- Speaker #0
Bonjour et bienvenue dans ce nouvel épisode du podcast à l'exploration.
- Speaker #1
Aujourd'hui,
- Speaker #0
je suis ravie de recevoir Géraldine Févra, la Tetris Master. Son credo, vie de tour d'activité, sans cramer. Nous allons donc aller à l'exploration de l'organisation et donc de la santé mensale. Bonne écoute ! Je suis Alexia Israël, je seconde les coachs et les formateurs. dans leur back-office et leur communication digitale. Faire plus, non, faire mieux. Ensemble, nous allons aligner ton business et tes objectifs de vie. Parce que la valeur n'est pas qu'une histoire d'argent, en se mettant la tienne main dans la main. C'est ce que je te propose avec ce podcast. On part à l'exploration. Bonjour Géraldine.
- Speaker #1
Salut Alexia.
- Speaker #0
Merci d'avoir accepté l'invitation. Alors, je vais te laisser te présenter en quelques mots, comme tu le souhaites.
- Speaker #1
Ok, merci. Donc, je suis Géraldine, j'ai 40 ans cette année, j'habite à Lyon avec mon chéri et mes deux enfants. Et dans la vie, je suis Tetris Master. C'est une manière un peu contournée de dire que je fais du conseil et de l'accompagnement sur toute la partie organisation, structuration d'entreprise. Et donc les typologies de clients avec lesquels je travaille aujourd'hui, c'est deux opposés a priori, c'est-à-dire que c'est soit des très grands groupes qui ont besoin de se structurer, de structurer des projets, soit des freelances ou des solopreneurs qui se sont lancés pour être libres, à leur compte, profiter, avoir du temps, et qui au bout de quelques semaines ou mois se retrouvent à faire beaucoup trop d'heures par semaine par rapport à ce qui s'avait prévu, et donc ont besoin d'accompagnement pour pouvoir élaguer un peu, organiser, processer. et surtout se recentrer sur leurs priorités pour pouvoir développer leur business, mais sans se cramer.
- Speaker #0
Et bien, ça rentre parfaitement dans la thématique.
- Speaker #1
Forcément, on est au bon endroit, c'est bon.
- Speaker #0
Voilà, étant assistante, forcément, pour les coachs et formateurs, c'est très bien que les process, c'est la base déjà pour l'organisation.
- Speaker #1
C'est pas le mot le plus sexy, mais c'est utile. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça. Depuis combien de temps tu es... Depuis... ou formatrice, accompagnatrice ?
- Speaker #1
Alors, à mon compte, depuis deux ans et demi, et j'ai fait ça pour des très grands groupes avant, pendant 14 ans. Donc, c'est aussi pour ça que j'ai ce vernis très corporate et très gros groupe. Mais l'organisation, les process, la structuration, c'est dans mon ADN. C'est moi, voilà. Donc, j'ai fait ça pendant un petit moment, en effet, avant de mettre à mon compte.
- Speaker #0
D'accord. Et quels sont les principaux défis que tu observes chez tes clients et comment tu les guides pour les surmonter ? Donc, on voit justement que c'est la structuration. Oui,
- Speaker #1
alors la structuration, ça ne parle pas toujours. Et en général, quand j'ai des clients ou des prospects qui arrivent, c'est sous l'angle j'en ai trop, je me noie dans mon business. Je ne sais pas exactement par quoi commencer, dans quel ordre prendre quoi. Et donc souvent, c'est par l'angle de l'agenda, de comment est-ce que je gère mon temps. qu'on commence la discussion. Donc de se dire, voilà, sur une semaine, combien de temps est-ce que je veux travailler ? Combien de temps est-ce que je travaille réellement ? Et bon, des fois, il y a des petits décalages. Et une fois qu'on a commencé à rentrer sur cette logique de temps, on travaille aussi sur, bien sûr, la vision pour avoir les priorités. Et se dire, finalement, si je veux ne travailler que, je ne sais pas, à 30 heures par semaine, qu'est-ce qui est important pour moi dans mon business ou pour moi en tant qu'humain, humaine ? Et donc, mes priorités vont aider à pouvoir détailler justement dans quel ordre je fais quoi et qu'est-ce que je laisse tomber parfois, à quoi je dis non. Donc, c'est un, en général, vraiment l'agenda, la gestion du temps. Deux, plutôt la vision, les priorités. Et ensuite, on arrive sur plus de la structuration au sens mettre en place des routines, des process qui permettent de faire gagner du temps. En fait, je dis souvent que mon job, c'est vraiment un truc de flemmarde. C'est comment je fais le moins possible pour un maximum d'impact. Et pour moi, ça sert à ça, les process et les routines. C'est-à-dire comment est-ce que je réfléchis le moins possible ou ça me prend le moins d'énergie, de temps, d'argent possible pour faire les choses le plus rapidement possible. Donc en général, c'est ça les trois piliers, les trois grosses problématiques avec lesquelles les clients arrivent. Et ce qui tourne autour, c'est j'ai besoin de plus de sérénité, j'ai beaucoup trop de charge mentale. Ce que je disais en intro, je me suis lancée pour être libre et je me rends compte que je suis vraiment dépendante de mon agenda, de mes clients, etc. Donc, je ne sens plus trop de cette liberté. Voilà, en général, c'est ça les problématiques avec lesquelles ils arrivent.
- Speaker #0
Et tu as plutôt, on va parler dans les freelancers, les entrepreneurs, tu as plutôt des débutants ou ça peut être aussi des personnes qui sont avancées, qui ont quelques années derrière et qui ont besoin justement, qui sont tellement à tête dans le guidon, qui ont besoin qu'on les re-guide pour... Pour repartir et être aligné justement à ce niveau-là. Quel est à ce niveau-là tes clients ? C'est les deux ?
- Speaker #1
Les deux, oui. En fait, les deux, mais pour le coup, il n'y a pas forcément la même réponse en fonction du niveau d'avancement. C'est-à-dire que des clients qui sont moins avancés et qui sont en général autour de six mois d'activité ou en dessous, pour eux, les besoins, ça va surtout être de structurer une offre, un positionnement, de commencer à vendre, d'aller chercher les premiers clients. Donc ça va être plutôt ça la logique de savoir comment est-ce qu'on anticipe les ventes éventuelles quand les offres sont calées, etc. Et ensuite, sur les clients plus avancés, là on parle de structuration au sens j'ai déjà un business qui tourne où j'ai des clients, mais je sens que j'arrive à un niveau, à un palier où je ne peux pas prendre plus parce que ça dépend de mon temps. Et donc comment est-ce que je fais pour passer quelque part à un niveau supérieur sans me cramer au passage ? Donc quelque part en fonction de... Là où on est le client dans son avancée business, et en général, c'est en termes de temps et ou de niveau de chiffre d'affaires, les réponses ne sont pas forcément les mêmes parce que les problématiques ne sont pas les mêmes. Ce qui est plutôt logique aussi.
- Speaker #0
C'est ça. Quand tu parles de palier, c'est tout à fait ça. C'est quand même qu'on passe tous par des paliers et qu'à un moment donné, on a toujours besoin de... Voilà, pour avancer sans se cramer, justement, on a besoin de restructurer et... Oui. Voilà. Je pense que c'est assez perpétuel parce que de toute façon, on a toujours des paliers, des voies de direction, etc. Ça me parle tout à fait. C'est fascinant que je sois à mon compte et des paliers. Effectivement, il faut se restructurer. Est-ce que tu aurais le tout premier conseil pour mettre à plat, justement ? Tu parlais d'agenda. Ce serait ce conseil-là ? Ce serait de mettre à plat, finalement, cet agenda ?
- Speaker #1
Alors pour le coup, je sais qu'il y a diverses manières de fonctionner et qu'il y en a certains qui vont utiliser l'agenda comme un outil de planification, d'autres pas. En l'occurrence, moi je suis allergique à ça, je ne peux pas mettre dans mon agenda des plages horaires et les respecter, je n'y arrive pas. Ça me fout de l'urtinaire, ce n'est pas possible. Mais du coup, c'est très bien parce que c'est aussi expliquer qu'on ne fonctionne pas tous de la même manière. Et donc au-delà de l'agenda, moi les premiers conseils en général, c'est surtout de se rendre compte. du temps qu'on passe sur les choses parce que le temps, c'est quelque chose d'assez spécifique quand même, pour lequel il y a une grosse distorsion entre la perception et la réalité. Et je prends souvent cet exemple-là, mais quand je vais me faire masser une heure au bout du massage, j'ai l'impression que ça a duré 20 minutes. Alors que quand je suis en assemblée générale de copropriétaires de mon immeuble, au bout d'une heure, j'ai l'impression, en ressenti, c'est plutôt quatre. Et donc, c'est l'idée de se dire que le temps, on peut se dire, je passe beaucoup de temps à créer du contenu, par exemple, ou je passe beaucoup de temps... temps à faire ci ou ça, mais on a des choses factuelles à partir du moment où ça s'est mesuré. Et donc, mon premier conseil en général, c'est de dire, est-ce que tu as déjà mesuré ton temps ? Est-ce que tu sais exactement combien de temps tu passes sur quoi dans tes tâches du quotidien ? Parce que encore une fois, ça remet du factuel, on enlève un peu ce côté émotionnel ou intuitif de j'ai l'impression que ça me prend beaucoup de temps de faire ci ou ça. Et ça permet à partir de là de se dire, ok, si ta priorité, c'est d'aller chercher des clients et que ton temps de prospection dans la semaine, c'est 5% par rapport à tout le reste, en effet, je comprends que ce soit potentiellement problématique et que tu ne trouves pas assez de clients par rapport à ce que tu veux atteindre aujourd'hui. Et donc, c'est vraiment cette logique-là de remettre du factuel dans des choses qui sont très émotionnelles. Et on le sait, sur un parcours entrepreneurial, au-delà des différents paliers, il y a beaucoup d'émotions et d'inconforts. Et en fait, ce n'est pas forcément l'émotion et l'inconfort qui nous fait prendre des bonnes décisions. Moi, le créneau, c'est aussi de se dire comment est-ce qu'on va remettre, encore une fois, du factuel et donc mesurer son temps. C'est factuel pour pouvoir prendre des décisions et se dire très bien, je passe 30% de mon temps sur les contenus. Si ça ne m'apporte pas de clients, il faut peut-être que je diminue ce temps-là ou je le fasse autrement et que je fasse grossir une autre partie de mes tâches pour pouvoir atteindre mes objectifs quelque part. Et donc, en fait, pour moi, c'est surtout ça. C'est cette logique de qu'est-ce qu'il y a... derrière l'émotion et à partir de là, on peut commencer à bosser sur, concrètement, comment est-ce que j'ajuste ou pas.
- Speaker #0
D'accord, donc c'est vraiment mettre à plat au niveau, comme tu dis, tu mets un peu de côté les émotions et on liste finalement toutes les tâches qu'on peut faire et savoir le temps qu'on met et les baisers qu'on en retire finalement.
- Speaker #1
C'est ça,
- Speaker #0
c'est intéressant à ce niveau-là. Est-ce que tu peux nous en dire plus sur tes accompagnements ? et les bénéfices finalement, les retours clients que tu as suite à ces accompagnements. Donc, on va partir plus sur la partie freelance en fait.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Donc aujourd'hui, il y a trois niveaux d'accompagnement possibles. Pour ceux qui sont débutants et donc ce que je disais tout à l'heure, qui sont plus sur une problématique de quel est mon positionnement, quelles sont mes offres, comment est-ce que je crée mes offres, est-ce qu'elles sont rentables ou pas. J'ai co-créé une formation avec Maureen Godin, qui est spécialiste de l'expérience client et du marketing. par laquelle on fait passer au travers de sept modules. Sur cette partie, positionnement, offre, savoir exactement comment avoir et quels canaux d'acquisition utiliser, dans quel ordre, pourquoi, pas forcément vouloir tous les faire d'un coup. Et ensuite, comment justement structurer le temps, monitorer un business pour pouvoir avoir des résultats rapidement et qu'ils soient efficaces sans se cramer. Donc ça, c'est le premier niveau pour des personnes qui seraient... plutôt débutantes sur cette partie entrepreneuriale, mais ça permet vraiment de poser le cadre en entrée et de bâtir après sur quelque chose qui est sain. Notre credo, c'est de se dire qu'on veut un business, on veut que les clients qu'on accompagne avec ce modèle-là aient un business qui soit sain, au sens qui leur ressemble aussi, et qui ne soit pas quelque chose qui soit copié-collé de quelqu'un d'autre. On se dit, tiens, cette personne-là a fait ça, ça a l'air de super bien marcher, je vais faire la même chose, mais ça ne me convient pas. Nous, l'idée, c'est vraiment de se dire que chacun doit pouvoir avoir un business model et une manière de monter ses offres et son business qui lui correspond. Et donc, cette offre, qui s'appelle Ticket to Business, le mode découverte, correspond en fait à ça et donc apporte beaucoup de clarté. Les clients qu'on a déjà accompagnés nous disent ça. Ça leur apporte beaucoup de clarté dans finalement où est-ce que je dois mettre mes efforts, dans quel ordre je dois faire les choses, etc. Donc ça, c'est le premier niveau et qui est plus une logique do-it-yourself en bon français. de formation avec des vidéos qui sont très courtes, pas de théorie et beaucoup de pratiques surtout. Ensuite, le deuxième niveau d'accompagnement, c'est le programme qui s'appelle Tetris et qui dure 10 semaines. Et là, c'est plus done with you, c'est-à-dire que mes clients ont une partie de travail de leur côté, mais tout ce qu'ils font est partagé avec moi en temps réel. Donc, ils peuvent poser les questions autant qu'ils veulent tout au long du programme et tout au long des 10 semaines. Et l'idée ici, c'est de passer par plusieurs étapes. Donc à la fois l'aspect temps, mais aussi l'aspect organisation, vision, bien sûr, objectif, une partie process et une partie aussi posture. Puisqu'on se rend compte quand on est entrepreneur, je le disais tout à l'heure, que le fameux mindset, ça peut être bloquant. En fait, on peut s'autobloquer parfois avec des croyances, des peurs, etc. Et donc, il y a maintenant dans le programme Tetris une partie posture avec deux coachs certifiés qui sont dans le programme. et la possibilité de choisir le coach avec lequel on travaille pendant le programme. Le tout étant d'arriver au bout des dix semaines et d'avoir en effet un business qui soit structuré et qui soit structuré sur soi. Donc c'est que du sur-mesure pour pouvoir avoir un système qui fonctionne et qui a été testé pendant les dix semaines aussi. Et le troisième niveau, c'est un niveau d'atelier qui est en individuel. Il y a cinq piliers possibles, soit la partie finance et gestion, soit la partie commerce acquisition, soit une partie roadmap qui est un peu la vision d'ensemble en fait de quelle est la direction de tout ça, soit une partie gestion de projet. Une fois que j'ai la vision d'ensemble, concrètement comment est-ce que je vais mener chacun de mes projets. Et la cinquième partie, c'est plus une partie quand on commence à déléguer ou avoir du management, donc qui est plus aléatoire en fonction des personnes. Mais là, le mode de fonctionnement, c'est plus sous format prestation de service. Avec un premier audit, un premier échange avec les dirigeants que j'accompagne, où je questionne beaucoup pour comprendre quel est le business aujourd'hui, quel est le business model. Donc là, c'est des personnes qui sont un peu plus avancées, qui ont en général entre un an et demi, deux ans de business derrière elles, ou eux. Et donc, il y a une heure et demie d'atelier. Ensuite, je fais des recommandations écrites en fonction de ce qu'on s'est dit pendant l'atelier et de ce que je vois comme piste d'optimisation. Et il y a un débrief à la suite. Ça, c'est vraiment la première partie pour creuser. Et ensuite, sur chacun des piliers, la personne peut me demander de l'accompagnement plus long terme, c'est-à-dire revenir tous les mois ou gérer tout ou partie des recommandations qui ont été poussées et pour lesquelles le ou la dirigeante va prendre une décision. Donc, trois niveaux en fonction à la fois de l'avancée des freelance entrepreneurs que je peux accompagner et de leur volonté aussi de faire seul ou d'être accompagné ou qu'on fasse à leur place.
- Speaker #0
C'est ça, c'est qu'il y a une partie aussi, quand on parlait de palier, on évolue tout le temps. Donc finalement, avoir aussi un accompagnement plus récurrent, c'est intéressant au niveau de l'organisation. Exactement. Est-ce que tu aurais un cas client, une transformation qui était sortie du lot, on va dire, plus pour les entrepreneurs qui sont un peu plus avancés, que tu as accompagné finalement, une personne qui avait quelques années derrière elle et qui était submergée ? Et puis finalement, ça a complètement débloqué la situation.
- Speaker #1
Oui, tout à fait. Là, il y a une cliente que j'ai accompagnée qui avait trois ans de business derrière elle et qui avait une équipe. Donc, elle bossait avec des prestats, pas une équipe de salariés, mais d'autres freelances et un chiffre d'affaires à peu près annuel d'entre 120 et 150 cas, pour donner un peu de contexte. Et il se trouve qu'elle ne se payait pas, en fait. Elle ne se payait pas, ce qui était une des premières problématiques. Et la deuxième problématique, c'est qu'en effet, elle avait l'impression de se noyer et de ne pas savoir où étaient ses priorités. Et donc, en passant par les différentes étapes de Tetris, parce que c'est ce programme-là qu'elle a fait elle, on a pu recentrer à la fois ses besoins. Elle, elle a besoin de travailler en équipe. Elle a besoin aussi de passer beaucoup de temps sur le commerce parce qu'elle a une phase de pivot de son activité où elle veut proposer de nouvelles offres, etc. Et elle ne savait pas trop dans quel ordre reprendre les choses. et elle a besoin de se payer, voilà, parce que ça fait trois ans et que c'est bien aussi qu'on ne fait pas ça que pour le bénévolat. Donc c'était ça vraiment, ces trois enjeux initiaux. Et en fait, le fait de travailler déjà sur son temps délagué un peu, on s'est rendu compte qu'il y avait des zones dont en fait des choses qu'elle faisait et qui n'avaient pas ou plus d'intérêt pour son business aujourd'hui, c'est-à-dire qu'elle les faisait potentiellement depuis le début parce qu'elle les avait toujours faites, mais qu'aujourd'hui ça n'avait plus d'intérêt. donc on a pu élaguer un petit peu à ce niveau-là sur la partie commerce elle avait des blocages en fait, c'est-à-dire qu'elle se disait qu'elle voulait faire du commerce mais à chaque fois elle trouvait d'autres moyens de ne pas faire du commerce et d'aller vers d'autres choses à la place donc on a beaucoup creusé ça aussi de comprendre pourquoi finalement c'était un sujet qu'elle procrastinait et sur lequel elle n'allait pas et en fait le fait de repositionner ça a fait repositionner aussi quelque part ses besoins et donc ses objectifs derrière et dans les besoins on s'est rendu compte que ses besoins de... d'utilisation ou de bosser avec des freelances était peut-être plus aussi avancée que ce qu'elle avait pu faire auparavant. Et donc, elle a pu baisser les prestations. Elle travaille toujours avec une équipe, toujours la même, mais moins où elle a recentré sur ses besoins du moment. Et du coup, elle peut se payer, en fait. Donc, finalement, d'être passée par différentes étapes. Et encore une fois, on était rentré par ce truc de j'ai pas de temps, c'est trop difficile, j'ai l'impression que je vais me cramer qui était le postulat de départ. Et finalement, on est passé par plein d'étapes et plein de problématiques différentes pour arriver au fait qu'elle se sent beaucoup plus en clarté déjà de son business, beaucoup plus sereine. Elle a pris des décisions et elle avait vraiment la sensation d'un avant-après sur sa posture de dirigeante, de dire ça y est, je prends des décisions de boss. Et voilà, il y a des décisions qui n'ont pas été faciles de limiter notamment avec ses prestataires, de redescendre un peu, etc. Mais elle était tellement au clair dans sa tête qu'elle m'a dit ouais, en fait, c'est ultra clair pour moi, je sais que c'est ça qu'il faut que je fasse, donc oui, c'est pas facile, mais je le fais et j'arrive à le faire et ça se passe bien et je suis contente de l'avoir fait parce que je sais pourquoi je le fais et qu'il a l'intérêt pour moi de le faire.
- Speaker #0
Oui, donc finalement, si on fait rapprochement avec tout ce qui est de la préservation de la santé mentale, c'est déjà de travailler sur sa posture, parce que travailler sur sa posture va permettre aussi d'éclaircir ses objectifs et son alignement. Et également, je pense que ces accompagnements nous sortent de la tête du guidon, en fait, puisque quand on est dedans, on va faire des choses par habitude qui ne sont plus forcément alignées avec l'évolution, justement, de notre business.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Un cas intéressant, surtout si la personne ne se paye pas, je pense que c'est la première des choses, c'est d'abord de se payer. On est à notre compte pour se payer en premier avant de prendre une équipe, etc.
- Speaker #1
Oui, c'est ça.
- Speaker #0
c'est la base à ce niveau-là.
- Speaker #1
Absolument. Après, ça peut évoluer. C'est ce que tu disais, il y a différents paliers. Il y a des moments où on arrive à se payer, d'autres pas, etc. Mais des fois, il y a des choses qui dérapent et on peut perdre un peu le contrôle là-dessus. Et l'idée justement de l'accompagnement et donc de quelqu'un d'extérieur, c'est de remettre et de recentrer un peu aussi. Parce qu'elle savait qu'elle voulait se payer et qu'elle ne se payait pas. Rationnellement, elle le savait, mais elle ne savait pas forcément dans quel ordre prendre quoi pour pouvoir résoudre ce problème-là. il y a aussi une question de conscience. de la problématique et de recul sur soi. Et pour moi, ça fait aussi partie de la santé mentale, quelque part, de prendre conscience qu'à un moment, ça ne va pas ou ça dérape et que seul, on ne va pas forcément être en capacité de le faire, en fait. Ou alors, ça va prendre beaucoup plus de temps. Et donc, il y a aussi ce déclic-là qui doit se faire à un moment de ça y est, maintenant, j'y arrive plus, j'ai besoin d'aide, en fait
- Speaker #0
C'est ça, tout à fait. Mais c'est aussi prendre soin de soi, finalement, aussi, à ce niveau-là. Il n'y a pas de secret, finalement. Il y a des petits tips, mais il n'y a pas de secret.
- Speaker #1
C'est ça.
- Speaker #0
Donc on passe à la deuxième partie de l'épisode. C'est plus au niveau de toi en tant qu'entrepreneur. Tu étais maman de deux enfants. Oui, et savoir comment justement tu trouves ton équilibre pro-perso et si tu as des outils, une organisation à partager.
- Speaker #1
Oui, alors l'équilibre, je le cherche encore après deux ans et demi, trois ans. C'est-à-dire que pour moi, c'est quelque chose par définition de pas stable. Et donc, il y a des moments où j'arrive à le trouver et d'autres où je sens que ça glisse et qu'il faut rechercher l'équilibre. Et je pense que c'est intéressant de le dire aussi, que ce n'est pas quelque chose de figé dans le marbre et un graal qu'on attend ou qu'on atteint et on se dit ça y est, c'est bon, je peux me poser d'autres questions que celle de l'équilibre. Parce que voilà, oui, c'est instable et donc potentiellement, ça va bouger. Il va falloir se re-questionner dessus. Moi, je me suis lancée avec l'idée et la volonté d'être un peu en mode slow, c'est-à-dire que je ne voulais pas faire plus que 25 ou 30 heures par semaine sur mon business. Et donc... Ça m'a beaucoup aidée à cadrer et à prioriser en me disant si je dispose de 25 ou 30 heures par semaine, qu'est-ce que je peux faire entrer dedans ou ne pas faire entrer dedans ? Et donc les moments où l'équilibre est un peu précaire, je me remets ça en fait comme priorité ou comme prise de recul de me dire attends, là c'est en train de déraper. Qu'est-ce qui dépasse ? Qu'est-ce qui est ultra nécessaire ou pas au business ? Quels sont mes besoins ? Et j'ai appris en fait, maintenant que je suis à mon compte, à beaucoup plus écouter ces besoins-là. et à les questionner, et à prendre du temps pour me dire, plutôt que de... J'étais beaucoup, en fait, problème-solution, j'étais matricée comme ça. Il y a un problème, il faut trouver la solution tout de suite, etc. Et on me payait aussi pour ça, quand j'étais salariée. Donc je poussais beaucoup ce truc-là, je le poussais beaucoup, en fait. Et je l'utilisais beaucoup. Et c'était valorisé. Sauf qu'en étant à mon compte, je me suis rendue compte qu'il y a des fois où le problème-solution et trouver une solution, celle que je trouvais la plus vite, n'était pas forcément la meilleure. pour moi ou pour mon business. Et donc maintenant, je m'autorise à avoir un temps entre les deux de problèmes. Oui, OK, c'est quoi le problème vraiment ? C'est quoi mes besoins ? Et comment est-ce que je fais pour y répondre ? Et donc en fait, ça, ça participe beaucoup à mon équilibre parce que ça me permet de ne pas foncer tête baissée, de me rendre compte que oui, il y a peut-être un truc qui est en train de se décaler un peu et donc de réfléchir à comment est-ce que je recentre tout ça. Donc pour... avoir cet équilibre au perso, je dirais déjà mes besoins à moi, ensuite les besoins enfants, famille et business aussi. Et pour moi, quand je disais mettre du cadre, en fait, mon nombre d'heures par semaine est un cadre. Je me suis lancée en me disant que je voulais 10 semaines de vacances par an. Ça fait partie du cadre aussi. Donc ça veut dire qu'en début d'année, je bloque ça dans mon agenda et donc je ne peux pas avoir de rendez-vous sur ces semaines-là parce que c'est bloqué. Et que c'est considéré comme non possible pour le business. Et ensuite, j'ai assez vite conscience aussi, quand j'ai commencé, de mes zones de non-compétence. C'est-à-dire que je me suis rendue compte qu'être entrepreneur, c'était un job. Que oui, j'avais des compétences que j'avais développées en étant salariée, que je pouvais revendre à des clients, etc. Mais qu'il y avait aussi tout plein de trucs autour du métier d'entrepreneur que je ne maîtrisais pas. J'avais fait une école de commerce, mais 15 ans avant. Donc le marketing, autant dire que ça n'avait plus rien à voir.
- Speaker #0
Et aujourd'hui...
- Speaker #1
c'est ça je voyais les trucs de tunnel de vente de machin j'étais là ok je ne sais pas tunnel et vente je comprends les deux mots mais ensemble je ne sais pas ce que ça veut dire et donc en fait prendre conscience aussi de ce que je ne savais pas et où ce dont mon business avait besoin ça m'a permis aussi assez vite de pouvoir aller chercher de la délégation qui contribue aujourd'hui clairement à mon équilibre et d'aller chercher de la délégation sur des expertises où j'estime que soit c'est un truc que je n'ai pas envie que je n'aime pas faire typiquement tout ce qui est technique moi c'est pas mon... Ce n'est pas ma cam. Donc, si je peux le déléguer, je le fais. Et ensuite, ça, c'est un premier prisme de décision pour moi. Le deuxième, c'est est-ce que me former va me permettre derrière de revendre quelque part, de monter en compétence à mes clients ou pas, ou de la réutiliser ? Et si la réponse est non, c'est pareil, j'ai plutôt tendance à déléguer parce que j'estime que je ne vais pas, que le ROI, en fait, temps, énergie, etc., voire argent, passer à me former sur ce sujet-là que je ne vais pas refacturer derrière. n'est pas bon pour moi, et donc il vaut mieux que je le délègue. Et donc ça, ça contribue aussi à mon équilibre, en fait, pro-perso, et où là, j'ai redélégué, j'ai fait beaucoup de stop and go sur la délégation, j'ai délégué des trucs pendant un petit moment, et puis après plus, etc. Parce que mes besoins évoluaient, les besoins du business évoluaient, et je trouve ça génial de bosser avec des freelancers qui comprennent aussi cette logique-là, et où c'est possible de bosser ensemble, plus bosser ensemble, etc. Là, je redélègue depuis pas longtemps, depuis trois semaines, un mois, parce que ça correspond à un pivot dans mon business. Et la semaine dernière, typiquement, j'ai dû faire une semaine de 15 heures. Et en fait, j'ai dû dire, mais du coup, j'ai plus rien à faire et à chercher. Tu vois, presque des trucs à faire, mais parce que je les avais délégués. Donc, c'était normal de ne pas les faire. Mais je sens que même après quasiment trois ans, mon cerveau a parfois des moments. De, est-ce que c'est normal de ne plus travailler au bout de 15 heures sur ta semaine ? Est-ce que tu es sûre que c'est comme ça que tu vas développer ton business, etc. ? Donc, ça nécessite aussi de moi me reposer et de reposer les choses en disant, oui, ok, très bien, peut-être que je n'ai fait que 15 heures cette semaine, mais j'ai été hyper efficace sur les 15 heures pour le coup. J'ai avancé ce que j'avais avancé, donc c'est bon, je peux m'arrêter là, tout va bien. Et je sens que cet équilibre est assez, encore une fois, instable et que c'est un requestionnement quasi permanent.
- Speaker #0
Mais c'est sûr, parce que de toute façon, là, tu as des enfants, donc forcément, ils grandissent et il n'y a pas les mêmes enjeux, etc. Mais c'est vrai que c'est intéressant le point où tu abordes en disant, si je me forme sur certaines choses et que ça n'a pas d'intérêt, finalement, après, pour réutiliser ou quoi que ce soit, c'est mieux de déléguer. C'est un prisme qui est intéressant aussi, de ce point de vue-là, de se poser la question, en fait, parce que c'est vrai qu'on voit beaucoup de formations en ligne sur tout. finalement.
- Speaker #1
C'est ça. Et on devrait tout avoir dans l'absolu. Voilà,
- Speaker #0
c'est ça. Je suis la première à en avoir pris. Il y a deux, trois ans, j'avais pris le caching où tu as une dizaine de formations. J'ai dû en faire une sur les dix, finalement, par rapport à ça parce que ça avait un intérêt, justement, comme tu disais, pour réutiliser dans mon business. Il y a d'autres choses qu'il vaut mieux déléguer, clairement. Et c'est bien aussi d'être intéressante de dire le cadre, poser le cadre. Je pense que c'est la première chose, finalement, pour... se décharger de tout ça, de la pression aussi finalement, dire voilà j'ai ça et ça s'arrête là finalement c'est aussi savoir se reposer et savoir ses limites, poser ses limites pour se sentir mieux ouais exactement, je te remercie en tout cas pour ce partage très intéressant forcément, et où est-ce qu'on peut te suivre, alors je sais que tu as un podcast,
- Speaker #1
ouais tout à fait exactement, le podcast Tuba, donc T-U-B-A, rien de très complexe Il y a une page Insta qui n'est pas très alimentée en toute objectivité parce que dans mes priorités, mon canal d'acquisition et d'utilisation principale est LinkedIn. Mais pour autant, il y a une page Insta dont vous pouvez la retrouver à meraki underscore tuba où il y a en effet les épisodes qui sortent quelques vidéos. Vous pouvez donc me trouver sur LinkedIn à Géraldine Févra en toute logique. Et il y a une chaîne YouTube aussi du podcast, toujours tuba. T-U-B-A, où il y a tous les épisodes qui sont partagés, et pour le coup, toutes les vidéos aussi des épisodes qui sont partagés, ça permet de pouvoir voir ce qui se passe au-delà du micro. Donc les temps forts sont partagés aussi sur cette chaîne YouTube.
- Speaker #0
D'accord, comme ça, on peut te suivre plus facilement. Et pour finir, quel coach ou formateur souhaiterais-tu retrouver sur ce podcast et pourquoi ? Toujours avec le prisme de la santé mentale, de la préservation finalement de notre équilibre.
- Speaker #1
J'en ai plein en tête la première je dirais Vanessa Rocherieux qui est aussi business friend pour moi qui fait partie aussi des ressources qui m'aident beaucoup on fait des échanges réguliers sur toi qu'est-ce que t'as fait comme avancée etc et qui parle beaucoup de cette logique de comment ne pas se cramer et de QVT parce que c'est pas que pour les entreprises la qualité de vie au travail ça marche aussi pour les entrepreneurs et c'est aussi important... d'y penser en tant qu'entrepreneur. Donc, je dirais Vanessa.
- Speaker #0
Ok, parfait. C'est lancé. L'invitation est lancée. Je te remercie, Géraldine.
- Speaker #1
Merci à toi.
- Speaker #0
Merci à Géraldine pour cet échange très intéressant et on se retrouve mardi prochain avec Aurélie pour parler de la prise de parole face caméra. À mardi !