Speaker #0Bonjour et bienvenue sur Toute Puissante, le podcast des femmes qui veulent tout et qui l'obtiennent. Je suis Kauthar Trojet, votre hôte, fondatrice du Club de Pouvoir, coach exécutif de dirigeante et experte des dynamiques de pouvoir. Ici, nous pulvérisons le plafond de verre à un épisode à la fois. Bienvenue sur ce nouvel épisode de Toute puissante. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un sujet fondamental qui influence tous nos échanges professionnels. J'ai nommé le rapport de force. Plus précisément, nous allons explorer ensemble la différence entre les rapports horizontaux et les rapports verticaux. Et puis pourquoi les femmes se retrouvent souvent désavantagées dans ces dynamiques, sans même s'en rendre compte. Mais avant d'entrer dans le cœur de cet épisode, j'ai une petite faveur à vous demander. Vous connaissez la chanson. Si ce podcast vous inspire, vous fait réfléchir ou vous donne envie d'agir, ou les trois en même temps, prenez une minute pour lui laisser un avis 5 étoiles sur Apple Podcast. Ce sont vos avis qui donnent de la visibilité à ce podcast et ça permet à d'autres femmes de le découvrir et de bénéficier à leur tour des outils que je partage ici. Alors, pour soutenir mon travail... et aider d'autres femmes à découvrir ce podcast, mettez pause, laissez votre avis et revenez me rejoindre. Votre geste compte énormément. Je vous remercie d'avance. À tout de suite ! On est de retour et on va commencer par définir ces deux types de rapports de force. Un rapport horizontal est une relation où les deux parties se considèrent comme égales. L'échange est fluide, chacun prend tour à tour le lead dans la conversation. et le pouvoir circule naturellement. C'est ce qu'on observe dans les conversations enrichissantes où l'on se sent écouté et respecté. À l'inverse, un rapport vertical établit, lui, une hiérarchie claire. Une personne est en position dominante, elle mène l'échange, tandis que l'autre... Non, je refais. À l'inverse, un rapport vertical établit une hiérarchie claire. Une personne est en position dominante, elle dirige le flux de l'attention dans l'échange, tandis que l'autre est en position suivante ou de suiveuse. Ce type de rapport n'est pas négatif en soi. Il est même nécessaire dans certains contextes, comme lorsque un manager dirige une équipe en situation d'urgence, par exemple, ou un bébé communique sur ses besoins. Mais voilà où se trouve le problème. Dans notre société, ces rapports sont très souvent genrés. Et c'est là que les femmes peuvent se retrouver piégées. La première erreur que commettent de nombreuses femmes est de chercher systématiquement à établir un rapport horizontal, même dans des situations qui appellent un rapport vertical. Et cette tendance, que j'observe vraiment très régulièrement en coaching, elle s'explique assez facilement. Nous les femmes, nous sommes socialisées depuis l'enfance pour être conciliantes, pour privilégier l'harmonie et éviter le conflit. Prenons un exemple concret. lors d'une négociation salariale Dans ce contexte, un rapport vertical est souvent attendu. Chaque partie défend fermement ses intérêts. Mais que se passe-t-il quand une femme aborde cette négociation avec une approche horizontale, cherchant le consensus et la compréhension mutuelles, alors qu'en face, elle a quelqu'un qui est vraiment dans un rapport vertical ? Eh bien, elle risque d'être perçue comme manquant d'assurance, voire comme quelqu'un qui ne valorise pas suffisamment son travail. Par exemple, j'ai accompagné une cliente qui se retrouvait systématiquement à céder du terrain lors de négociations budgétaires. En analysant ses interactions, nous avons réalisé qu'elle tentait d'établir un rapport horizontal avec le directeur financier, alors que celui-ci était clairement dans une posture verticale, défendant âprement ses positions. Résultat, elle obtenait toujours moins que ce qu'elle demandait. J'ai un autre exemple en tête où une cliente avait des équipes assez jeunes et elle voulait... rester cordiale, avoir des bons rapports avec ses équipes. Elle était dans un rapport très horizontal, sauf qu'en fait, certains membres de l'équipe prenaient ça, encore une fois, comme un manque d'assurance et testaient les limites, voulant toujours plus. La problématique, ce n'était pas forcément le fait d'être dans un rapport horizontal, mais c'était, dans ce rapport horizontal, de ne pas avoir posé un cadre et des limites claires dans l'éventualité. ou certains membres de l'équipe ne respecteraient pas ce cadre. Venons-en à la seconde erreur. C'est l'inverse, c'est de se laisser embarquer dans un rapport vertical imposé par l'autre, en position basse, alors qu'un rapport horizontal serait plus approprié. Combien de fois avez-vous vu une femme exposer une idée en réunion, être ignorée, puis voir la même idée acclamée quand elle est reprise par un homme quelques minutes plus tard ? Cette situation est le résultat d'un rapport vertical qui s'est insidieusement installé où la parole de certains a plus de poids que celle... d'autres, indépendamment de la pertinence des propos. Ces erreurs sont profondément ancrées dans notre éducation et dans les attentes sociales. Dès l'enfance, les filles sont encouragées à être gentilles, à partager, à ne pas trop s'affirmer. Les garçons, en revanche, sont souvent valorisés pour leur esprit de compétition et leur assertivité. À l'âge adulte, ces schémas se perpétuent dans le monde professionnel. Une étude britannique montre qu'en réunion, les hommes captent 75% du temps de parole. Et un homme interrompt 23% de fois plus une femme qu'un autre collègue masculin. Ce n'est pas un hasard, mais le résultat de dynamiques de pouvoir intériorisées. Par ailleurs, les femmes ont souvent une relation ambiguë avec le pouvoir. On en a parlé dans l'épisode 5 du podcast. Une étude de Harvard Business School a révélé que par rapport aux hommes, les femmes perçoivent le pouvoir professionnel comme moins désirable et anticipent plus d'effets négatifs ... si elles atteignent des positions de pouvoir. Cette perception négative du pouvoir les pousse naturellement à éviter les rapports verticaux, même quand ceux-ci seraient bénéfiques. Alors, comment faire pour ne plus tomber dans ces pièges ? Voici quatre stratégies concrètes. 1. Développez votre conscience des rapports de force. La première étape est simplement de reconnaître que ces dynamiques existent. Observez vos interactions professionnelles. Êtes-vous dans un rapport horizontal ? ou verticale. Est-ce le rapport approprié pour la situation ? Cette prise de conscience est déjà un énorme pas en avant. 2. Adapter votre approche au contexte. Ni le rapport horizontal, ni le rapport vertical n'est intrinsèquement meilleur ou pire. L'important est de choisir consciemment celui qui est adapté à la situation. Dans une négociation, un rapport vertical peut être nécessaire. Dans une séance de brainstorming, un rapport horizontal sera plus productif. Et faites attention au moment où il va falloir switcher. 3. Pratiquez l'affirmation de soi sans agressivité. Il est possible d'établir ou de maintenir un rapport vertical sans être désagréable ni agressif. C'est ce qu'on appelle l'assertivité. On exprime clairement ses besoins et ses limites tout en respectant ceux des autres. Par exemple, au lieu de dire ... Désolée de vous déranger, mais j'aurais une petite question. Et au lieu de dire « euh » et de poser la question sur un ton un peu agressif, on peut dire simplement « j'ai une question sur ce point » . Et enfin, 4. Créer des alliances stratégiques. Une stratégie efficace consiste à identifier des alliés qui peuvent vous aider à rééquilibrer les rapports de force. Par exemple, si vous savez que vos idées sont souvent ignorées en réunion, un ou une collègue, pour qu'il ou elle mette en avant votre contribution si cela se produit. Une de mes clientes, directrice des opérations, se heurtait constamment à un collègue qui lui coupait la parole et remettait en question ses décisions en public. Classique rapport vertical imposé où elle se retrouvait en position basse. Elle a d'abord pris conscience de cette dynamique, puis a décidé de ne plus l'accepter. Lors de la réunion suivante, quand il l'a interrompue, elle a simplement dit « je n'ai pas terminé mon explication » . « Je te donnerai la parole dès que j'ai fini » , en mettant sa main comme ça, comme pour faire un stop avec la main. Elle est restée calme, ferme et sans agressivité. Et ce simple recadrage a transformé leur dynamique. Non seulement ce collègue a modifié son comportement, mais l'équipe entière a noté ce changement d'attitude. Elle a réussi à établir un rapport plus horizontal où chacun a droit à la parole et au respect. Pour conclure, rappelez-vous Merci. que les rapports horizontaux et verticaux ne sont pas bons ou mauvais en soi. L'erreur est d'être dans un rapport inadéquat à son contexte ou de se laisser imposer un rapport qui nous désavantage. Le véritable pouvoir réside dans votre capacité à reconnaître ses dynamiques et à choisir consciemment comment vous souhaitez vous positionner. C'est un apprentissage qui demande de la pratique mais qui transforme profondément votre impact professionnel. Et pour aller plus loin, je vous invite à vous abonner à la newsletter toute puissante. Dans le numéro de cette semaine, je partage un outil de diagnostic pour identifier les rapports de force ainsi qu'un guide pratique avec des phrases clés pour maintenir ou rétablir l'équilibre dans différentes situations professionnelles. Pour le recevoir dès aujourd'hui 18h dans votre boîte mail, abonnez-vous et rejoignez plus de 3500 lectrices. Vous trouverez le lien d'inscription dans les notes de cet épisode. Et voilà, c'est déjà la fin de cet épisode. Continuez à pulvériser tous les plafonds de verre et on se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode plein de puissance. Et voilà, c'est déjà la fin de notre rendez-vous. J'espère que vous repartez plus armés, inspirés et prêts à affronter vos défis avec audace et intelligence. Je suis Kaotar Trojet et vous avez écouté Toute Puissante. Continuez de pulvériser tous les plafonds de verre. À très bientôt pour un nouvel épisode. plein de puissance.