Deux rêves de femmes comblées ou la symbolique du rêve (podcast n° 18) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Deux rêves de femmes comblées ou la symbolique du rêve (podcast n° 18)

Deux rêves de femmes comblées ou la symbolique du rêve (podcast n° 18)

11min |20/10/2022|

655

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Description

Dans l’Interprétation des rêves Freud consacre un chapitre à la question de la symbolique. Il y écrit : « Quand on s'est familiarisé avec l'emploi surabondant de la symbolique pour figurer le matériel sexuel dans le rêve, on se demande si beaucoup de ces symboles ne sont pas analogues aux signes sténographiques pourvus une fois pour toutes d'une signification précise [...] Il faut ajouter à cela que cette symbolique n'est pas spéciale au rêve, on la retrouve dans toute l'imagerie inconsciente, dans toutes les représentations collectives, populaires notamment: dans le folklore, les mythes, les légendes, les dictons, les proverbes, les jeux de mots courants : elle y est même plus complète que dans le rêve ».

J’ai choisi deux exemples de cette « imagerie inconsciente » du rêve. Avec le premier une jeune femme rêve d'un drôle de couvre-chef.  Elle raconte :  «Je vais me promener dans la rue en été, je porte un chapeau de paille de forme particulière, dont le milieu est relevé en l'air et dont les côtés retombent (ici la description hésite) de telle sorte que l'un tombe plus bas que l'autre. Je suis gaie et me sens en sécurité, et, en passant devant un groupe de jeunes officiers je pense: vous ne pouvez rien me faire. »

Cette astucieuse analysante s’était coiffée des organes génitaux de son mari pour être sûre de résister à la tentation de se laisser séduire par tous ces jeunes officiers. «Ah comme j’aime les militaires ! » se disait-elle in petto. Peut-être l’air célèbre de la Grande Duchesse de Gérolstein avait-il inspiré son rêve. Offenbach connaissait l’âme féminine, Freud aussi…

Je voudrais aussi souligner au passage, à propos de ce rêve, combien il est une belle démonstration de ce que Lacan soutenait dans les dernières années de son séminaire que l’homme aussi est un symptôme pour une femme. Là, il était au cœur de son agoraphobie, érigé en  instrument de sa protection.

A propos du second rêve que j'ai choisi,   Freud  nous dit qu'il « parait aussi très innocent. «]'ai rêvé, dit une dame, quelque chose que j'avais réellement fait dans la journée. Une petite malle était tellement pleine de livres que j'avais peine à la fermer. Je l'ai rêvé comme cela s'était réellement passé. »   iI s'agit  d'une petite boîte qui a été tellement remplie qu'on n'y peut plus rien introduire. Or tous les coffrets, corbeilles et boites sont toujours des représentations du réceptacle féminin.  


Jones a consacré un grand texte à la symbolique des mythes, des rêves et des symptômes. Lacan lui a rendu hommage, au moment de sa disparition en commentant ce texte sous ce titre« A la mémoire d’Ernest Jones, sur sa théorie du symbolisme ». 

Je me demande si on ne peut pas dire que tout ces symboles sont les effets d’anciennes métaphores qui sont en quelque sorte laissées à la disposition du sujet. Il peut les adopter. Elles lui vont comme un gant, mais justement parce qu’il peut les ajuster à sa mesure, leur donner une touche personnelle, les faire siennes.

 L'inconscient a plus d'un tour dans son sac  comme le prouvent ces deux jolis rêves d'érotisme féminin.  


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    





Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

Description

Dans l’Interprétation des rêves Freud consacre un chapitre à la question de la symbolique. Il y écrit : « Quand on s'est familiarisé avec l'emploi surabondant de la symbolique pour figurer le matériel sexuel dans le rêve, on se demande si beaucoup de ces symboles ne sont pas analogues aux signes sténographiques pourvus une fois pour toutes d'une signification précise [...] Il faut ajouter à cela que cette symbolique n'est pas spéciale au rêve, on la retrouve dans toute l'imagerie inconsciente, dans toutes les représentations collectives, populaires notamment: dans le folklore, les mythes, les légendes, les dictons, les proverbes, les jeux de mots courants : elle y est même plus complète que dans le rêve ».

J’ai choisi deux exemples de cette « imagerie inconsciente » du rêve. Avec le premier une jeune femme rêve d'un drôle de couvre-chef.  Elle raconte :  «Je vais me promener dans la rue en été, je porte un chapeau de paille de forme particulière, dont le milieu est relevé en l'air et dont les côtés retombent (ici la description hésite) de telle sorte que l'un tombe plus bas que l'autre. Je suis gaie et me sens en sécurité, et, en passant devant un groupe de jeunes officiers je pense: vous ne pouvez rien me faire. »

Cette astucieuse analysante s’était coiffée des organes génitaux de son mari pour être sûre de résister à la tentation de se laisser séduire par tous ces jeunes officiers. «Ah comme j’aime les militaires ! » se disait-elle in petto. Peut-être l’air célèbre de la Grande Duchesse de Gérolstein avait-il inspiré son rêve. Offenbach connaissait l’âme féminine, Freud aussi…

Je voudrais aussi souligner au passage, à propos de ce rêve, combien il est une belle démonstration de ce que Lacan soutenait dans les dernières années de son séminaire que l’homme aussi est un symptôme pour une femme. Là, il était au cœur de son agoraphobie, érigé en  instrument de sa protection.

A propos du second rêve que j'ai choisi,   Freud  nous dit qu'il « parait aussi très innocent. «]'ai rêvé, dit une dame, quelque chose que j'avais réellement fait dans la journée. Une petite malle était tellement pleine de livres que j'avais peine à la fermer. Je l'ai rêvé comme cela s'était réellement passé. »   iI s'agit  d'une petite boîte qui a été tellement remplie qu'on n'y peut plus rien introduire. Or tous les coffrets, corbeilles et boites sont toujours des représentations du réceptacle féminin.  


Jones a consacré un grand texte à la symbolique des mythes, des rêves et des symptômes. Lacan lui a rendu hommage, au moment de sa disparition en commentant ce texte sous ce titre« A la mémoire d’Ernest Jones, sur sa théorie du symbolisme ». 

Je me demande si on ne peut pas dire que tout ces symboles sont les effets d’anciennes métaphores qui sont en quelque sorte laissées à la disposition du sujet. Il peut les adopter. Elles lui vont comme un gant, mais justement parce qu’il peut les ajuster à sa mesure, leur donner une touche personnelle, les faire siennes.

 L'inconscient a plus d'un tour dans son sac  comme le prouvent ces deux jolis rêves d'érotisme féminin.  


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


Liliane Fainsilber 


 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace    





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Dans l’Interprétation des rêves Freud consacre un chapitre à la question de la symbolique. Il y écrit : « Quand on s'est familiarisé avec l'emploi surabondant de la symbolique pour figurer le matériel sexuel dans le rêve, on se demande si beaucoup de ces symboles ne sont pas analogues aux signes sténographiques pourvus une fois pour toutes d'une signification précise [...] Il faut ajouter à cela que cette symbolique n'est pas spéciale au rêve, on la retrouve dans toute l'imagerie inconsciente, dans toutes les représentations collectives, populaires notamment: dans le folklore, les mythes, les légendes, les dictons, les proverbes, les jeux de mots courants : elle y est même plus complète que dans le rêve ».

J’ai choisi deux exemples de cette « imagerie inconsciente » du rêve. Avec le premier une jeune femme rêve d'un drôle de couvre-chef.  Elle raconte :  «Je vais me promener dans la rue en été, je porte un chapeau de paille de forme particulière, dont le milieu est relevé en l'air et dont les côtés retombent (ici la description hésite) de telle sorte que l'un tombe plus bas que l'autre. Je suis gaie et me sens en sécurité, et, en passant devant un groupe de jeunes officiers je pense: vous ne pouvez rien me faire. »

Cette astucieuse analysante s’était coiffée des organes génitaux de son mari pour être sûre de résister à la tentation de se laisser séduire par tous ces jeunes officiers. «Ah comme j’aime les militaires ! » se disait-elle in petto. Peut-être l’air célèbre de la Grande Duchesse de Gérolstein avait-il inspiré son rêve. Offenbach connaissait l’âme féminine, Freud aussi…

Je voudrais aussi souligner au passage, à propos de ce rêve, combien il est une belle démonstration de ce que Lacan soutenait dans les dernières années de son séminaire que l’homme aussi est un symptôme pour une femme. Là, il était au cœur de son agoraphobie, érigé en  instrument de sa protection.

A propos du second rêve que j'ai choisi,   Freud  nous dit qu'il « parait aussi très innocent. «]'ai rêvé, dit une dame, quelque chose que j'avais réellement fait dans la journée. Une petite malle était tellement pleine de livres que j'avais peine à la fermer. Je l'ai rêvé comme cela s'était réellement passé. »   iI s'agit  d'une petite boîte qui a été tellement remplie qu'on n'y peut plus rien introduire. Or tous les coffrets, corbeilles et boites sont toujours des représentations du réceptacle féminin.  


Jones a consacré un grand texte à la symbolique des mythes, des rêves et des symptômes. Lacan lui a rendu hommage, au moment de sa disparition en commentant ce texte sous ce titre« A la mémoire d’Ernest Jones, sur sa théorie du symbolisme ». 

Je me demande si on ne peut pas dire que tout ces symboles sont les effets d’anciennes métaphores qui sont en quelque sorte laissées à la disposition du sujet. Il peut les adopter. Elles lui vont comme un gant, mais justement parce qu’il peut les ajuster à sa mesure, leur donner une touche personnelle, les faire siennes.

 L'inconscient a plus d'un tour dans son sac  comme le prouvent ces deux jolis rêves d'érotisme féminin.  


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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Dans l’Interprétation des rêves Freud consacre un chapitre à la question de la symbolique. Il y écrit : « Quand on s'est familiarisé avec l'emploi surabondant de la symbolique pour figurer le matériel sexuel dans le rêve, on se demande si beaucoup de ces symboles ne sont pas analogues aux signes sténographiques pourvus une fois pour toutes d'une signification précise [...] Il faut ajouter à cela que cette symbolique n'est pas spéciale au rêve, on la retrouve dans toute l'imagerie inconsciente, dans toutes les représentations collectives, populaires notamment: dans le folklore, les mythes, les légendes, les dictons, les proverbes, les jeux de mots courants : elle y est même plus complète que dans le rêve ».

J’ai choisi deux exemples de cette « imagerie inconsciente » du rêve. Avec le premier une jeune femme rêve d'un drôle de couvre-chef.  Elle raconte :  «Je vais me promener dans la rue en été, je porte un chapeau de paille de forme particulière, dont le milieu est relevé en l'air et dont les côtés retombent (ici la description hésite) de telle sorte que l'un tombe plus bas que l'autre. Je suis gaie et me sens en sécurité, et, en passant devant un groupe de jeunes officiers je pense: vous ne pouvez rien me faire. »

Cette astucieuse analysante s’était coiffée des organes génitaux de son mari pour être sûre de résister à la tentation de se laisser séduire par tous ces jeunes officiers. «Ah comme j’aime les militaires ! » se disait-elle in petto. Peut-être l’air célèbre de la Grande Duchesse de Gérolstein avait-il inspiré son rêve. Offenbach connaissait l’âme féminine, Freud aussi…

Je voudrais aussi souligner au passage, à propos de ce rêve, combien il est une belle démonstration de ce que Lacan soutenait dans les dernières années de son séminaire que l’homme aussi est un symptôme pour une femme. Là, il était au cœur de son agoraphobie, érigé en  instrument de sa protection.

A propos du second rêve que j'ai choisi,   Freud  nous dit qu'il « parait aussi très innocent. «]'ai rêvé, dit une dame, quelque chose que j'avais réellement fait dans la journée. Une petite malle était tellement pleine de livres que j'avais peine à la fermer. Je l'ai rêvé comme cela s'était réellement passé. »   iI s'agit  d'une petite boîte qui a été tellement remplie qu'on n'y peut plus rien introduire. Or tous les coffrets, corbeilles et boites sont toujours des représentations du réceptacle féminin.  


Jones a consacré un grand texte à la symbolique des mythes, des rêves et des symptômes. Lacan lui a rendu hommage, au moment de sa disparition en commentant ce texte sous ce titre« A la mémoire d’Ernest Jones, sur sa théorie du symbolisme ». 

Je me demande si on ne peut pas dire que tout ces symboles sont les effets d’anciennes métaphores qui sont en quelque sorte laissées à la disposition du sujet. Il peut les adopter. Elles lui vont comme un gant, mais justement parce qu’il peut les ajuster à sa mesure, leur donner une touche personnelle, les faire siennes.

 L'inconscient a plus d'un tour dans son sac  comme le prouvent ces deux jolis rêves d'érotisme féminin.  


J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la psychanalyse". Vous pouvez y retrouver la plupart de  ces textes développés. (  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/


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