. Nous, on va faire tout le plan de mobilité, on va livrer tout ça à la personne, à la conseillère mobilité. de l'euro-métropole de Strasbourg, et elle va restituer, elle va aller sur place, comme ça nous, ça nous évite d'aller tout le temps à Strasbourg, elle va restituer les résultats, et en profiter pour, du coup, en fonction de ce qu'on aura recommandé, en profiter pour caler des animations en local sur ce qui fait le plus de sens. Et donc ça, c'est quand même une opportunité. pour toutes les entreprises et je vous invite à vous rapprocher de votre communauté de communes, métropole, pour savoir si elle peut vous offrir ce diagnostic mobilité.
- Speaker #1
C'est hyper intéressant comme méthode parce que du coup, plutôt, même pour des entreprises comme vous, tes marchés, les boîtes, une à une, là, en fait, tu as vraiment un effet de groupe, en fait. ou tu vois un territoire qui s'y met, par exemple, qui dit cette année, j'offre 20 plans de mobilité. Et du coup, on sait que le voisin en a fait un. Donc, il y a vraiment quelque chose de local, en fait, qui, je pense, est beaucoup plus concret, visible et qui parle aussi.
- Speaker #0
D'autant que l'intérêt de la métropole... de l'offrir, ce n'est pas que de faire plaisir aux entreprises, même si elles ont tout intérêt à avoir des bonnes relations avec les employeurs du territoire. C'est aussi qu'en fait, en tout cas nous, c'est comme ça qu'on fonctionne, à force de faire différents plans de mobilité, on leur agrège de la donnée et des flux qui leur permettent de construire une vision globale des flux domicile-travail sur son territoire et de mieux comprendre les besoins de changement d'infrastructure ou de l'offre de transport, de changer un arrêt, d'augmenter la fréquence à tel endroit, ou pour les pistes cyclables, ou pour les zones d'autopartage. Donc vraiment, l'autorité organisatrice de mobilité a tout à gagner à être partie prenante des points de mobilité des employeurs de son territoire.
- Speaker #1
Donc en fait, par rapport à une enquête ménage-déplacement classique, où tu sondes un petit peu le terrain, Là, tu es vraiment sur de la donnée brute, concrète, que vous traitez. C'est vraiment ce qui se passe aujourd'hui. Donc, ça a une valeur énorme. C'est énorme que du coup, il y ait de la valeur aussi pour les AOM de passer par ça. C'est énorme. Donc, pour une entreprise qui voudrait se lancer, du coup, forcément, on prend de l'obligation d'employeur. Et du coup, peut-être se rapprocher de son AOM ou de vous pour voir si... un dispositif comme ça existe chez elles ?
- Speaker #0
Complètement. On a la liste de tous les... D'ailleurs, je vais révéler une enquête fin septembre, de tous les dispositifs proposés par les AOM. Donc, qu'ils vous l'offrent ou qu'ils ne vous l'offrent pas, comme ça, vous saurez. Et vous connaîtrez aussi leurs dispositifs d'aide à l'achat de vélo, de quelle plateforme de covoiturage est partenaire, etc. N'hésitez pas à nous suivre sur LinkedIn. On annoncera tout ça.
- Speaker #1
Question qui me vient, une entreprise qui est multisite, qui peut être sur plusieurs intercos, voire plusieurs régions, si son siège, par exemple, l'AOM, ne propose pas de dispositif plan de mobilité, peut-être qu'une de ses antennes dans une autre interco peut en bénéficier.
- Speaker #0
Exactement. Et c'est pour ça qu'on a fait cette enquête. C'est qu'on a tellement d'employeurs multisites partout en France. Notamment là, c'était pour le Cerema. Le CEREMA nous demandait à qui on doit déposer notre plan de mobilité local respectif. Et donc, l'info est très difficilement accessible. Il n'y a pas vraiment d'annuaire comme ça. Donc, du coup, on l'a créé. Et alors, je ne me fais pas non plus d'illusion. Une entreprise qui a son siège à Lille ou à Paris ne va pas prendre la peine de contacter tous les AOM et déposer son plan de mobilité au CEREMA. Merci. mais en tout cas, nous, on va les inciter à partir de maintenant, comme on a l'info de tous les AOM. Idéalement, voilà. Mais après, effectivement, ça marche mieux. L'AOM reçoit plus de plan de mobilité, plus d'infos quand c'est elle-même qui les offre, forcément, évidemment.
- Speaker #1
Oui, et puis après, c'est aussi, pour une AOM, c'est de créer quelque chose aussi avec les acteurs du territoire. Tu as le prélèvement mobilité maintenant. Je ne sais plus si c'est ça le vrai nom. où en fait, il y a le versement en mobilité. Donc, tu vas demander aux entreprises du territoire une contribution par rapport au nombre de salariés. Toi, tu peux leur apporter des choses en retour aussi. Il y a aussi cet échange qui est intéressant.
- Speaker #0
Exactement. C'est-à-dire, vous versez un versement en mobilité. Voici les doléances que vous pouvez faire pour... pour que vos salariés puissent vraiment en bénéficier. Parce qu'aujourd'hui, typiquement, la moitié des actifs français sont en horaires décalés, sont en horaires atypiques. C'est-à-dire qu'ils ne sont pas sur du 8h30, 16h30, 17h. Ils ne sont pas sur les heures de pointe qui sont les horaires scolaires. Parce que du coup, les opérateurs de transport mettent surtout de la fréquence matin et soir. Parce qu'il y a les scolaires et parce que c'est l'heure de pointe pour les travailleurs de bureau. Mais en fait, la moitié des actifs français, et ça c'est un chiffre de la DARES, sont, comme je le disais, des employés de terrain, etc. et sont en horaires atypiques. Donc en 2-8, en 3-8, en soir, week-end, voilà. Et donc, eux, dans leurs horaires, de commencer à 5h ou commencer à 13h, etc., ils ont moins de fréquences de passage des transports. Et donc typiquement, un des accompagnements qu'on peut faire, on les pousse, c'est le bus dépose, le premier bus dépose à, je ne sais pas, 7h15 devant l'entreprise, mais en fait, tout le monde commence à 6h. C'est l'entreprise qui s'adapte et qui dit, bon, on va changer nos 3 8, on va décaler un peu comme ça, comme ça, au moins ceux qui commencent le matin pourraient prendre le bus, au moins ce jour-là. Voilà, c'est... Il y a plein de choses à réfléchir, mais tout n'est pas figé. On peut, même avec une offre existante, améliorer un peu la desserte, la fréquence, les horaires de l'entreprise pour que plus de personnes puissent en être contentes.
- Speaker #1
Ok, du coup, on arrive à la fin de cet épisode. Est-ce que pour avancer sur sa mobilité ou sur sa transformation en entreprise, est-ce que tu aurais... un invité à me recommander ?
- Speaker #0
Bah écoute, t'as déjà eu Jessie de Pick Me ? Non. C'est aussi dans la mobilité. En fait, Jessie est une copine entrepreneur qui a inventé Pick Me. Elle est partie du constat que je ne sais plus le pourcentage, de livraison sont ratées. C'est-à-dire que le livreur sonne, la personne n'est pas là, ça ne tient pas dans la boîte aux lettres, ça repart enceinte, ça va être relivré ou alors il faut le déposer à la... Ça fait un trajet supplémentaire de la personne. Et donc, c'est de la fatigue, c'est beaucoup de CO2, du camion qui refait une tournée ou des filles qui vont prendre la voiture, parce que je rappelle que tout le monde n'a pas un bureau de poste dans sa rue. C'est si bâti, on est tous à Paris. Et donc, elle s'est dit, Pic-Me, ça va être la... communauté des voisins récolteurs de colis. Donc, t'es pas là et il y aurait une adresse du pique-mis le plus proche. Et l'idée, c'est qu'on soit tous un peu des piqueurs. Mais elle vous expliquera ça bien mieux.
- Speaker #1
Ouais, tu crées en quelque sorte des points relais un petit peu partout dans ton immeuble. C'est ça. Énorme.
- Speaker #0
T'es de points relais, y compris dans les zones rurales, périphéries, etc.
- Speaker #1
Ouais, surtout avec la commande en ligne qu'il y a aujourd'hui. Forcément, c'est un enjeu énorme. Ben, top. Merci beaucoup, trop bien. Et si on veut te trouver, on passe par où ?
- Speaker #0
Alors, je suis beaucoup sur LinkedIn. n'hésitez pas à me faire un message privé sur LinkedIn donc Laure Wagner et puis sinon par le biais du site aussi il y a quand même pas mal de pages avec prise de rendez-vous etc des mots mais bon le mieux c'est LinkedIn.
- Speaker #1
Top, merci beaucoup Laure
- Speaker #0
Merci beaucoup
- Speaker #1
Voilà c'est la fin de cet épisode j'espère que vous repartez des idées plein la tête pour remercier mon invité et rendre ce contenu accessible au plus grand nombre c'est très simple abonnez-vous et déposez un 5 étoiles sur votre... plateforme d'écoute préférée. On se dit à très vite !