A propos du désir de devenir psychanalyste ( Podcast n° 28) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

A propos du désir de devenir psychanalyste ( Podcast n° 28)

A propos du désir de devenir psychanalyste ( Podcast n° 28)

09min |10/06/2023|

947

Play
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Description

Bienvenue sur ce site de podcasts Une psychanalyse à fleur d’inconscient. Aujourd’hui je vous poserai bien cette question : Le désir  de devenir psychanalyste n’est-il pas du même ordre que le désir qu’expriment les enfants de devenir aviateur, conducteur de train ou camionneur, instituteur ou brocanteur ? Les analystes n’en parlent pas souvent parce que c’est de l’ordre
de l’intime, mais quand surgissent des rêves en cours d’analyse où pour la première fois le timide désir d’exercer ce métier s’exprime de façon plus ou moins voilée on s’aperçoit alors à
quel point un tel désir a de profondes racines inconscientes. Ce sont celles-ci,  une fois analysées, interprétées, qui permettent alors à chacun de savoir, selon la jolie formule de Lacan, de savoir  s’il veut ce qu’il désire.


L'essentiel est donc  d'analyser ce symptôme, puisque s'en est un, celui de souhaiter devenir psychanalyste pour laisser la place à quelque chose d’un autre ordre, ce que Lacan a appelé «
"désir du psychanalyste » qui, au cœur de l’analyse de celui qu’il a accepté d’écouter, trouvera, dans la répétition de cette expérience, sa véritable fonction, celle de renouveler, de réveiller la névrose du sujet, d’en faire à proprement parler une névrose de transfert, de la répéter puis de la dénouer justement parce qu’il peut occuper cette fonction du désir de
l’Autre. A la fin du séminaire de l’acte analytique, pour évoquer ce qui en est de l’expérience analytique, Lacan reprend le mythe  des  paroles gelées de Rabelais. Au cours de leur voyage,
soudain Pantagruel  et ses compagnons virent tomber sur le tillac de leur navire, telle une bourrasque de grêlons, des mots gelés qui se réchauffèrent progressivement dans leurs mains. Panurge demanda à Pantagruel de lui en donner encore. Il en jeta trois ou quatre
poignées et j’y vis, dit-il, des paroles fort piquantes, des paroles sanglantes, dont le pilote disait qu’elles revenaient du lieu où elles avaient été prononcées. Et bien de  même,  les
paroles gelées du symptôme,  celles de l’analysant viennent se réchauffer au contact de ce désir du psychanalyste. C’est ainsi que toutes ces paroles prononcées dans l’enfance et notamment celles qui ont entouré  sa naissance, reprennent vie et surtout toute leur vivacité, grâce au transfert, quand le  psychanalyste est ainsi venu réoccuper la place de celui que Lacan appelle “le parent traumatique”. 

Rabelais, Le quart livre, chapitre 56.  “Comment, parmi les paroles gelées, Pantagruel trouva des mots de gueule »



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Bienvenue sur ce site de podcasts Une psychanalyse à fleur d’inconscient. Aujourd’hui je vous poserai bien cette question : Le désir  de devenir psychanalyste n’est-il pas du même ordre que le désir qu’expriment les enfants de devenir aviateur, conducteur de train ou camionneur, instituteur ou brocanteur ? Les analystes n’en parlent pas souvent parce que c’est de l’ordre
de l’intime, mais quand surgissent des rêves en cours d’analyse où pour la première fois le timide désir d’exercer ce métier s’exprime de façon plus ou moins voilée on s’aperçoit alors à
quel point un tel désir a de profondes racines inconscientes. Ce sont celles-ci,  une fois analysées, interprétées, qui permettent alors à chacun de savoir, selon la jolie formule de Lacan, de savoir  s’il veut ce qu’il désire.


L'essentiel est donc  d'analyser ce symptôme, puisque s'en est un, celui de souhaiter devenir psychanalyste pour laisser la place à quelque chose d’un autre ordre, ce que Lacan a appelé «
"désir du psychanalyste » qui, au cœur de l’analyse de celui qu’il a accepté d’écouter, trouvera, dans la répétition de cette expérience, sa véritable fonction, celle de renouveler, de réveiller la névrose du sujet, d’en faire à proprement parler une névrose de transfert, de la répéter puis de la dénouer justement parce qu’il peut occuper cette fonction du désir de
l’Autre. A la fin du séminaire de l’acte analytique, pour évoquer ce qui en est de l’expérience analytique, Lacan reprend le mythe  des  paroles gelées de Rabelais. Au cours de leur voyage,
soudain Pantagruel  et ses compagnons virent tomber sur le tillac de leur navire, telle une bourrasque de grêlons, des mots gelés qui se réchauffèrent progressivement dans leurs mains. Panurge demanda à Pantagruel de lui en donner encore. Il en jeta trois ou quatre
poignées et j’y vis, dit-il, des paroles fort piquantes, des paroles sanglantes, dont le pilote disait qu’elles revenaient du lieu où elles avaient été prononcées. Et bien de  même,  les
paroles gelées du symptôme,  celles de l’analysant viennent se réchauffer au contact de ce désir du psychanalyste. C’est ainsi que toutes ces paroles prononcées dans l’enfance et notamment celles qui ont entouré  sa naissance, reprennent vie et surtout toute leur vivacité, grâce au transfert, quand le  psychanalyste est ainsi venu réoccuper la place de celui que Lacan appelle “le parent traumatique”. 

Rabelais, Le quart livre, chapitre 56.  “Comment, parmi les paroles gelées, Pantagruel trouva des mots de gueule »



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de l’intime, mais quand surgissent des rêves en cours d’analyse où pour la première fois le timide désir d’exercer ce métier s’exprime de façon plus ou moins voilée on s’aperçoit alors à
quel point un tel désir a de profondes racines inconscientes. Ce sont celles-ci,  une fois analysées, interprétées, qui permettent alors à chacun de savoir, selon la jolie formule de Lacan, de savoir  s’il veut ce qu’il désire.


L'essentiel est donc  d'analyser ce symptôme, puisque s'en est un, celui de souhaiter devenir psychanalyste pour laisser la place à quelque chose d’un autre ordre, ce que Lacan a appelé «
"désir du psychanalyste » qui, au cœur de l’analyse de celui qu’il a accepté d’écouter, trouvera, dans la répétition de cette expérience, sa véritable fonction, celle de renouveler, de réveiller la névrose du sujet, d’en faire à proprement parler une névrose de transfert, de la répéter puis de la dénouer justement parce qu’il peut occuper cette fonction du désir de
l’Autre. A la fin du séminaire de l’acte analytique, pour évoquer ce qui en est de l’expérience analytique, Lacan reprend le mythe  des  paroles gelées de Rabelais. Au cours de leur voyage,
soudain Pantagruel  et ses compagnons virent tomber sur le tillac de leur navire, telle une bourrasque de grêlons, des mots gelés qui se réchauffèrent progressivement dans leurs mains. Panurge demanda à Pantagruel de lui en donner encore. Il en jeta trois ou quatre
poignées et j’y vis, dit-il, des paroles fort piquantes, des paroles sanglantes, dont le pilote disait qu’elles revenaient du lieu où elles avaient été prononcées. Et bien de  même,  les
paroles gelées du symptôme,  celles de l’analysant viennent se réchauffer au contact de ce désir du psychanalyste. C’est ainsi que toutes ces paroles prononcées dans l’enfance et notamment celles qui ont entouré  sa naissance, reprennent vie et surtout toute leur vivacité, grâce au transfert, quand le  psychanalyste est ainsi venu réoccuper la place de celui que Lacan appelle “le parent traumatique”. 

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de l’intime, mais quand surgissent des rêves en cours d’analyse où pour la première fois le timide désir d’exercer ce métier s’exprime de façon plus ou moins voilée on s’aperçoit alors à
quel point un tel désir a de profondes racines inconscientes. Ce sont celles-ci,  une fois analysées, interprétées, qui permettent alors à chacun de savoir, selon la jolie formule de Lacan, de savoir  s’il veut ce qu’il désire.


L'essentiel est donc  d'analyser ce symptôme, puisque s'en est un, celui de souhaiter devenir psychanalyste pour laisser la place à quelque chose d’un autre ordre, ce que Lacan a appelé «
"désir du psychanalyste » qui, au cœur de l’analyse de celui qu’il a accepté d’écouter, trouvera, dans la répétition de cette expérience, sa véritable fonction, celle de renouveler, de réveiller la névrose du sujet, d’en faire à proprement parler une névrose de transfert, de la répéter puis de la dénouer justement parce qu’il peut occuper cette fonction du désir de
l’Autre. A la fin du séminaire de l’acte analytique, pour évoquer ce qui en est de l’expérience analytique, Lacan reprend le mythe  des  paroles gelées de Rabelais. Au cours de leur voyage,
soudain Pantagruel  et ses compagnons virent tomber sur le tillac de leur navire, telle une bourrasque de grêlons, des mots gelés qui se réchauffèrent progressivement dans leurs mains. Panurge demanda à Pantagruel de lui en donner encore. Il en jeta trois ou quatre
poignées et j’y vis, dit-il, des paroles fort piquantes, des paroles sanglantes, dont le pilote disait qu’elles revenaient du lieu où elles avaient été prononcées. Et bien de  même,  les
paroles gelées du symptôme,  celles de l’analysant viennent se réchauffer au contact de ce désir du psychanalyste. C’est ainsi que toutes ces paroles prononcées dans l’enfance et notamment celles qui ont entouré  sa naissance, reprennent vie et surtout toute leur vivacité, grâce au transfert, quand le  psychanalyste est ainsi venu réoccuper la place de celui que Lacan appelle “le parent traumatique”. 

Rabelais, Le quart livre, chapitre 56.  “Comment, parmi les paroles gelées, Pantagruel trouva des mots de gueule »



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