Speaker #0Salut les ucettes et bienvenue dans tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Aujourd'hui on va se dire les choses cash. On va parler de ce fameux mot qui pique un peu, qui s'appelle clivant. Vous savez ce mot qu'on vous sort parfois avec un petit sourire gêné. Carole t'es géniale mais tu sais, tu passes pas partout. Traduction, soit t'es trop, soit t'es pas assez. Allez, zou ! Je vais vous raconter mon histoire avec ce mot-là, clivante, et encore je suis polie. Comment j'ai passée une bonne partie de ma vie à vouloir plaire, à essayer de me faire accepter, à arrondir les angles, et comment je me suis pris la claque en réalisant que malgré tous mes efforts, tous ces efforts, ça ne marche pas. Et vous allez voir, j'ai quelques anecdotes croustillantes. J'espère qu'à vous, ça vous parle. Est-ce que vous aussi, vous avez déjà eu l'impression d'être too much ou au contraire pas assez ? Franchement, soyons honnêtes, on veut tous être acceptés. C'est humain, on est câblé comme ça. L'appartenance, ça rassure. Moi, par exemple, je me souviens très bien à l'école, je voulais absolument faire partie du groupe des filles cool, celles qui avaient tout un cartable US, c'était les années 80. Moi, j'avais un cartable en cuir, très pratique, mais pas du tout dans le mood. J'ai tanné ma mère pour avoir ce fameux sac US. Et résultat, elle m'en a acheté un sac en toile, mais pas US. Et devinez quoi ? J'ai toujours pas été acceptée. Et en plus, j'ai été toujours chahutée dans la cour de récré. Et conclusion, l'appartenance, ça ne s'achète pas. Et puis vous voyez, il y a ce moment aussi, en sport co, à l'école, toujours, où on doit constituer des équipes, et que vous, vous êtes la dernière à être prise. Bref, vous l'avez ressenti, ce moment où vous dites... si j'avais juste ce truc en plus ? Je serais dedans. En fait, non. Ce besoin d'être accepté, je l'ai trimballé pendant longtemps, dans ma vie perso comme dans mon business. Côté business, j'ai voulu jouer la businesswoman parfaite. Je me souviens d'un rendez-vous client, j'avais mis le tailleur, le brushing impeccable, et même les talons, ce qui est rare chez moi. J'avais sorti le sourire ultra bright, j'avais préparé des phrases toutes faites, j'atais. polie, cadrée, lisse. En fait, tellement lisse que le client a choisi quelqu'un d'autre. J'étais dégoûtée. J'avais fait semblant d'être parfaite et j'ai perdu. Et dans le perso, c'est la bonne copine sympa. Celle qui dit oui à tout. J'ai même passé des soirées entières à écouter les histoires d'amour interminables. Ou encore à faire la zouave pour amuser la galerie. Et tout ça pour être accepté. Et au final, vous devinez quoi ? Personne ne se souvenait de moi. Ça vous est déjà arrivé à vous aussi de jouer un rôle ? pour plaire, et ensuite vous rendre compte que ça ne sert à rien. Un jour, j'ai eu cette phrase d'un client aussi. En plein rendez-vous, c'était plutôt un partenaire, il me sort « Carole, tu es trop cash » . Et d'ailleurs, la première fois que je t'ai vue, je me suis dit « quelle connasse » . Désolée, mais c'est exactement ce qu'il m'a dit. J'ai pris ça comme un uppercut. J'ai eu envie de me cacher sous la table. Et puis après, j'ai réfléchi. En fait, il avait raison. Je ne passe pas partout. Et vous savez quoi ? personne ne passe partout. On est clivant parce qu'on est too much, trop franc, trop expressif, trop sensible, trop ambitieux, ou parce qu'on n'est pas assez, pas assez discret ou trop discret, pas assez glamour ou trop glamour, pas assez dans la norme. Et dans tous les cas, ça ne plaît pas. La vérité, c'est que si vous essayez de plaire à tout le monde, vous finissez par plaire à personne. Dans le business, soyons clairs, oui, il faut savoir bien passer. L'image, la confiance, ça compte. Mais être trop lisse, c'est disparaître. J'ai un client qui m'a dit pas plus tard que la semaine dernière, « Carole, ce que j'aime chez toi, c'est que tu ne mâches pas tes mots. » Bam ! Révélation. Mon côté clivant pour certains, c'est exactement ce qu'ils recherchent. Alors oui, parfois ça ferme les portes. Mais celle qui s'ouvre, elle s'ouvre vraiment. Parce que les clients qui adhèrent, ils adhèrent fort. Et dans le business, mieux vaut être clivante et attirer les bons que vouloir être aimée de tous et finir invisible. Alors mes stratégies pour gérer ma clivance, si on doit la gérer. Comment moi j'ai fait ? Comment on vit avec ce côté clivance sans y laisser toutes ses plumes ? J'ai mis trois stratégies. Il y a l'humour. Quand je sens que je pique, j'ajoute une dose d'autodérision, ça désamorce, généralement. Le disc vous savez, les profils disc, la compréhension des profils des autres, m'a profondément aidé à adapter mon style sans me trahir. Parce qu'il y a des gens qui adorent mon énergie et d'autres qui ont besoin que je sois un peu plus douce. Et le cadre clair, j'assume mes valeurs, mes règles du jeu, et si ça ne convient pas, c'est simple, ce n'est pas un bon fit. Je me souviens d'une conférence d'ailleurs où j'avais lâché une vanne un peu osée, et il y a eu un silence glacial. Et puis un des participants a éclaté de rire. Comme quoi, être soi, ça sélectionne naturellement les bonnes personnes. Vouloir être accepté, c'est humain. Mais vouloir l'être partout, c'est impossible, parce qu'on sera toujours trop pour certains et pas assez pour d'autres. Alors oui, je suis clivante, et alors ? Je préfère ça qu'être transparente. Je préfère être aimée sincèrement par ceux qui me reconnaissent pour qui je suis, plutôt que d'être applaudie par des gens qui ne me connaissent même pas. Allez, voilà mes tucettes. C'est tout pour aujourd'hui. Merci d'avoir été là. Merci d'avoir pris ce temps avec moi. Parce que ce sujet, je sais qu'il résonne fort chez beaucoup d'entre vous. Alors rappelez-vous une chose, vous serez toujours trop ou pas assez de quelqu'un, mais pour les bonnes personnes, vous serez exactement ce qu'il faut. Ne perdez pas votre énergie à courir après l'acceptation universelle. Gardez-la pour bâtir votre business, vos relations et votre vie, avec ceux qui vous aiment pour ce que vous êtes vraiment. Allez, je vous embrasse fort, prenez soin de vous et restez clivants, parce que c'est ça qui vous rend inoubliable. Et surtout, n'oubliez pas... La parole est à vous.