Comment guérir de sa névrose avec son psychanalyste ? ( Podcast n° 26) cover
Comment guérir de sa névrose avec son psychanalyste ? ( Podcast n° 26) cover
Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Comment guérir de sa névrose avec son psychanalyste ? ( Podcast n° 26)

Comment guérir de sa névrose avec son psychanalyste ? ( Podcast n° 26)

09min |27/04/2023|

812

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Description

Aujourd'hui  j'ai choisi un titre un brin provocateur. Certes  la guérison de la névrose n'est pas censée être l'effet premier, le but d'une psychanalyse, mais il n'empêche que cette dernière a des effets et des effets bénéfiques pour le sujet, car sinon comment chaque analysant  mais aussi chaque psychanalyste pourrait-il s'engager  dans cette entreprise malgré toutes les embûches rencontrées à commencer par le choix d’un psychanalyste, les souffrances réveillées, remises à vif,  du fait du transfert, et ce qu’il en coûte à chacun des efforts de toute sorte, surtout et y compris  les efforts financiers. 

En 1978, au moment de la clôture du congrès de la transmission de la psychanalyse, Lacan avait posé cette question «  comment se fait-il, que de par l'opération du signifiant, il y a des gens qui
guérissent, qui guérissent de leur névrose, voire de leur perversion, car c’est un fait qu’il y a des gens qui guérissent » et pour en rendre compte il avait avancé un curieux terme celui de «truquage». 

Si on tourne un peu autour de ce mot, il est pour le moins ambigu. Il peut décrire le savoir faire du psychanalyste, il connaît le truc, il sait comment s’y prendre. Il évoque donc l’habileté de l’artisan
ou l’astuce du bricoleur. Mais si nous passons du mot truquage au verbe truquer, il prend tout d’un coup une tonalité plus péjorative. Surgissent à l’horizon une cohorte de truqueurs, de
faussaires, d’escrocs. Il me semble que les analystes ne doivent pas perdre de vue cette dimension maléfique du truquage. Car ils se tiennent sur cette étroite limite, une crête entre deux versants, celui de  l’habileté et celui de l’escroquerie. Je reprends ce terme puisqu’il a déjà été utilisé par Lacan. 

Ces deux versants possibles du truquage vont se trouver mis en jeu, mis en scène à propos des fantasmes de guérison de l’analysant qui existent dans toute analyse, pour peu bien sûr qu’on y prête attention. 


Description

Aujourd'hui  j'ai choisi un titre un brin provocateur. Certes  la guérison de la névrose n'est pas censée être l'effet premier, le but d'une psychanalyse, mais il n'empêche que cette dernière a des effets et des effets bénéfiques pour le sujet, car sinon comment chaque analysant  mais aussi chaque psychanalyste pourrait-il s'engager  dans cette entreprise malgré toutes les embûches rencontrées à commencer par le choix d’un psychanalyste, les souffrances réveillées, remises à vif,  du fait du transfert, et ce qu’il en coûte à chacun des efforts de toute sorte, surtout et y compris  les efforts financiers. 

En 1978, au moment de la clôture du congrès de la transmission de la psychanalyse, Lacan avait posé cette question «  comment se fait-il, que de par l'opération du signifiant, il y a des gens qui
guérissent, qui guérissent de leur névrose, voire de leur perversion, car c’est un fait qu’il y a des gens qui guérissent » et pour en rendre compte il avait avancé un curieux terme celui de «truquage». 

Si on tourne un peu autour de ce mot, il est pour le moins ambigu. Il peut décrire le savoir faire du psychanalyste, il connaît le truc, il sait comment s’y prendre. Il évoque donc l’habileté de l’artisan
ou l’astuce du bricoleur. Mais si nous passons du mot truquage au verbe truquer, il prend tout d’un coup une tonalité plus péjorative. Surgissent à l’horizon une cohorte de truqueurs, de
faussaires, d’escrocs. Il me semble que les analystes ne doivent pas perdre de vue cette dimension maléfique du truquage. Car ils se tiennent sur cette étroite limite, une crête entre deux versants, celui de  l’habileté et celui de l’escroquerie. Je reprends ce terme puisqu’il a déjà été utilisé par Lacan. 

Ces deux versants possibles du truquage vont se trouver mis en jeu, mis en scène à propos des fantasmes de guérison de l’analysant qui existent dans toute analyse, pour peu bien sûr qu’on y prête attention. 


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Aujourd'hui  j'ai choisi un titre un brin provocateur. Certes  la guérison de la névrose n'est pas censée être l'effet premier, le but d'une psychanalyse, mais il n'empêche que cette dernière a des effets et des effets bénéfiques pour le sujet, car sinon comment chaque analysant  mais aussi chaque psychanalyste pourrait-il s'engager  dans cette entreprise malgré toutes les embûches rencontrées à commencer par le choix d’un psychanalyste, les souffrances réveillées, remises à vif,  du fait du transfert, et ce qu’il en coûte à chacun des efforts de toute sorte, surtout et y compris  les efforts financiers. 

En 1978, au moment de la clôture du congrès de la transmission de la psychanalyse, Lacan avait posé cette question «  comment se fait-il, que de par l'opération du signifiant, il y a des gens qui
guérissent, qui guérissent de leur névrose, voire de leur perversion, car c’est un fait qu’il y a des gens qui guérissent » et pour en rendre compte il avait avancé un curieux terme celui de «truquage». 

Si on tourne un peu autour de ce mot, il est pour le moins ambigu. Il peut décrire le savoir faire du psychanalyste, il connaît le truc, il sait comment s’y prendre. Il évoque donc l’habileté de l’artisan
ou l’astuce du bricoleur. Mais si nous passons du mot truquage au verbe truquer, il prend tout d’un coup une tonalité plus péjorative. Surgissent à l’horizon une cohorte de truqueurs, de
faussaires, d’escrocs. Il me semble que les analystes ne doivent pas perdre de vue cette dimension maléfique du truquage. Car ils se tiennent sur cette étroite limite, une crête entre deux versants, celui de  l’habileté et celui de l’escroquerie. Je reprends ce terme puisqu’il a déjà été utilisé par Lacan. 

Ces deux versants possibles du truquage vont se trouver mis en jeu, mis en scène à propos des fantasmes de guérison de l’analysant qui existent dans toute analyse, pour peu bien sûr qu’on y prête attention. 


Description

Aujourd'hui  j'ai choisi un titre un brin provocateur. Certes  la guérison de la névrose n'est pas censée être l'effet premier, le but d'une psychanalyse, mais il n'empêche que cette dernière a des effets et des effets bénéfiques pour le sujet, car sinon comment chaque analysant  mais aussi chaque psychanalyste pourrait-il s'engager  dans cette entreprise malgré toutes les embûches rencontrées à commencer par le choix d’un psychanalyste, les souffrances réveillées, remises à vif,  du fait du transfert, et ce qu’il en coûte à chacun des efforts de toute sorte, surtout et y compris  les efforts financiers. 

En 1978, au moment de la clôture du congrès de la transmission de la psychanalyse, Lacan avait posé cette question «  comment se fait-il, que de par l'opération du signifiant, il y a des gens qui
guérissent, qui guérissent de leur névrose, voire de leur perversion, car c’est un fait qu’il y a des gens qui guérissent » et pour en rendre compte il avait avancé un curieux terme celui de «truquage». 

Si on tourne un peu autour de ce mot, il est pour le moins ambigu. Il peut décrire le savoir faire du psychanalyste, il connaît le truc, il sait comment s’y prendre. Il évoque donc l’habileté de l’artisan
ou l’astuce du bricoleur. Mais si nous passons du mot truquage au verbe truquer, il prend tout d’un coup une tonalité plus péjorative. Surgissent à l’horizon une cohorte de truqueurs, de
faussaires, d’escrocs. Il me semble que les analystes ne doivent pas perdre de vue cette dimension maléfique du truquage. Car ils se tiennent sur cette étroite limite, une crête entre deux versants, celui de  l’habileté et celui de l’escroquerie. Je reprends ce terme puisqu’il a déjà été utilisé par Lacan. 

Ces deux versants possibles du truquage vont se trouver mis en jeu, mis en scène à propos des fantasmes de guérison de l’analysant qui existent dans toute analyse, pour peu bien sûr qu’on y prête attention. 


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