Speaker #0Salut les Tucettes et bienvenue chez Tucetoo ou...presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Alors attention, aujourd'hui j'ai une extinction de voix, c'est pas terrible, mais vous allez faire avec. Moi, c'est Carole Lacaze. Aujourd'hui, je vais vous parler de... Ben voilà quoi, d'éthique de langage. Alors si vous êtes du genre à dire des E toutes les deux secondes et à ponctuer chaque phrase d'un du coup ou à conclure toutes vos idées par un voilà, alors restez avec moi. parce qu'on va décortiquer tout ça ensemble. Vous êtes prêts ? Allez, go ! C'est parti ! Alors, déjà, un tic de langage, qu'est-ce que c'est exactement ? C'est un petit mot ou une expression qu'on répète sans même s'en rendre compte quand on parle. Ça peut-être, comme je l'ai vu tout à l'heure, le « euh » , « en fait » , « bref » , « du genre » , « du coup » . Bref, enfin, voilà, moi aussi en fait, j'en ai dit. C'est souvent une habitude inconsciente qui va combler les silences. Et pourquoi on les utilise ? Parce que notre cerveau, quand il réfléchit, il panique un peu. Il n'aime pas les blancs dans la conversation. Alors il remplit avec un son ou un mot rassurant. Sauf que trop de tic de langage, ça donne une impression d'hésitation. Ça alourdit notre message et ça peut même fatiguer ceux qui nous écoutent. Vous voyez le problème ? Et c'est d'autant plus important dans une prise de parole en public. Imaginez un conférencier qui dit, eux, toutes les deux phrases. Ce n'est pas très pro. Allez, on va passer aux choses sérieuses. Voilà un petit tour d'horizon des tics de langage les plus populaires. On vient de les voir, mais on va en parler un peu plus. Vous vous reconnaissez, il n'y a pas de panique, vous n'êtes pas seul. Je fais partie de l'équipe. Le grand classique. Celui-là, c'est l'archétype du tic de langage. Il sert à meubler. le vide quand on cherche ces mots. Mais le problème, c'est qu'à force, il donne l'impression de manquer d'assurance. Les du coups. Alors le du coup, il est omniprésent. On l'entend partout. Du coup, je suis allé au cinéma, du coup j'ai vu un bon film, et du coup c'était trop bien. Bref, ce tic est devenu une sorte de virgule orale. Le souci, c'est que trop l'utiliser affaiblit le message et enlève du naturel à votre discours. Après on a le en fait. Ça, c'est le mien, en fait. En fait, en trop. Beaucoup de gens commencent leur phrase par en fait. Ou la finissent, d'ailleurs. Même quand il n'y a pas vraiment d'explication donnée. En fait, il fait beau aujourd'hui. Bon, bah oui, et alors ? Le voilà, à tout bout de champ. Ce tic donne l'impression qu'on veut vite conclure. Souvent, parce qu'on ne sait plus quoi dire. Hier, j'ai vu Paul, voilà. Mais voilà quoi, en fait ? Suspens. Les tics les plus modernes du style genre, ceux-là sont un peu plus jeunes et souvent utilisés pour donner un rythme ou garder l'attention. Mais attention à l'abus, trop de genre ou du tu vois peut vite devenir fatigant pour votre interlocuteur. Je vous mets un petit défi aujourd'hui. Essayez de vous observer parler aujourd'hui et combien de fois vous utilisez ces mots ? Vous allez être surpris. Bon, maintenant qu'on a bien ri avec ces tics de langage, comment on s'en débarrasse. Voici quelques techniques. Première chose, se réécouter, même si c'est douloureux. On enregistre une conversation, une présentation, et on écoute combien de fois on dit « euh » ou « du coup » . La prise de conscience, c'est déjà 50% du boulot. Après, on va remplacer l'éthique par un silence. Eh oui, mieux vaut faire une pause plutôt que de dire « euh » . Le silence donne de l'impact, du sérieux à votre discours. Et testez, je vous assure que ça marche. Troisième point, on va s'entraîner avec des amis ou un coach. Faites un jeu. Demandez à quelqu'un de taper dans ses mains à chaque tic de langage. Frustrant mais efficace. Je fais ça avec mes clients. Structurez son discours, c'est le quatrième point. Quand on sait où on va, on hésite moins. Avant de parler, ayez une idée claire de votre message. Cinquième point, on va lire à voix haute. Lire des textes fluides permet de prendre conscience de son rythme et de mieux articuler. Sixième point, on va pratiquer des exercices d'élocution. Des exercices comme répéter des phrases difficiles ou parler lentement devant un miroir. Ça va vous aider à mieux contrôler votre débit et votre façon de parler. Alors toujours un petit défi, essayez de raconter votre journée sans utiliser des tics de langage. Vous faites ça avec votre mari ou votre femme. Vous verrez, c'est pas si simple et c'est un super entraînement. Voilà, vous avez maintenant... toutes les clés pour identifier vos tics de langage et vous en débarrasser. Bien sûr, personne n'est parfait. Et un petit « euh » de temps en temps, ce n'est pas dramatique. Ça m'arrive plein de fois. Mais en avoir moins, c'est gagner en clarté, en crédibilité et en impact dans votre prise de parole. Alors à vous de jouer, observez votre manière de parler, entraînez-vous et surtout, osez prendre la parole avec confiance. Merci les tucettes d'avoir écouté Parlons des types du langage. J'espère que ça vous a plu et que vous avez appris des choses utiles. Voilà, si ce podcast vous a plu, n'hésitez pas à partager avec vos amis. Et si vous avez des idées, des sujets ou des questions, envoyez-les-moi. Je suis là pour vous aider à devenir la rockstar du discours. A très bientôt et d'ici là, souvenez-vous, la parole est à vous !