Speaker #0Salut les Tucettes, c'est Tucetoo ou...presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Aujourd'hui, je vais vous parler du mois où j'ai eu zéro client. Ah oui, je vous dis zéro, nada, le grand vide. Alors si vous êtes comme moi, entrepreneur ou indépendant ou en train de lancer votre activité, vous savez ce que ça veut dire. Et si vous ne l'avez pas encore vécu, eh bien vous êtes peut-être juste en avance sur l'histoire. Mais la bonne nouvelle, ce mois-là ne m'a pas tuée. Il m'a même appris deux ou trois choses. Allez, c'est parti. Je me rappelle, ce mois-là est arrivé comme un lundi en novembre. Gris, inattendu et vaguement déprimant. Jusqu'alors, tout roulait plutôt bien. J'avais enchaîné plusieurs missions intéressantes. Les retours étaient positifs. J'avais même refusé deux projets pas alignés. Bref, la posture de la personne qui maîtrise. Et puis, plus rien. Pas un appel. Pas un message, pas un devis signé, le genre de silence qui s'installe sans frapper à la porte. Et mon agenda, qui était jusqu'ici bien rempli, s'est vidé jour après jour, jusqu'à devenir un grand désert numérique. J'étais vraiment pas bien. Ma première réaction ? Bah la classique. Rafraîchir ma boîte mail toutes les 5 minutes, voire même les 5 secondes. Je me disais, peut-être qu'un message s'est perdu quelque part entre l'univers et mon wifi, bah vous savez quoi ? Non en fait. Je vais être honnête avec vous. Ce n'est pas tant l'absence de clients qui fait mal, c'est ce qui déclenche à l'intérieur. Ce vide, il vient avec une petite armée de pensées toxiques. Je ne suis peut-être pas si compétente que ça. Tout le monde s'est rendu compte que je bluffais. Il faut que je baisse mes prix, surtout pas pour le coup. Et si j'envoyais un petit message au client qui m'a ghosté en 2023, enfin ce genre de choses, c'est comme si mon cerveau devenait un mix entre un commercial désespéré, une commerciale en l'occurrence. Une anxieuse chronique ou une ado qui veut plaire à tout le monde. Et puis, il y avait cette voix, cette autre voix en fait, plus calme, celle qui me chuchotait. Et si ce mois, sans client, c'était une occasion et pas une punition ? Vous savez quoi ? La voix, elle avait raison. Donc un matin, j'ai bu mon café noir, vous savez, toujours le même. Je bois beaucoup de café. Et j'ai posé une question toute bête sur un papier. Si je devais repartir de zéro, là, maintenant, qu'est-ce que je ferais ? J'ai respiré, j'ai gribouillé et peu à peu, des idées sont revenues. Je vais reprendre mes offres et les clarifier. Contacter deux anciens clients, juste pour discuter, on verra tout à l'heure. Réécrire ce texte que je repousse depuis des mois. Et surtout, reconnecter avec ce qui me donne envie de faire ce métier. Pas juste ce qui remplit mon agenda. Et puis, j'ai créé, j'ai écrit, j'ai parlé, comme je le fais ici avec vous. En premier lieu, ce que j'ai mis en place, sans prétendre... que cette méthode est miraculeuse, mais en espérant que cela pourrait vous inspirer, j'ai contacté 5 anciens clients. Pas pour vendre, juste pour prendre des nouvelles sincèrement. Deux missions sont ressorties dans les deux mois qui ont suivi. J'ai pris une journée off, sans mail, sans rien. Sans juste un petit truc, rien, rien. J'ai marché, j'ai écouté des podcasts, j'ai laissé mon esprit divaguer, et c'était précieux. J'ai fait un tri dans mes offres, j'en avais trop. Certaines me ressemblaient peu, c'était plus d'actualité. vraiment on était plus pertinente. J'ai recentré, j'ai simplifié, j'ai éclairci. J'ai publié aussi un post qui disait texto, je vous assure que c'est vrai, ce mois-ci j'ai eu zéro client et vous savez quoi ? Je suis encore là. Et là, surprise, le post il a cartonné parce qu'en fait tout le monde connaît ce creux mais peu osent en parler. Puis j'ai retravaillé ma prospection, pas pour faire plus de bruit mais pour poser une vraie stratégie. À qui je m'adresse ? Comment je peux aider ? Et pourquoi je suis légitime ? Alors ce que j'en ai retenu de tout ça, ce mois sans client, ce n'était pas un échec. En fait, c'était une pause, un retour à l'essentiel. J'ai appris que mon chiffre d'affaires ne définit pas ma valeur. On en a déjà parlé lors d'un précédent épisode. Mon énergie est une ressource précieuse, mais attention, elle n'est pas inépuisable. Et ce n'est pas quand on rame qu'il faut changer de bateau, c'est quand on oublie pourquoi on est monté à bord. Réfléchissez à ça. Et surtout... je ne suis pas seule. Et vous savez quoi ? Vous n'êtes pas non plus. Alors si en ce moment, votre boîte rame, si vos clients se font rare, si votre agenda est aussi vide qu'un frigo d'étudiant, respirez. Vous êtes toujours là et ça, c'est déjà énorme. Allez, merci d'avoir écouté cet épisode. C'était Carole Lacaze pour Tu sais tout ou presque. Si ce mois, sans client vous a parlé, si vous avez traversé une période de creux, partagez cet épisode parce que... ces moments-là méritent d'être nommés, racontés et dédramatisés. Et si vous avez envie d'échanger, de poser une question ou juste de dire, moi aussi, j'ai connu ça, je suis là. Vraiment, bref, la parole est à vous.