Ceux qui furent les enfants préférés de leur mère ( Podcast n°33) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Ceux qui furent les enfants préférés de leur mère ( Podcast n°33)

Ceux qui furent les enfants préférés de leur mère ( Podcast n°33)

09min |19/10/2023|

936

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Aujourd’hui, à  propos du souvenir d'enfance de Goethe si amusant, celui où il raconte comment il avait envoyé par la fenêtre toute une série d'ustensiles de cuisine, d'assiettes et de pots sous l’oeil admiratif de leurs voisins,  souvenir d'enfance qu’il raconte dans  “Fiction et vérité", je me pose  la question  de savoir quelle  place l’oeuvre littéraire de Goethe a eu dans sa vie, tout comme l’oeuvre analytique de  Freud dans la sienne ? 

Le texte de Freud qui a pour titre “ Un souvenir d’enfance dans Fiction et Vérité de Goethe ” peut nous en donner la dimension. 

Freud prend tout d'abord ce récit de Goethe comme un exemple de ce qu'est en fait un souvenir-écran, " cette chose conservée dans la mémoire" qui est "l'élément le plus significatif de toute cette partie de vie de l'enfance, ou bien qui l'est devenu après-coup, "sous l'effet d'expériences ultérieures".  Puis,  à partir de ce souvenir d’enfance, il généralise donc cette fonction du souvenir-écran. Il écrit : “On considère en règle générale que c'est le souvenir que l'analysé met en avant, qu'il raconte en premier, par lequel il introduit la confession de sa vie, qui s'avère être le plus important, celui qui recèle donc les clés des tiroirs secrets de sa vie psychique”.  Mais ce qui a surtout retenu mon attention dans ce texte de Freud qu'il consacre à ce souvenir d'enfance de Goethe, c'est la conclusion inattendue qu'il en tire :

Le jeune Goethe, écrit Freud, témoignait ainsi en racontant ce souvenir de ceci : "J'ai été un enfant chanceux; le destin m'a maintenu en vie bien que je fusse donné pour mort quand je vins au monde. Mais il a éliminé mon frère, de sorte que je n'ai pas eu à partager avec lui l'amour de ma mère"... Or je l'ai exprimé dans un autre endroit, quand on a été le favori incontesté de sa mère, on en garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance du succès... Et une remarque du genre : ma force s'enracine dans ma relation à ma mère, aurait pu être mise à juste titre par Goethe en exergue à sa biographie."

Question : n'aurait-elle pas pu être également mise en exergue dans la biographie de l'inventeur de la psychanalyse ?




Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Aujourd’hui, à  propos du souvenir d'enfance de Goethe si amusant, celui où il raconte comment il avait envoyé par la fenêtre toute une série d'ustensiles de cuisine, d'assiettes et de pots sous l’oeil admiratif de leurs voisins,  souvenir d'enfance qu’il raconte dans  “Fiction et vérité", je me pose  la question  de savoir quelle  place l’oeuvre littéraire de Goethe a eu dans sa vie, tout comme l’oeuvre analytique de  Freud dans la sienne ? 

Le texte de Freud qui a pour titre “ Un souvenir d’enfance dans Fiction et Vérité de Goethe ” peut nous en donner la dimension. 

Freud prend tout d'abord ce récit de Goethe comme un exemple de ce qu'est en fait un souvenir-écran, " cette chose conservée dans la mémoire" qui est "l'élément le plus significatif de toute cette partie de vie de l'enfance, ou bien qui l'est devenu après-coup, "sous l'effet d'expériences ultérieures".  Puis,  à partir de ce souvenir d’enfance, il généralise donc cette fonction du souvenir-écran. Il écrit : “On considère en règle générale que c'est le souvenir que l'analysé met en avant, qu'il raconte en premier, par lequel il introduit la confession de sa vie, qui s'avère être le plus important, celui qui recèle donc les clés des tiroirs secrets de sa vie psychique”.  Mais ce qui a surtout retenu mon attention dans ce texte de Freud qu'il consacre à ce souvenir d'enfance de Goethe, c'est la conclusion inattendue qu'il en tire :

Le jeune Goethe, écrit Freud, témoignait ainsi en racontant ce souvenir de ceci : "J'ai été un enfant chanceux; le destin m'a maintenu en vie bien que je fusse donné pour mort quand je vins au monde. Mais il a éliminé mon frère, de sorte que je n'ai pas eu à partager avec lui l'amour de ma mère"... Or je l'ai exprimé dans un autre endroit, quand on a été le favori incontesté de sa mère, on en garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance du succès... Et une remarque du genre : ma force s'enracine dans ma relation à ma mère, aurait pu être mise à juste titre par Goethe en exergue à sa biographie."

Question : n'aurait-elle pas pu être également mise en exergue dans la biographie de l'inventeur de la psychanalyse ?




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Le texte de Freud qui a pour titre “ Un souvenir d’enfance dans Fiction et Vérité de Goethe ” peut nous en donner la dimension. 

Freud prend tout d'abord ce récit de Goethe comme un exemple de ce qu'est en fait un souvenir-écran, " cette chose conservée dans la mémoire" qui est "l'élément le plus significatif de toute cette partie de vie de l'enfance, ou bien qui l'est devenu après-coup, "sous l'effet d'expériences ultérieures".  Puis,  à partir de ce souvenir d’enfance, il généralise donc cette fonction du souvenir-écran. Il écrit : “On considère en règle générale que c'est le souvenir que l'analysé met en avant, qu'il raconte en premier, par lequel il introduit la confession de sa vie, qui s'avère être le plus important, celui qui recèle donc les clés des tiroirs secrets de sa vie psychique”.  Mais ce qui a surtout retenu mon attention dans ce texte de Freud qu'il consacre à ce souvenir d'enfance de Goethe, c'est la conclusion inattendue qu'il en tire :

Le jeune Goethe, écrit Freud, témoignait ainsi en racontant ce souvenir de ceci : "J'ai été un enfant chanceux; le destin m'a maintenu en vie bien que je fusse donné pour mort quand je vins au monde. Mais il a éliminé mon frère, de sorte que je n'ai pas eu à partager avec lui l'amour de ma mère"... Or je l'ai exprimé dans un autre endroit, quand on a été le favori incontesté de sa mère, on en garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance du succès... Et une remarque du genre : ma force s'enracine dans ma relation à ma mère, aurait pu être mise à juste titre par Goethe en exergue à sa biographie."

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Freud prend tout d'abord ce récit de Goethe comme un exemple de ce qu'est en fait un souvenir-écran, " cette chose conservée dans la mémoire" qui est "l'élément le plus significatif de toute cette partie de vie de l'enfance, ou bien qui l'est devenu après-coup, "sous l'effet d'expériences ultérieures".  Puis,  à partir de ce souvenir d’enfance, il généralise donc cette fonction du souvenir-écran. Il écrit : “On considère en règle générale que c'est le souvenir que l'analysé met en avant, qu'il raconte en premier, par lequel il introduit la confession de sa vie, qui s'avère être le plus important, celui qui recèle donc les clés des tiroirs secrets de sa vie psychique”.  Mais ce qui a surtout retenu mon attention dans ce texte de Freud qu'il consacre à ce souvenir d'enfance de Goethe, c'est la conclusion inattendue qu'il en tire :

Le jeune Goethe, écrit Freud, témoignait ainsi en racontant ce souvenir de ceci : "J'ai été un enfant chanceux; le destin m'a maintenu en vie bien que je fusse donné pour mort quand je vins au monde. Mais il a éliminé mon frère, de sorte que je n'ai pas eu à partager avec lui l'amour de ma mère"... Or je l'ai exprimé dans un autre endroit, quand on a été le favori incontesté de sa mère, on en garde pour la vie ce sentiment conquérant, cette assurance du succès... Et une remarque du genre : ma force s'enracine dans ma relation à ma mère, aurait pu être mise à juste titre par Goethe en exergue à sa biographie."

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