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Episode 2 : Être dirigeant et malade chronique : le combat qu’on ne dit pas cover
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TUCETOO

Episode 2 : Être dirigeant et malade chronique : le combat qu’on ne dit pas

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07min |03/10/2025
Play
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Description

Il y a un sujet dont on parle rarement quand on est dirigeant, ou salarié

Un sujet qu’on cache derrière les sourires, les blagues, les “tout va bien” .


Ce sujet, c’est la maladie.


Et si le courage, ce n’était pas de tenir… mais d’oser dire que l’on fatigue ?


Ou plutôt : ce que ça fait de continuer à travailler, à porter une équipe, à être un leader… quand ton corps, lui, ne suit pas.


On se lève, on motive, on sourit.


On joue notre rôle. Parce qu’on se dit que l’équipe compte sur nous, que la boîte a besoin de nous, que montrer nos failles serait dangereux.

Et pourtant…


Derrière ce masque, il y a la fatigue, la douleur, les rendez-vous médicaux , les moments où l’on s’effondre une fois la porte fermée.


Dans cet episode nous abordons “Être dirigeant et malade chronique : le combat qu’on ne dit pas”, j’ai choisi d’en parler.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les tucettes, c'est tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions et parfois aussi à vos failles. Aujourd'hui, on va mettre les pieds dans un sujet qu'on n'aime pas trop sortir en réunion d'équipe ou en after work avec les petits fours. On va parler d'un truc qui franchement me colle à la peau pour le coup, c'est être dirigeant et vivre avec une maladie chronique ou un cancer. Parce que derrière les powerpoint bien ficelés, derrière les discours motivants, il y a parfois un corps qui fatigue. Une douleur qui traîne, une lassitude qui s'installe et pourtant, tous les matins, on remet le masque, on sourit, on motive les troupes parce qu'on se dit, compte sur moi, je ne peux pas flancher. Eh bien aujourd'hui, je vais retirer un peu ce masque, on va parler du combat qu'on ne voit pas, le mien, mais peut-être aussi le vôtre. Allez-y, c'est parti ! Être dirigeant, c'est déjà une sacrée pièce de théâtre. Mais être dirigeant et malade, chronique, c'est carrément un rôle à double fond. Je vais être honnête avec vous, le matin, quand le réveil sonne, il y a deux caroles. La première, celle qu'on connaît, la dirigeante motivée, énergique, qui donne le ton, qui fait les blagues même. Et puis il y a l'autre, celle que personne ne voit en fait. Celle qui se demande comment elle va tenir toute la journée alors que son corps ne la suit pas. Et entre ces deux caroles, il y a un masque. Ce masque, c'est ce sourire que je mets même quand j'ai mal. C'est la voix assurée que je prends alors que dans ma tête, je fais déjà des calculs du cil combien d'heures avant que je puisse me recoucher. Vous savez, ce masque, il rassure. Parce que quand on est dirigeant, les gens lisent sur notre visage comme un tableau de bord. Si vous souriez, ils disent, ça roule, on avance. Mais si on fait la tronche, même pour une douleur physique, ils se disent, mince alors, le business va mal. Donc, on sourit, on sourit encore, on sourit toujours et parfois, on s'épuise à force de sourire. Je me souviens très bien d'un jour, et j'en ai beaucoup des jours comme ça, où j'avais une grosse journée. Vous savez, ces journées où on doit animer, on doit motiver, on doit transmettre de l'énergie du matin au soir. Et bien ce matin-là, mon corps avait décidé que non. Fatigue écrasante, douleur, envie de rester dans le noir. Mais voilà, je devais faire face. alors j'ai mis J'ai pris mon masque, le beau masque qu'on connaît. Et toute la journée, j'ai tenu le rôle. Les sourires, les blagues, les anecdotes. Tout le monde est reparti gonfler un bloc. Mais moi, je suis rentrée vidée, avec des douleurs horribles pour le reste de la nuit. C'est ça le paradoxe, le masque. Il protège les autres, mais il vous vide où en fait ? Vous devenez une actrice de votre propre rôle. Vous jouez le chef, confiant ou confiante, alors que dedans... Vous êtes juste une femme ou un homme qui a mal. Et le pire, c'est que parfois, on devient tellement fort avec ce masque qu'on finit par croire soi-même à son rôle. On se dit, ça va y aller, je gère. Alors que non, en fait, on est juste en train de s'oublier. Et là, on touche à un autre sujet, la solitude du dirigeant malade. Parce qu'on ne veut pas inquiéter notre équipe. On ne veut pas plomber l'ambiance. Alors, on garde le masque. On le porte à tout le temps, en toutes circonstances, et on serre les dents. Mais au fond, le masque, c'est un peu comme une armure. Ça vous protège, oui, mais une armure, c'est lourd, même très lourd. Et à force de la porter tous les jours, elle finit par nous faire plier, tout simplement. Parce que la vérité, c'est que la maladie, elle s'en fout qu'on ait une réunion stratégique ou un rendez-vous client. Elle, elle s'invite sans prévenir. Elle nous impose des arrêts au stand. qu'on le veuille ou pas, les trucs qu'on n'avait pas planifiés. Et entre deux projets, on va filer vers une prise de sang, pourquoi pas. On va prendre des médocs en douce avant de lancer une présentation. On se réveille avec l'énergie d'une moule. Mais vous voyez, on doit enchaîner comme si on était une pile électrique. Un jour, par exemple, je me suis endormie dans ma voiture, littéralement, entre deux rendez-vous, j'ai été vidée, mon corps avait dit stop. Ce n'était pas un gros clash, c'était juste une petite cesse imposée. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais plus rouler. Mais du coup, je me suis dit, comment je vais tenir si ça continue comme ça ? C'est ça le quotidien, un combat invisible, comme courir un marathon avec un sac à dos rempli de pierres. Les gens applaudissent ton chrono, mais ils ne voient pas le poids que tu portais. Et puis, il y a le sujet délicat, l'équipe. Quand vous êtes malade... On a deux voix dans la tête. La première qui dit protégez-les, ils n'ont pas besoin de savoir, tu es là pour les rassurer. La seconde qui dit mais tu te caches trop, tu vas exposer. Je me souviens d'un collaborateur qui m'a regardé un jour et qui m'a dit doucement, ça m'a fait plaisir d'ailleurs, Carole, prends soin de toi, on gère. Et ce jour-là, j'ai compris que montrer mes failles n'était pas forcément perdre leur confiance. Peut-être même l'inverse. Parce qu'au fond, être un leader, ce n'est pas jouer au super-héros invincible, c'est montrer qu'on est humain. Je vous avoue, c'est un dilemme permanent. Jusqu'où je montre et jusqu'où je protège ? La maladie m'a forcé à apprendre des trucs que je n'avais jamais voulu apprendre. D'abord déléguer, pas par choix, mais parce qu'on n'avait pas le choix. Et là, tu découvres que, surprise, les gens sont souvent plus compétents qu'on le croyait. Ensuite, revoir mes priorités. J'ai compris qu'on ne peut pas tout contrôler et que parfois, quand mon corps dit stop, il vaut mieux l'écouter tout simplement. Parce que si on ne l'écoute pas, il te le rappellera et pas gentiment. Et puis surtout, j'ai compris ça en fait. Montrer mes failles, ça ne m'a pas affaiblie. Ça m'a rendue plus humaine. Et dans le management, croyez-moi, c'est une vraie force. Si toi, tu écoutes, tu es dirigeant et que tu as une maladie chronique, je peux te dire un simple truc. Tu n'es pas seul. Ton combat, ça ne se voit peut-être pas, mais il existe et il a de la valeur. Tu as le droit d'être fatigué, tu as le droit de dire stop. Et tu as surtout le droit de rester un leader, même avec tes failles. Parfois même grâce à elles. Alors voilà, être dirigeant malade, ce n'est pas une ligne dans un CV, c'est une bataille intime, quotidienne. C'est apprendre à jongler avec l'exigence et la vulnérabilité, entre le masque et la vérité. Mais souvenez-vous les tucettes, on n'est pas obligé de porter le masque tout le temps. On peut le déposer, ne serait-ce qu'un instant. Et c'est peut-être là qu'on devient encore plus fort. Allez ! Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. Et si jamais vous me voyez sourire un peu trop fort lors d'une réunion ou quand on va se rencontrer, sachez que derrière, il y a peut-être un médoc qui fait le job. Allez, prenez soin de vous. On se retrouve dans le prochain épisode. Et n'oubliez pas, la parole est à vous.

Description

Il y a un sujet dont on parle rarement quand on est dirigeant, ou salarié

Un sujet qu’on cache derrière les sourires, les blagues, les “tout va bien” .


Ce sujet, c’est la maladie.


Et si le courage, ce n’était pas de tenir… mais d’oser dire que l’on fatigue ?


Ou plutôt : ce que ça fait de continuer à travailler, à porter une équipe, à être un leader… quand ton corps, lui, ne suit pas.


On se lève, on motive, on sourit.


On joue notre rôle. Parce qu’on se dit que l’équipe compte sur nous, que la boîte a besoin de nous, que montrer nos failles serait dangereux.

Et pourtant…


Derrière ce masque, il y a la fatigue, la douleur, les rendez-vous médicaux , les moments où l’on s’effondre une fois la porte fermée.


Dans cet episode nous abordons “Être dirigeant et malade chronique : le combat qu’on ne dit pas”, j’ai choisi d’en parler.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les tucettes, c'est tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions et parfois aussi à vos failles. Aujourd'hui, on va mettre les pieds dans un sujet qu'on n'aime pas trop sortir en réunion d'équipe ou en after work avec les petits fours. On va parler d'un truc qui franchement me colle à la peau pour le coup, c'est être dirigeant et vivre avec une maladie chronique ou un cancer. Parce que derrière les powerpoint bien ficelés, derrière les discours motivants, il y a parfois un corps qui fatigue. Une douleur qui traîne, une lassitude qui s'installe et pourtant, tous les matins, on remet le masque, on sourit, on motive les troupes parce qu'on se dit, compte sur moi, je ne peux pas flancher. Eh bien aujourd'hui, je vais retirer un peu ce masque, on va parler du combat qu'on ne voit pas, le mien, mais peut-être aussi le vôtre. Allez-y, c'est parti ! Être dirigeant, c'est déjà une sacrée pièce de théâtre. Mais être dirigeant et malade, chronique, c'est carrément un rôle à double fond. Je vais être honnête avec vous, le matin, quand le réveil sonne, il y a deux caroles. La première, celle qu'on connaît, la dirigeante motivée, énergique, qui donne le ton, qui fait les blagues même. Et puis il y a l'autre, celle que personne ne voit en fait. Celle qui se demande comment elle va tenir toute la journée alors que son corps ne la suit pas. Et entre ces deux caroles, il y a un masque. Ce masque, c'est ce sourire que je mets même quand j'ai mal. C'est la voix assurée que je prends alors que dans ma tête, je fais déjà des calculs du cil combien d'heures avant que je puisse me recoucher. Vous savez, ce masque, il rassure. Parce que quand on est dirigeant, les gens lisent sur notre visage comme un tableau de bord. Si vous souriez, ils disent, ça roule, on avance. Mais si on fait la tronche, même pour une douleur physique, ils se disent, mince alors, le business va mal. Donc, on sourit, on sourit encore, on sourit toujours et parfois, on s'épuise à force de sourire. Je me souviens très bien d'un jour, et j'en ai beaucoup des jours comme ça, où j'avais une grosse journée. Vous savez, ces journées où on doit animer, on doit motiver, on doit transmettre de l'énergie du matin au soir. Et bien ce matin-là, mon corps avait décidé que non. Fatigue écrasante, douleur, envie de rester dans le noir. Mais voilà, je devais faire face. alors j'ai mis J'ai pris mon masque, le beau masque qu'on connaît. Et toute la journée, j'ai tenu le rôle. Les sourires, les blagues, les anecdotes. Tout le monde est reparti gonfler un bloc. Mais moi, je suis rentrée vidée, avec des douleurs horribles pour le reste de la nuit. C'est ça le paradoxe, le masque. Il protège les autres, mais il vous vide où en fait ? Vous devenez une actrice de votre propre rôle. Vous jouez le chef, confiant ou confiante, alors que dedans... Vous êtes juste une femme ou un homme qui a mal. Et le pire, c'est que parfois, on devient tellement fort avec ce masque qu'on finit par croire soi-même à son rôle. On se dit, ça va y aller, je gère. Alors que non, en fait, on est juste en train de s'oublier. Et là, on touche à un autre sujet, la solitude du dirigeant malade. Parce qu'on ne veut pas inquiéter notre équipe. On ne veut pas plomber l'ambiance. Alors, on garde le masque. On le porte à tout le temps, en toutes circonstances, et on serre les dents. Mais au fond, le masque, c'est un peu comme une armure. Ça vous protège, oui, mais une armure, c'est lourd, même très lourd. Et à force de la porter tous les jours, elle finit par nous faire plier, tout simplement. Parce que la vérité, c'est que la maladie, elle s'en fout qu'on ait une réunion stratégique ou un rendez-vous client. Elle, elle s'invite sans prévenir. Elle nous impose des arrêts au stand. qu'on le veuille ou pas, les trucs qu'on n'avait pas planifiés. Et entre deux projets, on va filer vers une prise de sang, pourquoi pas. On va prendre des médocs en douce avant de lancer une présentation. On se réveille avec l'énergie d'une moule. Mais vous voyez, on doit enchaîner comme si on était une pile électrique. Un jour, par exemple, je me suis endormie dans ma voiture, littéralement, entre deux rendez-vous, j'ai été vidée, mon corps avait dit stop. Ce n'était pas un gros clash, c'était juste une petite cesse imposée. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais plus rouler. Mais du coup, je me suis dit, comment je vais tenir si ça continue comme ça ? C'est ça le quotidien, un combat invisible, comme courir un marathon avec un sac à dos rempli de pierres. Les gens applaudissent ton chrono, mais ils ne voient pas le poids que tu portais. Et puis, il y a le sujet délicat, l'équipe. Quand vous êtes malade... On a deux voix dans la tête. La première qui dit protégez-les, ils n'ont pas besoin de savoir, tu es là pour les rassurer. La seconde qui dit mais tu te caches trop, tu vas exposer. Je me souviens d'un collaborateur qui m'a regardé un jour et qui m'a dit doucement, ça m'a fait plaisir d'ailleurs, Carole, prends soin de toi, on gère. Et ce jour-là, j'ai compris que montrer mes failles n'était pas forcément perdre leur confiance. Peut-être même l'inverse. Parce qu'au fond, être un leader, ce n'est pas jouer au super-héros invincible, c'est montrer qu'on est humain. Je vous avoue, c'est un dilemme permanent. Jusqu'où je montre et jusqu'où je protège ? La maladie m'a forcé à apprendre des trucs que je n'avais jamais voulu apprendre. D'abord déléguer, pas par choix, mais parce qu'on n'avait pas le choix. Et là, tu découvres que, surprise, les gens sont souvent plus compétents qu'on le croyait. Ensuite, revoir mes priorités. J'ai compris qu'on ne peut pas tout contrôler et que parfois, quand mon corps dit stop, il vaut mieux l'écouter tout simplement. Parce que si on ne l'écoute pas, il te le rappellera et pas gentiment. Et puis surtout, j'ai compris ça en fait. Montrer mes failles, ça ne m'a pas affaiblie. Ça m'a rendue plus humaine. Et dans le management, croyez-moi, c'est une vraie force. Si toi, tu écoutes, tu es dirigeant et que tu as une maladie chronique, je peux te dire un simple truc. Tu n'es pas seul. Ton combat, ça ne se voit peut-être pas, mais il existe et il a de la valeur. Tu as le droit d'être fatigué, tu as le droit de dire stop. Et tu as surtout le droit de rester un leader, même avec tes failles. Parfois même grâce à elles. Alors voilà, être dirigeant malade, ce n'est pas une ligne dans un CV, c'est une bataille intime, quotidienne. C'est apprendre à jongler avec l'exigence et la vulnérabilité, entre le masque et la vérité. Mais souvenez-vous les tucettes, on n'est pas obligé de porter le masque tout le temps. On peut le déposer, ne serait-ce qu'un instant. Et c'est peut-être là qu'on devient encore plus fort. Allez ! Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. Et si jamais vous me voyez sourire un peu trop fort lors d'une réunion ou quand on va se rencontrer, sachez que derrière, il y a peut-être un médoc qui fait le job. Allez, prenez soin de vous. On se retrouve dans le prochain épisode. Et n'oubliez pas, la parole est à vous.

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Description

Il y a un sujet dont on parle rarement quand on est dirigeant, ou salarié

Un sujet qu’on cache derrière les sourires, les blagues, les “tout va bien” .


Ce sujet, c’est la maladie.


Et si le courage, ce n’était pas de tenir… mais d’oser dire que l’on fatigue ?


Ou plutôt : ce que ça fait de continuer à travailler, à porter une équipe, à être un leader… quand ton corps, lui, ne suit pas.


On se lève, on motive, on sourit.


On joue notre rôle. Parce qu’on se dit que l’équipe compte sur nous, que la boîte a besoin de nous, que montrer nos failles serait dangereux.

Et pourtant…


Derrière ce masque, il y a la fatigue, la douleur, les rendez-vous médicaux , les moments où l’on s’effondre une fois la porte fermée.


Dans cet episode nous abordons “Être dirigeant et malade chronique : le combat qu’on ne dit pas”, j’ai choisi d’en parler.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les tucettes, c'est tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions et parfois aussi à vos failles. Aujourd'hui, on va mettre les pieds dans un sujet qu'on n'aime pas trop sortir en réunion d'équipe ou en after work avec les petits fours. On va parler d'un truc qui franchement me colle à la peau pour le coup, c'est être dirigeant et vivre avec une maladie chronique ou un cancer. Parce que derrière les powerpoint bien ficelés, derrière les discours motivants, il y a parfois un corps qui fatigue. Une douleur qui traîne, une lassitude qui s'installe et pourtant, tous les matins, on remet le masque, on sourit, on motive les troupes parce qu'on se dit, compte sur moi, je ne peux pas flancher. Eh bien aujourd'hui, je vais retirer un peu ce masque, on va parler du combat qu'on ne voit pas, le mien, mais peut-être aussi le vôtre. Allez-y, c'est parti ! Être dirigeant, c'est déjà une sacrée pièce de théâtre. Mais être dirigeant et malade, chronique, c'est carrément un rôle à double fond. Je vais être honnête avec vous, le matin, quand le réveil sonne, il y a deux caroles. La première, celle qu'on connaît, la dirigeante motivée, énergique, qui donne le ton, qui fait les blagues même. Et puis il y a l'autre, celle que personne ne voit en fait. Celle qui se demande comment elle va tenir toute la journée alors que son corps ne la suit pas. Et entre ces deux caroles, il y a un masque. Ce masque, c'est ce sourire que je mets même quand j'ai mal. C'est la voix assurée que je prends alors que dans ma tête, je fais déjà des calculs du cil combien d'heures avant que je puisse me recoucher. Vous savez, ce masque, il rassure. Parce que quand on est dirigeant, les gens lisent sur notre visage comme un tableau de bord. Si vous souriez, ils disent, ça roule, on avance. Mais si on fait la tronche, même pour une douleur physique, ils se disent, mince alors, le business va mal. Donc, on sourit, on sourit encore, on sourit toujours et parfois, on s'épuise à force de sourire. Je me souviens très bien d'un jour, et j'en ai beaucoup des jours comme ça, où j'avais une grosse journée. Vous savez, ces journées où on doit animer, on doit motiver, on doit transmettre de l'énergie du matin au soir. Et bien ce matin-là, mon corps avait décidé que non. Fatigue écrasante, douleur, envie de rester dans le noir. Mais voilà, je devais faire face. alors j'ai mis J'ai pris mon masque, le beau masque qu'on connaît. Et toute la journée, j'ai tenu le rôle. Les sourires, les blagues, les anecdotes. Tout le monde est reparti gonfler un bloc. Mais moi, je suis rentrée vidée, avec des douleurs horribles pour le reste de la nuit. C'est ça le paradoxe, le masque. Il protège les autres, mais il vous vide où en fait ? Vous devenez une actrice de votre propre rôle. Vous jouez le chef, confiant ou confiante, alors que dedans... Vous êtes juste une femme ou un homme qui a mal. Et le pire, c'est que parfois, on devient tellement fort avec ce masque qu'on finit par croire soi-même à son rôle. On se dit, ça va y aller, je gère. Alors que non, en fait, on est juste en train de s'oublier. Et là, on touche à un autre sujet, la solitude du dirigeant malade. Parce qu'on ne veut pas inquiéter notre équipe. On ne veut pas plomber l'ambiance. Alors, on garde le masque. On le porte à tout le temps, en toutes circonstances, et on serre les dents. Mais au fond, le masque, c'est un peu comme une armure. Ça vous protège, oui, mais une armure, c'est lourd, même très lourd. Et à force de la porter tous les jours, elle finit par nous faire plier, tout simplement. Parce que la vérité, c'est que la maladie, elle s'en fout qu'on ait une réunion stratégique ou un rendez-vous client. Elle, elle s'invite sans prévenir. Elle nous impose des arrêts au stand. qu'on le veuille ou pas, les trucs qu'on n'avait pas planifiés. Et entre deux projets, on va filer vers une prise de sang, pourquoi pas. On va prendre des médocs en douce avant de lancer une présentation. On se réveille avec l'énergie d'une moule. Mais vous voyez, on doit enchaîner comme si on était une pile électrique. Un jour, par exemple, je me suis endormie dans ma voiture, littéralement, entre deux rendez-vous, j'ai été vidée, mon corps avait dit stop. Ce n'était pas un gros clash, c'était juste une petite cesse imposée. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais plus rouler. Mais du coup, je me suis dit, comment je vais tenir si ça continue comme ça ? C'est ça le quotidien, un combat invisible, comme courir un marathon avec un sac à dos rempli de pierres. Les gens applaudissent ton chrono, mais ils ne voient pas le poids que tu portais. Et puis, il y a le sujet délicat, l'équipe. Quand vous êtes malade... On a deux voix dans la tête. La première qui dit protégez-les, ils n'ont pas besoin de savoir, tu es là pour les rassurer. La seconde qui dit mais tu te caches trop, tu vas exposer. Je me souviens d'un collaborateur qui m'a regardé un jour et qui m'a dit doucement, ça m'a fait plaisir d'ailleurs, Carole, prends soin de toi, on gère. Et ce jour-là, j'ai compris que montrer mes failles n'était pas forcément perdre leur confiance. Peut-être même l'inverse. Parce qu'au fond, être un leader, ce n'est pas jouer au super-héros invincible, c'est montrer qu'on est humain. Je vous avoue, c'est un dilemme permanent. Jusqu'où je montre et jusqu'où je protège ? La maladie m'a forcé à apprendre des trucs que je n'avais jamais voulu apprendre. D'abord déléguer, pas par choix, mais parce qu'on n'avait pas le choix. Et là, tu découvres que, surprise, les gens sont souvent plus compétents qu'on le croyait. Ensuite, revoir mes priorités. J'ai compris qu'on ne peut pas tout contrôler et que parfois, quand mon corps dit stop, il vaut mieux l'écouter tout simplement. Parce que si on ne l'écoute pas, il te le rappellera et pas gentiment. Et puis surtout, j'ai compris ça en fait. Montrer mes failles, ça ne m'a pas affaiblie. Ça m'a rendue plus humaine. Et dans le management, croyez-moi, c'est une vraie force. Si toi, tu écoutes, tu es dirigeant et que tu as une maladie chronique, je peux te dire un simple truc. Tu n'es pas seul. Ton combat, ça ne se voit peut-être pas, mais il existe et il a de la valeur. Tu as le droit d'être fatigué, tu as le droit de dire stop. Et tu as surtout le droit de rester un leader, même avec tes failles. Parfois même grâce à elles. Alors voilà, être dirigeant malade, ce n'est pas une ligne dans un CV, c'est une bataille intime, quotidienne. C'est apprendre à jongler avec l'exigence et la vulnérabilité, entre le masque et la vérité. Mais souvenez-vous les tucettes, on n'est pas obligé de porter le masque tout le temps. On peut le déposer, ne serait-ce qu'un instant. Et c'est peut-être là qu'on devient encore plus fort. Allez ! Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. Et si jamais vous me voyez sourire un peu trop fort lors d'une réunion ou quand on va se rencontrer, sachez que derrière, il y a peut-être un médoc qui fait le job. Allez, prenez soin de vous. On se retrouve dans le prochain épisode. Et n'oubliez pas, la parole est à vous.

Description

Il y a un sujet dont on parle rarement quand on est dirigeant, ou salarié

Un sujet qu’on cache derrière les sourires, les blagues, les “tout va bien” .


Ce sujet, c’est la maladie.


Et si le courage, ce n’était pas de tenir… mais d’oser dire que l’on fatigue ?


Ou plutôt : ce que ça fait de continuer à travailler, à porter une équipe, à être un leader… quand ton corps, lui, ne suit pas.


On se lève, on motive, on sourit.


On joue notre rôle. Parce qu’on se dit que l’équipe compte sur nous, que la boîte a besoin de nous, que montrer nos failles serait dangereux.

Et pourtant…


Derrière ce masque, il y a la fatigue, la douleur, les rendez-vous médicaux , les moments où l’on s’effondre une fois la porte fermée.


Dans cet episode nous abordons “Être dirigeant et malade chronique : le combat qu’on ne dit pas”, j’ai choisi d’en parler.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    Salut les tucettes, c'est tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions et parfois aussi à vos failles. Aujourd'hui, on va mettre les pieds dans un sujet qu'on n'aime pas trop sortir en réunion d'équipe ou en after work avec les petits fours. On va parler d'un truc qui franchement me colle à la peau pour le coup, c'est être dirigeant et vivre avec une maladie chronique ou un cancer. Parce que derrière les powerpoint bien ficelés, derrière les discours motivants, il y a parfois un corps qui fatigue. Une douleur qui traîne, une lassitude qui s'installe et pourtant, tous les matins, on remet le masque, on sourit, on motive les troupes parce qu'on se dit, compte sur moi, je ne peux pas flancher. Eh bien aujourd'hui, je vais retirer un peu ce masque, on va parler du combat qu'on ne voit pas, le mien, mais peut-être aussi le vôtre. Allez-y, c'est parti ! Être dirigeant, c'est déjà une sacrée pièce de théâtre. Mais être dirigeant et malade, chronique, c'est carrément un rôle à double fond. Je vais être honnête avec vous, le matin, quand le réveil sonne, il y a deux caroles. La première, celle qu'on connaît, la dirigeante motivée, énergique, qui donne le ton, qui fait les blagues même. Et puis il y a l'autre, celle que personne ne voit en fait. Celle qui se demande comment elle va tenir toute la journée alors que son corps ne la suit pas. Et entre ces deux caroles, il y a un masque. Ce masque, c'est ce sourire que je mets même quand j'ai mal. C'est la voix assurée que je prends alors que dans ma tête, je fais déjà des calculs du cil combien d'heures avant que je puisse me recoucher. Vous savez, ce masque, il rassure. Parce que quand on est dirigeant, les gens lisent sur notre visage comme un tableau de bord. Si vous souriez, ils disent, ça roule, on avance. Mais si on fait la tronche, même pour une douleur physique, ils se disent, mince alors, le business va mal. Donc, on sourit, on sourit encore, on sourit toujours et parfois, on s'épuise à force de sourire. Je me souviens très bien d'un jour, et j'en ai beaucoup des jours comme ça, où j'avais une grosse journée. Vous savez, ces journées où on doit animer, on doit motiver, on doit transmettre de l'énergie du matin au soir. Et bien ce matin-là, mon corps avait décidé que non. Fatigue écrasante, douleur, envie de rester dans le noir. Mais voilà, je devais faire face. alors j'ai mis J'ai pris mon masque, le beau masque qu'on connaît. Et toute la journée, j'ai tenu le rôle. Les sourires, les blagues, les anecdotes. Tout le monde est reparti gonfler un bloc. Mais moi, je suis rentrée vidée, avec des douleurs horribles pour le reste de la nuit. C'est ça le paradoxe, le masque. Il protège les autres, mais il vous vide où en fait ? Vous devenez une actrice de votre propre rôle. Vous jouez le chef, confiant ou confiante, alors que dedans... Vous êtes juste une femme ou un homme qui a mal. Et le pire, c'est que parfois, on devient tellement fort avec ce masque qu'on finit par croire soi-même à son rôle. On se dit, ça va y aller, je gère. Alors que non, en fait, on est juste en train de s'oublier. Et là, on touche à un autre sujet, la solitude du dirigeant malade. Parce qu'on ne veut pas inquiéter notre équipe. On ne veut pas plomber l'ambiance. Alors, on garde le masque. On le porte à tout le temps, en toutes circonstances, et on serre les dents. Mais au fond, le masque, c'est un peu comme une armure. Ça vous protège, oui, mais une armure, c'est lourd, même très lourd. Et à force de la porter tous les jours, elle finit par nous faire plier, tout simplement. Parce que la vérité, c'est que la maladie, elle s'en fout qu'on ait une réunion stratégique ou un rendez-vous client. Elle, elle s'invite sans prévenir. Elle nous impose des arrêts au stand. qu'on le veuille ou pas, les trucs qu'on n'avait pas planifiés. Et entre deux projets, on va filer vers une prise de sang, pourquoi pas. On va prendre des médocs en douce avant de lancer une présentation. On se réveille avec l'énergie d'une moule. Mais vous voyez, on doit enchaîner comme si on était une pile électrique. Un jour, par exemple, je me suis endormie dans ma voiture, littéralement, entre deux rendez-vous, j'ai été vidée, mon corps avait dit stop. Ce n'était pas un gros clash, c'était juste une petite cesse imposée. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais plus rouler. Mais du coup, je me suis dit, comment je vais tenir si ça continue comme ça ? C'est ça le quotidien, un combat invisible, comme courir un marathon avec un sac à dos rempli de pierres. Les gens applaudissent ton chrono, mais ils ne voient pas le poids que tu portais. Et puis, il y a le sujet délicat, l'équipe. Quand vous êtes malade... On a deux voix dans la tête. La première qui dit protégez-les, ils n'ont pas besoin de savoir, tu es là pour les rassurer. La seconde qui dit mais tu te caches trop, tu vas exposer. Je me souviens d'un collaborateur qui m'a regardé un jour et qui m'a dit doucement, ça m'a fait plaisir d'ailleurs, Carole, prends soin de toi, on gère. Et ce jour-là, j'ai compris que montrer mes failles n'était pas forcément perdre leur confiance. Peut-être même l'inverse. Parce qu'au fond, être un leader, ce n'est pas jouer au super-héros invincible, c'est montrer qu'on est humain. Je vous avoue, c'est un dilemme permanent. Jusqu'où je montre et jusqu'où je protège ? La maladie m'a forcé à apprendre des trucs que je n'avais jamais voulu apprendre. D'abord déléguer, pas par choix, mais parce qu'on n'avait pas le choix. Et là, tu découvres que, surprise, les gens sont souvent plus compétents qu'on le croyait. Ensuite, revoir mes priorités. J'ai compris qu'on ne peut pas tout contrôler et que parfois, quand mon corps dit stop, il vaut mieux l'écouter tout simplement. Parce que si on ne l'écoute pas, il te le rappellera et pas gentiment. Et puis surtout, j'ai compris ça en fait. Montrer mes failles, ça ne m'a pas affaiblie. Ça m'a rendue plus humaine. Et dans le management, croyez-moi, c'est une vraie force. Si toi, tu écoutes, tu es dirigeant et que tu as une maladie chronique, je peux te dire un simple truc. Tu n'es pas seul. Ton combat, ça ne se voit peut-être pas, mais il existe et il a de la valeur. Tu as le droit d'être fatigué, tu as le droit de dire stop. Et tu as surtout le droit de rester un leader, même avec tes failles. Parfois même grâce à elles. Alors voilà, être dirigeant malade, ce n'est pas une ligne dans un CV, c'est une bataille intime, quotidienne. C'est apprendre à jongler avec l'exigence et la vulnérabilité, entre le masque et la vérité. Mais souvenez-vous les tucettes, on n'est pas obligé de porter le masque tout le temps. On peut le déposer, ne serait-ce qu'un instant. Et c'est peut-être là qu'on devient encore plus fort. Allez ! Merci d'avoir partagé ce moment avec moi. Et si jamais vous me voyez sourire un peu trop fort lors d'une réunion ou quand on va se rencontrer, sachez que derrière, il y a peut-être un médoc qui fait le job. Allez, prenez soin de vous. On se retrouve dans le prochain épisode. Et n'oubliez pas, la parole est à vous.

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