- Speaker #0
Hello à tous, j'espère que vous allez bien, que vous passez une bonne matinée, une bonne après-midi ou une bonne soirée. Pour ce nouvel épisode de podcast, j'ai la choix de vous présenter Camille, la fondatrice de la marque de thé matcha Anatae. Durant cet épisode, vous allez pouvoir en savoir davantage sur qui est Camille, quel a été son parcours, pourquoi elle a décidé de fonder cette entreprise de thé matcha, quel a été tout le processus, mais le plus important... Comment fait-elle pour prendre soin de son bien-être au quotidien ? J'espère que cet épisode va être inspirant pour vous. N'hésitez pas à me laisser un commentaire, à me laisser votre avis à la fin de cet épisode pour me dire ce que vous en pensez. Et comme je vais publier cet épisode le 30 décembre, je voudrais dès à présent vous souhaiter une bonne fête de fin d'année, beaucoup de bonheur, la santé, la joie, la paix, bref, que des bonnes choses. que cette nouvelle année soit douce et belle pour vous. Bonne écoute !
Bienvenue dans Un nuage de bien-être, le podcast qui te guide vers une vie équilibrée et épanouie dans tous les aspects de ton existence. Je suis Jessica Exilie, coach bien-être et naturopathe. Mon intention... t'aider à trouver ou retrouver une vie épanouissante basée sur divers piliers fondamentaux du bien-être. À travers des épisodes inspirants et pratiques, nous explorons divers sujets liés à la santé au naturel, la gestion émotionnelle et mentale, en passant par la gestion des finances, l'épanouissement professionnel et bien d'autres choses encore. Rejoins-moi pour des conversations enrichissantes et des conseils concrets et laisse-toi inspirer à créer la vie que tu mérites, que tu cherches à cultiver la paix intérieure à améliorer ta santé ou à trouver du sens dans ta vie, un nuage de bien-être est là pour t'accompagner dans ton voyage vers un bien-être global et durable.
Bonjour Camille !
- Speaker #1
Bonjour, enchantée !
- Speaker #0
Bienvenue dans mon podcast Un nuage de bien-être. Comment tu vas ?
- Speaker #1
Merci beaucoup. Écoute, ça va très très bien. Et toi ?
- Speaker #0
Ouais, super, merci. Pour ce podcast, je t'ai demandé de participer parce qu'en fait, je connais ta marque depuis un moment déjà, ta marque de matcha, Anathaé. Et je t'ai découverte dans le podcast d'Isadora et Marisa.
- Speaker #1
Ah, super. OK.
- Speaker #0
Oh, ouais. C'est de là, en fait, que j'ai voulu tester et j'ai beaucoup aimé ton parcours. Et je trouve que ça va être inspirant pour mes auditeurs. Donc,
- Speaker #1
voilà. Merci beaucoup. En fait, tu as vu une vidéo qu'elles ont fait sur YouTube dans laquelle j'apparais, c'est ça ?
- Speaker #0
Oui, alors elle l'avait aussi en podcast sur Apple Podcast et moi je l'ai connue de là.
- Speaker #1
Ah d'accord, ok, tu vois je ne savais même pas. Bon mais parfait.
- Speaker #0
Pour commencer, j'ai une question un peu favorite. Si tu veux, moi je suis une personne qui aime la gourmandise, qui aime se faire plaisir, mais en se prenant soin de soi. Du coup, pour commencer, j'aimerais savoir quelle est ta boisson gourmande favorite ?
- Speaker #1
Bon là c'est facile. Ouais c'est ça. Je vais répondre le matcha latte. Le matcha latte avec du lait d'avoine. bien mousseux c'est vraiment ma boisson favorite c'est vrai que parfois on me dit bon toi Camille le matcha ça doit un petit peu maintenant te gaver j'imagine que tu n'en bois plus au quotidien non non j'en bois encore tous les jours j'adore ça donc je dirais le matcha latte les d'avoine super
- Speaker #0
et tu prends ça à n'importe quel moment de la journée ou tu as un moment favorite ?
- Speaker #1
bien en milieu de matinée une petite pause en milieu de matinée c'est parfait pour moi super merci
- Speaker #0
Est-ce que tu peux te présenter pour mes auditeurs ?
- Speaker #1
Oui, bien sûr. Je m'appelle Camille Becerra, je vais faire 31 ans. Je suis originaire de Perpignan, donc j'ai passé mes 17 premières années dans le sud de la France. Ensuite, j'ai fait des études de commerce qui m'ont permis de voyager. Ça, c'était assez déterminant dans mon parcours. J'ai eu la chance de pouvoir aller vivre un an à Londres, un an à Buenos Aires et six mois à Hong Kong. Ça a vraiment déclenché une passion pour moi des cultures étrangères, de la gastronomie aussi. Et j'ai découvert pendant mon parcours le thé matcha pendant un stage à Hong Kong. Et ça, ça a mis une graine dans ma tête. Puis ensuite, j'ai fini mes études, je suis rentrée en France, j'ai commencé à travailler. Et puis, ne trouvant pas du tout ma place, j'ai décidé d'entreprendre. Et c'est le sujet du thé matcha qui m'a permis vraiment de me lancer, parce que j'y pensais depuis plusieurs années. J'ai décidé d'aller au Japon pour me former sur ce thé, qui est donc un thé japonais. Et c'est là-bas que j'ai creusé vraiment le sujet et que j'ai trouvé deux agriculteurs partenaires qui m'ont permis de lancer ma boîte. Donc aujourd'hui, j'ai lancé Anatae il y a bientôt six ans. et voilà donc c'est mon travail depuis 6 ans on est une équipe de 7 aujourd'hui donc on vend du thé matcha et des accessoires pour le thé matcha et aussi d'autres thés japonais qui sont produits par ces mêmes personnes que j'ai choisis il y a 6 ans, voilà, et j'habite à Paris mais je vais bientôt emménager près de Montpellier donc je vais revenir dans le sud, voilà
- Speaker #0
Trop bien, t'as eu un parcours assez chargé mais aussi inspirant c'est top Bon, j'aimerais savoir qu'est-ce qui t'a donné envie d'aller au Japon, déjà pour commencer ?
- Speaker #1
Alors en fait, c'est vrai que parfois je fais un peu en raccourci en disant que le thé matcha m'a intéressée, donc je suis allée au Japon, mais en fait c'est pas tout à fait exact. J'ai eu un grand intérêt pour le thé matcha pendant mes études, donc à Hong Kong comme je le disais tout à l'heure. Puis j'ai un peu laissé ça de côté parce que j'étais jeune, j'osais pas entreprendre, j'avais à peine 23-24 ans. C'est difficile de se lancer à cet âge-là. Donc en fait, j'avais laissé cette idée de côté. Et puis je me suis retrouvée à un moment donné, à l'été de 2018, à mes 24 ans, où j'étais vraiment au fond d'une impasse, où je ne trouvais pas ma voie professionnelle. J'avais essayé plusieurs CDD dans les années précédentes et les mois précédents, et à chaque fois, je changeais. Professionnellement, c'était le flou total. Et moi, j'adore voyager. Et le Japon, c'était le pays numéro un qui me donnait envie depuis longtemps. Mais je me disais, si je vais au Japon, je vais pouvoir y aller un bon moment. Je ne veux pas avoir dix jours de voyage et devoir rentrer. Je voulais vraiment découvrir le Japon profondément. Parce que ça m'intéressait énormément de découvrir ce pays d'Asie qui, je le sais, est très différent des autres. On me le disait que c'était vraiment très particulier, comme c'est une île. C'est vraiment différent de tous les autres pays d'Asie. Et donc là, j'ai eu enfin, après l'été 2018, un moment un petit peu de creux où je me suis dit, je suis un peu au point mort au niveau de ce que je veux faire professionnellement. Donc, c'est le meilleur moment. Donc, j'ai pris des billets aller-retour pour le Japon pour deux mois là-bas. Et j'avais trouvé sur un site des petits boulots que j'allais faire là-bas. Donc j'ai réservé ça via un site qui s'appelle Workaway, qui permet de trouver des petits boulots partout dans le monde. Et c'est un site d'ailleurs que je recommande beaucoup parce que ça m'a permis de booker deux mois au Japon sans payer une seule nuit parce qu'en fait je travaillais en échange du logement. C'est comme ça que ça fonctionne le plus souvent. Voilà. Donc j'avais 20 heures, je crois, de travail par semaine et toutes les nuits offertes en échange. Et c'est quand je suis arrivée au Japon pour faire ça que j'ai revu le thé matcha partout parce que là-bas, c'est une saveur très, très fréquente, un peu comme le chocolat ici ou dans les moindres biscuits, il y a des pépites de chocolat. Là-bas, c'est un peu pareil. Le matcha, il y en a partout. Et je me suis dit, mais en fait, tout fait sens maintenant. Je crois que je suis en train de trouver mon sujet professionnel. En fait, je dis que j'étais perdue et là, je viens d'arriver. Je crois que j'ai trouvé quelque chose. Donc j'ai récupéré tous mes petits brouillons que j'avais au sujet du thé matcha que j'avais commencé à rencontrer. Et je me suis dit, là je suis sur place, je vais essayer de creuser le sujet, de me former, de rencontrer des agriculteurs, etc.
- Speaker #0
C'est top parce que je vois que du coup tu t'es bien préparée pour partir. Ça n'a pas été fait du jour au lendemain, c'était une volonté de ta part et tu t'es bien structurée, enfin tu as bien structuré ton voyage. Oui. Quand tu es arrivée là-bas, est-ce que tu te souviens de la première fois que tu as vu... de ton premier thé matcha ?
- Speaker #1
Alors, la première fois que j'ai bu du thé matcha, moi, c'était du coup des années avant. C'était avant même Hong Kong. C'était à Perpignan, dans un restaurant japonais. Alors, je n'en avais pas bu à ce moment-là, mais j'avais mangé un dessert au matcha. Et je me demande encore aujourd'hui, est-ce que c'était un matcha de mauvaise qualité ou est-ce que c'était juste très nouveau pour moi ? Mais du coup, je n'avais pas aimé. J'avais trouvé que ça avait goût d'herbe, de gazon. Je me souviens, je n'avais pas du tout aimé. Et ensuite, j'ai des souvenirs de boissons au matcha que j'ai pris quand j'habitais à Londres. C'était il y a longtemps, c'était peut-être en 2010. Mais ça commençait tout doucement le matcha dans certaines capitales occidentales en tout cas. Et j'ai aimé assez rapidement finalement. Puis à Hong Kong, c'est vraiment rentré dans mon quotidien. Là, j'étais une convaincue.
- Speaker #0
C'est marrant ce que tu dis parce que... Moi, pareil, il y a plusieurs années de ça, quand j'ai connu le matcha et ses bienfaits, j'ai commandé un sachet pour moi. J'étais étudiante encore et c'était la même sensation. Je n'ai pas du tout aimé. J'avais ce côté un peu terreux en bouche. Du coup, j'ai complètement lâché ça. J'ai pu en penser à ça. Et c'est en découvrant Anatae que je suis revenue dessus, mais en douceur. Parce que pour être honnête, je me disais non, j'aime pas ça, je veux pas. Et en fait, ça m'a un peu réconciliée avec le matcha. Une fois qu'on sait bien choisir le produit, c'est très bon et ça peut être doux. Et surtout en latté, c'est parfait.
- Speaker #1
Oui, c'est ça. C'est vrai qu'il y a aussi, non seulement il y a l'adaptation, mais il y a aussi la marque. quand je choisis. C'est vrai qu'il y a beaucoup de Ausha qui ne sont pas bons du tout sur le marché. Il faut faire les bons choix, c'est vrai.
- Speaker #0
Exactement. Mais du coup, on va revenir un peu plus tard sur comment choisir son matcha. Moi, j'aimerais savoir, quand tu as eu cette idée de l'importer en France, quelle a été ta démarche ?
- Speaker #1
Alors, moi, je me disais, OK, premièrement, professionnellement, je suis perdue. Deuxièmement, le matcha, ça m'intéresse énormément. On va essayer de... faire quelque chose avec tout ça, peut-être que moi je peux être une des premières qui importe un thé matcha de bonne qualité en France. Parce que j'avais vu que ça commençait à arriver tout doucement. Il n'y en avait que dans les magasins bio ou les magasins japonais à l'époque, donc en 2018. Et ils n'étaient pas bons. Franchement, j'avais goûté ce qui se trouvait dans les commerces français et ce n'était pas bon du tout. Je n'avais pas du tout reconnu la qualité que j'avais connue à Hong Kong par exemple. Donc je me disais... Je crois qu'il y a quelque chose à faire sur ce produit et en plus les acteurs du matcha pour l'instant en France n'ont pas l'air d'avoir compris que ce qu'ils proposent c'est pas de la bonne qualité et que le matcha ça peut être bien meilleur que ça. Donc mon idée ça a été quand j'étais au Japon de vraiment devenir experte sur le sujet parce que je sentais que ça allait être quelque chose qui allait intéresser les français. Parce que je voyais qu'on était en train de plus en plus de s'intéresser à ce qu'on met dans notre corps, à des boissons aussi qui donnent de l'énergie, mais qui derrière ne font pas des maux de tête ou des tremblements ou des crises d'angoisse, etc.
- Speaker #0
Une alternative au café.
- Speaker #1
Exactement. Ça, ça commençait à se voir un petit peu. Moi, la nutrition, ça commençait vraiment à m'intéresser aussi. Donc je me disais, on est dans une... dans une ère là où je pense le matcha ça peut vraiment marcher en plus c'est très instagramable c'était les débuts d'instagram donc je le voyais super bien fonctionner mais je me disais il faut quand même que je trouve le bon produit qui met tout le monde d'accord et qui est pas comme le matcha qu'on commence à trouver en ce moment en France qui vraiment n'est pas bon quoi donc je voulais devenir experte être une des premières à vraiment connaître ce produit à savoir exactement ce que c'est pourquoi il y en a des bons des moins bons et trouver des partenaires sur place. Ça, c'était hyper important aussi. Je me disais, si je ne trouve pas pendant ces deux mois un agriculteur qui fait un matcha excellent, ben tant pis, je ne le fais pas. Ou alors, je reviendrai l'année prochaine. J'étais vraiment dans l'idée de trouver d'abord le bon produit et si je le trouvais, essayer de lancer ma marque. Et c'est pendant mes recherches que j'ai trouvé des Ausha tellement doux et en même temps tellement savoureux. Parce que c'est ça aussi. Aujourd'hui, parfois, on tombe sur des Ausha qui ne sont pas amers, mais qui n'ont pas trop de goût. Là, moi, il y avait vraiment un bon goût et pas d'amertume. Quand j'ai vu ça, je me suis dit, mais c'est exactement ce que j'avais en tête, en fait. C'est ça qu'il faut pour les Français. Et c'est ça qui m'a donné confiance. Et je me suis dit, c'est bio, on a tous les critères réunis. Avec ça, je peux lancer une marque. Et c'est qu'après que je me suis posé la question de qui vont être mes clients. Est-ce que je vais m'adresser plutôt à des particuliers ou à des professionnels qui ont des salons de thé ? Enfin voilà, je me suis posé toutes les questions.
- Speaker #0
Et tu t'es posé les bonnes questions surtout en fait. T'as de l'expérience dans tout ce qui est création d'entreprise ?
- Speaker #1
Non, pas du tout. C'était ma première boîte. C'est toujours ma première boîte. J'ai de la chance. J'entends souvent que les premières boîtes sont un peu des brouillons, des échecs. On ne connaît pas la suite d'Anatae, mais je pense qu'on est arrivé à un stade où on peut dire que ce n'est pas un échec de toute façon. Totalement. On a quand même énormément grandi depuis ce moment-là. Mais j'avais fait des études de commerce qui m'ont sûrement aidée. Mais j'ai beaucoup appris sur le tas et je dois avouer que j'ai beaucoup fonctionné à l'instinct aussi. L'instinct, ce n'est pas trop valorisé dans le monde business. Mais moi, j'y accorde beaucoup d'importance parce que j'étais sur un produit encore méconnu. Et pourquoi ? Pourtant, j'étais sûre que ça allait marcher. Et c'est ça qui m'a guidée, qui m'a permis de faire les bons choix. Donc, voilà.
- Speaker #0
Mais c'est trop bien parce qu'en fait, effectivement, tu as écouté ton instinct, ton intuition et tu étais sûre de toi. Et en fait, du coup, tu t'es posé les bonnes questions et ça montre bien qu'avec la détermination, la volonté, on y arrive. Oui,
- Speaker #1
je crois. Complètement.
- Speaker #0
Une fois que tu as trouvé les producteurs, agriculteurs, qu'est-ce que tu as fait ? Parce que je suppose qu'il y avait aussi cette problématique financière. Comment tu as fait pour créer ton produit, l'importer en France ?
- Speaker #1
Oui, totalement. Alors j'ai vraiment, comme j'aime dire, tiré les fils un par un pour voir quelle était la prochaine étape. Parce que quand on crée une entreprise, tellement d'étapes que vaut mieux faire petit à petit plutôt que de regarder la montagne qui nous reste à gravir. Donc j'ai essayé de faire vraiment petit à petit, j'ai cherché un peu sur internet quand j'étais encore toute seule au Japon. Je regardais comment on faisait pour monter un e-commerce et combien ça coûtait. Donc j'ai réussi, j'ai compris qu'on pouvait monter un e-commerce toute seule sans forcément être un développeur. Et moi ça je ne le savais pas vraiment. J'ai vu qu'il y avait des plateformes un peu toutes faites, qu'on pouvait personnaliser très facilement et monter un e-commerce toute seule sans trop dépenser. J'ai commencé à faire ça. J'ai commencé à réfléchir un peu à un logo aussi, toute seule. Un nom de marque, bien sûr. Un logo. J'ai commencé un peu à imaginer mes packagings. J'ai demandé aux agriculteurs quels étaient les formats qui allaient pouvoir être disponibles. Est-ce que c'était pertinent de vendre des boîtes de 30 grammes, 100 grammes ? Enfin, je n'en avais aucune idée. Donc, en faisant mes calculs de prix aussi, etc., j'ai pu déterminer tous mes coûts et me dire, bon, je vais commencer par un e-commerce parce que ça ne coûte pas grand-chose et je vais commander 100 boîtes de chaque à mes agriculteurs, des petites boîtes de 30 grammes. Ça, c'est le minimum de commandes qu'ils m'avaient demandé. Donc, c'est vraiment rien du tout en fait. Mais quand on démarre… ça coûte cher parce que le matcha c'est un produit qui coûte cher. Les gens oublient parfois que moi, j'achète le matcha d'abord avant de le revendre. Je l'achète aux agriculteurs et c'est pas donné du tout. Donc en fait au départ ce que j'ai fait c'est que j'ai utilisé tout l'argent que j'avais de côté, de l'argent que j'avais mis de côté un peu pendant mes petits boulots précédents ou de l'argent qui avait été donné par des membres de ma famille. pour mes anniversaires, etc. J'avais la chance d'avoir un petit peu d'argent. Alors, c'était 14 000 euros. Ça peut être vu comme une somme énorme parce que je sais que certainement pas cette chance.
- Speaker #0
Oui, mais c'est peu pour une création d'entreprise.
- Speaker #1
Mais voilà, pour une création d'entreprise, ça part tellement vite. Donc, c'était un montant que mes proches m'avaient versé petit à petit pour une première maison ou une première voiture. Et en fait, moi, j'ai décidé d'utiliser pour monter ma boîte. Donc au début, j'ai voulu mettre que 4000 euros, mais j'ai vu très, très vite que ça partait en un claquement de doigts parce qu'il suffit de commander son stock, faire les démarches pour monter son entreprise. Ça a aussi un coût. Prendre un comptable, prendre, je ne sais pas moi, imprimer 100 cartes de visite. Et en fait, on y est quasiment. Donc petit à petit, j'ai dû remettre et j'ai dû mettre finalement tout ce que j'avais de côté, donc 14 000. J'ai eu la chance de... Parler de mon histoire, on y reviendra, mais parler de mon histoire sur les réseaux sociaux, de cette histoire-là d'une jeune fille de 24 ans qui part au Japon pour se former sur un produit nouveau et qui a trouvé quelque chose de super et qui veut faire découvrir le produit en France. Et cette histoire-là, elle a bien plu. Et du coup, grâce à Instagram, j'ai pu faire démarrer ma boîte. Alors ça a démarré lentement, mais ça a démarré quand même pour que... ça puisse s'emballer et tenir le coup avec ce petit apport.
- Speaker #0
Et du coup, par rapport à ça, est-ce que tu as eu des moments de doute, de stress ? Parce qu'effectivement, tu as mis toutes tes économies. Et en fait, si ça n'allait pas marcher, tu te retrouvais vraiment à zéro. Est-ce que tu as eu ces moments d'inquiétude, de questionnement, de remise en question ?
- Speaker #1
Oui, complètement. J'ai toujours... cru que c'était une bonne idée et que ça allait finir par marcher, etc. Mais je me suis quand même mis beaucoup de pression pour que ça arrive rapidement. Parce que je voyais que le temps était compté. Et quand on a une somme d'argent, qu'on a tout mis, on sait que ça doit marcher maintenant et pas dans six mois. Donc au départ, je me serrais beaucoup la ceinture personnellement et dans les dépenses d'Anatheia aussi. Je faisais des petits boulots. Sauf que... J'ai épuisé tout mon chômage, ensuite j'ai été au RSA. Et pendant tout ce temps-là, j'ai fait des petits boulots pour compléter. Et au bout d'un moment, il n'y avait plus rien. Donc j'ai eu la chance d'être aidée par ma mère pendant quelques mois financièrement. Et puis après, on est arrivé à un moment où j'ai finalement pu me payer. Mais j'ai pu me payer, tu vois, au bout de trois ans. Et les trois premières années, c'est vrai que j'ai jamais perdu espoir parce que chaque mois on vendait, enfin je dis on mais à l'époque j'étais toute seule, chaque mois je le vendais plus mais il y a des moments où tu te dis ouais il faut que ça marche vraiment maintenant parce que j'ai plus de marge en fait. Oui. Mais comme chaque mois a été meilleur que le précédent, ça me donnait toujours espoir et je travaillais comme une folle franchement pour faire décoller ça le plus vite possible quoi.
- Speaker #0
Des sentiments d'impatience quand même, malgré tout. Et qu'est-ce que tu faisais justement quand tu avais ces émotions un peu désagréables pour justement remonter et continuer ?
- Speaker #1
En fait, ça allait. J'étais pas trop dans ce mood-là parce que quand tu vas chercher un produit toi-même au bout du monde et que tu le commercialises et que tu reçois des commandes, c'est quand même une sensation assez incroyable, tu vois, de bonheur, de se dire, il y a des gens, ils ont... je le dis souvent, mais ils ont saisi leur numéro de carte bancaire pour recevoir ça chez eux. Donc en fait, même si tu reçois au début que 12 commandes, 20 commandes, 30 commandes, c'est quand même déjà 12 commandes, j'allais dire de trop, non, 12 commandes, c'est 12 commandes à considérer, c'est quand même 12 personnes qui ont voulu recevoir ton produit chez eux. Et en fait, ça, ça me motivait énormément et ça me donnait vraiment confiance, ça, et aussi les avis clients. que je recevais, qui disaient en fait ce produit, maintenant je suis accro, ou alors je pensais que je n'aimais pas le matcha, j'ai goûté une fois, mais en fait je me rends compte que je n'avais pas goûté un matcha de bonne qualité. En fait, tout ça, le fait de voir l'engouement, même s'il était encore petit, et les très bons avis, ça me nourrissait et ça me donnait vraiment envie de continuer et ça me donnait vraiment confiance. Donc j'étais... pas trop dans le down à me dire, oh là là, mais quand même, ça ne fonctionne pas assez, etc. Je voyais plutôt le verre à moitié plein et je me disais, mais en fait, personne ne me connaît. Si j'ai reçu quelques commandes, il faut juste que je fasse plus parler de moi et je recevrai encore plus et ça va le faire.
- Speaker #0
Oui, en fait, tu as eu un bon état d'esprit et ça te rend fière de savoir que tu as fait ça toute seule. Comme tu dis, tu es partie à l'autre bout du monde pour importer ça en France et le vendre. Et même si tu ne le vends qu'à une seule personne, c'est déjà un produit de vendu. Je te comprends totalement, ça te motive à aller encore plus de l'avant. C'est trop bien. Et quels ont été tes défis justement ou tes problématiques que tu as rencontrées pour cette création ?
- Speaker #1
Il y en a eu plein. En fait, c'est ça qui rend aussi l'aventure intéressante, mais c'est que j'ai dû apprendre tout de zéro. J'ai été très autodidacte sur tout ce que j'ai fait. J'en parlais tout à l'heure, créer un site internet, mais il y a toutes les étapes qui suivent aussi. Je me suis énormément confrontée à des problématiques inconnues, que ce soit en termes de douane, en termes de finances, marketing, technique. Et ensuite, il y a eu le recrutement et il y a toujours des nouveaux sujets qui se présentent et qui se présentent pour la première fois. Donc, ça demande... d'être ouverte à une formation constante, j'ai envie de dire, parce que régulièrement, je dois me plonger dans des nouveaux sujets sur Internet pour essayer de comprendre de quoi il s'agit et de voir comment faire les meilleurs choix. Donc ça, c'est récurrent, mais c'est ça qui rend ça super intéressant.
- Speaker #0
C'est ça, c'est ce que j'allais dire. Et ce que je trouve passionnant en tant qu'entrepreneur, c'est que tu es obligée d'apprendre en continu. Oui. de nouvelles choses et en plus entrepreneur t'es pas, enfin t'as tous les métiers, tu exerces tous les métiers un peu comptable, marketing juridique etc donc ça reste quand même passionnant quoi Ouais complètement,
- Speaker #1
ouais après c'est vrai que par rapport aux difficultés rencontrées je pense aussi à tout ce que tout ce qui se passe quand personne te connait en fait au début, c'est à dire que à chaque fois que tu vas démarcher quelqu'un, il va euh... pas trop faire attention à toi en quelque sorte. Je le vois aujourd'hui, je suis à la tête d'une marque qui est beaucoup plus grosse que ce qu'elle était il y a cinq ans et demi et c'est complètement différent. En fait, à l'époque, je pouvais envoyer 100 mails et recevoir trois réponses. Alors qu'aujourd'hui, si j'envoie 100 mails, je ne reçois pas trois réponses. Je reçois peut-être 80 réponses. Et ça, au début, ça peut être un petit peu usant de se dire, waouh, mais en fait, je donne énormément d'énergie et je reçois si peu. Mais je l'ai souvent dit et je le crois, pour moi, c'est des graines qu'on plante. Et même si ça ne germe pas, ça germera un jour. Parce que j'ai pas mal de personnes que j'ai contactées au début, que ce soit des restaurateurs ou des influenceurs ou des personnes qui... qui m'ont pas répondu et qui en fait reviennent vers moi parce que quand même ils avaient lu mon mail et que à l'époque ça les intéressait pas mais aujourd'hui ça les intéresse donc voilà ça demande beaucoup de patience en fait d'être entrepreneur ok et je
- Speaker #0
sais que quand on est entrepreneur on travaille sans cesse on travaille du matin jusqu'au soir on dort pas beaucoup l'alimentation prend pas enfin on fait pas spécialement attention sachant que moi je suis axée bien-être Comment tu as fait pour gérer tout ça ? Qu'est-ce que tu faisais ? Parce que je suppose que tu avais beaucoup de moments de fatigue. Quelles ont été les petites choses que tu as pu faire qui t'ont permis de te maintenir ?
- Speaker #1
C'est vrai que c'est un gros sujet et ça n'a pas été toujours évident. Je pense que l'entrepreneuriat s'est oscillé entre l'équilibre et le déséquilibre. Je me rends compte à chaque fois. Même encore aujourd'hui, je crois parfois avoir trouvé un équilibre et puis hop, c'est jusqu'au prochain déséquilibre en fait, parce qu'il se passe des choses dans l'entreprise qui font que d'un coup on a plus de travail, etc. Donc ça n'a pas été évident, surtout que moi j'ai découvert la même année du lancement d'Anatae, j'ai découvert que j'avais une maladie auto-immune, un problème de thyroïde, ça s'appelle la maladie de Hashimoto. Peut-être que quelques personnes reconnaîtront ça. Est-ce que ça a un rapport avec le lancement de ma boîte ? Le mystère reste entier. Parce que ça peut être lié à un moment de stress, paraît-il. Mais oui, ça a toujours été hyper compliqué de garder l'équilibre. Après, surtout quand on est passionné, je pense. Parce que quand on est passionné, on peut vite oublier de manger. On peut vite se dire, j'annule la séance de sport parce que là, je suis dans un truc qui m'intéresse. Je n'ai pas de solution miracle, il faut juste garder le focus sur son bien-être à chaque fois, se dire que c'est pour aussi durer qu'on doit prendre soin de soi. Parce que si on est le seul aux commandes et qu'on ne prend pas soin de soi, on peut se crasher dans deux mois, trois mois, six mois, et là, il n'y aura plus d'entreprise du tout.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec toi. Le seul souci que je dirais, c'est que justement, en tant qu'entrepreneur, on ne pense pas forcément à ça. On se dit, il faut travailler, travailler, travailler et on se reprendra après. Et comme tu dis, quand tu es passionné, tu ne vois même pas le temps passer. Tu peux rester trois, cinq heures sur ton ordinateur. Il faut arriver à trouver l'équilibre. Ce n'est pas forcément évident, surtout pour une première entreprise et quand on travaille totalement en autonomie. Oui,
- Speaker #1
complètement. Moi, je n'ai quand même jamais arrêté le sport. Et je n'ai jamais trop perdu le contrôle non plus. Parce que j'ai conscience que c'est ça qui me permet d'être bien au travail aussi, d'être de bonne humeur. Mais ce n'est pas du tout facile. Ce n'est pas du tout facile. Je n'ai pas de recette miracle, franchement.
- Speaker #0
Mais c'est super que tes mains de l'eau, en fait, tu t'es rendu compte, peut-être indirectement, que c'était un besoin qu'il fallait que tu maintiennes. Et c'est cool parce qu'on ne parle pas aussi assez du burn-out chez les entrepreneurs. Et c'est vrai que ça c'est une chose, par exemple le sport, ça permet de dévacuer, de défouler et d'être plus énergique. Même si sur le moment on se fatigue, mais après on a plus d'énergie, donc ça c'est trop bien.
- Speaker #1
Oui, complètement. Et le sommeil aussi. Le sommeil c'est très important. Moi j'ai besoin de beaucoup dormir, c'est entre autres lié aussi à la maladie de thyroïde que j'ai, mais tu vois je peux faire des nuits de 8h, 9h et pour moi c'est indispensable. C'est incroyable, si je dors... pas assez, je ne suis pas bien. Il ne faut pas rentrer dans le cliché de l'entrepreneur se lève tôt. Non, il faut dormir assez, il faut être en forme. Ça ne sert à rien de mettre le réveil deux heures plus tôt si c'est pour être fatiguée toute la journée.
- Speaker #0
Je suis d'accord avec toi. En plus, tu es la preuve concrète que ça ne t'empêche pas de prospérer dans ton entreprise.
- Speaker #1
Exactement. Voilà, c'est pour ça que je le précise.
- Speaker #0
C'est très bien. Et maintenant que tu as des salariés avec toi, est-ce que tu accordes plus de temps à ton bien-être, que ce soit physique, donc l'alimentation, le sport, le sommeil, ou entre autres choses, l'aspect social, parce que pour moi tout est corrélé, le physique, l'émotionnel, ta vie sociale, un peu tout ce qui est financier, etc. Toi, est-ce que tu as plus de temps aujourd'hui pour te consacrer à ces autres piliers-là ?
- Speaker #1
Complètement. Complètement. Les trois premières années, j'étais toute seule ou presque parce que j'ai fait appel à une freelance. Mais voilà, c'était globalement...
- Speaker #0
tous les sujets importants reposaient sur mes épaules. Et après, j'ai commencé à embaucher. Et là, ma vie a commencé à changer. J'ai commencé à avoir des week-ends. Parce que pendant les trois premières années, je n'avais pas de week-end. Je pense qu'il faut le vivre pour le comprendre, mais je travaillais tous les jours. Ou alors, six jours et demi sur sept, ou six jours sur sept quand il y avait un petit peu moins de travail. Mais au départ, j'ai beaucoup travaillé parce que je voulais que l'entreprise décolle. Ensuite, Ça a commencé à décoller, mais j'étais seule. Donc, en fait, on me tendait plein de mains quand je me sentais obligée d'attraper. Et ça voulait dire que le volume de travail augmentait. Et je ne pouvais pas me permettre de refuser ces mains tendues. Et au bout d'un moment, on ne peut pas tout faire tout seul parce que les dossiers s'accumulent, les mails s'accumulent. Et heureusement, j'ai trouvé des bonnes personnes qui sont aujourd'hui... membre de l'équipe et qui m'aide énormément. Et j'ai commencé au bout de trois ans, trois ans et demi à prendre des week-ends. Depuis deux ans, je prends même des vacances. Là, j'ai réussi à partir trois semaines. Ça n'a rien à voir avec le départ. Et c'est essentiel. Je ne sais pas combien d'années on peut tenir sans vacances, mais moi, j'ai fait trois et ça m'a paru être le maximum. Donc voilà, c'est hyper important.
- Speaker #1
Et quand tu pars en vacances, est-ce que tu arrives à totalement te déconnecter de ton boulot ?
- Speaker #0
Alors moi, ce que j'ai fait l'année dernière et cette année, c'est que j'ai pris trois semaines de vacances. Et la méthode que j'ai trouvée pour y arriver, c'est quand même caler deux jours de travail en plein milieu, deux jours de travail espacés. Donc voilà, il y avait deux dates pendant les trois semaines où toute l'équipe savait que j'allais être présente. Donc j'allais retourner derrière mon écran. Et comme ça, ça m'a permis d'être plus sereine sur le reste du temps. Parce que couper trois semaines quand on est à ma place, c'est quasiment impossible. Ça le sera peut-être dans quelques années, je ne sais pas. Mais là, c'était quasiment impossible. Ne serait-ce que pour valider des paiements ou des choses comme ça. Elles n'ont pas tous les droits. Elles ont besoin de moi à un moment donné. Donc, c'est comme ça que j'ai réussi. Et avec cette méthode-là, pendant les jours de creux, donc dix jours ou une semaine entre-temps, Ça a été. Franchement, j'ai réussi à complètement couper, mais ce n'est pas évident. Il faut bien s'organiser avant et après. Il faut essayer de repousser tout ce qui est important de ce mois-là ou de ces trois semaines-là pour avoir vraiment l'esprit serein et ne pas se dire que pendant qu'on est en vacances, il se passe un gros événement ou une grosse promo ou je ne sais pas quoi. Voilà, ça se prépare.
- Speaker #1
Oui, et puis en tant que chef d'entreprise, je pense que... qu'on n'arrivera pas à déconnecter totalement. Ce n'est pas possible parce que tu restes la personne la plus importante de la société. Et comme tu dis, c'est toi qui prends les décisions. Si on a besoin de toi, il faut quand même être là. Mais au moins, tu arrives à trouver l'équilibre. C'est bien, ton astuce ? Oui.
- Speaker #0
Pendant les jours où j'étais en congé, je n'étais quand même pas là mentalement. Je trouve que j'ai bien réussi. C'est forcément différent de... des vacances d'un salarié, je pense, où là, vraiment, il ne peut y penser pas du tout. Moi, forcément, j'y pense parce que c'est ma vie entière depuis Sydney. Ça représente tellement pour moi. Mais voilà, pas de souci, pas de préoccupation en tout cas.
- Speaker #1
OK, super. C'est trop bien. OK, top. Et d'un point de vue social, donc tu m'as dit pendant trois ans, tu travaillais tous les week-ends. que tu ne sortais pas avec tes amis, etc. Est-ce que ça a été un coup dur pour toi ? Ou pas du tout, au contraire ?
- Speaker #0
Oui, un petit peu. Alors, j'ai emménagé à Paris pour lancer ma boîte. Avant ça, je n'étais pas à Paris. Et rapidement, le Covid est arrivé, un an après. Donc ça a été un plutôt bon timing parce que c'était un moment où on ne pouvait pas sortir et moi c'était le moment où j'étais en totale hibernation en train de bosser sur un atelier comme une folle. Donc ça, ça a été un assez bon timing pour moi mais sinon en dehors des temps de confinement et tout ça, c'est vrai que je suis moins sortie. Et puis au niveau des amis... Il y a des gens qui sont plus ou moins compréhensifs et ça fait un tri aussi. Tous les entrepreneurs le disent et franchement, je rejoins leur team. J'ai énormément d'amis qui m'ont surpris dans le bon sens du terme à être hyper soutenant, à m'envoyer des messages, à me dire j'ai écouté telle vidéo, tel podcast, t'es trop forte, blablabla. Et puis il y en a d'autres, silence radio, on voit qu'ils ne sont pas forcément heureux pour nous, etc. Et là, on comprend que ça peut cacher des jalousies ou des choses comme ça qui n'ont pas été dites. Donc, ça permet de faire un tri. Ça, c'est sûr, je l'ai vécu. Mais voilà, j'ai fait aussi certains sacrifices. J'en ai conscience. Et il faut aussi parfois se dire qu'est-ce qui est vraiment important pour moi. Moi, ça faisait plusieurs années que je ne trouvais pas ma voie et que je me disais, mais mince, vraiment, c'est trop noir. Et là, j'ai enfin trouvé un sujet qui m'intéresse. C'est ma priorité en ce moment. Et si les gens qui sont autour de moi ne peuvent pas le comprendre, c'est bien dommage parce qu'ils devraient vouloir mon bonheur et mon épanouissement. Donc, voilà.
- Speaker #1
Exactement. Et du coup, aujourd'hui, tu arrives à trouver cet équilibre ? Parce que malgré tout, c'est vrai que tu as été allégée au niveau du travail parce que tu as des salariés avec toi, des collaborateurs. Mais tu dois les gérer quand même et c'est un nouveau métier à apprendre. Est-ce qu'aujourd'hui, tu arrives justement à prendre le temps pour ta vie sociale ?
- Speaker #0
Oui, franchement, aujourd'hui, j'ai une vie qui est assez comparable à celle d'un salarié lambda, je pense. J'ai des week-ends, j'ai beaucoup de vie sociale, j'ai un très bon équilibre vie pro, vie perso, et c'est vraiment top. C'est ce que je voulais, et j'ai appris le métier de manager petit à petit. Je ne m'étais jamais projetée à ce poste-là. Je le dis souvent aussi, mais j'ai lancé ma boîte toute seule et je crois que je n'avais même pas envisagé qu'un jour on serait plusieurs. C'est un peu arrivé quand j'ai été débordée et que du coup, j'ai pris une, deux, trois personnes, etc. Et on a un très bon équilibre. Franchement, s'il y en a qui sont encore dans le dur, à se dire qu'ils ne retrouveront jamais de l'espace, je leur envoie un message d'espoir.
- Speaker #1
Trop cool. Ok, et maintenant, j'aimerais savoir... pour toi, qu'est-ce que ça signifie le bien-être ?
- Speaker #0
Le bien-être déjà pour moi ça me fait penser à la santé et la santé pour moi c'est un pilier très important de ma vie je trouve que c'est le plus important je préfère la santé à l'argent ou même j'ai envie de dire à l'amour pour moi la santé c'est la priorité et après je regarde le reste Je pense qu'aussi il faut avoir une vision globale. Le bien-être, c'est mental, c'est physique. Et pour moi, ça doit être vraiment un centre de préoccupation pour tous, pour pouvoir ensuite développer le reste.
- Speaker #1
Du coup, c'est une priorité pour toi, ton bien-être ?
- Speaker #0
C'est vraiment une priorité. Je fais énormément de choix en mettant mon bien-être en premier. Ou le bien-être de mes proches. C'est vraiment très important dans ma vie, le bien-être. À tous les moments, que ce soit se sentir bien dans son appartement, se sentir bien dans un vêtement. Tu vois, moi, je suis incapable de porter un vêtement qui est très beau, mais qui est inconfortable, par exemple. Pour moi, le bien-être, ça passe quasiment toujours avant tout le reste.
- Speaker #1
Oh cool. Donc en fait, est-ce que tu prends le temps ? à chaque fois, pour chaque chose, de te poser la question est-ce que c'est bon pour moi ou automatiquement c'est fait dans tout ce que tu peux faire en fait j'essaye,
- Speaker #0
après comme je le disais, parfois on se fait emporter par la vie, puis on est dans un déséquilibre et puis on se dit oulala mais je pense par exemple à quand je construis mon agenda, mon emploi du temps tu vois ben je pense prends quand même ma notion de bien-être en compte. Je me dis, attends, là tu as un rendez-vous à telle heure, à tel endroit, est-ce que tu as vraiment envie de courir à l'autre bout de la ville pour aller à tel autre rendez-vous, etc. Je pense qu'il faut accorder une grande place au bien-être pour être heureux parce qu'on est maître de ça, rien que nous qui pouvons décider si on se l'accorde ou pas. Si on le bâcle, personne ne va y penser pour nous. Donc je crois que c'est très important.
- Speaker #1
Ouais, totalement. Je suis tout à fait d'accord avec toi. D'accord. Et comment tu fais pour, par exemple, tu m'as dit que pour toi le bien-être c'était la santé avant toute chose. Comment tu fais pour répondre à ce besoin en santé, en bien-être ? Qu'est-ce que tu fais au quotidien ?
- Speaker #0
Moi au quotidien, j'essaye de bien manger. J'ai la chance d'aimer les choses plutôt saines. Et je crois que c'est quelque chose qu'on développe aussi avec le temps. Ça fait plusieurs années que quand je mange, je vois carburant dans mon assiette. Je ne vois pas juste goût. Donc ça, ça permet d'apprendre à aimer les choses qui sont aussi bonnes pour le corps que bonnes en goût. Donc j'aime bien manger équilibré. En tout cas, je fais mon maximum et ce n'est pas du tout une corvée. Je fais du sport, j'essaye d'avoir des activités assez variées, j'essaye de marcher régulièrement, puis je fais du yoga, du pilates et parfois du fitness aussi. J'ai fait beaucoup de musculation pendant plusieurs années et j'ai remarqué qu'avec l'entrepreneuriat, je n'avais plus du tout envie de faire de la muscu. Et j'ai trouvé un lien qui, en tout cas chez moi, est vraiment véridique, c'est qu'à partir du moment où j'ai été débordée au travail, J'ai plus du tout eu envie de faire de la musculation parce qu'au travail, je passe mon temps à prendre des décisions. Et quand j'arrive en muscu, c'est à moi encore de prendre des décisions. C'est à moi de dire, bon, je fais tel exercice, tel temps de répétition, etc. Et en fait, j'ai plus envie de ça. Moi, depuis 2-3 ans, j'ai envie plutôt de cours dans lesquels je n'ai aucune décision à prendre. Et j'ai juste à suivre, en fait. À suivre. Et le but, c'est plus tellement de me dépasser. C'est plutôt de me défouler. Donc ça, je trouve ça assez intéressant aussi de le constater. C'est qu'avant d'entreprendre, j'adorais la musculation. Parce que justement, professionnellement, c'était un peu le vide. J'étais complètement perdue. Je n'avais pas d'intérêt, pas de challenge au travail. Et du coup, j'adorais la musculation parce que j'avais de vrais objectifs. Je me poussais toujours plus loin, etc. Donc voilà, c'est un petit aparté. Donc le sport... Je pense que c'est un ensemble. Se prioriser, dormir assez, penser à ce qu'on se fait endurer soi-même. Est-ce que je me fais courir d'un bout de la ville à l'autre ? Je crois que ça passe par beaucoup de choses. Les fréquentations aussi. Est-ce que je me sens bien avec cette personne ? Est-ce que cette personne me fait vraiment sentir correctement ?
- Speaker #1
Et ça, par rapport à ça, justement, si tu sais qu'il y a une personne à côté de toi qui ne t'apporte pas du bien, si je peux dire, tu arrives facilement à arrêter cette relation, cette connaissance, parce que souvent, c'est dur. Même si ça peut être un ami assez proche ou un membre de la famille ou autre, on a du mal à dire stop.
- Speaker #0
Oui, je suis d'accord.
- Speaker #1
Mais c'est tout aussi important que les autres aspects du bien-être, parce que c'est pour toi, pour ton bien-être mental notamment. Donc est-ce que toi, tu arrives à faire ce travail-là ?
- Speaker #0
J'arrive assez bien, ça va. Moi, je suis quelqu'un de très franc. Ce n'est pas vraiment une décision, c'est que c'est plus fort que moi. Des fois, il faut que je le dise. Ça peut être un défaut comme une qualité, mais du coup, je garde. pas longtemps les choses pour moi quand je sens qu'il y a de la toxicité ou quand je sens qu'il y a un truc, un éléphant au milieu de la pièce. Si je vois qu'il y a une relation qui se passe pas bien, je le dis généralement, ça m'est déjà arrivé. C'est pas facile, quand c'est les proches, quand c'est les amis, quand c'est la famille, mais je pense qu'on n'est pas obligé de couper les relations si c'est trop difficile, mais au moins de prendre un peu ses distances. C'est déjà toujours mieux.
- Speaker #1
Je suis totalement d'accord. Et je sais que l'entrepreneuriat de manière générale, ou peu importe, le travail, maintenant dans la vie actuelle, on a beaucoup de stress. Toi, comment tu fais pour gérer ton stress ? Si tu en as, parce que tu peux être une personne qui ne stresse pas.
- Speaker #0
Ça dépend beaucoup des périodes, encore une fois. Avec Anatae, il y a des moments qui sont très stressants et des moments où il n'y a plus du tout de stress. Moi, personnellement, c'est comme ça que je le ressens. Parfois, il y a des gros enjeux. Parfois, tout va bien. Je sens qu'on est en contrôle. C'est aussi parce que c'est une entreprise qui grandit très vite et que tout va vite. En fait, il y a beaucoup de nouveaux événements. Ça, ça peut créer du stress par moment. Alors, comment je fais ? Déjà j'essaye de me poser des questions à moi-même, de me dire qu'est-ce qui te stresse là, et est-ce qu'il n'y a pas un moyen facile d'effacer ce stress ? Parce que des fois, ça passe par pas grand-chose, ça passe juste par discuter avec quelqu'un, mettre des choses à plat, ou annuler un plan en fait. Parfois on est stressé parce qu'on a trop prévu, et il suffirait juste d'annuler un plan, annuler un événement, un rendez-vous, ou je ne sais quoi, pour en fait alléger le tout et se dire que ça va beaucoup mieux. Moi je sais qu'il y a quelques semaines j'étais stressée, j'étais débordée, ça ne m'allait pas. Et en fait j'ai une assistante au quotidien, je lui ai juste fait part de ça et je lui ai demandé si elle avait plus d'heures à m'accorder, parce qu'elle ne travaille pas que pour moi. Et à partir du moment où elle m'a dit oui, on peut. changer de système et je peux travailler plus pour toi. Alors qu'on n'a même pas commencé sur le nouveau système, rien que de savoir qu'on allait changer, ça m'a totalement déstressée, ça a réglé mon problème en fait. C'est ça, des fois il y a juste quelque chose qu'il faut faire, qu'il faut dire, juste identifier clairement la source de stress et parfois c'est plus facile que ce qu'on croyait pour s'en libérer. Ça c'est un truc que j'ai remarqué.
- Speaker #1
Et c'est trop bien parce qu'en fait, tu fais ce travail-là et tu le fais tout de suite. Tu n'attends pas d'être vraiment débordée à bout de souffle. Tu le fais assez rapidement et justement, tu montres bien que tu peux trouver la solution très rapidement. Et que ça peut être des solutions simples, des choses simples à faire pour justement s'alléger en stress. C'est trop cool.
- Speaker #0
Oui, complètement. Des fois, c'est facile en fait.
- Speaker #1
Oui, complètement. C'est top. Super. Et tu peux me dire à quoi ressemble une journée type pour toi ?
- Speaker #0
Oui. Alors, moi je travaille de chez moi et chez Anathaye, on travaille toutes de chez soi. Je dis toutes parce qu'on n'est que des femmes aujourd'hui. Et c'est vraiment une entreprise à 100% en télétravail. Je suis d'ailleurs la seule qui habite à Paris et bientôt je n'habiterai plus à Paris. Mais chacune est dans un coin de la France, toute seule chez elle. Donc moi, je travaille chez moi au quotidien. Parfois, je vais dans des cafés, mais c'est vrai qu'en ce moment, je suis plutôt... du style à rester chez moi. J'ai régulièrement des rendez-vous à l'extérieur, donc ça me permet quand même de sortir. J'y vais souvent à pied d'ailleurs. Donc je peux avoir un rendez-vous ou deux dans la journée en extérieur, soit pour aller rencontrer quelqu'un pour la presse, ou pour un podcast, ou pour une vidéo. Soit ça va être plutôt un client professionnel. Par exemple, je peux aller en rendez-vous chez un client qui nous commande du matcha et qui le sert dans son restaurant par exemple. Donc on va dire qu'une fois par jour je vais devoir sortir et j'aime bien y aller à pied, ça me permet de bouger un petit peu. Sinon le reste du temps je suis vraiment chez moi, je me réveille, je prends mon petit déjeuner et puis je me mets derrière l'ordi. Et puis pour moi c'est un plaisir toujours, même si ça fait six ans, j'adore ce que je fais et puis j'ai une super équipe. Donc on bosse sur différents sujets derrière l'ordinateur, rien de très original. Mais j'ai... Par journée, entre un et trois appels. Donc ça peut être soit avec des membres de mon équipe pour faire des points, puisque comme on est en télétravail, on a des points quand même très réguliers, au moins une fois par semaine avec la plupart d'entre elles, où on fait un point sur ce qui se passe cette semaine et quels sont les prochains projets, etc. Soit ça peut être des appels avec d'autres personnes qui veulent soit nous proposer un service, soit organiser un événement. dans lequel on serait présent. Ça peut être très varié. Franchement, rien de très original. Je passe mes journées assez seule, mais je discute avec tellement de monde, que ce soit les équipes ou les gens de l'extérieur, que je n'ai pas du tout l'impression d'être seule.
- Speaker #1
Tu ne te sens pas isolée. Tu gardes le contact, donc ça, c'est très bien.
- Speaker #0
Oui, pas du tout. Et puis, comme je le disais, parfois, je vais au sport aussi, près de chez moi, souvent en fin de journée. J'ai la chance quand même de pouvoir organiser mes horaires comme je veux. Donc, parfois, j'y vais pendant les heures où il y a un peu moins de monde. Et ça, c'est cool aussi. Trop bien.
- Speaker #1
Ouais. Sur une échelle de 0 à 10, quelle note tu donnerais à ton épanouissement global ? Global ? Global.
- Speaker #0
OK. Je mettrais 8,5.
- Speaker #1
Très bonne note, c'est bien.
- Speaker #0
Ouais, très bonne note. Comme je t'ai dit, c'est vraiment un focus pour moi depuis plusieurs années. Je n'ai pas été du tout à 8,5 pendant les dernières années, mais là, on arrive à quelque chose de vraiment pas mal. Ok.
- Speaker #1
Et qu'est-ce que tu pourrais faire à l'avenir pour améliorer encore plus cette note ?
- Speaker #0
Alors, c'est dans les plans. C'est notamment ne plus vivre à Paris. Parce que moi, je vais déménager dans le sud de la France en trois semaines. C'est vraiment quelque chose qui est prévu depuis plusieurs années. Moi, j'avais prévu de venir à Paris pour le lancement de Natae. Je m'étais dit deux ou trois ans et tu vois, ça va faire six ans. Donc, ça fait un moment que je suis plus que prête pour repartir. Je ne suis pas du tout, je ne déteste pas du tout Paris, mais j'ai toujours su que c'était juste pour quelques années pour moi parce que quand on a grandi au soleil, près de la plage, dans une maison, c'est très difficile de s'imaginer faire une vie ici.
- Speaker #1
Je te comprends totalement. Ici, il n'y a que des immeubles, il y a des bruits de fond non-stop.
- Speaker #0
Voilà, et ainsi à l'extrême. Je ne sais pas, Coco.
- Speaker #1
Oui, je comprends,
- Speaker #0
je comprends. Voilà, donc ça, pour moi, c'est évident. Donc, c'est dans les plans. Et après, qu'est-ce que je pourrais faire d'autre ? Idéalement, travailler quand même un peu moins, parce que je travaille encore beaucoup, même si j'ai retrouvé un bon équilibre. J'aspire forcément à travailler un peu moins et à profiter plus de la vie en extérieur. C'est difficile de dire combien d'heures je passe au travail par semaine, mais je dirais peut-être 40, 45, un truc comme ça. Et l'idée, ce serait d'avoir un emploi du temps beaucoup plus allégé pour profiter un petit peu plus, faire plus de sport, etc. Super.
- Speaker #1
C'est bien parce que tu sais déjà ce que tu veux, donc c'est cool.
- Speaker #0
Ouais, c'est ça. C'est sur une tout doux.
- Speaker #1
Voilà. Et puis après, comme j'aime bien le dire, plus le temps passe, nos besoins évoluent et c'est normal et c'est adaptable.
- Speaker #0
Exact.
- Speaker #1
Super. Pour revenir sur le matcha, le thé matcha, est-ce que tu peux me dire quels sont ses bienfaits ?
- Speaker #0
Oui. Alors le thé matcha, c'est dans la catégorie des thés verts. Les thés verts, c'est les meilleurs thés pour la santé. En fait, tous les thés qu'on connaît proviennent de la même plante. Donc, thés verts, thés noirs, thés blancs, tout ça, ça provient exactement de la même plante. Ce n'est pas des variétés différentes. C'est vraiment le même plant. Et ce qui va faire les différences, c'est à quelle période on récolte dans l'année et qu'est-ce qu'on fait des feuilles une fois qu'on les a récoltées. Donc tout ce qui est thé vert, c'est les thés qui sont récoltés au printemps. Et les thés verts, c'est les meilleurs thés pour la santé parce que, en fait, les thés verts, c'est les thés qui contiennent tout ce que la plante a pu puiser dans les sols pendant tout l'hiver. En fait, on ne la touche plus du tout de novembre à mars, voire avril même. Et quand on récolte le thé vert au printemps, on a vraiment des feuilles avec une très grande qualité. parce qu'elles ont pu puiser plein de nutriments dans les sols et parce que voilà on a laissé la plante tranquille donc elle a pu développer plein de substances intéressantes et ensuite aussi le thé vert c'est très très bon pour la santé parce que c'est un thé qu'on appelle non oxydé alors en fait si on récolte les feuilles et qu'on les touche pas qu'on les laisse dans un coin elles vont noircir un peu comme un avocat qu'on coupe en deux qui va noircir ça c'est le processus de l'oxydation Et en fait le thé vert, pourquoi je dis qu'il est non oxydé ? Parce que volontairement, on va récolter les feuilles et vite on va les amener dans une usine pour faire un traitement qui va les empêcher de noircir, donc qui va les empêcher de s'oxyder. C'est un passage très rapide à la vapeur pendant quelques secondes qui vont faire qu'elles vont rester bien vertes. Et c'est pas seulement leur couleur qu'elles vont garder, c'est aussi tous leurs nutriments, tout ce qui nous intéresse. Donc c'est pour ça que les thés verts c'est vraiment les meilleurs thés pour la santé. Et à l'inverse, par exemple, les thés noirs, c'est des thés qu'on a forcés à s'oxyder. Donc on ne les a pas seulement laissés dans un coin pour que ça devienne noir. On a encore plus, on a accentué ça par un processus, parce que ça donne un certain goût, etc. Mais du coup, ils ont perdu pas mal de bienfaits pour la santé, alors que le thé vert, lui, il garde tous ses bienfaits. D'accord. En fait, le thé matcha, c'est un thé vert qui est réduit en poudre, mais c'est encore... un peu plus complexe que ça parce qu'il y a aussi des étapes qui sont vraiment propres au thé matcha. Par exemple quand on sait qu'on va faire du thé matcha avec notre théier, on va récolter au printemps comme je le dis mais on va aussi couvrir les champs de thé pendant trois semaines. On va mettre des bâches noires en fait sur les champs de thé pendant les trois semaines avant la récolte. Et cette étape là ça mêlait la plante dans l'obscurité et comme elle est dans le noir Pour ne pas mourir, elle va déclencher tout un tas de substances qui nous intéressent beaucoup et qui sont très bonnes pour la santé. Et ça, c'est juste parce qu'on couvre les champs de thé qu'il se passe ça. Et ça va être de la chlorophylle qui va être produite en grande quantité. Et la chlorophylle, c'est très bon pour la santé. C'est un flore antioxydant. Et aussi, un acide aminé va être produit. Il s'appelle la L-théanine. Et ça, c'est un calmeur naturel. Oui. Voilà, tu connais ?
- Speaker #1
Oui, totalement,
- Speaker #0
c'est trop bien. Et donc, ensuite, on enlève les bâches noires, on récolte, on ne prend que les jeunes pousses. Ce sont des feuilles qui sont quasiment nées dans le noir pendant ces trois semaines-là. Et ensuite, on va faire passer les feuilles par différentes étapes. C'est assez complexe, je ne vais pas toutes les aborder, mais ce qui fait qu'au final, le matcha, c'est très bon pour la santé parce qu'il y a plein d'antioxydants, plein de vitamines, parce qu'on a utilisé que des jeunes pousses et parce qu'on a... Ouvert les champs de thé. Et aussi, il y a un calmant naturel, donc la L-théanine, mais aussi de la caféine, parce que le thé, ça contient de la caféine ou de la théine, c'est à peu près la même molécule. Et en fait, cet équilibre caféine et calmant naturel, c'est très intéressant. Ça permet de donner de l'énergie à celui qui consomme le matcha, mais pas une énergie qui énerve, comme je disais au début de l'enregistrement. C'est une énergie douce, parce qu'il y a le calmant naturel qui contrebalance. Donc ça, c'est quelque chose qui est très apprécié par les gens qui consomment du matcha. Ce truc-là d'avoir de l'énergie, mais pas d'excitation pour autant. Oui,
- Speaker #1
pas d'excitation comme le café ou le thé vert lambda.
- Speaker #0
Exactement.
- Speaker #1
OK.
- Speaker #0
Et voilà, les vitamines, les antioxydants, c'est les principaux bienfaits, on va dire.
- Speaker #1
Trop cool. Et tout le monde peut en boire ou il y a des contre-indications ?
- Speaker #0
Alors, il y a deux choses à savoir. C'est que... Le matcha, ça empêche l'assimilation du fer, comme beaucoup de boissons, comme tout l'été, le café, le bar rouge. Si on le consomme trop proche d'un complément de fer ou d'une assiette qui contenait du fer, ça peut compliquer l'assimilation du fer. Donc si on veut le consommer pendant le repas, moi je conseille soit... que ce soit un repas qui ne contient pas de fer, donc là, on s'en fiche, soit d'être sûre de ne pas être en manque de fer. Parce que si on est en manque de fer, qu'on se fait une bonne assiette pleine de fer et qu'on se met un match à côté, là, c'est pas bon. Voilà, donc ça, c'est la première chose.
- Speaker #1
Et puis, je dirais même, si on ne sait pas si on est en manque de fer, il vaut mieux en boire à distance des repas, comme ça, on est sûr qu'il n'y a pas de problème.
- Speaker #0
Voilà, exactement, c'est ce que j'allais dire. À une heure et demie avant ou après un repas ou une prise de complément de fer, il n'y a pas de problème. Donc ça, c'est le premier élément autour du fer. Et le deuxième, c'est que, comme je l'ai dit, ça contient de la caféine. Donc si on est très, très sensible à ça, quand ça nous a été interdit par un professionnel de santé ou alors qu'on veut se coucher tôt ce soir, il faut le savoir. Ça contient un petit peu de caféine. Deux fois moins que le café quand même. Mais voilà, c'est les deux seules choses à savoir. Sinon, vraiment, ça ne peut faire que du bien au corps. C'est très bon pour la santé.
- Speaker #1
Très bien. Et comment on fait pour choisir un bon matcha ?
- Speaker #0
OK. Alors, un bon matcha, si on a la chance de le voir, ce qui n'est pas toujours le cas quand il est dans un packaging, mais si on peut voir la poudre, il faut qu'il soit vert vif. Ça, c'est très important. Ça veut dire que c'est un vrai matcha, parce que matcha, ce n'est pas une appellation d'origine contrôlée. Donc n'importe qui peut vendre du matcha qui n'en est pas vraiment fait. Donc un vrai matcha, ça se reconnaît parce que c'est vervif. Ça veut dire qu'il a été bien couvert. Comme je le disais tout à l'heure, le thé a été bien couvert. Donc on a bien la chlorophylle qui a été développée. Et puis il a été moulu pas trop vite, pas trop fort. Parce que quand on mou trop vite, trop fort, ça chauffe le thé. et ça le fait perdre tous ses nutriments et ça le fait aussi un peu devenir kaki. Donc le côté vert vif, ça dit plusieurs choses. Ensuite, de préférence bio parce que quand même on va ingérer la poudre, donc pour moi c'est essentiel de prendre un matcha bio. Ensuite, la provenance, je conseille de favoriser les provenances Japon et Corée du Sud, c'est là où on trouve les meilleurs Ausha. Et puis, regardez la liste des ingrédients, bien sûr. Il faut qu'il y ait 100% poudre de thé ou 100% matcha. Ça peut être dit différemment, mais pas de colorant, pas de sucre. Voilà, ça, c'est déjà pas mal.
- Speaker #1
OK, super. Alors, supposons que je suis une personne, je n'ai jamais bu de matcha. Je vais sur le site Anataï pour en commander pour la première fois. Tu proposes plusieurs gammes. Qu'est-ce que tu recommanderais à une personne qui n'a jamais consommé de matcha ?
- Speaker #0
Alors sur Anathé, on a plusieurs Ausha en effet. Il va y avoir pas mal une question de budget, parce que le matcha c'est un thé qui est cher quand même, on va pas se le cacher. Quand il est de bonne qualité, c'est relativement cher. Donc nous on a trois Ausha purs, qui s'appellent Cérémonie, Premium et Classique. C'est tous des Ausha purs, mais qui ont des qualités différentes, et du coup des prix différents. Les différences, c'est des différences de production. C'est comment... comment se déroulent les étapes de production entre la cueillette et la poudre finale. parfois on va faire un travail qui est plus manuel ce qui va faire que le matcha il est plus fin à l'arrivée alors que d'autres fois on va utiliser des machines pour pouvoir baisser les coûts donc globalement les différences elles se trouvent là si on n'a pas de problème avec le budget que voilà c'est pas un sujet on prend le cérémonie c'est celui qui est sans amertume celui là c'est le préféré de nos clients c'est vraiment celui qui m'a fait penser quand j'étais au japon ah oui le matcha Si je vends celui-là, ça va cartonner parce qu'il est vraiment très doux, ça va plaire aux Français. Donc ça, c'est le match à cérémonie. Et si on a un budget plus restreint et qu'on n'a pas peur d'avoir une saveur un peu plus puissante, alors je conseillerais le classique, qui est le troisième, qui est le moins cher des trois. Et celui-là, il reste quand même relativement doux par rapport à tout ce qu'on peut trouver en France. Il a plus de caractère que les deux autres, mais ça reste quand même relativement doux, franchement. Et il est moins cher, il est tout aussi délicieux. Donc, c'est les mêmes rapports qualité-prix. C'est juste que chaque fois, c'est un petit peu moins cher. Donc, c'est ça que je pourrais dire.
- Speaker #1
Très bien. Et comment faire un bon matcha à la maison ? Parce que je sais qu'il y a un rituel. Est-ce que tu peux m'expliquer ? Est-ce que tu peux expliquer à nos auditeurs comment procéder ?
- Speaker #0
Oui. Alors, c'est vrai qu'il y a un rituel au Japon, mais qui est très codifié. Normalement, le matcha, à l'origine, ça se boit pendant ce qu'on appelle une cérémonie du thé. Et la cérémonie du thé, c'est vraiment très, très codifié. C'est en fait un maître de thé, donc c'est vraiment son métier, qui va préparer du thé pour plusieurs invités, dans une pièce dédiée, avec des rituels dédiés. C'est presque une chorégraphie. On a des ustensiles dédiés, une gestuelle qui n'est pas du tout faite au hasard. C'est vraiment une chorégraphie. Donc si nous, à la maison, on veut boire du thé matcha, évidemment, on va... pas du tout faire tout ça parce que c'est très complexe et qu'on a ni le lieu, ni l'expertise, ni les ustensiles. Donc il faut vraiment faire la séparation entre les deux choses. La cérémonie du thé c'est une chose et se faire un matcha chez soi en Occident c'est autre chose. Donc à la maison ce qu'on peut faire c'est prendre un bon matcha de bonne qualité et ensuite on pourrait s'arrêter là mais je vais rajouter quand même le fouet en bambou qui est le fouet traditionnel. pour mélanger le matcha. Comme le matcha c'est une poudre, il faut la mélanger et l'objet traditionnel c'est ça, c'est un fouet en bambou. En fait on pourrait utiliser un autre ustensile mais le fouet en bambou c'est quand même le meilleur parce qu'il sert à ça, il a été créé pour ça. Donc on prend un bol, on met une cuillère à café de matcha à l'intérieur, ensuite il faut mettre de l'eau chaude mais pas brûlante. Donc si on peut... mesurer la température c'est très bien on prend entre 60 et 75 degrés si on peut pas c'est pas grave on peut juste se dire eau chaude mais pas brûlante on met juste un fond et ensuite on fouette avec le fouet en bambou donc on tient le bol d'une main et avec l'autre on fouette en forme de zigzag de façon très énergique donc le fouet ne doit pas s'écraser ni contre le fond du bol ni contre les bords on fait comme ça un geste en zigzag, et au bout de quelques secondes, il y a une mousse qui va se former. On voit que le matcha est bien mélangé, et là, c'est prêt. Donc au Japon, ça se boit comme ça, très concentré, avec juste un fond d'eau, en trois gorgées. Ensuite, voilà, en Occident, souvent, on rajoute du lait et on fait un matcha latte. Donc il est chaud ou froid, comme on veut.
- Speaker #1
Ok. Ah, tu vois, je ne savais pas qu'en fait, c'était juste un fond qu'on buvait au Japon. C'est trop bien.
- Speaker #0
C'est trop bien de savoir. C'est ça. Normalement, c'est comme ça.
- Speaker #1
Mais bon, je pense qu'en France, le succès, c'est le match à la thé, en fait. Ce n'est pas de boire le match à pur. Quoique, c'est tout aussi bon. Mais c'est vrai que ça ajoute une fantaisie. C'est plus fun à boire en thé.
- Speaker #0
Oui, c'est vrai que la plupart de nos clients le boivent avec du lait. Ouais.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup, Camille. Et pour terminer cette interview. Une dernière question, quel conseil pourrais-tu donner à des personnes qui souhaitent entrer dans l'entrepreneuriat pour trouver un équilibre, conserver cet équilibre entre vie professionnelle et son bien-être ?
- Speaker #0
Ce n'est pas évident, mais je pense qu'il ne faut jamais perdre de vue cet objectif. Je pense qu'il faut essayer de ne jamais lâcher le sport, par exemple, si on en fait. Et puis si on n'en fait pas, peut-être s'y mettre. Jamais se dire que quelque chose est plus important que de remplir son frigo. Voilà, parce que ça a pu m'arriver. On est tellement débordés que... On finit de travailler, il est tellement tard que finalement les magasins sont fermés. Il ne faut pas perdre de vue que la priorité c'est quand même soi. Si on veut être en forme demain pour bien travailler, si on veut amener l'entreprise assez loin, il faut se voir vraiment comme une priorité. Comme je le disais, ce n'est pas évident et je n'ai pas de recette miracle, mais je dirais de garder toujours ça en tête. De dire en ce moment, est-ce que je fais du sport ? En ce moment, est-ce que je mange comme il faut ? Quitte à peut-être l'écrire dans son agenda, je n'en sais rien, mais se donner des rendez-vous pour ne pas l'oublier. Je pense que c'est super important. Et la santé, il y a des choses, si on s'y prend mal, on ne pourra pas faire marche arrière. Donc, c'est très important de garder ça en tête parce que quand on est solo entrepreneur, il n'y a que nous qui allons conduire le navire. Exact. on n'est pas opérationnel, ça peut être la catastrophe. Donc finalement, c'est bon pour l'entreprise de prendre soin de soi d'abord.
- Speaker #1
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Merci de le partager parce que c'est important de le dire.
- Speaker #0
Oui, vraiment.
- Speaker #1
On est notre propre machine, donc il faut que la machine soit bien huilée pour qu'elle puisse bien fonctionner.
- Speaker #0
Oui, c'est ça. Ce n'est pas trop mis en avant. Comme je le disais tout à l'heure, on dit que les entrepreneurs doivent se lever tôt, etc. Ce n'est pas trop trop mis en avant. Mais c'est tellement important.
- Speaker #1
Oui. Et puis, des fois, il faut peut-être se dire, bon, je vais un peu ralentir au niveau professionnel, si au niveau santé, ça ne va pas trop, pour me régénérer et après repartir de plus belle. Même si ça va prendre plus de temps, c'est vrai, ça peut être frustrant. Mais si on est en mauvaise santé, ce n'est pas top non plus. On ne sera pas aussi productif.
- Speaker #0
Voilà, on ira plus loin en tout cas, même si ça prend plus de temps.
- Speaker #1
Exactement.
- Speaker #0
Oui.
- Speaker #1
Top. Camille, si on souhaiterait te contacter pour un partenariat ou pour acheter ton matcha ou te découvrir davantage, où est-ce qu'on peut se diriger ?
- Speaker #0
Il y a plusieurs moyens. On peut envoyer un message Instagram au compte Anatae. C'est anatae-matcha. On peut aussi écrire à contact.anatae.fr. Comme ça, on sera dirigé soit vers moi, soit vers la meilleure personne pour répondre au sujet. Soit on peut me contacter sur LinkedIn. Camille Bece 2RA. Et puis aussi, bien sûr, le site qui est toujours un moyen de nous contacter, anatae.fr.
- Speaker #1
Super. Merci beaucoup, Camille, pour cette interview.
- Speaker #0
Avec plaisir. Merci à toi. À bientôt. À bientôt.
- Speaker #1
Un grand merci à toi pour avoir écouté cet épisode. Si tu l'as apprécié, je t'invite à me laisser un commentaire ou 5 étoiles sur ta plateforme de podcast. N'oublie pas également de t'abonner pour ne jamais louper un épisode. Ça va me donner beaucoup de force et d'encouragement pour continuer cette démarche vers un retour au bien-être. Rejoins-moi également sur Instagram ou YouTube pour partager tes expériences avec moi-même et avec la communauté. Si tu as des questions, n'hésite surtout pas à m'envoyer un email. ou à me contacter en message privé sur Instagram. Ce sera avec un grand plaisir de te lire et de répondre à ta demande. Merci encore pour ton écoute et à bientôt pour de nouveaux épisodes inspirants.