Crimes et délits ( Podcast n° 36) cover
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Une psychanalyse à fleur d'inconscient

Crimes et délits ( Podcast n° 36)

Crimes et délits ( Podcast n° 36)

13min |16/01/2024|

620

Play
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Description

Dans le journal d’une analyse, celle de l’Homme aux rats, dès les premières séances, Freud raconte comment son analysant était poursuivi par l’idée qu'il était un grand criminel. Quand cela lui arrivait, il allait chercher l’aide de l’un de ses amis qui avait le pouvoir de le libérer de son obsession .

A ce propos, cet été, j’ai lu un livre que j’ai beaucoup aimé qui s’appelle « le criminel et ses juges ». Ce livre écrit par des psychanalystes de la génération de Freud aborde la question du crime et de sa punition par la justice dans une approche analytique en fonction des désirs de meurtre inconscients de tout un chacun, y compris bien sûr des juges.

Ce livre qui a été écrit en 1928, par Alexander et Staub. Les auteurs partent tous les deux de la métapsychologie de la névrose, pour éclairer analytiquement ce qu’il en est des actes criminels.

Ils démontrent que la névrose est donc l’épanouissement, dans le domaine psychique, des tendances asociales de l’homme cultivé. Elle est dans son contenu psychologique et dans sa structure, une fidèle répétition de la justice pénale de l’histoire primitive [...] Le crime originel sous la forme de l’inceste et du parricide et même la forme de la peine primordiale, la castration.

Ce qui n’est pas résolu dans cette approche analytique de la question de la criminalité, c’est le fait que le névrosé, selon la formule chrétienne de la confession, a péché en pensée, tandis que le criminel a péché en action.

En 1950, Dans son texte “ Fonctions de la psychanalyse en criminologie”, Lacan a pris appui sur cet ouvrage d’Alexander et Staub, pour expliquer les mécanismes même du crime, par une énigmatique formule qui mériterait un long développement. Il exprimerait ce crime une “déhiscence dans le champ social du groupe familial”. Or si on a recours au dictionnaire, pour apprécier le poids de cette déhiscence du groupe familial dans le champ social, on constate que c’est un terme de botanique. C’est la fonction de certains organes végétaux qui s'ouvrent sans se déchirer à certaines époques pour libérer leur contenu : fruit, graine, pollen ou spore.

La métaphore mérite d’être retenue car elle marque ainsi le point d’origine de la criminalité et des actes délictueux qui font bien irruption au sein de la société mais naissent au cœur de la famille.

Lacan dans cet article de 1950, utilise encore pour expliquer ces mécanismes, un terme psychiatrique qui peut être fort équivoque, celui d’oedipisme.



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la  psychanalyse".

(  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/ )
 Musique :  Sincerity par  Glowing Palace   



Hébergé par Ausha. Visitez ausha.co/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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Dans le journal d’une analyse, celle de l’Homme aux rats, dès les premières séances, Freud raconte comment son analysant était poursuivi par l’idée qu'il était un grand criminel. Quand cela lui arrivait, il allait chercher l’aide de l’un de ses amis qui avait le pouvoir de le libérer de son obsession .

A ce propos, cet été, j’ai lu un livre que j’ai beaucoup aimé qui s’appelle « le criminel et ses juges ». Ce livre écrit par des psychanalystes de la génération de Freud aborde la question du crime et de sa punition par la justice dans une approche analytique en fonction des désirs de meurtre inconscients de tout un chacun, y compris bien sûr des juges.

Ce livre qui a été écrit en 1928, par Alexander et Staub. Les auteurs partent tous les deux de la métapsychologie de la névrose, pour éclairer analytiquement ce qu’il en est des actes criminels.

Ils démontrent que la névrose est donc l’épanouissement, dans le domaine psychique, des tendances asociales de l’homme cultivé. Elle est dans son contenu psychologique et dans sa structure, une fidèle répétition de la justice pénale de l’histoire primitive [...] Le crime originel sous la forme de l’inceste et du parricide et même la forme de la peine primordiale, la castration.

Ce qui n’est pas résolu dans cette approche analytique de la question de la criminalité, c’est le fait que le névrosé, selon la formule chrétienne de la confession, a péché en pensée, tandis que le criminel a péché en action.

En 1950, Dans son texte “ Fonctions de la psychanalyse en criminologie”, Lacan a pris appui sur cet ouvrage d’Alexander et Staub, pour expliquer les mécanismes même du crime, par une énigmatique formule qui mériterait un long développement. Il exprimerait ce crime une “déhiscence dans le champ social du groupe familial”. Or si on a recours au dictionnaire, pour apprécier le poids de cette déhiscence du groupe familial dans le champ social, on constate que c’est un terme de botanique. C’est la fonction de certains organes végétaux qui s'ouvrent sans se déchirer à certaines époques pour libérer leur contenu : fruit, graine, pollen ou spore.

La métaphore mérite d’être retenue car elle marque ainsi le point d’origine de la criminalité et des actes délictueux qui font bien irruption au sein de la société mais naissent au cœur de la famille.

Lacan dans cet article de 1950, utilise encore pour expliquer ces mécanismes, un terme psychiatrique qui peut être fort équivoque, celui d’oedipisme.



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la  psychanalyse".

(  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/ )
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A ce propos, cet été, j’ai lu un livre que j’ai beaucoup aimé qui s’appelle « le criminel et ses juges ». Ce livre écrit par des psychanalystes de la génération de Freud aborde la question du crime et de sa punition par la justice dans une approche analytique en fonction des désirs de meurtre inconscients de tout un chacun, y compris bien sûr des juges.

Ce livre qui a été écrit en 1928, par Alexander et Staub. Les auteurs partent tous les deux de la métapsychologie de la névrose, pour éclairer analytiquement ce qu’il en est des actes criminels.

Ils démontrent que la névrose est donc l’épanouissement, dans le domaine psychique, des tendances asociales de l’homme cultivé. Elle est dans son contenu psychologique et dans sa structure, une fidèle répétition de la justice pénale de l’histoire primitive [...] Le crime originel sous la forme de l’inceste et du parricide et même la forme de la peine primordiale, la castration.

Ce qui n’est pas résolu dans cette approche analytique de la question de la criminalité, c’est le fait que le névrosé, selon la formule chrétienne de la confession, a péché en pensée, tandis que le criminel a péché en action.

En 1950, Dans son texte “ Fonctions de la psychanalyse en criminologie”, Lacan a pris appui sur cet ouvrage d’Alexander et Staub, pour expliquer les mécanismes même du crime, par une énigmatique formule qui mériterait un long développement. Il exprimerait ce crime une “déhiscence dans le champ social du groupe familial”. Or si on a recours au dictionnaire, pour apprécier le poids de cette déhiscence du groupe familial dans le champ social, on constate que c’est un terme de botanique. C’est la fonction de certains organes végétaux qui s'ouvrent sans se déchirer à certaines époques pour libérer leur contenu : fruit, graine, pollen ou spore.

La métaphore mérite d’être retenue car elle marque ainsi le point d’origine de la criminalité et des actes délictueux qui font bien irruption au sein de la société mais naissent au cœur de la famille.

Lacan dans cet article de 1950, utilise encore pour expliquer ces mécanismes, un terme psychiatrique qui peut être fort équivoque, celui d’oedipisme.



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A ce propos, cet été, j’ai lu un livre que j’ai beaucoup aimé qui s’appelle « le criminel et ses juges ». Ce livre écrit par des psychanalystes de la génération de Freud aborde la question du crime et de sa punition par la justice dans une approche analytique en fonction des désirs de meurtre inconscients de tout un chacun, y compris bien sûr des juges.

Ce livre qui a été écrit en 1928, par Alexander et Staub. Les auteurs partent tous les deux de la métapsychologie de la névrose, pour éclairer analytiquement ce qu’il en est des actes criminels.

Ils démontrent que la névrose est donc l’épanouissement, dans le domaine psychique, des tendances asociales de l’homme cultivé. Elle est dans son contenu psychologique et dans sa structure, une fidèle répétition de la justice pénale de l’histoire primitive [...] Le crime originel sous la forme de l’inceste et du parricide et même la forme de la peine primordiale, la castration.

Ce qui n’est pas résolu dans cette approche analytique de la question de la criminalité, c’est le fait que le névrosé, selon la formule chrétienne de la confession, a péché en pensée, tandis que le criminel a péché en action.

En 1950, Dans son texte “ Fonctions de la psychanalyse en criminologie”, Lacan a pris appui sur cet ouvrage d’Alexander et Staub, pour expliquer les mécanismes même du crime, par une énigmatique formule qui mériterait un long développement. Il exprimerait ce crime une “déhiscence dans le champ social du groupe familial”. Or si on a recours au dictionnaire, pour apprécier le poids de cette déhiscence du groupe familial dans le champ social, on constate que c’est un terme de botanique. C’est la fonction de certains organes végétaux qui s'ouvrent sans se déchirer à certaines époques pour libérer leur contenu : fruit, graine, pollen ou spore.

La métaphore mérite d’être retenue car elle marque ainsi le point d’origine de la criminalité et des actes délictueux qui font bien irruption au sein de la société mais naissent au cœur de la famille.

Lacan dans cet article de 1950, utilise encore pour expliquer ces mécanismes, un terme psychiatrique qui peut être fort équivoque, celui d’oedipisme.



J'ai créé, il y a maintenant longtemps, dans les années 2000, un des premiers sites de psychanalyse.  Je l'ai appelé " Le goût de la  psychanalyse".

(  https://www.le-gout-de-la-psychanalyse.fr/ )
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