- Speaker #0
Vous écoutez Radio Campus, il est 10h. Oui,
- Speaker #1
oui.
- Speaker #0
Bonne nuit, dame.
- Speaker #2
Bonjour à toutes et tous et bienvenue sur Uchronia. Je suis Pénélope Solette et je suis accompagnée... Oui, si, ah, ouf, j'ai eu peur. Je suis bien accompagnée, comme d'habitude, par le professeur John McLoughlin. Bonjour professeur.
- Speaker #0
Bonjour.
- Speaker #2
Et pour cette séance, en qualité de témoin du jour, nous recevons le docteur Miles Silberman, psychiatre, coboticien, membre du groupe de recherche robotique, le GDR 3072. du CNRS. Bonjour !
- Speaker #1
Bien le bonjour à toutes et à tous !
- Speaker #2
Uchronia, les chroniques du temps latent. Au sommaire de notre émission, peut-être l'avez-vous deviné, un épisode consacré aux robots humanoïdes avec intelligence artificielle en capacité de prendre le pouvoir sur Terre. Considéré comme l'une des plus belles suites de l'histoire du cinéma, nous revenons sur un conte plausible de futurs immédiats techno-apocalyptiques. Il faut dire que nous avons été littéralement submergés par les demandes de... Merci. de nos auditeurs, pardon, sur le sujet. Cette séance, écrite littéralement aux petits oignons, sera en immersion complète à Los Angeles. On va se balader dans les rues de la ville, en moto bien sûr, nous rendre jusqu'au Mexique, et si possible, terminer par une visite de la société Skynet. Ce voyage sera ponctué de quelques respirations musicales avant de terminer par nos recommandations, et évidemment subjectives, la séquence Actuchronia. Aujourd'hui donc, nous allons mettre en lumière le film Terminator 2, le jugement dernier, réalisé par James Cameron et sorti en salle en 1991. Un classique, un classique de l'anticipation façon chasse à l'homme techno-noir pour s'imaginer les dérapages d'un retour du futur à armes inégales. Un film difficilement classable, une critique sociétale, cinématographique sur les conséquences de déléguer à autrui ce qui est sous notre responsabilité, qui repousse les limites de la catégorisation et du genre. Faut-il se débarrasser des avancées technologiques, détourner de leur fonction originelle et devenue néfaste pour l'homme, ou bien faut-il au contraire faire confiance à nos enfants, qui sauront faire bon usage des créations de leurs aînés ? Messieurs, je vous propose d'aborder tout de suite notre premier sujet. Alors, selon vous, quelles pouvaient être les inspirations du réalisateur et ses intentions autour de cette thématique du soulèvement des machines ? Monsieur Silberman peut-être ?
- Speaker #1
Oui, c'est vrai qu'on pourrait se demander un Android à la maison. Et si ? Il faut voir qu'on parle souvent du point Godwin. Là, on pourrait presque dire le point Turing. Puisqu'il n'y a pas si longtemps que ça, ChatGPT 4.5 vient de réussir le fameux test qui bloquait encore les Androids de Blade Runner. et on file tout droit vers un 2029 comme dans Terminator.
- Speaker #3
Sachant que ce film est effectivement une suite, et c'est véritablement le point fort de ce réalisateur, James Cameron, c'est de faire des suites absolument époustouflantes. Terminator, évidemment, est inspiré de Metropolis, de Fritz Lang, évidemment, l'intelligence artificielle dans toute sa splendeur, avec ses designs absolument futuristes de ce film des années 20. Allemand, magnifique, popularisé avec cette ville en flammes et ces robots qui détruisent à peu près tout sur leur passage. Véritablement, l'inspiration puissante et réelle de ce Terminator auquel on pense tout de suite.
- Speaker #1
C'est vrai, professeur, vous avez tout à fait raison. Alors, ça vient même, Métropolis, d'une inspiration de cette manifestation de forme du robot qui aura été créé par Karel Capek. dans sa pièce Rour en 1921. Et on est vraiment avec cette idée de... dans les années 1930, d'histoire de robot, où on sera peut-être plus à la manière de Frankenstein. On ne cherchera plus à recréer un homme de façon...
- Speaker #3
Alors après, c'est comme un écho... C'est un écho également au film de Chaplin des temps modernes, où finalement la machine remplace l'homme, déjà pour le travail, et ensuite, finalement, dans la séduction, dans la pensée, dans la représentation.
- Speaker #1
Oui, oui, non, mais vous avez tout à fait raison, professeur. Il faudra voir que Merci. Les Pulp vont fourmiller d'histoires à propos de robots, jamais vraiment super super. Et il faudra attendre que l'un des éditeurs de Pulp demande à Isaac Asimov de venir remplir les pages de ses feuilletons. Et puis en 1942, Isaac Asimov va exposer ses fameuses trois lois de la robotique. où... où chaque robot doit respecter des règles par rapport à...
- Speaker #2
Dans l'ordre.
- Speaker #1
Dans l'ordre. Alors ça peut être un robot ne peut porter atteinte à un être humain, ni par son inaction permettre à un être humain d'être blessé. Un robot doit obéir aux ordres que lui donnent les êtres humains, excepté si ceux-ci devaient contrevenir à la première loi. Et puis, une troisième loi, un robot doit assurer... sa propre protection tant que cela n'entre pas en conflit avec la première et la deuxième.
- Speaker #3
Loi mis en avant évidemment dans le film avec Will Smith, I-Robot.
- Speaker #1
Oui, qui est le terme originel. En France, on a transformé ça par les robots, mais pour essayer de ressembler aussi à la traduction du livre version française.
- Speaker #3
Alors dans la version évidemment anglo-saxonne... Les robots tels qu'on les imagine font plus référence aux fantômes, donc aux mannequins finalement, des mannequins animés qu'on voyait dans toutes les boutiques portant le vêtement. Et évidemment, l'inspiration, c'est de les voir se mouvoir et s'animer. Oui,
- Speaker #1
c'est le principe de l'automate.
- Speaker #3
C'est ça.
- Speaker #1
Et bon, on va quand même aller beaucoup plus loin. Alors, grâce à ces John Campbell, vraiment dans les pulps, qui va... qui va... pousser Asimov à aller de plus en plus loin et à essayer de trouver des variantes pour voir comment les robots pourraient même défier les fameuses lois qui l'ont été ordonnées.
- Speaker #2
D'accord. Monsieur Silberman, est-ce que l'on pourrait considérer que ce film illustre quelque part comment les robots humanoïdes sont appelés à intégrer notre quotidien, notamment pour pallier les difficultés de recrutement dans certains secteurs et aussi le vieillissement général de la population.
- Speaker #3
Vous pensez aux robots qui permettent de passer l'aspirateur ?
- Speaker #2
Non mais pas que professeur, pas que. Vraiment quelqu'un qui aide, qui soulage et qui finit par se rendre indispensable. Donc du coup on optimise et puis bim ça dérape, non ?
- Speaker #1
C'est un peu ça. C'est vrai que dans les années 80, et on le verra encore plus dans les années 1990, qu'on appelle souvent la décennie robotique. Typiquement avec Terminator, le premier du compte qui sort en 1984, l'intelligence artificielle, qui est de l'assistance à l'intelligence, ne va plus simplement battre l'humain aux échecs. On voit déjà un grand combat en 1988 où Deepthrow va gagner... Un prix en tant que premier hologramme qui va avoir un niveau grand maître jusqu'à battre
- Speaker #2
Gary Gasparov en 1997.
- Speaker #3
Avec l'ordinateur Big Blue, mais qui est un programme et une construction informatique absolument géniale.
- Speaker #1
Et donc on commence à voir avec ce fameux film de Terminator, la domination des robots sur les humains.
- Speaker #2
Et qui échappe aux fameuses trois règles. Exactement.
- Speaker #3
Alors évidemment qui était abordé dans Blade Runner, mais finalement l'intelligence était incarnée. La force de Terminator c'est de la désincarner. On parle de Skynet, une espèce d'intelligence artificielle autonome mais pas vraiment située dans l'espace. Oui,
- Speaker #1
et on vient d'apprendre...
- Speaker #3
Le professeur d'internet évidemment.
- Speaker #1
Tu as tout à fait raison professeur. On vient d'apprendre que le directeur d'OpenAI... Chat GPT, vient de demander à ce qu'on ne dise plus merci et s'il te plaît dans les promptes et les échanges avec Chat GPT parce que ça consomme énormément des millions de dollars par an le fait de traiter l'information d'énergie. Et du coup, ça...
- Speaker #3
Une conséquence absolument fâcheuse parce que si on perd toute courtoisie, que va devenir l'humanité ? Tant de bois.
- Speaker #2
Et en même temps, par là même, si on ne dit plus s'il vous plaît et merci, on distingue totalement le robot d'un être humain. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose, si.
- Speaker #3
Oui, mais si finalement on tend vers l'intelligence, on aurait une intelligence absolument glaciale.
- Speaker #1
On estime... Vous aviez abordé le film I-Robot, avec Will Smith, où on suspecte qu'un robot soit malhonnête. Dans Terminator, le robot est un tueur. Je vous invite bien sûr à voir le film Ex Machina.
- Speaker #2
C'est identifiable.
- Speaker #1
Les robots sont plus vrais que nature. Et on estime que d'ici à 2030, jusqu'à 40% de nos tâches quotidiennes seront exécutées par des robots et automatisées. Donc, on va vraiment sur une pente glissante. Et ce qu'on observe aussi, c'est qu'avec l'intelligence artificielle, elle se dévoie parce qu'on fait tricher les bases de données. des intelligences artificielles, donc à force, elles deviennent malsaines.
- Speaker #2
Elles sont corrompues.
- Speaker #1
Elles se corrompent, vous avez tout à fait raison Pénélope.
- Speaker #3
Au contact de l'humain bien sûr, parce qu'après c'est la boue verte.
- Speaker #2
On est quand même bien d'accord que la corruption vient de l'humain. Ah oui, c'est le biais. Puisque je vous ai au bout du micro, monsieur Silberman, voudriez-vous nous présenter votre activité quotidienne s'il vous plaît ? Oui,
- Speaker #1
alors merci. C'est vrai que je passe mon quotidien à chercher des points d'autonomie énergétique sur des robots, en analysant par exemple ce qu'on va appeler des biais cognitifs engendrés. Par exemple, le fait de faire des petites économies d'énergie sur le robot, parce que je cherche à essayer de créer une sorte de sobriété dans l'écosystème de la robotique.
- Speaker #3
Un peu comme des massages.
- Speaker #1
Par exemple. Mais moi, ce que j'observe, c'est est-ce que ça ne va pas créer des carences, des ralentissements ou des troubles de l'humeur du robot ?
- Speaker #2
Des troubles de l'humeur du robot ?
- Speaker #1
Oui, oui, oui.
- Speaker #3
Avec des fuites d'huile.
- Speaker #1
Sachez que la cobotique, c'est de la robotique collaborative. D'accord.
- Speaker #3
C'est différent du cobi-do.
- Speaker #1
Mais le grand problème pour la pérennité d'un robot, c'est comme vous l'avez dit, c'est l'être humain. Nous sommes obligés de former les ingénieurs à faire accepter le robot. Et souvent, c'est encore qu'un bras articulé.
- Speaker #2
Oui, c'est un morceau de robot.
- Speaker #1
Oui, à une équipe sur une ligne de production industrielle. Parce qu'on voit que des agents se sentent dépossédés de leur tâche de travail et vont essayer de saboter le robot. Donc la cobotique, moi, c'est vraiment mon travail d'essayer non seulement de chercher à les rendre les plus autonomes possibles, mais surtout à faire accepter les robots dans leur milieu de travail.
- Speaker #2
Et là, vous êtes basé où ? Ce travail est effectué où ?
- Speaker #1
Alors je travaille avec le laboratoire et l'EAD de psychologie cognitive et ergonomique et puis avec les équipes de Polytech Dijon basé sur le Creusot dans leur nouveau bâtiment
- Speaker #3
Ubengo. Et c'est plutôt bien payé ?
- Speaker #1
Moi je fais ça plus pour l'avancée de la science et empêcher que ce fameux film Terminator n'arrive. Oui bon... C'est vrai qu'on voit des robots, je pense à Asimo de chez Honda en 2000, ou il y a le Nao en 2006, je pense à Boston Dynamics qui a développé Atlas, où on a vraiment des robots qui peuvent courir, sauter, danser. Atlas fait 85 kg pour 1m75. On arrive vraiment à un équivalent.
- Speaker #3
Nao était un vrai succès quand même commercial, Exo.
- Speaker #1
commercial pas tant que ça, mais c'est un...
- Speaker #3
On le voyait quand même souvent.
- Speaker #1
Dans les émissions télé.
- Speaker #2
C'était une vitrine.
- Speaker #3
Et puis il était capable de se mouvoir seul, de se redresser, même s'il était bousculé, il y avait quelque chose d'assez autonomisant.
- Speaker #1
Tout à fait. Et puis, alors, maintenant, il y a Dyson, qui est en train de... qui a fait des aspirateurs, des sèches-cheveux, mais aujourd'hui, ils sont capables...
- Speaker #3
Et des machines à laver.
- Speaker #1
...de mettre un bras articulé pour aspirer les miettes sur le canapé, et puis il y a une...
- Speaker #3
Ah, ça me servait à ça, je...
- Speaker #1
Il y a une version pour ranger les assiettes dans le meuble. Donc on a des robots d'assistance pour la cuisine, pour les seniors qui ont besoin de câlins. Donc ils ont des capteurs sensoriels.
- Speaker #3
Mais alors, est-ce que c'est vous qui êtes responsable de la création de ce cheval incroyable de chez Kawasaki ? Ah,
- Speaker #1
alors, non, non, non, non, non, non, non, non, non.
- Speaker #3
Il va bientôt révolutionner quand même la marche à pied.
- Speaker #1
Tout à fait. on y... ça se... Alors ça se pilote comme une moto mais comme les sensations d'un cheval. Et c'est vrai que Kawasaki va révolutionner le transport avec un moteur à hydrogène. Donc ça va sortir, je pense, pour l'exposition universelle au Japon. Tout à fait.
- Speaker #2
Et du coup, vous pouvez aussi envisager les fameux robots conducteurs de taxi, comme on les voit dans Total Recall ?
- Speaker #1
C'est la même problématique. C'est-à-dire qu'on a beau barder de systèmes de vision pour que les intelligences artificielles puissent anticiper et réagir, mais le gros problème, c'est si un être humain donne un coup de volant sur son propre véhicule, le robot ne peut pas l'anticiper. C'est des tests qui sont essayés sur l'autoroute de Californie depuis les années 50.
- Speaker #3
Actuellement, en Californie, il y a énormément de compagnies de taxi autonomisées.
- Speaker #1
Tout à fait.
- Speaker #2
Donc on est quand même bien d'accord qu'il y a une partie de l'humanité qui va se sentir spoliée de travail, puisque remplacée.
- Speaker #3
Voilà, en préfondant mentalement, est-ce que les êtres humains rêvent de travail ? Je n'en suis pas sûr. Enfin, certains, peut-être.
- Speaker #2
Bon, vous travaillez dans la fonction publique, mon fils ?
- Speaker #3
Non, c'est peu, mais je ne renoncerai pas. Et donc, monsieur Silverman ? Oui,
- Speaker #2
pardon, revenons peut-être sur le film, si vous le voulez bien. Avec qui travaillait Cameron déjà pour les... les tests des postes sur les différents films. C'était pas Roger Corman, c'est ça ?
- Speaker #1
C'est vrai qu'il a travaillé sur les productions de Roger Corman. Je pense à New York 97, par exemple.
- Speaker #3
Avec Snake Pixon.
- Speaker #1
Et pour la petite histoire, James Cameron s'est inspiré d'un épisode de Au-delà du réel, La main de verre, où il y a un robot qui voyage dans le temps pour sauver la race humaine. Je pense aussi à un épisode de Star Trek, Contre-temps. où McCoy retourne au XXe siècle. Et puis, beaucoup, c'est une inspiration de Ellison, un auteur de nouvelles et de scénarios, qui avait écrit une autre histoire pour Au-delà du réel, baptisée Soldier, Le Soldat. Et apparemment, il y a eu une petite transaction et une mention de son nom. dans la fin du film.
- Speaker #2
D'accord, oui,
- Speaker #1
pour éviter des soucis juridiques.
- Speaker #2
D'accord. Je vous remercie beaucoup monsieur Silberman. Tout de suite, les choses sont beaucoup plus claires. Je vous propose de passer à notre sujet numéro 2. C'est le Mitch and Pitch. Que là je vais penser intitulé Terminator remanié. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Si l'un de vous voulait bien me faire le pitch du film, s'il vous plaît.
- Speaker #3
Oh, avec plaisir.
- Speaker #2
Encore dit, s'il vous plaît.
- Speaker #3
Oui, ça vous humanise terriblement, surtout avec vos formes superbes.
- Speaker #2
Je vous remercie, professeur.
- Speaker #3
Je ne vous les ai jamais dit, mais ça me trouble à chaque fois. Et donc, Terminator 2, puisque c'est la suite, d'où le 2. Il s'agit d'abord et avant tout d'un thriller maigre et lugubre mettant en scène un homme inarrêtable qui poursuit une femme effrayée mais pleine de ressources. Le T-800 est un tueur implacable dont la veine de Michael Mears dans Halloween. L'idée de départ est qu'à un moment donné, entre 1984 et 2029, les Etats-Unis ont confié l'ensemble de leur système de défense militaire à Skynet. Un jour... Skynet a atteint la super-intelligence, un esprit qui lui est propre, et a déclenché une guerre nucléaire mondiale. Évidemment en provoquant la Russie, la Russie répondant aboutit à l'apocalypse nucléaire. Et donc ces survivants de l'humanité ont alors mené une rébellion de plusieurs décennies contre l'armée des robots de Skynet, jusqu'en 2029 où la résistance humaine est sur le point de remporter la victoire grâce au leadership. de John Connor. Skynet, on voit alors un T-800 incarné par Arnold Schwarzenegger en 1984 pour tuer Sarah Connor, incarnée par Linda Hamilton, la future mère de John Connor, avant qu'elle ne tombe enceinte, évidemment, avant l'existence même de John Connor. La résistance réagit en renvoyant Carl Rees, incarné par Michael Biehn, pour arrêter le T-800 et sauver Sarah. Et donc le génie de Terminator 2 C'est de ne jamais donner au spectateur ce qu'on suppose qu'il attend. Mais bien de deviner comment le surprendre.
- Speaker #1
Alors c'est vrai qu'avec les robots tueurs et son système d'intelligence artificielle...
- Speaker #2
Qu'on le coupue. Vous dévoyez.
- Speaker #3
Alors après, on peut quand même comprendre qu'un système informatique qui souhaite survivre se défend. Et donc si l'humanité veut la déconnecter ou la détruire, elle réagit contre l'humanité. Donc quelque part, c'est l'entropie.
- Speaker #1
Oui, mais c'est vrai que James Cameron prend une sorte de recette. Il reprend tout ce qui a bien marché dans l'opus précédent. Il avait fait Aliens, qui aidait déjà à l'époque la meilleure suite de films qui existe. Il a fait aussi Abyss, dont il va s'inspirer pour faire l'autre personnage dans Terminator 2. Donc, il rajoute des choses qui fonctionnent. Il détruit les codes. Et puis ce Terminator, même si c'est un méchant, un tueur, parce que Terminator 1, c'est un peu un film d'horreur quand même.
- Speaker #3
Terminator 2 est quand même un road movie. Les personnages passent leur temps à fuir.
- Speaker #1
Oui, mais on est sur une autre mythologie qui est fascinante parce qu'il ne renonce jamais.
- Speaker #2
C'est Terminator 2. Oui,
- Speaker #1
tout à fait. Et donc, il aura mis 7 ans pour préparer le retour. Et tout le monde se demandait s'il allait pouvoir se réinventer. Et c'est là où, en 1995, un Skynet qui n'a pas pu éradiquer Sarah Connor va envoyer un autre robot d'une nouvelle génération pour éradiquer John Connor, le futur chef, mais quand il est enfant. Et donc, voilà. Edouard Furlong l'acteur et donc à l'époque au début du film Linda Hamilton elle est dans un hôpital psychiatrique et voilà l'histoire repart de plus belle les mêmes propos et en même temps un pitch totalement très simple mais totalement différent
- Speaker #3
Un film assez efficace qui finalement est plutôt réaliste, se mettant en fait dans cette hypothèse que des robots peuvent venir du futur, comment réagirait-on donc à l'époque, dans les années 80 ou dans les années 90 ? Et avec des suites assez simples, la meilleure façon d'échapper à ces robots évidemment c'est de les fuir. Et les personnages passent leur temps à leur échapper en fait, ils ne sont jamais véritablement dans leur confrontation. Ils pourraient utiliser des armes extrêmement puissantes pour les détruire, ils ne le feront pas.
- Speaker #1
Alors c'est vrai Pénélope, vous parliez d'un Terminator remanié, peut-être upgradé. Ici, le Terminator qui initialement est un robot de métal sur lequel on aura mis de la chair humaine.
- Speaker #2
Une encoche cinétique.
- Speaker #3
Donc qui est facile à incarner par un acteur un peu musculeux.
- Speaker #1
Tout à fait. qui est... Sauf que le nouveau méchant, le T-1000, c'est une nouvelle étape avec un... un Terminator en métal liquide.
- Speaker #3
Avec une incarnation assez lisse au niveau de l'acteur en question.
- Speaker #2
Mais là, pour le coup, si la suite s'est fait un tout petit peu attendre, c'est que, comme d'habitude, Cameron a attendu d'avoir les outils technologiques pour atteindre le niveau d'effet spéciaux qu'il souhaitait.
- Speaker #1
Tout à fait, vous avez tout à fait raison. Il aura fallu qu'il fasse des tests dans Abyss pour pouvoir recréer cette... structuration d'êtres en forme liquide.
- Speaker #3
En gardant toujours un esprit assez réaliste et sans avoir des images de synthèse qui soient aussi trop inesthétiques.
- Speaker #1
Il y a 3 minutes 30 de T-1000 liquide dans le film. Mais ça aura demandé plus de 300 plans truqués de remonter tous les plans en post-prod.
- Speaker #2
Et c'est ce qui marque quand même vraiment beaucoup. avant... au visionnage du film, c'est vraiment des images spectaculaires qui vont rester dans l'esprit du spectateur.
- Speaker #3
Avec cette image fantastique du personnage en métal liquide qui épouse la forme d'un sol en damier et qui s'incarne dans l'acteur Sean Patrick.
- Speaker #2
Et quand il est coincé avec son arme, il souhaite passer les barrières. Décidément, ça m'a vraiment beaucoup marqué. On n'a pas parlé des combats de robots, j'aimerais qu'on les... Une petite anecdote.
- Speaker #1
S'il vous plaît. Dans les deux films, à chaque fois, Arnold Schwarzenegger traverse une vitrine à la fin du premier combat entre les personnages qui viennent du futur. On dépasse le côté fragile. de ce robot qui est quasiment indestructible mais qui arrive à être détruit à la fin du premier Terminator et on passe à une super-héroïne un peu badass avec celle de Sarah Connor qui devient une vraie héroïne bulledée dans Terminator 2.
- Speaker #3
Et qui s'entraîne tous les matins dans sa chambre de l'asile alors qu'effectivement, Norch Fasselheger a une certaine fragilité. Il se fait dépasser complètement par le T-1000 et projeté comme un vulgaire fétude.
- Speaker #2
de paille. Cameroun a totalement entre guillemets renversé les rôles. Elle est plus attentiste c'est elle qui va ensuite mener la danse ça c'était vraiment intéressant.
- Speaker #3
La surprise évidemment avec un bon cliffhanger.
- Speaker #2
Ah écoutez, merci messieurs, c'était passionnant. Je vous propose maintenant une petite respiration musicale, directement inspirée bien sûr par notre sujet du jour. Je veux dire, You Could Be Mine, interprétée par les Guns N' Roses.
- Speaker #4
Sous-titrage Soci
- Speaker #0
Ne cherchez pas à changer de station, vous êtes bien sur Uchronia, les chroniques du temps latin. Alors professeur, il me semblait que vous vouliez partager avec nous une de vos séquences préférées, le culte homatique.
- Speaker #1
Ah oui, le jugement dernier, c'est important, c'est le jour où se manifestera aux hommes le jugement de leurs actes, leurs paroles et leurs intentions, devant Saint-Pierre bien sûr, parce que ce film est avant tout un film sur la morale. Tuer un homme devant ses enfants, ça paraît complètement impensable et pourtant on se pose la question, puisque si c'est la solution pour éviter l'apocalypse, le ferait-on ? Et ça c'est toute la dialectique du film. Finalement on finit par se comporter comme des chiens dans une cave. C'est troublant.
- Speaker #2
C'est vrai que vous avez raison professeur. C'est un film sur la morale. Je pense à cette scène d'ouverture du film qui a coûté... l'équivalent de tout le premier film.
- Speaker #0
Ah oui, d'accord.
- Speaker #2
Donc on est sur près de 53 millions de dollars pour une scène qui se passe dans le futur, où vous avez plusieurs Terminator, et des avions, et des...
- Speaker #0
Qui durent assez peu, finalement.
- Speaker #2
Qui durent assez peu, mais qui...
- Speaker #1
Avec des Terminator T-800 qui sont sans leur squelette de peau et... et de tissu humain. Ce ne sont que les exosquelettes métalliques des T-800 qui se battent contre les hommes à coups d'armes laser.
- Speaker #2
Oui, oui. Non, on est vraiment dans une révolution du film d'action. On en prend plein les yeux. C'est mélangé avec des maquettes en miniature, des effets visuels. Il y a les tirs au laser. Non, non, c'est vraiment révolutionnaire.
- Speaker #0
Et spectaculaire.
- Speaker #2
Et spectaculaire. et Alors on est dans une époque, pour moi je pense que c'est une société très violente aux Etats-Unis, ce sont les années Reagan, le besoin de réaffirmer des valeurs morales, traditionnelles, l'Amérique est de retour. On pourrait avoir l'impression que le discours est contemporain de notre époque.
- Speaker #1
Alors qu'à l'époque il faut quand même s'imaginer que Ronald Reagan a décidé sur un coup de tête de bombarder Kadhafi.
- Speaker #2
Entre autres, oui. Mais c'est vraiment l'idée de... Il faut faire un bras de fer géopolitique et débrider les envies militaires.
- Speaker #1
Et de montrer sa force, sa force physique et morale.
- Speaker #2
Et donc on va avoir une pléiade de films et même de mises en place de séries qui vont exacerber la menace étrangère sur les valeurs américaines.
- Speaker #1
Mais surtout, en réponse de la part des Etats-Unis, la liberté de la violence et de la... et... Et de la vengeance presque, moins que de la justice finalement.
- Speaker #2
C'est vraiment la loi et l'ordre qui, dans un futur immédiat, met en place, alors dans ce film, le Terminator 2, des scènes d'action époustouflantes. Je pense à la course-poursuite en moto dans le déservoir, la fuite de l'asile psychiatrique, l'invasion chez Skynet, le road trip vers le Mexique, la course-poursuite sur l'autoroute.
- Speaker #0
N'en dites pas trop, n'en dites pas trop.
- Speaker #2
mais c'est pour montrer que On est vraiment dans une révolution du cinéma. On n'est plus dans le petit film de genre, le petit film d'horreur.
- Speaker #1
Avec toujours ce mélange entre scène d'action réelle, cascade spectaculaire, explosion et images de synthèse pour amplifier, fluidifier ces éléments mis en scène, supprimer certains éléments qui pourraient être gênants et ainsi amener un maximum de dynamisme et d'images léchées. Parce que ce film est quand même très très beau.
- Speaker #0
Il est de 91 et quand on le revoit Sincèrement, c'est spectaculaire. Les progrès techniques qu'il a appliqués dans ce film-là sont flamboyants.
- Speaker #1
Et modestes aussi, pour éviter précisément d'avoir des images qui ne passent pas les années. Et qui risquent d'avoir un effet sur année.
- Speaker #2
Et qui donnent un coup de vue à tous les autres films du genre. Je pensais, on avait parlé d'Alien le Retour en 1986. En 1987, c'est Robocop avec Paul Verhoeven. Mais on va sur un autre genre. ses limites. de la robotisation d'un être humain. La même année, John McTiernan...
- Speaker #0
La Robocop, pour le coup, les images ont vraiment mal vieilli. Oui,
- Speaker #2
alors la restauration...
- Speaker #1
C'était aussi un mythe sur la vie éternelle, puisque finalement, l'homme passe de son trépas à une renaissance.
- Speaker #2
Mais on est dans une époque ultra-violente. Moi, je pense à John McTiernan qui fait Predator, 1988, on a Nico. de Andrew Davis avec Steven Seagal qui va casser des bras à tour de jambe. Il y a même Maniac Cop. Donc là, voilà.
- Speaker #1
Qui est un film d'horreur.
- Speaker #2
C'est la police qui risque de faire peur. Et puis Abyss, 1989.
- Speaker #0
Excellent.
- Speaker #2
Et je vous parlais de La loi et l'ordre.
- Speaker #1
Peut-être moins effrayant aussi, puisque c'est un film relativement optimiste sur la capacité aussi des extraterrestres à nous aider contre notre propre bêtise.
- Speaker #2
Oui. Et on oublie souvent que c'est l'époque, 1990, que la fameuse série New York Police Unitière, qui s'appelle Law and Order, avec Dick Wolf, va essayer de vouloir montrer ces Etats-Unis qui reprennent le pas sur la violence et le crime organisé. Et donc, on voit des... des robots qui font ce système de mimétisme. Et donc Terminator devient à la fois un thriller, une histoire d'amour, une rumination sur le libre arbitre, une satire de notre dépendance à la technologie.
- Speaker #1
Oui, et puis une fuite en avant. Il s'agit d'avoir des héros qui, échappant à leur destin et la mort certaine au contact du T-1000, veulent persuader de pouvoir aussi transformer l'avenir. par l'assassinat et finalement l'absence de morale.
- Speaker #0
Et la puissance d'une mère prête à tout pour sauver son fils et par la même sauver l'humanité.
- Speaker #2
Vous avez tout à fait raison.
- Speaker #0
Écoutez messieurs, merci beaucoup. C'était encore une fois captivant. Alors cette fois je vous invite à un nouveau voyage créatif. J'espère que vous serez ravis de l'entendre. C'est L'homme à la moto, interprété par Edith Piaf.
- Speaker #3
Il porte une tête et bottes de moto, un blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos, sa moto qui partait comme un boulet de canon, se met la terreur dans toute la région. Jamais il ne se coiffait, jamais il ne se lavait Les ongles pleins de cambouis mais sur le biceps il avait Un tutoiement de cœur bleu sur la problème Et juste à l'intérieur on lisait « Maman je t'aime » Il avait une petite amie du nom de Marie-Lou On la prenait en pitié, une enfant de son âge Car tout le monde savait bien qu'il aimait tant en retour Sa chaîne de motos bien davantage Il portait des culottes de tes bottes de moto, un clouson de cuir noir avec un aigle sur le dos, sa mante qui partait comme un boulet de canon, te met la terreur dans toute la région. Marilou, la pauvre fille, l'implora, le supplia, dis ne pars pas ce soir, je vais pleurer si tu t'en vas. Mais les montres s'éloignent pareillement dans le bruit de la machine et du tuyau d'échappement. Il bondit comme un diable avec des flammes dans les yeux. Au passage à niveau, ce fut comme un éclair de feu. Contre une arme qui filait vers le midi. Et quand on débarrassa les débris, on trouvait juste cette botte de manteau, son blouson de cuir noir avec un aigle sur le dos. Mais plus rien de ce manteau et plus rien de ce démon qui semait la terreur dans toute la région.
- Speaker #0
Ne changez pas de fréquence, vous êtes bien sûr uchronia. Uchronia, les chroniques du temps latent. Alors juste avant la pause, j'ai beaucoup apprécié, nous étions sur une nécessaire compréhension des archétypes de la machine rebelle impactant notre temporalité. Je vous propose donc désormais de sonder les problématiques générationnelles et technologiques. Je voulais qu'on aborde le sujet de la tech noir et de l'émo science-fiction. Est-ce que l'un de vous voudrait par exemple nous... nous définir la tech noire.
- Speaker #1
Alors, la tech noire, également écrite tech noire, est connue sous les noms de cyber noire. La science-fiction sombre ou noire, appelée néo-noire, est un sous-genre du cinéma de science-fiction. Mélange de film noir et science-fiction. Avec Terminator 2, on dépasse le message classique de la machine intelligente, indigne de mériter notre empathie. Dans le One OK, le robot est méchant. Roi implacable, trop fort. Dans Terminator 2, c'est l'illustration par la scène dans l'asile, lorsque Sarah Connor se retrouve devant l'ascenseur, tombant sur le derrière, repoussant avec ses jambes et ses bras et tout son corps, et essayant de fuir un Arnold Schwarzenegger qui surgit au ralenti de l'ascenseur.
- Speaker #2
Alors que c'est vrai qu'ici, le T800 Arnold Schwarzenegger va devenir... Quelque part, le nouveau robot gentil, elle, elle croit qu'il est encore méchant. Elle ne le connaît pas.
- Speaker #0
Elle ne le sait pas encore.
- Speaker #2
Et tout le film va développer une sorte de... Avec ce Arnold Schwarzenegger qui va devenir presque un père de substitution pour John Connor.
- Speaker #1
Qui le rappelle lui-même d'ailleurs. Il n'est que programmé. Donc s'il est programmé pour protéger John Connor, il ira jusqu'au bout en fait pour protéger John Connor sans se poser la moindre question. Oui.
- Speaker #2
Par contre, il va commencer à essayer de comprendre, d'apprendre comment les humains réagissent, pourquoi ils font ce qu'ils font, un peu comme on pourrait trouver Jules Brunner dans « Mondwest » . Arnold Schwarzenegger s'était extrêmement entraîné pour ne pas déglutir, ne pas cligner des yeux, essayer d'avoir une démarche très légèrement saccadée. pour montrer que c'était le moins d'humanité possible. Et puis, il essaye de proposer des réponses émotionnelles.
- Speaker #0
Mais là, il est pour le coup encouragé par John Connor. Si ce n'avait pas été John Connor, le robot n'aurait absolument jamais changé. On est d'accord.
- Speaker #1
Puisque la programmation du T-800 est d'obéir à John Connor. Si John Connor lui demande d'être plus humain, le T-800 sera plus humain.
- Speaker #0
Commençons petit. On peut évoquer, juste parce que je suis plutôt fan de Linda Amintol dans ce film, où là elle a vraiment le rôle, contrairement au premier épisode, où elle était la proie et elle était donc chassée, où là elle a pris les choses en main, notamment son corps, qu'elle a beaucoup beaucoup travaillé pour toutes ses scènes d'action.
- Speaker #1
C'est la beauté de la salle de musculation, ça c'est sûr.
- Speaker #0
Et elle a un corps absolument splendide. Vous me le disiez encore il n'y a pas cinq minutes, professeur.
- Speaker #1
Avec des paillettes dans les yeux d'ailleurs. Mais après c'est quelque chose de très très fréquent chez James Cameron de mettre en avant des héroïnes féminines en capacité de botter le derrière à bon nombre de créatures et robots divers et variés.
- Speaker #0
Je voulais qu'on aborde aussi, pendant qu'on est là, les questions qui sont liées cette fois au temps, voire à une certaine atemporalité.
- Speaker #2
C'est vrai que... Le temps, c'est toujours vécu et relié à notre conscience. Il y a le temps du souvenir, le temps créateur, il y a le temps réel, qui réduit souvent notre liberté, notre cohérence, et où on va faire appel à la mémoire que le sujet appréhende. Et donc, quand tout ça s'est bousculé, il y a une problématique sur le futur avec une dimension dynamique qui nous étonne, qui peut créer des troubles psychiques d'attention. Et alors ça c'est ce qu'on retrouve souvent en psychologie, les mécanismes, les composantes qui reposent sur les aspects du temps qui peuvent, si le passé ne passe pas et que le présent est fait de fantômes, la réalité immédiate elle est insatisfaisante et ce phénomène de répétition peut amener à la folie, à des moments de vie qui ne produisent plus de la vie, du positif, du constructif. Et donc là, ça devient dangereux et ça enferme le sujet dans une logique mortifère. C'est tout à fait ce qu'on trouve avec Sarah Connor quand elle est en prise dans l'asile. Et je vous recommande la version uncut où James Cameron rajoute des scènes dans l'hôpital, qui sont coupées pour des raisons de script et de logique.
- Speaker #1
de fluidité sur le montage mais il est certain de sadisme évidemment des équipes d'infirmiers vis-à-vis de sarah connor bien sûr qui éclaire davantage son comportement parce que bon c'est l'amour conjugal et l'amour maternel sont quand même au coeur du cinéma de james cameron qui est quand même un moraliste Et il a besoin de s'opposer à un monde froid, glacial, en mettant de l'âme, de la chair, même si évidemment tous ses films sont jonchés de cadavres. Et avec cette scène évidemment de début de Terminator 2 absolument glaçante, où on voit des T-800 écraser en fait des crânes humains.
- Speaker #2
Alors c'est là où vous avez raison professeur, c'est que peut-être pour conclure sur cet aspect là, Euh... Ce qui reprend le côté film d'horreur comme dans le premier, ça va être dans des scènes, je pense à la scène des beaux-parents de John Connor, où le T-1000 imite la voix de la mère de la famille d'accueil.
- Speaker #1
Et comment va-t-on le faire ?
- Speaker #2
Et on est dans une scène digne de Vendredi 13, avec un effet gore. Mais c'est très spectaculaire. Sans spécialement qu'il y ait du sang qui gîte partout.
- Speaker #0
C'est ça, c'est court.
- Speaker #2
Il est très court.
- Speaker #1
Et ça sert le propos.
- Speaker #2
Et ça sert le propos avec un effet de surprise.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #2
Et ça ne va pas trop loin.
- Speaker #0
Tes parents sont morts. Écoutez, merci pour ces éclairages. Messieurs, je vous propose encore une autre respiration. Et cette fois-ci, ce sera avec George Thorogood and the Destroyers. Bad to the bone. Ne cherchez pas à changer de radio, vous êtes bien sur Uchronia. Uchronia, les chroniques du temps latent. Alors, cher monsieur Silberman, je ne sais pas si vous connaissez le professeur McLoughlin, mais il a encore une surprise pour nous, et cette fois-ci, il va nous permettre d'accéder à son McLoughinarium. S'il vous plaît, professeur ?
- Speaker #1
Allons-y, et pardon pour le bruit, c'est toujours aussi compliqué à mettre en place, mais le temps de faire descendre le studio, et ainsi d'aller au sous-sol.
- Speaker #0
Bunkerisé,
- Speaker #1
le sous-sol bunkerisé. Oui, pour être protégé contre des missiles atomiques. On ne sait jamais, Skynet est peut-être effectivement une réalité.
- Speaker #0
Déjà là, et il est partout.
- Speaker #1
Évidemment, c'est bien ce qui est effrayant d'ailleurs.
- Speaker #0
C'est vrai que c'est bruyant, vous auriez quand même pu dire à votre ami Eiffel de mettre un peu plus d'huile dans les rouages.
- Speaker #1
Oui, mais l'idée c'est d'avoir un appareil qui dure et qui puisse être pérenne, c'est peut-être ça finalement. La protection de l'environnement, avoir des objets fiables et stables dans le temps.
- Speaker #0
Et qui durent longtemps.
- Speaker #1
Pourquoi pas. C'est un souhait. Bon alors, l'idée c'est aussi de pouvoir, évidemment, d'aller dans le passé pour pouvoir modifier, ne serait-ce que le présent, puisque le présent est un peu compliqué en ce moment. Donc on a des ambitions. Et donc on va essayer d'agir quand même pour notre... notre environnement. Est-ce que je peux vous solliciter, Dr. Silberman ? J'aurais une mission de la plus haute importance à vous soumettre.
- Speaker #2
Ah ah ! Dites-moi tout.
- Speaker #1
Voilà, alors j'ai conçu en fait un mode de voyage temporel un peu comparable quand même à ce qui se fait dans Terminator. Et donc vous serez déplacé au sein d'une bulle temporelle, évidemment nue comme un verre. Donc je vous demanderai de vous déshabiller. On peut se retourner si vous voulez.
- Speaker #2
Mais c'est pour quoi faire ? Parce que moi je ne suis pas un soldat.
- Speaker #1
Bien sûr que non, mais vous êtes un scientifique et vous êtes en capacité de réagir par rapport à l'imprévu. Et nous avons l'opportunité de vous envoyer en 1992 au Plaza Hotel à New York City pour sauver Macaulay Culkin d'un terrible traumatisme psychologique et Chris Columbus d'une expulsion aussi du territoire américain. En effet, il faudrait détourner l'attention des protagonistes du film Home Alone 2, où Maman j'ai encore raté l'avion, de Donald Trump, propriétaire de cet hôtel, au moment du tournage, voilà.
- Speaker #0
Vous êtes d'accord ?
- Speaker #2
C'est parce que j'avais fait des opérations psychologiques, c'est pour ça ? Donc rappelez-moi, qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
- Speaker #1
Vous allez devoir vous mettre tout nu, surtout déjà, pour rentrer dans la bulle spatio-temporelle. Elle est assez petite, donc il faut vraiment se mettre la tête dans le... dans les genoux.
- Speaker #2
D'accord, il faut que j'enlève ma montre ?
- Speaker #0
Ah tout !
- Speaker #1
À poil ! Tout !
- Speaker #2
Eh ben c'est parti !
- Speaker #1
Non, non, vraiment vous enlevez votre slip s'il vous plaît.
- Speaker #2
D'accord !
- Speaker #1
Excellent !
- Speaker #0
Je trouve que vous vous y prenez du plaisir professeur.
- Speaker #1
Je le trouve quand même très musclé.
- Speaker #0
Ah oui, vous êtes jaloux en fait.
- Speaker #1
Ça me rappelle Linda Hamilton.
- Speaker #2
Je me pose là, je bouge plus, c'est ça ?
- Speaker #1
Encore plus petit, vraiment la tête dans les genoux.
- Speaker #2
D'accord !
- Speaker #1
Allez ! Encore un peu plus profond... Attends, voilà. Non, ça ne rentrera pas là. Attendez, je vous pousse avec le pied. C'est parti ! Attention, ça brûle les cheveux.
- Speaker #0
Vous êtes sûr de vous, professeur ?
- Speaker #1
Je ne sais pas, on verra bien.
- Speaker #2
Je reviens comment ?
- Speaker #0
On vous appelle !
- Speaker #1
Bon ben voilà.
- Speaker #0
Vous êtes sûr de votre programmation, professeur ? J'ai un petit doute là, quand même.
- Speaker #1
J'ai inventé pour Skynet le T404. En 1990, testant la connexion au réseau militaire Internet, ça avait marché. Mais la lourdeur des mises à jour faisait planter le CPU.
- Speaker #0
Vous avez corrigé ça ?
- Speaker #1
En cherchant à modifier une ligne dans le BIOS. C'est devenu la fameuse erreur...
- Speaker #0
T404.
- Speaker #1
Mais bon, je dois corriger quand même cette erreur de programmation pour le salut de notre humanité, donc j'espère que notre bon docteur Silberman y arrivera, sinon j'enverrai quelqu'un d'autre.
- Speaker #0
C'est surtout que là, on arrive au terme de l'émission et du coup j'ai perdu mon invité.
- Speaker #1
Eh bien, c'est le moment d'actu cronia, je crois.
- Speaker #0
Ah oui, c'est ça, je vous remercie, donc je vous remercie professeur.
- Speaker #1
Je vous en prie.
- Speaker #0
Et je remercie M. Silberman en espérant qu'il m'écoute de là où vous êtes.
- Speaker #1
Peut-être qu'on verra une petite apparition dans le film « Maman, j'ai raté l'avion 2 » normalement juste derrière l'escalier principal.
- Speaker #0
Un petit Ausha ?
- Speaker #1
D'accord. Et normalement il est nu.
- Speaker #0
Eh bien, merci professeur, merci monsieur Silberman. Merci à notre metteur en ondes, El Franquito Delwood. Et pour conclure, chères auditrices et chers auditeurs, place maintenant à la magie d'Actuchronia. Pour aller plus loin sur cette thématique et explorer votre côté robot, Nous vous invitons à voir, revoir, visiter ou lire, alors voir et revoir surtout l'Ultra HD Blu-ray Terminator 2 Master 4K sorti chez Studio Canal en 2018 si vous avez les possibilités. Le T2 3D Battle Cross Time sorti en 1996. Lisez, lisez, lisez. Lisez Isaac Asimov, le cycle des robots, le tome 1 Les robots aux éditions J'ai lu qui est ressorti en 2020. James Cameron et Randall Frex ont pondu l'histoire de la science-fiction chez Manabooks en 2019, la revue Bifrost, le numéro 117, notamment leur dossier Harlan Ellison, le cri de la science-fiction. C'est sorti aux éditions Le Bélial en janvier 2025. Lisez également Sean French, BFI, Terminator, le numéro 17 chez Akileos, sorti en 2019, John Harkuidi, The Terminator. Tempest, chez Dark Horse Comics, 1991. D'ailleurs, je trouve que la couverture ressemble étrangement à notre invité dans votre boule, professeur. Rappelez-vous, on n'est pas forcément l'image que vous percevez de nous. Mesdames et messieurs, c'est le moment de nous quitter. J'ai hâte de vous retrouver pour un prochain épisode d'Uchronia. En attendant, vous pouvez nous écrire à l'adresse mail : uchronia1984@gmail.com Le tout en minuscules. Retrouvez-nous en podcast sur toutes les plateformes et en particulier sur Ausha et sur le site de Radio Campus. Et pour les prochains épisodes en FM sur le 92.2, sur le DAB+, sur tous les postes modernes, en direct live sur le site www.radiodijoncampus.com. Ucronia, les chroniques du temps l'attend.
- Speaker #5
Hum ?
- Speaker #2
Radio-Campus, 92.2
- Speaker #1
Ça c'est la meilleure que j'ai jamais entendue !