Speaker #0nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toute Puissante. Aujourd'hui, je lance une série d'épisodes consacrés à un sujet fascinant. Les différentes réponses d'insécurité, ce qu'on appelle en anglais le « fight or flight » . Et on commence cette exploration avec ce que j'appelle le mode tunnel. Un état que vous avez probablement déjà vécu sans forcément le nommer ainsi. Commençons ! par une définition rapide de ce qu'est le fight or flight. Il s'agit de notre réponse primitive face à une menace. Notre cerveau, de manière automatique, prend le contrôle et nous prépare soit à combattre, soit à fuir et d'autres réactions, on en reparlera. Notre cerveau, de manière qui se ressent comme automatique, prend le contrôle et nous prépare soit à combattre, à fuir, soit à d'autres comportements qu'on reverra dans de futurs épisodes. C'est un mécanisme de survie ancré en nous depuis des millénaires. Dans cette série d'épisodes, nous allons explorer ensemble les différentes manifestations de cette réponse d'insécurité. Et aujourd'hui, nous commençons par ce que j'appelle le mode tunnel, qui correspond à la réponse fight, autrement dit le combat. Mais qu'est-ce que c'est exactement ce mode tunnel ? C'est cet état où vous vous sentez en insécurité et où vous avez l'impression de devoir lutter pour vous en sortir. Imaginez-vous dans un tunnel sombre et votre seule obsession est d'en sortir coûte que coûte. Toute votre énergie est concentrée sur cet objectif. Prenons un exemple concret dans un cadre professionnel. Votre N plus 1 remet en question votre stratégie lors d'une réunion d'équipe. Au lieu d'accueillir cette critique comme une opportunité d'amélioration, vous sentez votre corps se tendre, votre respiration s'accélérer et vous vous lancez dans une défense acharnée de votre travail en coupant la parole et en haussant le ton. C'est ça, le mode tunnel. Mais attention, ce n'est pas uniquement dans les situations de confrontation directe. que ce mode s'active. Il peut aussi apparaître face à une deadline qui approche. Vous connaissez ces pensées du type « Ah là, il faut taper dedans ! » « Allez, juste un dernier coup de collier et ça ira ! » Ou encore, quand vous travaillez dans un espace confiné, sans lumière naturelle, et que vous ressentez ce besoin urgent de sortir de là. Eh bien, c'est ça aussi, le mode tunnel. Alors, comment reconnaître que vous êtes en mode tunnel ou que vous êtes en train ? de switcher vers le mode tunnel. Premièrement, cette activation du mode fight va avoir des répercussions physiologiques. Et dans votre corps, vous allez pouvoir observer plusieurs choses. Votre vision, qui devient littéralement tunnelisée, où vous ne voyez plus qu'en face de vous. C'est comme si vous aviez des œillères et que tout devenait très sombre en périphérie. Vos sourcils sont froncés, votre front plissé, vos pupilles... peuvent se dilater parce qu'elles sont hyper focalisées. Votre mâchoire se resserre, vos épaules se tendent, vos poings se referment, votre respiration se fait plus saccadée, plus superficielle. Si vous êtes assise, vous allez vous avancer vers l'avant et puis vous allez vous déconnecter. de certains ressentis et certains besoins fondamentaux, comme la faim, la soif ou même l'envie d'aller aux toilettes. Mais il y a d'autres manifestations, par le biais de vos pensées. Elles vont tourner autour de cette notion de « il faut y aller, il faut foncer, je dois m'en sortir, allez, encore un dernier coup de collier, encore un dernier effort, allez, on y est presque, allez, on y va, allez, on tape dedans, j'ai mal mais c'est pas grave, On continue. Vous voyez l'idée. Pour beaucoup de personnes, le mode tunnel, c'est leur quotidien. C'est peut-être votre cas si vous m'écoutez. Et on peut avoir l'impression que finalement, ça fait le taf. Ça permet d'avoir de l'énergie, ça marche. Mais en fait, il faut comprendre l'impact de cet état sur le corps et sur le cerveau. Comme dans toutes les réactions d'insécurité, ce qui se passe quand ce mode est activé, c'est que le cortex préfrontal, c'est-à-dire la partie du cerveau la plus avancée, qui se trouve à peu près au niveau du front, va venir s'éteindre. On perd alors l'accès à des fonctions cognitives essentielles. comme la résolution de problèmes complexes, l'esprit d'analyse, la créativité, l'humour et même à nos compétences relationnelles. Donc même si le mode tunnel vous donne un coût d'énergie considérable, ça c'est indéniable, en fait vous n'aurez pas accès à toutes vos ressources, à tout ce qui fait que vous êtes performante et compétente, ou en tout cas pas l'entièreté de vos capacités. Merci. Mais ce n'est pas tout. Cet état, en fait, est un état d'hypervigilance extrêmement énergivore. Et donc, même si on reçoit de l'énergie sur le court terme, ce niveau n'est pas soutenable sur la durée. Et si l'état perdure, notre corps va mettre en hibernation tout plein de fonctions non vitales, comme la digestion ou comme la cicatrisation, voire même... nos fonctions reproductives. Donc sur le long terme, être en permanence en mode tunnel, en mode combat, ça peut avoir et souvent ça va avoir un impact négatif considérable, non seulement sur votre énergie, mais aussi sur votre sommeil, sur votre alimentation et sur votre santé globale. Je tiens quand même à préciser que cette réponse d'insécurité n'est pas mauvaise en soi. elle est bénéfique si et seulement si elle est adéquate à l'environnement. Face à une menace de vie ou de mort, c'est une réaction salvatrice qu'on veut avoir, qui va nous permettre de combattre, qui va nous permettre d'avoir de l'énergie, même si on n'en avait pas a priori, même si on était en train de dormir par exemple. En revanche, si vous devez simplement boucler un projet pour vendredi 18h, ce n'est probablement pas la réponse la plus adaptée. ni la plus efficace. Alors, comment sortir de ce mode tunnel quand c'est devenu presque une seconde nature et qu'il s'active de façon inappropriée ? C'est justement l'objet de la newsletter qui accompagne cet épisode. J'y partage des outils concrets pour apprendre à rebasculer vers la sécurité. Alors, pour recevoir ce numéro de la newsletter, Dès aujourd'hui, 18h, dans votre boîte mail, abonnez-vous et rejoignez plus de 3000 lectrices. Vous trouverez le lien d'inscription dans les notes de cet épisode. C'est déjà la fin de cet épisode. Continuez à pulvériser tous les plafonds de verre et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance.