Speaker #0Salut les tucettes, c'est TucĂ©tout ou presque, le podcast qui donne la voix Ă vos ambitions. Aujourd'hui, on va parler des montagnes russes, Ă©motionnelles, quand on entreprend. Et du coup, ça ne sera pas une balade au parc, c'est un manĂšge de fĂȘte foraine. Mais attention, ce n'est pas le petit train tranquille, non. C'est la montagne russe qui monte, qui descend, qui te retourne le ventre et qui te fait regretter d'avoir mangĂ© avant de monter. Allez, zou, c'est parti ! Bon, parlons franchement. Quand on entreprend, c'est comme acheter un billet pour un parc d'attractions sans savoir sur quel manĂšge on va monter. Tu crois que tu vas avoir un petit carousel mignon avec des chevaux qui montent et qui descendent en douceur ? Eh ben non ! Tu montes direct dans le Grand 8 qui grince, qui claque, qui te fait perdre tes lunettes de soleil, qui te colle la tĂȘte Ă l'envers. Je vous raconte. Un jour, je me lĂšve, pleine de motivation, cafĂ© Ă la main. Je regarde mon agenda des prochaines semaines. absolument vide. Je me dis, mais pas grave, demain, ça va se remplir. Le lendemain, toujours vide. Et celui d'aprĂšs, pareil. Et lĂ , ton cerveau, il devient le meilleur scĂ©nariste de films catastrophes que tu connaisses. Ăa y est, tout est fini, je vais devoir vendre mes meubles, travailler Ă la caisse du supermarchĂ©, encore que lĂ , je serais capable de le faire. Ă l'inverse, vous voyez le kiff absolu quand vous signez un contrat. Ăa, c'est la montĂ©e. Tant invincible, tu dis que tu vas tout dĂ©chirer, ... Tu as trouvĂ© le bon modĂšle. Tu commences dĂ©jĂ Ă calculer ton futur chiffre d'affaires. Et tu te vois dĂ©jĂ bali avec ton MacBook sur la plage. Et aprĂšs, il y a la chute libre. Parfois, tu passes d'une euphorie totale Ă une claque monumentale. Un prospect qui te dit, je signe. Et deux jours plus tard, silence radio. Ou pire, il te rĂ©pond, finalement, j'ai choisi quelqu'un d'autre. Et lĂ ... t'as l'impression qu'on t'arrache ton siĂšge de la montagne russe et qu'on te laisse en suspens dans le vide. Et puis, on va pas oublier les loopings. C'est le moment oĂč tu crois que ta journĂ©e est sous contrĂŽle. Et bim ! Tu te prends les papiers de l'ursaff, la TVA, ou ce mail que t'en manquais avec marquĂ© URGENT en majuscule. C'est comme le looping au parc. Tu sais qu'il va arriver, mais tu prie toujours pour qu'il y ait une sortie de secours avant. Tout ça, mais mes tucettes ... C'est normal. Ce n'est pas un bug de votre parcours entrepreneurial. C'est une fonctionnalitĂ©. Je le redis, le problĂšme, ce n'est pas l'Ă©motion. C'est ce qu'on en fait. Les hauts et les bas ne disparaĂźtront jamais. Par contre, on peut apprendre Ă les reconnaĂźtre, Ă les anticiper, Ă ne pas se laisser manipuler par eux. Alors, maintenant qu'on a bien posĂ© le dĂ©cor, je vais vous montrer les piĂšges dans lesquels on tombe tous. Quand on ne sait pas gĂ©rer ces montagnes russes. Et croyez-moi, j'y ai laissĂ© les plumes. Exemple, le premier, la dramatisation, le truc, c'est la fin du monde. Un client annule un rendez-vous. Alors normalement, ce n'est pas grave, je reprogramme. Mais toi, ton cerveau, il part en mode apocalypse. S'il lui annule, c'est que je suis nulle. Et si je suis nulle, plus personne ne voudra de moi. Bref, on parle dans tous les sens. Je me rappelle une fois, j'avais perdu un contrat de 2000 euros. J'Ă©tais persuadĂ©e que c'Ă©tait la fin de mon business. C'est mort. Et trois semaines aprĂšs, j'en signais Ă 12 000. Comme quoi, le drame, il est surtout dans ma tĂȘte. Le faux espoir. Il va signer. Vous connaissez celui-lĂ . Le prospect, il est super chaud. Il t'appelle, il sourit, il dit, franchement, votre offre, elle est top. Je vous donne ma rĂ©ponse demain. Et lĂ , toi, cĂ©lĂšbre dĂ©jĂ . Tu t'imagines avec ton nouveau client, tu mets le champagne au frais. Et puis, plus rien. RĂ©sultat, t'as montĂ© tes Ă©motions au plafond pour rien. Autre piĂšge, l'obsession. Quand tu attends une rĂ©ponse, tu rafraĂźchis ta boĂźte mail toutes les deux minutes, tu vĂ©rifies tes spams, tes SMS, ton LinkedIn. En bref, tu deviens limite un enquĂȘteur privĂ©. J'ai dĂ©jĂ fait ça, on a tous fait ça. On a tellement rafraĂźchi notre boĂźte mail qu'Ă un moment donnĂ©, on avait le pouce qui Ă©tait en feu. Il y a la comparaison aussi. Eux, ils y arrivent. On en avait parlĂ© dans un prĂ©cĂ©dent podcast. Ăa, c'est un classique. En fait, tu scrolles sur LinkedIn, par exemple, et lĂ , tu vois tout le monde en train de signer des deals, d'ouvrir des agences, de scaler leur business comme s'ils Ă©taient Elon Musk, version PME. Et toi, tu te dis, mais pourquoi moi, je rame alors qu'ils cartonnent ? Ce que tu ne sais pas, c'est que deux heures avant de poster leur success story, ils pleuraient peut-ĂȘtre dans leur toilette comme moi, comme vous, comme tout le monde. Tous ces piĂšges ont un point commun. Ils dĂ©forment la rĂ©alitĂ©. Tu passes ton temps Ă te raconter des histoires, des drames, des faux espoirs, des films catastrophes, des comĂ©dies romantiques qui finissent mal, bref. Mais la rĂ©alitĂ©... Elle est beaucoup plus neutre. Le client annule ? Ok. Le prospect disparaĂźt ? Ok. Un autre arrivera. Alors, comment on fait pour ne plus tomber dans ces piĂšges ? C'est ce que je vais vous partager maintenant, mes petites stratĂ©gies concrĂštes pour arrĂȘter de subir et de commencer Ă canaliser ces fichus montagnes russes. Alors, premiĂšre rĂšgle, la rĂšgle des 24 heures. Quand une super nouvelle tombe, tu cĂ©lĂšbres. Quand une mauvaise nouvelle tombe, tu pleures, tu rĂąles, tu dis « fait chier » , mais tu ne prends jamais de dĂ©cision avant 24 heures. Pourquoi ? Parce qu'une Ă©motion, c'est comme une vague. Elle monte, elle descend et aprĂšs, elle s'Ă©crase. Et toi, tu dois attendre qu'elle redescende pour voir clair. DeuxiĂšme chose, on va prendre le rituel d'ancrage. Trouve-toi un truc pour redescendre quand ça monte trop haut ou trop bas. Il y en a qui font du sport, d'autres qui mĂ©ditent, d'autres qui font de la peinture. Moi, j'ai un truc, c'est mon chien Taco. Quand je le vois qui court dans les champs et tout ça, je suis super contente. Ăa me relativise. Lui, il ne se prend pas la tĂȘte. L'idĂ©e, c'est de dĂ©brancher le mental. Pas besoin d'un sĂ©minaire Ă Bali. Parfois, seulement marcher 20 minutes en ville, ça suffit. Ton cerveau est champion pour inventer des scĂ©narios catastrophes. Alors, oppose-lui des faits. Fais un tableau oĂč tu notes combien de clients rĂ©els tu as, par exemple, ton chiffre d'affaires rĂ©el, tes projets en cours, toutes ces choses vraiment concrĂštes. Et puis, ne gĂšre pas tes Ă©motions seules. Mais attention, choisis bien tes confidents. Pas la tante qui te dit depuis 10 ans que tu devrais passer le concours de la fonction publique. Et puis pas non plus le pote qui te sort, je te l'avais bien dit. Non, non, vous choisissez un pĂšre, un mentor, quelqu'un qui... de comprendre ce que c'est que se lever le matin sans savoir combien tu vas facturer le mois prochain. Une fois, j'ai appelĂ© une copine qui est aussi entrepreneur pour lui dire que j'avais envie de tout arrĂȘter, tout plaquer. Elle m'a juste rĂ©pondu, ok, on se rappelle demain. Et en attendant, on ouvre une biĂšre. Ah ben, c'est ce que j'ai fait et je suis encore lĂ , du coup. Alors, il y a le carnet d'Ă©preuves aussi. Notez toutes les rĂ©ussites, les petites, les grandes, parce que dans les bas, tu oublies tout ce que tu as accompli. J'ai signĂ© mon premier client, j'ai osĂ© nĂ©gocier, j'ai parlĂ© avec 30 personnes aujourd'hui, enfin bref, toutes ces petites choses-lĂ . Une fois, j'ai relu mon carnet que j'avais Ă©crit il y a quelques annĂ©es et j'ai survĂ©cu Ă mon premier webinaire oĂč personne n'a posĂ© de questions, c'est ce que j'avais mis. Sur le coup, c'Ă©tait une honte, mais maintenant que je le relis, ça me fait rire en fait. RĂ©guler, ce n'est pas supprimer ses Ă©motions, attention, c'est mettre en place des outils simples qui t'empĂȘchent de te laisser embarquer par elles. Maintenant qu'on s'est calmĂ© la bĂȘte, passons Ă l'Ă©tape supĂ©rieure. Utilise tes Ă©motions comme carburant. Parce que tes montagnes russes, elles peuvent aussi devenir un tremplin. L'euphorie, ça doit ĂȘtre le carburant de l'action. Quand tu es en haut, profite, utilise cette Ă©nergie pour produire, crĂ©er, ose, lance de nouveaux contenus, appelle tes prospects, mets Ă jour ton site. Une petite anecdote, aprĂšs avoir signĂ© un gros contrat... J'avais tellement euphorique que j'ai enregistrĂ© trois Ă©pisodes de podcast d'affilĂ©e. Bon, j'avais plus de voix Ă la fin, mais ça m'a nourrie et contenu pendant deux mois. La colĂšre, la colĂšre, c'est le moteur de transformation. Un client Ă panter, la tristesse, c'est le levier d'humanitĂ©. Quand ça ne va pas, ne masque pas. Les gens se connectent Ă ton authenticitĂ©. Un jour, j'ai partagĂ© une vraie galĂšre sur LinkedIn. Et rĂ©sultat ? Plus de messages de soutien que sur mes plus gros succĂšs. Les gens veulent travailler avec des humains, pas avec des robots, en tout cas pas encore. L'anxiĂ©tĂ©, alors attention, ton stress peut devenir utile si tu l'orientes. PlutĂŽt que de ruminer, je vais me planter, utilise ce stress pour rĂ©pĂ©ter ton pitch, revoir tes plans, tester tes process. VoilĂ , toutes ces choses-lĂ . Les Ă©motions ne sont pas Ă fuir, mais Ă recycler. L'euphorie, la colĂšre, la tristesse, le stress, tout peut devenir carburant si tu choisis de les orienter vers l'action. Vous voyez, vos Ă©motions ne sont pas vos ennemis. Elles peuvent mĂȘme devenir vos meilleurs alliĂ©s. Mais pour ça, il faut arrĂȘter de juger votre business au jour le jour et passer en mode vision long terme. C'est ce qu'on va voir maintenant. Donc, ce qui compte, en fait, ce n'est pas l'humeur du jour, c'est la trajectoire sur six mois Ă un an. On va construire un tableau de bord Ă©motionnel. On va noter les hauts et les bas pour voir quels cycles reviennent. Conseil pratico-pratique, mettez en place des mini-victoires chaque semaine pour rebooster. Les montagnes russes Ă©motionnelles font partie du ticket d'entrĂ©e quand tu entreprends. Mais tu peux choisir. Soit tu cries et tu subis, soit tu lĂšves les bras, tu rigoles et tu transformes chaque descente en Ă©nergie pour la montĂ©e suivante. Vous n'ĂȘtes pas seul dans ce manĂšge. On est tous embarquĂ©s. La diffĂ©rence, c'est qu'on apprend Ă s'attacher correctement. Allez les tucettes, respirez, accrochez-vous et rappelez-vous. Le but... n'est pas d'Ă©viter la montagne russe, mais de franchir la ligne d'arrivĂ©e avec le sourire. Allez, zou ! Et surtout, n'oubliez pas, la parole est Ă vous.