- Speaker #0
Tu es corporate.
- Speaker #1
Je suis corporate.
- Speaker #0
C'est bien. Et que je n'avais plus rien à prouver à personne.
- Speaker #1
C'est beau cette phrase.
- Speaker #0
Redis-la. Sportive, mais pas compétitrice. À l'époque, je ne l'étais pas. Je ne pensais pas que je l'étais. Je me suis découverte à Koh Lanta. Déjà, je n'avais pas confiance en moi. Me dire que moi, on allait me choisir, ce n'était pas possible. Et on me choisit parmi les 16. d'y aller avec la peur. On a peur, mais il ne faut pas que cette peur nous paralyse. Et c'est eux, en fait, qui m'ont donné envie de montrer aux femmes qu'elles étaient capables, qu'elles étaient fortes, qu'elles étaient capables de faire de grandes choses. Et leur montrer aussi, à tous, que les femmes,
- Speaker #1
elles étaient puissantes. oser avancer et ça sans avoir toutes les réponses. A travers tous ces récits, j'espère te montrer que ce chaos intérieur que tu vis, c'est normal et que ça ne doit surtout pas t'empêcher d'oser sortir de ta zone de confort. D'ailleurs, on ne sort jamais de sa zone de confort, on l'étend. Alors que tu rêves d'écrire un roman, de créer ta boîte ou d'apprendre à dire non, que ce soit à ton boss ou à qui que ce soit, tu vas voir que le courage de mes invités va t'inspirer. Bienvenue dans ce nouvel épisode de Trop dans ma tête. Aujourd'hui, je suis très heureuse d'accueillir Christelle. Christelle Gauzet, qui a d'abord commencé sa carrière dans la police nationale et qui s'est fait connaître du grand public en gagnant Koh-Lanta. Elle n'a pas seulement participé à Koh-Lanta en 2008, elle l'a gagné. Et suite à ça, il s'est passé différentes choses dans sa vie et elle a créé un événement que j'adore qui s'appelle les Raids des Fidèles avec Lee Dan. On va en parler. Bienvenue Christelle.
- Speaker #0
Merci Elvire. Et je vois que tu es corporate.
- Speaker #1
Je suis corporate.
- Speaker #0
C'est bien. On ne s'est pas coordonnées en plus.
- Speaker #1
Non, non, non. En plus, on a le choix parce que quand on participe à des événements des fidèles, on gagne énormément de goodies. Et donc, j'ai une jolie collection de t-shirts, de pulls. Voilà, on est très bien lotis et accueillis quand on arrive. Chez Desfidèles, on va en parler dans un deuxième temps. Tu as un parcours assez atypique, puisque tu as démarré dans la police, comme je le disais, et ensuite, tu as décidé de participer à Koh Lanta. Quelle idée ? Pourquoi Koh Lanta, en 2008 ?
- Speaker #0
Pourquoi Koh Lanta, en 2008 ? Parce que, déjà, je trouvais ça plutôt agréable de le regarder sur mon canapé. J'avais l'impression de voyager. J'avais aussi, ça me faisait du bien moralement, puisque je voyais de très belles couleurs, comparé à la police nationale où je travaillais de nuit, où c'était sombre en fait pour moi. Et j'avais ce côté où je respirais à regarder cette émission. Après, je suis quand même sportive, mais pas compétitrice. À l'époque, je ne l'étais pas. Enfin, je ne pensais pas que je l'étais, en fait. Je me suis découverte à Koh Lanta. Et je me suis dit, pourquoi pas moi ? Pourquoi pas me tester ? J'adore les jeux qu'ils proposent, genre un peu Interville. Moi, j'avais cette référence.
- Speaker #1
On adorait Interville en même temps. C'était mythique comme émission.
- Speaker #0
Et ma mère, surtout, regardait avec moi Koh-Lanta et elle me dit, j'aimerais trop le faire. Et c'est avec cette phrase, juste cette phrase. Parce que sinon, je ne m'étais pas dit, pourquoi pas moi ? Ah bon, t'aimerais le faire, maman ? Ah oui, c'est vrai, moi aussi, j'aimerais bien le faire. Et j'ai postulé. Et j'ai été sélectionnée. Incroyable. Ça ne se passe pas en une fois. Le casting est quand même serré. Au départ, tu envoies une lettre. Ils sélectionnent 40 000 personnes. 40 000 lettres. À l'époque, en 2008. Sur les 40 000, ils choisissent 1 000 lettres. À l'époque, on écrivait des lettres en courrier. Là, maintenant, c'est par mail.
- Speaker #1
Un formulaire. Oui,
- Speaker #0
c'est un formulaire. 1 000 lettres. Et ils t'appelaient au téléphone et te posaient plein de questions. Tes goûts, tes défauts, tes qualités, tes derniers voyages. Enfin, voilà, vraiment, ils essayaient de balayer le maximum pour connaître de toi, en fait, le maximum de choses. Sur les 1000 lettres, ils en choisissaient après 400. Sur les 400, ils te demandaient de venir à Paris. Ils ne te payaient pas de billets de train. Donc, déjà, ça éliminait certaines personnes qui ne voulaient pas dépenser pour y aller. Il fallait une certaine motivation là-dedans aussi. Et là... Directrice de casting Une caméra devant toi. Moi, j'avais la phobie des caméras. Et pourtant, je me suis inscrite à cette aventure. Donc, il fallait déjà que je dépasse cette phobie-là. Et puis, plein de questions, pareil, qui recoupent les premières questions du téléphone d'il y a quatre mois. Donc, si tu mens, tu es très vite démasquée.
- Speaker #1
Il faut se rappeler de ce qu'on a raconté dans la lettre.
- Speaker #0
Si tu mens, oui. Si t'es vraie, normalement, ça passe. Et donc, je ne suis pas une menteuse. Je suis policière, donc je ne suis pas une menteuse.
- Speaker #1
Merci.
- Speaker #0
attention important j'ai des valeurs de justice et du coup après ce casting là de 400 personnes ils choisissent 50 personnes et là ils te payent le billet de train pour venir faire le casting à Paris et parmi les 50 ils en sélectionnent 16 d'accord mais il faut savoir à ce niveau là que quand j'étais parmi les 50 c'est à ce moment là que j'ai demandé l'autorisation à la police nationale pour pouvoir faire Koh-Lanta. Jusqu'avant, je n'avais pas demandé parce que je ne pensais pas du tout être sélectionnée. Déjà, je n'avais pas confiance en moi. Alors, me dire que moi, on allait me choisir, ce n'était pas possible. Et on me choisit parmi les 16. C'est à ce moment-là que je demande.
- Speaker #1
Et on me dit non. Ah, on te dit non. Ils avaient le droit de dire non ?
- Speaker #0
Ils avaient le droit de dire non, oui. Bien sûr, je fais partie du ministère de l'Intérieur. Il faut demander l'autorisation pour faire des aventures télévisées ou autres, ou des reportages. Ils me disent non. Je pleure. J'essaye tant bien que mal d'avoir un avis différent par le syndicat de la police, etc. On me dit non, ni être jusqu'en haut, jusqu'au ministère, non. J'appelle la directrice de casting. Je pleure. Je dis écoutez, je ne peux pas participer. Je viens d'acheter un appartement. Je me suis engagée sur 20 ans de crédit. J'ai un salaire. Je ne peux pas perdre mon emploi pour une émission de télé.
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Donc, non.
- Speaker #1
Tu as refusé Koh-Lanta. À un moment, quand même, tu as refusé Koh-Lanta. Oui,
- Speaker #0
j'ai refusé Koh-Lanta, exactement. Je n'avais jamais mis cette phrase comme ça. J'ai refusé Koh-Lanta.
- Speaker #1
Et qu'est-ce qui s'est passé derrière, du coup ?
- Speaker #0
Eh bien, c'est Koh-Lanta qui, par leur intermédiaire, m'ont rappelé 15 jours après, me disant, c'est bon, Christelle, vous avez l'autorisation. D'un... Mais j'ai fait, mais comment vous avez fait ? Vous avez l'autorisation, ils ne m'ont rien dit.
- Speaker #1
Cherchez pas.
- Speaker #0
Cherchez pas. Allez voir votre directeur. Et effectivement, ils avaient fait changer la vie en haut lieu parce qu'ils me voulaient. C'est fou, le pouvoir.
- Speaker #1
Eh oui. Et puis, tu vois, moi, j'en ai la chair de poule, là. C'est mon destin. Parce que quand même, un, côté énorme destin, et deux, tu pensais ne jamais sortir du lot, mais ils ont remué ciel et terre. pour que tu puisses participer.
- Speaker #0
C'est incroyable. Et en fait, ils ont changé mon destin parce qu'en remuant ciel et terre comme ça, tu mises, je ne sais pas, vous ne le savez pas, mais en fait, la production, il y a des candidats et ils aiment bien faire des petits jeux. Je le sais, ça en off. Ils misent sur des candidats potentiels mais tu ne sais jamais si le candidat va aller au bout. Tu ne connais jamais les alliances en amont et tu ne sais pas si physiquement, tu vas pouvoir résister.
- Speaker #1
Ténir le coup, oui.
- Speaker #0
Oui. Et moi, j'ignorais tout de moi. Et là, j'ai tout appris, en fait. Grâce à eux, finalement, je suis allée au bout de cette aventure. Et j'ai même gagné. Et j'ai même gagné les poteaux. Au final, j'ai été élue à l'unanimité par ceux qui ont été éliminés. Tu sais, la fin, c'est ça, à Koh-Lanta.
- Speaker #1
Oui, parce que ce n'est pas forcément le plus fort qui gagne à Koh-Lanta. Non,
- Speaker #0
non.
- Speaker #1
Toi, tu as gagné les poteaux et tu as gagné le vote. Mais parfois, il y a quand même un côté politique et les alliances qui peuvent éliminer des pétos dans l'aventure, d'ailleurs des super candidats. Donc, toi, tu as vraiment tout gagné. Donc, tu es très forte. Mais comment ça se passe dans ta tête à ce moment-là quand tu sais que tu n'y parles ? Est-ce que c'est que de l'excitation ? Il y a de la peur ? Il y a de l'appréhension ? Qu'est-ce que tu ressens, toi ?
- Speaker #0
J'ai les deux, effectivement. L'excitation et la peur. La peur de la caméra, je le redis, parce que quand tu es policier, on te fait peur au niveau de la caméra. C'est-à-dire, quand tu es policier, on t'apprend à te taire. Parce que déjà, tu dois garder secret les enquêtes de police et tu dois faire parler. Voilà, ce n'est pas l'inverse qui doit se passer. Je dois t'avouer qu'avant de partir, mon directeur de Bordeaux m'a clairement dit Attention, on vous attend au tournant. Vous représentez la police nationale dans cette émission-là. Vous ne savez pas comment vous allez réagir face à la fin. Attention, je me rappelle juste la phrase que j'ai répondue. Je lui ai dit, écoutez, je sais que je suis quelqu'un de bien, donc je ne pense pas faire de mauvaises choses. Et j'en étais convaincue. Et c'est vrai que quand je suis partie là-bas, je me suis dit, bon, même si je fais trois jours, je serai contente. Déjà, j'ai la chance d'être sélectionnée, j'ai la chance de partir dans un pays lointain. Trois jours, c'est bien. Et puis au final, là-bas, c'est chaque jour qui passait, c'est une victoire pour moi. En fait, je ne me suis pas projetée gagnante. Pas du tout. C'est pour ça que j'ai gagné au final. Parce que je n'ai pas fait peur aux autres. Je ne me faisais même pas peur. Je me disais, ouais, je ne suis pas éliminée. Encore un jour. Et puis après, un deuxième jour. Et au fur et à mesure, les jours avançaient. Et j'étais encore là.
- Speaker #1
Il y a un côté un peu, on mesure son ambition. C'est-à-dire que l'objectif, il est très petit pas après petit pas.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Pour moi, c'était petit pas par petit pas. Oui, vraiment. Et pour Koh-Lanta, en tout cas, c'est ce qui m'a réussi. Après, peut-être dans la vie pro, c'est peut-être pas comme ça qu'il faut faire, j'en sais rien. Mais Koh-Lanta, c'était ça. Et puis, j'ai appris de ma résistance. Même si j'ai eu des moments où j'étais vraiment dans le bad, pas bien, parce qu'on a faim. Tout ce qu'on voyait à la télé est vrai. On maigrit de 8 kilos. Il n'y a pas de secret.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Voilà, c'est parce qu'on ne mange pas. Donc, on maigrit. Notre famille, nos proches nous manquent parce que c'est le seul endroit où on est coupé vraiment du monde. Tu as beau aller toi-même dans des endroits, tu capteras toujours. Même dans le désert, tu captes.
- Speaker #1
Maintenant, c'est fou en fait. Tu peux rester tout le temps connecté.
- Speaker #0
Dans quel endroit de la planète on peut être déconnecté ? Téléphone satellite, tu te débrouilles. Mais là, tu es coupé. Et c'est pour ça qu'on pleure facilement quand tu regardes la télé. Moi aussi, j'ai critiqué. Oh là là, il pleure, mais il savait qu'il allait partir. Qu'est-ce qu'il a à pleurer ? Quelle sensibilité ! Déjà, on a faim, on dort mal, on dort par terre. On est sujet aux aléas climatiques. S'il pleut pendant la nuit, tu es mouillé. Et l'humidité, c'est le pire. Et le froid, c'est le pire. Tu perds le froid. Et tu dois attendre que le soleil se lève. te réchauffer et sécher tes vêtements. Si t'as le feu, c'est bien, mais il faut le maintenir. En fait, t'es sujet à stress dans Koh Lanta. L'élimination des uns et des autres, ta nourriture, le feu. Et donc, effectivement, très vite, quand t'as un contact avec tes proches, c'est un bonheur. On pleure, mais c'est un bonheur, ça fait du bien, c'est de la douceur. Et là, tu pleures. Inévitablement, tu pleures.
- Speaker #1
En fait, c'est fou ce que tu racontes, parce que je pense qu'on en prend peu conscience qu'effectivement, vous êtes mis dans un état de stress sur tous les niveaux. Donc, physiquement, votre corps est en stress parce qu'il est sous-nourri, vous ne vous reposez pas. Donc, il y a énormément de cortisol. En plus, il y a le stress du jeu. Donc, c'est complètement épuisant. Donc, j'imagine bien que le moindre... pique d'émotion d'un seul coup, ça prend des proportions énormes.
- Speaker #0
Et oui, c'est pour ça qu'il y a des conflits entre les uns et les autres. Tout est exacerbé. Et on est dans l'inconnu. Parce que chaque jour qui passe, tu ne sais pas quel jeu tu vas faire, tu ne sais pas si tu vas être éliminée, tu as envie de te maintenir, tu n'as pas envie d'abandonner parce que tu es mal. Tout ça, ça t'amène à résister. Alors, il y en a qui abandonnent. ça se voit à chaque fois il y a toujours un qui abandonne et il regrette toujours après. Quand il revient dans la vie il se dit mais pourquoi j'ai abandonné ? Ils le vivent très mal, ils le vivent vraiment très mal. Il y en a même qui ne se relèvent pas. Je regarde ce qu'ils vivent avec cet abandon toute leur vie.
- Speaker #1
C'est triste. C'est terrible, non c'est terrible. C'est triste et en même temps je souris parce que je pense à cette phrase que tu nous répètes tout le temps pendant les raids. Je te laisse la faire parce que je pense que tu sais très bien laquelle je veux.
- Speaker #0
Je répète plein de phrases. Alors j'en ai une, c'est la douleur.
- Speaker #1
La douleur. Non, la douleur.
- Speaker #0
La douleur est éphémère. Voilà. Et la douleur est définitive, mais évidemment. Ah bah évidemment. Mais oui, parce que la douleur c'est une vague en fait de souffrance. Elle passe, elle repart, elle revient, elle repart. Donc effectivement, quand t'es dans le mal, elle sera toujours là, mais parfois elle s'échappe. Mais l'abandon, ça reste ancré en toi et c'est malheureux parce qu'après, comment tu fais pour rebondir ? Parce que tu as toujours ça. Et en même temps,
- Speaker #1
parfois, on est obligé d'abandonner parce que physiquement, c'est juste impossible. Je dis ça et en même temps, je pense à toi quand tu as fait le semi-marathon des sables.
- Speaker #0
Ouais, le marathon des sables. Non,
- Speaker #1
oui, pardon. Je pensais à toi quand tu as fait le marathon des sables et pas le semi-marathon des sables, où tu as énormément souffert et tu n'as pas abandonné. Tu t'es quand même mis un peu en danger, non, avec ta blessure ?
- Speaker #0
Oui. Alors, je vais te reparler du marathon des sables, mais parce que j'ai fait le semi-marathon de Bordeaux il y a dix jours et j'ai arrêté. J'ai abandonné. Enfin, j'ai abandonné. Je n'ai pas abandonné, j'ai décidé d'arrêter. Parce que je ne prenais pas de plaisir qu'il y avait trop de monde et que je n'avais plus rien à prouver à personne.
- Speaker #1
C'est beau cette phrase. Redis-la. Oui, c'est beau.
- Speaker #0
Parce qu'en fait, au final, maintenant, je suis... Avec tout ce que j'ai fait comme épreuve, aventure extraordinaire, je me suis trouvée, je sais qui je suis et je n'ai plus rien à prouver aux gens. Maintenant, c'est avec moi. Et là, je me suis dit, mais pourquoi je vais... Je n'ai plus envie, je n'ai pas envie. Alors que sur le marathon des sables, j'étais encore en recherche d'aller mieux. Parce que j'avais subi deux ruptures amoureuses successives. Et je m'étais perdue dans ces relations-là, dans ma tête. Et j'avais besoin de me retrouver. Et je me disais que si j'arrivais au bout de cette aventure, j'allais me retrouver. C'est mon objectif. Ambitieux comme objectif, par contre, là.
- Speaker #1
Très ambitieux.
- Speaker #0
Mais j'avais aussi cette porte de sortie en me disant, ce n'est pas grave si tu n'y arrives pas, tu as le droit d'abandonner Christelle, tu as aussi prouvé plein de choses. Tu as gagné Koh Lanta, tu as fait d'autres aventures, tu n'as plus rien à prouver. Encore cette phrase-là, tu n'as plus rien à prouver. Par contre, c'est avec toi-même. Si tu abandonnes, c'est avec toi-même, mais ce n'est pas grave. Je m'étais vraiment dit, ce n'est pas grave. Mais j'ai une âme de compétitrice. Et elle est bien là. C'est pour ça que je suis arrivée au bout. C'est vraiment grâce à toutes les épreuves que j'ai vécues avant qui m'ont permis d'arriver au bout. Si j'avais fait le marathon des sables il y a dix ans, j'aurais peut-être abandonné. Je n'en sais rien. On ne peut pas dire avec des si on fait d'un...
- Speaker #1
Non, oui, bien sûr. Je pense que tu as l'impression que chacune de tes expériences où tu as été au bout, où tu t'es prouvée que tu en étais capable, ça t'a permis, en augmentant la taille du challenge, de te dire si, si, en fait, je sais que j'en suis capable, je l'ai déjà fait. J'ai déjà fait quelque chose dans cet ordre-là.
- Speaker #0
Oui, exactement. En fait, j'ai fait une sorte de fondation. J'ai empilé des briques de ciment. de mes expériences. Et donc là, j'ai une bonne maison.
- Speaker #1
Elle est bien solide.
- Speaker #0
Elle est bien solide, mais maintenant, j'ai décidé de faire attention à moi, physiquement. J'ai des petits pépins physiques liés à des opérations. Et donc, je sais qu'il faut que j'arrête des challenges comme ça, qui me poussent à me blesser, en fait.
- Speaker #1
Sur le marathon des sables, si tu pourrais expliquer ce que tu avais, parce que tout le monde ne t'a pas suivi, même s'il y a un super reportage et on mettra le lien de cette aventure.
- Speaker #0
Le marathon des sables, c'est six jours d'étapes en autonomie complète avec son sac à dos de survie, sa nourriture, son eau, donc 14 kilos sur le dos, son matelas, son sac de couchage, etc. Et donc les... Trois premiers jours d'étapes, c'est alors première étape 20 kilomètres, deuxième étape 30, troisième étape 40, cinquième étape 85. Ça, c'est la longue, en fait. Et c'est celle-là qui m'a blessée. Et après, ça redescend 40, 30 et 20 kilomètres. Et au total, ça fait 252 kilomètres dans le désert.
- Speaker #1
Dans le désert, donc dans le sable. Enfin, c'est pas non plus un...
- Speaker #0
Sable, cailloux, de tout. Des dunes de sable. Il y avait quand même des ascensions. Et à la 85, donc j'avais jamais couru plus de 85 sur les raids des fidèles sur trois épreuves, vous faites plus d'un marathon à chaque fois ?
- Speaker #1
Oui.
- Speaker #0
Cumulé en nombre de kilomètres ?
- Speaker #1
Au minimum, parfois.
- Speaker #0
Au minimum, voilà, au minimum. C'est pour ne pas faire peur, au minimum.
- Speaker #1
Voilà. Ne jamais croire les distances qu'annonce Christelle à la base.
- Speaker #0
Non, parce que les distances, ça peut faire peur. Mais oui,
- Speaker #1
c'est vrai.
- Speaker #0
Et moi, je n'avais jamais couru 85 kilomètres, jamais, jamais. En plus avec un sac de 14 kilos. Et j'ai réussi 25 heures sans m'arrêter, très peu et sans dormir. Et je me suis fait une déchirure au mollet. Mais je ne l'ai pas senti parce que mon corps était sous France.
- Speaker #1
Un peu plus, un peu moins, ça passe.
- Speaker #0
J'ai fait une déchirure, j'avais tellement mal au dos, j'avais des souffrances supérieures à cette déchirure. C'est fou. Quand j'ai arrêté, j'ai vu, j'ai mon mollet qui avait quadruplé. Donc je suis allée voir le médecin, il m'a dit, il avait une petite écho portative, et il a vu la déchirure, et il m'a dit, bon écoutez Christelle, là, cas extrême, nous sommes dans le désert, vous pouvez prendre le départ demain de la course. Alors que j'avais une bonne excuse pour arrêter. Ah oui.
- Speaker #1
Mais techniquement, tu ne pouvais pas arrêter. Tu étais dans le désert.
- Speaker #0
Oui, mais il m'a dit, vous pouvez abandonner, vous pouvez arrêter. Mais sachez que la phrase positive, en fait, il y a des phrases qui vont te faire abandonner. Il y a des phrases qui vont te faire avancer. Donc, je crois même qu'il ne m'a même pas dit abandonner. Il ne m'a même pas donné cette porte de sortie.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Moi, dans ma tête, je me suis dit, j'ai une déchirure, j'arrête. Bah oui. Donc, logiquement.
- Speaker #1
J'ai mon ticket, je peux abandonner.
- Speaker #0
J'ai mon ticket de sortie, les gens vont comprendre, c'est normal, je n'ai pas envie de me sur-blesser, j'ai des échéances dans ma vie après. Et lui, le médecin, il m'a juste dit, bon, c'est une déchirure, je vous fais un bandage, vous pouvez prendre le départ, et puis vous verrez après. Je fais Ah bon, je prends le départ avec une déchirure au mollet ? Oui, en marchant, il n'y a pas de problème. Il ne faut juste pas courir. Bon, d'accord, je prends le départ demain. Et je m'étais dit Bon, vas-y, je vais faire 10 kilomètres et j'arrête. Sauf que je fais 10 kilomètres, j'arrive à marcher, j'ai pas mal.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Après le checkpoint 11, 12, 13, 14. Et puis après, je dis, là, j'ai fait quand même 20 kilomètres. Il me reste 20 kilomètres. Je ne vais pas arrêter maintenant. Je suis en plein désert. Et c'est comme ça que j'ai réussi. Mais en pleurs à l'arrivée. Pire que la longue. Parce que 85 kilomètres et le lendemain 42, ça fait mal.
- Speaker #1
Oui, ça fait mal. Ça fait mal.
- Speaker #0
Mais qu'est-ce que je suis en train de faire ? J'étais en pleurs, en pleurs. Je m'en voulais tellement j'avais mal.
- Speaker #1
Tu t'en voulais d'avoir accepté de subir ça ?
- Speaker #0
Oui. Et puis finalement, après, le lendemain, il te reste 30. Tu as fait 40. Tiens, retourne. C'est bon. C'est tordu, ce truc.
- Speaker #1
C'est dingue.
- Speaker #0
Oui, oui.
- Speaker #1
C'est dingue.
- Speaker #0
Mais c'est que le mental. C'est ça que... Du coup, il faut retenir que le mental, c'est lui qui dirige ton corps. Après, il faut écouter son corps aussi, mais pas trop. Parfois, tu vois, cette déchirure-là, je n'ai pas eu de sur-blessure au final. On m'a dit que je pouvais marcher avec. Bon, j'ai marché. C'est ça, allez. Et du coup,
- Speaker #1
ton mental, tu m'as dit, je me mets des petits objectifs. Donc, à Koh Lanta, c'était, je gagne, si je suis encore là ce soir, c'est bien. Là, tu te disais, tous les 10 kilomètres, je vois ce que ça donne.
- Speaker #0
Oui, exactement.
- Speaker #1
Est-ce que ton mental... Justement, quelles sont les phrases que tu as souvent dans ta tête qui t'aident à avancer et à te dire, c'est bon, il faut que j'y aille, il faut que je continue ?
- Speaker #0
La même phrase que je vous dis sur les défidèles, la douleur est éphémère, l'abandon est définitif. Ça, c'est tellement... Ça,
- Speaker #1
c'est très toi.
- Speaker #0
Oui, c'est très moi. Puis c'est quand même puissant comme phrase. C'est éphémère. Et après... Qu'est-ce que je me dis ? J'avais de la musique. Alors moi, j'adore la musique. Ça m'emporte, ça m'évade. Donc je sais que je pars dans mes pensées. Je me dis, si j'arrive au bout, je guérirai de mes blessures du cœur. En tout cas, pour le marathon des sables, c'était ça.
- Speaker #1
Oui, c'est un voyage intérieur.
- Speaker #0
À l'intérieur,
- Speaker #1
ouais. Un challenge sportif. Oui.
- Speaker #0
Oui, oui, exactement.
- Speaker #1
On va revenir au sport, puisqu'on va reparler, bien sûr, des raids des fidèles. Mais avant ça, il y a une partie de ton parcours qui est liée à une énorme déception et à une injustice que tu as subie. Oui. Puisqu'après avoir gagné Koh-Lanta et on a bien compris que ça a dû faire grincer des dents. J'ai pas mal de personnes à la police parce qu'ils n'étaient pas tout à fait d'accord pour que tu y ailles. Oui. Oui. Toi, tu avais le projet d'intégrer le CDLP et je vais te laisser nous expliquer ce que c'est.
- Speaker #0
SDLP.
- Speaker #1
SDLP. SDLP.
- Speaker #0
Service de la protection des personnalités que j'ai intégré d'ailleurs, parce que c'est vrai qu'après avoir gagné Koh Lanta, je vais oser dans la police. D'abord, j'ai osé intégrer la PJ financière à Bordeaux, que je n'aurais pas osé avant d'avoir gagné Koh Lanta. La PJ, c'est le gros service de police avec des grosses enquêtes. Je m'étais dit que ce n'était pas... fait pour moi, que je n'étais pas à la hauteur. Et d'avoir gagné Koh Lanta, je me suis dit Pourquoi pas moi ? Donc j'ai intégré ce service, c'était super. J'ai fait plein d'enquêtes, j'ai adoré l'APJ. Et puis après, j'avais un deuxième rêve, c'était protéger les personnalités sur Paris. Donc il fallait revenir sur Paris, j'avais eu ma mutation sur Bordeaux. Donc déjà, c'est un acte aussi, quand t'es flic, fonctionnaire de police. Flic, c'est pas une injure. C'est un langage qu'on a entre flics. Très bien. Parce que je choque les gens quand je dis flic, mais sinon fonctionnaire de police.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
On attend toujours sa mutation pendant 10, 15, 20 ans pour retourner en province. En province, pardon. Et là, moi, j'avais décidé de revenir sur Paris. Ça veut dire quand tu reviens sur Paris, t'es mutée à Paris, mais si tu veux redescendre en province...
- Speaker #1
Va falloir attendre.
- Speaker #0
Bah 10, 20 ans.
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Tout le monde m'a dit, mais tu es folle,
- Speaker #1
mais t'es sûre. Quelle idée.
- Speaker #0
Quelle idée. Je dis oui, pourquoi pas ? Tant pis, je verrai. J'ai envie de vivre cette aventure. Donc, je suis montée. J'ai intégré le service de protection des personnalités en tant que conductrice, puisque je suis une conductrice spécialisée. J'avais passé conduite rapide, conduite anti-agression. J'avais même dépassé pas mal d'hommes, parce que souvent, on critique les femmes au volant. Eh bien, je suis l'exemple contraire. Oui,
- Speaker #1
un as du volant, Christelle.
- Speaker #0
Ouais, mais un as du volant parce qu'on m'a appris. Prendre des cours, on n'est pas bête. On sait prendre un volant et on sait conduire. Ce n'est pas inné aux hommes. Enfin, tu vois, c'est un truc de dingue. Les voitures, c'est pour les hommes. Du tout. Je vous prends quand vous voulez. Donc, j'ai réussi tous ces brevets-là. Mais j'avais cette envie d'être officier de sécurité, c'est-à-dire être épaule, comme on dit. Être auprès de la personnalité, au plus proche d'elle, à ses côtés, marcher avec elle, la suivre partout. Vraiment être à sa protection directe. Et pour ça, il y avait des examens à passer qui durent une semaine, avec tout un tas d'examens, du tir, de la conduite, de la course à pied, des tests de stress anglais, et un parcours pro-police avec des pompes, ces fameuses pompes, je vais vous en parler. On y vient, on y vient. On y vient. Sur des ballons. Et donc, je m'étais entraînée à tout, sauf à faire des pompes sur deux ballons, des medicine balls.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
L'examen devait faire cinq pompes avant de partir faire le parcours propolis, donc un truc hyper cardio. Et en fait, j'ai échoué aux pompes.
- Speaker #1
Parce que ce n'était pas stable ? Non, ouais, c'était des medicine balls.
- Speaker #0
Mais déjà, à la base, les pompes, je n'en faisais pas.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
J'avais mis ça de côté.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Pour protéger. Je me suis dit, qu'est-ce que je vais faire des pompes pour protéger des personnalités, tu vois ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
ça faisait partie de l'examen et je l'avais écarté j'ai échoué, j'ai été éliminée direct parce qu'en plus il y avait d'autres collègues c'est la meuf qui a fait Koh Lanta j'étais bien regardée et là elle sait même pas faire des pompes sur deux ballons ça gagne les potos mais elle est pas capable de faire 5 pompes je te dis pas toutes les phrases que j'ai pu entendre bon donc c'est dur j'ai pris pour mon grade c'est pas mal
- Speaker #1
C'est fou, entre parenthèses, le manque d'indulgence que l'on a parfois sur les personnes qu'on jalouse en fait, parce qu'ils ont fait quelque chose d'un peu spécial et d'un seul coup, on a ce besoin de les ramener plus bas, à notre niveau ou encore plus bas, pour prouver qu'ils ne sont pas mieux que nous. C'est dingue.
- Speaker #0
Non, c'était vraiment très dur. J'ai bien pleuré, j'ai bien évacué toutes ces émotions négatives que j'avais en moi. Je me suis dit, ce n'est pas grave. L'an prochain, je refais l'examen. Je me suis inscrite dans une salle de sport à Paris pour faire des pompes sur des ballons. Pendant un an, je me suis entraînée à faire des pompes sur des ballons, à faire de la boxe aussi. Il y avait aussi de la boxe. Je n'étais pas très bonne, mais bon, voilà. Et donc, je me suis entraînée à tout ça. Un an. Alors, j'avais un peu plus de bras, évidemment, un peu plus d'épaules. Et je repasse le concours. Je réussis tous les tests. vraiment bravo au tir je suis dans les premières sauf qu'au jury j'ai senti le négatif dans le jury c'était des personnes des collègues qui faisait partie du service c'est pas des extérieurs donc ils avaient des a priori sur moi et ils m'ont sorti une phrase à vaincre sans gloire attends c'est quoi cette phrase là voilà à vaincre sans péril on triomphe sans gloire que pensez-vous de cette phrase non mais là tu te dis non mais attend moi je trouvais qu'elle correspondait pas du tout à qui j'étais et pourquoi me la poser donc j'ai essayé voilà je leur ai dit que j'étais pas du tout que c'était pas moi cette phrase enfin je sais plus comment je me rappelle plus trop trop de cesser assez assez vague en tout cas je sais qu'ils m'ont est ce qu'ils m'ont éliminé au jury
- Speaker #1
Alors que tu avais ultra performé, que tu avais réussi toutes les épreuves dans le haut du panier. Et toi, tu as senti que c'était parce que tu avais été médiatisé, que tu étais donc une célébrité dans la police. C'était finalement un handicap pour toi pour atteindre ce... Bien sûr.
- Speaker #0
Et puis une fois, parce que je connaissais quelques personnes dans la police haut placées, mais ça ne voulait pas dire que j'allais utiliser ces personnes pour outrepasser... des droits ou avoir des mutations. Oui,
- Speaker #1
c'est pas tout à fait aligné avec ces valeurs.
- Speaker #0
Ouais, j'étais victime d'a priori, mais après, ces personnes-là, membres du jury, se sont excusées. En tout cas, j'ai eu deux personnes qui se sont excusées, m'expliquant effectivement qu'ils avaient eu des a priori. Donc, je les ai remerciées d'avoir avoué ça.
- Speaker #1
Parce que pour toi, ça a été hyper dur. Hyper dur. Tu l'as vécu avec une violence dingue. Et ça t'a poussé à vouloir quitter la police.
- Speaker #0
Oui, ils m'ont fermé la porte de la police. Mais je les remercie vraiment parce que maintenant, j'ai ouvert une grande fenêtre ou une grande porte vers cet avenir-là que je suis en train de vivre, d'avoir créé les défidèles. Et c'est eux, en fait, qui m'ont donné envie de montrer aux femmes qu'elles étaient capables, qu'elles étaient fortes, qu'elles étaient capables de faire de grandes choses. à travers le sport. Vraiment, je voulais montrer mon expérience, moi, de vie et leur montrer aussi à tous que les femmes, elles étaient puissantes.
- Speaker #1
Alors raconte du coup cette idée de RAID, parce que c'est quand même des RAID assez particuliers. On n'est pas dans le stéréotype de l'événement sportif ultra compétitif. Elle est venue d'où l'idée et comment est-ce que cette association avec l'I s'est créée ?
- Speaker #0
Alors quand j'ai gagné Koh-Lanta, j'ai été invitée à un RAID qui s'appelle le RAID Amazon. Donc le premier qui a organisé des raids sportifs 100% féminins, c'est Alexandre Debanne. Et je me suis inspirée d'Alexandre et de ses raids. Alors le raid Amazon, elle a été créée il y a maintenant plus de 25 ans. Il existe toujours, c'est des raids à l'étranger. Et j'ai adoré parce que c'est là où je me suis créée des amis, des femmes, alors que je baignais dans un milieu d'hommes, dans la police. Donc je n'avais pas conscience qu'il y avait autant de solidarité entre... entre femmes.
- Speaker #1
C'est pendant le raid que tu l'as découvert, en fait, cette sororité dont on parle beaucoup en ce moment.
- Speaker #0
Oui, tout à fait. Parce que dans la police, je rencontrais peu de femmes. Et donc, j'ai adoré, j'ai fait ça pendant 8 ans, les raids Amazon, mais c'est vrai que dans ces raids-là, j'ai vu quand même pas mal de défauts où je trouvais que la femme était parfois pas assez mise en valeur sur plein de... Sur quelques plans.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Je trouvais que c'était peut-être un peu trop dans le business.
- Speaker #1
D'accord.
- Speaker #0
Donc, il y avait de la négligence sur des côtés.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Et puis, au fur et à mesure des années, le raid Amazon, enfin, Alexandre Deban, il a ouvert à trop de femmes. C'est-à-dire que trop dans le business. Il a ouvert, je crois que maintenant, à son 300 nanas. Il y a des bouchons même sur des parcours. Il n'y a plus la soirée de gala où tout le monde est récompensé. Parce qu'il y a trop de monde. Sur Edgala, avec 300, ça dure toute la nuit.
- Speaker #1
Oui, tu ne peux pas célébrer chaque équipe.
- Speaker #0
Ils remettent une médaille maintenant à la fin de la dernière course. Je trouve qu'il s'est perdu, c'est dommage. Mais c'est bien pour moi. Parce que du coup, j'ai pris le pendant de ça en me disant Moi, j'ai envie d'organiser mon propre événement en limitant le nombre de participantes. Et vraiment en créant de l'authenticité et de la qualité. Je voulais de la qualité de bout en bout. Et je ne suis pas une organisatrice à la base, je suis une raideuse. Donc en gros, j'ai créé un raid auquel j'aimerais participer. Il n'y a pas de secret. Et au bassin d'Arcachon, parce que je suis du bassin d'Arcachon, j'avais envie de faire découvrir le bassin. Je suis une amoureuse de là-bas. Et donc, j'ai créé un raid sur mesure, pour moi, à la base. Et c'est pour ça que j'essaye de trouver les lieux de qualité, des expériences uniques, des parcours incroyables que je renouvelle systématiquement, même quand je refais les mêmes destinations. Je reste pas sur mes acquis, jamais. Et pourtant, je n'en ai pas. Ben non, parce qu'il y a tellement de choses à voir, de belles choses. Je vous gâte parce que j'aime bien être gâtée. C'est comme quand tu loues un appartement, est-ce que tu vivrais dans cet appartement là ?
- Speaker #1
Ouais.
- Speaker #0
Ben c'est pareil.
- Speaker #1
C'est un concept assez fou. Moi je sais que je suis arrivée un petit peu par accident, très honnêtement, au raid des fidèles. Alors moi je faisais partie de l'association Raid Edek quand j'étais étudiante, donc on organisait le premier raid étudiant en France. organisé par l'école de commerce l'EDEC mais moi j'étais l'intrus dans ce monde c'est à dire que j'étais au pôle communication et dormir dans un bivouac c'était pas du tout mon style et incapable de courir cinq minutes sans avoir un point de côté donc vraiment mais je accise dans le parcours mais j'adorais cet événement et la motivation et la passion des raideux je trouvais ça assez incroyable et on est en plein covid 2020 vous avez ouvert les inscriptions pour l'édition de Doléron Et j'ai une de mes super copines, Ex-femme Marion, qui, elle, est une survivante de cancer et qui me dit, tiens, regarde, il y a cet événement, ça te dirait. Et moi, j'ai vu des fidèles, raides, Novotel, Hôtel et Spa.
- Speaker #0
Voilà.
- Speaker #1
Et j'ai dit, OK. Tu vois, je me suis arrêtée à hôtel et spa. Je n'ai pas du tout cherché à comprendre ce qu'il y avait dedans. Enfin, tu vois, je pense qu'une partie de mon cerveau a très bien fait d'occulter les 15 kilomètres de run qui ont été 19 ou 21,
- Speaker #0
je ne sais pas. C'est ça, 21. Hein,
- Speaker #1
21. Le run and bike et je ne sais plus ce qu'on avait. On avait du...
- Speaker #0
Il y avait du paddle et du bike.
- Speaker #1
Run and bike, bike et ça. Et je me suis retrouvée dans cet événement, je m'étais quand même un peu entraînée. Et ce qu'on a vécu... Pendant ces trois jours, je pense que c'est une des expériences les plus fortes de ma vie en termes d'émotion, en termes de dépassement de soi. Moi, je ne suis pas du tout compétitrice à la base. Je suis tellement nulle en sport que ça ne m'avait même pas effleurée. Et c'est Marion, à la fin de la première épreuve de Run & Bike, qui me dit Écoute, je crois qu'on est dans les top 15 Je dis Non, mais ce n'est pas possible. Il y avait 50 ou 60 équipes Et ça m'a donné goût. On me dit, si on a réussi à faire ça dans un bon classement, il faut qu'on continue, il faut qu'on continue. Et on s'est donné comme des folles. Et vraiment, cette exaltation que tu ressens quand tu vas au bout et que tu réussis. Et le truc dingue, c'est qu'au bout de trois minutes, il n'y a que du bonheur, il n'y a plus de souffrance. C'est vraiment très, très fort. Et c'est avec des filles super, une ambiance incroyable. Vous aurez compris, j'ai re-signé plusieurs fois parce que même si c'est jamais aussi bon et aussi fort que la première fois, on retrouve quand même d'autres émotions et on fait d'autres rencontres. C'est vraiment un événement incroyable. Et ce qui est très chouette, c'est de temps en temps, on y va un peu en mode gagne, mais c'est plus une gagne par rapport à nous.
- Speaker #0
Oui, c'est ça.
- Speaker #1
En fait, on ne cherche pas du tout à écraser les uns et les autres. Il y a une solidarité entre les équipes. qui est vraiment très belle. Et il y a énormément de profils différents. Donc, il y a tous les âges, il y a toutes les conditions physiques. Il y a des personnes, parce que vous êtes très investi pour la sensibilisation. Vous vous impliquez toujours avec beaucoup d'associations et vous avez beaucoup parlé de la prévention pour le cancer du sein avec différentes associations. Et donc, il y a cette idée aussi de... de partager ces valeurs-là. Et on a beaucoup de survivantes, parfois des raideuses qui sont en chimiothérapie.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
C'est assez fou.
- Speaker #0
En fait, les Raides des Fidèles, quand j'ai organisé le premier, il me fallait soutenir une association pour la prévention. J'ai choisi la prévention du cancer du sein par une rencontre d'une chirurgienne qui s'appelle Amélie Gesson-Potte, qui est... qui est engagé dans l'association Qui peut Brest, qu'on a soutenu pendant 5 ans. Et en fait, je ne m'étais pas rendu compte qu'il y avait une femme sur 8 qui développerait un cancer du sein.
- Speaker #1
C'est énorme.
- Speaker #0
C'est trop. C'est énorme. Et qu'avec l'autopalpation, il n'y a que 40% de femmes qui font l'autopalpation. Donc encore, il reste 60% de femmes qui ne font pas l'autopalpation et qui peuvent avoir une tumeur. qui grossit et qui malheureusement ne sera pas prise à temps pour la traiter, et on en meurt encore. Donc nous, c'est prévention du cancer du sein par le sport, de toute façon on sait que c'est hyper bénéfique pour réduire les risques de cancer, en règle générale, et les récidives, pour son bien-être mental.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
Le sport a tellement de bons effets. Le défidèle, le lien social aussi, rencontrer des personnes, c'est toujours bon aussi pour soi. Et la prévention, parce que plus une tumeur est détectée tôt, plus les chances de guérison sont fortes. Et je trouve qu'il n'y a encore pas assez de femmes qui font l'autopalpation. Alors ça n'exclut pas les examens réguliers que tu dois faire dans le gynéco, les mammos, etc. Mais il y a des cancers du sein qui arrivent très tôt. On en voit maintenant, il y a plein de...
- Speaker #1
De très jeunes femmes, oui. Et d'hommes d'ailleurs.
- Speaker #0
Et d'hommes,
- Speaker #1
il y en a quand même quelques-uns qui vont développer un cancer du sein. Et effectivement, l'autopalpation permet, en le faisant régulièrement, et ça ne prend pas énormément de temps quand on a identifié les zones à vérifier, on peut le faire sous la douche, le matin, à différentes périodes du cycle. Et ça permet effectivement de lever un doute rapidement. Et... si ça se révèle être un cancer, le prendre le plus tôt possible et donc avoir beaucoup plus de chance pour que le traitement soit rapide et efficace.
- Speaker #0
Exactement. Donc c'est vrai que là, nous, les défidèles, c'est à chaque fois la cause du cancer du sein que l'on soutient. Et parfois, on soutient d'autres associations. En Laponie, ça a été la maladie de Charcot, avec la rencontre avec Lorraine, 36 ans, atteinte de la maladie de Charcot. Et là, il n'y a pas de remède. Elle a 5 ans d'espérance de vie. Et puis, l'association Les Étoiles Filantes sur les raids blancs aussi, c'est les cancers pédiatriques. Voilà, ça, c'est en fonction des rencontres. Mais sinon, c'est vrai que c'est le cancer du sein. Et il y a des femmes incroyables qui font le raid en chimio, qui arrêtent leur traitement juste pendant le raid avec l'autorisation de leur médecin et qui se disent justement, si je vais au bout du raid, je guérirai. qui se donnent ces objectifs-là. Il y a des femmes qui, après un raid des fidèles, ont fait l'autopalpation et se sont détectées des boules et des tumeurs cancéreuses. Donc on sait que c'est hyper important. Notre message, il est très important.
- Speaker #1
C'est un message. Vous essayez de sensibiliser par rapport à cette maladie et à l'importance de l'autopalpation. Et de manière générale, comme tu disais, Tu t'es vraiment donné cette mission de prouver aux femmes qu'elles étaient capables.
- Speaker #0
Ah oui, ça c'est important. Déjà, c'est vrai que tu dis que je mens sur les nombres de kilomètres.
- Speaker #1
Non, tu ne mens pas vraiment.
- Speaker #0
Tu adaptes. J'adapte, j'adapte en fonction. Mais je mens moins que la première fois à Oléron. C'est vrai que là, au tout début, j'avais quand même bien menti. 5 kilomètres de plus, c'était vraiment... C'est beaucoup. Mais ça te permet de sortir de ta zone de confort. ou de te déconnecter de ta montre aussi, parce qu'il y en a beaucoup qui courent avec des montres et qui finalement, au 15e kilomètre, ne voient pas l'arche. Et là, c'est là où justement tu sors de ta zone de confort. Et c'est ça que je recherche, c'est de sortir de sa zone de confort, d'être dans l'inconnu pour pouvoir découvrir des choses de toi. Peut-être de l'énervement, de la résistance, en fait des réactions que tu n'aurais pas eues dans ta zone de confort avec ta montre.
- Speaker #1
Avec ton petit rythme. Avec un sol qui n'est pas du sable.
- Speaker #0
C'est ça. Et après, je décomplexe aussi sur la règle des fidèles. Les femmes, vous avez le droit de marcher.
- Speaker #1
Je vous le dis. Il y a beaucoup qui le font, d'ailleurs.
- Speaker #0
Bien sûr. L'idéal, c'est d'alterner la marche et la course. Mais si ce n'est pas possible parce que vous avez une blessure, parce qu'un ménisque ou j'en sais rien, eh bien, vous pouvez marcher.
- Speaker #1
Voilà. Il y aurait encore plus d'ambiance à l'arrivée pour sa fille au match. Sur la fin. On parle des distances et c'est vrai que moi j'ai fait des choses pendant Cédé Fidèle j'aurais jamais imaginé que j'en étais capable. Moi je suis une énorme trouillarde du VTT et je confirme que je n'aime pas ça. Ah oui, toujours pas ? Toujours pas. Moi j'ai beaucoup évolué sur le VTT, je vais juste partager une anecdote. Parce que vraiment, j'ai très, très peur. J'ai peur de la vitesse, j'ai peur du dénivelé. C'est une catastrophe. Quoi qu'il arrive, j'ai peur. Moi, j'adore quand tu mets des côtes. Parce que de toute façon, tout le monde est obligé de pousser son vélo. Et donc là, je suis bien.
- Speaker #0
Mais tu es en fait qui aime les côtes. Tu es la seule.
- Speaker #1
VTT, je déteste. Et les deux premières aides que j'ai faites, vraiment, c'était ma hantise. Et je crois que c'est au troisième, où on parlait du mental tout à l'heure. Et genre, je me suis fait une playlist de mantras. en mode je gère, je suis trop forte, j'y arrive, c'est très bien. Et genre pendant les une heure et demie, deux heures d'épreuve, je suis en boucle en mode c'est super, tout va bien.
- Speaker #0
C'est bien.
- Speaker #1
Et je prends un petit peu plus de plaisir, pas énormément. Mais c'est une sacrée manière de tester et d'être fière de soi, en fait.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
Tout le monde partage ce bonheur, en fait, à la fin. Quel que soit le classement, quel que soit le chrono, finalement, ce n'est pas ça qui est important.
- Speaker #0
Non, l'important, c'est d'arriver. Voilà, de passer cette arche d'arrivée sans blessure. Parce que ce que je propose, ce n'est pas si facile que ça. C'est pour ça que vous en êtes fière, d'ailleurs. C'est parce que ce n'est pas une balade de santé non plus. Il y a quand même quelques kilomètres à manger avec des terrains qui peuvent être très compliqués. Au Sési, il n'y avait plus. Oui, c'est ça. Il y avait de la boue partout. Il y a du sable. Enfin, du moins d'ailleurs. Il y a de la neige. Il y a du vent. Vraiment, on s'adapte aussi à la nature et à ce qu'elle nous offre. Après, les parcours, effectivement, ils ne sont pas si faciles. Le vélo, on le pousse. Parce qu'on ne peut pas rouler avec. C'est une difficulté. Alors toi, tu es la seule qui aime bien pousser le vélo, donc j'entends.
- Speaker #1
Non, non, j'ai menti, j'ai menti, je déteste. De toute façon, le vélo, je ne suis pas une référence. Même si c'est challenging et engageant, c'est un sacré... Alors, ça demande quand même un peu de préparation. Il faut s'entraîner un petit peu avant ce genre d'épreuve. Mais ce n'est pas la peine d'avoir couru déjà un semi-marathon. Non. Avoir couru un petit peu.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Et se dire, j'y vais pour finir et pour m'amuser.
- Speaker #0
Après, j'ai envie de te dire, il y a des personnes qui viennent sans entraînement, sans rien. Ce n'est pas grave, elles peuvent. Bon, le canoë, par exemple, le canoë, c'est quand même un technique. Il faut quand même savoir diriger au moins une des deux. Et puis après, il y a le ski de fond. Ce n'est pas mal de savoir aussi, d'avoir testé au moins une fois. On va dire que c'est ces deux activités-là. Après, le vélo, la course à pied, ça passe. Ça passe,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
quand on était jeunes. Ce n'est pas grave si tu ne t'entraînes pas, ça passe. Non,
- Speaker #1
ce n'est pas trop grave. C'est vrai que le canoë, ce n'est pas grave si tu ne t'entraînes pas, c'est juste que ça va être très très long.
- Speaker #0
Oui, ça peut être très long.
- Speaker #1
Ce qui est bien aussi, c'est qu'on est particulièrement shootés sur les raids des fidèles. On est généralement dans des très... Les lieux sont toujours magnifiques, les parcours sont incroyables. Très souvent, on a une chance incroyable avec la météo, vraiment. C'est vrai. Merci. Merci le ciel. Et on mange bien. On est sur un bon week-end. Alors, généralement, que entre filles, ce qui est très sympa parce qu'il y a une énorme fête à la fin où on s'amuse beaucoup. Et de temps en temps, quand même, tu acceptes des raids mixtes qui, donc, accueillent, dans la limite, des quotas parce qu'il ne faut pas qu'il y ait des quotas non plus. Tu acceptes des équipes mixtes. Et ça, c'est de plus en plus demandé. ou comment tu gères ?
- Speaker #0
En fait, c'est grâce à Camille Lacour et Alice Dettolenaer qu'on a décidé d'ouvrir des équipes mixtes avec un quota, comme tu dis. Sur 50 équipes, on accepte 25 équipes mixtes. Donc, 25 hommes sur 75 femmes. Mais ils aiment bien, je crois. Ouais.
- Speaker #1
J'ai traîné mon mari sur les saisies qui a passé un super moment et qui a adoré l'ambiance et l'événement. Enfin, en soi... d'un point de vue sportif, c'était très intéressant. Il me dit toujours, j'aimerais bien qu'il y ait des défis de deal. Parce que l'offre n'existe pas. C'est quand même ça, une offre qualitative comme ça, qui permet de faire ça sur un week-end, et dans des super bonnes conditions, ça n'existe pas pour les hommes. Donc, il est un peu jaloux.
- Speaker #0
Est-ce que les hommes aimeraient être entre hommes ? Je ne sais pas. Peut-être, oui.
- Speaker #1
Mais compétitifs ? Oui, mais tu aurais un décalage d'ambiance, de mentalité, en fait. Ils se quittent la main dans la confette.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. C'est pour ça que je ne me suis jamais aventurée sur le défi d'île, parce que j'y ai pensé, évidemment. Alors déjà, premièrement, parce que je suis une femme et je me dis, je ne vais pas leur proposer quelque chose qui leur conviendra. On est en nombre de kilomètres, en difficulté. Et après, c'est l'ego. L'ego des hommes, je le connais de par la police. Et je me dis, est-ce qu'ils aimeraient, est-ce qu'ils kifferaient justement être entre hommes ? Et j'ai l'impression que... Être entre hommes avec des femmes, avec leur femme ou leur mère, il se dégage quelque chose de doux,
- Speaker #1
de plus doux.
- Speaker #0
Les hommes qui viennent sur les défidèles, déjà ils viennent sur un défidèle, donc déjà ils sont sympas.
- Speaker #1
Déjà,
- Speaker #0
ils sont sympas. Il y a une douceur et je pense que ça doit les détendre aussi, parce qu'entre hommes, je trouve qu'il y a une compétitivité qui est là. qui est préexistante et ça doit être difficile pour certains hommes d'être toujours là-dedans Je ne sais pas. Peut-être que c'est ça. Je les accepte sur les défidèles. Il faut qu'ils viennent vivre un défidèle.
- Speaker #1
C'est un privilège qu'ils apprécient à leur juste valeur.
- Speaker #0
Après, je t'explique pourquoi j'ai accepté. C'est parce que Camille Lacour et Alice sont venues et que Alice Dettolenaer a écrit un livre Guéri par ton amour qui raconte son combat contre le cancer du sein et l'importance de Camille dans son combat. L'importance de l'accompagnant. Et c'est vrai que je me suis dit, je ne peux pas les mettre de côté, je ne peux pas les oublier. Ils sont importants dans la guérison d'une femme. Alors, je vais les accepter sur un défidèle. Donc, c'est venu comme ça.
- Speaker #1
Et ce défidèle, il était tout seul, si je ne me trompe pas.
- Speaker #0
Il était tout seul au départ. C'est le premier couple mixte symbolique dit défidèle. Et grâce à eux, ça a ouvert...
- Speaker #1
Je vous invite à aller voir les images. Parce que pour ceux qui n'ont pas en tête le corps de Camille Lacour, ça vaut son pesant d'or. Donc, c'est quand même un nageur très baraque. Il faut imaginer que Christelle et Lili, elles ne rachètent pas des dossards pour les hommes. Donc, ils doivent juste se serrer dans nos dossards à nous.
- Speaker #0
C'est ça, c'est extensible. C'est un peu des dossards de ski, en fait. C'est extensible. Donc, désolée pour les personnes qui ont des formes, que ce soit des femmes ou les hommes, ou Camille Lacour qui a... En fait, ça lui faisait presque une brassière.
- Speaker #1
Une brassière, ouais. L'un de... C'est un peu ridicule, à minima, quand vous nous obligez de mettre le dossard sur le gilet de sauvetage au-dessus du camel bag.
- Speaker #0
C'est moche.
- Speaker #1
Ça fait beaucoup. C'est des photos,
- Speaker #0
mais c'est pas terrible.
- Speaker #1
On a des belles photos après. Non, mais du coup, effectivement, c'est un couple qui est fidèle aux épreuves. Ils l'ont fait en couple, mais aussi Alice l'a fait... La fée en célibataire, enfin en célibataire, la fée en binôme féminin. Je me rappelle, on était ensemble sur le Saint-Tropez 2023. Et d'ailleurs, c'est là où je veux te faire passer un message, c'est que tu m'as donné un conseil que je ne suis plus. Ah ! Je veux te le dire.
- Speaker #0
Dis-moi.
- Speaker #1
Tu nous as toujours dit, les filles, quand vous arrivez, je vais vous voir pleurer.
- Speaker #0
Ah oui, c'est vrai. C'est vrai.
- Speaker #1
Et donc, je t'ai pris au mot plusieurs fois. et sur le Saint-Tropez de l'année dernière, moi, je me suis fait mal sur le dernier trail et genre avec Marion, elle aussi, elle était en souffrance et vraiment, on a arrivé, on n'en pouvait plus. On avait tout donné parce qu'on était quand même assez bien classés et on ne voulait pas se faire doubler. On est partis dans les premières, on ne voulait pas se faire doubler. Donc, on a continué à courir sur la douleur et donc, je suis arrivée. Mais tu sais l'expression en anglais, ugly cry, donc quand tu pleures et que t'es moche comme pas possible. Oui, oui. Donc moi, je suis arrivée comme ça, et il y avait Camille qui attendait Alice et qui me regardait avec la morve au nez. Je savais que j'avais aucune chance avec lui, mais après ça, c'était de toute façon complètement mort. Donc depuis ce moment, je refuse d'arriver dans cet état, et j'arrive avec le sourire, et c'est pas mal aussi.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai. C'est pas mal pour les photos. Tout ça, c'est sympa. Oui, j'avoue. Non, mais tu fais référence à ton physique, à cette arrivée-là. Sur TV5 Monde, excuse-moi, le film que tu veux montrer à tout le monde. Là, je suis célibataire pendant 30 ans. Je te le dis. Je prends pour 30 ans. J'ai une tête. Tu sais, l'application FaceApp pour te vieillir. Pas besoin. Tu vas faire le marathon des sables en 20 ans. Il y a 50 balais là.
- Speaker #1
sur le fil.
- Speaker #0
Je suis horrible. Je suis horrible. Mais bon, je me dis, ce n'est pas grave. Au moins, on m'aura vu horrible dans 20 ans.
- Speaker #1
Après, on te voit en glow-up et on dit, là, cette bombe, ce n'est pas possible. Là,
- Speaker #0
on ne me voit pas.
- Speaker #1
Allez voir, il y a des photos de Christelle où c'est une bombe. Ne vous inquiétez pas.
- Speaker #0
On va dire ça.
- Speaker #1
On va dire ça. On va dire ça. Ce qui est quand même fou dans ton parcours, c'est que tu as eu des moments où tu as eu Tu t'es exposée. Et je tiens à dire que ce n'est pas forcément aligné avec ce que tu dégages, d'ailleurs. Parce que tu es quelqu'un de plutôt introverti. Tu nous l'as dit, tu n'avais pas forcément confiance en toi. Donc, tu t'es plusieurs fois mis en danger.
- Speaker #0
C'est ça.
- Speaker #1
À ton avis, c'est quoi la recette du courage ?
- Speaker #0
C'est d'y aller avec la peur. C'est la définition du courage, en fait. D'y aller avec la peur. On a peur. Mais il ne faut pas que cette peur nous paralyse. Cette peur, il n'y a pas un danger de mort. La peur, elle est là pour t'alerter s'il y a un danger de mort. Franchement, la caméra, elle ne va pas me tuer.
- Speaker #1
ou je sais pas on va pas mourir s'il n'y a pas de danger de mort il faut y aller il faut pas s'arrêter à cette peur en fait tu t'es quand même parce qu'on est nombreux à avoir vraiment peur du regard des autres et avoir envie d'être aimé, d'être apprécié toi en t'exposant comme ça tu t'es aussi exposé à beaucoup de critiques on le disait à des a priori à des dénigrements il n'y a pas un moment où tu t'es dit j'aurais je vais J'aurais pas dû, j'aurais dû rester dans mon coin.
- Speaker #0
Peut-être sur le dernier Koh Lanta, la légende. Parce que j'ai refait Koh Lanta, j'ai fait trois fois. Donc j'ai gagné 2008, ce qu'il faut garder en tête. Et après 2021, on est venu me rechercher pour faire Koh Lanta. Et je m'étais dit, super, je vais pouvoir transmettre des messages pour des fidèles. Vraiment, je trouvais que c'était une aventure qui allait me montrer la nouvelle Christelle. Et en fait, la production a rien à faire de la nouvelle Christelle. J'étais un personnage de seconde zone. D'abord, il y avait Claude Ausha, les légendes. Les sarrames. Non, mais avec Lémence, il y avait d'autres candidats qui étaient mis en avant par la prod. Et puis les autres. Et moi, je faisais partie des autres. C'est dommage qu'ils n'aient pas utilisé mon parcours de vie à travers ce collant à la légende. Et du coup, j'ai subi pas mal de critiques sur les réseaux sociaux que je n'avais pas subies en 2008 parce qu'ils n'existaient pas. Mais je pense que je les aurais aussi subies, c'est ce que je me dis. Quoique en 2008, j'ai gagné et j'avais vraiment une belle image. Et là, ils m'ont mis... En fait, je ne me suis pas reconnue en vrai. Parce qu'ils n'ont mis que des images de moi, où je ne souriais pas. Alors qu'il y a plein de moments où j'étais tout sourire. J'ai fait 36 jours sur 40. Donc, j'étais à la fin. Alors qu'il y en a plein d'autres qui ont été éliminés avant. Mais moi, ils n'étaient pas intéressés par mon profil.
- Speaker #1
Moi, je crois que c'est un des seuls que j'ai regardé, parce que je voulais te voir. Et effectivement, c'était assez cool, parce que ce n'était pas toi.
- Speaker #0
Ben non. Et ça, pour moi, j'en ai souffert. parce que du coup, ils ont montré une image de moi qui n'était pas la mienne. Parce que sur 24 heures, tu souris pas tout le temps. Et quand tu es interviewée, t'es interviewée au moins 5-6 fois dans la journée. Et ils gardent juste la phrase ou le moment où... Et ça, c'est pas sympa. Voilà. Donc non, moi, j'ai été appréciée. Franchement, c'était cool, cette aventure. Et j'ai pas vu...
- Speaker #1
Donc, en fait, il y a un énorme décalage entre l'aventure que tu as vécue et comment elle a été montrée.
- Speaker #0
Bien sûr,
- Speaker #1
évidemment.
- Speaker #0
Ils ont montré que des petites parties où, en plus, j'étais pas cool. Donc, qu'est-ce que tu veux ?
- Speaker #1
Ouais. Non,
- Speaker #0
c'est vrai. Je suis tout le temps en train de sourire. Regarde le marathon des sables. Je suis tout le temps en train de... Même si je souffre, je souris. C'est ça. Ça, c'était moi, ça. Même dans... Enfin... Donc, ouais, là, je regrette. Je regrette. Mais il ne faut pas regretter parce que, du coup... Ça t'apprend toujours quelque chose sur toi. Je sais que je ne voudrais pas refaire cette aventure, par exemple. Parce que du coup, cette manipulation de l'image ne me plaît plus. Est-ce qu'elle l'était avant ou pas ? Peut-être, je n'en sais rien.
- Speaker #1
Là, c'est assez précis parce qu'en fait, les images, elles sont choisies. Et effectivement, à chaque fois, il y avait des images où tu ne souriais pas. Jamais. Tu avais l'air très...
- Speaker #0
Dure, machin.
- Speaker #1
Et dans la... planification de la stratégie mais aussi de manière un peu discrète et en même temps ça me fait penser que dans la vraie vie les gens aussi nous mettent des étiquettes et décide de voir que certaines parties de ce qu'on est et en fait on a tous nos biais on va on va on va lire on va interpréter ce que nous dit une personne par rapport aux filtres que nous on s'est mis C'est quelque chose dont on peut souffrir au quotidien, en tout cas avec certaines personnes.
- Speaker #0
Après, il faut faire de la transpection. Il faut essayer de comprendre la personne qu'on a en face de soi. C'est ni blanc ni noir. Cette personne-là en face de soi, elle a un parcours de vie, des blessures. Il ne faut pas la juger sur un acte. Il faut vraiment essayer de la comprendre et prendre le temps de la comprendre.
- Speaker #1
après il faut avoir envie de le faire il faut avoir envie de cette ouverture moi j'adore l'humain,
- Speaker #0
j'adore comprendre l'humain c'est pour ça aussi que je me comprends c'est parce qu'à travers l'autre je comprends des choses, donc je comprends des choses à travers moi Il ne faut pas rester bloqué, c'est hyper important. Moi, j'adore l'humain, je trouve ça dingue. D'ailleurs, dans la police nationale, j'en ai rencontré différents profils, de la victime à l'auteur, de tout. Et il fallait adapter son comportement aussi pour essayer d'avoir peut-être des aveux dans des interrogatoires ou essayer de comprendre pourquoi cet acte.
- Speaker #1
Oui, parce que comprendre l'autre, ça ne veut pas dire valider ce qu'il fait.
- Speaker #0
Non, non, bien sûr, évidemment. Il y a des règles, il y a des lois. Mais comprendre, ça adoucit aussi les choses.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
C'est important de s'adoucir. Non, mais c'est vrai.
- Speaker #1
Du coup, ça me fait penser à une des questions que j'aime poser à chacun de mes invités. Si je te donnais, dans une grande ville, tu choisis la ville que tu veux, un panneau publicitaire à vie, et ça te permettrait d'afficher le message que tu veux donner. aux citoyens, à l'humanité, qu'est-ce que ce serait que tu voudrais afficher sur ce poster ?
- Speaker #0
Là j'ai une phrase que j'adore en ce moment, plus tard c'est trop tard. Plus tard c'est trop tard. Tout. C'est-à-dire qu'au bout d'un moment, il faut savoir prendre des décisions. Truc basique, allez, un raid des fidèles. Ah non, je suis pas assez entraînée.
- Speaker #1
Ok.
- Speaker #0
Tu vas attendre un an pour t'entraîner. Mais après, ce que je veux dire, c'est que dans un an, ça se trouve, tu ne seras plus là. Malheureusement, je vois, je côtoie la mort. J'ai côtoyé la mort longtemps dans la police, puisque j'ai fait des découvertes de cadavres, j'en ai fait une cinquantaine à mon actif. Mais au-delà de ça, maintenant, je côtoie la maladie, même si c'est plutôt côté positif, puisqu'on est dans la prévention et qu'il y a de l'espoir. Sauf qu'autour de moi, j'ai beaucoup de personnes... J'ai l'impression de plus en plus qu'ils sont atteints de maladies. La maladie de Charcot, voilà. C'est peut-être, tu vois, grâce à Lorraine, que plus tard, c'est trop tard. Lorraine, elle a la maladie de Charcot. Elle vit intensément la vie, comme Olivier Gouin. Ils vivent chaque instant comme si c'était le dernier, parce qu'eux, c'est compté. Mais nous, ça se trouve, c'est compté aussi.
- Speaker #1
Bien sûr.
- Speaker #0
De toute façon, demain, on n'est plus là. Alors, pourquoi se prendre la tête aussi ? se stresser je pense qu'il faut s'adoucir et se déstresser et prendre du recul sur des choses qui peuvent nous énerver qui n'ont pas à nous énerver plus tard c'est trop tard donc si vous avez des décisions à prendre dans votre vie qui ne vous mettent pas en danger de mort encore une fois changer de métier oser, oser le faire maintenant Renseignez-vous.
- Speaker #1
Démarrez en tout cas. Démarrez le process.
- Speaker #0
Démarrez le process. Oui, exactement. Ou vous n'aimez plus votre compagnon. Bon, pesez le pour et le contre. Mais si vous êtes vraiment mal et pas bien, à un moment donné, il faut prendre la décision de partir. Et pas rester pour des mauvaises raisons. Parce qu'il y a des enjeux financiers, parce que les enfants... Mais au bout d'un moment, il faut prendre des décisions. Parce qu'on se pourrit de l'intérieur.
- Speaker #1
Il y a ce côté venin intérieur où on n'est plus dans la bonne énergie. À ce moment-là, on n'attire plus les opportunités quand on est rongé par le doute et la frustration et qu'on n'acte pas un petit peu un changement.
- Speaker #0
C'est ça. Il faut acter un changement quand on le ressent. Allez, plus tard, c'est trop tard. C'est bien.
- Speaker #1
C'est très bien, j'adore. Et si on reviendait dans le passé et que tu te retrouvais face à Christelle, dis-donc, quel conseil tu lui donnerais ? Tu ne peux pas redire plus tard, c'est trop tard. Non. Autre chose.
- Speaker #0
Alors moi, quand j'avais 10 ans, j'étais vraiment une aventurière. Je sautais des ruisseaux déjà en me disant, il ne faut pas que je tombe dans l'eau. Bon, je tombais dans l'eau et je me faisais disputer par ma mère. Je faisais des tours de vélo dans mon quartier, je tombais régulièrement, je suis tombée souvent en fait, je tombais souvent, j'avais des bleus, des blessures, des blessures de guerre, mais je remontais à chaque fois sur le vélo. Je me disais, c'est pas grave, j'ai guéri. En fait, je dirais, je voudrais continuer à être Christelle qui a 10 ans. En fait, je voudrais lui dire, reste en moi s'il te plaît jusqu'à la fin, parce qu'il faut garder son âme d'enfant. Il faut être toujours émerveillé par les choses, la nature, les gens. C'est ce qui fait, je trouve, le bonheur de la vie.
- Speaker #1
Très beau. Je suis très émue à entendre ça. C'est vrai que je suis bien... Moi,
- Speaker #0
je suis une gamine, en vrai. Je ne sais pas si vous me regardez sur les stories. Je suis une gamine. Je suis une gamine.
- Speaker #1
J'adore. Restons des gamines.
- Speaker #0
Ouais, ouais.
- Speaker #1
Pour conclure, une décision que tu aimerais prendre, mais que tu n'as pas encore osé, ce serait quoi ?
- Speaker #0
J'aimerais pouvoir étoffer l'équipe. j'aimerais employer parce que dans Des Fidèles on est deux plus il y a Li mon associé et il y a une stagiaire qui est là pendant un an donc on est trois, alors on a des bénévoles on les a pas cités mais dans Des Fidèles on a des bénévoles extraordinaires qui amènent justement ce super côté dans Des Fidèles la bienveillance ils sont tous hyper engagés, ils adorent être là et mes parents, mes ex-beaux-parents ouais
- Speaker #1
C'est vrai que c'est une ambiance vraiment très particulière, les raids de fidèles, et on s'y sent très bien grâce à tous les bénévoles.
- Speaker #0
Les bébés, les bénévoles, le bonheur, Boubise, c'est la famille. Et donc, eux, ils sont là, mais ils sont là sur les raids. Après, ils ont un métier, ou ils sont à la retraite, mais en tout cas, ils ne sont pas là tout au long de l'année. Et j'aimerais étoffer l'équipe, sauf qu'il faut du financier pour ça. Il faut pouvoir payer les gens. Et sauf qu'on est dans un carrefour où on n'a pas assez pour engager une personne à l'année. Donc là, on a réussi à trouver une personne qui va nous chercher des sponsors avec un fixe et un apporteur d'affaires, tu sais. On n'avait jamais osé le faire jusqu'à présent. Et on va tester sur quelques mois cette personne-là. Mais à terme, j'aimerais vraiment étoffer l'équipe, avoir deux personnes en plus pour nous aider à la logistique, à la com. étoffer l'équipe donc ça c'est vraiment ce que j'aimerais mais je suis bloquée par le financier et là je dois t'avouer que j'ai pas de solution, mis à part avoir des sponsors des mécènes,
- Speaker #1
c'est ça ok, donc développer des fidèles pour étoffer l'équipe et pour pouvoir avoir encore plus d'ambition et proposer plus de projets alors
- Speaker #0
Oui, déjà, je pense qu'on pourra proposer plus de projets, mais c'est surtout respirer, parce qu'avec l'île, on est au four, au moulin, on n'arrête pas, on adore ça. Sauf que déjà, on créerait de l'emploi. Donc ça, c'est pas mal. Et puis, on aurait plus de temps, je trouve, pour réfléchir à d'autres projets, mais aussi pour moins être asphyxié, parce qu'on peut l'être.
- Speaker #1
Non, parce que c'est quand même très intense. Les raids en soi sont extrêmement intenses. Il y a l'avant avec toute l'installation, l'après, tout le rangement. D'ailleurs, 2024, vous avez un peu enchaîné comme des malades. Il y avait un enchaînement de raids.
- Speaker #0
Il y avait des raids qu'on ne pouvait pas refuser avec la flamme olympique à Biarritz. Martin Fourcadeau saisit. Il y avait des choses qu'on ne pouvait pas refuser. Effectivement, on a enchaîné trop de raids en peu de temps. Là, ça y est, 2025, c'est un peu plus équilibré.
- Speaker #1
Effectivement et du coup il va y avoir je pense de la bataille pour prendre les dossards parce qu'en fonction des éditions il ne faut pas s'endormir sur l'ouverture des inscriptions. C'est vrai. Un des raids tous les dossards sont partis en 7 minutes et nous on était plusieurs équipes à vouloir s'inscrire et on n'a pas toutes réussi à avoir les dossards. Bon ça c'est bien dit en fin de compte. Donc en 2025 vous allez démarrer du 21 au 25 janvier avec un raid incroyable qui est le raid en Laponie. Les inscriptions sont déjà fermées puisque vous êtes prêts à partir. Ensuite, vous venez d'annoncer tout le reste de la saison. Il nous manquera juste une date à priori, mars, dans les Alpes. Il y a toujours un raid blanc avec du ski de fond. Vu que je ne sais pas ce qu'il y est, je n'y serai pas. Mais ça a l'air toujours vraiment très sympa. Mais du 25 au 27 avril, vous serez dans les terres de Camargue, du 16 au 18 mai à Palmyre, au Clomède de Palmyre, du 27 au 29 juin au Clomède de Samoins, donc du 26 au 28 septembre à Soulac-sur-Mer, et du 10 au 12 octobre sur l'île des Zambies. Voilà. Donc un programme assez fou. On ne sait toujours pas lesquels seront potentiellement mixtes.
- Speaker #0
Je ne sais pas si vous le saurez.
- Speaker #1
je pense que ce sera Samoins et l'île des Andes je parie ça mais on en reparlera tu verras un grand merci Christelle pour ton temps c'était vraiment un très bel échange et merci pour tout ce que tu fais pour donner de la force aux femmes et on retrouvera toutes vos aventures sur Des Fidèles suivez le compte Instagram de Christelle Christelle Colanta et le compte de Desfidèles et de Lys pour suivre toutes les aventures des fidèles. Merci beaucoup, Christelle. Et à très bientôt.
- Speaker #0
À bientôt. Bye.
- Speaker #1
Merci à toi d'être restée jusqu'au bout. J'espère que cet épisode t'aura inspirée. Et tiens, laisse-moi en commentaire quelle partie t'a le plus marquée. Et si le podcast te plaît, écoute, ça me ferait super plaisir que tu en parles autour de toi, que tu laisses un avis et un commentaire sur les plateformes. Vraiment, c'est un énorme coup de pouce. Donc, merci d'avance pour ça. Et on se retrouve très bientôt dans un prochain épisode. Il y a plein de super invités qui arrivent. Donc, merci. Merci d'être patient. Le montage est artisanal, mais ce n'est pas grave. Ce n'est pas ce qui compte. Ce qui compte, c'est de démarrer. Et voilà. Quel que soit ton projet, prends un petit pas vers ton projet. Allez, à très vite !