De la nécessité des entretiens préliminaires ( Podcast n° 20) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

De la nécessité des entretiens préliminaires ( Podcast n° 20)

De la nécessité des entretiens préliminaires ( Podcast n° 20)

09min |11/12/2022|

725

Play
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Description


 J’ai trouvé,  dans un texte de Lacan qui a pour titre « le symptôme », quelques lignes qui évoquent la nécessité des entretiens préliminaires. Cette question n’est pas souvent abordée, celle de savoir à partir de quand celui qui vient demander une analyse s’allonge sur le divan. 

 

Lacan articule cette question des entretiens préliminaires au nom qu’il a donné à celui qui vient demander une analyse, celui d’analysant. De la durée des entretiens préliminaires et de ce qui s’y passe dépendra le fait que l’analysant puisse effectuer ou non sa tache psychanalysante. 

Du participe passé au participe présent c’est ainsi qu’il met au travail le dit analysant. Il a la charge de déchiffrer lui-même le sens de ses symptômes et de tracer ainsi la voie de sa guérison en présence de l’analyste à qui il s’adresse mais qui est aussi l’objet de ses cogitations, de par l’effet du transfert. 

Il écrit : « Ce que je voulais dire, c’était que dans l’analyse, c’est la personne qui vient formuler une demande d’analyse qui travaille. A condition que vous ne l’ayez pas mise tout de suite sur le divan auquel cas c’est foutu. » 

Il précise donc qu’il faut attendre  une nouvelle formulation de sa demande : “Quand vous lui dites de commencer – et ça ne doit être ni la première, ni la seconde fois, au moins si vous voulez vous comporter dignement – la personne donc, qui a fait cette demande d’analyse, quand elle commence le travail c’est elle qui travaille. Vous n’avez pas du tout à la considérer comme quelqu’un que vous devez pétrir. C’est tout le contraire. Qu’est-ce que vous y faites là ? Cette question est tout ce pour quoi je m’interroge depuis que j’ai commencé ». 

Dans ce paragraphe, chaque phrase, chaque mot a son importance. S’en dégagent  ces trois points : 

  • nécessité de reformuler sa demande d’analyse  au cours de ces entretiens préliminaires puisque elle est  condition même de son travail d'analysant tout au long de ces années d'analyse. 
  • L’éthique du psychanalyste : Il s’agit donc de se comporter dignement en tant qu’analyste et pour cela savoir décider du moment où il convient de commencer l’analyse. 
  • Une  autre question est également posée : L’analysant travaille et vous ?  “ Qu’est-ce que vous y faites-là ?”


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    

Description


 J’ai trouvé,  dans un texte de Lacan qui a pour titre « le symptôme », quelques lignes qui évoquent la nécessité des entretiens préliminaires. Cette question n’est pas souvent abordée, celle de savoir à partir de quand celui qui vient demander une analyse s’allonge sur le divan. 

 

Lacan articule cette question des entretiens préliminaires au nom qu’il a donné à celui qui vient demander une analyse, celui d’analysant. De la durée des entretiens préliminaires et de ce qui s’y passe dépendra le fait que l’analysant puisse effectuer ou non sa tache psychanalysante. 

Du participe passé au participe présent c’est ainsi qu’il met au travail le dit analysant. Il a la charge de déchiffrer lui-même le sens de ses symptômes et de tracer ainsi la voie de sa guérison en présence de l’analyste à qui il s’adresse mais qui est aussi l’objet de ses cogitations, de par l’effet du transfert. 

Il écrit : « Ce que je voulais dire, c’était que dans l’analyse, c’est la personne qui vient formuler une demande d’analyse qui travaille. A condition que vous ne l’ayez pas mise tout de suite sur le divan auquel cas c’est foutu. » 

Il précise donc qu’il faut attendre  une nouvelle formulation de sa demande : “Quand vous lui dites de commencer – et ça ne doit être ni la première, ni la seconde fois, au moins si vous voulez vous comporter dignement – la personne donc, qui a fait cette demande d’analyse, quand elle commence le travail c’est elle qui travaille. Vous n’avez pas du tout à la considérer comme quelqu’un que vous devez pétrir. C’est tout le contraire. Qu’est-ce que vous y faites là ? Cette question est tout ce pour quoi je m’interroge depuis que j’ai commencé ». 

Dans ce paragraphe, chaque phrase, chaque mot a son importance. S’en dégagent  ces trois points : 

  • nécessité de reformuler sa demande d’analyse  au cours de ces entretiens préliminaires puisque elle est  condition même de son travail d'analysant tout au long de ces années d'analyse. 
  • L’éthique du psychanalyste : Il s’agit donc de se comporter dignement en tant qu’analyste et pour cela savoir décider du moment où il convient de commencer l’analyse. 
  • Une  autre question est également posée : L’analysant travaille et vous ?  “ Qu’est-ce que vous y faites-là ?”


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    

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 J’ai trouvé,  dans un texte de Lacan qui a pour titre « le symptôme », quelques lignes qui évoquent la nécessité des entretiens préliminaires. Cette question n’est pas souvent abordée, celle de savoir à partir de quand celui qui vient demander une analyse s’allonge sur le divan. 

 

Lacan articule cette question des entretiens préliminaires au nom qu’il a donné à celui qui vient demander une analyse, celui d’analysant. De la durée des entretiens préliminaires et de ce qui s’y passe dépendra le fait que l’analysant puisse effectuer ou non sa tache psychanalysante. 

Du participe passé au participe présent c’est ainsi qu’il met au travail le dit analysant. Il a la charge de déchiffrer lui-même le sens de ses symptômes et de tracer ainsi la voie de sa guérison en présence de l’analyste à qui il s’adresse mais qui est aussi l’objet de ses cogitations, de par l’effet du transfert. 

Il écrit : « Ce que je voulais dire, c’était que dans l’analyse, c’est la personne qui vient formuler une demande d’analyse qui travaille. A condition que vous ne l’ayez pas mise tout de suite sur le divan auquel cas c’est foutu. » 

Il précise donc qu’il faut attendre  une nouvelle formulation de sa demande : “Quand vous lui dites de commencer – et ça ne doit être ni la première, ni la seconde fois, au moins si vous voulez vous comporter dignement – la personne donc, qui a fait cette demande d’analyse, quand elle commence le travail c’est elle qui travaille. Vous n’avez pas du tout à la considérer comme quelqu’un que vous devez pétrir. C’est tout le contraire. Qu’est-ce que vous y faites là ? Cette question est tout ce pour quoi je m’interroge depuis que j’ai commencé ». 

Dans ce paragraphe, chaque phrase, chaque mot a son importance. S’en dégagent  ces trois points : 

  • nécessité de reformuler sa demande d’analyse  au cours de ces entretiens préliminaires puisque elle est  condition même de son travail d'analysant tout au long de ces années d'analyse. 
  • L’éthique du psychanalyste : Il s’agit donc de se comporter dignement en tant qu’analyste et pour cela savoir décider du moment où il convient de commencer l’analyse. 
  • Une  autre question est également posée : L’analysant travaille et vous ?  “ Qu’est-ce que vous y faites-là ?”


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


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 J’ai trouvé,  dans un texte de Lacan qui a pour titre « le symptôme », quelques lignes qui évoquent la nécessité des entretiens préliminaires. Cette question n’est pas souvent abordée, celle de savoir à partir de quand celui qui vient demander une analyse s’allonge sur le divan. 

 

Lacan articule cette question des entretiens préliminaires au nom qu’il a donné à celui qui vient demander une analyse, celui d’analysant. De la durée des entretiens préliminaires et de ce qui s’y passe dépendra le fait que l’analysant puisse effectuer ou non sa tache psychanalysante. 

Du participe passé au participe présent c’est ainsi qu’il met au travail le dit analysant. Il a la charge de déchiffrer lui-même le sens de ses symptômes et de tracer ainsi la voie de sa guérison en présence de l’analyste à qui il s’adresse mais qui est aussi l’objet de ses cogitations, de par l’effet du transfert. 

Il écrit : « Ce que je voulais dire, c’était que dans l’analyse, c’est la personne qui vient formuler une demande d’analyse qui travaille. A condition que vous ne l’ayez pas mise tout de suite sur le divan auquel cas c’est foutu. » 

Il précise donc qu’il faut attendre  une nouvelle formulation de sa demande : “Quand vous lui dites de commencer – et ça ne doit être ni la première, ni la seconde fois, au moins si vous voulez vous comporter dignement – la personne donc, qui a fait cette demande d’analyse, quand elle commence le travail c’est elle qui travaille. Vous n’avez pas du tout à la considérer comme quelqu’un que vous devez pétrir. C’est tout le contraire. Qu’est-ce que vous y faites là ? Cette question est tout ce pour quoi je m’interroge depuis que j’ai commencé ». 

Dans ce paragraphe, chaque phrase, chaque mot a son importance. S’en dégagent  ces trois points : 

  • nécessité de reformuler sa demande d’analyse  au cours de ces entretiens préliminaires puisque elle est  condition même de son travail d'analysant tout au long de ces années d'analyse. 
  • L’éthique du psychanalyste : Il s’agit donc de se comporter dignement en tant qu’analyste et pour cela savoir décider du moment où il convient de commencer l’analyse. 
  • Une  autre question est également posée : L’analysant travaille et vous ?  “ Qu’est-ce que vous y faites-là ?”


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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