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Une autre idée du zoo

La nature en héritage

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16min |09/12/2022
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Description

Sous le chant des tisserins, guêpiers et autres spréos superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Gay partage sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique et de l’importance de reconnecter l’Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay, et partagée par toute l’équipe du parc. Des valeurs chères qui, ils l’espèrent, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On a besoin de respirer et de pouvoir s'aérer la tête et de rester connecté au vivant.

  • Speaker #1

    On ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain, il est dans la nature. On en fait partie intégralement.

  • Speaker #0

    On doit s'y comporter correctement, et savoir prendre le temps.

  • Speaker #2

    Une autre idée du zoo, le podcast du Bioparc de Doué-la-Fontaine. Sous le chant des tisserins, guépiers et autres spréo superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Guay partage avec nous sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique, et de l'importance de reconnecter l'Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay et partagée par toute l'équipe du parc. Des valeurs chères qui, il l'espère, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.

  • Speaker #0

    Dans cette volière qui présente des petites espèces d'oiseaux de savane africaine, on savait qu'on allait se retrouver dans un écosystème minéral. Les aménagements se suivent et ne se ressemblent pas, c'est ce qui fait la richesse du Bioparc. L'idée c'est toujours d'offrir un habitat le plus riche et diversifié pour les oiseaux. On a 10 mètres de matière dans laquelle on peut creuser, on peut s'amuser. C'est les 10 mètres qui correspondent au banc de la roche sédimentaire du falun. Ensuite, dessous, on retrouve la nappe phréatique qui est naturelle, le niveau d'eau qui donne vie aussi au lieu. Et dans cet espace, ce que j'ai voulu faire, c'est démultiplier les hauteurs en créant le sommet d'une falaise en récupérant ces rochers. Donc on a grosso modo créé un millefeuille autour de nous géant, contenu dans une ceinture de palplanches, cette ceinture de métal qui nous entoure, dans une volière de 2000 m². Et contre ces palplanches, on retrouve ces couches horizontales de pierre qui créent des centaines de cavités rocheuses, et ça, ça tombe bien, parce que qui dit cavité dit lieux de cachettes, de nidification, des espaces potentiels pour que les plantes puissent se développer et qu'est-ce qu'on voit autour de nous avec les colonies de tisserins, ces oiseaux qui font des nids suspendus dans les branches à partir de graminées, ou les colonies d'inséparables ces psittacidés qu'on entend piailler les guépiers aussi là-bas les guépiers, mais on voit aussi les damans des rochers ça c'est pas un oiseau, le daman des rochers c'est un petit mammifère qui ressemble un peu à la marmotte C'est notre éléphant, à nous le Bioparc, c'est le plus proche cousin de l'éléphant, uniquement génétique. Parce qu'au niveau de la ressemblance, il n'est pas rose et il n'a pas de trompe. Des incisives peut-être ? Oui, il a des bonnes incisives. Et donc le daman des rochers, en fait, lui, il vit sur ses enrochements en Afrique. Et donc là, il a un espace de vie extraordinaire puisqu'il peut escalader sur 6-7 mètres de hauteur cette roche et s'y cacher et élever ses petits, puisqu'on a eu la chance il y a quelques semaines de voir 4 bébés nés après seulement une année de présence de ces animaux dans la volière. Donc c'est une belle récompense.

  • Speaker #2

    François a construit tous les derniers espaces du Bioparc depuis 20 ans. De la Vallée des rhinocéros au Sanctuaire des okapis, du bassin des loutres géantes jusqu'au Cratère des carnivores, ces deux territoires d'un hectare chacun dédiés aux lions et aux guépards.

  • Speaker #0

    L'espace c'est vraiment ce qui compte évidemment. On souhaite donner de l'espace à nos animaux. Depuis plusieurs années on aménage des territoires XXL dans lesquels ces animaux peuvent s'épanouir. Mais la taille du territoire n'est pas non plus le critère le plus important, c'est surtout la diversité de l'habitat qu'on lui offre. Donc on a la chance au Bioparc d'être dans un site troglodytique, ce n'est pas un gros mot, c'est juste le fait d'être dans un espace creusé par l'Homme en l'occurrence, avec ses anciennes carrières qui ont un siècle ou deux, et les tunnels que nous avons creusés pour les relier. Mais quand on peut aménager un nouveau territoire à partir d'un champ agricole, et bien l'idée c'est de creuser et d'utiliser ce sous-sol qui est véritablement la richesse de notre parc. Et le troglodytisme, bien autrefois il était très fonctionnel, c'était pour évidemment exploiter cette roche calcaire pour reproduire de la chaux, pour servir d'amendement minéral dans l'agriculture, pour désinfecter les pots de bêtes. Mais aujourd'hui, quand on creuse, l'idée c'est d'aménager des espaces de vie pour les animaux. On peut tout se permettre. On peut creuser un grand cratère et y faire émerger des gros mornes rocheux. Et puis, pourquoi pas, sur un foro qui culmine à 8 mètres, y présenter des lions. Et le lion, c'est le méga prédateur. J'avais vraiment envie de lui donner la position la plus royale, qu'il puisse nous dominer, nous toiser de son regard sur son grand parc. Et puis nous, on est d'autant plus petit, vulnérable, quand on a la chance de l'observer sur sa place forte.

  • Speaker #1

    Ce que je voudrais ajouter ici, dans cet endroit-là en particulier, mais c'est valable aussi pour les lions et les guépards, c'est qu'encore une fois, on est dans un espace créé avec des matériaux naturels et que ça ne peut que se bonifier, cet endroit-là. Moi, là, pendant que vous parliez, à côté de vous, je regardais et la seule chose que j'ai présente à l'esprit, c'est comment ça va évoluer. Quelles plantes vont apparaître spontanément ? Quel autre type de plantes ou d'arbustes on va pouvoir ajouter sans que les animaux les détruisent ? Et ça vraiment, j'ai toujours ça à l'esprit. Moi je suis vraiment curieux de savoir comment ça va évoluer, comment dans 10 ans la végétation se sera emparée du site. La grosse différence entre un endroit comme ça construit avec des pierres, récupérée dans une carrière, et une construction en béton, c'est que ça, ça vieillit bien, car une construction en béton ça détériore du jour où c'est inauguré. Et ça c'est vraiment une de nos grandes forces, et vraiment j'arrête pas d'imaginer, j'avais proposé d'ailleurs à François cette semaine, de ramener les plantes que j'ai trouvées cette semaine, pour essayer d'enrichir le site. Qu'est-ce qu'on veut pouvoir y ajouter pour que ça s'améliore, pour que ça s'enrichisse, pour que les oiseaux puissent avoir plus de cachettes, plus de perchoirs, pour que les visiteurs se sentent encore mieux dans cet endroit.

  • Speaker #2

    En fait, ce qui est intéressant dans tous ces parcs qu'on a vu, c'est que la vie s'y développe spontanément.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vraiment ça. Le Bioparc, c'est le parc de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, je sais personnellement que je m'épanouis dans un cadre naturel. Et j'ai besoin de marcher dehors et de me retrouver face à cette nature qui m'inspire tellement. Et la nature, elle n'est pas disneyisée ici. Elle n'est pas toute gentillette. C'est dur, la nature. Et il faut survivre pour les plantes comme pour les animaux. Donc, on se retrouve confronté aussi à des difficultés. Il faut parfois éviter les prédations entre les espèces. On se doit de... d'être très attentif aussi pour qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Mais quand elle s'exprime, l'émotion est là. Et ça, nous, on doit juste être là, au départ, comme initiateur, un peu chef d'orchestre. Mais c'est pas nous, personnellement, qui créons l'émotion. C'est justement le foisonnement de cette vie qui prend racine, qui nous procure ces émotions. Et ça, il faut que tout le monde le comprenne. Ça marche aujourd'hui au Bioparc et dans d'autres parcs zoologiques, mais ça peut aussi marcher dans votre jardin. Laissons les espèces s'épanouir pour vivre dans les meilleures conditions possibles. Donc demain, plantez tous un arbre.

  • Speaker #2

    Une question qui trouve aussi sa place ici, c'est le bien-être animal. Ça tient une place prépondérante dans tous les aménagements qui sont créés depuis une vingtaine d'années maintenant. Par quels critères ça passe, le bien-être animal, dans un parc ?

  • Speaker #0

    C'est un mot qui est très à la mode aujourd'hui et qui est très repris par les anti, par parfois des gens qui... ne connaissent les animaux que par la télévision, sur des belles images. Le bien-être animal, ça fait partie de notre métier depuis le départ. Les éleveurs, comme les soigneurs animaliers, les équipes dédiées aux animaux dans les parcs zoologiques, ne vivent que pour ça. On est d'abord des passionnés, on vit pour reproduire ces animaux, pour s'en occuper du matin au soir. Et forcément toutes nos actions concourent à renforcer ce bien-être animal, non seulement en créant des espaces qui leur correspondent et qui leur permettent d'exprimer tous leurs comportements naturels, développer leurs plus belles capacités, mais le bien-être animal c'est... On en revient toujours à l'écosystème dans lequel on vit. De toute façon, c'est comme pour l'Homme. On a bien senti dans des moments difficiles comme la pandémie mondiale, qu'il était plus facile de vivre correctement dans sa maison quand on avait un jardin que dans un appartement hors sol. On a besoin de respirer et de pouvoir... s'aérer la tête et de rester connecté au vivant. On a aussi redécouvert que l'espèce humaine était une espèce sociale et que quand on ne pouvait plus voir sa famille, ses amis, la vie en perdait tout son sel. Au Bioparc, c'est ça. C'est le parc de la vie. Et l'opportunité de faire de belles rencontres avec les animaux, évidemment, les gens viennent d'abord pour ça, mais aussi avec cette nature et puis pourquoi pas avec des visiteurs que vous allez croiser et puis des soigneurs qui vous partageront leur passion au détour d'une allée.

  • Speaker #2

    Tu dis souvent que le bioparc, ça se mérite. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est... Qu'est-ce qu'on peut répondre quand on reçoit des mauvais avis sur les réseaux sociaux ? Parce que, ah bah oui, il n'y a pas beaucoup d'animaux, ou alors on ne les a pas vus, c'est bien de donner de l'espace aux animaux, mais il n'y en a pas beaucoup. Oui, il faut savoir ce qu'on veut. Si on veut donner les espaces de vie qui correspondent aux besoins des animaux, il faut accepter de pouvoir marcher sans voir les animaux. Donc quand on dit que le Bioparc ça se mérite, c'est qu'il faut en effet prendre le temps. S,i tu rentres au parc et que tu as une heure et demie pour faire le tour, tu risques de voir en effet 20 ou 30% des espèces si tu dis je viens, j'ai une demi-journée, j'ai la journée et que tu renifles l'air du temps et de la journée, je pense qu'il y a moyen en effet de faire de belles rencontres mais pour ça il faut savoir s'ouvrir.

  • Speaker #1

    En fait, je crois aussi que la nature ne s'offre pas comme ça. Quand on se lève tôt le matin, on se rend compte combien il y a de vie dans la nature. On entend les oiseaux, tout est vivant. Et puis, dès que le soleil paraît, finalement, tout se calme. Alors, c'est le moment où les visiteurs arrivent ici. Nos animaux, ils ne sont pas différents de ceux de leurs cousins qui sont libres. Simplement, il y a des moments de la journée où ils sont plus vivants. Et nos habitués le savent. On voit très bien que les abonnés viennent à certaines heures de la journée pour voir nos animaux. Et en plein coeur de la journée en plein midi, les animaux ils ont plutôt tendance à faire la sieste surtout quand il fait 35°C c'est évident.

  • Speaker #2

    Donc venir au Bioparc prendre son temps, voir les animaux dans des environnements qui leur correspondent c'est une façon de reconnecter l'Homme et l'animal. Pourquoi tu y tiens tant ?

  • Speaker #0

    Pourquoi reconnecter l'Homme à l'animal est capital ? Parce que c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu. On connaît de mieux en mieux la fragilité de la planète et les déséquilibres environnementaux. Plus les gens sortiront, passeront du temps dans la forêt, chez eux ou dans nos parcs, plus ils auront connaissance des espèces, moins ils auront une vision naïve de la vie de ces animaux et de ces plantes, et mieux ils la respecteront. Encore une fois, la nature, elle est dure, elle est difficile, et l'Homme a, depuis des siècles, passé son temps à la maîtriser, à la cultiver pour faire de très belles choses, et malheureusement, parfois, à ses propres dépens. Mais pour vivre de manière confortable, on ne pourra pas se passer de cette nature et de cette biodiversité. C'est ce qui permet à l'Homme de survivre, et on parle souvent des abeilles et de la pollinisation. Lorsque les insectes auront disparu, l'humanité ne durera pas et c'est aussi pour ça qu'il faut prendre compte de l'importance de la présence de l'Homme, pour justement l'avenir aussi de cette planète. Elle a malgré tout besoin de nous puisqu'on est partout présents l'humanité est présente sur tous les continents et dans les espaces les plus reculés donc oui, elle serait très bien se passer de l'Homme et en quelques décennies tout repartirait, mais on est là c'est une réalité et donc l'Homme se doit de gérer les espèces avec beaucoup de respect et...

  • Speaker #1

    La biodiversité c'est aussi nous en fait, on en fait partie on fait partie de la nature, on ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain il est dans la nature, pourquoi il n'aurait pas le droit d'aller dans la nature ? La nature, on en fait partie intégralement, on doit s'y comporter correctement, ça c'est autre chose, mais voilà, on en fait partie peut-être nature, et c'est important de le savoir. Après il y a des règles à respecter bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis ce qu'on oublie c'est que c'est du plaisir, c'est bouleversant de rencontrer le vivant, que ce soit un oiseau ou un rhinocéros noir, c'est juste un plaisir immense. Et c'est vrai qu'on y passe notre vie, mais on ne s'en lasse pas et on apprend tous les jours, qu'est-ce qu'on peut demander de plus ? Il faut juste savoir encore une fois prendre le temps et qu'on soit amateur, connaisseur on ne peut pas être déçu de la visite d'un parc dans lequel la nature s'exprime et c'est ce qu'on a la chance de vivre depuis 60 ans. Notre seul voeux, c'est de pouvoir continuer à faire évoluer ce parc et à recevoir plus de visiteurs pour partager notre passion et puis d'offrir d'autres espaces de vie, d'autres paysages demain à découvrir parce que la ville, elle, avance inexorablement et je tiens à ce que le Bioparc puisse continuer à s'étendre pour offrir ce spectacle qui nous aime autant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Abonnez-vous s'il vous a plu. Et pour en savoir plus sur le Bioparc, rendez-vous sur www.bioparc-zoo.fr !

Description

Sous le chant des tisserins, guêpiers et autres spréos superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Gay partage sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique et de l’importance de reconnecter l’Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay, et partagée par toute l’équipe du parc. Des valeurs chères qui, ils l’espèrent, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On a besoin de respirer et de pouvoir s'aérer la tête et de rester connecté au vivant.

  • Speaker #1

    On ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain, il est dans la nature. On en fait partie intégralement.

  • Speaker #0

    On doit s'y comporter correctement, et savoir prendre le temps.

  • Speaker #2

    Une autre idée du zoo, le podcast du Bioparc de Doué-la-Fontaine. Sous le chant des tisserins, guépiers et autres spréo superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Guay partage avec nous sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique, et de l'importance de reconnecter l'Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay et partagée par toute l'équipe du parc. Des valeurs chères qui, il l'espère, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.

  • Speaker #0

    Dans cette volière qui présente des petites espèces d'oiseaux de savane africaine, on savait qu'on allait se retrouver dans un écosystème minéral. Les aménagements se suivent et ne se ressemblent pas, c'est ce qui fait la richesse du Bioparc. L'idée c'est toujours d'offrir un habitat le plus riche et diversifié pour les oiseaux. On a 10 mètres de matière dans laquelle on peut creuser, on peut s'amuser. C'est les 10 mètres qui correspondent au banc de la roche sédimentaire du falun. Ensuite, dessous, on retrouve la nappe phréatique qui est naturelle, le niveau d'eau qui donne vie aussi au lieu. Et dans cet espace, ce que j'ai voulu faire, c'est démultiplier les hauteurs en créant le sommet d'une falaise en récupérant ces rochers. Donc on a grosso modo créé un millefeuille autour de nous géant, contenu dans une ceinture de palplanches, cette ceinture de métal qui nous entoure, dans une volière de 2000 m². Et contre ces palplanches, on retrouve ces couches horizontales de pierre qui créent des centaines de cavités rocheuses, et ça, ça tombe bien, parce que qui dit cavité dit lieux de cachettes, de nidification, des espaces potentiels pour que les plantes puissent se développer et qu'est-ce qu'on voit autour de nous avec les colonies de tisserins, ces oiseaux qui font des nids suspendus dans les branches à partir de graminées, ou les colonies d'inséparables ces psittacidés qu'on entend piailler les guépiers aussi là-bas les guépiers, mais on voit aussi les damans des rochers ça c'est pas un oiseau, le daman des rochers c'est un petit mammifère qui ressemble un peu à la marmotte C'est notre éléphant, à nous le Bioparc, c'est le plus proche cousin de l'éléphant, uniquement génétique. Parce qu'au niveau de la ressemblance, il n'est pas rose et il n'a pas de trompe. Des incisives peut-être ? Oui, il a des bonnes incisives. Et donc le daman des rochers, en fait, lui, il vit sur ses enrochements en Afrique. Et donc là, il a un espace de vie extraordinaire puisqu'il peut escalader sur 6-7 mètres de hauteur cette roche et s'y cacher et élever ses petits, puisqu'on a eu la chance il y a quelques semaines de voir 4 bébés nés après seulement une année de présence de ces animaux dans la volière. Donc c'est une belle récompense.

  • Speaker #2

    François a construit tous les derniers espaces du Bioparc depuis 20 ans. De la Vallée des rhinocéros au Sanctuaire des okapis, du bassin des loutres géantes jusqu'au Cratère des carnivores, ces deux territoires d'un hectare chacun dédiés aux lions et aux guépards.

  • Speaker #0

    L'espace c'est vraiment ce qui compte évidemment. On souhaite donner de l'espace à nos animaux. Depuis plusieurs années on aménage des territoires XXL dans lesquels ces animaux peuvent s'épanouir. Mais la taille du territoire n'est pas non plus le critère le plus important, c'est surtout la diversité de l'habitat qu'on lui offre. Donc on a la chance au Bioparc d'être dans un site troglodytique, ce n'est pas un gros mot, c'est juste le fait d'être dans un espace creusé par l'Homme en l'occurrence, avec ses anciennes carrières qui ont un siècle ou deux, et les tunnels que nous avons creusés pour les relier. Mais quand on peut aménager un nouveau territoire à partir d'un champ agricole, et bien l'idée c'est de creuser et d'utiliser ce sous-sol qui est véritablement la richesse de notre parc. Et le troglodytisme, bien autrefois il était très fonctionnel, c'était pour évidemment exploiter cette roche calcaire pour reproduire de la chaux, pour servir d'amendement minéral dans l'agriculture, pour désinfecter les pots de bêtes. Mais aujourd'hui, quand on creuse, l'idée c'est d'aménager des espaces de vie pour les animaux. On peut tout se permettre. On peut creuser un grand cratère et y faire émerger des gros mornes rocheux. Et puis, pourquoi pas, sur un foro qui culmine à 8 mètres, y présenter des lions. Et le lion, c'est le méga prédateur. J'avais vraiment envie de lui donner la position la plus royale, qu'il puisse nous dominer, nous toiser de son regard sur son grand parc. Et puis nous, on est d'autant plus petit, vulnérable, quand on a la chance de l'observer sur sa place forte.

  • Speaker #1

    Ce que je voudrais ajouter ici, dans cet endroit-là en particulier, mais c'est valable aussi pour les lions et les guépards, c'est qu'encore une fois, on est dans un espace créé avec des matériaux naturels et que ça ne peut que se bonifier, cet endroit-là. Moi, là, pendant que vous parliez, à côté de vous, je regardais et la seule chose que j'ai présente à l'esprit, c'est comment ça va évoluer. Quelles plantes vont apparaître spontanément ? Quel autre type de plantes ou d'arbustes on va pouvoir ajouter sans que les animaux les détruisent ? Et ça vraiment, j'ai toujours ça à l'esprit. Moi je suis vraiment curieux de savoir comment ça va évoluer, comment dans 10 ans la végétation se sera emparée du site. La grosse différence entre un endroit comme ça construit avec des pierres, récupérée dans une carrière, et une construction en béton, c'est que ça, ça vieillit bien, car une construction en béton ça détériore du jour où c'est inauguré. Et ça c'est vraiment une de nos grandes forces, et vraiment j'arrête pas d'imaginer, j'avais proposé d'ailleurs à François cette semaine, de ramener les plantes que j'ai trouvées cette semaine, pour essayer d'enrichir le site. Qu'est-ce qu'on veut pouvoir y ajouter pour que ça s'améliore, pour que ça s'enrichisse, pour que les oiseaux puissent avoir plus de cachettes, plus de perchoirs, pour que les visiteurs se sentent encore mieux dans cet endroit.

  • Speaker #2

    En fait, ce qui est intéressant dans tous ces parcs qu'on a vu, c'est que la vie s'y développe spontanément.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vraiment ça. Le Bioparc, c'est le parc de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, je sais personnellement que je m'épanouis dans un cadre naturel. Et j'ai besoin de marcher dehors et de me retrouver face à cette nature qui m'inspire tellement. Et la nature, elle n'est pas disneyisée ici. Elle n'est pas toute gentillette. C'est dur, la nature. Et il faut survivre pour les plantes comme pour les animaux. Donc, on se retrouve confronté aussi à des difficultés. Il faut parfois éviter les prédations entre les espèces. On se doit de... d'être très attentif aussi pour qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Mais quand elle s'exprime, l'émotion est là. Et ça, nous, on doit juste être là, au départ, comme initiateur, un peu chef d'orchestre. Mais c'est pas nous, personnellement, qui créons l'émotion. C'est justement le foisonnement de cette vie qui prend racine, qui nous procure ces émotions. Et ça, il faut que tout le monde le comprenne. Ça marche aujourd'hui au Bioparc et dans d'autres parcs zoologiques, mais ça peut aussi marcher dans votre jardin. Laissons les espèces s'épanouir pour vivre dans les meilleures conditions possibles. Donc demain, plantez tous un arbre.

  • Speaker #2

    Une question qui trouve aussi sa place ici, c'est le bien-être animal. Ça tient une place prépondérante dans tous les aménagements qui sont créés depuis une vingtaine d'années maintenant. Par quels critères ça passe, le bien-être animal, dans un parc ?

  • Speaker #0

    C'est un mot qui est très à la mode aujourd'hui et qui est très repris par les anti, par parfois des gens qui... ne connaissent les animaux que par la télévision, sur des belles images. Le bien-être animal, ça fait partie de notre métier depuis le départ. Les éleveurs, comme les soigneurs animaliers, les équipes dédiées aux animaux dans les parcs zoologiques, ne vivent que pour ça. On est d'abord des passionnés, on vit pour reproduire ces animaux, pour s'en occuper du matin au soir. Et forcément toutes nos actions concourent à renforcer ce bien-être animal, non seulement en créant des espaces qui leur correspondent et qui leur permettent d'exprimer tous leurs comportements naturels, développer leurs plus belles capacités, mais le bien-être animal c'est... On en revient toujours à l'écosystème dans lequel on vit. De toute façon, c'est comme pour l'Homme. On a bien senti dans des moments difficiles comme la pandémie mondiale, qu'il était plus facile de vivre correctement dans sa maison quand on avait un jardin que dans un appartement hors sol. On a besoin de respirer et de pouvoir... s'aérer la tête et de rester connecté au vivant. On a aussi redécouvert que l'espèce humaine était une espèce sociale et que quand on ne pouvait plus voir sa famille, ses amis, la vie en perdait tout son sel. Au Bioparc, c'est ça. C'est le parc de la vie. Et l'opportunité de faire de belles rencontres avec les animaux, évidemment, les gens viennent d'abord pour ça, mais aussi avec cette nature et puis pourquoi pas avec des visiteurs que vous allez croiser et puis des soigneurs qui vous partageront leur passion au détour d'une allée.

  • Speaker #2

    Tu dis souvent que le bioparc, ça se mérite. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est... Qu'est-ce qu'on peut répondre quand on reçoit des mauvais avis sur les réseaux sociaux ? Parce que, ah bah oui, il n'y a pas beaucoup d'animaux, ou alors on ne les a pas vus, c'est bien de donner de l'espace aux animaux, mais il n'y en a pas beaucoup. Oui, il faut savoir ce qu'on veut. Si on veut donner les espaces de vie qui correspondent aux besoins des animaux, il faut accepter de pouvoir marcher sans voir les animaux. Donc quand on dit que le Bioparc ça se mérite, c'est qu'il faut en effet prendre le temps. S,i tu rentres au parc et que tu as une heure et demie pour faire le tour, tu risques de voir en effet 20 ou 30% des espèces si tu dis je viens, j'ai une demi-journée, j'ai la journée et que tu renifles l'air du temps et de la journée, je pense qu'il y a moyen en effet de faire de belles rencontres mais pour ça il faut savoir s'ouvrir.

  • Speaker #1

    En fait, je crois aussi que la nature ne s'offre pas comme ça. Quand on se lève tôt le matin, on se rend compte combien il y a de vie dans la nature. On entend les oiseaux, tout est vivant. Et puis, dès que le soleil paraît, finalement, tout se calme. Alors, c'est le moment où les visiteurs arrivent ici. Nos animaux, ils ne sont pas différents de ceux de leurs cousins qui sont libres. Simplement, il y a des moments de la journée où ils sont plus vivants. Et nos habitués le savent. On voit très bien que les abonnés viennent à certaines heures de la journée pour voir nos animaux. Et en plein coeur de la journée en plein midi, les animaux ils ont plutôt tendance à faire la sieste surtout quand il fait 35°C c'est évident.

  • Speaker #2

    Donc venir au Bioparc prendre son temps, voir les animaux dans des environnements qui leur correspondent c'est une façon de reconnecter l'Homme et l'animal. Pourquoi tu y tiens tant ?

  • Speaker #0

    Pourquoi reconnecter l'Homme à l'animal est capital ? Parce que c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu. On connaît de mieux en mieux la fragilité de la planète et les déséquilibres environnementaux. Plus les gens sortiront, passeront du temps dans la forêt, chez eux ou dans nos parcs, plus ils auront connaissance des espèces, moins ils auront une vision naïve de la vie de ces animaux et de ces plantes, et mieux ils la respecteront. Encore une fois, la nature, elle est dure, elle est difficile, et l'Homme a, depuis des siècles, passé son temps à la maîtriser, à la cultiver pour faire de très belles choses, et malheureusement, parfois, à ses propres dépens. Mais pour vivre de manière confortable, on ne pourra pas se passer de cette nature et de cette biodiversité. C'est ce qui permet à l'Homme de survivre, et on parle souvent des abeilles et de la pollinisation. Lorsque les insectes auront disparu, l'humanité ne durera pas et c'est aussi pour ça qu'il faut prendre compte de l'importance de la présence de l'Homme, pour justement l'avenir aussi de cette planète. Elle a malgré tout besoin de nous puisqu'on est partout présents l'humanité est présente sur tous les continents et dans les espaces les plus reculés donc oui, elle serait très bien se passer de l'Homme et en quelques décennies tout repartirait, mais on est là c'est une réalité et donc l'Homme se doit de gérer les espèces avec beaucoup de respect et...

  • Speaker #1

    La biodiversité c'est aussi nous en fait, on en fait partie on fait partie de la nature, on ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain il est dans la nature, pourquoi il n'aurait pas le droit d'aller dans la nature ? La nature, on en fait partie intégralement, on doit s'y comporter correctement, ça c'est autre chose, mais voilà, on en fait partie peut-être nature, et c'est important de le savoir. Après il y a des règles à respecter bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis ce qu'on oublie c'est que c'est du plaisir, c'est bouleversant de rencontrer le vivant, que ce soit un oiseau ou un rhinocéros noir, c'est juste un plaisir immense. Et c'est vrai qu'on y passe notre vie, mais on ne s'en lasse pas et on apprend tous les jours, qu'est-ce qu'on peut demander de plus ? Il faut juste savoir encore une fois prendre le temps et qu'on soit amateur, connaisseur on ne peut pas être déçu de la visite d'un parc dans lequel la nature s'exprime et c'est ce qu'on a la chance de vivre depuis 60 ans. Notre seul voeux, c'est de pouvoir continuer à faire évoluer ce parc et à recevoir plus de visiteurs pour partager notre passion et puis d'offrir d'autres espaces de vie, d'autres paysages demain à découvrir parce que la ville, elle, avance inexorablement et je tiens à ce que le Bioparc puisse continuer à s'étendre pour offrir ce spectacle qui nous aime autant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Abonnez-vous s'il vous a plu. Et pour en savoir plus sur le Bioparc, rendez-vous sur www.bioparc-zoo.fr !

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Sous le chant des tisserins, guêpiers et autres spréos superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Gay partage sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique et de l’importance de reconnecter l’Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay, et partagée par toute l’équipe du parc. Des valeurs chères qui, ils l’espèrent, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On a besoin de respirer et de pouvoir s'aérer la tête et de rester connecté au vivant.

  • Speaker #1

    On ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain, il est dans la nature. On en fait partie intégralement.

  • Speaker #0

    On doit s'y comporter correctement, et savoir prendre le temps.

  • Speaker #2

    Une autre idée du zoo, le podcast du Bioparc de Doué-la-Fontaine. Sous le chant des tisserins, guépiers et autres spréo superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Guay partage avec nous sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique, et de l'importance de reconnecter l'Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay et partagée par toute l'équipe du parc. Des valeurs chères qui, il l'espère, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.

  • Speaker #0

    Dans cette volière qui présente des petites espèces d'oiseaux de savane africaine, on savait qu'on allait se retrouver dans un écosystème minéral. Les aménagements se suivent et ne se ressemblent pas, c'est ce qui fait la richesse du Bioparc. L'idée c'est toujours d'offrir un habitat le plus riche et diversifié pour les oiseaux. On a 10 mètres de matière dans laquelle on peut creuser, on peut s'amuser. C'est les 10 mètres qui correspondent au banc de la roche sédimentaire du falun. Ensuite, dessous, on retrouve la nappe phréatique qui est naturelle, le niveau d'eau qui donne vie aussi au lieu. Et dans cet espace, ce que j'ai voulu faire, c'est démultiplier les hauteurs en créant le sommet d'une falaise en récupérant ces rochers. Donc on a grosso modo créé un millefeuille autour de nous géant, contenu dans une ceinture de palplanches, cette ceinture de métal qui nous entoure, dans une volière de 2000 m². Et contre ces palplanches, on retrouve ces couches horizontales de pierre qui créent des centaines de cavités rocheuses, et ça, ça tombe bien, parce que qui dit cavité dit lieux de cachettes, de nidification, des espaces potentiels pour que les plantes puissent se développer et qu'est-ce qu'on voit autour de nous avec les colonies de tisserins, ces oiseaux qui font des nids suspendus dans les branches à partir de graminées, ou les colonies d'inséparables ces psittacidés qu'on entend piailler les guépiers aussi là-bas les guépiers, mais on voit aussi les damans des rochers ça c'est pas un oiseau, le daman des rochers c'est un petit mammifère qui ressemble un peu à la marmotte C'est notre éléphant, à nous le Bioparc, c'est le plus proche cousin de l'éléphant, uniquement génétique. Parce qu'au niveau de la ressemblance, il n'est pas rose et il n'a pas de trompe. Des incisives peut-être ? Oui, il a des bonnes incisives. Et donc le daman des rochers, en fait, lui, il vit sur ses enrochements en Afrique. Et donc là, il a un espace de vie extraordinaire puisqu'il peut escalader sur 6-7 mètres de hauteur cette roche et s'y cacher et élever ses petits, puisqu'on a eu la chance il y a quelques semaines de voir 4 bébés nés après seulement une année de présence de ces animaux dans la volière. Donc c'est une belle récompense.

  • Speaker #2

    François a construit tous les derniers espaces du Bioparc depuis 20 ans. De la Vallée des rhinocéros au Sanctuaire des okapis, du bassin des loutres géantes jusqu'au Cratère des carnivores, ces deux territoires d'un hectare chacun dédiés aux lions et aux guépards.

  • Speaker #0

    L'espace c'est vraiment ce qui compte évidemment. On souhaite donner de l'espace à nos animaux. Depuis plusieurs années on aménage des territoires XXL dans lesquels ces animaux peuvent s'épanouir. Mais la taille du territoire n'est pas non plus le critère le plus important, c'est surtout la diversité de l'habitat qu'on lui offre. Donc on a la chance au Bioparc d'être dans un site troglodytique, ce n'est pas un gros mot, c'est juste le fait d'être dans un espace creusé par l'Homme en l'occurrence, avec ses anciennes carrières qui ont un siècle ou deux, et les tunnels que nous avons creusés pour les relier. Mais quand on peut aménager un nouveau territoire à partir d'un champ agricole, et bien l'idée c'est de creuser et d'utiliser ce sous-sol qui est véritablement la richesse de notre parc. Et le troglodytisme, bien autrefois il était très fonctionnel, c'était pour évidemment exploiter cette roche calcaire pour reproduire de la chaux, pour servir d'amendement minéral dans l'agriculture, pour désinfecter les pots de bêtes. Mais aujourd'hui, quand on creuse, l'idée c'est d'aménager des espaces de vie pour les animaux. On peut tout se permettre. On peut creuser un grand cratère et y faire émerger des gros mornes rocheux. Et puis, pourquoi pas, sur un foro qui culmine à 8 mètres, y présenter des lions. Et le lion, c'est le méga prédateur. J'avais vraiment envie de lui donner la position la plus royale, qu'il puisse nous dominer, nous toiser de son regard sur son grand parc. Et puis nous, on est d'autant plus petit, vulnérable, quand on a la chance de l'observer sur sa place forte.

  • Speaker #1

    Ce que je voudrais ajouter ici, dans cet endroit-là en particulier, mais c'est valable aussi pour les lions et les guépards, c'est qu'encore une fois, on est dans un espace créé avec des matériaux naturels et que ça ne peut que se bonifier, cet endroit-là. Moi, là, pendant que vous parliez, à côté de vous, je regardais et la seule chose que j'ai présente à l'esprit, c'est comment ça va évoluer. Quelles plantes vont apparaître spontanément ? Quel autre type de plantes ou d'arbustes on va pouvoir ajouter sans que les animaux les détruisent ? Et ça vraiment, j'ai toujours ça à l'esprit. Moi je suis vraiment curieux de savoir comment ça va évoluer, comment dans 10 ans la végétation se sera emparée du site. La grosse différence entre un endroit comme ça construit avec des pierres, récupérée dans une carrière, et une construction en béton, c'est que ça, ça vieillit bien, car une construction en béton ça détériore du jour où c'est inauguré. Et ça c'est vraiment une de nos grandes forces, et vraiment j'arrête pas d'imaginer, j'avais proposé d'ailleurs à François cette semaine, de ramener les plantes que j'ai trouvées cette semaine, pour essayer d'enrichir le site. Qu'est-ce qu'on veut pouvoir y ajouter pour que ça s'améliore, pour que ça s'enrichisse, pour que les oiseaux puissent avoir plus de cachettes, plus de perchoirs, pour que les visiteurs se sentent encore mieux dans cet endroit.

  • Speaker #2

    En fait, ce qui est intéressant dans tous ces parcs qu'on a vu, c'est que la vie s'y développe spontanément.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vraiment ça. Le Bioparc, c'est le parc de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, je sais personnellement que je m'épanouis dans un cadre naturel. Et j'ai besoin de marcher dehors et de me retrouver face à cette nature qui m'inspire tellement. Et la nature, elle n'est pas disneyisée ici. Elle n'est pas toute gentillette. C'est dur, la nature. Et il faut survivre pour les plantes comme pour les animaux. Donc, on se retrouve confronté aussi à des difficultés. Il faut parfois éviter les prédations entre les espèces. On se doit de... d'être très attentif aussi pour qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Mais quand elle s'exprime, l'émotion est là. Et ça, nous, on doit juste être là, au départ, comme initiateur, un peu chef d'orchestre. Mais c'est pas nous, personnellement, qui créons l'émotion. C'est justement le foisonnement de cette vie qui prend racine, qui nous procure ces émotions. Et ça, il faut que tout le monde le comprenne. Ça marche aujourd'hui au Bioparc et dans d'autres parcs zoologiques, mais ça peut aussi marcher dans votre jardin. Laissons les espèces s'épanouir pour vivre dans les meilleures conditions possibles. Donc demain, plantez tous un arbre.

  • Speaker #2

    Une question qui trouve aussi sa place ici, c'est le bien-être animal. Ça tient une place prépondérante dans tous les aménagements qui sont créés depuis une vingtaine d'années maintenant. Par quels critères ça passe, le bien-être animal, dans un parc ?

  • Speaker #0

    C'est un mot qui est très à la mode aujourd'hui et qui est très repris par les anti, par parfois des gens qui... ne connaissent les animaux que par la télévision, sur des belles images. Le bien-être animal, ça fait partie de notre métier depuis le départ. Les éleveurs, comme les soigneurs animaliers, les équipes dédiées aux animaux dans les parcs zoologiques, ne vivent que pour ça. On est d'abord des passionnés, on vit pour reproduire ces animaux, pour s'en occuper du matin au soir. Et forcément toutes nos actions concourent à renforcer ce bien-être animal, non seulement en créant des espaces qui leur correspondent et qui leur permettent d'exprimer tous leurs comportements naturels, développer leurs plus belles capacités, mais le bien-être animal c'est... On en revient toujours à l'écosystème dans lequel on vit. De toute façon, c'est comme pour l'Homme. On a bien senti dans des moments difficiles comme la pandémie mondiale, qu'il était plus facile de vivre correctement dans sa maison quand on avait un jardin que dans un appartement hors sol. On a besoin de respirer et de pouvoir... s'aérer la tête et de rester connecté au vivant. On a aussi redécouvert que l'espèce humaine était une espèce sociale et que quand on ne pouvait plus voir sa famille, ses amis, la vie en perdait tout son sel. Au Bioparc, c'est ça. C'est le parc de la vie. Et l'opportunité de faire de belles rencontres avec les animaux, évidemment, les gens viennent d'abord pour ça, mais aussi avec cette nature et puis pourquoi pas avec des visiteurs que vous allez croiser et puis des soigneurs qui vous partageront leur passion au détour d'une allée.

  • Speaker #2

    Tu dis souvent que le bioparc, ça se mérite. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est... Qu'est-ce qu'on peut répondre quand on reçoit des mauvais avis sur les réseaux sociaux ? Parce que, ah bah oui, il n'y a pas beaucoup d'animaux, ou alors on ne les a pas vus, c'est bien de donner de l'espace aux animaux, mais il n'y en a pas beaucoup. Oui, il faut savoir ce qu'on veut. Si on veut donner les espaces de vie qui correspondent aux besoins des animaux, il faut accepter de pouvoir marcher sans voir les animaux. Donc quand on dit que le Bioparc ça se mérite, c'est qu'il faut en effet prendre le temps. S,i tu rentres au parc et que tu as une heure et demie pour faire le tour, tu risques de voir en effet 20 ou 30% des espèces si tu dis je viens, j'ai une demi-journée, j'ai la journée et que tu renifles l'air du temps et de la journée, je pense qu'il y a moyen en effet de faire de belles rencontres mais pour ça il faut savoir s'ouvrir.

  • Speaker #1

    En fait, je crois aussi que la nature ne s'offre pas comme ça. Quand on se lève tôt le matin, on se rend compte combien il y a de vie dans la nature. On entend les oiseaux, tout est vivant. Et puis, dès que le soleil paraît, finalement, tout se calme. Alors, c'est le moment où les visiteurs arrivent ici. Nos animaux, ils ne sont pas différents de ceux de leurs cousins qui sont libres. Simplement, il y a des moments de la journée où ils sont plus vivants. Et nos habitués le savent. On voit très bien que les abonnés viennent à certaines heures de la journée pour voir nos animaux. Et en plein coeur de la journée en plein midi, les animaux ils ont plutôt tendance à faire la sieste surtout quand il fait 35°C c'est évident.

  • Speaker #2

    Donc venir au Bioparc prendre son temps, voir les animaux dans des environnements qui leur correspondent c'est une façon de reconnecter l'Homme et l'animal. Pourquoi tu y tiens tant ?

  • Speaker #0

    Pourquoi reconnecter l'Homme à l'animal est capital ? Parce que c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu. On connaît de mieux en mieux la fragilité de la planète et les déséquilibres environnementaux. Plus les gens sortiront, passeront du temps dans la forêt, chez eux ou dans nos parcs, plus ils auront connaissance des espèces, moins ils auront une vision naïve de la vie de ces animaux et de ces plantes, et mieux ils la respecteront. Encore une fois, la nature, elle est dure, elle est difficile, et l'Homme a, depuis des siècles, passé son temps à la maîtriser, à la cultiver pour faire de très belles choses, et malheureusement, parfois, à ses propres dépens. Mais pour vivre de manière confortable, on ne pourra pas se passer de cette nature et de cette biodiversité. C'est ce qui permet à l'Homme de survivre, et on parle souvent des abeilles et de la pollinisation. Lorsque les insectes auront disparu, l'humanité ne durera pas et c'est aussi pour ça qu'il faut prendre compte de l'importance de la présence de l'Homme, pour justement l'avenir aussi de cette planète. Elle a malgré tout besoin de nous puisqu'on est partout présents l'humanité est présente sur tous les continents et dans les espaces les plus reculés donc oui, elle serait très bien se passer de l'Homme et en quelques décennies tout repartirait, mais on est là c'est une réalité et donc l'Homme se doit de gérer les espèces avec beaucoup de respect et...

  • Speaker #1

    La biodiversité c'est aussi nous en fait, on en fait partie on fait partie de la nature, on ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain il est dans la nature, pourquoi il n'aurait pas le droit d'aller dans la nature ? La nature, on en fait partie intégralement, on doit s'y comporter correctement, ça c'est autre chose, mais voilà, on en fait partie peut-être nature, et c'est important de le savoir. Après il y a des règles à respecter bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis ce qu'on oublie c'est que c'est du plaisir, c'est bouleversant de rencontrer le vivant, que ce soit un oiseau ou un rhinocéros noir, c'est juste un plaisir immense. Et c'est vrai qu'on y passe notre vie, mais on ne s'en lasse pas et on apprend tous les jours, qu'est-ce qu'on peut demander de plus ? Il faut juste savoir encore une fois prendre le temps et qu'on soit amateur, connaisseur on ne peut pas être déçu de la visite d'un parc dans lequel la nature s'exprime et c'est ce qu'on a la chance de vivre depuis 60 ans. Notre seul voeux, c'est de pouvoir continuer à faire évoluer ce parc et à recevoir plus de visiteurs pour partager notre passion et puis d'offrir d'autres espaces de vie, d'autres paysages demain à découvrir parce que la ville, elle, avance inexorablement et je tiens à ce que le Bioparc puisse continuer à s'étendre pour offrir ce spectacle qui nous aime autant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Abonnez-vous s'il vous a plu. Et pour en savoir plus sur le Bioparc, rendez-vous sur www.bioparc-zoo.fr !

Description

Sous le chant des tisserins, guêpiers et autres spréos superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Gay partage sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique et de l’importance de reconnecter l’Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay, et partagée par toute l’équipe du parc. Des valeurs chères qui, ils l’espèrent, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.  


Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Transcription

  • Speaker #0

    On a besoin de respirer et de pouvoir s'aérer la tête et de rester connecté au vivant.

  • Speaker #1

    On ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain, il est dans la nature. On en fait partie intégralement.

  • Speaker #0

    On doit s'y comporter correctement, et savoir prendre le temps.

  • Speaker #2

    Une autre idée du zoo, le podcast du Bioparc de Doué-la-Fontaine. Sous le chant des tisserins, guépiers et autres spréo superbes de la Volière africaine, sa dernière création, François Guay partage avec nous sa vision de la nature, du bien-être animal en parc zoologique, et de l'importance de reconnecter l'Homme et la nature. Une philosophie héritée de son père Pierre Gay et partagée par toute l'équipe du parc. Des valeurs chères qui, il l'espère, éveilleront la conscience écologique de chacun des visiteurs.

  • Speaker #0

    Dans cette volière qui présente des petites espèces d'oiseaux de savane africaine, on savait qu'on allait se retrouver dans un écosystème minéral. Les aménagements se suivent et ne se ressemblent pas, c'est ce qui fait la richesse du Bioparc. L'idée c'est toujours d'offrir un habitat le plus riche et diversifié pour les oiseaux. On a 10 mètres de matière dans laquelle on peut creuser, on peut s'amuser. C'est les 10 mètres qui correspondent au banc de la roche sédimentaire du falun. Ensuite, dessous, on retrouve la nappe phréatique qui est naturelle, le niveau d'eau qui donne vie aussi au lieu. Et dans cet espace, ce que j'ai voulu faire, c'est démultiplier les hauteurs en créant le sommet d'une falaise en récupérant ces rochers. Donc on a grosso modo créé un millefeuille autour de nous géant, contenu dans une ceinture de palplanches, cette ceinture de métal qui nous entoure, dans une volière de 2000 m². Et contre ces palplanches, on retrouve ces couches horizontales de pierre qui créent des centaines de cavités rocheuses, et ça, ça tombe bien, parce que qui dit cavité dit lieux de cachettes, de nidification, des espaces potentiels pour que les plantes puissent se développer et qu'est-ce qu'on voit autour de nous avec les colonies de tisserins, ces oiseaux qui font des nids suspendus dans les branches à partir de graminées, ou les colonies d'inséparables ces psittacidés qu'on entend piailler les guépiers aussi là-bas les guépiers, mais on voit aussi les damans des rochers ça c'est pas un oiseau, le daman des rochers c'est un petit mammifère qui ressemble un peu à la marmotte C'est notre éléphant, à nous le Bioparc, c'est le plus proche cousin de l'éléphant, uniquement génétique. Parce qu'au niveau de la ressemblance, il n'est pas rose et il n'a pas de trompe. Des incisives peut-être ? Oui, il a des bonnes incisives. Et donc le daman des rochers, en fait, lui, il vit sur ses enrochements en Afrique. Et donc là, il a un espace de vie extraordinaire puisqu'il peut escalader sur 6-7 mètres de hauteur cette roche et s'y cacher et élever ses petits, puisqu'on a eu la chance il y a quelques semaines de voir 4 bébés nés après seulement une année de présence de ces animaux dans la volière. Donc c'est une belle récompense.

  • Speaker #2

    François a construit tous les derniers espaces du Bioparc depuis 20 ans. De la Vallée des rhinocéros au Sanctuaire des okapis, du bassin des loutres géantes jusqu'au Cratère des carnivores, ces deux territoires d'un hectare chacun dédiés aux lions et aux guépards.

  • Speaker #0

    L'espace c'est vraiment ce qui compte évidemment. On souhaite donner de l'espace à nos animaux. Depuis plusieurs années on aménage des territoires XXL dans lesquels ces animaux peuvent s'épanouir. Mais la taille du territoire n'est pas non plus le critère le plus important, c'est surtout la diversité de l'habitat qu'on lui offre. Donc on a la chance au Bioparc d'être dans un site troglodytique, ce n'est pas un gros mot, c'est juste le fait d'être dans un espace creusé par l'Homme en l'occurrence, avec ses anciennes carrières qui ont un siècle ou deux, et les tunnels que nous avons creusés pour les relier. Mais quand on peut aménager un nouveau territoire à partir d'un champ agricole, et bien l'idée c'est de creuser et d'utiliser ce sous-sol qui est véritablement la richesse de notre parc. Et le troglodytisme, bien autrefois il était très fonctionnel, c'était pour évidemment exploiter cette roche calcaire pour reproduire de la chaux, pour servir d'amendement minéral dans l'agriculture, pour désinfecter les pots de bêtes. Mais aujourd'hui, quand on creuse, l'idée c'est d'aménager des espaces de vie pour les animaux. On peut tout se permettre. On peut creuser un grand cratère et y faire émerger des gros mornes rocheux. Et puis, pourquoi pas, sur un foro qui culmine à 8 mètres, y présenter des lions. Et le lion, c'est le méga prédateur. J'avais vraiment envie de lui donner la position la plus royale, qu'il puisse nous dominer, nous toiser de son regard sur son grand parc. Et puis nous, on est d'autant plus petit, vulnérable, quand on a la chance de l'observer sur sa place forte.

  • Speaker #1

    Ce que je voudrais ajouter ici, dans cet endroit-là en particulier, mais c'est valable aussi pour les lions et les guépards, c'est qu'encore une fois, on est dans un espace créé avec des matériaux naturels et que ça ne peut que se bonifier, cet endroit-là. Moi, là, pendant que vous parliez, à côté de vous, je regardais et la seule chose que j'ai présente à l'esprit, c'est comment ça va évoluer. Quelles plantes vont apparaître spontanément ? Quel autre type de plantes ou d'arbustes on va pouvoir ajouter sans que les animaux les détruisent ? Et ça vraiment, j'ai toujours ça à l'esprit. Moi je suis vraiment curieux de savoir comment ça va évoluer, comment dans 10 ans la végétation se sera emparée du site. La grosse différence entre un endroit comme ça construit avec des pierres, récupérée dans une carrière, et une construction en béton, c'est que ça, ça vieillit bien, car une construction en béton ça détériore du jour où c'est inauguré. Et ça c'est vraiment une de nos grandes forces, et vraiment j'arrête pas d'imaginer, j'avais proposé d'ailleurs à François cette semaine, de ramener les plantes que j'ai trouvées cette semaine, pour essayer d'enrichir le site. Qu'est-ce qu'on veut pouvoir y ajouter pour que ça s'améliore, pour que ça s'enrichisse, pour que les oiseaux puissent avoir plus de cachettes, plus de perchoirs, pour que les visiteurs se sentent encore mieux dans cet endroit.

  • Speaker #2

    En fait, ce qui est intéressant dans tous ces parcs qu'on a vu, c'est que la vie s'y développe spontanément.

  • Speaker #1

    Oui, tout à fait. C'est vraiment ça. Le Bioparc, c'est le parc de la vie.

  • Speaker #0

    Moi, je sais personnellement que je m'épanouis dans un cadre naturel. Et j'ai besoin de marcher dehors et de me retrouver face à cette nature qui m'inspire tellement. Et la nature, elle n'est pas disneyisée ici. Elle n'est pas toute gentillette. C'est dur, la nature. Et il faut survivre pour les plantes comme pour les animaux. Donc, on se retrouve confronté aussi à des difficultés. Il faut parfois éviter les prédations entre les espèces. On se doit de... d'être très attentif aussi pour qu'elle donne le meilleur d'elle-même. Mais quand elle s'exprime, l'émotion est là. Et ça, nous, on doit juste être là, au départ, comme initiateur, un peu chef d'orchestre. Mais c'est pas nous, personnellement, qui créons l'émotion. C'est justement le foisonnement de cette vie qui prend racine, qui nous procure ces émotions. Et ça, il faut que tout le monde le comprenne. Ça marche aujourd'hui au Bioparc et dans d'autres parcs zoologiques, mais ça peut aussi marcher dans votre jardin. Laissons les espèces s'épanouir pour vivre dans les meilleures conditions possibles. Donc demain, plantez tous un arbre.

  • Speaker #2

    Une question qui trouve aussi sa place ici, c'est le bien-être animal. Ça tient une place prépondérante dans tous les aménagements qui sont créés depuis une vingtaine d'années maintenant. Par quels critères ça passe, le bien-être animal, dans un parc ?

  • Speaker #0

    C'est un mot qui est très à la mode aujourd'hui et qui est très repris par les anti, par parfois des gens qui... ne connaissent les animaux que par la télévision, sur des belles images. Le bien-être animal, ça fait partie de notre métier depuis le départ. Les éleveurs, comme les soigneurs animaliers, les équipes dédiées aux animaux dans les parcs zoologiques, ne vivent que pour ça. On est d'abord des passionnés, on vit pour reproduire ces animaux, pour s'en occuper du matin au soir. Et forcément toutes nos actions concourent à renforcer ce bien-être animal, non seulement en créant des espaces qui leur correspondent et qui leur permettent d'exprimer tous leurs comportements naturels, développer leurs plus belles capacités, mais le bien-être animal c'est... On en revient toujours à l'écosystème dans lequel on vit. De toute façon, c'est comme pour l'Homme. On a bien senti dans des moments difficiles comme la pandémie mondiale, qu'il était plus facile de vivre correctement dans sa maison quand on avait un jardin que dans un appartement hors sol. On a besoin de respirer et de pouvoir... s'aérer la tête et de rester connecté au vivant. On a aussi redécouvert que l'espèce humaine était une espèce sociale et que quand on ne pouvait plus voir sa famille, ses amis, la vie en perdait tout son sel. Au Bioparc, c'est ça. C'est le parc de la vie. Et l'opportunité de faire de belles rencontres avec les animaux, évidemment, les gens viennent d'abord pour ça, mais aussi avec cette nature et puis pourquoi pas avec des visiteurs que vous allez croiser et puis des soigneurs qui vous partageront leur passion au détour d'une allée.

  • Speaker #2

    Tu dis souvent que le bioparc, ça se mérite. Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

  • Speaker #0

    Oui, ça c'est... Qu'est-ce qu'on peut répondre quand on reçoit des mauvais avis sur les réseaux sociaux ? Parce que, ah bah oui, il n'y a pas beaucoup d'animaux, ou alors on ne les a pas vus, c'est bien de donner de l'espace aux animaux, mais il n'y en a pas beaucoup. Oui, il faut savoir ce qu'on veut. Si on veut donner les espaces de vie qui correspondent aux besoins des animaux, il faut accepter de pouvoir marcher sans voir les animaux. Donc quand on dit que le Bioparc ça se mérite, c'est qu'il faut en effet prendre le temps. S,i tu rentres au parc et que tu as une heure et demie pour faire le tour, tu risques de voir en effet 20 ou 30% des espèces si tu dis je viens, j'ai une demi-journée, j'ai la journée et que tu renifles l'air du temps et de la journée, je pense qu'il y a moyen en effet de faire de belles rencontres mais pour ça il faut savoir s'ouvrir.

  • Speaker #1

    En fait, je crois aussi que la nature ne s'offre pas comme ça. Quand on se lève tôt le matin, on se rend compte combien il y a de vie dans la nature. On entend les oiseaux, tout est vivant. Et puis, dès que le soleil paraît, finalement, tout se calme. Alors, c'est le moment où les visiteurs arrivent ici. Nos animaux, ils ne sont pas différents de ceux de leurs cousins qui sont libres. Simplement, il y a des moments de la journée où ils sont plus vivants. Et nos habitués le savent. On voit très bien que les abonnés viennent à certaines heures de la journée pour voir nos animaux. Et en plein coeur de la journée en plein midi, les animaux ils ont plutôt tendance à faire la sieste surtout quand il fait 35°C c'est évident.

  • Speaker #2

    Donc venir au Bioparc prendre son temps, voir les animaux dans des environnements qui leur correspondent c'est une façon de reconnecter l'Homme et l'animal. Pourquoi tu y tiens tant ?

  • Speaker #0

    Pourquoi reconnecter l'Homme à l'animal est capital ? Parce que c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu. On connaît de mieux en mieux la fragilité de la planète et les déséquilibres environnementaux. Plus les gens sortiront, passeront du temps dans la forêt, chez eux ou dans nos parcs, plus ils auront connaissance des espèces, moins ils auront une vision naïve de la vie de ces animaux et de ces plantes, et mieux ils la respecteront. Encore une fois, la nature, elle est dure, elle est difficile, et l'Homme a, depuis des siècles, passé son temps à la maîtriser, à la cultiver pour faire de très belles choses, et malheureusement, parfois, à ses propres dépens. Mais pour vivre de manière confortable, on ne pourra pas se passer de cette nature et de cette biodiversité. C'est ce qui permet à l'Homme de survivre, et on parle souvent des abeilles et de la pollinisation. Lorsque les insectes auront disparu, l'humanité ne durera pas et c'est aussi pour ça qu'il faut prendre compte de l'importance de la présence de l'Homme, pour justement l'avenir aussi de cette planète. Elle a malgré tout besoin de nous puisqu'on est partout présents l'humanité est présente sur tous les continents et dans les espaces les plus reculés donc oui, elle serait très bien se passer de l'Homme et en quelques décennies tout repartirait, mais on est là c'est une réalité et donc l'Homme se doit de gérer les espèces avec beaucoup de respect et...

  • Speaker #1

    La biodiversité c'est aussi nous en fait, on en fait partie on fait partie de la nature, on ne peut pas envisager un parc naturel sans humains. L'humain il est dans la nature, pourquoi il n'aurait pas le droit d'aller dans la nature ? La nature, on en fait partie intégralement, on doit s'y comporter correctement, ça c'est autre chose, mais voilà, on en fait partie peut-être nature, et c'est important de le savoir. Après il y a des règles à respecter bien sûr.

  • Speaker #0

    Et puis ce qu'on oublie c'est que c'est du plaisir, c'est bouleversant de rencontrer le vivant, que ce soit un oiseau ou un rhinocéros noir, c'est juste un plaisir immense. Et c'est vrai qu'on y passe notre vie, mais on ne s'en lasse pas et on apprend tous les jours, qu'est-ce qu'on peut demander de plus ? Il faut juste savoir encore une fois prendre le temps et qu'on soit amateur, connaisseur on ne peut pas être déçu de la visite d'un parc dans lequel la nature s'exprime et c'est ce qu'on a la chance de vivre depuis 60 ans. Notre seul voeux, c'est de pouvoir continuer à faire évoluer ce parc et à recevoir plus de visiteurs pour partager notre passion et puis d'offrir d'autres espaces de vie, d'autres paysages demain à découvrir parce que la ville, elle, avance inexorablement et je tiens à ce que le Bioparc puisse continuer à s'étendre pour offrir ce spectacle qui nous aime autant.

  • Speaker #2

    Voilà, c'est la fin de cet épisode. Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Abonnez-vous s'il vous a plu. Et pour en savoir plus sur le Bioparc, rendez-vous sur www.bioparc-zoo.fr !

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