Speaker #0Salut les Tucettes, c'est Tucetoo, ou presque, le podcast qui donne à voir vos ambitions. Bonjour à vous les humains imparfaits, les entrepreneurs parfois borderline, souvent brillants mais qui regardent un peu trop ce que font les autres. Aujourd'hui, on parle d'un poison doux qui s'installe sans bruit mais qui finit par vous grignoter le moral à petit feu. La comparaison, celle qui murmure, il a déjà 300 000 abonnés et moi je suis encore à galérer avec canva. Puis il a lancé son offre il y a deux mois et il a déjà fait un carton. Et moi, j'ai mis une story, ma mère l'a vue et c'est tout. Bref, cette impression désagréable que les autres avancent plus vite, mieux, plus loin. Et vous ? Bah vous ramez. Ah bah, spoiler, c'est faux. Mais on va décortiquer tout ça ensemble. Allez, zou ! Première question. pourquoi on se compare. La comparaison, c'est pas nouveau. C'est humain, on l'a fait déjà enfant, à l'école, en famille, on l'a fait encore adulte, parce qu'on a été éduqués et a évaluer notre valeur par rapport aux autres, pas en partant de nous. Et maintenant, on a les réseaux sociaux. Les comparaisons sont devenues instantanées, permanentes, esthétiques, parfaitement marketées. Vous ouvrez Insta et bim ! Marie a signé trois contrats cette semaine. Elle l'a dit en story, donc c'est vrai, n'est-ce pas ? Bastien a lancé un podcast. Il a déjà 12 avis 5 étoiles. Et Laura est en closing depuis Bali avec un fond flou, un cocktail et des palmiers. Et vous, vous êtes en legging dans votre salon avec votre ordinateur qui rame et un bol de céréales tiède. Ce n'est pas très sexy. Mais attention, ce que vous voyez, ce n'est pas la réalité. C'est une version choisie, éditée, lumineuse. Vous comparez vos coulisses à leur scène. Et cette torture mentale-là, elle est injuste dès le départ. Alors, une fois que la comparaison s'est installée, qu'est-ce qu'elle fait exactement ? Elle commence doucement, sournoisement. Elle murmure des choses du genre « tu n'avances pas assez vite » . Regarde, lui, il a trouvé sa voix. Elle, elle a trouvé sa niche, son branding, son ton, ses couleurs, sa légitimité, son coach, sa vie. Et toi ? T'as juste changé le thème de WordPress quatre fois en une semaine. Et vous savez quoi ? Ça plombe vraiment, mentalement, émotionnellement, ce que ça déclenche concrètement. Vous doutez de tout. Ce que vous aviez prévu de faire, tout à coup, vous ne le sentez plus. Une idée qui vous enthousiasmait devient pas assez bien. Un projet que vous aviez amorcé, un tarif que vous aviez fixé devient trop élevé. Personne ne paiera ça. Bref. Vous entrez dans un syndrome du toujours pas prêt. Et chaque scroll sur LinkedIn devient une remise en question existentielle. Vous perdez le fil de vos vraies envies. À force de regarder les autres, vous commencez à faire du mimétisme entrepreneurial. Vous essayez leur ton, leur format, leur offre, leur rythme. Mais ça sonne faux, ça grince. Et vous vous épuisez à être quelqu'un d'autre. Et là, on a cette sensation étrange. Je travaille beaucoup. Mais ça ne m'anime pas. C'est normal, ce n'est pas vous qui tenez la barre, c'est votre comparaison. Si vous sabotez ce que vous êtes en train de construire, parce que vous êtes concentré sur ce que vous n'avez pas, vous oubliez complètement ce que vous avez déjà. Vous ne voyez plus votre petite victoire, vous oubliez que ce client-là, il a signé grâce à votre énergie. Que cette idée-là, elle est née dans votre cerveau, pas celui de Marie sur Insta. Que le recul que vous avez pris sur une offre, C'est un vrai mouvement stratégique. Mais vous le balayez d'un revers de main parce que les autres, eux, ils vont plus vite. Je vais vous donner une petite anecdote. Une petite claque en douceur quand même. J'ai accompagné une entrepreneur qui avait une super idée d'offre. Solide, claire, bien pensée. Elle en parle avec une copine business. Et là, cette copine lui dit, c'est marrant, ça ressemble à ce qu'a fait Léa sur Insa, tu connais ? Erreur fatale ! Elle est allée voir le compte de Léa. Elle a comparé. Elle a tout arrêté. Pas parce que son idée n'était pas bonne. Non, non, non. Parce qu'elle avait l'impression que quelqu'un d'autre l'avait mieux exécutée. Léa avait trois ans d'avance, une équipe et une stratégie de contenu carrée. Pas comparable. Mais le syndrome de l'autodémolition avait déjà fait son œuvre. Moral, quand vous passez votre temps à regarder les autres, vous devenez spectateur de votre propre projet. Vous êtes là, assis dans votre siège intérieur, à commenter votre vie comme si elle appartenait à quelqu'un d'autre. sauf que vous, vous avez le micro, vous avez le volant et vous êtes le seul ou la seule à savoir pourquoi vous êtes monté dans cette voiture au départ. Alors je vais vous donner trois antidotes à la comparaison. Créer sans aller regarder à côté. Avant de publier, de lancer une offre, de construire une page, désactivez Insta, fermez LinkedIn, oubliez ce que fait votre voisine entrepreneur. Créez avec vous, pour vous, à partir de vous. Plus vous partez de l'intérieur, plus c'est juste et plus c'est fort. Deuxième point, revenir au réel. Posez-vous cette question toute bête. Est-ce que cette personne que j'admire, je voudrais vraiment sa vie ? Pas son nombre d'abonnés, pas ses photos, sa vraie vie, son quotidien, sa pression, ses engagements. Très souvent, la réponse, c'est non. Alors, cessez de voir sa réussite si vous ne voulez pas son chemin. Vous reconnectez aussi à vos progrès. Prenez 10 minutes, là, cette semaine et notez. Qu'est-ce que vous avez fait de bien ces trois derniers mois ? Un client satisfait, une peur dépassée, un projet lancé, même un tout petit. C'est ça la vraie jauge. Se comparer à soi, pas aux autres. Vous n'êtes pas en retard. Vous êtes juste en chemin. Et le vôtre n'a pas besoin d'être spectaculaire pour être beau, solide et porteur de sens. Les autres ne réussissent pas mieux que vous. Ils réussissent différemment. Avec d'autres ressources, d'autres contraintes, d'autres envies. Et vous, vous êtes exactement là où vous devez être, si vous acceptez d'y être pleinement. Alors la conclusion, c'est que oui, parfois, vous avez l'impression d'être à la traîne. Mais si vous posez le téléphone, que vous relevez les yeux, et que vous regardez tout ce que vous avez déjà accompli, vous verrez que vous n'êtes pas du tout en train d'échouer. Vous êtes juste en train de construire. Et ça, c'est déjà immense. C'était Carole Lacaze pour Tucetoo ou presque. Merci d'avoir écouté ce podcast. Si cet épisode vous a plu, partagez-le, parlez-en, ça marche aussi. Prenez soin de vous, de votre temps, de votre énergie. Et surtout, n'oubliez pas, la parole est à vous.