Speaker #0Bonjour les tucettes ! Aujourd'hui, on parle d'un sujet qui concerne tout le monde, mais encore plus les managers. Comment garder le cap quand tout change autour de soi ? Réorganisation, inflation, plan de licenciement, fusion, intelligence artificielle qui menace de prendre votre place... En fait, c'est pas facile de rester zen et encore moins de transmettre cette zen attitude à vos équipes. Allez zou, on y va ! Imaginez un navire en pleine tempête. L'équipage regarde qui ? Le capitaine. Pas pour lui hurler dessus, enfin normalement, mais pour y chercher un repère, une direction. C'est exactement ce qu'on attend d'un manager en temps d'incertitude. Être un point fixe, une présence stable, même quand tout bouge. Et non, ça ne veut pas dire avoir toutes les réponses. Ça veut dire être présent, cohérent, humain et un minimum rassurant. On va prendre un exemple concret. Une entreprise annonce un plan de transformation majeur. Dans les couloirs, ça murmure, ça spécule, ça panique. Le manager qui dit « je n'ai pas toutes les informations encore, mais je suis là pour vous accompagner au fur et à mesure, on va y aller étape par étape » . Il vient de poser un socle de sécurité psychologique. Dans la partie 2, on va voir gérer les émotions des siennes et celles des autres. Ah les émotions ! En période de crise, elles sortent comme les mails en copie cachée, sans prévenir, et parfois dans tous les sens. Étape 1, reconnaître ses propres émotions. Parce que oui, vous avez le droit d'être inquiet, fatigué, dépassé. Ce qui compte, c'est de ne pas faire payer vos émotions à vos collaborateurs. Un petit exemple encore, le manager qui explose en réunion parce que personne ne comprend la stratégie, alors qu'il n'a pas lui-même digéré ce qu'on attend de lui. Résultat, zéro adhésion, ambiance plombée. Alors, on prend cinq minutes chaque jour pour nommer ce qu'on ressent. Pas besoin d'un journal intime, juste aujourd'hui je me sens bien, aujourd'hui je me sens stressé. Bref, vous avez compris. Ça vous évite de balancer vos émotions brutes comme des grenades mal dégoupillées. Étape 2. Accueillir les émotions de l'équipe. Non, ce n'est pas de la psychologie de comptoir, c'est de la gestion humaine. Je comprends que ça t'inquiète. Tu as raison de poser cette question. Tu n'es pas seul dans ce ressenti. Cette validation émotionnelle ne résout pas les problèmes, mais elle crée un espace de confiance. Et c'est ça, c'est vital pour avancer ensemble. Communiquer avec transparence sans nourrir l'anxiété, c'est tout un art. Dire la vérité sans créer la panique. Un peu comme pour annoncer à des enfants qu'on va déménager, sans leur dire que la nouvelle maison est un deux-pièces sans wifi. Règle d'or numéro 1. Dites ce que vous savez et ce que vous ne savez pas. Voici ce que je peux vous partager aujourd'hui. Dès que j'ai des éléments fiables, je vous les transmets. L'erreur fréquente, vouloir rassurer à tout prix et dire des choses qu'on ne peut pas tenir. Ne faites jamais de fausses promesses pour calmer une angoisse. Cela vous explosera à la figure, c'est sûr. Genre boomerang en colère. La règle d'or numéro 2, il y en a deux. Ne pas rester silencieux. Quand les managers se taisent, les rumeurs se multiplient. Le silence est un vide. que les fantasmes remplissent bien mieux que vous ne le feriez. L'astuce, mettez en place un point hebdo rapide, même 15 minutes, où vous partagez ce que vous pouvez et écoutez les retours. Créez un cadre rassurant malgré l'incertitude. On ne peut pas empêcher la tempête, mais on peut construire un abri. Oh, c'est joli, ça ! Le rôle du manager, c'est de... poser un cadre clair même si l'environnement est flou. Il y a trois outils pour cela. Les rituels réguliers. Un point d'équipe, lundi matin, un retour individuel tous les 15 jours, un canal Slack dédié aux infos RH. Bref, cela crée un rythme donc de la sérénité. Deux, objectif à court terme. Quand le long terme est flou, ramenez le focus sur l'action immédiate. Cette semaine, notre priorité, c'est de traiter les demandes clients avec une réponse sous 48 heures. On a des petits objectifs et une grande stabilité. Point numéro 3, célébrez les petits succès. Vous avez tenu les délais malgré la pression ? Prenez 5 minutes pour le souligner. Cela renforce la confiance collective et montre qu'on peut avancer même en zone grise. Donc conclusion, manager en période d'incertitude, ce n'est pas être un robot insensible, c'est être humain, présent, aligné. C'est accepter de ne pas tout maîtriser, mais choisir tout ce que l'on peut incarner. Où venez-vous ? Vous n'êtes pas là pour faire disparaître la tempête. Vous êtes là pour tenir la barre et montrer qu'ensemble, on peut naviguer malgré tout. Merci de m'avoir écouté. Si ça vous a parlé, si vous traversez une période floue ou si vous connaissez un manager qui galère en silence, partagez-lui ce podcast et dites-moi en commentaire quelle est votre meilleure astuce pour garder le cap quand tout bouge. A très bientôt dans Tucetoo ou...presque. Et surtout, n'oubliez pas, ce n'est pas ce qui arrive qui compte, c'est comment vous y répondez. Allez, la parole est à vous.
