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Episode 4 : le narcissique conversationnel cover
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TUCETOO

Episode 4 : le narcissique conversationnel

Episode 4 : le narcissique conversationnel

06min |17/10/2025
Play
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Episode 4 : le narcissique conversationnel

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06min |17/10/2025
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Description

Tu connais ce genre de personne qui parle tout le temps, coupe la parole, veut rebondir sur tout ?
Peut-être que c’est toi.
Ou peut-être que c’était moi (spoiler : c’était moi 😅).

Dans cet épisode de L’Envers du décor, on parle de ces “narcissiques conversationnels” — pas par méchanceté, mais par besoin d’amour, de reconnaissance, de validation.
Ceux qui veulent tellement connecter qu’ils finissent par fatiguer.

Je te raconte comment j’ai compris que mon trop-plein de mots cachait un grand “aimez-moi”,
et comment j’ai appris, lentement, douloureusement parfois, à me taire pour mieux écouter.

Parce qu’en réalité, le silence ne fait pas disparaître… il révèle.
Et que parler moins, c’est souvent le premier pas pour être plus.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les tucettes , et bienvenue dans tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Moi c'est Carole Lacaze et aujourd'hui, on va parler d'un sujet un peu piquant comme d'habitude, les narcissiques conversationnels. Vous savez, ce sont ces gens qui monopolisent la parole, qui coupent les autres, qui parlent beaucoup, beaucoup trop, et qui ne s'en rendent même pas compte. Et vous savez quoi ? J'en ai fait partie. Oui, moi, Carole, la bavarde, la passionnée, là, j'ai toujours un truc à dire, bref. Sauf qu'un jour, j'ai compris que dernière ce trop plein de mots, il y avait une demande silencieuse. Aimez-moi, écoutez-moi, validez-moi. Et le plus cruel, c'est que plus vous parlez, plus vous voulez être aimé et moins vous l'êtes. Alors aujourd'hui, je vous emmène dans cette histoire, celle de ma voix qui prenait trop de place et du silence que j'ai appris à apprivoiser et c'est très récent. Allez, zoo, c'est parti ! Comme je vous le disais, il n'y a pas si longtemps encore, à peu près deux ans, je croyis que parler, c'était créer du lien. Je pensais que si je racontais tout, si je partageais mes idées, mes ressentis, mes anecdotes, les gens allaient m'aimer plus fort. C'est ma manière à moi d'exister. Et soyons honnêtes, j'étais drôle, vive, percutante, (pas très modeste pour le coup). Le genre de personne qu'on remarque dans une pièce. sauf que il y a une différence entre être écouté et empêcher les autres de parler je coupais la parole sans m'en rendre compte je finissais les phrases des autres comme si j'étais plus rapide plus lucide, plus tout je donnais des conseils alors qu'on m'avait rien demandé et quand quelqu'un racontait une histoire j'avais toujours la même mais en pire ou en mieux le pire c'est que je croyais bien faire je croyais relié mais en réalité Merci. Je volais l'espace. Le narcissique conversationnel n'est pas un monstre, n'est pas un manipulateur. C'est souvent quelqu'un qui veut bien faire, qui veut plaire, rassurer, exister. Mais il y a une faille, une petite voix qui dit, si je ne parle pas, on va m'oublier. Si je ne remplis pas le silence, il va se passer quelque chose d'inconfortable. Alors on parle, on meuble, on explique, on commente. On ajoute des parenthèses aux parenthèses. Et à la fin, les gens écoutent poliment, mais ils s'éloignent doucement. Parce que ce trop-plein, c'est étouffant. C'est paradoxal. Plus tu cherches à être aimé, plus tu deviens envahissant. C'est un cri d'amour qui sonne comme du bruit. Un jour, tout a basculé. Pas avec un grand drame, non, non, non. J'étais à un dîner manel avec des amis. Je parlais, évidemment, comme d'habitude. Et en plein milieu d'une phrase, j'ai vu leur regard. Ils se regardaient, en fait. Ils étaient fatigués. Ils en avaient marre de m'entendre. Et vous savez, ce regard d'où la personne fait... Et en fait, ils se moquaient totalement. Et là, j'ai rechanté un truc brutal. Je ne connecte pas, je fatigue. J'ai compris que j'étais devenu ce bruit de fond permanent dans la tête des gens. Que ce bruit, c'était moi. Ce jour-là, ce n'est pas fini mon anecdote. Je me suis tu. Et ça m'a fait un bien fou. Mais ça m'a aussi fait peur. Parce que le silence est vertigineux quand tu ne l'as pas apprivoisé. Apprendre à se taire, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un sevrage. Au début, vous vous sentez vraiment vide. Vous sentez le vide. Vous voulez rebondir, commenter, ajouter. Votre cerveau veut dire, allez, vas-y, dis un truc. Et on se force à respirer. Alors on observe. On écoute. Découvrez que le silence n'est pas un trou, c'est un espace. Un espace où l'autre... peut se déposer. Parfois, il y a un moment magique. Quelqu'un finit une phrase et vous ne répondez pas tout de suite. Et là, la personne vous regarde et vous dit « Merci de m'avoir écouté » . Et vous, vous avez envie de pleurer parce que vous comprenez que c'est ça la vraie connexion. Pas les mots, pas les rires trop forts, pas les punchlines, juste la présence. Mais attention, quand vous changez, ça ne se voit pas tout de suite. Les gens gardent votre ancienne version en tête. Vous pouvez faire tous les efforts du monde. Il continue à dire, elle parle tout le temps. Est-ce qu'il bavarde ? Et vous, vous avez envie de hurler, mais non, je me tais maintenant, j'écoute. Mais non, le cerveau des autres a de l'inertie. Il y a des fois, il faut des mois, parfois des années pour qu'il perçoive votre changement. Pendant ce temps-là, c'est frustrant. Vous doutez, vous vous demandez si ça sert à quelque chose. Vous n'étiez pas plus aimé quand vous faisiez du bruit. Mais c'est normal. Parce que le silence, c'est une graine. Ça pousse lentement. Et quand ça pousse, c'est solide. Alors, je vais continuer un peu à vous tutoyer. Quand tu parles moins, tu entends mieux. Pas seulement les autres, toi aussi. Tu entends ta fatigue, tes envies, ton intuition. Tu redécouvres la valeur d'une phrase posée, d'un mot juste. Et surtout, tu apprends à ne plus vouloir plaire. Parce que quand tu n'as pas besoin d'être entendu tout le temps, tu commences enfin à exister autrement. Pas par le bruit, mais par la justesse. Et là, tu comprends que ton aimer-moi s'est transformé en... Je m'aime assez pour ne pas avoir besoin d'en faire trop. Alors oui, j'ai été bavarde chronique, une coupeuse de phrases professionnelle, une animatrice de conversation où il n'y avait pas de place pour respirer. Mais aujourd'hui, j'ai compris que le silence n'est pas une absence. C'est une forme de respect, de présence, d'écoute. Et parfois, le plus beau jetantant qu'on puisse offrir, c'est de se taire. Vous reconnaissez un peu dans ce portrait ? Si vous sentez que vous parlez trop, que vous voulez plaire, que vous voulez être entendu, sachez une chose, vous n'avez pas besoin d'en faire autant. Vous existez déjà, même dans le silence. Rendez-vous au prochain épisode et surtout n'oubliez pas, la parole est à vous.

Description

Tu connais ce genre de personne qui parle tout le temps, coupe la parole, veut rebondir sur tout ?
Peut-être que c’est toi.
Ou peut-être que c’était moi (spoiler : c’était moi 😅).

Dans cet épisode de L’Envers du décor, on parle de ces “narcissiques conversationnels” — pas par méchanceté, mais par besoin d’amour, de reconnaissance, de validation.
Ceux qui veulent tellement connecter qu’ils finissent par fatiguer.

Je te raconte comment j’ai compris que mon trop-plein de mots cachait un grand “aimez-moi”,
et comment j’ai appris, lentement, douloureusement parfois, à me taire pour mieux écouter.

Parce qu’en réalité, le silence ne fait pas disparaître… il révèle.
Et que parler moins, c’est souvent le premier pas pour être plus.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les tucettes , et bienvenue dans tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Moi c'est Carole Lacaze et aujourd'hui, on va parler d'un sujet un peu piquant comme d'habitude, les narcissiques conversationnels. Vous savez, ce sont ces gens qui monopolisent la parole, qui coupent les autres, qui parlent beaucoup, beaucoup trop, et qui ne s'en rendent même pas compte. Et vous savez quoi ? J'en ai fait partie. Oui, moi, Carole, la bavarde, la passionnée, là, j'ai toujours un truc à dire, bref. Sauf qu'un jour, j'ai compris que dernière ce trop plein de mots, il y avait une demande silencieuse. Aimez-moi, écoutez-moi, validez-moi. Et le plus cruel, c'est que plus vous parlez, plus vous voulez être aimé et moins vous l'êtes. Alors aujourd'hui, je vous emmène dans cette histoire, celle de ma voix qui prenait trop de place et du silence que j'ai appris à apprivoiser et c'est très récent. Allez, zoo, c'est parti ! Comme je vous le disais, il n'y a pas si longtemps encore, à peu près deux ans, je croyis que parler, c'était créer du lien. Je pensais que si je racontais tout, si je partageais mes idées, mes ressentis, mes anecdotes, les gens allaient m'aimer plus fort. C'est ma manière à moi d'exister. Et soyons honnêtes, j'étais drôle, vive, percutante, (pas très modeste pour le coup). Le genre de personne qu'on remarque dans une pièce. sauf que il y a une différence entre être écouté et empêcher les autres de parler je coupais la parole sans m'en rendre compte je finissais les phrases des autres comme si j'étais plus rapide plus lucide, plus tout je donnais des conseils alors qu'on m'avait rien demandé et quand quelqu'un racontait une histoire j'avais toujours la même mais en pire ou en mieux le pire c'est que je croyais bien faire je croyais relié mais en réalité Merci. Je volais l'espace. Le narcissique conversationnel n'est pas un monstre, n'est pas un manipulateur. C'est souvent quelqu'un qui veut bien faire, qui veut plaire, rassurer, exister. Mais il y a une faille, une petite voix qui dit, si je ne parle pas, on va m'oublier. Si je ne remplis pas le silence, il va se passer quelque chose d'inconfortable. Alors on parle, on meuble, on explique, on commente. On ajoute des parenthèses aux parenthèses. Et à la fin, les gens écoutent poliment, mais ils s'éloignent doucement. Parce que ce trop-plein, c'est étouffant. C'est paradoxal. Plus tu cherches à être aimé, plus tu deviens envahissant. C'est un cri d'amour qui sonne comme du bruit. Un jour, tout a basculé. Pas avec un grand drame, non, non, non. J'étais à un dîner manel avec des amis. Je parlais, évidemment, comme d'habitude. Et en plein milieu d'une phrase, j'ai vu leur regard. Ils se regardaient, en fait. Ils étaient fatigués. Ils en avaient marre de m'entendre. Et vous savez, ce regard d'où la personne fait... Et en fait, ils se moquaient totalement. Et là, j'ai rechanté un truc brutal. Je ne connecte pas, je fatigue. J'ai compris que j'étais devenu ce bruit de fond permanent dans la tête des gens. Que ce bruit, c'était moi. Ce jour-là, ce n'est pas fini mon anecdote. Je me suis tu. Et ça m'a fait un bien fou. Mais ça m'a aussi fait peur. Parce que le silence est vertigineux quand tu ne l'as pas apprivoisé. Apprendre à se taire, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un sevrage. Au début, vous vous sentez vraiment vide. Vous sentez le vide. Vous voulez rebondir, commenter, ajouter. Votre cerveau veut dire, allez, vas-y, dis un truc. Et on se force à respirer. Alors on observe. On écoute. Découvrez que le silence n'est pas un trou, c'est un espace. Un espace où l'autre... peut se déposer. Parfois, il y a un moment magique. Quelqu'un finit une phrase et vous ne répondez pas tout de suite. Et là, la personne vous regarde et vous dit « Merci de m'avoir écouté » . Et vous, vous avez envie de pleurer parce que vous comprenez que c'est ça la vraie connexion. Pas les mots, pas les rires trop forts, pas les punchlines, juste la présence. Mais attention, quand vous changez, ça ne se voit pas tout de suite. Les gens gardent votre ancienne version en tête. Vous pouvez faire tous les efforts du monde. Il continue à dire, elle parle tout le temps. Est-ce qu'il bavarde ? Et vous, vous avez envie de hurler, mais non, je me tais maintenant, j'écoute. Mais non, le cerveau des autres a de l'inertie. Il y a des fois, il faut des mois, parfois des années pour qu'il perçoive votre changement. Pendant ce temps-là, c'est frustrant. Vous doutez, vous vous demandez si ça sert à quelque chose. Vous n'étiez pas plus aimé quand vous faisiez du bruit. Mais c'est normal. Parce que le silence, c'est une graine. Ça pousse lentement. Et quand ça pousse, c'est solide. Alors, je vais continuer un peu à vous tutoyer. Quand tu parles moins, tu entends mieux. Pas seulement les autres, toi aussi. Tu entends ta fatigue, tes envies, ton intuition. Tu redécouvres la valeur d'une phrase posée, d'un mot juste. Et surtout, tu apprends à ne plus vouloir plaire. Parce que quand tu n'as pas besoin d'être entendu tout le temps, tu commences enfin à exister autrement. Pas par le bruit, mais par la justesse. Et là, tu comprends que ton aimer-moi s'est transformé en... Je m'aime assez pour ne pas avoir besoin d'en faire trop. Alors oui, j'ai été bavarde chronique, une coupeuse de phrases professionnelle, une animatrice de conversation où il n'y avait pas de place pour respirer. Mais aujourd'hui, j'ai compris que le silence n'est pas une absence. C'est une forme de respect, de présence, d'écoute. Et parfois, le plus beau jetantant qu'on puisse offrir, c'est de se taire. Vous reconnaissez un peu dans ce portrait ? Si vous sentez que vous parlez trop, que vous voulez plaire, que vous voulez être entendu, sachez une chose, vous n'avez pas besoin d'en faire autant. Vous existez déjà, même dans le silence. Rendez-vous au prochain épisode et surtout n'oubliez pas, la parole est à vous.

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Tu connais ce genre de personne qui parle tout le temps, coupe la parole, veut rebondir sur tout ?
Peut-être que c’est toi.
Ou peut-être que c’était moi (spoiler : c’était moi 😅).

Dans cet épisode de L’Envers du décor, on parle de ces “narcissiques conversationnels” — pas par méchanceté, mais par besoin d’amour, de reconnaissance, de validation.
Ceux qui veulent tellement connecter qu’ils finissent par fatiguer.

Je te raconte comment j’ai compris que mon trop-plein de mots cachait un grand “aimez-moi”,
et comment j’ai appris, lentement, douloureusement parfois, à me taire pour mieux écouter.

Parce qu’en réalité, le silence ne fait pas disparaître… il révèle.
Et que parler moins, c’est souvent le premier pas pour être plus.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les tucettes , et bienvenue dans tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Moi c'est Carole Lacaze et aujourd'hui, on va parler d'un sujet un peu piquant comme d'habitude, les narcissiques conversationnels. Vous savez, ce sont ces gens qui monopolisent la parole, qui coupent les autres, qui parlent beaucoup, beaucoup trop, et qui ne s'en rendent même pas compte. Et vous savez quoi ? J'en ai fait partie. Oui, moi, Carole, la bavarde, la passionnée, là, j'ai toujours un truc à dire, bref. Sauf qu'un jour, j'ai compris que dernière ce trop plein de mots, il y avait une demande silencieuse. Aimez-moi, écoutez-moi, validez-moi. Et le plus cruel, c'est que plus vous parlez, plus vous voulez être aimé et moins vous l'êtes. Alors aujourd'hui, je vous emmène dans cette histoire, celle de ma voix qui prenait trop de place et du silence que j'ai appris à apprivoiser et c'est très récent. Allez, zoo, c'est parti ! Comme je vous le disais, il n'y a pas si longtemps encore, à peu près deux ans, je croyis que parler, c'était créer du lien. Je pensais que si je racontais tout, si je partageais mes idées, mes ressentis, mes anecdotes, les gens allaient m'aimer plus fort. C'est ma manière à moi d'exister. Et soyons honnêtes, j'étais drôle, vive, percutante, (pas très modeste pour le coup). Le genre de personne qu'on remarque dans une pièce. sauf que il y a une différence entre être écouté et empêcher les autres de parler je coupais la parole sans m'en rendre compte je finissais les phrases des autres comme si j'étais plus rapide plus lucide, plus tout je donnais des conseils alors qu'on m'avait rien demandé et quand quelqu'un racontait une histoire j'avais toujours la même mais en pire ou en mieux le pire c'est que je croyais bien faire je croyais relié mais en réalité Merci. Je volais l'espace. Le narcissique conversationnel n'est pas un monstre, n'est pas un manipulateur. C'est souvent quelqu'un qui veut bien faire, qui veut plaire, rassurer, exister. Mais il y a une faille, une petite voix qui dit, si je ne parle pas, on va m'oublier. Si je ne remplis pas le silence, il va se passer quelque chose d'inconfortable. Alors on parle, on meuble, on explique, on commente. On ajoute des parenthèses aux parenthèses. Et à la fin, les gens écoutent poliment, mais ils s'éloignent doucement. Parce que ce trop-plein, c'est étouffant. C'est paradoxal. Plus tu cherches à être aimé, plus tu deviens envahissant. C'est un cri d'amour qui sonne comme du bruit. Un jour, tout a basculé. Pas avec un grand drame, non, non, non. J'étais à un dîner manel avec des amis. Je parlais, évidemment, comme d'habitude. Et en plein milieu d'une phrase, j'ai vu leur regard. Ils se regardaient, en fait. Ils étaient fatigués. Ils en avaient marre de m'entendre. Et vous savez, ce regard d'où la personne fait... Et en fait, ils se moquaient totalement. Et là, j'ai rechanté un truc brutal. Je ne connecte pas, je fatigue. J'ai compris que j'étais devenu ce bruit de fond permanent dans la tête des gens. Que ce bruit, c'était moi. Ce jour-là, ce n'est pas fini mon anecdote. Je me suis tu. Et ça m'a fait un bien fou. Mais ça m'a aussi fait peur. Parce que le silence est vertigineux quand tu ne l'as pas apprivoisé. Apprendre à se taire, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un sevrage. Au début, vous vous sentez vraiment vide. Vous sentez le vide. Vous voulez rebondir, commenter, ajouter. Votre cerveau veut dire, allez, vas-y, dis un truc. Et on se force à respirer. Alors on observe. On écoute. Découvrez que le silence n'est pas un trou, c'est un espace. Un espace où l'autre... peut se déposer. Parfois, il y a un moment magique. Quelqu'un finit une phrase et vous ne répondez pas tout de suite. Et là, la personne vous regarde et vous dit « Merci de m'avoir écouté » . Et vous, vous avez envie de pleurer parce que vous comprenez que c'est ça la vraie connexion. Pas les mots, pas les rires trop forts, pas les punchlines, juste la présence. Mais attention, quand vous changez, ça ne se voit pas tout de suite. Les gens gardent votre ancienne version en tête. Vous pouvez faire tous les efforts du monde. Il continue à dire, elle parle tout le temps. Est-ce qu'il bavarde ? Et vous, vous avez envie de hurler, mais non, je me tais maintenant, j'écoute. Mais non, le cerveau des autres a de l'inertie. Il y a des fois, il faut des mois, parfois des années pour qu'il perçoive votre changement. Pendant ce temps-là, c'est frustrant. Vous doutez, vous vous demandez si ça sert à quelque chose. Vous n'étiez pas plus aimé quand vous faisiez du bruit. Mais c'est normal. Parce que le silence, c'est une graine. Ça pousse lentement. Et quand ça pousse, c'est solide. Alors, je vais continuer un peu à vous tutoyer. Quand tu parles moins, tu entends mieux. Pas seulement les autres, toi aussi. Tu entends ta fatigue, tes envies, ton intuition. Tu redécouvres la valeur d'une phrase posée, d'un mot juste. Et surtout, tu apprends à ne plus vouloir plaire. Parce que quand tu n'as pas besoin d'être entendu tout le temps, tu commences enfin à exister autrement. Pas par le bruit, mais par la justesse. Et là, tu comprends que ton aimer-moi s'est transformé en... Je m'aime assez pour ne pas avoir besoin d'en faire trop. Alors oui, j'ai été bavarde chronique, une coupeuse de phrases professionnelle, une animatrice de conversation où il n'y avait pas de place pour respirer. Mais aujourd'hui, j'ai compris que le silence n'est pas une absence. C'est une forme de respect, de présence, d'écoute. Et parfois, le plus beau jetantant qu'on puisse offrir, c'est de se taire. Vous reconnaissez un peu dans ce portrait ? Si vous sentez que vous parlez trop, que vous voulez plaire, que vous voulez être entendu, sachez une chose, vous n'avez pas besoin d'en faire autant. Vous existez déjà, même dans le silence. Rendez-vous au prochain épisode et surtout n'oubliez pas, la parole est à vous.

Description

Tu connais ce genre de personne qui parle tout le temps, coupe la parole, veut rebondir sur tout ?
Peut-être que c’est toi.
Ou peut-être que c’était moi (spoiler : c’était moi 😅).

Dans cet épisode de L’Envers du décor, on parle de ces “narcissiques conversationnels” — pas par méchanceté, mais par besoin d’amour, de reconnaissance, de validation.
Ceux qui veulent tellement connecter qu’ils finissent par fatiguer.

Je te raconte comment j’ai compris que mon trop-plein de mots cachait un grand “aimez-moi”,
et comment j’ai appris, lentement, douloureusement parfois, à me taire pour mieux écouter.

Parce qu’en réalité, le silence ne fait pas disparaître… il révèle.
Et que parler moins, c’est souvent le premier pas pour être plus.


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    les tucettes , et bienvenue dans tucetoo ou presque, le podcast qui donne la voix à vos ambitions. Moi c'est Carole Lacaze et aujourd'hui, on va parler d'un sujet un peu piquant comme d'habitude, les narcissiques conversationnels. Vous savez, ce sont ces gens qui monopolisent la parole, qui coupent les autres, qui parlent beaucoup, beaucoup trop, et qui ne s'en rendent même pas compte. Et vous savez quoi ? J'en ai fait partie. Oui, moi, Carole, la bavarde, la passionnée, là, j'ai toujours un truc à dire, bref. Sauf qu'un jour, j'ai compris que dernière ce trop plein de mots, il y avait une demande silencieuse. Aimez-moi, écoutez-moi, validez-moi. Et le plus cruel, c'est que plus vous parlez, plus vous voulez être aimé et moins vous l'êtes. Alors aujourd'hui, je vous emmène dans cette histoire, celle de ma voix qui prenait trop de place et du silence que j'ai appris à apprivoiser et c'est très récent. Allez, zoo, c'est parti ! Comme je vous le disais, il n'y a pas si longtemps encore, à peu près deux ans, je croyis que parler, c'était créer du lien. Je pensais que si je racontais tout, si je partageais mes idées, mes ressentis, mes anecdotes, les gens allaient m'aimer plus fort. C'est ma manière à moi d'exister. Et soyons honnêtes, j'étais drôle, vive, percutante, (pas très modeste pour le coup). Le genre de personne qu'on remarque dans une pièce. sauf que il y a une différence entre être écouté et empêcher les autres de parler je coupais la parole sans m'en rendre compte je finissais les phrases des autres comme si j'étais plus rapide plus lucide, plus tout je donnais des conseils alors qu'on m'avait rien demandé et quand quelqu'un racontait une histoire j'avais toujours la même mais en pire ou en mieux le pire c'est que je croyais bien faire je croyais relié mais en réalité Merci. Je volais l'espace. Le narcissique conversationnel n'est pas un monstre, n'est pas un manipulateur. C'est souvent quelqu'un qui veut bien faire, qui veut plaire, rassurer, exister. Mais il y a une faille, une petite voix qui dit, si je ne parle pas, on va m'oublier. Si je ne remplis pas le silence, il va se passer quelque chose d'inconfortable. Alors on parle, on meuble, on explique, on commente. On ajoute des parenthèses aux parenthèses. Et à la fin, les gens écoutent poliment, mais ils s'éloignent doucement. Parce que ce trop-plein, c'est étouffant. C'est paradoxal. Plus tu cherches à être aimé, plus tu deviens envahissant. C'est un cri d'amour qui sonne comme du bruit. Un jour, tout a basculé. Pas avec un grand drame, non, non, non. J'étais à un dîner manel avec des amis. Je parlais, évidemment, comme d'habitude. Et en plein milieu d'une phrase, j'ai vu leur regard. Ils se regardaient, en fait. Ils étaient fatigués. Ils en avaient marre de m'entendre. Et vous savez, ce regard d'où la personne fait... Et en fait, ils se moquaient totalement. Et là, j'ai rechanté un truc brutal. Je ne connecte pas, je fatigue. J'ai compris que j'étais devenu ce bruit de fond permanent dans la tête des gens. Que ce bruit, c'était moi. Ce jour-là, ce n'est pas fini mon anecdote. Je me suis tu. Et ça m'a fait un bien fou. Mais ça m'a aussi fait peur. Parce que le silence est vertigineux quand tu ne l'as pas apprivoisé. Apprendre à se taire, ça ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un sevrage. Au début, vous vous sentez vraiment vide. Vous sentez le vide. Vous voulez rebondir, commenter, ajouter. Votre cerveau veut dire, allez, vas-y, dis un truc. Et on se force à respirer. Alors on observe. On écoute. Découvrez que le silence n'est pas un trou, c'est un espace. Un espace où l'autre... peut se déposer. Parfois, il y a un moment magique. Quelqu'un finit une phrase et vous ne répondez pas tout de suite. Et là, la personne vous regarde et vous dit « Merci de m'avoir écouté » . Et vous, vous avez envie de pleurer parce que vous comprenez que c'est ça la vraie connexion. Pas les mots, pas les rires trop forts, pas les punchlines, juste la présence. Mais attention, quand vous changez, ça ne se voit pas tout de suite. Les gens gardent votre ancienne version en tête. Vous pouvez faire tous les efforts du monde. Il continue à dire, elle parle tout le temps. Est-ce qu'il bavarde ? Et vous, vous avez envie de hurler, mais non, je me tais maintenant, j'écoute. Mais non, le cerveau des autres a de l'inertie. Il y a des fois, il faut des mois, parfois des années pour qu'il perçoive votre changement. Pendant ce temps-là, c'est frustrant. Vous doutez, vous vous demandez si ça sert à quelque chose. Vous n'étiez pas plus aimé quand vous faisiez du bruit. Mais c'est normal. Parce que le silence, c'est une graine. Ça pousse lentement. Et quand ça pousse, c'est solide. Alors, je vais continuer un peu à vous tutoyer. Quand tu parles moins, tu entends mieux. Pas seulement les autres, toi aussi. Tu entends ta fatigue, tes envies, ton intuition. Tu redécouvres la valeur d'une phrase posée, d'un mot juste. Et surtout, tu apprends à ne plus vouloir plaire. Parce que quand tu n'as pas besoin d'être entendu tout le temps, tu commences enfin à exister autrement. Pas par le bruit, mais par la justesse. Et là, tu comprends que ton aimer-moi s'est transformé en... Je m'aime assez pour ne pas avoir besoin d'en faire trop. Alors oui, j'ai été bavarde chronique, une coupeuse de phrases professionnelle, une animatrice de conversation où il n'y avait pas de place pour respirer. Mais aujourd'hui, j'ai compris que le silence n'est pas une absence. C'est une forme de respect, de présence, d'écoute. Et parfois, le plus beau jetantant qu'on puisse offrir, c'est de se taire. Vous reconnaissez un peu dans ce portrait ? Si vous sentez que vous parlez trop, que vous voulez plaire, que vous voulez être entendu, sachez une chose, vous n'avez pas besoin d'en faire autant. Vous existez déjà, même dans le silence. Rendez-vous au prochain épisode et surtout n'oubliez pas, la parole est à vous.

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