- Speaker #0
Il faut savoir qu'on est toutes les deux entourées de nos chiens qui ont leur vie.
- Speaker #1
Alors moi, l'anxiété, elle est présente depuis l'enfance. Je m'étais mis moi-même en prison, que ce soit le mental, le physique. J'ai eu vraiment l'impression pendant bien un an et demi, deux ans, de passer à côté de ma vie. De phobie un petit peu sociale, de peur de me réexposer dans des lieux publics avec beaucoup de monde. Et le fait de... D'aller vivre à Biarritz, c'était aussi de m'offrir un autre cadre de vie beaucoup plus apaisé, beaucoup plus serein. Et c'est ce dont j'avais besoin à ce moment-là de ma vie.
- Speaker #0
À quel moment tu t'es dit, là, il faut que j'y aille ? Qu'est-ce qui a été le point de bascule ?
- Speaker #1
C'était un peu viscéral, en fait. À ce moment-là, j'ai eu un besoin de me prouver et de ressentir de la fierté. d'assumer mes envies et d'aller au bout d'un rêve sans dépendre de qui que ce soit. Et je me suis rendu compte que j'étais mon propre frein tout le temps et que c'était le moment de m'ouvrir et de ne pas avoir peur.
- Speaker #0
Bienvenue dans Trop dans ma tête, le podcast qui normalise le doute, les peurs et les prises de tête. Parce que derrière chaque parcours inspirant, il y a quelqu'un qui a osé. Oser avancer et ça sans avoir toutes les réponses. À travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis, c'est normal. Et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte ou d'apprendre à dire non, que ce soit à ton boss ou à qui que ce soit, tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Bienvenue dans Trop dans ma tête. Zoé Bassetto, tu es créatrice de contenu, tu es entrepreneuse, tu as été créatrice et directrice artistique de la marque Contrejour pendant deux ans et tu es aussi photographe même si tu ne veux pas le dire car tu as un grand talent de photographe. Tu es aussi la maman adoptive de Husty, un golden retriever d'un an, presque un an et demi. C'est ça. Qui te remplit d'amour.
- Speaker #1
Complètement.
- Speaker #0
Tu l'as adopté d'ailleurs via une association, je crois ?
- Speaker #1
Oui, tout à fait, qui s'appelle Puppy Kitty, qui est basée à Bayonne, au Pays Basque. Et ça faisait très très longtemps que je voulais adopter un chien. Et voilà, ça s'est fait comme ça et c'est le destin.
- Speaker #0
C'est un super conte à suivre d'ailleurs. Il présente des animaux qui sont absolument adorables et qui donnent envie de les accueillir. Donc n'hésitez pas. On va remettre le nom du comte en commentaire. Tu évoquais que c'était une asso à Bayonne, parce qu'aujourd'hui, toi, tu vis à Biarritz, alors que tu n'es pas du tout originaire de cette région. Tu es originaire de Lyon. C'est là où tu as vécu pendant presque toute ta vie. Oui. Ça a été un grand saut qui date de quand ?
- Speaker #1
Ça va faire quatre ans dans un mois, déjà. Déjà quatre ans. Donc,
- Speaker #0
une décision post-Covid, ou en tout cas, en deuxième vague du Covid.
- Speaker #1
Exactement, c'était pendant. Et une décision qui a été un petit peu inattendue dans ma vie. Et même si j'y pensais depuis très longtemps, ça s'est mis en place assez rapidement, finalement.
- Speaker #0
Une chose que je n'ai pas évoquée, c'est que tu fais partie de la première génération de blogueuses de France, puisque tu as créé ton blog Zoé Macaron en 2007. Je crois qu'on vous appelle les dinosaures, les blogueuses dinosaures.
- Speaker #1
Les dinoblogueuses.
- Speaker #0
Les dinoblogueuses.
- Speaker #1
Je n'aime pas trop ce terme parce qu'il a un petit côté un peu archaïque. Mais non, après c'est rigolo. On fait vraiment partie des anciennes.
- Speaker #0
Des anciennes, première génération. Et donc, tu vivais à Lyon. À quel moment la petite graine de je vais aller vivre sur la côte basque a été semée ?
- Speaker #1
Alors, moi, c'est un rêve que j'avais depuis, je pense, plus de dix ans. J'ai toujours eu ce souhait, un jour, de vivre au bord de l'océan. Et j'ai tenté plusieurs fois avec mes… Aux ex copains de leur dire voilà est ce que ça te dirait pas qu'on parte J'étais en couple qu'avec une personne, je précise parce que je dis il Mais bref, j'ai eu plusieurs relations, c'est ce que je voulais dire. Et j'ai toujours eu ce projet et j'en parlais régulièrement. Et en fait, ça ne s'est jamais vraiment concrétisé.
- Speaker #0
Ils n'étaient jamais chauds pour partir avec toi à Biak.
- Speaker #1
Non, disons que l'idée... plaisaient, mais voilà, c'était... Non, il n'y avait pas vraiment d'impulsion. Donc, avant de prendre la décision de venir à Biarritz, j'étais en couple depuis à peu près un an et demi, et on avait décidé, en fait, de... On projetait en tout cas de venir vivre ensemble sur la Côte Basque. On ne savait pas vraiment si ce serait plus la France ou l'Espagne. Et ce qui s'est passé, c'est qu'en fait, moi, j'avais mon appartement à Lyon que j'ai lâché pour aller vivre chez mon copain de l'époque, avec ce projet de partir ensemble plus tard. Et j'avais un peu anticipé en mettant déjà une partie de mes affaires dans un container. Et donc, je suis allée vivre chez lui pendant six mois. Et en fait, la vie à deux, ce n'est pas hyper, hyper bien passé. On était un peu, c'était un peu le post-premier confinement. C'était très étrange la façon dont tout le monde vivait à ce moment-là. Et je pense que ça a été un peu difficile pour nous de trouver nos marques. En plus, j'ai débarqué dans son appartement, chez lui, avec tout mon petit bazar. Et donc, il y a eu une espèce un peu de situation de... Pas de crise, mais...
- Speaker #0
De tension, en tout cas.
- Speaker #1
Ouais, on a commencé à se poser... des questions. Lui était un petit peu perdu de son côté parce que professionnellement parlant, il était dans la rénovation. Il rénovait des appartements et puis il se questionnait sur est-ce que finalement il ne se verrait pas plutôt vivre à la montagne. Et puis il avait aussi du coup mis son appartement où on vivait ensemble en vente. Et donc je savais qu'on allait devoir déménager. dans tous les cas et voilà donc c'était un peu une situation où moi je me sentais pas trop chez moi et je me disais bon bah là son appartement est en vente lui sait plus trop ce qu'il veut en fait moi je vais arrêter d'attendre après les autres pour faire ce que j'ai envie de faire donc je vais je vais prendre l'initiative voilà de de regagner un peu mon indépendance pleinement et de la de voir où j'ai envie d'aller et en fait le ce truc de rêve un peu d'océan. Forcément, on était déjà présents avec lui, mais je me suis dit, pourquoi attendre que lui sache ce qu'il veut, s'il a envie de vivre avec moi là-bas ou quoi ? Moi, je vais partir. Et puis, advienne que pourra. Et en fait, ça a été une espèce de décision qui m'est... C'était un peu viscéral, en fait, à ce moment-là. J'ai eu un besoin de me prouver et de me... de ressentir de la fierté, d'assumer mes envies et d'aller au bout d'un rêve sans dépendre de qui que ce soit.
- Speaker #0
C'est intéressant parce que ce que tu dis, c'est que on se doute qu'il n'y a pas eu 20 000 hommes dans ta vie, mais en tout cas, ça a été quelque chose qui, à chaque fois, tu as voulu co-construire avec quelqu'un d'autre. Dans chacune de tes relations, tu avais ce petit rêve et puis finalement, ce rêve, tu l'avais mis de côté pour privilégier le couple.
- Speaker #1
Et là,
- Speaker #0
d'un seul coup, c'était devenu vice. Tu as utilisé ce mot, vice. Donc, tu l'as ressenti vraiment très profond. Et donc, ce que je comprends aussi, c'est quand tu as pris la décision de partir, il était encore question que lui te rejoigne finalement ou ça a déclenché la rupture ?
- Speaker #1
Alors, la rupture n'est pas arrivée tout de suite. Moi, peut-être, je pense que j'espérais... dans un coin de ma tête que le fait que je parte allait nous rapprocher et que peut-être on se rendrait compte que vraiment nos routes étaient faites pour se rejoindre et donc ça a été une rupture qui a pris un petit peu de temps ça a été assez doux, ça s'est vraiment bien passé et ça pour le coup c'était une relation qui était vraiment hyper belle et hyper saine. Il m'a aidé à à gérer mon déménagement qui s'est fait en deux temps parce que s'installer à Biarritz ça se fait pas non plus du jour au lendemain donc j'ai eu du mal à trouver un appartement donc j'ai dû d'abord trouver quelque chose de façon temporaire donc j'avais emmené une partie de mes affaires et au moment où j'ai trouvé mon appartement où je suis là depuis... bientôt 4 ans, 3 ans et demi, un peu plus, j'ai dû retourner à Lyon pour récupérer tout ce qui me restait dans mon container. Et il m'a aidée pour tout ça. Il m'a même aidée à peindre mon salon dans ces belles couleurs, parce qu'on avait vraiment ce truc, cette passion commune pour le design, la déco. Et puis voilà, en fait, on s'est séparées. Au bout de quelques mois, nos routes se sont séparées. Et lui est parti vivre à la montagne, dans les Alpes du Sud. Donc voilà, on n'avait pas de...
- Speaker #0
Il vit son rêve.
- Speaker #1
Exactement, exactement.
- Speaker #0
Ce qui est intéressant, c'est qu'on pourrait se dire que tu as fui, alors que pas du tout. Tu n'as pas fui une relation, tu n'as pas fui une ville, tu as juste vraiment suivi ton instinct et ton cœur. Et en même temps, ce choix a eu un coût. J'entends qu'il y a eu beaucoup de maturation du projet. À quel moment tu t'es dit, là, il faut que j'y aille ? Qu'est-ce qui a été le point de bascule ?
- Speaker #1
En fait, je n'arrive pas vraiment à l'identifier. Je crois que c'est... Alors moi, je marche souvent comme ça. En fait, je mets beaucoup de temps à analyser les choses, les conscientiser. Et puis... Par moments, j'ai un déclic et ce déclic-là me donne une force assez incroyable. Et je marche beaucoup avec la dopamine, l'adrénaline, et j'ai besoin de ça pour faire les choses. Et je crois que j'étais arrivée à un stade où je me sentais tellement un peu au pied du mur, un peu que ça a été mon oxygène. Et ce projet-là est venu comme ma chance. de, je sais pas, de découvrir autre chose, de réaliser ce rêve, de quitter la ville, parce que j'ai une nature très, très anxieuse. Et c'est vrai que le fait de vivre dans une grande ville comme Lyon, ça devenait un peu compliqué pour moi, surtout après le premier confinement, car j'avais beaucoup de phobies un petit peu sociales, de peur de me réexposer dans des lieux publics avec beaucoup de monde. Et le fait de... D'aller vivre à Biarritz, c'était aussi de m'offrir un autre cadre de vie beaucoup plus apaisé, beaucoup plus serein. Et c'est ce dont j'avais besoin à ce moment-là de ma vie. Alors,
- Speaker #0
je sais que les collègues de Slagdorp-Meplage, en plein mois d'août, seront un peu surpris par l'analyse de Zoé sur le fait de fuir le monde à Biarritz. Certes. Je vais revenir sur un point et après, on va parler de ce sujet de l'anxiété qui... qui est important pour toi, tu disais, je me suis retrouvée au pied du mur et j'avais besoin de ce projet qui était une bouffée d'oxygène. Est-ce que tu peux juste, pour que peut-être les personnes qui nous écoutent identifient deux, trois marqueurs de ça, comment c'était pour toi d'être au pied du mur ? Qu'est-ce que tu te disais à ce moment-là ?
- Speaker #1
Je n'arrivais pas à me projeter à deux, trois mois. Et je me disais, mais... Je ne me sentais plus vraiment à ma place à ce moment-là de ma vie. Je ne me sentais pas sécurisée. Je savais que c'était le moment de prendre des décisions pour qu'il y ait des modifications et que mon quotidien s'améliore. Mais c'était en même temps hyper excitant parce que... J'ai eu l'impression vraiment d'avoir, je sais pas, comme un boulevard devant moi, en fait, pour réaliser plein de choses. Et je me suis rendue compte que j'étais mon propre frein tout le temps. Et c'était le moment, en fait, de m'ouvrir et de pas avoir peur.
- Speaker #0
C'est chouette ce que tu dis parce qu'on voit bien le côté choix. Ah, je reste là, je me sens pas à ma place. Je n'ai pas l'impression de... Il n'y a un peu rien qui me motive ou je n'arrive pas à prendre des décisions. Je regarde le plan B et là, d'un seul coup, je suis dans une énergie qui est décuplée. J'ai l'impression que tout n'est possible. J'ai envie de faire plein de choses. Il y a un contraste fort et c'est vrai que c'est souvent un bon indicateur qu'il faut y aller.
- Speaker #1
Et puis surtout, je ne me posais pas 20 000 questions. Je me mettais plus de frein en me disant Oh là là, je vais galérer à trouver un appart et je connais personne, comment je vais faire ? En fait, j'ai eu une espèce de truc qui m'a... J'ai arrêté de penser de façon négative. C'était juste, je pars dans cette aventure un peu folle. Après, il y a peut-être certaines personnes qui vont dire, en soi, ce n'est pas non plus complètement faux, elle n'est pas partie vivre à l'autre bout du monde. Mais pour moi, en fait, ça représentait un petit Everest, parce que j'ai toujours vécu à Lyon. En plus, de par mon passé d'anxieuse, il y a plein de choses que je n'arrivais pas forcément à faire au quotidien. Et là, c'était un peu... En fait, vas-y, quoi. Et tu peux le faire. Et je l'ai fait.
- Speaker #0
Alors, tous ceux qui diront que ce n'est pas si compliqué n'ont jamais cherché un logement à l'année à Biarritz ou sur la côte. Parce que l'offre locative n'existe pas en dehors de la saison. Oui,
- Speaker #1
il faut s'acharner.
- Speaker #0
Il faut bien s'acharner. Alors, justement, reparlons de cette anxiété. Parce qu'effectivement, pour toi, Ce n'est pas un mot qu'on peut juste balancer. Ça a été un vrai sujet et c'est encore un sujet sur lequel tu travailles et sur lequel aussi tu as décidé de prendre la parole et d'utiliser les réseaux sociaux pour partager, expliquer, normaliser ce trouble anxieux. Est-ce que tu peux nous donner deux ou trois exemples de comment ce trouble se manifeste chez toi ? ou s'est manifestée chez toi ?
- Speaker #1
Alors moi, l'anxiété, elle est présente depuis l'enfance. Et je suis passée par pas mal de phases plus ou moins fortes tout au long de ma vie, avec des pics vraiment à l'époque du collège. Mais j'identifiais pas, j'en parlais peu. Donc en fait, je savais pas forcément ce que c'était que l'anxiété à cet âge-là. Donc j'ai développé petit à petit des phobies. des phobies sociales. Au collège, c'était la phobie complète d'être interrogée devant les autres, de passer au tableau. Ensuite, à la période du lycée, j'ai développé de l'héméthophobie, c'est-à-dire l'angoisse, la phobie de vomir. Et moi, c'était très lié aux situations sociales. J'avais peur d'être malade dans le bus quand j'allais au lycée devant les autres. Ces phobies-là engendrent des crises d'angoisse et des symptômes. qui font des nausées. Quand on a la phobie de vomir, c'est un espèce de cercle vicieux qui est assez infernal, avec le cœur qui bat hyper vite. J'ai toujours un peu lutté avec ça depuis longtemps, sans forcément comprendre. Aujourd'hui, j'ai fait énormément de chemin. Je suis passée par pas mal de périodes plus ou moins compliquées, parce que je suis passée par des périodes où j'évitais certaines situations. situation par peur de faire une crise d'angoisse et en disant que j'avais pas le contrôle en fait de mon corps et ça me faisait hyper peur de de m'exposer dans les certaines situations donc là on parle quand même d'éviter des situations type et
- Speaker #0
c'est d'autant plus compliqué quand on est créatrice de contenu et qu'on travaille beaucoup avec des marques et des produits à promouvoir tu avais envie d'éviter des cocktails des restaurants des
- Speaker #1
Alors ça, après, je dirais que c'était surtout avant d'être invitée dans tous ces événements dans ma vie. Avant le blog, j'invitais parfois les restos, etc. Et je crois que le fait d'avoir ce métier m'a aidée à m'exposer plus, forcément. Avec cette impression parfois de, pas de jouer un rôle, mais de me dire, bon, en fait, il faut que j'y aille, je n'ai pas le choix, c'est mon boulot. Donc, ça m'a vachement stimulée. Mais par contre, j'ai refusé pas mal de voyages, presque, à une période où je n'allais pas hyper bien. On m'avait proposé de partir en Jordanie, dans des endroits incroyables, mais je devais partir seule. Et je savais qu'il y allait y avoir beaucoup de trajets dans des voitures, avec d'autres personnes. Et ça, pour moi, c'était vraiment inenvisageable à l'époque. Donc en fait, j'ai été assez malheureuse par moments de devoir... De laisser un peu mon anxiété et mes angoisses gagner sur... les choses que je pouvais réaliser pour m'accomplir dans le boulot. Et puis, après, j'ai fait des thérapies, donc j'ai réussi à m'exposer un petit peu plus et à vivre de façon plus ou moins normale, même si j'ai toujours gardé ce côté à anticiper beaucoup chaque situation, à toujours prévoir si jamais je ne me sens pas bien ou quoi, d'avoir des solutions de repli. Mais mon trouble, c'est accentuer en... Donc, à peu près un an et demi après mon arrivée sur Biarritz.
- Speaker #0
Donc, tu avais déjà cette base anxieuse. Donc, c'est pour ça, encore une fois, j'incite sur le fait que ce déménagement à Biarritz, où tu ne connaissais personne, tu n'avais aucun point d'attache, tu es partie complètement à l'aventure. C'était déjà une énorme étape pour toi. Et dans un deuxième temps, tes symptômes se sont aggravés. Et donc là... qu'est-ce que t'as fait pour alors parenthèse quand même disons-le pour pas que ce soit facile je te tends une perche mais The Way on se connait bien parce que je t'ai accompagnée pendant pendant quelques temps en coaching et bon évidemment l'objectif du coaching n'est pas de de résoudre des troubles anxieux néanmoins c'est des sujets qu'on a évoqués qu'on a essayé de de calmer enfin je sais pas par rapport à ce sujet mais
- Speaker #1
Ça m'a beaucoup aidée.
- Speaker #0
Merci. Est-ce que tu peux nous raconter un petit peu, parce que tu as fait beaucoup de choses pour soulager ces crises anxieuses, est-ce que tu peux, en fonction des spécialistes que tu as vus, nous raconter comment ils t'ont accompagnée ?
- Speaker #1
Déjà, je pense qu'on peut peut-être expliquer ce qui a un peu redéclenché cette forte anxiété. Je pense que c'était vraiment mon... le contexte professionnel parce qu'à l'époque j'avais du coup la marque de prêt-à-porter contre-jour et ça ne se passait pas hyper bien avec mes partenaires, ça a été une source quand même de beaucoup de stress, je me suis énormément impliquée. J'ai commencé ce projet-là en 2021, en même temps que mon arrivée sur Biarritz, donc j'étais pleine d'énergie, je me suis vraiment surinvestie et je travaillais avec des personnes qui n'avaient pas forcément les mêmes... les mêmes valeurs que moi humaines et la même vision. Donc j'étais un petit peu toujours en lutte avec eux. Et moi qui suis très sensible, j'ai beaucoup pris sur moi. Et je pense qu'à un moment, ça a été un petit peu dur. Et j'associe beaucoup cette période à ça parce que j'ai fait une énorme crise d'angoisse le jour d'un shooting très important pour la marque. Shooting qui s'est super bien passé. Mais en fait, en fin de journée, on est tous allés boire un verre pour se féliciter de cette journée. Célébrer tout ça. Et c'est vrai que je n'avais pas pris le temps de manger. J'étais hyper fatiguée. Je pense que j'avais la pression qui redescendait. On était en terrasse d'un biarritz dans un endroit assez bruyant. Et là, j'ai commencé à me sentir super mal et à faire de la déréalisation au point où... J'avais l'impression d'être là, mais sans être là, et comme si j'étais dans un cauchemar. Et du coup, ces sensations de je vais m'évanouir, je perds le contrôle je ne me sentais même pas capable de me lever pour aller aux toilettes. Vraiment, je me sentais tétanisée. Et c'était l'une des premières fois où vraiment je me sentais si faible en termes de… Ouais, j'avais l'impression vraiment de perdre pied. et j'en ai parlé. Il y avait mon copain de l'époque qui était là et qui m'a rassurée, parce qu'on avait travaillé ensemble sur ce shooting, donc il y avait mes partenaires, etc. Et en fait, j'ai dû partir et c'était une des premières fois que je partais suite à une crise d'angoisse. J'ai toujours réussi un peu à prendre sur moi, mais là vraiment je sentais qu'il fallait que je rentre chez moi.
- Speaker #0
Donc après une journée extrêmement stressante où tu avais accumulé beaucoup de fatigue, évidemment c'est beaucoup plus difficile de se réguler quand on ne fait pas attention à sa batterie interne, qu'on ne mange pas, qu'on ne se repose pas, etc.
- Speaker #1
Exactement, mais là tous les voyants étaient allumés pour me sentir mal en fait. Et en fait je pense que cet épisode a été assez... traumatisant pour moi, enfin je dis traumatisant, le mot est fort, mais c'est pour qu'on comprenne en fait que sur le cerveau ce genre de moment en fait a un impact énorme parce que on en garde en fait émotionnellement parlant des sensations physiques et en fait ce qui s'est passé c'est que j'ai eu peur que ça m'arrive à nouveau et je suis rentrée dans le cercle vicieux du trouble panique, c'est à dire d'avoir peur que ça arrive et en fait le cerveau... se sent en danger parce qu'il se dit bon bah là je me retrouve dans la situation où j'ai été hyper sollicité et du coup les sensations en fait l'adrénaline le cortisol tout ça ça s'active et en fait on Le cerveau se met en mode guerrier pour nous protéger d'un danger intense, alors qu'en fait, il n'y a pas de danger, mais c'est complètement dérégulé.
- Speaker #0
La prédiction. En fait, notre cerveau est tout le temps en train de faire des prédictions afin de gérer notre énergie. C'est la mission numéro une du cerveau, c'est de gérer notre énergie. Et donc, il prend des éléments extérieurs et en fait, il imagine ce qui va se passer pour ajuster nos... notre dispositif. Et en réalité, ce que tu évoques, c'est que cette première expérience de panique, elle s'est ancrée en toi et du coup, ça a donné une expérience à ton cerveau. Et à chaque fois qu'il y avait deux, trois marqueurs similaires, ton cerveau anticipait que ça allait se passer. Et donc là, c'est le système nerveux sympathique qui s'enclenche. Tout le corps se met en panique.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
C'est drainant, quoi.
- Speaker #1
Oui, et c'est hyper dur parce qu'on en finit par... par éviter les situations et plus ça allait, plus je me renfermais sur moi et le simple fait de sortir de chez moi était devenu hyper problématique. Donc j'ai beaucoup souffert de tout ça parce que j'avais l'impression vraiment d'être dans une prison. Je m'étais mis moi-même en prison, que ce soit le mental, le physique. Et j'ai eu vraiment l'impression pendant bien un an et demi, deux ans, de passer à côté de... de ma vie, quoi, et d'être hyper frustrée, et donc j'ai mis en place plein de choses, parce que pour moi, c'était impensable, en fait, de rester là-dedans. Parce que j'ai une vitalité, j'aime la vie, j'aime les gens, je... je me reconnaissais pas, en fait, et c'est vrai que que... j'ai tout mis en œuvre pour m'en sortir, et c'est ce que j'ai envie aussi de transmettre comme message, c'est qu'on peut vraiment... être au plus mal et toucher le fond, mais voilà, on peut s'en sortir. Et j'en suis la preuve. Donc, la première chose que j'ai fait, c'est le coaching avec toi. Donc, je pense que j'étais tellement mal que ça m'allait très bien, en fait, d'avoir des séances en visio et de me concentrer au départ sur la partie pro. Mais au final, dans le coaching, on se rend compte qu'on aborde tellement de sujets que tout s'entremêle, surtout quand on fait un métier comme le mien où le perso et le pro sont difficilement dissociables. Et ça m'a fait beaucoup de bien parce que j'ai compris pas mal de mécanismes. Ça a beaucoup renforcé aussi l'estime de moi, ce qui m'a permis de... de cheminer pour aller ensuite à déjà comprendre les causes de mon anxiété. Ça a été hyper important, me voyant en fait, analysant un petit peu comment je fonctionnais dans le pro, sur mon organisation. Tu en sais quelque chose ! Et de toujours attendre les deadlines pour faire les choses. Ce perfectionnisme aussi que je peux avoir. J'ai commencé à me poser pas mal de questions et puis à commencer à identifier des choses qui sont ancrées chez moi depuis petite et qui n'ont pas forcément été identifiées par des thérapeutes, des psys, etc. jusqu'à là. Et j'ai fait de la sophrologie aussi en même temps. Je faisais des séances en visio une fois par semaine. Ça m'a énormément aidée. Et ça a été hyper complémentaire toutes ces choses pour... Déjà, trouver une forme d'apaisement et puis retrouver un peu le sens de la respiration, de voir tout ce que j'avais en moi pour affronter les choses. Et c'est vrai que le coaching m'a aussi permis d'aller vers une thérapie assez spécifique, avec un psychiatre. Et en fait, ça a été vraiment... hyper bénéfique et j'en suis arrivée au point où j'ai compris pourquoi j'étais anxieuse depuis petite. Dans mon cas, c'est lié à un trouble de l'attention, TDAH, qui n'a pas été diagnostiqué quand j'étais enfant. L'anxiété a été ma façon de gérer ce trouble, de contrebalancer tous les effets de ce trouble de l'attention par un besoin d'hyper contrôle. Donc voilà, et le fait de comprendre un peu comment fonctionnait mon cerveau et...
- Speaker #0
Et voilà, ça a été une libération. Donc là, j'ai énormément avancé et aujourd'hui, je vais beaucoup mieux. Donc ça, c'est chouette.
- Speaker #1
C'est incroyable parce que ce que tu dis d'être prisonnière de tes anxiétés, tu en souffrais énormément. Et il t'a fallu beaucoup de courage et de ténacité pour continuer. Et j'ai l'impression qu'un de tes moteurs au début, ça a été le pro. Il y a eu le sujet contre jour. Et tu sentais bien qu'il y avait urgence à gérer ce stress-là pour aussi te permettre de continuer de vivre. Parce que quand tu es entrepreneuse, créatrice de contenu, si tu ne travailles pas, si tu ne t'investisses pas, il n'y a pas d'argent qui rentre à la maison. Bien sûr. Et finalement, ça a été un parcours long et progressif. qui t'a permis de te rapprocher avec différents types d'accompagnement de te rapprocher de la cause et du coup le psychiatre comment est-ce qu'il est intervenu parce que je pense qu'il y a beaucoup de gens qui se posent des questions sur le TDAH parce qu'on en parle beaucoup est-ce que tu peux nous en dire un petit peu plus sur comment tu as été diagnostiquée et comment ça s'est passé alors la première chose c'est que j'ai pris rendez-vous en visio avec un
- Speaker #0
premier...
- Speaker #1
T'aimes bien la visio, on est d'accord.
- Speaker #0
J'aime bien la visio, mais j'aime un petit peu moins aujourd'hui parce que vu que je reprends énormément plaisir à être dans le vrai et en face à face, mais à l'époque ça m'arrangeait bien parce que j'avais pas à gérer le transport, le machin, tout ce qui allait me mettre mal.
- Speaker #1
Ça facilite. C'est vrai que l'accès à la visio, ça permet aussi d'accéder à certains spécialistes qui ne sont pas forcément dans notre environnement proche.
- Speaker #0
Exactement. Et pour les personnes qui ont des troubles anxieux et justement qui ont du mal à pouvoir aller à un rendez-vous, je tiens à dire qu'il faut savoir qu'on peut avoir des rendez-vous avec des psychiatres en visio. Donc ça, c'est au début même. Je pense que c'est bien pour commencer. Donc j'ai eu ce premier rendez-vous en demandant un petit peu des explications, en disant que je pensais. Parce qu'en fait, le processus a quand même été un petit peu long en amont. En fait, c'est une amie qui m'a parlé de ce trouble de l'attention, une amie qui était à la maison et qui me voyait un peu fonctionner au quotidien. Et en fait, elle s'est reconnue beaucoup en moi. Et elle m'a dit Mais Zoé, est-ce que tu as déjà entendu parler du TDAH ? Et je lui ai dit Oui, vaguement, mais ça ne m'a jamais trop interpellée. Il me dit parce que c'est marrant, je te vois un peu comment tu fonctionnes et je me reconnais beaucoup. Et donc là, j'ai commencé à lire des choses sur le sujet. Et là, ça a été un peu, je ne sais pas comment dire, mais une révélation. Parce que tout ce qui était décrit, c'était moi en fait. Et il y a plein de choses que moi je pensais normales ou que tout le monde faisait, mais en fait qui ne l'étaient pas. Et j'ai...... beaucoup étudié le sujet et je n'avais pas envie de me dire bon bah je vais moto diagnostiqué le but c'était quand même de pouvoir avoir un diagnostic par un spécialiste et puis de pouvoir m'assurer en fait que effectivement j'avais ce trouble là et donc ce premier psychiatre en fait m'a orienté vers un neuropsychologue pour faire un bilan je sais plus comment ça s'appelle exactement un bilan neuropsychologique pour diagnostic du TDAH peut-être et voilà et en fait j'ai cherché quelqu'un de spécialisé dans ce domaine là et ça s'est fait en plusieurs séances j'ai eu pas mal de tests à faire ça a été aussi beaucoup de questions, d'échanges avec ce thérapeute et c'est lui aujourd'hui qui me suit en thérapie en thérapie d'analyse fonctionnelle Et on a travaillé aussi dès le départ sur mon trouble anxieux, parce que j'ai eu un diagnostic aussi avec des mots, trouble anxieux généralisé, trouble panique. Donc le premier point, on va dire, a été de diminuer mon anxiété pour me permettre de travailler sur tout ça. Et voilà, c'est ce qui s'est passé et aujourd'hui ça va beaucoup mieux.
- Speaker #1
C'est... trop chouette de te voir comme ça et de t'entendre en parler avec autant de recul. Ce qui est terrible dans ce genre de cas, c'est que souvent le trouble anxieux va nous empêcher d'aller vers une solution du trouble anxieux. C'est pour ça que ta métaphore de la prison, elle est très vraie et donc ça demande un courage. incroyable et c'est progressif parce qu'à chaque petite étape, tu te sens un petit peu plus forte pour pouvoir affronter l'étape d'après. Mais vraiment bravo parce qu'aujourd'hui, non seulement tu en parles de manière très généreuse et ouverte, mais en plus, ta vie, elle a changé en deux ans par rapport à cette première crise. Aujourd'hui, tu te sens comment ? À quel moment tu vois que... Oui, c'est là qu'il veut poser la question.
- Speaker #0
J'adore la petite patte sur l'épaule.
- Speaker #1
C'est ça. Au quotidien, qu'est-ce que tu fais différemment et que tu te dis, là quand même, je peux être fière de moi ?
- Speaker #0
Au quotidien, je suis beaucoup plus dans le moment présent. Je dis beaucoup plus facilement oui pour... pour faire des choses qui me mettent un peu en situation d'inconfort, comme ce podcast, par exemple, puisque tu m'as proposé ce week-end de participer. Et je t'ai dit, bon, allez, je réfléchis moins, je suis beaucoup plus spontanée, j'ai beaucoup plus confiance aussi en moi parce que j'ai regagné de l'estime et puis je me rends compte de tout ce que j'ai pu accomplir. Donc, ça participe vraiment à renforcer. mes qualités, en tout cas de croire un peu plus en moi. Et je pense qu'aussi l'adoption de mon chien m'aide énormément parce qu'en fait, je pense qu'il n'est pas arrivé dans ma vie par hasard. Et c'est marrant parce que le jour où j'ai eu mon rendez-vous, qui était un peu le rendez-vous le plus long avec mon thérapeute, avec les résultats, entre guillemets, et le diagnostic, c'est le jour où mon chien a été abandonné. par sa première famille. Et quand je suis rentrée de ce rendez-vous, je ne sais pas, j'ai senti qu'il y avait un truc qui s'était passé en moi. Et j'ai commencé à regarder un peu plus sérieusement les postes de l'association Puppy Kitty. Et voilà. Et en fait, ça s'est fait en un mois. Parce que je crois que c'était le 12 avril. Et j'ai adopté aussi le 18 mai officiellement. Je pense qu'il n'est pas arrivé dans ma vie par hasard. Moi, je crois beaucoup, de toute façon, au destin et le fait de l'avoir dans ma vie. Mais en fait, ça m'a forcé aussi à m'ouvrir beaucoup plus au monde extérieur, à sortir plus. Donc là, c'est terminé les journées où parfois je pouvais rester enfermée chez moi sans sortir. Là, je suis obligée de sortir 24 fois par jour. Et surtout, j'ai découvert que c'était un vecteur social incroyable parce qu'en fait, je connais tout le quartier. Je parle avec les gens hyper facilement, j'adore ça. J'ai rencontré des personnes qui sont devenues des potes, parce que forcément, avec des...
- Speaker #1
On parle de chien.
- Speaker #0
Mais exactement, c'est génial. Et puis, je ne sais pas, j'ai l'impression aussi qu'ils me donnent beaucoup de force. Et j'ai l'impression qu'on est une équipe aussi. Je ne sais pas, c'est hyper beau comme relation.
- Speaker #1
Et surtout, il y a beaucoup d'amour parce que quand on voit comment il devient dégoûtant de la plage,
- Speaker #0
on se dit beaucoup d'amour. Et oui, beaucoup d'amour. L'amour inconditionnel, clairement. Alors moi, je n'ai pas d'enfant, mais c'est un peu comme mon bébé. C'est vrai que c'est hyper beau. Puis la loyauté des animaux, c'est magnifique. Donc voilà, je suis bien entourée.
- Speaker #1
Quand on a ce trouble anxieux, on va avoir tendance à beaucoup cogiter et tourner en rond dans sa tête, mais on ressent aussi très fortement dans son corps des pics de cortisol, de cœur. Tu parlais du cœur. Comment tu te sens aujourd'hui dans ton corps ?
- Speaker #0
Je me sens beaucoup mieux. Après, je tiens à préciser, je n'en ai pas parlé, c'est assez intime, mais je pense que ça peut être intéressant de... de le dire, parce que moi je me demande pourquoi j'ai attendu autant de temps, c'est que j'ai un traitement depuis quelques mois qui est faiblement dosé, mais pour m'aider justement à réguler la chimie au niveau du cerveau, et ça, ça a été vraiment un point assez important, parce que j'ai longtemps refusé en me disant non, si j'accepte, ça veut vraiment dire que je ne suis pas comme les autres. que je suis pas normale. Et en fait, je suis arrivée au constat que parfois, non, c'est indispensable en fait. C'est un antidépresseur qui est indiqué pour les troubles anxieux, pas que dans le cas de la dépression, puisque moi, je ne suis pas dépressive, mais qui agit vraiment sur la recapture de la sérotonine et qui permet de réguler les pics d'anxiété. Donc ça, pour moi, ça a été vraiment... Comment dire ? Ça a aussi participé au fait d'aller mieux aujourd'hui, parce que j'ai été plus disposée. à pouvoir travailler en thérapie et à pouvoir m'exposer. Le but de la thérapie, c'est d'arriver petit à petit à reconditionner son cerveau en s'exposant peu à peu aux situations qui étaient difficiles à faire. Le traitement m'a énormément aidée pour ça.
- Speaker #1
Pour indiquer pour ceux qui nous écoutent, la sérotonine, c'est un neurotransmetteur et il est impliqué dans la gestion des humeurs. On parle souvent de l'hormone du bonheur. Et c'est vrai que dans certains cas, en fait, certaines personnes n'arrivent pas à voir que ce soit le bon niveau ou que ça vienne se fixer au bon endroit dans notre cerveau. Et donc, ce type de complément chimique vient modifier notre capacité à gérer ce neurotransmetteur. Et donc, on sent bien qu'on n'est pas du tout expertes toutes les deux du sujet. Mais en tout cas, ce que... Je crois que ce que tu voulais indiquer, c'est que tu as longtemps refusé d'être symbolisée.
- Speaker #0
En plus, j'ai mes parents qui ont travaillé en psychiatrie toute leur carrière. J'ai toujours entendu parler de tout ça. Pour moi, c'était vraiment une angoisse. Puis la peur de la folie, c'est vraiment quelque chose. que je diabolisais. Et en fait, je me demande pourquoi j'ai attendu aussi longtemps. Parce que c'est vraiment quand on a la bonne personne, qu'on trouve le bon thérapeute pour nous aider et puis la bonne molécule aussi. Parce qu'après, il en existe plein. Il faut voir aussi comment on tolère le traitement. En tout cas, moi, je tiens à dire que ça s'est hyper bien passé. J'avais hyper peur quand j'ai dû commencer, mais j'étais... J'avais peur d'être transformée, de ne plus être moi-même.
- Speaker #1
Il y a des gens qui réagissent différemment en plus aux différentes molécules. Ce qui est important à souligner, je pense, c'est que nous ne sommes pas médecins. Le genre de traitement est prescrit par des médecins. Un psychiatre est un médecin. Si vous avez des questions sur ce genre de sujet, n'hésitez pas à consulter des spécialistes. qui, en fonction de votre cas particulier, pourront vous orienter. Mais en tout cas, ce que tu voulais partager, c'est que toi, tu as vraiment senti une sorte de libération.
- Speaker #0
Oui, un rééquilibrage au niveau du cerveau. Ça m'a énormément aidée. C'est pour ça que je ne regrette pas d'avoir fait confiance. Je ne l'ai pas vue comme une faiblesse. Au contraire, vraiment, je suis fière d'avoir... d'avoir osé et puis de voir vraiment les effets bénéfiques qui permettent de mieux gérer mes émotions au quotidien et de pouvoir m'exposer parce que c'était ça le plus important de pouvoir voilà retourner au restaurant normalement au cinéma et là je refais des choses que j'avais pas fait depuis hyper longtemps de d'être allé à paris l'autre jour je me suis retrouvé dans une avant première d'un film au grand rex la salle était pleine j'étais toute seule mais ça c'était impensable deux ans en arrière incroyable et puis en fait c'est un cercle vertueux parce qu'une fois qu'on commence à se réexposer ça se passe bien et en fait on prend confiance et puis voilà on se sent beaucoup plus beaucoup plus léger donc voilà franchement
- Speaker #1
bravo Zoé parce que c'est enfin encore une fois je pense que les gens se rendent pas compte et peuvent pas imaginer que pour toi c'était difficile d'aller faire tes courses complètement merci Tu n'osais pas aller dans des endroits, parce qu'encore une fois, Biarritz, c'est une ville où il y a beaucoup de monde. Mais c'est incroyable de voir tout ton parcours et tout ce que tu as réussi à surmonter, appréhender. Et on voit à quel point tu as étendu ta zone de confort. Elle était hyper limitée il y a deux ans et progressivement, petit pas par petit pas.
- Speaker #0
Exactement. Il ne faut pas se décourager.
- Speaker #1
Tu as réussi à... À avancer et à vivre la vie en dehors de ta prison.
- Speaker #0
Exactement. Et puis, il faut quand même garder en tête que... Toutes ces choses, toutes ces difficultés nous portent aussi à certains moments et ça fait aussi qui on est. Je sais que sans cette anxiété depuis l'enfance, je ne serais peut-être pas aussi créative, je ne serais peut-être pas aussi empathique avec les autres. Il faut toujours garder en tête que c'est dans ces moments-là hyper durs qu'on apprend le plus sur soi-même et qu'on peut se servir même des choses les plus dures pour avancer.
- Speaker #1
Moi, je tiens à souligner le courage que tu montres là, parce que tu es une personnalité publique, tu as une communauté et tu es dépendante, entre guillemets, des marques qui décident de te faire confiance et qui souhaitent que tu les représentes. Et donc, prendre la parole sur ce genre de sujet, ce n'est pas évident. C'est sûr. C'est très surprenant même pour quelqu'un qui... se montrent en fond sur les réseaux et qui partagent cette peur des autres. Donc, vraiment incroyable. Merci beaucoup pour ce témoignage.
- Speaker #0
Avec grand plaisir.
- Speaker #1
Je sais que ce n'était pas facile, mais là, ça va, tu es à l'aise.
- Speaker #0
Oui, oui.
- Speaker #1
On fait style, on est très à l'aise.
- Speaker #0
Mais je suis hyper à l'aise. On peut continuer encore une heure,
- Speaker #1
si tu veux. On va peut-être pas continuer une heure, parce qu'après, ça va prendre trop de temps pour monter. J'avais deux petites questions pour terminer. Si je te donnais un énorme tableau, un billboard, un tableau de publicité en centre-ville et tout le monde passerait devant tous les jours parce qu'il y a énormément de trafic en dessous, qu'est-ce que tu souhaiterais y afficher ?
- Speaker #0
Alors déjà, je pense que j'y afficherais une photo d'un coucher de soleil pour les couleurs, pour... pour ce que ça représente. Et je pense que le message que j'indiquerai dessus, c'est une expression italienne que j'adore, qui tient en deux mots, c'est tutto passa Tout passe c'est une de mes phrases préférées parce que je trouve qu'elle nous rappelle à quel point tout est éphémère et sa force à s'ancrer dans le moment présent, en fait. tout passe, que ce soit les choses hyper positives, les choses négatives et c'est le cours de la vie et ouais c'est une phrase qui me fait du bien et ouais je trouve que moi elle m'inspire en tout cas et elle me fait relativiser parfois certaines choses donc voilà je pense que j'afficherais ça, ça irait bien bon alors c'est pas très basque mais peut-être qu'il faudrait trouver la phrase en basque
- Speaker #1
Je demanderai à mon cousin la traduction, moi je ne parle pas.
- Speaker #0
Mais pas encore.
- Speaker #1
Et si tu pouvais te retrouver face à face avec toi lorsque tu avais 10 ans, quel est le conseil que tu donnerais à la Pizzoé ?
- Speaker #0
Ça, c'est le genre de question qui peut me faire pleurer en deux-deux. Parce que justement, j'essaye de parler parfois à mon enfant intérieur. avoir la petite fille que j'étais. Mais je pense que le conseil que je lui donnerais, c'est de se faire confiance et de ne pas penser que ses différences seront ses plus grands défauts. que c'est ce qui fera qui elle est, qui elle sera plus tard. Qu'elle les embrasse.
- Speaker #1
Embrasser ses différences.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
Très jolie. Et pour terminer, quelle est la décision que tu aimerais prendre aujourd'hui mais que tu n'oses pas encore ?
- Speaker #0
Je suis sûre que tu as une petite idée. Ce serait peut-être de me lancer un peu plus sérieusement dans la photo. Et en tout cas, puisque ça fait un moment que j'ai le projet de vendre des tirages. Mais je n'arrive pas à passer le cap. Donc, ce serait peut-être plus un projet lié aux pros et qui assoie un petit peu ce que je sais faire. Et d'arrêter un peu avec ce syndrome de l'imposteur qui est un peu nul.
- Speaker #1
C'est trop 2022, le syndrome de l'imposteur.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai.
- Speaker #1
Ce n'est pas la nouvelle.
- Speaker #0
C'est vrai. Non, non, non, complètement. Mais sinon, je pense que je n'ai pas trop de choses. Je n'ai pas un projet là auquel je pense qui me fait vraiment peur. Juste, ma priorité, c'est de continuer à travailler sur moi, de profiter de l'instant présent avec mon toutou qui m'aide beaucoup pour ça. Et puis, de faire confiance à la vie et de voir ce que l'avenir me réserve.
- Speaker #1
Merci beaucoup Zoé. C'était un échange merveilleux. Et vous pouvez retrouver Zoé sur son compte Instagram qui est... Vas-y, je te laisse donner l'adresse.
- Speaker #0
Zoé Bassetto, B-A-S-S-E-T-T-O.
- Speaker #1
Voilà, Zoé Bassetto. Et bientôt, son exposition de photos à Biarritz. On vous donnera la date une prochaine fois. Mais c'est promis, ça arrive en 2025. Je le lance dans l'univers. Merci beaucoup. Merci beaucoup,
- Speaker #0
Elvire. À bientôt.
- Speaker #1
Merci à toi d'être resté jusqu'au bout J'espère que cet épisode t'aura inspiré Et tiens laisse moi en commentaire Quelle partie t'a Le plus marqué Et si le podcast te plaît Ecoute ça me ferait super plaisir Que tu en parles autour de toi Que tu laisses un avis Et un commentaire sur les plateformes Vraiment ce serait un énorme coup de pouce Donc merci d'avance pour ça Et on se retrouve très bientôt Dans un prochain épisode, il y a plein de super invités qui arrivent. Donc merci, merci d'être patient. Le montage est artisanal, mais c'est pas grave. C'est pas ce qui compte. Ce qui compte, c'est de démarrer. Et voilà. Quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite.