Speaker #0Salut les TUCETTES, c'est « Tucétoo ou presque » , le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Aujourd'hui, je vais vous parler d'un moment que franchement, je n'ai pas vu venir. Un moment que vous avez peut-être déjà vécu vous aussi. C'est ce moment où, tout d'un coup, on se dit « Et si le problème, c'était moi ? » Alors c'est brutal, c'est violent même, parce que là, on ne partage pas de stratégie, de trésorerie, de business plan. Non, on parle de soi. de sa valeur, de son identité. Alors, je vais vous raconter comment ça m'est arrivé, ce que ça a déclenché en moi et surtout, comment je m'en suis sortie parce que, bien oui, je m'en suis sortie. Allez, zou, on y va. Bon, ça ne part pas d'un tremblement de terre, ça commence par un petit caillou dans la chaussure. Moi, je me souviens très bien d'une scène, j'étais en rendez-vous avec un partenaire de travail et au détour de la conversation, il me sort l'air de rien. Le carole, tu vois, je crois que là, c'était pas bon, quoi. Ok. Vous voyez le genre de phrase qui reste collée comme un chewing-gum à votre basket. Sur le moment, je souris poliment, mais à l'intérieur, c'est Hiroshima. Et le pire, c'est que ce genre de phrase, on ne la rumine pas à 15h. Non, on choisit soigneusement de la ruminer à 2h du matin, quand on est déjà épuisé et qu'on a un zéro recul. Et là, c'est la spirale. Il a peut-être raison, si je n'étais pas faite pour ça. Je vous jure, il suffit parfois d'une remarque mal placée pour fissurer la façade. Et là, fameuse petite voix arrive. Vous savez, celle qui adore s'inviter quand vous êtes vulnérable. Chez moi, elle dit des trucs comme, si tu étais vraiment compétente, tu n'aurais pas perdu ce client. Si tu étais crédible, tu ne douterais pas à ce point. Si tu étais organisée, (je ne suis pas super organisée). tu n'aurais pas trois devis en retard. Bref, elle est odieuse cette petite voix. Et ce qui est encore plus pervers, c'est le décalage en ce que les autres voient et ce que vous ressentez. Ceux de l'extérieur, c'est Carole Bravo, tu réussis, tu rayonnes. Et à l'intérieur, t'es nulle, tu vas droit dans le mur. C'est ça le syndrome de l'imposteur puissance 1000. Et comme si ça ne suffisait pas, on se compare. J'en ai déjà parlé dans un podcast. On scrolle LinkedIn à minuit et demi, on voit l'autre qui a levé des millions, qui ouvre trois filiales, qui a des salariés épanouis et qui évidemment fait du yoga tous les matins à 6h. Et nous on est là dans notre lit en pyjama dépareillé en train de se demander si on ne ferait pas mieux de passer un CAP pâtisserie. J'ai vraiment pensé à ça. Alors évidemment au début on cherche ailleurs. C'est le marché, c'est la crise, c'est la conjoncture, c'est le client qui ne comprend rien. Mais soyons honnêtes, ça ne tient pas longtemps. Et à un moment, on retourne l'arme contre soi. J'ai un exemple concret un jour, j'ai passé trois heures, trois heures, à refaire une présentation PowerPoint parce que j'étais persuadée que si une couleur n'était pas exactement la bonne, si une virgule dépassait, mon client allait se lever, claquer la porte et ruiner ma carrière. Trois heures pour un détail. Résultat, trois heures de perdu, un litre de café descendu et un PowerPoint, donc personne n'a remarqué la différence et même pas moi en fait le lendemain. Et c'est là qu'on réalise qu'on est en train de se saboter soi-même. Et puis, il y a les journées où tout s'empile. Un mail négatif, un collaborateur qui exprime ses doutes, une facture qui tombe alors que vous n'avez pas encore encaissé les précédentes. Et là, c'est la phrase qui surgit. « Ce n'est plus mon business qui déconne, c'est moi. Je suis cassée, défaut d'usine à renvoyer. » Je vous le dis franchement, j'ai eu cette impression d'être une erreur de casting dans . propre boîte, un mélange de honte et de découragement. Physiquement, ça se sent. Nœud à l'estomac, fatigue, l'impression de traîner un sac à dos rempli de briques. Et c'est dans ces moments-là qu'on est le plus fragile. Parce qu'on est tenté de tout plaquer. Et heureusement, il y a toujours un petit quelque chose qui vient rallumer la lumière. Parfois c'est minuscule, mais ça suffit. Je me souviens d'un message d'un client « Grâce à toi, Carole, j'ai osé... » m'assurer, j'ai osé prendre la parole devant mon public, j'étais mort de trouille et tu m'as vraiment aidé à y arriver, je t'en remercie. Bref, ce petit message, il a contrebalancé toutes les voies négatives. Parce que d'un coup, je me suis rappelé pourquoi je fais ce que je fais. Et que oui, tu n'es pas parfait, mais non, je n'étais pas le problème. J'étais juste en train d'apprendre, en train d'évoluer. Pas un bug, mais un logiciel qui a besoin d'une mise à jour. Avec le recul... j'ai retenu trois grandes choses dans tout ça. On n'est pas son business, je vous l'ai déjà dit. Votre chiffre d'affaires, vos likes sur LinkedIn, vos contrats signés, ça ne dit rien de votre valeur personnelle. Si votre mot est catastrophique, ça ne veut pas dire que vous êtes une mauvaise personne. Ça veut juste dire que c'est un mot compliqué. Un échec n'est pas un verdict. C'est une donnée, un indicateur, pas une sentence définitive. Perdre un client, ça ne veut pas dire que vous êtes nul. Ça veut dire que le client-là n'était pas le bon, que ce n'était pas le bon timing, que vous avez appris quelque chose pour la prochaine fois. Et aussi, on a besoin d'un miroir extérieur, un mentor, un père, un ami, peu importe. Quelqu'un qui vous renvoie une image plus juste de vous, quand vous n'êtes pas capable de le voir vous-même. Mais ça a souvent été un mot d'encouragement, un témoignage incriant, un merci sincère, ces petits miroirs qui sont vitaux en fait. Alors conclusion, alors oui, j'ai cru que j'étais le problème, mais avec le recul, je peux vous dire une chose, nous ne sommes jamais le problème. On doute, on rate, on trébut, mais ce n'est pas nous qui sommes cassés. C'est juste la vie d'entrepreneur. Et ça fait partie du jeu. La prochaine fois que cette voix vous dira « Tu n'es pas légitime » , répondez-lui « Merci pour ton avis, mais aujourd'hui, je continue d'avancer. » Voilà, c'était Carole Lacaze pour « Tucétoo ou presque » . Et si vous deviez retenir qu'une phrase dans cet épisode, ce serait celle-ci. « Vous n'êtes pas le problème, vous êtes la solution en construction. » Ah oui, et puis surtout, n'oubliez pas, la parole est à vous.